Top 100 des fées célèbres.

Mêlant fiction et folklore.

1-Clochette :

Figurine La fée clochette - 9 cm - Planète Gateau

Bon je la présente vraiment celle là? créé par J. M. Barrie en 1904 dans sa pièce de théâtre Peter Pan avant d’être reprise par les studios Disney, est une séductrice, affublée d’un mauvais caractère et d’une jalousie sans limite envers Wendy Darling, sa rivale, étant toutes deux en rivalité amoureuse pour Peter. Née au premier rire d’un bébé elle est dotée d’une personnalité curieuse et rêveuse et a une apparence physique de blonde aux yeux bleus à la robe verte de taille minuscule belle toute mince et très préoccupée de son physique, dotée d’une aura qui brille lumineuse et d’ailes de libellule qui balance de la poudre comme celles d’insectes, sa poudre aide à voler et elle finit par devoir accepter que Peter préfère Wendy. Voilà. En soit c’est un personnage féerique fictif comme un autre le vrai problème c’est que quand on résume l’image de toutes les fées à elle seule on perd beaucoup de la richesse des personnages féeriques nettement plus variés. Hélas la plupart des gens c’est la seule fée qui leur vient en tête quand on leur parle de fée sans doute pour ça qu’on a l’air con adulte quand on dit croire aux fées pour de bon aux gens. Bon techniquement Clochette n’est pas une fée au sens strict mais une pixie de Cornouailles mais pour plus de détail là dessus allez aux entrées Jack O’Lantern, Joan the Wad et la Reine Mab et vous aurez tout les éclaircissements à ce propos. Si on excepte celle ci du fait d’être une Pixie, alors la fée au sens le plus strict du mot, la plus connue…est Morgane du cycle arthurien. Venons y à présent.

2-Morgane :

Morgane, la fée et Dame d'Avalon, la cité imaginaire

La fée Morgane est un personnage du cycle arthurien, dans lequel elle est la demi-sœur magicienne du roi Arthur. Personnage positif à l’origine, elle est présentée ensuite comme une adversaire du roi, de sa femme Guenièvre et des chevaliers de la Table ronde. Guérisseuse, astronome, astrologue, magicienne, est capable de voler sous la forme d’un oiseau et de contrôler les vents. Avec ses 8 sœurs, elle règne sur l’île d’Avalon, où elle est née et au sein de laquelle elle veille sur le sommeil du roi Arthur. Célèbre de part son savoir réputé très grand. Morgane soigne Lancelot et Yvain dans les plus anciennes versions de l’histoire puis avec le temps elle devient une figure maléfique, de plus en plus assimilée les siècles passant à force d’être diabolisée à une terrible sorcière et pire ennemie d’Arthur et de ses chevaliers. On l’a longtemps crue souvenir humanisé de l’antique déesse La Morrigan mais apparemment c’est faux les deux ne sont pas liés et Morgane est un personnage purement littéraire. Le personnage le plus ambivalent et controversé car le plus complexe du mythe arthurien à cause de ses multiples transformations. Résultat Morgane la fée dans les récits les plus récents voit sa nature féerique originelle retrouvée dans la plupart des textes la mettant en scène parfois omise en faisant une sorcière voir parfois une humaine ordinaire complotant pour ourdir la fin du roi Arthur plus par manœuvre politique que par magie. Avec Vivianne et Merlin, Merlin qui a enseigné la magie à Morgane rappelons le selon le souhait de cette dernière venue le voir spécialement pour l’apprendre de lui, elle est parmi les personnages magiques les plus centraux du cycle arthurien.

3-Viviane :

Fée Viviane - Vikidia, l'encyclopédie des 8-13 ans

La fée Viviane ou la Dame du Lac est un personnage mythique des légendes arthuriennes qui donne l’épée Excalibur au roi Arthur, guide le roi mourant vers Avalon après la bataille de Camlann, enchante Merlin, et éduque Lancelot du Lac après la mort de son père et la folie de sa mère. On la nomme aussi Nimue. Elle protège le lac mais aussi les chevaliers et l’art de la chevalerie. Certains l’ont assimilée à la déesse Coventina mais des anciennes déesses celtes liées à des lacs il y en a un paquet rien ne les met en parallèle de façon sure, mieux vaut considérer Viviane comme un personnage purement littéraire donc.

4-Mélusine :

Mélusine (fée) — Wikipédia

Mélusine signifie « merveille » ou « brouillard de la mer ». Pour les Lusignan, on l’appelle « Mère Lusigne » (la mère des Lusignans), fondatrice de leur lignée, elle est une fée de légende médiévale à l’existence semi historique vu que sa légende la lignée des Lusignans y crut vraiment comme à la fondation de sa famille, c’était commun à l’époque (fin du XIVème siècle pour les plus anciens récits sur elle) de s’inventer des ancêtres fées pour se donner du prestige dans la noblesse française, fée des sources et des rivières à la queue de serpent elle a par la suite fait l’objet d’une vive diabolisation du fait de posséder cet attribut lié au mal et à la figure du diable dans la chrétienté ultérieure symboliquement. Aujourd’hui la relecture féministe des légendes autour de Mélusine est commune, c’est principalement du à l’histoire où son mari découvre la forme monstrueuse de sa femme à queue de serpent en bravant le tabou sur lequel ils s’étaient mis d’accord à leur mariage qu’il ne l’observerait jamais nue au bain, depuis le XXème siècle les féministes ont réinterprété cette histoire pour y considérer que le regard masculin y transforme la femme en monstre. C’est quand même aussi une bâtisseuse ne l’omettons pas. On trouve beaucoup d’histoires récentes qui insistent sur l’androgynie de la femme à queue de serpent et son aspect de femme forte injustement condamnée par les hommes mais c’est plus compliqué :

5-La fée Carabosse :

Fée Carabosse — Wikipédia

C’est une fée de conte qui a la particularité d’être la mauvaise fée la plus connue, laide, vieille et bossue. De sa baguette jaillissent les mauvais dons. Le mot « Carabosse » est constitué du mot « kara » qui signifie « noir » en turc et du mot « bosse », la Maléfique du Disney La Belle au Bois Dormant en est directement inspirée, c’est l’inversion maléfique et individualisée des fées marraines (un collectif anonyme inspiré des matronae des croyances celtes gauloises, des matronnes/marraines se penchant sur le berceau des enfants pour lui faire des dons positifs là où ceux de Carabosse sont tout moisis et sont des malédictions pour les nouveaux nés sur les berceaux desquels elle se penche) dans l’histoire la plus célèbre elle maudit une princesse pour punir ses royaux parents de ne pas l’avoir invitée à la fête de naissance de l’enfant.

6-Le roi des fées, Obéron :

Voilà pitié les gens qui croient que les hommes fés n’existent pas achetez vous une culture svp, ci devant Obéron le célèbre personnage du Songe d’une Nuit d’Eté de Shakespeare, bon oui il est antérieur et déjà présent dans les récits médiévaux où c’est tantôt un elfe tantôt un nain mais nettement il devient fixé par Shakespeare dans sa pièce comme le Roi des Fées d’Angleterre depuis considéré comme le seigneur souverain de Féerie en Angleterre. Obéron, ou Aubéron, est le roi des fées dans de nombreuses légendes médiévales. Apparu dans la littérature dès le haut Moyen Âge, Obéron est particulièrement connu comme personnage de William Shakespeare, dans Le Songe d’une nuit d’été. Il est présent dans de nombreuses autres œuvres, anciennes ou modernes. Obéron dans les légendes scandinaves est cependant le Roi des Elfes donc l’ambivalence reste. Peut être c’est un « métisse » fé, elfe et nain tout à la fois ou peut être il y a plusieurs Obéron surtout que son nom connait des tas de variantes. Obéron premier du nom était un nain bossu malgré cela d’une beauté solaire, héros épique. Depuis oubliée la bosse et l’origine naine c’est un homme fé toujours d’une beauté solaire, toujours héros épique incarnation d’une chevalerie idéalisée dans toutes ses plus nobles valeurs. Shakespeare lui apportera un côté plus comique. C’est le roi d’un monde forestier censé descendre de la fée Morgane unie à Jules César parce que…parce que dans Huon de Bordeaux quand il est encore un nain bossu. Dans toutes les versions il appartient à la fois à l’univers des châteaux forts et à celui de la forêt. Néanmoins en tant que roi des fées c’est son aspect de chevalier qui prédomine. C’est avant tout un héros aux grands exploits guerriers. Dans d’autres épopées il est pourtant monstrueux et antagonistes des chevaliers héros. Qui répond à ses paroles plaisantes dit on est perdu à jamais et ne pourra plus se défaire de la présence d’Obéron. Qui échapperait de la forêt d’Obéron serait poursuivi par les éléments que celui ci contrôle, pluie, vent, grêle, tempête de neige…illusoires ayant pour but de retenir auprès d’Obéron les voyageurs qu’il veut garder sous son contrôle. Comme Mélusine, Obéron à des traits proches de ceux de la sirène mythique, il charme mortellement par sa voix, ses douces paroles qui il tient prisonnier, sous l’illusion extérieure de sa beauté dans de tels récits à son sujet se cache un monstre sans pitié. Tantôt figure maléfique tantôt incarnation typique du bon chevalier comme pas mal de figures féeriques Obéron est ambivalent. Shakespeare le change en hédoniste roi des fées comique qui passe sa vie à s’amuser dans les bois dépeint en mari jaloux, furieux et querelleur marié d’une femme fée pas commode aussi caractérielle que lui Titania en conséquence amplement apte à lui résister et tenir tête le comique de la pièce venu de leurs multiples scènes de ménage notamment. C’est Shakespeare qui dote Obéron de sa cour, sa femme et son bouffon, Puck. Obéron a toujours été noble, rusé et du genre borné mais dans le passé on en disait il pue et il est d’origine démoniaque d’autres histoires en font un sage, courtois et hospitalier. Respectueux des lois…et comme la plupart des fées littéraires médiévales bon chrétien évidemment. Shakespeare maintien clairement le doute toutefois sur qui porte la culotte dans le coupe Titania étant très indépendante et régnant au moins autant que son époux sur les fées au final voir plus en vient t’on à se demander fréquemment. Obéron capitaine de l’équipage des fées, le Roi des Ombres, seigneur des fées c’est Shakespeare qui le fixe définitivement comme fé avant tout. On voit dans certains récits pourtant plus anciens un Obéron très politicien qui négocie avec l’Empire romain germanique et se débrouille pour négocier aussi avec le Pape qu’il connait bien intimement. Il ramène 100 000 guerriers de l’autre monde pour les Croisades dans ce cadre et promet aux païens (ici il faut comprendre les musulmans) vaincus par son armée la vie sauve si ils acceptent la conversion au christianisme. Il se montre en parfaite allégeance donc au modèle chrétien de la chevalerie médiévale européenne féodale. Shakespeare lui dépolitise presque totalement sa version d’Obéron qui des affaires athéniennes ne s’occupe que fort peu passant le plus clair de sa vie à des activités ludiques d’une grande frivolité. Seul moment politique c’est Titania qui le ramène de force pour que leur apparition soit supposée assurer le bonheur et la prospérité du mariage de Thésée auquel le couple féerique s’invite tout seul. Le royaume de Féerie d’Obéron est jugé juste auparavant et utopique, il y règne en bon roi sans souci qui y maintient l’ordre convenablement…c’est fichu avec Shakespeare qui en fait un irresponsable complet qui cause des problèmes en série dans son royaume juste par des enchantements visant à lui obtenir sa revanche de mari jaloux sur son épouse. Néanmoins il reste généreux et aide à faire l’entremetteur et rétablir l’équilibre harmonieux dans les couples de ses sujets en bon Dr. Love pourtant inapte à régler ses propres problèmes conjugaux quotidiens; ça reste de la justice de circonstance à moitié auto intéressée loin de l’Aubéron médiéval défenseur du bon droit même si l’Obéron de Shakespeare s’autoproclame toujours le restaurateur de la paix universelle. Obéron de Shakespeare se disputant avec Titania les deux mettent les éléments s’en dessus dessous. Cela a finit d’ailleurs dans la culture populaire par donner ce fameux proverbe : « Il pleut, il fait soleil, c’est Obéron et Titania qui se querellent ». La pièce finit sur une heureuse ronde des fées où il participe. Or avoir un royaume en Inde il y a quasi rien de commun entre le Obéron des épopées médiévales et celui de Shakespeare à première vue ça semble deux personnages différents avec le même nom, néanmoins n’oublions pas le coup du nain bossu à la beauté de Soleil d’été et au visage d’ange…un des rôles d’Obéron est d’incarner les paradoxes et les contradictions, c’est donc normal que son portrait soit plein d’incohérences, l’incohérence il en est plus ou moins l’incarnation. Il rayonne, son habit de soie doté de 30 stries dorées de même le tout garni de pierres précieuses qui brillent comme le Soleil, bref c’est le roi du bling bling. Il prétend n’être ni démon, ni de nature diabolique juste un homme comme les autres auquel Dieu aurait accordé la Féerie pour royaume et domaine. Plus tard les auteurs étofferont le personnage pour lui rajouter de l’aura mystérieuse. On dit que les fées à son berceau ont donné à Obéron le don d’omniscience, celui de transporter qui il veut quand il veut dans son royaume, et de faire apparaitre à sa guise toute construction, château ou ville, tout prêt comme il l’avait imaginé un pouvoir bien pratique. Il peut soumettre tout les animaux sauvage et il sait où est le Paradis où une place lui est réservé auprès de Dieu ce qui fait qu’Obéron connait tout les secrets du paradis. Il est aussi savant dans certains domaines, grand connaisseurs des plantes et de leurs bénéfiques ou maléfiques propriétés, il sait se rendre invisible et enchanter les gens. Il sait aussi faire surgir de la musique qui endort les humains. Il sait apparaitre et disparaitre, se matérialiser ou devenir impalpable à sa guise. Il voit les humains mais eux ne le voit pas, il dit que son peuple ne craint pas la lumière du soleil mais il y a quand même une séparation entre le temps diurne des humains et le temps du peuple fée qui apparaissent au crépuscule dans Shakespeare là où avant les fées se mêlent à ère médiévale à toute heure au quotidien humain dans les récits épiques. Dans certains récits pourtant Obéron est un démon ou bien le roi des esprits. Même si les œuvres récentes ont de plus en plus dépeint Obéron avec des traits elfiques souvent inspirés de Tolkien. Au final Obéron est insaisissable, rien n’est fixe chez cette figure de la plus parfaite instabilité, tout ses traits semblent être marqués par tout et son contraire, vieille créature à la jeunesse éternelle, roi des sauvages forêt et des châteaux forts les plus urbains pour son époque, nocturne et solaire, nain, elfe ou fée ou tout ça en même temps ou rien de tout ça, démon ou chrétien, bon chevalier, juste roi ou joyeux abruti qui pense qu’au cul et à l’amour et fiche le bazar partout dans son royaume en divaguant dans les champs…le trait qui reste le plus est finalement qu’il incarne la période de l’été. Obéron a beau être un personnage littéraire pour la majorité des païens, certains croient en son existence. Dans The Faerie Queen Spenser agrandira sa famille d’un frère nommé Elferon et d’une fille Gloriana, dans une généalogie comique imitant celle des nobles anglais, Gloriana étant la parodie de la reine Elizabeth.

7-La reine Titania :

C’est un motif récurrent la reine des fées dans les récits médiévaux mais le premier à nommer la reine des fées d’Angleterre fut Shakespeare qui la nomma Titania. Originellement Shakespeare l’a clairement crée comme une idéalisation flatteuse de la reine Elisabeth. De nos jours on a une malheureuse tendance à se l’imaginer comme plus princesse que reine juste là pour être trop belle avec une jolie robe mais ce n’est pas le cas dans la pièce où elle est souveraine régnante se mêlant de la politique de son royaume et des nations humaines et étrangères autant et même on a de quoi s’interroger potentiellement plus que son époux le roi. Comme ce dernier elle est fantaisiste et en prime elle, elle est toujours gaie mais leur joyeuse cour de Féerie a quelques problèmes provoqués par les caractères bien trempés du couple royale changeant littéralement en tempêtes leurs quotidiennes royales disputes, aucune maltraitance là dedans juste des querelles de vieux couple cela dit. Tout beau qu’est le royaume de Féerie il a une reine qui pose néanmoins un problème : elle est incroyablement capricieuse et ses sujets galèrent toujours à se mettre en quatre pour obéir au plus vite car la patience n’est pas son fort à sa dernière fantaisie du moment. Dans la cour de Titania et d’Obéron il n’y a pas que des fées, lutins, nains, elfes, pucks on trouve de nombreux êtres du petit peuple, tout ceux qui sont à peu près des personnages vus comme positifs et lumineux à vrai dire parmi ce dernier. Sa passion c’est les animaux en général, les renards en particulier et le jardinage veut la tradition populaire récente. Son plus gros problème dans la vie est qu’Obéron est un mari jaloux et craintif qui craint sans cesse qu’elle ne le trompe. Pourtant tout deux sont amoureux et fidèles l’un à l’autre depuis des siècles. C’est Titania qui répare les bourdes de son mari en dissipant les malentendus donc au fond elle participe de remettre l’ordre en Féerie et elle le force plus ou moins à s’intéresser à la politique des humains en se rendant au mariage de Thésée pour lui apporter bonheur et prospérité. Pourtant dans la pièce c’est sa colère en combattant Obéron qui fait que les maladies se répandent et les saisons s’altèrent chez les humains qui ont à souffrir les disputes du couple féerique. On peut alors considérer que ça fait de Titania une femme forte mais ça en fait aussi un agent du désordre et du chaos, elle n’écoute pas les souhaits de son mari, n’en fait qu’à sa tête et en femme indépendante commande autant que lui sa propre armée féerique. Cependant ça reste une faible femme qui se fait avoir par la ruse et la potion d’Obéron qui la rend ridiculement éprise d’un âne et l’humilie en public détrompée le sortilège dissipé, honteuse elle revient docile vers Obéron sans colère contre la vile farce de ce dernier. Cette pièce a un côté misogyne autant que la mégère apprivoisée c’est un peu le même scénario, Titania est forte, vindicative et énervante pour son mari au début, il la mate et elle devient douce, humble et soumise la bonne petite femme de son époux sur la fin, pour les mentalités modernes c’est décevant mais dans une pièce de 1595 c’est à attendre, c’est probablement ce qu’alors la majorité du public désirait de voir comme fin, le pouvoir fort de Titania comme la plupart des pouvoirs forts féminins dans les récits de Shakespeare n’étaient pas alors lu société christianisée patriarcale oblige comme celui d’une femme puissante et libérée mais comme la marque d’un trouble à l’ordre du monde qu’il fallait conjurer. On la montre inapte sans son mari à défendre seule son unique vrai ami du risque de la mort, clairement l’indépendance féminine est plus critiquée qu’encouragée dans la pièce d’origine. Dans les versions modernes de la pièce réécrite Puck est souvent changé en femme ce qui permet plus de féminisme à ces versions actualisées avec des scènes qui deviennent ambivalentes voir sapphiques selon comment c’est joué entre Puck en fille et Titania, une intrigue secondaire où Titania veut élever seule dans un amour possessif un enfant changelin qu’elle a enlevé du monde humain s’étant pris pour lui d’affection maternelle et une jalousie d’Obéron envers ce fils et l’adultère de sa femme avec Puck sa serviteuse favorite (que lui même dans ces versions courtise beaucoup vu comment le texte est délivré par les acteurs contemporains de telles réécritures) qui devient plus justifiée et plus enflammée. Comme Obéron la plupart des païens voient Titania comme pur personnage littéraire mais une minorité croit en son existence.

8-Finvarra :

King of the Fairies

C’est le roi de toutes les fées du monde, le roi des fées d’Irlande et le roi des fées du Connaught. En clair pour les païens c’est lui le personnage le plus puissant de Féerie après sa femme parmi ceux dont l’existence est jugé réelle par la majorité d’entre eux. Il a la taille et l’allure d’un humain. Il y a plus de reines des fées que de rois des fées mais certains comme lui ont une importance majeure. L’Irlande a divers souverains féeriques se partageant le règne sur les divers royaumes de Féerie irlandais correspondant aux quatre grandes provinces de l’Irlande. Membre initialement de la tribu de Dana, donc une divinité, plus jeune fils du Dagda et frère cadet de Oengus à en croire certains récits, il est bel homme et généralement apparait dans les récits monté à cheval. Il aide souvent les mortels, surtout lors des courses hippiques et parfois il invite des mortels en Féerie. Il est marié à la reine des fées Oona mais il est réputé grand séducteur de femmes mortelles qu’il enlève fréquemment en ce but. Il apprécie même sans y toucher comme avec les membres de sa famille, la compagnie des femmes divines, fées ou humaines surtout si elles sont belles et ont de bonnes manières. Il aime la variété il faut croire vu que pourtant sa femme est dépeinte comme d’une beauté sans défaut. Malgré son caractère à l’humeur fréquemment changeante et son habitude douteuse d’enlever des gens selon son bon plaisir, globalement les mortels l’apprécient et le juge plutôt utile pour eux. C’est un bon roi généreux en récompense, bon commandant de féerie depuis son château et qui soigne les femmes humaines malades si il le peut. Il porte aux mortels globalement plus de bienfaits que de problèmes sauf à ceux qu’il piège en Féerie…et encore…parfois ces récits là font état de visites de courtoisie en Féerie dont les invités ressortent sans dégâts notable et avec un bon souvenir du séjour. On attribue la pousse de bonnes récoltes à son action dans la tradition populaire locale qui plus est. On raconte dans la tradition populaire que c’est cependant aussi un roi belliqueux et va t’en guerre en conflit permanent avec le roi des fées de l’Ulster, Iudban et son peuple. C’est au 12ème siècle que la tradition orale à son propos s’est vraiment fixée sous la forme qu’on lui connait aujourd’hui. Il est une figure très étudiée par les folkloristes marquant clairement la transition du monde celte entre la période antique et ses divinités et la période médiévale et ses fées se tenant clairement à mi chemin entre dieu et fé.

9 et 10-Iudban roi des Fées de l’Ulster et Bebo sa reine.

