Visa Schengen

Il y a un Hôtel de Schengen à Pékin, très loin au nord sur la ligne de métro numéro 5 (celle qui passe par le Temple des Lamas et l’entrée est du Temple du Ciel.)  Pour ceux qui ne le savent pas encore, Schengen est une petite ville dans le coin en bas à droite de la carte du Luxembourg, où passe la Moselle. Le traité de Schengen a été signé sur un bateau, en vue de l’Allemagne et de la France. Il a créé le Visa Schengen (schengen qianzheng, ça s’écrit de plusieurs façons)  qui permet à un étranger d’entrer dans un des pays d’Europe signataires du traité et de circuler dans tous les autres sans demander d’autre autorisation. Ainsi un Chinois qui obtient un visa Schengen au consulat de France peut arriver à Paris et aller ensuite en Espagne (mais pas en Grande-Bretagne, qui n’a pas signé le traité).

C’est justement le cas du grand fils de ma chère épouse, qui va nous accompagner en France dans pas longtemps. Sa maman a cru d’abord que, comme fils d’un membre de la famille d’un citoyen français, il pourrait aussi obtenir un visa de faveur, et s’apprêtait à réunir les preuves de son mariage (à elle) et de sa filiation (à lui). Il a fallu que j’explique qu’à son age (23 ans) il est devenu une personne indépendante qui doit présenter elle-même son dossier.

C’est l’occasion d’expliquer de nouveau comment on fait pour obtenir un visa de court séjour. L’article que j’avais écrit là-dessus en 2007 est encore consulté plusieurs fois par jour, alors qu’il est périmé depuis longtemps.  Le principe n’a pas changé: le candidat doit démontrer au consulat : 1/ qu’on a l’intention de retourner dans son pays à la fin de son séjour, 2/ que son séjour ne coûtera rien au pays où il va.

En fait, le deuxième point n’est pas difficile à démontrer; ou bien le candidat est invité par quelqu’un qui a les moyens de le recevoir; ou bien il a déjà payé son voyage organisé ou équivalent. Il ajoute une assurance pour le cas où il lui arriverait malheur et où il faudrait le secourir (l' »assurance Schengen, soins médicaux et rapatriement, qui est décrite dans le traité). Ce sont juste des documents à mettre dans le dossier. Le candidat qui se fait recaler parce qu’il manque un élément est un simple d’esprit.

Tout le problème réside dans le premier point. Le site internet du consulat des Etats-Unis explique ça d’une manière charmante (je traduis): « Les Etats-Unis sont une société ouverte. Contrairement à de nombreux pays, les Etats-Unis n’imposent pas de contrôles sur place aux visiteurs, tels qu’un enregistrement auprès des autorités locales. Pour jouir du privilège d’un voyage sans obstacle aux Etats-Unis, les étrangers ont la charge de prouver qu’ils vont retourner ailleurs, avant qu’un visa de visiteur leur soit délivré. Notre loi sur l’immigration oblige les agents consulaires à regarder chaque demandeur de visa comme s’il avait l’intention de devenir un immigrant, jusqu’à ce que le candidat prouve le contraire. » Remplacer « Etats-Unis » par « France », c’est exactement la bonne doctrine. Notre ancien méchant président croyait que les Français n’aiment pas que les étrangers s’installent chez eux. Notre nouveau gentil président dit qu’il croit que les Français aiment que les étrangers s’installent chez eux. Ca ne change rien tant qu’on n’aura pas dit aux consulats de donner un visa à tout le monde parce qu’il n’est plus possible à un étranger d’être hors de vue un seul jour quand il est en France (à ce moment-là la France ne ressemblera plus aux Etats-Unis, mais plutôt à la Chine; certains jours je me dis que ce serait mieux, mais on n’est pas obligé d’être de cet avis).

Donc voici le dossier que le fils de mon épouse a dû remplir pour répondre aux deux conditions:

Le formulaire Schengen a moins de cases qu’il y a trois ans, mais il a été complété par un questionnaire complémentaire qui reprend toutes les cases enlevées (nom du père, nom de la mère, êtes-vous en congé payé etc.)  plus quelques autres. Celui-ci est en français. Il en existe aussi un en anglais et chinois. On y ajoute l’attestation d’assurance Schengen et les exigences du traité sont satisfaites. Le reste sert à justifier ce qui est écrit sur le formulaire.

