Casiers de pêche « volés » : « une fois sur deux, c'est une erreur d'utilisation »

L'été, les pêcheurs-plaisanciers se plaignent de la disparition de leurs casiers. Selon la brigade nautique, il s'agit pour moitié de vols, pour l'autre d'erreurs d'utilisation.

Contrôle aléatoire de casiers de pêche par la brigade nautique des Côtes-d'Armor, près des côtes de Plouha, pour vérifier s'ils sont réglementaires avec goulotte rigide (140 mm) et maille souple (80 mm).
Contrôle aléatoire de casiers de pêche par la brigade nautique des Côtes-d’Armor, près des côtes de Plouha, pour vérifier s’ils sont réglementaires avec goulotte rigide (140 mm) et maille souple (80 mm). (©La Presse d’Armor)
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« Je me suis encore fait piquer mes casiers… » Nombreux sont les pêcheurs plaisanciers, énervés, à avoir soufflé ce dépit une fois de retour au port, bredouilles et dépouillés de leurs outils de pêche.

Il est vrai que les vols de casiers sont légion en mer, surtout l’été.

Mais, nuancent les gendarmes, leurs disparitions sont « une fois sur deux liées à une erreur humaine », commises par ceux qui les ont placés ou relevés. « Des casiers sont mal montés, mal utilisés ou mal placés. »

La mer peut les avoir engloutis – « certains endroits sont des cimetières à casiers » – ou la brigade nautique les avoir saisis.

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Mal plombés

Par « mauvaise connaissance du milieu », certains les positionnent par exemple trop près de la roche au risque de faire s’enrouler le bout sur les cailloux. Il faut privilégier un fond sableux en lisière de roche.

D’autres installent des bouts trop courts ou bien les plombent insuffisamment. Cette maladresse, avec des mètres de corde qui traînent en surface, peut s’avérer extrêmement dangereuse pour les autres usagers de la mer. « Une planche à voile qui arrive à 30 nœuds est stoppée net avec un bout de surface. Le véliplanchiste peut en mourir », indique le gendarme Degaraby.

Au défaut d’immatriculation visible et lisible sur la bouée, le casier peut être embarqué.
Au défaut d’immatriculation visible et lisible sur la bouée, le casier peut être embarqué. (©La Presse d’Armor)

Relevés pas volés

Il arrive aussi fréquement que les casiers soient visités, pillés et non remis à leur place exacte.

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Les voleurs vident les casiers mais dans le même temps, eux, dérivent avec leur bateau. Si bien que quand ils les rejettent à l'eau, les casiers se retrouvent vite à 400 mètres de l'endroit initial, observe l'adjudant-chef Gérald Antoine. Alors pour les retrouver, il suffit parfois de tourner un peu sur le secteur.

Saisis

Un casier disparu peut être aussi une saisie des autorités. Bouée mal marquée, avec immatriculation absente ou illisible, casiers non réglementaires (maille souple de 80 mm requise et goulotte rigide de 140 mm ) ou bouts flottants mal plombés.

Quand c’est possible, les gendarmes relèvent l’immatriculation du casier pour un rappel à la loi et une mise en conformité par le propriétaire. Si non, ils le retirent. « Cela devient une fortune de mer, qui n’appartient à personne et qui sera détruite. »

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