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L'Homme de Tautavel

Le Paléolithique

L'Homme de Tautavel apparaît. Il commence à dresser le feu. C'est le Paléolithique ou l'Age de la Pierre taillée…



L'Homme de Neandertal

L'industrie Moustérienne

L'Homme de Solo

Apparu vers 100000 avant Jésus-Christ, l'Homme de Néandertal travaille la pierre et maîtrise le feu. Il disparaît vers 35 000 avant Jésus-Christ.

C'est l'industrie Moustérienne.

A l'époque, il semble que le climat européen ait formé un bouclier de glace : un inlandsis ou glacier continental. A l'abri de ce bouclier, l'Homme de Neandertal va se développer. On retrouve cette même exception à Java, avec la découverte de l'Homme de Solo, qu'on ne retrouve nulle part ailleurs.



Le Paléolithique supérieur

L'âge de la Pierre taillée

Le Paléolithique supérieur couvre une période allant de 50000 avant Jésus-Christ à 12 000. : Il va de l'Homo Erectus au Mésolithique. C'est l'âge de Pierre Ancien ou l'âge de la Pierre taillée.



Le Mésolithique

L'âge de Pierre Moyen couvre une période de 12000 avant Jésus-Christ à 4 000.

Des hommes partis d'Asie émigrent vers l'Amérique, de nouveau grâce au détroit de Béring, gelé. Les glaciations se terminent, le climat se réchauffe. Le niveau des mers augmente, de grandes forêts naissent. Les animaux glaciaires, tels le mammouth meurent. D'autres, comme l'élan, apparaissent.

Les peuples vivent encore de la cueillette. Les hommes façonnent les silex, inventent des outils comme la hache, font du commerce et bâtissent leurs villages en les protégeant de murs et de fossés. Le premier chien domestique apparaît.

Le Sahara n'est encore qu'une terre humide et deviendra peu à peu le désert que l'on connaît.



Le Néolithique

La civilisation Sumérienne

Le Néolithique ou âge de Pierre Nouveau ou l'âge de la Pierre polie couvre une période entre 4000 avant Jésus-Christ et 1 700.

L'agriculture s'organise. Il semble que la première civilisation apparaisse : la Mésopotamie, entre le Tigre et l'Euphrate, fondée par les Sumériens. Les premières villes sont créées et les premières cités états naissent en Mésopotamie.



Pompéi citée étrusques

Les Étrusques s'emparent vraisemblablement de la Pompéi au VIe siècle avant Jésus-Christ

Ils y élèvent sa première muraille en pierre de pappamonte vers 570 avant Jésus-Christ.



Rupture de l'alliance entre Amasis II et Polycrate de Samos

Selon Hérodote, Amasis II voit en Polycrate de Samos un homme à qui la chance sourit trop et lui conseille de jeter au loin l'objet qui lui tient le plus à cœur afin d'éviter un revers de fortune.

Polycrate de Samos suit sa recommandation et part en mer pour se défaire d'une bague incrustée d'une pierre précieuse qui lui est particulièrement chère.

Quelques jours plus tard, un pêcheur prend dans ses filets un grand poisson qu'il considère digne de Polycrate de Samos, son souverain.

Les cuisiniers de Polycrate de Samos préparent le présent et y découvrent l'anneau. Ils l'apportent au tyran.

Quand le récit de l'histoire lui parvient, Amasis II dénonce immédiatement les accords qui le lie à Polycrate de Samos.

Il est plus probable que cette alliance est brisée suite à un accord contre l'Égypte entre Polycrate de Samos et Cambyse II.


Inscription de Behistun

Inscription de Behistun

Vers 515 avant Jésus-Christ, Darius Ier relate en un long récit :

L'inscription est gravé sur une falaise du mont Behistun ou Béhistoun ou Bisistun près de la ville moderne de Bisutun, dans les monts Zagros en Iran, à l'entrée de la plaine de Kermanshah. Elle se trouve à 100 mètres au-dessus de la route antique reliant Babylone et Ecbatane, capitale de l'Empire mède.

On pense que Darius Ier a placé l'inscription en ce lieu peu accessible pour la rendre infalsifiable.

L'inscription, d'approximativement 15 mètres de haut et 25 mètres de large, est illustrée par un bas-relief représentant Darius Ier, deux domestiques, grandeur nature et 10 personnages hauts d'un mètre représentant les peuples conquis (les 9 rois menteurs enchaînés).

Le dieu Ahura Mazda flotte au-dessus, donnant sa bénédiction au roi.

Un personnage semble avoir été ajouté après les autres, de même, assez curieusement, la barbe de Darius Ier, est un bloc de pierre indépendant fixé par des goupilles et du fil de fer.

Le texte est écrit 3 fois en 3 écritures et langues différentes :

L'Inscription de Behistun est le document le plus crucial dans le déchiffrement de l'écriture cunéiforme.


Carte du IV siècle

Siège de Clusium

Bataille de l'Allia

Incendie et prise de Rome par Ambicat

Un citoyen de Clusium, Aruns, irrité de ne pouvoir obtenir du Sénat romain la punition du pupille séducteur de sa femme, fait appel à. Brennus.

Guidés par Aruns, les Gaulois mettent le siège devant la ville étrusque de Clusium qui implore le secours de Rome. Le Sénat députe les 3 frères Fabius au général ennemi. "De quel droit faites-vous la guerre aux Clusiens? demandent les ambassadeurs. "Du droit du plus fort" répondit Brennus.

Le Gaulois marche sur Rome, suivi de 70 000 combattants; et au confluent de l'Allia et du Tibre, à 4 lieues de Rome, rencontre les tribuns militaires avec 40 000 hommes levés à la hâte, le 16 juillet 386 avant Jésus-Christ ou en 390 avant Jésus-Christ. Il balaye l'armée Romaine

Brennus ou Brennos (nom latinisé ou grecisé à partir de la racine celtique Bren, signifiant chef de guerre) désigne des chefs des Celtes.

Ce Brennus n'a rien avoir avec le "bouclier de Brennus", remis aux vainqueurs du championnat de France de rugby. Ce trophée a été inventé par Charles Brennus, maître-graveur, membre du Sporting Club Universitaire de France, un des fondateurs de la fédération française de rugby (en fait, il aurait été dessiné par Pierre de Coubertin et gravé par Charles Brennus).

Brennus entre dans Rome, et n'y trouve que 80 vieillards patriciens immobiles sur leurs chaises d'ivoire. Les Gaulois se livrent à de nombreux pillages et massacres et mettent le feu à la cité. Seuls quelques Romains réfugiés dans le Capitole parviennent à résister aux Gaulois pendant 7 mois

Les assiégeants conduisent de nombreuses attaques. Pendant l'une d'elles, de nuit, les Gaulois escaladant le Capitole sont entendus par les oies de Junon qui avertisent le consul Manlius du danger. Il appele tous les citoyens Romains endormis aux armes.

Ces oies étaient consacrées au culte de Junon. Après cet épisode, le temple de Junon a été appelé temple de Junon Moneta - Junon qui averti. C'est dans ce temple que furent frappées les premières monnaies romaines, le terme monnaie étant une déformation de moneta.

Un autre jour, les Romains, pourtant au bord de la famine, jettent du pain aux assiégeants pour les démoraliser.

Devant cette résistance, Brennus, accepte de traiter avec le tribun militaire Romain Quintus Sulpicius : il quitte Rome contre :

Une grande balance est alors préparée sur une place de Rome ; afin d'alourdir encore la rançon, les Gaulois y placent de faux poids. Devant les protestations des Romains, Brennus ajoute encore à leur déshonneur en jetant son épée sur la balance et en prononçant la sentence " Malheur aux vaincus ! " (latin vae victis).

Une autre hypothèse est que le Capitole fut pris et que, même; les Gaulois y restèrent six mois...

Les Gaulois ne peuvent en fait emmener la rançon avec eux, car ils sont dispersés par une intervention vigoureuse des Romains conduits par Camille.

Les Sénons, rentrés dans leur pays de l'Adriatique poursuivent leurs actions jusqu'en Grèce, où ils pilleront Delphes.



Prise de Hèraion Teichos ou d'Haïronéa

Bataille de Chéronée

Philippe II de Macédoine se tourne vers la Thrace, divisée en 3 royaumes à la mort de Cotys, Roi des Odryses.

À l'appel de l'un des rois, Philippe II de Macédoine assiège la forteresse d'Hèraion Teichos, au bord de la Propontide.

Ce mouvement menace directement les intérêts athéniens, à la fois à cause de leurs clérouquies de Chersonèse, mais aussi à cause de leur approvisionnement en blé.

Athènes vote d'abord l'envoi d'un contingent massif, mais la nouvelle exagérée d'une maladie de Philippe II de Macédoine les dissuade de l'envoyer effectivement.

En 338 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine prend Hèraion Teichos et livre la forteresse à la cité de Périnthe, qui a également fait appel à lui.

Thèbes et Athènes combattent les armées macédoniennes à Chéronée, fin août 338 avant Jésus-Christ.

Hypéride est membre du Conseil, en conséquence de quoi il ne peut prendre part à la bataille de Chéronée.

Philippe II de Macédoine bat l'armée des villes grecques, mettant définitivement fin à l'indépendance d'Athènes et des cités grecques.

Un lion de pierre est édifié à la mémoire du bataillon sacré des Thébains qui périrent.

Philippe II de Macédoine conquiert la Grèce entière et impose son hégémonie à Athènes, Thèbes, Corinthe ….

Thèbes est traitée durement par Philippe II de Macédoine.

Antipater est envoyé en ambassade à Athènes afin de conclure un traité de paix et de rendre les dépouilles des athéniens morts au combat. Athènes est traitée avec clémence.

Philippe II de Macédoine pense qu'il aura besoin de la flotte athénienne lorsqu'il attaquera la Perse et craint qu'Athènes ne se révolte si elle est malmenée.

Démosthène continue à plaider en faveur de la résistance au Macédonien, par exemple dans son Oraison funèbre des morts de la guerre.

Nommé commissaire chargé de la surveillance des travaux de reconstruction des fortifications, Démosthène y contribue sur sa propre fortune.



Guerre lamiaque

Siège de Lamia

Mort de Léosthène

La guerre lamiaque dure de 323 avant Jésus-Christ à 322 avant Jésus-Christ.

Sparte est trop faible pour y participer.

Dès la mort d'Alexandre le Grand, les Athéniens se soulèvent contre la domination macédonienne. Hypéride suscite une alliance et reçoit des contingents d'Étolie, de Locride, de Phocide et même d'Épire et en confie le commandement au stratège Léosthène

Antipater doit faire face à cette nouvelle coalition.

Fort d'un contingent de mercenaires payés avec le trésor pris à Harpale, Léosthène défait les Macédoniens en Béotie.

En fin 323 avant Jésus-Christ, Antipater doit abandonner les Thermopyles et décide, vu l'infériorité numérique de son armée, de s'enfermer dans Lamia en attendant les renforts venus d'Asie.

Lysimaque ne peut venir en aide à Antipater car il est occupé à soumettre les tribus thraces.

Antipater envoie une ambassade conduite par Hécatée, tyran de Cardia, auprès de Léonnatos afin que celui-ci, qui est censé mener campagne en Cappadoce au profit d'Eumène de Cardia, passe en Macédoine.

Antigone le Borgne et Léonnatos refuse d'aider Eumène de Cardia, le scribe grec, à entrer en possession de la satrapie de Cappadoce qui lui a été attribuée.

Léonnatos, arrivé aux portes de la Cappadoce, vole au secours d'Antipater à Lamia, avec l'armée prévue pour la conquête de la Cappadoce.

Au cours du siège de Lamia, lors de l'hiver 323 avant Jésus-Christ, Léosthène s'approche imprudemment des murs de la cité et est tué d'un jet de pierre.

Il est remplacé à la tête des Grecs coalisés par Antiphile.


Phare d'Alexandrie Le phare d'Alexandrie - Gravure de Martin Heemskerck

Construction du Phare d'Alexandrie

Proche d'Alexandrie se trouve l'île de Pharos, reliée au continent par une digue, l'heptastade, d'une longueur de sept stades.

Cette île sera au cours des siècles reliée à la terre ferme par les alluvions du Nil, sur lesquelles on construira une chaussée et un pont.

La navigation sur la côte d'Alexandrie est dangereuse.

On a découvert récemment des épaves de bateaux grecs et romains au large du Phare et du port est.

Le littoral est plat. La construction d'un phare sur l'île de Pharaos s'impose, pour guider les bateaux.

Pharaos a donné le mot phare.

Le Phare d'Alexandrie est la dernière des sept merveilles du monde antique. C'est la seule investie d'une fonction utilitaire.

Le Phare d'Alexandrie est commandé par Ptolémée Ier Sôter en 285 avant Jésus-Christ environ. Les travaux ont duré une vingtaine d'années

La construction est dirigée par l'architecte Sostrate ou Sôstratos de Cnide dont le nom est donné par le géographe grec Strabon.

Il cite une inscription en plomb insérée dans un mur du phare ainsi libellée :

Sôstratos de Dexiphanès Cnidien aux dieux sauveurs pour les navigateurs

Jean-Yves Empereur, pense que Sôstratos aurait en fait dédié la statue qui surmontait le phare et non le phare lui-même.

Le phare est achevé sous le règne de son fils Ptolémée II Philadelphe.

Le phare compte 3 étages :

L'ensemble mesurait environ 135 m (440 pieds) de haut.

Le phare est l'un des plus hauts édifices de son temps, après la pyramide de Kheops.

On accède au premier étage par une rampe à arcades.

Une cinquantaine de pièces servant d'habitation au personnel chargé de l'entretien du phare ou d'entrepôt de combustible. Elles sont aménagées tout autour d'une rampe intérieure assez large pour livrer passage aux bêtes de somme chargées d'acheminer le combustible. Elle donne accès à une sorte de terrasse munie d'une rambarde de 2,30 m de haut.

Le deuxième étage comporte un escalier intérieur qui mène au troisième étage.

Le troisième contient lui aussi un escalier de 18 marches.

Les angles de la terrasse, située au sommet du premier étage, sont ornés de tritons de bronze soufflant dans des cornes qui servent à avertir de l'approche de l'ennemi par des sons terrifiants.

Au sommet du phare, 3 statues se seraient succédé.

On peut lire chez Strabon que le phare est construit en pierre blanche qui serait en fait un calcaire local, la pierre blanche du Mex, qui a la particularité de durcir au contact de l'eau. On pense aussi que les parties les plus critiques du phare ont été réalisées en granit d'Assouan.

On voit les navires à 27 miles nautiques soit 50 kilomètres en mer.

Le phare d'Alexandrie servira de guide aux marins pendant près de 17 siècles (du IIIe siècle avant Jésus-Christ jusqu'au XIVe siècle).

La nuit un grand feu brûle au sommet et se réfléchit dans un immense miroir en bronze poli.

Le jour, la fumée signale aux bateaux l'entrée du port.


Pierre de Rosette – au British Museum depuis 1802

La pierre de Rosette

La pierre de Rosette est un fragment de stèle sur laquelle sont écrites 3 versions d'un même texte :

Ce texte est un décret énonçant les décisions prises le 27 mars 196 avant Jésus-Christ, 18e jour du deuxième mois d'hiver de l'an 9 du règne de Ptolémée V Épiphane, par l'assemblée des prêtres égyptiens réunis à Memphis pour honorer Ptolémée V Épiphane et Cléopâtre Ire.

Le décret reconnaît Ptolémée V Épiphane, alors âgé de 14 ans, comme étant le roi de Haute et de Basse-Égypte.

D'une dimension de 112 par 76 centimètres (par 28 cm d'épaisseur), la pierre est en granodiorite, un matériau fréquemment assimilé à tort à du basalte ou du granite.



Campagne contre les Voconces

En 124 avant Jésus-Christ, Rome attaqua les Voconces, dont Massalie ne se plaignait pas.

Dans une troisième campagne, le consul Caïus Sextius Calvinus avec de nouvelles légions :

En 123 avant Jésus-Christ, Sextius détruit la capitale Salyenne d'Entremont (des boulets de pierre de 6 Kg ont été retrouvés)

Le roi de ce malheureux peuple, nommé Teutomal, pour avoir défendu son pays avec constance contre ces brigands étrangers, fut mis hors la loi des nations.

Poursuivi de retraite en retraite par les armes et par les menaces des Romains, il ne trouva de refuge qu'au-delà de l'Isère, sur les terres des Allobroges.



Construction de trophées

Ces opérations terminées, Fabius et Domitius, pour éterniser la mémoire de leurs succès, firent construire, chacun sur le champ de bataille où il s'était signalé, une tour en pierre blanche, et dresser au sommet un trophée des armes enlevées aux Gaulois.

Auprès de son trophée, Fabius éleva deux temples, l'un à Mars, l'autre à Hercule.


Théâtre d'Orange

Le théâtre d'Orange

Le théâtre d'Orange est construit sous le règne d'Auguste. Il s'agit du théâtre le mieux construit du monde romain. Les spectateurs y sont placés selon leur rang social.

Les jeux qui y sont présentés sont les mêmes que ceux des cirques d'aujourd'hui : exhibitions de prestidigitateurs, de mimes, de montreurs d'ours, de danseurs, d'avaleurs de sabre, plongeurs et autres acrobates.

Le mur qui se situe derrière la scène est orné de niches abritant des statues.

Au centre, on peut voir celle de l'empereur Auguste qu'il a fait ériger en son honneur.


La Gaule au temps d'Auguste

La Gaule après la conquête de Jules César prit le nom de Gaule transalpine et l'Allobrogie devint une partie de la province romaine de Vienne.

De riches familles patriciennes romaines vinrent s'établir dans ce nouveau territoire romain et le pays se couvrit de villas couvertes en tuiles, de camps romains, de temples aux colonnes de marbre, de routes pavées sillonnées par les chars, de ponts de pierre, de monuments.

De nouvelles villes prirent leur essor comme Boutae (Annecy), et Aquae grationae (Aix-les-Bains) ou Romilia (Rumilly).

La Province se prêta avec une souplesse merveilleuse à la civilisation de Rome; elle adopta et cultiva avec succès ses arts, son industrie, parla sa langue, adora ses dieux, envoya ses enfants dans ses écoles; les habitants de la Province étonnaient les Romains : on les croirait nés à l'ombre du Capitole, disait Tacite; Pline appelait leur pays une véritable Italie; Arles était surnommée la seconde Rome.

Nulle contrée, d'ailleurs, ne reçut plus à profusion les présents de la civilisation romaine, et aujourd'hui encore, après dix-huit siècles, la Provence est moins célèbre par la beauté de son climat et de sa position que par ses innombrables monuments, aqueducs, thermes, ponts, cirques, temples, statues, qui lui donnent l'apparence d'un immense musée d'architecture romaine.

On distinguait cette Gaule méridionale par le nom de braccata, dérivé d'un certain vêtement, bracca (braie), en usage chez ses habitants.

On appliquait le nom de chevelue (comata), au reste de la Gaule où l'on portait de longs cheveux, suivant la coutume barbare.



Naissance de Saint Pierre

Simon, dit Pierre (Képhas) naît vers 10, originaire de Bethsaïde en Galilée, fils de Jonas (Matthieu) ou de Jean (IVe Évangile). Il est aussi connu sous la désignation de Simon Barjone.



Saint Pierre premier Évêque d'Antioche

Saint Pierre premier Évêque de Rome

Selon la tradition (catholique et orthodoxe), Saint Pierre évangélise Antioche et en est l'évêque.

Puis Saint Pierre part à Rome, en est devient le premier évêque, vers 42. La présence de Pierre à Antioche puis à Rome justifie l'importance et l'ancienneté de la qualité de patriarcat attribuée à ces deux évêchés.


Saint-Pierre trônant, tenant les clefs du pouvoir apostolique

Saint Pierre Pape

Saint Pierre devient le premier Pape le 29 juin 64.

Pierre, toujours vêtu d'une tunique bleue et d'un manteau jaune, se reconnaît d'emblée avec son crâne chauve et ses cheveux grisonnants. Un enthousiasme quelque peu velléitaire le caractérise.

Saint Pierre, de sa profession pêcheur sur le lac de Tibériade en compagnie de son frère André (mort vers 64), est l'un des premiers disciples de Jésus et quitte tout pour le suivre.

L'Évangile selon Jean (que l'on pense avoir été écrit vers l'an 100) raconte que Jésus a été présenté à Simon par son frère André. Jean étant probablement avec André l'un des tout premiers disciples de Jésus. Jean semble être le plus jeune des apôtres, puisqu'il meurt le dernier, entre 98 et 117 dans l'île de Patmos.

Saint Pierre était sans doute marié, puisqu'il est question de la guérison de sa "belle-mère".

Dans les listes de Matthieu, Marc, Luc ainsi que dans les Actes, Saint Pierre est le premier des 12 apôtres de Jésus. Jésus aurait alors donné à Simon le nom de "Pierre" (Képhas). Le Christ dit :

Et moi Je te dis que tu es Pierre et que sur cette pierre, je bâtirai mon Église, et que les portes de l'Enfer ne prévaudront point contre elle. (Matthieu, 16:16-18). Tu es Petrus et super hanc petram aedificabo ecclesiam meam, Tu es Pierre, et sur ce roc je bâtirai mon Église. Parmi ses nombreux attributs, le plus commun est la clef qui caractérise la primauté que lui confie le Christ à Césarée de Philippe.

Saint Pierre renie le Christ, 3 fois.

Saint Pierre confesse solennellement la divinité du Christ - et c'est à lui que Jésus adresse le célèbre "'Vade retro'" quand il s'oppose à la perspective de la Passion.

Le Christ dit 3 fois "Pais mes brebis" après sa résurrection. Le Christ ressuscité prophétise le martyre de Saint Pierre.

Saint Pierre sera avec Jean l'un des premiers à admettre et à témoigner de sa résurrection.

Saint Pierre rencontrera avec l'apôtre Jacques, "le frère du Seigneur", Paul (Saül) de Tarse [Saint-Paul, "l'apôtre des Gentils"].

Hormis les divers livres du Nouveau Testament : les Évangiles et le livre des Actes des Apôtres,, aucun document contemporain ne parle de saint Pierre ou des autres Apôtres. La dernière partie de sa vie n'est pas relatée dans les livres du Nouveau Testament.


Crucifixion de Pierre peinte par Le Caravage Lin Pape

Mort de Saint Pierre premier Pape

Lin Pape

Saint Pierre meurt en 67 en martyr, crucifié la tête en bas par "humilité" vis-à-vis de Jésus ("Croix de Saint-Pierre") à l'emplacement du mont Vatican ou sur les pentes du Janicule (emplacement marqué par Saint-Pierre-in-Montorio).

À l'issue d'une campagne de fouilles, sa tombe a été retrouvée dans les années 1940 et officiellement reconnue comme telle par le pape Paul VI en 1964. On peut la visiter, sur demande ; elle se trouve exactement sous la coupole de Michel-Ange. celle-ci a été bâtie au-dessus de l'emplacement de l'autel médiéval, qui lui-même englobait un autel paléochrétien construit au-dessus de la tombe. De fait, pour bâtir la première basilique Saint-Pierre au-dessus de la tombe apostolique, Constantin avait accepté la contrainte d'immenses travaux d'arasement et de la désaffectation d'un cimetière. Les reliques même de saint Pierre ont probablement été découvertes, emballées dans un tissu antique de pourpre et d'or. Elles ont été remises dans le "mur rouge" qui fait partie de la tombe antique de l'apôtre.

Dans la tradition catholique, Lin (en latin Linus) devient le deuxième Pape en 67.

Si l'on en croit Irénée de Lyon, il aurait reçu des apôtres eux-mêmes la charge d'évêque de Rome, après avoir secondé Pierre.

Lin serait originaire d'Étrurie. Cependant, en pays catalan, une légende veut qu'il soit originaire de Talau, minuscule village des Pyrénées-Orientales aujourd'hui annexé à la commune d'Ayguatébia.


Clet Pape

Mort du Pape Lin

Clet Pape

Lin Pape aurait subi le martyre en 76. Il est Considéré comme saint par l'Église catholique romaine et par l'Église orthodoxe.

Seuls des documents postérieurs à 354 l'affirment, précisant même qu'il aurait été enseveli aux côtés de Pierre.

Selon la tradition, Anaclet (Anacletus) ou Clet (Cletus) ou Anenclet (Anencletus) devient Pape en 76. Le nom même de ce pape est sujet à caution.



Mort du Pape Pie Ier

Anicet Pape

À l'époque où des communautés juives (judéo-chrétiennes, chisto-judaïques) se soulèvent en Asie mineure, le pape Pie Ier meurt à Rome en 155. Bien qu'il ne soit pas prouvé qu'il soit mort pour sa foi chrétienne, il est vénéré comme un saint martyr. Sa dépouille mortelle aurait été ensevelie non loin de celle de l'apôtre Pierre dans la catacombe du Vatican

Il fait bâtir la basilique Sainte-Prudentienne à Rome en l'honneur de sa sœur qui porte ce nom.

Anicet devient le 11e Pape en 155.



Religion

Urbain Ier connaît un pontificat marqué par des relations tranquilles avec l'institution impériale. Le nouvel empereur en effet, Sévère Alexandre étant plutôt bien disposé envers les chrétiens.

Sévère Alexandre renvoie à Emèse en Syrie, dès son arrivée au pouvoir le Bétyle, la pierre sacrée chère à Élagabal.

Il observe fidèlement les rites de la religion traditionnelle, et partage les tendances syncrétistes (fusion des doctrines) de son époque. Le christianisme prend de l'ampleur.

Le schisme d'Hippolyte se poursuit sous les règnes d' Urbain Ier.

Julia Mammaea fréquentait le prêtre romain Hippolyte et les chrétiens jouirent alors d'une tolérance presque officielle.



Mort de Cyprien Évêque de Carthage

Mort Étienne Ier Pape

Sixte II Pape

La mort de Cyprien et celle d'Étienne le 2 août 257 met fin à cette querelle et évite la rupture. Étienne est inhumé dans la crypte des Papes de la catacombe de Saint-Calixte bien que sa pierre tombale n'ait jamais été retrouvée. Il est fait Saint.

Sixte II ou Xyste II, d'origine grecque, devient le 24e Pape le 31 août 257. Il est le premier pape à porter un nom déjà utilisé.

Sixte II rétablit les relations avec les Églises d'Orient et d'Afrique qui avaient été interrompues par son prédécesseur sur la question du baptême.



Mort de Denys Pape

Denys meurt le 26 décembre 268, unanimement regretté par ses fidèles. Il est inhumé dans la crypte des Papes de la catacombe de Saint-Calixte bien que sa pierre tombale n'ait jamais été retrouvée. Il est fait Saint.

Denys s'efforce de réorganiser l'Église, localement très éprouvée, et renforce le rôle des prêtres au détriment de celui des diacres. Denys renoue ensuite le contact avec les Églises d'Afrique et d'Asie.Une de ses lettres redéfinit la position de Rome sur la validité du baptême des hérétiques et sur la doctrine de la Trinité.

Denys gère avec habileté le conflit intervenu dans l'Église d'Alexandrie entre le patriarche et une partie de son clergé. Le patriarche, accusé d'hérésie, se disculpe auprès de Denys. Celui-ci, il est vrai, était resté très mesuré dans sa lettre relevant les griefs à l'encontre du patriarche.



Mort du Pape Félix Ier

Félix Ier meurt martyrisé le 30 décembre 274. Il est inhumé dans la crypte des Papes dans les catacombes romaines. Sa pierre tombale n'a cependant jamais été retrouvée. Il est fait Saint.

Saint Félix Ier établit la coutume de célébrer la messe sur le tombeau des martyrs.



Mort du Pape Miltiade

Sylvestre Ier Pape

Concile d'Arles

Miltiade meurt le 10 ou 11 janvier 314. Il est fait Saint.

Sylvestre Ier devient Pape en 314.

L'autorité de Sylvestre Ier est éclipsée par celle de Constantin Ier le Grand. Il est cependant à noter que c'est sous son pontificat que l'autorité de l'Église est établie et que sont construits les premiers monuments chrétiens :

Le terme de Pape n'est porté par les évêques de Rome qu'à partir de Sylvestre Ier.

Le premier concile d'Occident commence le 1er août 314 à Arles, convoqué par Constantin Ier le Grand.

Il traite essentiellement de l'hérésie des donatistes.

Sylvestre Ier n'y assiste pas.

Il est présidé par l'évêque de la ville, Marin.

À ce Concile, participent entre autre, 3 évêques de Grande Bretagne dont ceux de Londres et York



Évangélisation de Verdun

Vers 330, Saint Saintin, venant de Meaux, évangélise Verdun et fonde l'église dédiée à Saint Pierre et Saint Paul dans le faubourg situé à l'ouest de l'enceinte, au bout de la voie romaine, sur les ruines d'un temple païen (le mont Saint-Vanne actuel).



Construction de la première cathédrale d'Angoulême

Près des remparts de la ville et d'une ancienne porte de la cité, existait un temple gallo-romain dédié à Jupiter à l'emplacement de la cathédrale d'Angoulême. Une première cathédrale consacrée à Saint Pierre est construite au cours du IVe siècle.


Andrinople permet de protéger la via Egnatia des invasions venues du nord Bataille d'Andrinople - partie I Bataille d'Andrinople - partie II

Bataille d'Andrinople

Mort de Valens

Fritigern Roi des Wisigoths

Le 9 août 378, dans la plaine d'Andrinople ou d'Adrianople (aujourd'hui Edirne en Turquie européenne) s'affrontent :

Le 9 août 378 au matin, l'armée de Valens laisse les bagages et les enseignes impériales dans les environs d'Andrinople, se met en marche en direction du nord-est, et atteint le camp goth dans une plaine, vers 2 heures de l'après-midi.

Une partie des troupes des Wisigoths s'y trouve, protégée derrière les chariots vides qui servent de barricades.

Les renforts de Gratien ne sont pas encore arrivés.

Lorsqu'il réunit ses généraux, Victor et Richomer lui conseillent d'attendre Gratien, tandis que Sébastien défend l'idée d'une attaque immédiate, qui permettrait de profiter de l'effet de surprise.

Valens ne choisit aucune de ces solutions.

Les troupes romaines s'avancent en ligne :

Valens se tient derrière les troupes d'infanterie, avec sa garde personnelle.

Quand les Goths voient les Romains se rapprocher, Fritigern demande à parlementer.

Seules l'infanterie et une partie de la cavalerie se trouvent dans le campement : la plupart des cavaliers sont partis fourrager, sous le commandement des Ostrogoths Alatheus et Safrax.

Les deux armées se font face longuement et la bataille éclate spontanément à la surprise générale.

Les tribuns Cassio et Bacurius d'Ibérie donnent à leurs troupes auxiliaires l'ordre d'attaquer : elles se dirigent vers le campement wisigoth tandis que le reste de l'infanterie romaine reste sur sa position.

Le flanc gauche de la cavalerie se lance également à l'assaut, cherchant à prendre les Goths de côté tandis que ceux-ci affrontent les deux maigres divisions d'auxiliaires, qui sont repoussées sans difficulté, mises en fuite, et doivent regagner leurs positions d'origine.

Fritigern considére donc les négociations comme closes et ordonne d'attaquer, faisant sortir du camp la plupart de ses troupes pour les lancer à la rencontre de l'armée romaine.

C'est alors qu'arrive de la droite l'énorme armée de cavaliers commandée par Alatheus et Safrax, qui vient se heurter au détachement de cavalerie du flanc gauche des Romains, qui doit se replier après avoir subi de lourdes pertes.

Les Wisigoths sont déjà maîtres du terrain ; ils lancent sur les Romains leurs armes de jet, puis le corps à corps s'engagea.

Tandis que l'infanterie et le flanc droit de la cavalerie combattent les Barbares, et subissent de lourdes pertes, la cavalerie du flanc gauche revient à la charge et affronte Alatheus et Safrax, qu'une telle manœuvre prend au dépourvu.

Ils doivent reculer sous l'assaut des Romains, qui parviennent presque jusqu'aux chariots wisigoths.

La cavalerie romaine est rapidement submergée par le nombre ; elle perd pied, et ne reçoit pas de renfort, alors que les troupes wisigothes restées à l'intérieur du camp — et Fritigern lui-même — viennent renforcer leur cavalerie.

Ce qui reste de la cavalerie romaine est presque entièrement détruit, les rares survivants doivent fuir le champ de bataille.

Une fois les cavaliers romains mis en fuite, l'infanterie commandée par Fritigern vient renforcer les premières lignes de l'infanterie gothe, tandis que la cavalerie d'Alatheus et de Safrax contourne la bataille par la gauche pour prendre à revers l'armée romaine et attaquer l'arrière-garde de Trajan.

D'après Ammien Marcellin, l'arrivée de la cavalerie goth, comme surgie de nulle part, eut un effet particulièrement dévastateur sur les soldats romains.

Cela leur retira en tout cas toute possibilité de manœuvrer.

Les soldats qui ont été détachés sur le flanc gauche sont dès à présent condamnés. Ils combattent jusqu'à la mort.

Les pertes sont énormes des deux côtés.

Les troupes romaines qui le peuvent entament la retraite.

Les dernières unités de Trajan sont écrasées, tandis que Valens va se réfugier derrière ce qui reste de la cavalerie du flanc droit.

Quelques auxiliaires survivants tentent d'établir un noyau de résistance autour de l'empereur, auprès duquel se trouvent les généraux Trajan et Victor.

Concernant la mort de Valens, il existe différentes versions :

Personne ne pourra identifier le corps de Valens et il sera enterré anonymement avec ses soldats.

Les Wisigoths n'interrompent pas leur offensive une fois la bataille terminée.

Ils viennent de détruire la plus grande armée jamais vue dans les Balkans, et peuvent se considérer comme maîtres de cette région.

Les Wisigoths continuent donc leur politique de pillage et décident de commencer par Andrinople, très proche, où se trouve le trésor impérial et où se sont réfugiés 20 000 hommes de l'armée de Valens.

Prendre la ville permettrait également de contrôler les routes en direction de Constantinople.

La prise de la ville n'est pas chose facile.

Outre les milices urbaines, il faut compter avec les survivants de la bataille, même si les autorités locales ne leur ont pas permis d'entrer dans la ville : ils doivent construire une seconde ligne de fortifications à l'extérieur de la ville pour se mettre à l'abri.

La population d'Andrinople les aide afin de faire face à l'arrivée imminente des Goths.

De grands blocs de pierre sont placés derrière les portes afin d'empêcher l'ennemi d'entrer dans la ville.

Mais cela empêche également les survivants de l'armée de Valens de se replier dans la ville.

Les Wisigoths s'avancent jusqu'aux lignes de défense.

Ils doivent s'arrêter pour combattre sous les murs de la forteresse.

Les Romains peuvent leur jeter toute sorte de projectiles depuis les remparts.

Les assaillants lancent eux aussi leurs armes sur les assiégés, mais à un moment donné ces derniers se rendent compte que les Barbares relancent les lances et les flèches qu'ils ont reçues, ce qui montre que leurs armes s'épuisent.

Pour empêcher les Goths de relancer les projectiles, il est décidé de fragiliser les liens entre les pointes et le reste de la flèche ou de la lance.

De la sorte, l'arme peut servir encore une fois, mais se brise définitivement, qu'elle ait ou non atteint son but.

De plus, les pointes deviennent plus difficiles à extraire quand elles blessent les assaillants.

Pendant que le combat continue sous les murs de la ville, les assiégés mettent en ordre de bataille un onagre.

Visant le gros des troupes wisigothes, les Romains lancent un premier projectile.

Il ne fait pas beaucoup de dégâts, mais a un impact psychologique certain sur les assaillants, qui ne disposent pas d'armes de siège.

Ne sachant pas comment réagir, la cohésion de leurs forces en est considérablement altérée, facilitant la contre-attaque des Romains.

Après avoir subi de lourdes pertes, et échoué dans un nouvel assaut, les Wisigoths doivent finalement se retirer et se diriger vers le nord-est, laissant sauves les villes d'Andrinople et de Constantinople.

Une fois que la retraite des Goths leur est confirmée, les soldats survivants se rendent à Constantinople, ou trouvent refuge dans d'autres cités des alentours.

Beaucoup d'habitants d'Andrinople, craignant à tort le retour des Barbares, abandonnent leurs maisons.

La bataille a été relatée par deux contemporains de l'époque :

La bataille d'Andrinople marque l'avènement de la cavalerie.

Fritigern, victorieux, est reconnu comme roi par son peuple et les Wisigoths deviennent la principale puissance des Balkans.



Naissance de Germain l'Auxerrois

Germain l'Auxerrois ou d'Auxerre naît à Appoigny près d'Auxerre vers 380, fils de Rustique, Seigneur d'Appoigny, et de Germanille.

La tradition localeveut que Rustique et Germanille soient inhumés à Appoigny.

En juillet 2008, des sarcophages du Ve et VIe siècles en grès ferrugineux sont mis au jour aux pieds de la collégiale Saint-Pierre d'Appoigny.


Basilique Saint-Paul hors les murs

Construction de la basilique Saint-Paul hors les murs

Sous le règne du Pape Sirice, est bâtie la basilique Saint-Paul hors les murs, sur la tombe présumée de l'apôtre, sur la via Ostiensis, à environ 2 km de la muraille aurélienne qui ceinturait Rome.

Elle se trouvait en rase campagne et était la plus vaste basilique de Rome, avant la construction de la basilique Saint-Pierre.

Sirice la consacre en 390.

Malheureusement, un incendie ravage le bâtiment en 1823, ne laissant que le cloitre, le transept, la façade et heureusement, quelques vestiges artistiques de la plus haute valeur.

Le nom de Sirice figure sur l'un des piliers ayant survécu à l'incendie.

La basilique est reconstruite à l'identique.

On y ajoutera le portique aux cent colonnes, par Gugliemo Calderini, 1928.


Église Sainte-Sabine

Construction de l'église Sainte-Sabine

Sainte-Sabine fut construite sur l'Aventin sous le pontificat de Célestin Ier, entre 422 et 432 par l'évêque Pierre d'Illyrie, originaire de Dalmatie, sur le site d'un ancien titre (titulus). Dès l'origine, elle fut dédiée à sainte Sabine, une martyre chrétienne du IIe siècle. Elle fut construite suivant un plan basilical rectangulaire à 24 colonnes de marbre.



Maguelone possession des Wisigoths

L'origine de la presqu'île de Maguelone est volcanique. Entre 400000 et 1.5 millions d'années, des volcans sous-marins,de type explosif, se sont multipliés le long de la côte.

Quand l'activité magmatique cesse, l'érosion s'attache à faire disparaître ces volcans. L'ancien îlot de Maguelone est riche en pierre basaltique témoignant de cette lointaine époque.

Les archéologues pensent qu'une population Gallo-Romaine de négoces, exploitant salines et ressources de pêche, doivent s'abriter dans une cité, à Maguelone.

Les navires marchands empruntent des graus où communiquent les eaux de l'immense étang de l'hort et la mer. Cette ville n'est accessible que par bateau.

Vers 450, les Wisigoths s'emparent de la contrée de Maguelone. La religion chrétienne s'impose peu à peu dans la région.



Concile de Chalcédoine

En 451, après la mort de Théodose II, la nouvelle impératrice Pulchérie et son mari l'empereur d'Orient Marcien, favorables à l'Orthodoxie, convoquent un nouveau concile à Chalcédoine qui reconnaît les théories défendues par Léon Ier sur la nature du Christ.

Léon Ier le Grand y fait triompher son point de vue et à la lecture de son Tome à Flavien l'assemblée se lève s'écriant : "C'est Pierre qui parle par la bouche de Léon". Le triomphe doctrinal est complet.

Mais sur le plan politique, Léon Ier accuse un échec avec le 28e canon du concile qui affirme l'égalité de droit des sièges de Rome et de Constantinople, les deux villes étant Cités impériales. Pour Léon c'est inacceptable car sa primauté, estime-t-il vient non pas du prestige de la ville mais de sa qualité de successeur de Pierre.

Cette tension, source de bien des conflits dans l'avenir, reste pour l'instant contenue car Léon Ier est conscient de l'importance pour la papauté d'être présente à Constantinople.



Mort de Léon Ier le Grand

Hilaire Pape

Léon Ier le Grand meurt le 10 novembre 461. Il est enseveli sous le portique de la basilique Vaticane. Il est, avec Grégoire Ier et Nicolas Ier, le seul pape auquel a été attribué le qualificatif de "grand". En 1751, Benoît XIV a déclaré Léon le Grand docteur de l'Eglise.

Léon Ier le Grand est énergique et serein, tenace et résolu. Il ignore probablement le grec, ne goûte guère la philosophie et les auteurs classiques dont on ne trouve quasiment pas de citations dans la centaine de sermons que l'on possède de lui.

Nous possédons de lui 173 lettres qui sont autant de documents sur la vie de l'Église chrétienne et de la papauté. Il est aussi le premier pape dont nous ayons les Sermons, 97 en tout, prononcés généralement lors des grandes fêtes de l'année liturgique, ou des temps privilégiés.

Ces sermons sont d'une une grande simplicité, clairs, souvent assez courts, ils exposent les mystères du Christ. Léon Ier le Grand y préconise le jeûne et la générosité. Certains sermons expliquent aussi sa conception du rôle du souverain pontife. Il est l'héritier de l'autorité conférée par Jésus à Pierre. Jésus est toujours présent dans l'Église et transmet à son successeur son autorité suprême. Il privilégie de façon claire la fonction plutôt que la personne qui l'assume. Seul le siège de l'Apôtre, c'est-à-dire Rome, doit recevoir la mission de diriger l'Église universelle (catholique). À la grandeur passée de la cité impériale doit succéder l'humilité de la Rome des apôtres Pierre et Paul. Ce principe ne sera plus réellement remis en question avant longtemps.

Hilaire, né en Sardaigne, devient Pape le 19 novembre 461.


Félix III Pape

Mort du Pape Simplice

Église de Rome sous le contrôle du Sénat Romain

Félix III Pape

Simplice meurt en 483.

Il est fait Saint.

Durant sa longue agonie, Simplice confie l'évêché de Rome et l'Église à Caecina Decius Maximus Basilius le Jeune, préfet du prétoire.

Celui-ci profite de sa position et de l'effondrement de l'Empire pour placer l'Église de Rome sous le contrôle du Sénat.

Simplice meurt le 10 mars 483 et est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Il est fait Saint.

Simplice passe la plus grande partie de ses 15 années de pontificat à combattre le monophysisme.

Avec l'aide de l'empereur Zénon Ier, le Pape Simplice fait reconnaître l'autorité du concile de Chalcédoine.

Simplice rétablit sur le siège d'Alexandrie et sur celui d'Antioche les évêques catholiques qui en avaient été chassés par les Eutychiens.

Félix III est un aristocrate romain, veuf et père de famille (il a 2 enfants), fils d'un prêtre et bisaïeul du futur saint Grégoire le Grand.

Félix III est élu Pape le 13 mars 483.

Il arrive sur le trône de Pierre avec l'appui évident d'Odoacre Ier des Hérules, mais la forte personnalité du pape parvient rapidement à faire oublier ce soutien embarrassant.

Gélase Ier possède une très forte personnalité qu'il a mise au service de Félix III dont il est le principal collaborateur et dont il rédige toutes les lettres.



Mort du Pape Gélase Ier

Anastase II Pape

Gélase Ier meurt le 21 novembre 496.

Il est fait Saint.

Gélase Ier amplifie la politique d'indépendance totale de l'Église, entamée par Félix III, en particulier vis-à-vis de la cour de Byzance et du nouvel empereur Anastase Ier plus favorable au monophysisme.

Gélase Ier lutte avec acharnement contre le pélagianisme, qui relève provisoirement la tête.

Il supprime la dernière fête païenne qui subsiste encore, celle des Lupercales et lui substitue sans doute la fête chrétienne de la Chandeleur.

Anastase II devient le 50e Pape le 28 novembre 496.

Romain de naissance, il est le fils d'un nommé Pierre.

Anastase II est peut-être celui qui fut chargé de lire la lettre du pape Félix au concile de Rome, en 485, et les requêtes de Misène au concile de 495.

Dès son élévation au pontificat, Anastase II cherche à ramener les Ariens au sein de l'Église et à rétablir la paix au sein de celle-ci.

Il envoie à cet effet des légats: les évêque Crescone et Germain, à Constantinople, avec une lettre pour l'empereur Anastase Ier, dans laquelle il exprime son ardent désir de la réunion, et le prie d'y travailler lui-même.

Anastase II prie l'empereur, très humblement, de faire enlever le nom d'Acace, évêque arien de Constantinople, des sacrés diptyques.



Construction de l'église Saint Pierre et Saint Paul à Paris

Sainte-Geneviève convainc Clovis Ier de faire ériger une église dédiée à Saint Pierre et Saint Paul sur la montagne Sainte-Geneviève (dans le Ve arrondissement de Paris).

Le clocher est encore visible dans l'enceinte du lycée Henri-IV (ce clocher est connu sous le nom de "Tour Clovis").

L'église et l'Abbaye sont d'abord confiées à des bénédictins, puis à des chanoines séculiers.


Sainte-Geneviève

Mort de Sainte-Geneviève

Sainte-Geneviève meurt en 512 dans l'ermitage de Paris, âgée de 89 ans.

Elle est enterrée dans l'église Saint Pierre et Saint Paul aux côtés de Clovis Ier et rejointe plus tard par la reine Clotilde de Burgondie, ses plus célèbres disciples.

Sainte-Geneviève est considérée par les catholiques comme la sainte patronne de Paris, du Diocèse de Nanterre et de la gendarmerie nationale française.

La chasse ayant contenu ses reliques est honorée dans l'église Saint-Étienne-du-Mont à Paris.

La chasse ne contient plus les restes de Sainte-Geneviève, ceux-ci ayant été jetés aux égouts à l'époque révolutionnaire en 1793.



Mort du Pape Symmaque

Hormisdas Pape

Symmaque meurt le 19 juillet 514.

Il est inhumé dans l'ancienne Basilique Saint-Pierre.

Il est fait Saint.

A partir de 505, Symmaque restaure les églises de Rome, en particulier saint Paul hors les Murs, bâtit des petites habitations pour les pauvres, ouvre des lieux d'accueil pour les pèlerins et construit une résidence sur la colline vaticane qui sera ainsi la première résidence pontificale en ce lieu.

Hormisdas, né à Frosinone, devient Pape le 20 juillet 514.



Mort du Pape Hormisdas

Jean Ier Pape

Hormisdas meurt le 6 août 523.

Il est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Il est fait Saint.

Il se fait remarquer par son zèle contre les Eutychéens.

Jean Ier devient Pape le 15 août 523.



Mort du Pape Jean Ier

Félix IV Pape

Au retour à Rome de Jean Ier, il est arrêté par Théodoric Ier d'Ostrogothie qui le suspecte d'avoir comploté contre lui à Byzance.

Il est enfermé à Ravenne où il meurt le 18 mai 526.

Son corps est transporté à Rome et se trouve aujourd'hui dans la basilique Saint-Pierre.

Il est considéré comme un martyr par les catholiques.

Il est fait Saint.

En art, on le représente derrière les barreaux d'une prison ou en compagnie d'un diacre ou d'un sous-diacre.

Félix IV, né à Bénévent, est désigné Pape par Théodoric Ier d'Ostrogothie le 12 juillet 526 et non pas élu.



Mort du Pape Félix IV

Boniface II Pape

Félix IV meurt le 22 septembre 530.

Il est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Il est fait Saint.

Boniface II, né à Rome et d'origine gothique, devient Pape le 22 septembre 530.



Mort du Pape Boniface II

Boniface II meurt le 17 octobre 532.

Il est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

On a de lui une Lettres à Saint-Césaire d'Arles, dans les Epistolae rom.pontificum.



Mort de Gondovald

En 585, Gondovald est battu par Gontran Ier et se réfugie dans la ville forte de Lugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges).

Il est attiré hors des murs par trahison.

Il est précipité du haut de la roche Matacan (assomme-chien) ou il est tué par Boson, un de ses partisans, qui lui brise la tête d'une pierre sur ordre de Gontran Ier et de Childebert II d'Austrasie

La cité qui l'a recueilli est rasée et tous ses habitants sont massacrés.



Lettre de Grégoire Ier le Grand à Virgile Évêque d'Arles

Le 12 août 595, Grégoire Ier le Grand adresse sa lettre "O quam bona" sur la simonie à l'évêque Virgile d'Arles, pour le mettre en garde contre les méfaits de cette hérésie.

La simonie est, pour les chrétiens, l'achat et la vente de biens spirituels, tout particulièrement d'une charge ecclésiastique.

Elle doit son nom à un personnage des Actes des Apôtres, Simon le Magicien qui voulut acheter à saint Pierre son pouvoir de faire des miracles (Actes, VIII.9-21), ce qui lui valut la condamnation de l'apôtre :

Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent !".



Mort de Géry de Cambrai

Géry de Cambrai meurt à Cambrai un 11 août vers 626.

Il est inhumé dans l'église Saint-Médard et Saint-Loup, où il est à son tour vénéré.

Géry est crédité de la guérison d'un lépreux, d'un aveugle.

Au cours de ses pérégrinations, il libère de nombreux prisonniers, criminels, enfants emmenés en esclavage.

On dit qu'il délivra son diocèse d'un dragon.

Géry est vénéré aussitôt après sa mort et fait Saint.

On l'invoque pour la libération des prisonniers, la guérison des lépreux et les maladies de la peau, contre les maladies du bétail, la phtysie, les difformités des jambes.

Des reliques Géry de Cambrai seront données :

Son reliquaire est encore exposé dans le transept sud de l'Église Saint-Géry de Cambrai.



Fondation du monastère de Saint Benoît sur Loire

Entre 630 et 650, quelques moines s'établissent sur la rive nord de la Loire, à 30 km en amont d'Orléans, sur une petite butte proche du village de Fleury, et y construisent une église dédiée à Notre Dame, tandis qu'une seconde colonie de moines s'installe à une centaine de mètres plus loin, autour d'une église Saint-Pierre.

Ces communautés vivent sous la règle de Colomban.

Les deux communautés ne tardent pas à fusionner et le monastère est désormais connu sous le nom de Saint-Pierre de Fleury.



Mort du Pape Honorius Ier

Séverin Pape

Honorius Ier meurt à Rome le 12 octobre 638.

Il est inhumé à la basilique Saint-Pierre.

Honorius poursuit les travaux d'urbanisation de Rome menés par la papauté.

À cet effet, il fait enlever les tuiles du temple de Rome pour réparer le toit de la basilique Saint-Pierre.

Il fait également bâtir de nombreuses églises.

Honorius Ier envoie un évêque à Dorchester, dans le royaume de Wessex, et sanctionne la fondation de l'évêché d'York après la conversion du roi Edwin Ier de Northumbrie.

Séverin, né à Rome, est élu pape le 2 octobre 638.



Publication de l'Ecthèse

Sous le règne d'Héraclius, apparaissent les doctrines du mono énergétisme et du monothélisme.

Héraclius Ier fait rédiger l'Ecthèse à Serge, patriarche de Constantinople.

Ce texte tente de concilier l'orthodoxie et le monophysisme :

Comme le fait remarquer saint Maxime le Confesseur, s'il n'a qu'une volonté (divine), il n'a pas de volonté humaine, donc il n'est pas un homme à part entière, la volonté humaine n'est pas sauvée.

Toute la vie spirituelle chrétienne qui consiste à conformer la volonté humaine à celle de Dieu perd sa signification.

L'enjeu de cette querelle est donc considérable.

Héraclius ordonne à tous ses sujets d'adhérer à l'Ecthèse.

Séverin condamne l'Ecthèse.

Séverin et le clergé bloquent alors les fonds qui servent à payer les troupes byzantines chargées de protéger Rome.

L'empereur demande à son représentant de Ravenne de se saisir du trésor pontifical.

Séverin cède.

Séverin a toutefois eu le temps de faire renouveler la mosaïque de l'abside de Saint- Pierre.



Installation de Fursy à Lagny-sur-Marne

Vers 648, Fursy se lasse vite de la cour de Péronne.

Fursy demande à Clovis II de pouvoir fonder un monastère dans l'un de ses domaines.

Escorté par 3 officiers d'Archambault, il recherche un lieu où s'installer.

Arrivé au village de Latiniacum (Lagny-sur-Marne), il trouve l'endroit propice : terre fertile et commodité de la rivière Marne.

Fichant son bâton en terre, une source jaillit.

Fursy fonde le monastère de Lagny-sur-Marne.

Avec l'autorisation du Roi, Fursy et ses compagnons établissent les chapelles Saint-Sauveur, Saint-Blaise et Saint-Pierre.

Les dons d'Erchinoald, de Clovis II et de Bathilde d'Ascanie permettent à l'abbaye de Lagny-sur-Marne de s'enrichir et de devenir un modèle pour les autres monastères.



Mariage de Clovis II avec Bathilde d'Ascanie

Clovis II épouse en 648 ou 649 ou en 651 Bathilde d'Ascanie. Leurs enfants sont :

Plus âgée que lui, Bathilde l'aurait grandement influencé pour qu'il mène le royaume d'une main ferme.

Clovis II sanctionne durement ses deux plus jeunes fils qui s'étaient rebellés contre lui. Selon la légende, dite des " énervés de Jumièges " (contée par Pierre de Ronsard), ils furent abandonnés dans une barque sur la Seine, et recueillis à l'abbaye de Jumièges. Clovis et Bathilde auraient été présents lors de leur entrée dans les ordres.



Mariage de Fruela avec Glasvinda Balthes

Fruela ou Froila, Comte de Cantabrie épouse en 650 Glasvinda Balthes. Leurs enfants sont :



Fondation de l'abbaye du Mont-Saint-Quentin à Péronne

Mort de Fursy

Erchinoald ne supporte pas l'éloignement de son ami Fursy et lui demande de fonder un monastère à proximité de Péronne.

C'est ainsi que Fursy fonde l'abbaye du Mont-Saint-Quentin, avec ses frères Foislain et Ultain.

Éloi de Noyon consacre ce monastère qui plus tard recevra Pierre l'Ermite avant la première croisade.

Dans l'église Saint-Jean-Baptiste, dans la chapelle de droite, vous verrez Fursy entouré de deux bœufs.

Fursy décide de retourner en Angleterre pour visiter le monastère qu'il avait créé et revoir son frère.

Arrivé à Mézerolles, village du Ponthieu, Fursy tombe malade.

Fursy meurt un 16 janvier 650.

Une querelle oppose Haynuon, gouverneur de la région, et Erchinoald au sujet de la sépulture de l'abbé.

Erchinoald décide de s'en remettre au jugement de Dieu.

La dépouille est déposée sur un chariot attelé de 2 bœufs.

On s'accorda sur le fait que la dépouille reposera la où le chariot s'arrêtera.

Sur le parcours, il y a de nombreux miracles de guérison : aveugles, paralytiques…

Le chariot s'arrête au Mont des cygnes (Tribunal actuel de Péronne).

En fait, d'après la légende, l'essieu de la charrette était faussé.

Le corps de Fursy est déposé dans l'église Saint-Pierre, en construction, derrière le maître-autel.

Le monastère créé au Mont Saint Quentin prit le nom de Monastère écossais car une grande quantité d'Écossais et d'Irlandais venaient se recueillir sur le tombeau du Saint, lieu de plusieurs miracles.

Saint Fursy est le patron de Péronne, de Lagny-sur-Marne et de 7 paroisses dans le diocèse d'Amiens :



Transfert des restes de Fursy

Les reliques de Fursy sont transférées en 654 pour repositionner le corps dans l'église Saint-Pierre achevée.



Fondation de l'abbaye de Soignies

Lorsque l'abbaye d'Hautmont, devenue très importante grâce à Madelgaire, fonctionne à plein rendement, il fonde une nouvelle abbaye à Soignies en 670, sous le vocable de la Vierge, St Pierre et St Jean, en prenant dès lors le nom de Vincent.



Mort d'Adéodat II Pape

Domnus ou Donus Pape

Dieudonné ou Adéodat II meurt en 676. Il est enterré dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

Domnus ou Donus, né à Rome, devient Pape en 676.


Encolure de la chasuble de la reine Bathilde d'Ascanie - musée municipal, Alfred Bonno, de Chelles

Mort de Bathilde d'Ascanie

Bertille Abbesse de Chelles

Juste avant sa mort, Bathilde d'Ascanie a une vision : une échelle d'or appuyée sur l'autel de la vierge l'attend pour la mener au ciel. Cette échelle figure dans les armoiries de l'abbaye puis de la ville de Chelles

Bathilde d'Ascanie meurt le 30 janvier 680 à l'abbaye de Chelles. Elle y est inhumée dans un sarcophage de pierre dans une crypte sous l'église Sainte-Croix. Elle sera faite Sainte au XIe siècle.

Berthild ou Bertille, amie de Bathilde d'Ascanie, devient la première Abbesse de Chelles en 680.


Châsse de saint Calmin et de sainte Namadie (XIIe siècle)

Calmin Duc d'Auvergne

Fondation du monastère de Saint-Chaffre du Monastier

Fondation du monastère de Laguenne

Fondation du monastère de Mozac

Châsse de saint Calmin et de sainte Namadie

Calmin, Calminius en latin, est Duc d'Aquitaine (Calminius dux Aquitaniae) et Comte d'Auvergne dans les années 680. Il descend d'une famille d'origine romaine qui s'est s'installée à Clermont.

Calmin est au départ un homme de guerre, mais il se résout à vivre dans l'austérité de la vie religieuse.

Calmin commence par se rendre dans les montagnes du Velay au lieu nommé Le Villars, où il fonde un oratoire, Saint-Chaffre du Monastier. Quelques cénobites le rejoignent, et l'endroit devient un véritable monastère qui porte à l'origine le nom de Calminiacum, ou Carmery, signifiant Calmin en patois ou latin vulgaire.

Calmin part pour l'évêché de Limoges, où il entame une existence d'ermite.

Lorsqu'il refait surface, Calmin fonde son deuxième monastère à Laguenne près de Tulle (Corrèze). Cet établissement se nomme plus précisément. La plus grande partie de son vœu est à présent accomplie. La vox populi le qualifie déjà de "saint".

Calmin se rend à Rome pour obtenir la consécration du premier monastère, Carmery en Velay. À son retour, il passe par l'île de Lérins. Admirant la célèbre abbaye insulaire, il y reste plusieurs mois. Là, il prend connaissance de la règle de saint Benoît.

L'abbé de Lérins l'autorise à prendre une vingtaine de moines pour l'aider à fonder son dernier monastère à Mozac (Puy-de-Dôme), un lieu propice à la méditation puisqu'il est calme et abonde en eau. Mozac jouit d'emblée de la réputation de son saint patron. De nombreux fidèles l'enrichissent continuellement.

Calmin quitte de nouveau ses compagnons pour aller une dernière fois à Rome où il rencontre le pape pour lui faire part de son humble désir d'enrichir sa dernière fondation. Le pape lui offre une partie du crâne de saint Pierre (d'où l'appellation abbaye Saint-Pierre de Mozac). Sur le chemin du retour, il fait étape à Agen où il obtient une portion du bras de saint Caprais.

Le retour définitif de Calmin à Mozac est célébré en grande pompe, tant les moines sont heureux de voir leur communauté jouir d'une si grande richesse et d'une si grande influence.

Sainte Namadie (Namadia en latin), épouse de Calmin, aurait fondé le couvent des moniales de Marsat, qui dépendra par la suite de l'abbaye de Mozac, à 2 km de là.

Peu de temps après, Calmin meurt en " odeur de sainteté ". Il est enterré dans la crypte le lendemain de l'octave de l'Ascension, mais l'année de son décès reste inconnue.

La connaissance des épisodes de la vie de saint Calmin provient du Révérend père Thomas d'Aquin, un auteur hagiographe du XVIIe siècle. Il faut donc également se méfier de cette source de seconde main. Il dit avoir basé son travail biographique sur des documents historiques et des tableaux qui ont aujourd'hui disparu. Son ouvrage est une commande religieuse, et penche par conséquent dans le sens de ses prescripteurs.

La châsse (reliquaire) de saint Calmin, en émaux de Limoges du XIIe siècle,constitue une partie du trésor des moines de l'abbaye de Mozac.

Les ossements des époux fondateurs de l'abbaye, Calmin et Namadie, sont entreposés dans ce coffre qui est la plus grande châsse en émaux champlevés du monde : 0,81 m X 0,24 X 0,45. Sa structure est en bois. On y a fixé 14 plaques de cuivre sur lesquelles on a coulé l'émail dans de petites ciselures. Les plaques ont dû être ensuite cuites au four à une température approchant les 1000 degrés.

Le décor est assez répétitif avec en arrière plan des rosaces et des motifs symétriques. Les personnes et autres montures ont été clouées puis dorées à l'or fin. Cette châsse adopte la forme d'une église sans transept, ni chœur. Sur le faîte, une rangée d'une soixantaine d'arcs constitue la balustrade du coffre.

Elle a été conservée grâce à un habitant du village, Jean Ozenne (1756-1832), qui la dissimula au cours de la Révolution de 1789. Elle constitue une pièce maîtresse de l'émaillerie limousine du XIIe siècle.



Mort de Léon II

Léon II meurt à Rome le 3 juillet 683. Son corps repose à la basilique Saint-Pierre. Il est fait saint.



Mort de Saint-Ouen

Saint-Ouen écrit la biographie d'Éloi de Noyon ou Saint-Éloi.

Saint-Ouen rend encore des services à son Pays divisé.

À l'invitation de Thierry III de Neustrie, Saint-Ouen va à Cologne, où il rétablit la paix entre la Neustrie et l'Austrasie.

Au retour, Saint-Ouen meurt à Clippiacum ou à Clichy, villa royale le 24 août 683 ou 684 ou 686.

Clippiacum est la villa royale située dans le Vieux Saint-Ouen qui faisait partie de l'ancien territoire de Clichy.

Le corps de saint Ouen est exposé à Clippiacum.

L'endroit devient rapidement un lieu de pèlerinage grâce à la conservation du doigt de saint Ouen, disparue pendant la Révolution. Avec l'afflux des pèlerins, un village se constitue qui deviendra Saint-Ouen.

L'église Saint-Ouen-le-Vieux est bâtie à l'endroit supposé de sa mort.

Avant d'être transporté et enterré à Rouen,

Le corps de Saint-Ouen est transporté à Rouen et enseveli dans l'Abbaye Saint Pierre, laquelle porta son nom par la suite. Son corps changera de place plusieurs fois encore en 842, 918 et 1890.

En France, il y a 44 communes qui portent son nom, la plupart situées en Normandie. Le culte qui lui est rendu témoigne du développement de la foi chrétienne dans ces régions sous le règne des derniers rois mérovingiens.



Mort de Jean V Pape

Conon Pape

Jean V meurt en 686.

Fils d'un officier des troupes thraces, Conon étudie en Sicile et est ordonné prêtre à Rome. Conon est élu pape le 21 octobre 686 à un âge fort avancé afin que la milice romaine et le clergé alors en désaccord puissent s'accorder un moment de répit pour trouver un successeur au trône de saint Pierre qui agréerait aux deux parties. Conon tente aussi de résoudre ce désaccord mais sans grand succès.



Naissance de Alphonse Ier des Asturies

Alphonse Ier des Asturies, dit le Catholique, naît en 693 ou 695 dans l'Espagne wisigothique, fils de Pierre (Pedro), Duc de Cantabrie.


Martyre de Lambert de Maastricht

Mort de Lambert de Maastricht

Hubert de Liège Évêque de Tongres et de Maastricht

Un 17 septembre d'une année inconnue : 696, 700 ou 705, Lambert de Maastricht est assassiné dans le village de Liège par les troupes de Dodon, le domesticus (haut fonctionnaire chargé de la gestion des domaines de l'État) de Pépin II de Herstal.

Pierre et Andolet, les neveux de saint Lambert, sont assassinés avec lui.

Le corps de Lambert de Maastricht est ramené en barque par la Meuse à Maastricht où il est enterré à côté de son père.

Selon l'hagiographie le saint se vengera lui-même en frappant de maladie ses assassins.

Dodon est un personnage puissant contre lequel Pépin II de Herstal ne peut rien faire.

Ce fait peu flatteur pour les Carolingiens est assez rapidement masqué dans les hagiographies suivantes en désignant Alpaïde de Bruyères la concubine de Pépin II de Herstal comme commanditaire et on fit de Dodon son frère.

Le mobile devint le vif reproche fait par Lambert de Maastricht à Pépin II de Herstal de cet adultère.

Hubert de Liège succède à Lambert de Maastricht et est désigné Évêque de Tongres et de Maastricht.

Hubert de Liège transfère de Maastricht à Liège les reliques de Lambert de Maastricht.

Hubert de Liège établit à Liège sur les lieux de l'assassinat de son prédécesseur une institution religieuse (base de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège).



Mort de Sisinnius Pape

Constantin Ier Pape

Sisinnius meurt le 4 février 708. Il est enterré dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

Constantin, né à Tyr, est élu en mars 708. Il est parfois appelé Constantin Ier pour le distinguer de l'antipape Constantin II.


Le chef de Saint Aubert

Construction du Mont-Saint-Michel

Le Mont Tombe est un rocher escarpé qui s'élève dans une baie formée par la réunion des côtes de la Normandie et de la Bretagne.

En 708, Aubert, Évêque d'Avranches, reçoit 3 fois, au cours de son sommeil, l'ordre de l'Archange Saint-Michel de faire ériger sur le Mont Tombe une église en son honneur.

Vu l'état de cette pointe rocheuse, à peine rattachée au continent, couverte de broussailles et de ronces et seulement habitée, outre les bêtes sauvages, par quelques ermites, il juge cela impossible et pense d'abord à un tour du malin.

Ce n'est que la troisième fois qu'il obéit après que l'archange, afin de mettre fin à ces hésitations, appuya fortement le doigt sur son front et y laissa une empreinte.

Aubert se réveille avec un creux sur le front et comprend la véracité de l'ordre du saint.

Ce crâne, aussi appelé Chef de Saint-Aubert, est conservé aujourd'hui dans le trésor de la basilique Saint-Gervais-et-Saint-Protais d'Avranches et porte les traces d'un tel stigmate.

Des événements le guident dans sa tâche :

Une source est trouvée, un puits creusé.

Il faut encore arracher une pierre cultuelle païenne.

Aubert fait construire un sanctuaire circulaire en forme de grotte formé de morceaux de roc grossièrement empilés pouvant contenir une centaine de personnes.



Fondation de la Collégiale Saint-Pierre de Liège

La Collégiale Saint-Pierre de Liège est fondée dès 709 par Hubert de Liège.

Il appelle 15 moines bénédictins de l'abbaye de Stavelot qu'il installe dans les bâtiments annexe à l'église.

La construction de la Collégiale Saint-Pierre de Liège débutera vers 712 à l'emplacement d'un cimetière mérovingien qui sera redécouvert au XIXe siècle.



Prise de Tolède et de Saragosse

En 714, Tariq conquiert Tolède, la capitale royale, qui ne peut opposer une résistance quelconque car Rodrigue y avait recruté sa garde royale.

En 714, Musa ibn Nusayr débarque à Algésiras avec une armé de 18 000 berbères et prend l'Aragon et sa capitale Saragosse (Medina Albaida Saraqusta).

Les deux chefs occupent la majeure partie de la péninsule Ibérique, soumise au nom du calife alWalid Ier.

Abd-er-Rahman participe à la conquête musulmane de la péninsule ibérique entre 711 et 714.

La vallée isolée de Covadonga dans la chaîne cantabrique, les vallées de Hecho et Canfranc dans les hautes Pyrénées à l'extrême nord de la péninsule, échappent aux conquérants, qui ne paraissent pas se soucier d'y établir durablement leur domination. De nombreux Wisigoths s'y exilent volontairement. Inigo Ier Ximenez Arista résiste en Navarre.

Pierre, duc de Cantabrie et Alphonse Ier des Asturies se réfugie alors dans les montagnes où ils y font la connaissance de Pélage le Conquérant, le cousin de Rodrigue.



Mort de Constantin Ier Pape

Grégoire II Pape

Constantin Ier meurt le 9 avril 715. Il est inhumé à la Cathédrale Saint-Pierre au Vatican.

Constantin Ier condamne la doctrine monophysite qui ne reconnaît qu'une nature au Christ

Grégoire II devient Pape en 715.



Mariage d'Alphonse Ier des Asturies avec Ermessinde Balthes des Asturies

Alphonse Ier, Roi des Asturies, dit le Catholique, fils de Pierre, Duc de Cantabrie, épouse en 721 Ermessinde Balthes des Asturies, fille de Pélage le Conquérant et de Gaudiosa. Leurs enfants sont :


Raids sarrasin

Ambiza Wali d'Al-Andalus

Bataille de Covadonga

Ambiza devient wali (gouverneur) d'Al-Andalus en 722.

Ambiza soumet tout le pays occupé par les Wisigoths dans le nord de l'Espagne.

Ambiza se heurte, dans les montagnes de Cantabrie et d'Asturies à la résistance organisée par le duc Pierre de Cantabrie et par Pélage le Conquérant.

Vers 722, Pélage le Conquérant chef des Wisigoths d'Espagne remporte sur les Maures la victoire à la Bataille de Covadonga, près d'Oviedo dans les Asturies.

Il chasse le gouverneur musulman Muzuna, puis fixe sa capitale à Cangas de Onís.

La Bataille de Covadonga passe inaperçus des chroniqueurs musulmans mais est exaltée par les chroniqueurs chrétiens qui en font le point de départ de la Reconquista de la péninsule par les chrétiens.



Mort d'Hubert de Liège

Floribert de Liège Évêque de Liège

Hubert de Liège meurt à Tervuren, non loin de Bruxelles, le 30 mai 727.

Il est inhumé dans une chapelle médiane de la crypte de la collégiale Saint-Pierre de Liège.

Hubert de Liège, l'un des saint Hubert, est le saint patron de la ville de Liège.

Floribert de Liège succède à son père, et devient Évêque de Liège



Destruction du couvent du vallon de Combeau

Malgré son isolement, le couvent du vallon de Combeau dans la Drome prospère jusqu'à l'arrivée en 735 ou 787 d'une bande de Sarrasins.

Il est alors totalement détruit et seules, 5 des 33 religieuses qui y vivent échappent à l'incendie.

Ces rescapées viennent se réfugier aux Nonnières, situé plus bas.

Le nom de ce village proviendrait de cet événement.

Une cuve de pierre (ancien bassin à huile) sera récupérée sur les ruines pour devenir la fontaine des Nonnières, ainsi que le bénitier visible dans l'église.



Campagne contre les sarrasins en Provence

Siège d'Avignon

Les sarrasins réfugiés dans les montagnes de Provence

Campagne en Languedoc

Siège de Narbonne

Charles Martel est dans le Nord, où il guerroie contre les Frisons, les Saxons…

Charles Martel, informé des désordres et des brigandages que les Sarrasins commettent au de là du Rhône, prépare aussitôt son départ pour le midi. Il assemble une armée, et, en 738, il se met en marche.

Childebrand Ier, son frère, le précède et vient mettre le siège devant Avignon, dont les barbares ont fait leur place d'armes. Charles Martel arrive bientôt, assiège la ville et l'emporte d'assaut.

Tous les Sarrasins sont passés au fil de l'épée et la ville, livrée au pillage, est ensuite réduite en cendres pour la plus grande partie.

Charles Martel passe le Rhône avec toute son armée. Il entre en Septimanie qu'il traverse sans que personne ne se présente et ne s'oppose à sa marche,

Il passe comme un éclair au milieu des diocèses d'Uzès, de Nîmes, de Maguelone, d'Agde et de Béziers. Il fait raser toutes fortifications des principales villes pour empêcher les infidèles de s'y fortifier.

La cathédrale sur l'île de Maguelone est totalement détruite. L'île est abandonnée et devient un repaire de pirates... Le clergé et le pouvoir politique s'installe dans les villes voisines. Pendant près de 300 ans, Maguelone restera un tas de ruines perdu au milieu des étangs.

Charles fait main basse sur tous les Sarrasins qu'il trouve et oblige les autres et le traître Mauronte lui-même à fuir vers les montagnes. Mauronte et les Sarrasins cherchent refuge au delà du Rhône dans la province d'Arles et dans les montagnes de Provence, restant maître du pays entre la Durance et la mer. Mauronte possède les vallées de l'Ubaye, de la Bléone, du Verdon,…

Là surtout les Sarrasins, peuvent se livrer impunément au meurtre et au pillage, aucune résistance sérieuse ne pouvant être organisée contre eux, dans des localités attaquées à l'improviste et possédant peu d'habitants. Les habitants périssent par le fer, ou par le feu, ou par la maladie, ou par la faim.

Les Sarrasins, fanatiques du Coran, brûlent les villes et les villages, les églises, les monuments historiques et détruisent les documents anciens des églises et plus généralement les écrits dans la pierre ou sur les parchemins.

Du fait de la perte des actes publics et des monuments littéraires qu'ils livrent aux flammes, l'histoire de ces siècles est enveloppée d'épais ténèbres et nous avons perdu la position des anciens lieux.

Barcelonnette et le diocèse de Senez ont beaucoup à souffrir : "la vallée de Barcelonnette dépeuplée est appelée Vallée Noire. Les habitants de Senez sont dispersés, la ville dépeuplée et la série des évêques interrompue....

La dépopulation est si grande qu'on ne pense plus à les rétablir, et quand des temps plus heureux commencent, le souvenir des désastres passés fonit abandonner les lieux qui en avaient été le théâtre.

On se dit que les hauteurs et les endroits escarpés sont une retraite plus sûre contre les attaques des ennemis, ou contre la surprise des brigands.

Pendant que Charles Martel taille en pièces une armée qui vient au secours de Narbonne, Childebrand en fait le siège.

Il traîne en longueur.

Les Français doivent quitter la Septimanie, pour se diriger vers le nord, où les Saxons se sont révoltés.

Ainsi Narbonne n'est-elle pas démantelée.

Les Sarrasins reprennent l'offensive en s'attaquant à Arles



Mort d'Aethelheard de Wessex Roi du Wessex

Cuthred II de Wessex Roi du Wessex

Aethelheard de Wessex meurt en 740.

Aethelheard de Wessex épouse Frithugyth. Leurs enfants sont :

Au cours du pontificat de Grégoire III, Aethelheard de Wessex, roi des Saxons, se rend en pèlerinage à Rome.

À son retour dans son pays, il ordonne une contribution annuelle, offrande charitable, appelée obole de Saint-Pierre.

Elle demeure jusqu'à nos jours. Elle est offerte au Saint-Siège pour les bonnes œuvres.

Cuthred II de Wessex devient Roi du Wessex en 740.



Siège de Rome

Donation de Pépin

Création des États pontificaux

Mais en 756, Astolphe, Roi des Lombards, s'allie avec le Duc de Bénévent pour assiéger Rome. Étienne II parvient à demander du secours aux Francs par voie de mer. Pépin vient de nouveau assiéger Pavie, contraignant Aistulf à lever le siège de Rome.

Astolphe doit alors promettre de rendre les territoires pris par ses troupes. Pépin confirme par écrit ses promesses : c'est la donation de Pépin. Fulrad, abbé de Saint-Denis, se voit confier la tâche de prendre possession de ces territoires au nom du pape. Il en dépose ensuite les clefs sur le tombeau de Saint Pierre, faisant ainsi de ces territoires le "patrimoine de Saint Pierre". Ainsi naissent les États pontificaux.



Origine des états du Pape

En 758, Pépin III le Bref lancer une nouvelle campagne et parvient finalement à repousser les Lombards hors de l'exarchat de Ravenne.

À l'issue de ces expéditions, Pépin III le Bref livre au pape les territoires conquis, appelés depuis le patrimoine de Saint-Pierre, soit 22 villes de l'Italie centrale, dont Ravenne, Pérouse et les provinces d'Émilie et de la Pentacole qui viennent s'ajouter à Rome, formant ainsi le noyau des États pontificaux.

Après cette victoire, Pépin III le Bref multiplie les efforts diplomatiques pour tenter de rétablir un semblant de paix entre les Lombards et Rome.



