Le pays de Saint-Malo n’est pas vraiment la terre rêvée pour s’entraîner à gravir les cols du prochain Tour de France. Et même à l’échelle de la Bretagne, pourtant peu accidentée, nos contrées malouines paraissent plates comme une galette.
Le plus haut sommet du Clos Poulet culmine à seulement 73 petits mètres (72 contestent quelques-uns). Une broutille. Si sa montée n’en fait pas moins mal aux guibolles, le Mont-Garrot ne domine pas vraiment le paysage. Enfin si, mais pour d’autres raisons que sa petite taille.
Notre montagne locale impressionne pour la très jolie vue plongeante qu’elle offre d’un côté sur le bourg de Saint-Suliac, classé parmi les plus beaux villages de France, et de l’autre sur ce que certains supposent être un camp viking, et dont les fondations en pierre émergent à marée basse. Sans oublier le moulin à marée de Quinard et le moulin du Tertre pour parfaire la carte postale.
La légende du « mont d’or »
La légende dit que le Mont-Garrot doit sa naissance à la mort du géant Gargantua, dont ce serait le lieu de sépulture.
Une autre légende, que beaucoup auraient aimé voir se vérifier, raconte que le Mont cache de l’or.
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En 1920, on a cherché, en creusant une galerie de 18 mètres de profondeur et de 2 mètres de diamètre, sur son flanc sud. On trouva seulement du mica, incrusté de pyrite que l’on voit briller sur les parois. Du mica, rappelle le panonceau fixé au sommet, qui n’a malheureusement « aucune valeur commerciale ».
Terre de mammouths et vue dégagée à 360°
Avec huit mètres de moins, l’autre sommet du pays malouin est le Mont-Dol. De là-haut, vous profitez d’une superbe vue dégagée à 360°, de Cancale à Granville.
Ce monticule de granit, chargé d’histoire et de légendes, culmine à 65 mètres au cœur des marais de Dol. Il fait partie des « sept monts sacrés de Bretagne », comme le Mont-Saint-Michel dont on voit d’ailleurs la silhouette se détacher depuis son sommet.
De nombreuses légendes citent ce monticule, comme celle de Gargantua (encore lui !) qui, fatigué d’une douleur dans sa chaussure, en extirpa 3 cailloux, dont le Mont-Dol. On raconte encore qu’ici le diable et Saint-Michel en sont venus aux mains.
« Satan fut projeté contre le rocher avec une telle violence qu'il y laissa la trace de son postérieur ; puis en essayant de ne pas tomber de la falaise, il griffa profondément la roche. »
Autre particularité des lieux, le Mont-Dol est présenté comme le plus important site paléolithique breton. Au XIXe siècle, on y a retrouvé des ossements de mammouths et de rhinocéros !
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La Garde et le Meinga
Et sur les bords de mer ? La pointe de la Garde à Saint-Briac, 48 mètres au-dessus de la mer, est le point le plus haut du littoral brétilien, d’après le Département, qui est le propriétaire de ce site naturel.
La « Garde » domine de deux petits mètres Le Meinga à Saint-Coulomb, 46 mètres et deuxième promontoire rocheux le plus avancé en Ille-et-Vilaine.
Et en Bretagne ?
En Bretagne, c’est le Roc’h Ruz (« roc rouge » en breton) dans les Monts d’Arrée qui demeure le point culminant de la région. Solide, il règne sur la Bretagne, du haut de ses… 385,01 m. En Ille-et-Vilaine, la palme revient à la butte de Montautour (194 mètres), site classé de 74 hectares entre Fougères et Vitré.
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