Le petit lapin (Jeanne Marvig)
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2017
Dans le pré qui vers l’eau dévale,
Un lapin sauvage détale.
Un saut bref, un rapide élan,
Et montrant son panache blanc,
Il fuit vers la forêt prochaine.
Une touffe de marjolaine
L’arrête un peu. Faisant le guet,
Il entr’ouvre un Å“il inquiet,
Et, seule, son oreille bouge
Un bond brusque dans le foin rouge.
Et, n’entendant plus aucun bruit,
Le nez au vent, humant la nuit
Où déjà la lune se lève,
Assis sur son derrière, il rêve.
(Jeanne Marvig)
Henri Cedas said
Qui est Jeanne Marvig, qu’elle est sa bibliographie, où est-elle née ? Que faisait-elle ?
arbrealettres said
En voilà bien des questions! lol! (-: Désolé je n’ai rien sur cet auteur, je pensais trouver sur Internet mais je ne trouve que des noms de rue! Je vais essayer de me renseigner…
Bonne soirée Henri (-:
Ch 🙂
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Henri Cedas said
Merci. Suspens !!! ;-))
arbrealettres said
… de rien!!! pour l’instant!! mais à vous de chercher aussi que le meilleur gagne!! lol!!
Ch 🙂
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arbrealettres said
Ah!!! Je connais son vrai nom mais … c’est TOUT!!!
Jeanne Marty
Ch 🙂
J.François Laffont said
Jeanne Marvig avait dédicacé à mon grand-père, le compositeur de musique albigeois Noël Laffont, plusieurs de ses recueils de poême. Il semble que tous deux aient étés très liés et que la poétesse ait longtemps vécu à Albi.
Titres des recueils en ma possession:
– Au cÅ“ur des Pyrénées (Albin Michel 1910)
– Des riens … tout l’infini (1913 ed. E. Sansot et Cie Paris)
– La Dryade (1932 Editions du « TRAVAIL » 5 R.des Renforts Toulouse)
ce dernier contient le fac simile d’une lettre de Paul Valéry, lettre de félicitations pour la poésie « Je suis l’Arbre ».
(« Je suis l’Arbre » n’est qu’une strophe de »Voici ma chair d’Aurore au flanc du chêne enclose)
Je suis l’Arbre : un tronc droit substantiel et dur,
La lente ascension d’un assemblage pur
De fibres,de rayons,de silence et de sève,
Je suis l’Arbre,une force invincible qui rêve,
La colonne du temple où sans faste et sans bruit
Le firmament s’unit aux mousses dans la nuit.
Je suis l’Arbre porteur de vie et de lumière,
L’eau puisée au cÅ“ur sombre et poreux de la terre
Qui rejoint dans l’orgueil du feuillage nombreux
Cette eau vive échappée aux prunelles des dieux.
( PS: Quelque part dans mon fouillis doit se trouver « Ô LYRE D’APOLLON », je n’arrive pas à remettre la main dessus !)
arbrealettres said
Merci! Si vous voulez et si c’est possible je veux bien d’autres extraits Je vais déjà mettre celui-ci, j’aime bien ces mots de Jeanne. (((-: Bonne soirée en P-Oasis!
Ch 🙂 Blog de Poésie:https://arbrealettres.wordpress.com Index: http://pagesperso-orange.fr/coolcookie/poesie/index.html
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arbrealettres said
https://arbrealettres.wordpress.com/2010/11/01/je-suis-larbre-jeanne-marvig/
Merci! ((-:
Ch 🙂 Blog de Poésie:https://arbrealettres.wordpress.com Index: http://pagesperso-orange.fr/coolcookie/poesie/index.html
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J.François Laffont said
Deux Extraits du recueil . « Des riens … tout l’infini »
LA VOITURE ROULAIT
La voiture roulait doucement sous les arbres,
Platanes de novembre aux blondissants rameaux,
Aux fûts du blanc poli de l’ivoire ou des marbres,
Comme un cloître roman unissant leurs arceaux.
