Habitué et amoureux de la côte de Penthièvre, Bernard Mabille se produit une nouvelle fois sur la scène d’Hermione à Saint-Brieuc. Il en profitera sûrement pour faire un tour en vélo et visiter les commerces de Lamballe et faire un tour de vélo à Pléneuf-Val-André.
Il paraît que vous avez vos petites habitudes par ici ?
Lamballe, je connais bien, j’ai même mon barbier sur la place du marché, Patrick, et mon marchand de vélo c’est Armor cycle. Je suis un fan de Mathurin Méheut. Il n’y a qu’un truc que je n’ai pas encore fait, c’est aller manger chez la Mère Rondel.
Vous êtes maintenant un habitué du Val André ?
En effet, je vais surtout à Pléneuf. J’y ai des amis que j’ai connus en jouant quatre fois de suite au casino. J’adore ce coin-là. Mon plaisir c’est de me rendre jusqu’au Cap Fréhel en vélo électrique.
Une fois, je me suis arrêté près de la plage naturiste à Erquy. On me dit : ce n’est pas pour les textiles ici ! Donc je me suis déshabillé ! Aucun complexe. C’est même passé à la télé, sur Paris Première. Ça fait un peu cachalot qui rentre dans la mer (rire) !
Alors comme ça, la Bretagne ça vous gagne ?
Le Breton a toujours été bon public. On m’avait dit, tu verras, ils ont la tête dure ! Il y a deux ans à Hermione déjà, j’avais invité les frères Morvan, que j’avais vus à un fest-noz à Hillion. C’était incroyable.
Ce n’est pas trop crevant d’être tout le temps sur la route ?
J’enchaîne une soixantaine de dates. Après Saint-Brieuc je vais à Plougastel et Quimper. En janvier prochain je termine cette tournée par l’Olympia à Paris.
La scène c’est mon vrai plaisir, une sensation de bonheur. On est totalement libre. Je me prends pour Di Caprio à la proue du Titanic. J’aime bien la radio mais la télévision, c’est chiant, il faut se maquiller et tout…
Les Grosses Têtes, ça marche toujours très bien…
Oui, les Grosses Têtes ça marche du feu de Dieu et la reprise avec Ruquier c’est super. Je ne le connaissais pas et je ne savais pas trop si on s’entendrait. Je retrouve la même joie que lorsque j’étais avec Bouvard à ses débuts.
C’est une cour de récréation où on déconne avec des copains. L’autre jour j’étais avec Gérard Jugnot et Olivier de Kersauson, des types qui n’ont plus rien à prouver, on était vraiment là pour s’amuser. Et on fait œuvre utile en ces temps difficiles…
Vos textes, qui les écrit ?
Thierry Le Luron m’a tout appris, c’était un personnage lumineux. Sa disparition a été très très dure. J’écrivais ses textes pendant les sept dernières années. Je croyais que c’était simple mais j’ai compris que l’interprétation compte quand même beaucoup.
Si demain je trouve un auteur qui me correspond je prends, mais j’ai toujours écrit mes propres textes. Avec l’actualité, les politiques, c’est quand même facile, les gens n’attendent que ça, la vie est tellement drôle. Je prends la vie de tous les jours, de tout le monde, avec une loupe, un miroir déformant.
J’écris beaucoup moins bien que Desproges mais je ne suis pas sur le même créneau, moi j’aime entendre rire les gens et voir toutes les classes sociales se bidonner.
Spectacle de Bernard Mabille, « 30 ans d’insolence », dimanche 15 avril à 16h30 salle Hermione à Brézillet, Saint-Brieuc, 32 à 37€.
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