Gisèle Religieuse

Constantin V Copronyme a précédemment souhaité marier Léon IV le Khazar, son fils, à Gisèle.

Didier de Lombardie, Roi des Lombards, a ensuite souhaité marier son fils à Gisèle.

Mais aucunes des alliances ne se réalise.

Il existe une légende concernant Gisèle : la légende de Sainte-Isbergue et de Saint-Venant.

Saint-Venant, fils du Duc de Lorraine, était officier de Pépin Le Bref. Après une carrière militaire, dont il hérite une méchante blessure à la jambe, se retire en ermite dans la forêt de Wastelau.

Gisèle ou Isbergue, vivant à Aire sur Lys, prend Saint-Venant comme confesseur. Ils se rencontrent régulièrement près de la fontaine Sainte-Isbergue afin d'échanger leurs réflexions sur les textes sacrés.

Pépin III le Bref décide de fiancer sa fille à un prince d'Écosse ou du pays de Galles, très amoureux d'elle, mais celle-ci, sur les conseils de Saint-Venant, ne désire pas se marier.

Elle prie donc de toutes ses forces, afin que le seigneur éloigne à tout jamais tous les prétendants et empêche cette union. Gisèle se voit alors défigurée par une lèpre hideuse.

Le prince d'Écosse, irrité, donne l'ordre d'exécuter Saint-Venant vers 776. L'ermite a la tête tranchée et on jeta son corps dans la Lys.

Afin de guérir Sainte-Isbergue, un médecin conseille à Pépin III le Bref de faire boire à sa fille une mixture composée d'un tiers de jus d'anguille, d'un tiers de vinaigre et d'un tiers de miel. Mais, rien n'y fait.

Gisèle, pendant ses prières, voit apparaître un ange qui lui dit qu'elle sera délivrée dès qu'elle aura consommé le premier poisson pêché dans la Lys.

Le roi ordonne immédiatement à ses hommes les plus sûrs de ramener la première anguille pêchée. Malheureusement, ils rentrent tous bredouilles.

Les pêcheurs conseillent d'attendre la prochaine lune, car les eaux seront plus poissonneuses.

Dès le levée de l'astre, ils trouvent dans un amoncellement de branchages dans les courants de la Lys, un cadavre sans tête sur lequel est posé une anguille. Ils la prennent et la rapportèrent au roi. Gisèle est guérie.

Une vieille dame, devenue aveugle, qui avait soignée la jambe de Saint-Venant, reconnait le cadavre, en palpant, la cicatrice de l'officier.

La vieille dame recouvre la vue. Le corps de Saint-Venant est transporter et vénérer en l'église St Pierre sur la Montagne.

Depuis la fontaine Sainte-Isbergue (soit disant creusée par Saint-Venant pour abreuver Sainte-Isbergue) a conservé sa réputation de guérir les maladies des yeux et de peau.

En 770, Gisèle entre dans la vie religieuse. Elle fonde un monastère à Aire-sur-la-Lys.


Expansion de l'empire franc

Alliance de Tassilon III de Bavière avec les Avars

Tassilon III de Bavière condamné à mort puis gracié

Confiscation de la Bavière

Campagne contre les Avars

De retour dans sa capitale, à Ratisbonne, Tassilon III de Bavière reprend ses intrigues, probablement sous l'influence de son épouse, Liutberge de Lombardie, qui n'avait pas oublié le sort fait à sa famille.

Tassilon III de Bavière s'allie aux Avars (ou Huns : Voisins des Bavarois qui occupent l'ancienne Pannonie romaine, région de part et d'autre du Danube). Leur plan est d'attaquer les Francs en deux points différents, en même temps, mi 788.

Le parti de l'aristocratie qui est favorable à Charlemagne le fait prévenir. Charlemagne convoque Tassilon III de Bavière à une assemblée pour s'expliquer sur les accusations portées contre lui. Tassilon III de Bavière est forcé d'avouer tous les crimes qu'on voulait bien lui reconnaître et est condamné à mort en 788. Mais Charlemagne lui fait grâce de la vie, étant membre de sa famille.

Tassilon III de Bavière entre dans les ordres à l'abbaye Saint-Pierre de Jumièges.

Liutberge de Lombardie, Théodon et Théodebert, ses 2 fils, sont aussi enfermés dans des monastères.

Charlemagne mate les Bavarois rebelles et confisque la Bavière. Il supprime la fonction de duc et le remplace par la charge de plusieurs comtés attribués à des nobles francs.

Les Avars sont des pilleurs professionnels, païens "purs et durs" détestant les chrétiens.

Leur chef ou roi est le Khan, secondé par le jugur. Le Khan habite un camp militaire en forme de cercle, le Ring (qui signifie Anneau), où les Avars entreposent tous leurs butins.

Les Avars attaquent les Francs, mi 788, comme convenu avec le Bavarois Tassilon III de Bavière, Ils attaquent simultanément au sud et à l'ouest, en Carinthie et à Frioul.

Ils sont battus sur les 2 fronts, résistent encore, mais une grande partie meurt noyée dans le Danube.

Charlemagne confie une partie de son armée à un préfet (latin præfectus), Gérold de Bavière, son meilleur lieutenant, son beau-frère alaman. Elle attaque par la Carinthie et la Bavière. Les Avars tentent alors de négocier, en vain.

Les Francs, en soumettant les Avars, ont étendu leurs frontières de près de 400 km vers l'est. Ils arrivent aux frontières des Slaves.


Léon III Pape

Mort d'Adrien Ier Pape

Léon III Pape

Adrien Ier meurt, regretté des Romains, le 26 décembre 795. Charlemagne lui fait faire cette épitaphe :

Nomina jungo simul titulis, clarissime, nostra : Hadrianus, Carolus, rex ego, tuque pater. Quisque legas versus, devoto pectore, supplex Amborum mitis, dic, miserere Deus.

Léon III est élu pape le 26 décembre 795, le jour même de l'enterrement de son prédécesseur. Au moment de son élection, il est cardinal-prêtre de Sainte-Suzanne et trésorier pontifical. Mais des factions sont hostiles à son égard.

Aussitôt après son couronnement, Léon III envoie à Charlemagne :

et lui demande de lui envoyer un représentant pour recevoir le serment du peuple de Rome.

En réponse, Charlemagne rappelle qu'il est le défenseur de l'Église, et joint à son message une partie du trésor pris aux Avars.

Si Adrien Ier avait tout fait pour préserver l'indépendance de l'état pontifical, Léon III, lui, place Rome sous l'autorité directe de Charlemagne.


Couronnement de Charlemagne à Rome - Grandes Chroniques de France - XVe siècle

Charlemagne Empereur des Romains

Charlemagne profite de la quasi-vacance de l'empire d'Occident pour se faire couronner à Rome dans la basilique Saint-Pierre par le pape Léon III à la Noël le 25 décembre 800.

En remerciement des services rendus à la papauté et notamment de l'élimination des Lombards, Charlemagne reçoit du souverain pontife le titre inédit d''Empereur des Romains.

La cérémonie se déroule en présence d'une nombreuse délégation de Francs.

Théodulf d'Orléans assiste à ce couronnement.

Par son sacre dans la Ville éternelle, Charlemagne se démarque de son père, sacré à Saint-Denis.

Il se présente de façon symbolique en continuateur lointain de l'empire romain d'Occident...

C'est ainsi qu'il arbore comme emblème l'aigle monocéphale (une seule tête tournée vers la gauche).

Il rompt de la sorte avec la lignée de Clovis, qui a unifié 3 siècles plus tôt les territoires francs des deux côtés du Rhin.

Irène l'Athénienne cherche la paix avec les francs mais le couronnement de Charlemagne est regardé à Constantinople comme un acte de rébellion.

Avec le sacre de Charles le Grand, le monde romain de l'Antiquité se trouve désormais partagé entre trois empires rivaux :



Liaison de Charlemagne avec Madelgarde

Charlemagne a une liaison en 802 avec Madelgarde, fille de Madelbert de Lommois, Comte de Hainaut et Duc de Dentelin. Leur enfant est :



Bégon Ier de Paris Comte de Paris

Bégon Ier de Paris succède à son frère Étienne de Paris et devient Comte de Paris en 815.

Il contribue à la prospérité de l'abbaye Saint-Pierre-du-Fossé.



Mort de Léon III Pape

Étienne IV ou V Pape

Léon III Pape meurt le 11 juin 816 à Rome.

Il est inhumé le 12 juin à Saint-Pierre, aux côtés de Léon Ier et Léon II.

Il sera canonisé en 1673 par Clément X.

Léon III fonde l'école palatine, le premier noyau de l'université de Paris.

Léon III combattit l'adoptianisme en Espagne.


Querelle du Filioque

La "querelle du Filioque" est la querelle théologique entre l'Église catholique romaine et l'Église orientale, à propos du dogme de la Trinité.

Le mot Filioque est ajouté unilatéralement dans le credo occidental: "ex Patre Filióque procedit" "Il procède du Père et du Fils".

Ce mot était déjà employé notamment en Espagne, afin de réfuter l'arianisme.

Léon III accepte le Filioque comme une vérité de foi mais, malgré la pression des évêques de France et d'Espagne, refuse de l'insérer dans la liturgie.

C'est Charlemagne qui l'ajoute au symbole de Nicée.

Le pape proteste en faisant apposer, sur les portes de sa cathédrale, gravés sur des plaques métalliques, les textes latin et grec du credo original.

Étienne IV, né à Rome, est élu pape le 12 juin 816 sans attendre que Louis Ier le Pieux approuve cette élection.

Pour ne pas offenser l'empereur, Étienne IV ordonne aux Romains de prêter fidélité au roi des Francs puis envoie à Louis des ambassadeurs afin d'expliquer cet hommage.



Pillage de Rome par les Sarrasins

Le 23 août 846, les Sarrasins d'Afrique du nord sur 70 navires débarquèrent à l'embouchure du Tibre, attaquent Ostie et Porto.

Les Sarrasins remontent le fleuve et marchent sur Rome en pillant tout sur leur passage.

La garnison de Grégoriopolis ne peut les arrêter.

Ils profanent l'Église Saint-Pierre mais ils ne peuvent franchir les remparts de la Ville.

Guy de Spolète finit par les repousser.

La mer se charge de venger Rome; une très forte tempête envoie par le fond la flotte sarrasine chargée des fruits des pillages.



Fondation de l'abbaye Saint-Florentin-et-Saint-Hilaire de Bonneval

L'abbaye bénédictine Saint-Florentin-et-Saint-Hilaire de Bonneval de Bonneval est fondée en 857 par Foulques, un chevalier, sous les auspices de Charles de Provence.

Elle est située dans le département de l'Eure-et-Loir et dépend du diocèse de Chartres.

Elle est primitivement dédiée aux saints Pierre et Marcellin.


Nicolas Ier Pape

Mort du Pape Benoît III

Nicolas Ier Pape

Anastase III Chancelier pontificale

Benoît III meurt en 858.

Benoît III établit en Angleterre le denier de Saint Pierre.

Adrien II refuse à nouveau le pontificat. Nicolas Ier, dit le Grand, est élu 105e pape le 24 avril 858 grâce à l'appui de l'empereur Louis II le Jeune.

Anastase III est nommé par Nicolas Ier à la Chancellerie pontificale dont il devient un des plus brillants rédacteurs.


Jean VIII Pape

Mort d'Adrien II

Jean VIII Pape

Adrien II meurt en 872.

Malgré une conception assez large de l'autorité pontificale, Adrien II laisse a à sa mort un bon souvenir en raison de son désintéressement et de sa générosité pour les plus pauvres.

Jean VIII est archidiacre de Rome.

Jean VIII est élu pape le 14 décembre 872.

Son élection fait l'objet d'une vive opposition de la part de Formose également candidat au siège pontifical.

Bien qu'assez âgé au moment de sa montée sur le trône de Pierre, il est un pape énergique, à l'image de Nicolas Ier.



Synode à Rome

Excommunication contre Formose

Jean VIII convoque un synode et l'ordre est donné à Formose de revenir sous peine d'être excommunié.

Il est accusé :

La sentence d'excommunication contre Formose et d'autres est proclamée en juillet 872.



Bernon de Beaume prieur de l'Abbaye de Baume-les-Messieurs

Louis III l'Aveugle désigne Bernon de Beaume comme prieur de l'Abbaye bénédictine Saint-Pierre de Baume-les-Messieurs en Franche-Comté.



Mort d'Étienne VI

Romain Pape

Mort de Romain Pape

Théodore II Pape

Mort de Théodore II Pape

Étienne VI meurt en 897 étranglé au cours d'une émeute populaire, suite au concile. Après la mort d'Étienne VI, le corps de Formose est ré enterré à Saint-Pierre tandis qu'on interdit d'intenter à l'avenir des procès contre des défunts.

Romain devient Pape en août 897 et meurt en novembre 897.

Théodore II est élu Pape en décembre 897 pendant seulement une vingtaine de jours.

Certains indices suggèrent que Théodore II aurait été assassiné. Sa dépouille est inhumée dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.



Naissance de Venceslas Ier de Bohême

Václav en tchèque ou Wenceslas ou Venceslas Ier de Bohême naît à Stochov près de Libušín en 907, fils de Vratislav Ier de Bohême et de Drahomira de Stodor.

Il aurait été baptisé par un prêtre slave disciple de Méthode.

Après une enfance très chrétienne, notamment sous l'influence de sa grand-mère Ludmilla de Bohême, il est envoyé à l'école de l'église Saint-Pierre à Budec où on enseigne le latin.


Fondation de l'Abbaye de Cluny par Guillaume Ier le Pieux- lettrine enluminée - Bibliothèque Nationale de France Abbaye de Cluny

Concile de Trosly

Fondation de l'abbaye de Cluny

En juin 909, dans le climat de désordre consécutif aux invasions des Vikings dans la plus grande partie des territoires de l'ancien empire carolingien, se réunit un concile à Trosly, près de Coucy-le-Château.

Outre les déprédations faites par l'envahisseur, ce concile constate le dérèglement des mœurs des moines, et note la désolation dans laquelle se trouvent beaucoup de monastères. Il décide de la création de l'ordre de Cluny, avec une règle empruntée à Saint-Benoît.

Sous la présidence d'Hervé, l'archevêque de Reims, les évêques réunis lors du concile proposent d'octroyer un territoire aux Vikings.

Guillaume Ier d'Aquitaine, Duc d'Aquitaine et le Comte de Mâcon, cède le 11 septembre 909 à l'abbé Bernon de Baume un domaine dans la Saône, libre de toute tutelle laïque, pour qu'il y fonde l'abbaye de Cluny sous le patronage des apôtres Pierre et Paul.

Il place le monastère sous la règle de Saint-Benoît réformée par Benoît d'Aniane. L'abbaye de Baume-les-Messieurs fournit les premier religieux.

La terre de Lournand est incluse dans la donation faite par le comte de Mâcon pour la fondation de l'abbaye de Cluny.

Bernon de Beaume contribue à diffuser la réforme monastique et réforme plusieurs abbayes, dont celle de Souvigny.

L'ordre de Cluny connaîtra un essor extraordinaire.

Au XIIe, environ 300 établissements avec près de 10 000 moines y seront affiliés en Europe, une densité jamais atteinte pour un ordre monastique !



Mort du Pape Anastase III

Landon Pape

Anastase III meurt en juin 913. Il sera inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre. Landon, né en Italie dans la région de Sabine, fils d'un dénommé Taino, devient Pape en juillet 913.

Landon est le dernier pape à porter un prénom original jusqu'à Jean-Paul Ier en 1978. Aucun nouveau nom ne s'est plus ajouté à la liste des papes puisque Jean-Paul ne résulte que de l'évocation simultanée de Jean XXIII et Paul VI.



Mort du Pape Landon

Jean X Pape

Landon meurt en février 914. Il est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre. Jean X devient Pape en 914 sous l'influence de la famille de Tusculum.



Sygtrigg Roi de Danemark

Sygtrigg ou Sigtrygg Gnupasson est le fils de Gnupa et d'Asfrid, une noble danoise,

Adam rapporte que Gyrd et Gnupa sont suivis sur le trône par Sygtrigg en 915.

Sygtrigg est connu par la pierre runique élevée près de Gottorp au Schleswig-Holstein par Asfrid, sa mère après sa mort.


Blason des Comtes de Flandre

Mort de Baudouin II de Flandre

Arnould Ier Comte de Flandre et d'Artois

Baudouin II de Flandre meurt le 10 septembre 918. Il est inhumé à l'abbaye Saint-Bertin (comme son père), puis à Saint-Pierre de Gand. Arnould Ier de Flandre devient Comte de Flandre et d'Artois.

En réaction aux pillages normands, Baudouin II construit nombre de citadelles fortifiées, les bourgs ou “burchen”, confiés à des châtelains : ainsi en est-il d'Ypres, de Courtrai, de Bergues-Saint-Winoc, de Gand, de Bruges, de Saint-Omer. L'édification de ces bourgs caractérise le règne de Baudouin II, début de l'âge féodal dans la région.



Mariage de Christophe Lécapène avec Sophie

Christophe Lécapène épouse en 919 Sophie, fille du patrice Nikétas. Leurs enfants sont :



Naissance d'Ermetrude de Saint-Pierre

Ermetrude de Saint-Pierre naît vers 925, fille de Matfred de Saint-Pierre et d'Ertrude d'Aurillac .



Odon de Cluny Abbé de Cluny

Bernon de Beaume donne sa démission en 926.

Il partage ses abbayes entre Vidon, son parent, et Odon de Cluny, son disciple.

Odon de Cluny est ordonné prêtre par Turpion ou Turpin, Évêque de Limoges en 926. Odon de Cluny devient le second abbé de Cluny.

Odon de Cluny fait construire à Cluny une église dédiée à Saint-Pierre, dite église de Saint-Pierre-le-Vieux. Il veille à enrichir l'abbaye d'une bonne bibliothèque et obtient le droit de battre monnaie.

Doué d'une éducation musicale, Odon de Cluny écrit plusieurs ouvrages, dans laquelle il est le premier à nommer les notes (avec des lettres : le A pour le la, le B pour le si, usage conservé dans les pays germaniques et anglo-saxons), classe les mélodies et les sons, évoque l'organistrum, ancêtre de la vielle

Sa réputation de sainteté attire de nombreux moines dans et de nombreux ermites autour de l'abbaye. Il est appelé pour réformer d'autres monastères, parmi lesquels celui de Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, et Saint-Augustin à Pavie.



Mort de Étienne VII Pape

Jean XI Pape

Étienne VII meurt en février 931.

Marozie Iere de Tusculum place sur la chaire de saint Pierre le jeune Jean XI, son fils, qui devient Pape en mars 931. Jean XI subit la forte influence de Marozie, puis de son demi-frère Albéric II de Spolète.

Malgré cette influence de débauche, Jean XI favorise les réformes d'Odon de Cluny.



Boson VI d'Arles Marquis de Toscane

Boson Comte d'Arles

Boson VI d'Arles s'engage lui aussi en Italie et est nommé Marquis de Toscane en 931.

En Provence, Boson VI d'Arles est remplacé alors par Boson (895-935) fils de Richard le Justicier et mari de Berthe de Toscane, sa fille.

Ce Boson est abbé laïc de l'abbaye Saint-Pierre de Moyenmoutier et de l'abbaye de Remiremont dans les Vosges.


Bataille du Trieux entre Alain Barbetorte et Incon - Plaque sur la façade de la mairie de Plourivo

Vikings chassés de Nantes

En 936, le jeune Alain Barbetorte, héritier du Roi de Bretagne Alain le Grand par sa mère, et son père Mathuedoï de Poher, sont en exil à la cour du roi Aethelstan ainsi que Louis IV d'Outremer.

Aethelstan l'aide à préparer son retour.

Alain Barbetorte peut aussi compter sur le travail diplomatique de l'abbé Jean de Landévennec, alors en exil à Montreuil-sur-Mer.

Alain Barbetorte débarque à Dol, où il massacre des Normands en train de célébrer une noce.

Il se rend ensuite par mer dans la région de Saint-Brieuc à Plourivo où il assiège une forteresse qui pourrait être le camp de Péran.

Ayant appris qu'une grande armée de Normands se trouvait à Nantes, Alain Barbetorte réunit de nombreux chevaliers et chevauche à travers la Bretagne.

Alain trouve les Normands établis dans le pré Saint-Aignan, entame le combat mais les Normands le repoussent jusqu'au sommet de la colline.

Alors que le combat semble tourner mal, un événement surnaturel :"l'apparition d'une source d'eau vive" nommée depuis source Sainte-Marie, change les choses.

Alain et ses chevaliers boivent à satiété l'eau de cette source, recouvrent des forces.

Les Normands s'enfuirent en descendant le cours de la Loire.

C'est une ville de Nantes, déserte depuis plusieurs années et en ruine que délivre Alain Barbetorte.

Pour se rendre à l'église des saints apôtres Pierre et Paul, il doit se frayer un chemin avec son épée à travers d'épais buissons d'épines et de ronces.

Arrivant à L'église, il la trouve sans toit, réduite à des murs à demi écroulés.



Mort du Pape Léon VII

Étienne VIII Pape

Léon VII meurt le 13 juillet 939. Il est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Léon VII favorise la réforme clunisienne.

Étienne VIII (IX) , né à Rome, devient Pape le 14 juillet 939.



Gérard Abbé de Saint-Bertin

Arnould Ier de Flandre attribue la riche abbaye de Saint-Bertin en 943 à Gérard, déjà abbé de Saint-Pierre de Gand, en se réservant toutefois pour lui-même Calais.



Mariage de Pons II de Mévouillon

Pons II de Mévouillon épouse Richilde. Leurs enfants sont :

Richilde est originaire de l'Uzège.



Mort du Pape Agapet II

Jean XII Pape

Agapet II meurt le 8 novembre 955.

Agapet II apaise par sa modération les discordes de plusieurs princes.

Albéric II de Spolète fait jurer aux nobles romains, réunis dans la basilique Saint-Pierre, d'élire pape Octavien son fils.

On ignore si ce dernier a, à cette date, l'âge canonique requis (il a probablement 16 ou 18 ans) ou une formation religieuse minimale.

Albéric II de Spolète place Octavien, son fils, comme 130e pape. Lors de sa consécration, le 16 décembre 955, Octavien prend le nom de Jean XII, inaugurant ainsi la tradition médiévale du changement de nom.

Jean XII ne pense qu'à faire la cour aux femmes, à festoyer et à participer aux parties de chasse.



Mariage d'Hugues de Rouergue avec Ermetrude de Saint-Pierre

Hugues de Rouergue épouse en 960 Ermetrude de Saint-Pierre, fille de Matfred de Saint-Pierre et d'Ertrude d'Aurillac. Leurs enfants sont :



Naissance de Robert de Castelnau

Robert de Castelnau naît vers 960, fils d'Hugues de Rouergue et d'Ermetrude de Saint-Pierre.


Château d'Ivry-la-Bataille - Ruines du donjon

Construction du château d'Ivry-la-Bataille

Vers 960, Raoul d'Ivry, Comte d'Ivry, selon la légende, confie la construction du château d'Ivry-la-Bataille à l'architecte Lanfred.

Le château occupe une colline qui domine la rivière d'Eure et le bourg d'Ivry.

Cette forteresse doit défendre les frontières du Duché de Normandie, enjeu stratégique entre la couronne de France et celle d'Angleterre.

Ce verrou sur la vallée de l'Eure, s'inscrit dans la ligne de défense où l'on retrouve le château de Saint-Clair-sur-Epte et celui de Gisors.

La construction primitive est un quadrilatère de murailles à contreforts de 32 mètres sur 25, renforcé d'une tourelle à l'angle nord.

Ce logis-donjon s'élève sur au moins 2 niveaux, englobant une petite chapelle et couronné d'un chemin de ronde.

À la base des murs, épais de 3 mètres, on remarque l'appareillage en arrêtes de poisson (opus spicatum) caractéristique des constructions carolingiennes et l'emploi de chaînage de briques.

Il s'agit d'une des premiers emplois de la pierre, les châteaux féodaux étant jusque là en bois.

Dans les siècles suivants, une seconde enceinte sera ajoutée, avec tours flanquantes et châtelet d'entrée.



Mort de Alix de Vermandois

Alix de Vermandois meurt à Bruges le 10 octobre 960. Elle est inhumée dans l'abbaye Saint-Pierre de Gand.


Portrait d'Othon Ier paint par Lucas Cranach Othon Ier le Grand - le cavalier de Magdebourg - statue équestre de 1240 Othon Ier le Grand et Jean XII - miniature de 1450

Othon Ier le Grand Empereur germanique

Privilegium ottonianum

Comme son père et tous ses successeurs, Othon Ier le Grand tient à s'asseoir sur le trône de pierre de la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle, à la place de Charlemagne.

Othon II de Saxe est élu par ses troupes et devient empereur sous le nom d'Othon Ier le Grand.

Othon Ier et Adélaïde de Bourgogne sont couronné empereur et impératrice d'Occident par le pape Jean XII à Rome le 2 février 962.

Othon Ier le Grand crée un nouvel empire, le Saint Empire romain germanique, qui prétend restaurer l'empire de Charlemagne dont le dernier titulaire était Bérenger Ier de Frioul.

Selon la terminologie des historiens postérieurs, Othon Ier le Grand fonde le 1er Reich allemand.

Mais sans infrastructures ni administration autre que l'Église, le nouvel empire est une pâle copie de l'empire romain, disparu depuis près de 500 ans.

Il couvre le royaume de Germanie, ou d'Allemagne, et le royaume d'Italie, limité à la Lombardie.

L'Empire Germanique englobe le royaume de Bourgogne.

Cette mainmise de l'autorité impériale amène la suzeraineté du royaume bourguignon à glisser doucement vers leurs parents germaniques, tandis que le pouvoir local tombe entre les mains des grands.

La dénomination de Saint Empire romain germanique n'apparaitra qu'au XVe siècle.

Les réformes administratives d'Othon Ier le Grand privilégient le clergé épiscopal et la collégialité des prélats et princes au détriment des monastères.

Jean XII couronne Othon pour le remercier de l'avoir sauvé des griffes de Bérenger II d'Ivrée.

En échange, après moult négociations, Othon Ier le Grand accorde le privilegium ottonianum, confirmation de la Donation de Pépin : l'Empereur reconnaît les États pontificaux, étendus jusqu'aux régions byzantines, en échange d'un serment de fidélité du pape, librement élu, aux représentants impériaux.



Retour d'Othon Ier à Rome

Synode romain

Déposition de Jean XII

Léon VIII Antipape

La mainmise d'Othon Ier le Grand gêne cependant Jean XII.

À peine Othon Ier le Grand a-t-il le dos tourné que Jean XII noue des contacts avec Adalbert II d'Ivrée, fils de Bérenger II d'Ivrée, ainsi qu'avec Byzance.

Jean XII se présente comme un jouisseur invétéré.

Descendant d'un aventurier romain, il doit à un ordre de son père d'avoir été porté par le peuple de Rome sur le trône de Saint Pierre, sept ans plus tôt,...

à 18 ans !

Quand Mayeul de Cluny commence, entre 960 et 965, à diffuser la réforme clunisienne, celui-ci peut compter sur le précieux concours de l'impératrice, Adélaïde, la seconde épouse d'Othon, la sœur du roi de Bourgogne, Conrad III le Pacifique.

L'emprise germanique sur le royaume de Bourgogne se fait sentir :

Jean XII reprend la tradition, abandonnée dès Adrien Ier (772–795), de dater ses actes à partir des années de règne des empereurs byzantins.

Furieux, Othon Ier revient sur ses pas à Rome et Jean XII doit s'enfuir.

L'Empereur convoque un synode qui juge Jean XII coupable d'apostasie, d'homicide, de parjure et d'inceste.

Il le dépose le 4 ou le 6 décembre 963, ce qui constitue une nouveauté pour une assemblée d'évêques.

Othon Ier, même s'il n'a pas autorité pour intervenir, nomme Pape Léon VIII, le protoscriniaire, un laïc romain.

L'absence de documents probants prêche pour l'illégitimité de ce pape.

Othon Ier le Grand modifie son privilège : désormais, l'élection pontificale doit être sanctionnée par l'approbation impériale.

Liutprand de Crémone participe à ce concile.



Mort de Léon VIII Pape

Mort de Benoît V Pape

Jean XIII Pape

Émeute contre Jean XIII

Jean XIII Prisonnier

Léon VIII meurt le 1er mars 965.

Les Romains demandèrent à Othon Ier le Grand de leur renvoyer Benoît V mais il refuse.

Benoît V meurt à Hambourg en Allemagne le 4 juillet 965.

Il est enterré dans la cathédrale de Hambourg.

Sans doute en 988, Othon III du Saint-Empire fait transférer ses restes à Rome où l'on ignore d'ailleurs le lieu exact de sa sépulture.

Jean XIII est alors élu Pape avec l'accord de l'empereur Othon Ier le Grand le 1er octobre 965.

Dix semaines après son intronisation, en décembre 965, Jean XIII est renversé par une émeute menée par le préfet urbain Pierre Cesi et l'armée du comte Rotfred de Campanie, en réaction contre la faction impériale.

Insulté (surnom : "la poule blanche"), traîné dans les rues, Jean XIII est d'abord emprisonné au château Saint-Ange puis dans une citadelle dans la montagne.



Évasion de Jean XIII

Mort de Rotfred de Campanie

Répression contre les émeutiers

Parvenu à s'évader au début 966, Jean XIII se réfugie à Capoue.

Il rassemble des troupes grâce à l'appui d' Othon Ier le Grand, et rentre à Rome le 14 novembre 966.

Rotfred de Campanie est tué.

Othon Ier rejoint le pape en décembre 966 et la répression est alors sans pitié contre les émeutiers : pendaisons, décapitations, aveuglements.

Pierre Cesi est pendu par les cheveux à la statue de Marc Aurèle sur la place du Latran et remplacé par le frère de Jean XIII.

Plusieurs consuls sont déportés en Allemagne.



Construction du château de Beaujeu

Humbert Ier de Beaujeu fait construire un château fort sur le rocher de Pierre-Aigüe.



Mariage de Borrell II de Barcelone avec Leutgarde de Toulouse d'Auvergne

Borrell II de Barcelone épouse en 968 Leutgarde de Toulouse d'Auvergne, fille de Raymond III Pons et de Garsinde de Rouergue.Leurs enfants sont :



Mariage de Guillaume IV Fièrebrace avec Emma de Blois

Guillaume IV Fièrebrace épouse à Tours en 968 Emma de Blois, fille de Thibault Ie de Bloiset de Luitgarde de Vermandois. Leurs enfants sont :

Elle apporte en dot le Château de Chinon et son territoire.



Siège d'Antioche

Nicéphore II Phocas charge son neveu Pierre Phocas et le stratège Michel Bourtzès du blocus d'Antioche.

Suite à une attaque surprise de Michel Bourtzès sur la garnison de la ville le 29 octobre 969 la ville est prise définitivement le 1er novembre 969 avec l'intervention de Pierre Phocas.

La reconquête d'Antioche par les Byzantins marque le couronnement de la croisade grecque.

La ville constitue pendant plus d'un siècle la place forte de l'empire dans la région.



Nouvelle prise d'Alep

Kargouya, un usurpateur, chasse Saad el-Dwala d'Alep.

En décembre 969 ou janvier 970, Pierre Phocas prend à nouveau la ville d'Alep sauf la citadelle et se contente d'obtenir une promesse de vassalité ainsi que de relever toutes les églises chrétiennes.



Naissance de Richarde de Rodez

Richarde de Rodez naît en 970, fille d'Hugues de Rouergue, Baron de Gramat dans le Lot, et d'Ermetrude de Saint-Pierre.



Mariage d'Othon II le Roux avec Théophano Skleros

Restitution de l'exarchat de Ravenne au Pape

Jean Ier Tzimiskès et Bardas Sklèros marient leur nièce.

Thierry Ier de Metz obtient la charge honorifique d'accueillir sur les côtes italiennes Théophano Skleros.

Othon II Le Roux épouse le 14 avril 972 Théophano Skleros, fille de Konstantinos Skleros et de Sophie Phokaina. Leurs enfants sont :

Jean XIII célèbre le mariage dans la basilique Saint-Pierre.

En échange, Othon Ier le Grand restitue au pape Jean XIII l'exarchat de Ravenne.

Parallèlement, Jean XIII réorganise l'Italie méridionale, érigeant Bénévent et Capoue en métropoles ecclésiastiques.



Insurrection à Rome

Boniface VII Antipape

Mort de Benoît VI Pape

Benoît VII Pape

En juin 974, Crescent ou Crescentius, fils de Théodora et frère de Jean XIII, provoque à Rome une insurrection au cours de laquelle les Romains enferment brutalement Benoît VI dans le château Saint-Ange.

Les Romains élisent irrégulièrement, le cardinal-diacre Francon, né à Rome, fils de Ferrucius, qui prend le nom de Boniface VII.

Benoît VI meurt en juin 974 étranglé sur les ordres de Boniface VII.

Il est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Mais un peu plus d'un mois plus tard le représentant impérial, le comte Sicco, prend possession de la ville et Boniface VII, incapable de s'y maintenir, s'enfuit à Constantinople avec les trésors de la Basilique du Vatican.

Mayeul de Cluny se voit proposer le siège pontifical, siège qu'il refuse, se jugeant plus utile au milieu de ses moines.

Benedetto, parent d'Albéric, seigneur de Rome été élu pape sous le nom de Benoît VII en octobre 974.

Il a comme Benoît VI à lutter contre l'antipape Boniface VII.



Naissance de Pierre de Mirabel

Pierre de Mirabel naît vers 975, fils de Pons II de Mévouillon et de Richilde.



Luttes de Basile Lécapène contre Bardas Sklèros

Mort de Pierre Phocas et le patrice Jean

Rappel d'exil de Bardas Phokas

Le grand chambellan Basile Lécapène envoie contre lui tour à tour Pierre Phokas (le frère de Bardas), le patrice Jean et Léon le protovestiaros, mais tous sont battus.

Pierre Phocas et le patrice Jean sont tués.

Léon le protovestiaros est fait prisonnier.

Bardas Sklèros arrive assez vite en vue de Constantinople.

Basile Lécapène rappelle alors Bardas Phokas de son exil sur l'île de Chio et l'envoie combattre Bardas Sklèros.


Pierre Ier Orseolo

Mort de Pietro IV Candiano Doge de Venise

Pierre Ier Orseolo Doge de Venise

Pietro IV Candiano déploie des talents pour la guerre et l'administration mais son faste et son orgueil lui suscitèrent de puissants ennemis.

Une révolte, dirigée par Pietro Ier Orseolo ou Urséolo, éclate en 976, et Pietro IV Candiano est massacré avec son fils.

Pietro Ier Orseolo devient le 23e Doge de Venise en 976.


Reconstruction de la basilique Saint-Marc

Pietro Ier Orseolo déploie les plus grands talents dans l'administration de la République.

En deux ans, il restaure la paix civique, reconstruisit l'église Saint-Marc et les quartiers incendiés.



Retraite de Pietro Ier Orseolo Doge de Venise

Vitale Candiano Doge de Venise

Pierre Ier Orseolo disparaît sans laisser de traces le 1er septembre 978.

Sa femme le laisse partir, sachant et comprenant la volonté de son époux.

Sous un faux nom, il gagne l'abbaye Saint-Michel de Cuxa dans le Roussillon et y passe le reste de sa vie dans l'expiation, la pénitence et la prière.

Vitale Candiano, frère de Pietro IV Candiano, devient le 24ème Doge de Venise élu en 978.



Mort de Benoît VII Pape

Jean XIV Pape

Benoît VII meurt le 10 juillet 983.

Son pontificat a duré 8 ans et 9 mois.

Pierre Campanora (Pietro Canepanova), né en Lombardie, devient le 136e Pape sous le nom de Jean XIV en décembre 983.

Il choisit ce nom parce qu'il ne voulait pas qu'un autre pape portât le nom de l'apôtre Pierre, premier pape de l'Église.

Les quelques autres Pierre qui accéderont à la papauté changeront toujours de prénom pour la même raison.


Côté tracé de runes de la grosse pierre de Jelling Vue arrière de la grosse pierre de Jelling – à droite la petite pierre érigée par Gorm de Danemark Petite Pierre runique de Jelling

Érection des pierre de Jelling

En 983, Harald Ier de Danemark érige à Jelling au Jutland une grosse pierre à la mémoire de Gorm de Danemark, son père, et de Thyra Klacksdottir, sa mère.

Une des deux inscriptions runiques de la Grosse pierre, à la gloire d'Harald Ier de Danemark, lui attribue le mérite d'avoir conquis le Danemark et la Norvège et rendu les Danois chrétiens.



Mort de Jean XIV Pape

Jean XIV y meurt de faim le 20 août 984.

Boniface VII dirige de rechef le gouvernement de l'Église.

Boniface VII se réinstalle dans la chaire de saint Pierre en 984

Boniface VII, qui n'avait jamais cessé de se considérer comme le pontife légitime, data les années de son règne de la déposition de Benoît VI en 974.

Pendant plus d'un an Rome supporta ce monstre souillé du sang de ses prédécesseurs.



Mariage de Béranger Raymond de Narbonne avec Richarde de Rodez

Béranger Raymond de Narbonne épouse Richarde de Rodez, fille d'Hugues de Rouergue, Baron de Gramat dans le Lot, et d'Ermetrude de Saint-Pierre. Leurs enfants sont :



Mariage de Guillaume III Taillefer avec Emma de Provence

Guillaume III Taillefer épouse vers 990 Emma de Provence. Leurs enfants sont :

Par ce mariage, Guillaume III Taillefer étend son influence vers l'actuel Languedoc et la Provence.

Mais il est en même temps obligé de céder du pouvoir dans sa propre ville de Toulouse et de renoncer aux taxes sur les marchés de la ville, sur la demande d'un conseil de nobles et de religieux locaux.



Mariage de Raymond-Roger Ier de Carcassonne avec Garsinde de Béziers

Raymond-Roger Ier de Carcassonne (vers 965-vers 1011) épouse vers 990 Garsinde de Béziers, fille de Guillaume II de Béziers et d'Ermentrude. Leurs enfants sont :


Château de Montbazon Château de Langeais

Construction des châteaux de Semblançay, Langeais, Montbazon, Sainte Maure et Montrésor

Afin de conquérir la ville de Tours qui est aux mains de ses ennemis, les comtes de Blois, Foulques III Nerra est amené à entourer progressivement la ville à distance de points d'appui fortifiés destinés à asphyxier les défenseurs.

Ils construit une vingtaine de places fortes dont les châteaux de Loches, Semblançay, Langeais, Mont Boyau, Montbazon, Montrichard, Sainte Maure et Montrésor, Chérament, Amboise, Chinon....

À Montbazon, comme à Langeais, la construction débute par une forteresse en bois, rapidement construite, sur une motte de terre, cernée par un fossé à 550 mètres du site, sur le plateau au sud au lieu-dit Bazonneau, où subsiste encore la motte féodale de 40 mètres de diamètre et 14 mètres de hauteur, visible à travers les branchages.

Foulques III Nerra, toujours en campagne, a recours de nombreuses fois à ce procédé qui permet d'occuper le terrain rapidement et de laisser sur place une équipe qui édifie ensuite calmement un bâtiment en pierre.

La nuit, les maçons, qui travaillent sous la protection d'un détachement armé, se réfugient dans le fortin en bois.

Le château de Montbazon est construit à partir de 991, achevée en 994, par Foulques III Nerra.

Le donjon d'une hauteur originelle de 28 mètres est rectangulaire et comporte 3 étages.

Foulques III Nerra conquiert la place de Langeais, entre Tours et Saumur.

Un château est alors fondé sur le promontoire.

Il ne reste que les vestiges du donjon dont les ruines se dressent aujourd'hui dans le parc du château actuel.


Sépulture de Charles Ier le Gros dans la basilique Saint-Servais à Maastricht

Mort de Charles Ier le Gros

Othon Duc de Basse-Lotharingie ou Lothier

Pour certains, Hugues Capet fait empoisonner Charles Ier le Gros qui meurt à Orléans en 992 ou le 22 juin 994.

Othon II de Basse-Lotharingie, fils de Charles Ier le Gros, devient Duc de Basse-Lotharingie ou Lothier en 992.

En 1666 la sépulture de Charles de Lorraine est retrouvée dans la basilique Saint-Servais à Maëstricht aux Pays Bas.

L'épitaphe de la pierre tombale, mentionnant l'année de sa mort en 1001, tend à prouver qu'il a été remis en liberté après sa captivité passée à Orléans et qu'il est mort à cette date.



Mort d'Arnould Ier de Hollande Comte de Frise-Occidentale et de Hollande

Arnould Ier de Hollande meurt à Maas en Belgique le 18 septembre 993.

Il est inhumé dans l'abbaye d'Egmont en Hollande.

Il sera plus tard canonisé.

Le 20 septembre 993, Luitgarde de Luxembourg offre le territoire de Rugge à l'abbaye Saint-Pierre de Gand, en guise d'offrande pour le salut de son époux.



Donation à l'abbaye de Cluny de l'église Saint-Pierre de Maroglio

En 995, Artaud II de Forez fait donation à l'abbaye de Cluny de l'église Saint-Pierre de Maroglio ou Marroles, aujourd'hui commune de Saint-Jean-Soleymieux.


La France vers 995

Guerre entre Eudes Ier de Blois et Foulques III Nerra

Siège du château de Langeais

En 995 la guerre reprend entre Eudes Ier de Blois et Foulques III Nerra, soutenu par le Roi de France, qui prend l'initiative en Touraine.

Foulques III Nerra construit une forteresse à Langeais (peut être le premier château en pierre du Moyen Age) et y installe une garnison.

Eudes Ier de Blois parvient à créer une alliance qui réunit :

Les Aquitains en particulier sont inquiets de la pénétration accrue de Foulques III Nerra en Poitou.

Adalbert Ier de la Marche fait partie de cette alliance.

Pendant l'hiver 995-996, Eudes Ier de Blois met le siège devant le château de Langeais, où s'et enfermé Foulques III Nerra.

L'arrivée d'Hugues Capet au secours de Foulques III Nerra prend à revers Eudes Ier de Blois qui réclame une trêve.

Foulques III Nerra garde Langeais et renforce ses positions à l'approche de Tours, objectif de sa politique.

Selon le chroniqueur Adhémar de Chabannes, Adalbert Ier de la Marche, refuse de lever le siège.

Hugues Capet lui demande :

et l'autre de répliquer :



Mort du Pape Jean XV

Grégoire V Pape

Le pape Jean XV meurt en mars 996 alors qu'Othon III du Saint-Empire est en chemin pour l'Italie.

Il est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

L'empereur germanique Othon III du Saint-Empire désigne en avril 996 Brunon de Carinthie, Duc de Franconie, son chapelain et son cousin, comme s'il s'agissait de nommer un Évêque ordinaire.

Brunon devient pape le 3 ou le 5 mai 996 sous le nom de Grégoire V.

Grégoire V est le premier pape d'origine germanique.



Mort de Pierre Ier Orseolo ex Doge de Venise

Pierre Ier Orseolo meurt en 997.



Révolte mâtée par Othon III du Saint-Empire

Othon revient en Italie pour mâter brutalement la révolte contre Grégoire V en février 998.

Crescentius est promptement saisi et exécuté sans pitié.

Bien que la Donation de Constantin interdise à l'empereur de résider dans la ville où le successeur de Pierre habite, Othon III du Saint-Empire se fait aménager une demeure sur le Palatin, l'antique séjour des Césars.

Les fonctions urbaines sont redistribuées et les plus importantes, la préfecture de la ville et le commandement de la milice, sont attribuées à des hommes de confiance.


Tombe de Grégoire V Pape Sylvestre II Pape Sylvestre II Pape

Mort de Grégoire V Pape

Sylvestre II Pape

Grégoire V meurt le 18 février 999.

Il a inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Othon III du Saint-Empire veut restaurer l'empire de Charlemagne, voire l'empire romain de Constantin.

Il espère y arriver en plaçant sur le trône de Saint-Pierre son maître et ami, Sylvestre II (55 ans).

Il est élu pape et consacré le 2 avril 999.

Pour mettre en lumière le partenariat entre le pape et l'empereur, Gerbert choisit le nom de Sylvestre II en référence à Sylvestre Ier qui fut pape sous l'empereur Constantin Ier et qui reconnut le christianisme comme religion de l'Empire romain.



Mariage de Turquetil d'Harcourt avec Anceline de Montfort-sur-Risle

Turquetil d'Harcourt épouse en 1001 Anceline de Montfort-sur-Risle, fille d'Hugues II de Montfort-sur-Risle dit le Barbu. Leurs enfants sont :



Relation entre l'empereur Othon III du Saint-Empire et Sylvestre II

Devenu pape, Gerbert tente avec Othon III du Saint-Empire, conseillé par León de Verceil, d'instaurer un empire chrétien universel, par l'union du pouvoir séculier et du pouvoir ecclésial.

Un texte solennel, de janvier 1001, définit clairement les rapports entre le pape et l'empereur.

Othon III du Saint-Empire a toujours refusé de confirmer l'Ottonianum, privilège accordé par son grand-père au SaintSiège et rejette la Donation de Constantin, en vertu de laquelle il n'aurait jamais dû se fixer à Rome ni intervenir dans les États de l'Église.

Othon donne au Pape 8 comtés de la Pentapole, mais l'acte précise qu'il s'agit de biens appartenant à l'empereur.

Il s'agit d'une donation et non pas d'une restitution.

Othon III du Saint-Empire se proclame :

Avec le pape, sur le même plan que lui, Othon gouverne la chrétienté, présidant à ses côtés les synodes.

Aurea Roma une nouvelle bulle est adoptée.

Rome est la capitale du monde, la mère de toutes les églises, mais Othon en est le véritable maître.



Mort de Rozala d'Italie

Rozala d'Italie meurt à Compiègne le 26 janvier 1003 ou le 7 février 1003.

Elle est inhumée dans la chapelle Saint-Laurent de l'abbaye Saint-Pierre-au-Mont-Blandin à Gand.



Mort de Godefroy Ier de Verdun

Godefroy II de Verdun Comte de Verdun

Godefroy Ier de Verdun meurt à Verdun en 998 ou 1002 ou le 3 ou le 4 septembre 1005.

Il est inhumé dans l'abbaye de Saint-Pierre à Gand le 10 septembre 1005.

Godefroy II de Verdun succède à son père comme Comte de Verdun.



Mort de Mathilde de Saxe

Mathilde de Saxe meurt le 25 mai 1008.

Elle est inhumée le 31 mai dans l'abbaye de Saint-Pierre à Gand.



Pierre de Mirabel

Pierre de Mirabel est abbé de d'Orange.

Pierre de Mirabel devient Évêque de Vaison-la-Romaine en 1009 et un seigneur temporel.


Serge IV Pape

Mort de Jean XVIII Pape

Serge IV Pape

Jean XVIII meurt en juillet 1009.

Il est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Pietro, né à Rome selon certains, d'origine provençal pour d'autres, devient Pape le 31 juillet 1009 sous le nom de Serge IV ou Sergius IV.

Sûrement du fait d'une malformation au visage, Serge IV est affligé du surnom "Os porci", ce qui signifie groin ou museau de porc.



Naissance d'Honorius II

Pierre Cadalus, futur Antipape Honorius II, naît de souche germanique à Vérone vers 1009.



Mariage de Bernard-Roger Ier de Foix avec Garsinde de Bigorre

Bernard-Roger Ier de Foix épouse entre 1002 et en 1010 Gersende ou Garsende ou Garsinde de Bigorre (morte entre 1032 et 1034), fille de Garcia Arnaud de Bigorre et de Richarde d'Astarac. Leurs enfants sont :

Certaines généalogies placent dans cette liste d'enfants une Clémence, mariée à Albert II d'Alsace, duc de Lorraine.

Mais aucun document contemporain ne mentionne cette Clémence, qui a été imaginée par Szabolcs de Vajay en 1960, dans une hypothèse plus large de l'origine lorraine d'Étiennette de Bourgogne.

Cette hypothèse est abandonnée depuis 1987, et l'existence de Clémence de Foix, simple béquille généalogique selon les propres termes de Szabolcs de Vajay, est à rejeter.



Naissance de Pierre-Raymond de Carcassonne

Pierre-Raymond de Carcassonne naît vers 990 ou en 1010, fils de Raymond-Roger Ier de Carcassonne et de Garsinde de Béziers.



Mariage d'Ottone Orseolo avec Ilona Arpad

Ottone Orseolo épouse en 1011 Ilona Arpad, fille de Géza Arpad et de Sarolt de Transylvanie.Leur enfant est :

Cette union hongro-vénitienne justifiera les prétentions des rois de Hongrie sur la Dalmatie vénitienne.


Château de Foix

Mort de Roger Ier de Carcassonne Comte de Carcassonne, Rasez, Couserans, Comminges et Foix

Pierre-Raymond de Carcassonne Comte de Carcassonne et de Razès

Bernard-Roger Ier de Foix Comte de Couserans et de Foix

Roger Ier de Carcassonne meurt en 1011 ou 1012.

Bernard-Roger Ier de Foix partage les biens de Roger Ier de Carcassonne, son père, avec Raymond-Roger Ier de Carcassonne, son frère aîné.

Bernard-Roger Ier de Foix devient Comte de Couserans et le premier Comte de Foix.

Il reçoit la partie du comté paternel située autour de la ville de Foix

Pierre-Raymond de Carcassonne, fils de Raymond-Roger Ier de Carcassonne et de Garsinde de Béziers, devient Comte de Carcassonne et de Razès.

Bernard-Roger Ier de Foix édifie le Château de Foix, château fort qui domine la ville de Foix.

Il est construit sur un rocher percé de grottes dans lesquelles on a retrouvé traces d'habitation dès la Préhistoire.

La famille seigneuriale régnant sur le pays, s'est installée à cet endroit qui permet :



Mariage de Laugier de Nice avec Odile de Reillane-Vence

Odile de Reillane-Vence est veuve de Miron-Laget de Sisteron.

Laugier de Nice épouse en 1012 Odile de Reillane-Vence. Leurs enfants sont :



Mariage de Geoffroi Ier de Vierzon avec Béatrix de Mehun-sur-Yèvre

Geoffroi Ier de Vierzon épouse en 1015 ou en 1025 Béatrix de Mehun-sur-Yèvre. Leurs enfants sont :

Béatrix de Mehun-sur-Yèvre apporte la terre de Mehun-sur-Yèvre et son château à Geoffroi Ier de Vierzon qui est en train de constituer le domaine seigneurial de Vierzon.

Béatrix de Mehun-sur-Yèvre pondère les élans guerriers de Geoffroi Ier de Vierzon, son époux, et transforme le château de pierre et de bois de Mehun-sur-Yèvre en un édifice à la mode, construit sur une motte de terre, surélevant le rocher qui domine la rivière de l'Yèvre.



Construction de la Cathédrale romane de Strasbourg

La Cathédrale carolingienne de Strasbourg est la proie des flammes à de multiples reprises en 873, 1002 et 1007.

En 1015, Werner de Habsbourg, Évêque de Strasbourg, pose la première pierre d'une cathédrale romane sur les ruines de la basilique carolingienne.



Construction d'un ermitage à Montmajour

Un ermitage est construit à Montmajour au XIe siècle sur un rocher entouré de marais par des moines bénédictins.

Une première église Notre-Dame aujourd'hui disparue est édifiée entre 1016 et 1069 peut-être à l'emplacement de l'église du XIIe siècle.

La petite abbaye de Montmajour, dédiée à Saint-Pierre, étend rapidement son influence à Arles et en Provence grâce à un vaste réseau de prieurés, jusque 56 au XIIIe siècle.

Du XIe au XIVe siècles, l'abbaye entretient avec la ville d'Arles des rapports conflictuels, en particulier en ce qui concerne les limites de son territoire, les marais et les droits de pêche et de chasse.

Mais paradoxalement Arles, où l'abbaye possède deux églises paroissiales, représente un marché financier et une cité où les moines trouvent leurs fournisseurs, marchands et artisans.

Les arlésiens constituent également pour le monastère un réservoir de main-d'œuvre.



Mariage de Guillaume V d'Aquitaine avec Agnès de Bourgogne

Guillaume V d'Aquitaine (969-31 janvier 1030) épouse en mars 1018 ou 1019 Agnès de Bourgogne. Leurs enfants sont :



Dédicace de l'église abbatiale de Lagny-sur-Marne

Don d'un clou de la croix du Christ

2 ans après son achèvement, l'église abbatiale de Lagny-sur-Marne est dédicacée en 1019 par Léothéric, archevêque de Sens, en présence de Robert II le Pieux et d'un grand nombre de princes et d'évêques.

L'église est dédiée à Saint Pierre, Saint Paul et aux Saints Innocents.

La seigneurie de Laigny (dénomination populaire de la bourgade) est rétablie.

Robert II le Pieux fait don à l'abbaye de Lagny-sur-Marne de la pointe d'un des clous de la croix du Christ et d'une épine de la Couronne du Sauveur.

Ces reliques proviennent du trésor de Charlemagne à Aix-la-Chapelle.

Lagny-sur-Marne s'appellera Lagny Le Clou.

Un dimanche de Passion, Robert II le Pieux vient à Lagny-sur-Marne en procession, pieds nus, accompagné d'Henri Ier de France, alors Duc de Bourgogne.

Le souvenir de cette procession sera renouvelé tous les ans jusqu'au jour où les Calvinistes brûleront ces reliques.

Le blason de la ville de Lagny-sur-Marne comporte toujours ce clou.



Naissance de Pierre Bermond de Sauve

Pierre Bermond de Sauve ou d'Anduze naît en 1020, fils de Bermond Ier de Sauve (1000-1054), Seigneur d'Anduze et d'Astorge.



Mariage de Bérenger Ier de Narbonne avec Garsinde de Bésalu

Bérenger Ier de Narbonne épouse Garsinde de Bésalu, fille de Bernard Ier de Bésalu dit Taillefer (vers 965-vers 1020), Comte de Bésalu, et de Toda de Pampelune. Leurs enfants sont :



Mariage d'Eudes Ier de Vermandois avec Pavie d'Ham

Eudes Ier de Vermandois épouse en 1020 Pavia ou Pavie d'Ham. Leurs enfants sont :



Fondation de l'abbaye de Saint-Pé-de-Geyres

Centulle IV de Béarn s'attache à maintenir de bonnes relations avec l'église catholique.

En 1022, Centulle IV de Béarn fonde l'abbaye bénédictine de Saint-Pé-de-Geyres ou Saint-Pé de Génerès, à la frontière entre Béarn et Bigorre.

L'abbaye, sise à Saint-Pé-de-Bigorre sur la rive droite du Gave de Pau, à 10 kilomètres en aval de Lourdes, est fondée par des moines de Saint-Sever-de-Rustan.

Appartenant à l'ordre de Cluny, elle pend rapidement de l'importance car située sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

L'église abbatiale, dédiée à Saint-Pierre et Saint-Paul comme celle de Cluny, est consacrée en 1096 et sera agrandie dans le courant du XIIe siècle.



Naissance de Pierre Guillaume VII d'Aquitaine

Pierre Guillaume VII d'Aquitaine dit Aigret naît en 1023, fils de Guillaume V d'Aquitaine et d'Agnès de Bourgogne .


Jean XIX Pape

Mort de Benoît VIII Pape

Jean XIX Pape

Benoît VIII meurt le 9 avril 1024.

Il est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Benoît VIII rend des ordonnances contre le Célibat des prêtres.

Romano, originaire du Latium, est élu 144e pape le 14 mai 1024 sous le nom de Jean XIX.

Il a des liens de parenté avec la famille des comtes de Tusculum.

Il est le frère de Benoît VIII.



Naissance de Pierre-Bernard de Foix

Pierre-Bernard de Foix naît en 1025, fils de Bernard-Roger Ier de Foix et de Garsinde de Bigorre.


Eckard II de Meissen et Uta de Ballenstedt - dans le côté occidental du chœur dans cathédrale de Naumbourg Uta de Ballenstedt

Mariage d'Eckard II de Meissen avec Uta de Ballenstedt

Adalbert de Ballenstedt, père de Uta de Ballenstedt, décide de ce mariage afin de renforcer son influence à l'est et de s'allier aux puissants margraves de Misnie,

Eckard II de Meissen épouse en 1026 Uta de Ballenstedt.

L'union demeure stérile, et avec elle s'éteint la dynastie ekkehardienne, cette lignée d'origine thuringienne qui est la fondatrice de Meissen.

Eckard II de Meissen et Uta de Ballenstedt demeurent habituellement à Meissen, au château fortifié de bois entouré de douves se trouvant à l'emplacement actuel de l'Albrechtsburg, mais le château de Naumbourg qui est construit en pierres et plus moderne, lui est souvent préféré.

Uta de Ballenstedt est la fondatrice de la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul de Naumbourg, ville nouvellement construite par la dynastie, pour en faire sa résidence.



Destitution d'Ottone Orseolo

Pietro Barbolano Doge de Venise

Peu de temps après, Domenico Grandenigo, âgé de 18 ans et membre d'une des plus importantes familles de Venise, est nommé évêque de Olivolo (un des quartiers de Venise).

Ottone Orseolo s'oppose à cette nomination.

Une révolte éclate commandée par Domenico Flabanico:

Ottone Orseolo est capturé et destitué.

On lui coupe la barbe et il est envoyé à Constantinople.

Pierre Orseolo, son fils, se réfugie chez son oncle Étienne Ier de Hongrie.

Orso Orseolo, son frère, est chassé de Grado.

Pietro Barbolano est élu 28ème Doge de Venise en 1026.



Arnaud Ier de Maguelone Évêque de Maguelone

Arnaud Ier de Maguelone succède à Pierre de Melgueil et devient Évêque de Maguelone en 1029.



Mariage de Guillaume de la Tour-du-Pin avec Rose de Carcassonne

Guillaume de la Tour-du-Pin épouse en 1030 Rose de Carcassonne, fille de Raymond-Roger Ier de Carcassonne et de Garsinde de Béziers. Leurs enfants sont :



Restauration de la cathédrale de Maguelone

Entre 1030 et 1032, Arnaud Ier de Maguelone obtient du pape Jean XIX des indulgences en faveurs des donateurs qui l'aideraient à relever la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Maguelone.

Arnaud Ier de Maguelone restaure la cathédrale de Maguelone.



Mariage de Raimbaud de Nice avec Accelena d'Apt

Raimbaud de Nice épouse avant 1030 Accelena d'Apt, fille de Rainald d'Apt et de Béatrice. Leurs enfants sont :

Les seigneurs d'Apt sont connus aussi sous le nom de Saignon.



Construction de la chapelle Saint-Pierre de l'abbaye de Montmajour

La chapelle Saint-Pierre de l'abbaye de Montmajour est construite vers 1030.



Construction d'un château à Montmélian.

Un château est mentionné pour la première fois à Montmélian vers 1030. Appelé Pierre-forte, il est un site essentiel de défense vis-à-vis du Dauphiné.

D'après Borcard, le premier châtelain est un certain Aymon de Pierre-Forte, qui parait être un neveu d'Humbert Ier de Savoie.



Mort de Ogive de Luxembourg

Ogive de Luxembourg meurt le 21 février 1030. Elle est inhumée dans la chapelle Saint-Laurent de Saint-Pierre de Gand.


Émeric de Hongrie

Mort d'Émeric de Hongrie

Émeric de Hongrie, le prince héritier, meurt à Veszprém le 2 septembre 1031, tué, dit-on, par un sanglier au cours d'une partie de chasse.

Il est enseveli dans l'église de Székesfehérvár (Alba Regalis) fondée par son père.

Pierre Orseolo, né chrétien tout en descendant d'Arpad, est désigné officiellement comme héritier du trône hongrois.

Samuel Aba, alors comte palatin d'Étienne Ier de Hongrie, n'est pas retenu par Étienne comme successeur potentiel. Il n'est pas du sang Arpad et sa conversion ne parait peut-être pas entièrement sincère au roi.

Pour avoir grandi dans le paganisme, sont aussi écarté :

Vazul se rebelle contre cette décision. Étienne Ier de Hongrie lui fait crever les yeux et plomber les oreilles. Il fait exiler ses fils en Pologne pour les évincer de la succession.



Invasion du Vimeu

Selon l'historien Pierre Bauduin, Robert le Magnifique nomme Gilbert de Brionne Comte d'Eu, au début des années 1030.

En 1031 ou 1032, Enguerrand Ier de Ponthieu doit faire face aux ambitions de Gilbert de Brionne qui envahit le Vimeu, mais subit une cuisante défaite.


Benoît IX Pape

Mort de Jean XIX Pape

Benoît IX Pape

Jean XIX meurt en 1032. Il est inhumé dans l'ancienne basilique Saint-Pierre.

Albéric III fait élire de manière simoniaque Théophylacte de Tusculum, son fils laïc, le 21 octobre 1032 sous le nom de Benoît IX et est couronné dès le lendemain de son élection. Benoît IX n'a pas la moindre vocation. Il est l'un des plus jeunes papes de l'histoire.

Benoît continue la politique d'apaisement ébauchée par son prédécesseur vis-à-vis de la noblesse : son père se retire partiellement de la vie politique, peu à peu remplacé par son frère, Grégoire II.

En matière ecclésiastique, Benoît IX soutient les ordres monastiques contre les ordinaires. Sur l'initiative de Pierre Damien, Benoît IX dépose deux évêques considérés comme simoniaques.

Benoît IX canonise Siméon de Syracuse, mort en ermite à Trèves.



Pèlerinage de Foulques III Nerra et de Robert de Normandie à Jérusalem

Mort de Robert le Diable, Duc de Normandie

Foulques III Nerra met fin à des révoltes de paysans, ce qui ne se passe pas sans incendie de villages, pillages et viols pour la satisfaction de ses soldats. En 1033, il pense à son âme qui mérite une nouvelle pénitence et accomplit son troisième pèlerinage à Jérusalem.

Il est accompagné de Robert le Diable, Duc de Normandie. Lui aussi cherche le pardon. Il vient de faire empoisonner son frère. Avant de partir, Robert le Diable fait jurer à ses barons d'obéir à son fils Guillaume si lui-même ne devait pas revenir.

Les deux insignes pèlerins ont décidé de faire le voyage nu-pieds. Au soir du premier jour ils ont les pieds en sang et ils continuent leur voyage, portés sur une litière.

On raconte qu'aux Lieux saints, les Turcs obligèrent Foulques à souiller le Saint-Sépulcre. Harcelé, il dissimule dans ses chausses une vessie pleine de vin blanc et en arrose consciencieusement la pierre. Les Turcs sont satisfaits. Ce qui ne les empêcha pas de rançonner copieusement les deux pèlerins.

Robert le Diable meurt durant le voyage.



Victoire de Conrad II le Salique et de Boniface III de Toscane sur Eudes de Champagne

Conrad II le Salique Roi de Bourgogne

Nicolas II en Italie

Conrad pénètre en Bourgogne par Bâle et se fait élire et couronner Roi de Bourgogne à Payerne, le 2 février 1034, mais il ne peut pas reprendre les possessions de Eudes II de Blois.

En 1034, Conrad II le Salique intervient de nouveau vainc Eudes de Champagne, avec l'appui des troupes lombardes du marquis Boniface III de Toscane, ils s'emparent des places fortes détenues par son adversaire et prend possession du royaume de Bourgogne.

Le 1er août 1034, Conrad II le Salique se fait de nouveau couronner dans l'église Saint-Pierre de Genève et les grands de Bourgogne sont nombreux à la reconnaître.

L'archevêque de Lyon Burchard fait hommage a l'empereur Conrad II le Salique.

Comme chef des révoltés, Renaud Ier de Bourgogne-Comté est banni. Il se réfugie au-delà de la Saône et trouve refuge auprès du Duc de Bourgogne Robert Ier le Vieux.

Le royaume de Bourgogne, éclaté en différents comtés, passe pour une longue période sous la dépendance de l'empire germanique, le premier Reich allemand. Les différents comtés ont chacun une histoire particulière :

En fait, l'éloignement de l'Allemagne rend cette autorité purement théorique.

Par exemple, les Comtes provençaux descendant de Guillaume continuent à administrer directement leurs terres en toute impunité.

Le Comté de Bourgogne est rattaché à l'Empire Germanique mais sans y être véritablement incorporé. Bien que devant le service militaire à l'Empereur, le Comté reste libre de toutes tailles et impositions et garde sa langue et ses traditions. C'était donc un comté franc et libre ce qui lui aurait valu le nom de Franche-Comté.

Nicolas II se met au service du duc Boniface III de Toscane et part avec lui en Italie.

Nicolas II aurait alors entrepris durant une dizaine d'années, des études importantes, en Italie et peut-être même à Paris.



Différents entre Bermond de Sauve et Pierre-Raymond de Carcassonne

Vers 1035, un plaid est tenu à l'occasion des différents qu'entretiennent Bermond de Sauve et Pierre-Raymond de Carcassonne, son frère utérin.

Ils terminent leur querelle par un accord qu'ils font dans une assemblée qu'Étienne, évêque de Béziers, préside.

Bermond de Sauve s'engage, par serment, à se déclarer vassal de Pierre-Raymond de Carcassonne son frère, auquel il donne 5 seigneurs pour otages (entre autre son cousin Pons-Bernard de Sommières) qui cautionnent chacun pour la somme de mille sols.

Bermond de Sauve abandonne à Pierre-Raymond de Carcassonne ses droits sur les abbayes de Gellone et d'Aniane qu'il reprend en fief selon la coutume de l'époque.



Naissance de Pierre II de Nice

Pierre II de Nice naît vers 1035, fils de Raimbaud de Nice et de Accelena d'Apt.



Construction de l'abbaye Saint-Pierre de Castillon à Conches-en-Ouche

Roger Ier de Tosny construit à Conches-en-Ouche l'abbaye Saint-Pierre de Castillon vers 1035 où des moines de Fécamp s'installent

Ce monastère est l'un des premiers de fondation baroniale en Normandie.

La charte de fondation révèle que le seigneur de Tosny a un noyau de possession autour de Conches et de sa forêt.



Mariage de Bernard II de Bigorre avec Clémence

Bernard II de Bigorre épouse en 1035 Clémence (morte en 1062). Leurs enfants sont :



Construction d'une nouvelle cathédrale

Les ruines de la cathédrale d'Apt, dans le centre de la cité julienne, sont telles qu'Étienne renonce à la faire reconstruire sur place.

Étienne d'Agde choisit de faire édifier une nouvelle cathédrale sur les vestiges d'une église paléochrétienne.

Étienne d'Agde la consacre le 15 août 1038 et la place sous le vocable de saint Pierre, sainte Marie et saint Castor.

Elle restera plus connue sous le nom de Sainte-Marie Nouvelle.


Pierre Orseolo

Mort d'Étienne Ier de Hongrie

Pierre Orseolo Roi de Hongrie

Étienne Ier de Hongrie meurt à Buda le 15 août 1038.

Il est inhumé dans l'église de Székesfehérvár (Alba Regalis) où il rejoint Émeric de Hongrie, son fils.

Pierre Orseolo, neveu d'Étienne Ier de Hongrie et fils du doge de Venise, est couronné Roi de Hongrie avec l'accord du pape Benoît IX.

Pierre Orseolo :

Bref : il est haï.



Siège du château de Mauzé

Mort d'Eudes d'Aquitaine Comte de Guyenne et de Poitou, Duc de Gascogne

Pierre Guillaume VII d'Aquitaine Comte de Poitiers et Duc d'Aquitaine

Guillaume VIII d'Aquitaine Comte de Gascogne

Durant les luttes contre Geoffroy II Martel et son ancienne belle-mère Agnès de Bourgogne, Eudes d'Aquitaine meurt le 10 mars 1039 lors du siège du château de Mauzé dans les Deux-Sèvres.

En 1039, Pierre Guillaume VII d'Aquitaine, son frère, devient :

Guillaume VIII d'Aquitaine, son frère cadet, devient Comte de Gascogne.

Pendant les premières années de son règne, Pierre Guillaume VII d'Aquitaine est secondé par sa mère Agnès de Bourgogne qui, avec Geoffroy II Martel, son mari Comte d'Anjou, dominent le Poitou.



Fondation de l'Ordre de Saint-Ruf

L'Ordre de Saint-Ruf est fondé à partir d'une petite communauté de clercs installée en 1039 dans l'église de Saint-Ruf, une église ruinée du suburbium d'Avignon, mentionnée à partir du Xe siècle.

Pierre de Mirabel signe l'acte de la réforme de Saint-Ruf.



Transfert des reliques de Saint Adalbert de Prague

Une ivresse religieuse s'empare des tchèques lorsque l'armée Bretislav Ier de Bohême s'approche du lieu où Saint Adalbert de Prague est inhumé en Pologne.

Les reliques :

sont ramenées triomphalement à Prague en 1039.

La Pologne se trouve réduite à ses provinces orientales et s'est autour de la Bohême que parait devoir maintenait se reconstituer le grand état slave occidental dont la politique impériale a toujours redouté la création.

Déjà l'évêque de Prague gardien des reliques de Saint Adalbert sollicite de Benoît IX le pallium archiépiscopal gage d'émancipation religieuse à l'égard de l'Allemagne et pour préparer son indépendance politique Bretislav Ier de Bohême négocie une alliance avec Pierre Orseolo.

On comprend qu'Henri III le Noir soit ému de cette situation.


Pierre d'Adénor

Construction en pierre du château d'Ussé

Mort de Gelduin II de Saumur Seigneur de Saumur, de Pontlevoy et de Chaumont-sur-Loire

Une première forteresse en bois est édifiée à Ussé.

Puis Gelduin II de Saumur lance en 1040 la construction en pierre d'un premier château.

Gelduin II de Saumur meurt le 11 septembre 1040.

Il est inhumé le 23 septembre 1040 en l'église abbatiale de Pontlevoy en Loir-et-Cher.

Dans l'église Saint-Pierre, toute proche, a été trouvée une pierre de consécration d'autel portant le nom d'Adénor, épouse de Gelduin II de Saumur, et donatrice.

Cette pierre est posée entre 1034 et 1042 et porteune inscription rédigée dans un latin approximatif :

IN ONORE SANCTI JOHANNIS BACTISTE ISTE ALTARE SA- CRATUS EST IN TENPORE ANSBERTI PRIMI ABBATI - ADENOR FEMINA FIERI(T)

En l'honneur de Saint Jean-Baptiste, cet autel a été consacré au temps d'Ansbert, le premier abbé - Dame Adénor l'a fait faire.


Cathédrale de Maguelone Cathédrale de Maguelone

Reconstruction de la cathédrale de Maguelone

En 1040, l'évêque Arnaud décide de reconstruire la cathédrale de Maguelone et d'édifier un ponton de bois de 1 km entre l'île et la terre ferme.

Le monument se dresse au cœur d'un îlot d'arbres et de vignes, au milieu des étangs.

Pour éviter les pillages de pirates le clergé fait construire des remparts, puis un cloître, des tours, et, plus tard, de seconds remparts.

Ainsi, les murs dépassent couramment les 2 mètres d'épaisseurs.

Les tours sont imposantes et les ouvertures étroites.

Ce.

Sur la façade de la cathédrale, chef d'œuvre de l'art Roman, diverses scènes bibliques sont représentées, comme une vision de l'Apocalypse.

A l'intérieur, on remarquera les sarcophages et les gisants.

Un escalier de pierre mène à l'étage où une pierre tombale dédiée à l'évêque Jean de Montlaur sert de table d'autel.

Pendant 500 ans, l'île va rester le siège des évêques.



Annulation du mariage d'Hugues V de Lusignan avec Almodis de la Marche

Mariage de Pons II Guillaume de Toulouse avec Almodis de la Marche

Pour des raisons de consanguinité, le mariage d'Hugues V de Lusignan et d'Almodis de la Marche est annulé.

Pons II Guillaume de Toulouse épouse en 1040 Almodis de la Marche. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre Guillaume VII d'Aquitaine avec Ermessende de Bigorre

Pierre Guillaume VII d'Aquitaine épouse avant 1041 Ermessende de Bigorre, fille de Bernard II de Bigorre, Comte, et de Clémence. Leurs enfants sont :

Clémence d'Aquitaine est de la famille des Ramnulfides.



Naissance d'Harald III de Danemark

Harald III de Danemark dit Hen ou Pierre molle naît vers 1040 ou 1041, fils illégitime de Sven II de Danemark.

Son surnom signifie littéralement pierre à aiguiser tendre ou pierre molle, autrement dit le Doux.


Samuel Aba Samuel Aba

Pierre Orseolo Chassé

Samuel Aba Roi de Hongrie

En 1041, Pierre Orseolo est chassé par ses sujets à cause de sa conduite tyrannique.

Pierre Orseolo se réfugie en Allemagne.

Samuel Aba, porte-parole des Magyars traditionalistes, est intronisé à sa place.

La politique agressive de Samuel Aba contre l'Église, son désir de revenir à une société totalement égalitaire, ses défaites contre les Allemands, ses parjures et ses actes sanguinaires le condamnent bientôt.



Pierre II de Nice Évêque de Sisteron

Excommunication de Rambaud de Nice

Raimbaud de Nice achète l'épiscopat de Sisteron en 1043 pour son fils Pierre II de Nice.

Raimbaud de Nice est accusé de simonie.

Odile de Reillane-Vence, mère de Raimbaud de Nice, administre elle-même les biens de l'évêque

Rambaud de Nice occupe la citadelle de Sisteron et le concile d'Avignon l'excommunie.



Mariage de Casimir Ier le Restaurateur avec Maria Dobronega de Kiev

Mariage d'Iziaslav Ier de Kiev avec Gertrude de Pologne

Casimir Ier le Restaurateur renforce l'alliance entre la Russie kiévienne et le royaume de Pologne afin se mettre à l'abri pendant la reconquête de la Poméranie et de la Mazovie.

Casimir Ier le Restaurateur épouse Maria Dobroniega ou Maria Dobronega de Kiev, fille de Vladimir Ier de Kiev. Leurs enfants sont :

Iziaslav Ier de Kiev épouse en 1043 Gertrude de Pologne. Leurs enfants sont :

Les deux mariages ont lieu le même jour.



Mariage d'Othon Ier de Savoie avec Adélaïde de Suse

Othon Ier de Savoie Marquis de Suse

Adélaïde de Suse est veuve d'Henri Montferrat.

Avec l'autorisation d'Henri III le Noir, Othon Ier de Savoie épouse en 1043 ou vers 1045 ou 1046 Adélais ou Adaline ou Adélaïde de Suse ou de Suza, Comtesse de Turin, fille d'Oldéric-Manfred II d'Oriate, Comte de Vintimille, et de Berthe de Toscane d'Ivrée. Leurs enfants sont :

Adélaïde de Suse, marquise ou margrave de Suse et comtesse de Turin, en est à son troisième mariage.

Par ce mariage, préparé très probablement par Humbert Ier de Savoie, Othon Ier de Savoie obtient de vastes possessions en Italie du nord, avec des droits sur Suse et sa vallée — relié à la Maurienne par le col du Mont-Cenis — et sur le Piémont, notamment Ivrée et Pignerol.

Cette alliance permet aussi de se rapprocher de la famille impériale.

Cette union apporte le château d'Aveillane à la maison de Savoie.

À dater de ce mariage, les comtes de Savoie, habitent alternativement le château d'Aveillane près de Suze et le château de Charbonnières, près d'Aiguebelle.

Les autres grands seigneurs du Piémont, avec lesquels la maison de Savoie allait devoir cohabiter, étaient les Advocati, les Bartarova, les Bertodano, les Bolero, les Langosco, les Palavicino et les Tissoni.

Othon Ier de Savoie semble plus s'intéresser à la vallée de Suse qu'à la Savoie.



Mort de Garsinde de Béziers

Pierre-Raymond de Carcassonne Vicomte de Béziers et d'Agde

De son vivant, Garsinde de Béziers réussi à maintenir l'unité entre les fils issus de ses 2 mariages.

Garsinde de Béziers meurt après le 29 septembre 1043.

Pierre-Raymond de Carcassonne hérite de sa mère l'essentiel des vicomtés de Béziers et d'Agde.



