Arbrealettres

Poésie

À peine défigurée (Paul Eluard)

Posted by arbrealettres sur 27 octobre 2019


ange

Adieu tristesse
Bonjour tristesse
Tu es inscrite dans les lignes du plafond
Tu es inscrite dans les yeux que j’aime

Tu n’es pas tout à fait la misère
Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent
Par un sourire

Bonjour tristesse
Amour des corps aimables
Puissance de l’amour
Dont l’amabilité surgit
Comme un monstre sans corps
Tête désappointée
Tristesse beau visage.

(Paul Eluard)

Une Réponse to “À peine défigurée (Paul Eluard)”

  1. La joie et la tristesse
    —————

    Le poète se lève, il se sent fier et fort,
    Il trouve au paysage une fraîcheur nouvelle.
    Des anges çà et là le saluent de leurs ailes,
    Qui donc sur cette terre irait lui porter tort ?

    Mais d’autres jours n’ont pas ce goût de réconfort ;
    Lui fait alors défaut la force ascensionnelle,
    L’écriture devient recherche obsessionnelle,
    L’inspiration faiblit, et se couche, et s’endort.

    Jour de joyeux éveil ou bien jour de souffrance,
    Parfois je perçois bien d’où vient la différence,
    Parfois je dis, pensif : « Ce n’est rien de précis ».

    Que la journée soit bonne ou qu’elle soit mauvaise,
    Survient la douce nuit qui les passions apaise,
    Et la lune en mon cœur n’éclaire aucun souci.

Qu'est-ce que ça vous inspire ?