« Il est inconcevable que la 5ème ligne de métro la plus fréquentée au monde ne soit pas adaptée en 2023 », tonne le conseiller municipal Antoine Rogissard. Le conseil municipal de Châtillon (Hauts-de-Seine) a adopté mercredi 24 mai 2023 un vœu visant à exiger une mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite de la liaison entre les lignes 13 et 15 du métro à la station Châtillon-Montrouge.
Nouvelle ligne 15 du Grand Paris Express
La future ligne 15 Sud du métro, qui desservira Pont de Sèvres et Noisy Champs en 2025 fera donc escale à Châtillon. Une ligne complètement automatisée et qui sera donc adaptée aux personnes en fauteuils roulants, ce qui n’est pas le cas de la ligne 13, ni de la gare de Châtillon-Montrouge. Avec des quais situés à 32 mètres de profondeur, la gare sera après réhabilitation composée de cinq niveaux intermédiaires. La correspondance avec le métro 13 sera assurée par une passerelle, mais n’est pas prévue pour être accessible aux personnes en fauteuils.
Une décision jugée « stigmatisante » pour la commune qui demande donc dans ce vœu à ce qui soit » remis dans les rames et dans les stations la signalétique annonçant l’accessibilité pour les usagers en fauteuil roulant des stations Saint-Denis Université, Saint-Denis – Porte de Paris, Porte de Clichy, Asnières-Genevilliers – Les Courtilles et Les Agnettes ». Une pétition devrait être lancée prochainement.
« La rénovation de la gare Châtillon-Montrouge, débutée en 2019, qui vise à organiser l’interconnexion avec la ligne 15 devrait être l’opportunité de rendre accessible l’entièreté de la gare et d’être la première étape d’une mise en accessibilité de toute la ligne », détaille la Ville dans un communiqué.
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À Paris, en 2019, seuls 3 % des stations de métro du réseau RATP étaient accessibles aux personnes à mobilité réduite. Un chiffre quasi identique à ce jour et alors que se profile la tenue des Jeux paralympiques en 2024. La question de l’accessibilité dans les transports en commun francilien est un véritable « défi » pour les collectivités.
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Les interconnexions toujours pas financées
La présidente d‘Île-de-France Mobilités (IDFM) Valérie Pécresse a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme concernant le financement des coûts d’exploitation du Grand Paris Express (GPE) lors d’une conférence de presse mardi 30 mai 2023. Pour la seule année 2024, IDFM affronte un surcoût de 800 millions d’euros et assure ne pas disposer de solutions pour le moment. La présidente, qui en appelle à l’État, a en outre rappelé que les interconnexions entre les nouvelles lignes du GPE et les lignes existantes n’étaient toujours pas financées. « Il reste 1,5 milliard d’euros à trouver », a-t-elle tonné.
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