Naissance de Pierre Ier de Savoie

Pierre Ier de Savoie naît en 1043 ou 1048, fils d'Othon Ier de Savoie et d'Adélaïde de Suse.



Bataille de Ménfö

Mort de Samuel Aba

Pierre Orseolo à nouveau Roi de Hongrie.

Appelé à l'aide par certains de ses opposants, l'empereur Henri III le Noir écrase Samuel Aba en juillet 1044 à Ménfö.

Il s'enfuit tandis que les insignes royaux tombent aux mains des Allemands.

Vite dénoncé et arrêté, Samuel Aba meurt exécuté.

Son corps est inhumé à Abasar.

Pierre Orseolo remonte sur le trône de Hongrie mais persiste dans ses excès.

Il se déclare même, par deux fois, vassal de l'Empereur.



Mariage d'Hugues Ier de Castelnau-Bretenoux avec Matfrède

Hugues Ier de Castelnau-Bretenoux épouse avant 1045 Matfrède. Leurs enfants sont :



Retour de Gisèle de Saxe en Bavière

Tyrannie de Pierre Orseolo

En 1045, Gisèle de Saxe de Bavière préfère s'enfuir et regagner sa Bavière natale.

Pierre Orseolo fait cruellement réprimer deux conspirations.



Naissance d'Agnès d'Aquitaine

Inés ou Agnès d'Aquitaine naît en 1045, fille de Pierre Guillaume VII d'Aquitaine et d'Ermessende de Bigorre.


Grégoire VI Pape

Démission de Benoît IX

Grégoire VI Pape

Comme l'idée lui est venue de se marier, Benoît IX demande conseil à son oncle et parrain Jean Gratien, archiprêtre de Saint-Jean Porte latine, dont la droiture est connue, s'il lui est permis d'abdiquer.

Quand on lui eut expliqué qu'il en a le droit, il offre à son parrain de lui céder sa place contre une grosse indemnité.

Un peu naïvement Jean Gratien accepte, convaincu qu'il vaut mieux ne pas laisser un pape aussi débauché sur le trône Saint-Pierre.

De larges sommes sont échangées (peut-être 1 000 ou 2 000 livres d'argent), sous le prétexte de dédommager le clan Tusculum.

Le 1er mai 1045, Benoît IX se démet en faveur de Jean Gratien, qui est élu sous le nom de Grégoire VI.

Benoît IX se retire sur ses terres familiales.

Les réformateurs accueillent Grégoire VI avec joie et il a même le soutien de saint Pierre Damien, si strictement légaliste pourtant.

Grégoire VI à pour secrétaire Hildebrand qui deviendra Grégoire VII.



Andre Ier Arpad,,André Ier Arpad

André Ier Arpad Roi de Hongrie

Pierre Orseolo est à nouveau chassé du pouvoir, en 1046, par les fils de Vazul Arpad.

L'un d'eux, André Ier Arpad, lui succède.

Il déclare les rites païens illégaux.

Durant son règne, la Hongrie est reconnue comme état indépendant.


Henri III le Noir

Sacre de Clément II

Henri III le Noir Empereur Germanique

Le 25 décembre 1046, voit se succéder à Saint-Pierre de Rome :

Raimbaud de Reillanne assiste au couronnement d'Henri III le Noir qu'il rencontre personnellement.

Clément II suit Henri III le Noir dans le Bénévent, et en excommunie les habitants qui avaient refusé d'accueillir l'empereur.

Amédée Ier de Savoie est surnommé la Queue suite à l'incident suivant.

À Vérone, à l'époque du couronnement du souverain du Saint-Empire Henri III le Noir, Amédée Ier de Savoie se présente au conseil suivi de ses gentilshommes.

À l'huissier qui le prie "de vouloir faire retirer cette grande troupe qui est à sa queue", il insiste et fait grand bruit.

L'empereur, averti, dit : "qu'on le laisse rentrer et qu'il laisse sa queue dehors", ce à quoi le comte Amédée s'exclame : "Si ma queue n'y entre avec moi, je n'y entrerai là, et vous en quitte", alors l'empereur ordonne que la porte soit ouverte au comte et à sa queue.



Naissance de Gérard l'Hospitalier

Pierre-Gérard de Martigues ou Gérard l'Hospitalier naît vers 1040 ou vers 1047 dans une famille à Martigues en Provence ou plus probablement de la région d'Amalfi (Italie)

Il est appelé souvent par erreur Gérard Tenque ou Tum, Tune, ou encore Thom,

Cette confusion vient d'une erreur de traduction de Pierre-Joseph de Haitze.



Naissance d'Iaropolk de Volhynie

Iaropolk de Volhynie naît en 1047, fils d'Iziaslav Ier de Kiev de et de Gertrude de Pologne.

Son nom de baptême est Pierre.

Il appartient à la dynastie des Rurikides.



Abdication de Clément II

Benoît IX à nouveau Pape

Clément II abdique le 9 octobre 1047.

Les Tusculani profitent de l'occasion pour réinstaurer Benoît IX sur le trône de Pierre le 8 novembre 1047.

Il accède ainsi une troisième fois au siège pontifical.



Mariage de Pierre Bermond de Sauve

Pierre Bermond de Sauve épouse Élisabeth. Leur enfant est :



Mariage de Raymond Ier de Melgueil avec Béatrice d'Aquitaine

Raymond Ier de Melgueil, Comte de Melgueil, fils de Bernard III de Melgueil, et d'Adélaïde de Soubcanton, épouse en 1049 Béatrice d'Aquitaine, fille de Guillaume V d'Aquitaine et d'Agnès de Bourgogne. Leurs enfants sont :



Fondation de l'abbaye féminine Saint-Pierre de Préaux

Aux alentours de 1050, Roger de Beaumont-le-Roger fonde, l'abbaye féminine Saint-Pierre de Préaux, à proximité du monastère masculin restauré par Onfroy de Vieilles, son père,.



Mariage de Perronnelle de la Tour-du-Pin avec Pierre Chabot

Perronnelle de la Tour-du-Pin épouse Pierre Chabot. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre de Castelnau

Pierre de Castelnau naît en 1050, fils d'Hugues Ier de Castelnau-Bretenoux avec Matfrède.



Naissance de Pierre Ier de Melgueil

Pierre Ier de Melgueil naît en 1050, fils de Raymond Ier de Melgueil et de Béatrice d'Aquitaine.



Mariage de Pierre-Raymond de Carcassonne avec Rangearde Trencavel

Pierre-Raymond de Carcassonne épouse vers 1037 ou en 1050 Rangarde ou Ringarde ou Raingarde ou Rangearde Trencavel ou de la Marche (vers 1022-1068 ou 1077), fille de Bernard-Aton III Trencavel, Comte d'Albi, et de Rangearde de la Marche. Leurs enfants sont :



Naissance d'Ermengarde de Carcassonne

Ermengarde de Carcassonne naît en 1051, fille de Pierre-Raymond de Carcassonne et de Raingarde ou Rangearde Trencavel.



Simon Ier de Montfort Seigneur de Montfort-l'Amaury

Construction de l'église Saint-Pierre et de la chapelle Saint-Laurent de Montfort Montfort l'Amaury

Simon Ier de Montfort devient le 3e Seigneur de Montfort-l'Amaury en 1053.

Simon Ier de Montfort continue les travaux commencés par Amaury II de Montfort, son père, et son grand-père.

Simon Ier de Montfort fait édifier à Montfort-l'Amaury l'église Saint-Pierre et la chapelle Saint-Laurent de Montfort Montfort l'Amaury.



Inauguration de la nouvelle cathédrale Saint-Pierre de Maguelone

En 1054, Arnaud Ier de Maguelone inaugure la nouvelle cathédrale Saint-Pierre de Maguelone en présence :

Il crée, pour sa cathédrale, un chapitre de 12 chanoines réguliers qui suivent la règle de saint Augustin et de 12 chanoines séculiers.

Ce chapitre est doté de revenus par :

Ils lui donnent certaines parties de l'étang de Maguelonne.

Arnaud Ier de Maguelone donne au chapitre des parties de l'étang qui lui ont été cédé, et sur lesquels il réserve pour l'évêque la dime et la propriété domaniale.



Retour de Léon IX à Rome

Envoi de Légats à Constantinople

Prisonnier, León IX tombe malade en février 1054 et ne rentre à Rome que pour y mourir.

Le schisme a pour origine le souci de la Papauté d'uniformiser les rites dans la partie sud de l'Italie, récemment conquise par les Normands sur les Byzantins. Il se heurte à l'opposition du patriarche de Constantinople, Michel Cérulaire (Keroularios), tout aussi soucieux de les uniformiser dans le domaine du patriarcat de Constantinople. La pierre d'achoppement est l'usage du pain non levé en Occident, mais notons aussi comme autres points de litige :

Michel Cérulaire (Keroularios), patriarche de Constantinople, abhorrant la suprématie pontificale, inspire un document à diffuser à "tous les évêques des Francs et au vénérable pape lui-même", qui condamne violemment certaines pratiques de l'Église romaine, entachées de péché et de judaïsme.

Suit un échange de lettres maladroites où est soulevée l'œcuménicité du patriarcat de Constantinople, alors que l'empereur Constantin IX le Monomaque est partisan d'une alliance avec Rome et se veut conciliant.

Cela aboutit à l'envoi par Léon IX d'une délégation à Constantinople composée de :

Ces derniers, ayant combattu à Civitate contre les Normand, gardent une amère rancune contre les Byzantins qui ne sont pas venus se battre, ce qu'ils assimilent à une trahison.



Mort de Léon IX

Tentative de Benoît IX de reprendre le pouvoir pontifical

Léon IX meurt à Rome le 19 avril 1054. Il est inhumé en la basilique Saint-Pierre. Il fut fait saint.

Léon IX est surtout un pape voyageur, œuvrant pour la paix en Europe et il est considéré comme le plus grand pape allemand du moyen âge. Réformateur, il s'inscrit dans la réforme dite "grégorienne". Il convoque pendant son pontificat douze conciles. Ses principales luttes étaient :

Benoît IX tente une nouvelle fois de monter sur le trône pontifical, en vain.



Mariage de Guy Ier de Châtillon-sur-Marne avec Ermengarde de Choisy

Guy Ier de Châtillon-sur-Marne épouse en 1055 Ermengarde de Choisy ou de Chevier (vers 1014 ou en 1030-1101), fille ou sœur d'Aubri ou Albéric de Choisy, près Compiègne. Leur enfant est :



Pierre Ier Évêque de Die

Pierre Ier devient Évêque de Die en 1055.



Mariage d'Henri Ier de Bourgogne avec Sibylle de Barcelone

Selon certains historiens, Henri Ier de Bourgogne épouse vers 1055 ou en 1056 Sibila ou Sibylle de Barcelone ou de Barcelona (vers 1035-1074), fille de Bérenger Raymond Ier dit le Courbé ou le Corbeau, Comte de Barcelone, et de Guisle ou Gisèle de Lluça. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre de Mirabel

Pierre de Mirabel meurt en 1056.


Crypte de la cathédrale Sainte-Anne d'Apt

Reconstruction de la cathédrale d'Apt

En 1056, Alfant d'Agoult prend l'initiative de faire rebâtir la cathédrale Sainte-Marie d'Apt démolie par les raids des Sarrasins depuis 80 ans.

Alfant d'Agoult s'engage par vœu à la relever devant son clergé et ses frères Rostang d'Agoult et Guillaume d'Agoult ainsi que devant tous les nobles du comté d'Apt.

Alfant d'Agoult fait noter sa décision dans une charte expliquant qu'il est plus à propos de relever les ruines de son église que les ruines de celles qui ne lui ont pas été confiées.

Le 27 juin 1056, Alfant d'Agoult donne une manse à Saint-Pierre des Tourettes pour la reconstruction de sa cathédrale et demande à son clergé de l'imiter.

Le même jour ses frères donnèrent à leur tour des églises sises à Castillon.

Peu après ce fut au tour de Pons et Pierre Bot, son fils, seigneurs de Saignon, qui donnèrent terres, vignes et vergers.

Lors des travaux, Alfant assiste à l'invention des corps :

évêques d'Apt, ensevelis dans des cellæ gallo-romaines formant la crypte.



Mort de Pierre Guillaume VII d'Aquitaine Duc d'Aquitaine, Comte de Poitou

Guillaume VIII d'Aquitaine Duc d'Aquitaine

Guillaume VIII d'Aquitaine Comte de Poitiers

Pierre Guillaume VII d'Aquitaine meurt à Poitiers en 1058.

Guillaume VIII d'Aquitaine succède à son frère et devient Comte de Poitiers sous le nom de Guillaume VI et Duc d'Aquitaine sous le nom de Guillaume VIII.

Prénommé jusqu'alors Guy–Geoffroi, il prend alors le prénom de Guillaume.



Naissance de Clémence d'Aquitaine

Clémence d'Aquitaine dite de Poitou naît en 1059 ou 1060, fille de Pierre Guillaume VII d'Aquitaine et d'Ermessende de Bigorre.



Mariage de Ramire Ier d'Aragon avec Agnès d'Aquitaine

Ramire Ier d'Aragon épouse en 1059 Agnès d'Aquitaine, fille de Pierre Guillaume VII d'Aquitaine et d'Ermessende de Bigorre.



Alexandre II à nouveau Légat apostolique

Alexandre II est nommé légat apostolique à Milan en 1059 en compagnie de Pierre Damien.



Pierre II de Nice Évêque de Vaison-la-Romaine

Pierre II de Nice est élu Évêque de Vaison-la-Romaine en 1060.

Le Saint-Siège ne favorise certainement pas cette élection qui est favorisée par le souvenir de son grand-oncle Pierre de Mirabel.

Certains historiens estiment que Rambaud de Nice a aussi achète l'évêché de Vaison-la-Romaine.



Mariage d'Hilduin II de Maillé

Hilduin II de Maillé, fils d'Hilduin Ier de Maillé et d'Agnès de la Tour, épouse Agnès, issue des Seigneurs de Lisle en Vendomois. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre-Bernard de Foix avec Letgarde

Pierre-Bernard de Foix épouse en 1060 Letgarde (née en 1035). Leur enfant est :



Naissance de Roger II de Foix

Roger II de Foix naît en 1060, fils de Pierre-Bernard de Foix et de Letgarde.



Mort de Pierre-Raymond de Carcassonne En partie comte de Carcassonne, Vicomte de Béziers et d'Agde

Raymond-Roger de Carcassonne Comte de Carcassonne

Pierre-Raymond de Carcassonne meurt en 1060.

Raymond-Roger de Carcassonne devient Comte de Carcassonne.


Château de Caen

Construction du château de Caen

Marqué par la rébellion des barons du Cotentin pendant sa jeunesse, Guillaume le Conquérant souhaite disposer d'un point d'appui sûr en Basse-Normandie.

Le site de Caen, à proximité de la mer et à équidistance de Rouen et du Cotentin, est donc choisi.

Vers 1060, Guillaume le Conquérant fait construire un palais résidentiel sur un éperon rocheux dominant la basse vallée de l'Orne

Ce Château, aujourd'hui encore, possède une des plus grandes enceintes fortifiées d'Europe, l'ensemble couvrant 5,5 hectares.

La construction du château, au même titre que la fondation des deux abbayes, montre la volonté du souverain d'établir une deuxième capitale dans la partie occidentale du duché.

Le château est davantage une résidence princière qu'une forteresse au rôle militaire affirmé.

Le palais, situé dans le secteur nord-ouest de l'enceinte, est constitué :

La partie sud est du site est occupée par la paroisse Saint-Georges avec son église.

Le château assurera un rôle de refuge tout au long du moyen-âge.

Le château est protégé par les fossés et par la falaise, retaillée pour être plus abrupte. Une palissade ceinture le plateau.

L'entrée principale est une puissante tour-porte située au nord de l'enceinte qui renforce le secteur le plus vulnérable du rempart.

Dès la fin du règne de Guillaume le Conquérant la palissade sera remplacée par une muraille de pierre.

Du Vieux Palais ducal, ne subsistent plus que ses fondations mises au jour par des fouilles.



Mort d'Othon Ier de Savoie 3e comte en Maurienne, Seigneur du Bugey

Pierre Ier de Savoie comte de Savoie et de Maurienne

Adélaïde de Suse Régente du Comté de Savoie

Othon Ier de Savoie meurt en 1057 ou le 1er ou le 19 mars 1060.

Othon Ier de Savoie commence à faire battre monnaie de Savoie au château d'Aiguebelle.

Pierre Ier de Savoie, son fils, lui succède et devient 4e comte de Savoie et de Maurienne en 1060.

La régence est assurée par sa mère Adélaïde de Suse, une maîtresse-femme qui conservera longtemps la tutelle.



Mariage de Pierre Ier de Savoie avec Agnès de Poitou

Pierre Ier de Savoie épouse en 1064 Agnès d'Aquitaine, fille de Pierre Guillaume VII d'Aquitaine et d'Ermessende de Bigorre. Leurs enfants sont :



Mort de Roger Ier de Foix

Pierre-Bernard de Foix ou Roger II de Foix Comte de Foix

Roger Ier de Foix meurt en 1064.

le plus probable est la première solution.



Mort d'Ermengol III d'Urgell

Ermengol IV d'Urgell Comte d'Urgell

D'après Antonio Durán Gudiol, Ermengol III d'Urgell meurt le 13 mars 1065 en luttant contre les musulmans, près de Monzón, son corps est ramené à Barbastro avant la chute de la ville,

Selon d'autres sources, Ermengol III d'Urgell meurt le 12 avril 1065 en défendant Barbastro lors de la contre-offensive des musulmans de la taifa de Saragosse menés par al-Muqtadir.

Ermengol III d'Urgell est inhumé dans l'église Saint-Pierre d'Àger.

Ermengol IV d'Urgell devient Comte d'Urgell en 1065.

Ermengol IV d'Urgell régne sous la tutelle de Sancie d'Aragon, troisième épouse de son père, jusqu'à ses 12 ans.

Pendant cette courte minorité, la noblesse en profite pour piller et occuper les domaines comtaux.



Naissance d'Agnès de Savoie

Agnès de Savoie naît en 1065, fille de Pierre Ier de Savoie et d'Agnès de Poitou.



Mariage de Thierry Ier de Montbéliard avec Ermentrude de Bourgogne-Comté

Thierry Ier de Montbéliard épouse en 1065 ou en 1076 Ermentrude de Bourgogne-Comté (vers 1058-1104), fille de Guillaume Ier Tête-Hardie et d'Étiennette de Longwy-Metz. Leurs enfants sont :



Mariage de Sanche Ier Ramirez avec Isabelle d'Urgell

Sanche Ier Ramirez épouse en 1065 Isabelle d'Urgell, fille d'Ermengol III d'Urgell et d'Adélaïde de Bésalu. Leur enfant est :



Arnoul de Champagne Abbé de Saint-Pierre de Lagny

Arnolf ou Arnoul de Champagne devient Abbé de Saint-Pierre de Lagny-sur-Marne en 1066.



Mariage de Pierre Ier de Melgueil avec Almodis de Toulouse

Pierre Ier de Melgueil épouse à Toulouse en 1066 ou 1067 Almodis de Toulouse.

Leurs enfants sont :



Mariage de Guillaume Raymond Ier de Cerdagne avec Adélaïde de Carcassonne

Guillaume Raymond Ier de Cerdagne épouse en 1067 Adélaïde de Carcassonne, fille de Pierre-Raymond de Carcassonne et de Rangarde de La Marche.


Château de Chepstow Château de Chepstow

Construction du château de Chepstow

Guillaume le Conquérant charge Guillaume de Crépon de défendre les frontières occidentales de son territoire.

En 1067, Guillaume de Crépon construit en pierre le château de Chepstow, originellement appelé château de Striguil.

Il choisit un site bénéficiant d'excellentes défenses naturelles :

Le château de Chepstow est le plus vieil édifice post-roman encore en état.

Guillaume de Crépon construira d'autres places fortes, notamment Monmouth, Clifford, Berkeley,

Guillaume de Crépon utilise ces châteaux pour s'aventurer dans le Pays de Galles, et il remporte des victoires sur au moins 3 rois gallois, ce qui lui permet d'étendre ses possessions dans le Gwent et le Brycheiniog (dit aussi Brecon).

Il semble que Guillaume de Crépon conseille à Guillaume le Conquérant de fouiller les monastères pour s'emparer des trésors mis à l'abri par les Anglo-Saxons, et de saisir les terres ecclésiastiques pour les donner à ses hommes.


Blason des Comtes de Flandre

Mort de Baudouin V de Flandre

Baudouin VI de Flandre Comte de Flandre et d'Artois

Baudouin V de Flandre meurt le 1er septembre 1067.

Le plus puissant des comtes de Flandre est inhumé au milieu du choeur de l'église St Pierre à Lille, ville dont il avait fait sa capitale.

Le plus ancien document écrit de Lille est une charte de dotation du Baudouin V de Flandre à l'église St Pierre, par laquelle il lui donnait une ferme à Flers et les deux tiers des revenus de l'église d'Annapes en 1066.

Baudouin VI de Flandre est couronné Comte de Flandre et d'Artois en 1067.


Abbatiale de Montierneuf à Poitiers

Mariage de Guillaume VIII d'Aquitaine avec Hildegarde de Bourgogne

Construction de l'abbaye de Montierneuf

Guillaume VIII d'Aquitaine épouse en 1069 Audéarde ou Hildegarde de Bourgogne, fille de Robert Ier le Vieux, Duc de Bourgogne, et Hedwige de Dalmace de Sémur. Leurs enfants sont :

Ils ont un ancêtre commun un siècle plus tôt à un degré prohibé par l'Église.

Pour obtenir du pape la dispense de parenté, Guillaume VIII d'Aquitaine fait construire à Poitiers une abbaye dédiée à saint Jean l'Évangéliste : l'abbaye de Montierneuf dont les travaux commencent en 1069.

Guillaume VIII d'Aquitaine réserve le plus grand soin à sa fondation (large emploi de la pierre de taille) et le dote richement.



Naissance de Pierre Ier d'Aragon

Pedro Ier Sánchez ou ou Pierre Ier d'Aragon naît certainement à Siresa dans le val d'Hecho en 1068 ou en 1069 ou en 1074, fils de Sanche Ier Ramirez et d'Isabelle d'Urgell.

Il reçoit le nom de Pierre en l'honneur de saint Pierre, pour qui Sanche Ier Ramirez, son père, a une dévotion particulière.



Mariage d'Hector de Sassenage du Forez

Hector de Sassenage du Forez épouse Cana ou Cava. Leurs enfants sont :



Création de Bergen

En 1070, Olaf III de Norvège favorise le commerce et fonde Bergen.

En 1070 Adam de Brême souligne l'absence d'organisation des diocèses norvégiens :

Le christianisme n'est à ce jour qu'une jeune plantation. Aucun diocèse n'a encore de limites biens définies. Tous les évêques ayant reçu l'agrément du roi et du peuple participent ensemble à l'édification de l'église. Ils voyagent dans le pays, gagnent à la foi, autant de fidèles qu'ils le peuvent et, sans esprit de rivalité, les guident aussi longtemps qu'ils sont en vie.

Peu de temps après, il y a un changement. Des diocèses avec des limites fixes sont créés.

Par ailleurs, Olaf III de Norvège lance un programme de construction d'églises cathédrales en pierre à Bergen et à Nidaros.

Les évêques ont des résidences fixes à Oslo.



Naissance de Pierre Abélard

Pierre Abélard naît au Pallet en 1070.



Naissance de Raymond II de Melgueil

Raymond II de Melgueil naît en 1070, fils de Pierre Ier de Melgueil et d'Almodis de Toulouse.



Mort d'Almodis de la Marche

Pierre-Raymond de Barcelone est un fils d'un précédent mariage de Raymond-Bérenger Ier de Barcelone.

Il est son héritier.

Pierre-Raymond de Barcelone subit l'influence d'Almodis de la Marche.

Elle essaie de le remplacer par ses deux fils : Bérenger-Raymond II de Barcelone et Raymond-Bérenger II de Barcelone.

Almodis de la Marche meurt le 16 octobre 1071 ou le 1er novembre 1071 assassine par Pierre-Raymond de Barcelone.

Il est déshérité et exilé pour ce crime.



Mort de Pierre-Bernard de Foix Comte de Foix et Couserans

Roger II de Foix Comte de Foix et de Couserans

Pierre-Bernard de Foix meurt en 1071 ou 1074.

En tous cas, Roger II de Foix devient Comte de Foix et de Couserans.



Canonisation de Thibault de Provins

Thibault de Provins est canonisé par le pape Alexandre II en 1073.

Cette canonisation est parrainée :



Urbain II Grand prieur de l'abbaye de Cluny

Urbain II devient Prieur de Saint-Pierre de Bainson.

Urbain II devient le grand-prieur du Monastère de Cluny vers 1073, sous l'abbatiat d'Hugues de Cluny.

À Cluny, Urbain II se forme à la politique ecclésiastique européenne et y forge ses convictions.


Tombeau de Raoul III de Valois dans l'église Saint-Pierre de Montdidier

Mort de Raoul III de Valois Comte de Crépy, d'Amiens, de Senlis, de Valois et deVexin

Simon de Valois Comte de Valois, de Vexin, d'Amiens et de Montdidier

Raoul III de Valois meurt à Péronne le 23 février 1074 ou à Montdidier le 8 septembre 1074.

Il est inhumé dans l'église Saint-Pierre de Montdidier.

Simon de Valois, son fils, devient Comte de Valois, de Vexin, d'Amiens et de Montdidier.

Il hérita de plusieurs autres possessions en Champagne.

Cela porte ombrage à Philippe Ier de France.

Une guerre s'en suit.

Pendant 3 ans Simon de Valois tient tête au roi de France.

Les troupes de Philippe Ier de France ravagent le Valois.

Les troupes de Simon de Valois dévastent les terres royales.



Mariage de Boson Ier de Turenne avec Gerberge de Terrasson

Boson Ier de Turenne, 6e Vicomte de Turenne, épouse avant 1074 Gerbère ou Gerberge de Terrasson. Leurs enfants sont :



Mariage de Conrad Ier de Luxembourg avec Clémence d'Aquitaine

Conrad Ier de Luxembourg épouse vers 1074 ou 1075

Leurs enfants sont :



Transport d'une partie du corps Thibault de Provins

En 1075, Arnoul de Champagne, son frère, moine bénédictin va chercher en Italie à Notre-Dame de La Vangadice (Polesine), à dos de cheval une partie du corps de Thibault de Provins et la ramène en France.

Il distribue ces reliques aux abbayes qu'il dirige :

tout en les faisant honorer, au passage, dans les villes bourguignonnes de Joigny et Sens comme dans la ville champenoises de Provins.

(cf. Jean Mabillon, translation des reliques de saint-Thibault d'Italie en France, Act.Sanct.OSB, VI, 1er juillet, Vita S. Theobaldi eremitae)



Naissance de Pons de Melgueil

Pons de Melgueil naît vers 1075, fils de Pierre Ier de Melgueil et d'Almodis de Toulouse,.



Naissance d'Ermessinde de Melgueil

Ermessende ou Ermesinde ou Ermessinde de Melgueil naît vers 1075, fille de Pierre Ier de Melgueil et d'Almodis de Toulouse.



Pierre Bridier Sénéchal d'Aquitaine

Ressentant le besoin d'une administration, Guillaume VIII d'Aquitaine crée une sénéchaussée en 1075, qui échoit à Pierre Bridier.



Mort d'Agnès d'Aquitaine

Agnès d'Aquitaine veuve d'Henri III le Noir, meurt à Rome le 14 décembre 1077.

Elle est inhumée en la chapelle Sainte-Pétronille de Rome, le territoire français du Vatican.

Femme érudite, elle fait traduire les ouvrages de Constantin l'Africain, moine médecin de l'abbaye du Mont-Cassin.

Saint Pierre Damien, Cardinal d'Ostie, est une des principales sources sur sa vie.



Mort de Pierre Bermond de Sauve Seigneur de Sauve Satrape de Sauve

Pierre Bermond de Sauve meurt après 27 juin 1078.


Amédée II de Savoie

Mort de Pierre Ier de Savoie

Amédée II de Savoie Comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne

Amédée II de Savoie Marquis de Turin

Pierre Ier de Savoie meurt le 9 août 1078, mort sans descendance mâle.

Amédée II de Savoie devient 5e Comte de Savoie et de Maurienne.

Il reste sous l'influence de sa mère Adélaïde de Suse qui est une maîtresse-femme.



Mort de Raymond Ier de Melgueil

Pierre Ier de Melgueil Comte de Melgueil

Raymond Ier de Melgueil meurt avant 1079.

Pierre Ier de Melgueil, son fils, lui succède et devient Comte de Melgueil.



Siège de Rome

Exil de Grégoire VII à Salerne

Clément III à nouveau Antipape

Henri IV de Franconie Empereur germanique

Couronnement d'Henri IV de Franconie

Pillage de Rome

Perte des conquêtes normandes en Grèce

Vœu Godefroy de Bouillon

En mars 1084, Henri IV de Franconie marche sur Rome et en fait le siège de Rome.

Grégoire VII, épouvanté, quitte la ville pour aller se réfugier en lieu sûr, dans la forteresse de Salerne chez les Normands qui occupent l'Italie du sud.

Henri IV de Franconie entre dans Rome.

Godefroy de Bouillon fidèle à Henri IV de Franconie entre dans Rome les armes à la main.

Borivoj II de Bohême entre dans Rome avec une poignée de combattants.

Clément III est de nouveau pape le 24 mars 1084.

Henri IV de Franconie se fait couronner empereur romain germanique par Clément III dans la Basilique Saint-Pierre.

Grégoire VII revient à Rome avec l'armée de son allié normand Robert Guiscard de Hauteville qui marche vers le nord avec 36 000 hommes.

Ce sont quasiment tous des mercenaires sarrasins et musulmans. Dans les grandes entreprises militaires, les Normands, trop peu nombreux, ne forment que les cadres militaires et des corps d'élites.

Robert Guiscard de Hauteville entre dans Rome et force Henri IV de Franconie et Clément III, pris de court, à se retirer.

Clément III redevient archevêque de Ravenne.

Un mouvement de panique gagne les citoyens romains, ce qui provoque 3 jours de mise à sac total de la ville en mai 1084.

Durant ce temps, Bohémond Ier de Hauteville, un temps maître de la Thessalie, perd les conquêtes en Grèce.

Gravement malade peu après l'expédition sur Rome, Godefroy de Bouillon fait vœu, pour réparer ses torts, d'aller défendre les chrétiens en Orient.



Pierre Ier d'Aragon Gouverneur de Sobrarbe et de Ribagorce

En 1085, Pierre Ier d'Aragon est nommé gouverneur du comté de Sobrarbe et de Ribagorce par Sanche Ier Ramirez, son père, afin de s'exercer aux tâches de gouvernement, avec le titre de rex.


Château de Beaumont-sur-Oise

Mort d'Yves III de Beaumont-sur-Oise Chambrier de France

Mathieu Ier de Beaumont-sur-Oise Comte de Beaumont-sur-Oise

Reconstruction du château de Beaumont-sur-Oise

Yves III de Beaumont-sur-Oise meurt en 1085.

Mathieu Ier de Beaumont-sur-Oise, son fils, devient Comte et seigneur de Beaumont-sur-Oise.

Agnès de Beaumont-sur-Oise s'estimant lésés au sujet du règlement de la succession d'Yves III de Beaumont-sur-Oise entre en conflit avec son frère.

Le château en bois de Beaumont-sur-Oise, bâtie sur cet éperon rocheux dès le IIIe siècle, brûle. Mathieu Ier de Beaumont-sur-Oise le fait reconstruire en pierre avec un donjon d'une trentaine de mètres de haut.



Mariage de Boniface de Saluces avec Agnès de Savoie

Boniface de Saluces épouse Agnès de Savoie, fille de Pierre Ier de Savoie et d'Agnès de Poitou. Leur enfant est :



Pierre Ier de Melgueil Vassal du Pape

Mort de Pierre Ier de Melgueil

Raymond II de Melgueil Comte de Melgueil

En 1085, Pierre Ier de Melgueil donne son comté de Melgueil au pape, dont il se fait ainsi le vassal.

Pierre Ier de Melgueil meurt en 1085. Il est inhumé dans la cathédrale de Maguelone.

Raymond II de Melgueil succède à Pierre Ier de Melgueil et devient Comte de Melgueil.



Mariage de Gaston IV avec Talèse d'Aragon

Gaston IV de Béarn épouse en 1085 ou en 1099 Talèse d'Aragon, Vicomtesse de Montaner ou Montanerès, fille de Sanche, Comte d'Aibar; et de Javierre-Latre. Leurs enfants sont :

En dot, elle lui donne la vicomté de Montaner ou Montanerès à l'exception de 5 paroisses qui désormais resteront en deux inclusions de la Bigorre dans le Béarn : c'est pourquoi il existe toujours deux enclaves des Hautes-Pyrénées en Pyrénées-Atlantiques.



Bataille de Sagrajas

Pierre Ier d'Aragon combat aux côtés d'Alphonse VI de León à la bataille de Sagrajas en 1086,



Mariage de Pierre Ier d'Aragon avec Agnès d'Aquitaine

À la demande de Sanche Ier Ramirez, Pierre Ier d'Aragon épouse à Jaca en janvier 1086 Agnès d'Aquitaine, fille de Guillaume VIII d'Aquitaine. Leurs enfants sont :



Arnoul Ier de Looz Avoué de l'abbaye Saint-Pierre de Liège

En 1086, Arnoul Ier de Looz devient avoué de l'abbaye Saint-Pierre de Liège.


Forteresse de Fréteval

Mort de Foucher de Fréteval seigneur de Meslay

Nivelon II de Fréteval Seigneur de Meslay

Foucher de Fréteval meurt en 1087.

Nivelon II de Fréteval devient Seigneur de Meslay.

De 1087 à 1097, Nivelon II de Fréteval fait construire à Fréteval, avec l'aide d'Étienne-Henri de Blois, un donjon circulaire en pierre pour surveiller la rive gauche du Loir.

Il s'agirait du premier donjon circulaire...

Il fait face au château de Vendôme qui est sous la suzeraineté du comte d'Anjou et garde le Dunois du reste de la vallée du Loir.

Le siège administratif de la seigneurie reste implanté à Meslay-le-Vidame, près de Chartres,



Conquête d'Estada

Pierre Ier d'Aragon conquiert Estada en 1087.



Confirmation des droits des évêques de Pampelune

Le 26 octobre 1087, Pierre Ier d'Aragon rejoint Sanche Ier Ramirez à Pampelune afin de confirmer les droits des évêques de Pampelune.



Conquête de Montearagón

Pierre Ier d'Aragon conquiert Montearagón en 1088.



Mariage de Gérard Ier de Vaudémont avec Hedwige de Dagsbourg

Gérard Ier de Vaudémont épouse en 1088 Hedwige de Dagsbourg, Dame d'Eguisheim. Leurs enfants sont :



Début de la construction de l'Abbaye de Cluny III

L'Ecclesia Cluniacensis a acquis une influence incontestable. Hugues de Semur, l'abbé de Cluny, pose la première pierre de la troisième abbatiale, appelée aujourd'hui Cluny III en 1088. Elle ne sera achevée qu'après sa mort. L'abbé voit en elle "un immense filet propre à capturer les âmes".

Selon le moine Gilon, biographe d'Hugues de Semur vers 1120, un évènement particulier décide Hugues à entreprendre cette construction.

Un ancien abbé de Baume-les-Messieurs, redevenu simple moine, Gunzo, sur le point de mourir, est visité en songe par saint Pierre, qui lui enjoint de communiquer à Hugues les plans de la nouvelle église. Le malade, imputant ses rêves à son lamentable état, n'ose pas en parler, mais le saint revient et lui certifie qu'il est bien l'apôtre Pierre en lui montre ses nombreuses cordes pendant de son flanc.

Il ajoute qu'il n'aime pas voir les moines célébrer Dieu dans une bergerie étroite et vétuste. Il a choisi un malade pour messager, afin que sa guérison rende manifeste la vérité de son message.

Le saint se montre au moine tendant des cordeaux, posant des jalons et notant les dimensions de l'espace nécessaire à l'ouvrage. Le vieillard se voit octroyer 7 années de vie supplémentaires en échange de la bonne marche de sa mission.

A l'inverse, le moine récalcitrant aurait vu l'abbé de Cluny frappé du sort auquel lui, Gunzo, avait échappé.

Gilon insiste sur l'ampleur exceptionnelle de l'édifice, apte à abriter un millier de moines, avec de hautes colonnes, de nombreuses ouvertures sur le pourtour du choeur.

C'est en réalité Hézelon, chanoine mathématicien de Liège qui en est le maître d'oeuvre et qui, par la même occasion, se fait moine à Cluny.



Prise de Monzón

Sanche Ier Ramirez et Pierre Ier d'Aragon prennent Monzón le 24 juin 1089.

Ces conquêtes ouvrent à Pierre Ier d'Aragon la vallée du Cinca.



Naissance d'Eudoxie Aynard de Domène

Audisia ou Eudoxie Aynard de Domène naît vers 1090, fille d'Arbert ou Aynard III de Theys dit le jeune (1080-1125), Seigneur de Theys de Domène, de Monteynard et de la Pierre, et de Livie d'Allinges ou d'Alinges (née en 1085).



Guerre entre Amaury IV de Thouars et Pierre de Mortagne

Au début des années 1090, Amaury IV de Thouars fait la guerre à Pierre de Mortagne et prend son château.



Naissance de Pierre II de Gabarret

Pierre II de Gabarret naît en 1090, fils de Pierre Ier de Gabarret et d'Agnès de Manclet.



Mariage de Roger II de Foix avec Stéfanie de Bésalù

Roger II de Foix épouse en 1090 Étiennette ou Stéfanie de Bésalù ou Bésalu, Dame de la Marche, fille de Guillaume II Trunus, Comte de Bésalù et de Ripoli, et d'Étiennette de Provence. Leurs enfants sont :



Mort de Vratislav II de Bohême

Conrad Ier de Bohême Duc de Bohême

Ulrich Ier de Brno Duc de Brno

Vratislav II de Bohême meurt à Vysehrad à Prague le 14 janvier 1092 suite à une blessure de chasse.

Il est inhumé à Saint-Pierre-et-Paul à Prague.

Son règne est marqué par la montée en puissance de la Bohême sur la scène politique européenne mais cela restera de courte durée.

Conformément à la loi de succession de type Séniorat, institué par son père, Conrad Ier de Bohême, son frère, devient Duc de Bohême.

Brno est divisé en deux parties: Brno et Znojmo

Ulrich Ier de Brno devient Duc de Brno, en Moravie, en 1092.

Ulrich Ier de Brno est co-chef dans la moitié ouest de la Moravie Luitpold de Znojmo.



Naissance de Pierre le Vénérable

Pierre Marie de Montboissier, dit Pierre le Vénérable, naît en 1092 fils de Pierre-Maurice de Montboissier, Comte de Montboissier, et de Raingarde de Saumur. C'est une famille auvergnate de haut rang.

Pierre le Vénérable entre très jeune au monastère clunisien de Sauxillanges en Auvergne, puis gravit les échelons de la carrière clunisienne. Pierre le Vénérable est notamment écolâtre et prieur à l'abbaye de Vézelay.



Serment de paix régionale d'Ulm

Fondation de l'abbaye bénédictine de Saint-Pierre dans la Forêt-Noire

En 1093, Berhold II de Zähringen et Welf IV Welf signent à Ulm un serment de paix régionale (Landfriede) de 2 ans.

Cet engagement, initialement valable en Souabe et qui exclut les partisans d' Henri IV de Franconie, est ensuite étendu à la Bavière et renforce la position des ennemis d'Henri IV de Franconie dans l'Allemagne du sud.

En 1093, Berhold II de Zähringen fonde l'abbaye bénédictine de Saint-Pierre dans la Forêt-Noire qui devient la nécropole familiale.

Les monastères qu'il fonde sont des monastères réformés hostiles à Henri IV de Franconie.



Prise d'Almenar

Pierre Ier d'Aragon s'empare d'Almenar en 1093.



Donation de Raymond Ier d'Anduze

En 1093, Raymond Ier d'Anduze donne sa part de l'église Saint-Pierre de Meyrueys et confirme la donation faite par son père à l'abbé de Saint-Guilhem le désert, sur le conseil de ses vassaux et de Pierre de Bermond, marquis de Sauve (Bertier de Sauvigny).


Blason des Comtes de Flandre

Mort de Robert Ier de Flandre

Robert II de Flandre Comte de Flandre

Robert Ier de Flandre meurt le 3 octobre 1093 au château de Wijnendale.

Il est inhumé le 12 octobre dans l'église Saint-Pierre de Casse.

Robert II de Flandre devient Comte de Flandre en 1093.



Mort de Roger de Beaumont-le-Roger Vicomte de Rouen, Seigneur de Beaumont-le-Roger, de Pont-Audemer, de Vatteville-la-Rue et peut-être de Brionne

Roger de Beaumont-le-Roger meurt à l'Abbaye St-Pierre de Préaux dans l'Eure le 29 novembre 1094.



Mariage de Geoffroy III de Thouars

Geoffroy III de Thouars épouse en 1094 Amelina (1075-1107). Leur enfant est :


Pierre Ier d'Aragon Possessions et conquêtes de Pierre Ier d'Aragon

Mort de Sanche Ier Ramirez Roi d'Aragon et de Navarre

Pierre Ier d'Aragon Roi d'Aragon et de Navarre

Sanche Ier Ramirez meurt à Montearagón le 4 juin 1094 en faisant le siège de Huesca.

Pierre Ier d'Aragon, son fils, devient 3e Roi d'Aragon et de Navarre et comte de Sobrarbe, de Ribagorce.

Pierre Ier décide alors de lever le siège de Huesca.



Alliance avec le Cid

En 1094, Pierre Ier d'Aragon conclut un pacte avec Rodrigo Díaz de Bivar, connu comme le Cid, à Borriana.

Grâce à ce nouvel allié, Pierre Ier d'Aragon contrôle des territoires importants, jusqu'à :



Mariage de Guilhem V de Montpellier avec Ermessinde de Melgueil

Guilhem V de Montpellier épouse en 1094 Ermessinde de Melgueil, fille de Pierre Ier de Melgueil et d'Almodis de Toulouse. Leurs enfants sont :



Mariage de Raymond II Décan de Posquières avec Marie d'Uzès

Raymond II Décan de Posquières épouse vers 1095 Marie d'Uzès. Leurs enfants sont :



Protection de Pierre Ier d'Aragon par Urbain II

Prise de Naval et Salinas de Trillo

En 1095, Pierre Ier d'Aragon renouvelle le vœu de Sanche Ier Ramirez, son père, et répète sa fidélité au pape.

Le 16 mars 1095, le pape, en retour, publie la bulle Cum universis sancte par laquelle il garantit Pierre Ier d'Aragon et à la reine d'Aragon de ne pas pouvoir être excommuniés sans l'autorisation du pape.

Pierre Ier d'Aragon reprend l'offensive contre les musulmans.

En 1095, Pierre Ier d'Aragon occupe Naval et Salinas de Trillo, qui lui ouvrent la route de Barbastro et de Huesca.


Blason des Comtes de Toulouse Raymond VI de Toulouse par Merry-Joseph Blondel - Salles de Croisades à Versailles

Départ en croisade de Raymond VI de Toulouse

Bertrand II de Toulouse Régent des possessions de Raymond VI de Toulouse

Sage administrateur, Raymond VI de Toulouse se prépare à la croisade en réunissant une importante fortune, sans aliéner ses possessions.

Une bonne partie de cette fortune vient de la dot d'Elvire de Castille.

Pour l'augmenter, il ordonne la dévaluation du denier de Toulouse, et met en gage quelques terres annexes.

Ainsi, une partie du Rouergue (dont une partie de la ville de Rodez) est donnée à Richard III de Millau, un officier de Raymond VI de Toulouse.

Cette fortune, qu'il reconstituera au fur et à mesure des pillages, lui permettra de payer son armée, et même de financer les autres chefs, quand ceux-ci se retrouvent à cours d'argent.

Raymond VI de Toulouse et Elvire de Castille partent pour la première Croisade sans esprit de retour.

Les raisons qui incitent ce seigneur à abandonner la principauté qu'il a mis tant de temps et d'énergie à constituer pour partir à l'aventure en Terre Sainte ne sont pas vraiment connues.

La foi l'a évidemment motivé, mais Raymond est trop fin politique pour que l'on admettre cette seule motivation.

Raymond VI de Toulouse commande l'une des 4 armées de la première Croisade, celle des Provençaux, qui gagne Constantinople par voie terrestre.

Mais il se comporte toujours en égal des autres chefs et non comme leur supérieur.

Ils partent fin octobre 1095 sous le Commandement de Raymond VI de Toulouse et d'Adhémar de Monteil, Évêque du Puy.

Les Provençaux sont 100 000 avec comme emblème la croix de Toulouse dont :

plusieurs chevaliers des maisons de Beduer, Cabrerets, Cardaillac, Castelnau-Bretenoux, Castelnau-Montratier, Montpezat, Luzech, Pestillac, Saint-Cirq-Lapopie et Thémines.

Raymond VI de Toulouse confie à Bertrand II Toulouse, son fils, ses possessions : les comtés de Toulouse, de Rouergue, d'Agen, d'Albi et du Quercy, la marche de Gothie et de Provence et le duché de Narbonne.

Les partisans de Guillaume IX le Troubadour le qualifient de bâtard, voulant ainsi l'écarter du comté de Toulouse.

Selon un chroniqueur anglais, Bertrand II de Toulouse ressemble en caractère à son père. Mais le fils, s'il peut s'emporter comme son père, ne sait pas feindre la modération quand il le faut.

Entre 1096 et 1101, alors que Gaston IV de Béarn son mari participe à la première croisade, Talèse d'Aragon s'occupe de l'administration du Béarn, avec l'aide d'un conseil de nobles.



Restauration de l'abbaye d'Airvault

Le 10 février 1096, Pierre, Évêque de Poitiers, restaure l'abbaye d'Airvault, avec l'accord d'Herbert II de Thouars.



Bataille de Bairén

En 1096, Pierre Ier d'Aragon voyage vers le sud pour rencontrer Rodrigo Díaz de Bivar à Valence, et l'accompagne à Benicadell, où le fort qui protège la frontière méridionale du royaume de Valence a été reconstruit.

Alors qu'ils passent devant Xàtiva, Pierre Ier d'Aragon et Rodrigo Díaz de Bivar sont attaqués par Mohammed, un neveu de l'émir almoravide Youssef Ibn Tachfin, mais ils l'évitent et rebroussent chemin vers Valence.

À Bairén, une flotte musulmane les assaille de flèches enflammées depuis la mer, tandis que la cavalerie de Mohammad tient le haut de la colline

Une charge des Valenciens et des Aragonais leur permet de se dégager et de battre leur adversaire.

Rodrigo Díaz de Bivar et Pierre Ier d'Aragon rentrent triomphalement à Valence.



Siège de Huesca

En 1096, Pierre Ier d'Aragon se tourne vers Huesca, qu'il assiège depuis sa base de Montearagón.



Première Croisade

L'engouement est grand, relayé par des prédicateurs comme Pierre l'Ermite. Les armées partent au cri de "Dieu le veut!".

De 1096 à 1099, se déroule la première croisade qui est composée:

Les principaux chefs de la Croisade des Barons sont :

Sont également croisés :

Hugues II de Campdavaine et Enguerrand, son fils, accompagnent Robert II Courteheuse.


Pierre Ier d'Aragon reçoit un bouclier frappé de la croix de saint George - retable de saint George de l'église de la Merci à Téruel - par Jerónimo Martínez - 1524

Bataille d'Alcoraz

Prise de Huesca

Des forces venues de Saraqusta sous le commandement d'Al-Mustain II pour soutenir la garnison musulmane de Huesca sont défaites le 15 novembre 1096 à la bataille d'Alcoraz.

D'après la légende, saint Georges serait apparu sur le champ de bataille à Alcoraz.

Les têtes de 4 musulmans décapités trouvées sur le champ de bataille, sont ajoutées à la croix afin de former la croix d'Alcoraz, toujours présentes dans les armoiries de l'Aragon.

À partir de cette victoire naît la croyance populaire qui veut que saint Georges étende sa protection sur le royaume d'Aragon.

La ville de Huesca tombe entre les mains Pierre Ier d'Aragon peu de temps après, le 27 novembre 1096.

La ville devient la nouvelle capitale du royaume.



Mariage de Pierre Ier d'Aragon

Pierre Ier d'Aragon est veuf Agnès d'Aquitaine.

Pierre Ier d'Aragon épouse à Huesca le 16 août 1097 Berthe, issue certainement de la noblesse lombarde.



Siège d'Antioche par les turcs

Mort d'Héracle II de Polignac

Kerbogha, rejoint par les renforts de Duqâq de Damas, Soqman ibn Ortoq et Janah al Dawla, émir d'Alep, n'atteint Antioche que le 4 ou 5 juin 1098.

Seule résiste encore la citadelle, commandée par Shams al-Dawla, qui est contraint de la remettre à Kerbogha.

Il tente de prendre la ville à partir de la citadelle, mais sans succès, et doit se résoudre à assiéger la ville.

Kerbogha ne regrettera jamais assez d'avoir perdu 3 semaines au siège d'Édesse.

D'assiégeants, les francs deviennent assiégés.

Mais au sein des assiégeants, les dissensions commencent à diviser l'armée de Kerbogha.

L'exigence de Kerbogha de se faire remettre la citadelle soulève les inquiétudes des émirs syriens qui craignent qu'il n'en profite pour s'implanter en Syrie et ne la domine.

Ridwan d'Alep n'a pas rejoint la grande armée seldjoukide, au contraire de son frère et ennemi Duqâq de Damas.

Ridwan d'Alep craint que Duqâq de Damas ne complote avec Kerbogha.

Ridwan d'Alep attise les rivalités au sein de l'armée.

Chez les croisés, la situation est critique et le moral est bas.

Durant les 2 jours qui séparent la prise de la ville de l'arrivée de Kerbogha, les Croisés n'ont pas pu reconstituer les réserves de vivres de la ville.

Les désertions se multiplient.

Hugues Ier de Vermandois, découragé, abandonne les croisés et revient en France sans avoir accomplit son vœu.

Étienne-Henri de Blois affirme à Alexis Ier Comnène que la ville est déjà tombée et que tous les croisés sont morts et le dissuade de continuer vers Antioche.

La situation semble désespérée lorsqu'un moine Pierre Barthélémy prétend, grâce à une vision et la révélation de saint André, avoir découvert la Sainte Lance qui perça le flanc de Jésus-Christ (malgré que la soi-disante vraie lance se trouvait déjà à Byzance !).

Cela redonne un moral d'acier à l'armée chrétienne.

Fort de leur assurance retrouvée, Pierre l'Ermite et un certain Herluin qui parle turc, sont envoyés comme émissaires par les princes chrétiens afin de rencontrer Kerbogha pour proposer une entente entre les parties. Kerbogha, qui pense avoir le dessus, refuse la proposition.

La bataille a lieu le 28 juin 1098.

Les chefs chrétiens qui sourient entre eux s'emparent de la relique.

L'armée des francs sort de la ville pour affronter l'ennemi.

Kerbogha, malgré les avis des émirs, attend la sortie de toute l'armée croisée, au lieu de les attaquer au fur et à mesure de leur sortie.

Il craint que les survivants ne se replient dans la ville et sent que son armée se désagrège, ce qui ne lui permettrait pas la poursuite du siège.

Gaston IV de Béarn reçoit son premier commandement important et conduit les nobles de Gascogne et du Poitou, avec à ses côtés le légat pontifical à la recherche de Raymond de Saint-Gilles, malade.

Les turcs font preuve d'un manque total de cohésion entre leurs positions. Alors que les émirs commencent à déserter le champ de bataille, les chrétiens chargent l'armée musulmane et la mettent en déroute.

Déconsidéré et brisé, Kerbogha doit battre en retraite et rentrer à Mossoul.

Bohémond Ier de Hauteville conserve la ville, malgré les véhémentes protestations de Raymond VI de Toulouse.

Bohémond Ier de Hauteville fait de la ville le centre d'une principauté et devient Bohémond Ier d'Antioche.

Ses descendants indirects gouverneront tant bien que mal durant plus de deux siècles.

Voyant que les autres chefs de la croisade s'attardent dans la ville, Raymond VI de Toulouse organise une mise en scène pour relancer l'armée croisée vers Jérusalem.

Raymond VI de Toulouse se joint aux pèlerins non combattants, pieds nus et portant une robe de pèlerins, et part avec eux devant les soldats croisés.

Ceux-ci se décident alors à marcher vers Jérusalem, entraînant derrière eux les chefs croisés.

Héracle II de Polignac est blessé sous les murs d'Antioche le 28 juin 1098.

Héracle II de Polignac meurt le 9 juillet 1098.



Démantèlement de la forteresse de Maara

Le 5 janvier 1099, Raymond VI de Toulouse fait démanteler la forteresse de Maara, ville martyre des syriens, après que les croisés y aient massacré des milliers de personnes et mettent le feu à la plupart des maisons.

Le 13 janvier 1099 pendant que les chefs croisés se disputent pour le partage des terres nouvelles, un vent de fronde circule dans le bas de l'armée : les soldats affamés ne sont pas venus pour conquérir la Syrie, mais pour délivrer la Palestine.

Pons de Balazuc prend part à l'attaque de Ma'arra,

Le 13 janvier 1099, l'armée reprend sa marche vers le sud, nu-pieds et vêtus en pèlerins, suivie par Robert II Courteheuse et Tancrède de Hauteville, neveu de Bohémond.

Lorsque les esprits sont calmés Godefroy de Bouillon et Robert II de Flandres décident de rester près d'Antioche pour agrandir leur royaume, tandis que Raymond VI de Toulouse, Robert II Courteheuse et Tancrède de Flandres continuent leur longue marche vers Jérusalem en emmenant avec eux le moine Pierre Barthélémy et sa sainte lance.

Hugues II de Campdavaine perd Enguerrand, son fils, tué devant Marah.

Ils furent les héros de la chanson de geste La chanson d'Antioche composée au commencement du XIIe siècle par le pèlerin Richard.


Château d'Arqa

Siège d'Arqua

Mort d'Anselme de Ribemont

Mort de Pons de Balazuc Seigneur de Saint-Montan et de Larnas

Après le siège d'Antioche, l'armée franque est en marche vers le sud.

Sur leur passage les émirs encore très impressionnés par l'écrasante victoire de Dorylée et les abominations commises dans Ma'arra al-Numan, proposent de payer un tribut en or comme un droit de passage et offrir des guides pour faire avancer les croisés en les poussant loin de leurs terres !

Une partie des troupes arrive le 12 février 1099 devant le château d'Arqa ou Archos ou Arcos ou Arga au nord de Beyrouth près de Tripoli.

En dépit de la bienveillance des gouverneurs arabes de Tripoli, elle s'y trouve bloquée par la résistance des musulmans installés dans la forteresse.

Raymond VI de Toulouse est ébloui par les richesses de la cité et dédaignant les cadeaux que lui offre le gouverneur, il met le siège.

Raymond VI de Toulouse y perd le 26 février 1099 :

Des espions lui ayant assuré que le calife de Bagdad est en route avec une grande armée, Raymond VI de Toulouse paniqué fait venir d'urgence Godefroy de Bouillon qui est entrain de mettre le siège à une autre ville appartenant également aux émirs de Tripoli

Godefroy de Bouillon étant accouru pour rien, se fâche contre Raymond VI de Toulouse et accuse Pierre Barthélémy d'être un imposteur.

Comme Pierre Barthélémy se défend de toute son ardeur, le chapelain du comte de Normandie exige l'épreuve du feu qui doit prouver si sa lance est la vraie Sainte Lance.

Le malheureux moine s'élance avec sa lance au travers des fagots allumés et rend l'âme 2 jours plus tard couverts d'atroces brûlures.

Godefroy de Bouillon a gagné la partie et Raymond VI de Toulouse après avoir accepté de l'or, des chevaux et des vivres du cadi de Tripoli, lève le siège au bout de 3 mois et marche en direction de Jérusalem.



Début du siège de Barbastro

Pierre Ier d'Aragon débute le siège de Barbastro en 1099.

En 1099, avant même la chute de Barbastro, Pierre Ier d'Aragon envoie Pons, Évêque de Roda, demander au pape à Rome le transfert du siège épiscopal de Roda à Barbastro.

Le pape, Pascal II, approuve le transfert et agrandit le diocèse de tous les anciens territoires du diocèse de Lérida qui ont été reconquis.

L'ambition de Pierre Ier d'Aragon est certainement de mettre fin à l'expansion du diocèse d'Urgell en direction de Lérida.



Naissance de Pierre de Marsan

Pierre de Marsan ou de Lobaner naît vers 1100, fils de Loup II Aner de Marsan (vers 1075-vers 1103), Vicomte de Marsan, et de Garsie X.



Prise de Barbastro et de Sariñena

En 1100, Pierre Ier d'Aragon reprend ses opérations dans la vallée de l'Èbre, et conquiert Barbastro puis Sariñena.

Pierre Ier d'Aragon concède des privilèges à Barbastro en 1100.



Construction du château d'Harcourt

À l'origine, le château d'Harcourt consiste en une motte entourée par un fossé.

Robert Ier d'Harcourt fait bâtir le château d'Harcourt vers 1100.

Une tour carrée en pierre succède aux constructions de bois.



Mort d'Hugues Ier de Dammartin Comte de Dammartin-en-Goële et seigneur de Bulles

Pierre de Dammartin Comtesse de Dammartin

Hugues Ier de Dammartin meurt en 1100 ou 1103.

Il est inhumé en l'église prieurale de Saint-Leu-d'Esserent dans l'Oise.

Pierre de Dammartin devient comtesse de Dammartin.



Naissance d'Arnaud de Brescia

Arnaud de Brescia naît vers 1100 à Brescia en Italie.

Arnaud de Brescia fait des études de clerc, et est nommé lecteur, un des 4 ordres mineurs sous l'ordre majeur du prêtre.

Arnaud de Brescia part en France suivre l'enseignement de Pierre Abélard.

Il fait sienne la doctrine du logisticien, préconise l'abandon par l'Église de son pouvoir temporel et de ses biens, pour revenir se concentrer sur le message de l'Évangile.

De retour à Brescia, Arnaud de Brescia agite l'Église locale par ses théories.

Arnaud de Brescia souhaite accroître l'influence des laïcs, cantonner le pape à son rôle religieux, et en conséquence lui supprimer son pouvoir temporel.



Siège de Saragosse

En 1101, Pierre Ier d'Aragon semble avoit prévu de s'engager dans l'armée de la première croisade qui doit se rendre à Jérusalem.

Sur la requête des moines de l'abbaye Saint-Jean de la Peña, le pape Pascal II le lui interdit et l'engage à reprendre Saragosse.

Pierre Ier d'Aragon, désigné dans les chroniques comme " croisé " (crucifer) combat contre Saragosse en 1101 avec l'aide de chevaliers du royaume de France et des comtés catalans.

En juin 1101, Pierre Ier d'Aragon parvient sous les murs de la ville et la soumet à un siège.

Pierre Ier d'Aragon construit une forteresse à Juslibol (déformation du cri de guerre des premiers croisés, " Deus lo volt ") et fait entourer la ville de bannières portant la croix.

L'armée de Pierre Ier d'Aragon, en particulier la cavalerie, se révèle insuffisante.

Pierre Ier d'Aragon doit lever le siège.



Pierre Abélard à Melun

Pierre Abélard est chassé de Paris en 1102.

C'est à Melun qu'il vient poursuivre son enseignement.



Privilèges concédés à Caparroso et Santacara

Pierre Ier d'Aragon s'efforce de favoriser le repeuplement des territoires qu'il conquiert. Pour cela, Pierre Ier d'Aragon accorde des privilèges aux villes les plus importantes du royaume, sur le modèle du fuero de Jaca.

Pierre Ier d'Aragon concède des privilèges à Caparroso et Santacara en 1102.

Santacara est repeuplée avec des Gascons, dont l'influence dans les coutumes de la ville est notable.

Les habitants sont requis pour combattre durant les campagnes militaires locales et la défense des châteaux, mais sont exemptés du service d'ost.



Loup II Aner de Marsan 7e vicomte de Marsan

Mort de Loup II Aner de Marsan

Pierre de Marsan 8e vicomte de Marsan

Loup II Aner de Marsan devient 7e vicomte de Marsan en 1103.

Loup II Aner de Marsan meurt vers 1103.

Pierre de Marsan devient 8e vicomte de Marsan en 1103.



Mort de Pierre II de Nice

Pierre II de Nice meurt en 1103.



Reconqête du royaume de Valence

En 1103, les Almoravides reconquièrent le royaume de Valence.

Pierre Ier d'Aragon perd toutes ses possessions méridionales.

Les musulmans commencent même à menacer le cœur de son royaume.



Mariage d'Archambaud IV de Comborn avec Humberge de Limoges

Archambaud IV de Comborn épouse en 1104 Humberge de Limoges dite Brunissende, Vicomtesse de Ségur, fille de Adhémar III de Limoges dit le Barbu et de Graille d'Angoulême. Leurs enfants sont :



Institution du for des infançons des royaumes d'Aragon et de Navarre

En 1104, Pierre Ier d'Aragon institue le for des infançons des royaumes d'Aragon et de Navarre, qui détermine les droits et obligations de ces militaires de la basse noblesse.

Il les dispense en particulier de l'obligation de service de 3 jours par an.

En 1104, Pierre Ier d'Aragon exempte les chevaliers de Barbastro et de Santa Cristina de Somport du service de cavalcade.



Obsèques de Pierre d'Aragon et Agnès d'Aragon

Pierre d'Aragon et Agnès d'Aragon sont inhumés dans l'abbaye Saint-Jean de la Peña le 18 août 1104.


Alphonse Ier le Batailleur - par Manuel Aguirre y Monsalbe, 1885

Mort de Pierre Ier d'Aragon Roi d'Aragon et de Navarre

Alphonse Ier le Batailleur Roi d'Aragon et de Navarre

Pierre Ier d'Aragon cherche à reprendre l'offensive.

Pierre Ier d'Aragon obtient Peralta de Calasanz, qu'il dispute à son parent Armengol VI d'Urgell, puis occupe Piracés.

En 1104, Pierre Ier d'Aragon assiège Tamarite de Litera et Saragosse, sans parvenir à les soumettre.

À fin 1104, Pierre Ier d'Aragon se dirige vers le val d'Aran.

Pierre Ier d'Aragon meurt au Valle d'Aran le 27 ou 28 septembre 1104.

Il est inhumé aux côtés de Pierre d'Aragon et Agnès d'Aragon, ses enfants.

Alphonse Ier le Batailleur, son demi-frère, devient Roi d'Aragon et de Navarre.



Mariage d'Étienne Ier de Penthièvre avec Havoise de Guingamp

Étienne Ier de Penthièvre (vers 1056-1137) épouse en 1105 Havoise de Guingamp (née en 1075), fille de Thibault III de Blois et d'Alix de Crépy de Nanteuil. Leurs enfants sont :

L'armorial d'Augustin du Paz imprimé en 1619 mentionne l'existence d'une autre fille mais cette assertion n'est confirmée par aucune source :

Étienne Ier de Penthièvre prend possession de Guingamp.



Mort de Pierre de Dammartin

Lancellin II de Beauvais Administrateur du Comté de Dammartin

Pierre de Dammartin meurt au château de Rosnay à Rosnay-l'Hôpital dans l'Aube le 13 septembre 1107 à la suite de la bataille de Gournay.

Il est inhumé en l'église prieurale de Saint-Leu-d'Esserent dans l'Oise.

Philippe Ier de France confisque le château de Dammartin et fait en sorte de confier la tutelle du comté à un proche : Lancelin II de Beauvais.

Lancellin II de Beauvais devient Administrateur du Comté de Dammartin.



Pierre Abélard père de la méthode scolastique

En 1108, Pierre Abélard enseigne la rhétorique et la philosophie scolastique.

Il s'attaque aux idées de la doctrine du réalisme enseigné par Guillaume de Champeaux et celles de Roscelin, le nominalisme.

Il réussit à unir ces deux doctrines sous un système de conceptualisme.

Son école est fréquentée par plus de 3 000 auditeurs de toutes les nations, et d'où sortent plusieurs hommes célèbres.



Pierre Abélard chassé de l'école de Laon

L'école de théologie et d'exégèse d'Anselme de Laon devient rapidement la plus réputée en Europe.

En 1113, Anselme de Laon en chasse Pierre Abélard.



Mariage de Florent II de Hollande avec Gertrude d'Alsace

Florent II de Hollande épouse vers 1113 Gertrude d'Alsace, fille de Thierry II d'Alsace et d'Hedwige de Formbach. Leurs enfants sont :

Gertrude change son nom en Pétronille, dérivée de Pierre, pour montrer sa fidélité envers le Saint-Siège.



Pierre de Beauvais Évêque-Comte de Beauvais

Raoul de Beauvais Gouverneur de l'Église de Beauvais

Pierre de Beauvais, fils de Lancelin Ier de Beauvais, devient Évêque-Comte de Beauvais en 1114.

Raoul de Beauvais, fils de Lancelin Ier de Beauvais, est Abbé du Bec.

Raoul de Beauvais devient Gouverneur de l'Église de Beauvais.



Mariage de Pierre Gonzalès avec Urraque Ire de Castille

Pierre Gonzalès (mort en 1130) épouse Urraque Ire de Castille.



Construction d'un pont en pierre sur la Loire

En 1115, Hugues II d'Amboise fait construire, en face de la forteresse d'Amboise, un pont en pierre sur la Loire.

Ce pont remplace un pont de bateaux.

Le seul autre pont se situe à Tours.



Mariage de Raoul III Mauvoisin avec Odeline

Raoul III Mauvoisin dit Le Barbu est le fils Raoul II Mauvoisin

Raoul III Mauvoisin, Seigneur de Rosny-sur-Seine et de Villemomble, épouse vers 1115 Odesinde ou Odeline ou d'Adeline. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre de Celle

Petrus Cellensis ou Pierre de Celle ou de la Celle naît à Troyes vers 1115.

Il est issu de la famille noble des seigneurs d'Aulnoy-les-Minimes près de Provins.



Mort de Mathilde de Toscane

Mathilde de Toscane meurt en 1115.

Son corps sera inhumé à Saint-Pierre de Rome au milieu du XVIIe siècle.



Mariage de Raymond-Rambaud Ier des Baux avec Étiennette de Carlat

Raymond-Rambaud Ier des Baux épouse en 1115 Étiennette de Carlat, fille de Gilbert Ier de Gévaudan et de Gerberge de Provence. Leurs enfants sont :

Elle lui apporte une dot en terres considérables.



Mariage de Louis VI le Gros avec Adélaïde de Maurienne

Louis VI le Gros épouse à Paris le 4 mai 1115 Adélaïde de Maurienne ou de Poitiers, Comtesse de Savoie, nièce de Calixte II.

Leurs enfants sont :



Pierre II Évêque de Die

Pierre II devient Évêque de Die en 1116.



Ramire II d'Aragon abbé de Saint-Pierre-le-Vieux à Huesca

En 1117, Ramire II d'Aragon revient en Aragon, comme Abbé de Saint-Pierre-le-Vieux, abbaye dont les travaux avaient commencé à Huesca sous l'impulsion d' Alphonse Ier le Batailleur.



Henri de Beaumont-le-Roger Moine

Vers 1118 Henri de Beaumont-le-Roger quitte l'Angleterre et entre dans l'abbaye familiale de Saint-Pierre de Préaux.

Il s'y fait moine.



Mariage de Pierre de Marsan avec Béatrix II de Bigorre

Pierre de Marsan Comte de Bigorre

Pierre de Marsan épouse en 1118 Béatrix II de Bigorre (vers 1104-vers 1156), fille de Centulle II de Bigorre et d'Amable de Béziers. Leurs enfants sont :

Ce mariage permet l'union entre le comté de Bigorre et la vicomté de Marsan séparés depuis le Xe siècle.

Pierre de Marsan porte le titre de Comte de Bigorre.



Mariage de Pierre II de Gabarret avec Guiscarde de Béarn

Pierre II de Gabarret épouse Guiscarde de Béarn. Leur enfant est :



Naissance de Pierre II de Béarn

Pierre II de Béarn naît en 1118, fils de Pierre II de Gabarret et de Guiscarde de Béarn.



Mort de Robert Ier de Beaumont-le-Roger

Galérand IV de Beaumont-le-Roger Seigneur de Beaumont-le-Roger et de Gournay-sur-Marne et Comte de Meulan

Robert II de Beaumont-le-Roger Comte de Leicester.

Robert Ier de Beaumont-le-Roger meurt le 5 juin 1118, de chagrin et d'humiliation après l'enlèvement de sa femme.

Il est inhumé à Saint-Pierre de Préaux, monastère restauré par son père.

Galérand IV de Beaumont-le-Roger devient Seigneur de Beaumont-le-Roger et de Gournay-sur-Marne et Comte de Meulan en Vexin français.

Il reçoit les châteaux normands de Beaumont, Brionne, Pont-Audemer et Vatteville.

Galérand IV de Beaumont-le-Roger est donc à la fois vassal de Louis VI Le Gros et d'Henri Ier Beauclerc.

Robert II de Beaumont-le-Roger reçoit les possessions anglaises et le titre de comte de Leicester.

Adolescents, les jumeaux Galérand IV de Beaumont-le-Roger et Robert II de Beaumont-le-Roger sont adoptés par la cour royale d'Angleterre.

Attaché à Robert de Beaumont, Henri Ier Beauclerc les élève comme ses propres enfants.

Lettré lui-même, Henri Ier Beauclerc donne à Galérand IV de Beaumont-le-Roger et à Robert II de Beaumont-le-Roger une solide éducation.


Première représentation d'Héloïse -exhortant Abélard à l'amour libre - illustration d'une édition du XIVe siècle du Roman de la Rose

Mariage de Pierre Abélard avec Héloïse

Pierre Abélard émasculé

Sous prétexte de diriger les études d'Héloïse âgée de 18 ans, nièce de Fulbert chanoine de Paris, Pierre Abélard, âgé de 40 ans, prend pension chez Fulbert.

Bientôt leur commerce ne fait plus mystère.

Pierre Abélard enlève Héloïse pour s'en aller en Bretagne où ils ont un fils nommé Astrolabius ou d'Astralabe, avant un mariage discret pour régulariser.

En 1118, Fulbert ordonne à ses hommes de main d'aller castrer Pierre Abélard.

Le scandale est énorme car c'est une punition réservée aux violeurs.

Les deux malfrats sont punis de la loi du talion.

Pour faire bonne mesure, on leur crève les yeux en prime.

Fulbert est suspendu.

Héloïse se réfugie au couvent d'Argenteuil dont elle deviendra par la suite l'Abbesse.

Elle continue d'entretenir une correspondance avec son mari, publiée sous le titre de Lettres d'Abélard et d'Héloïse vers 1130.



Mort d'Henri de Beaumont-le-Roger

Henri de Beaumont-le-Roger meurt le 20 juin 1119.

Il est inhumé dans la salle capitulaire de l'abbaye de Saint-Pierre de Préaux.

Roger de Beaumont-le-Roger, son fils aîné, lui succède dans ses terres anglaises.

Robert du Neubourg, son cadet, dans ses possessions normandes.



Chapitre général des cisterciens

En 1119, Bernard de Clairvaux fait partie du chapitre général des cisterciens convoqué par Étienne Harding, qui donne sa forme définitive à l'ordre.

La "Charte de Charité" qui y est rédigée est confirmée peu après par Calixte II.

À cette époque, Bernard de Clairvaux rédige ses premières œuvres, des traités et homélies, et surtout une Apologie, écrite sur la demande de Guillaume de Saint-Thierry, qui défend les bénédictins blancs (cisterciens) contre les bénédictins noirs (clunisiens).

Pierre le Vénérable, Abbé de Cluny, lui répond amicalement, et malgré leurs différends idéologiques, les deux hommes se lient d'amitié.

Bernard de Clairvaux envoie également de nombreuses lettres pour inciter à la réforme le reste du clergé, en particulier les évêques.

Sa lettre à l'archevêque de Sens, Henri de Boisrogues, surnommée par la suite De Officiis Episcoporum (Sur la conduite des évêques) est révélatrice du rôle important joué par les moines au XIIe siècle, et des tensions entre clergé régulier et séculier.



Mort de Pierre II de Gabarret

Pierre II de Béarn Vicomte de Gabarret

Pierre II de Gabarret meurt en 1119.

Pierre II de Béarn, son fils, devient Vicomte de Gabarret sous le nom de Pierre III.



Concile de Toulouse

Pierre de Bruys, prédicateur cathare actif brave tous les dangers durant 20 ans et voyage en Dauphiné, en Provence, en Languedoc et en Gascogne, ramenant des multitudes aux enseignements des Écritures, en les faisant abandonner les superstitions qu'on leur avait enseignées.

Il montre par l'Évangile que l'on ne doit être baptisé qu'après avoir atteint l'âge de raison et qu'il est inutile de bâtir des églises, puisque Dieu accepte en tous lieux l'adoration sincère.

Il enseigne que les crucifix ne doivent pas être vénérés, mais plutôt regardés avec horreur, puisqu'ils représentent l'instrument de supplice de notre Seigneur, et que le pain et le vin ne deviennent pas le corps et le sang de Christ, mais sont des symboles qui commémorent sa mort, enfin, que les prières et les bonnes œuvres des vivants ne peuvent venir en aide aux morts.

Pierre le Vénérable combat l'hérésie de Pierre de Bruys.

Pierre de Bruys y est condamné en 1119.



Mort de Pierre II Évêque de Die

Pierre II Évêque de Die meurt en 1119.



Mariage de Jordan de Balazuc avec Aymette de Jalzac

Jordan de Balazuc épouse en 1120 Aymette de Jalzac. Leur enfant est :


Château de Nemours - côté Loing

Construction du Château de Nemours

Un village, Saint-Pierre-lès-Nemours, est établi sur une colline voisine depuis l'époque mérovingienne, sur la rive gauche du Loing.

Les premiers seigneurs ont probablement installé une motte-castrale (en bois) en hauteur sur la rive droite du Loing dans un lieu encore dénommé Le Chatelet.

Les premières pierres du Château de Nemours sont posées vers 1120 par Orson Ier de Château-Landon sur la rive gauche du Loing.

L'établissement d'un tel ouvrage en bord de Loing se justifie par la présence d'un gué qui permet son passage.

Le château est composé d'un donjon ceinturé de quatre tours rondes et d'une tour de guet carrée de 26 mètres de haut, qui veille sur la vallée du Loing.

La cour d'honneur est entourée de maisons qui constituent le cœur du patrimoine historique de la ville entre les moulins banaux, l'église Saint-Jean-Baptiste et le quartier des clercs.


Basilique de Vézelay

Reconstruction de la basilique de Vézelay

Après un gigantesque incendie le 21 juillet 1120, la nef de la basilique de Vézelay est reconstruite, par Renaud de Semur, de 1120 à 1140.

Le choeur et l'abside actuels, gothiques, sont rebâtis à la fin du 12è siècle.

La nef mesure 62,50 m de long et 18,55 m de haut.

Elle est voûtée d'arêtes.

Les arcs doubleaux en plein cintre sont constitués de claveaux de pierre blanche et brune.



Concile de Soissons

Ce Concile condamne les thèses de Pierre Abélard en 1121.



Pons de Melgueil Cardinal.

Démission de Pons de Melgueil comme Abbé de Cluny

Hugues II de Cluny Abbé de Cluny

Mort d'Hugues II de Cluny

Pierre le Vénérable Abbé de Cluny

Pons de Melgueil, lointainement apparenté à l'empereur Henri V de Franconie, rompt avec la traditionnelle neutralité de l'ordre clunisien et prend le parti du pape dans l'interminable querelle des Investitures.

Pons de Melgueil prépare ainsi le concordat de Worms.

En remerciement, Calixte II nomme Pons de Melgueil cardinal.