D’abord la lettre d’invitation et l’attestation d’accueil que la personne qui invite va demander à la mairie de sa commune. Pour l’obtenir, il faut que l’invitant prouve à sa mairie qu’il a un logement assez grand et des revenus suffisants pour nourrir son invité, en apportant l’acte de propriété, sa déclaration de revenus, ou autre chose. L’image est celle d’une vieille attestation où c’est moi qui invite, mais le formulaire n’a pas changé. Cette fois-ci c’est ma soeur qui a joué le rôle d’invitant, puisque je ne suis plus en France.

Ensuite la preuve d’une résidence en Chine: le Hukou ou livret de résidence, où toutes les personnes qui habitent un certain logement sont décrites. Si on n’habite pas dans le logement du Hukou (par exemple dans une autre ville pour le travail), il faut aussi apporter la carte de résidence provisoire établie par le bureau de la sécurité publique de l’endroit. En Chine les étrangers ne doivent pas rester hors de vue de l’autorité, les Chinois non plus.

Ensuite la preuve d’une occupation régulière en Chine. Je cite : « Lettre de l’employeur en anglais ou en chinois avec une traduction en anglais sur papier à en-tête, avec sceau, signature, date et indiquant clairement l’adresse, les numéros de téléphone et de télécopieur de la société, le nom et la fonction du signataire, le nom du demandeur, sa fonction, son salaire et son ancienneté dans l’entreprise, confirmation de la position après le retour, le motif de la visite, les conditions de prise en charge et l’autorisation d’absence. » Si on n’est pas salarié, on peut apporter le document d’enregistrement de l’entreprise personnelle, ou le certificat d’une institution où on étudie etc. Ce que le consulat veut, ce sont des moyens de vérifier que ce que les documents affirment est vrai.

Enfin la preuve des moyens financiers pour payer les frais de voyage. Il y a une case N°33 du formulaire qui pose la question. Qui paie ? Vous, ou la personne qui invite, ou un autre garant. Il faut alors prouver que celui qui paie a de l’argent (avec un relevé de banque) et des revenus (avec des bulletins de paie ou autre chose).

Dernier point, il faut prouver la relation avec la personne qui invite, et avec le garant. Si la personne qui invite est un parent ou un enfant, le consulat désire un acte notarié de filiation (l’équivalent d’un acte de naissance français). Sinon il faut une « preuve de la relation amicale »; tout est bon, y compris des photos.

Tout cela est très bien expliqué sur le site de la société avec qui le consulat a passé un contrat pour recevoir les dossiers. Vous pouvez jouer au demandeur de visa en descendant l’arbre des questions successives, et obtenir la liste exacte de ce qu’il faut mettre dans le dossier. Tout est en français, en anglais, en chinois, avec la possibilité de passer d’une langue à l’autre sur chaque page. Je trouve que c’est très bien fait, et mieux que ce que l’ambassade de France proposait il y a quelques années. Le problème, c’est que rien n’explique le pourquoi de ce bombardement de papiers obligatoires; il y a de quoi avoir peur.

La procédure ne commence plus par une queue devant la porte du service des visas à l’ambassade de Pékin, mais par un rendez-vous dans les bureaux de TLS.

On peut prendre rendez-vous par téléphone, ou réserver sur le site internet. Le candidat paie les frais et remet son dossier. L’agent qui le reçoit examine le dossier et l’accepte, ou bien il donne  la liste de ce qui manque. Le candidat a jusqu’au début de l’après-midi pour compléter le dossier, ou bien il renonce; on lui rend le dossier et son argent, et il n’a plus qu’à recommencer.

Ensuite, ce sont les agents du consulat qui contrôlent et décident d’accorder le visa, ou non.

Les agents de TLS parlent chinois (ils sont Chinois en général), et savent au moins lire l’anglais, mais pas toujours le français. Celui qui fait une lettre d’invitation et une notice explicative des documents qu’il joint à l’attestation d’accueil doit y penser, par exemple écrire bien clairement « lettre d’invitation » en haut de la lettre. Le fils de mon épouse s’est retrouvé avec la lettre d’invitation en document manquant. L’attestation d’assurance Schengen souscrite par Internet et imprimée d’après l’image reçue par email a été recalée: ce n’était pas un « original »; l’explication du moyen de vérifier l’existence du contrat en se connectant au site de la compagnie d’assurance est en français. Conseil aux Français qui constituent un dossier pour l’envoyer à leur invité en Chine: il est préférable de mettre sur chaque document une étiquette explicative en anglais si vous n’êtes pas sûr que l’intéressé saura tout argumenter.

