Découverte : ces scaphandriers de La Rochelle ne manquent pas d'air

Ils soudent, coulent du béton ou inspectent, les plongeurs professionnels du Scaphandre travaillent sous la surface de l'eau des océans et des rivières.

L'équipe de scaphandrier de Pascal Baron a un terrain de prédilection : les parcs ostréicoles
L’équipe de scaphandrier de Pascal Baron a un terrain de prédilection : les parcs conchylicoles. (©Le Scaphandre)
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Installés face au port de pêche de La Rochelle, les bureaux de la société Le Scaphandre abritent une équipe de plongeurs professionnels dirigée par Pascal Baron.

A l’origine c’est Lucien Baron, le père de Pascal, scaphandrier depuis 1968, qui en 1983, décide de fonder son entreprise . « Après avoir travaillé un peu partout dans le monde, mon père a décidé de s’installer à La Rochelle ».

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Plongeur depuis l’âge de 10 ans

Le fils, quant à lui, n’était pas forcément destiné à reprendre la société même s’il est plongeur depuis l’âge de 10 ans et passionné de plongée. « J’étais dans un autre secteur d’activité, dans un bureau d’études, mais en 92 mon père m’a proposé de diriger l’entreprise et j’ai dis pourquoi pas, c’était quand même un métier qui m’intéressait ».

Pascal Baron, le patron de la société, plonge depuis l'âge de 10 ans.
Pascal Baron plonge depuis l’âge de 10 ans. (©Ludovic Sarrazin)

Un métier à risques

Depuis, l’équipe de cinq plongeurs intervient dans des milieux hostiles ; l’océan, les rivières, les lacs, les bassins de rétention pour l’entretien et la sécurité des infrastructures ; pilier de pont, port, écluse, bateaux etc. « Pour faire ce métier, il faut savoir se débrouiller dans beaucoup de domaine, c’est avant tout un métier du BTP ». Certes mais un métier qui s’exerce à 99% sous l’eau ; soudure, béton, découpage, dévasage, renflouage et tout se passe à plus ou moins grande profondeur.

On a les yeux au bout des doigts et on fait tout à tâtons.

Et le danger est omniprésent. « Quand on travaille on n’a pas beaucoup de visibilité surtout chez nous avec la vase. Le danger c’est l’environnement. On peut être vite perdu, il faut savoir exactement où on est et ce que l’on fait, le sens de l’orientation doit être très développé. On a les yeux au bout des doigts et on fait tout à tâtons ». Mais Pascal l’assure, et avec ses 30 ans d’expérience on ne peut que le croire, « tout est contrôlé et chacun sait ce qu’il a à faire ».

L'équipe intervient aussi dans les aquariums.
L’équipe intervient aussi dans les aquariums. (©Le Scaphandre)

3 heures, durée maximale autorisée au fond de l’eau

Le scaphandrier ne travaille pas seul. Une équipe est composée au minimum de trois personnes ; le plongeur concentré sur sa tâche au fond de l’eau, le chef opérateur hyperbare qui contrôle, surveille et le plongeur « secours » qui est prêt à intervenir en cas de problème et qui relaie le premier plongeur au bout de trois heures, durée maximale autorisée au fond de l’eau.

Les parcs conchylicoles

Pascal et son équipe ont une spécialité, un certain savoir-faire, qu’ils mettent au service des parcs conchylicoles situés dans les Pertuis et qui représente 30 % de leur activité . « On intervient pour la pose, l’entretien et l’inspection des filières à moules en pleine mer. En plus de la Charente-Maritime on travaille au Croisic et jusqu’à l’île de Groix (Au large de Lorient, ndlr), cela représente environ 700 filières ».

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Aussi au fond des stations d’épuration

Les plongeurs interviennent aussi au fond des stations d'épuration.
Les plongeurs interviennent aussi au fond des stations d’épuration. (©Le Scaphandre)

Certes, l’eau n’a pas la couleur des eaux turquoises des Caraïbes, loin de là, le terrain d’intervention de l’équipe de Pascal c’est aussi au fond des stations d’épuration. « Une station ne peut pas s’arrêter de fonctionner et on ne peux pas vider les bassins quand il y a a une réparation à effectuer donc on nous demande d’intervenir ».

Pascal le reconnait, ce n’est pas ce qu’il y a de plus exaltant dans le métier mais il lui est déjà arrivé d’intervenir dans un milieu beaucoup plus agréable, plus loin que les côtes françaises. « Foutaine Pajot nous a fait intervenir en Martinique sur l’hélice d’un Iris Catamaran, il y avait de la soudure à faire, on est resté quatre jours, un petit aller-retour fort sympathique »

Le Scaphandre. 2, quai Hauturier 17045 La Rochelle. 05 46 67 55 17. www.le-scaphandre.com

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