En mars 1122, Pons de Melgueil est convoqué à Rome par Calixte II, qui a reçu des plaintes de ses moines.

La raison de cette brusque convocation est traditionnellement attribue au rejet par Pons de Melgueil du privilège de l'exemption, qui relève l'abbaye de l'autorité épiscopale.

C'est plutôt une manœuvre des traditionalistes clunisiens, s'opposant à sa volonté de réforme disciplinaire.

Pons de Melgueil démissionne ou est déposé par le pape.

Pons de Melgueil redevenu simple moine gagne le Mont-Cassin, puis la Terre Sainte.

Selon Orderic Vital, il est accueilli à Jérusalem comme un saint et se voit confier la Sainte Lance lors d'une sortie contre les Sarrasins.

Parallèlement, le pape se hâte de lui faire élire un successeur, l'ordre de Cluny n'étant alors pas en état de rester sans chef.

Hugues II de Cluny lui succède donc en avril 1122.

Mais, déjà âgé, Hugues II de Cluny meurt au bout de 3 mois et est remplacé par le traditionaliste Pierre de Montboissier, que la postérité appellera Pierre le Vénérable.

Pierre le Vénérable, considéré à juste titre comme le dernier des grands abbés de Cluny, est le neuvième abbé de Cluny.

Pierre le Vénérable réforme l'abbaye de Cluny, en proie à des difficultés financières.

Il réforme le domaine seigneurial pour assurer le train de vie des moines (Dispositio rei familiaris).

Les inventaires qui sont constitués (Constitutio expense cluniaci) constituent une précieuse source pour les historiens, avec des données sur les rendements, les semences, les techniques agricoles… Henri de Blois, Évêque de Winchester, joue un rôle essentiel dans cet ouvrage.



Fondation de l'abbaye du Paraclet

Pierre Abélard, chassé de Paris, mène une vie errante qui l'amène de St Denis, en Bretagne, puis en Champagne.

Soumis aux cinglantes imprécations de St Bernard, Abélard vit en ermite dans une vallée sauvage.

En 1122, Abélard y fonde l'abbaye du Paraclet près de Nogent-sur-Seine.

Il fait d'Héloïse la première abbesse.

Elle le restera, pendant 33 ans, jusqu'à sa mort.



Mariage d'Amédée III de Savoie avec Mathilde d'Albon

Amédée III de Savoie épouse en 1123 ou Mahaut ou Mathilde d'Albon de Viennois, fille de Guigues III d'Albon et de Mathilde. Leurs enfants sont :

Mathilde d'Albon est la sœur de Guigues IV le Dauphin.



Don de l'église Saint-Michel Villemur-sur-Tarn

En 1124 ou 1125, l'église Saint-Michel de Villemur-sur-Tarn est donnée à l'abbaye Saint-Théodard de Montauban par Pons Rames et Pierre Rames.



Polémique entre Bernard de Clairvaux et Pierre le Vénérable

Dès 1124, une polémique oppose Bernard de Clairvaux à Pierre le Vénérable.


Honorius II Pape

Mort de Calixte II Pape

Célestin II Pape éphémère

Honorius II Pape

Calixte II meurt le 12 ou 13 décembre 1124 au Vatican à Rome.

Calixte II fait de Saint-Jacques-de-Compostelle dont son frère Raymond Ier de Bourgogne est Roi, un Archevêché et suscite l'écriture du Codex Calixtinus, pour assurer la dévotion à l'Apôtre du Christ St Jacques le Majeur et la promotion du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle dans toute l'Europe

Teobaldo Boccapecora, cardinal prêtre déjà âgé, est élu Pape sous le nom de Célestin II le 15 décembre 1124, de façon tout à fait régulière, à l'unanimité des votants.

Son élection venait après l'échec d'un candidat de compromis entre plusieurs partis rivaux.

Dès le lendemain, alors qu'il assiste à un te deum en présence des cardinaux, il est attaqué et violenté par des hommes affiliés au parti concurrent tandis qu'un autre cardinal Lamberto Scannabecchi est proclamé pape sous le nom d'Honorius II par les agitateur.

Blessé et choqué, Célestin II renonce alors au trône pontifical.

Célestin II est qualifié par certains à tort d'Antipape, sans doute du fait que ses partisans continuèrent un temps à se réclamer de lui.

Il peut être plutôt qualifié de Pape éphémère car son pontificat se termine avant même d'avoir pu commencer.

Son nom et son numéro ont été repris par le pape légitime Célestin II, le 26 septembre 1143.

Lamberto Scannabecchi est ensuite couronné le 21 décembre 1124 sous le nom d'Honorius II.

Le nom d'Honorius II a aussi été porté au siècle précédent (1061-64) par un antipape Pierre Cadalus, mais celui-ci n'a jamais été reconnu comme pape légitime.


Abbaye de Hautecombe

Fondation de l'Abbaye d'Hautecombe

Amédée III de Savoie fonde en 1125 l'Abbaye d'Hautecombe dans la commune de Saint-Pierre-de-Curtille, sur la rive escarpée du lac du Bourget.

Elle est construite par les moines cisterciens. Elle sera occupée par la suite par des moines bénédictins.



Hildebert de Lavardin Archevêque de Tours

Hildebert de Lavardin lutte contre l'hérésie notamment celle d'Henri de Lausanne, disciple de Pierre de Bruys.

Hildebert de Lavardin devient Archevêque de Tours en 1125.



Mort de Guillaume II l'Allemand

Guillaume III Co-Comte de Bourgogne, Comte de Mâcon et d'Oltingen

Guillaume II l'Allemand meurt en 1125, victime d'un complot de ses barons au moment où il tente de s'emparer du comté de Valais.

Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, raconte que de son temps, un Comte portant le surnom de l'Allemand, a été emporté par le diable, parce qu'il a enlevé des biens de son abbaye.

En 1125, Guillaume III de Bourgogne, son fils, encore enfant, devient Comte de Bourgogne, de Mâcon et d'Oltingen.



Pierre Abélard Abbé de l'abbaye de Saint-Gidas-de-Rhuys

Pierre Abélard est nommé abbé de l'abbaye de Saint-Gidas-de-Rhuys, en 1125.



Mort de Pierre de Bruys

Pierre de Bruys meurt brûlé à Saint-Gilles, en 1126.

Henri, son disciple, ancien religieux, n'est point ébranlé par ce terrible avertissement et continue de prêcher.



Pons de Melgueil Abbé usurpateur de Cluny

Mort de Pons de Melgueil ex Abbé de Cluny

En 1126, alors que Pierre le Vénérable est absent, Pons de Melgueil revient à Cluny.

Selon Orderic Vital, Pons de Melgueil veut simplement rendre visite à ses amis clunisiens, mais se voit interdire l'accès à l'abbaye par le prieur, sur l'ordre de l'abbé. Furieux, les partisans de Pons de Melgueil déclenchent un schisme et le réinstallent comme abbé contre son gré.

Mais selon, Pierre le Vénérable, Pons de Melgueil a soigneusement organisé son attaque dès son départ d'Italie et, accompagné de fugitifs armés, prend d'assaut l'abbaye. Il force les moines à lui prêter allégeance, fait fondre les vases sacrés pour payer des armes et des mercenaires et pille la campagne alentour. Ce récit est généralement considéré comme suspect.

En tout état de cause, à Cluny, le mouvement réformateur reste vivace. Pons de Melgueil est soutenu :

Pons de Melgueil est aussitôt excommunié par Humbaud, Archevêque de Lyon.

Le pape Honorius II, successeur de Calixte, confirme bientôt la sentence.

En 1126, Pons de Melgueil est convoqué à Rome, où il doit être jugé pour haute trahison. Pons de Melgueil obtempère.

Mais, une fois à Rome, refuse de se présenter devant Honorius II. Selon la tradition, Pons de Melgueil déclare qu'aucun autre que Pierre ne peut le juger et refuse de demander la levée de son excommunication.

Emprisonné, Pons de Melgueil meurt le 28 décembre 1126, de la fièvre romaine c'est-à-dire la malaria. Son corps est transféré à Cluny sur l'ordre de Pierre le Vénérable. Il est enterré dans le déambulatoire, au nord du maître-autel. Pierre le Vénérable sera enterré symétriquement au sud.



Thiburge d'Orange Comtesse d'Orange

Thiburge d'Orange devient définitivement Comtesse d'Orange en 1126.

Thiburge crée la principauté d'Orange, vassale du Saint Empire romain germanique, comprenant Orange, Jonquières et Courthézon.

Tiburge d'Orange contribue beaucoup à l'agrandissement et à l'embellissement de la ville d'Orange. Elle fait rebâtir les murs et fait aussi construire les grands faubourgs :



Naissance de Pierre Ier de Courtenay

Pierre Ier de France ou Pierre Ier de Courtenay naît en 1126, fils de Louis VI le Gros et d'Adélaïde de Maurienne.



Naissance de Centulle III de Bigorre

Centulle de Marsan ou Centulle III de Bigorre naît vers 1127 ou en 1130, fils de Pierre de Marsan et de Béatrix II de Bigorre (vers 1104-vers 1156) .



Mort de Guillaume III de Bourgogne

Renaud III de Bourgogne Comte de Bourgogne

Guillaume III de Bourgogne meurt en février ou le 1er mars 1127 assassiné par des barons de sa suite :

avec Pierre de Glane et Philippe de Glane ainsi que d'autres nobles chevaliers.

Sa mort ouvre la succession sur le comté entre son oncle Conrad de Zahringen et son cousin Renaud III de Bourgogne.

Renaud III de Bourgogne, cousin de Guillaume III, le fils d'Étienne de Mâcon, lui succède et devient seul Comte de Bourgogne.

Renaud III de Bourgogne est la souche de la branche aînée de Bourgogne-Comté.

Renaud III refuse de rendre l'hommage au roi Lothaire II de Supplinbourg, sous prétexte qu'il n'a pas de droits sur le royaume de Bourgogne. En effet ce royaume a appartenu à son prédécesseur Conrad II, uniquement parce qu'il était le mari de Gisèle, nièce du roi Rodolphe III, et comme il n'est pas un descendant de celle-ci, il ne lui reconnaît pas son autorité.

Renaud III de Bourgogne installe sa résidence à Dole, qui devient la capitale du comté de Bourgogne.

Renaud III de Bourgogne développe l'atelier monétaire de Lons le Saunier créé par son grand-père.



Hugues de Crécy à Cluny

Hugues de Crécy entre dans l'ordre de Cluny en 1128, devenant un moine exemplaire.

Il y devient l'ami et le conseiller de Pierre le Vénérable.

Hugues de Crécy confie à Lucienne de Rochefort, sa sœur, tous ses biens.



Mort d'Honorius II Pape

Innocent II Pape

Anaclet II Antipape

Au début 1130, alors que le pape Honorius II est à l'article de la mort, le cardinal Aymeric, partisan des Frangipani, persuade ce dernier d'instituer une commission de 8 cardinaux pour élire son successeur. Il resterait ensuite au Sacré Collège d'approuver ce choix. En pratique, la commission se trouve composée d'une minorité de pro-Pierleoni, pourtant majoritaire dans le Sacré Collège.

Honorius II meurt dans la nuit du 13 au 14 février 1130. Il est inhumé dans la basilique Saint-Jean du Latran.

Sous le pontificat d'Honorius II sont approuvés l'ordre des Prémontrés, et l'Ordre des Templiers.

Aymeric réunit les 6 autres membres de la commission présents sur place, dont un seul partisan des Pierleoni. Gregorio Papareschi, né à Rome, proche des Frangipani, est donc élu Pape, par six voix contre une, le 14 février 1130 sous le nom d'Innocent II. Le vote est confirmé par 10 autres cardinaux de la même faction, pour la plupart français. La voix de Bernard de Clairvaux fait accepter Innocent II.

Quelques heures plus tard, Pietro Pierleoni ou Pierre de Léon est élu pape par les cardinaux de sa la faction qui est majoritaires, sous le nom d'Anaclet II ou Anicet II. Il est soutenu par les Normands de Sicile et par une majorité des Romains.

Ainsi, Innocent II ne peut être couronné qu'à Sainte-Marie-Nouvelle, et non à la Basilique Saint-Pierre.

Mal inspiré, Guillaume X de Poitiers soutient avec le légat Girard d'Angoulême l'antipape Anaclet II, pendant 5 ans.



Pierre le Vénérable Diplomate

Pierre le Vénérable voyage beaucoup et joue un rôle diplomatique important, notamment lors de l'élection pontificale lorsqu'il reconnaît en 1130 le pape Innocent II contre l'antipape Anaclet II.

Lors de son séjour en Espagne, Pierre le Vénérable fait traduire le Coran de l'arabe en latin.

Connu comme polémiste, Pierre le Vénérable rédigera ensuite des traités pour réfuter les doctrines israélites et musulmanes.

En effet, Pierre le Vénérable recommande d'établir des débats argumentés avec les théologiens des autres religions, plutôt que des Croisades.



Consécration de l'Abbaye de Cluny III

La dédicace de l'abbatiale, alors quasiment terminée, est faite par le pape Innocent II, le 25 octobre 1130 et consacrée aux saints apôtres Pierre et Paul. C'est une cérémonie qui nécessite dans les lieux la présence de murs et de colonnes, pour pouvoir opérer les aspersions et onctions rituelles.


Église Saint-Nicolas de Beaujeu

Construction de l'église Saint-Nicolas de Beaujeu

L'église Saint-Nicolas de Beaujeu est construite vers 1130 par Guichard III de Beaujeu.

La légende rapporte que le lieu où se situe cette église est un étang et que le fils de Guichard III, revenant de la chasse, y fait boire son cheval, tombe dedans et ne reparait pas.

La nouvelle de cet accident est rapportée à Lucienne de Rochefort, sa mère. Elle jure de faire bâtir une église au lieu où son fils reparaîtrait.

Ce vœu, à peine énoncé, le fils remonte du fond de l'étang et Guichard III fait bâtir l'église sur le lieu où elle est encore aujourd'hui.

Louvet est la source de cette histoire, dans l'Histoire du Beaujolais, tome 11 page 190.

L'église est consacrée le 12 février 1132 par le pape Innocent II.

De nombreux cardinaux et évêques assistent à la cérémonie, ainsi que Pierre le Vénérable, grand abbé de Cluny.

L'édifice est un spécimen de l'architecture clunisienne romano-byzantine de transition.

Très remaniée au cours des siècles, avec l'ajout de chapelles seigneuriales au XVe et XVIe siècles, l'église conserve de nombreux éléments de style roman :

Le matériau mêle le granite rose, qui affleure dans les vignes, et le basalte de la montagne.

La façade est dépouillée : une porte en plein-cintre est surmontée de 3 fenêtres destinées à éclairer la nef.

La nef est couverte d'une charpente.



Mort de Pierre de Beauvais

Mort de Raoul de Beauvais

Pierre de Beauvais meurt en 1133.

Raoul de Beauvais meurt en 1133.



Mariage de Thierry III d'Alsace avec Sybille d'Anjou

Thierry III d'Alsace est veuf de Marguerite de Clermont-en-Beauvaisis.

Sybille d'Anjou est veuve de Guillaume Cliton.

À son arrivée en Palestine, Thierry III d'Alsace épouse en février 1134 Sybille d'Anjou, fille de Foulques V d'Anjou, Roi de Jérusalem, et d'Eremburge du Maine, Comtesse du Maine. Leurs enfants sont :



Incendie de la ville et de la cathédrale du Mans

En 1134, un orage s'abat sur la ville du Mans. Les toits étant de chaume et de pailles, les éclairs embrasent les demeures placées sur la colline Plantagenêt qui sont détruites. La charpente de la nef de la cathédrale brûle.

On reconstruit rapidement les parties sinistrées.

Hugues de Saint-Calais, évêque du Mans, décide de refaire la voûte de la nef en pierres.

Ce voûtement en pierre va devenir célèbre sous l'appellation de voûte Plantagenêt.

On retrouve partout en Anjou ce style angevin à partir de la deuxième moitié du XIIe siècle. Il précède et est un peu différente de la croisée d'ogives qui règnera durant tout le XIIIe siècle.

Vous remarquerez que la voûte Plantagenêt est beaucoup plus bombée que l'ogive et que la clé de voûte est très haute, par rapport au départ des arcs de cette même voûte.

Les piliers de la nef sont refaits pour qu'ils puissent porter le poids de la voûte en pierre du vaisseau central.



Bataille de Fraga

Mort de Alphonse Ier le Batailleur Roi d'Aragon et de Navarre

Mort de Centulle II de Bigorre

Mort d'Aimery II de Narbonne

Ramire II d'Aragon Roi d'Aragon

Garcia V le Restaurateur Roi de Navarre

Béatrix II de Bigorre Comtesse de Bigorre

Pierre de Marsan Comte de Bigorre

Guiscarde de Béarn Vicomtesse de Béarn, d'Oloron et de Boulhois

Pierre II de Béarn Vicomte de Béarn, d'Oloron, de Gabardan et de Boulhois

Talèse d'Aragon Régente de la vicomté de Béarn

S'inspirant de la succession de Gaston IV de Béarn, Alphonse Ier le Batailleur, dans son testament lègue ses propriétés, incluant son royaume, aux Ordres militaires de Terre Sainte :

Alphonse Ier le Batailleur assiège Fraga en Catalogne.

Centulle II de Bigorre, Aimery II de Narbonne et Centulle VI de Béarn participent à ce siège.

Alphonse Ier le Batailleur confie à Guy de Lons la direction spirituelle de la croisade, malgré la présence dans l'expédition des évêques aragonais de Roda, Huesca ou Nájera.

Guy de Lons est responsable de la protestion de la relique : un lignum crucis ou morceau de la vraie croix, qu'Alphonse transporte à ses côtés pour lui porter chance dans les combats.

Le 11 ou le 17 juillet 1134, l'armée almoravide attaque et met en déroute l'armée croisée, faisant périr la quasi totalité des chevaliers chrétiens.

Centulle II de Bigorre, Aimery II de Narbonne et Centulle VI de Béarn meurt durant cette bataille.

Aimery II de Narbonne est inhumé dans l'abbaye de Lagrasse, dont Bérenger, son frère, est alors abbé.

Aimery II de Narbonne n'a jamais accepté la suzeraineté d'Alphonse Jourdain de Toulouse, Duc de Narbonne.

Ermengarde de Narbonne, l'aînée des deux filles qui lui survivent, lui succède.

Guy de Lons défend la relique mais est finalement fait prisonnier. Ses vainqueurs lui arrachent les yeux et le libèrent contre une forte rançon.

Alphonse Ier le Batailleur meurt à Poleñino le 7 septembre 1134, sans postérité.

Ramire II d'Aragon se trouve en train de célébrer la nativité de la Vierge, le 8 septembre 1134, à Tierrantona, en Sobrarbe, lorsqu'il apprend la nouvelle de la mort de son frère.

Le testament Alphonse Ier le Batailleur spécifie que son royaume est légué à plusieurs ordres militaires religieux mais est refusé par les noblesses aragonaise et navarraise.

Ramire II d'Aragon, évêque de Barbastro, est élu cinquième Roi d'Aragon par l'assemblée par les nobles aragonais réunis Jaca.

Ramire II d'Aragon abandonne la vie cléricale.

Ramire II d'Aragon n'a pas le temps de prendre possession de son évêché.

Ramire II d'Aragon est couronné à Saragosse, le 29 septembre 1134.

En 1134, García V Ramirez qui avait été spolié du trône à la mort de son père se voit offrir le trône de Navarre par la noblesse navarraise. Il est surnommé García V le Restaurateur.

Le lègue des propriétés d'Alphonse Ier le Batailleur aux Ordres militaires de Terre Sainte déclenche une énorme crise politique qui s'achèvera 3 ans plus tard par la remise du royaume d'Aragon dans les mains Raymond-Bérenger IV de Barcelone.

Béatrix II de Bigorre succède à son père comme Comtesse de Bigorre. Son mariage avec Béatrix apporte à Pierre de Marsan le comté de Bigorre.

Centulle VI de Béarn étant mort sans succession, Guiscarde de Béarn, sa sœur, veuve de Pierre II de Gabarret, devient vicomtesse de Béarn.

Les femmes ne pouvant pas être vicomtesses, les titres de Béarn, d'Oloron et de Boulhois passe automatiquement à Pierre II de Béarn, son fils.

Jusqu'à ce que l'enfant atteigne la majorité, la régence est assurée par Talèse d'Aragon, mère de Guiscarde.

Talèse d'Aragon prend parti contre Ramire II d'Aragon qui en représailles lui retire les seigneuries de Saragosse et d'Uncastillo, qu'elle avait héritées de Gaston IV de Béarn, son mari.


Monument à la mémoire de Robert Courteheuse dans l'église abbatiale de Saint-Pierre de Gloucester

Mort de Robert II Courteheuse

Robert II Courteheuse meurt le 3 février 1134 au Château de Cardiff dans le Glamorganshire. Il est inhumé dans l'église abbatiale Saint-Pierre à Gloucester, où un mausolée fut construit plus tard.



Pierre de Celle Moine

Encore jeune homme, Pierre de Celle choisit d'entrer au cloître et se décide pour les clunisiens de Saint-Martin-des-Champs à Paris.

À la demande de Thibaud, futur Évêque de Paris, prieur de Saint-Martin-des-Champs, Pierre de Celle compose certains sermons.

Pierre de Celle fait connaissance à Saint-Martin-des-Champs de Jean de Salisbury.

Ils étudient ensemble sur la Montagne Sainte-Geneviève et resteront amis toute leur vie.

Pierre de Celle fait connaissance d'Henri de France fait connaissance.

Pierre de Celle renonce à l'école de Paris devenue trop mondaine et devient moine bénédictin :à l'abbaye Saint-Sauveur d'Anchin.

Pierre de Celle se lie d'amitié avec Gossuin d'Anchin, élève et futur adversaire d'Abélard.



Fondation du Prieuré de Saint-Pierre de Nogaret à Gontaut

Vital Ier de Gontaut fonde le Prieuré bénédictin de Saint-Pierre de Nogaret à Gontaut aujourd'hui Gontaud-de-Nogaret dans le Lot-et-Garonne en 1135.



Mariage de Raymond Arnaud II de Gascogne avec Étiennette de Barcelone

Étiennette de Barcelone est veuve de Centulle II de Bigorre.

Raymond Arnaud II de Gascogne (vers 1105-1167), Vicomte de Dax, épouse Étiennette de Barcelone. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre II de Dax

Pierre II de Dax naît vers 1135, fils de Raymond Arnaud II de Gascogne et d'Étiennette de Barcelone.


Confluent de la Douze et du Midou - aujourd'hui Section des remparts près du donjon Lacataye

Fondation de Mont-de-Marsan

Pierre de Marsan fonde entre 1136 et 1140 la ville de Mont-de-Marsan, au confluent de la Douze et du Midou.

Pierre de Marsan saisit l'intérêt du lieu, chemin de passage :

à la naissance de la rivière navigable la Midouze

Le château vieux est une protection pour les navigateurs qui transportent les grains venant de l'Armagnac.

Il promulgue une charte en 1141.

Il s'adresse aux habitants des paroisses voisines de Saint-Genes-des-vallées et de Saint-Pierre pour qu'ils s'installent dans la nouvelle ville.

Il leurs promet toutes sortes d'immunités.

Ces paroisses dépendant de l'abbaye de Saint-Sever, Pierre de Marsan demande à l'abbé Ramon Sance d'autoriser les habitants à déménager.

Il promet à l'abbé de lui donner une église du lieu, une maison affranchie de tout devoir et la même juridiction qu'il avait précédemment sur ces habitants.

Ils tombèrent d'accord mais Bonhomme, l'évêque d'Aire, refusa ces conditions.

Il y eut un procès devant Guillaume, l'archevêque d'Auch et les évêques de Gascogne rassemblés en synode à Nogaro.

Au final il y eut une transaction entre les parties.

Les paroisses se vidèrent de leurs populations et disparurent.

Le castelnau ou Bourg Vieux, d'une surface de 2 hectares est délimité:

Dotée de murailles, elle compte 6 portes, nommées en fonction de la direction vers laquelle elles s'ouvrent :

Chacune d'elles est flanquée d'une haute tour.

Dès le siècle suivant le castelnau s'étend jusqu'aux rives de la Douze et du Midou et est limité à l'est par un rempart de pierre.



Mort de Boson du Bec

Thibaut du Bec Abbé de l'abbaye Notre-Dame-du-Bec

Boson du Bec meurt.

Thibaut du Bec est élu 5e abbé de l'abbaye Notre-Dame-du-Bec en juin 1136.

L'archevêque de Rouen, Hugues III d'Amiens, n'est pas consulté et menace d'annuler l'élection en raison de l'attitude des moines.

Ouen, évêque d'Évreux, frère de Thurstan, l'archevêque d'York, intercède auprès d'Hugues III d'Amiens, qui finit par consentir à ratifier l'élection.

Hugues III d'Amiens, exige un serment d'obéissance canonique de la part de Thibaut du Bec, que celui-ci refuse.

Aucun des abbés précédents n'avait fait une telle profession.

Thibaut du Bec maintient son refus pendant 14 mois avant qu'un compromis ne soit trouvé par l'intercession de Pierre le Vénérable, abbé de Cluny.

Thibaut du Bec se contentant de donner à Hugues III d'Amiens une profession verbale.

47 moines sont admis à l'abbaye du Bec pendant que Thibaut du Bec en assure la charge.



Naissance de Pétronille d'Aragon

Petronilla ou Péronelle ou Pétronille d'Aragon naît à Huesca le 29 juin 1136, fille de Ramire II d'Aragon et Agnès Maude de Poitiers.

Ramire II d'Aragon donne à sa fille le nom de Pétronille, forme féminine de Pierre, nom qui entre dans le groupe des noms favoris de la famille royale aragonaise.



Traité de Mautern

Léopold IV de Babenberg signe avec Reginmar, Évêque de Passau, le traité de Mautern de 1137 :

C'est dans ce traité que Vienne est mentionnée pour la première fois en tant que civitas.



Mariage d'Amédée Ier de Genève avec Béatrix de Domène

Amédée Ier de Genève épouse en avril 1137 Béatrix de Domène, fille de Pierre Ainar de Domène. Leurs enfants sont :



Abdication de Ramire II d'Aragon Roi d'Aragon

Pétronille d'Aragon Reine d'Aragon

Raymond-Bérenger IV de Barcelone Prince consort d'Aragon

Ramire II d'Aragon, père de Pétronille, a demandé l'aide du Comte de Barcelone contre Alphonse VII le Bon.

Le 11 août 1137, à Huesca, Raymond-Bérenger IV de Barcelone est promis à l'infante Pétronille d'Aragon, âgée de 3 ans.

Ramire II d'Aragon abdique le 13 novembre 1137, léguant son royaume à Pétronille et à son époux.

Ramire II d'Aragon redevient moine.

Pétronille d'Aragon devient Reine d'Aragon.

Raimond-Bérenger IV, Prince consort d'Aragon, gouverne alors l'Aragon, sans toutefois s'en faire couronner roi.

Il préfére porter le titre de Comte de Barcelone et Prince du royaume d'Aragon.

Le traité entre Raymond-Bérenger IV de Barcelone et Ramire II d'Aragon, son beau-père, stipule que :

Les historiens considèrent cet arrangement comme un des chefs-d'œuvre politiques du Moyen Âge hispanique.

Les deux royaumes y gagnent en force et en sécurité.

D'un autre côté, la formation d'une nouvelle entité politique au moment où le Portugal fait sécession de la Castille contribue à l'équilibre entre les royaumes chrétiens de la péninsule.

Afin de restaurer les relations avec le Béarn, Raymond-Bérenger IV de Barcelone accorde à Talèse d'Aragon les droits sur Huesca et Bespen, ainsi que sur la basilique de Nuestra Señora del Pilar de Saragosse, où est enterré Gaston IV de Béarn, son mari.

Raymond-Bérenger IV de Barcelone propose aussi la main d'une princesse catalane au vicomte Pierre II de Béarn, premier pas pour soumettre la vicomté de Béarn au royaume d'Aragon.



Mariage de Jean Ier de Peteghem-Cysoing avec Ermengarde de Ninove

Jean Ier de Peteghem-Cysoing épouse Ermengarde de Ninove, Dame de Peteghem, fille Amaury II de Ninove (vers 1075-1118), Connétable de Flandre, et d'Optime (née vers 1080). Leurs enfants sont :



Bataille de l'Étendard

Alors qu'Étienne de Blois est appelé à intervenir en Normandie, David Ier d' Écosse organise une série de razzias dans la zone frontalière en 1138 à la demande de Mathilde l'Emperesse.

Les Écossais sont confrontés à une armée de barons du nord de l'Angleterre, à la tête de laquelle se trouve Thurstan, archevêque d'York, et Walter Espec, Seigneur du château de Helmsley.

Le 22 août 1138, l'armée anglaise inflige une défaite aux Écossais à Cowton Moor près de Northallerton, à la bataille de l'étendard (Battle of the Standard).

Elle est connue sous ce nom parce que les Anglais se battent sous les bannières de Saint-Pierre d'York, de Saint-Jean de Beverley et de Saint-Wilfrid de Ripon, fixées à un mât de vaisseau.

David Ier d'Écosse est obligé de se réfugier à Cardiff, au château de Gloucester.



Mariage de Liébaut II de Bauffremont avec Pétronille de Dagsbourg

Liébaut II de Bauffremont épouse en 1139 Pétronille de Dagsbourg, fille d'Hugues VII de Nordgau et de Gertrude de Looz. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre de Lorraine

Pierre de Lorraine naît en 1140, fils de Thierry III d'Alsace et de Sybille d' Anjou.



Mariage d'Hugues VIII de Lusignan avec Bourgogne de Rançon

Hugues VIII de Lusignan épouse vers 1140 ou 1141 Burgondie ou Bourgogne de Rançon, fille de Geoffroy III de Taillebourg ou de Rançon et de Falsifie de Moncontour. Leurs enfants sont :



Concile de Sens

Bernard de Clairvaux combat les positions de Pierre Abélard, approximatives d'un point de vue théologique.

Il demande au concile de Sens et au pape Innocent II de le condamner pour le scepticisme et le rationalisme de ses écrits et de son enseignement en 1140.

Arnaud de Brescia est condamné avec Pierre Abélard.

Bernard de Clairvaux recommande à Louis VII le Jeune d'expulser Arnaud de Brescia.

Arnaud de Brescia s'enfuit alors à Zurich, où il exprime une fois encore ses sensibilités.



Mort d'Albéric Archevêque de Bourges

Pierre de la Châtre archevêque de Bourges

Louis VII le Jeune excommunié

En mai 1141, Louis VII accorde son investiture pour l'évêché de Langres à un moine de Cluny et non au candidat de Bernard de Clairvaux.

Aubry ou Albéric, 75ème archevêque de Bourges, meurt en 1141. Le pape Innocent II choisit Pierre de la Châtre pour lui succéder.

Louis VII le Jeune qui n'est pas favorable à la décision du pape vient à Bourges avec plusieurs gentilshommes berrichons et brûle l'abbaye de Saint-Satur.

Le pape excommunie le roi de France.

Pierre de la Châtre se réfugie en Champagne, sous l'invitation de Thibault IV de Blois, Comte de Champagne.



Séjour de Pierre Abélard à Cluny

Ami, critique et conseiller de Bernard de Clairvaux, Pierre le Vénérable donne toutefois refuge à Pierre Abélard qui séjourne à Cluny quelques mois en 1141 avant d'aller implorer Rome de lever son excommunication.



Mort de Pierre Abélard

Pierre Abélard meurt dans le prieuré clunisien de Saint-Marcel ou Saint-Marcelle, près de Chalon-sur-Saône le 21 avril 1142. Son corps est transporté au monastère du Paraclet fondé par lui.



Mort de Godefroy II de Louvain

Godefroy III de Louvain Comte de Louvain et de Bruxelles,

Godefroy III de Louvain Duc de Brabant

Godefroy III de Louvain Marquis d'Anvers

Godefroy III de Louvain Duc de Basse-Lotharingie

Construction de la forteresse de Nedelaer

Godefroy II de Louvain meurt le 13 juin 1142 d'une maladie du foie.

Il est inhumé dans l'église Saint-Pierre de Louvain.

Godefroy III de Louvain, son fils mineur, devient :

Henri II de Limbourg, occupé à se battre contre le seigneur de Fauquemont, ne reprend pas la lutte pour récupérer la Basse-Lotharingie.

Dès son avènement, des parents et des seigneurs brabançons cherchent à profiter de son jeune âge pour se révolter, mettant ses domaines en proie à l'anarchie.

Godefroid III de Louvain fait construire la forteresse de Nedelaer face à la motte de Grimbergen.


Châteaux du Dauphiné

Siège du fort de Montmélian

Mort de Guigues IV le Dauphin

Guigues V d'Albon Comte de Viennois et Grenoble

Marguerite Clémence de Bourgogne Régente du Dauphiné

Guigues IV le Dauphin lève son ost et marche contre Amédée III de Savoie même si ce dernier est le beau-frère de Guigues, car il a épousé sa sœur Mathilde d'Albon.

Les premiers combats tournent à l'avantage du comte d'Albon qui met le siège devant le fort de Montmélian.

A cette époque, le château de Montmélian n'est pas encore la forteresse imprenable qu'elle deviendra plus tard et Guigues IV le Dauphin compte sur la baisse de moral des assiégés pour enlever la place.

Comprenant le danger, Amédée III de Savoie rallie ses troupes dispersées et attaque les retranchements de Guigues IV le Dauphin au pied du château le 25 juin 1142. Sous l'effet de la surprise, les Dauphinois se débandent, laissant Guigues IV le Dauphin seul face à l'ennemi avec quelques chevaliers.

Blessé, le comte d'Albon est emmené dans son château de La Buissière (Savoie) où il meurt le 28 juin 1142 dans les bras de son épouse, Marguerite Clémence de Bourgogne. il est inhumé le 4 août à Notre-Dame de Grenoble.

Le fait que le comte mourant soi transporté à La Buissière plutôt qu'ailleurs (Avalon par exemple, qui est plus proche), témoigne de la mainmise précoce des Dauphins sur la terre de La Buissière, même s'ils n'en sont pas encore à cette époque les seigneurs directs.

Le surnom de Dauphin plait tellement à ses successeurs qu'ils l'ajoutent à leur nom et s'en font un titre qui s'est conservé parmi leurs descendants.

A la mort de son père, Guigues V d'Albon est trop jeune pour gouverner, c'est pourquoi sa mère, Marguerite Clémence de Bourgogne surnommée la Grande Dauphine assure la régence

Suite à cet épisode, Louis VI le Gros et Adélaïde de Maurienne, épouse du roi et sa sœur Amédée III, veulent confisquer à Amédée III de Savoie ses états.

Finalement Amédée III de Savoie ne doit son salut, qu'à l'intercession de Pierre l'Ermite, après avoir fait la promesse de participer à la croisade en préparation.



Répudiation de Éléonore de Blois par Raoul Ier de Vermandois

Mariage de Raoul Ier de Vermandois avec Pétronille d'Aquitaine

Campagne de Louis VII le Jeune en Champagne

Incendie de l'église de Vitry-en-Perthois

Pétronille d'Aquitaine suit sa sœur Aliénor d'Aquitaine à la cour de France, et y tombe amoureuse de Raoul Ier de Vermandois, un homme mûr déjà marié à Éléonore de Blois.

Pour lui faire plaisir, Aliénor d'Aquitaine et Louis VII le Jeune, son époux, proposent à Raoul Ier de Vermandois d'épouser Pétronille d'Aquitaine.

Raoul Ier de Vermandois, dévoué à la Couronne, répudie Éléonore de Blois en 1142 pour cause de consanguinité.

Barthélemy de Jur, assisté de Pierre de Senlis et de Simon de Noyon, tous les 3, sans doute abusés par les dires de Raoul Ier de Vermandois, consentent à bénir l'union.

Raoul Ier de Vermandois épouse Pétronille d'Aquitaine. Leurs enfants sont :

Cela entraîne un conflit avec Thibault IV de Blois, frère d'Éléonore de Blois.

Ce conflit est aggravé par des motifs plus sérieux comme la désignation de l'Archevêque de Bourges Pierre de La Châtre et surtout les affaires d'Angleterre. Le trône de ce pays est l'enjeu d'une situation complexe entre les Barons Anglais et Normands et les familles de Blois et d'Anjou, ennemies traditionnelles.

Louis VII le Jeune s'appuie sur Eudes de Champlitte, le fils déshérité d'Hugues Ier de Champagne, pour attaquer Thibault IV de Blois.

Pierre de La Châtre s'étant réfugié en Champagne, Louis VII le Jeune envahit la Champagne durant l'été 1142.

Louis VII le Jeune prend et brule l'église de Vitry-en-Perthois dont est titulaire le protégé du pape Innocent II. Il y a de nombreux morts parmi les 1300 personnes qui y ont trouvé asile.

Louis VII le Jeune restera marqué par cet épisode tragique.

Le pape Innocent II annule le mariage de Raoul Ier de Vermandois et de Pétronille d'Aquitaine. Il excommunie les nouveaux époux ainsi que les évêques qui ont consenti à bénir leur union.



Mariage de Guillaume Ier le Bouteiller de Senlis

Guillaume Ier le Bouteiller de Senlis épouse en 1144 Adeline ou Adelvise ou Adelvie. Leurs enfants sont :



Pose la première pierre de la Chapelle Sainte Croix

D'après Fabre de Morlon, Guilhem VI de Montpellier pose la première pierre de la Chapelle Sainte Croix en 1144.



Conférence à Saint-Denis

Accord entre Thibault IV de Blois et Louis VII le Jeune

Louis VII le Jeune doit finalement accepter l'élection de Pierre de La Châtre pour faire lever l'interdit qui pèse sur le royaume. Le 22 avril 1144, Louis VII le Jeune participe à une conférence à Saint-Denis qui règle pratiquement le conflit entre le Saint-Siège et lui.

Bernard de Clairvaux prend la défense de Thibault IV de Blois contre Louis VII le Jeune et en juin 1144 un accord est trouvé, Louis VII le Jeune s'incline sur pratiquement tous les points de conflit.



Mariage de Raymond de Bourgogne avec Agnès de Thiern

Raymond de Bourgogne, Comte de Grignon, épouse en 1144 ou 1145 Agnès de Thiern. Leur enfant est :



Mariage de Bouchard IV de Vendôme

Bouchard IV de Vendôme épouse Agathe X (morte en 1202). Leurs enfants sont :



Pierre de Celle Abbé de l'abbaye Saint-Pierre de Montier-la-Celle

Après son temps d'étude à Paris, Pierre de Celle entre au couvent bénédictin de Montier-la-Celle, à quelques kilomètres au sud-ouest de Troyes, couvent où il a probablement déjà passé son enfance et auquel il doit son surnom.

Pierre de Celle devient Abbé de l'abbaye Saint-Pierre de Montier-la-Celle en 1145.

À l'époque de cet abbatiat qu'il entre en relation avec les plus grandes figures de son temps.

Entre autres, Pierre de Celle se lie d'amitié avec Bernard de Clairvaux dont l'ordre cistercien suscite chez lui une grande admiration, et par la suite les 2 couvents collaboreront dans des entreprises communes.



Mariage de Pierre II de Béarn avec Matelle des Baux

Pierre II de Béarn épouse vers 1145 Matelle des Baux, fille de Raymond-Rambaud Ier des Baux et d'Étiennette de Carlat. Leurs enfants sont :



Naissance de Marie de Béarn

Maria ou Marie de Béarn ou de Gabarret naît en 1145, fille de Pierre II de Béarn et de Matelle des Baux.



Naissance de Gaston V de Béarn

Gaston V de Béarn naît en 1145, fils de Pierre II de Béarn et de Matelle des Baux.



Mariage de Bernard II de Narbonne-Pelet avec Béatrice de Melgueil

Bernard II de Narbonne-Pelet épouse en 1145 Béatrice de Melgueil. Leurs enfants sont :


Bernard de Clairvaux et Louis VII le Jeune Bernard de Clairvaux prêchant la 2e croisade- à Vézelay

Prédication de la deuxième croisade par Bernard de Clairvaux

Prise de la Croix par Louis VII le Jeune

Lorsque le royaume de Jérusalem est menacé, Eugène III, lui-même cistercien, envoie deux ambassades à Viterbe pour demander à Bernard de Clairvaux de prêcher la deuxième croisade dans le but de reprendre Édesse aux musulmans.

Le 31 mars 1146, vers Pâques, il est à Vézelay.

Eugène III promulgue la bulle qui proclame l'organisation de la Deuxième Croisade.

Louis VII le Jeune prend la croix en même temps que de nombreux barons :

Marie de France assure la régence du comté de Champagne, au nom d'Henri Ier le Libéral, son époux.



Pierre de Celle Ordonné prêtre

Pierre de Celle est ordonné prêtre en 1147.



Majorité de Pierre II de Béarn

En 1147, Pierre II de Béarn est déclaré majeur, et Guiscarde de Béarn se retire des fonctions de gouvernement.



Départ de Louis VII le Jeune de Paris

L'abbé Suger, l'archevêque de Reims et Raoul Ier de Vermandois Régents du royaume de France

Louis VII le Jeune, accompagné d'Aliénor d'Aquitaine, quitte Paris le 12 mars 1147 pour Metz.

Louis VII le Jeune confie la régence du royaume à l'abbé Suger, assisté de l'archevêque de Reims et du sénéchal Raoul Ier de Vermandois.

Robert Ier de Dreux et Pierre Ier de Courtenay accompagnent Louis VII, leur frère, à la croisade.

Parmi les croisés, il y avait également Guillaume Ier le Bouteiller de Senlis, Hugues VII de Lusignan et Renaud de Courtenay, futur beau-père de Pierre Ier de France.



Donation de Pierre de Marsan à Centulle III de Bigorre

Pierre de Marsan abandonne à Centulle III de Bigorre tout son domaine de Bordères et y ajoute le fief et les maisons qu'il possède à Saragosse.

L'acte en est passé au château de Lourdes, le 7 février 1148.

Greffier des Angles, Pierre d'Astugue, Dodon de Bénac le scellent après leur suzerain.



Donation d'une villa à l'Ordre du Temple

Le 7 février 1148, Béatrix II de Bigorre est citée avec Pierre de Marsan, son époux, et Centulle III de Bigorre, son fils, dans un acte de donation d'une villa qu'ils font en faveur de l'Ordre du Temple.



Jean de Salisbury étudiant à l'école cathédrale de Chartres

Jean de Salisbury poursuit ses études à la prestigieuse école cathédrale de Chartres jusqu'en 1148, approfondissant :

Dans cette cité, Jean de Salisbury a pu disposer de plusieurs traductions d'ouvrages savants, entre autres :

En 1148, Jean de Salisbury rend visite à Pierre de Celle son ami à Montier-la-Celle, et y reste un certain temps après avoir abandonné son poste d'enseignant en arts libéraux à Paris.

Avec l'aide de Bernard de Clairvaux, Pierre de Celle s'entremet en faveur de Jean de Salisbury auprès de Thibaut du Bec, l'archevêque de Cantorbéry, qui le prend immédiatement à son service.



Concile de Reims

Au concile de Reims, en 1148, les hérétiques sont frappés d'anathème et Henri de Lausanne est condamné à la prison perpétuelle.

Bernard de Clairvaux porte une accusation d'hérésie contre Gilbert de la Porrée, Évêque de Poitiers. Bernard de Clairvaux n'obtient qu'un mince avantage, et son adversaire conserve son évêché et toute sa considération.

Plein de zèle pour l'orthodoxie, Bernard de Clairvaux combat aussi les thèses de Pierre de Bruys, d'Arnaud de Brescia, et condamne les excès de Raoul, un ancien moine de Clairvaux, qui demande le massacre des Juifs.

En cette même année Bernard de Clairvaux prêche la croisade en Hainaut et séjourne à Mons, la capitale des Comtes de Hainaut.

Bernard de Clairvaux fonde jusqu'à 72 monastères, répandus dans toutes les parties de l'Europe :

En 1148 un concile tenu à Reims confirme l'invalidité du mariage de Raoul Ier de Vermandois et de Pétronille d'Aquitaine.

Il excommunie Raoul Ier de Vermandois et de Pétronille d'Aquitaine ainsi que Barthélemy de Jur, Pierre de Senlis et Simon de Noyon, qui ont accepté de bénir cette union.



Prise de Tortosa, Lérida et Fraga

Pierre II de Béarn Seigneur de Fraga

Pierre II de Béarn prend part à la croisade organisée par Raymond-Bérenger IV de Barcelone en 1148.

Il suit en cela une longue tradition suivant laquelle Béarnais et Aragonais combattent coude à coude contre les Musulmans d'Espagne.

En 1148, Raymond-Bérenger IV de Barcelone, qui a réuni la Catalogne et l'Aragon, prend Tortos, Lérida et Fraga a avec l'aide des Templiers. Tortosa commande l'embouchure de l'Èbre.

La forteresse de Fraga est un symbole d'une grande valeur pour les Béarnais parce qu'à ses portes est mort Centulle VI de Béarn. Pierre II de Béarn demande et obtient l'échange de son titre de Seigneur de Huesca contre celui de Seigneur de Fraga.



Mort d'Eudes III de Beauvais

Henri de France Évêque de Beauvais

Odon ou Eudes III de Beauvais meurt en 1149.

Le chapitre de Beauvais élit Henri de France pour lui succéder comme Évêque de Beauvais.

Bernard de Clairvaux et de Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, lui font accepter cet honneur.

Mal préparé à assumer les fonctions temporelles de l'évêché, Henri de France se met à dos les bourgeois de Beauvais qui ont formé une commune.

Le conflit s'envenime, car Louis VII de France, son frère, prend parti pour les bourgeois et Robert Ier de Dreux, son autre frère, prend parti pour lui.

À ce moment Pierre de Celle est aux côtés de son ami Henri de France pour le conseiller.



Mariage de Pribislav Ier de Mecklembourg avec Woizlava de Poméranie

Pribislav Ier de Mecklembourg épouse Woizlava de Poméranie, fille de Warcislaw Ier de Poméranie. Leurs enfants sont :

Pribislav Ier de Mecklembourg pose la première pierre de la Maison de Mecklembourg qui subsistera jusqu'en 1918.



Mariage de Geoffroy IV de Thouars avec Aliénor de Lusignan

Geoffroy IV de Thouars épouse vers 1150 Aliénor de Lusignan, fille d'Hugues VII de Lusignan et de Sarrasine de Lezay.

Parmi leurs 9 enfants citons :


Généalogie des rois d'Aragon de Poblet - 1400 - Raimond-Bérenger IV offre l'anneau du mariage - Pétronille (peronella:reyna) représentée avec les attributs royaux, comme Alphonse-Raymond II le Chaste leur fils Domaines d'Aragon et de Barcelone réunis par le mariage de Pétronille et Raimond-Bérenger IV.

Mariage de Raymond-Bérenger IV de Barcelone avec Pétronille d'Aragon

Une fois que Pétronille a atteint l'âge de 14 ans, Raymond-Bérenger IV de Barcelone épouse à Lérida en août 1150 Pétronille d'Aragon.

Leurs enfants sont :

Guilhem VI de Montpellier assiste à ca mariage.



Mariage de Gauthier Ier de Villebéon avec Aveline de Château-Landon

Gauthier Ier de Villebéon Seigneur de Nemours

Gauthier Ier de Villebéon épouse en 1150 Aveline de Château-Landon, Dame de Nemours, fille d'Orson de Château-Landon. Leurs enfants sont :

Gauthier Ier de Villebéon succède à Orson Ier de Château-Landon et devient le premier Seigneur de Nemours.



Naissance d'André Ier de Chauvigny

André Ier de Chauvigny, dit le Preux des Preux, naît en 1150, fils de Pierre Hélie de Chauvigny.



Naissance d'Hadwide de Brixey

Hadwige ou Hadwide de Brixey Bourlémont naît en 1150, fille de Pierre Ier de Brixey et de Mahaut de Reynel.



Naissance de Pierre Bernard VI d'Anduze

Pierre Bernard VI d'Anduze naît en 1150, fils de Bertrand V d'Anduze (1130-vers 1170 ou 1171), Seigneur d'Anduze, des Portes et de Luc, et d'Adalaiz ou d'Adélaïde de Roquefeuil (née vers 1130).



Mariage de Pierre Ier de Courtenay avec Isabelle de Courtenay

Pierre Ier de Courtenay (1126-vers 1183)épouse en 1150 ou vers 1152 Isabelle de Courtenay, fille de Renaud de Courtenay et d'Élisabeth du Donjon. Leurs enfants sont :



Mariage de Guillaume Ier de Thouars avec Aliénor de Lusignan

Guillaume Ier de Thouars épouse Aliénor de Lusignan. Leurs enfants sont :



Alexandre III cardinal-diacre de saints Côme et Damien

En octobre 1150, Eugène III nomme Alexandre III cardinal diacre de saints Côme et Damien.

Ensuite il devient cardinal prêtre de Saint Marc.

C'est probablement à cette période qu'il compose ses Sentences, basées sur l'Introductio ad theologiam de Pierre Abélard.



Mariage de Robert Ier de Dreux avec Agnès de Baudement

Robert Ier de Dreux Comte du Perche

Robert Ier de Dreux est veuf d'Harvise d'Évreux.

Agnès de Baudement est veuve de Milon III de Brienne.

Robert Ier de Dreux épouse en 1152 Agnès de Baudement, Dame de Braine-sur-Vesle. Leurs enfants sont :

Robert Ier de Dreux devient Comte du Perche.

Robert Ier de Dreux adopte les armes de son épouse et reçoit le comté de Braine et les seigneuries de Fère-en-Tardenois, d'Arcy, de Nesles, de Longueville, de Quincy-sous-le-Mont, de Savigny-sur-Ardres et de Baudement.



Mort de Pierre II de Béarn

Guiscarde de Béarn à nouveau Régente de la vicomté de Béarn

Gaston V de Béarn Vicomte de Béarn, de Gabardan et de Brulhois,

Pierre II de Béarn améliore les routes du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, mais contrairement à son grand-père Gaston IV, il fonde des hôpitaux sur les voies passant par Roncevaux, et non celles empruntant le Somport.

Sa dernière décision connue fut la création d'un hôpital pour pèlerins à Ordios en 1153.

Pierre II de Béarn meurt en 1153 ou 1154.

Gaston V de Béarn devient Vicomte de Béarn, de Gabardan et de Brulhois, en 1153.

Guiscarde de Béarn assume de nouveau la régence de la vicomté de Béarn et la responsabilité des enfants de Pierre II de Béarn : Gaston V de Béarn et Marie de Béarn.



Premier synode suédois à Linköping

Sous le règne de Sverker Ier de Suède, se tient en 1154 le premier synode suédois à Linköping en présence du Cardinal Nicolas Breakspear au cours duquel est institué en Suède le Denier de Saint-Pierre.


Adrien IV Pape

Mort du Pape Anastase IV

Adrien IV Pape

Nicolas rentre de Scandinavie à Rome en novembre 1154.

Anastase IV meurt le 3 décembre 1154.

Anastase IV fait restaurer le Panthéon de Rome et confirme les privilèges de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Hospitaliers).

Nicolas Breakspear est élu pape et couronné à la basilique Saint-Pierre le 5 décembre 1154 sous le nom d'Adrien IV, peut-être en souvenir de saint Adrien de Cantorbéry.

C'est le seul pape d'origine anglaise de toute l'histoire de la papauté.



Mort d'Adélaïde de Maurienne

Adélaïde de Maurienne meurt à Montmartre le 18 novembre 1154.

Elle est inhumée dans l'abbaye de Saint-Pierre-de-Montmartre.



Mariage de Centulle III de Bigorre avec Matelle des Baux

Matelle des Baux, est veuve de Pierre II de Béarn, Vicomte de Béarn.

Centulle III de Bigorre épouse en 1155 Matelle des Baux, fille de Raymond-Rambaud Ier des Baux et d'Étiennette de Carlat.

Leur enfant est :

Cousine germaine de Raymond-Bérenger IV, Comte de Barcelone et prince consort d'Aragon, Matelle des Baux lui apporte en dot le val d'Aran.



Mort de Pierre le Vénérable

Pierre le Vénérable meurt le 25 décembre 1156.

Pierre le Vénérable est l'auteur :



Mort de Béatrix II de Bigorre

Béatrix II de Bigorre meurt en 1156.

Pierre de Marsan doit soumettre plusieurs vassaux révoltés, dont Raymond Garcia, Vicomte de Lavedan, et doit assiéger son château.

La Bigorre étant régulièrement attaquée par les Béarnais, Pierre de Marsan autorise les habitants de Vic-en-Bigorre à construire leur château.



Mariage de Frédéric Ier de Bohême avec Élisabeth Arpad

Frédéric Ier de Bohême épouse Élisabeth Arpad de Hongrie, fille de Géza II Arpad et Euphrosine Rurikide de Kiev. Leurs enfants sont :


Alexandre III Pape Alexandre III Pape Alexandre III Pape

Mort d'Adrien IV

Alexandre III Pape

Victor IV Antipape

Concile de Pavie

Adrien IV meurt le 1er septembre 1159.

Cela met fin à la crise avec Frédéric Ier Barberousse.

Il est inhumé à la basilique Saint-Pierre.

On attribue à Adrien IV la bulle Laudabiliter qui autorise Henri II d'Angleterre à envahir l'Irlande.

Cependant, l'authenticité de cette bulle est fortement contestée.

Orlando Bandinelli est élu Pape le 7 septembre 1159, sous le nom d'Alexandre III.

Une minorité de cardinaux, pro germaniques, élisent comme antipape le cardinal prêtre Octavie qui prend le nom de Victor IV.

Victor IV est reconnu lors du concile de Pavie réuni par Frédéric Ier Barberousse.

Mais la France, l'Angleterre, la Sicile, et les royaumes ibériques reconnaissent Alexandre III comme seul pape légitime.



Pierre de Solignac Évêque du Puy-en-Velay

Pierre de Solignac est nommé Évêque du Puy-en-Velay en 1159.

Alexandre III vient au Puy-en-Velay, et confirme les privilèges accordés par ses prédécesseurs.



Mariage de Raymond Ier Bérenger de Morges de Royans avec Raymonde François de Peyrins de Royans

Raymond Ier Bérenger de Morges de Royans (vers 1125-1187) épouse Raymonde de Royans de Peyrins (1135-vers 1204). Leurs enfants sont :



Naissance d'Alix de Courtenay

Adèle ou Alice ou Alix de Courtenay naît en 1160, fille de Pierre Ier de Courtenay et d'Isabelle de Courtenay.



Naissance d'Innocent III

Giovanni Lotario, futur Innocent III, naît à Gavignano en 1160, issu par son père de la puissante famille de Segni et par sa mère de la noblesse romaine.

Innocent III étudie d'abord à Rome puis à Paris, où il reçoit l'enseignement de Pierre de Corbeil en même temps qu'Étienne Langton et Robert de Courson, qu'il élèvera plus tard à la dignité de cardinal.

Innocent III effectue ensuite un bref passage par Bologne, où il est l'élève du canoniste Uguccio de Pise, qui lui inspirera un programme politique, la théocratie pontificale.



Translation des reliques de Saint-Georges et de Saint-Hilaire de Poitiers

En 1162, Pierre de Solignac fait la translation des reliques de Saint-Georges et de Saint-Hilaire de Poitiers.


Henri de France

Henri de France Archevêque de Reims

Pierre de Celle Abbé de Saint-Remi de Reims

En 1162, Henri de France quitte l'évêché de Beauvais.

Henri de France est choisi comme nouvel archevêque de Reims.

Henri de France emmène Pierre de Celle avec lui et lui donne l'abbatiat le plus renommé de la ville.

Pierre de Celle devient abbé du monastère de Saint-Rémi à Reims.

En sa qualité de vicaire, Pierre de Celle remplace l'évêque métropolitain de Reims pendant son absence.

À cette époque Jean de Salisbury rend encore visite à Pierre de Celle, son ami.

C'est à Reims que Jean de Salisbury aurait écrit son Historia Pontificalis.

Pierre de Celle dirige la réorganisation architecturale et l'agrandissement du cloître Saint-Rémi à Reims.

Afin de créer de la place pour accueillir les nombreux groupes de pèlerins, le vieux portail roman est démoli et remplacé par un nouveau, de style gothique.

La nef est prolongée de 2 travées voûtées.

La particularité stylistique d'un triforium sans fenêtre est typique de cette phase de construction.

Un nouveau chœur plus profond avec un déambulatoire et 5 absides remplacent le vieux bâtiment du chœur.


Alphonse-Raymond II le Chaste et le Raimond de Caldes - juriste compilateur des usages - contenus dans le Liber feudorum maior - miniature du Liber feudorum maior, 1194

Mort de Raymond-Bérenger IV de Barcelone Comte de Barcelone et Prince d'Aragon

Alphonse-Raymond II le Chaste Roi d'Aragon

Alphonse-Raymond II le Chaste Comte de Barcelone

Assemblée de Huesca

Pétronille d'Aragon Régente du royaume d'Aragon

Raymond-Bérenger IV de Provence Comte de Roussillon et de Cerdagne

Pendant le voyage de retour depuis Turin, Raymond-Bérenger IV de Barcelone meurt à Borgo San Dalmazzo en Italie le 6 ou le 7ou le 13 août 1162.

Les fils de Raymond-Bérenger IV de Barcelone et de Pétronille d'Aragon :

sont mis sous tutelle de leur cousin Raymond-Bérenger III de Provence et placés sous la protection de Henri II Plantagenêt, l'allié de Raymond-Bérenger IV de Barcelone.

Dans ses dernières volontés, Raymond-Bérenger IV de Barcelone laisse à Alphonse-Raymond II le Chaste, son fils, toutes ses propriétés dans le royaume d'Aragon et le Comté de Barcelone.

Alphonse-Raymond II le Chaste devient :

Alphonse-Raymond II le Chaste demeure vassal du Roi de France pour le titre de Comte de Barcelone.

Pétronille d'Aragon devient régente du royaume d'Aragon.

Alphonse-Raymond II le Chaste passe le 1er septembre 1162 à Calatayud, accompagné :

Il semble que ces personnages sont ceux qui forment le conseil de régence.

Le testament de Raymond-Bérenger IV de Barcelone est lu publiquement à Huesca, le 11 octobre 1162.

Il indique que la succession du royaume d'Aragon est prise en charge par une assemblée à Huesca de nobles aragonais et catalans.

Avant la fin 1162, Alphonse-Raymond II le Chaste passe par Tarazona, Alcañiz, Huesca et Jaca.

Raymond-Bérenger IV de Provence devient comte de Roussillon et de Cerdagne de 1162 à 1168 sous le nom de Pierre de Cerdagne.

Dans le testament de Raymond-Bérenger IV de Barcelone, Sanche d'Aragon et Raymond-Bérenger IV de Provence, son frère, sont mentionnés comme des héritiers éventuels de Alphonse-Raymond II le Chaste, leur frère aîné, si jamais ce dernier venait à ne pas avoir de descendance.



Hugues de Blois Abbé de Saint-Pierre de Lagny-sur-Marne

Hugues de Blois devient Abbé de Saint-Pierre de Lagny-sur-Marne en 1163.



Mort de Pierre de Marsan Comte de Bigorre

Centulle III de Bigorre Comte de Bigorre et Vicomte de Marsan

Pierre de Marsan meurt le 7 ou 14 septembre 1163.

Centulle III de Bigorre devient Comte de Bigorre et 9e vicomte de Marsan en 1163.



Pierre III Évêque de Die

Charte de Crest

Pierre III devient Évêque de Die en 1163.

En 1163, une charte est accordée conjointement par Pierre III, Évêque de Die, et Guillaume de Crest, aux habitants de Crest réglementant la vente du vin.

Dans un autre acte de la même année Guillaume est mentionné comme Guillaume de Poitiers, Comte de Valentinois.


Cathédrale Notre-Dame de Paris Cathédrale Notre-Dame de Paris

Construction de la cathédrale Notre-Dame de Paris

Fin de la Construction de la cathédrale Notre-Dame de Paris

En 1163, a lieu la pose de la première pierre de la cathédrale Notre-Dame de Paris par le pape Alexandre III alors réfugié à Sens, en présence du roi Louis VII le Jeune.

La date de fin de la Construction de la cathédrale Notre-Dame de Paris n'est pas connue avec exactitude :

Cette période de travaux, commencée en 1163, sembla une éternité aux Parisiens qui étaient las de ce chantier perpétuel sur l'île de la Cité.

Il semble que l'expression du langage courant "ne pas attendre 107 ans", employée lorsque quelque chose semble laborieux, trouve son origine dans la durée de ces travaux.



Mort d'Héloïse

22 ans après Pierre Abélard, Héloïse meurt en 1164.

Elle est enterrée à ses côtés à l'abbaye du Paraclet.

Au gré des constructions, leurs dépouilles passeront de la Crypte, au chœur de l'église.

Avant la Révolution Française, elles seront transférées à Nogent-sur-Seine, puis au couvent des Grands Augustins et enfin en 1817 au Père Lachaise dans une sépulture commune, réunies pour l'Éternité.



Réception du pallium par Pierre de Solignac

Pierre de Solignac reçoit le pallium en 1164.

Le pallium est un ornement liturgique catholique dont le port, sur la chasuble, est réservé au pape, aux primats, aux archevêques métropolitains et à quelques rares évêques, pendant la célébration de la messe.

Il vient du latin pallium (au pluriel pallia) qui signifie manteau.



Mariage de Pierre Ier de Balazuc avec Raymonde de Luz

Pierre Ier de Balazuc épouse vers 1165 Raymonde de Luz. Leurs enfants sont :



Mariage de Robert II de Meulan avec Mathilde de Cornouailles

Robert II de Meulan épouse vers 1165 Mathilde de Cornouailles, fille de Réginald de Dunstanville de Béatrice FitzRichard. Leurs enfants sont :


Château de Fougères

Siège du château de Fougères

Reconstruction du Château de Fougères

Conan IV de Bretagne provoque des révoltes successives contre Henri II Plantagenêt de beaucoup de ses vassaux conduits par son tuteur Eudes II de Porhoët.

Henri II Plantagenêt dévaste les villes insurgées.

Ainsi, il assiège le château de Fougères dont le seigneur, Raoul II de Fougères a ouvertement pris la tête d'un mouvement de résistance à ses visées.

Le château, valeureusement défendu, est pris de haute lutte et démantelé.

Le donjon est rasé en 1166.

Des fouilles récentes ont découvert les vestiges d'une tour à colombages au sommet du promontoire rocheux autour duquel s'élève le château.

Raoul II de Fougères, sûr de l'intérêt stratégique du site, va reconstruire avec obstination une vaste forteresse aux solides et hautes murailles de pierre, hérissées de tour.

Cette place forte défendra les frontières de la Bretagne.

Son combat exemplaire contre les Anglais vaut à Raoul II de Fougères d'être un chef reconnu et respecté.



Naissance de Pierre Augustus II de Courtenay

Pierre Augustus II de Courtenay naît à Courtenay en 1155 ou vers 1167, fils de Pierre Ier de Courtenay et d'Isabelle de Courtenay.



Passage de l'abbaye de Saint-Jacques de Doue à l'Ordre des Prémontrés

En 1167, sous l'épiscopat de Pierre de Solignac, l'abbaye de Saint-Jacques de Doue passe à l'Ordre des chanoines réguliers de Prémontré.



Pierre de Lorraine Évêque de Cambrai

Pierre de Lorraine est élu Évêque de Cambrai en 1167 mais n'est pas consacré.

Il est prieur de Bruges et Saint-Omer.



Mariage de Guy Ier de Nevers avec Mathilde de Bourgogne

Mathilde de Bourgogne est veuve d'Eudes II d'Issoudun.

Guy Ier de Nevers épouse en 1167 Mathilde de Bourgogne, fille de Raymond de Bourgogne et d'Agnès de Thiern.

Leurs enfants sont :



Naissance de Robert Ier de Courtenay-Champignelles

Robert Ier de Courtenay-Champignelles naît en 1168, fils de Pierre Ier de Courtenay et d'Élisabeth de Courtenay.



Mariage de Guillaume II des Barres avec Hélissente de Chaumont

Guillaume II des Barres, Seigneur d'Oissery, fils de Guillaume Ier des Barres, épouse en 1169 Hélissente de Chaumont, Dame de Chaumont, Quernes, Augy et Chitry, Vicomtesse de Sens.

Leur enfant est :


Baudouin V de Hainaut et Marguerite d'Alsace

Mariage de Baudouin V de Hainaut avec Marguerite d'Alsace

Baudouin V de Hainaut épouse au Quesnoy en avril 1169 Marguerite d'Alsace.

Leurs enfants sont :

À l'occasion de ce mariage, Baudouin IV de Hainaut fait visiter à plusieurs seigneurs son palais du Quesnoy en construction.

Ils ont l'imprudence de monter sur des échafaudages mal étayés qui s'écroulent sous eux.

Certains se relèvent légèrement blessés, mais Baudouin IV de Hainaut a les cuisses et les reins brisés.



Apparition de l'Églises vaudoises

En 1170, Pierre Valdès, riche marchand de Lyon, vend tous ses biens pour vivre l'idéal de pauvreté apostolique.

Il se serait fait traduire des passages de la Bible du latin en langue vulgaire, et les aurait appris par cœur.

Il commence à prêcher dans les rues de Lyon, acte qui était alors interdit par l'Église catholique.

L'Église tolère dans un premier temps la présence de Valdès et de ses disciples à condition qu'ils ne prêchent plus.

Mais, ayant bravé cet interdit, ces derniers sont chassés de Lyon.

Ils constituèrent dès lors les premiers vaudois, qui se nommaient eux-mêmes " Pauvres de Lyon ".

Après avoir été chassés de Lyon, Valdès et ses disciples vivent comme ouvriers agricoles, faisant l'aumône et errant de village en village.

Le " mouvement " vaudois fait rapidement des émules, notamment en Provence, où ils s'établissent en une communauté nommée aujourd'hui Vaudois du Luberon, en Italie du Nord puis, plus tard, en Bohême.



Mariage de Pierre Bernard VI d'Anduze avec Ermessende de Narbonne-Pelet

Pierre Bernard VI d'Anduze épouse Eustorge ou Ermessende de Narbonne-Pelet (vers 1150-1176), Comtesse de Melgueil, fille de Bernard II de Narbonne-Pelet (vers 1110-vers 1171), Seigneur d'Alès, et de Béatrice ou Béatrix de Melgueil (vers 1125-1190), Comtesse de Melgueil.

Leur enfant est :



Naissance de Bernard VII d'Anduze

Bernard VII d'Anduze naît vers 1168 ou vers 1170, fils de Pierre Bernard VI d'Anduze et d'Ermessende de Narbonne-Pelet.



Naissance de Pierre II de Balazuc

Pierre II de Balazuc naît vers 1170, fils de Pierre Ier de Balazuc, Seigneur de Balazuc, et de Raymonde de Luz.



Naissance de Constance de Courtenay

Constance de Courtenay naît en 1168 ou 1170, fille de Pierre Ier de Courtenay et d'Isabelle de Courtenay.



Mort de Geoffroy III de Mayenne

Mariage de Maurice II de Craon avec Isabelle de Beaumont-le-Roger

Geoffroy III de Mayenne meurt le 18 février 1170.

Isabelle de Beaumont-le-Roger est veuve de Geoffroy III de Mayenne.

À son retour de Terre-Sainte, Maurice II de Craon épouse vers 1170 Isabelle de Beaumont-le-Roger, fille de Galérand IV de Beaumont-le-Roger et d'Agnès de Montfort. Leurs enfants sont :

Ce mariage lui apporte le double appui des seigneurs de Meulan et de ceux de Mayenne.


Le château de Sancerre au XVIIe siècle

Construction du château de Sancerre

Sur la colline de Sancerre, facilement défendable, à proximité du village formé autour de l'abbaye de Saint-Satur, Étienne Ier de Champagne fait remplacer et renforcer les fortifications en bois de la ville et fait construire une citadelle de pierre armée de 6 tours.

Un nouveau village se constitue autour du château, qui finit par devenir plus important que le village d'origine.



Mariage d'Humbert II de Coligny avec Ide de Bourgogne

Humbert II de Coligny épouse en 1169 ou vers 1170 Ide de Bourgogne.

Leurs enfants sont :



Libération de Pons III de Polignac

Selon Alice Saunier-Séïté, Pons III de Polignac est libéré en 1171.

En 1171, Pons III de Polignac abandonne son fief de Cereix à Pierre de Solignac, évêque du Puy-en-Velay.



Retour de Pierre de la Châtre de la croisade

Mort de Pierre de la Châtre

Pierre de la Châtre rentre à Bourges, où il meurt en 1171.



Abdication de Vladislav II de Bohême

Frédéric Ier de Bohême Prince de Bohême

Au nom du principe de la primogéniture, Vladislav II de Bohême veut imposer son fils Frédéric Ier de Bohême à sa succession au poste, alors électif, de prince de Bohême.

Vladislav II de Bohême abdique en sa faveur en 1172 sans l'accord préalable de la diète des nobles tchèques ni l'aval de Frédéric Ier Barberousse.

Son règne est marqué par une éclosion monastique sur les terres tchèques avec l'arrivée des ordres réformés des cisterciens et des prémontrés et la fondation de nombreux monastères.

Il édifit un pont de pierre sur la Vltava à Prague, nommé Pont Juditin en l'honneur de Judith de Thuringe, sa seconde épouse.

Frédéric Ier de Bohême devient prince de Bohême.



Naissance de Guillaume Ier de Courtenay-Tanlay

Guillaume Ier de Courtenay-Tanlay naît en 1172, fils de Pierre Ier de Courtenay et d'Isabelle de Courtenay



Pierre de Barcelone connu comme Raymond-Bérenger IV de Provence

Pierre de Barcelone est connu à partir de 1173 comme Raymond-Bérenger IV de Provence.



Renoncement de Pierre à l'évêché de Cambrai

Robert d'Aire Évêque de Cambrai

Pierre de Lorraine renonce à l'évêché de Cambrai en 1173.

Robert d'Aire est élu Évêque de Cambrai en 1173 mais il n'est pas consacré.



Mort de Pierre III Évêque de Die

Pierre III meurt en 1173.



Mariage de Raymond VIII de Toulouse avec Ermessende de Narbonne-Pelet

Ermessende de Narbonne-Pelet est veuve de Pierre Bernard VI d'Anduze.

Raymond VIII de Toulouse épouse le 12 septembre 1173 Ermessende de Narbonne-Pelet, fille de Bernard II de Narbonne-Pelet et de Béatrice de Melgueil.



Hommage à Aldebert d'Uzès de Pierre Bernard VI d'Anduze pour les châteaux de Montpezat, de Lecques, de Saint-Bonnet

Le 16 mars 1174, Pierre Bernard VI d'Anduze accorde l'exemption d'usage et de Leude dans ses terres à l'abbaye de Franquevaux, et fait hommage à Aldebert, Évêque de Nîmes, pour les châteaux de Montpezat, de Lecques, de Saint-Bonnet,...



Mariage d'Alphonse-Raymond II le Chaste avec Sancie de Castille dite la Jeune

Alphonse-Raymond II le Chaste épouse dans la cathédrale Saint-Sauveur de Saragosse le 18 janvier 1174 Sancie de Castille dite la Jeune, fille Alphonse VII le Bon et de Richilde de Pologne. Leurs enfants sont :



Mariage de Guilhem VIII de Montpellier avec Eudoxie Comnène

Guilhem VIII de Montpellier épouse en 1174 Eudoxie Comnène, nièce de l'Empereur d'Orient, fille d'Alexis Comnène et de Marie Dukas. Leur enfant est :

Eudoxie Comnène est la nièce de Manuel Ier Comnène, Empereur d'Orient.



Mariage de Sanche Ier le Colonisateur avec Douce d'Aragon

Un accord est scellé entre Portugal et l'Aragon, par le mariage du prince héritier de Portugal avec l'infante d'Aragon.

Le royaume d'Aragon reconnaît ainsi le Portugal.

Sanche Ier le Colonisateur épouse en 1174 Douce d'Aragon (1152-1er septembre 1198), fille de Raymond-Bérenger IV de Barcelone et de Pétronille d'Aragon. Leurs enfants sont :



Donation en fief de Molières par Pierre Bernard VI d'Anduze à Pons de Pierre

Le 27 mars 1175, Pierre Bernard VI d'Anduze fait donation en fief de Molières à Pons de Pierre, Seigneur de Ganges.



Construction de la cathédrale de Meaux

La construction de la cathédrale Saint-Étienne gothique de Meaux débute par le chœur, entre 1175 et 1180. La pierre de Varreddes est utilisée.



Mariage de Raymond VIII de Toulouse avec Béatrice Trencavel

Raymond VIII de Toulouse épouse en 1175 ou 1178 ou vers 1180 Béatrix ou Béatrice Trencavel, fille de Raymond Ier Trencavel, Vicomte de Béziers, et de Saur ou Saure de sonne. Leurs enfants sont :

Béatrice Trencavel est la sœur de Roger II Trencavel, Vicomte de Carcassonne et de Béziers et rival des comtes de Toulouse.

Raymond VIII reçoit de Toulouse l'albigeois et Carcassonne et sa fantastique citadelle fortifiée.



Mort de Guy Ier de Nevers

Guillaume V de Nevers Comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre

Mathilde de Bourgogne Comtesse de Tonnerre

Mariage de Pierre de Lorraine avec Mathilde de Bourgogne

Guy Ier de Nevers meurt en 1175 ou 1176.

Guillaume V de Nevers devient Comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre.

Mathilde de Bourgogne gouverne alors le comté de Tonnerre jusqu'à sa retraite comme religieuse en 1192.

Pierre de Lorraine, Comte de Flandres, fils de Thierry III d'Alsace , Comte de Flandre et Sybille d'Anjou épouse en 1175 Mathilde de Bourgogne, fille de Raymond de Bourgogne et d'Agnès de Thiern. Leur enfant est :



Travaux à Montbazon

En 1175, Henri II Plantagenêt commence d'énormes travaux d'agrandissement avec la construction de la tour ronde qui porte son nom et des murailles qui entourent le jardin médiéval incluant la tour de l'Âne. Ces structures, réalisées avec la pierre brute arrachée du plateau, ont pour objectif de créer un ravin défensif côté sud.



Naissance de Pierre II le Catholique

Pierre II le Catholique naît en 1176, fils d'Alphonse-Raymond II le Chaste et de Sancie de Castille dite la Jeune.



Naissance d'Eustachie de Courtenay

Eustachie de Courtenay naît en 1164 ou 1175 ou 1176, fille de Pierre Ier de Courtenay et de Isabelle de Courtenay.



Mort de Pierre de Lorraine

Pierre de Lorraine meurt le 3 août 1176.



Donation de Pierre Bernard VI d'Anduze à l'abbaye de Bonneval

En novembre 1176, Pierre Bernard VI d'Anduze fait une donation à l'abbaye de Bonneval.



Révolte en Gascogne orientale

Mort de Pierre II de Dax

En 1177, la Gascogne orientale se soulève. Pierre II de Dax, Vicomte de Dax, se joint à la révolte. Mais il n'est pas suivit par la population, et il doit s'emparer de la ville... Les anglais la reprennent après un court siège. Pierre II de Dax est tué pendant la bataille. Il est le dernier des vicomtes de Dax.

Pour services rendus, le roi Richard Cœur de Lion accorda alors aux habitants de Dax un certain nombre de privilèges, et les exempte de plusieurs taxes.

D'une façon générale, c'est un période difficile pour la ville, dont les chefs doivent faire preuve d'un sens aigu de la diplomatie, coincés entre les rois d'Angleterre à l'Ouest, les rois de France à l'Est, ainsi que les ambitieux rois de Castille, de Navarre et du Béarn au Sud...



Mariage d'Ermengol VIII d'Urgell avec Elvira Manrique de Lara

Ermengol VIII d'Urgell épouse vers 1178 Elvira Manrique de Lara ou de Subirats. Leur enfant est :



Mariage de Guillaume Ier de Joigny avec Alix de Courtenay

Guillaume Ier de Joigny épouse en 1178 Alix de Courtenay. Leur enfant est :



Mariage de Robert II de Dreux avec Mathilde de Bourgogne

Mathilde de Bourgogne est veuve de Pierre de Lorraine.