Donc il est revenu avec son dossier refusé. Il manquait aussi la lettre de l’employeur. Pour une bonne raison: il ne travaille pas en ce moment. Ayant terminé son stage professionnel dans la cuisine d’un des grands restaurants de Tianjin, il doit aller bientôt travailler à Pékin, et il a donc le temps de faire un voyage en France. Vu de l’extérieur, cela le fait ressembler au candidat à l’immigration décrit par le consulat des Etats-Unis. Et ce n’est pas son livret de banque avec des virements de salaire de 250 euros par mois qui persuaderait un consulat qu’il a les moyens de voyager. Comme sa mère ne doute de rien, elle a commencé par prendre une feuille de papier  pour écrire un faux certificat d’emploi temporaire. Je l’ai persuadée de renoncer; même vrai, cela ne répondrait pas à la question. Ensuite, elle est allée voir un ami franco-chinois, dirigeant d’une entreprise familiale de diffusion en Chine de bons produits français, qui n’a pas pu lui refuser son aide, mais sans illusion.

Cette fois, je suis allé au service des visas de l’ambassade, pour demander conseil, avec comme prétexte les documents refusés alors qu’ils sont bons. La dame qui m’a reçu a bien ri quand je lui ai parlé des faux emplois. Rien de plus facile à contrôler. Elle m’a dit de remonter le dossier, en m’inscrivant moi-même comme garant, avec un dossier personnel pour démontrer que j’ai les moyens de couvrir les frais, un engagement écrit de veiller à ce qu’il rentre en Chine à la fin du voyage, et une explication écrite par moi de la situation du candidat, en insistant sur le fait qu’il est entre deux emplois. Quelqu’un qui est déjà allé en France et est revenu, qui a une mère titulaire d’un visa de famille de Français, devrait être traité favorablement si le reste est en ordre. Dernier privilège: il a eu un rendez-vous directement au consulat pour défendre son dossier (c’est prévu par la procédure pour les dossiers un peu compliqués; la demande passe par TLS).

Donc nous avons été reçus dans la très belle salle des guichets du service des visas de la nouvelle ambassade, dont l’entrée est sur le côté droit du bâtiment, le plus loin possible de l’entrée de la résidence de l’ambassadeur  (j’ai oublié de prendre une photo, j’avais d’autres préoccupations). Dans l’ancienne ambassade, le lieu ressemblait à une agence de banque de quartier et il fallait attendre dehors. Dans la nouvelle salle, les guichets sont disposés de façon à ne pas voir et ne pas entendre le voisin, le plafond est haut et il y a de la place en arrière pour ceux qui attendent. Histoire de ne pas rassurer, on voit derrière les guichets des rayonnages remplis de boîtes blanches pour archives où il est écrit « Refus ». Pas très confiant dans les qualités de négociateur de l’intéressé, j’avais écrit une notice qui décrit chaque document avec ce qu’il est important d’y voir. Exemple: « Notez que l’adresse en Chine sur mon passeport est celle du hukou du candidat; nous habitons sous le même toit » (ce n’est pas tout à fait vrai, mon épouse et moi habitons un autre appartement pas loin, mais c’est bien notre résidence officielle). Finalement, il s’est débrouillé correctement et je n’ai été appelé qu’à la fin, pour quelques précisions sur mon dossier de garant.

Donc, voila le résultat (que les faussaires naïfs ne se précipitent pas; le vrai est en couleurs scintillantes et il en faudrait plus pour le copier). Le succès étant atteint, nous partirons à trois dans quelques jours. L’intéressé et sa maman retourneront en Chine trois semaines après, et je resterai en France quelques semaines encore.

Après ces voyages à Pékin, je n’avais pas envie de retourner une autre fois à l’ambassade (par la grande porte cette fois) et j’ai profité de la nouvelle procédure de vote par internet pour élire mon député. Depuis deux semaines, ma boîte email était bourrée de professions de foi, messages, invitations à regarder des vidéos. Parmi les candidats, (11e circonscription, de l’Inde au Japon), il y en a qui travaillent vraiment en Chine, l’un ou l’autre qui ont voyagé, et un qui ne prétend pas avoir la moindre attache dans la région ni expérience de la vie ailleurs, aucune autre qualité que l’appartenance à son parti. J’ai voté pour un de ceux dont je connais la tête; par chance il n’est pas éloigné de mes idées.

