Les viticulteurs du Lot à bout rencontrent le député européen François-Xavier Bellamy

Après l'épisode de gel qui a détruit jusqu'à 90% du vignoble à de Cahors, les viticulteurs du Lot sont à bout et exposent leurs difficultés à l'eurodéputé François Xavier Bellamy.

Sébastien Sigaud, pré&sident de l'UIVC, explique les difficultés de la profession au député Aurélien Pradié et au député européen en campagne François-Xavier Bellamy.
Sébastien Sigaud, président de l'UIVC, explique les difficultés de la profession au député Aurélien Pradié et au député européen en campagne François-Xavier Bellamy. ©Marie-Cécile ITIER
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Le dernier épisode de gel est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les viticulteurs du Lot sont à bout, et n’arrivent plus à faire face. Entre les épisodes climatiques qui ont un impact sur les productions, les règlementations, les aléas du marché, les pressions des distributeurs, les règlementations et directives administratives françaises et européennes, trop c’est trop ! Les viticulteurs ont fait part de leur désarroi à l’eurodéputé Les Républicains François-Xavier Bellamy en campagne pour sa réélection, en visite dans le Lot vendredi 26 avril 2024 en compagnie du député du Lot Aurélien Pradié, de Céline Imart, 2e sur sa liste et également agricultrice dans le Tarn, et du Général Christophe Gomart, 3e sur la liste candidate aux élections européennes.

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La filière viticole du Lot n’en peut plus

Ils ont écouté avec attention les revendications des responsables de la filière viticole du Lot au Domaine du Bout du Lieu de Saint-Vincent-Rive-d’Olt, et notamment de Sébastien Sigaud, président de l’UIVC, de Céline Cassot, co-présidente des Vignerons Indépendants, de Nicolas Fournié, président du syndicat des vins de Cahors, de plusieurs vignerons de l’appellation, dont les Dimani père et fils du domaine hôte.

Les 5 nuits de gel d’avril 2024 ont détruit 90 % des bourgeons. Jamais un tel épisode de gel n’avait été vu depuis 1991. C’est le 5millésime sans récolte en 8 ans. Dans le Lot, la filière viticole fait vivre 2000 familles, avec un chiffre d’affaires annuel estimé à 28 millions d’euros. « Nous avons perdu en 8 ans 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, dites-moi quel acteur économique pourrait supporter ça ! » s’exclamait Sébastien Sigaud, président de l’UIVC lors de la rencontre. De mémoire de viticulteur, jamais la filière n’avait rencontré de telles difficultés.

Une rencontre avec le ministre sans effet

Après les dernières manifestations agricoles de janvier 2024, les viticulteurs lotois ont pu rencontrer le ministre de l’Agriculture en février dernier pour lui exposer leurs difficultés, et présenter des idées de mesures à mettre en œuvre. Depuis, aucune réponse ne leur a été apportée. Pourtant, plusieurs mesures pourraient être mises en place : blocage de prix, possibilité de distiller pour production pour le biocarburant, dévitalisation de vignes abandonnées pour qu’elles puissent prétendre au plan arrachage, aides pour accéder à la météo de précision pour anticiper les épisodes climatiques, sortir du caractère du caractère dérogatoire pour les traitements épidémiologiques phytosanitaires… Les viticulteurs lotois ont des idées. Le fond d’urgence qui a été versé ne suffit pas et les difficultés de trésorerie s’enchainent. De plus, les viticulteurs n’ont plus les moyens de prendre des assurances pour risques climatiques (passées de 11 500 € en 2021 à 30 000 € en 2024).

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« on a besoin de décisions politiques »

« On demande que l’État se positionne clairement, on a besoin maintenant de décisions humaines politiques » soutient Sébastien Sigaud, qui ajoute « concrètement on a besoin de quelque chose de global, besoin de garantir notre production et de se prémunir contre les aléas climatiques ».

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Les viticulteurs en arrivent à un point de non-retour et demandent des mesures politiques claires, concrètes et rapides. Ils devaient rencontrer la préfète du Lot le soir même pour lui remettre leurs revendications. S’ils ne sont pas écoutés, ils se préparent à se faire comprendre autrement. « Lors des manifestations de janvier, quand on a déversé du fumier sur la préfecture, c’est qu’on était de bonne humeur, maintenant, nous sommes prêts à changer de ton ». 

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