Robert II de Dreux épouse en 1178 Mathilde de Bourgogne, fille de Raymond de Bourgogne, Comte de Grignon, et d'Agnès de Thiern.



Excommunication de Roger II Trencavel

Pierre de Pavie, cardinal de Saint Chrysogone, accompagné de Henry de Marcy, abbé de Clairvaux, sont envoyés en légation à Toulouse en 1178. Pierre Maurand un cathare âgé et riche est contraint à l'abjuration. Henry de Marcy va à Castres signifier l'excommunication comme hérétique du Vicomte Roger II Trencavel à Azalaïs, la Vicomtesse.



Mort de Robert II des Roches Seigneur de Rochecorbon

Vers la fin de sa vie, Robert II des Roches commet de nombreux dégâts.

Robert II des Roches se fait pardonner en 1179, en donnant 3 septiers de seigle de rente aux religieux de Saint-Pierre de Méobec dans l'Indre.

Robert II des Roches meurt en 1179.

Robert III de Brenne reçoit la terre des Roches.



Mariage de Guillaume Ier Artaud d'Aix avec Raymonde Renaude d'Aix

Guillaume Ier Artaud d'Aix épouse avant 1179 Raymonde Renaude d'Aix (vers 1162-1239), Dame d'Aix-en-Diois. Leurs enfants sont :



Mariage de Bernard de Bouville

Bernard de Bouville épouse au Château de Bénauges à Arbis en Gironde vers 1150 ou avant 1180 X de Bénauges (née en 1155). Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre de Bouville

Pierre de Bouville ou de Beauville naît en 1180, fils de Bernard de Bouville (vers 1150-1198) et de X de Bénauges (née vers 1155).



Mort de Guillaume V de Nevers

Renaud III de Nevers Comte d'Auxerre

Agnès Ire de Nevers Comtesse de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre

Pierre Augustus II de Courtenay Comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre

Guillaume V de Nevers meurt en 1181.

Renaud III de Nevers devient Comte d'Auxerre en 1181.

Agnès Ire de Nevers succède à son frère Guillaume V de Nevers et devient Comtesse de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre en 1181.



Pierre de Celle Évêque de Chartres

Depuis plusieurs années Pierre de Celle souffre de graves maladies : des calculs rénaux accompagnés de goutte.

En 1182 Pierre de Celle n'en est pas moins appelé à succéder sur le siège de Chartres à son ami Jean de Salisbury

Le pape Lucius III approuve la nomination.

À ses frais, Pierre de Celle fait entourer Chartres d'un mur fortifié, ce qui lui a vaut la reconnaissance des habitants.



Mort de Pierre de Celle

Pierre de Celle meurt à Chartres en 1183 ou en 1182 si l'on fait commencer l'année à Pâques, des suites d'une brève maladie.

À l'occasion du cortège funèbre, les habitants de Chartres auraient embrassé son corps – tant l'évêque était populaire.

Il est inhumé dans l'abbaye Saint-Josaphat aux côtés de Jean de Salisbury.



Mort de Pierre Ier de Courtenay Seigneur de Courtenay, Montargis, Château-Renard, Champignelles-en-Puisaye, Tanlau et Charny

Pierre Augustus II de Courtenay Seigneur de Courtenay

Pierre Ier de Courtenay meurt en Palestine en 1180 ou le 10 avril 1183.

Pierre Augustus II de Courtenay succède à son père et devient Seigneur de Courtenay.



Construction d'un mur d'enceinte de la forêt Vincennes

En 1183, Philippe II Auguste fait clore d'un mur d'enceinte le bois de Vincennes, qu'il réserve aux chasses. Philippe II Auguste agrandit le pavillon de chasse de Vincennes, en fait un manoir de pierre. Vincennes devient l'une des résidences de la cour d'Île-de-France et un centre de gouvernement.

Une chapelle est construite, la chapelle de la Pissotte.



Mort de Rotrou de Warwick

Gautier de Coutances Archevêque de Rouen

Rotrou de Warwick meurt le 26 novembre 1183.

Il est inhumé du côté droit de la chapelle Saint-Pierre et Saint-Paul de la cathédrale de Rouen.

Gautier de Coutances lui succède comme Archevêque de Rouen.



Grimaldo Canella Consul de Gênes

Changement de Grimaldo Canella

Mort de Grimaldo Canella

Grimaldo Canella est à nouveau Consul de Gênes en 1184.

Grimaldo Canella prend le nom Grimaldo II Grimaldi.

Grimaldo Canella a pour enfants :

Grimaldo Canella meurt après 1184.


Abbaye Notre-Dame-de-Bon-Repos

Fondation de l'abbaye Notre-Dame-de-Bon-Repos

Le 23 juin 1184, Alain III de Rohan et Constance de Penthièvre fondent l'abbaye cistercienne Notre-Dame-de-Bon-Repos (en breton abati an Diskuizh Mat), en forêt de Quénécan sur la commune de Saint-Gelven dans le département des Côtes-d'Armor, sous le nom de Sanctae Maria de Bona Requie en présence de :

La première communauté l'occupant vient de Savigny.

Elle se trouve le long du Blavet.

La crypte de l'église abbatiale de Notre-Dame-de-Bon-Repos servira entre 1196 et 1516 de sépulture à 13 vicomtes de la grande famille de Rohan ainsi qu'à plusieurs de leurs épouses.


Château de Brie-Comte-Robert

Robert II de Dreux Comte de Dreux

Mariage de Robert II de Dreux avec Yolande de Coucy

En 1184 Robert Ier de Dreux cède le Comté de Dreux à Robert II de Dreux, son fils.

Robert II de Dreux épouse en 1184 Yolande de Coucy (1161 ou 1164-1222 ou 1224), fille de Raoul Ier de Coucy, Seigneur de Coucy, de Vervins, de Marle, de la Fère, de Crécy, de Landousies et de Pinon, et d'Agnès de Hainaut dite la Boiteuse. Leurs enfants sont :

Robert II de Dreux donne au château de Brie-Comte-Robert entouré de douves, son aspect actuel.

C'est le seul château d'Île-de-France datant de cette époque.

Il n'a jamais eu de rôle militaire prépondérant, il s'agit plus d'un poste pour délimiter le pouvoir des Rois Capétiens par rapport aux Comtes de Champagne.



Mariage de Pierre Augustus II de Courtenay avec Agnès Ire de Nevers

Philippe II Auguste apprécie la fidélité de Pierre Augustus II de Courtenay, son cousin. Il lui fait épouser Agnès Ire de Nevers, l'héritière des comtés de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre.

Pierre Augustus II de Courtenay épouse en 1184 Agnès Ire de Nevers. Leur enfant est :

Pierre Augustus II de Courtenay devient Comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre. Il le restera jusqu'en 1199.



Naissance de Pierre Ier Artaud d'Aix

Pierre Izoard d'Aix ou Pierre Ier Artaud d'Aix naît vers 1185 ou vers 1195, fils de Guillaume Ier Artaud d'Aix et de Raymonde Renaude d'Aix (vers 1162-1239).



Mariage de Bernard VII d'Anduze avec Marquise de Posquières

Bernard VII d'Anduze épouse Marquise de Posquières (née vers 1170), fille d'Elzéar II de Posquières (vers 1130 ou vers 1140-1196) et de Guillelma de Sabran (née vers 1136). Leurs enfants sont :



Naissance de Mathilde de Courtenay

Mahaut ou Mathilde de Courtenay naît en 1186 ou 1188, fille de Pierre Augustus II de Courtenay et d'Agnès Ire de Nevers.



Naissance de Pierre de Portugal

Pedro ou Pierre de Portugal naît en 1187, fils de Sanche Ier le Colonisateur et de Douce d'Aragon.



Mariage de Guillaume de Brienne avec Eustachie de Courtenay

Guillaume de Brienne, fils d'Érard II de Brienne et d'Agnès de Montfaucon, épouse vers 1188 Eustachie de Courtenay, fille de Pierre Ier de Courtenay, et d'Élisabeth de Courtenay. Leurs enfants sont :



Mariage de Liébaut III de Bauffremont avec Melvide de Vaudémont

Liébaut III de Bauffremont (vers 1165 ou 1175-1203 ou 1225) épouse en 1188 Melvide de Vaudémont, fille de Gérard II de Vaudémont et de Gertrude de Joinville. Leurs enfants sont :



Mariage de Juhel III de Mayenne avec Gervaise de Vitré

Juhel III de Mayenne épouse avant 1189 Gervaise de Vitré, Vicomtesse de Dinan, fille d'Alain Ier de Vitré et de Clémence de Fougères. Leurs enfants sont :



Première mention de Rostock

En 1189, pour la première fois, on mentionne une agglomération avec des commerçants et des artisans allemands installée sur la rive occidentale de la rivière Warnow et portant le nom de Rostock ou Roztoc, ce qui signifie là où le fleuve s'élargit).

À l'origine, se trouvent alors en ce lieu 3 villes distinctes :



Mariage de Pierre II de Balazuc avec Catherine de Vierne

Pierre II de Balazuc épouse le jeudi 14 septembre 1189 Catherine de Vierne (vers 1170-vers 1228) Dame de Frudar. Leurs enfants sont :



Mariage de Roger de Meulan avec Élisabeth d'Aubergenville

Roger de Meulan épouse avant 1190 Isabelle ou Élisabeth d'Aubergenville. Leurs enfants sont :

Roger de Meulan devient seigneur d'Aubergenville du fait de sa femme.


Tancrède de Lecce - Liber ad honorem Augusti (1196)

Tancrède de Lecce Roi de Sicile

Jeanne de Jeanne de Fontevraud veuve de Guillaume II le Bon, emprisonnée

Mais, son cousin Tancrède de Lecce se rebelle, prend le contrôle de l'île et est couronné Roi de Sicile à Palerme au début de 1190, sous le nom de Tancrède Ier de Sicile.

Il est préféré par le peuple, et par le pape, mais est en conflit avec les nobles de l'île.

Son pouvoir reste cependant très fragile et il doit lutter contre des bandes de rebelles musulmans réfugiés dans les montagnes du centre de la Sicile et soumettre les révoltes de ses vassaux dans ses domaines d'Italie méridionale tout en résistant aux pressions et aux attaques des forces impériales germaniques.

Tancrède emprisonne la reine Jeanne de Fontevraud, veuve de Guillaume II le Bon, sœur de Richard Cœur de Lion, et ne lui donne pas l'argent dont elle avait hérité selon la volonté du défunt.

Tancrède de Lecce est décrit par les chroniqueurs de son temps comme étant un bon chef militaire malgré sa petite taille, brave et intelligent, mais laid selon son principal détracteur Pierre d'Éboli.



Mariage de Guillaume Ier de Champlitte avec Alix de Montréal

Guillaume Ier de Champlitte épouse en 1190 Alix de Montréal, Dame de Meursault, fille d'Anséric III de Montréal et de Sibylle de Bourgogne, Dame de Meursault.

Leur enfant est :



Mort de Pierre de Solignac

Pierre de Solignac meurt le 30 août 1190.



Mariage de Géraud V d'Armagnac avec Mascarose de Labarthe

Géraud V d'Armagnac, fils de Bernard de Lomagne et de Géraldesse de Foix, épouse Mascarose de Labarthe. Leurs enfants sont :



Départ de Philippe II Auguste et de Richard Cœur de Lion pour la troisième Croisade

Indépendance de l'Écosse

Hugues de Durham et Guillaume de Mancheville Régents du Royaume d'Angleterre

Adèle de Champagne Régente du royaume de France

Craignant que Philippe II Auguste n'usurpe ses territoires en son absence, Richard Cœur de Lion le persuade de se joindre à lui.

Les 2 rois prennent la croix le même jour en 1190 pour rejoindre la croisade.

Philippe II Auguste s'embarque à Gênes et Richard à Marseille.

Pons III de Polignac accompagne Philippe II Auguste en Terre Sainte.

Venise ne participe pas à la troisième croisade, ce qui procure d'importants avantages commerciaux à ses rivales Pise et Gênes.

Richard Cœur de Lion siphonne les ressources du royaume en empruntant à des Juifs pour financer ses expéditions en Terre Sainte.

Il relève également les taxes et dépense la majeure partie du trésor de son père.

Richard Cœur de Lion vend nombre de charges officielles et autres droits sur des terres.

C'est lors de cette croisade que la bravoure de Richard lui vaudra son surnom de Cœur de Lion.

Richard Cœur de Lion libère Guillaume Ier Roi d'Écosse de son hommage en échange de 10 000 marcs.

Richard Cœur de Lion laisse Hugues, évêque de Durham, et Guillaume de Mancheville comme régents.

Guillaume de Mancheville meurt rapidement et est remplacé par Guillaume Longchamp.

Jean-Sans-Terre, mécontent de cette décision, se met à manigancer contre Guillaume Longchamp.

Robert II d'Harcourt accompagne Richard Cœur de Lion à la croisade.

Adèle de Champagne est régente du royaume de France.

Alain IV de Rohan, Pierre Augustus II de Courtenay, Raymond-Roger de Foix, Gérard II de Picquigny, Barthélemy de Roye, Raoul Ier de Coucy et Raoul II de Fougères participent à cette croisade.

Guillaume Ier de Joigny part pour la croisade avec Philippe II Auguste.

Pendant ce temps, son comté est administré par son frère Gaucher Ier de Joigny, Seigneur de Châteaurenard.



Manassès de Brienne Croisé

En 1190, Manassès de Brienne confie son diocèse aux soins de Pierre, abbé de Saint-Bénigne de Dijon.

Manassès de Brienne participe à la troisième Croisade avec Hugues III de Bourgogne.



Mort de Godefroy III de Louvain

Diète de Schwäbisch Hall

Henri Ier de Brabant Comte de Louvain, Marquis d'Anvers et Duc de Basse-Lotharingie

Imagina de Looz Religieuse

Godefroy III de Louvain meurt le 10 ou le 21 août 1190.

Il est inhumé à Saint-Pierre de Louvain.

Godefroy III de Louvain a considérablement augmenté ses domaines.

Henri Ier de Brabant, son fils, hérite de ses domaines et devient Comte de Louvain et Marquis d'Anvers.

À la Diète de Schwäbisch Hall, Henri Ier de Brabant reçoit le duché de Basse-Lotharingie ou Lothier en fief de l'empire mais sans autorité territoriale ou judiciaire en dehors de ses propres comtés.

Imagina de Looz devient religieuse en 1190.



Naissance de Pierre Ier Mauclerc

Pierre Ier Mauclerc naît en 1191, fils de Robert II de Dreux, Comte de Dreux et de Braine, et de Yolande de Coucy.



Mort d'Agnès Ire de Nevers

Agnès Ire de Nevers meurt à Nevers le 6 février 1192 ou 1193, pendant que Pierre Augustus II de Courtenay, son mari, combat en Terre Sainte avec la troisième croisade.



Château de Pierre-Scize demeure de Renaud de Forez

En 1193, le château de Pierre-Scize devient la demeure de l'archevêque de Lyon, Renaud de Forez.



Retour en France de Pierre Augustus II de Courtenay

Mariage de Pierre Augustus II de Courtenay avec Yolande de Hainaut

Fiancailles de Philippe Ier de Hainaut avec Mathilde de Courtenay

Pierre Augustus II de Courtenay revient en France en 1193.

Il reste Comte de Nevers, d'Auxerre et de Tonnerre.

Pierre Augustus II de Courtenay fiance sa fille Mathilde de Courtenay avec son beau-frère Philippe Ier de Hainaut, Comte de Namur.

Pierre Augustus II de Courtenay est veuf d'Agnès Ire de Nevers.

Pierre Augustus II de Courtenay épouse à Soissons le 1er juillet 1193 Yolande de Hainaut dite de Flandres, fille de Baudouin V de Hainaut et de Marguerite d'Alsace. Leurs enfants sont :



Naissance de Marguerite de Courtenay

Marguerite de Courtenay naît en 1194, fille de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut.



Don de la terre de Laulan près de Saint-Pierre-d'Aurillac

Pierre de Bouville donne au prieuré de La Réole la terre de Laulan près de Saint-Pierre-d'Aurillac en 1195.



Naissance de Philippe II de Courtenay

Philippe II de Courtenay naît en 1195, fils de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut.



Mariage d'Amaury Ier de Beaumont-Meulan-Gournay avec Alix de Luzarches

Alix de Luzarches est veuve de Mathieu II de Beaumont-sur-Oise.

Amaury Ier de Beaumont-Meulan-Gournay épouse en 1196 Aélis ou Alix ou Adèle de Luzarches, fille de Mathieu II de Beaumont-sur-Oise, Comte de Beaumont-sur-Oise, et d'Alix de la Queue-en-Brie. Leurs enfants sont :



Naissance d'Yolande de Courtenay

Yolande de Courtenay naît en 1196 ou 1200, fille de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut.



Mariage de Guichard IV de Beaujeu avec Sybille de Hainaut

Guichard IV de Beaujeu? Seigneur de Beaujeu et Montpensier, épouse en août 1196 Sybille de Hainaut(jeudi 23 avril 1170-lundi 9 janvier 1217), fille de Baudouin V de Hainaut et de Marguerite d'Alsace. Leurs enfants sont :


Béatrice de Genève - Peinture de 1700/1799 - La Venaria Reale de Turin

Mariage de Thomas Ier de Savoie avec Béatrice de Genève

Thomas Ier de Savoie épouse en 1195 ou en mai 1196 Béatrice de Genève, fille de Guillaume Ier de Genève et de Béatrice de Valpergue de Faucigny. Leurs enfants sont :



Rébellion de Guillaume de Brienne

Siège de Vézelay

Pierre Augustus II de Courtenay est d'un naturel violent et prend facilement les armes.

En 1196, ayant besoin d'argent, il aurait tenté de se servir sur les terres de ses vassaux.

En 1196, Pierre Augustus II de Courtenay fait face à la ion de

Guillaume de Brienne, son beau frère, et ses frères se rebellent à la tête d'une armée champenoise et ravage les terres de Pierre Augustus II de Courtenay dans l'Auxerrois.

Ils ruinent plusieurs de ses places de la vallée de la Cure, dont des villages dépendant de l'abbaye de la Madeleine.

Ils assiègent ensuite Vézelay, mais sans réussir à prendre la place, se contentant de brûler les villages alentours, dont :

Pierre Augustus II de Courtenay est alors contraint à la paix et renonce à ses projets belliqueux.


Tombe d'Alphonse-Raymond II le Chaste dans l'église de l'abbaye de Poblet Blason des Comtes de Provence II de Provence - église Saint-Jean-de-Malte à Aix-en-Provence Pierre II le Catholique

Mort d'Alphonse-Raymond II le Chaste Roi d'Aragon

Pierre II le Catholique Roi d'Aragon

Pierre II le Catholique Comte de Barcelone et Marquis de Provence

Alphonse II Comte de Provence, de Millau, de Rouergue et de Gévaudan

Alphonse-Raymond II le Chaste se prépare à la guerre et effectue un voyage à Saint-Jacques-de-Compostelle en 1196.

Alphonse-Raymond II le Chaste meurt à Perpignan le 25 avril 1196 à son retour.

Il est inhumé au monastère cistercien de Poblet.

Au retour de son voyage à Saint-Jacques-de-Compostelle, Alphonse-Raymond II le Chaste meurt le 25 avril 1196 à Perpignan.

Il est inhumé au monastère de Nostra Dona de Poblet.

Pierre II le Catholique devient :

Alphonse II de Provence, âgé de 15 ans, devient Comte de Provence, de Millau, de Rouergue et de Gévaudan, sous la tutelle de son oncle Sanche.

Profitant de la jeunesse de Pierre II le Catholique, Bertrand II de Forcalquier et Guillaume IV de Forcalquier reprennent les hostilités, ravage le pays d'Aix.

Mais ils sont à nouveau battus par les Catalans et doivent se soumettre.



Mariage d'Hardouin III de Maillé

Hardouin III de Maillé a pour enfants :



Mort de Pierre Bernard VI d'Anduze Seigneur d'Anduze, co-seigneur de Brissac, Seigneur de Sauve

Pierre Bernard VI d'Anduze meurt en 1198.


Innocent III Pape Innocent III Pape

Mort de Célestin III Pape

Innocent III Pape

Célestin III meurt le 8 janvier 1198. Il est inhumé dans la basilique Saint-Jean-de-Latran.

Il reste de lui 17 lettres dans les Epistolae Romanorum Pontificum de Pierre Coustant.

Giovanni Lotario est élu pape le 8 janvier 1198 sous le nom de Innocent III.

À noter qu'un antipape porte aussi le nom d'Innocent III.



Honorius III Cardinal de Saints-Pierre-et-Paul

Innocent III fait Honorius III Cardinal-prêtre le 13 mars 1198 qui devient plus tard cardinal de Saints-Pierre-et-Paul.



Mariage de Louis Foulques avec Marie Laure Salvanhiac

Naissance de Clément IV

Louis Foulques, dit Fulcodi, bourgeois de Saint-Gilles dans le Gard, juriste, épouse Marie Laure Salvanhiac. Leurs enfants sont notamment :

Guy Foulques, dit Fulcodi, dit le gros, futur Clément IV, naît à Saint-Gilles dans le Gard un 23 novembre à la fin du XIIe siècle.



Condamnation des hérétiques par Pierre II le Catholique

Pierre II le Catholique, Roi d'Aragon, condamne à mort les hérétiques de son royaume à Gérone en 1198.



Bataille de Cosne-sur-Loire

Pierre Augustus II de Courtenay Prisonnier

Hervé IV de Donzy Comte de Nevers

Mariage d'Hervé IV de Donzy avec Mathilde de Courtenay

En 1199, une guerre pour la possession du château de Gien oppose Pierre Augustus II de Courtenay à l'un de ses vassaux, Hervé IV de Donzy.

Battu à Cosne-sur-Loire, Pierre Augustus II de Courtenay est fait prisonnier.

Pierre Augustus II de Courtenay n'est libéré qu'en échange du mariage d'Hervé IV de Donzy avec Mathilde de Courtenay, fille de Pierre Augustus II de Courtenay, et de la cession du comté de Nevers.

Hervé IV de Donzy devient donc Comte de Nevers.

Pierre Augustus II de Courtenay garde à titre viager les comtés d'Auxerre et de Tonnerre.

Hervé IV de Donzy épouse en octobre 1199 Mathilde de Courtenay, fille de Pierre Augustus II de Courtenay et d'Agnès Ire de Nevers. Leurs enfants sont :

Le pape Innocent III refuse d'abord d'accorder la dispense de consanguinité pour le mariage, et ne la délivrera qu'au bout de plusieurs années, en imposant à Hervé de participer à plusieurs croisades.



Décret de Viterbe

Innocent III fait appel à l'archevêque d'Auch et son clergé qui collaborent peu. Il dépêche en Languedoc son confesseur Rainier secondé par Pierre de Castelnau. Il signe en 1199 la décrétale de Viterbe qui entérine le principe de dépossession des biens des fauteurs d'hérésie.



Répudiation de Ranulph de Blundeville par Constance de Richemond

Mariage de Guy de Thouars avec Constance de Richmond

Entre 1196 et 1199, Constance de Richemond échappe à Ranulph de Blundeville, son époux.

Constance de Richemond répudie Ranulph de Blundeville.

Leur mariage est dissous pour abandon du foyer conjugal.

Guy de Thouars (vers 1155-1213) épouse en 1199 Constance de Richemond, fille de Conan IV de Bretagne et de Marguerite d'Écosse. Leurs enfants sont :



Tournoi d'Écry-sur-Aisne

Quatrième croisade

Geoffroi de Villehardouin commissaire auprès de la République de Venise

Philippe Régent de Flandre

Érard II de Brienne destine Jean Ier de Brienne, son fils, à une carrière ecclésiastique, mais Jean Ier de Brienne a la passion des armes et s'enfuit à Clervaux, où l'un de ses oncles le prend en charge.

Jean Ier de Brienne devient chevalier, se couvre d'honneur en participant à de nombreux tournois et est rapidement considéré comme le chevalier le plus valeureux de son époque.

Jean Ier de Brienne prend probablement part au tournoi d'Écry-sur-Aisne le 28 novembre 1199.

Le 22 novembre 1199, Thibault III de Champagne, Comte de Champagne, organise un tournoi à Écry-sur-Aisne. Suite à l'appel du pape Innocent III et au prêche de Foulques de Neuilly une nouvelle croisade y est décidé.

Simon IV de Montfort prend également la croix, accompagné par Pierre des Vaux-de-Cernay.

Gautier de Montbéliard est fils d'Amédée II de Montfaucon, Comte de Montbéliard, et de Béatrice de Grandson-Joinville.

Jean Ier de Brienne, Gautier de Montbéliard et Gautier III de Brienne se joignent la quatrième croisade.

Baudouin VI de Hainaut entend la prédication à la croisade d'Erluin et de Pierre de Roussy, envoyés en Flandre par le pape. Baudouin IX et son épouse Marie de Champagne prennent alors solennellement la Croix le 23 février 1200 en l'église St-Donat de Bruges, suivis par une foule de chevaliers flamands.

Baudouin IX prend, avec Thibault III de Champagne, Louis de Blois, Cousin de Thibaut, et Hugues IV de Saint-Pol la tête de l'expédition. Thibault III de Champagne nomme Geoffroi de Villehardouin commissaire auprès de la République de Venise chargé de préparer et négocier le transport des Croisés vers la Palestine.

Avant le départ, Baudouin VI de Hainaut confie à Philippe Ier de Hainaut la régence des comtés Flandre et de Hainaut pendant la minorité de ses nièces : Jeanne de Constantinople et Marguerite de Constantinople.

Il est assisté d'un conseil composé :



Mort de Guillaume de Brienne Seigneur de Pacy-sur-Armançon

En 1199, Guillaume de Brienne et Pierre Augustus II de Courtenay sont réconciliés.

Guillaume de Brienne fait une donation aux abbayes de Pontigny et de Quincy. Il choisit, pour caution de la rente qu'il céde, Pierre Augustus II de Courtenay, son beau-frère.

Eustachie de Courtenay, son épouse, confirme cette donation. Elle précise alors qu'il est mourant.

Guillaume de Brienne meurt à fin en 1199.



Mariage de Guillaume Ier de Champlitte avec Eustachie de Courtenay

Guillaume Ier de Champlitte épouse en 1200 Eustachie de Courtenay, fille de Pierre Ier de Courtenay et d'Isabelle de Courtenay. Leur enfant est :



Naissance de Constance d'Aragon

Constance d'Aragon naît en 1200, fille de Pierre II le Catholique.



Mariage de Guillaume de Breteuil avec Constance de Courtenay

Guillaume de Breteuil épouse Constance de Courtenay, fille de Pierre Ier de Courtenay et d'Isabelle de Courtenay. Leur enfant est :



Naissance de Pierre de Vendôme

Pierre de Vendôme naît vers 1200, fils de Jean IV de Montoire (1175-1240), Comte de Vendôme, et d'Églantine de Palluau (née vers 1185).



Mariage d'Uberto Visconti et de Berta Pirovano

Hubert ou Uberto Visconti (mort après 1267), Seigneur de Massino, Albizzate et Besnate épouse Berthe ou Berta Pirovano ou Pirovana. Leurs enfants sont :

Obizzo Visconti est le père de Teobaldo (ou Tibaldo), grand-père de Mathieu Ier Visconti qui succèdera à Otton.



Mariage d'Ebles IV de Grandson avec Béatrice de Genève

Ebles IV de Grandson épouse en 1200 Béatrice de Genève, fille de Guillaume Ier de Genève et Béatrice de Valpergue. Leur enfant est :



Naissance de Pierre de Montereau

Pierre de Montereau naît vers 1200.

Pierre de Montereau a une période de formation en Champagne.



Naissance de Pierre Ier de Gontaut

Pierre Ier de Gontaut naît en 1201, fils d'Henri de Gontaut-Biron.



Naissance de Robert Ier de Courtenay

Robert Ier de Courtenay naît en 1201, fils de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut.

Il passe ses premières années, comme la plupart des fils des grandes familles, à la cour de Philippe II Auguste, Roi de France.



Séparation de Bernard IV de Comminges et de Marie de Montpellier

Bernard IV de Comminges et Marie de Montpellier se séparent en 1201.

Selon les uns, Marie de Montpellier le quitte pour épouser Pierre II le Catholique, Roi d'Aragon et Bernard IV de Comminges reprend pour épouse Comtors de la Barthe.

Selon les autres, en échange de la cession du Val d'Aran, Pierre II le Catholique demande cette séparation :

Marie de Montpellier revient à Montpellier considérant ce mariage comme nul et non avenu, Bernard de Comminges était deux fois bigame.



Mariage de Liébaut III de Bauffremont avec Isabelle de Reynel

Liébaut III de Bauffremont est veuf de Melvide de Vaudémont.

Liébaut III de Bauffremont épouse Isabelle de Reynel, fille de Wiard de Reynel et d'Ermangarde de Brienne. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre Ier de Bauffremont

Perrart ou Pierre Ier de Bauffremont naît en 1202 ou 1205, fils de Liébaut III de Bauffremont et d'Isabelle de Reynel.



Mort de Joachim de Flore

Joachim de Flore meurt à l'abbaye San Giovanni in Fiore en 1202.

Joachim de Flore modifie le découpage ternaire reçu de saint Augustin et divise l'histoire humaine en trois états :

Après sa mort, l'Ordre des Floriens continue à prospérer et à fonder de nouvelles maisons, mais uniquement dans la péninsule italienne.

Cette vitalité extraordinaire fait que l'ordre comptera jusqu'à 40 maisons et quelques monastères féminins vers 1250.

Avec l'instabilité politique consécutive à la mort de Frédéric II de Hohenstaufen en 1250, l'apparition des ordres mendiants comme les Franciscains, l'introduction de la commende... nombre de monastères italiens vivent une lente agonie avant leur extinction définitive.



Naissance de Pierre Ier des Baux

Pierre Ier des Baux naît en 1202, fils d'Hugues II Pons des Baux, Vicomte des Baux, et de Préciosa de Lacon.



Mariage de Raymond VIII de Toulouse avec Éléonore d'Aragon

Raymond VIII de Toulouse est veuf de Jeanne de Fontevraud.

Raymond VIII de Toulouse épouse en 1202 ou en janvier 1203 Éléonore d'Aragon, fille d'Alphonse-Raymond II le Chaste, Roi d'Aragon, et de Sancie de Castille dite la Jeune.

Eléonore est la sœur du puissant Pierre II le Catholique, Roi d'Aragon

Par ses deux derniers mariages, Raymond VIII de Toulouse a fait la paix avec l'Angleterre et l'Aragon, les deux ennemis de son père.

À Toulouse, Raymond VIII de Toulouse maintient les libertés communales, multiplie les exemptions fiscales et étend la sauveté à tout le territoire communal.



Mariage de Roger-Bernard II de Foix avec Ermessende de Castelbon-Cerdagne

Guerre entre Urgel et Raymond-Roger de Foix

Raymond-Roger de Foix et Arnaud de Castelbon Prisonniers

Raymond-Roger de Foix et Arnaud de Castelbon-Cerdagne décident d'unir leurs héritiers.

Roger-Bernard II de Foix épouse le 10 janvier 1203 Ermessende de Castelbon-Cerdagne, Dame d'Andorre. Leurs enfants sont :

Ermengol VIII d'Urgel, Comte d'Urgel, et Bernard de Villemur, évêque d'Urgel, s'y opposent en entrant en guerre contre eux.

Raymond-Roger de Foix et Arnaud de Castelbon-Cerdagne sont capturés et emprisonnés de février à septembre 1203.

Pierre II le Catholique intervient pour les faire libérer dans le but de les ménager dans le cadre de sa conquête du Languedoc.



Mariage de Guy de Thouars avec Eutachie de Chemillé

Guy de Thouars épouse en 1203 Eutachie de Chemillé, Dame de Mortagne, fille de Pierre d'Argenton, Seigneur de Chemillé et de Mortagne, et de Sybille Chotard de Mortagne. Leur enfant est :



Pierre de Castelnau légat du pape

Originaire de la région de Montpellier, Pierre de Castelnau est archidiacre de Maguelonne où il a à lutter contre l'hérésie naissante des Albigeois.

Pierre de Castelnau et frère Raoul, tous deux moines de Fontfroide, sont nommés en 1203 légats du pape Innocent III auprès de Raymond VIII de Toulouse afin de l'inviter à mener une croisade sur ses terres. Ils remplacent le cistercien Raynier. Pierre de Castelnau parcourt la province de Toulouse, connaît des relations orageuses avec Raymond VIII de Toulouse et se désole des piètres résultats qu'il obtient.


Alexis IV Ange

Voyage de Zara à Constantinople

Prise de Corfou

Prise de Constantinople

Fuite d'Alexis III Ange

Isaac II Ange et Alexis IV Ange Empereurs Byzantin

Malgré l'opposition d'une partie de l'armée et du légat du Pape, les croisés se rendent aux sollicitations d'Alexis IV Ange qui vient lui-même au milieu d'eux et fait sur leurs vaisseaux le chemin de Zara à Constantinople à partir du 7 avril 1203.

Enrico Dandolo, Boniface Ier de Montferrat embarque en direction du gros de la flotte chrétienne qui se trouve encore à Corfou, avec l'objectif de se diriger vers Constantinople.

La croisade prend l'île de Corfou.

Le 24 juin 1203, une armée de près de 40 000 hommes, Français, Lombards, Vénitiens et Flamands parait devant Constantinople. La capitale de l'empire grec est protégée de 3 côtés par la mer, du quatrième, à l'Occident, par une double enceinte de fortifications. La flotte des croisés longe les murs de la cité, pour s'en éloigner dans la direction de Chalcédoine en Bithynie, en face duquel elle jette l'ancre.

Le 27 juin 1203, elle remet à la voile et remonte le Bosphore jusqu'à la hauteur de Chrysopolis (Scutari), tandis que l'armée se rend par terre aux environs de cette place.

Alexis III Ange, l'usurpateur du trône de Constantinople, est un Prince sans courage et sans caractère, livré à la débauche et ne possédant aucune des qualités d'un souverain. Son armée est sans discipline et sans généraux. Il l'a réduite pour employer à ses plaisirs l'argent qu'elle lui coûtait. Sa marine n'existe plus. Il tente néanmoins d'en imposer aux croisés et leur envoie un ambassadeur le 3 juillet 1203 pour les inviter à sortir de son territoire.

Le 6 juillet 1203, les Latins traversent le Bosphore et débarquent dans le voisinage de Péra, malgré la présence de l'empereur byzantin, accouru à la tête de 70 000 hommes. Alexis III Ange, frappé de terreur, se retire derrière les murs de Constantinople sans combattre, en laissant son camp à la merci des assaillants. Ceux-ci s'en emparent et passent la nuit dans le quartier de Stanor, habité par les Juifs.

Le 7 juillet 1203, les croisés s'emparèrent de la tour et des faubourgs de Galata, tandis qu'un gros vaisseau vénitien coupe, avec d'énormes ciseaux attachés à sa proue, la chaîne tendue à travers le port de la Corne d'Or. Les croisés entreprennent le siège de la ville.

Il est alors décidé que :

L'effort des troupes de terre se porte entre la porte des Blaquernes et le monastère des Saints-Cômes-et-Damien. L'armée est divisée en six corps commandés par les principaux barons : Baudouin VI de Hainaut, Henri de Hainaut, son frère, Hugues de Saint-Pol, Louis de Blois, Mathieu de Montmorency et Boniface Ier de Montferrat. Dix jours se passent en combats continuels, sans presque aucun progrès.

Le 17 juillet 1203, un assaut général est décidé. Les troupes de Baudouin VI de Hainaut, Louis de Blois et Hugues de Saint-Pol s'avancent contre les murailles, tandis que les trois autres restent à la garde du camp. Elles sont repoussées. Pendant ce temps, la flotte vénitienne s'approche du rivage sur une double Ligne :

Du haut de ces tours on crible les murailles de projectiles afin d'en éloigner les défenseurs puis les troupes de débarquement, Enrico Dandolo en tête, s'élancent à terre. À ce moment les gros vaisseaux viennent se placer entre les galères abaissent contre les remparts les ponts-levis de leurs tours. Les Grecs tentent d'incendier les navires avec le feu grégeois, font pleuvoir sur les assaillants d'énormes quartiers de pierre et combattent au haut des murs avec la lance et l'épée. Mais bientôt ils doivent céder et laisser les Vénitiens pénétrer dans la ville.

Alexis III Ange, qui jusqu'alors était resté immobile dans son palais, se résout à envoyer quelques troupes contre les Vénitiens et se porte lui-même avec 30 000 hommes contre les croisés retranchés près de la porte de Blaquernes. A son approche, les croisés quoique très inférieurs en nombre, se rangent en bataille. Enrico Dandolo, averti du danger, n'hésite pas à ramener ses troupes pour se porter à leur aide. Alexis III Ange n'ose pas engager le combat et après une heure, bat en retraite, et rentre dans la ville.

La nuit venue, Alexis III Ange s'enfuit avec ses trésors, ses courtisans et sa fille Irène, jusque chez le roi de Valachie.

Alexis III Ange s'enfuit en Thrace où il esquisse une résistance, puis passe en Asie mineure.

Le 18 juillet 1203, les Byzantins vont chercher Isaac II Ange dans sa prison, le conduisent au palais des Blaquernes et lui font ceindre la couronne impériale. Ensuite un grand nombre d'entre eux se rendent au camp des croisés, leur apprennent la fuite de l'usurpateur et demandent au jeune Alexis de venir partager avec Isaac le pouvoir impérial.

Le 19 juillet 1203, à la demande d'Isaac II Ange qui craint de voir éclater des querelles entre les Byzantins et les Latins, ces derniers s'établissent de l'autre côté de la Corne d'Or, dans le faubourg de Galata.

Les croisés envoient 4 ambassadeurs, parmi lesquels est Geoffroi de Villehardouin, pour demander au nouvel empereur la ratification du traité passé avec son fils et retiennent ce dernier en attendant.

Découvrant les clauses, Isaac II Ange exprimer sa surprise, mais juge prudent de ne point refuser et remet immédiatement aux ambassadeurs des lettres munies de son sceau, confirmant les promesses faites en son nom.

Alexis IV Ange est alors introduit en triomphe dans la ville, et, le 1er août 1203, il est couronné avec son père dans l'église de Sainte-Sophie.

Alexis IV Ange prie les croisés de ne point s'éloigner de Constantinople, afin de pouvoir le protéger contre l'inconstance de son peuple, ils s'engagent à rester jusqu'à la Pâque 1204, eux-mêmes ne tenant pas à s'en aller avant d'avoir été intégralement payés.



Naissance de Pierre II de Savoie

Pierre II de Savoie dit le petit Charlemagne naît à Suze dans la Drôme en 1203, fils de Thomas Ier de Savoie et de Béatrice de Genève.



Mariage de Guillaume Ier de Courtenay-Tanlay avec Adeline de Noyers

Guillaume Ier de Courtenay-Tanlay (vers 1172-1248) épouse en 1204 ou vers 1205 Adeline de Noyers Dame de Mailly-le-Château dans l'Yonne. Leurs enfants sont :



Naissance de Marie de Courtenay

Marie de Courtenay naît en 1204, fille de Pierre Augustus II de Courtenay et d'Yolande de Hainaut.



Mort de Guttorm de Norvège

Erling Magnusson Roi de Norvège

Inge II de Norvège Roi de Norvège

Seconde guerre des Bagler

Philippe Ier de Norvège Jarl

Reconnaissance de Valdemar II de Danemark comme suzerain par les chefs Baglers

Guttorm de Norvège meurt le 11 août 1204.

Filippus ou Filip ou Philippe Ier de Norvège Simonsson est le fils de Símon Kárasson, un magnat norvégien, et de Margaret.

Margaret est une fille d'Arne Ivarsson Kongsmag de Starheim et d'Ingrid Rögnvaldsdotter.

Philippe Ier de Norvège est par sa mère le neveu de l'évêque d'Oslo Nicolas Arnesson, le chef du parti des Bagler.

Nicolas Arnesson tente de persuader les Bagler de mettre Philippe Ier de Norvège sur le trône mais il n'est qu'un simple noble.

Philippe Ier de Norvège est cependant élevé au rang de Jarl.

Erling Magnusson prétend être un fils illégitime de Magnus V de Norvège.

Erling Magnusson affirme avoir été détenu à l'époque de Sverre de Norvège par Canut Ier de Suède, son allié et beau frère, et emprisonné dans une tour de pierre sur l'île de Visingsö dans le lac Vättern.

Il se serait finalement échappé en y gagnant son surnom de Steinvegg qui signifie mur de pierre.

Les membres du parti Bagler mené par Nicolas Arnesson, évêque d'Oslo, reconnaissent Erling Magnusson comme un fils de Magnus V de Norvège et font de lui leur candidat au trône.

Erling Magnusson se rend à l'Haugathing de Tønsberg où il est proclamé roi de Norvège en 1204 en concurrence avec Inge II de Norvège le candidat des Birkebeiner.

Erling Magnusson et les Bagler ne réussissent pas à établir leur domination sur l'ensemble de la Norvège mais seulement sur la province du Viken autour de l'Oslofjord.

Valdemar II de Danemark promet d'aider Erling Magnusson à condition qu'il le reconnaisse comme suzerain.

En 1204, Valdemar II de Danemark vient à Tønsberg avec une flotte de 360 bateaux et occupe le Viken.

Erling Magnusson, afin de prouver son ascendance royale subit avec succès une ordalie en présence du Valdemar II de Danemark.

Erling Magnusson, Philippe Ier de Norvège et les autres chefs Baglers acceptent Valdemar II de Danemark comme suzerain.

Valdemar II de Danemark laisse à Erling Magnusson 35 navires de combat et retourne au Danemark.

Un tribut annuel est versé à la couronne danoise.

Hakon Galin est le candidat favori au trône des chefs de l'armée des Birkebeiner et des Lendermönd.

Lors du Thing convoqué à Nidaros pour l'élection d'un nouveau souverain sa candidature est rejetée par Erik Ivarson et le puissant parti des paysans du Trøndelag qui lui reprochent son origine suédoise.

Inge II de Norvège devient Roi de Norvège.

Hakon Galin, son demi-frère, est fait Jarl, commandant des armées et reçoit la moitié du revenu royal.

La seconde guerre des Bagler débute entre les Birkebeiner et les Bagler.

Les Birkebeiner qui ont la flotte de Sverre de Norvège sont le parti le plus puissant mais ils subissent néanmoins de lourdes pertes.



Mariage de Pierre II le Catholique avec Marie de Montpellier

Rédaction des Charte des Coutumes et Libertés de Montpellier

Pierre II le Catholique Vassal de la papauté

Couronnement de Pierre le Catholique

Colloque de Carcassonne

Fortification de Montségur

Pacte d'assistance mutuelle entre Pierre II le Catholique et Raymond VIII de Toulouse

Ce mariage n'est que prétexte pour Pierre II le Catholique pour rattacher Montpellier à son royaume.

Pierre II le Catholique devient ainsi Seigneur de Montpellier.

Pierre II le Catholique se marie pour mettre fin aux intrigues des nobles catalans qui réclament un héritier.

Pierre II le Catholique épouse à Montpellier dans la maison de la milice du Temple le 15 juin 1204 Marie de Montpellier. Leurs enfants sont :

Ce même 15 juin 1204, Pierre II le Catholique et Marie de Montpellier promettent de respecter les coutumes de la ville dans un texte de 123 articles la Charte des Coutumes et Libertés.

Pierre II le Catholique répudiera rapidement Marie de Montpellier après qu'il soit parvenu à assoir son pouvoir sur la seigneurie de Montpellier.

Pierre II le Catholique se reconnaît comme vassal de la papauté.

Pierre II le Catholique est couronné par le pape Innocent III à Rome en 1204, jurant de défendre la foi catholique, ce qui est à l'origine de son surnom. Il est le premier roi d'Aragon à être couronné des mains du souverain pontife. Cette reconnaissance de la suzeraineté pontificale ne semble pas avoir été appréciée par tous en Aragon.

Pierre II le Catholique nuance sa position sur l'hérésie cathare. Il organise à Carcassonne un colloque entre cathares, vaudois et catholiques en 1204 en présence des légats du Pape et de l'évêque cathare du Carcassès.

Pierre II le Catholique signe à Millau un pacte d'assistance mutuelle avec son beau-frère Raymond VIII de Toulouse qui a toujours adopté une attitude tolérante vis-à-vis des hérétiques.


Pog de Montségur

Fortification du pog de Montségur

Montségur, vassal du comté de Foix, se trouve à l'est de Foix et au sud-ouest de Carcassonne dans le pays d'Olmes.

Directement issu de la famille de Mirepoix, Raymond de Péreille est le fils de Guillaume-Roger de Mirepoix (mort avant la croisade contre les albigeois), frère de Pierre-Roger de Mirepoix le Vieux. Très liée au catharisme, sa famille aura de nombreuses relations directes avec des parfaits.

Raymond de Péreille, Seigneur de Montségur ordonne la fortification sur le pog en 1204.


Empire latin de Constantinople

Partage général des terres de l'Empire byzantin

Le partage des terres, qu'elles soient régions conquises ou territoires où les Byzantins ont maintenu leur indépendance, a lieu à fin septembre 1204.

Chacun obtient un fief héréditaire suivant son rang, sa richesse ou les services rendus.


Territoires attribués à l'empereur Beaudouin VI de Hainaut

L'empereur est chargé de défendre ou de conquérir les provinces voisines de Constantinople en deçà et au delà du Bosphore : Constantinople, la Thrace et le nord-ouest de l'Asie Mineure.


Territoires attribués aux croisés français et flamands

Le reste des provinces byzantines, formant le territoire même de l'empire, est réparti entre les croisés français et flamands.


Territoires attribués aux Lombards

Les Lombards obtiennent leurs lots dans le royaume de Thessalonique.


Territoires attribués à aux Vénitiens

Venise devint une grande puissance européenne et maritime. Une fois la part faite à Baudouin VI de Hainautet à Boniface Ier de Montferrat, les Vénitiens reçoivent la moitié de ce qui reste au titre du traité de 1202. Ils ont :

Ces possessions sont toutes placées sous la suzeraineté de l'empereur de Constantinople :

Enrico Dandolo, doge de Venise, a pour son domaine particulier la moitié de la ville de Constantinople et est exempté de rendre foi et hommage à l'empereur.

Venise fait proclamer que tous ceux d'entre ses citoyens qui voudraient s'emparer de quelqu'une des îles de l'Archipel pourraient le faire et qu'ils tiendraient leurs acquisitions en fiefs de la république.

C'est ainsi que se formèrent le duché de Naxos et les seigneuries de Nègrepont, de Stampalia et Amorgos, d'Andros, de Théonon, Sciros et Micone, de Céa, de Lemmos.

Enrico Dandolo s'intitule dominator quarte et dimidie partis totius Imperii Romanie "souverain d'un quart et demi de l'Empire de Romanie". Ce titre sera porté jusqu'en 1356.

La ville de venise est alors réorganisée d'un point de vue urbanistique et s'enrichit de nouveaux bâtiments ainsi que d'oeuvres d'art provenant des villes conquises. Enrico Dandolo apporte à Venise les quatre chevaux de Saint-Marc, enlevés à l'empire grec.


Territoires attribués à Théodore Branas

Théodore Branas, un seigneur grec rallié aux Latins, reçoit en fief la ville d'Apres.



Liaison de Philippe II Auguste

Philippe II Auguste a une liaison avec une dame d'Arras. Leur enfant est :



Naissance de Pierre Ier Charlot

Pierre Ier Charlot ou Carolus naît entre 1205 et 1209, fils naturel de Philippe II Auguste et d'une dame d'Arras.



Naissance de Pierre Auruce

Pierre Auruce naît en 1205, fils d'Obert Auruce.



Les tours du village de Vogüé

En 1206, Raymond Ier de Vogüé, Pons de Vogüé, Dalmace de Vogüé et Pierre, sont co-seigneurs du village de Vogüé :

Des vestiges de ces tours sont parvenus jusqu'à nous.

La base du donjon du château vieux est visible dans la cour intérieure du château.

Sur son rocher isolé au bord de l'ancien chemin d'accès au village se trouve la tour de Vialfaure aujourd'hui en grande ruine.

La Tourasse plus massive est quant à elle située en plein centre du village.

Enfin la tour de Lesparre est édifiée au bord de l'Ardèche.



Tentative déjouée pour établir Raymond-Roupen d'Antioche sur le trône d'Antioche

Bohémond IV d'Antioche déjoue en 1207 une tentative de Pierre d'Angoulême, patriarche latin d'Antioche, pour établir Raymond-Roupen d'Antioche sur le trône d'Antioche.



Mort de Pierre de Castelnau

Appel à la croisade contre les catahares

Arnaud Amaury légat du pape

Bien que n'étant pas cathare, Raymond-Roger Trencavel adopte l'attitude permissive et libérale des seigneurs du Languedoc en matière de religion.

En effet, Raymond-Roger Trencavel compte sur la communauté juive pour administrer Béziers, son deuxième fief par ordre d'importance.

Raymond, VIII de Toulouse fervent chrétien, se heurte :

Raymond VIII de Toulouse a jusque là fermé les yeux, espérant que cela va se passer.

Son inaction rend le Pape furieux.

Raymond VIII convoque Pierre de Castelnau, le légat du pape, à Saint-Gilles du Gard afin de se réconcilier avec l'Église. La réunion se solde par un échec.

Pierre de Castelnau est assassiné d'un coup de lance par un inconnu qui prend ensuite la fuite le 14 ou 15 janvier 1208 alors qu'il traversait le Rhône non loin de Saint-Gilles.

Raymond VIII est suspecté d'être l'instigateur.

L'assassinat de Castelnau provoque le courroux du pape qui accusé d'être pour le moins l'instigateur du crime.

Le Pape Innocent III confirme l'excommunication de Raymond VIII de Toulouse, prononce la déshérence de tous les fiefs méridionaux et appelle à la croisade les nobles du Nord.

Innocent III lance alors un appel à la croisade auprès de Philippe II Auguste, suzerain théorique Raymond VIII de Toulouse, mais le roi de France se dérobe.

Arnaud Amaury est nommé légat du pape en 1208 pour lever la troupe des croisés.

Raymond VIII rencontre Arnaud Amaury à Aubenas et envoie en fin 1208 une ambassade à Rome confiée à l'archevêque d'Auch.

Baudouin de Toulouse se croise contre les Albigeois



Mort d'Ermengol VIII d'Urgell

Ermengol VIII d'Urgell meurt en 1208 ou en 1209.

Ermengol VIII d'Urgell obtient la promesse de Pierre II d'Aragon de défendre les droits d'Elvira Manrique de Lara, sa veuve, et de Arumbaix d'Urgell, sa fille.



Naissance de Jacques Ier d'Aragon

Jacques Ier d'Aragon dit le Conquérant, en catalan Jaume I el Conqueridor, en castillan Jaime I el Conquistador, naît à Montpellier dans la nuit du 1er au 2 février 1208, fils de Pierre II le Catholique et de Marie de Montpellier.

Les Montpelliérains doivent recourir à un subterfuge pour aboutir à la conception de Jacques Ier d'Aragon.

Par son père, Jacques Ier d'Aragon est l'héritier des rois d'Aragon.

Par sa mère il est apparenté à la famille impériale byzantine des Comnènes.

Il a une enfance très difficile.



Naissance d'Éléonore de Courtenay

Éléonore de Courtenay naît en 1208, fille de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut.



Raymond-Roger de Foix Seigneur en Catalogne

Pierre II le Catholique donne à Raymond-Roger de Foix diverses seigneuries catalanes en 1208.

Raymond-Roger de Foix est soupçonné d'hérésie mais réussi à sortir la tête haute des accusations portées contre lui. Bien que catholique, il est très lié au catharisme par :



Extension des domaines de Raymond-Roger de Foix

Pierre II le Catholique donne à Raymond-Roger de Foix les châteaux d'Usson et de Quérigut en fief en 1209.



Naissance de Célestin V

Pietro Angeleri, dit Pierre de Moron (Pietro del Morrone), futur Célestin V, naît en 1209 ou 1210 à Isernia (Molise) dans la Pouille.


Blason des Comtes de Provence

Mort d'Alphonse II de Comte de Provence

Raymond-Bérenger V de Provence Comte de Provence

Alphonse II de Provence meurt à Palerme en février ou septembre 1209.

Raymond-Bérenger V de Provence devient Comte de Provence en 1209.

Son tuteur est Pierre II le Catholique, son oncle, qui délègue cette régence à son oncle Sanche.



Première campagne contre l'hérésie cathare

Siège de Béziers

Siège de Carcassonne

Hervé IV de Donzy participe à la croisade des Albigeois aux côtés d'Eudes III de Bourgogne, son voisin et rival.

Guy Ier de Lévis se place sous les ordres de Simon IV de Montfort et joue une part active dans la croisade des Albigeois.

L'armée :

Raymond-Roger Trencavel tente de suivre les pas de Raymond VIII de Toulouse mais les légats du pape refusent de le laisser les rencontrer pendant que les croisés marchent sur Béziers.

Ils y arrivent, le 21 juillet 1209.

Raymond VIII de Toulouse les guide et se montre fort utile sur les terres de son neveu qui n'avait de cesse de lui faire la guerre.

Deux autres groupes se sont formés :

À l'arrivée des troupes croisées, les habitants de Béziers sortent sur les remparts pour narguer les croisés.

Arnaud Amaury, légat du pape, juge qu'une démonstration de force est nécessaire.

L'évêque de Béziers lui donne une liste de 223 hérétiques, mais la population refuse de livrer les hérétiques.

L'évêque quitte la ville avec seulement quelques catholiques.

Le 22 juillet 1209, une bande de ribauds donne alors l'assaut et massacre 7 000 personnes qui restent, catholiques compris, dans la ville qui sera totalement pillée et incendiée.

Arnaud Amaury aurait dit :

Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens.

Hervé IV de Donzy, Guillaume II de Genève, Guy Ier de Lévis et Humbert de Genève participent au sac de Béziers.

Selon la Chanson de la Croisade, Jean Ier de Brienne participe à la croisade des Albigeois et est présent au siège de Béziers.

Aimery le vicomte et Bérenger l'évêque apportent la soumission et le soutien des Narbonnais aux croisés ainsi que ceux de Montpellier et d'Arles.

Carcassonne reçoit une charte de coutume en 1209.

Raymond-Roger Trencavel se replie sur Carcassonne.

Le 1er août 1209, les croisés entament le siège de Carcassonne.

En tant que vassal du roi d'Aragon, Raymond-Roger Trencavel s'attend à ce que Pierre II le Catholique vienne le secourir, mais ce dernier, vassal direct du pape préfère la voie diplomatique et joue le médiateur.

Les négociations échouent et Pierre II le Catholique repart.

Sous le dur soleil d'été, les croisés se rendent maîtres des points d'eau.

Ce fut Raimond-Roger qui prit en charge les négociations.

Devant l'ultimatum de livrer les hérétiques, Raymond-Roger Trencavel, pour négocier, sort de la ville et se retrouve prisonnier.

L'eau vient à manquer dans la cité, ce qui provoqua sa reddition le 15 août 1209.

Raymond VIII de Toulouse assiste à la chute de la ville en spectateur.

Hervé IV de Donzy participe à la chute de Carcassonne.

Bernard IV de Comminges est d'une prudente neutralité pendant les sièges de Béziers et de Carcassonne.

Suite à cela, Raymond-Roger de Foix se range alors du côté des Comtes de Toulouse.

Raymond-Roger Trencavel,se retrouve emprisonné dans une de ses propres basses-fosses et les habitants de Carcassonne sont chassés de la ville sans pouvoir prendre de quoi assurer leur subsistance.


Simon IV de Montfort

Simon IV de Montfort Vicomte de Béziers et de Carcassonne

L'hommage des vassaux

Guerre des châteaux

Arnaud Amaury, au nom du pape, et contre les règles féodales, sans consulter son suzerain, le roi de France dépossède le fief de Trencavel et veut l'attribuer à un seigneur croisé.

Les seigneurs puissants refusent.

Hervé IV de Donzy refuse la possession des vicomtés de Béziers et de Carcassonne qui lui sont proposés.

Simon IV de Montfort, âgé de presque 60ans, accepte et devient ainsi Vicomte de Béziers et de Carcassonne.

C'est une manœuvre subtile car ce dernier n'a pas de lien direct de vassalité avec le roi de France.

L'abbé de Cîteaux, Arnaud Amaury, reste bien sur le chef spirituel.

Les forces dont dispose Simon IV de Montfort se réduisent en août 1209 car beaucoup de chevaliers, tel Hervé IV de Donzy, qui ont terminé leur période d'ost de 40 jours repartent dans leur fief.

Le nouveau suzerain doit maintenant recevoir l'hommage des vassaux.

La plupart s'y refusent. Simon IV de Montfort lève alors un impôt, totalement illégal, pour remercier Rome.

Simon IV de Montfort doit faire tomber les châteaux vassaux qui parsèment l'intérieur hostile de la région (Corbières et Minervois).

Commence alors la guerre des châteaux.

Au cours de l'automne 1209, le voilà à Alzonne.

À Montréal, toute la chevalerie du seigneur de Montréal est exterminée,

Les potences s'effondrent.

Peu importe, Simon IV de Montfort qui les fait égorger au fil de l'épée, malgré le code de la chevalerie.

Le message à Raymond est clair.

On ne discute pas avec l'armée du Pape, soit on lui obéit, soit on périt.

Quand a la sœur du seigneur, elle est offerte aux soldats et finira jetée dans un puits comblé de pierre.

L'horreur et la crainte s'emparent de la population.

Le voilà à Fanjeaux où il rencontre frère Dominique, à Limoux, à Preixan où il passe un accord de paix avec le comte de Foix.

Castres se soumet.

Deux cathares périssent au bûcher.



Premier siège des châteaux de Lastours

Simon IV de Montfort échoue dans le premier siège des châteaux Cabaret, Surdespine et Quertinheux.

Bouchard de Marly, l'un des assiégeants et proche parent de Simon IV de Montfort, est même fait prisonnier.

Il sera libéré 2 ans plus tard, lors du second siège de Cabaret, qui aboutira à sa première reddition.


Lastours

Les 4 châteaux de Lastours (au nord de Carcassonne): Cabaret, Surdespine ou Fleur d'Espine et Quertinheux, Tour Régine (construit après 1209), édifiés sur le même socle rocheux, constituent du XIe siècle, jusqu'à la Révolution, le verrou du Cabardès. Ils étaient inaccessibles aux engins de guerre de l'époque.

Ces châteaux héroïques, abritèrent une communauté de Parfaites. Ils furent un asile sûr pour les fugitifs Cathares et les Chevaliers faydits, toute la noblesse du Pays ayant embrassé leur cause.

Malgré plusieurs sièges, les châteaux de Lastours ne furent jamais pris par les croisés.

Simon IV de Montfort occupe Mirepoix dont le seigneur Pierre-Roger de Mirepoix est un cathare convaincu puis Pamiers. Puis il se rend à Lombers et à Albi.

À fin septembre 1209, Raymond-Roger de Foix reprend Preixan et lance un raid sur Fanjeau qui échoue. Raymond-Roger de Foix punit les bourgeois de Pamiers qu'il fait emprisonner dans son donjon de Foix.



Mort de Raymond-Roger Trencavel Vicomte d'Albi, d'Ambialet, de Béziers, de Carcassonne et de Razès

Raymond-Roger Trencavel meurt le 10 novembre 1209 au fond de son cachot, vraisemblablement d'une dysenterie.

À Montpellier, Agnès de Montpellier, sa veuve signe une renonciation à ses droits ainsi qu'à ceux de Raymond II Trencavel, son fils, à Simon IV de Montfort.

En contrepartie, elle reçoit une rente viagère de 3 000 sous et le remboursement sur un an, réalisé en 4 versements, de sa dot se montant à 25 000 sous.

Raymond II Trencavel est alors confié à la tutelle du comte Raymond-Roger de Foix.

Simon IV de Montfort offre hommage à Pierre II le Catholique. Il refuse.

Castres et Lombers notamment se soulèvent.

Simon IV de Montfort perd de nombreuses places.



Mariage de Pierre de Bouville avec Guillemette de Gensac

Pierre de Bouville épouse vers 1210 Guillelme ou Guillemette de Gensac (née vers 1175), fille de Guillaume-Raymond III de Gensac (vers 1150-1200). Leurs enfants sont :

La beauté de Guillemette de Gensac est chantée par les troubadours sous le nom de vicomtesse de Benauges.



Mariage de Guillaume II le Bouteiller avec Alix Mauvoisin

Guillaume II le Bouteiller épouse Alix Mauvoisin de Rosny, fille de Gui Ier Mauvoisin, Seigneur de Rosny, et d'Alix de Porhoët. Leurs enfants sont :



Second siège du château de Cabaret

En avril 1210 Simon IV de Montfort met à nouveau le siège devant Cabaret (Lastours). Durant l'été 1210, les seigneurs Pierre-Roger et son frère Jourdain voient se traîner sur la pente une troupe de gens enchaînés, les suppliciés de Bram. Épuisés, en loques, couvert de sang, de pus et de mouches, ils sont menés par un des hommes auquel on a laissé un œil pour les guider. Ils viennent dire au seigneur Pierre-Roger que lui et les siens subiront le même sort s'ils refusent de se rendre. Ils refusèrent pourtant.

En mai 1210, une alliance entre Pierre II le Catholique et les barons du comté de Carcassonne échoue à Montréal.



Conférence de Narbonne et de Montpellier

Projet de mariage de Jacques Ier d'Aragon avec Amicie de Montfort

Excommunication de Raymond VIII de Toulouse

En janvier 1211, a lieu une conférence successivement à Narbonne et à Montpellier réunissant les légats du Pape, Arnaud Amaury, Thédise, Raymond d'Uzès, les seigneurs du midi et Simon IV de Montfort.

À cette occasion Pierre II le Catholique se porte garant de la neutralité de Raymond-Roger de Foix, Comte de Foix, et finit par accepter l'hommage de Simon IV de Montfort.

Il convient du mariage de son fils Jacques Ier d'Aragon avec Amicie de Montfort, fille de Simon IV de Montfort.

Raymond VIII de Toulouse refuse les conditions inacceptables imposées par les Légats du Pape. Il est de nouveau excommunié le 6 février 1211 par le concile de Montpellier et le restera jusqu'à sa mort.

La sentence est confirmée en avril 1211 par le pape Innocent III. Il essaie d'organiser la résistance contre les croisés.



Geoffroy de Vogüé Évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux

En 1210 ou 1211, Geoffroy de Vogüé, frère de Pierre de Vogüé, est élu évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

Geoffroy de Vogüé se range aux côtés du Saint-Siège dans sa lutte contre les Albigeois.



Mariage de Guillaume Ier de Sancerre avec Eustachie de Courtenay

Guillaume Ier de Sancerre est veuf de Denise de Déols.

Eustachie de Courtenay est veuve de Guillaume de Brienne.

Guillaume Ier de Sancerre épouse en 1211 Eustachie de Courtenay, fille de Pierre Ier de Courtenay et d'Isabelle de Courtenay..



Soumission de Pierre-Roger de Cabaret

Brusquement en mars 1211, Pierre-Roger, seigneur de Cabaret, se soumet sans combattre recevant en échange des terres en Bitterois.

Il remet ses forteresses à son prisonnier Bouchard de Marly et rallie même les rangs de l'ennemi.



Cession du domaine de Bonne

Pierre de Bouville cède à l'abbaye de La Sauve-Majeure le domaine de Bonne le 18 septembre 1211.



Construction du monastère de Moncé

En 1212, Payen Hermenard (Pagani Hermenardi), un riche bourgeois de Tours, fait bâtir en pierre le monastère de Moncé et une église.



Nuno Sanche de Roussillon Seigneur de Cerdagne et de Roussillon

Pierre II d'Aragon nomme Nuno Sanche de Roussillon, son cousin, Seigneur de Cerdagne et de Roussillon à titre viager en 1212.



Naissance de Sibylle d'Anduze

Sybille ou Sibylle d'Anduze naît en 1212 ou 1215, fille de Pierre VI de Bermond, Seigneur d'Anduze, et de Constance de Toulouse.



Mort de Philippe de Hainaut Marquis de Namur

Philippe II de Courtenay Régent du marquisat de Namur

Philippe de Hainaut meurt le 15 octobre 1212. Il désigne Yolande de Hainaut, sa sœur, femme de Pierre Augustus II de Courtenay, pour lui succéder.

Ces derniers désignent rapidement Philippe II de Courtenay, leur fils aîné, pour assurer la régence du marquisat de Namur.



Mort de Philippe Ier de Hainaut

Yolande de Hainaut Marquise de Namur

Philippe Ier de Hainaut meurt à Valenciennes le 8 ou 9 octobre 1212 atteint de dysenterie.

Yolande de Hainaut, sa sœur, devient marquise de Namur.

Pierre Augustus II de Courtenay, son époux, reprend le titre marquise de Namur.



Annexion de la Rioja

Bataille de Las

s de Tolosa

Pour unifier la noblesse castillane derrière lui, Alphonse VIII le Noble relance la reconquista, la reconquête de la péninsule ibérique par les chrétiens.

Alphonse VIII le Noble annexe la Rioja.

Une grande expédition des souverains hispaniques aboutit à la bataille de Las Navas de Tolosa, le 16 juillet 1212.

Les Maures subissent une défaite sévère.

Le pouvoir des Almohades est brisé.

Pierre II le Catholique, Roi d'Aragon, est l'un des vainqueurs.

Sanche VII, Roi de Navarre, se distingue également.

Cette victoire rend plus aisée l'expansion portugaise au Sud.



Appel au secours de Raymond VIII de Toulouse

Fin 1212, Raymond VIII de Toulouse demande le secours de Pierre II le Catholique.



Mort de Marie de Montpellier

Jacques Ier d'Aragon Seigneur de Montpellier

N'ayant plus besoin de Montpellier qu'il a complètement hypothéqué, Pierre II le Catholique décide de se séparer de Marie de Montpellier.

Marie de Montpellier décide d'aller à Rome pour obtenir du pape, Innocent III, l'assurance que son union ne sera pas dissoute.

Marie de Montpellier obtient gain de cause mais malade, Marie de Montpellier meurt à Rome le 18 avril 1213 peut-être empoisonnée.

Elle est inhumée dans la chapelle Sainte-Petronille, aujourd'hui détruite, à Saint Pierre de Rome.

Jacques Ier d'Aragon hérite de la Seigneurie de Montpellier.


Pierre Ier Mauclerc

Maison capétienne de Dreux

Mariage de Pierre Ier Mauclerc avec Alix Ire de Thouars

Pierre Ier Mauclerc Régent du duché de Bretagne

Alix Ire de Thouars est fiancée à Henri II d'Avaugour mais Philippe II Auguste veut rapprocher le duché de Bretagne du royaume de France.

Philippe II Auguste marie Pierre Ier Mauclerc, petit-fils de Louis VI le Gros, à l'héritière de la Bretagne.

Pierre Ier Mauclerc épouse Alix Ire de Thouars en 1213 ou 1214. Leurs enfants sont :

Pierre Ier Mauclerc devient Régent du duché de Bretagne le 27 janvier 1213.

Les deux partis prennent aussitôt les armes :

Pierre Ier Mauclerc s'empare des terres de Tréguier, Guingamp, Saint-Brieuc, Lamballe, de la châtellenie de Jugon.

Il réduit Henri II d'Avaugour à se contenter du titre d'Avaugour qu'il transmit à sa postérité dépouillé de tous les autres.

Le règne de Pierre Ier est agité car il va chercher à accroître le domaine ducal au détriment des féodaux, à imposer son autorité au gens de l'Église comme aux seigneurs, et à soustraire la Bretagne de l'influence française.



Concile de Lavaur

Suzeraineté de Pierre II le Catholique sur un état transpyrénéen

Excommunication de Gaston VI de Béarn

Perte de la vicomté de Brulhois

En janvier 1213, au Concile de Lavaur, le parti des faucons bloque le processus de Paix.

Mais rien n'y fait et les escarmouches se succèdent. Pierre II le Catholique étend sa protection royale aux possessions des comtes de Toulouse, de Comminges et de Foix et du vicomte du Béarn.

Pierre II le Catholique se porte au secours de son vassal Raymond VIII de Toulouse. En janvier 1213, il rentre dans Toulouse avec sa formidable cavalerie.

Le 27 janvier 1213, Raymond VIII de Toulouse, Raymond-Roger de Foix, Gaston VI de Béarn, Bernard IV de Comminges, font allégeance à Pierre II le Catholique, qui s'engage à convaincre le Pape d'arrêter la croisade.

Pierre II réalise ainsi son projet de grand, assurant sa domination de l'Èbre jusqu'à la Provence, incluant les deux versants des Pyrénées.

Les conséquences pour Gaston VI de Béarn de ses interventions contre les croisés sont désastreuses. Quelques croisés aquitains le dépossèdent de la petite vicomté de Brulhois.

Gaston VI de Béarn est de plus excommunié par le concile de Lavaur et ses terres déclarées sans seigneur par le pape.

Geoffroy de Vogüé participe au Concile de Lavaur.


Bataille de Muret - Grandes Chroniques de France - BNF Jacques Ier d'Aragon

Bataille de Muret

Mort de Pierre II le Catholique Roi d'Aragon

Mort de Raymond de Termes

Jacques Ier d'Aragon Roi d'Aragon

Jacques Ier d'Aragon Comte de Barcelone et du Gévaudan

Jacques Ier d'Aragon Seigneur de Montpellier

Le Comte Sanche régent de la couronne d'Aragon

Nuno Sanche puis Gersende II de Sabran Régent de la Provence

Pierre II le Catholique, par excès de confiance, ne laisse pas le temps à tous ses vassaux de se joindre aux troupes. Ainsi Gaston VI de Béarn ne peut se joindre à lui.

Le 30 août 1213, Pierre II le Catholique et Raymond VIII de Toulouse se lancent à l'assaut des troupes de Simon IV de Montfort et de Guy de Montfort.

Le 12 septembre 1213, Simon IV de Montfort est encerclé à Muret, au sud de Toulouse, avec 300 chevaliers et 500 hommes de troupes aguerris, des vétérans de la croisade et des soldats professionnels endurcis par des mois de guerre.

Baudouin de Toulouse est aux côtés des croisés.

Les armées de Pierre II le Catholique, de Raymond VIII de Toulouse et de Raymond-Roger de Foix alignent plus de 2 000 chevaliers en armes et 20 000 hommes de troupes, hallebardiers, piquiers, archers. L'Ost toulousaine est une armée populaire.

Bernard IV de Comminges participe aux combats.

Raymond VIII de Toulouse comme a l'accoutumé se montre prudent et prône le siège de la place.

Raymond-Roger de Foix demande l'assaut.

Le nombre joue en leur faveur. Pierre II le Catholique décide de donner l'assaut. Il commande lui-même ses troupes à la tête de sa puissante cavalerie.

Raymond-Roger de Foix et ses cavaliers seront de la deuxième vague et Raymond VIII de Toulouse commande l'arrière garde et les réserves.

Pierre II le Catholique charge un escadron de 100 chevaliers croisés. Le choc est violent, Simon IV de Montfort s'engage alors avec un deuxième escadron pour essayer de soutenir le premier.

La Mêlée est terrible et Simon IV de Montfort décide de lancer ses réserves pour prendre à revers les Toulousains.

Les Toulousains surpris sont massacrés et fuient. Le fleuve leur barre la retraite et nombreux périssent noyés.

Dans la mêlée, Pierre II le Catholique se bat comme un lion mais est reconnu et tué par les hommes de Simon IV de Montfort. Ses troupes, sans commandement fuient prises de panique.

Nuno Sanche de Roussillon arrive trop tard pour le sauver.

Simon IV de Montfort lance alors ses soldats aux trousses des fuyards.

Le bilan est terrible. Pierre II le Catholique gît mort sur le champ de bataille, à ses côtes plus de 18 000 tués, la fine fleur de ses chevaliers.

L'armée toulousaine est battue, démoralisée, sans chef réel.

Raymond VIII de Toulouse s'enferme dans Toulouse, puis fuit en Aragon puis en Angleterre.

Simon IV de Montfort part mater des troubles en Provence.

Raymond de Termes meurt dans sa prison de Carcassonne en 1213.

Jacques Ier d'Aragon devient Roi d'Aragon, Comte de Barcelone et Seigneur de Montpellier en 1213.

Jacques Ier d'Aragon devient le prisonnier de Simon IV de Montfort et restera reclus au château de Carcassonne.

Durant toute son enfance, la régence de la couronne d'Aragon est assurée par Sanche d'Aragon, son grand-oncle.

Les notables aragonais, emmenés par Sanche d'Aragon, envoient une supplique au pape Innocent III pour que Jacques Ier d'Aragon leur soit rendu.

Sanche d'Aragon laisse la régence de la Provence à Nuno Sanche de Roussillon, son fils.

Des dissensions éclatent au sein des Catalans de Provence, entre :

La noblesse provençale en profite pour s'agiter.

Elle prend finalement le parti de Gersende II de Sabran, évince Nuno sanche de Roussillon, place Raymond-Bérenger V de Provence sous la tutelle de sa mère et créent un conseil de régence.



Nouveau légat du Pape

En janvier 1214, Innocent III nomme un nouveau légat, Pierre de Bénévent, en remplacement d'Arnaud Amaury qui s'est écarté des instructions pontificales. Il est muni des pleins pouvoirs mais il doit appliquer strictement les principes définis en 1209 et ne faire aucun tort à celui qui rejette spontanément la cause hérétique pour reprendre la religion catholique.

De telles mesures ne vont pas dans le sens des intérêts de Simon IV de Montfort, obligé ainsi de rendre les terres aux hérétiques qui renient leur foi.



Serments de Narbonne

Simon IV de Montfort Comte de Toulouse

Campagne de Simon IV de Montfort

En avril 1214, Pierre de Bénévent obtient la soumission à l'Église des comtes de Comminges et de Foix.

Le château de Raymond-Roger de Foix est confié en gage au légat du pape qui le remet à Simon IV de Montfort.

Raymond VIII de Toulouse, rentré à Toulouse, se soumet.

Le pape reçoit Raymond VIII de Toulouse et lui accorde l'absolution contre la remise de ses terres et de ses droits.

En 1214, le concile de Latran dépossède Raymond VIII de Toulouse de tous ses droits et reconnaît Simon IV de Montfort comme Comte de Toulouse, ne laissant que le marquisat de Provence à Raymond IX de Toulouse, si sa conduite montre sa droiture religieuse.

De mai à novembre 1214, Simon IV de Montfort continue ses chevauchées meurtrières en Quercy puis en Agenais et enfin dans le Périgord.

En juin 1214, Simon IV de Montfort prend Beynac, Castelnaud, Domme, Montfort. Les ambitions des croisés s'opposent désormais ouvertement à celles du pape.


Bataille de Bouvines - par Horace Vernet Bataille de Bouvines Mathilde II de Dammartin Philippe Auguste ramenant Ferrand de Flandre et Renaud de Dammartin - faits prisonnier à la bataille de Bouvines. Grandes Chroniques de France - Bibliothèque Nationale de France - Département des manuscrits

Bataille de Bouvines

Ferrand de Flandre, Renaud de Dammartin, Thiébaud Ier de Lorraine prisonniers

Mort de Guillaume III de Tancarville Seigneur de Tancarville

Prise de contrôle du Boulonnais par Philippe II Auguste

Mathilde II de Dammartin Comtesse de Dammartin, de Boulogne et d'Aumale

À la nouvelle de la victoire de la Roche-aux-Moines, Philippe II Auguste décide de prendre l'initiative sur le front nord avec le reste de son armée, avant que les renforts lorrains et allemands ne rejoignent les troupes de l'empereur.

Othon IV de Brunswick, avec son armée, arrive le 12 juillet 1214 à Nivelle et se dirige vers Valenciennes où il plante son camp.

