Un hippocampe retrouvé mort sur cette plage de Cherbourg-en-Cotentin

Ce vendredi 27 janvier 2023, une Tourlavillaise qui se promenait sur la plage de Collignon (Manche) avec ses chiens a été des plus étonnée d'y trouver un hippocampe, échoué, mort.

Le petite hippocampe a été trouvé sur la plage de Collignon à l'occasion d'une balade dans l'après-midi du vendredi  27 janvier 2023.
Le petite hippocampe a été trouvé sur la plage de Collignon à l’occasion d’une balade dans l’après-midi du vendredi 27 janvier 2023. (©DR)
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Tourlavillaise, Morgane ne s’attendait pas à une telle découverte dans sa balade hebdomadaire, avec ses chiens, sur la plage de Collignon à Cherbourg-en-Cotentin (Manche), ce vendredi 27 janvier 2023 : un hippocampe, échoué sur le sable.

Hippocampe à museau court

Il s’agit d’un Hippocampus hippocampus, un Hippocampe à museau court, identifient Christine et Jérôme Détienne, dont l’élevage Écurie marine fourni La Cité de la Mer en hippocampes.

Mais là, il s’agit d’un animal sauvage, trouvé par Morgane alors qu’elle venait de lâcher ses deux Cavalier King-Charles, Perle, 4 ans, et Saphir, 2 ans :

Il était environ 15 heures. Je les ai détachés comme d’habitude et puis j’ai vu que Saphir mâchouillait quelque chose, je voyais la queue de l’animal sortir de sa gueule… Je l’ai récupéré, c’était un hippocampe ! Ce n’est pas commun !

MorganeTourlavillaise

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Son transport interdit

« Ce petit hippocampe est une espèce qui est présente sur toutes les côtes de France. Ce que l’on sait, c’est qu’on le retrouve jusqu’au nord de la France, pas au-delà » , expliquent Christine et Jérôme Détienne.

On nous en a signalés à plusieurs reprises et un peu plus maintenant que la qualité de l’eau s’est améliorée en mer, depuis une trentaine d’années environ, depuis que les stations d’épuration permettent de retrouver cette qualité d’eau.

Christine et Jérôme DétienneDe l'élevage Écurie marine

Ce n’est pas la première fois que des petits hippocampes sont signalés, vivants ou morts sur les rivages de la Manche, à Cherbourg et en particulier à Saint-Vaast-la-Hougue, où on en voit vivant dans des grands trous d’eau. Mais attention, vivant ou mort, il est interdit de prélever et transporter les hippocampes.

Une espèce protégée

« Ce n’est pas autorisé parce que ce sont des espèces placées sous la convention de Washington, la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). En tant qu’éleveurs » , précise le couple de l’Écurie marine, « nous sommes agréés par la préfecture pour faire l’élevage d’animaux protégés, y compris cette espèce, cet hippocampe local. Mais c’est plus compliqué car il y a pour lui un gros vide juridique. Il faut des certificats CITES, ou de cessions quand on s’en procure auprès d’un autre élevage, mais ces certificats n’existent pas pour une espèce locale… Parce que le prélèvement dans le milieu naturel est interdit et que le transport n’est pas autorisé, sauf pour les éleveurs agréés, mais pour autant nous n’aurons pas le certificat. »

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Un mauvais nageur

Quant à la question « pourquoi cet hippocampe s’est échoué à Collignon ? », la réponse n’est pas facile :

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« On ne sait pas trop. C’est un très mauvais nageur et s’il se fait prendre dans un courant, par la houle, brassé par les vagues jusqu’à la plage, il n’en repartira pas. Il ne pourra pas se relancer en mer. L’hippocampe n’a pas de nageoire caudale, il est habitué à vivre attaché sur un support. S’il nage un peu, pour autant il ne pourra pas aller contre le courant très longtemps. En cas de tempête, il le sent et va redescendre vers le fond. C’est plus par temps calme qu’il y a un risque pour lui, il va aller plus vers la surface, s’accrocher à une algue et si elle s’arrache et termine sur une plage, l’hippocampe y restera à marée descendante. »

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