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Billet de blog 4 novembre 2016

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Primaires : c’est Apolline de Malherbe qui sera présidente de la République.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Dans le show du deuxième débat de la primaire, la plus présente et celle qui parlait le plus, ce n’est pas un des sept candidats, mais Apolline de Malherbe. En effet cette journaliste a passé son temps à interrompre les candidats quand ils s’exprimaient, au point que l’on n’entendait jamais la fin de leurs phrases. Quand on pense qu’elle enseigne le journalisme à Science Po, on peut s’inquiéter des générations futures de journalistes télévisuels qui, comme elle, vont plus se préoccuper de s’écouter parler que d’écouter les propos de leurs interlocuteurs.

Illustration 1

 En fait Apolline de Malherbe s’aime bien, elle aime s’entendre, et doit probablement être satisfaite de sa prestation personnelle, sans pour autant considérer ce que les candidats avaient à dire. Déjà que l’organisation de ces primaires de la droite (et parait-il du centre) sont la preuve de l’incapacité des partis à désigner un candidat et pour cela doivent faire appel aux citoyens, Apolline de Malherbe est devenue l’animatrice « people » d’un show télévisuel comparables aux talk shows dont se repaissent les chaînes de télévision.

 Nous en sommes arrivés au système des primaires américaines qui aboutissent à deux candidats que 60% des électeurs détestent, mais dont l’un des deux sera élu la semaine prochaine. Et attendons la suite si la gauche fait pareil en janvier…

 D’autant plus qu’Apolline de Malherbe n’est pas une pucelle en politique. Son grand-père fut conseiller général de la Sarthe et maire de Marçon. Après son DEA de sociologie politique à Sciences Po elle s’engagera à gauche pour soutenir la candidature de Jean-Pierre Chevènement en 2002 ; on la retrouvera même dans un « pôle républicain » pour soutenir la dite candidature avec Natacha Polony et des membres de la Nouvelle Action Royaliste. Mais de la gauche elle passera à la droite en intégrant la rédaction du Figaro. Puis on la retrouvera à Canal+, et enfin chez Bourdin.

 Son parcours journalistique est donc également politique. Et vu les méthodes qu’elle emploie pour interroger les candidats lors de cette primaire, autant qu’elle candidate elle-même. Avec un peu de chance elle rencontrera un journaliste qui la laissera parler et deviendra alors une candidate plausible à l’élection présidentielle ; mais si en cours de route elle rencontre Jean-Jacques Bourdin qui la repousse dans ses derniers retranchements, adieu veaux, vaches, cochons, couvées…

 Tout cela pour constater que cette deuxième intervention télévisée dans le cadre des primaires de la droite ne fut qu’un spectacle où se pourfendaient les candidats, ressassant sans cesse leur passé peu glorieux et n’exprimant que fort peu leurs projets d’avenir puisque Apolline de Malherbe les empêchait de s’exprimer totalement. Et puis réduisez l’émission à une demi-heure ; deux heures trente c’est lassant quand on a peu de choses à dire, ou contentez-vous d’un animateur de variétés pour animer le spectacle. Autre solution : contentez-vous de la Vème République qui a déjà prévu des primaires au premier tour !

 Christian Gallo - © Le Ficanas ®

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