Henri Ier de Brabant se rapproche à nouveau d'Othon IV de Brunswick,

Othon IV de Brunswick combat aux côtés d'Othon IV de Brunswick où il manque de peu d'être capturé.

Le 23 juillet 1214, Philippe II Auguste convoque ses vassaux, ses arrière-vassaux et les milices communales du nord de la France qu'il arme pour cette campagne.

17 des 39 communes répondent à l'appel :

Philippe II Auguste et son armée, forte de 20 000 cavaliers et 39 000 piétons, quitte Péronne pour Douai.

Philippe II Auguste entend couper ses ennemis des renforts en provenance d'Allemagne et tente de surprendre Othon IV de Brunswick par le Nord-Est. Il plante l'oriflamme de Saint-Denis à Tournai le 26 juillet 1214.

Othon IV de Brunswick a vent de la manœuvre de Philippe II Auguste et se déplace à Mortagne à quelques lieues de l'armée royale.

Après avoir observé l'armée d'Othon IV de Brunswick à 2 lieues de distance, Philippe II Auguste propose à ses généraux d'attaquer.

Les barons, conscients de leur infériorité numérique, le lui déconseillent.

Philippe II Auguste décide de se replier sur Lille.

Othon IV de Brunswick qui pense que Philippe II Auguste veut éviter la bataille et fuit, scinde alors son armée :

Ils suivent l'armée française qui se replie.

Le dimanche 27 juillet 1214 l'armée française doit traverser la Marque et emprunter le pont de Bouvines situé entre Cisoing et Sanghin.

Le site forme un véritable entonnoir avec un étang d'un coté et un bois de l'autre; on ne peut se battre ni dans l'un, ni dans l'autre.

Othon IV de Brunswick s'étonne d'avoir rattrapé Philippe II Auguste qui l'a sans doute attiré dans ce piège.

Bien que l'Église l'interdise, Othon IV de Brunswick, déjà excommunié, décide de lancer l'attaque sur l'arrière-garde française.

L'armée de Philippe II Auguste se retourne brusquement et se déploie en ligne entre l'étang et le bois.

Guillaume le Breton, chapelain de Philippe II Auguste, présent à Bouvines, dit que les lignes de combattants se tiennent dans un espace de 40 000 pas, ce qui ne laisse pas beaucoup de dégagement et prédispose au corps à corps.

Sur cette ligne, l'infériorité numérique est effacée.

L'armée d'Othon IV de Brunswick n'a plus l'espace nécessaire pour déployer ses effectifs.

Trop nombreuse elle est obligée de se gêner puis de se piétiner.

L'armée d'Othon IV de Brunswick comporte :

Othon IV de Brunswick est entouré de :

Robert III de Brenne participe à cette bataille.

Raoul Ier de Lusignan combat avec les Anglais.

L'armée de Philippe II Auguste comporte :

Geoffroy V de Châteaudun participe à cette bataille.

Jean Ier d'Amboise participe à cette bataille.

Amaury Ier de Craon participe à cette bataille,

Guillaume III de Tancarville meurt le 27 juillet 1214.

Le pont de Bouvines, unique moyen de retraite à travers les marécages, est gardé par 150 sergents d'armes du roi (R) qui forment la seule réserve des troupes française.

Eudes III de Bourgogne a pour lieutenants :

Les principaux chevaliers placés au centre autour de Philippe II Auguste sont :

Participent aussi à cette bataille :

Guillaume Ier de Joigny est mobilisé dans le contingent champenois de la comtesse Blanche de Navarre par Philippe II Auguste.

Le premier choc oppose Eudes III de Bourgogne à Ferrand de Flandre.

Les chevaliers chargent vigoureusement.

Guillaume Ier de Sancerre est signalé parmi un groupe de chevaliers :

chargeant les troupes de Ferrand de Flandre après l'épisode des insultes lancées par Eustache de Maquilin.

L'affrontement au centre est en revanche initialement dominé par l'infanterie d'Othon IV de Brunswick. L'objectif de tuer Philippe II Auguste.

Une partie des troupes de l'aile gauche d'Othon IV de Brunswick se déportent pour soutenir l'effort de capture du roi de France.

Enguerrand III de Coucy charge Othon IV de Brunswick lance baissée et le désarçonne.

Au même moment Philippe II Auguste est à la merci des soldats allemands et ne doit son salut qu'à l'intervention in extremis de ses chevaliers qui abandonnent Othon IV de Brunswick et agitent l'oriflamme pour rassurer les combattants français, et notamment Pierre Tristan, son chambellan qui lui fait un rempart de son corps.

Par contrecoup une faille apparait sur l'aile gauche d'Othon IV de Brunswick.

Cela facilite une percée de l'aile droite française.

Pris à revers, Ferrand de Flandre est surpris et se rend, consacrant la déroute du flanc gauche d'Othon IV de Brunswick.

Jeanne de Constantinople règne alors seule sur la Flandre.

Au centre et à gauche, les gens d'armes d'Othon IV de Brunswick s'empilent systématiquement sur les blessés et les morts qui sont en ligne de front, et sur lesquels trébuchent ceux qui essaient de reculer sous la charge des français. Ceux qui sont à l'arrière ne comprennent pas ce qui se passe devant. Ils commencent à voir des fuyards. C'est le début de la débandade sur une partie du front.

Quelques instants plus tard, Othon IV de Brunswick manque à son tour de se faire occire par Guillaume Des Barres et Girard Scophe, des chevaliers français.

Othon IV de Brunswick ne doit son salut qu'à sa fuite du champ de bataille.

Les troupes de Robert II de Dreux sont tout d'abord enfoncées par les hommes conduits par Guillaume Longue-Épée et Renaud de Dammartin et sont obligées de défendre le pont de Bouvines pied à pied.

Guillaume Longue-Épée finit par être capturé et ses soldats anglais prennent la fuite.

Mathieu II de Montmorency s'empare lui-même de 12 bannières ennemies.

La légende rapporte que Philippe II Auguste l'autorise pour cela à rajouter 12 alérions au blason des Montmorency, au lieu de 4 auparavant.

Renaud de Dammartin, le dernier à résister farouchement sur le champ de bataille, finit par se rendre à la vue de la débandade générale de ses alliés. Il refuse de se soumettre à Philippe II Auguste.

Il est fait prisonnier. Philippe II Auguste prend le contrôle du Boulonnais qu'il administre alors directement.

Mathilde II de Dammartin devient Comtesse de Dammartin, de Boulogne et d'Aumale sous le nom de Mathilde II.

Henri Ier de Brabant manque de peu d'être capturé.

Simon II de Dammartin s'enfuit et s'exile. Philippe II Auguste s'empare de ses biens.

Thiébaud Ier de Lorraine est aussi fait prisonnier, mais est rapidement libéré.

Othon IV de Brunswick s'enfuit déguisé et perd sa couronne. Il ne conserve que le Brunswick. Son influence décroit considérablement.

La victoire de Philippe II Auguste est totale, ses pertes en hommes minimes et une bonne partie des seigneurs coalisés est entre ses mains.

Par cette victoire, Philippe II Auguste assure sa tranquillité au nord et à l'est, et supprime tout appui continental à Jean-Sans-Terre qui doit reconnaître de fait les conquêtes de son rival.

Philippe II Auguste est désormais l'arbitre incontesté au-dessus de ses barons.

Le retour de Philippe II Auguste à Paris est triomphal.

Les festivités qui durent 6 jours seront exploitées par la monarchie pour en faire, non sans abus, l'une des premières manifestations de l'unité nationale :

Philippe II Auguste écrit à l'Université de Paris : " Louez Dieu !, car nous venons d'échapper au plus grave danger qui nous ait pu menacer... ".

Raoul Ier de Lusignan se fait confisquer ses terres par Philippe II Auguste.



Naissance de Bernard de Bouville

Bernard de Bouville naît à Soumensac dans le Lot-et-Garonne en 1215, fils de Pierre de Bouville (1180-1233), Seigneur de Duras et de Limeuil, et de X de Bergerac (née en 1195).



Mariage d'Aimery Savary avec Alix de Montbazon

Émery ou Aimery Savary est le fils de Pierre Savary, seigneur de Montbazon et de Ferrie de Montsoreau.

Aimery Savary, Seigneur de Montbazon, épouse Alix de Montbazon. Leurs enfants sont :



Mariage de Guigues IV d'Albon avec Mahaut de Dampierre

Guigues IV d'Albon épouse en 1205 ou en 1215 Mahaut de Dampierre, fille de Guy II de Dampierre, Seigneur de Dam pierre, de Bourbon, de Saint-Just et Saint-Dizier, et de Mathilde Ire de Bourbon. Leurs enfants sont :



Mariage d'André II Arpad de Hongrie avec Yolande de Courtenay

André II Arpad de Hongrie épouse en 1215 Yolande de Courtenay, fille de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut dite de Flandres. Leur enfant est :



Raymond-Roupen d'Antioche Prince d'Antioche

En 1216, Pierre de Locedio, patriarche d'Antioche, réussit à établir Raymond-Roupen d'Antioche sur le trône d'Antioche.

Bohémond IV d'Antioche doit se contenter du Comté de Tripoli.



Simon IV de Montfort confirmé par Philippe II Auguste

Débarquement de Raymond VIII à Marseille

Prise de Beaucaire par Raymond IX

Siège de Beaucaire

Révolte de Toulouse

Siège du château de Lourdes

En janvier 1216, Simon IV de Montfort est en Île-de-France pour rendre hommage au roi Philippe II Auguste.

L'accord du roi de France pour la nomination de Simon IV de Montfort est acquis en avril 1216 à Pont-de-l'Arche dans l'Eure.

Simon IV de Montfort rend aveu du comté de Toulouse au roi de France en mai 1216.

En profitant, Raymond VIII de Toulouse et Raymond IX de Toulouse, son fils, débarquent à Marseille en mai 1216 pour se rendre à Avignon.

Raymond VIII de Toulouse part recruter des troupes en Aragon.

Raymond IX mène une attaque vigoureuse contre Beaucaire défendue par Guy de Montfort, frère de Simon IV de Montfort.

Beaucaire ouvre ses portes le 24 août 1216 et la garnison se retranche dans la citadelle.

Pour sauver la garnison du château, Simon IV de Montfort est obligé de livrer le château.

C'est la première défaite importante de Simon IV de Montfort en Occitanie.

Simon IV de Montfort revient de Paris à bride abattue mais ne parvient pas à prendre la ville qui résiste 13 semaines.

Guy Ier de Lévis participe à ce siège.

Toulouse se révolte. L'évêque Foulque de Toulouse promet la clémence.

Simon IV de Montfort abandonne le siège de Beaucaire. Dépité, il se retire vers Nîmes puis chevauche vers Toulouse.

Simon IV de Montfort, dans l'église Saint-Pierre des Cuisines, dénonce l'amnistie promise par Foulque et réprime les troubles avec une extrême sévérité.

Simon IV de Montfort se rend alors à Tarbes pour établir sa suzeraineté sur la Bigorre.

Simon IV de Montfort assiège le château de Lourdes sans succès, ne réussissant toujours pas à établir sa suzeraineté.



Mort d'Henri Ier de Constantinople Empereur latin de Constantinople

Pierre Augustus II de Courtenay Empereur latin de Constantinople

Henri Ier de Constantinople meurt le 11 ou 16 juin ou juillet 1216 assassiné.

Les barons de l'empire proposent alors le trône André II Arpad de Hongrie, neveu du défunt, qui le refuse.

Une délégation de barons francs offre alors le trône d'Empereur latin de Constantinople à Pierre Augustus II de Courtenay qui l'accepte.

En effet, Pierre Augustus II de Courtenay ne peut espérer à la cour de France qu'un rôle de second plan en raison de son rang et de ses possessions, et cette élection lui offre une chance de s'élever.

Pierre Augustus II de Courtenay reçoit les ambassadeurs à Courson-les-Carrières.


Honorius III Pape par Giotto

Mort d'Innocent III Pape

Honorius III Pape

Innocent III meurt à Pérouse le 16 juillet 1216. Il est inhumé d'abord à la cathédrale San Lorenzo de Pérouse.

Innocent III, juriste hors pair, est le plus puissant des papes du Moyen Âge, proclamant l'indépendance et la suprématie du Saint-Siège par rapport aux souverains.

Innocent III développe une importante administration ecclésiastique et fait progresser la fiscalité pontificale.

Innocent III encourage la conquête et la christianisation des régions d'Occident restées aux mains des Infidèles (Espagne) ou des païens (Prusse).

Innocent III établit son autorité temporelle sur Rome (un sénateur unique remplace les organismes municipaux) et accroît les États de l'Église du duché de Spolète et de la marche d'Ancône.

Tuteur de Frédéric II de Hohenstaufen, jeune Roi de Sicile, Innocent III obtient la réduction des pouvoirs régaliens sur l'Église de Sicile et la vassalité du prince pour son royaume.

Innocent III distingue la pleine souveraineté (auctoritas) que seul le pape détient, de la puissance politique (potestas) que les souverains reçoivent directement de Dieu.

La primauté romaine est d'origine divine, le Christ ayant conféré à saint Pierre la plénitude du pouvoir.

Toutes les Églises nationales sont donc subordonnées au Saint-Siège qui les contrôle par ses légats.

Les États et leurs souverains, par leurs devoirs envers Dieu, se placent sous l'autorité spirituelle du pape.

Dans le domaine temporel, le pape n'intervient qu'en cas de péché grave des princes, de nécessité urgente (pour trancher un problème que nulle juridiction n'a pu régler), défense du domaine ecclésiastique contre les usurpations des souverains.

Le pape Innocent III essaye d'interdire tout trafic avec les Sarrasins mais doit renoncer sous la pression de Venise. Il interdit l'usage de l'arbalète, mais n'est pas écouté. Il interdit tout mauvais traitement contre les Juifs de Rome, mais proscrit aussi toutes relations amicales avec eux, qui sont parmi les premiers à porter la rouelle.

Le 18 juillet 1216, 19 cardinaux se rassemblent à Pérouse, où vient de mourir Innocent III, pour élire son successeur. Cencio Savelli devient Pape sous le nom ou d'Honoré ou Honorius III et est consacré le 24 juillet 1216.

La famille Savelli est ainsi nommée d'après la forteresse de Sabellum, près d'Albano.

Honorius III a pour projets principaux de relancer la Cinquième croisade, commencée en vain par son prédécesseur, et la réforme de l'Église.



Mariage de Robert Ier de Courtenay-Champignelles avec Mahaut de Mehun-sur-Yèvre

Robert Ier de Courtenay-Champignelles épouse le 10 décembre 1216 Mahaut de Mehun-sur-Yèvre, fille de Philippe Mehun-sur-Yèvre, Seigneur de Mehun-sur-Yèvre et de Selles-en-Berry. Leurs enfants sont :



Couronnement de Pierre Augustus II de Courtenay comme Empereur latin de Constantinople

Hervé IV de Donzy Comte de Tonnerre

Pierre Augustus II de Courtenay se rend à Rome où il souhaite se faire couronner par le pape Honorius III.

Mais ce dernier à quelques réticences, car il ne veut pas empiéter sur les droits du patriarche de Constantinople et craint que les empereurs suivants profitent de ce précédent pour émettre des prétentions sur Rome et l'empire d'Occident.

Honorius III couronne à Rome Pierre Augustus II de Courtenay et Yolande de Hainaut, Empereur et Impératrice de Constantinople, le 9 avril 1217 dans la basilique Saint-Laurent-hors-les-Murs de Rome.

Pierre Augustus II de Courtenay jure de conserver les privilèges des Vénitiens sur Constantinople.

Pierre Augustus II de Courtenay, son beau-père, cède le comté de Tonnerre à Hervé IV de Donzy, probablement contre une somme d'argent.



Naissance de Jean Ier le Roux

Jean Ier le Roux naît en 1217, fils de Pierre Ier Mauclerc et d'Alix Ire de Thouars.



Siège de Durazzo

Pierre Augustus II de Courtenay Prisonnier

Régence de Yolande de Hainaut

Mort de Guillaume Ier de Sancerre Comte de Sancerre, Seigneur de Saint-Brisson et de La Ferté-Loupière

Pour défendre son empire, Pierre Augustus II de Courtenay vend ou engage une partie de ses domaines pour financer son expédition.

Pierre Augustus II de Courtenay ne réussit à réunir que 5 000 hommes.

Guillaume Ier de Sancerre suit son beau-frère.

Avant de quitter ses domaines, Guillaume Ier de Sancerre accorde à plusieurs localités la jouissance des franchises accordées à la ville de Sancerre.

Guillaume Ier de Sancerre prescrit à Eustachie de Courtenay et à ses deux fidèles Pierre de Champvallon et Simon d'Arrablay, de fonder en quelque église une rente de 10 livres pour le salut de son âme.

En 1218, en exécution de ces volontés Eustachie de Courtenay attribuera cette dotation au prieuré de Senan sur le minage et le tonlieu de La Ferté-Loupière.

Pour les convoyer à Constantinople, Pierre Augustus II de Courtenay s'adresse aux Vénitiens qui lui demandent de s'emparer de Durazzo ou Duras, occupée par Théodore Ier Ange Doukas Comnène, despote d'Épire.

Pierre Augustus II de Courtenay et les Vénitiens assiègent Durazzo, mais la ville, très bien défendue et suffisamment ravitaillée résiste.

Comme le siège de la ville est un échec, les Vénitiens refusent de transporter son armée à Constantinople.

Yolande de Hainaut, son épouse, se rend directement par mer à Constantinople où elle exerce la régence.

Pierre Augustus II de Courtenay décide alors de rejoindre Salonique par la voie terrestre et négocie le libre passage avec Théodore Ier Ange Doukas Comnène.

Ce dernier et des Grecs lui tendent une embuscade dans les montagnes d'Albanie, détruisent une partie de son armée et le capturent.

Guillaume Ier de Sancerre et Pierre Augustus II de Courtenay n'atteindront jamais Constantinople.

Mathilde de Courtenay devient Comtesse d'Auxerre et de Tonnerre.

Guillaume Ier de Sancerre meurt prisonniers de Théodore Ier Ange Doukas Comnène.



Naissance de Pierre Ier de Courtenay-Champignelles

Pierre Ier de Courtenay-Champignelles ou Pierre II de Courtenay naît à Constantinople en 1218, fils de Robert Ier de Courtenay-Champignelles et de Mahaut de Mehun-sur-Yèvre.



Naissance de Yolande de Dreux

Yolande de Dreux dite de Bretagne naît en 1218, fils de Pierre Ier Mauclerc et d'Alix Ire de Thouars.



Naissance de Baudouin II de Courtenay

Mathilde de Courtenay Comtesse d'Auxerre et de Tonnerre

Baudouin II de Courtenay, dit Porphyrogénète, naît à Constantinople en 1218, fils de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut. Son surnom vient du fait qu'il est né dans la chambre des porphyrogénètes.



Mariage de Théodore Ier Lascaris avec Marie de Courtenay

Théodore Ier Lascaris est veuf de Philippa d'Arménie.

Théodore Ier Lascaris épouse en 1219 Marie de Courtenay, fille de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut.



Mort de Pierre Augustus II de Courtenay

Hervé IV de Donzy Comte d'Auxerre.

Sans avoir pu avancer d'argent pour la cinquième croisade, Pierre Augustus II de Courtenay meurt en prison à Épire en juin 1219.

Qualifié par les chroniqueurs d'emporté, chaud et violent, il ne peut s'empêcher de se conduire avec impétuosité allant jusqu'à des extrémités fâcheuses envers les évêques et les églises, il a régulièrement été excommunié.

Hervé IV de Donzy hérite du comté d'Auxerre.



Mort de Géraud V d'Armagnac

Pierre-Géraud d'Armagnac Comte d'Armagnac et de Fezensac

Arnaud-Bernard II d'Armagnac Régent des comtés d'Armagnac et de Fezensac

Géraud V d'Armagnac meurt en 1219.

Pierre-Gérard ou Pierre-Géraud d'Armagnac devient Comte d'Armagnac et de Fezensac en 1219, encore mineur.

Arnaud-Bernard II d'Armagnac, son oncle, devient régent des comtés d'Armagnac et de Fezensac.

Il profite de la faiblesse de Pierre-Géraud d'Armagnac pour transformer en possession réelle la tutelle qui lui est confiée : certains documents le font Comte d'Armagnac.



Traité de Desingy

Hommage de Guillaume II de Genève à Aymon de Grandson

En 1219 le traité de Desingy, sous l'autorité des évêques de Maurienne et Dauphine et comte de genevois, impose au comte de Genève de résider en son château d'Annecy afin de faire cesser ses querelles avec l'évêque de Genève. Ce traité sera respecté pendant deux siècles.

Le 10 octobre 1219, à Desingy, Aymon de Grandson obtient l'hommage de Guillaume II de Genève pour le comté, alors que Humbert de Genève, son frère aîné, est encore comte.

Il confisque ainsi le pouvoir et le transmet à ses fils, tandis que les fils de son frère, Pierre et Ebal de Genève, émigrent en Angleterre et meurent sans descendance.

Il semble qu'à cette période, le comte de Genève transfert définitivement sa capitale de La Roche à Annecy.



Pierre de Portugal Chef de la milice chrétienne d'al-Mustansir

En conflit avec son frère, Alphonse II de Portugal, Pierre de Portugal choisit de s'expatrier à Marrakech au Maroc.

Pierre de Portugal entre au service du souverain marocain al-Mustansir et devient vers 1220 le chef de sa milice chrétienne.

Sa connaissance de la société islamique lui sera précieuse tout au long de sa vie. Il sera un intermédiaire précieux dans les rapports entre chrétiens et musulmans de la péninsule ibérique.

La tradition portugaise lui fait ramener du Maroc les reliques de 5 religieux franciscains martyrisés à Marrakech en 1220.



Mariage de Philippe Ier de Montfort-Castres avec Éléonore de Courtenay

Philippe Ier de Montfort-Castres épouse vers 1220 Éléonore de Courtenay, fille de Pierre Augustus II de Courtenay et de Yolande de Hainaut. Leurs enfants sont :



Naissance de Malbérionne Artaud d'Aix

Maubergeonne ou Malberjone ou Malbérione ou Malbérionne Artaud d'Aix en 1220, fille de Pierre Isoard Artaud d'Aix (vers 1205-1263) et de Saure de Mévouillon (vers 1220-1286).



Mariage de Guillaume-Raymond III de Moncade avec Constance d'Aragon

Guillaume-Raymond III de Moncade épouse en 1220 Constance d'Aragon, Dame d'Aitona, fille de Pierre II le Catholique. Leur enfant est :



Mort de Guillaume Ier de Joigny

Pierre Ier de Joigny Comte de Joigny

Remise de la moitié de la mainmorte aux habitants de Joigny

Guillaume Ier de Joigny meurt le 15 février 1221. Il est inhumé à Notre-Dame (Sainte-Marie) de Joigny, puis finalement à l'abbaye de Dilo selon ses vœux exprimés dès 1179.

Pierre Ier de Joigny devient Comte de Joigny en 1221.

Pierre Ier de Joigny fait hommage de son château de Coulanges-la-Vineuse, tenu par son demi-frère Guillaume II de Joigny, à Hervé IV de Donzy, comte d'Auxerre,

Pierre Ier de Joigny fait hommage du comté de Joigny à Blanche de Navarre, sa suzeraine, le 6 janvier 1222.

Il meurt peu après.

Guillaume II de Joigny accorde en 1221 la remise de la moitié de la mainmorte aux habitants de Joigny.


Tombe d'Alix Ire de Thouars et de Yolande de Bretagne sa fille comtesse de La Marche - dans l'abbaye de Villeneuve-les-Nantes

Mort d'Alix Ire de Thouars Comtesse de Richmond

Jean Ier le Roux Duc de Bretagne

Pierre Ier Mauclerc Régent du duché de Bretagne

Alix Ire de Thouars meurt le 3 avril ou le 21 novembre 1221 lors d'une épidémie de peste.

Elle est inhumée le 24 novembre 1221 en l'Abbaye Notre-Dame de Villeneuve aux Sorinières en Loire-Atlantique.

Jean Ier le Roux devient Duc de Bretagne.

Pierre Ier Mauclerc gouverne alors le Duché de Bretagne pour Jean Ier le Roux son fils.



Autorisation pour Pierre Ier Charlot à détenir des bénéfices ecclésiastiques

Malgré la naissance illégitime de Pierre Ier Charlot, Philippe II Auguste obtient in indult (par indulgence) du pape Honorius III l'autorisation pour son fils à détenir des bénéfices ecclésiastiques.



Mort de Guillaume des Roches Seigneur de Longué-Jumelles, de Château-du-Loir, de Sablé, de Rochecorbon,

Amaury Ier de Craon Sénéchal d'Anjou, du Maine et de Touraine

Guillaume des Roches meurt le 15 juillet 1222.

Il est inhumé à Dissay-sous-Courcillon dans la Sarthe.

Amaury Ier de Craon reprend le titre de sénéchal d'Anjou, du Maine et de Touraine.

Amaury Ier de Craon est alors confronté aux prétentions de Pierre Ier Mauclerc qui a des visées sur l'Anjou.



Mort d'Arnaud-Bernard II d'Armagnac

Arnaud-Bernard II d'Armagnac meurt en 1222 ou 1226 sans postérité. Pierre-Géraud d'Armagnac reprendre son bien : les comtés d'Armagnac et de Fezensac.



Prise de Châteaubriant et de La Guerche de Bretagne

Amaury Ier de Craon est fait prisonnier

Libération d'Amaury Ier de Craon

En 1223, Amaury Ier de Craon s'empare de Châteaubriant et de La Guerche de Bretagne appartenant à la seigneurie de Pouancé, mais il ne peut s'emparer du château de Pouancé.

Alerté, Pierre Ier Mauclerc arrive à la rescousse et surprend les troupes exténuées d'Amaury Ier de Craon. C'est la déroute.

Amaury Ier de Craon est fait prisonnier.

Une forte rançon est demandée à ses sujets pour sa libération.

Libéré en 1223, Amaury Ier de Craon rejoint le nouveau Louis VIII le Lion à Compiègne.



Charte d'affranchissement d'Auxerre

Très populaire en raison de ses libéralités, Mathilde de Courtenay remet le 15 août 1223 en son château de Druyes une charte d'affranchissement aux députés envoyés par Auxerre.

Cette charte, qui accorde des libertés et franchises aux habitants d'Auxerre et marque la naissance de leur commune, confirme celle octroyée par le comte Pierre de Courtenay en 1188.



Publication de La Philippide

Guillaume Le Breton est un prêtre et chroniqueur breton, chapelain de Philippe II Auguste.

Pierre Ier Charlot, fils naturel de Philippe II Auguste, a pour précepteur Guillaume le Breton.

Entre 1214 et 1224, Guillaume Le Breton rédige La Philippide, une biographie de Philippe II Auguste décomposée en chants, ainsi que son éloge funèbre.

Il ajoute une dédicace à son poème à l'attention de Louis VIII le Lion.

Après la mort de Philippe II Auguste, Guillaume le Breton dédie La Philippide à Pierre Ier Charlot, sous le titre Petro Karloto Philippi regis Francorum filio.

Jusqu'en 1224, Guillaume Le Breton est le continuateur, de la Gesta Philippi Augusti de Pierre Rigord, plus tard incorporée dans les Grandes Chroniques de France.

À la demande de Philippe II Auguste, Guillaume Le Breton réécrit dans La Philippide l'histoire de son règne de manière plus édulcorée.

Il passe sous silence de nombreux faits qui ternissent son image de roi vertueux.

Ainsi :



Mariage de Jean Ier de Brienne avec Bérengère de León

Jean Ier de Brienne est veuf d'Étiennette d'Arménie.

Jean Ier de Brienne épouse à Tolède en 1222 ou en 1224 Bérengère de León, fille d'Alphonse IX de Léon et de Bérengère de Castille. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre de Coral avec Jeanne de Courtenay-Tanlay

Pierre de Coral épouse vers 1225 Jeanne de Courtenay-Tanlay (vers 1208-1250).


Seul pan de mur restant du donjon du château de Chevré

Construction du château de Chevré

André III de Vitré est le fondateur du château de Chevré, seigneurie de la baronnie de Vitré.

Il fait construire un donjon de pierre en prévision des luttes contre Pierre Ier Mauclerc, vers 1225 ou 1230.



Mariage d'Audibert II de Vogüé

Audibert II de Vogüé a pour enfants :



Naissance de Pierre de Vogüé

Pierre de Vogüé naît en 1225, fils d'Audibert II de Vogüé.



Pierre IV de Lodève Comte de Lodève et de Montbrun

En 1225, sous le pontificat de Pierre IV de Lodève, évêque, que Louis VIII le Lion reconnait aux prélats de la cité le titre de Comte de Lodève et de Montbrun et leur accorde, en même temps, le droit de battre monnaie.



Mariage de Guy Ier de Lévis avec Jeanne de Voisins

Guy Ier de Lévis (1190-1233), Seigneur de Mirepoix, épouse Jeanne de Voisins. Leur enfant est :



Mariage de Pierre Auruce avec Béatrix Alleman

Pierre Auruce épouse en 1225 Béatrix Alleman (née vers 1186), fille d'Odon Alleman et de Bérengère de Châteauneuf. Leurs enfants sont :



Naissance d'Innocent V

Pierre de Tarentaise, futur Innocent V, naît vers 1225 à Champagny en Savoie.



Confirmation de la Grande Charte

En 1225, Henri III Plantagenêt confirme la Grande Charte ou Magna Carta et doit écarter les favoris français, Pierre des Roches et Pierre de Rievaux.

Gilbert de Clare et Ranulph de Blundeville sont présents lors de cette confirmation.



Mariage de Gaucher Ier de Joigny avec Amicie de Montfort

Amicie de Montfort est veuve de Guillaume II de Poitiers.

Gautier ou Gaucher Ier de Joigny, Seigneur de Château-Renard, épouse en 1226 Amicie de Montfort. Leur enfant est :


Reddition de Bernard V de Comminges à Louis VIII le Lion lors du Siège d'Avignon

Première ordonnance du Roi de France

Prise de Carcassonne

Siège d'Avignon

Mort de Guy Ier de Châtillon-Saint-Pol Comte de Saint-Pol-sur-Ternoise, Seigneur de Montjoy, de Troissy et de Pierrefonds, Comte d'Auxerre et de Tonnerre, Seigneur de Lucheux

Mort d'Aymeri de Rançon

Mort de Pierre Isarn Évêque cathare de Carcassonne

Les cathares qui refusent d'abjurer leur foi sont condamnés au supplice du feu conformément à une ordonnance, la première en France, décrétée en avril 1226.

Un premier texte parlementaire signé par Louis VIII le Lion lui transfère la responsabilité de la condamnation des hérétiques.

Le 26 mai 1226, Louis VIII en personne, poussé par Blanche de Castille, son épouse, et le légat du Pape, quitte Bourges, descend la vallée du Rhône et s'attaque aux possessions du comte de Toulouse.

Philippe Ier Hurepel de France accompagne son frère Louis VIII le Lion à la croisade.

Humbert V de Beaujeu se distingue par ses talents militaires aux côtés de Louis VIII le Lion.

Carcassonne se soumet sans combattre en juillet 1226.

Louis VIII le Lion met le siège devant Avignon en juillet 1226.

En août 1226, Bernard V de Comminges se rend sans combattre sous les remparts.

Thibault IV de Champagne accompagne le roi au siège d'Avignon, puis l'abandonne.

Guy de Montfort participe au siège d'Avignon.

Guy Ier de Châtillon-Saint-Pol, Grand Bouteiller de France, meurt lors du siège d'Avignon le 8 août 1226.

Roger-Bernard II de Foix et un petit contingent de ses vassaux constituent une poche de résistance à Limoux de juin 1226 à juin 1227.

Aymeri de Rançon meurt lors du siège d'Avignon.

Avignon capitule la première le 12 septembre 1226.

Louis VIII le Lion reçoit la soumission de la ville qui dépend du domaine impérial germanique.

Louis VIII le Lion ne peut s'y installer et fait construire une forteresse à Villeneuve-Lès-Avignon, avec l'argent versé par les vaincus.

Puis les principales villes du Languedoc : Nîmes, Béziers, Castres, Carcassonne, Lavaur, Albi, se soumettent au roi, se souvenant du massacre de Marmande.

Toulouse et quelques foyers résistent encore dont Montségur.

Réunie à Pamiers, une assemblée attribue à la couronne les fiefs confisqués. Ayant renoncé à prendre Toulouse, Louis VIII décide de rentrer à Paris.

Pierre Isarn, Évêque cathare de Carcassonne, est capturé par le sénéchal Beaujeu et brûlé vif à Caunes en présence du roi.



Mariage de Pierre de Vendôme avec Gervaise de Mayenne

Pierre de Vendôme épouse Gervaise de Mayenne, fille de Juhel III de Mayenne et de Gervaise de Vitré. Leurs enfants sont :



Reconstruction du Mont Saint-Michel

Reconstruit dans le style architectural normand, avec tailloirs des chapiteaux circulaires, écoinçons en pierre de Caen, motifs végétaux, le cloître de la Merveille du Mont Saint-Michel est achevé en 1228.


Aurembiaix d'Urgell

Mariage de Pierre de Portugal avec Aurembiaix d'Urgell

Ne pouvant rentrer au Portugal, Pierre de Portugal soutient le roi de León, en guerre avec Alphonse II de Portugal.

Pierre de Portugal vient ensuite en Catalogne, où il est bien reçu, par Jacques Ier d'Aragon, son cousin, qui lui attribue des terres dans la région de Tarragone.

Ce dernier arrange alors son mariage.

Pierre de Portugal épouse en 1229 Aurembiaix d'Urgell, Comtesse-héritière d'Urgell.



Mariage de Barral Ier des Baux avec Sibylle d'Anduze

Barral Ier des Baux épouse en 1229 Sibylle d'Anduze, fille de Pierre VI de Bermond, Seigneur d'Anduze, et Constance de Toulouse. Leurs enfants sont :

Sibylle d'Anduze est la nièce du Comte de Toulouse.



Mariage de Pierre Ier Artaud d'Aix avec Saure de Mèvouillon

Pierre Ier Artaud d'Aix, Seigneur de Aix-en-Diois et de Chatillon-en-Diois (vers 1185-1263) épouse vers 1230 Saure de Mèvouillon (morte en 1285 ou 1286) Dame de Sainte-Jalle. Leurs enfants sont :



Naissance de Bouchard V de Vendôme

Bouchard V de Vendôme naît vers 1230, fils de Pierre de Vendôme (entre 1190 et 1210-1249) et de Gervaise de Mayenne (vers 1200-1250), dame de Lassay.



Mariage de Pierre Ier Mauclerc

Pierre Ier Mauclerc épouse Nicole (morte en février 1232). Leur enfant est :



Henri II d'Avaugour dans les ordres

Alain II d'Avaugour Comte de Penthièvre

Pierre Ier Mauclerc Comte de Penthièvre

Henri II d'Avaugour se révolte contre Pierre Ier Mauclerc lors de la croisade contre les Albigeois. Henri II d'Avaugour entre dans les ordres comme frère mineur en 1230. Avaugour et le Goëllo reviennent à Alain II d'Avaugour, son fils, qui devient Comte de Penthièvre en 1230.

Mais le Penthièvre est confisqué par Pierre Ier Mauclerc qui devient Comte de Penthièvre en 1230.



Naissance d'Olivier Ier de Machecoul

Olivier Ier de Machecoul ou de Braine naît en 1231, fils de Pierre Ier Mauclerc.


Pierre de Portugal - enluminure de 1334

Mort d'Aurembiaix d'Urgell

Pierre de Portugal Comte d'Urgell

Pierre de Portugal Seigneur de Majorque

Aurembiaix d'Urgell meurt à Balaguer en 1231.

Pierre de Portugal, son époux, hérite du comté d'Urgell.

Le 29 mars 1231, Pierre de Portugal conclut alors un accord avec Jacques Ier d'Aragon, échangeant le comté d'Urgell avec la seigneurie de Majorque.

Majorque lui est donnée à titre de fief non transmissible.



Prise de Fougères

Pierre Ier Mauclerc est en révolte ouverte contre le roi.

Raoul III de Fougères fait hommage de Fougères à Saint-Louis.

Pierre Ier Mauclerc s'empare par surprise de Fougères en 1231.

Saint-Louis en personne arrive bientôt sous les murs de Fougères, déterminé à en finir avec le duc félon, retranché à Saint Aubin du Cormier.

L'armée du roi de France reprend Fougères.



Passage de Jacques Ier d'Aragon à Majorque

Selon le Livre des Faits, Pierre de Portugal accompagne Jacques Ier d'Aragon, avec bien peu de troupes lors de son troisième passage à Majorque en 1232.



Pierre Ier Charlot Trésorier de l'église Saint-Martin de Tours

En 1232, Pierre Ier Charlot est nommé trésorier de l'église Saint-Martin de Tours et se fait dispenser de l'obligation d'y résider, ceci pour lui permettre de poursuivre des études de théologie.



Mariage de Thibault IV de Champagne avec Marguerite de Bourbon-Dampierre

Thibault IV de Champagne est veuf d'Agnès de Beaujeu.

Thibault IV de Champagne épouse le 12 septembre 1232 Marguerite de Bourbon-Dampierre (morte en 1256), fille d'Archambaud VIII de Bourbon, et de Guigone ou Alix de Forez. Leurs enfants sont :



Répression contre les hérétiques en Montagne noire

Raymond IX souhaite récupérer ses biens et ses titres, assurer la pérennité de sa dynastie et donner une sépulture chrétienne à son père. En 1232, il participe à une expédition en Montagne noire. 19 Parfaits sont capturés dont Pagan le seigneur de Labécède. Malgré cela le pouvoir religieux lui reproche toujours sa tièdeur.

En 1232, Guilhabert de Castres avec l'aide de Raymond de Péreille et de Pierre-Roger de Mirepoix fait de Montségur la "tête et le siège" de l'Église cathare.


Amédée IV de Savoie

Mort de Thomas Ier de Savoie

Thomas II de Savoie Comte de Maurienne

Amédée IV de Savoie Comte de Savoie, d'Aoste

Pierre II de Savoie Seigneur de Vaud

Thomas Ier de Savoie meurt le 1er ou le 8 mars 1233 à Moncalieri dans le Piémont.

Il est inhumé dans l'abbaye de Hautecombe.

Les territoires de Thomas Ier de Savoie sont divisés entre ses fils :



Soumission de Pierre Ier Mauclerc à Saint-Louis

Pierre Ier Mauclerc se soumet à Saint-Louis roi de France le 4 novembre 1234.

Cette période est marquée en Bretagne par la construction de couvents des deux grands ordres mendiants :



Mariage de Saint-Louis avec Marguerite de Provence

Saint-Louis épouse le 27 mai 1234 à Sens, le 3 juin à Paris, Marguerite de Provence, fille de Raymond-Bérenger V de Provence et de Béatrice de Savoie. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre II de Savoie avec Agnès de Faucigny

Pierre II de Savoie épouse en 1234 Agnès de Faucigny (1215-1268), Comtesse de Faucigny, fille d'Aimon II de Faucigny et de Béatrice de Bourgogne. Leur enfant est :



Mariage de Pierre Ier de Bauffremont avec Agnès de Vergy

Pierre Ier de Bauffremont épouse en 1234 Agnès de Vergy, Dame de Morey, fille de Guillaume Ier de Vergy et de Clémence de Fouvent. Leurs enfants sont :


Gisant d'Henri Ier de Brabant -église Saint-Pierre à Louvain Henri II de Brabant - Adriaan van Baerland - Jan Moretus - Chronique des ducs de brabant

Mort d'Henri Ier de Brabant

Henri II de Brabant Duc de Brabant

Henri Ier de Brabant revient d'une mission en Angleterre, où il a été chargé de ramener et d'escorter Isabelle d'Angleterre, fiancée à Frédéric II de Hohenstaufen.

Henri Ier de Brabant meurt à Cologne ou Köln le 3 ou le 5 septembre 1235.

Il est inhumé dans la collégiale Saint-Pierre à Louvain, dans un mausolée à gisant, encore conservé au milieu du chœur de l'église.

Henri II de Brabant devient Duc de Brabant en 1235.



Mariage de Guillaume de Poissy avec Isabelle de Marly-Montmorency

Guillaume de Poissy est le fils de Robert II de Poissy (vers 1187-vers 1250), Seigneur Malvoisine, de Pont-Saint-Pierre, de Noyon-sur-Andelle et d'Acquigny, Panetier de France, et de Lucie de Neufbourg (née vers 1200).

Guillaume de Poissy (mort en 1281), Seigneur de Noyon-sur-Andelle, épouse vers 1235 Isabelle de Marly-Montmorency. Leurs enfants sont :



Pierre Ier Charlot Trésorier de Saint-Frambaud de Senlis et de Saint-Fursy de Péronne

Pierre Ier Charlot est titulaire en 1235 des offices de Trésorier de Saint-Frambaud de Senlis et de Saint-Fursy de Péronne.



Naissance de Liébaut IV de Bauffremont

Liébaut IV de Bauffremont naît en 1235, fils de Pierre Ier de Bauffremont et d'Agnès de Vergy.



Conquête d'Eivissa

Pierre de Portugal ne peut conquérir Eivissa, comme Jacques Ier d'Aragon le lui a permis, mais il aide ensuite Guillem de Montgrí à le faire en 1235.

Pierre de Portugal gouverne alors Majorque pour le roi.

Il fait à Majorque de longs séjours entrecoupés de nombreux voyages sur le continent.



Mariage d'Hugues XI de Lusignan avec Yolande de Dreux

Hugues XI de Lusignan, Comte de La Marche, épouse en 1235 ou en 1236 Yolande de Dreux dite de Bretagne (1218-15 octobre 1272). Leurs enfants sont :

Pierre Mauclerc dote Yolande de Dreux de la seigneurie du Pallet et du comté de Penthièvre (jure uxoris).



Mariage d'Alphonse III le Boulonnais avec Mathilde II de Dammartin

Alphonse III le Boulonnais Comte de Boulogne

N'étant initialement pas destiné à hériter du trône de Portugal, Alphonse III de Portugal part s'établir en France.

Blanche de Castille, alors régente de France, marie Mathilde II de Dammartin, veuve de Philippe Ier Hurepel de France à un de ses neveux Alphonse III.

Alphonse III le Boulonnais épouse en 1235 Mathilde II de Dammartin, Comtesse de Boulogne. Leurs enfants sont :

Alphonse III le Boulonnais devient ainsi Comte de Boulogne.



Mariage de Jacques Ier d'Aragon avec Yolande de Hongrie

Jacques Ier d'Aragon épouse à Barcelone le 8 septembre 1235 Yolande de Hongrie Arpad, fille André II Arpad de Hongrie et de Yolande de Courtenay. Leurs enfants sont :



Liaison de Jacques Ier d'Aragon avec Bérengère Ferrandis

Jacques Ier d'Aragon a une liaison avec Bérengère Ferrandis . Leur enfant est :



Mariage de Théodore II Doukas Lascaris avec Hélène de Bulgarie

Théodore II Doukas Lascaris épouse au printemps 1235 Hélène de Bulgarie (1224-1254), fille de Jean Asen II, Tsar de Bulgarie. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier le Roux avec Blanche de Champagne

Jean Ier le Roux épouse en 1236 Blanche de Champagne, fille de Thibault IV de Champagne et d'Agnès de Beaujeu. Leurs enfants sont :



Alliance de Thibault IV de Champagne, Hugues X de Lusignan, Isabelle d'Angoulême et Pierre Ier Mauclerc

En 1236, Thibault IV de Champagne, Hugues X de Lusignan, Isabelle d'Angoulême et Pierre Ier Mauclerc signent une alliance.



Mariage de Guillaume de Marigny avec Yolande de Bauffremont

Guillaume de Marigny est le fils de Guillaume de Marigny (mort en 1240), Seigneur de Marigny-sur-Ouche, et de Dameron de Saulx (morte en 1257).

Guillaume de Marigny épouse en 1236 Yolande de Bauffremont, Dame de Vaux, fille de Pierre Ier de Bauffremont et d'Agnès de Vergy. Leurs enfants sont :



Yolande de Dreux Comtesse de Penthièvre, Comtesse de Porhoët

Alain II d'Avaugour est spolié du comté de Penthièvre par le duc de Bretagne Pierre Ier Mauclerc, qui le donne en dot à sa fille Yolande de Dreux en 1236.



Mariage de Pierre Ier Mauclerc avec Marguerite de Montaigu

Marguerite de Montaigu est veuve d'Hugues Ier de Thouars (mort vers 1230).

Pierre Ier Mauclerc épouse vers 1236 Marguerite de Montaigu, Dame de Montaigu, de Commequiers, de La Garnache puis de Machecoul.



Mort de Nicole de Genève

Nicole de Genève meurt à Pierre-Châtel dans la commune actuelle de Virignin dans l'Ain le 18 avril 1236.



Mariage de Pierre Ier des Baux avec Diana Visconti

Pierre Ier des Baux épouse en 1236 Diana Visconti, fille d'Uberto Visconti et de Berta Pirovano. Leur enfant est :



Mariage d'Henri III Plantagenêt avec Éléonore de Provence

Henri III Plantagenêt épouse le 14 janvier 1236 Éléonore de Provence (1217-1291), fille de Raymond-Bérenger V de Provence et de Béatrice de Savoie. Leurs enfants sont :

Guillaume de Savoie et Pierre II de Savoie accompagne Éléonore de Provence, leur nièce, en Angleterre.

Pierre II de Savoie se sent trop à l'étroit dans la province du Faucigny.

Il se met donc au service d'Henri III Plantagenêt.

Guillaume de Savoie devient un proche conseiller d'Henri III Plantagenêt qui souhaite lui offrir l'évêché de Winchester, mais le chapitre s'y oppose.



Pierre de Colmieu Archevêque de Rouen

Raoul II de Cierrey assiste en 1237 au sacre de Pierre de Colmieu archevêque de Rouen.



Naissance de Béatrice de Faucigny

Béatrice de Faucigny ou Béatrice de Savoie naît en 1237, fille de Pierre II de Savoie et d'Agnès de Faucigny.



Naissance de Pierre III d'Aragon

Pierre III d'Aragon dit le Grand naît en 1237 ou en 1239 ou en 1240, fils de Jacques Ier d'Aragon et de Yolande de Hongrie Árpád.



Couronnement de Jean Ier le Roux Duc de Bretagne

Pierre Ier Mauclerc remet le pouvoir à son fils, Jean Ier le Roux, à sa majorité le 16 novembre 1237. Jean Ier est couronné Duc de Bretagne le 18 novembre 1237 dans la cathédrale de Rennes.



Mariage de Jacques Ier d'Aragon avec Thérèse Gil de Vidaure

Ce mariage est incertain.

Jacques Ier d'Aragon épouse secrètement Thérèse Gil de Vidaure, son amante. Leurs enfants sont :



Mariage de Milon VI de Noyers avec Alixante des Barres

Milon VI de Noyers épouse vers 1238 Alixante des Barres, Dame de Quernes, d'Augy et de Chitry, fille de Pierre III des Barres et d'Élisabeth de Champlitte, Dame de Meursault. Leurs enfants sont :



Mort de Gervaise de Vitré

Gervaise de Vitré meurt en 1238 ou en 1249.

Elle est inhumée dans le prieuré Saint Magloire de Léhon près de Dinan.

Un tombeau de femme en pierre de Caen du XIIIe siècle est présenté comme le sien.



Mariage de Clément IV avec Margueritte Ruffi

Clément IV épouse par contrat du 16 janvier 1239 Margueritte Ruffi, fille de Jacques et de Cécile du Sault. Leurs enfants sont notamment :

Docteur en droit civil, Clément IV devient un professeur et avocat renommé.

Les informations généalogiques sur la descendance du pape Clément IV proviennent des pièces du procès qui a été instruit pour son héritage, commencé vers 1272 et terminé seulement en 1339. Une grande partie de ces pièces sont reproduites dans le cartulaire de l'évêché de Maguelone. Ces pièces citent plus de 60 personnes apparentées au pape Clément IV.



Mariage de Jean Ier d'Harcourt avec Alix de Beaumont-en-Gâtinais

Jean Ier d'Harcourt épouse en 1239 Alix de Beaumont-en-Gâtinais, fille de Jean Ier de Beaumont-en-Gâtinais, chambellan de Saint-Louis, et d'Alix de Mauvoisin. Leurs enfants sont :



Construction d'un nouveau réfectoire à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés

Pierre de Montereau aurait travaillé dans la basilique de Saint-Denis aux alentours de 1231.

Remarqué pour son talent, Pierre de Montereau est appelé vers 1239 par l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris pour y réaliser un nouveau réfectoire.


États croisés en 1240

Croisade des barons

Amaury VI de Montfort Prisonnier

Mort d'Anseau IV de Traisnel

La croisade des barons, menée en 1239, est la suite de la VIe croisade de Frédéric II de Hohenstaufen.

Thibault IV de Champagne en obtient la direction en raison de son titre de roi de Navarre.

Y participent :

Hugues III de Vaudémont prend la croix et part en juin 1239.

Thibault IV de Champagne quitte Marseille et débarque à Saint-Jean d'Acre.

Cette croisade, sans grandes batailles, est faite de négociations avec le sultan de Damas et celui du Caire.

Les barons obtiennent la confirmation de l'évacuation de Jérusalem par les Arabes ainsi que la libération de plusieurs places de l'ancien royaume de Jérusalem :

Anseau IV de Traisnel meurt en 1239.



Naissance de Pierre Ier de Naillac

Pierre Ier de Naillac naît vers 1240, fils de Guillaume de Naillac (vers 1210-1262), Seigneur de Naillac, et de Marguerite X (née vers 1220).



Pierre Ier Charlot Évêque et comte de Noyon Pair de France

Le pape Grégoire IX confère à Pierre Ier Charlot le sous-diaconat.

Jean de La Cour d'Aubergenville est candidat au siège de Noyon et entre en concurrence avec Pierre Ier Charlot, fils naturel de Philippe II Auguste, qui lui est préféré.

Pierre Ier Charlot devient Évêque et comte de Noyon et Pair de France en 1240 ou en 1243.



Pierre de Vendôme Comte de Vendôme

Pierre de Vendôme devient Comte de Vendôme en 1240.



Traité de paix avec le souverain hafside de Tunis

Pierre de Portugal noue des relations avec les souverains musulmans d'Afrique du Nord.

En 1240 ou 1241, Pierre de Portugal négocie avec le souverain hafside de Tunis un qui prévoit la libération onéreuse des captifs.



Mort de Pierre de Bouville Vicomte de Bezaume et de Gabardan, Seigneur de Benauges, de Gavarret et de Saint-Macaire

Pierre de Bouville meurt en 1233 ou avant 19 octobre 1240.


Château de Peyrepertuse

Tentative de reconquête de Raymond II Trencavel

Réfugié en Aragon, Raymond II Trençavel veut reprendre ses terres confisquées.

En 1240, Raymond II Trencavel, qui posséde encore de nombreux contacts dans le pays, décide de reprendre son dû : la cité de Carcassonne, avec l'aide d'Olivier de Termes.

Bénéficiant du soutien de la population, il lève en Catalogne une armée de faydits dont Olivier de Termes, Pierre Fenouillet et Chabert de Barbaira.

Son armée comporte un fort contingent d'Almogavares, routiers catalan ayant une réputation de fiers combattants.

Raymond II Trencavel traverse les Corbières et s'empare de Limoux, Montolieu, Montréal et Saissac.

Raymond II Trencavel arrive à Carcassonne, défendu par le sénéchal Guillaume des Ormes, qu'il assiège du 17 septembre au 11 octobre 1240.

Les combats dureront 25 jours et seront sans merci.

Alors que la cité allait tomber aux mains de Raymond II Trencavel, l'armée royale conduite par Jean de Beaumont arrive pour secourir la cité le 11 octobre1240.

Raymond II Trencavel fuit et s'enferme dans Montréal.

Raymond II Trencavel est poursuivi et assiégé à son tour.

Jean de Beaumont va alors se lancer à sa poursuite et reprendre toutes les Corbières.

L'armée royale prend quelque place comme Laroque-de-Fa défendu par Olivier de Termes.

Peyrepertuse capitule après 3 jours de siège le 16 novembre 1240.

Saint-Louis l'érige en bastion redoutable de la frontière sud du royaume de France.

La répression est féroce.

Les habitants des châteaux qui résistent sont brûlés, ceux qui se rendent sont épargnés ou emprisonnés.

Après des tractations, Raymond II Trencavel se réfugie à nouveau en Aragon.

C'en est véritablement fini des espoirs des cathares.



Mariage de Gaston VII de Béarn avec Mathe de Matha

Gaston VII de Béarn épouse en 1240 ou entre 1245 et 1250 Mathe de Matha (morte entre 1270 et 1273), fille de Boson de Matha et de Pétronille de Bigorre. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre Ier des Baux

Pierre Ier des Baux meurt en 1241.



Mort de Pierre-Géraud d'Armagnac

Bernard V d'Armagnac Comte d'Armagnac et de Fezensac.

Pierre-Géraud d'Armagnac meurt en 1241, sans enfant.

Bernard V d'Armagnac, son frère lui succède et devient Comte d'Armagnac et de Fezensac.



Projet de partage des possessions de Jacques Ier d'Aragon

Pierre III d'Aragon reçoit dans un premier projet de partage de 1241 l'héritage de Valence, des Baléares, du Roussillon et de la Cerdagne.



Pierre II de Savoie Comte de Richmond

En 1241, Henri III Plantagenêt arme Pierre II de Savoie chevalier dans la cathédrale de Westminster, lui attribue de vastes domaines dans le comté de Richmond, l'honneur de Richmond, et il est ainsi enregistré comme Comte de Richmond dans la pairie d'Angleterre.

Durant son séjour en Angleterre, Pierre II de Savoie s'initie aux méthodes de comptabilité britanniques.



Libération d'Amaury VI de Montfort

Mort d'Amaury VI de Montfort

Amaury VI de Montfort est libéré en 1241.

Pendant le retour en Occident Amaury VI de Montfort meurt à Otrante dans la Pouille en 1241.

Il est inhumé à Saint-Pierre de Rome.



Mariage de Jean Ier de Chalon avec Isabelle de Courtenay

Jean Ier de Chalon épouse en mars 1242 Isabelle de Courtenay, Dame de Selles-sur-Cher, fille de Robert Ier de Courtenay-Champignelles et de Mahaut de Mehun-sur-Yèvre. Leurs enfants sont :



Mort d'Aymon de Savoie

Pierre II de Savoie Comte de Chablais.

Aymon de Savoie meurt en 1242.

Pierre II de Savoie hérite de son frère et devient Comte de Chablais.



Mort de Raoul II de Cierrey

Raoul II de Cierrey meurt le 18 janvier 1243.

Le chapitre de l'église d'Évreux ne se met pas d'accord sur son successeur.

Le pape Innocent IV donne le pouvoir de nomination à Pierre de Colmieu, l'archevêque de Rouen.



Différend entre le chapitre de Noyon et Simon de Nesle

Pierre Ier Charlot et Robert de Cressonsacq, Évêque de Beauvais, sont choisis en 1243 pour clore le différend qui entre le chapitre de Noyon et Simon de Nesle.

Pierre Ier Charlot est aussi chancelier de Charles Ier d'Anjou.



Liaison de Jacques Ier d'Aragon avec Thérèse Gil de Vidaura

Jacques Ier d'Aragon a une liaison en 1244 avec Thérèse Gil de Vidaura ou Vidaure.

Leurs enfants sont :

Il semblerait que Jaume ait épousé secrètement et morganatiquement son amante.

Il l'aurait abandonné lorsque cette dernière aura contracté la lèpre.



Pierre de Portugal Seigneur dans le royaume de Valence

En 1244, Pierre de Portugal échange sa seigneurie de Majorque avec Jacques Ier d'Aragon, contre des villes et châteaux dans le royaume de Valence.

Pierre de Portugal participe à la dernière phase de la conquête.



Mariage d'Amédée IV de Savoie avec Cécile des Baux

Amédée IV de Savoie est veuf d'Anne de Bourgogne.

Amédée IV de Savoie épouse en 1244 Cécile des Baux, fille de Barral Ier des Baux, Seigneur des Baux, Vicomte de Marseille, et de Sibylle d'Anduze. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier de Choiseul avec Alix d'Aigremont

Jean Ier de Choiseul épouse en 1245 Alix d'Aigremont dite Berthemette (1230 ou vers 1235-1302 ou 1304). Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre Ier de Gontaut avec Hélis de Castelnau

Pierre Ier de Gontaut épouse en 1245 Hélis de Castelnau.

Leur enfant est :



Naissance de Pierre de Chalon

Pierre de Chalon, dit le Bouvier, naît en 1245, fils de Jean Ier de Chalon et d'Isabelle de Courtenay.


La Sainte-Chapelle

Construction de la Sainte-Chapelle à Paris

Entre 1246 et 1248, Pierre de Montereau bâtit son chef-d'œuvre, la Sainte-Chapelle, sur la demande de Saint-Louis.

Située sur l'Île de la Cité, elle représente un modèle de l'art gothique, privilégiant les ouvertures et les vitraux, et réduisant les murs à un minimum.



Agrandissement du domaine de Guigues VII de Viennois

Le domaine de Guigues VII de Viennois s'agrandit sur la rive gauche de l'Isère dans le Grésivaudan.

En 1247, Pierre et Guigues Eynard échangent l'ensemble de leurs terres de Gières à Allevard, en incluant le château de Theys, contre la terre de Savel en Matheysine.

A cette époque, le château de Domène ne leur appartient déjà plus et a été cédé aux comtes de Genève.



Abdication de Sanche II le Capuce

Alphonse III le Boulonnais Roi de Portugal et des Algarves

Sanche II est forcé d'abdiquer en 1247 et se réfugie en Castille à Tolède.

Sanche a prouvé qu'il était un général capable et efficace mais, sur le plan administratif, il n'était pas doué.

Le roi s'intéressait avant tout aux affaires militaires de son royaume et, ainsi, s'exposait aux disputes internes et aux intrigues de la noblesse.

Alphonse III le Boulonnais devient Roi de Portugal en 1247.

Pierre de Portugal retourne au Portugal pour soutenir le nouveau Roi Alphonse III le Boulonnais.



Mariage d'Alphonse X le Sage avec Yolande d'Aragon

Alphonse X le Sage épouse à Valladolid le 4 avril 1248 ou le 29 janvier 1249 ou en 1251 Violante ou Yolande d'Aragon (vers 1236-1300), fille de Jacques Ier d'Aragon et de Yolande de Hongrie Árpád. Leurs enfants sont :



Conquête du royaume de Séville

Ferdinand III de Castille conquiert le royaume de Séville en 1248.

Pierre de Portugal participe à la prise de Séville par les armées castillanes.



Querelle entre Jacques Ier d'Aragon et Alphonse d'Aragon

Pierre de Portugal est sans doute à cette époque en froid avec Jacques Ier d'Aragon.

Dans la querelle qui oppose Jacques Ier d'Aragon à son fils Alphonse d'Aragon, Pierre de Portugal prend parti pour l'infant, qu'il accompagne dans son exil de Séville.

Pierre de Portugal se brouille avec le roi, qui le prive de ses biens.

Cela ne l'empêche pas Pierre de Portugal, au moment où les musulmans de Valence une fois de plus révoltés sont menacés d'expulsion immédiate par Jacques Ier d'Aragon, de les conseiller pour tourner les ordres du souverain et garder ainsi ses sujets et ses revenus.



Mariage de Manfred Ier de Sicile avec Béatrice de Savoie

Manfred Ier de Sicile épouse en 1248 Béatrice, fille Amédée IV de Savoie, Comte de Savoie, et de Marguerite de Bourgogne.

Leur enfant est :



Mort de Dreux V de Mello Seigneur de l'Orme, de Chateau-Chinon, de Jarnac, de Châteauneuf et de Sainte-Hermine

Mort d'Archambaud IX de Bourbon

Mort de Pierre de Vendôme

Mathilde II de Bourbon Dame de Bourbon

La Septième Croisade séjourne à Chypre quelque mois.

Dreux V de Mello meurt à Chypre en début janvier 1249.

Archambaud IX de Bourbon meurt à Nicosie à Chypre le 15 janvier 1249.

Pierre de Vendôme meurt à Nicosie, sur l'île de Chypre, le 25 mars 1249 pendant la septième croisade.

Les Croisés quittent Chypre le 30 mai 1249.

Mathilde II de Bourbon devient Dame de Bourbon.



Mariage de Pierre Ier de Courtenay-Champignelles avec Péronnelle de Joigny

Pierre Ier de Courtenay-Champignelles épouse en 1249 Péronnelle de Joigny.

Leur enfant est :



Mort de Pierre Ier Charlot

Ayant accompagné Saint-Louis à l'occasion de la septième croisade en Terre sainte, Pierre Ier Charlot meurt le 9 octobre 1249 lors d'un naufrage vers Damiette.

Il est inhumé dans le chœur de la cathédrale de Noyon.



Naissance d'Amicie de Courtenay

Amicie de Courtenay naît en 1250, fille de Pierre Ier de Courtenay-Champignelles et de Péronnelle de Joigny.



Première bataille de Mansourah

Mort de Robert Ier d'Artois

Mort de Mathieu de Montmorency

Mort d'André III de Vitré

Mort d'Henri de Brienne

Mort de Pierre Ier de Courtenay-Champignelles

Mort de Raoul II de Coucy

Enguerrand IV de Coucy Seigneur de Coucy, de Marle, de La Fère, de Crépy et de Vervins

Saint-Louis est vainqueur dans la première bataille de Mansourah en Égypte.

Humbert V de Beaujeu tente en vain de sauver Robert Ier d'Artois, frère de Saint-Louis, qui meurt à Mansourah en Égypte le 8 ou le 9 février 1250 dans un assaut inconsidéré, mal entouré par les autres seigneurs....

Mathieu de Montmorency meurt le 8 février 1250 à Mansourah.

Henri de Brienne meurt lors de cette bataille.

André III de Vitré meurt à Mansourah en Égypte le 8 février 1250.

Il laisse un fils nommé André de Vitré comme lui.

Pierre Ier Mauclerc est blessé.

Pierre Ier de Courtenay-Champignelles meurt lors de cette bataille.

Il sera inhumé à Barletta dans les Pouilles en 1273.

Raoul II de Coucy meurt près de Robert Ier d'Artois, qu'il défend au prix de son sang

Le domaine de Coucy revient alors à Enguerrand IV de Coucy, son frère.



Construction d'une Chapelle dans l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés

Vers 1250, Pierre de Montereau construit une Chapelle à une nef dédiée à Notre-Dame dans l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés.



Mort de Pierre Ier Mauclerc

Pierre de Dreux dit Mauclerc meurt le 22 juin ou le 6 juillet 1250 en mer durant son retour.

Jean de Joinville le nomme le bon Perron de Bretaigne.

Jean Ier le Roux devient Seigneur de Brie-Comte-Robert.



Naissance de Pierre Ier d'Alençon

Pierre de France ou Pierre Ier d'Alençon naît en Terre Sainte en 1251, fils de Saint-Louis et de Marguerite de Provence.

À sa naissance, Saint-Louis qui dirige la septième croisade, a déjà négocié la paix avec le nouveau sultan d'Égypte et s'occupe de réorganiser le Royaume de Jérusalem.



Mort de Yolande de Hongrie Árpád

Yolande de Hongrie Árpád, épouse de Jacques Ier d'Aragon, meurt en 1251.

Pierre III d'Aragon est confié aux soins :



Mariage de Simon II de Joinville avec Léonor Léonette de Genève

Simon II de Joinville épouse en janvier 1252 Léonor Léonette de Genève (vers 1230-16 novembre 1302), Dame de Gex. Leurs enfants sont :

Simon II de Joinville devient seigneur de Gex du fait de Léonor Léonette de Genève, son épouse.



Mariage de Guillaume Ier de Courtenay-Champignelles avec Marguerite de Bourgogne

Marguerite de Bourgogne est veuve d'Henri de Brienne.

Guillaume Ier de Courtenay-Champignelles épouse en 1252 Marguerite de Bourgogne, fille de Jean Ier de Chalon et de Mahaut de Bourgogne. Leurs enfants sont :



Mariage d'Henri II de Sully avec Péronnelle de Joigny

Péronnelle de Joigny est veuve de Pierre Ier de Courtenay-Champignelles

Henri II de Sully épouse en décembre 1252 Péronnelle de Joigny. Leur enfant est :



Mort de Guillaume II de Genève Comte de Genève

Rodolphe Ier de Genève Comte de Genève

Lors de la rédaction de son testament, le 9 novembre 1252, Guillaume II de Genève institue son fils Rodolphe Ier de Genève pour lui succéder, et demande à ce que ces volontés soient respectées, notamment par Pierre II de Savoie.

Guillaume II de Genève meurt le 25 novembre 1252.

Rodolphe Ier de Genève devient Comte de Genève.



Mariage de Jean Ier de Blois-Châtillon avec Alix de Bretagne

Jean Ier de Blois-Châtillon épouse le 11 décembre 1254 Alix de Bretagne.

Leur enfant est :

Jean Ier le Roux donne Brie-Comte-Robert en dot à Alix de Bretagne.



Pierre de Portugal à nouveau Seigneur de Majorque

L'affaire se termine par un nouvel accord avec le roi, signé le 30 juin 1254 à Valence.

Pierre de Portugal rend à Jacques Ier d'Aragon ses possessions valenciennes en échange d'un tribut, et il récupère de plus Majorque.



Mariage d'Hugues XII de Lusignan avec Jeanne de Fougères

A son retour de croisade, Raoul III de Fougères marie sa fille unique à Hugues XII de Lusignan

Hugues XII de Lusignan épouse le 29 janvier 1254 Jeanne de Fougères. Leurs enfants sont :



Mariage de Roger de Brosse avec Marguerite de Déols

Roger de Brosse épouse avant avril 1256 Marguerite de Déols (1235-vers 1315), Dame de Boussac, fille d'Ebbes III de Déols (1208-1256) et de Marguerite d'Huriel (née vers 1190). Leurs enfants sont :

Roger de Brosse devient Seigneur de Boussac et d'Huriel du chef de Marguerite de Déols, son épouse.

Une double alliance entre Hugues II de Brosse et Roger de Brosse, fait passer la seigneurie de Boussac dans le giron de la famille de Brosse.



Naissance de Pierre de Joinville

Pierre de Joinville dit de Geneville naît en 1256, fils de Geoffroi de Joinville, Seigneur de Vaucouleurs et de Meath, et de Mahaut de Lacy, Dame de Conwedaele, de Ludlow et de Meath .



Mort de Pierre de Portugal

Pierre de Portugal meurt à Majorque en 1256, laissant l'île à Jacques Ier d'Aragon.



Mariage d'Arnaud-Odon d'Armagnac avec Marie de Sauve

Arnaud-Odon d'Armagnac est veuf d'Escarone de Lomagne.

Arnaud-Odon d'Armagnac épouse Marie de Sauve, fille de Pierre de Sauve.



Mariage de Pierre de Chalon avec Béatrice de Savoie

Pierre de Chalon épouse en 1258 Béatrice de Savoie, fille d'Amédée IV de Savoie et de Cécile des Baux.



Mariage d'Hugues IV de Bourgogne avec Béatrice de Champagne

Hugues IV de Bourgogne est veuf de Yolande de Dreux.

Hugues IV de Bourgogne épouse en novembre 1258 Béatrice de Champagne, Dame de L'Isle-sous-Montréal, fille de Thibault IV de Champagne et de Marguerite de Bourbon-Dampierre. Leurs enfants sont :



Mariage de Thomas Ier de Saluces avec Louisa de Ceva

Thomas Ier de Saluces épouse en 1258 Aluigia ou Louisa ou Louise de Ceva ou di Ceva (vers 1240-22 août 1291), fille du Maréchal Giorgio Ier de Ceva, Marquis de Ceva, et de Menzia. Parmi leurs 5 fils et 10 filles citons :



Pierre Auruce riche propriétaire en Grésivaudan

Le maréchal Obert Auruce est le régent de Guigues VII de Viennois pendant sa minorité.

Guigues VII de Viennois parvient à se débarrasser de son encombrant tuteur à l'issue de 15 ans de lutte en 1258.

Il semble qu'en compensation, Guigues VII de Viennois laisse une grande liberté à son fils pour développer la rive droite de l'Isère.

Les territoires des futures seigneuries de Saint-Ismier, Bernin, Montfort, La Terrasse et le Touvet sont contrôlés par Pierre Auruce, fils d'Obert Auruce.

Pierre Auruce, châtelain de Montbonnot, réalise de 1260 à 1282 plus de 100 acquisitions de terres dans la vallée, pour devenir rapidement le noble le plus riche du Grésivaudan, après Guigues VII



Mariage de Bouchard V de Vendôme avec Marie de Roye

Bouchard V de Vendôme épouse avant 1259 Marie de Roye (née vers 1220). Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier de Sancerre avec Marie de Vierzon

Jean Ier de Sancerre épouse en 1259 Marie de Vierzon, Dame de Menetou-Salon et de Soesmes, fille de Guillaume II de Vierzon et de Blanche de Joigny, Dame de Cézy. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre III d'Aragon avec Marie Nicolau

Pierre III d'Aragon épouse en 1259 Marie Nicolau.

Leur enfant est :



Mariage de Pierre de Pierrebuffière avec Ide

Pierre de Pierrebuffière est le fils de Pierre de Pierre-Buffière et de X de Saint Léonard, Dame de Saint Léonard de Noblat.

Pierre de Pierrebuffière épouse vers 1260 Ide. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier de Grailly

Jean Ier de Grailly épouse Béatrice (née vers 1240). Leur enfant est :



Naissance de Pierre Ier de Grailly

Pierre Ier de Grailly naît vers 1260, fils de Jean Ier de Grailly et de Béatrice.



Cession de la terre de Pinterville

En février 1260, Pierre de Meulan, fils de Roger de Meulan et échanson du roi Saint-Louis, vend la terre de Pinterville, provenant de Ligarde, son épouse, à Eudes Rigaud, archevêque de Rouen, pour 3 200 livres tournois.

Le manoir de Pinterville devient la résidence des archevêques de Rouen.



Don du prieuré associé à l'église Saint-Michel à Villemur-sur-Tarn par Pierre Bermond à l'abbaye de la Chaise-Dieu

Un prieuré, associé à l'église Saint-Michel à Villemur-sur-Tarn, est donné par Pierre Bermond, Abbé de Montauban, à l'abbaye de la Chaise-Dieu en 1260.



Mariage de Philippe Le Portier de Marigny avec Perronnelle de Bois-Gauthier

Philippe Le Portier de Marigny épouse Perronnelle de Bois-Gauthier. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre de Moscou

Pierre de Moscou naît en Volhynie vers 1260.



Mariage d'Alain II de Goyon avec Mathilde Goyon

Alain II de Goyon épouse en 1260 Mathilde Goyon (morte en 1302), fille de Raoul Goyon de Matignon. Leurs enfants sont :



Mariage de Liébaut IV de Bauffremont avec Adeline d'Épinal Ruppes

Liébaut IV de Bauffremont épouse en 1260 Adeline d'Épinal Ruppes, fille de Gautier d'Épinal Ruppes. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean II de Bretagne avec Béatrice d'Angleterre

Jean II de Bretagne épouse à Saint-Denis le 13 octobre 1260 Béatrix ou Béatrice d'Angleterre, fille d'Henri III Plantagenêt et d'Éléonore de Provence. Leurs enfants sont :

Pierre de Bretagne est un prince passionné par les chevaux, et qui s'endetta si bien pour satisfaire sa passion qu'il fut obligé de vendre la vicomté de Léon à son frère Arthur II de Bretagne.

Il participa aux guerres de Flandre avec son père.

Il mourut en 1312, des suites d'un coup de pied d'un cheval.

Elle apporte en dot le comté de Richemont.



Donation de Pierre de Pierrebuffière à l'abbaye à Solignac

Pierre de Pierre-Buffière fait une donation à l'abbaye de Solignac en 1261.



Mariage de Robert II d'Artois avec Amicie de Courtenay

Robert II d'Artois épouse à Paris en 1262 Amicie de Courtenay, fille de Pierre Ier de Courtenay-Champignelles et de Péronnelle de Joigny. Leurs enfants sont :



Testament de Jacques Ier d'Aragon

Par testament de 1262 Jacques Ier d'Aragon, divise ses possessions entre ses fils :

Ce partage ne sera effectif qu'à la mort de Jacques Ier.

Il semble également que son père reconnaît à Jacques II de Majorque la fonction de procureur général dans son héritage.

Jacques II de Majorque peut donc s'initier à l'exercice du pouvoir.



Mariage de Pierre III d'Aragon avec Constance II de Hohenstaufen

Jacques Ier d'Aragon marie l'infant Pierre, lui assurant des droits sur la Sicile.

Pierre III d'Aragon épouse à Montpellier le 13 juin 1262 Constance II de Hohenstaufen, fille de Manfred Ier de Hohenstaufen, Roi de Sicile, et de Béatrice de Savoie. Leurs enfants sont :



Serment de Guillaume de Naillac et Pierre Ier de Naillac à Jean de Sully

Guillaume de Naillac et Pierre Ier de Naillac prêtent serment à Jean de Sully, Archevêque de Bourges, le 27 octobre 1262.



Mariage de Robert Ier de Beu avec Isabeau de Villebéon

Robert Ier de Beu épouse en 1263 Isabeau de Villebéon, fille d'Adam II de Villebéon et d'Alix de Garlande. Leurs enfants sont :



Mariage d'Ebles VII de Ventadour avec Blanche de Châteauneuf

Ebles VII de Ventadour épouse en 1263 Blanche de Châteauneuf (morte en 1292), fille de Pierre de Saint-Germain et de Bourgogne de Ventadour. Leurs enfants sont :


Pierre II de Savoie

Mort de Boniface de Savoie

Pierre II de Savoie Comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne

Boniface de Savoie combat une révolte des bourgeois piémontais.

Boniface de Savoie est capturé et meurt à Turin en juin 1263.

Il ne s'est pas marié.

La coutume savoyarde fait hériter Pierre II de Savoie en tant que plus proche parent bien que :

Pierre II de Savoie devient 12e Comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne.

Pierre II de Savoie châtie les révoltés piémontais qui ont tué son neveu et organise ses États en s'inspirant de ce qu'il a vu en France et en Angleterre :

Pierre II de Savoie fait également refaire les fortifications de plusieurs places fortes dont Montmélian et fait construire plusieurs châteaux dont le château de Bonneville.

Pierre II de Savoie est aussi un grand connaisseur et un grand défenseur de la poésie occitane et reçu en Savoie de nombreux poètes occitans.

Pierre II de Savoie promeut aussi les romans occitans en vers.

Sa nièce Éléonore de Piémont (1250-1296), compose un roman en occitan intitulé "Blandin de Cornouailles et Guillot ardit de Miramar".



Naissance d'Alphonse III d'Aragon

Alphonse III d'Aragon dit le Magnifique ou le Libéral naît en 1264 ou 1265, fils de Pierre III d'Aragon et de Constance II de Hohenstaufen.



Mariage de Jean II d'Amboise avec Jeanne de Chârost

Jean II d'Amboise épouse Jeanne de Chârost. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre Ier d'Amboise

Pierre Ier d'Amboise naît vers 1265, fils de Jean II d'Amboise et de Jeanne de Chârost.



Naissance de Guillaume Ier Roger

Guilhem ou Guillaume Ier Roger ou Rogier naît en 1265, fils de Pierre Roger Des Roziers (né vers 1230).



Suite de la construction de la cathédrale de Meaux

Une nouvelle campagne de construction débute en 1266.

On modifie les façades des 2 croisillons du transept afin de les mettre au goût du jour.

Un architecte inconnu procède aux travaux de la façade du bras sud du transept.

Pierre de Varinfroy, un descendant de Gautier de Varinfroy, réalise la façade du bras nord en s'inspirant de celle de Notre-Dame de Paris.

Pour ce faire il réutilise les belles sculptures créées au début du XIIIe siècle, lesquelles sont remontées sur le nouveau portail.



