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Poésie

La chanson de Gavroche (Victor Hugo)

Posted by arbrealettres sur 4 avril 2016



gavroche

La chanson de Gavroche

On est laid à Nanterre,
C’est la faute à Voltaire,
Et bête à Palaiseau,
C’est la faute à Rousseau.

Je ne suis pas notaire,
C’est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau,
C’est la faute à Rousseau.

Joie est mon caractère,
C’est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau,
C’est la faute à Rousseau.

Je suis tombé par terre,
C’est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C’est la faute à Rousseau.

(Victor Hugo)

 

2 Réponses to “La chanson de Gavroche (Victor Hugo)”

  1. A reblogué ceci sur Maître Renard.

  2. Poisson de banlieue
    ———-

    Sages sont tes propos, poisson de Palaiseau,
    Ton modeste silence est une panacée ;
    Tu ne t’attardes point aux fables des roseaux,
    Eux dont Blaise Pascal célébrait la pensée.

    Tu es indifférent aux pannes de réseau,
    Elles n’affectent point ta vie bien agencée ;
    Tu poursuis vivement ta compagne élancée,
    Tu sais la bécoter comme un petit oiseau.

    Tu ris du vieux pêcheur dont la ligne s’emmêle,
    Tu fais des compliments aux anguilles rebelles .
    J’imagine parfois que l’on t’entend chanter.

    Tu ne verras jamais le monde océanique,
    Tu finiras tes jours comme un doux retraité,
    Ou comme un fier ancêtre aux pouvoirs chamaniques.

Qu'est-ce que ça vous inspire ?