A la fin de la procédure de vote, j’ai pu imprimer ce magnifique certificat, dont je n’ai pas compris à quoi il pourra servir. Auparavant, j’avais retrouvé le message SMS qui m’avait révélé mon identifiant de votant, et le message email qui m’avait révélé le mot de passe associé, puis j’avais passé une demi-heure à remédier aux problèmes techniques que le programme de vote me signalait « Votre Java Bridge n’est pas à jour ….  » (ou quelque chose comme ça). Heureusement que je ne suis pas complètement ignorant dans ce domaine et que j’ai le temps. Je ne suis pas sûr que les haut-fonctionnaires qui ont dirigé et décidé ont essayé eux-mêmes. Quant aux ingénieurs de société de service qui ont réalisé cette machine, je pense qu’ils ont fini par renoncer à essayer d’expliquer que les utilisateurs auraient des problèmes si on ne changeait pas d’idée (j’ai fait ce métier là, il y a longtemps, et il n’y a pas de raison que tout ait changé). Si vous voulez vérifier l’aptitude de votre ordinateur, le site est www.votezaletranger.gouv.fr

Grand mérite du vote par Internet: comme je serai en France au moment du second tour, je pourrai quand même voter, alors que mon bureau de vote sera de l’autre côté du monde. Pourvu que la machine ne me réponde pas « Vous ne pouvez pas voter depuis la France » (dans ce cas, j’utiliserai le même service de contournement qui me permet d’atteindre les sites interdits en Chine).

11 commentaires sur “Visa Schengen

  1. Question sans doute un peu hors sujet : et de votre côté, quel est votre permis de résidence ? en tant que conjoint vous pouvez résider 6 mois ? un an ? vous avez fait les papiers dans les règles de l’art ou vous avez opté pour une résidence plus longue d’une manière un peu moins réglémentaire ?

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  2. Comme je dis plus haut, ce qui importe aux autorités chinoises, c’est que l’étranger reste visible. Mon permis de résidence actuel a été obtenu comme suit: lettre d’invitation par ma femme pour avoir un visa de visiteur familial, ou amical. Une fois arrivé, ma femme va me déclarer au bureau de la sécurité publique du quartier (gong an ju) comme visiteur dans sa résidence. Plus tard, avant la fin du visa de visiteur (deux mois) je vais au bureau des entrées-sorties de la ville et je demande un permis de résidence au titre de membre de la famille d’un citoyen chinois. Sans visite médicale j’ai droit à un visa de trois mois , avec visite médicale dans un centre spécialisé et certificat de bonne santé j’ai droit à un an, avec sorties et retours multiples. C’est très simple parce que le hukou de ma femme est dans la ville où nous résidons. Si elle était résidente d’une autre municipalité avec un permis de séjour dans la ville où elle habite il faudrait une démarche à son lieu de résidence officiel. Ensuite je peux demander indéfiniment le renouvellement de mon permis de résidence, sans avoir à sortir de Chine. Si nous changeons de quartier, il ne faut pas oublier de me déclarer au bureau du nouveau quartier. Ce permis ne permet pas de travailler dans le secteur contrôlé (entreprises étrangères, institutions), ailleurs il y a une grande tolérance. Je peux voyager sans contrôle préalable et c’est à mes hôtes (hôtel ou amis) de déclarer ma présence.

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  3. Merci beaucoup pour toutes ces réponses qui sont sans aucun doute très utiles à beaucoup de gens !!
    Je ne suis pas sûr que ce soit la même chose dans toutes les villes ?
    Combien de temps faut-il compter pour l’obtention du permis de résidence environ ? Et pour la visite médicale ? Car en ce qui me concerne nous allons à Harbin faire le permis de résidence mais nous retournons habiter à Pékin…
    Et bonne continuation pour votre blog ! 😉

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    1. Le délai que j’ai toujours connu est de 7 jours à un jour près, entre le dépôt du dossier et le retrait du passeport avec son permis de résidence. Les documents à réunir sont tous déjà disponible (inscription au bureau de la sécurité publique, carnet de mariage, hukou) sauf le certificat médical.

      Pour la visite médicale, demander au bureau des entrées-sorties où est leur service médical. Tianjin a un établissement spécialisé, qui fait des check-up en grande série. Le travail est sérieux (l’échographe a vu mon opération de la vésicule biliaire et l’a signalée; les chiffres des analyses sont cohérents avec mes résultats habituels, normaux et anormaux). Dans d’autres endroits, il y a un accord avec le service externe d’un hôpital.

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  4. Merci encore une fois pour ces précisions ! je suis à Harbin, je suis passé au bureau en question ce matin, il n’était pas question de visite médicale, et vu que c’est la première fois que j’utilise cette méthode (dans le passé j’avais des permis Z pro), le premier permis ne sera que de six mois.