Pas d’illustration ici, personne ne sait à quoi lui et son peuple ressemble, la tradition veut qu’ils sont tout petits, trop pour qu’on puisse les voir. Ils sont si petits qu’ils considèrent les humains comme un peuple de géants comme quoi tout est relatif. Iudban est connu dans la tradition populaire pour être un gros vantard qui n’arrête pas de proclamer sa « grandeur » pour frimer. Il rage de pas être l’ultime roi des fées d’où les nombreuses guerres qu’il provoque en vain pour tenter de détrôner Finvarra qui finissent toujours par son échec ce qui l’empêche pas de croire à chaque fois que la prochaine sera la bonne et de toujours recommencer son cirque. En fait il est venu en Ulster à la base parce que le poète de sa cour en avait marre de l’entendre tout le temps rabâcher à quel point il était un personnage très important et a décidé de dire à ce dernier et à sa reine Bebo qu’en vrai il y avait une terre de géants (comprendre d’humains) dans l’Ulster et qu’il pourrait y réaliser un grand exploit chevaleresque digne de sa grandeur en subtilisant aux « géants » en question un peu de leur nourriture, la bouillie, étant complètement crétin et sa femme de même Iudban et Bebo y croient à fond. Ils parviennent venu dans le nord à piquer de la bouillie aux humains et se l’avaler mais finissent piégés dedans. Résultat, les « géants » ramènent les petites créatures à leur roi qui fait prisonnier le couple royal féerique. Cependant Iudban réussit à négocier sa libération et celle de son épouse contre le don de ses chaussures au pouvoir de marcher sur l’eau au roi des humains de l’Ulster, en changeant leur taille par magie pour que le roi humain puisse les chausser je suppose. Certains pensent que les Lilliputiens du voyage de Gulliver ont été inspirés à Jonathan Swift par la légende d’Iudban et de son peuple de minuscules prétentieux aux gloires bien vaines et comiques. Là où ça devient compliqué c’est que c’est aussi censé être les rois et reines des leprechauns alors, fés, leprechauns, les deux? Bonne question. La tradition n’y apporte pas de réponse claire. En tout cas selon lui même Iudban est le roi suprême des fées de l’Ulster et de tout les leprechauns. Cette histoire qui remonte au 7ème siècle et la plus ancienne mention des leprechauns et on pense que ça a inspiré l’histoire de Tom Pouce aussi.

11-Oona, la reine des Fées.

Reine des Fées

C’est l’épouse fidèle (contrairement à ce dernier) de Finvarra donc c’est la reine de toutes les fées du monde, celle des fées de l’Irlande entière et celle des fées du Connaught. Elle est belle plus que tout autre, de taille et d’apparence humaine tout comme son époux. On vante surtout sa magnifique chevelure d’or soyeuse. Comme son époux elle est à mi chemin entre la déesse et la fée. D’elle je ne sais pas grand chose de plus d’attesté avec certitude dans la tradition celtique cela dit pas même si elle est reine en titre purement où bien dirigeante comme Titania l’est dans la pièce de Shakespeare, vu le peu qu’on sait d’elle j’aurais tendance à penser qu’elle était là juste pour être la femme du roi dans le mythe ancien mais il se peut que je me trompe et que son importance ait été effacée avec le temps qui sait? Mise à jour décembre 2023 : finalement les recherches récentes ayant prouvé que les anciens celtes étaient bien matriarcaux je me trompais en effet c’était bien Oona la reine de toutes les fées et celle qui avait le plus de pouvoir en le couple régnant à l’origine et ça l’est encore et l’a toujours été sans doute on en avait juste perdu souvenir. En ce sens Oona est une dame féerique incontestablement puissante puisque protectrice de toutes les plantes fées. Même si là aussi des traditions inverses disant que les fées ne passent pas les fleurs jaunes existent. Leur relation est probablement compliquée vu que son époux courre les belles humaines et elle lui reste fidèle en dépit de tout. Néanmoins ils ont des points communs notamment que leur couleur symbolique à tout deux est l’argent. Elle a aussi son propre symbole spécifique la Reine des Fées Oona étant aujourd’hui associée à la rosée du matin qu’elle sait faire étinceler comme des diamants faisant scintiller tout son corps. Portant pour se vêtir ce qui ressemble à un voile plus qu’à une robe ainsi orné. On sait hélas pas vraiment plus hors diverses spéculations.

12-Ailill roi des fées du Leinster.

C’est le roi des fées de cette province irlandaise, Ailill est un prénom populaire masculin évoquant la beauté mâle dans l’Irlande ancienne on peut supposer qu’il est beau d’une beauté virile à priori donc, on ignore si c’est le même Ailill que celui qui est l’époux de la reine Mebd du Connaught dont Shakespeare va s’inspirer pour le personnage de Mab la fée du moins on le suppose sans certitude sur ce point. Il a l’allure d’un humain de très grande taille qui porte sur sa tête un diadème d’or. Son épouse égale à lui en prospérité, femme aux beaux cheveux, la reine guerrière a un mythe nettement plus ample.

13-Medb la reine mythique.

Image dans Infobox.

On place sa vie dans les environs du -1er siècle avant l’ère chrétienne, du moins dans la tradition comme on la connait aujourd’hui pendant laquelle on a longtemps cherché une logique à tout dans son mythe en croyant qu’il était l’exagération des exploits d’une vraie souveraine humaine historique ce que de nos jours on pense être faux considérant qu’elle n’a jamais rien eut de réel et a toujours été un personnage mythique que seules des réécritures tardives ont diminué en puissante reine humaine. Fée ou déesse? Si on la voit clairement fréquemment aujourd’hui sous le titre de reine des fées l’étude des textes anciens rend claire que ça aussi en son cas précis est une diminution récente de son rôle…c’est une déesse de l’ancienne mythologie celte irlandaise à l’origine. Sans doute la plus puissante hormis les grandes divinités d’ailleurs voir davantage puissante que pas mal de ces divinités d’où que certains la supposent un avatar d’Epona. C’est un peu délicat comme hypothèse et incertain car l’avatar est un concept hindou de divinité s’incarnant en un être du monde matériel, donc par exemple si Epona décide de s’incarner dans une jument son avatar sur la Terre pendant une période cette jument garde son individualité propre de jument relativement banale tout en étant l’avatar temporaire de la déesse, c’est un concept hindou dont rien n’assure que les celtes anciens l’ont partagé qui plus est ce qui n’est pas impossible mais pas évident non plus avec les sources actuelles. Du coup il y a risque d’appropriation culturelle à trop s’appuyer sur cette hypothèse pour interpréter Medb, elle est une déesse de la Souveraineté en tout cas et personne ne peut initialement régner sur le Connaught sans accepter de l’épouser. C’est une reine puissante mais le mythe une fois l’époque du patriarcat chrétien venue prend cela en mauvaise part, son nom signifie « l’ivresse du pouvoir » et le mythe condamne clairement celle ci pour son ambition tout en faisant admirer sa valeur guerrière, sa beauté, sa seule vue affaiblit les hommes qui la regardent, et sa rapidité, on dit qu’elle court plus vite que les chevaux. Tout ces aspects pourraient la rapprocher de La Morrigan en particulier sous sa forme de Macha mais clairement ce n’est pas le même personnage mythologique. Les deux sont des figures héroïques et des reines, riches, prospères, à la sexualité forte, qui recherchent clairement la grandeur, mais Medb est bien plus « terre à terre » dans son mythe que La Morrigan plus liée à l’Autre Monde en profondeur ne l’est en toutes ses formes. Tout les souverains de l’Irlande se battent pour Medb mais elle choisit Ailill, le frère cadet des rois de Leinster et de Tara, Tara le centre du monde celte, lieu mythique de l’origine de la souveraineté des rois d’Irlande, Tara elle même un lieu bien réel et parfaitement visitable autant qu’une divinité avec sa puissance propre. À la suite d’une discussion à propos de leurs richesses personnelles, il s’avère que Ailill possède un taureau de plus, le Beau Cornu d’Ai. La question est d’importance puisque dans la société celtique, la richesse, et non le genre, détermine la préséance dans une union royale en clair lequel des deux époux aura le pouvoir politique concret. Souhaitant de pouvoir régner au moins à l’égale de son mari, elle va voir Dare, noble d’Ulster, et lui demande de lui vendre son taureau, le mythique Brun de Cúailnge, un animal superbe à l’intelligence humaine, avec un taureau pareil c’est sur ce serait elle la cheffe et pour l’avoir elle offre à son propriétaire une somme considérable mais ce dernier la dédaigne. Medb convoque les principaux rois d’Irlande et leurs armées et décide d’envahir l’Ulster, après avoir consulté ses propres druides. C’est alors La Morrigan qui, sous l’apparence d’un oiseau, vient l’avertir du sort que lui réservent les hommes d’Irlande.

Le Brun de Cúailnge a pour habitude de s’accoupler avec 50 vaches chaque jour, elles mettent bas le lendemain ou bien elles éclatent. Chaque soir, 50 enfants viennent jouer sur son dos. 100 guerriers peuvent se réchauffer en se blottissant dans son ombre. Son meuglement est si puissant qu’il est entendu dans tout le canton de Cooley.

Pendant l’ultime bataille dont l’issue va être la défaite de la coalition des royaumes d’Irlande, battus par les Ulates, le Brun de Cúailnge arrive dans le Connaught. Il doit affronter le « Blanc Cornu » qu’il tue après un terrible combat. Blessé, le taureau retourne mourir à Cooley.

Pour saisir l’importance de tout ça il faut voir que les celtes anciens rigolaient pas du tout avec le bétail qu’ils considéraient comme non seulement vital mais part entière de leur famille d’autant plus des bêtes aussi spéciales, d’où que les razzias de vaches sont un motif très récurrent de guerre rude dans l’ancienne mythologie celte et que même plus tard quand une fée enlève une vache à la vie comme sacrifice pour demander l’aide d’une guérisseuse c’est un traumatisme profond elle ne perd pas juste l’espoir d’un futur bon steak en ces temps où la famine peut être fatale mais aussi une véritable amie. Même si perçu sous un jour négatif alors du moins dans la coloration que ces mythes prennent à leur christianisation, l’histoire de Medb témoigne d’une puissance et d’une liberté rares à ces époques dans le monde celte pour les femmes. Vu le temps qu’elle a passé à passer pour fée j’ai mis Medb dans la liste des fées célèbres mais comme vous l’aurait compris ça a beau être une perception populaire d’elle c’est assez inadéquat, elle est une divinité, la divinité de la guerre, de la fertilité et de la terre mais plus sur le mode de je dirige avec une ambition digne des souverains aux dents qui rayent le parquet l’aspect politique de tout ça là où La Morrigan en est plus une incarnation divine qui le prophétise, conseillère en divination et sage écoutée des druides là où Medb est une souveraine ivre de pouvoir qui tend à ne pas écouter les conseils avisés n’allant pas dans le sens de sa soif de conquêtes.

14-Midir :

Midir - Bard Mythologies

Il n’est clairement pas une fée mais un dieu à la base dans l’ancienne mythologie celte bien que plus tard il a connu une période ou la tradition populaire dont la mémoire s’effaçait le prenait pour un roi des fées. Son nom veut dire juge, selon la mythologie une fois que les humains ont chassé les dieux de l’Irlande, comme les autres divinités il s’est réfugié dans le Sidh pour aller y vivre, il y devint avec le temps le dieu souverain et seigneur de l’autre monde, l’actuel chef de clan de la tribu de Dana qui n’est donc pas Dana elle même qui n’en est elle « que » même si certes c’est déjà pas mal l’ancêtre mythique de laquelle ceux ci et avec eux le monde entier descendent en un rôle très proche de celui de la Gaïa des gréco-romains. Le pouvoir mythique de Midir ne s’arrête cependant pas là vu qu’il a aussi crée par son artisanat toutes les rivières et tout les lacs de l’Irlande c’est pas mal tout de même. Fuamnach, une déesse son épouse n’a pas de pouvoir de règne et est reine seulement en tant qu’épouse de ce dernier mais n’en est pas moins experte en magie. Et pas hyper en joie quand son mari infidèle se met à courtiser Etain. En même temps cet abruti déclare devant sa femme qu’Etain est la plus belle fille d’Irlande et ne cache même pas en être tombé amoureux, la faisant ouvertement sa maitresse. Bien entendu sa rend l’épouse légitime folle de jalousie. Elle va poursuivre l’intruse se servant des sortilèges les plus puissants de sa magie, mais elle n’a pas le pouvoir de la tuer. Elle la transforme en mare d’eau en la touchant avec une branche de sorbier, puis en mouche (mouche magnifique dans sa description comme un papillon) qu’un vent druidique emporte dans les airs pendant sept années. Elle devient un ver de terre minuscule et tombe dans une coupe. Sous cette forme, elle est avalée puis « accouchée » par l’épouse du roi d’Ulster, Etar.

C’est ainsi qu’elle peut renaître. Fuamnach ne peut reconquérir Midir qui, lassé de ces péripéties, la fait assassiner. Bien sur c’est une version patriarcale christianisée tardive du mythe d’origine mais on n’en a pas encore retrouvé les formes plus anciennes.

Pour ce qui est de Midir, il retrouve Etain ressucitée qui est toujours aussi belle, qu’il aime toujours autant mais qui ne se souvient plus de lui et en plus est alors mariée à un autre homme, Eochaidh, ça l’arrange pas, lentement elle retrouve à force de le revoir le souvenir de Midir mais elle tient à rester une épouse loyale et fidèle donc refuse de trahir pour lui son neuf mari, cependant ce dernier organise un concours dont la récompense est un baiser d’Etain et comme Midir gagne le concours il est forcé d’accepter de le voir embrasser sa femme bien que ça le mette en rogne. Ah au passage Etain n’est pas une fée c’est une déesse, certains folkloristes l’ont supposée déesse du Soleil ce qui fait que pas mal de groupes de païens non reconstructionnistes la vénèrent en tant que telle car l’idée leur parle bien que les attributs divins exacts d’Etain demeurent en vérité incertains, ça reste une déesse mineure, comme Midir est un dieu relativement mineur par ailleurs lui aussi. Eochaidh fait garder Etain par sa garde pensant sa cachette imprenable de ce fait mais le dieu ou le roi fé Midir selon les versions use de ses pouvoirs surnaturels pour contourner le combat et se téléporter directement au lieu où étant est cachée pour l’enlever et la téléporter à Tara avec lui, s’étant tout deux changés en cygne par la magie de Midir. Fouillant ciel et terre pour retrouver Etain, Eochaidh finit par la retrouver à Tara avec Midir, là le dieu lui propose un défi, il crée 50 clones d’Etain et dit à Eochaidh que si il grille qu’elle est la vraie alors il lui laissera Etain après une telle preuve de son amour pour elle. Il y a plusieurs versions de la fin, certaines disent qu’ Eochaidh se plante magistralement prenant pour Etain sa propre fille qui a pris les traits de l’aimée, et résultat que sans le vouloir il commet l’inceste envers sa propre fille. D’autres disent qu’il a récupéré sa femme par le pouvoir d’un haricot magique lui indiquant la vraie Etain. En dehors de cela, cette histoire de la courtise d’Etain qui est un texte mythologique celte d’importance mineure, du moins relativement aux textes épiques centraux de cette mythologie, Midir a aussi quelques autres rôles, c’est une figure de l’ombre, associé aux oiseaux surtout aux grues et aux cygnes, il est dépeint comme un type tenace à la volonté de fer qui juge que la fin justifie les moyens et est prêt à tout pour obtenir ce qu’il désire généralement par la ruse dont il est grand maitre. Il est aussi artisan de nombreux forts de fées selon la tradition populaire. Comme souverain du Sidh il représente l’aspect invisible et impalpable de l’autre monde celte d’abord et avant tout.

15-Clíodhna

Cliodhna The Queen of the Banshee by artstain on DeviantArt | Celtic gods,  Irish mythology, Celtic myth

Issue directement de la tribu de Dana, elle est donc originellement une déesse, c’est une fée un peu spéciale puisqu’elle est la reine des Banshees. Puissante déesse de l’Amour et de la Beauté, on dit d’elle qu’elle a trois oiseaux de compagnie colorés qui adorent les pommes, trois arbres de l’Autre Monde (des pommiers du coup je suppose), et un don de chanter avec une voix si douce qu’elle a le pouvoir magique de guérir les malades. Elle vit sur la Terre des Promesses aux côtés de son amant, Ciabhán, un mortel qui périra emporté par une vague quand le barde de Mannanan Mac Lir le dieu celte de la mer aura endormi pour permettre cela la reine avec une berceuse magique, selon les versions alors soit elle est emportée, noyée et périt avec son amour soit elle lui survit et est encore bien vivante aujourd’hui. La paysannerie du Munster a toujours conté bien des histoires sur la reine et c’est le cas encore maintenant. On l’associe cependant avant tout aux vieilles familles nobles du Munster. Certains de ces nobles par le passé se sont prétendus les amants de la reine des banshees qu’avoir auprès d’eux semblait à leurs familles un prestige particulier et d’ailleurs pour ces familles au delà du folklore la plupart y croient encore et le juge toujours un honneur. Alors oui les anciens celtes avaient des rois et des chefs on le sait, c’était une sorte de théocratie royaliste comme la majorité de l’Europe médiévale dont sont issus la plupart des histoires du légendaire celtique comme il nous est parvenu, il est bien évident que croire en d’anciennes figures royales et les révérer toutefois n’annule nullement le fait que l’immense majorité des païens celtes actuels sont des démocrates convaincus très contents que nous ne soyons plus sous l’Ancien Régime, je précise au cas où. La reine des banshees Clíodhna passe dans la tradition pour être rivale d’Aibell et transformer cette dernière en un chat blanc lors d’un récit sur leur opposition.

16- Aibell reine des Fées du Munster et de Clare.

Magickal Beings - Aibheall - The Enchanted Realm

On dit qu’elle a une harpe au son si funeste qu’il est impossible de rester en vie après avoir entendu sa sinistre mélodie au moyen du son magique de laquelle elle peut contrôler la météo. Son nom signifie la belle, l’ardente, la flamme, la chaleur, l’étincelle ou celle à la passion brûlante. La plupart des fées irlandaises sont d’anciennes déesses de la terre et de la souveraineté de façon sure mais pour certaines comme celle ci bien qu’il soit probable que ce soit aussi le cas leur origine demeure plus obscure et incertaine. Elle apparait en premier lieu au 11ème siècle. On la dit lumineuse, joyeuse, passionnée en amour et une vraie petite beauté. Elle prend des amants humains volontiers. Comme une flamme en dit Daimler elle peut être aussi terriblement dangereuse que grande bénédiction.

17-Curoi, l’ex roi des fées du Munster

Cuchulain comes at last to his death. Killed by a magical spear made by Lugaid, son of Cu Roi. Chromolithograph after an illustration by Stephen Reid from Eleanor Hull's Cuchulain The Hound of Ulster, Harrap, London, 1909. Stock Photo

Un guerrier et un sorcier puissant grand maitre des déguisements mais vaincu par le héros Cuchulainn. Lors de sa défaite il fut changé en roi des chats.

18- Gwyn ap Nudd :

Gwyn Ap Nudd: Wild God of Faery, Guardian of Annwfn: Amazon.fr: Forest,  Danu: Livres anglais et étrangers

Souverain en chef des Tylwyth Teg (plus proche équivalent des fées chez les gallois, littéralement ça veut dire « le beau peuple »), au Pays de Galles il est aussi le gardien et souverain de l’Annwen, la version galloise de l’autre monde. Son nom veut dire Gwyn, fils de Nudd ce qui signifie qu’il descend en droite ligne du roi des dieux du panthéon celte, Nuada. Au plus ancien son histoire s’arrête là puis dans les récits un peu plus récents il devient un grand guerrier au visage noirci lié intimement à la tradition internationale du motif de la Chasse Sauvage. Il joue divers rôles importants dans la mythologie galloise mais je vais éviter de les présenter ici car pour en détailler le tout de façon compréhensible faudrait évoquer l’histoire de plein de divinités galloises et on s’éloignerait trop du thème des fées donc, disons juste que plus tard son rôle s’efface pas mal l’ancienne mythologie étant de plus en plus oubliée par les gens du Pays de Galles, au XIVème siècle son ascendance divine est disparue des mémoires, il devient durablement le Roi des Tylwyth Teg, un manuscrit de ce même 14ème siècle visant à garantir contre la divination explique que les devins avant d’entrer dans des terres galloises boiseuses invoquent le nom de Gwyn en proclamant : « Au Roi des Esprits, à et à sa Reine : Gwyn ap Nudd qui est la merveille de la forêt, par l’amour de ta compagne, permet nous d’entrer en ton territoire ». Dans le monde gallois Gwyn ap Nudd remplace Wotan/Odin pour les peuples germaniques et scandinaves à la tête de la Chasse Sauvage.

19-Áine

Aine

Déesse fée, c’est à la fois la Reine des Fées du Munster où apparemment il y en a plusieurs, c’est aussi la déesse irlandaise de la Fertilité et de l’Amour, dotée à la fois de la capacité d’inspirer la créativité des mortels avec lesquels elle se lie. Yeats explique d’ailleurs ainsi la durée de vie soi-disant limitée des poètes irlandais :

The Leanhaun Shee (fairy mistress), seeks the love of mortals. If they refuse, she must be their slave; if they consent, they are hers, and can only escape by finding another to take their place. The fairy lives on their life, and they waste away. Death is no escape from her. She is the Gaelic muse, for she gives inspiration to those she persecutes. The Gaelic poets die young, for she is restless, and will not let them remain long on earth—this malignant phantom.

« La Leanhaun Shee (amante féérique) recherche l’amour des mortels. S’ils la rejettent, elle devient leur esclave ; s’ils acceptent, ils lui appartiennent et ne peuvent plus échapper à ses griffes qu’en trouvant un autre homme pour prendre leur place. Cette fée se nourrit de leur vie jusqu’à ce qu’ils dépérissent. La mort ne suffit pas pour lui échapper. Elle est la muse gaélique, car elle donne l’inspiration à ceux qu’elles persécute. Les poètes gaéliques meurent jeunes, car ce fantôme maléfique est impitoyable, et ne leur laisse pas longtemps sur terre. »

Néanmoins cet aspect est entièrement inventé de Yeats, c’est lui qui a crée le folklore populaire autour des Leanan Sidhe. Malgré l’aspect récent et inventé de cet aspect, il peut être intéressant avant d’évoquer les aspects plus anciens de cette Reine des Fées plus avant de détailler quelque peu sur le lien complexe entre fées et vampirisme. Les fées sont périlleuses à côtoyer bien souvent dans les mythes anciens, belles femmes fatales, souvent nocturnes et repoussées comme des démons par les symboles chrétiens, il n’est pas clair de si il existe ou pas dans l’ancien folklore des fées vampires au sens d’absorbant l’énergie vitale mais dans la fiction et les croyances récentes c’est clairement le cas, et il est sur qu’il existe des monstres fées qui dévorent des humains et des fées qui craquent leurs os et sucent leur sang. En cela même si ce n’est pas majoritaire ni commun dans les êtres féeriques du folklore ancien, de la fiction et des croyances contemporaines les fées vampiriques ça existe.

