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Poésie

Pour Uriel, pas de temple (Hilda Doolittle)

Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2019



Uriel [800x600]

Hommage aux anges
[18]

Pour Uriel, pas de temple,
mais partout,

les enceintes externes et les places
sont fragrantes ;

le festival ouvre comme avant
avec le murmure des colombes ;

pour Uriel, pas de temple
mais les bosquets sacrés de l’Amour,

flétris à Thèbes et à Tyr,
fleurissent ailleurs.

***

For Uriel, no temple
but everywhere,

the outer precincts and the squares
are fragrant;

the festival opens as before
with the dove’s murmuring;

for Uriel, no temple
but Love’s sacred groves,

withered in Thebes and Tyre,
flower elsewhere.

(Hilda Doolittle)

 

 

Une Réponse to “Pour Uriel, pas de temple (Hilda Doolittle)”

  1. Temple du serpent
    ———–

    Est-il lui-même un dieu, l’animal doucereux
    Dont en un temple obscur la colonne se dresse ?
    Ainsi qu’un vrai prophète, il parle avec adresse,
    Il vante le bel arbre et son fruit savoureux.

    A-t-il connu Lilith, en fut-il amoureux,
    Ou bien s’amuse-t-il avec d’autres maîtresses ?
    Pour ce rusé trompeur, vainqueur sans allégresse,
    Un temple fut bâti par quelques malheureux.

    Peut-être il leur dira les lois de la planète,
    Les subtils changements qu’annoncent les comètes,
    Cet esprit malfaisant, ce serpent magicien.

    Dans l’Eden de Vénus mûrit la mandarine
    Pour tenter l’autre Dame, et cela nous chagrine ;
    Le reptile accomplit ce destin, c’est le sien.

Qu'est-ce que ça vous inspire ?