La forêt jardinée

J'invente le "jardestier": un jardinier-forestier! 

On retourne au Val-de-Travers, plus précisément à Couvet, pour découvrir le sentier de la Forêt jardinée de l'Endroit. C'est une boucle de 2km (env. 1h à jambes d'adultes) sur le versant nord de Couvet. En face, sur le versant sud, se trouve une autre boucle, la Forêt jardinée de l'Envers qui fait, elle 4km.

Ce petit parcours didactique retrace le concept du jardinage des forêts, pratiqué avec exemplarité au Val-de-Travers depuis 1881. Rien à voir avec les plates-bandes et le joli gazon d'un jardin, non. Le jardinage cultural d'une forêt est le contrôle attentif de cette dernière pour favoriser les mélanges d'essences locales, des arbres de toutes dimensions et de toutes âges, une régénération naturelle et une production de bois durable. Ce mode de sylviculture maintient une nature riche et variée. Dans une plantation classique, appelée "forêt régulière", les arbres sont plantées et coupées en même temps, ce qui donne un aspect uniforme. Dans la forêt jardinée, on coupe ça et là certains arbres, en fonction de différents objectifs. C'est ce qui m'a attiré, se promener dans une forêt inconnue, belle et riche en apprenant des petits trucs en sciences naturelles et en ayant la motivation de trouver l'écriteau suivant avec l'objectif de cueillir les feuilles de 5 espèces facilement reconnaissables pour en faire un mini herbier. 

Pour préparer votre sortie, profiter des explications et surtout pour ne pas se perdre, je vous recommande d'imprimer la petite brochure diffusée sur le site Randonature. Il y en a une pour chacune des boucles. 

Je me suis, tout d'abord, trompée de route et me suis retrouvée à la forêt de l'Envers. C'est qu'il fallait viser une gare. Je suis allée à celle du centre de Couvet, et le sentier y est très bien indiqué par des panneaux de signalisation touristique bruns. J'ai pu constater qu'il n'y a pas de places de parking au départ du chemin. Il faudrait vous arrêter à la gare. Je voulais la boucle la plus courte donc j'ai profité de la carte affichée pour me rendre compte qu'il fallait TOURNER A DROITE AVANT LE GIRATOIRE A L'ENTREE DE COUVET. Chose que la brochure explique bien. On prend tout de suite à droite après être passée sous le chemin de fer, puis à gauche. Dans le virage, un bas-côté permet de parquer au départ du sentier qui, pour le coup, n'est indiqué qu'à partir de là sur un panneau minuscule. Mais le départ est bien marqué par un plan, que j'aurais été bien avisé d'observer scrupuleusement.

Car j'ai été trop confiante. On a emprunté machinalement le chemin le plus large, le plus évident. Heureusement que j'ai dégainé la brochure assez rapidement pour m'informer sur le balisage car j'ai compris alors qu'on s'était trompé. On a fait demi-tour. Il faut, en fait, emprunter un sentier très étroit qui monte EN FACE DU PANNEAU D'ACCUEIL. Le chemin se sépare directement en deux. J'ai ressorti la brochure pour apprendre qu'il faut aller à DROITE. Devoir chaque fois se référer à la brochure pour se repérer, c'est pénible. Le balisage du chemin est inexistant au début et c'est assez décourageant. Heureusement, c'est plus facile dans la seconde moitié. 

Au bord de notre étroit sentier escarpé, on est tombé rapidement sur le premier petit panneau, le 11 (car les numéros 1 à 10 sont dans la boucle de l'Envers). On continue de monter jusqu'à atteindre une route. La brochure indiquait qu'on aurait dû voir le panneau 12. C'est hyper déstabilisant de rater une borne. Tu sais jamais si t'es vraiment sur le bon chemin. En relisant la brochure et en examinant la photo du plan que j'ai été bien maligne de prendre, j'étais persuadée d'être juste mais frustrée de n'avoir pas vu cet écriteau (inattention, végétation trop dense ou dégradation ?). Là, on a croisé un autre promeneur et Simon a absolument voulu lui demander conseil. Il nous a dépeint un sentier mal entretenu et malaisé à pratiquer que de toute évidence il ne connaissait pas vraiment. Simon râlait (le genou qui gratte, les yeux qui piquent, la faim, pipi etc.). J'étais à deux doigts d'abandonner, pas vraiment séduite.

Mais... je voulais pouvoir vous faire un article complet, même si c'était négatif. On a bien fait de poursuivre notre objectif, car la seconde moitié de la promenade s'est avérée très agréable, bien mieux balisée sur un chemin tout à fait praticable et, le clou de la sortie, a été d'arriver au-dessus d'une carrière exploitée et de pouvoir observer les machines travailler (#teamfandevehicules).

