Arbrealettres

Poésie

Mousse (Tristan Corbière)

Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2019



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Mousse : il est donc marin, ton père ?…
— Pêcheur. Perdu depuis longtemps.
En découchant d’avec ma mère,
Il a couché dans les brisants…

Maman lui garde au cimetière
Une tombe — et rien dedans —
C’est moi son mari sur la terre,
Pour gagner du pain aux enfants.

Deux petits. — Alors, sur la plage,
Rien n’est revenu du naufrage ?…
— Son garde-pipe et son sabot.

La mère pleure, le dimanche,
Pour repos… Moi : j’ai ma revanche
Quand je serai grand — matelot ! —

(Tristan Corbière)

 

Une Réponse to “Mousse (Tristan Corbière)”

  1. Maîtres Étalons
    —–

    Un fier cheval était mon père,
    Sur ses quatre fers gambadant ;
    Je vaux autant que lui, j’espère,
    Car mon coeur est des plus ardents.

    Notre existence est sans mystère,
    Nous ne sommes point des forbans ;
    Le soleil brille sur nos terres,
    On n’y voit rien de perturbant.

    De ce que fut notre lignage,
    L’histoire garde un témoignage ;
    Nous sommes droits sur nos sabots.

    Les juments à la robe blanche
    S’en vont danser tous les dimanches ;
    Venez, vous trouverez ça beau.

Qu'est-ce que ça vous inspire ?