Alors, si on omet cet aspect pour s’en tenir à la version plus ancienne d’une femme surnaturelle aux pouvoirs liés à la fertilité et à l’amour dans la région du Munster qu’on dit très liée à La Morrigan qui est aussi une déesse fort reliée à la terre et la souveraineté de cette même province irlandaise, la question de si Áine est un déguisement de La Morrigan ou de Cliodhna ou bien une déesse totalement indépendante des deux divinités plus connues qu’elle liées au Munster divise encore les spécialistes à ce jour sans qu’ils tranchent dans un sens ou un autre (mise à jour de 2022 : Maintenant il est clair que Cliodhna reine des Banshees et La Morrigan sont des personnages féminins distincts dans la mythologie celte, et que de même Aine est sa propre personne), bah ça reste sacrément compliqué de comprendre qui est Áine sur qui circulent bien des histoires contradictoires entre elles qui rend dur d’en établir un portrait cohérent et certain. On a quand même quelques éléments outre l’attribution de l’Amour et de la Fertilité qui persistent dans toutes les versions d’Áine : Elle est associée au solstice d’été.

Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’elle soit une déesse appréciée des féministes au vu de ce que son mythe le plus célèbre raconte que le roi du Munster Ailill Aulom (un humain à priori rien à voir avec le roi des fées du même prénom mais pas même nom de famille Ailill mac Máta, d’après mes recherches semble t’il, encore une fois c’était un prénom masculin courant) l’a violée en la prenant par la force et qu’elle s’est tirée de cette terrifiante agression en se vengeant copieusement puisqu’elle lui a mordue et déchiqueté l’oreille en retour jusqu’à la lui arracher ce qui a fait son surnom de « Aulom », littéralement « le sans oreille ». Or, dans l’ancienne Irlande un roi handicapé était jugé impropre à gouverner (y a des tas d’histoire comme ça mais à côté des tonnes de figures majeures handicapées parmi les dieux et rois des mythes irlandais et c’est très paradoxal et un reflet d’un validisme dépassé à l’heure actuelle qui avait cours effectivement dans les sociétés celtes anciennes mais qu’on ne devrait pas imiter dans le paganisme celte contemporain hélas sur ça pour l’éviter on a fort à faire), du coup en lui ôtant l’oreille symboliquement en revanche elle lui retire le pouvoir de gouverner le pays, la souveraineté. Elle est l’incarnation de la souveraineté, elle a donc en elle le pouvoir d’accorder comme de retirer à un homme le droit de gouverner. Et décidé que les violeurs ne devaient pas diriger en punition de ce méfait.

Plus tard le mythe sera modernisé de façon plus patriarcale encore la diminuant pour faire oublier son origine de nature divine, elle deviendra dans les récits d’alors la simple femme d’un comte mais le fond reste le même il la viole pour tenter de lui imposer un mariage forcé et elle s’en venge cette fois au choix selon les diverses version en le changeant en oie, le tuant ou les deux à la fois.

Pourtant encore d’autres versions de son mythe font d’elle la femme du dieu de la mer Manannán mac Lir. Dans le comté du Limerick en des temps plus récents elle s’est vue attribuée le titre de Reine des Fées. Ah il fallait bien qu’on y vienne tôt ou tard. Un titre bien étrange que celui là. En dehors de ce que beaucoup de femmes fées puissantes se le sont vu attribué mais pas toute et plus d’une personne dans la sorcellerie à travers les âges s’est réclamé politiquement de suivre la Reine des Fées et qu’on sait que cette appellation a été donnée à de très divers personnages on ne sait rien ou presque sur les reines des fées qui soit applicable à toutes celles qui revendiquent le titre, en clair elles ont au moins en commun d’avec les reines humaines que chacune a sa propre personnalité et façon individuelle d’incarner un pouvoir féminin. Curieusement pourtant on a vu se réclamer de la Reine des Fées et ce même au Moyen Age dans l’histoire de Robin des Bois par exemple plus de révolutionnaires que de royalistes. Enfin disons que la façon dont les royalistes s’en réclament c’est plus du style « hey je suis noble la preuve mystique j’ai une légendaire ascendance féerique donc mon règne est de droit divin », argument d’autorité pour gouverner dont je suis très heureuse qu’en France actuelle il n’ait plus cours à titre personnel, tandis que les révolutionnaires ont davantage utilisé politiquement le « je fais la révolution au nom de la Reine des Fées » comme moyen de rassembler et convaincre de la justesse de leur cause, et ça a plutôt bien fonctionné beaucoup de luttes commencées comme ça par le passé s’étant relever victorieuses mais c’était en une époque où tous croyaient aux fées et à leurs reines je ne suis pas très sure que ça donnerait un si heureux résultat dans le monde politique actuel. Par contre sur l’aspect inspiration féministe ça fonctionne toujours aujourd’hui le recours à cette divinité semble t’il de part de nombreux témoignages donc autant ne pas s’en priver. Les gréco romains faisaient sur la fin d’Eris/la Discorde la reine des fées sans pour autant être fée elle même, d’ailleurs la culture occidentale donnera à Carabosse la fée malveillante et fouteuse de merde le profil d’Eris, aujourd’hui on en continue dans les Disney le souvenir par le personnage de Maléfique dans la Belle au Bois dormant soulignant les fées malveillantes à la nature chaotique. Néanmoins dans la tradition celtique la reine déesse des fées est Aine sans conteste aujourd’hui.

D’après mythologica.fr de plus :

« Aine était aussi la déesse de poésie voire de la folie. Le cairn de Mullach an Triuir sur la montagne, Cnoc Aine, pouvait soit accorder le don de poésie soit provoquer la folie.
Ceux qui s’asseyaient sur la pierre, Cathair Aine, risquaient de perdre l’esprit temporairement et ceux qui s’y asseyaient trois fois le perdaient à tout jamais. Une légende raconte aussi que tous les chiens errants d’Irlande se rassemblaient ici.

Culte

Jusqu’ au VI ième siècle de notre ère son culte demeura très actif en particulier dans le Munster et le Connacht et s’étendit même jusqu’ aux îles occidentales de l’Ecosse.
Jusqu’au XIX ième siècle des gens faisaient le tour du Cnoc Aine dans le sens contraire des aiguilles d’une montre avec des torches faites d’herbe séchée et puis ils répandaient les cendres dans leurs champs et sur leurs bêtes afin de les protéger.

Aine avait aussi le pouvoir de guérir qui était associé aux lacs et aux puits comme à Tobar-Na-Aine (Puits d’Aine). Dans toute l’Irlande on lui reconnaissait le pouvoir de soigner et de redonner une bonne santé car elle était la gardienne de l’étincelle de vie qui traverse le corps toutes les 24 heures. C’est pourquoi il était interdit de pratiquer des saignées les jours qui lui étaient consacrés afin que la vie ne s’échappât point du corps du malade. »

C’est la plus puissante des anciennes déesses du paganisme celte dont le culte ne s’est jamais interrompu à l’exception de Brigid (qui a été rendue sainte chrétienne pour le permettre, Aine s’étant contentée de se métamorphoser en fée sans jamais être une sainte). Aine est aussi la déesse gardienne du Soleil. Son nom se prononce Ahnya. Elle est aussi la déesse du Bétail qui apporte son peuple l’abondance. Comme parfois elle est représentée sous la forme d’une jument rouge que personne ne pouvait rattraper son animal symbolique est la jument et sa couleur symbolique est le rouge. C’est son statut de déesse de l’Amour et de la Fertilité qui fait qu’elle se trouve associée à l’agriculture et dotée du pouvoir de commander aux céréales et aux animaux. Dans tout les cas, Áine est clairement reliée à la saison claire et à tout ce qui a trait à la lumière.

On dit d’elle qu’elle a un caractère très agréable, généreuse, gentille, et malgré son grand pouvoir politique juste et loyale, en plus de ce qu’on dit qu’elle est d’une grande beauté, pas de rose sans épines pourtant, dans son portrait l’idée de femme fatale pouvant rendre les hommes fous revient souvent.

20-Dahut

Fichier:Dahut.jpg

On dit parfois d’elle qu’elle est la reine de toutes les fées et de toutes les sirènes de la région de Bretagne. Elle construit (ou fait construire) la ville d’Ys où le plaisir règne en maître, provoquant la colère d’un homme d’Église. Princesse de cette ville, Dahut finit par provoquer la submersion d’Ys par l’océan à cause de ses péchés. Selon différents collectages bretons plus tardifs, elle n’en est pas morte et continue de hanter la baie de Douarnenez sous forme d’une sirène. Dahut est devenue un symbole du mal dans les versions courantes de sa légende. Cependant, d’autres analyses y voient l’incarnation d’un pouvoir spirituel féminin combattu par le christianisme ou une allégorie de la mer. Plusieurs artistes se font l’écho de cette vision et proposent une vision païenne de Dahut, dans laquelle elle a un enfant et se cache depuis dans sa cité engloutie. Sa légende connaît un grand succès littéraire depuis le XIXe siècle. Elle reste très populaire de nos jours ; Dahut apparaît dans de nombreux opéras, chansons, romans, spectacles, et des bandes dessinées. Elle apparait aussi dans la légende du roi Marc’h qui vise une blanche biche (figure classique de la femme de l’Autre Monde transformée en animale dans la tradition celtique) à l’arc, mais sa flèche fait demi-tour et tue sa monture Morvarc’h le cheval marin. La biche se change en belle jeune femme et en représailles, Dahut (puisque c’est elle) fait pousser les oreilles et la crinière de Morvarc’h sur la tête de Marc’h. Son secret découvert, le roi s’enfuit, honteux, et se tue sur des rochers.

21-Jack O’ Lantern et 22-Joan the Wad.

King and Queen of the Cornish Piskies - Pirate's Quest

Jack O’ Lantern

Joan the Wad

Joan the Wad

Jack O’ Lantern est le Roi des Pixies de Cornouailles. C’est aussi un feu follet. Techniquement en anglais on les appellent piskies et ils ne sont pas à confondre avec les pixies du Devon comme je l’ai fait longtemps ce qui est apparemment à cause de la proximité des noms une erreur commune. On dit des piskies qu’ils sont l’âme des gens trop peu bons pour le Paradis et pas assez mauvais pour l’Enfer. D’autres disent que ce sont des divinités païennes anciennes diminuées par la christianisation. Jack vit dans les brouillards et les brumes des landes de Cornouailles avec son épouse la Reine des Pixies, Joan the Wad dont le nom signifie Joan la Torche. Les Pixies de Cornouailles passent pour des êtres de petite taille. Tout deux aiment égarer les voyageurs qui se perdent sur leur territoire étant des esprits farceurs.

« Jack-the-lantern, Joan-the-wad,
That tickled the maid and made her mad,
Light me home, the weather’s bad »

« Jack O’ Lantern, Joan the Wad,

Ils ont titillé la servante et l’ont rendue folle,

Éclairez moi jusqu’à la maison, le temps est mauvais »…dit la comptine même si une autre en dit exactement le contraire dépeignant Joan the Wad comme la Torche qui illumine le chemin pour le rendre sur et qui porte chance notamment en guidant les voyageurs perdus, du moins ceux qu’elle prend en pitié, « Good fortune will nod, if you carry upon you Joan the Wad », « La bonne fortune te sourira si tu penses à prendre Joan la Torche avec toi ». Souvent on représente Joan the Wad nue et associée aux éléments Feu et Eau. On vendait autrefois des portes bonheurs à l’effigie de Joan the Wad. Les gens en conservaient des petites figurines porte chance dont le musée de la sorcellerie de Boscastle détient toute une collection. On accroche sa figurine aux portes pour en faire l’esprit gardien d’une maison. Basiquement son sympa avec eux et respectueux de leurs terres et légendes et ils le seront avec toi…sinon attends toi à ce qu’ils sèment ton chemin de dures embûches. Certes c’est un peu tendu de parler d’eux dans un top des fées célèbres car les piskies/pixies ne sont pas à proprement parler des fées, ce sont des êtres proches mais d’une autre espèce plus petite et surtout en guerre constante avec les fées contre lesquelles d’ailleurs ils ont gagné et qui les ont interdites de séjour sur leur territoire, ah oui et le genre semble une notion encore plus floue chez les piskies/pixies que chez les fées pour les principales différences. Néanmoins, ces êtres sont aussi importants que les souverains féeriques des royaumes de fées à proximité du leur donc avoir une idée des plus grandes histoires du folklore féerique sans en parler est inimaginable ce sont tout de même des figures majeures parmi les célébrités appartenant au Petit Peuple.

23-La Reine d’Elphame :

queen of elphame by darktear83 on DeviantArt

Issue du folklore écossais, elle s’y retrouve dans les ballades, les histoires et de façon plus glauques dans les procès en sorcellerie on l’y dit tour à tour Reine du Royaume des Elfes aussi bien que Reine des Fées, en même temps…les différences subtiles entre divers types d’êtres du Petit Peuple classifiés en espèces divergeant les unes des autres c’est très…folkloriste du XIXème siècle à nos jours avant ça les frontières délimitant ces êtres étaient notoirement plus flous, plus on se perd loin de notre époque dans le passé plus c’est confus à vrai dire. De cette Reine des Fées de la cour Seelie des Lowlands écossais le nom n’est jamais prononcé, en général elle parait seule selon Daimler dont je tire mes informations sur cette dernière mais il arrive parfois que l’on évoque un roi des fées local qui serait son compagnon, semble t’il du moins. C’est une figure énigmatique qui passe beaucoup de temps sur Terre à y courtiser les mortels qui lui plaisent. C’est elle qui est souveraine et détient le pouvoir politique visiblement dans le royaume des fées des Lowlands écossais. On la dépeint toujours comme puissante, politiquement influente et étant une femme très forte (au sens du contraire de faible, pas au sens de grosse je précise). Elle enlève en Féerie les hommes humains qu’elle trouve à son goût pour en faire ses amants. En général elle monte un cheval blanc, elle est vêtue d’une robe verte, est décrite comme incroyablement belle, parfois comparée à la Reine des Cieux du christianisme, Marie et elle est au mieux lunatique, parfois malfaisante. Ses baisers peuvent autant être des moyens de prendre possession d’un de ses amants humains que de lui donner un remerciement. Elle bénit ou maudit les gens à sa guise et apprend à qui elle désire l’enseigner l’art de la divination et celui de l’éloquence, de dire de belles paroles, devenir poète par exemple, dans les procès en sorcellerie de la région les accusées de sorcellerie la mentionne dans leur défense en disant ne pas être sorcières car c’est à la reine d’Elphame et pas au diable que va leur allégeance. Les accusées disaient généralement avoir été enlevés en Féerie pour y rencontrer la reine et le roi, s’y être vus enseignés les herbes médicinales et parfois d’autres compétences comme l’art de la malédiction. Beaucoup de ces accusés de sorcellerie (parmi lesquelles surtout des femmes mais aussi des sorciers possédés par la reine les détenant en son pouvoir grâce à ses prouesses sexuelles au lit avec eux et qui en échange acceptaient de faire de la magie pour la reine), disaient avoir appris la magie de cette reine, détenir par elle leurs pouvoirs et s’être vu assignés par elle un esprit familier.

24-Nicnevin

Nicnevin | Hag o' The Hills

La reine des fées et des sorcières apparue au XVIème siècle dans le folklore écossais, sur elle aussi je tire mes informations de Daimler qui explique qu’elle est un genre de croque mitaine qu’on utilisait par le passé dans des histoires visant à faire peur aux enfants pour les rendre obéissants, elle est le pendant obscur de la reine d’Elphame, reine de la cour Seelie, la reine de la cour Unseelie, du moins comme la plupart la voient aujourd’hui mais son rôle d’origine par le passé demeure assez obscur. Elle vit à l’extrême nord de la région écossaise d’où elle tire ses charmes soit dans les Highlands. On dit qu’elle se cache avec son roi des fées qui n’est point nommé et que sa suite est faite de succubes elfines. Une géante maléfique et pleine de malice, qui est associée aux tempêtes ainsi qu’à Halloween et à la Samhain où montée sur un destrier elle mène la procession féerique à cheval de sa cour lors de la fête. On la surnomme « Grand Mère la sorcière », son nom est aussi utilisée comme un nom commun pour parler d’une sorcière puissante, dans les procès en sorcellerie si dire travailler pour la reine d’Elphame pas toujours mais généralement vous innocentait dire le faire pour Nicnevin renforçait d’autant votre risque de finir brûlée on a des archives sur trois « sorcières » brûlées pour l’avoir affirmé au cours de l’histoire écossaise et sans doute furent t’elles plus nombreuses. On dit qu’elle porte un long manteau gris et un bâton puissant pouvant changer l’eau en terre et vice versa. On la dit tour à tour suivie d’un cortège de fées, d’elfes et/ou de sorcières humaines.

25-Billy Blind :

Billy Blind soit Billy l’aveugle est un esprit du foyer venu d’une tradition très ancienne sans doute d’un vieux fond d’origine païenne, on le retrouve dans les histoires des Lowlands écossais et d’Angleterre on le voit surtout dans des ballades où il donne fréquemment des conseils aux personnages centraux des histoires contées par ces vieilles chansons traditionnelles. Certains supposent qu’il est un souvenir populaire diminué d’Odin/Wotan dans son aspect le plus joueur.

D’ailleurs puisqu’on parle de dieux des anciens temps diminués en fées sachez que ce sort à fréquemment été réservé à certaines divinités de la mythologie gréco-romaine parmi les plus importantes de cette dernière pourtant dans les temps anciens gaulois et romains étaient assez clairs semblent t’ils que les fées correspondent plus aux nymphes qu’aux grands dieux mais avec le temps la tradition s’est perdue et dégradée donc on a donné le titre de rois et reines des fées aux divinités gréco-romaines suivantes :

26-Pluton :

Pluto, The Roman God of the Underworld – Computer Class Project |  younghistoriansolqm

Lorsque les gens ont commencé à tout mélanger l’Autre Monde féerique, l’Hadès, le monde sous terrain et les mythologies gréco-romaines, scandinavo-germaniques et celtiques avec les croyances populaires à propos des défunts (ce qui est venu assez vite) le Roi des Enfers, Roi du Monde Souterrain et Roi de l’Autre Monde sont des rôles qui ont vite été amalgamés d’où que dans la tête de plein de gens pendant très longtemps la confusion populaire fut telle qu’on pris Hadès pour un Roi des Fées. Et par conséquent logiquement sa compagne Perséphone pour une Reine des Fées. D’autant plus aisément qu’elle est déesse du printemps donc en faire une reine des enfers épouse d’Hadès lors des jours sombres et une belle jeune fille dont le retour sur terre avec la végétation fait la reine du printemps lors des jours clairs fut assez aisé. Ici voici une représentation artistique moderne de

27-Perséphone en Reine des Fées du Printemps :

Persephone- Queen of Spring Painting by Ina Preciado

28-Diane, la déesse romaine de la Lune on s’en souvenait mieux d’ordinaire mais parfois on la nommait aussi une reine des fées sans doute car l’association entre les fées et la Lune dans le folklore était si forte que les gens avaient du mal à imaginer une femme surnaturelle puissante liée à la Lune qui ne soit pas fée :

On a eu encore plus excentrique avec les deux derniers dieux gréco-romains parfois compris comme des hommes fés dans la tradition populaire dégradée de leur mémoire,

29-Neptune passant à quelques reprises pour un Roi des Fées :

Néanmoins ça se comprend vu qu’il était souvent assimilé dans les traditions celtes anciennes à Nuada lui aussi roi et dieu de la mer, vous allez me dire c’était un dieu pas une fée certes mais les dieux celtes ont été pris pour des fées tous par la suite…et si Nuada lui même n’en était pas une la génération de son fils Gwyn ap Nudd on est clairement sur un homme fé sans ambivalence du moins dans la tradition féerique comme comprise de nos jours pour le moment du coup s’être dit que le père d’un homme fé devait en être un aussi c’était pas si con…mais raté la mythologie et la logique génétique n’étant pas très amies. Vous allez me dire Neptune est roi de la mer et les fées marines sont rares elles sont plus liées aux eaux douces et c’est vrai mais Neptune n’est qu’en priorité le roi de la mer, il est donc le roi des eaux douces et de tout ce qui y vit aussi…celui des fées logiquement en conséquence donc.

30-Mercure :

CS: Youth by zeldacw on deviantART | Greek mythology art, Greek and roman  mythology, Greek gods and goddesses

Ce dernier grand dieu du panthéon gréco-romain à avoir été pris pour une fée ne l’est que dans une seule source qui le fait passé pour un prince des fées. Et là pourquoi en vrai…hormis le look peut être sérieux je vois pas pourquoi.

31-Hérodias :

Hérodiade — Wikipédia

Figure biblique qu’on prétend être la femme qui a été la principale instigatrice de l’exécution de Jean le Baptiste les historiens corrigent pas mal cette image pensant qu’il s’agit d’une légende noire sur ce personnage mi mythique mi historique issue de la tradition de diabolisation des femmes associées au mal. Cette reine biblique du lac gelé a plus tard été changée en reine des fées par la tradition populaire aux temps médiévaux et été associée à la tradition de la Chasse Sauvage.

32-Dame Abonde :

Abondance (divinité) — Wikipédia

Techniquement ce tableau ne représente pas Dame Abonde mais Abondance allégorie divine personnifiée de cette notion dans la mythologie romaine néanmoins la fée médiévale Dame Abonde dont les plus anciennes traces nous viennent de l’ère médiévale où elle fut probablement vénérée content qu’elle visitait les pauvres gens pour leur donner l’abondance tiens exactement le même rôle, certains spécialistes pensent que c’est une divinité celte à l’origine au rôle similaire plus tard diminuée en fée quand d’autres croient plus nombreux qu’elle est l’Abondance romaine que l’ère médiévale a changé de déesse en fée pour autoriser les pauvres de continuer de la prier de venir les voir ce qu’ils faisaient probablement avec grande ferveur.