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  5. « un prof. débutant gagne deux fois plus qu’un ouvrier de chantier »

    un prof débutant français ne gagne même le salaire d’un ouvrier de chantier !

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    1. Ca, c’est la réponse à un commentaire d’un article du journal Le Monde sur le manque de candidatures aux concours de professeur en France. ( http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/12/la-france-doit-investir-dans-ses-enseignants_1732684_3232.html ) Un professeur débutant gagne un peu plus de 1500 euros par mois en France, ce qui est beaucoup moins que le salaire d’un professionnel des chantiers (par exemple un conducteur de grue), et un peu plus que ce que gagne un manoeuvre. En compensation, le professeur est fonctionnaire et ne sera jamais en chômage, et son salaire augmentera avec l’ancienneté. Un professeur débutant en Chine gagne 3000 yuans (un peu plus de 300 euros) par mois, ce qui n’est pas beaucoup, surtout s’il faut se loger, et un ouvrier de chantier pas trop mal payé 2000 yuans, avec logement en dortoir sur le chantier. Aucun des deux Chinois n’a de sécurité de l’emploi.

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  6. « Il a créé le Visa Schengen (schengen qianzheng, ça s’écrit de plusieurs façons) qui permet à un étranger d’entrer dans un des pays d’Europe signataires du traité et de circuler dans tous les autres sans demander d’autre autorisation. Ainsi un Chinois qui obtient un visa Schengen au consulat de France peut arriver à Paris et aller ensuite en Espagne (mais pas en Grande-Bretagne, qui n’a pas signé le traité). » J’aimerais connaître les textes exacts car apparemment c’est flou. On peut penser qu’un visa obtenu permet d’aller dans n’importe quel pays faisant partie du Traité mais on peut tomber sur des employés qui font du zèle ou qui sont tordus.

    Un exemple, une jeune Chinoise munie de son passeport avec un visa obtenu au consulat de France à Shanghai s’est vu refuser l’embarcation devant la passerelle ( 1h après le check in sans problème)parce qu’elle avait un vol Shanghai-Paris-Vigo (Espagne)-Paris-Shanghai sans nuit passée en France. Une employée chinoise travaillant pour l’agence qui représente Air France à Pudong lui a dit devant la passerelle qu’elle ne pouvait pas embarquer et que c’était bizarre qu’une jeune femme avec une petite valise aille en Espagne, elle a ajouté de toutes façons qu’elle ne pourrait passer le contrôle douanier en correspondance à Paris. En repassant la douane chinoise, un douanier lui a dit si tu t’arrêtes une journée à Paris, pas de problème. On a changé le billet d’avion avec un stop de deux jours à Paris au retour. Elle est repartie le lendemain et les douaniers français à la correspondance à Paris ont juste regardé le visa sans ne demander aucun billet d’avion ou quoi que ce soit.
    Commentaires de Chinois qui l’attendaient à Vigo : « Encore une Chinoise jalouse d’une autre chinoise ! »

    Quelques jours auparavant, un autre Chinois avec son passeport muni d’un visa obtenu au consulat de France s’est rendu directement en Italie sans passer par la France et il est passé comme une lettre à la poste.
    !!!

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  7. Une petite question : chez quel assureur avez-vous souscrit l’assurance ? Avez-vous fourni un original ou alors est-ce qu’une explication du moyen de vérifier l’existence du contrat a suffit ?

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    1. J’avais souscrit pour les deux autres voyageurs une assurance Schengen auprès d’AXA http://www.axa-schengen.com/fr/assurance-voyage-schengen-low-cost , (il y a des quantités d’offres sur Internet, la plupart venant d’intermédiaires, taper « assurance Schengen » et ne pas se tromper de produit, une autre fois j’avais pris http://www.mondial-assistance.fr/Schengen/?affiliationCode=201349 ) avec le nombre exact de jours, y compris le voyage en avion lui-même. Après avoir payé par carte, on reçoit par mail des documents PDF à imprimer, conditions générales et attestation d’assurance à joindre au dossier. Sur l’attestation, il y a une invitation pour l’agent du consulat, à consulter le site de la compagnie pour vérifier que le contrat existe. Il ne faut pas oublier de le souligner pour éviter que l’agent débutant croie que le papier est une copie sans valeur. L’avantage quand on souscrit auprès d’une compagnie dont c’est le métier, c’est qu’on est sûr que la structure de gestion des demandes d’assistance existe. On peut en avoir besoin.

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