Affiche du film Peter Gunn détective spécial

Peter Gunn, détective privé amateur de jolies femmes et de jazz, est engagé par la propriétaire d’un luxueux lupanar pour trouver le commanditaire du meurtre d’un chef de la mafia locale.

Adaptation cinématographique de la série créée par Blake Edwards à la fin des années 50, le film ne garde, 6 ans après l’arrêt de la diffusion télé, que l’acteur Craig Stevens dans le rôle-titre et le célèbre générique jazzy de Henry Mancini qui sera repris dans le film Les Blues Brothers (1980), ainsi que par le groupe Art of Noise.
On est loin des grandes réalisations du cinéaste avec ce polar de série platement filmé et à l’intrigue convenue.
Si Peter Gunn, détective spécial se laisse encore suivre, c’est grâce à son étrange atmosphère décalée (le héros ne paraît pas en phase avec son époque, à l’image d’une partie de la filmographie de Blake Edwards) et à une certaine décontraction due, principalement, aux dialogues et à la musique de Mancini.
On retrouve aussi quelques personnages chers au réalisateur, du serveur roublard (au club Mother’s) à l’alcoolique (l’indic au franc-parler).
Pourtant, même si quelques séquences étonnent : notamment celles dans ce bordel flottant où n’exercent que des jumelles de différentes nationalités, le film peine à trouver son rythme et flirte parfois avec le ridicule comme dans cette scène où le héros est pris pour cible au milieu d’une partie de squash.
Pour Blake Edwards, c’est un coup de Gunn pour – presque – rien.