33-Berchta

Fichier:Perchtenmaske 1920.JPG

C’est une fée du foyer du folklore germanique qui visite les cieux pendant les 12 jours de Noël. C’est un fantôme féminin habillée en blanc. Elle vérifie le travail de filage et de tissage et est liée aux dames blanches. Son culte consistait à lui offrir de la nourriture et des boissons lorsqu’elle donnait l’abondance et la richesse, elle récompense les femmes travailleuses et aidantes, elle donne dans ce cas des fuseaux et des pièces de monnaie. Elle s’occupe aussi de la pousse du blé. Elle règne sur les âmes des enfants pas encore nés cachée dans un puits ou une mare. Berchta punit la paresse et les transgressions des interdictions alimentaires le jour de sa fête, qui sont le bouilli d’avoines et le poisson, par des cauchemars ou même l’éventration. Dans le cas d’une éventration l’estomac est ensuite rempli de pierres et la victime est jetée dans un puits ou une mare. Berchta peut aussi ôter le souffle d’un être humain. Un peu spéciale pour une fée, elle aime le fer, elle ouvre le ventre des gens avec un couteau en fer, coupe ses victimes avec une hache en fer ou traîne avec elle une chaîne en fer. On la représente presque toujours avec un grand nez. On peut aussi la rapprocher de la sorcière de Noël autrefois aussi dite fée de Noël de l’Italie, 34-la Befana qui visite tous les enfants d’Italie la veille du 6 janvier pour remplir les chaussettes des enfants avec des bonbons si elle ils ont été gentils et un morceau de charbon (maintenant du charbon en sucre) s’ils ont été méchants :

Befana — Wikipédia

et de 35 la Groac’h bretonne :

une sorcière qui peut être très généreuse comblant de cadeaux ceux qui lui rendent visite dans sa demeure au fond de l’eau, mais elle peut aussi être terrible changeant les hommes en poisson pour les manger. Elle peut se trouver sous la forme d’une femme terriblement séduisante et sous la forme d’une affreuse sorcière par ailleurs elle aussi jugée tour à tour fée ou bien sorcière par les bretons.

36-Tryamour :

Lanval & Tryamour | erle-ferronniere

Fée littéraire personnage de la romance du héros sir Lanval (à gauche sur l’image) elle est sa maitresse fée (à droite sur l’image), mariée à ce chevalier du roi Arthur (lui même mi homme mi fé par son ascendance par ailleurs tout comme Merlin au passage et bien que dès le XIIème siècle elle devient une reine humaine ordinaire à l’origine Guenièvre était entièrement féehttps://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/1420749), elle se dit fille du roi d’Oulyron dans un des lais de Marie de France au 12ème siècle et au 14ème siècle dans la romance de Lanval elle deviendra une épouse féerique venue d’Avalon.

37-Oriande :

la fée Oriande | LA LEGENDE DES 4 FILS AYMON

Une fée issue d’un contre français de la fin du XII ème siècle intitulé Les Quatre Fils du Roi Aymon. Elle est à la fois mère adoptive et fée amante de l’enchanteur Maugris d’Aigremont. Elle vit dans son palace de Rosefleur.

38-Malekin :

Malekin, the poltergiest of Dagworth and a damned Norman lord | Fire  Springs Folk Tales

Selon une légende du XIIIème siècle autrefois Malekin était un enfant humain mais les fées l’ont enlevé pour l’emmener dans leur monde et depuis lors il est devenu un esprit invisible hantant le château de Dagworthy dans le Suffolk en Angleterre il passe pour bienveillant mais prompt aux farces.

39-Hellekin/Harlequin :

1601

Tout le monde croit le connaitre et pourtant ce personnage du folklore populaire avant de devenir l’icône connue de la comedia del arte a eu une histoire extraordinairement complexe qui n’est pas sans rapport avec la Féerie. Et oui étonnant n’est ce pas? Sous son nom le plus ancien de Hellekin on le rencontre pour la première fois sous la plume d’Oderic Vitalis un moine normand auteur d’une Histoire Ecclésiastique qui nous décrit Hellekin en 1140, c’est la première histoire de fantôme que d’ailleurs l’auteur jure être une histoire vraie arrivée à la Toussaint de 1090 lui ayant été contée par un témoin oculaire, un prêtre du nom de Vauquilin qui aurait entendu un bruit de tonnerre et puis un fracas semblable à celui d’une armée en approche avant de rencontrer Hellekin géant fé à la grande massue, chef de la horde fantôme en vérité composée d’âmes damnées pécheresses condamnées à une sorte de Purgatoire terrestre où les âmes des pécheurs sont torturées par des démons qui les mènent dont le chef serait apparemment Hellekin. Plus tard l’histoire du roi humain Herla s’en inspirera. Au XIVème siècle on retrouvera un souvenir dégradé de cette figure dans les traditions du charivari et de carnaval. Depuis Hellekin par tradition est la figure qui mène les festivités de Carnaval dont l’histoire est associée au mythe de la Chasse Sauvage en profondeur. Le Harlequin qu’on connait au 16ème siècle lui en revanche est un personnage comique et relativement innocent considérant son origine démoniaque avec son éternel costume mais il garde quelques aspects d’Hellekin sa courte massue surtout. Hellekin et Harlequin sont vite devenus deux personnages différents mais le second est clairement né de l’inspiration du premier. On faisait d’Hellekin un roi des fées et l’amant poursuivant épris de la fée Morgane, prétendant malchanceux à priori car on a semble t’il pas de mythe où elle lui retourne son affection, quoi qu’il en soit là se trouve l’origine de carnaval une fête déclinée de bien des façons mais qui a des héritages païens évidents à ses origines notamment les Bacchanales mais aussi le mélange d’un tas de festivités antiques issues d’inspiration romaines, locales et d’ailleurs dans un syncrétisme si fort qu’il en devient indémêlable pour créer son propre truc qui conserve néanmoins des anciennes fêtes païennes les éléments suivants : déguisements, masques, soirée festive, humour, bal masqué, défilé, fanfare, chars fleuris, feux de joie (dans lequel on brûle la poupée du Bonhomme Hiver pour symboliser l’espoir de tuer la saison froide et faire renaitre le printemps…même si des fois avec la christianisation c’est une poupée sorcière qu’on a cramé sur le bucher) et banquet d’ailleurs Mardi Gras y est aussi intimement relié et toutes ces fêtes ont lieu en hiver pour espérer le retour du Soleil symbolisé par la crêpe ce qui explique qu’elle soit la star de Mardi Gras autant que de la Chandeleur. Ensuite christianisé, le carnaval marque la dernière occasion de célébration des aliments gras et autres avant le début du Carême. Les masques de Carnaval représentent les démons et esprits de la nature en lesquels on se déguise espérant qu’ils nous croient des leurs pour qu’il ne nous attirent pas le mauvais sort à l’origine. La Mesnie Hellequin est en français le nom le plus commun de la Chasse Sauvage. Certains voient Hellequin comme un diable français à l’origine.

40-La reine Sibilla.

File:Domenichino - The Cumaean Sibyl - WGA06405.jpg

On nous dit vers 1440 que c’est une pécheresse séduisante, reine des fées mais soumise à l’empire d’Obéron devenu carrément promu empereur des fées dans cette histoire là. Dans le cycle arthurien elle devient Sebile méchante enchanteresse compagne de la fée Morgane. Elle vit dans une montagne au fond d’une grotte paradisiaque et séduit les hommes humains qui lui plaisent pour en faire ses amants on appelle ce type de récit courant dans les mythes européens en les regroupant sous le motif du Mont de Vénus (chaque histoire où une reine des fées séduit un homme humain pour l’enlever bizarre mais Vénus elle tout le monde a toujours su pourtant qu’elle n’était pas fée probablement car la sulfureuse déesse était encore vénérée jusqu’à ce que la chasse aux sorcières ne marginalise considérablement son culte liée à celui des plantes vénériennes donc les gens du Moyen Age savaient qui c’était et ne confondait pas Venus avec une fée). Bien entendu son nom est inspiré de la sibylle de la Grèce antique qui partage avec les fées médiévales le don de prophétie.

Au XIIIème siècle dans Huon de Bordeaux on rencontre aussi de nombreux personnages féeriques connus mais qui n’ont pas vraiment eu droit à leur illustration, simples serviteurs du roi Obéron qui leur assigne à chacun une place précise à sa cour, on y trouve 41-Gloriant, un chevalier fé qui prêche la modération à Obéron calmant le courroux et la fureur de ce dernier et les quatre concepteurs de la corne d’ivoire magique d’Obéron l’ayant chacun dotée d’un pouvoir particulier, 42-Gloriande lui accordant de guérir toute maladie en un coup de vent, 43-Transylne, dite nièce de la fée Morgane, qui lui offrit le pouvoir de satisfaire la faim et de maudire, Margale qui offrit à la corne d’ivoire d’Obéron le pouvoir magique de donner la joie, 44-Lempatrix qui offrit à la corne le pouvoir de permettre d’être obéit de n’importe qui qui entend son son enchanté et 45-Oryane qui n’est guère que mentionnée dans l’histoire ainsi que 46-Mallabron, un homme fé condamné par Obéron pour sa désobéissance envers lui à prendre la forme d’un monstre marin, plus tard il va secourir la bien aimée d’Obéron à l’aide du chevalier Gloriant. Dans Huon de Bordeaux l’auteur chrétien explique tout les miracles et le merveilleux des fées comme des dons que celles ci auraient reçu de Dieu. Toutefois les fées médiévales sont clairement caractérisées par l’ambivalence et comme l’homme aussi aptes au bien qu’au mal selon leur destinée à l’origine puis selon leur propre libre arbitre quand cette notion à partir de la fin du XIIIème siècle se popularise en la chrétienté, on voit les histoires de fées les montrer comme des êtres volontiers émotifs, par exemple dans Huon de Bordeaux Obéron n’hésite guère à s’emporter en de vives colères (caractère qu’il conserve après, ire du roi des fées provoquant des tempêtes) mais aussi à de plus douces émotions, quand il croise un malheureux que le sort éprouve il en pleure spontanément de compassion, Huon de Bordeaux, Le Songe d’une Nuit d’Été de Shakespeare, ou encore Faerie Queen de Spenser toutes ces oeuvres littéraires mettant Obéron et les fées en scène ont été analysée comme des parodies du pouvoir des souverains en place voir pour le cas d’Huon de Bordeaux comme en étant une méchante satire, parler de rois et reines des fées légendaires en les critiquant servant à critiquer de façon feutrée et amusante le pouvoir politique en place lorsque celui ci provoque des déséquilibres dans le monde, la royauté féerique servant alors de contre modèle de la royauté modèle de vertu chrétienne (assez paradoxal pour des fées issues d’un fond païen et de plus en plus fréquemment diabolisées au fil des siècles mais de un le Moyen Age n’en était pas à un paradoxe près de sa gestion des survivances païennes dans sa culture chrétienne et de deux c’est encore assez toléré au XIIIème siècle c’est le XIVème siècle qui commence à vraiment noircir et diaboliser les fées de façon de plus en plus forte et fréquente en parallèle direct du renforcement de la chasse aux sorcières historique). Voilà pour les personnages féeriques connus d’avant la période moderne, passons au XVIème siècle.

47-Tam Lin

Tam Lin – Global Love Museum

C’est le héros de nombre de ballades écossaises, la plus ancienne datée de 1549. L’histoire de la ballade tourne autour de la longue captivité de Tam Lin par la Reine des Fées, et de sa libération par une femme l’aimant d’un amour authentique. Tam Lin est en cela lui même un personnage féerique, un changelin. On est pas sur de l’identité de la Reine des Fées des ballades de Tam Lin mais le plus probable est que celle ci soit la reine d’Elphame.

48-Gloriana, Reine des Fées.

Edmund Spencer: The Faerie Queene (Book I) – An Open Companion to Early  British Literature

Elle est la fille d’Obéron dans le Faerie Queen de Spenser. Son nom de naissance est Tanaquill. C’est le personnage central de ce poème de 1590-1596, elle a une cour de 12 chevaliers incarnant chacun une des vertus. Elle a été conçue comme une parodie gentille et flatteuse de la Reine Elizabeth. Ici pour les anglophones qui voudraient lire ce très long poème (dont hélas je n’ai pas trouvé de traduction française en PDF) : https://scholarsbank.uoregon.edu/xmlui/bitstream/handle/1794/784/faeriequeene.pdf, vous allez me dire c’est un peu curieux que tant de féministes aillent chercher de l’inspiration dans des personnages de déesses et de grandes reines de droit divin du passé qu’elles soient mythiques, légendaires ou comme les souveraines puissantes ayant régné sur le trône d’Angleterre historiques, ces personnages sont des femmes de grand pouvoir certes mais en bien des façons elles incarnent l’opposé des valeurs féministes, le conservatisme, la tradition, la monarchie de droit divin dont on hérite par la noblesse du sang, toutes les valeurs de l’ancien régime inverse de ce que le féminisme usuellement démocrate et républicain ainsi que progressiste prône d’ordinaire politiquement parlant. On peut dire que symboliquement les anciennes souveraines puissantes représentaient l’ordre cosmique de la justice et qu’en cela les féministes qui cherchent aussi la justice bien que la définissant différemment peuvent y trouver inspiration mais c’est aller un peu vite quand la Reine d’Angleterre actuelle continue de prétendre que la monarchie est un modèle de justice auquel le peuple devrait aspirer ce qui affiche de nette convictions royalistes avec lesquelles un féminisme démocrate comme il l’est majoritairement ne peut pas s’entendre. Parler de l’importance dans la culture et/ou l’histoire de ces femmes de pouvoir ça aucun doute ça fait partie de l’histoire des femmes et donc du féminisme de là à s’en faire pour autant les hagiographes clairement non néanmoins là où leurs exemples sont pertinents dans des réflexions féministes sur l’histoire de ces grandes dames c’est que toutes puissantes qu’elles furent leur pouvoir n’en était pas moins diminué par le patriarcat face à celui de leurs homologues masculins, par exemple la plupart des reines de l’histoire ne furent que les épouses de leurs rois de maris, celles qui ont eu du pouvoir politique et l’ont assumé ont par conséquent été des femmes qui se sont émancipées des règles du pouvoir de leur temps comme du notre car il n’est pas habituel qu’une femme ait du pouvoir politique et voir comment elles s’y sont pris et ce qu’elles en ont fait forcément c’est une source d’inspiration pour les féministes qui veulent que le pouvoir politique devienne moins inéquitablement réparti entre les hommes et les femmes. Oui elles n’étaient pas des modèles de démocratie, néanmoins il ne serait pas féministe de refuser toute admiration à une grande dame parce qu’elle est humaine et à des défauts comme tout le monde qui plus est que les féministes sont souvent des grandes amatrices de sociologie donc comprennent assez vite que les figures réelles ou imaginaires de grandes souveraines ayant le pouvoir politique sont issues sociologiquement d’un milieu qui a peu de chances de remettre la monarchie en question. En conséquence de quoi tant que ce n’est pas dépourvu de recul critique permettant de en clair ne pas finir monarchiste, antidémocrate ou conservateur, une certaine admiration pour ces figures n’est pas tant que ça décalée d’un féminisme conventionnel malgré que ça y fasse débat de façon compréhensible. Bien sûr quand on parle de figures mythiques ou légendaires féeriques aux origines d’avant la Révolution Française ça parait un peu évident à tous mais ça fait plus débat quand on parle de leur vénération actuelle pour certaines d’entre elles dans le milieu païen de jusqu’où ça peut être émancipateur et de si politiquement ce n’est pas au contraire un retour en arrière, une préoccupation qui peut se comprendre néanmoins on a beau dire « le Royaume de Dieu » ça n’empêche pas la plupart des chrétiens d’être des démocrates concernant les affaires humaines. En France du moins bien que l’existence du Vatican complique la question vu que c’est une théocratie. Et ce encore maintenant. Néanmoins pour la plupart des chrétiens français ils ne prennent pas la monarchie divine au sens littéral mais comme une métaphore du pouvoir spirituel de Dieu, les païens sont plus confus quand ils parlent des déesses reines des cieux ou des reines des fées car les sources sont assez contradictoires mais la plupart de nos jours semblent s’accorder de penser que c’est pas à prendre littéralement que les fées n’ont pas forcément des royaumes au sens politique c’est juste l’appellation usuelle de leur organisation sociale car les histoires qui en parlent datent de l’ancien régime donc les humains qui décrivaient le pays des fées parlaient de royaume pour métaphore de son organisation sociale car le royaume était la seule forme d’organisation sociale connu par la majorité des humains sur les terres où on contait des histoires de fées en ce temps là, quoi que mais bon on oublie pas qu’on est humain et notre perception de la politique féerique…si tant est qu’une telle chose existe…est biaisée et colorée de nos propres préjugés à cet égard ce qui fait que même avoir la double vue ne peut nous donner sur ce point aucune certitude. Pour ce qui est du personnage littéraire de Gloriana, elle est tout ce qu’une fée stéréotypée est une femme aux airs de grande dame du temps de la chevalerie, belle, gracieuse, gentille et lumineuse, bref la fée comme la plupart des gens se l’imaginent. Gloriana et ses douze chevaliers représentant douze vertus est aussi un poème moralisateur visant à éduquer à connaitre ces vertus et aspirer de les incarner, les vertus en question sont le Courage, le Sacré, la Tempérance, la Chasteté, l’Amitié, la Justice, la Courtoisie, la Libéralité, la Magnificence, la Magnanimité, l’Ambition, la Patience, la Sincérité, l’Esprit (au sens de faire de l’esprit en bonne société, avoir de l’humour et le ton gai) et la Modestie. En vrai c’est Spencer qui invente ces vertus de toute pièce correspondant bien à la morale des cours anglaises de son temps mais il prétend les tirer d’Aristote pour leur donner crédit plus grand. Ces vertus sont hiérarchisés c’est le courage qui y est le plus valorisé le premier, pour ça rien d’étonnant à avoir pris une histoire de fée celles ci se sont jusqu’alors toujours intégrées à des récits au souffle épique qui l’ont exalté, la seconde vertu au second livre du poème est consacré à mettre en valeur la tempérance là aussi ça fait alors des siècles qu’on présente les royaumes féeriques comme de bonne gouvernance maintenant l’équilibre du monde donc ce n’est pas bien étonnant, en troisième vient la libéralité c’est à dire de ne pas être un gros pingre quand on est plein aux as, le sens du partage quoi la aussi vu le nombre de récits populaires où les fées encouragent la redistribution des richesses de façon plus équitable on comprend qu’elles soient utilisées en exemple pour incarner cela que ça corresponde pas du tout à la réalité des règnes de l’Ancien Régime étant un autre problème, un peu pareil une métaphore de leur puissance spirituelle et/ou magique pas à prendre de façon littérale, ensuite la magnificence le charisme des puissants quoi bon que les fées sont puissantes et charismatiques en général c’est un acquis pour la plupart des gens quand ils pensent aux fées des romans de chevalerie, donc là encore une reine des fées comme incarnation ultime de la magnificence ça parait logique, puis « L’homme prudent », autrement dit le sage, saura faire preuve de « magnanimité », juste milieu entre la vanité et l’humilité bon savoir tenir sont rang là aussi pas de mystère c’est assez clair que les souveraines fées savent, l’ambition, au sens de la fierté idem, la patience il en faut pour vivre autant qu’une fée pour sur, l’amitié des fées est réputée dure à mériter et à conserver donc qu’une reine fée l’incarne là aussi ça tombe sous le sens, la sincérité de même vu qu’on dit que les fées ne peuvent pas mentir, l’esprit au sens de l’humour tout le monde sait que la cour des fées a l’esprit farceur bien affuté, la Chasteté aucun rapport avec les fées d’histoires plus anciennes c’est même tout l’inverse mais c’est le reflet des règles patriarcales de la société où vivait l’écrivain, la modestie…comment être fier et modeste en même temps au juste?

« La fierté vraie est une grande qualité qui s’arrange très bien avec la modestie. Celui qui est fier ne veut ni briller ni dominer ; mais il veut rien faire qui le rende honteux de lui-même, à ses yeux et aux yeux d’autrui. Il trouve dans un amour propre bien placé la force d’être courageux, loyal, tempérant, de se garder des mauvaises distractions et des mauvaises compagnies.

(Source : Cressot l’éducation morale et civique à l’école primaire.)

Et aussi :

« La modestie n’est pas le contraire de la fierté – qui consiste à avoir le sens de sa dignité – mais celui de l’orgueil – qui est la surestimation de sa propre valeur. On a le droit d’être fier, parce que la fierté, c’est aussi l’envie de faire courageusement des choses justes, d’avoir une bonne réputation. On doit éviter l’orgueil, qui nous fait mépriser les autres, qui nous incite à nous prendre pour ce que l’on n’est pas. »

https://theconversation.com/la-modestie-est-elle-le-signe-dune-education-reussie-161841

« La modestie n’est pas absence d’ambition, mais refus de l’excès. On pourrait la définir comme la retenue dans l’appréciation de soi. Elle concerne le rapport de soi à soi, avant de définir une certaine façon de se situer par rapport aux autres. Ne pas se prétendre, et d’abord ne pas se croire meilleur, ou plus fort, que ce que l’on est. Être modeste, c’est avoir le sens de la « juste mesure ». »…en gros savoir qui l’on est quoi et agir en conséquences avec de bonnes manières quoi ça pas de souci les fées l’incarne aussi. La fausse modestie au passage étant faire croire qu’on ignore ses qualités pour s’en faire vanter par volonté de flatterie, donc l’orgueil, les fées en effet de règle générale dans le folklore n’affirment pas qu’elles ont des pouvoirs qu’elles n’ont pas. Et enfin la fée bienveillante pour incarner la justice, vu à quel point elles se courroucent de toute indignité et s’en venge de façon très stricte et selon leur propre code moral perçue comme équitable ça peut faire sens. Néanmoins si on en revient à la question souvent mise en avant des lectures critiques de Faerie Queene par les féministes la plupart de ces dernières sont très divisées dans leur lecture de ce texte qui fait parmi elles très débat une moitié voyant en Spenser un proto féministe l’autre le percevant comme un misogyne sans qu’un camp l’emporte réellement et la majorité finalement heureusement s’étant aperçue que ce n’était pas le sujet vu que la plupart des personnages féminins de l’histoire ne sont pas véritablement des femmes mais des allégories de vertus morales incarnées par des images féminines rien de plus. Néanmoins une anecdote assez moderne est qu’on y voit Oona la reine des fées empêcher un chevalier en proie au désespoir de se suicider et chasser de lui le chagrin délirant. Ici se construit une image originellement littéraire d’Oona qui perdure dans les milieux païens de nos jours encore celle d’une reine bienveillante, gentille et prévenante, belle et séduisante certes mais pleine de bonté avant tout, c’est du moins ce que beaucoup en disent bien que d’autres doutent qu’il existe réellement de bonnes fées et pensent juste certaines comme elle plus habiles que d’autres à dissimuler leur mauvaise nature mais ça je vous laisse votre opinion là dessus, en tout cas c’est sans doute ce qu’Oona continue de permettre dont on a les plus anciennes attestation après des choses plus évidentes et conventionnelles pour un être féerique invoqué dans un cadre païen comme connecter à la Féerie, et bon elle est aussi invoquée de nos jours pour bien des préoccupations nettement plus purement contemporaines mais on y reviendra plus tard.