Mais revenons à notre route. On la suit, elle tourne en épingle. On monte encore quelques 250 mètres et on la quitte pour un sentier sur notre gauche, indiqué par un panneau avec une baguette de fée. Cela aurait été super d'en voir dès le départ, m'enfin. Le long de ce "Chemin Plat", on trouve facilement les écriteaux 13 et 14 et la zone où les jeunes arbres sont protégés contre la faune. Il était grand temps pour nous de manger le goûter car les forces étaient épuisées. Si on avait su, on aurait continué encore 5 minutes car, au bout de ce faux-plat, avant d'entamer la descente, se trouve une zone de pic-nic avec un foyer et un banc. 

On suit ensuite le balisage "sentier pédestre" à la descente. Le chemin redevient très accidentée pour déboucher sur la carrière et l'écriteau 15. Il y a une barrière en fil de fer. Ce n'est pas spécialement dangereux mais la prudence est de mise car la curiosité est éveillée et nous rapproche du bord. 

On poursuit la descente pour retomber sur la route qu'on longe à droite. En face de nous, dans le contour, se trouve l'écriteau 16 et depuis là, on aperçoit la voiture. 

La boucle est bouclée avec ce sentiment de fierté de l'effort réalisé et de la persévérance payante. On est euphorique de l'énergie que la nature nous a procuré. Le bilan de cette sortie, c'est finalement du plaisir. Et j'espère que cet article vous permettra d'éviter les écueils que j'ai rencontrés afin de profiter d'une sortie sereine dès le début car c'est une jolie promenade qui a rempli mes objectifs. On a mis 2 heures, en rebroussant chemin, en s'arrêtant souvent, en marchant lentement et en faisant la pause-goûter.

Le lien vers balades-en-famille.ch: ici

+ Etre en pleine forêt, s'y ressourcer.

+ Bien ombragé pour être au frais par temps chaud.

+ Place de pic-nic aux trois-quarts du chemin.

+ Les trançons sont divers, tantôt étroit, accidenté, plat, large, route goudronnée, descente, caillouteux. Accessible facilement pour les enfants. Porte-bébé obligatoire.

+ La route n'est vraiment pas très passante. Attention quand même. 

+ Vue sur la carrière et les machines.

+ On a appris des choses sur la forêt jardinée. 

+ Le balisage "baguette de fée" c'est super mignon. Quel dommage qu'il n'y en ait pas assez et que le côté féerique de la forêt ne soit pas plus exploitée. 

- Aucune carte n'est illustrée dans la brochure.

- Balisage du sentier pas assez précis en début de parcours.

- Bornes numérotées discrètes.

- Non accessible aux poussettes.

- La brochure, ce n'est pas le support que je préfère, mais je conçois que ce soit plus pratique pour les "jardestiers" que d'entretenir des panneaux didactiques. 

On est est parqué sur le bas-côté, au pied de ce panneau minuscule qui est la seule mention de l'existence du sentier sur ce versant nord.

Je vous conseille de photographier cette carte.

Quand vous faites face au panneau, ne partez pas sur votre gauche. NON NON. Partez derrière vous.

Mais pourquoi n'avoir pas mis une baguette de fée juste là ?

Le chemin monte, est étroit dans la végétation et terreux.

Les écriteaux sont petits. C'est fort probable que je ne regardais pas au bon endroit quand on est passé à côté du 12.

La végétation devient moins oppressante à mesure qu'on monte.

Et on arrive sur la route.

Il faut vraiment suivre la route env. 250 mètre au dessus de son épingle pour voir ce large sentier et le panneau à la baguette de fée.

Quelques ronces se mettent à pousser au milieu du chemin. J'espère qu'ils vont bien entretenir.  

J'ai beaucoup aimé la couleur de cette forêt. Deux tons de vert, foncé et clair, vraiment bien mélangés.

Au bout du chemin, cette petite place accueille la pause. Et le panneau jaune du tourisme pédestre indique la descente à gauche.

Il observe les traces de fer à cheval.

Vue imprenable sur la carrière de la Rochettaz et sur tous les gros véhicules qui passent par là.

Le chemin se séparait à nouveau. J'ai bien failli continuer tout droit alors qu'il fallait descendre à droite le long de la carrière. C'est Simon qui a vu le panneau avec la baguette.

Et on retombe sur la route qu'on longe à droite pour continuer de descendre.

- Donne-moi la main!

Dernier écriteau, le 16.

Et depuis le 16, on aperçoit le parking. La boucle est bouclée.

Si vous vous rendez à la forêt jardinée de l'Envers, auriez-vous envie d'être mon invité sur le blog pour écrire l'article qui complétera celui-ci ? Il suffit de bien documenter votre sortie avec des photos. Et de prendre contact avec moi. Vous pouvez me faire parvenir votre texte et les images par mail ou selon entente.