Mort d'Isabeau de Léon

Mariage d'Alain VI de Rohan avec Thomasse de La Roche-Bernard

Isabeau de Léon meurt en 1266.

Alain VI de Rohan épouse en 1266 Thomasse de La Roche-Bernard. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre de Montereau

Pierre de Montereau meurt à Paris le 17 mars 1266.

Il est inhumé avec son épouse à Saint-Germain-des-Prés, dans la chapelle qu'il a bâtie.

Son épitaphe, gravée sur sa tombe, indiquait son titre de docteur ès pierre.

Cette chapelle ainsi que le réfectoire de Saint-Germain-des-Prés seront détruits en 1794.



Mariage de Thiébaut II de Bar avec Jeanne de Toucy

Thiébaut II de Bar est veuf de Jeanne de Dampierre.

Thiébaut II de Bar épouse en 1266 Jeanne de Toucy, fille de Jean de Toucy et d'Emma de Laval. Leurs enfants sont :



Pierre de Chalon Seigneur de Châtelbelin

Pierre de Chalon devient Seigneur de Châtelbelin en 1266.



Naissance de Jacques II le Juste

Jacques II le Juste, en catalan : Jaume II El Just, en castillan : Jaime II, naît le 10 août 1267 à Valence en Espagne, fils de Pierre III d'Aragon et de Constance II de Hohenstaufen.



Renoncement de Philippe Ier de Savoie à ses charges religieuses

Mariage de Philippe Ier de Savoie avec Adélaïde de Méranie

Philippe Ier de Savoie Comte de Bourgogne

À l'approche de la fin de Pierre II de Savoie, son frère, pour pouvoir lui succéder, Philippe Ier de Savoie renonce à ses charges religieuses en 1267,.

Adélaïde de Méranie est veuve d'Hugues III de Chalon.

Philippe Ier de Savoie épouse le 11 juillet 1267 ou 1268 Adélaïde de Méranie.

Ils n'ont pas d'enfant.

Par ce mariage, Philippe Ier de Savoie devient Comte de Bourgogne.



Mort de Pierre Ier Artaud d'Aix Seigneur d'Aix-en-Diois

Pierre Ier Artaud d'Aix meurt en 1268.


Philippe Ier de Savoie

Mort de Pierre II de Savoie

Philippe Ier de Savoie Comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne

Pierre II de Savoie meurt à Pierre-Châtel dans la commune actuelle de Virignin dans l'Ain le 15 mai 1268.

Le Faucigny, la dot Béatrice de Faucigny, passe dans le giron dauphinois avec la mort de Pierre II de Savoie, son père.

Les territoires savoyards se retrouvent donc encerclés par ceux de Guigues VII de Viennois.

Philippe Ier de Savoie devient Comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne en 1268.

Philippe Ier de Savoie doit souvent combattre en Suisse et au Piémont, et parvient à conquérir Turin.



Mariage de Jean II de Mauquenchy avec Marguerite de Ferrières

Jean II de Mauquenchy dit Mouton est le fils de Jean Ier de Mauquenchy et de Marie de Rayneval.

Jean II de Mauquenchy (mort en 1285), Seigneur de Blainville, épouse avant 1269 Marguerite de Ferrières. Leurs enfants sont :



Pierre Ier d'Alençon Comte d'Alençon

De retour de Terre Sainte en France, Pierre Ier d'Alençon vit à Paris.

En 1269, Saint-Louis, son père, lui donne en apanage le comté d'Alençon.



Naissance de Guillemette Tinières de Montroux

Guillemette Tinières de Montroux ou de La Monstre ou de La Mestre ou de Maistre naît vers 1270, fille de Pierre Tinières de Montroux (1230-1285) et de X de la Chabanne.



Mariage de Charles II d'Anjou avec Marie Arpad de Hongrie

Charles II d'Anjou épouse en 1270 Marie Arpad de Hongrie, fille d'Étienne V de Hongrie et d'Élisabeth de Coumans. Leurs enfants sont :

Marie Arpad de Hongrie est la sœur et l'héritière de Ladislas IV de Hongrie


Saint-Louis et sa flotte Philippe III à Saint-Denis - image d'un roi vigoureux, ne correspond pas au portrait que tracent ses biographes : pieux, peu lettré, il aurait été le jouet de son entourage

Huitième Croisade

Simon II de Clermont-Nesle Régent du Royaume de France

Débarquement devant Carthage

Mort de Mathieu III de Montmorency

Mort de Saint-Louis

Mort d'Hervé IV de Vierzon Seigneur de Rochecorbon

Mort de Jean-Tristan de Damiette

Mort de Bouchard V de Vendôme

Mort d'Alphonse de Brienne

Mort de Philippe II de Montfort-Castres

Mort de Jean Ier de Courtenay-Champignelles Archevêque de Reims, Duc et pair de France

Philippe III le Hardi Roi de France

Abandon du siège de Tunis

Saint-Louis qui prépare une nouvelle croisade, est mal conseillé, semble-t-il, par son frère Charles Ier d'Anjou.

Il ignore lui-même la situation interne de l'Islam et est peu secondé par des barons qui n'aspirent guère qu'au repos.

Charles Ier d'Anjou, comme Roi de Sicile, souhaite garantir les relations économiques entre la Sicile et Tunis.

Le sultan de Tunis a des connexions avec l'Espagne chrétienne et est considéré un possible candidat à la conversion.

Saint-Louis prend la décision d'attaquer Tunis afin d'avoir une base solide pour attaquer l'Égypte.

Prennent part à la croisade :

Raoul II Sores accompagne Saint Louis avec 6 chevaliers à sa suite, à raison de 1 600 livres tournois pour ses gages.

Jean Ier de Courtenay-Champignelles touche 4 000 livres et Guy de Genève 3 000 mille livres.

Ils sont nourris à l'hôtel du Roi.

On leur donne un navire tout appareillé pour le transport.

Simon II de Clermont-Nesle est régent du Royaume de France.

Pour la croisade, Saint-Louis doit emprunter ou louer des vaisseaux à la république de Venise ou aux Gênois.

Saint-Louis part en croisade en mars 1270.

Le 2 juillet 1270, Florent de Varenne prend la tête de la flotte.

A bord de la haute nef la Montjoie, Saint-Louis ouvre la voie du canal vieil d'Aigues Mortes à 70 navires la plupart génois ou vénitiens.

Une escadre venant de Marseille le retrouve à Cagliari.

L'armée débarque sur la côte africaine.

Le 18 juillet 1270, à une période particulièrement défavorable puis s'empare du château de Carthage.

L'aide de Charles Ier d'Anjou, trop occupé en Italie, fait cruellement défaut pour attaquer Tunis.

La peste ou une épidémie de typhus met dans son armé et décime les seigneurs.

La pollution de l'eau et la chaleur excessive n'arrangent rien.

Saint-Louis, lui-même, est frappé du fléau.

Mathieu III de Montmorency meurt à Tunis en juillet 1270.

Hervé IV de Vierzon meurt à Tunis en 1270.

Jean-Tristan de Damiette meurt le 3 août 1270 de dysenterie.

Il est inhumé à Saint-Denis.

Le Comté de Valois, l'apanage de Jean-Tristan de Damiette, retourne à la Couronne.

Florent de Varennes est au nombre des victimes.

Jean Ier de Courtenay-Champignelles meurt le 20 ou le 23 août 1270.

Bouchard V de Vendôme meurt à Tunis le 23 août 1270 de la peste.

Il est inhumé en la collégiale Saint Georges à Vendôme.

Guy III de Dampierre et Guillaume IV de Dampierre se rendent au chevet de Saint-Louis à Tunis.

Saint-Louis meurt le 25 août 1270, un jour après l'arrivée de Charles Ier d'Anjou.

Alphonse de Brienne, grand chambrier de France, meurt à Tunis le premier septembre 1270.

Il est inhumé en mai 1271 dans la basilique de Saint-Denis.

Jean II de Brienne hérite du comté de Brienne

Philippe II de Montfort-Castres meurt à Tunis le 25 septembre 1270.

La force d'âme du roi mourant, dans un camp ravagé par la peste, fait plus pour sa renommée que n'eût fait une éphémère victoire.


Règne de Saint-Louis

Peu d'hommes ont été aussi bien observés et sont aussi célèbres que Saint-Louis, et cependant la personnalité de ce souverain est mal connue.

L'homme est complexe, son caractère a beaucoup évolué.

Son action est souvent paradoxale, sa réputation ambiguë.

Il y a le saint, l'homme dont la foi ardente et la piété parfois excessive déroutent ses contemporains, le roi croisé, l'adversaire implacable des derniers cathares parce qu'ils sont rebelles à la foi et rebelles à leur roi, l'arbitre de l'Europe.

Bref, l'une des hautes figures de l'histoire de France telle que l'ont vue Joinville et tant d'autres, et une œuvre spectaculaire qu'a retenue l'imagerie.

Mais il y a aussi l'œuvre en profondeur, que les contemporains ont moins nettement perçue et que souligne moins facilement l'anecdote.

C'est celle d'un souverain énergique et scrupuleux qui joue dans la construction de la monarchie française un rôle décisif et qui, s'il n'était le vainqueur de Taillebourg et le constructeur de la Sainte-Chapelle, n'en serait pas moins, entre son grand-père Philippe II Auguste et son petit-fils Philippe IV le Bel, l'un des "grands Capétiens", peut-être le plus grand.


Consolidation du pouvoir royal

Le prestige que valent à Saint-Louis ses vertus s'ajoute à celui qu'il tire d'une succession héréditaire jusque-là sans faille, d'un sacre qui fait de la royauté une sorte de sacerdoce, et d'une puissance solidement établie par l'énergique Philippe II Auguste, son grand-père.

Il en profite pour placer plus catégoriquement la monarchie hors de la pyramide des droits féodaux – et non plus seulement au sommet de celle-ci – et pour assainir la situation politique du royaume.

Les actions les plus spectaculaires sont celles qu'il mena pour mettre un terme aux conflits qui venaient de déchirer la France : conquête du Midi languedocien par les croisés septentrionaux, lutte des Capétiens contre les Plantagenêts.

La grâce de quelques grands feudataires et l'écrasement des derniers cathares, l'action des sénéchaux royaux et celle des inquisiteurs dominicains assurèrent l'œuvre.

Déjà mâtés par la régente, les autres grands barons se le tinrent pour dit.

Le domaine royal est sensiblement amoindri par les apanages qu'a prévu Louis VIII en faveur de ses fils.

Force était donc de clarifier la gestion et d'exploiter au mieux les revenus seigneuriaux et régaliens : ce fut l'objet d'une rationalisation des structures administratives, de l'établissement des baillis dans des circonscriptions fixes, de la spécialisation des membres de la cour royale (une section judiciaire, le Parlement, et une section financière, les "gens des comptes").

Afin d'assainir les rapports avec les administrés, Saint-Louis multiplie les enquêteurs chargés d'entendre sur place les plaintes et de réformer les abus.

L'intérêt politique rejoignait là le souci constant du roi de voir les droits de chacun respectés, et en premier lieu par les officiers royaux eux-mêmes.

Une certaine tendance à l'unification manifestait déjà l'emprise du souverain sur tout le royaume.

Il fait reconnaître son droit à légiférer, pourvu que ce soit dans l'intérêt commun, et à faire valoir ses ordonnances dans les grands fiefs, hors de son domaine.


Établissements de Saint-Louis

Il use d'ailleurs modérément de cette prérogative, et c'est à tort qu'on lui attribue la paternité des Établissements de Saint-Louis , qui sont une compilation privée, et celle d'une ordonnance prohibant le duel judiciaire et la guerre entre nobles, qui n'est que de circonstance et d'intérêt local.

Plus efficace dans la pratique est l'action unificatrice qui résulte de l'application à tout le royaume d'une justice d'appel.

Exploitant au maximum son droit à exiger des roturiers de son domaine et des communes soit un service en armes, soit le rachat de celui-ci, il peut lever plusieurs "tailles".

Saint-Louis étend sa protection sur tous les groupes sociaux capables de faire contrepoids aux puissances qui concurrençaient la sienne.

S'il soutient les évêques contre les féodaux et même contre le Pape, il donne son appui aux universitaires et aux ordres mendiants, Dominicains et Franciscains, contre l'épiscopat et le clergé séculier.

Il protège l'indépendance des villes contre leurs seigneurs, mais n'hésite pas à faire intervenir ses officiers dont la gestion interne des municipalités pour limiter les abus financiers des oligarchies urbaines ; cette attitude était rien moins que désintéressée, car la richesse et la bonne gestion des villes garantissent une part importante des revenus du roi.

L'équilibre ainsi assuré entre les divers pouvoirs, Saint-Louis peut placer la monarchie hors du droit commun : il faisait reconnaître par les juristes qu'aucune raison ne justifiait la rébellion d'un vassal contre son roi, et par les canonistes qu'aucun évêque ne pouvait excommunier la personne royale ; il se mettait ainsi à l'abri des déboires éprouvés, sur l'un et l'autre plan, par Philippe II Auguste.


Le roi de France et la chrétienté

Dès le début de son règne personnel, Saint-Louis manifeste une fermeté et une sagesse qui le font respecter en Europe, au point que ses refus et ses échecs eux-mêmes servirent sa réputation.

Deux fois croisé, Saint-Louis aboutit à deux échecs flagrants.

Et, pourtant, il reste pour la postérité le roi croisé.

Il fit régner en France l'ordre et la sécurité ; d'excellentes institutions fortifièrent la monarchie

Philippe III le Hardi est proclamé roi devant Tunis en 1270, par Charles Ier d'Anjou.

En fait, les progrès de l'État sont tels que le roi a besoin de conseillers d'une autre trempe que ceux dont s'accommodait la royauté patriarcale.

Leur activité fait douter du pouvoir réel du roi.

Des noms sortent de l'ombre :

Édouard Ier d'Angleterre part en croisade en octobre 1970 et débarque à Carthage.

Les Anglais se rendent alors à Trapani en Sicile où Jean Ier de Grailly est chargé de faire tous les préparatifs pour le printemps suivant.

Charles Ier d'Anjou prend la tête de la croisade en raison du jeune âge du nouveau roi.

Le reste de l'armée se distingue encore par quelques faits d'armes.

Le siège de Tunis est abandonné le 30 octobre 1270.

Charles Ier d'Anjou signe un traité avec le sultan le 30 octobre 1270.

Les chrétiens gagnent dans cet accord un libre échange avec Tunis, et le droit pour les moines et prêtres d'y résider.

Philippe III le Hardi rembarque le 11 novembre 1270.



Naissance d'Élisabeth d'Aragon

Isabelle ou Élisabeth d'Aragon naît en 1271, fille de Pierre III d'Aragon, Roi d'Aragon et de Sicile, et de Constance II de Hohenstaufen.


Cathédrale Saint-Just-et-Saint-Pasteur de Narbonne

Construction de la Cathédrale de Narbonne

L'édification de la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur de Narbonne est projeté dès 1264.

La construction est décidée par le pape Clément IV en 1268.

Ce sera, dit-il, une œuvre faite à l'instar des magnifiques cathédrales du royaume de France.

Elle est construite sur le site de la cathédrale du IXe siècle qui se situe au cœur de la ville actuelle.

Cependant au Moyen Âge elle se trouvait en bordure des remparts.

La première pierre est posée par Maurin, Archevêque de Narbonne, le 13 avril 1272, dans les fondements de l'actuelle chapelle Sacré-Cœur.

Le chœur ne sera achevé qu'en 1332.



Mariage de Pierre Ier d'Alençon avec Jeanne de Blois-Châtillon

Pierre Ier d'Alençon Comte de Blois et de Chartres

Pierre Ier d'Alençon Seigneur de Guise

De retour en France, Pierre Ier d'Alençon épouse en 1272 Jeanne de Blois-Châtillon.

Leurs enfants sont :

La seigneurie de Brie-Comte-Robert est vendue en viager à Pierre Ier d'Alençon par ses beaux-parents.



Mariage de Robert de Clermont-en-Beauvaisis avec Béatrice de Bourgogne

Robert de Clermont-en-Beauvaisis épouse à Clermont-en-Beauvaisis en 1272 Béatrice de Bourgogne (1257-1310), fille de Jean de Bourgogne et d'Agnès de Bourbon. Leurs enfants sont :

Ils sont les ancêtres de la branche capétienne de Bourbon.



Naissance de Frédéric II de Sicile

Fadric ou Frédéric II de Sicile, dit le Sage, naît le 13 décembre 1272, fils de Pierre III d'Aragon et de Constance II de Hohenstaufen.



Mariage de Guilhaume des Eperviers avec Frédolette de Montjus

Guilhaume des Eperviers épouse vers 1273 Frédolette de Montjus (née vers 1250-vers 1326). Leurs enfants sont :



Pierre de Moscou Moine

Pierre de Moscou entre dans un monastère vers 1273.



Naissance d'Yolande d'Aragon

Yolande d'Aragon naît en 1273, fille de Pierre III d'Aragon et de Constance II de Hohenstaufen.



Mariage d'Archambaud II de Périgord avec Marie d'Anduze

Archambaud II de Périgord épouse en 1274 Marie d'Anduze, fille de Pierre Bermond VII d'Anduze et de Josserande de Poitiers-Valentinois, Dame de Boffres et Chanéac. Leur enfant est :



Mariage de Thomas III de Savoie avec Guyonne de Bourgogne

Thomas III de Savoie épouse en mai 1274 Guyonne de Bourgogne (morte en 1316), fille d'Hugues III de Chalon et d'Adélaïde de Méranie. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre de Brosse

Pierre de Brosse naît en 1274, fils de Roger de Brosse, Seigneur de Boussac, et de Marguerite de Déols.



Mort de Pierre de Chalon

Jean Ier de Chalon-Auxerre Seigneur de Châtelbelin

Pierre de Chalon meurt en 1274. Jean Ier de Chalon-Auxerre devient Seigneur de Châtelbelin.



Mariage d'Hugues II de Brosse avec Aénor de Brenne

Hugues II de Brosse épouse avant 1275 Aénor de Brenne (morte en 1296), Dame de Pocé. Leurs enfants sont :



Transfert du couvent des Clarisses à Mont-de-Marsan

Le couvent des Clarisses est transféré de Beyries à Mont-de-Marsan en 1275, à l'emplacement de l'hôpital Saint-Jacques, à la suite d'un procès-verbal signé par Pierre de Betous, l'évêque d'Aire.



Naissance de Pierre II de Naillac

Pierre II de Naillac naît vers 1275, fils de Pierre Ier de Naillac.



Mort de Pierre Ier de Gontaut Seigneur de Badefol

Pierre Ier de Gontaut meurt en 1275.



Liaison de Valdemar Ier de Suède avec Jutta de Danemark

Valdemar Ier de Suède Détrôné

Magnus III de Suède Roi de Suède

Mort d'Erik Birgersson

Valdemar Ier de Suède a une liaison avec Jutta de Danemark.

Jutta de Danemark se retrouve enceinte en 1274 ou 1275.

Les frères de Valdemar Ier de Suède : Magnus III de Suède, Erik Birgersson et Bengt Birgersson, attisent l'émotion soulevée dans le pays par la conduite privée scandaleuse du roi.

Erik Birgersson prend le parti de Magnus III de Suède.

Le Pape Grégoire X demande que Jutta de Danemark intègre un couvent suédois et Valdemar Ier de Suède doit s'engager à faire un pèlerinage à Rome en 1275.

Les forces de Valdemar Ier de Suède sont vaincues par celles de Magnus III de Suède, aidé de mercenaires danois, le 15 juin 1275 dans le Västergötland.

Valdemar Ier de Suède doit renoncer au trône.

Magnus III de Suède est élu Roi de Suède à la Pierre de Mora (suédois : Mora sten) le 22 juillet 1275.

La reine Sofia de Danemark retourne au Danemark

Valdemar Ier de Suède réussit, avec l'aide d'une armée danoise, à reprendre la partie méridionale du royaume constitué par les provinces du Götaland que doit lui concéder provisoirement Magnus III de Suède.

Magnus III de Suède créé Erik Birgersson, son frère, Hertig ou Duc de Småland, un nouveau titre.

Erik Birgersson meurt le 17 décembre 1275.

Il est inhumé à l'Abbaye de Varnhem avec Birger Magnusson de Bjälbo, son père, et Mechtilde de Holstein, la seconde épouse de son père.



Mariage d'Arthur II de Bretagne avec Marie de Limoges

Arthur II de Bretagne épouse à Tours en premières noces en 1275 Marie de Limoges (née en 1260) et fille de Gui VI le Preux, vicomte de Limoges, et de Marguerite de Bourgogne. Leurs enfants sont :



Mort de Ferdinand de la Cerda

Sanche IV le Brave héritier des Royaumes de Castille et León

En 1275, Alphonse X le Sage, qui tente depuis 20 ans d'accéder à la couronne du saint Empire, part pour la France pour rencontrer le Pape Grégoire X à Beaucaire.

Depuis le Maghreb, les troupes mérinides tentent une invasion par la côte andalouse, encore mal dominée par les castillans à cette époque.

Le roi étant absent, Ferdinand de la Cerda prend alors la tête d'une expédition militaire destinée à faire face à cette menace. Ferdinand de la Cerda meurt prématurément le 25 juillet 1275 en chemin à Ciudad Real. Sanche IV le Brave, son frère, reprend les troupes en main, victorieusement.

Suivant les règles en vigueur à la couronne de Castille, Alphonse le Déshérité, fils aîné de Ferdinand de la Cerda, doit devenir l'héritier des Royaumes de Castille et León.

Après de violentes luttes, par un coup de force institutionnel, Alphonse X le Sage est contraint de désigner comme héritier Sanche IV le Brave, son deuxième fils, qui a pourtant été en révolte contre lui.

Alphonse le Déshérité est alors surnommé le Déshérité

Yolande d'Aragon, sa grand mère paternelle, emmène en Aragon Alphonse le Déshérité et Ferdinand II de la Cerda de Castille, les enfants de Ferdinand de la Cerda.

Elle les place sous la protection de Pierre III d'Aragon, frère de Yolande d'Aragon.

Ils sont installés dans la forteresse de Játiva où ils y demeureront pendant 13 ans.



Mort de Grégoire X Pape

Innocent V Pape

Grégoire X meurt le 10 janvier 1276 à Arezzo. Il sera fait Bienheureux.

Grégoire X cherche à réconcilier les Guelfes et les Gibelins.

Matteo Rubeo Orsini participe à ce conclave.

Pierre de Tarentaise est élu pape le 21 janvier 1276 sous le nom d'Innocent V.


Adrien V Pape

Mort d'Innocent V Pape

Adrien V Pape

Innocent V meurt le 22 juin 1276 à Rome. Il sera béatifié par le pape Léon XIII en 1898.

Innocent V laisse plusieurs traités de théologie et de droit canonique, parmi lesquels un Commentaire sur les Sentences de Pierre Lombard, et quatre traités philosophiques : De unitate formæ, De materia cæli, De æternitate mundi, De intellectu et voluntate

Matteo Rubeo Orsini participe à ce conclave.

Ottobono de'Fieschi est élu Pape le 11 juillet 1276 sous le nom d'Adrien V.


Pierre III d'Aragon Jacques II de Majorque

Mort de Jacques Ier d'Aragon Roi d'Aragon

Pierre III d'Aragon Roi d'Aragon et de Valence

Pierre III d'Aragon Comte de Barcelone

Jacques II de Majorque Roi de Majorque,

Jacques II de Majorque Comte de Roussillon et de Cerdagne

Jacques II de Majorque Seigneur de Montpellier

Jacques Ier d'Aragon meurt le 27 juillet 1276 à Valence (Espagne) lors d'une campagne contre les musulmans révoltés.

Il est enterré à l'abbaye de Poblet, panthéon des rois catalans.

Jacques Ier d'Aragon développe le système des corts ou cortes, des sortes de parlements généraux, réunissant des délégués nobles, ecclésiastiques et citadins autour du roi.

Chacun des royaumes de la couronne a ses propres corts, excepté le royaume de Majorque, qui envoie des délégués aux corts de Catalogne.

Jacques Ier d'Aragon laisse des mémoires de son règne dans le Livre des Faits (Llivre dels feïts ou Libre dels feyts), écrit à la première personne en catalan.

En 1276, Pierre III d'Aragon devient :

Jacques II de Majorque devient Roi de Majorque, Comte de Roussillon et de Cerdagne, Baron d'Aumelas, et Seigneur de Montpellier en 1276.

Jacques II de Majorque doit faire face aux appétits de ses puissants voisins :

Les rapports entre Pierre III d'Aragon, l'aîné, et Jacques II de Majorque, le cadet, sont tendus.

Pierre III d'Aragon considère les terres de son frère comme une verrue dans les siennes, alors que le roi de Majorque y voit une entité cohérente.



Mariage de Vautier de Bauffremont avec Marguerite de Choiseul

Vautier de Bauffremont épouse en 1277 Marguerite de Choiseul, Dame de Traves et de Scey-sur-Saône, fille de Robert Ier de Choiseul et d'Isabelle de Rougemont. Leurs enfants sont :



Mort de Guigues VI de Forez Comte de Forez

Mariage de Louis Ier de Savoie avec Jeanne de Montfort

Guigues VI de Forez meurt le 19 janvier ou le 2 février 1278.

Louis Ier de Savoie est veuf d'Adeline de Lorraine.

Louis Ier de Savoie épouse en 1278 Jeanne de Montfort, fille de Philippe II de Montfort-Castres et de Jeanne de Lévis-Mirepoix. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier le Bouteiller avec Jeanne d'Aunoy

Jean Ier le Bouteiller épouse Jeanne d'Aunoy, Dame de Moucy-Le-Neuf (morte après 1307), fille de Pierre d'Aunoy. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre de la Broce

Entre les grands, soucieux de conserver leurs privilèges, mais divisés en deux clans:

et les avis de prudence des conseillers inquiets des problèmes financiers que pose à la royauté la hausse accélérée des prix et des dépenses, le roi hésite.

Bientôt, une violente cabale se déchaîne contre Pierre de la Broce, favori et grand chambellan de Philippe III le Hardi, utilisant les procédés les plus diffamatoires.

Elle est menée par le cercle aristocratique de la jeune et jolie Marie de Brabant, où se fait remarquer Charles II d'Anjou, image type du chevalier conquérant.

Pierre de La Broce meurt en 1278 exécuté au gibet de Montfaucon.


Denis Ier le Cultivateur

Mort d'Alphonse III le Boulonnais Roi de Portugal

Denis Ier le Cultivateur Roi de Portugal et des Algarves

Traité de Denis Ier le Cultivateur avec le Pape Nicolas III

Alphonse III le Boulonnais meurt à Lisbonne le 16 février 1279.

Denis Ier le Cultivateur devient Roi de Portugal en 1279 à la place de son aîné Pierre-Robert, considéré comme un bâtard de Mathilde de Boulogne.

Lorsqu'il monte sur le trône, le Portugal est de nouveau en conflit avec l'Église catholique. Denis tente de résoudre le problème en signant un traité avec le Pape Nicolas III où il promet de protéger les intérêts de Rome au Portugal, particulièrement, en concédant asile au Portugal à l'Ordre du Temple, persécuté en France, sous le nom d'Ordre du Christ.



Jacques II de Majorque Vassal de Pierre III d'Aragon et de Philippe III le Hardi

Dès 1279, Jacques II de Majorque doit accepter la suzeraineté :



Construction du Châteauneuf de Naples

Charles Ier d'Anjou ne trouve pas adaptée la résidence royale du château de Capoue, bien que rendu faste et accueillant par Frédéric II de Hohenstaufen.

Il décide de construire un palais fortifié, de préférence proche de la mer.

Il choisit une zone à l'extérieur des murs, connue comme le Campus oppidi, où au centre s'éleve une église franciscaine.

Le temple est démoli et reconstruit ailleurs.

Le Châteauneuf, le Castel Nuovo, est appelé Nouveau pour le distinguer des châteaux déjà existants de l'Œuf et de Capoue.

Sa construction est confiée aux architectes français Pierre de Chaulnes et Pierre d'Angicourt.

De style très gothique, la construction est entamée en 1279 et terminée en 1282.

Le plan est un quadrilatère irrégulier, avec 4 tours de défense, des murs hauts, des meurtrières, un profond fossé qui l'entourait entièrement et un vaste portail d'entrée avec le pont Levatoio.

Charles Ier d'Anjou n'y séjourna jamais.



Roger-Bernard III de Foix Prisonnier

La lutte à propos de la vicomté de Castelbon reprend contre Pierre III d'Aragon, Roi d'Aragon. Capturé à Balaguier le 22 juillet 1280, Roger-Bernard III de Foix est emprisonné à Siurana.



Mariage de Pierre de Joinville avec Jeanne de Lusignan

Pierre de Joinville épouse en 1281 Jeanne de Lusignan. Leur enfant est :



Mariage de Jean II d'Aumont

Jean II d'Aumont épouse Agnès.

Jean II d'Aumont a, entre autres enfants :



Donation de Pierre de Pierrebuffière à l'abbaye des Allois

Pierre de Pierrebuffière fait une donation de rentes à l'abbaye des Allois en 1282.



Fondation d'un couvent de Dominicaines à la pointe de Skänninge

La Suède reçoit des missionnaires Dominicains et Franciscains porteurs de la civilisation française.

En 1282, un couvent de Dominicaines est fondé par Magnus III de Suède à la pointe de Skänninge sous l'influence de Pierre de Dacie (mort en 1289).



Départ d'une flotte aragonaise

Début 1282, une flotte de 180 vaisseaux part de Collioure et de Valence. Elle est destinée à punir l'émir de Tunis du non versement de son tribut à l'Aragon, mais il est probable que Pierre III d'Aragon a également un projet sicilien.


Vêpres siciliennes - par Francesco Hayez en 1846

Journée des Vêpres siciliennes

Fondation de la République de Palerme

Charles Ier d'Anjou règne sur la Sicile.

Ses hommes d'armes terrorisent et dépouillent la population.

Les seigneurs français de sa suite, peu au fait des institutions particulières de la Sicile, commettent des exactions qui entraînent dans l'aristocratie et les classes urbaines siciliennes un rejet des Français.

Une révolte est fomentée à l'instigation de Michel VIII Paléologue et de Pierre III d'Aragon dont le principal agent est Jean de Procida (Giovanni da Procida), médecin et jurisconsulte en exil depuis 1275.

Le soulèvement débute le 30 mars 1282, mardi de Pâques, à Palerme et à Messine.

On assiste à un pèlerinage habituel des familles palermitaines de la porte Sainte-Agathe à l'église du Saint-Esprit (San Spirito) hors les murs.

On constate la présence oppressive des soldats français.

Le prétexte à l'embrasement n'est pas clair : l'indélicate recherche d'armes sur les jeunes gens et sur les femmes, l'offense particulière faite à une jeune fille sur son intimité ou une pierre lancée par des enfants insultés par les Français ? Dans tous les cas l'étincelle est une atteinte à l'honneur.

À l'heure des vêpres, au son des cloches, la réaction se fait violente, les Français ainsi que le personnel administratif amalfitain, sont alors traqués et massacrés.

Des 8 000 Français qui s'y trouvent, 2 seulement s'échappent.

Guillaume des Porcellets, chambellan de Charles Ier d'Anjou, est épargné en considération de sa droiture et de sa vertu.

Cette journée, appelée Vêpres siciliennes, met fin aux rêves de conquête de Constantinople de Charles Ier d'Anjou.

Les artisans palermitains mettent en place une éphémère République avant d'être rejoints par les habitants de Corleone.

Aymon de Faucogney, Milon de Ronchamp et Pierre de Bauffremont volent au secours Charles Ier d'Anjou dans les Pouilles.

Charles Ier d'Anjou doit rappeler ses troupes de Terre sainte.


Pierre III d'Aragon débarque à Trapani, ms Biblioteca Vaticana

Fin de la République de Palerme

Pierre III d'Aragon Roi de Sicile

Charles II d'Anjou Régent du royaume de Naples

Excommunication de Pierre III d'Aragon

Pendant 4 mois, la république connaît une liberté aussi extraordinaire que sanglante.

La flotte aragono-catalane débarque à Trapani près de Palerme. Pierre III d'Aragon arrive à Palerme et réclame ses droits sur l'île en tant que gendre de Manfred Ier de Hohenstaufen.

Le 30 août 1282, il met fin à la République fédérale.

Il oblige Charles Ier d'Anjou à lever sans gloire le siège de la ville et chasse les troupes fidèles à Charles Ier d'Anjou en dehors de l'île.

Les émissaires siciliens apportent au roi Pierre la couronne de l'île au nom de sa femme. Il est proclamé roi le 4 septembre 1282 sous le nom de Pierre Ier, avec la connivence certaine de Michel VIII Paléologue.

Toutefois l'armée de Pierre III d'Aragon n'arrive pas à mettre le pied dans la partie continentale du royaume de Sicile. C'est le début de la division entre les royaumes :

dont les rois prétendent tous deux au même titre de "roi de Sicile".

Charles II d'Anjou rejoint alors son père à Naples et assume la régence pendant que son père se rend en France pour armer une flotte.

Robert II d'Artois se rend en Italie pour secourir son oncle Charles Ier d'Anjou.

Le pape voit surtout ressurgir le spectre des Hohenstaufen.

Le 18 novembre 1282, Martin IV excommunie derechef les Siciliens rebelles, Pierre III d'Aragon, ses compagnons d'armes et ses ministres.

La guerre contre Charles Ier d'Anjou, replié à Naples, continuera jusqu'en 1285.

Charles Ier d'Anjou qui doit rappeler ses troupes de Terre Sainte.



Pierre Ier d'Alençon à Naples

En 1282, après les Vêpres Siciliennes, Pierre Ier d'Alençon se rend dans le royaume de Naples pour porter secours à son oncle Charles Ier d'Anjou.



Mariage de Denis Ier le Cultivateur avec Élisabeth d'Aragon

Denis Ier le Cultivateur épouse en 1282 Isabelle ou Élisabeth d'Aragon, fille de Pierre III d'Aragon et de Constance II de Hohenstaufen. Leurs enfants sont :



Mariage de Sanche IV le Brave avec Marie de Molina

Sanche IV le Brave épouse Marie de Molina. Leurs enfants sont :



Fondation de Mirande-la-Jolie

L'acte de paréage pour la fondation de la bastide de Mirande-la-Jolie est signé le 12 juin 1285 en présence:

La ville est formée de 49 îlots carrés de 51 mètres de coté.

Au milieu se situe la place d'Astarac.

Les abbés de Berdoues offrent le bois de leurs forêts aux premiers habitants pour bâtir leurs maisons.

L'abbé fait bâtir sa maison à l'angle sud-ouest de la place.

Bernard IV d'Astarac quittent Simorre pour s'établir dans la ville nouvelle et en faire la capitale du pays d'Astarac. Il fait édifier un château hors les murs mais installe également une résidence seigneuriale avec une tour carrée en brique.

Il revient aux comtes d'Astarac d'enclore la ville de murailles et de fossés. Les travaux son rapidement effectués.



Excommunication de Pierre III d'Aragon

Interdit sur les possessions de Pierre III d'Aragon

En février 1283, ses sommations étant restées sans effet, Martin IV déclare Pierre III d'Aragon dépouillé de son royaume et jette l'interdit sur toutes ses possessions, sans d'ailleurs être obéi des évêques concernés.

Martin IV engage des pourparlers avec Philippe III le Hardi et lui offre la couronne d'Aragon pour Charles Ier de Valois, un de ses fils.



Premier séjour de Frédéric II de Sicile en Sicile

Après la conquête de la Sicile par Pierre III d'Aragon, son père, Frédéric II de Sicile se rend en compagnie de la reine Constance et de son frère Jacques II le Juste, au printemps 1283.



Duel royal entre Pierre III d'Aragon et Charles Ier d'Anjou

Pierre III d'Aragon lance un défi à Charles Ier d'Anjou pour le royaume de Sicile.

Jean Ier de Grailly est choisi pour juge du combat.

La rencontre est fixée le 1er juin 1283 à Bordeaux.

Guy VIII de Montmorency-Laval, Comte de Caserte, est l'un des principaux seigneurs qui se rendent à Bordeaux, pour soutenir Charles Ier d'Anjou.

La valeur de Raymond III des Baux est appréciée par Charles Ier d'Anjou, comte de Provence et roi de Sicile, au point que ce dernier, ayant choisi 100 chevaliers pour le seconder dans le duel convenu avec Pierre III d'Aragon, le roi d'Aragon, le nomme en première ligne.

Elle n'a pas lieu malgré la présence des deux souverains dans la ville.



Mariage d'Hardouin V de Maillé avec Jeanne de Bauçay

Hardouin V de Maillé épouse en 1284 Jeanne de Bauçay. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre Ier d'Alençon

Pierre Ier d'Alençon guerroie pour le compte de Charles Ier d'Anjou.

Pierre Ier d'Alençon meurt à Salerne en Italie le 6 avril 1284, sans fils survivant. Son corps est ramené à Paris, où il est inhumé.

Son apanage d'Alençon retourne à la Couronne de France.



Mariage de Pierre Ier de Grailly avec Talèze de Beauville

Pierre Ier de Grailly épouse Talèze de Beauville (née vers 1265). Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre II de Grailly

Pierre II de Grailly naît vers 1285, fils de Pierre Ier de Grailly et de Talèze de Beauville.



Charles Ier de Valois Roi titulaire d'Aragon

Croisade d'Aragon

Siège de Gérone

Confiscation des Baléares par Pierre III d'Aragon

Jacques de Majorque, Philippe de Majorque, Ferdinand de Majorque et Sanche de Majorque Prisonniers

Mort d'Amaury d'Harcourt

Le pape Martin IV donne à Charles Ier de Valois le royaume d'Aragon, comme fils d'Isabelle d'Aragon, sous la vassalité du Saint-Siège.

Charles Ier de Valois est couronné en 1285 avec un chapeau de cardinal, ce qui lui vaut le sobriquet de roi du chapeau.

Charles Ier de Valois n'osera jamais user du sceau royal qu'il s'est fait faire à cette occasion.

Charles Ier de Valois et les barons consultés, contre l'avis du futur Philippe IV le Bel, entraînent Philippe III le Hardi dans une expédition appelée croisade d'Aragon, visant à remettre à Charles Ier de Valois le trône d'Aragon, en mars 1285.

Guy VIII de Montmorency-Laval, Jean II d'Harcourt, Roger-Bernard III de Foix, Jean Ier de Brabant et Jean II de Bretagne, Guy II de Châtillon-Saint-Pol accompagnent Philippe III le Hardi qui met le siège devant Gérone pendant 2 mois.

Pendant que Philippe III le Hardi fait le siège de la ville de Roses, qu'il a investie, le 28 juin 1285, il ne peut arriver à son camp aucun convoi, sans qu'il y ait un combat.

On en attend cependant un, lorsqu'on est averti que Pierre III d'Aragon veut l'enlever, et qu'à cet effet, il s'est mis, le 14 août 1285, en embuscade entre Bagnols et Gérone, avec 400 chevaux et 2 000 hommes de pied, l'élite de ses troupes.

Philippe III le Hardi charge Jean II d'Harcourt de soutenir et protéger ce convoi.

Jean II d'Harcourt étant parti, vers la fin de la nuit, avec le connétable Raoul II de Clermont-Nesle et 500 cavaliers, ils arrivent, le 15 août 1285, à la pointe du jour, vers l'endroit où le Pierre III d'Aragon s'est embusqué.

Celui-ci commence alors une charge, que les Français reçoivent avec beaucoup de bravoure et d'intrépidité.

Ils chargent à leur tour avec le plus grand succès, et mettent les Espagnols dans une déroute complète.

Pierre III d'Aragon est blessé dans cette action, et Gérone capitule, le 7 septembre 1285.

L'armée de Philippe III le Hardi est affaiblie par le paludisme et la flotte française est détruite par la flotte Aragonaise de Roger de Loria.

Jacques II de Majorque choisit le parti de Philippe III le Hardi.

Pierre III d'Aragon arrive par surprise à Perpignan.

Jacques II de Majorque se trouve piégé dans le Palais et doit s'enfuir en cachette par les égouts.

Quand Pierre III entre dans le Palais, il ne peut que constater la mystérieuse disparition du roi de Majorque.

Pierre III d'Aragon confisque en représailles les Baléares.

Pierre III d'Aragon enlève les fils de Jacques II de Majorque :

Amaury d'Harcourt meurt en 1285 durant le siège de Perpignan.



Reliques possédées par L'abbaye de Lagny-sur-Marne

L'abbaye de Lagny-sur-Marne possède un grand nombre de reliques.

Dans son ouvrage, Dom Chaugy, mentionne 45 reliques, toutes enfermées dans des châsses d'or, d'argent ou de métal précieux.

Les plus remarquables sont :

Dom Michel Germain cite aussi:



Mort de Pierre III d'Aragon Roi d'Aragon et de Valence

Alphonse III d'Aragon Roi d'Aragon, de Valence

Alphonse III d'Aragon Comte de Barcelone

Jacques Ier Roi de Sicile

Malgré ce succès, miné par les guerres continuelles de son règne, Pierre III d'Aragon meurt le 11 novembre 1285 à Villafrance-del-Penades près de Barcelone.

Son fils aîné Alphonse III d'Aragon devient :

Jacques II le Juste, le cadet, devient Roi de Sicile sous le nom de Jacques Ier.

L'hostilité entre le royaume de Majorque de Jacques II de Majorque et la couronne d'Aragon se poursuit sous le règne d'Alphonse III d'Aragon.



Expédition de Roger de Loria à Agde

En 1286, au grau d'Agde, débarque une forte expédition conduite par Roger de Loria amiral de la marine de Pierre III d'Aragon.

L'armée de Loria compte 100 cavaliers et 2 000 hommes à pied.

Elle est divisée en 2 corps :

Les habitants de Saint-Thibery, de Loupian et de Gigean se rassemblent en toute hâte et viennent porter secours à Agde mais ils sont battus près de Vias et obligés de prendre la fuite, avec une perte de 4 000 hommes.

Roger Loria séjourne encore 4 jours au port d'Agde pendant lesquels il continue de courir et de ravager le pays.

Puis il fait voile vers Aigues-Mortes, où il s'empare de tous les bâtiments qu'il rencontre dans le port, et rentre enfin à Barcelone chargé d'un riche butin.



Prise du château de Castelnou

Jaspert V de Castelnou est le vassal nominal de Jacques II de Majorque.

En 1286, Jacques II de Majorque mène une expédition contre Jaspert V de Castelnou, principal allié de Pierre III d'Aragon au nord des Pyrénées.

Jacques II de Majorque prend le château de Castelnou, confisque la vicomté et oblige Jaspert V de Castelnou à la fuite.

Jaspert V de Castelnou trouve refuge auprès d'Alphonse III d'Aragon, qui lui confie des seigneuries dans le royaume de Valence.



Naissance de Jeanne de Joinville

Jeanne de Joinville ou de Geneville naît au château de Ludlow dans le Shropshire le 2 février 1286, fille de Pierre de Joinville et de Jeanne de Lusignan



Mariage de Guy IX de Montmorency-Laval avec Béatrix de Gavre

Guy IX de Montmorency-Laval épouse vers 1286 Béatrice de Gavre (morte en 1316), fille de Rasès ou Rasse VIII de Gavre, Seigneur de Gavre, de Chièvres, d'Orcheghem, et de Morhem en Flandre, et de Béatrix de Longueval de Strijen. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre Ier de Grailly avec Rubéa d'Astarac

Pierre Ier de Grailly épouse vers 1287 Rubéa d'Astarac (née en 1255).



Reconstruction d'une cathédrale à Upsal

En 1287, l'archevêque de Suède recrute Étienne de Bonneuil, un tailleur de pierre français de l'école de Notre-Dame de Paris, avec pour mission de rebâtir à Upsal une cathédrale qui serait la plus vaste de Scandinavie.



Mariage d'Amanieu VIII d'Albret avec Rose de Bourg

Amanieu VIII d'Albret épouse le 15 janvier 1288 Rose de Bourg (1270-1319), Dame de Verteuil. Leurs enfants sont :



Reconstruction de la Cathédrale Sainte-Croix d'Orléans

Mort de Gilles Pathay

Pierre de Mornay Évêque d'Orléans

Contraint de suivre Saint-Louis en Terre Sainte, Robert de Courtenay lègue le soin de poursuivre et d'achever les travaux à son ami Gilles Pathay ou Pasté, Évêque d'Orléans, son successeur.

Gilles Pathay pose la première pierre de la reprise des travaux le 11 septembre 1288.

Gilles Pathay meurt cette même année 1288,

Pierre de Mornay devient Évêque d'Orléans.

Il achève les travaux.

Comme le veut l'usage, c'est par le chœur que les travaux commenceront, pour finir par la nef.

Les anciennes tours romanes de la façade occidentale, ainsi que les travées de la nef non ruinées, seront conservées.

A son achèvement, la nouvelle cathédrale comportait un chœur gothique soutenu par de magnifiques arcs-boutants.

Ce chœur sera complété par des chapelles absidiales à la fin du XIIIe siècle et par des chapelles latérales au cours du XIVe siècle.



Prise de Gibelet

Al-Ashraf Khalil prend au comte de Tripoli la ville de Gibelet.

En 1289 Al-Ashraf Khalil rend à Pierre Embriaco.



Mariage de Guillaume Ier Roger avec Guillemette Tinières de Montroux

Guillaume Ier Roger, fils de Pierre Rogier, épouse Guillemette Tinières de Montroux, Dame de La Chapoulie à Peyrignac en Dordogne,. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre de Pierrebuffière

Pierre de Pierrebuffière meurt vers 1290.



Mort de Pierre Ier de Grailly Vicomte de Benauge et de Castillon

Pierre Ier de Grailly meurt avant mars 1290.

Il est inhumé à Uzeste.


Le maréchal Matthieu de Clermont pendant le Siège d'Acre - peinture de Dominique Papety (1815-1849) - salles des Croisades du Château de Versailles Plan de Saint-Jean-d'Acre au XIIe siècle

Siège de Saint-Jean-d'Acre

Henri II de Chypre Roi de Jérusalem

Mort de Guillaume de Beaujeu

Mort de Matthieu de Clermont

Évacuation de Tyr

Prise de Sidon

Reddition de Beyrouth

Reddition de de Tortose et de Château-Pèlerin

L'ancien royaume de Jérusalem est alors composé des villes de Saint-Jean-d'Acre, Beyrouth, Tyr, Saïda et de la forteresse d'Hatlith.

Al-Ashraf Khalil, fils de Qala'ûn, entend profiter du moindre prétexte pour reprendre les hostilités.

Une croisade de pèlerins Italiens non combattants arrive alors à Saint-Jean-d'Acre.

Sans aucune expérience militaire, ces pèlerins imaginent que leur bonne volonté suffirait à reprendre Jérusalem.

Sans connaissance de la situation politique de la Terre sainte, ils accusent les Latins d'Orient de complaisance à l'égard des musulmans, n'hésitant pas à les qualifier de traîtres à la cause chrétienne.

Ils refusent le principe de la trêve avec Al-Ashraf Khalil.

Par sécurité, une interdiction de quitter la ville leur est intimée.

Ils passent à l'action dès le 13 mars 1291, en massacrant des paysans musulmans venus en ville vendre leur production.

Ils envahissent le bazar et égorgent les marchands supposés musulmans.

Atterrés, les consuls de la ville et les grand-maîtres des Ordres militaires préfèrent alors avertir directement le sultan Al-Ashraf Khalil, lequel réclame le châtiment des coupables.

Seul Guillaume de Beaujeu, grand maître de l'Ordre du Temple plaide pour l'exécution des criminels.

Les autres membres du conseil de Saint-Jean-d'Acre sont persuadés que le sultan se contentera d'excuses. De plus, ces derniers ne croient pas à la déclaration de guerre du mamelouk.

Des ambassadeurs sont envoyés chargés de présents pour l'amadouer, mais sont jetés en prison par Al-Ashraf Khalil.

Le sultan Al-Ashraf Khalil arrive devant Saint-Jean-d'Acre le 5 avril 1291 et entame immédiatement le siège.

En plus d'une armée de 220 000 soldats, Al-Ashraf Khalil dispose de nombreuses machines de siège.

La ville abrite 30 000 à 40 000 habitants, dont 16 000 soldats.

Al-Ashraf Khalil fait placer :

Le 15 avril 1291, Guillaume de Beaujeu tente une sortie à la tête de Templiers.

Ils surprennent les avant-postes, mais leurs chevaux trébuchent dans les cordages et les musulmans se ressaisissent.

Les Templiers parviennent difficilement à retourner en ville et leur tentative d'incendier une des catapultes échoue.

Ils tentent à nouveau l'opération quelques jours plus tard, sans succès.

Le 4 mai 1291, Henri II de Chypre débarque à Saint-Jean-d'Acre, avec 200 chevaliers, 500 fantassins et des vivres en quantité.

Le courage des assiégés remonte et Henri II de Chypre, en tant que roi de Jérusalem essaye de traiter avec le sultan.

Celui-ci exige la reddition pure et simple de la ville, et accorde la vie sauve aux habitants.

Le 7 mai 1291, Henri II de Chypre repart vers Chypre avec la plupart de ses nobles, en laissant son armée sur place.

Henri II de Chypre continuera à régner à Chypre, et continuera à prétendre au trône de Jérusalem, projetant souvent de reconquérir les terres perdues.

Le bombardement de la ville par les machines mamelouks s'intensifie, et des esclaves creusent des mines sous les principales tours.

Le 15 mai 1291, une partie de la Tour Neuve s'écroule.

Guillaume de Beaujeu fait construire une tour en bois (ou chat) pour combler la brèche, mais n'y parvient que de manière incomplète.

Une tempête au large empêche l'évacuation des femmes et des enfants par la mer.

Les quelques navires déjà partis sont obligés de revenir se réfugier au port.

Le vendredi 18 mai 1291, à l'aube, les Musulmans lancent l'assaut.

Ils prennent pied sans difficulté dans la Tour Neuve, puis se divisent en 2 groupes pour s'emparer de la zone entre les deux enceintes et bombarder les assiégés de feux grégeois et de flèches.

Guillaume de Beaujeu, grand-maître du Temple, et Jean de Villiers, grand-maître de l'Ordre des Hospitaliers, longtemps rivaux et réconciliés à l'heure du danger, défendent le point le plus menacé, la Porte Saint-Antoine.

Atteint d'une flèche sous l'aisselle, Guillaume de Beaujeu se retire du combat.

Des croisés lui crient : Pour Dieu, sire, ne partez pas, car la ville sera bientôt perdue !

Ce à quoi Guillaume répond Seigneurs, je ne peux plus, car je suis mort, voyez le coup.

On emporte Guillaume de Beaujeu à la Commanderie du Temple.

Guillaume de Beaujeu meurt quelques heures plus tard.

Matthieu de Clermont, maréchal des hospitaliers, meurt le 18 mai 1291.

Jean de Villiers, également grièvement blessé, est transporté sur un navire en direction de Chypre.

Les Mamelouks prennent alors la Porte Saint-Antoine et se ruent dans la ville, massacrant les habitants.

Certains tentent de fuir avec les navires dont quelques-uns, surchargés, coulent.

10 000 habitants ont pu se réfugier dans la Voûte d'Acre, la citadelle des Templiers, qui tient encore.

Cette citadelle donne sur la mer et les rescapés peuvent embarquer pour se réfugier à Chypre.

Pendant 10 jours, la citadelle résiste aux bombardements incessants, avant de succomber à son tour, le 28 mai 1291.

Cette conquête marque la fin de la présence franque en Terre sainte.

En effet, la bailli de Tyr et sa garnison évacuent peu après cette place-forte, l'une des mieux fortifiées de Terre Sainte aux yeux des chrétiens.

Thibaud Gaudin, nouveau grand-maître des Templiers, ainsi que les Templiers se sont repliés à Sidon.

Sa population est évacuée et Thibaud Gaudin part pour Chypre, prétendant aller chercher des renforts, mais ne revient pas.

Sidon est prise le 14 juillet 1291.

Se fiant aux promesses de paix du sultan, les habitants de Beyrouth lui ouvrent les portes le 21 juillet 1291.

Le système de capitation est mit en place, et seul les Templiers de la commanderie sont pendus haut et court.

Les 3 et 14 aoûts 1291, les places fortes de Tortose et de Château-Pèlerin sont évacuées sans combat.

Seules deux cités en Terre sainte restent chrétiennes :

Cette date est fréquemment considérée par les historiens comme celle de la fin des croisades médiévales.

L'Arménie cilicienne se retrouve seule à subir la pression turque.

Héthoum II d'Arménie doit céder les villes de Behesni, de Maras et de Tell-Hamdoun.



Naissance de Clément VI

Pierre Rogier ou Pierre Roger de Beaufort, futur Clément VI, naît en 1291, fils de Guillaume Ier Roger , Seigneur des Rosiers et de Guillemette Tinières de Montroux.

Moine bénédictin à la Chaise-Dieu, il étudie à Paris. Maître en théologie et fort d'une grande culture à la fois classique et sacrée, il est vite renommé comme prédicateur.



Mort de Pierre de Joinville Seigneur de Walterstone

Pierre de Joinville meurt en 1292.



Mort de Jeanne de Blois-Châtillon Comtesse de Blois, de Chartres et de Châteaudun

Hugues II de Blois-Châtillon Comte de Saint-Pol, de Blois et de Châteaudun

Jeanne de Blois-Châtillon cède la Seigneurie d'Avesnes à Hugues II de Blois-Châtillon, son cousin.

Jeanne de Blois-Châtillon, veuve de Pierre Ier d'Alençon, meurt au Manoir des Montils le 17 janvier 1292.

Hugues II de Blois-Châtillon, son cousin, devient Comte de Saint-Pol, de Blois et de Châteaudun Seigneur d'Avesnes, de Chateau-Renault, et de Guise.

Blanche de Dreux, sa cousine, hérite de la seigneurie de Brie-Comte-Robert.



Naissance de Pierre de Sicile

Pierre de Sicile naît en 1292, fils de Charles II d'Anjou et de Marie Arpad de Hongrie.



Mariage de Maffre III de Castelnau avec Alasacie de Calmont-d'Olt

Maffre III de Castelnau épouse en 1293 Alasie ou Alasacie de Calmont-d'Olt, fille de Bégon IV de Calmont-d'Olt. Leurs enfants sont :



Mariage d'Enguerrand III de Marigny avec Alips de Mons

Enguerrand III de Marigny épouse Alips de Mons. Leurs enfants sont :



Visite de Charles II d'Anjou au futur Pape Célestin V

Les cardinaux sont divisés en deux factions rivales dont aucune ne l'emporte.

En mars 1294, Charles II d'Anjou rend visite à Pierre de Morone et lui suggère une lettre aux cardinaux qui ne peuvent se mettre d'accord sur un candidat, pour les inciter à élire un nouveau Pape.


Jean II de Brabant

Mort de Jean Ier de Brabant

Jean II de Brabant Duc de Brabant et de Limbourg

Jean Ier de Brabant accompagne son beau-frère Henri III de Bar, Comte de Bar. On donne des grandes fêtes et un tournoi.

Au cours d'une joute, Jean Ier de Brabant est jeté à bas de son cheval, grièvement blessé au bras par la lance de son adversaire Pierre ou Perrart de Bauffremont, un des chevaliers du tournoi de Chauvency.

Jean Ier de Brabant meurt à Louvain le 3 mai 1294 le soir même.

Jean II de Brabant succède à son père et devient Duc de Brabant et de Limbourg.

Jean II de Brabant doit faire face à des révoltes dans la Brabant. Il s'en rend maître avec l'aide de Godefroy de Brabant, son oncle.



Mariage de Pierre de Pierrebuffière avec Alahyde de Châteauneuf

Pierre de Pierrebuffière est le fils de Pierre de Pierrebuffière (mort en vers 1290) et d'Ide.

Pierre de Pierrebuffière (vers 1270-1319) épouse vers 1295 Alahyde de Châteauneuf (née entre 1268 et 1280. Leurs enfants sont :

Vers 1295, ce mariage apporte à cette famille de très grands biens.



Naissance de Pierre-Raymond Ier de Comminges

Pierre-Raymond Ier de Comminges naît en 1295, fils de Bernard VII de Comminges et de Laure de Montfort.



Annulation du mariage de Jacques II le Juste avec Isabelle de Castille

Mariage de Jacques II le Juste avec Blanche d'Anjou

Le mariage de Jacques II le Juste et d'Isabelle de Castille est annulé en 1295.

Jacques II le Juste épouse à Villabertran le 29 octobre ou le 1er novembre 1295 Blanche d'Anjou, fille de Charles II d'Anjou et de Marie Arpad de Hongrie. Leurs enfants sont :



Campagne de Robert II d'Artois contre les Anglais en Guyenne

Philippe IV le Bel envoie Robert II d'Artois combattre les Anglais en Guyenne en 1295 ou en 1296.

Pierre de Boufflers, Jean de Saint-Blimond, Pierre de Rogeant, Théobald de Pont-Rémy, Hugues de Cambron, Adam Becquet, Jean de Croquoison, Godart d'Airaines, Henri d'Airaines, Enguerran d'Airaines, Renaud de Boubers, Jean de Friencourt et Enguerran Quiéret, Seigneur de Ramecourt sont hommes d'armes à l'armée de Guyenne de Robert II d'Artois.



Mariage d'Eudes V de Grancey avec Isabelle de Blâmont

Eudes V de Grancey est le fils de Guillaume de Grancey (mort vers 1297) et d'Isabelle de Til-Châtel, Dame de Gemeaux .

Eudes V de Grancey épouse en mai 1296 Isabelle de Blâmont (1275-1329). Leurs enfants sont :

Les témoins sont :



Mort de Pierre de Mornay Évêque d'Orléans

Pierre de Mornay meurt en 1296.



Abdication de Jean Balliol

Jean de Bailleul est fait prisonnier et est forcé d'abdiquer en juillet 1296. L'invasion anglaise soumet la plus large partie du pays en août 1296. Édouard Ier d'Angleterre fait transporter la "pierre du destin" de l'abbaye de Scone à celle de Westminster. Édouard Ier d'Angleterre convoque le parlement à Berwick, où les nobles écossais lui rendent hommage en tant que Roi d'Angleterre. Loin de pacifier entièrement cette région, cela provoque au contraire un état de perpétuelle insurrection.



Mariage de Robert Ier de Naples avec Yolande d'Aragon

Robert Ier de Naples épouse à Rome le 23 mars 1297 Yolande d'Aragon (1273-mort en 1302), fille de Pierre III d'Aragon et de Constance de Hohenstaufen. Leurs enfants sont :



Mariage de Robert Ier d'Anjou avec Yolande d'Aragon

Robert Ier d'Anjou épouse à Rome le 23 mars 1297 Yolande d'Aragon, fille de Pierre III d'Aragon, Roi d'Aragon, et de Constance de Hohenstaufen. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre de Castelnau-Bretenoux

Pierre de Castelnau-Bretenoux naît en 1298, fils de Maffre III de Castelnau et d'Alasacie de Calmont-d'Olt.



Mariage de Bernard VI d'Armagnac avec Cécile de Rodez

Bernard VI d'Armagnac est veuf d'Isabelle d'Albret.

Bernard VI d'Armagnac épouse à Paris le 10 mai 1298 Cécile de Rodez, fille d'Henri II de Rodez et de Mascarose de Comminges. Leurs enfants sont :



Mariage de Bernard VII de Comminges avec Laure de Montfort

Bernard VII de Comminges épouse en 1299 Laure de Montfort, fille de Philippe II de Montfort-Castres et de Jeanne de Lévis-Mirepoix. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre Perrichon de Naillac

Pierre III ou Pierre Perrichon de Naillac naît vers 1300, fils de Pierre II de Naillac .



Mariage de Pierre Ier d'Amboise avec Jeanne de Chevreuse

Pierre Ier d'Amboise épouse Jeanne de Chevreuse (morte en 1343). Leurs enfants sont :



Naissance d'Ingerger Ier d'Amboise

Ingelger ou Ingerger Ier d'Amboise naît vers 1300, fils de Pierre Ier d'Amboise (vers 1265-1322) et de Jeanne de Chevreuse (morte en 1343).



Mariage de Bernard de Saint-Martial avec Claire de Chabannes

Bernard de Saint-Martial épouse entre 1300 et 1319 Claire de Chabannes, fille d'André de Chabannes (vers 1280-1322 ou 1324). Leurs enfants sont :



Mort de Jean II d'Aumont

Jean II d'Aumont meurt en 1300.

Agnès, son épouse, meurt également en 1300.

Ils sont inhumés à l'abbaye de Ressons. Sur leur pierre tombale, il est représenté vêtu en habits de guerre aux côtés d'elle. L'épitaphe ne le qualifie que d'écuyer.



Naissance de Jeanne de Rostrenen

Jeanne de Rostrenen naît en 1300, fille de Pierre V de Rostrenen (vers 1270-1347) et d'Anne du Pont (née vers 1280).



Continuation de la construction de la Cathédrale Notre-Dame de Paris

Dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris, Pierre de Chelles construit :



Mariage de Philippe d'Aunay avec Agnès de Montmorency-Conflans

Philippe d'Aunay épouse vers 1301 Agnès de Montmorency-Conflans. Leurs enfants sont :



Mariage de Gaston Ier de Foix avec Jeanne d'Artois

En 1301, Roger-Bernard III de Foix se rend à la cour de Philippe IV Le Bel à Senlis, y négocie le mariage de son fils.

Gaston Ier de Foix épouse à Senlis le 15 octobre 1301 Jeanne d'Artois (1289-1349 ou 1350). Leurs enfants sont :



Fiançailles de Roger Ier Mortimer et de Jeanne de Joinville

En 1301, Roger Ier Mortimer est fiancé à Jeanne de Joinville, fille et héritière de Pierre de Joinville.



Mariage de Pierre Ier de Brosse avec Blanche de Sancerre

Pierre Ier de Brosse épouse en 1301 Blanche de Sancerre, fille de Jean Ier de Sancerre, Comte de Sancerre, et de Marie de Vierzon, Dame de Menetou-Salon et Soesmes. Leurs enfants sont :

Selon Thaumas de la Thaumassière, le généalogiste berrichon, la seigneurie de Boussac est alors érigée en vicomté.



Naissance de Jeanne de Chambly

Jeanne de Chambly naît vers 1302, fille de Pierre de Chambly dit Grismouton, Seigneur de Servon, et de Marguerite de La Chapelle (morte en 1320).



Mâtines de Bruges

Bruges a l'exclusivité de l'importation de la laine de moutons venant d'Angleterre. Ce commerce est entre les mains de "bourgeois" mais lorsque le producteur installe un point de vente pour faire affaire directement avec les clients, les tisserands, la rivalité s'exacerbe. Les négociants et leurs relais politiques, les échevins, font appel à leur suzerain, le roi Philippe IV le Bel, pour assurer leur position dominante et monopolistique. Les artisans tisserands et commerçants estiment que les taxes levées par le roi Philippe IV le Bel pour gêner l'Angleterre sont trop élevées.

Le 18 ou le vendredi 25 mai 1302 est appelé Mâtines de Bruges. Les membres des milices communales flamandes, avec Pierre de Coninck à leur tête, appuyé par les nombreux fils de Guy III de Dampierre-sur-Aube, pénètrent en armes pendant la nuit dans les maisons et abordent les occupants en leur demandant de répéter après eux : "Schild of vriend ?" ("Bouclier ou ami ?") ce qu'il est impossible de prononcer avec l'accent local pour qui n'est pas natif des Flandres. 3 000 soldats de la garnison française sont ainsi démasqués les uns après les autres et assassinés au pied de leur lit. Des bourgeois sont également assassinés. Le gouverneur Jacques de Saint-Pol parvient à s'enfuir avec une poignée de survivants.


Soldats flamands à la Bataille de Courtrai - détails de la Malle de Courtrai Bataille des Éperons d'Or par le peintre Nicaise de Keyser- 1836

Bataille de Courtrai

Mort de Robert II d'Artois

Mahaut d'Artois Comtesse d'Artois

Mort de Raoul II de Clermont-Nesle

Mort de Guy Ier de Clermont de Nesle

Mort de Simon de Melun Maréchal de France

Mort de Godefroy de Brabant Seigneur d'Aerschot et de Vierzon

Mort de Jean de Brabant

Mort de Guillaume II de Fiennes Baron de Fiennes et de Tingry

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne Connétable de France

Après les Matines de Bruges les rebelles tiennent le pays sauf deux places fortes importantes, Cassel et Courtrai. La ville de Courtrai est prise par Gui de Dampierre dans les premiers jours de juillet 1302 et la garnison française se réfugie dans le château.

Entre-temps le roi Philipe IV le Bel lève une armée à la tête de laquelle se trouve le comte Robert II d'Artois.

Guillaume V de Juliers, neveu de Gui de Dampierre, rejoint alors son oncle au siège de Courtrai ainsi que Jean Ier de Namur, le frère de celui-ci.

Le 8 juillet 1302, les deux armées se font face. Les forces en présence sont déséquilibrées.

Les troupes flamandes, les "Klauwaerts", la "piétaille flamande", sont composées de 20 000 combattants, des hommes à pied munis du goedendag, lourde lance hérissée d'une pointe métallique. Ils prennent position sur un plateau bordé par la Lys d'une part et des marécages d'autre part, le long d'un fossé en demi-lune. Derrière eux se trouvent les murailles du château de Courtrai.

Les troupes françaises, environ 50 000 hommes, constituée d'archers italiens, de fantassins et de chevaliers, s'amassent dans la plaine de Groeninghe. Elle se partage en 3 corps :

Combattent également lors de cette bataille :

Robert II d'Artois, sûr de la victoire, rejette la suggestion de contourner l'armée flamande.

Le 11 juillet 1302 au matin, les archers italiens entament les hostilités avec un certain succès.

Après un échange de flèches et de carreaux d'arbalètes, les Français font avancer leurs fantassins jusqu'au fossé.

Les chevaliers français, impatients de récolter les fruits d'une victoire qu'ils jugent facile, s'élancent et dans la précipitation s'embourbent dans les marécages.

Le corps d'armée de Raoul II de Clermont-Nesle puis celui de Robert d'Artois s'engouffrent dans ce piège.

Les chevaliers trop lourdement armés ne peuvent s'extirper du bourbier. Le fossé en arc de cercle les empêche de contourner l'obstacle.

Louis Ier de Bourbon commande l'arrière garde française. Il y évite le massacre de ses troupes et sa propre porte perte en se repliant sur Lille une fois la défaite devenue certaine. Étienne II de Sancerre s'enferme dans Lille avec les restes de l'armée française.

L'arrière-garde, commandée par Hugues II de Blois-Châtillon, décide de rebrousser chemin.

Gaucher V de Châtillon-sur-Marne se bat en héros.

Les combattants flamands, peu au fait des us et coutumes de la guerre, massacrent les chevaliers à terre sans chercher à faire de prisonnier.

Périssent ainsi dans la bataille un grand nombre de chevaliers français dont :

Les biens de Godefroy de Brabant sont partagés entre ses 4 filles.

Les troupes victorieuses ramènent comme trophées les éperons d'or de tous les chevaliers tombés dans la bataille. Ces trophées orneront l'église Notre-Dame de Courtrai avant d'être récupérés par la France et installés à Dijon.

On trouve des détails de cette bataille sur les panneaux en bois d'une malle : la malle de Courtrai.

Robert II d'Artois est inhumé le 12 août dans l'abbaye de Maubuisson de Saint-Ouen-l'Aumône

Mahaut d'Artois, l'héritière directe de Robert II d'Artois, lui succède comme Comtesse d'Artois en occultant son neveu Robert III d'Artois qui ne songe pas alors à faire valoir une représentation des droits de son père qu'ignore la coutume d'Artois.

En compensation Robert III d'Artois reçoit les héritages et apanages normands de Robert II d'Artois.

Pour les Flamands, cette victoire sonne le début de leur indépendance.

Cet événement a acquis une valeur symbolique puisque le jour de la bataille a été choisi comme date de la fête annuelle de la communauté flamande en Belgique.

Il est à noter que les milices flamandes ont bénéficié d'une aide appréciable des Brabançons et des Namurois. Cet aspect semble quelque peu effacé aujourd'hui, dans le but de nourrir le combat pour l'émancipation de la culture flamande.

Guy III de Dampierre-sur-Aube, bientôt de retour à la tête de son comté, organise le mouvement de libération qui gagne plusieurs grandes villes de Flandre.

Le roi Philippe IV le Bel sort très affaibli par cette défaite. Il y a perdu une grande partie de sa chevalerie et de son prestige. Il est contraint de lever des impôts pour reconstituer une armée. Il gardera par la suite une grande méfiance vis à vis de la capacité de résistance des troupes flamandes.

Après la mort de Raoul II de Clermont-Nesle, Gaucher V de Châtillon-sur-Marne, Comte de Porcéan, est fait Connétable de France en 1302 par Philippe IV le Bel.



Enguerrand III de Marigny Coadjuteur du royaume

Après la mort de Pierre Flote, Enguerrand III de Marigny devient en 1302 le grand conseiller de Philippe IV le Bel, qui le nomme coadjuteur du royaume, le plaçant ainsi à la tête de l'administration.



Mariage de Frédéric II de Sicile avec Éléonore d'Anjou

Frédéric II de Sicile épouse en 1302 Éléonore d'Anjou, fille de Charles II d'Anjou et de Marie Arpad de Hongrie. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre de Vogüé

Pierre de Vogüé meurt en 1303.


Benoît XI Pape

Mort de Boniface VIII Pape

Benoît XI Pape

Boniface VIII tombe malade par suites des mauvais traitements qu'il a subis.

Boniface VIII meurt à Rome, un mois plus tard, le 11 octobre 1303 sauvant la mission de Nogaret.

A son retour, lorsque Guillaume de Nogaret rend compte au roi de sa mission, il est chaleureusement remercié par l'attribution de terres et reçoit une grosse somme d'argent.

Matteo Rubeo Orsini participe à ce conclave.

Nicolas Boccasini est élu pape le 22 octobre 1303 sous le nom de Benoît XI.

Cette élection marque le début du triomphe de la France sur la Papauté.

Par amour de la paix, Benoît XI cherche à réconcilier la papauté avec Philippe IV le Bel en annulant les bulles lancées par son prédécesseur.

Benoît XI rappelle les frères Jacques Colonna et Pierre Colonna.



Naissance de Louis Ier de Brosse

Louis Ier de Brosse naît vers 1304, fils de Pierre de Brosse (mort vers 1305), Seigneur de Boussac et de Sainte-Sévère, et de Blanche de Sancerre.



Mort d'Edmond Mortimer 2e baron de Wigmore

Roger Ier Mortimer Baron Mortimer

Edmond Mortimer meurt en 1304.

Roger Ier Mortimer lui succède et devient 3e baron Mortimer.

Roger Ier Mortimer, son fils, est placé sous la protection de Pierre Gaveston, le favori d'Édouard II Carnavon, prince de Galles, par Édouard Ier d'Angleterre.



Mort de Pierre Ier de Brosse Vicomte de Boussac, de Sainte-Sévère et d'Huriel

Pierre Ier de Brosse meurt vers 1305.

Il est inhumé en l'église Saint-Martin à Huriel dans l'Allier.



Naissance de Pierre d'Aragon

Pierre d'Aragon naît en 1305, fils de Jacques II le Juste et de Blanche d'Anjou.



Naissance de Pierre II de Sicile

Pierre II de Sicile naît à Catane en 1304 ou le 24 juillet 1305, fils de Frédéric II de Sicile et d' Éléonore d'Anjou.



Mariage de Roger Ier Mortimer avec Jeanne de Joinville

Roger Ier Mortimer épouse au manoir de Pembridge le 20 septembre 1301 ou vers 1305 Jeanne de Joinville, fille de Pierre de Joinville et de Jeanne de Lusignan. Leurs enfants sont :

Jeanne fait le choix de suivre son époux. Elle a, sur une période de 17 ans, 12 enfants viables. Ian Mortimer, biographe de Roger Ier Mortimer, suggère que le couple partageait plus d'intimité et de d'affection qu'il n'était usuel d'en trouver à la même époque à l'intérieur des unions aristocratiques.



Mariage de Guy de Tullins avec Béatrix de Sassenage

Guy de Tullins épouse en 1306 Béatrix de Sassenage (vers 1279-après 1322), Dame de Rencuel et de Tullins, fille de François Ier de Sassenage (vers 1255-1328) et d'Agnès de Joinville (vers 1250-1322) :



Mariage de Robert II de Beu avec Marguerite de Beaumont

Mort de Robert II de Beu

Robert II de Beu épouse en 1306 Marguerite de Beaumont, fille de Pierre de Beaumont.

Robert II de Beu meurt en 1306.



Mort de Pierre Ier de Naillac

Pierre Ier de Naillac est Seigneur de Naillac, du Blanc dans l'Indre, de Gargilesse ou Gargilisse et de Châteaubrun et Vicomte de Bridiers ou Bridicos.

Pierre Ier de Naillac meurt en 1307.



Guillaume de Nogaret Garde du Sceau

En 1307, Guillaume de Nogaret obtient le poste de Garde du Sceau, auquel il succède à Pierre de Belleperche.



Mariage de Pierre II de Grailly avec Assalide de Bordeaux

Pierre II de Grailly épouse le 1er septembre 1307 Assalide de Bordeaux, Dame de Puy-Paulin. Leurs enfants sont :


Pierre de Moscou

Pierre de Moscou Primat de l'Église de Russie

Maxime de Kiev, métropolite de Kiev, lors d'une visite dans le monastère de la Tranfiguration, remarque Pierre de Moscou.

Il prend la résolution de le proposer au patriarche de Constantinople comme successeur sur le siège primatial de Kiev.

Pierre de Moscou devient Primat de l'Église de Russie en 1308.

Il réside alors à Vladimir parce que les Tatars ont dévasté la ville de Kiev.

Pierre de Moscou doit affronter les princes russes qui entendent exercer son influence sur lui et régenter l'Église de Russie.

Il attirer le respect en réagissant :

Il résiste avec énergie à la propagande islamique en voyageant dans toute l'Église de Russie pour confirmer dans la foi le peuple chrétien.



Fondation de l'Abbaye Saint-Pierre-au-Mont-de-Châtre

En 1308, Saint-Pierre-au-Mont-de-Châtre, un deuxième monastère Célestin, est fondé près de Soissons,



Mariage de Charles Ier de Valois avec Mathilde de Châtillon-Saint-Pol

Charles Ier de Valois est veuf de Catherine de Courtenay.

Charles Ier de Valois, Comte de Chartres, épouse à Poitiers en juin 1308 Mahaut ou Mathilde de Châtillon-Saint-Pol. Leurs enfants sont :



Mariage d'Alphonse IV le Brave avec Béatrix de Castille

Alphonse IV de Portugal épouse à Lisbonne le 12 septembre 1309 Béatrix de Castille, fille de Sanche IV le Brave et de Marie de Molina. Leurs enfants sont :



Sursaut du catharisme

Pierre et Guilhem Authié Prisonniers

Des continuateurs de la pensée cathare, parfois revenus d'Italie où ils s'étaient exilés, essaient de réveiller les consciences. Ainsi Pierre Authié aidé de son frère Guilhem sont arrêtés en 1309.



Mariage de Guillaume Flotte avec Elips de Mello

Guillaume Flotte épouse Elips de Mello (morte en 1339), fille de Guillaume II de Mello (mort en 1326) et de Marie de Châteauvillain (née vers 1280).

Leurs enfants sont :



Mariage de Bouchard VI de Vendôme avec Alix de Bretagne

Le contrat de mariage de Bouchard VI de Vendôme et d'Alix de Bretagne est signé en août 1310 ou 1320 à Ronchamp-sur-Montfort ou à Rondechanier-sous-Montfort.

Bouchard VI de Vendôme épouse Alix de Bretagne, fille d'Arthur II de Bretagne et de Yolande de Dreux. Leurs enfants sont :

Bouchard VI de Vendôme devient Seigneur de La Ferté-Allais.