49-Aureola, nom de la reine des fées et de l’épouse d’Obéron dans un bal masqué donné pour la reine Elizabeth d’Anglettere en 1591, jusque là l’épouse d’Obéron son aimée n’avait pas de nom et ce n’est que plus tard en 1605 avec la pièce le songe d’une nuit d’été que Shakespeare créera le personnage de Titania.

50-Chloris, néanmoins il faut croire qu’Obéron changeait de femmes souvent avant de se décider des siècles durant pour Titania car en 1600 un autre nom est donné à son épouse dans  The Faery Pastorall, or Forrest of Elves  de Willima Percy bon en même temps Obéron est dans la tradition clairement montré comme un séducteur qui aime souvent les femmes à la chaine dans des passions aussi brèves qu’intenses donc ça peut faire sens.

51-Ariel

Ionarts: The Tempest

Ariel, dans The Tempest est un être assez proche du folklore féerique que Shakespeare va intégrer à une de ses pièces en 1610-1611, il est un des premiers êtres de Féerie dépeint dans une œuvre comme pourvu d’ailes jusqu’ici les fées étaient humaines d’apparences et volaient par magie. En même temps Ariel n’est pas un homme fé techniquement mais un sylphe. Originellement c’est un mâle sans ambivalence mais dès la période de la Restauration à partir de 1660 c’est oublié et il est plus fréquemment joué par une actrice ce qui est toujours le cas de nos jours. Et non aucun rapport avec la petite sirène pour qui se poserait la question qui d’ailleurs vient d’un conte d’Andersen daté du 19ème siècle et n’avait pas de nom avant que Disney ne lui en donne un. Ariel est un esprit obligé de servir Prospero qui l’a délivré de la sorcière Sycorax qui habitait l’île précédemment. Comme Puck dans le songe d’une nuit d’été, Ariel dans la tempête est un facétieux serviteur qui enchante les autres personnages avec ses chansons. Le nom est une variation du mot « air ». Ariel est un sylphe. Puck lui est de l’espèce du même nom un…puck donc plus proche du que de la fée à proprement parler. Plus proche du lutin que de la fée. The Rape of Locke d’Alexander Pope fait des Sylphes plus tard en 1712 des sortes d’anges gardiens chargés de protéger les jeunes filles parmi lesquels il place Ariel. Pour Paracelse elfes et fées sont pour certaines des élémentaires de l’Air et clairement Shakespeare s’est inspiré de cette idée pour créer le personnage d’Ariel. Néanmoins en 1670 dans les contes de Gabalis les Sylphes sont parodiés par l’abbé Villars qui trouve cette idée ridicule de façon cela dit si poétique que jusqu’à nos jours la parodie a été prise au sérieux par de nombreux curieux sur les élémentaires (j’ai moi même longtemps été eue je l’avoue) il faut dire l’histoire est belle la voici : « L’air est plein d’une innombrable multitude de peuples [les Sylphes] de figure humaine, un peu fiers en apparence, mais dociles en effet : grands amateurs des sciences, subtils, officieux aux sages, et ennemis des sots et des ignorants. Leurs femmes et leurs filles sont des beautés mâles, telles qu’on dépeint les Amazones. » En clair étant entièrement constitué d’air dont il est un esprit élémentaire, Ariel n’a pas de sexe parce que c’est un mélange de gaz constituant l’atmosphère de la Terre. Il est normalement incolore, invisible et inodore n’a pas d’organes sexuels n’en ayant guère besoin et étant un personnage asexué la confusion fréquente et ancienne sur son genre se comprend. Son genre à vrai dire est assez flou de base et la plupart des représentations de la pièce pour rester fidèles à cet aspect du personnage ont toujours pris pour jouer ce personnage quelqu’un aux traits androgynes dont on ne peut dire avec aisance si c’est un homme ou une femme. L’idée étant que le genre est peu marqué et de peu d’importance dans le monde magique et spirituel surtout concernant des esprits aussi amateurs de métamorphoses fréquentes et changeformes que les Sylphes élémentaires de l’Air. De nos jours des lectures transgenres du personnage d’Ariel existent voyant un parallèle entre la façon dont Ariel est contraint d’obéir aux ordres de Prospero le savant et celle dont les trans sont contraints de plier leur identité à l’ordre médical. Des lectures du personnage évidemment encore sulfureuses et subversives qui ont plutôt lieu hors du conservatisme académique des lectures politiquement correctes de la pièce jugées acceptables à enseigner à l’université encore très transphobe. De même les lectures de plus en plus nombreuses qui ce me semble le plus logique vu tout ça et le fait qu’Ariel est joué par des hommes et des femmes tour à tour sur scène les lectures qui considèrent Ariel comme de genre neutre. Comme Ariel est un personnage fictif il n’est pas inclus de cette façon dans les croyances féeriques du paganisme contemporain mais il constitue un bon exemple de personnage féerique assez ancien qui ne rentre pas aisément dans les cases genrées « homme » « femme » conventionnelles comme quoi c’est bien un aspect de longue date de la féerie l’androgynie et la neutralité de genre parfois également pas uniquement une réinterprétation moderne de cette dernière.

52-La Reine Mab

La reine des fées Mab est la sage femme de toutes les autres fées. Elle a pour origine une inspiration de Medb et on peut l’en voir comme étant une de ses incarnations ce que font la plupart des gens à vrai dire mais Shakespeare change tant le personnage que je pense que ça fait sens de les voir comme deux fées différentes. Elle est principalement connue pour son rôle dans la pièce de Shakespeare Roméo et Juliette en 1597. C’est aussi la fée…ou plutôt la sorcière des songes vu qu’elle oppresse les gens dans leur sommeil et leur refile des cauchemars, en cela elle est une succube. Cela dit elle est aussi responsable des beaux rêves, des rêves érotiques et une des premières fées minus décrite comme ayant la taille d’un insecte (la taille moyenne d’un insecte est de trois centimètres donc bon voilà à côté de ça les 15 centimètres des leprechauns comme Iudban et Bebo…aussi taille de la plus petite espèce de chauve souris du monde les ailes déployées au passage…sont la taille d’un géant comme quoi tout est relatif pourtant plus tard on inventera des fées encore plus petites que Mab…d’un centimètre de moins ne faisant que 2 centimètres pour les plus petites dont le folklore dise précisément une taille c’est genre la taille de la plus petite espèce d’hippocampe connue pour vous situer l’échelle, la taille moyenne des fées fait sujet à débat, l’expression Petit Peuple laisse entendre que c’est pas bien grand mais on le voit hors des cas particuliers l’idée que le Petit Peuple soit littéralement de petite taille est relativement récente…Mab demeure la plus minuscule fée individuelle connue par son nom dans le folklore populaire ensuite il y a les fées de Disney même si techniquement Clochette n’est pas une fée mais une pixie de Cornouailles soit dit au passage je le rappelle, qui sont réputés plus petits que les fées de taille entre 3 et 6 centimètres comme Mab donc pourtant Mab a une forme de pixie ce qui en a intrigué plus d’un mais elle est bien fée, pour la taille des fées ordinaires on a trois écoles certains les voient comme faisant 7/8 centimètres en moyenne sauf que ça c’est la taille moyenne non de toutes les fées mais des fées des fleurs issues de l’aire victorienne bien que depuis vu l’influence de cette image on a oublié les autres fées de la mémoire populaire elles sont pourtant plus nombreuses à être de plus grande taille, pour les fées de petite taille comparables aux enfants humains généralement ce sont des changelins dont la rupture de croissance trahit la nature féerique et de l’autre côté on a des géants fés comme Hellekin le plus grand et puissant généralement représenté comme faisant 2 mètres mais ça demeure très rare…et en vrai la plupart des fées ont taille et apparence toutes humaines dans la plupart des histoires où elles apparaissent et se distinguent surtout du fait de venir d’un Autre Monde et par leurs habiletés magiques…encore qu’il y a une frontière floue de l’humain à la fée entre les changelins mi humains mi fées et le fait que par leurs pouvoirs des magiciennes ou sorcières humaines apprenant la maitrise du glamour des fées peuvent en devenir à leur tour pour certaines parait t’il de là à voir les fées comme un peuple humain maitre de la magie ce serait exagéré car les fées ordinaires sont clairement pour la plupart non humaines mais disons qu’il semble qu’en Féerie le nom fée désigne à la fois l’espèce et les habitants permanents de la Féerie et qu’à ce titre certains humains dans le second cas soient un peu des fées d’honneur en quelque sorte de ce que j’en comprends, je n’en suis pas malgré mon titre d’amie des fées je passe de plus en plus de temps en Féerie (c’est compliqué c’est plus un état de conscience ou d’esprit qu’un lieu pour tout dire mais c’est pas évident à expliquer avec des mots pour moi pour le moment je le comprends pas encore suffisamment pour ça c’est plus facile à vivre qu’à comprendre un peu comme une émotion si vous voulez vous savez la peur par cœur et reconnaissait sans problème quand vous vivez cette sensation par exemple et pourtant la définir est assez dur à la plupart des gens et bien la Féerie ressemble à une émotion en ce sens même si comme c’est un état de conscience on le vit pas juste avec ses émotions mais avec toutes ses facultés cognitives et tout ses sens) avec les années, mais j’ai regardé en gros je passe deux fois plus de temps avec les humains dans le monde humain à faire des trucs d’humain on ne peut plus banal qu’en Féerie…en fait à part en faisant du contact féerique son métier de façon permanente comme les Fairy Doctor d’Irlande je vois pas comment un humain peut passer la majorité de son temps en Féerie pour tout dire sans ça ce n’est pas pensable). Chaucer et Shakespeare l’ont décrite comme ayant une cour pleine de poésie, Shelley a écrit un long poème sur elle et en France Georges Sand à écrit une ballade consacrée à la Reine Mab. Chez Shelley, en 1813, la reine Mab est déjà une entité intermédiaire et médiatrice entre l’absolu et le poète, en charge de guider l’humanité vers le progrès et l’amour universel. Shelley était aussi à gauche qu’en son temps on pouvait l’être ce qui n’a pas échappé aux socialistes qui l’ont suivi d’où qu’on trouve librement le texte de ce poème sur marxists.org en entier. Bien sûr la plupart des paiens ne sont pas marxistes et la plupart des marxistes sont athées et non point paiens mais les paiens marxistes comme moi ne sont pas particulièrement rares c’est une minorité importante du mouvement paien. Et forcément quand on voit un folklore féerique plus à gauche que d’ordinaire on est ravis. Sand elle va changer Mab en sylphide. Une beauté mâle comme on dépeint les Amazones dirait l’abbé de Villars donc. Ici cependant pas d’ambivalence du genre comme avec Ariel le sylphe de The Tempest c’est juste une belle femme forte comme une Amazone, sous la plume de Sand Mab devient une séductrice. Une fille de l’air dansant dans le vent, presque sainte. Les normes de genre étant fluctuantes d’une époque à l’autre nous toutes ces belles dames des temps jadis qu’on voit en les fées célèbres on tend à les voir comme une incarnation de notre notion de la féminité conventionelle au possible mais tel n’était pas le cas au moment où leurs histoires sont contées dans les siècles passés elles étaient perçues face aux humaines bien plus sous le joug des normes patriarcales comme si singulièrement viriles et libres pour des femmes que ça faisait rire ceux qui n’y croyaient pas un de leurs premiers arguments avancés alors par les sceptiques les plus machos pour dire qu’il était sur que des femmes aussi fortes allons ça n’existait pas et n’existerait jamais. Ironique n’est ce pas? La plupart des fées individuelles dont on a gardé le nom sont de l’espace anglophone qui pour diverses raisons s’est mieux préservé que le francophone néanmoins, Sand fait partie des rares écrivains français majeur à avoir honoré la Féerie. Voici le texte de son poème toujours considéré aujourd’hui comme féministe :

La Reine Mab

Ballade

Chasseur, sur cette plaine
Que vois-je donc venir ?
Dans la nuit incertaine
Qui peut ainsi courir ?
Quelle rumeur profonde
S’élève dans les airs !
Est-ce du sein de l’onde
Que partent ces concerts ?

Ces vivantes nuées,
Ami, c’est le sabbat ;
Des follets et des fées
C’est l’essaim qui s’ébat.
Ils escortent leur reine,
Mab, aux cheveux dorés,
Dont le pied couche à peine
L’herbe fine des prés.

Vois-tu, c’est la plus belle
Parmi les fils de l’air.
Plus d’un barde pour elle
Souffre un tourment amer.
Oh ! crains qu’elle te montre
Seulement son pied blanc ;
Ou songe, à sa rencontre,
À te signer, tremblant.

À son regard perfide
Ne va pas t’exposer.
Ici-bas la sylphide
Ne saurait se poser.
Pétulante et menue,
L’air est son élément ;
Elle enfourche la nue
Et chevauche le vent.

Quand la lune se lève,
Sur le pâle rayon
Elle vient comme un rêve,
Dansante vision.
Le duvet que promène
Le souffle d’un lutin
Est le char qui l’emmène
Au retour du matin.

Au bord des lacs humides,
Dans la brume des soirs,
De ses ailes rapides
Effleurant les flots noirs,
Sur un flocon d’écume
Que le vent fait voguer,
Molle comme une plume,
Elle aime à naviguer.

Lorsqu’à grand bruit l’orage
Court sur le bois flétri,
La fleur d’un lis sauvage
Souvent lui sert d’abri :
La tempête calmée,
Elle prend son essor,
Et s’envole embaumée
D’une poussière d’or.

Au nid de l’hirondelle
Qui pend sous le rocher,
Parfois, pliant son aile,
On la voit se cacher ;
Puis, s’élançant comme elle
Sur les flots en fureur,
Rire à la mer cruelle,
Où sombre le pêcheur.

En vain de son passage
Sur l’Océan vermeil
J’ai cherché le sillage
Au lever du soleil,
La grève de sa trace
Ne peut rien retenir ;
D’elle, hélas ! tout s’efface,
Tout, hors le souvenir !

Le pieux solitaire
À cru souvent, la nuit,
Voir sa forme légère
Glisser dans son réduit ;
Mais, loin qu’il l’exorcise,
À son regard si doux,
Pour un ange il l’a prise,
Et s’est mis à genoux.

Du chasseur téméraire
Elle égare les pas,
Et rase la bruyère
En lui tendant les bras ;
Sur la mare trompeuse,
Qu’elle effleure sans bruit,
Elle l’attend, moqueuse,
L’y fait choir, et s’enfuit.

Mais, dit-on la diablesse,
Soit caprice ou remord
Parfois d’une caresse
Tient en suspend la mort.
Eh bien ! Mab est si belle,
Qu’on me verrait courir
Après un baiser d’elle,
Quand j’en devrais mourir !

Bon maintenant passons à une part de l’histoire des fées qui est tout le contraire comment les mages humains des XVIème et XVIIème siècles s’échangeait des formules magiques de grimoires visant à forcer la volonté de fées pour les contraindre de faire tout ce qu’ils en désiraient…c’est à dire généralement de coucher avec eux même si parfois c’est aussi pour apprendre les secrets de la nature et des plantes ou pour se rendre invisible. Ce n’est pas une fiction pour le coup ces grimoires ont vraiment existé. Ici Daimler les évoquent brièvement : https://witchesandpagans.com/pagan-studies-blogs/on-the-fairy-road/finding-fairies-in-grimoires-part-1.html, les grimoires d’antan qui usaient de telles formules faisaient dans la magie cérémonielle rituels plus complexes que ceux de la sorcellerie, on y trouve les septs soeurs souvent invoquées de concert, 53-Lilia, 54-Restilia, 55-Foca (Fata), 56-Fola (Falla), 57-Afryca (Afria/Africa, dont on est pas sure du tout mais il est probable qu’elle soit une allégorie féerique de l’Afrique incarnée par une fée noire africaine anthropomorphe dans l’imaginaire des hommes de l’époque), 58-Julia (Julya) et 59-Venulia (Venalla) listée dans un grimoire du 11ème siècle comme les sept fièvres. Plus tard on dit d’elles en un autre grimoire que Micob règne sur elle et qu’elles ont chacune des septs sœurs un sigil spécifique qui leur est associé. Sept est presque autant que trois un chiffre souvent associé aux fées dans la tradition populaire, deux chiffres sacrés assez classiques vous me direz. Titam est une fée fréquemment invoquée dans ces grimoires de concert avec Micob, mais elle semble être une variante soit de Diane soit de Titania donc pas une nouvelle fée ici, en trio avec Micob et 60-Burfex elles sont invoquées pour acquérir l’anneau d’invisibilité en forçant l’une des trois à coucher avec le mage et lui donner un anneau d’invisibilité au moyen d’un sort (cela dit comme il y avait un doute que ce soit un démon mâle ayant faussement pris l’apparence de ces belles dames il y avait aussi un côté de ces pratiques qui expliquait que les chasseurs de sorciers les jugeaient condamnables comme démoniaque et sodomites alors car bien sur la chasse aux sorcières et aux fées fut hélas homophobe), la douce et gentille Micob qu’on retrouve dans tout ces sorts elle est soit un personnage spécifique soit au plus probable Mab sous un autre nom. On la nomme aussi Micoll en variant ce nom. Dans ces grimoires enfin la fée la plus invoquée est Sibillia qu’on dit être leur impératrice et avoir toutes les autres fées à son service, une idée spécifique aux grimoires anglais d’alors qu’on ne trouve nul part ailleurs, 61-Sibillia on l’invoque d’une bougie enflammée pour qu’elle réponde sincèrement aux questions qu’on a à son propos, cette Sibillia n’est pas Sibilla en revanche mais une autre fée souveraine semble t’il à priori, parfois on dit qu’elle doit être invoquée avec Milia qui est peut être une autre figure féerique mais plus probablement une autre variante du nom de Micob et avec une autre fée sa servante, 62-Achilia. Ces grimoires promettent que les fées en question sont extrêmement belles et désirables mais ne sont pas illustrées donc les gars qui tentaient la formule étaient supposés croire ça sur parole bon ça a été fait deux siècles durant alors je suppose que c’était pas de la pub mensongère cela dit…quoi que vu qu’on dit clairement que toutes sauf une (sans préciser laquelle) dans ces grimoires sont des hommes démons déguisés en femmes fées par leur sombre magie cela dit mais bon apparemment les mages en question se fichaient de « se faire avoir » ainsi et passaient outre tant que l’illusion était belle.

Puck aussi nommé Robin Goodfellow poursuit ses aventures en 1628 dans une histoire nommée « la vie de Robin Goodfellow » où on découvre d’autres domestiques fées d’Obéron notamment les quatre frères 63-Patch, 64-Pinch, 65-Grim et 66-Gul et les quatre sœurs 67-Tib 68-Sib 69-Licke et 70-Lull. Patch surveille le travail des femmes au foyer et gens qui prennent soin des animaux et punit parmi ces personnes celles paresseuses qui travaillent mal d’autant plus si en prime elles sont sales les fées ne supportant pas la saleté en les salissant encore plus que d’habitude. Pinch pince les dames qu’il punit jusqu’à ce qu’elles en aient des marques de bleus voir de bleus noirs si il va fort sur le corps. Grim est un messager de la mort et du malheur prenant régulièrement la forme du chien noir fréquente aux esprits messagers dans le folklore britannique. Gull, un mot qui signifie un piège farceur en anglais est le nom du dernier de ces quatre frères fés qui lui a la charge de punir servantes et serviteurs négligés, est celui qui s’occupe d’échanger les bébés contre des changelins, qui prend la nourriture aux humains que les fées estiment ne la mériter plus guère, et qui fait des imitations de la voix d’autrui comme un de ses amusements favoris. Parfois il prend la forme d’un Vieux Sorcier ou d’un Cauchemar pour presser la poitrine des gens et leur causer des cauchemars. Tibb était un surnom générique pour toutes les femmes roturières de basse condition qui aimait le sexe et étaient « des femmes faciles » qui couchait souvent beaucoup avec plein d’hommes différents et c’est exactement comme ça que Tib la fée nous est décrite en ce récit. Tib et sa soeur Sib sont conjointement les cheffes des femmes fées du bas peuple à la cour d’Obéron. Un peu comme Puck lui même serviteur favori du couple royal est roturier mais est le roturier le plus proche de la noblesse féerique à la position sociale la plus élevée. Contrairement à leurs frères elles ne sortent pas toute la nuit, seuls les hommes de cette famille de grands serviteurs féeriques font ça, les femmes elles comme c’est alors de coutume demeurent au foyer le plus souvent mais il est dit qu’à l’occasion les deux sœurs se dévergondent et font des sorties ensemble pour aller réchauffer leurs bébés et les habiller l’hiver à l’abri au chaud de feux allumés par les humains. Elles font le tour d’inspection des foyers des femmes humaines et laissent des pièces de monnaie en pourboire en quelque sorte pour les bonnes ménagères dont la maison est propre et ordonnée…mais pinçaient les humaines et leur portaient malchance si ces dernières ne leur faisaient pas d’offrande en échange de cet argent. Parfois on compare Sib à 71-Sibillia (pas la fée des grimoires une autre du même nom) une fée sorcière du folklore italien voyante qui vit dans une montagne où un trésor est caché et l’on enseigne les arts magiques. Licke est cuisinière et Lull est une bonne, une employée de maison dit on plus hypocritement de nos jours. Puck le serviteur favori du roi Obéron lui est soit un puck dans la plupart des cas soit dans une histoire de 1628 un être mi homme mi fé né de l’union d’Obéron avec une mortelle. C’est sans aucun doute l’être de type « lutin » au sens large le plus proche des fées mais lui même dans la compréhension majoritaire de la plupart des histoires n’est cependant ni fé ni changelin. Cependant il doit tout de même être précisé que les deux conceptions sur quel type d’être il est sont toutes deux nées quasi en même temps donc dur de savoir laquelle est la plus ancienne quoi que laquelle est la plus conventionnelle ne fasse aucun doute. Changeforme au rire caractéristique « oh oh oh » il a par la suite été adapté de nombreuses façon dépeint parfois comme un gobelin, parfois comme un satyre, parfois comme un démon, et le plus souvent comme une sorte d’esprit lutin du foyer sans grande précision sur son type en particulier quelques fois plus précisément en tant que Brownie. Ce qui serait logique après tout il est l’espiègle bouffon d’Obéron et les Brownies étaient supposés être les fées de la plus basse extraction dans la hiérarchie féerique, hors les bouffons des cours d’antan étaient généralement de la plus faible condition possible leur existence consistant en une sorte d’inversion carnavalesque maintenant l’ordre social tout en le transgressant puisqu’il avait droit d’aller à la cour et d’y amuser le roi mais aussi de lui dire toutes les vérités que le peuple lui ne pouvait pas lui lancer à la figure sans y risquer sa vie. Bien sûr la plupart des interprétations de la pièce sont hétérosexuelles mais il existe des versions contemporaines où la relation entre Puck et Obéron devient clairement gay et d’autres où à l’inverse entre Puck changé en femme et Titania ça devient une relation lesbienne à la lecture féministe.

