Des banderoles et des pancartes propalestiniennes habillent les grilles devant Sciences Po Rennes, mardi 30 avril 2024. En effet, plusieurs dizaines d’étudiants de l’école et d’autres établissements de la capitale bretonne, ont entrepris l’occupation de l’institut d’études politiques, depuis les environs de 7 h.
Cette mobilisation a été décidée lors d’une AG publique lundi. Elle suit le mouvement lancé à Sciences Po Paris et La Sorbonne, expliquent les étudiants rennais derrière les grilles de l’établissement.
On a un dialogue apaisé avec la direction pour l'heure. Elle doit nous recevoir en milieu de matinée.
Selon eux, ils sont une cinquantaine à organiser, d’abord, un atelier pancartes dans la cour intérieure de Sciences Po, ce mardi matin.
Un espace d’échanges, d’idées et de conférences
Les manifestants veulent mettre en place un espace d’échanges, d’idées et de conférences sur le conflit israélo-palestinien. Un programme d’activités pourrait être dévoilé dans la journée. « On ne veut pas que l’occupation soit une fin en soi. On autoorganise cet espace comme l’école a refusé de le faire. »
Les manifestants attendent que l’école prenne position contre ce qu’ils considèrent être « un génocide » à Gaza, comme elle l’avait fait contre la loi immigration. Ils se mobilisent aussi pour les manifestants réprimés dans d’autres établissements en France et, notamment, à Sciences Po Paris.
Pas de cours cette semaine, mais des partiels devaient avoir lieu
Vers 9 h, actu Rennes a constaté que les étudiants occupants avaient établi un barrage filtrant à l’entrée de l’établissement. S’il n’y a pas cours cette semaine au sein de l’IEP, des étudiants devaient passer leurs oraux de partiels, à l’image de ces trois étudiantes, qui discutent devant l’école.
On comprend la mobilisation. Par contre, on s'inquiète de savoir quand nous pourrons passer nos oraux. S'il n'y avait pas eu ces examens, nous pensons que nous aurions rejoint le mouvement.
Fin février, António Guterres, secrétaire général de l’ONU, parlait de 30 000 morts à Gaza.
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