Barnabé possède un site internet ainsi qu'une chaîne Youtube sur lesquels il nous propose des tutoriels amusants et très instructifs !
Bon visionnage !
Filaments de champignon dans la paille
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Ainsi, cette litière est peu à peu décomposée par les vers, les insectes, les champignons, les bactéries..., créant une couche d'humus extrêmement fertile et léger, que de nouveaux débris végétaux viennent recouvrir, etc., etc.
Pour reproduire ce schéma sur un jardin, il suffit donc d'apporter un maximum de végétation et de la matière organique en décomposition, la seconde étant peu à peu produite par la première. |
La question revient souvent de savoir comment l'on peut semer lorsque le sol est couvert. En fait, il suffit généralement de regarder la taille de la graine : les grosses graines comme le maïs, le haricot ou la courge traversent 10cm de paillage sans problème (et même 20cm pour la fève). Par contre, pour semer en direct des carottes, radis, laitues, etc., on est forcé de dépailler le temps que ça pousse. On peut tout de même "saupoudrer" un paillage extrêmement léger qui ne gênera pas le semis et protègera un minimum le sol.
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On a un peu poussé la paille
pour semer de la moutarde. |
PATIENCE...
Cette belle couverture humide offerte au sol contente un grand nombre de petits animaux, et parmi eux les limaces ! D'innombrables stratégies plus ou moins contraignantes sont alors mises en œuvre par les jardiniers-pailleurs, pour freiner, piéger, noyer les mollusques voraces. Là encore, nous faisons le choix de faire confiance à la nature. |
LES 15 et 16 octobre 2016 avaient lieu la Fête de la Forêt, à Tourves (83), un événement organisé par un collectif d'associations locales : Bzzz, Jardin de Reliance, Naturellement, Les Trésors de Tourves, Topase, les Colibris et la LPO PACA. |
Là encore, la popularité
n'étant pas au rendez-vous avec notre ami, leur « travail »
dans ce domaine n'est pas très bien connu. Comme pour les autres
diptères, ils jouent probablement un rôle majeur pour la
pollinisation des petites fleurs, peu attractives pour les gros
pollinisateurs.
Cela est mieux connu pour le cacaoyer – qui produit des fruits dont on se préoccupe beaucoup – et qui dépend majoritairement de la pollinisation animale. Sa fleur est toute petite (1cm de long comme de large) et très tortueuse, si bien que seuls de petits insectes peuvent y pénétrer pour chercher le nectar et participer à la pollinisation, dont les moustiques en grand nombre sous les tropiques, aux côtés des fourmis. |
Sa
présence en tant que proie est essentielle à l'équilibre de
nombreux biotopes, en particulier ceux de type marécageux que nous
connaissons bien dans le Sud de la France.
Ce n'est pas un hasard si le moustique est l'une des formes de vie les plus productives en terme de multiplication. Par leur nombre considérable, les milliards de moustiques permettent de transférer une importante quantité de matière organique des milieux aquatiques aux milieux terrestres. Les larves de moustiques s'alimentent de très petites particules dans les eaux stagnantes, puis se transforment en moustiques adultes qui sont dévorés par divers prédateurs terrestres ou aériens. Toute cette biomasse vient enrichir la vie entière. |
Alors on passe au cran supérieur : un peu partout, mairies et conseils généraux distribuent des plaquettes de prévention censées nous enseigner comment éradiquer les moustiques en supprimant toutes les eaux stagnantes. Ces plaquettes et la plupart des sites internet tolèrent tout de même les bassins d'agréments, s'ils contiennent des poissons rouges et s'ils sont « régulièrement entretenus ». Assèchement et épandages meurtriers, il est donc toujours convenu que la seule manière de régler un déséquilibre environnemental est de se battre sans relâche ni espoir de victoire contre la nature. |
Le moustique-tigre est souvent confondu avec d'autres espèces, mais il est facilement identifiable grâce à son vol lent : de petite taille, son corps est noir avec une ligne longitudinale blanche sur le dessus du thorax et de la tête, et des rayures blanches sur les pattes. Ses ailes noires ne comportent pas de taches.
Photo : Snowyowls - CC BY-SA 2.5
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LE STIQUE-MOU, NOTRE AMI
Pour notre part, au jardin associatif de La Graine Indocile, notre solution face au moustique a été la même que pour tous les autres « nuisibles » : nous laissons la nature s'en occuper. Notre seule action a été, en 2010, de créer une mare naturelle sur le terrain. Aujourd'hui, ce plan d'eau entouré de hautes herbes, de tas de pierres et de jeunes arbres est devenu un habitat de choix pour une faune chaque année plus importante, parmi lesquels de nombreux mangeurs de moustiques. |
Chaque année depuis sa création, cette
mare naturelle qui borde le terrain s'enrichit de nouvelles espèces (et
il va sans dire que cette population grandissante n'existerait pas dans
un bassin régulièrement nettoyé à grands coups d'épuisette !).
Alors pour qu'une larve de moustique atteigne l'âge adulte dans notre mare, il lui faut déjà survivre aux insectes aquatiques carnivores, aux grenouilles, aux poissons, aux oiseaux pêcheurs... Une fois adulte, il faut encore esquiver les toiles d'araignées et les libellules, puis les martinets et les chauve-souris qui chassent au-dessus, les lézards tapis dans les herbes... Autant vous dire qu'il n'y en a pas beaucoup pour venir nous piquer ! Grâce à plusieurs autres petits points d'eau éparpillés sur le terrain, libellules et demoiselles osent s'aventurer assez loin de la mare pour chasser. Vers le centre du terrain, une seconde grande mare est en cours de creusage pour, entre autres raisons, multiplier les prédateurs dans les cultures et les zones où l'activité humaine est la plus importante. |
Avec
le compostage, l'acidité et la "toxicité" des végétaux disparaît. C'est
pourquoi l'apport de feuilles de chêne, de noyer ou d'aiguilles de pin
en décomposition n'est pas problématique.
Si
les feuilles en question ne sont pas du tout décomposées, mieux vaut
effectivement éviter de les utiliser en couche épaisse pour couvrir une
culture, mais on peut par contre les mélanger à d'autres végétaux et/ou
intercaler une couche de matière azotée (épluchures, tonte) en dessous,
et leurs effets ne s'en ressentiront plus.
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On
entend souvent dire que rien ne pousse sous les conifères, sous les
chênes, sous les noyers... Effectivement, ces arbres sécrètent des
substances qui inhibent la germination de certaines plantes, mais en
réalité, c'est surtout le manque de lumière qui peut faire que "rien ne
pousse". Il suffit d'aller voir sous ces arbres en bordure de clairière
ou de lisière pour s'apercevoir que de nombreuses espèces peuvent y
pousser. Reste à trouver quelles cultures se plairont ou non sous les
vôtres...
L'expérience
a montré que sous un noyer, les pommes de terre ou le blé, par exemple,
poussent sans problème ; mieux encore, la juglone sécrétée par le noyer
limite la levée de nombreuses herbes spontanées, donc les cultures sont
moins concurrencées.
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Mi-juillet, au pied de ce noyer, nous avons trouvé : sauge fausse-verveine, chénopode, herbe au bitume, scabieuse et plusieurs graminées. Impossible de croire que rien ne pousse sous un noyer, pour peu qu'on y jette un œil, a fortiori au printemps, lorsque la végétation est bien plus abondante ! |