Le Puck du songe d’une nuit d’été en illustration :

72-Mable

Fille d’Obéron et de Mab dans un poème du révérend Parnell daté de 1714 plus tard adapté en opéra et pièce de théâtre. Pour les anglophones le poème tout à fait dans la continuité de Spenser peut se lire ici : http://spenserians.cath.vt.edu/TextRecord.php?action=GET&textsid=33879

73-Kenna fille d’Obéron dans le poème “Kensington Garden,” de Thomas Pickell daté de 1722. Dans cette histoire Kenna a un amant humain du nom d’Albion mais Obéron le jette et arrange le mariage de sa fille avec 74-Azuriel, un prince fé, du coup de colère Albion lance une guerre contre le royaume des fées, il la gagne et toutes les fées prennent alors la fuite Kenna exceptée. Azuriel voit ça et tue Albion sauf qu’Albion a Neptune pour ancêtre qui détruit le royaume des fées par vengeance. Cherchez pas de la logique et de la cohérence dans le folklore se serait gâcher, probablement au 18ème siècle les gens avaient repris conscience que Neptune était un dieu pas une fée. Kenna tente de faire revivre Albion par le moyen d’une herbe magique mais se plante et transforme le cadavre d’Albion en flocon de neige. Plus tard en 1903 un opéra comique sera tiré de l’histoire de ce poème. Dans ce même poème on trouve la mention d’un certain Oriel qui d’abord courtise Kenna puis se range du côté d’Albion dans la guerre dont le rôle est étendu en 1766 dans un masque de Thomas Hull intitulé « The Fairy Favour », une sorte de spectacle typiquement anglais à la base né à l’époque élisabéthaine et qui y connu son heure de gloire même si au 18ème siècle les masques se faisaient plus rares mais demeuraient populaires c’était un spectacle baroque qui mêle tous les arts scéniques (et plus) : musique et chant, danse, poésie, costumes, théâtre et même pyrotechnie. Des décors élaborés pouvaient être construits pour l’occasion. En Angleterre, les plus grands auteurs et musiciens ont contribué à ce type de spectacle. Le masque avait souvent un but politique, donnant l’occasion à des courtisans de louer leur souverain en renforçant la cohésion de la cour. Le masque n’était représenté qu’une fois, rarement plus, ce qui en renforçait le caractère exceptionnel. S’il est rare qu’on en ait encore la musique, il est plus courant qu’on en ait encore le livret, qui pouvait être imprimé à l’attention de l’assistance. Le bal masqué est ce qu’on en a de plus proche en France. The Fairy Favour a été composé pour le Prince de Galles et dedans on trouve trois autres personnages fées devenus important en premier lieu 75-Oriel, prince fé fils bien aimé d’Obéron et de Titania et héritier de leur royaume, porté disparu ce qui cause l’inquiétude de ses royaux parents et de tout leurs loyaus sujets mais Puck part à sa recherche et découvre qu’il a décidé de s’amuser un temps sur terre sous la forme du prince humain Georges IV et donc décide de le laisser s’amuser en une vie humaine un temps court pour un fé, en vrai Georges IV devint un roi très impopulaire considéré par son peuple comme un débauché scandaleux parce qu’il était alcoolique, multipliait les maitresse et dilapidait sa fortune et l’économie du royaume cela dit. Dans ce masque, 76-Milkah mère adoptive d’Albion originellement une nymphe devient une fée pleine d’esprit et savante en charmes magiques qui a capturé Albion fils de roi humain pour l’enlever et l’élever comme son propre fils en Féerie le rapetissant à la taille féerique en le nourrissant de baies de sureau nain et de racines de marguerites. Dans ce masque Puck a une amante fée du nom de 77-Goss’mour.

The Erlking est le roi des elfes dans la plupart des histoires mais on en fait occasionnellement le roi des fées mais vu que la majorité en dit que c’est le roi des elfes danois je vais ici me contenter de le mentionner brièvement pour rassurer qui croirait que je l’ai omis car les fées et les elfes ça reste différent même si c’est proche.

78- Nanny Button Cap : Une petite fée bonne d’enfants d’une comptine du Yorkshire, la suivante récoltée par les folkloristes en 1913 :

The moon shines bright,
The stars give light,
And little Nanny Button-cap
Will come to-morrow night.

« La lune brille d’un lumineux éclat

Les étoiles donnent de la lumière

Et la petite Nanny Button-cap

Viendra demain soir ».

79-Le chevalier au cygne :

attesté dès le XIIème siècle c’est un homme fé qui prend la forme d’un inconnu en armes aborde sur un rivage dans une barque remorquée par un cygne. L’inconnu fait preuve de vaillance et obtient en récompense un fief et une épouse, avec qui il a des enfants. Un jour, le cygne réapparaît : l’inconnu saute dans la barque qui est aussitôt entraînée au large par l’oiseau et disparaît comme il était venu. C’est un mythe connu de tout l’occident.

80-Caelia

Présentation d'une Reine Fée : Caelia - Les secrets de la Forêt Enchantée

Dans le cycle arthurien elle est une reine des fées, amoureuse de Tom a’Lincoln, le fils bâtard du roi Arthur elle s’unit à ce dernier pour faire naitre un héros mi homme mi fé le chevalier des Fées.

81-La fausserole est, dans le folklore français, une fée qui a été bannie du royaume des fées pour sa méchanceté. Elle a l’apparence d’une jolie jeune femme vêtue de blanc et va de village en village. Elle se fait apprécier de son voisinage afin de trouver un époux et, une fois mariée, elle tue son époux en absorbant son essence vitale.

82-

Comédie musicale ! – Les trouvailles de Georgette

La fée Urgèle est présentée comme toujours bienveillante, Voltaire en dit ceci :

« Mes chers amis, c’était la fée Urgèle,
Qui dans son temps protégea nos guerriers,
Et fit du bien aux pauvres chevaliers. »,

Balzac dans le Cousin Pons ajoute à son propos ceci :

« Fritz et Wilhem, étant des hommes assez ordinaires, n’écoutèrent point toutes les leçons de la Misère, ils se défendirent de ses atteintes, ils lui trouvèrent le sein dur, les bras décharnés, et ils n’en dégagèrent point cette bonne fée Urgèle qui cède aux caresses des gens de génie »

Enfin Raymond Roussel en dit ceci en 1910 dans Impressions d’Afrique :

« 

 On voyait la bienfaisante fée Urgèle secouant ses tresses pour répandre à l’infini des pièces d’or sur son passage » ou encore

« Certaines de ces tresses, visibles grâce au hasard qui les avait placées sur la poitrine ou contre les épaules, montraient maintes pièces d’or appliquées de haut en bas sur leur face extérieure.

Juliette, charmée, s’avança vers la visiteuse en prononçant ce nom :

— Urgèle!…

Soudain le socle, secoué de droite et de gauche au moyen de la tige, communiqua ses cahots au buste, dont les cheveux se balancèrent avec violence. D’innombrables pièces d’or, mal soudées, tombèrent en pluie abondante, prouvant que, par derrière, les nattes ignorées n’étaient pas moins garnies que les autres.

Quelque temps la fée répandit sans compter ses éblouissantes richesses, jusqu’au moment où, attirée par la même main supposée, elle s’éclipsa silencieusement. »

83-La Tante Arie

Fichier:TANTE Arie Féericologue.tif

Fée du folklore de Franche-Comté et du canton du Jura en Suisse elle y est un genre de Mère Noelle locale qui arrive sur un âne chargé de cadeau pour les redistribuer aux enfants.

84 à 86 : Les Trottes-Vieilles :

Un groupe de 3 fées, âgées de plusieurs millénaires et coiffées de cornes de cerf, les filles du dieu Gaulois Cernunnos. Elles enlèvent les enfants peu sages à Noel et les déposent dans le ruisseau le plus proche, tout en récompensant les enfants sages. Quand elles sont interrogées sur le sort des enfants pas sages, voici leur réponse :

« Enfant pas sages, nous te trouvons, Par nos bois durs, nous t’empalons, À la rivière, nous te menons, Dans les eaux folles, nous te noyons ! » Il était d’usage de leur préparer une chaudière de bouillie lactée (paipai) avant la tombée de la nuit pour s’attirer leurs bonnes grâces, et leur visite était réputée apporter le bonheur à la maisonnée.

87-Le Gancanagh :

8tracks radio | Gancanagh (14 songs) | free and music playlist

Souvent cité dans les fées les plus dangereuses cet homme fé séducteur et beau parleur séduit les femmes et les hommes humains qui ont la malchance de le rencontrer. Lui il faudrait le rencontrer avec des bouchons de cire comme Ulysse avec les sirènes car cet homme fé a une éloquence magique incroyable pour les choses de l’amour qui charme tout les gens qui le croisent. Bien qu’il soit un séducteur en série tout ses amours sont sincères. Il a une personnalité de gros flemmard qui n’en fout pas une en dehors de toujours courir les jupons, toujours il parait seul fumant la pipe dans les vallées solitaires. Il a particulièrement vif gout des bergères et des laitières. On dit que le croiser est un grand malheur et que qui se ruine pour son aimée est victime de la malédiction d’avoir croisé le chemin de cet homme fé maléfique. La plupart de ses victimes meurent peu après sa rencontre autrefois en Irlande on disait de qui avait croisé celui ci qu’elle pouvait par avance se préparer à tisser son linceul.

88-Jenny Greenteeth :

jenny greenteenth froud

Jenny La Dent Verte la surnommeraient t’on en français si on devait traduire est une fée du Lancashire qui noie les enfants s’approchant de points d’eaux où elle réside de trop près. On la dit avoir la peau verte, une tête de monstre hideux et des dents très laides.

89-La Vogeotte de la Conté (contée par Hervé Thiry-Duval) :

90-Marie-Grauette :

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J’ai retrouvé son histoire ici : http://www.semences-partage.net/viewtopic.php?t=11163 contée par un certain Guy François :

« 

Tremblez, petits enfants ! Marie-Grauette est de retour…

Laissez-moi vous conter son histoire :

Marie Grauette, personnage terrifiant de nos campagnes profondes, a hanté l’enfance de nombre galopins et polissonnes, au fin fond des nuits les plus noires de notre Artois qui encore en frissonne…

Marie Grauette ici, Marie Groëtte là-bas ou Marie Greuette ailleurs, elle reste encore et toujours, la vieille méchante fée, petite cousine de Croquemitaine…

Partout où l’eau croupit ou sommeille, partout où l’eau est trouble et fangeuse, au bord des trous et des gouffres, elle n’est pas bien loin. Tapie dans la vase des mares et des puits, des marais et des sombres rivières, patiente et attentive, elle guette depuis des siècles les enfants pleurnichards et méchants…

On dit qu’elle ne quitte jamais son groët, cette fourche menaçante à quatre crocs courbés. On dit même, à voix basse, certains soirs de veillées, qu’elle n’a pas de fourche et que… sa main est un groët… pour mieux happer les marmousets…

Prends garde enfant, quand une tulle de brume légère flotte sur les eaux, ne te méprends pas, c’est peut être la traîne vaporeuse de son long voile blanc qui se déroule sur l’onde, surtout quand il n’y a pas de vent. Marie Grauette rôde sur les berges trop silencieuses où ne résonne que le cri sinistre des engoulevents…

Parente de la Vouivre, les anciens racontent que des serpents grouillants la précèdent et la suivent, mais ne t’y trompes pas, nul trésor ne se cache sous ses pas…

Enfant, si tu croises les serpents d’eau ne t’attarde pas…

Prend garde à l’eau qui dort, à l’eau du seau, de la mare ou de l’abreuvoir quand elle se fait miroir.

Elle y guette le reflet de ton visage, pour perce-voir si gentil ou méchant tu es. Prend garde à toi si elle te connaît. Elle ne tardera pas à venir « t’saquer avec son groët », si elle  » cache à brayoux » dans les marais.

Des bords de la Lawe à Houdain aux marais de Salperwick, du Ternois au Hainaut et à l’Artois, elle est partout et même nulle part, en même temps et par tous les temps, depuis si long-temps…Hideuse et terrifiante, « sa face est celle d’une tête de mort où une mince peau parcheminée et cadavérique épouse les creux des orbites vides au regard fixe et les formes du nez, dont le cartilage est déjà rongé, cependant que ses mâchoires édentées claquent parfois dans le vent,

, elle est tout de noir vêtue, comme une vieille paysanne de chez nous…

Ses victimes, des enfants pas sages, qu’elle crochète et happe du bord des eaux, où elle cacherait dit-on ses pieds fourchus. Elle les entraîne au fond des abysses et tout en ricanant les grignote tout cru. Parfois, gourmande, elle suce tout simplement et doucement leurs tendres âmes, pour rendre ensuite leurs cadavres à l’aube blême sous les arbres tordus et moussus…

Cependant, il nous faut au jour d’huys révéler un grand secret, secret que nos grands-mères chuchotaient les soirs d’orage, au chevet du lit des tous petits…

Le grand secret, en fait, leur fut révélé jadis, par les soeurs mêmes de la Marie maudie, celles qui dansent aux aubes claires dans les eaux limpides des sources des fontaines et des ruisseaux jolis…

Un puissant sortilège, une fois l’an, peut piéger notre horrible Marie. A l’instant même où le soleil point à l’horizon, il vous faut vous mucher derrière les saules et surprendre la Grauette repue qui émerge du monde des poissons…

Et là, très vite, il vous faudra la charmer soudainement, par les rires et les chants, la musique et les déguisements, d’où le noir sera banni du monde des enfants…

Alors, sans attendre, autour d’elle vous ferez la ronde et le sortilège agira. À sa place, baignée de soleil, une jolie fée aux vêtements multicolores apparaîtra. De son groët, devenue branche magique de coudrier, elle pourra à son tour envoûter toute la contrée, par un charme de transes musicales fruitées et colorées, d’où jailliront ceux du « petit peuple » par la fête attirés.

S’y côtoieront en folles farandoles elfes et sylphes, nymphes et ondines, dryades et lutins, pour la journée rassemblés autour des bonnes fées, dans une transe à laquelle aucun être humain ne pourra échapper, au moins pour la journée… »

91-Fand :

Irish Painting - Irish Goddess Fand by Caroline Evans

Déésse très longtemps considérée comme la Reine des fées de l’île de Man. Son nom signifie hirondelle et on la surnomme perle de beauté, elle tomba amoureuse de Cuchulainn, le héros de l’Ulster et se querella avec son époux Manannan Mac Lir le dieu de la mer sur l’île de Man qu’elle quitta alors, comme expliqué par mythologica.fr : « Elle se querella un jour avec son époux et il le quitta. Lorsqu’elle fut attaquée par les Fomoires, Fand fit appel à Cuchulainn, qui vint dans son île et mit ses ennemis en déroute.

Selon une autre version de la légende elle est blessée par le javelot de Cuchulainn alors qu’elle volait sous forme de femme-oiseau. Mais elle ne semble pas lui en vouloir et tombe amoureuse du héros.

Elle le fit venir au moment de Samhain dans son sidh, grâce à l’entremise de Li Ban, sa soeur. Elle lui apparaît d’abord sous la forme d’un oiseau de mer, puis comme une femme de l’Autre Monde et elle inflige une maladie à CuChulainn

Fand resta un mois auprès de lui et devint son amante. Avant de revenir chez lui, il lui donna rendez-vous en Irlande sous l’If de Cend Tracha.

Mais, l’épouse de Cuchulainn, eut vent de leur projet et partit avec cinquante suivantes armées de couteaux pour tuer Fand. Cuchulainn fit monter Fand sur son char pour la protéger.

Une querelle éclata alors entre Fand, Emer, Cuchulainn et Mananann, lui aussi au courant du rendez-vous mais finalement loin de se battre les deux femmes décidèrent de revenir à la situation antérieure.

Fand décida de rester auprès de son époux, Cuchulainn d’oublier Fand et Emer, sa jalousie.

Mananann Mac Lir agita alors son manteau de brume entre Fand et Cuchulainn afin qu’ils ne puissent plus jamais se revoir et les druides du roi Conchobar firent boire à Emer et Cuchulainn un philtre d’oubli pour qu’elle oublie sa jalousie et lui son amour.

D’ailleurs l’amour entre Fand et Cuchulainn était impossible. Fand est l’incarnation de la souveraine et Cuchulainn celle du guerrier.

C’est une des déesses et des fées les plus connues et appréciées, elle est aussi surnommée « La Larme » à cause de son histoire tragique. On la perçoit avant tout comme offrant le précieux don de l’oubli. C’est cependant la légende comme le patriarcat christianisé nous la transmise, originellement Fand était la déesse celte de la mer, en conséquence des contemporaines voient en elle une figure féministe.

92-L’Ankou

Ankou

Parfois l’Ankou breton personnification de la mort est considéré comme une fée lui même mais c’est surtout du point de vue des celtes non breton et dans le sens large du mot « fairy » comprenant tout les êtres fantastiques plutôt que à proprement parler pour le dire de « l’espèce » fée. Néanmoins il n’en est pas si éloigné car les Bretons eux mêmes pour certains d’entre eux le considère bel et bien comme d’appartenance à leur Petit Peuple. En plus son histoire est proche de celle de la Chasse Sauvage au point d’avoir pu en être une variante en ayant dévié à l’origine donc bon ça parait très probable qu’à l’origine l’Ankou fut un prince fé. Son maillet béni le rapproche toutefois d’une autre figure, le dieu Sucellus (équivalent breton et gaulois du Dagda des irlandais).

L’Ankou ne représente pas la mort en elle-même (dont le nom est issu de *mrt-), mais son serviteur : son rôle est de collecter les âmes des défunts.

On dit aussi que celui qui aperçoit l’Ankou meurt dans l’année. Remplissant ainsi un rôle de « passeur d’âmes », l’Ankou est à considérer comme une entité psychopompe. Si l’Ankou est considéré comme étant le dernier mort du mois de décembre, on rapporte parfois que le premier mort de l’année devient son domestique (komis an Ankou : « le commis de l’Ankou » en breton) pour l’aider dans sa tâche.