Nous nous sentions glisser sous la lente caresse
De la feuille, au matin, toute emperlée encor
Du vent, sur notre front agitant son ivresse
De l’automne accourant vers nous ruisselant d’or ! …
De l’or, de l’or, de l’or ! Or rougeoyant du cuivre,
Or des buires gardant de mystiques encens,
Or des fils de la vierge étincelants de givre,
Acajous mordorés ou chromes flavescents,
Tous les ors en suspens dans le jour et la flamme
Tourbillonnant au rythme lent des feuilles d’or,
Je les ai, frissonnants, recueillis dans mon âme,
Aux vestales du Temps ravissant leur trésor,
Pour qu’un jour très prochain où les corolles mortes
Auront livré leur corps fragile au vent brutal,
Je puisse, en vers dorés, rappeler leurs cohortes,
Et que mon cœur, pareil aux sources de cristal
Où, dans l’arbre penché, se mire tout l’automne,
Où la feuille, en glissant, dit tout le bois vermeil,
Te rende, aux jours éteints de l’hiver monotone,
Avec ses souvenirs émus, tout le soleil !
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L’EMPREINTE
Albi, ce matin-là , semblait s’épanouir
Comme une grande fleur dans le matin éclose
Et sur ses toits chaque rayon faisait fleurir
Des pétales de rose
La cathédrale était, dans le jour grandissant,
Un vaisseau de rubis aux hublots de lumière
et le vieux pont roulait des flots d’or et de sang
sous ses arches de pierre
» Viens, m’as-tu dit, courons pour surprendre l’éveil
Aux pleins-cintres des arcs, aux flammes des ogives,
Des légendes d’antan, dans les bras du sommeil
et de l’ombre captive
L’aurore accrochera des feux aux modillons,
Zigzaguera dans les panneaux de colombages,
Rira sur les rinceaux et, dans les médaillons,
Fleurira les visages !
A la clarté candide et jeune du matin,
Nous interrogerons tout bas les vieilles pierres
Et nous écarterons d’une pieuse main
Saxifrages et lierres.
Car la pierre où les doigts diligents des humain
Ont immobilisé l’élan de la pensée,
Dans la pérennité des lointains lendemains,
En reste caressée. »
Alors, dans Saint-Salvy, sous le cloître roman,
Sur les pavés disjoints de « l’escalier de verre »,
Nous avons écouté, comme un balbutiement,
Du passé la prière
Son immuable cœur semblait ressusciter
Dans le battement sourd d’une plainte éternelle,
Et renaître dans le matin et s’éployer
Plus palpitant qu’une aile.
……
arbrealettres said
Je vous ai donné du travail! Ils me plaisent ces extraits alors je vais le publier ici dès que possible Merci encore! (((-:
Ch 🙂 Blog de Poésie:https://arbrealettres.wordpress.com Index: http://pagesperso-orange.fr/coolcookie/poesie/index.html Blog de Photos:http://arbreaphotos.wordpress.com
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sylvain said
Pour votre information, je propose à la vente sur le site Priceminister un ouvrage de jeanne Marvig » la chanson de Toulouse » tirage limité à 206 exemplaires , il s’agit du tirage numéro 87, je pense qu’il est de 1937 ou 1938
Livre comportant une dédicace au ministre de l’intérieur de l’époque le toulousain Albert Sarrault
arbrealettres said
OK merci pour l’annonce! ((-:
Cochonfucius said
Doctorat du lapin
——–
J’eus pour ma soutenance un élégant costume,
Ceux du jury s’étaient contentés d’oripeaux ;
Un copain de promo fit passer le chapeau,
Ce qui des musiciens est aussi la coutume.
Le premier rapporteur eut un cerveau d’enclume,
Le deuxième s’était pinté dans un tripot ;
Mais je fus applaudi par trois nobles crapauds
Qui surent savourer la verve de ma plume.
Ce jury m’adressa des reproches mineurs
Auxquels je répondis en sauvant mon honneur,
Défendant le succès qui mes efforts couronne.
Le savoir, dirent-ils, est en de bonnes mains ;
Ne ratons surtout pas l’heure du pot, qui sonne ;
On va se régaler, autant qu’il est humain.
Cochonfucius said
Ambiconnil
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J’habite un souterrain dans un bois de sapins,
Dans la friche voisine est une herbe ténue ;
Je suis l’Ambiconnil, et non l’Ambilapin,
Une telle nuance est, certes, méconnue.
Je fus pris pour sujet d’une fable en latin,
Une pièce de vers que nul n’a retenue ;
Des textes les plus beaux, le sort est incertain,
C’est ce que dit le druide à la barbe chenue.
Des barbares l’ont-ils fait passer par le feu ?
Je sais qu’ils sont très forts à de tels petits jeux
Et qu’ils le font avec une grâce ineffable.
Je ne parlerai plus de ces mal élevés,
J’attends qu’un autre auteur nous fasse un autre fable ;
C’est un fort beau sujet, pour des gens cultivés.