Anatole Le Braz en dit ceci dans La Légende de la Mort :

« L’Ankou est l’ouvrier de la mort (oberour ar marv). Le dernier mort de l’année, dans chaque paroisse, devient l’Ankou de cette paroisse pour l’année suivante. Quand il y a eu, dans l’année, plus de décès que d’habitude, on dit en parlant de l’Ankou en fonction : War ma fé, eman zo un Ankou drouk (Sur ma foi, celui-ci est un Ankou méchant). »

Le rapport des fées à la mort et au monde des défunts est de grande proximité et d’une extraordinaire complexité mais pour faire court disons que les morts humains pour la plupart ne deviennent pas des fées à la fonction liée à la mort, mais certains si en des circonstances particulières, certaines légendes liées à la croyance en la métempsychose disent que si les fées pleurent aux naissances et rient aux enterrements c’est que pour maintenir l’équilibre des deux mondes une fée nait quand un humain meurt et vice versa, et la plupart des fées spectrales ou aux fonctions liées à la mort n’ont jamais rien eu d’humain même si on trouve des exceptions comme avec les dames blanches dont beaucoup sont vues tour à tour comme fées ou fantômes humains et enfin si c’est probablement une de leurs fonctions majeures le lien des fées avec la mort n’est pas leur fonction première, l’Autre Monde de la Féerie est différent du monde humain des morts et des ancêtres malgré des points communs importants ce n’est pas pareil, l’Autre Monde, la Féerie chez les celtes est un lieu bien vivant, une sorte de dimension parallèle si on veut, ce n’est pas non plus une autre planète mais un espace bien terrestre, enfin espace la Féerie à vrai dire on y accède par un changement d’état de conscience plus que de lieu (même si aller sur des lieux féeriques peut pour sur aider à mieux la percevoir) c’est moins un autre monde au sens strict qu’une autre perception de notre monde qui permet de prendre contact avec ses réalités invisibles pour tout en dire. Les fées ne sont pas nées des contes de fées qui en ont on l’a vu hérité d’histoires bien antérieures du folklore populaire. Contrairement à ce qui fut cru longtemps cependant elles ne sont pas non plus à proprement parler un ancien peuple humain oublié dont ces légendes serait les fragments de mémoire restants…elles sont la mémoire diminuée des anciennes divinités celtes. Ainsi tout les grands noms des divinités celtes comme Brigid, La Morrigan, Cernunnos etc…ont fréquemment étaient qualifiés de fées et le sont encore par beaucoup de folkloristes néanmoins il est évident en leur cas particulier que les celtes antiques les voyaient comme des dieux pas comme des fées. Cependant c’est moins aisé à démêler pour des figures comme Finvarra, Gwyn ap Nudd ou l’Ankou par exemple de si ce sont des êtres nés fés dès le début de leur mythologie ou d’anciennes grandes ou petites divinités celtes diminuées en fées par la suite. La frontière entre petite divinité celte et fée est inexistante à vrai dire donc il est quasi sur que les fées étaient à l’origine des divinités celtes mineures un peu à l’image des nymphes gréco-romaine et qu’avec la romanisation des cultures celtes elles s’en sont de plus en plus rapprochées notamment à époque gallo romaine. Résultat comme ces dernières le rôle principal des fées aujourd’hui est dans l’esprit de la plupart des gens d’incarner les forces de la nature. Pour autant ce serait trop simple d’y voir des « esprits de la nature »…ce sont censés être des êtres matériels comme les renards, les violettes, vous, moi, simplement d’appartenance à une autre réalité et ni exactement bien ou mal intentionnée mais seulement agissant comme l’humanité selon leurs propres intérêts perçus et pouvant faire autant de bonnes que de mauvaises choses selon le point de vue humain. Néanmoins si elles ne sont pas entièrement éthérées leur nature se situe entre celle des esprits et celle des humains. Pour autant il est assez clair que protéger la nature et l’équilibre du monde fait partie des fonctions classiques des fées pas par écologisme juste pour défendre leur territoire. Quelque part même si pas tout à fait car elles ont tout de même un aspect légèrement éthéré/spirituel qu’eux n’ont pas et une intelligence similaire à l’humaine les fées sont relativement comparables à une espèce animale on partage le monde avec elles comme avec les corneilles. Disons qu’en cela elles sont plus des forces de la nature que des esprits de cette dernière semblables disons à un animal sauvage, au loup par exemple, à ceci près que la fée au contraire du loup à une conscience extrêmement proche de la conscience humaine et bien plus de moyens que lui de se défendre sans aide contre l’humanité. Cependant indéniablement certaines fées comme les fées des fleurs fusionnent avec un être naturel et en ce sens deviennent assez proches d’un esprit lui étant rattaché par exemple une fée fusionnant avec un pissenlit est pas si loin que ça d’être l’esprit de ce pissenlit, et comme on dit qu’il y a une fée en chaque végétal…les fées animent la conscience de tout les végétaux et donnent un esprit et de la magie à tout les paysages naturels. Même si elles sont plus fréquemment aquatiques que végétales mais elles donnent alors l’esprit et la magie aussi aux eaux qu’elles habitent. C’est en cela que croire aux fées rend animiste. On peut voir les fées comme le dévoilement du mensonge qui prétend nature et culture séparées quand les deux ne sont pas dissociables. Ce serait un peu réducteur cela dit leur rôle étant loin de s’y arrêter. Le plus gros problème de cette vision des fées qui est la notre aujourd’hui est qu’elle est extrêmement anthropocentrée alors que les fées passent plus de temps avec les végétaux qu’avec les animaux et ont bien des animaux avec lesquels leur lien est plus profond que celui qu’elles entretiennent avec l’humanité pour tout dire. Non seulement elles nous préfèrent la compagnie de tout les végétaux mais en prime elles ont plus le goût de la société des animaux aquatiques (prioritairement d’eau douce mais il existe des fées marines) des oiseaux et des chevaux et à vrai dire ne côtoient les humains qu’en dernier lieu après tout les êtres que je viens de citer, pour les fées nous sommes donc assez anecdotiques excusez les de nous détruire notre orgueil. L’écologie les intéressent plus pour sauver leurs amis plantes, poissons et oiseaux de nos conneries que pour se sauver elles mêmes, elles ne sont pas en danger de notre fait pour la plupart d’entre elles…peut être sont elles assez généreuses pour vouloir aussi sauver nos peaux en raison de la relation importante cela dit que nos espèces entretiennent depuis des années qui les a rendu relativement dépendantes de nous mais c’est un choix culturel, si elles veulent elles peuvent se passer de nous l’inverse j’en doute un peu plus sans vouloir nous vexer. Après…évidemment le christianisme a été rajouter là dedans une couche de complexité, les fées ont tour à tour été anges, démons, êtres du purgatoire, pures pouvant aller nues car sans péché , impures succubes, entre deux, naturelles, surnaturelles…elles nous auront tout fait. Paracelse les aura changées à son tour en élémentaires Sylphes de l’Air et Ondines de l’Eau puis le New Age en élémentaires de la Terre (tout le monde où presque ayant oublié ces pauvres fées du feu existant pourtant bel et bien). Avec la Révolution Industrielle, l’exode rural et l’urbanisation on s’est plaint très fort dans le romantisme de perdre les fées dans un monde désenchanté en perdant un monde rural en disparition, passer de paysans multimillénaires à ouvriers ayant été un choc sans précédent historique pour le prolétariat naissant que l’on exprimait de cette façon. D’ailleurs aujourd’hui les fées sont un symbole fréquent chez qui nous prône le retour à la nature et une agriculture traditionnelle ou bio écolo. La persistance sans doute de l’image née des années 1960 de la fée hippie gardienne de la nature guide spirituel vers plus d’écologie que retrouver fait retrouver le rythme naturel du fil des saisons et des fêtes d’origine païenne consacrées à les célébrer. On a toutefois vertement critiqué cette image très actuelle et aseptisée des fées et de la nature plus largement qu’on les supposent incarner partiellement dans cette vision comme omettant que la nature n’est pas que généreuse et en dressant un portrait idyllique qui la domestique et tente de la caler dans une vision anthropocentrée où elle n’existerait que pour satisfaire les besoins de l’humanité…un genre de mythe bien glauque du bon sauvage réitéré d’autant plus glissant que la fée est aussi un symbole nationaliste irlandais donc ça remémore douloureusement le passé de colonie de l’Irlande ce genre d’image. Les fées sont un symbole écolo depuis les années 1960 et aujourd’hui que leur image prend une tournure écoféministe concernant leurs femmes cette image c’est encore ravivée mais ça reste assez anecdotique sur l’ensemble du mouvement écologiste et pas vraiment en phase avec le folklore féerique du passé comme on l’a vu mais surtout très critiqué de façon contemporaine parce que faire de jolis dessins de fées, se balader dans la forêt et inviter des fées dans son jardin c’est cool mais ça ne va pas régler les gros problèmes écologiques donc beaucoup y voient une distraction des vraies urgences sur ce plan, et sur le plan du féminisme l’image trop souvent maternelle de mère nature, des déesses de la fertilité et des fées réduites un peu vite à seulement cela qu’on réinvente de façon moderne et aseptisée comme toujours généreuses, bienveillantes, féminines et éternellement non violentes et fertiles est plus un recul en arrière qu’un grand bon en avant et qui même souvent sert d’argument de vente à un écoféminisme marketing pinkwashé et greenwashé par le capitalisme écocidaire pour récupérer et vendre sa propre contestation à son profit…quoi que la critique sévère se vaut dans pas mal de cas mais pas dans tous par exemple les suivantes de Brigid qu’elles la considèrent sainte ou déesse s’inspirent clairement d’elle dans une lutte pour le droit à l’avortement et les droits reproductifs des femmes la nommant déesse/sainte de l’avortement et de la justice reproductive et militant pour leur légalisation en Irlande qu’elle juge un droit sacré des femmes accordé par la grâce et un soin nécessaire (en Irlande ça reste très compliqué à cause des religieux sexistes)…et leur combat connait de nombreuses victoires. Comme quoi on peut encore se servir de cet héritage des déesses et êtres féminins puissantes car représentant la fertilité en un sens progressiste. Cependant avec les fées j’ai vu ça fait plus dans une préservation d’arbres singuliers à l’intérêt plus culturel qu’écologique à proprement parler que dans une perspective écologique stricte, j’ai déjà vu ça faire de façon assez impressionnante par certains groupes de l’écologie féerique mais toujours dans des fairy festivals locaux et spontanés sans vraiment que ça perdure dans la durée. De même pas mal de médias emploient l’image de la femme fée pour dire de respecter les femmes et l’environnement et ça marche jusqu’à un certain point mais l’impact demeure assez limité. Néanmoins, les fées demeurent une inspiration pour qui veut plus apprendre du grand livre de la nature et c’est toujours ça de gagné. Le lien entre les fées et la couleur verte semble plus signaler leur lien aux trépassés qu’à la nature à l’origine mais ce sens est oublié depuis l’ère victorienne pour en faire les petits êtres des fleurs et de la forêt. Elles peuvent sans doute pas grand chose de plus que nous inciter par leur poésie à rêver et aimer le monde végétal et animal mieux mais ça a sa valeur vu que c’est d’une grande nécessité. Et de fait sur les terres de la fantasy leur influence s’avère pérenne et efficace pour rendre les gens plus écolos. Si elles en ont moins sur le plan spirituel/religieux c’est simplement car peu de gens osent croire aux fées pour de bon. Si ce n’était qu’une affaire de conception du monde ce ne serait pas un problème, je suis pour la variété des croyances religieuses et spirituelles et qui n’en est pas convaincu est bien libre de ne pas y croire seul problème la majorité des gens qui ne croient pas aux fées car ils ne l’osent pas c’est moins qu’ils n’en sont pas convaincus que c’est car comme le dit le célèbre elficologue Pierre Dubois « ne pas croire aux fées c’est ne pas croire en soi », j’en croise tout les jours des gens qui ne l’osent pas car en vrai c’est en eux mêmes qu’ils ont perdu confiance et si c’est ça alors c’est triste et si croire aux fées leur redonne foi en eux mêmes si ils y parviennent grand bien leur fasse et je leur souhaite d’y parvenir. Cette grosse parenthèse sur la nature des fées en général étant achevée j’en reviens à l’Ankou donc.

L’Ankou est accompagné de sa charrette grinçante les âmes des défunts récents. Cette charette est nommée karr an Ankoù ou karrig an Ankou, « char de l’Ankou », ou karrigell an Ankou « brouette, petit chariot ». Lorsqu’un vivant entend le bruit de la charrette (wig ha wag !), c’est qu’il (ou selon une autre version, quelqu’un de son entourage) ne va pas tarder à passer de vie à trépas. Les gens du littoral parlent d’une barque, Bag noz (« la barque de nuit »), à la place de la charrette, dans laquelle l’Ankoù recueille les anaon, les âmes des trépassés, qu’il transporte vers les rives de l’au-delà. Une autre légende bretonne que celle de l’Ankou est également semblable à une variante de la Chasse Sauvage, celle rès de la baie des Trépassés, des chiens des équinoxes (chas an Geidell) . L’Ankou est un symbole important de la culture bretonne et de son légendaire.

93-L’anguille-fée

On raconte qu’à Saint-Potan et à l’étang de Forges une Fontaine de Jouvence est fréquentée par une anguille-fée qui laisse entendre un chant mélodieux.

94-Bláthnat

La déesse fée au doux nom signifiant littéralement « Petite Fleur », fille de roi elle est donc une princesse fée qui épouse le guerrier fé Cú Roí tout en aimant en vérité son rival le héros Cú Chulainn ce triangle amoureux crée une rivalité entre les deux guerriers pour la conquête de la belle, l’idée étant bien sûr que le vainqueur l’emportera avec lui. En fait au final Cú Chulainn perd et se fait éclaté par Cú Roí qui le rase ensuite en ayant pour but ainsi de l’humilier. Par la suite elle trahira son époux au profit de ses ennemis révélant que ce dernier était à la maison en lançant du lait sur la rivière Finnglas, Cú Chulainn s’en aperçoit, va au devant de l’ennemi et tue Cú Roí (et oui les fées sont mortelles). Par revanche de cela, le barde de Cú Roí, Ferchertne se jette dans le vide dans une falaise pour périr en tenant Bláthnat en ses bras pour qu’elle périsse avec lui à l’atterrissage. C’est toutefois là la christianisation de la légende qui lui donne cette allure tardivement patriarcale, à l’origine elle est simplement déesse de l’abondance et célèbre pour être très belle.

95-Habetrot :

Elle est une figure du folklore du Nord de l’Angleterre et du des Lowlands de l’écossais associée au filage et au rouet avec ses deux soeurs 96-Scantilie Mab et 97-Owkasaánd, les trois soeurs sont vieillles, laides et difformes, la première a les lèvres déformées, la seconde le pied plat et la dernière le pouce aplati et ratattiné, les trois soeurs fileuses sont parfois appelées les trois vieilles tantes. On disait que cela portait malheur de se tenir sur un lieu qui n’avait pas connu la christianisation comme la tombe d’un enfant mort né ou mort sans baptême car on attrapait alors une maladie d’origine féerique nommée la tavelure du tombeau à cause de laquelle on avait des difficutés de respirer et les lèvres tremblantes et la peau aussi chaude que si on avait touché du fer brûlant. La seule solution disait t’on alors était de porter un sac de lin fait de lin ayant poussé sur le sol du fumier de la cour d’une ferme qui n’avait pas été dérangé depuis quarante ans, sac filé par Habetrot, lavé par un honnête laveur en un honnête moulin à eau tournant sur une mare et cousu par un tailleur honnête…autant dire que c’était fichu quoi.

98-La fée Agaisse de la forêt des Vosges : (source de la légende : https://www.blelorraine.fr/2020/10/la-legende-du-hennefete-ou-de-la-fee-agaisse/)

Aux temps anciens, dans le Pays de Corcieux dans la montagne vosgienne de Lorraine, vivait une fée appelée Agaisse. Son nom lui vînt des cries perçants semblables à ceux d’une pie, qu’elle émettait pour annoncer sa présence au petit peuple, « Agaisse » signifiant « pie » en dialecte lorrain. Se signalant ainsi par ses cris, tous les êtres de la forêt, de l’insecte au brin d’herbe, du grand cerf au sapin, sans oublier les grèkins (terme général signifiant lutin en Lorrain) et autres sotrés venaient lui rendre hommage en s’inclinant devant elle.

« Le premier vendredi de la première Lune qui suivait le dimanche de la Trinité », Dame Agaisse sortit de son antre de porphyre et survola son domaine. En arrivant sur le Massif du Hennefête, elle poussa un cri si puissant qu’il fut entendu jusqu’à cinq lieues à la ronde, soit 25 kilomètres. Comme à l’accoutumé, tous les êtres de la forêt accoururent s’incliner sur son passage. Alors suivit un concert de cris stridents, dont l’écho résonna au loin dans les montagnes. Tous les animaux avaient baissé la tête, les arbres s’étaient penchés en avant en ployant leurs troncs. Seuls les grands chênes ancestraux décidèrent de braver le despotisme d’Agaisse, en restant droits et fièrement raidis sur leurs racines.

La fée poussa un sifflement plus terrible encore, et dit alors : « Ah ! Chênes orgueilleux, vous vous trouvez trop grands, trop beaux pour vous courber devant moi ? J’aurai raison de vous, je briserai votre fierté. Vous étiez les géants de la forêt, vous en deviendrez les nains sur l’heure. Vous êtes beaux ? Vous serez laids et difformes et vous demeurerez ainsi tant que vous existerez ».

Après ces paroles on vit la ramure des chênes se briser et les troncs se tordre et s’abaisser. Ainsi depuis cet affront fait à la fée il y a des siècles, les chênes du Hennefête sont moins élevés que les sapins et les hêtres. Mais leurs troncs noueux sont de ce fait plus solides et ne plient sous aucun vent aussi fort soit-il.

Dans les cultures païennes, les fées étaient considérées comme des déesses à qui on louait leur bonne grâce. Avec l’arrivée du christianisme, les bonnes fées font place peu à peu à des méchantes fées telle que Agaisse. Plus tard encore on parlera de sorcières, mais dans nos contrées beaucoup continueront à croire aux fées et même à leur demander des services lorsque leurs prières ne sont pas entendues par le nouveau dieu unique.

Sources : Henry Bour, La Forêt vosgienne, son aspect, son histoire, ses légendes, 1893 / Léopold-François Sauvé, Folklore des Hautes Vosges, 1889 / Général Dosse, Légendes Vosgiennes, 1929.

99-La fée Salimonde

D’après le site du Petit Peuple Féerique, « 

Près de Mazamet, dans le Tarn, vit la fée Salimonde, protectrice des eaux et des petites gens. Comme les autres fées de la région, celle-ci sort de sa grotte (balme) uniquement pour soigner ses cheveux qu’elle peigne, assise au bord de l’eau, avec son beau peigne d’or. »

100-La fée des dents.

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L’équivalent de notre petite souris dans le folklore enfantin de nombreux pays occidentaux. D’ailleurs notre petite souris en serait selon certains une transformation légèrement plus rationaliste à la base. Une dent de lait déposée sous l’oreiller la fée des dents/petite souris va passe la récupérer et donner un petit paiement ou menu cadeau à l’enfant en échange de ce don pour elle (bon c’est les parents mais chut). Il existe une version de son histoire en film The Tough Fairy (la fée dure à cuire jeu de mot en anglais venu de ce que Tooth dent et Tough dur se prononce pareil en anglais) qui est un film comique où un homme noir dur et costaud est sommé de devenir la fée des dents avec tutu rose et baguette magique, l’idée est intéressante même si le film est qualitativement inégal et oubliable. Il se trouve que notre petite souris était initialement une fée aussi faite souris à cause des origines païennes du conte. Donc 101-La petite souris est en fait aussi une fée célèbre la fée des dents française.

On m’a explicitement demandé à plusieurs reprises de présenter aussi les personnages secondaires de fées de la saga Disney de la fée Clochette car en dépit de tout leur aspect fées Disney un peu caricaturales et éloignées des façons des fées du mythe féerique celtique elles sont des exemples importants d’une variété de représentation de fées aisément accessibles dans la culture populaire étant donné qu’elles sont d’origine ethnique variée ce qu’on en effet toujours été les fées et qu’on voit trop peu parmi les plus connues du folklore car on y a beaucoup effacé l’image de celles qui n’étaient pas blanches du fait que les anciens folkloristes racistes ont censuré et minimisé ces personnages et Disney étant une compagnie américaine qui cherche un public multi ethnique malgré tout ses défauts il a l’indéniable mérite d’avoir repopularisé en cette saga des images de fées de diverses origines ethniques à la conscience populaire et donc remémoré aux gens leur existence…donc puisque Black Lives Matters et ça inclue le besoin de représentation de personnes d’origines ethniques variées en fiction j’ai accepté de les présenter. Cela dit n’ayant pas vu ces films j’en ferais simplement le simple résumé en quelques lignes trouvable sur Wikipédia sur ce qui est de leur présentation :

102-Terence

C’est un garçon fé de cette saga, le gardien de la poussière de fée et le meilleur ami de Clochette. Il est amoureux d’elle mais elle semble ne pas le remarquer. C’est probablement techniquement plus un pixie qu’une fée à strictement parler comme tout les personnages de l’univers de Clochette mais si on doit creuser plus en détail les personnages féeriques ça implique de laisser une place aux pixies dans la notion de « fée » prise au sens large c’est évident à ce stade donc peu importe.

103-La Reine Clarion

Dans le monde des fées Disney elle est la reine des Pixies, aussi appelée Reina ou surnommée Ree elle est connue pour sa beauté mais aussi pour son attitude maternelle envers toutes les fées (enfin pixies du coup) de son peuple car ses sujets sont ses trésors pour elle et elle tient à les maintenir vivant en paix et protégées autant que possible de tout mal.

104-Rosélia

Rosélia est la fée des jardins. C’est une fée des fleurs d’une personnalité charmante, avec de bonnes manières, un côté sarcastique et a un accent du Sud prononcé en version originale.

105-Noa

En version originale elle est Latina et sa doubleuse est la lation américaine America Fererra, fée des animaux ses talents leur étant reliés, elle est comme toutes les fées des animaux selon l’histoire des Disney Fairies une végétarienne.

106-Iridessa :

C’est un des personnages les plus important de la saga des Disney Fairies, c’est la fée de la lumière et une fée noire afro américaine. Très populaire auprès des petites filles noires notamment afro américaines en particulier en poupée les produits dérivés à son effigie sont hélas pour elles aujourd’hui difficiles à trouver. Elle est aussi un cosplay très populaire notamment chez les femmes noires fans de fées et de fantasy.

107-Ondine

Fée de l’eau, elle est un personnage important de la saga des Disney Fairies d’origine est asiatique non précisée c’est un personnage sympathique d’un caractère doux.

Il est à noter que la saga des Disney Fairies comporte aussi 4 autres fées asiatiques dont deux qui sont des hommes et deux autres fées noires mais ce sont probablement des personnages relativement secondaires car en cherchant je n’ai pas retrouvé leur nom si quelqu’un a vu cette série de film et se rappelle qu’ils y sont nommés vous êtes libres de me donner leur nom que je puisse les ajouter ici.

108-Vidia

La méchante initialement dans la série des Disney Fairies, cette fée au vol rapide et aux paroles sarcastiques est d’abord rivale de Clochette puis devient une protagoniste avec qui cette dernière se lie d’amitié.

On m’a aussi demandé de parler des fées de la Belle au Bois Dormant alors allons y :

109 à 120 :

Dans ce conte les fées son pour Perrault au nombre de 7 pour Grimm au nombre de 12 et de bonnes fées marrainnes anonymes propagatrices de dons à la princesse tenant principalement de lui conférer beauté et grâce ce sont des fées bienveillantes mais sans nom et personnalité propres hors les trois que Disney dans le dessin animé mettra en avant ayant considérablement réduit leur nombre nommées Flora, Pâquerette et Pimprenelle, le jeu vidéo Kingdom Hearts leur ajoutera un peu de développement de personnage, Flora est en rouge, plus autoritaire elle est celle qui prend les décisions et s’assure qu’elles soient bonnes dans le groupe en bonne meneuse bienveillante, dans le jeu Kingdom Hearts 2 pour assurer le succès de Sora, elle lui a confectionné une tenue adéquate, aidée de ses deux amies, parfois tête en l’air, c’est en quelque sorte la chef des trois bonnes fées. Lorsque la Princesse Aurore était bébé, Flora lui a fait don de la beauté. Elle a vécu cachée dans la forêt avec Aurore pendant 16 ans afin de la protéger de la sorcière Maléfique. Pâquerette est toute de vert vêtue et c’est la plus réfléchie des trois. Lorsque la Princesse Aurore était bébé, Pâquerette lui a fait don d’une belle voix. Elle a vécu cachée dans la forêt avec Aurore pendant 16 ans afin de la protéger de la sorcière Maléfique. Toujours prête à faire plaisir, Dame Pâquerette n’utilise la magie que pour aider son prochain. Avec ses deux amies fées, elle a confectionné pour Sora une tenue de voyage idéale. Et Pimprenelle  toute de bleu vêtue. Elle est parfois très entêtée et se chamaille souvent avec Flora. Lorsque la Princesse Aurore était bébé, Primpenelle lui a fait don de l’espoir. Elle a vécu cachée dans la forêt avec Aurore pendant 16 ans afin de la protéger de la sorcière Maléfique. Elle est de caractère exubérante et parfois têtue. Elles ne font pas que porter de jolies robes elles démontrent aussi des capacités comme offrir un don éternel, changer de taille, d’apparence, de couleur, voler, animer des objets, ouvrir des passages, détruire des chaînes, ainsi que créer des objets et aident dans leur quête autant les gentilles princesses à éviter de se faire attaquer par les méchantes sorcières que les héros bienveillants et braves à qui leur soutien est aussi essentiel à la réussite de leurs quêtes. Si Walt Disney a choisit le nom de Flora pour la fée en robe rouge c’est car c’est le nom de sa mère. Dans le jeu la scène où les fées se disputent pour la couleur idéale de la robe de la princesse Aurore se réitère concernant le costume de Sora et Nomura a confirmé que dans les jeux Kingdom Hearts les trois fées de la Belle au Bois Dormant ont le pouvoir de voyager dans le temps aussi. Aussi dans une version audio du jeu elles sont renommées Bénévole, Jouvence et Sapience. Enfin on ignore leur lien exact car Disney ne la pas statué mais comme Aurore les appellent ses tantes dans le film le plus probable est qu’elles soient sœurs. Alors oui si le conte écrit était un conte de fée donc féministe en sont temps quand Perrault l’a écrit et quand les frères Grimm l’ont repris aujourd’hui il ne le parait pas du tout puisque c’est le produit historique d’époques anciennes où les femmes avaient moins de droits et en plus sur le rôle des femmes Walt Disney était un conservateur notoire et ses valeurs se reflètent dans le film qui du coup est tout sauf féministe et les jeux Kingdom Hearts plus récents mêlant cet héritage et une influence d’une culture japonaise qui sur cet aspect est parfois très patriarcale ont beau être nettement plus récents ils n’améliorent pas vraiment ce problème. C’est connu l’histoire de la Belle aux Bois Dormant n’est pas aimée du tout de la plupart des féministes actuelles pour tout un tas de bonnes raisons en ce sens car elle est sexiste par exemple avec le baiser non consenti du prince à Aurore plongée dans le sommeil éternel, c’est vrai face aux normes actuelles de la société française sur la place des femmes les contes originaux, le film et même la série de jeux vidéos sont sexistes et montrent un portrait méprisant des femmes qui interroge et inquiète sur si c’est approprié à montrer à des petites filles. Pour autant je suis contre la censure il faut simplement le montrer en le recontextualisant et en encourager et visibiliser des réécritures contemporaines plus féministes. Sincèrement ce n’est pas si horrible qu’on le dit ça irait si cette scène était réécrite d’une façon où elle est consentante. Concernant les fées marraines elles se sont toujours comportées en féministes, c’est le rôle passif d’Aurore la princesse qui crispe les gens sur cette question de féminisme autour de ce conte surtout. Si les réécritures plus récentes qui corrigent ce défaut étaient plus connues l’histoire pourrait être au gout actuel sur ce point. Le Ballet de Tchaikovsky donne aussi un nom à la dernière bonne fée marraine de la Belle au Bois Dormant celle qui commue le sort de la fée Carabosse en sommeil de cent ans. Elle est la fée des Lilas. C’est cette même fée des Lilas qui devient la bonne fée marraine de Peau d’Ane dans le film le plus connu adaptant ce conte…de façon anecdotique et amusante ça laisse penser que Peau d’Ane et la princesse Aurore de la Belle au Bois Dormant sont apparentées et de même famille…ça paraitrait peu étonnant dans la royauté du 17ème siècle européen dont la version fixée la plus connue de leurs contes respectifs provient cela dit. Aurore pourrait être française ou anglaise dans les informations que montre le film, Peau d’Ane est française sans ambiguïté, du coup ça renforce la probabilité qu’Aurore soit voulue représenter une princesse française et non anglaise dans le Disney mais bon de toutes les façons ce sont des princesses imaginaires donc ça importe assez peu leur nationalité c’est juste un petit détail rigolo. La fée des Lilas protège peau d’Ane de son père abusif.

121-Marraine la Bonne Fée : Dans le même style autant parler du personnage type de la Marraine la Bonne Fée de Cendrillon si célèbre, elle est l’incarnation exact d’un moule où sont forgées la plupart des fées de contes de fées, mettant sa baguette magique au seul profit de son ou sa filleule, auprès de qui elle joue un rôle de protecteur ou de mentor, comme on peut l’attendre d’une marraine dans de nombreuses sociétés. Elle protège Cendrillon d’une méchante belle mère et de méchantes belles sœurs toutes humaines mais terriblement maltraitantes envers sa filleule. Les fées marraines descendent des Fates gréco romaines et des contes médiévaux en étant dérivés sur les fées pour ce qui inspire leurs pouvoirs également inspirés de rituels magiques et prophétiques d’origine païenne qui présidèrent longtemps aux naissances des enfants dans les campagnes de l’Europe. la fée est la marraine de Cendrillon, mais elle n’apparaît que pour aider sa filleule à porter une belle robe de bal pour se rendre à l’évènement organisé par le roi. Dans le dessin animé de Disney, elle apparaît alors que Cendrillon est en pleurs. Elle va alors, grâce à sa baguette, transformer une citrouille en carrosse, des animaux en serviteurs et les vieux habits de sa filleule en habits de draps d’or et d’argent chamarrés de pierreries dignes d’une belle princesse ; mais elle lui recommandera néanmoins de quitter le bal avant minuit, faute de quoi tout ce qu’elle lui a donné redeviendra comme avant. Elle a donc un rôle certes de bienfaitrice, mais n’est pas toujours présente lorsque la jeune fille est maltraitée par sa belle-mère, et surtout elle lui impose un impératif. Dans la version de Shrek elle devient une méchante un personnage fort différent en privé de l’image positive des marraines fées. Loin de veiller sur sa filleule, la princesse Fiona, elle est une femme d’affaires ambitieuse doublée d’une personnalité du show-biz, usant de stratagèmes, chantage et potions magiques pour tenter de marier son fils, le prince Charmant, à la princesse Fiona. Hypocrite et manipulatrice, elle use de son influence auprès des parents de Fiona. Un personnage plus moderne assez intéressant et par son aspect ambitieuse, rusée et forte personnalité ainsi que fine politicienne, femme d’influence et talentueuse chimiste créatrice de potions se rapproche des fées de l’ancien folklore. Elle est aussi c’est assez rare pour être souligné la cheffe d’une grande entreprise (de fabrcation industrielle de potion dont les potions d’amour sont la meilleure vente) et sait très bien chanter et danser de façon moderne I need a Hero de Bonnie Tyler en karaoké. Dans le film Disney plus récent c’est quelqu’un de gnderless et noir assigné(e) homme à la naissance qui tient le rôle de la Marraine la Bonne Fée de Cendrillon dans sa version bienveillante classique.

122-La fée marraine de Riquet à la Houppe qui en ce conte lui donne le don de l’esprit en se penchant sur son berceau pour lui prodiguer des dons. Elle lui permettra aussi de rendre l’être que Riquet à la Houppe aimera aussi spirituel que lui :  Il était une fois une Reine qui accoucha d’un fils, si laid et si mal fait, qu’on douta longtemps s’il avait forme humaine. Une Fée qui se trouva à sa naissance assura qu’il ne laisserait pas d’être aimable, parce qu’il aurait beaucoup d’esprit ; elle ajouta même qu’il pourrait, en vertu du don qu’elle venait de lui faire, donner autant d’esprit qu’il en aurait à la personne qu’il aimerait le mieux. On notera aussi ce qui peut surprendre pour l’époque une absence complète dans cette formulation de précision sur le genre de l’être aimé ouvrant toute possibilité.

123-La fée Margole : Dans le Jeu de la feuillée, d’Adam de la Halle, la fée Maglore s’irrite de ne pas trouver comme ses consœurs, Morgue et Arsile, un beau couteau auprès de son assiette et se venge sur ceux qui ont mis la table.

124-Maléfique : Les fées marraines ne sont pas toutes bonnes toutefois, la fée Carabosse est originellement celle qui maudit maudit une princesse pour punir ses royaux parents de ne pas l’avoir invitée à la fête de naissance de l’enfant. Dans les contes cette princesse devient la Belle au Bois Dormant, dans le Disney elle se nomme Aurore mais se voit maudire par un personnage inspiré de Caraboose mais modifié au point d’en être un personnage différent crée par Disney pour le besoin de son film d’animation Maléfique qui est donc belle et bien une sorcière maléfique au cas où son nom ne l’indiquerait pas assez mais aussi une méchante fée ce qu’on tend par oubli de l’existence de fées malveillantes à omettre trop souvent. La performance d’Angelina Jolie dans ce rôle a été souvent retenue. Aujourd’hui que le féminisme juge que les sorcières sont des femmes historiquement diabolisées, Disney au plus récemment a repeint la méchante iconique de façon moderne en anti héroïne imparfaite mais motivée par de nobles causes écoféministes en qui cohabite le bien et le mal car ses mauvais traitements envers Aurore ne sont pas effaçables de la mémoire collective l’histoire n’étant que trop connue.

J’admets ne pas avoir vu Winx hors du premier épisode même enfant ça et les Disney Fairies c’était trop girly pour moi à mon gout ça l’était déjà à l’époque de sa sortie quand j’avais 12 ans j’ai jamais été trop une fille qui aime le rose et les trucs girly donc je doit avouer que ça m’a toujours fait trop mal aux yeux et parut trop nier pour m’intéresser. Et j’ai donc trouvé toujours assez peu de substance dans le contenu de cette série donc jusqu’ici je préférais éviter d’en parler mais on m’a fait valoir que malgré tout ses défauts cette série a plusieurs personnages féminins féeriques célèbres et importants en particulier des d’origines ethniques variées important pour les petites filles fans de fantasy et de fées qui ne sont pas blanches pour montrer que les fées qui ne le sont pas non plus ça existe et comme dans le folklore ancien c’est indéniablement le cas mais effacé par le racisme des folkloristes si ces séries ont un bon point c’est corriger cette erreur avec des castings montrant une variété de filles fées de diverses origines et pour cette raison au moins ça vaut la peine d’en parler du coup je vais juste répéter ce que Wikipédia et les fans en disent de ce qui est important pour elles dans ces personnages (et eux/elleux mais les fans sont presque toutes des petites filles donc elles en désigne la majorité).

125-Bloom

Bloom est la Fée de la Flamme du Dragon. Son nom vient de la source de ses pouvoirs, une divinité qui a créé la dimension magique. Elle a de longs cheveux roux, des yeux bleus et est la fée la plus puissante et la meneuse du Winx Club. Avant de découvrir ses pouvoirs magiques, elle vivait sur Terre comme une humaine normale, ignorant sa naissance sur la planète Domino. Tout au long des trois premières saisons, Bloom découvre le mystère de la destruction de sa planète natale par les sorcières ancestrales, pour finir par se battre contre elles. Bloom fréquente Sky tout au long de la série et accepte sa demande en mariage dans le film Winx Club 3D : L’Aventure magique. Elle a également un lapin de compagnie bleu nommé Kiko.

Parenthèse féministe importante sur Winx et les mini jupes : Oui je sais les personnages de cette série sont en mini jupes à 12 ans ça commence à être l’âge où c’est une tenue populaire mais appelé moi vieux jeu si vous voulez mais je trouve ça limite en terme de sexualisation de trop jeunes filles pourquoi pas sur une nouvelle née tant qu’ils y sont. Hélas il y a des parents pour acheter des mini jupes de filles qui vont de 2 à 11 ans aussi et à 11 ans je veux bien croire que c’est elle qui choisit mais à 2 ans non c’est les parents qui ont fait un choix vestimentaire irresponsable qui risque d’attirer les pédocriminels vers leur petite fille en plus de la stéréotyper et limiter de façon sexiste. Quand les gamines ont l’âge encore les laisser choisir leurs vêtements si elles choisissent une mini jupe à 12 ans leur laisser porter oui je suis d’accord mais là ce sont pas de vrais filles ce sont des personnages donc c’est la direction artistique du dessin animé qui a fait le choix de pédophile déso mais c’est vrai de les vêtir ainsi. Surtout pour un dessin animé à destination des gamines de 8 piges comme public cible principal. Avant 12 ans dans la réalité pour éviter d’attirer l’attention des pédocriminels sur les gamines c’est refusé par la plupart des marques de vêtement les mini jupes, avant 14 même dans certains magasins pour la même raison bien sur un viol pédophile est toujours la seule faute du violeur pédophile jamais des fringues portés par les gamines qu’elle les porte forcée par ses parents ou la pression sociale ou l’ayant elle même choisi mais ces hommes là sont sexistes et se sentent plus autorisés de les violer si les jeunes filles sont habillées ainsi c’est hélas aussi une réalité. Je suis pas contre les mini jupes mais ça ne peut être un symbole de pouvoir et de liberté sexuelle pour une femme que quand elle est en âge d’avoir sa propre sexualité de façon consentie soit 15 ans minimum au niveau de la loi française. Cependant même à cet âge on peut s’interroger jusqu’où la mini jupe est une liberté ou correspond à un faux choix guidé par le diktat des apparences influences fortes sur les adolescentes. C’est la marque de l’intériorisation de normes de beauté sexistes omniprésentes qui disent que le féminin se doit d’être sexy, c’est aussi le cas pour les plus âgées et adultes qui choisissent de porter ces tenues certes mais plus âgée tu sais généralement que tu as d’autres choix possibles et si tu porte une mini jupe volontairement pour affirmer ta sexualité tu as assez de pouvoir social comme femme adulte pour le faire dans une démarche qui relève vraiment de la liberté sexuelle ado les études en psychologie ont montré qu’avant 16 ans porter des mini jupes est nocif donc à partir de 16 ans je suis ok avant non. Et c’est indéniable que ce dessin animé participe de ce phénomène nocif donc sans mal juger du tout ses personnages féminins victimes du sexisme de leur chara designer je trouve important de le signaler. De plus la série a aussi été légitimement critiquée pour son absence d’une lesbienne sur un casting principal qui inclut 7 filles ce qui parait pas crédible montrant une certaine homophobie d’autant plus que Winx fait partie des plagiats occidentaux de Sailor Moon qui contenait dans son casting un couple lesbien très fameux donc là l’effacement est clairement volontaire, et que même dans les personnages secondaires aucun garçon manqué n’est présent malheureusement, cet ensemble en faisant une série sexiste là où Sailor Moon était et demeure féministe c’est dommage. Il y a vraiment que sur l’aspect antiraciste et le fait de ne pas mépriser les filles hyper féminines et leur culture que cette série est louable. Cela dit autant il y a des exemples de fées avec des aventures lesbiennes comme Titania dans les réécritures modernes de la pièce de Shakespeare parmi les personnages féeriques les plus célèbres autant les fées garçons manqués au sens d’avoir des gouts masculins selon les stéréotypes conventionnels de genre que du coup elles n’incarnent pas j’ai pas encore vu hélas. Bien qu’en revanche des fées moches et/ou se foutant de leur apparence il y en a plein dans l’ancien folklore féerique et les retrouver ça fait du bien.

126-Stella :

Stella est la Fée de la Lune et du Soleil et est la princesse de la planète Solaria. Elle a de longs cheveux blonds et des yeux noisettes. Ses pouvoirs consistent à manipuler la lumière et à utiliser l’énergie du soleil et de la lune. Elle possède en plus un sceptre magique issue de sa famille royale, ce qui lui donne des pouvoirs supplémentaires, elle est par exemple la seule à maîtriser la téléportation. Elle est le première fée à utiliser ses pouvoirs et à se transformer dans la série. C’est une artiste douée et elle tient un carnet de croquis de mode. Tout au long des saisons, Stella crée ses propres tenues et celle pour le groupe afin qu’elle puisse réaliser son rêve de devenir styliste. Elle est fiancée à Brandon, le garde du corps de Sky

127-Flora

Flora est la Fée de la Nature, elle vient de la planète Lymphéa. Elle a de longs cheveux châtain ainsi que des yeux verts. Ses pouvoirs sont donnés sur la nature, l’environnement et les plantes. C’est l’experte des potions et des remèdes. Elle est latino américaine.

128-Musa :

Musa est la Fée de la Musique, arrivant de la planète Melody. Elle a des yeux violets et deux couettes qui surmontent ses cheveux bleus. Dans la saison 3, Musa change de coiffure et opte pour deux couettes plus longues. Ses pouvoirs consistent à manipuler les ondes sonores et la musique. Elle aime la musique et la danse, et peut parfois être pessimiste. Elle est la plus franche et la plus sensée du groupe. Son petit ami est Riven, bien que leur relation connaît des hauts et des bas. Elle est asiatique et selon ses fans sort du stéréotype raciste de la jeune fille asiatique passive hyperféminine girly où les personnages féminins d’origine asiatique sont trop souvent confinés dans les productions occidentales ce que j’en ai vu ne m’a pas trop fait voir en quoi mais je veux bien croire ses fans qui ont suivi la série sur parole sur ce point vu que je ne l’ai pas fait justement car l’ensemble de cette série était trop girly pour mes gouts donc effectivement si pour les filles asiatiques d’habitude elles ont droit qu’à des personnages encore plus marqués girly j’imagine que c’est l’enfer à vivre pour toutes celles qui ne le sont pas de trouver un personnage quelque part de jeune asiatique à qui elles peuvent s’identifier dans les productions occidentales je compatis.

129-Tecna

Tecna est la Fée de la Technologie, provenant de la planète Zénith. Ses cheveux sont courts et violets et elle possède des yeux bleu-verts. Elle a une mémoire photographique et une connaissance de la science, ce qui lui permet d’inventer des appareils pour s’aider et aider ses amis. Elle aime faire des expériences avec des programmes informatiques et jouer à des jeux vidéo. Elle est ordonnée et rationnelle, utilisant la logique pour résoudre les problèmes. Son petit ami est Timmy. Le fait qu’elle soit un des trop rares personnages féminins surtout dans les productions pour petites filles à aimer les jeux vidéos, l’informatique et les sciences est un point positif. Et oui par rapport au folklore féerique dedans il y a des fées aux modes de vie tout à fait moderne et même des très technophiles même si c’est relativement rare donc sur cet aspect elle sort aussi d’un cliché.

130-Aisha (VO)/Layla(VF)

Layla, ou Aisha en version originale, est la Fée des Fluides, arrivant de la planète Andros. Elle rejoint le groupe dans la saison 2. Elle a de longs cheveux bruns et bouclés ainsi que des yeux bleus saillants. Elle est capable de contrôler et de manipuler un fluide rose appelé Morphix. Elle est rebelle et athlétique, avec une passion pour le sport et la danse. Au cours des sixième et septième saisons, elle entame une relation amoureuse avec Nex à la suite du décès de son fiancé Nabu au cours de la quatrième saison. Elle est noire.

131-Roxy

Roxy est la Fée des Animaux. Elle a des yeux bleus foncés et une longue chevelure rose. Elle fait son apparition à partir de la saison 4, lorsque les Winx tentent de ramener la magie sur Terre à l’aide du Believix. Elle rejoint par conséquent occasionnellement le groupe, étant désignée comme la septième membre. C’est la dernière fée de la Terre. Son père, Klaus, est un véritable Terrien alors que sa mère, la Reine Morgana du royaume de Tír na nÓg, a été emprisonnée par les Sorciers du Cercle Noir. Dans la cinquième saison, elle s’inscrit à l’école d’Alféa, où elle renforce sa magie animale. Elle a un chien de compagnie intelligent nommé Artu. 

132-La fée des étoiles.

Drag Queen Barbara en fée des étoiles au défilé du Père Noel.

Personnage accompagnant souvent le père Noël lors des rencontres avec les enfants. Effacée car jugée une vieillerie datant du temps d’un patriarcat triomphant qui n’aurait plus place selon la plupart des féministes à notre époque, la fée des étoiles qui accompagne le Père Noël, à la remise des cadeaux, serait inspirée de Sainte-Lucie, qu’on célébrait autour du 22 ou 23 décembre, très près du solstice. Le prénom Lucie vient du mot lux qui signifie lumière. À un moment de l’Histoire, il y a eu tout un décalage du calendrier ce qui explique pourquoi, chez les orthodoxes, on célèbre la fête de Noël avec un décalage de douze jours de la date de notre Noël, celui des chrétiens. C’est aussi la raison pour laquelle la fête de Sainte Lucie a été déménagée du solstice où elle se trouvait, pour se retrouver douze jours plus tôt, soit le 12 décembre. Sainte Lucie est une sainte qui a hérité de la notoriété d’une déesse antérieure au christianisme, une déesse qui était associée à l’espérance de la lumière. Cette redécouverte de son origine de puissante déesse de la lumière et de l’espérance l’a remise en grace auprès des féministes actuelles.

133-La Teugghia du Val d’Aoste : La Teugghia est, dans le folklore italien, une fée qui a été bannie du royaume des fées pour sa malfaisance. Le côté droit de son corps est d’aspect jeune et gracieux alors que son côté gauche est d’aspect vieux et repoussant. Il en va de même pour sa tenue, beaux habits du côté droit et guenilles du côté gauche. En fait il y en a plusieurs mais celle la plus célèbre et qu’on nomme le plus ainsi est celle du Val d’Aoste.

134-Fraü Gaude, nommée également Gaue, Gode ou Wode, est, dans le folklore du Mecklembourg, une fée qui, dans une calèche traînée par une meute de chiens, hante la nuit les rues des villages pendant la période qui va de Noël à l’épiphanie. Si elle trouve une porte ouverte, elle envoie l’un de ses chiens à l’intérieur. Le chien gémit continuellement et ne peut pas être chassé. S’il est tué, il se transforme en pierre et revient la nuit suivante. Le chien apporte la malchance au foyer pendant toute une année. Toutefois, ceux qui rendent service à la Frau Gaude sont récompensés par un apport de chance. Dans certains récits, la Frau Gaude mène la chasse sauvage.

135-Gwagged annwn : C’est une fée lacustre du Pays de Galles, qui représente la quête éternelle de l’amour.

Source : https://writinginmargins.weebly.com/individual-fairies.html+wikipédia+Le Féericologue+Le Peuple Féerique et pour les détails sur le rôle des trois bonnes fées de la Belle au Bois Dormant dans jeu Kingdom Hearts ici : https://kingdomhearts.fandom.com/fr/wiki/Les_Trois_Bonnes_F%C3%A9es.

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