Marie de Hainaut

Mariage de Louis Ier de Bourbon avec Marie de Hainaut

Le contrat de mariage est signé en juin 1310.

Louis Ier de Bourbon (vers 1280-1341) épouse :

Marie de Hainaut, Dame de Hollande. Leurs enfants sont :



Naissance de Éléonore de Guzman

Éléonore de Guzman de Puebla naît en 1310, fille de Pierre Nunes Guzman et Johana Ponce de León.



Mort de Pierre Authié

Mort de Guilhem Authié

Pierre et Guilhem Authié meurent exécutés en 1310.



Naissance de Pierre Ier de Bourbon

Pierre Ier de Bourbon naît en 1311, fils de Louis Ier de Bourbon et de Marie de Hainaut.



Bataille de Soncino

Mort de Thiébaut de Bar Évêque de Liège

Henri VII de Luxembourg Roi des Lombards

Henri VII de Luxembourg Empereur Germanique

En 1312, Henri VII de Luxembourg fait le voyage de Rome pour recevoir la couronne impériale, qui est restée sans titulaire depuis la mort de Frédéric II de Hohenstaufen.

Thiébaut de Bar l'accompagne.

Henri VII de Luxembourg est accueilli avec joie par les gibelins qui voient en lui l'artisan de la paix.

Une ligue gibeline est organisée incluant des villes fidèles à l'Empereur : Milan, Côme, Novare, Verceil, Bergame, Brescia, Lodi, Crémone, Plaisance.

Henri VII de Luxembourg entend restaurer la gloire du Saint-Empire romain germanique, et restaure le pouvoir impérial dans certaines régions d'Italie du nord, face à la résistance de la commune de Florence.

Il entre en querelle avec les Guelfes, notamment dans les cités libres de Toscane.

Les troupes guelfes de Passerino della Torre sont défaites, en mars 1312 à Soncino.

Les manières autoritaires d'Henri VII de Luxembourg suscitent l'inquiétude de Robert Ier d'Anjou et du Pape Clément V.

Robert Ier d'Anjou charge Jean d'Anjou, son frère, d'empêcher l'empereur Henri VII de Luxembourg d'entrer dans Rome.

Robert Ier d'Anjou fait faire à Elzéar de Sabran ses premières armes.

En compagnie d'Hugues des Baux, Comte de Soletto, le nouveau Comte d'Ariano, prend le commandement des troupes guelfes.

Les deux nobles provençaux ont pour mission d'aller attaquer l'armée d'Henri VII de Luxembourg, lors de sa calata sur Rome.

Lors de ses déplacements en Provence ou auprès de la papauté d'Avignon, Robert Ier d'Anjou confie à Elzéar de Sabran la régence de son royaume et le met en charge de l'éducation de Charles de Calabre, son fils aîné.

Jean d'Anjou défait les Colonna et s'empare de la moitié de la ville.

Il interdit l'entrée de Rome à l'empereur et l'attaque dans les faubourgs le 25 mai 1312.

Mortellement blessé, Thiébaut de Bar meurt peu après.

Henri VII de Luxembourg ne réussit pas à prendre le Vatican.

Les Guelfes bloquent l'accès de la basilique St Pierre.

Henri VII de Luxembourg ne peut être couronné Empereur romain germanique que par des cardinaux mandés par le Pape à Saint-Jean de Latran le 29 juin 1312, sous le nom d'Henri VIII, et reçoit la couronne de fer des Lombards.

Jacques de Longuyon compose les Vœux du Paon pourThiébaut de Bar, prince-évêque de Liège compagnon de l'empereur Henri VII de Luxembourg.



Revendication du trône de Sicile

Ferdinand de Majorque Seigneur de Catane

Frédéric II de Sicile revendique le trône pour son fils Pierre II de Sicile, en 1313, rompant la paix de Caltabellotta.

C'est le début d'une nouvelle ère de combats pendant laquelle Robert Ier d'Anjou tente, sans succès, de s'emparer de l'île.

Après un épisode guerrier en Castille, à la prise d'Almería, Ferdinand de Majorque revient en Sicile en 1313 pour aider Frédéric II de Sicile, alors en lutte contre les rois angevins de Naples.

Ferdinand de Majorque est créé seigneur de Catane en récompense de ses services.



Mariage de Pierre-Raymond Ier de Comminges avec Françoise de Fezensac

Pierre-Raymond Ier de Comminges épouse vers 1314 ou 1320 Françoise de Fezensac, fille de Bernard VI d'Armagnac et de Cécile de Rodez. Leurs enfants sont :



Fin des Templiers

Exil de Pierre d'Aumont en Écosse

Jacques de Molay grand maître des Templiers, avec ses grands prieurs, sont toujours en prison.

Ils passent ensuite devant une commission apostolique dont Philippe Le Portier de Marigny fait partie.

Ayant rétracté les aveux que leur avaient arraché les supplices, Jacques de Molay et le "Prince Dauphin" sont déclarés, par Philippe IV le Bel, relaps le 11 mars 1314.

Charles Ier de Valois s'oppose farouchement au supplice de Jacques de Molay.

Le 14 mars 1314, ils montent sur un bûcher dressé dans l'île de la Cité, à l'endroit même où se trouve aujourd'hui, sur le terre-plein du Pont Neuf, la statue d'Henri IV.

On raconterait que le Grand Maître, en ce moment suprême, assigne le roi Philippe et le Pape Clément à comparaître dans l'année devant le tribunal de Dieu.

Le lendemain de l'exécution de Jacques de Molay, Pierre d'Aumont, grand maître du Temple en Auvergne, et 7 Templiers, déguisés en maçons, viennent recueillir les cendres du bûcher.

Ils auraient été enterré dans l'église du prieuré Saint-Laurent-en-Lyons.

Pierre d'Aumont avec 2 commandeurs et 5 chevaliers s'enfuit, déguisés en ouvriers maçons.

Ils se réfugient dans l'île de Mull en Écosse, où ils retrouvent d'autres Templiers et décident de continuer l'Ordre...

Le siège magistral est confié à Pierre Aumont, succédant à Beaujeu, neveu de Jacques de Molay.

Les francs-maçons s'y réfèrent pour la continuation de leur Ordre depuis les Templiers et se veulent leurs successeurs.

Pierre d'Aumont aidera alors Robert Ier d'Écosse dans sa lutte contre les Anglais.



Mariage d'Alphonse IV le Bénin avec Thérèse d'Entenza

Alphonse IV le Bénin épouse en 1314 Thérèse, Comtesse d'Urgel, fille de Gombald de Entenza (1300-1327). Leurs enfants sont :



Construction du gibet de Montfaucon

Le gibet de Montfaucon, surnommé "Fourches de la grande justice", est le principal gibet des rois de France.

De type fourches patibulaires, le gibet se situe au lieudit Montfaucon, au nord est de Paris, sur une éminence proche de la route de Meaux (actuelle rue de la Grange-aux-Belles) et de la place du Colonel-Fabien.

Il y est érigé en remplacement d'un gibet originel en bois, à la requête d'Enguerrand III de Marigny.

Le gibet est formé de 16 piliers de pierre de 10 à 12 m. de haut, reliés entre eux par des poutres en bois auxquelles s'accrochaient les chaînes qui supportaient les corps qu'on laissait pourrir ou se dessécher.

Il peut y en avoir 500 simultanément.



Naissance de Pierre Ier d'Orgemont

Pierre Ier d'Orgemont naît à Lagny-sur-Marne vers 1315, fils de :



Mise à l'écart des ministres de Philippe IV le Bel

Pierre de Latilly et Raoul de Presles Prisonniers

Étienne de Mornay Chancelier

Condamnation d'Enguerrand III de Marigny

Les principaux ministres de Philippe IV le Bel sont éloignés ou poursuivis, Charles Ier de Valois et les princes du sang voulant se venger d'avoir été écartés des affaires par les légistes et les favoris.

Charles Ier de Valois prive d'abord Pierre de Latilly de sa charge de chancelier, qu'il attribue à Étienne de Mornay, son chambellan, et le fait ensuite jeter en prison avec Raoul de Presles, avocat principal au parlement, les accusant de crimes imaginaires.

Poursuivi par la haine populaire, et plus encore par la haine de Charles Ier de Valois, Enguerrand III de Marigny, qui avait été tout-puissant sous Philippe IV le Bel, est pris comme bouc émissaire.

Enguerrand III de Marigny est arrêté sur l'ordre de Louis X le Hutin, répondant à la demande de Charles Ier de Valois.

On porte sur lui 41 chefs d'accusation (la totalité de ceux-ci sont répertoriés dans les Grandes Chroniques de France).

On refuse de l'entendre.

Mais comme ses comptes sont en ordre et ne présentent aucune irrégularité, Louis X le Hutin souhaite seulement condamner l'ancien bras droit de son père au bannissement dans l'île de Chypre.

Charles Ier de Valois présente alors une accusation de sorcellerie qui, bien que totalement fausse, est plus efficace.

Enguerrand III de Marigny refuse de se défendre face à un tribunal où l'accusateur principal n'est autre que son propre frère cadet, l'évêque Jean de Marigny.

Cette trahison, selon toute vraisemblance, le rend très amer.

La seule déclaration d'Enguerrand III de Marigny est d'affirmer avec énergie que, dans tous ses actes, il n'a fait que servir son roi, Philippe IV le Bel.



Mariage de Jean IV d'Harcourt avec Isabeau de Parthenay

Jean IV d'Harcourt épouse le 22 juin 1315 Isabeau de Parthenay, Dame de l'Archevêque, de Montfort-le-Rotrou, d'Aspremont, de Vibraye et de Bonnetable, fille de Jean Ier de Parthenay dit l'Archevêque et de Marguerite de Meslay. Leurs enfants sont :



Naissance de Jeanne de Comminges

Jeanne de Comminges naît en 1315, fille de Pierre-Raymond Ier de Comminges et Françoise de Fezensac.



Mort de Pierre de Brosse Seigneur de Boussac et de Sainte-Sévère

Pierre de Brosse meurt en 1315.



Bataille de Voghera

Bataille de Montecatini Terme

Mort de Pierre de Sicile

Mort de Charles d'Anjou

Prise de Pavie

Lucien Visconti Seigneur de Pavie

Occupation d'Alexandrie et de Verceil

En 1315, Marco Visconti vainc le sénéchal angevin sur la rivière Scrivia, à proximité de Voghera.

En 1315, Florence, en lutte avec les Gibelins de Pise, demande des secours à Robert Ier d'Anjou, Roi de Naples.

Il leur envoie Philippe Ier d'Anjou à la tête d'une armée.

La bataille entre les deux armées eu lieu à Montecatini Terme.

Uguccione della Faggiuola, aidé de Marco Visconti et Lucien Visconti, vainc les guelfes toscans et Philippe Ier d'Anjou.

Pierre de Sicile, Comte de Gravina, et Charles d'Anjou, fils de Philippe Ier d'Anjou, meurent lors de cette bataille.

En 1315, Étienne II Visconti entre par surprise dans Pavie puis se retire et enfin.

Lucien Visconti est nommé seigneur de Pavie en 1315.

En 1315, Marco Visconti occupe Alexandrie et peu après Verceil.



Mariage d'Hugues III de Castelnau-Calmont avec Aigline Duèze

Hugues III de Castelnau-Calmont épouse en 1316 Aigline Duèze, fille de Pierre Duèze, Seigneur de Tulmont, de Saint-Félix, de Carmain, de Négrepelisse, de Nontresuy et de Montbrun et de Catherine Grand.

Pierre Duèze est le frère de Jacques Duèze, pape sous le nom de Jean XXII.



Vacance de l'évêché de Metz

Le siège l'évêché de Metz est vacant pendant 3 ans à partir de 1316, le chapitre étant partagé entre Philippe de Bayonne et Pierre de Sierk.



Mariage de Pierre de Broyes avec Jeanne de Divion

Liaison de Thierry Larchier d'Hirson avec Jeanne de Divion

Pierre de Broyes, un chevalier artésien, épouse Jeanne de Divion.

D'une grande beauté et d'une vive intelligence, elle hérite de Havet de Divion, son père, un esprit d'intrigue et de sa mère, un don de prescience.

Elle est très versée en astrologie.

Jeanne de Divion mène une vie dissolue et devient la concubine de Thierry Larchier d'Hirson à partir de 1316.



Carrière ecclésiastique précoce de Pierre de Castelnau-Bretenoux

Pierre de Castelnau-Bretenoux de bonne heure un des familiers du pape Jean XXII et doit à ses bonnes relations une carrière ecclésiastique des plus précoces.

Avec les dispenses nécessaires, et afin de lui permettre de continuer ses études à Paris ou de résider à Avignon, Pierre de Castelnau-Bretenoux est nommé et restera jusqu'à sa consécration :

Pierre de Castelnau-Bretenoux reçoit du pape une prébende canoniale à Rodez le 7 novembre 1316.



Pierre de Castelnau-Bretenoux Archidiacre de Saint-Antonin-Noble-Val

Pierre de Castelnau-Bretenoux reçoit l'archidiaconé de Saint-Antonin-Noble-Val le 22 mars 1317.



Mariage de Philippe III d'Évreux avec Jeanne II de France

Philippe III d'Évreux épouse à Paris le 27 mars 1317 ou le 18 juin 1318 Jeanne II de France. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre IV le Cérémonieux

Pedre ou Pierre IV le Cérémonieux ou celui avec une petite dague (le Ceremenioso et En Pere del Punyalet), naît à Balaguer (Lérida) en septembre 1317 ou en 1319, fils d'Alphonse IV le Bénin et de Thérèse d'Entenza.



Mort de Marie d'Ibelin

Mariage d'Hugues IV de Chypre avec Alice d'Ibelin

Marie d'Ibelin meurt en 1318.

Hugues IV de Chypre est veuf de Marie d'Ibelin.

Hugues IV de Chypre épouse en 1318 Alice d'Ibelin (1304-après 1386), fille de Guy d'Ibelin, Sénéchal de Chypre, et d'Isabelle d'Ibelin. Leurs enfants sont :



Mariage de Louis Ier de Poitiers-Valentinois avec Marguerite de Vergy

Louis Ier de Poitiers-Valentinois épouse le 20 mai 1319 ou en 1321 Marguerite de Vergy (morte en 1357), Dame de Vadans, fille d'Henri II de Vergy (mort en 1333) et de Mahaut de Trie (morte en 1319). Leurs enfants sont :



Élection de Pierre de Castelnau-Bretenoux comme Évêque de Rodez

Le 14 mars 1319, les archidiacres et les chanoines, par voie de compromis, élisent Pierre de Castelnau-Bretenoux Évêque de Rodez. Son élection est confirmée par le pape Jean XXII.

Pierre de Castelnau-Bretenoux se voit accorder avec une dispense d'âge prorogation pour 3 ans du délai pour sa consécration.



Mort de Seigneur de Pierre-Buffière

Pierre de Pierrebuffière est gouverneur du Limousin

Pierre de Pierrebuffière meurt le 30 novembre 1319.



Mariage d'Henri de Montfaucon avec Agnès de Chalon

Henri Ier de Montfaucon épouse en avril 1320 Agnès de Chalon (vers 1295-1367 ou vers 1377), fille de Renaud de Chalon (vers 1251-1321) et de Guillemette de Neuchâtel. Leurs enfants sont :

Agnès de Bourgogne est l'héritière de Montbéliard.



Mariage d'Adam Ier de Villiers-le-Bel avec Alix de Crécy

Adam Ier de Villiers-le-Bel est le fils de Jean de Villiers (mort en 1324) et de Marie de L'Isle-Adam.

Adam Ier de Villiers-le-Bel épouse Alix de Crécy ou Cressy (mort en 1352). Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre Ier de Villiers

Pierre Ier de Villiers naît en 1320, fils d'Adam Ier de Villiers-le-Bel (mort vers 1339) et d'Alix de Crécy ou Cressy (mort en 1352).



Naissance de Pierre Ier le Justicier

Pierre Ier de Portugal (en portugais Pedro o Justiceiro), dit Pierre Ier le Justicier, naît à Coimbra le 8 avril 1320, fils d'Alphonse IV le Brave et de Béatrix de Castille.



Pierre II de Sicile Roi de Sicile associé

Pierre II de Sicile devient Roi de Sicile, en association avec Frédéric II de Sicile, son père, le 19 avril 1321.



Sacre de Pierre de Castelnau-Bretenoux comme Évêque de Rodez

Pierre de Castelnau-Bretenoux est sacré Évêque de Rodez le 14 juin 1321,



Mariage de Louis Ier de Brosse avec Jeanne de Saint-Verain

Louis Ier de Brosse épouse après le 31 janvier 1322 Jeanne de Saint-Verain et de Cessy (morte en 1339), Dame de Cesi, fille de Gibaud de Saint-Verain, Seigneur de la Celle-sur-Loire, et de Jeanne de Lignières. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre Ier d'Amboise Seigneur d'Amboise en Indre-et-Loire, de Montrichard en Loir-et-Cher et de Bléré en Indre-et-Loire

Pierre Ier d'Amboise meurt avant 1322.



Mariage de Jean IV de Mauquenchy avec Jeanne de Chambly

Jean IV de Mauquenchy (mort en 1338), Seigneur de Corneuil? épouse le 19 juillet 1322 Jeanne de Chambly, Dame de Crevon, fille de Pierre de Chambly dit Grismouton et de Marguerite de la Chapelle. Leur enfant est :



Visite des reliques de saint Pierre de Melun par Guillaume Ier de Melun

En 1322, Guillaume Ier de Melun visite les reliques de Saint-Pierre de Melun en présence du légat apostolique et des évêques de Meaux et d'Auxerre.



Mariage d'Alain VII de Rohan avec Jeanne de Rostrenen

Alain VII de Rohan épouse à Plohinec dans le Morbihan en 1322 Jeanne de Rostrenen. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre II de Sicile avec Élisabeth de Carinthie

Pierre II de Sicile épouse le 23 avril 1322 Élisabeth de Carinthie. Leurs enfants sont :



Mariage d'Hugues III de Castelnau-Calmont avec Maralde de Canillac

Hugues III de Castelnau-Calmont est veuf d'Aigline Duèze.

Hugues III de Castelnau-Calmont épouse après 1323 Maralde de Canillac, fille de Marquis de Canillac et d'Éléonore d'Apchier de Châteauneuf. Leurs enfants sont :



Mariage d'Hardouin VI de Maillé avec Jeanne de Montbazon

Hardouin VI de Maillé épouse en 1324 Jeanne de Montbazon, fille de Barthélémy Ier dit Savary de Montbazon et Marie de Dreux. Leurs enfants sont :



Naissance de Louis II de Mâle

Louis de Dampierre, dit Louis II de Mâle ou de Maele naît au château de Mâle en Flandre-Occidentale en 1324 ou le 25 ou 29 novembre 1330, fils de Louis Ier de Dampierre et de Marguerite Ire de France. Il est baptisé par l'évêque d'Arras Pierre Roger, futur pape Clément VI.



Mariage de Bompar de Montmorin avec Françoise de Flotte

Bompar de Montmorin épouse Françoise de Flotte (née vers 1295), fille de Pierre Ier de Flotte (vers 1238-1302), Seigneur de la Baume, et de Flandrine de Châtillon, Dame d'Escole (née vers 1245). Leurs enfants sont :



Mort d'Henri II de Chypre

Hugues IV de Chypre Roi de Chypre

Henri II de Chypre meurt le 31 août 1324.

Hugues IV de Chypre, son neveu, monte sur le trône de Chypre en 1324.

Hugues IV de Chypre semble s'être contenté du royaume de Chypre, et empêcha son fils Pierre Ier d'aller en Europe Occidentale pour obtenir de l'aide afin de reconquérir le royaume de Jérusalem.



Prestation de serment au chapitre Rodez de Pierre de Castelnau-Bretenoux

Pierre de Castelnau-Bretenoux ne parait à Rodez qu'en octobre 1324 pour prêter serment au chapitre.



Mariage de Guillaume Flotte avec Jeanne d'Amboise

Guillaume Flotte épouse vers 1325 Jeanne d'Amboise (née vers 1310), fille de Pierre Ier d'Amboise (mort en 1322) et de Jeanne de Chevreuse (vers 1295-1343).



Déplacement du siège primatial de Kiev à Moscou

Ivan Ier de Moscou obtient que Pierre de Moscou déplace de Vladimir à Moscou le siège primatial de Kiev en 1325.

Pierre de Moscou entreprend de construire la grande cathédrale de la Dormition dans le kremlin de Moscou.



Mariage de Guy de Saint-Martial avec Dauphine de Chalencon

Guy de Saint-Martial épouse après 1325 Dauphine de Chalencon. Leurs enfants sont :



Naissance d'Éléonore de Sicile

Éléonore de Sicile naît en 1325, fille de Pierre II de Sicile et d'Élisabeth de Carinthie.



Bataille de Varey

Mort de Pierre de Vesc

Guigues VIII du Viennois assiste Hugues de Genève, Seigneur d'Authon, son vassal contre Édouard de Savoie qui lui fait la guerre. Édouard de Savoie les battit deux fois.

Guigues VIII du Viennois et Hugues de Genève remportent sur lui une victoire considérable, le 7 ou le 9 août ou le 9 septembre 1325, dans la plaine de Saint Jean le Vieux, devant le château de Varei ou Varay ou Varey, près de Pont d'Ain, dont Édouard de Savoie faisait le siège.

Albert II de Sassenage concourt à la victoire de Varey.

Albert II de Sassenage est armé chevalier par Guigues VIII du Viennois sur le champ de bataille.

Les chroniques du temps nous disent que l'ost de Savoye fut bellement desconfit.

Pierre de Vesc escalade le premier les murs du château de Varay.

Mais Pierre de Vesc est tué.

En hommage, Guigues VIII du Viennois autorise l'ajout d'un château aux armes de Vesc.

Amédée III de Genève participe à la bataille de Varey, soutenant Guigues VIII du Viennois bien qu'il soit le neveu d'Édouard de Savoie.

Guigues VIII du Viennois fait de nombreux prisonniers dont :

Il ne les relâchera que longtemps après et moyennant de fortes rançons.



Naissance de Béatrice de Sicile

Béatrice de Sicile naît en 1326, fille de Pierre II de Sicile et d'Élisabeth de Carinthie.



Mariage de Guillaume II Roger de Beaufort avec Marie de Chambon

Guilhem ou Guillaume II Roger de Beaufort ou Rogier (entre 1290 et 1310-1383) Seigneur Beaufort-en-Vallée, épouse à Lépaud en Creuse en 1325 ou 1326 Marie de Chambon (vers 1310 au Chambon Neuvic en Corrèze-1343 ou 1344), Dame du Chambon, fille d'Hugues de Chambon. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre de Moscou

Pierre de Moscou meurt à Moscou le 20 décembre 1326.

Il est un des premiers primats de Russie à avoir été canonisé.



Mariage de Gaston II de Foix avec Aliénor de Comminges

Gaston II de Foix épouse en 1324 ou en 1327 Aliénor de Comminges, fille de Bernard VII de Comminges, Comte de Comminges, et de Laure de Montfort. Leur enfant est :

Il laisse également plusieurs enfants illégitimes :



Répudiation de Constance Manuel de Castille par Alphonse XI le Justicier

Constanza Manuel Prisonnière

Mariage d'Alphonse XI le Justicier avec Marie-Constance de Portugal

Guerre entre Alphonse IV le Brave et Alphonse XI le Justicier

Alphonse XI le Justicier répudie Constance Manuel de Castille en 1327, et l'enferme au château de Toro (Zamora).

Alphonse XI le Justicier épouse à Alfayate en 1327 ou en 1328 Marie-Constance de Portugal dite de Bourgogne, fille d'Alphonse IV le Brave et de Béatrix de Castille. Leur enfant est :

Le mariage est malheureux car le roi de Castille traite mal sa femme en public.

Alphonse XI le Justicier lutte contre Alphonse IV le brave, son beau père, qui comme vengeance, attaque les frontières de la Castille.

Joao Afonso de Albuquerque est le fils d'Afonso Sanches et de Teresa d'Alburquerque.

Il arrive en Castille dans la suite de Marie-Constance de Portugal.


Louis Ier de Bourbon Louis Ier de Bourbon

Louis Ier de Bourbon Duc de Bourbon

Louis Ier de Bourbon Pair de France

Charles IV le Bel, étant né dans comté de Clermont-en-Beauvaisis, souhaite rattacher ce comté au domaine royal.

Par un traité conclu à la fin 1327, Charles IV le Bel échange le comté de la Marche, constituant précédemment son apanage, contre le comté de Clermont-en-Beauvaisis que Louis Ier de Bourbon a hérité de son père.

Louis Ier de Bourbon reçoit de plus les villes d'Issoudun, de Saint-Pierre-le-Moûtier et de Montferrand.

À cette occasion, le 27 décembre 1327, la seigneurie de Bourbon est élevée en duché.

Louis Ier de Bourbon devient ainsi Premier duc de Bourbon et Pair de France.



Mort d'Assalide de Bordeaux

Mariage de Pierre II de Grailly avec Aremburge de Talleyrand-Périgord

Assalide de Bordeaux meurt en 1328.

Pierre II de Grailly est veuf d'Assalide de Bordeaux.

Pierre II de Grailly épouse en 1328 Erembourge ou Aremburge de Talleyrand-Périgord (née vers 1310). Leurs enfants sont :



Nicolas V Antipape

Nicolas V Prisonnier

Louis IV de Wittelsbach désigne à la place de Jean XXII, en mai 1328, un franciscain, Pierre Rainalucci, qui devient l'antipape Nicolas V.

L'empereur est contraint de regagner l'Allemagne par une coalition des Visconti et des Este.

L'antipape Nicolas V est fait prisonnier par les partisans du pape.



Naissance de Pierre Ier de Chypre

Pierre Ier de Chypre de Lusignan naît à Nicosie le 9 octobre 1328, fils d'Hugues IV de Chypre et d'Alice d'Ibelin.

Jeune Pierre Ier de Lusignan reçoit le titre de comte de Tripoli.

Ce titre est totalement dénué de substance car Tripoli a été conquis par les Mamelouks depuis près d'un demi siècle.



Mariage de Guy II le Bouteiller avec Blanche de Chauvigny d'Orléans

Guy II le Bouteiller épouse avant 1329 Blanche de Chauvigny d'Orléans, Dame de Levroux (Berry), fille de Philippe de Chauvigny et de Blanche de Beaujeu.

Leurs enfants sont :



Naissance d'Archambaud de Grailly

Archambault ou d'Archambaud de Grailly naît vers 1329 ou 1330, fils de Pierre II de Grailly, Captal de Buch, et d'Erembourge de Périgord.



Naissance de Grégoire XI

Pierre-Roger de Beaufort, futur Grégoire XI, naît au château de Maumont dans la commune de Rosiers-d'Égletons, en Corrèze en 1329 ou 1331, fils de Guillaume II Roger de Beaufort et de Marie de Chambon.



Mariage d'Alphonse IV le Bénin avec Éléonore de Castille

Alphonse IV le Bénin épouse en 1329 Éléonore, fille de Ferdinand IV de Castille.

Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier de Melun avec Isabelle d'Antoing

Jean Ier de Melun est veuf de Jeanne de Tancarville.

Isabelle d'Antoing est veuve d'Alphonse de La Cerda.

Jean Ier de Melun épouse en 1327 ou le 30 novembre 1329, jour de la Saint-André, Isabelle d'Antoing (vers 1300-1354), fille Hugues IV d'Antoing et de Marie d'Enghien.

Leurs enfants sont :



Liaison d'Alphonse XI le Justicier avec Éléonore de Guzman

Les relations d'Alphonse XI le Justicier avec Marie-Constance de Portugal ne sont pas excellentes.

Alphonse XI le Justicier a une liaison dès 1330 avec Leonor de Guzmán ou Éléonore de Guzman, fille de Pierre Nunes Guzman et Johana Ponce de Leon, héritière d'une de la plus puissante famille nobiliaire d'Andalousie. Pedro Alfonso de Castille, Seigneur d'Aguilar,

Alphonse XI le Justicier délaisse son épouse et son fils légitimes pour se consacrer entièrement à sa famille illégitime, qu'il dote richement en terres, et qui est élevée à un statut proche de celui de la reine et de l'infant.



Mariage de Pierre d'Aragon avec Jeanne de Foix

Pierre d'Aragon épouse en 1331 Jeanne de Foix. Leurs enfants sont :


Hélie de Talleyrand-Périgord

Hélie de Talleyrand-Périgord Cardinal-prêtre de Saint-Pierre-aux-Liens

À la demande de Philippe VI de Valois, Hélie de Talleyrand-Périgord est créé Cardinal-prêtre de Saint-Pierre-aux-Liens, lors du consistoire du 25 mai 1331.

C'est le seul de cette cinquième promotion du pontificat de Jean XXII.

Il prend pour devise : Re que Diou ! (Rien que Dieu !)

Hélie de Talleyrand-Périgord entre à la Curie au cours en juin 1331.

Dès lors Hélie de Talleyrand-Périgord devient un personnage central de la papauté avignonnaise.



Mort de Pierre de Rémy

Pierre de Rémy, seigneur de Montigny, surintendant des Finances de Charles IV le Bel, meurt en 1331, exécuté au gibet de Montfaucon.



Ambassade à Londres

Durant l'hiver de 1331 à 1332, Philippe VI de Valois envoie à Londres une ambassade afin de négocier l'hommage d'Édouard III d'Angleterre pour la Guyenne.

En font partie :



Mariage de Pierre II Flotte avec Marguerite de Châtillon-Porcien

Pierre II Flotte épouse en 1332 Marguerite de Châtillon-Porcien, fille de Gaucher de Châtillon-Porcien et de Marguerite de Flandres, Dame de Dampierre.



Mort de Pierre de Castelnau-Bretenoux

Pierre de Castelnau-Bretenoux se rend à Paris pour les affaires de son diocèse.

Pierre de Castelnau-Bretenoux meurt dans son hôtel particulier de Paris le 18 mars 1333 ou le 19 mars 1334.

Son corps, après un dépôt de quelques jours dans le couvent des Dominicains, est transporté à Rodez.

Il est inhumé au milieu du chœur de la cathédrale, aux pieds (ad pedes) de Raimond de Calmont d'Olt, son oncle.

Sa succession est considérable, il lègue en particulier 1 000 livres parisis pour la dot et l'établissement de 100 jeunes filles pauvres et institue ses héritiers pauvres de Jésus Christ.



Mariage de Béraud Ier Dauphin avec Marie de La Vie-de-Villemur

Béraud Ier Dauphin épouse le 14 mars 1333 Marie de La Vie-de-Villemur (vers 1315-1383), fille de Pierre II de la Vie-de-Villemur, Vicomte de Calvignac, et de Bernarde du Mas. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre Ier le Cruel

Pierre Ier le Cruel naît à Burgos le 30 août 1334, fils légitime d'Alphonse XI de Castille et de Marie-Constance de Portugal.



Mariage d'Amédée III de Genève avec Mathilde d'Auvergne

Amédée III de Genève épouse en juin 1334 Mathilde d'Auvergne, fille de Robert VII d'Auvergne et de Marie de Dampierre. Leurs enfants sont :


Palais vieux d'Avignon Palais vieux d'Avignon

Benoît XII à Avignon

Construction du premier palais pontifical d'Avignon

Du palais épiscopal qu'occupa Jean XXII sur le rocher des Doms, ne demeure que le plan.

Tenté de gagner Rome en 1335, Benoît XII s'accommode en définitive de demeurer à Avignon.

Le palais épiscopal d'Avignon paraît insuffisant aux yeux de Benoît XII qui en fait l'acquisition, le démolit et fait construire sur son emplacement une puissante forteresse, vaste et austère, reflétant ses goûts sobres d'ancien moine cistercien.

Originaire de Mirepoix, Pierre Poisson reçoit d'abord le titre honorifique d'écuyer, avant d'être choisi comme architecte et maître des œuvres et édifices du pape.

En 1335, les travaux commencent avec la construction de la "la Tour des Anges", tour forteresse de 46 mètres de haut, aux murs épais, conçue pour abriter le Trésor à sa base, et les nouveaux appartements du pape.

La Chambre du Pape est située au cœur de la Tour des Anges, entre la Chambre du Camérier et le Trésor Haut, qui contient une partie du trésor et la Bibliothèque.

Cette chambre est divisée par des cloisons mobiles.

En général, le pape y dort avec les cubiculaires, qui assurent son service.

Il peut également y donner des audiences particulières.

Simultanément, Benoît XII fait agrandir l'église Saint-Étienne, parallèle à la Cathédrale Notre-Dame des Doms, devenue chapelle pontificale, dénommée Chapelle Benoît XII.



Guerre entre Navarre et Aragon

En 1335, Philippe III d'Évreux est en guerre avec l'Aragon et entame des pourparlers qui aboutissent au mariage de Marie d'Évreux, une de ses filles, avec Pierre IV le Cérémonieux.



Mariage de Jacques Ier de Bourbon avec Jeanne de Châtillon

Jacques Ier de Bourbon épouse en 1335 Jeanne de Châtillon, Dame de Condé et de Carency (1320-1371). Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre Ier de Bourbon avec Isabelle de Valois

Pierre Ier de Bourbon épouse le 25 janvier 1336 Isabelle de Valois, fille de Charles Ier de Valois et de Mathilde de Châtillon-Saint-Pol. eurs enfants sont :



Mort de Alphonse IV le Benin Roi d'Aragon, de Valence et de Sicile et Comte de Barcelone

Pierre IV le Cérémonieux Roi d'Aragon, de Valence

Pierre IV le Cérémonieux Roi de Sicile

Pierre IV le Cérémonieux Comte de Barcelone

Alphonse IV le Bénin meurt à Barcelone en 1336.

Pierre IV le Cérémonieux devient Roi d'Aragon, de Valence et de Sicile en 1336.

Il devient Comte de Barcelone sous le nom de Pierre III.

Les premières années du règne de Pierre IV le Cérémonieux sont occupées par des querelles avec Éléonore de Castille, veuve d'Alphonse IV le Bénin, et ses frères les infants Ferdinand ou Ferran, Marquis de Tortosa et Joan ou Juan.

Ces querelles se terminent par la médiation de don Juan Manuel de Castille et de l'infant don Pedro, oncle du roi.

Malgré leur jeunesse et leur proche parenté, Pierre IV le Cérémonieux et Jacques III de Majorque, cousins, se vouent une haine farouche.

Pierre IV le Cérémonieux tente de réimposer à Jacques III de Majorque le serment de vassalité.



Mariage de Charles II d'Alençon avec Marie de La Cerda

Marie de La Cerda est veuve de Charles d'Évreux (1305-1336), Comte d'Étampes.

Charles II d'Alençon épouse en décembre 1336 Marie de La Cerda.

Leurs enfants sont :



Naissance de Blanche de Bourbon

Blanche de Bourbon naît en 1337 ou 1339, fille de Pierre Ier de Bourbon et d'Isabelle de Valois.



Naissance de Louis Ier de Sicile

Louis Ier de Sicile naît à Catane en 1337, fils de Pierre II de Sicile et d'Élisabeth de Carinthie.



Naissance de Jeanne de Bourbon

Jeanne de Bourbon naît en 1337 ou 1338, fille de Pierre Ier de Bourbon et d'Isabelle de Valois.



Naissance de Louis II de Bourbon

Louis II de Bourbon, dit le Bon, naît à Vincennes le 3 février ou le 4 août 1337, fils de Pierre Ier de Bourbon et d'Isabelle de Valois.



Mort de Frédéric II de Sicile

Pierre II de Sicile Roi de Sicile insulaire

Frédéric II de Sicile meurt à Paternò près de Catane le 25 juin 1337. Sa tombe se trouve dans la cathédrale Sainte-Agathe de Catane, avec tous les souverains siciliens de la dynastie catalane.

L'intérêt qu'il prend à l'indépendance de l'île lui vaut l'estime de tous ses sujets.

Homme cultivé et amateur des lettres, il a beaucoup contribué à l'essor des sciences et des arts en Europe. Faisant traduire des ouvrages de l'arabe au latin, il stimule la découverte par les savants occidentaux de textes arabes et de textes grecs qui étaient perdus en Europe. De par le fait même, la Sicile devient un pont entre deux cultures et jouit d'un rayonnement considérable.

La cour du souverain est d'ailleurs un foyer d'activité intellectuelle intense, et il entretient des relations avec Dante Alighieri et Nicolas de Cues.

Pierre II de Sicile, son fils, lui succède, en dépit des termes de la Paix de Caltabellotta et devient Roi de Sicile.

Son règne personnel commence sous l'influence des frères Mathieu et Damien Palice, qui doivent quitter l'île sous la pression du peuple révolté par leur tyrannie. Ils se réfugient à Pise.

Après leur départ, leur palais est détruit et leurs biens distribués aux soldats, et les villes dont ils jouissaient sont données au prince Jean de Sicile.



Pierre II Flotte en Guyenne et en Languedoc

Pierre II Flotte sert en Guyenne et en Languedoc en 1337.

Rogues de Hangest prend part à la guerre contre les Anglais en 1337.


Le Grand Tinel

Suite de la construction du premier palais pontifical d'Avignon

Le Cloître est formé de quatre bâtiments entourant une cour. Les arcades qui retombent sur des piliers massifs dépourvus de sculpture s'ouvrent sur un passage couvert. A l'étage, une galerie éclairée par des fenêtres géminées permet la circulation entre les différents bâtiments, que protègent des créneaux et des mâchicoulis.

En 1337, Benoît XII édifie :

En mai 1337, on dénombre 800 ouvriers sur le chantier du palais.


Le Consistoire

Le Consistoire forme le rez-de-chaussée de l'aile Est du cloître. C'est l'assemblée régulière où le pape reçoit et délibère des affaires majeures de l'Église, qu'elles soient ecclésiastiques, théologiques, judiciaires ou politiques. Les réunions se tiennent soit en présence des seuls cardinaux, c'est le consistoire secret ou ordinaire, soit en présence des cardinaux et de dignitaires ecclésiastiques ou laïques, c'est le consistoire public ou extraordinaire. C'est ici que l'on instruit et proclame les canonisations, comme celle de Sainte Brigitte de Suède. Le Consistoire est également le lieu où le pape reçoit souverains, légats et ambassadeurs de toutes nations.


Le Grand Tinel

Le terme de Tinel est employé en Italie et dans le midi de la France pour désigner les salles à manger, ou les réfectoires. Tinellum, vient du bas latin tina, qui veut dire tonneau. C'est ici que se déroulent les banquets organisés les jours de fêtes, en particulier lors de la nomination des cardinaux ou du couronnement d'un pape. Les jours maigres ou ordinaires, le pape est servi dans le Petit Tinel.


Aile du Conclave

Au Sud, l'aile des Hôtes, ou aile du Conclave, est composée de 3 niveaux et est percée d'un passage voûté, défendu à chaque extrémité par des portes à vantaux et surmonté d'une salle pour la manœuvre des herses.

Le niveau de plain pied avec la galerie supérieure est destiné aux appartements des hôtes de marque. Cette vaste salle de 38 mètres de long que l'on divise par des cloisons amovibles est appelée "Chambre de l'Empereur" à la suite du séjour de Charles Ier de Luxembourg. Elle est également utilisée lors des conclaves.

Au-dessous de l'appartement des hôtes, à proximité des cuisines, se trouve le logement des panetiers qui se chargent de l'achat des céréales pour la fabrication des pains et des bouteillers qui assurent l'approvisionnement en vins.

Le Grand Cellier, situé sous ce logement, occupe tout le rez-de-chaussée et sert d'entrepôt à vin.


L'aile des Familiers

À l'Ouest, l'aile des Familiers est un ensemble de logements destinés à la Curie. Elle compte 2 étages sur rez-de-chaussée. Elle est flanquée au Nord par la Tour de la Campane et au Sud par un petit campanile où se trouve la cloche d'argent qui annonce les repas, l'ouverture des séances du Tribunal de la Rote et les audiences du Consistoire.


La chapelle pontificale de Benoît XII

Au Nord, la chapelle pontificale de Benoît XII abritait les grandes cérémonies avant que Clément VI ne fasse édifier la Grande Chapelle. Elle comporte 2 niveaux, ce qui caractérise les chapelles palatines :

Un escalier de pierre, appliqué à l'extérieur de la galerie Nord, permet un accès direct au niveau supérieur.

A l'extrémité ouest de la galerie, un puits antérieur à la construction du Palais Vieux alimentait au XIVe siècle la Cour du Cloître et les jardins situés en contrebas du Consistoire.



Pierre II Flotte en Flandres

Pierre II Flotte sert en Flandres de 1338 à 1340.



Mariage de Pierre IV le Cérémonieux avec Marie d'Évreux

Pierre IV le Cérémonieux épouse en 1338 Marie d'Évreux, fille de Philippe III d'Évreux et de Jeanne II de France. Leurs enfants sont :



Mariage de Régnier III de Choiseul avec Isabelle von Salm

Régnier III de Choiseul est le fils de Régnier II de Choiseul, Seigneur d'Aigremont, et d'Isabeau de Lor (mort en 1347).

Régnier III de Choiseul épouse Isabelle von Salm, Dame de Chéry. Leurs enfants sont :



Pierre-Raymond Ier de Comminges Comte de Comminges

Pierre-Raymond Ier de Comminges devient Comte de Comminges en 1339.



Naissance de Bonne de Bourbon

Bonne de Bourbon naît en 1339 ou 1341, fille de Pierre Ier de Bourbon et d'Isabelle de Valois.



Mort de Jeanne de Saint-Vérain

Mariage de Louis Ier de Brosse avec Constance de la Tour-d'Auvergne

Jeanne de Saint-Vérain meurt en 1339.

Louis Ier de Brosse est veuf de Jeanne de Saint-Vérain.

Louis Ier de Brosse (mort en 1356), Seigneur de Sainte-Sévère, de Boussac et d'Huriel, épouse le 17 mars selon Chénon ou le 7 mars ou le 27 mars 1339 Constance de La Tour-d'Auvergne (1324-1392), fille de Bertand III de la Tour-d'Auvergne et d'Isabelle de Lévis. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre II de Naillac Seigneur de Naillac, du Blanc et de Châteaubrun et Vicomte de Bridiers

Pierre II de Naillac meurt après 1340.



Naissance de Guillaume II de Naillac

Guillaume II de Naillac naît vers 1340, fils de Pierre Perrichon de Naillac et d'Olive de Saint-Georges.



Pierre Ier d'Orgemont Avocat au Parlement de Paris

Pierre Ier d'Orgemont fait des études de juriste et commence sa carrière en 1340 comme simple avocat au Parlement de Paris.



Mariage de Geoffroy Ier de Charny avec Jeanne de Toucy

Geoffroy Ier de Charny épouse Jeanne de Toucy.

Elle lui apporte le château de Pierre-Perthuis.



Naissance de Pierre II d'Alençon

Pierre II d'Alençon dit le Noble naît en 1340, fils de Charles II d'Alençon, Comte d'Alençon et du Perche, et de Marie de la Cerda.



Naissance de Constance d'Aragon

Constança ou Constance d'Aragon naît en 1340, fille de Pierre IV le Cérémonieux et de Marie d'Évreux.



Mariage de Pierre Ier le Justicier avec Constance de Castille

Liaison de Pierre Ier le Justicier avec Inès de Castro

Pierre Ier le Justicier épouse en premières noces à Lisbonne en 1340 Constance de Castille, fille de Jean II Emmanuel de Castille et de Constance d'Aragon. Leurs enfants sont :

Pierre Ier le Justicier a une liaison avec Inès de Castro, dame d'honneur de Constance de Castille.

Malgré l'opposition d'Alphonse IV le Brave, Pierre affiche ouvertement son amour pour Inès.



Suite de la construction du premier palais pontifical d'Avignon

En 1340, sur l'emplacement des appartements de Jean XXII, Benoît XII fait bâtir :

Un rempart crénelé est érigé pour renforcer la porte Majeure.

En sept ans de 1335 à 1342, les chantiers successifs de Pierre Poisson couvrent près d'un hectare.

La construction de l'imposante tour de Trouillas, chargée d'assurer la défense de l'angle nord-est du palais, dure de 1341 à 1346. Benoît XII ne verra pas son achèvement.

Benoît XII ne refuse pas un certain décor et fait appel au peintre siennois Simone Martini.



Bataille de Salabro

Fondation de l'église collégiale de San Hipolito à Cordoue

Pour repousser les nouvelles invasions Maures, Alphonse XI le Justicier s'allie à Alphonse IV le Brave et à Pierre IV le Cérémonieux.

Ils sont victorieux des Maures à Tarifa en Andalousie lors de la bataille de Salabro ou Salado le 24 octobre 1340.

Alphonse XI le Justicier fonde L'église collégiale de San Hipolito à Cordoue en 1340 après cette bataille de Salado.



Mort de Jean III de Bretagne Duc de Bretagne

Guerre des Deux Jeannes

Prise d'Auray et de Nantes par Jean de Montfort

Charles de Blois-Châtillon Duc de Bretagne

Jeanne Ire de Penthièvre Duchesse de Bretagne

Prise du duché de Bretagne par Charles de Blois-Châtillon

Jean III de Bretagne meurt le 30 avril 1341 à Caen.

Malgré ses 3 mariages, Jean III ne laisse à la Bretagne aucun héritier direct.

Deux prétendants s'affrontent

Cette guerre de 20 ans est appelée Guerre de succession de Bretagne ou Guerre des Deux Jeannes : Jeanne Ire de Penthièvre et Jeanne la Flamme.

Jean de Montfort a le soutien d'Édouard III d'Angleterre à qui il prête hommage en juillet 1341.

Jean III de Beaumanoir embrasse avec chaleur la cause de Charles de Blois-Châtillon.

Quoique beau-frère de Jean de Montfort, Guy X de Montmorency-Laval embrasse le parti de Charles de Blois-Châtillon, parce que ce parti lui parut le plus juste.

La guerre de Succession démarre immédiatement.

D'avril à mi-mai 1341, Jean de Montfort assiège Rennes et s'en emparer.

Jean de Montfort s'empare de Brest, Hennebont et d'Auray en juin 1341.

Jean de Montfort s'empare de Nantes en juillet 1341.

Vers juillet 1341, le château de Jugon, qui a pour capitaine Amaury de Clisson, est assiégé et pris par Jean de Montfort.

Vannes se donne paisiblement à Jean de Montfort.

Le 2 ou le 7 septembre 1341, la cour de Philippe VI de Valois, réunie à Conflans, désigne officiellement Charles de Blois-Châtillon comme Duc de Bretagne sous le nom de Charles Ier.

Charles de Blois-Châtillon est proclamé Duc de Bretagne par un arrêté du Parlement de Paris.

Jeanne Ire de Penthièvre devient Duchesse de Bretagne, Dame d'Avaugour, de l'Aigle et de Châtelaudren, Comtesse de Penthièvre et de Goëllo, Vicomtesse de Limoges.

En octobre 1341, Charles de Blois-Châtillon marche à la suite de Jean II le Bon pour soutenir ses prétentions sur le duché de Bretagne contre Jean de Montfort.

Charles Ier de Montmorency commande l'armée.

Charles de Blois-Châtillon prend possession du duché.

Le 2 novembre 1341 ils prennent Nantes et capturent Jean de Montfort.

Pierre Ier de Bourbon fait ses premières armes en Bretagne sous les ordres de Jean II le Bon en 1341.

Jacques Ier de Bourbon combat en 1341 et en 1342 pour le compte de Charles de Blois-Châtillon.

Amaury de Clisson embrasse le parti de Jean de Montfort.

Olivier IV de Clisson, son frère, se range du côté de Charles de Blois-Châtillon.

Philippe VI de Valois confisque l'Aigle à Jean de Montfort et la donne à Charles II d'Alençon.

Étienne III Goyon est capitaine-gouverneur du château de Jugon, et l'un des plus zélés serviteurs de Charles de Blois-Châtillon.

En punition de son attachement aux Penthièvre, Jean de Montfort dépouille Étienne III Goyon de sa seigneurie de la Roche-Goyon.



Mort d'Isabelle de Montmorency

Mariage de Jean II de Châtillon avec Jeanne de Sancerre

Isabelle de Montmorency meurt peu après le 2 mars 1341.

Jean II de Châtillon est veuf d'Isabelle de Montmorency.

Jean II de Châtillon épouse après 1341 avec Jeanne de Sancerre, Comtesse douairière de Dammartin, fille de Jean II de Sancerre et de Louise de Beaumez. Leur enfant est :



Mort de Pierre-Raymond Ier de Comminges

Pierre-Raymond II de Comminges Comte de Comminges

Pierre-Raymond Ier de Comminges meurt le 16 avril 1341.

Pierre-Raymond II de Comminges devient Comte de Comminges.



Mariage de Guillaume Ier de Craon avec Marguerite de Dampierre-Flandres

Guillaume Ier de Craon épouse le 4 mai 1341 Marguerite de Dampierre-Flandres, Vicomtesse de Châteaudun, fille de Jean de Flandre et de Béatrice de Châtillon-sur-Marne. Leurs enfants sont :



Naissance de Frédéric III de Sicile

Frédéric III de Sicile dit le Simple naît à Catane le 1er septembre 1341, fils de Pierre II de Sicile et Élisabeth de Carinthie.



Naissance de Catherine de Bourbon

Catherine de Bourbon naît en 1342, fille de Pierre Ier de Bourbon et d'Isabelle de Valois.



Naissance de Pierre de Bourbon

Pierre de Bourbon naît en 1342, fils de Jacques Ier de Bourbon et de Jeanne de Châtillon.


Pierre Ier de Chypre - galant chevalier

Liaison de Pierre Ier de Chypre avec Jeanne l'Aleman

Pierre Ier de Chypre a longtemps une liaison avec Jeanne l'Aleman.



Mariage de Pierre Ier de Chypre avec Échive de Montfort

Pierre Ier de Chypre épouse en 1342 Échive de Montfort, fille et héritière d'Onfroy de Montfort.

Onfroy de Montfort est connétable de Chypre et seigneur titulaire de Tyr et de Toron.



Mort de Pierre II de Sicile

Louis Ier de Sicile Roi de Sicile

Élisabeth de Carinthie et Jean de Sicile régents du royaume de Sicile

Les troubles étant calmés, Pierre II de Sicile commence un voyage en Sicile mais tombe subitement malade.

Pierre II de Sicile meurt à Calascibetta le 15 août 1342.

Louis Ier de Sicile succède à son père, Pierre II de Sicile, et devient Roi de Sicile en 1342 sous la régence conjointe d'Élisabeth de Carinthie, sa mère, et de Jean de Sicile, son oncle, Duc de Randazzo.


Pierre Ier de Bourbon - par Louis-Eugène Bion - Galerie des batailles du château de Versailles

Mort de Louis Ier de Bourbon

Pierre Ier de Bourbon Duc de Bourbon

Jacques Ier de Bourbon Comte de la Marche

Louis Ier de Bourbon meurt le 22 ou le 29 janvier 1341 ou 1342.

Il est inhumé au Couvent des Jacobins de Paris.

Considéré comme le Prince le plus honnête de son temps, il est l'initiateur de la puissance future de la Maison de Bourbon.

Pierre Ier de Bourbon devient deuxième Duc de Bourbon en 1342.

Jacques Ier de Bourbon devient Comte de la Marche en 1342.


Clément VI Pape

Mort de Benoît XII

Clément VI Pape

Benoît XII meurt en avril 1342.

Benoît XII est un homme austère et ardent, qui intervient avec autorité dans tous les débats théologiques du moment : pauvreté évangélique, fraticelles, vision béatifique.

Hélie de Talleyrand-Périgord participe à ce conclave.

Pierre Roger de Beaufort est élu pape le 7 mai 1342 sous le nom de Clément VI.

La famille de Clément VI tient dans l'Église une place que les contemporains jugent excessive.

Quatre de ses neveux sont cardinaux, l'un sera le pape Grégoire XI, et un autre archevêque.

Dès que Clément VI monte sur le trône pontifical, il désire élever sa famille.

La vicomté de Turenne, une des plus prestigieuses du Limousin, lui semble une proie facile.

Cécile de Comminges l'a hérité de Bernard VIII de Comminges, son père.

Clément VI délègue Bertrand de Cosnac, Évêque de Lombez, avec mission de lui acheter la vicomté en prévision du mariage de son neveu Guillaume III Roger de Beaufort avec Aliénor de Comminges, sœur de Cécile. Cette transaction coûtent de 140 000 florins.

Peu après l'accession de Clément VI au pontificat, Hugues de la Roche quitte le Limousin pour rejoindre Avignon.

Tout de suite introduit dans l'entourage du pape, Hugues de la Roche se fait remarquer.



Naissance de Pierre de Craon

Pierre de Craon, surnommé le Grand, naît en 1343, fils de Guillaume Ier de Craon et de Marguerite de Dampierre-Flandres.



Mariage de Pierre Ier d'Orgemont avec Marguerite de Voisines

Pierre Ier d'Orgemont épouse Marguerite de Voisines. Parmi leurs 10 enfants citons leurs fils :


Donjon Lacataye - au pied le Midou

Edification du Donjon Lacataye

Edifié au XIVe siècle, le donjon Lacataye se situe à Mont-de-Marsan.

L'ensemble est constitué de 2 maisons fortes romanes accolées, entièrement construite en pierre coquillière

En entrant dans l'actuel musée, on voit que le mur central comporte des fenêtres romanes, signe que l'une des 2 maisons a été élevée avant la seconde.

Les maisons, prises dans le mur d'enceinte, contribuent à la protection de la ville.

Il semble que cet ensemble fortifié serve de poste d'observation et de tour de défense côté Midou.

La Cataye viendrait du verbe espagnol catar ou castar : observer ou surveiller.

Il est tout à fait possible que ces maisons aient remplacé une éminence précédente de type motte avec tour, car l'emplacement s'appelle aussi : pujorin, c'est-à-dire :

Les maisons appartenaient aux vicomtes de Marsan, qui ont fini par les délaisser quand ils se sont éloignés de leur ville d'origine.



Invasion des Baléares

Bataille de Santa Ponça

Après plusieurs années de conflits mineurs entre les deux souverains, Pierre IV le Cérémonieux ouvre en 1343 un procès pour trahison de Jacques III de Majorque, son beau-frère.

Simultanément, Pierre IV le Cérémonieux envahit les Baléares. Les armées de Jacques III de Majorque sont défaites à la bataille de Santa Ponça.

En 1343, Jacques III de Majorque, pour dissiper ses ennuis, donne un bal dans le Palais de Montpellier, appelé La Maison du roi de Majorque. Le roi est à table. Bernard de Roquefeuil, un jeune page, un de ses parents, lui verse à boire et répand du vin sur l'habit de satin blanc du roi. Le roi le repousse brusquement et le blesse mortellement du couteau qu'il tenait à la main.

Arnaud de Roquefruil, père de Bernard, veut venger la mort de son fils. Il offre à Pierre IV le Cérémonieux de le servir avec 100 hommes de cheval, tous de sa famille et d'amener avec lui le Comte d'Armagnac avec 500 hommes d'armes et 3 000 hommes à pied. Il porte sa vengeance aux environs de Montpellier.

Cette guerre épuise financièrement Jacques III de Majorque qui doit se contenter de quelques secours du Pape, des Consuls et du roi de France.



Mort d'Aymon V de Savoie

Amédée VI de Savoie Comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne

Aymon V de Savoie établit son testament le 13 juin 1343.

Aymon V de Savoie meurt à Montmélian le 22 juin 1343.

Il est inhumé dans l'abbaye de Hautecombe à Saint-Pierre-de-Curtille dans la chapelle des Princes qu'il a lui-même fait construire pour y rassembler les restes des ses aïeux.

Aymon V de Savoie crée les Assises Générales de Savoie, qu'il préside lui-même et qui ont lieu en mai chaque année.

Aymon V de Savoie établit une cour permanente de justice à Chambéry qui décharge le Conseil suprême, lequel suivait les déplacements du comte.

Aymon V de Savoie installe définitivement au château de Chambéry la chambre des Comptes, où les châtelains viennent rendre leur comptabilité.

Il agrandit les bâtiments du château et y faire construire une chapelle.

Amédée VI de Savoie devient Comte de Savoie, d'Aoste et de Maurienne en 1343.



Naissance de Jeanne d'Aragon

Jeanne d'Aragon naît en 1344, fille de Pierre IV le Cérémonieux et de Marie d'Évreux.



Naissance de Marguerite de Bourbon

Marguerite de Bourbon naît en 1344, fille de Pierre Ier de Bourbon et d'Isabelle de Valois.



Invasion du Roussillon et de la Cerdagne

Le 16 juillet 1344, Pierre IV le Cérémonieux envahit le Roussillon et la Cerdagne.

Jacques III de Majorque doit se rendre et remettre son royaume à son cousin.

Jacques III de Majorque reste néanmoins en possession de la seigneurie de Montpellier, située en royaume de France et sur laquelle Pierre IV le Cérémonieux n'a aucun droit.

De là, Jacques III de Majorque lance plusieurs attaques infructueuses sur le Roussillon.



Mort d'Henri IV de Bar

Édouard II de Bar Comte de Bar

Yolande de Dampierre Régente du Comté de Bar

La maladie finit par avoir raison de lui. Henri IV de Bar meurt le 24 décembre 1344.

Édouard II de Bar, son fils, devient Comte de Bar sous la régence de Yolande de Dampierre, sa mère.

Robert Ier de Bar son frère vient de naître.

Comme les deux frères sont de faible constitution, Yolande de Flandre demande et obtient de Clément VI pour eux deux l'autorisation de manger de la viande pendant les périodes d'abstinence.

Yolande de Dampierre entre en lutte contre Pierre de Bar, Seigneur de Pierrefort, et Thiébaud de Bar, Seigneur de Pierrepont, qui estiment devoir participer au conseil de régence.

Nouant des alliances avec Philippe VI de Valois et Raoul de Lorraine, elle parvint à les cantonner à des rôles mineurs.



Naissance de Pierre II de Brosse

Pierre II de Brosse naît vers 1345, fils de Louis de Brosse (vers 1304-1356), Seigneur de Boussac, et de Constance de La Tour d'Auvergne (1324-1392).



Mariage de Guy V de La Trémoïlle avec Radegonde Guénand

Guy V de La Trémoïlle épouse Radegonde Guénand (vers 1320-1387), Dame de Château-Guillaume. Leurs enfants sont :



Naissance d'Amaury d'Orgemont

Amauri ou Amaury d'Orgemont naît vers 1345 ou 1350, fils de Pierre Ier d'Orgemont et de Marguerite de Voisines.



Mariage de Pierre Ier de Villiers avec Jeanne de Beauvais

Pierre Ier de Villiers épouse vers 1345 Jeanne de Beauvais (morte en 1363), Dame de Macy. Leurs enfants sont :



Pierre II Flotte de Revel Amiral de France

Pierre Flotte de Revel, dit Floton de Revel, devient Amiral de France le 28 mars 1345.



Mariage d'Albert II de Balazuc avec Pelette de Montréal

Albert II de Balazuc épouse par contrat de mariage du 9 août ou mardi 17 août 1345 Paulette ou Pelette de Montréal (à Ruoms en Ardèche vers 1320-après 1395), Héritière de sa maison et des terres de Montréal, Croze, Uzer et Montbrison. Leur enfant est :



Naissance de Ferdinand Ier le Beau

Ferdinand Ier le Beau ou de Portugal (en portugais Fernando o Belo), dit l'Inconstant, naît le 31 octobre 1345 à Coimbra, fils de Pierre Ier le Justicier et de Constance de Castille.



Mort de Constance de Castille

Constance de Castille, épouse de Pierre Ier le Justicier, meurt en 1345, 3 semaines après la naissance de Ferdinand Ier le Beau.



Mariage de Pierre Ier le Justicier avec Inès de Castro

Pierre Ier le Justicier épouse en secondes noces entre 1345 et 1346 Inès de Castro. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre III de Balazuc

Pierre III de Balazuc naît à Ruoms en Ardèche vers 1346, fils d'Albert II de Balazuc et de Pelette de Montréal.



Débarquement d'Édouard III d'Angleterre dans le Cotentin

Siège de Caen

Raoul II de Brienne Prisonnier

Jean II de Melun Prisonnier

Début de la guerre de Cent Ans

Édouard III d'Angleterre réunit un millier de navires dans la rade de Portsmouth et met à la voile pour Bordeaux le 7 juillet 1346.

Jeanne-Louise de Belleville aide à maintenir la Manche libre de navires de guerre français.

Mais la tempête rejette la flotte sur la côte de Cornouailles et c'est finalement dans le Cotentin, sur la plage de Saint-Vaast-la-Hougue, que débarquent ses 20 000 soldats le 12 juillet 1346.

Cette armée, menée par le duc de Kent, bouscule sans mal les premières résistances. Robert VIII Bertrand de Bricquebec tente en vain de résister à l'armée anglaise.

À l'été 1346, Louis II de Sancerre aurait été à Harfleur et à Caen sous les ordres du connétable de France, Raoul II de Brienne.

Lors du siège de Caen, Raoul II de Brienne et Jean II de Melun sont fait prisonniers par les forces anglaises de Thomas Ier Holland.

Le duc de Kent s'empare de Caen qu'elle met au pillage.

Le Roi de France Philippe VI de Valois ne tarde pas à mobiliser ses troupes. À la tête de 50 000 hommes, il se dispose à aller à la rencontre de l'assaillant.

Les troupes d'Édouard III d'Angleterre incendient Nanterre. L'église Saint-Maurice de Nanterre est détruite.

Édouard III d'Angleterre, ne se souciant pas d'attendre Philippe VI de Valois, traverse la Seine à Poissy, contourne Paris et remonte en direction des Flandres où il bénéficie d'appuis nombreux parmi les habitants des villes.

L'abbaye Joyenval est incendiée lors de la chevauchée d'Édouard III d'Angleterre.

La guerre de Cent Ans commence.

Des travaux de défense sont effectués au château de Caen après la prise de la ville :


Grande Chapelle du Palais des Papes Loggia du Palais des Papes Fenêtre de l'Indulgence du Palais des Papes

Suite de la construction du Palais Neuf d'Avignon

Le chantier de la Grande Chapelle, dédiée aux apôtres Pierre et Paul, commencé à fin 1346, ne se termine qu'en 1351, freiné par l'épidémie de peste de 1348.

Malgré l'épidémie de peste de 1348, elle est achevée en quatre ans.


La Grande Chapelle

La nef unique de 52 mètres de long sur 15 mètres de large et 20 mètres de haut est couverte de 7 travées voûtées d'ogives dont les nervures retombent sur les faisceaux des colonnettes. Elle est éclairée par 4 baies à meneau central, au Sud, et par 2 fenêtres à double meneau sur chacun des murs pignons. Avant la mise en place des vitraux commandés à un maître-verrier avignonnais, on garnit les fenêtres de toiles cirées, tendues sur des châssis de bois, que Matteo Giovannetti rehausse d'arabesques de couleur rouge, jaune et verte. Au 14e siècle, les murs n'offrent pas de décoration peinte.

C'est aux 16e et 17e siècles que les légats font peindre les armoiries des papes régnants visibles sur les murs Est et Ouest.

Les 3 premières travées font office de chœur; l'autel se situe dans la première et la cathèdre du pape, placée sous un dais d'or, dans la seconde.

Des tentures vertes semées de roses rouges sont suspendues sur les murs, des tapis et des nattes recouvrent les dalles du sol. Les cardinaux et 12 chantres occupent la troisième travée. Ils sont séparés des fidèles par une barrière appelée Cancel.

C'est dans la Grande Chapelle que sont célébrées, à partir de Clément VI, les cérémonies pontificales dont le détail est minutieusement réglé par les Ordos, ou guides du cérémonial romain.

Cinquante-huit fêtes liturgiques s'y déroulent, les messes des dimanches, les messes de canonisation, la messe du dernier dimanche de Carême et celle qui précède la remise de la Rose d'Or à un prince chrétien. Parmi les cérémonies les plus fastueuses, le couronnement pontifical fait l'objet d'une pompe et d'une magnificence exceptionnelle.


La Loggia et la fenêtre de l'Indulgence

Elle constitue le parvis de la Grande Chapelle. Il prend jour sur la place du palais, l'actuelle Cour d'Honneur, par la fenêtre de l'Indulgence. C'est là que le Saint Père donne sa triple bénédiction à la foule assemblée dans la cour d'Honneur et qu'a lieu l'imposition de la tiare, lors du couronnement pontifical.

Le portail de la Grande Chapelle est le plus important ensemble sculpté du palais. L'archivolte est composée de deux voussures :

En 1346, débute également la construction du Grand Escalier d'Honneur qui dessert la Grande Chapelle.


Le Grand escalier d'Honneur

Pour le loger, Jean de Louvres doit doubler le mur de l'Audience. Formé de deux volées droites, une innovation qu'on ne rencontre à l'époque qu'en Italie, L'escalier est large, éclairé de fenêtres donnant sur la cour et flanqué de chambres qui servent de postes de garde. Autrefois, trois portes de bois aux lourds vantaux ferrés, à chaque palier, permettaient de le protéger.

Jusqu'en 1351, les constructions se succèdent :

Côté ville, la porte des Champeaux devient l'entrée principale, percée dans la nouvelle façade.

L'aile ouest, rattachée au palais de Benoît XII, délimite le nouvel espace clos de la cour d'Honneur.


Bataille de Crécy-en-Ponthieu Bataille de Crécy-en-Ponthieu - les Français à droite (fleur de lys), les Anglais à gauche (lion)

Bataille de Crécy-en-Ponthieu

Mort de Jean II d'Auxy

Mort de Louis Ier de Dampierre Comte de Dampierre et de Nevers et de Flandre

Mort de Jean V de Roucy Comte de Roucy dans l'Aisne, de Braine, de Rochefort en Yvelynes, Seigneur de Pierrepont dans l'Aisne

Mort de Jean IV d'Harcourt

Mort de Jean IV de Ghistelles

Mort de Jean Ier de Luxembourg Comte de Luxembourg et Roi de Bohême

Mort de Charles II d'Alençon

Mort de Henri IV de Vaudémont

Mort de Louis de La Cerda

Mort de Louis II de Sancerre

Mort de Louis Ier de Blois-Châtillon

Mort de Raoul de Lorraine Duc de Lorraine

Mort d'Enguerrand VI de Coucy Sire de Coucy, de Marle, de la Fère, d'Oisy, d'Havrincourt

Mort de Jean III d'Amboise Seigneur de Chaumont et de Saint-Vérain

Édouard III d'Angleterre traverse le gué de la Blanquetade.

Le 24 août 1346, l'armée anglaise, sous le commandement d'Édouard III d'Angleterre et de son fils, le futur Prince Noir, alors à peine âgé de 15 ans, dresse ses tentes sur la rive droite de la Somme, en bordure de la forêt de Crécy-en-Ponthieu.

Les Anglais s'établissent sur une hauteur et creusent des fossés en prévision des assauts de la cavalerie ennemie.

Guillaume de Bohun commande des troupes anglaises avec succès.

Les Français arrivent en provenance d'Abbeville.

Le choc survient au matin du samedi 26 août 1346.

Le capitaine Le Moine de Bâle, envoyé en reconnaissance, rapporte au Roi de France que les Anglais sont affamés et ne pourront longtemps tenir derrière leurs fossés.

La piétaille française est elle-même épuisée par sa marche.

La sagesse voudrait que l'on diffère l'attaque...

mais la chevalerie française ne l'entend pas de cette oreille.

Du fait de leur infériorité numérique, Édouard III d'Angleterre et son fils ne vont pas hésiter à bousculer les règles traditionnelles du combat.

Ce sont d'abord les arbalétriers génois du Roi de France qui tirent leurs carreaux.

Mais si l'on en croit la chronique, un orage survient, qui détend les cordes des arbalètes et celles-ci perdent une bonne partie de leur efficacité.

C'est au tour des archers anglais de tirer.

Ceux-là ont pris soin de protéger leurs arcs dans des sacs pendant l'orage.

De leur ligne située en hauteur, ils arrosent de traits les troupes françaises.

Le Roi anglais et ses chevaliers, en arrière, les laissent tirer sans discontinuer et ne se soucient pas de les déranger.

Thomas de Beauchamp se distingue lors de cette bataille, côté anglais.

Les chevaliers français, quant à eux, constatant l'impuissance des arbalétriers génois, les bousculent sans ménagement pour monter eux-mêmes à l'assaut malgré le sol boueux.

Qui plus est, au cours de la bataille, les cavaliers du Roi de France déciment leurs alliés génois, lorsqu'ils entendent le cri du Roi : "Tuez la piétaille."

Mais ces chevaliers se montrent aussi inefficaces.

Ils montent à l'assaut des lignes ennemies avec le soleil dans les yeux et sont en peine de répliquer aux flèches des archers.

La journée durant, les coutiliers gallois s'en donnent à cœur joie.

Ils coupent les jarrets des chevaux, désarçonnant et égorgeant les orgueilleux chevaliers embarrassés par leurs armures et leurs caparaçons; négligeant de les capturer et d'en tirer rançon.

De nombreux piétons et pas moins de 1 500 chevaliers restent sur le terrain.

Participent à la bataille :

Tous périssent ainsi que le raconte le chroniqueur Jean Froissart :

Jean III d'Amboise meurt à Crécy-en-Ponthieu le 28 août 1346.

Robert IX Bertrand de Bricquebec meurt lors de cette bataille.

Jean V de Roucy est inhumé en l'abbaye de La Valroy à Quentin-le-Petit dans les Ardennes.

Li vaillans et gentilz rois de Behagne, qui s'appeloit messires Jehans de Lussembourch, car il fu filz a l'empereour Henri de Lussembourch, entendi par ses gens que li bataille estoit commencie; car quoique il fust la armés et en grant arroy, il ne veoit goutes et estoit aveules...

Adonc dist li vaillans rois a ses gens une grant vaillandise : "Signeur, vous estes mi homme et mi ami et mi compagnon.

A le journee d'ui, je vous pri et requier tres especialement que vous me menés si avant que je puisse ferir un cop d'espee." Et cil qui dalès lui estoient, et qui se honneur et leur avancement amoient, li accorderent : si ques, pour yous acquitter, et que il ne le perdesissent en le presse, il s'alloierent par les frains de leurs chevaus tous ensamble; et missent le roy leur signeur tout devant, pour mieulz acomplir son desirier.

Et ensi s'en alerent il sus leur ennemis...

Ne onques nulz ne s'en parti, et furent trouvé a l'endemain, sus le place, autour dou roy leur signeur et leurs chevaus tous alloiiés ensamble."

Enguerrand VI de Coucy meurt au cours de la bataille de Crécy.

Enguerrand VII de Coucy, son fils, lui succède et devient Seigneur de Coucy.

Louis II de Sancerre aurait été l'un des seuls capitaines français à être rentré dans les lignes anglaises.

Son corps ayant été relevé par ordre du roi Édouard III, il aurait été inhumé au monastère de Maintenay près Crécy.

Pierre Ier de Bourbon et Jacques Ier de Bourbon sont également présent et ils sont blessés.

Aimery Ier de Rochechouart participe à cette bataille.

Il est fait prisonnier par les Anglais.

Charles Ier de Montmorency se distingue lors de cette bataille.

Philippe VI de Valois lui-même se jette dans la mêlée avec une témérité inconséquente.

Il est blessé d'une flèche au visage et voit deux chevaux mourir sous lui.

Il ne doit qu'à l'insistance de ses proches de ne pas être pris ou tué.

Finalement, il s'enfuit avec quelques chevaliers et une quarantaine de sergents d'armes.

Jean de Hainaut réussit à sortir Philippe VI de Valois de la mêlée et du champ de bataille.

Après la défaite, Philippe heurte à la porte d'un château et crie, lorsqu'on lui demande qui il est, qu'il est "l'infortuné Roi de France".

Les historiens modernes ont longtemps insisté sur la présence de canons à Crécy, pour la première fois dans l'histoire militaire.

Ces bouches à feu rudimentaires et très lourdes (appelées "bombardes" à partir des années 1375) auraient été employées par Édouard III d'Angleterre pour semer la panique dans les rangs ennemis et effrayer les chevaux.

Mais les chroniqueurs anglais n'en disent mot.

Le fait est rapporté seulement par un chroniqueur italien qui n'assista pas à la bataille et par le célèbre chroniqueur Froissart qui y fait allusion au détour d'une phrase (d'une certaine manière pour ajouter des excuses à la défaite inqualifiable de la chevalerie française).

Au début du XIVe siècle, à l'époque de la bataille de Crécy, les canons ne sont encore employés que de façon accessoire, notamment sur des bateaux.

C'est un siècle plus tard, à la bataille de Castillon, que l'artillerie sera pour la première fois employée à grande échelle et avec efficacité...

Philippe VI de Valois fait de Bernard VI de Moreuil son lieutenant après la journée de Crécy.

Thomas de Montmorin participe à la bataille de Crécy sous la bannière de Béraud II Dauphin, dont il est le vassal.



Fondation de l'Ordre du Cygne

En 1347, Pierre Ier de Chypre fonde l'Ordre du Cygne, un ordre de chevalerie chargé de reconquérir Jérusalem.



Mariage d'Henri V de Joinville avec Marie de Luxembourg

Henri V de Joinville épouse en février 1347 Marie de Luxembourg, fille de Jean Ier de Luxembourg, Comte de Ligny, et d'Alix de Dampierre-Flandre-Termonde. Leurs enfants sont :



Pierre Ier d'Orgemont Maitre clerc au Parlement de Paris

Pierre Ier d'Orgemont est nommé maitre clerc au Parlement de Paris en mai 1347



Démission de Pierre II Flotte

Pierre II Flotte démissionne comme Amiral de France en 1347.



Mort de Guillaume Ouvrouin

Guillaume Ouvrouin teste le 27 mai 1347.

Il fonde des obits en sa cathédrale, à Saint-Melaine, à Saint-Georges, à Rillé, à Saint-Sulpice-du-Bois, et demande à être enterré dans la chapelle du Cimetière-Dieu, construite par son père et dotée par lui de quatre chapellenies.

Guillaume Ouvrouin meurt le 12 juin 1347.

La pierre tombale, où sa statue est sculptée, sera transférée dans l'église de la Trinité de Laval, avec une inscription qui contient plusieurs erreurs.


Bourgeois de Calais

Capitulation de Calais

Eustache de Saint-Pierre, Jean d'Aire, Pierre et Jacques de Wissant, Jean de Vienne et Andriens d'Ardes Prisonniers

Le 3 août 1347, après un siège harassant de 11 mois, la ville de Calais capitule devant les troupes anglaises.

Édouard III d'Angleterre, dont la patience a été épuisée par le siège, s'apprête à passer la population au fil de l'épée.

Puis il se ravise et prétend n'exécuter que 6 otages.

Le sort désigne six bourgeois :

Le lendemain, les condamnés se présentent devant le Roi et la reine avec les clés de la ville, pieds nus et la corde au cou.

Selon la chronique, Philippa de Hainaut intervient en leur faveur, n'hésitant pas à se jeter aux pieds de Édouard III d'Angleterre, son mari.

Les 6 bourgeois sont déportés en Angleterre, d'où ils devaient être finalement libérés contre rançon.

La ville restera aux Anglais pendant 211 ans.



Mariage de Pierre IV le Cérémonieux avec Éléonore de Portugal

Pierre IV le Cérémonieux épouse en 1347 Éléonore de Portugal (1328-1348), fille d'Alphonse IV le Bénin.



Naissance de Pierre II de La Trémoïlle

Pierre II de La Trémoïlle naît en 1348, fils de Guy V de La Trémoïlle (mort en 1350) et de Radegonde de Guenant.



Pierre Ier de Villiers Chevalier du Guet à Paris,

Dès 1348, Pierre Ier de Villiers est Chevalier du Guet à Paris.

Pierre Ier de Villiers se rend en Écosse avant de servir en Normandie.



Pierre II Flotte Capitaine-Général en Poitou, Saintonge et en Limousin

Pierre II Flotte devient Capitaine-Général en Poitou, Saintonge et en Limousin de 1348 à 1349.



Mort d'Éléonore de Portugal

Éléonore de Portugal, épouse de Pierre IV le Cérémonieux, meurt en 1348 de la Peste.



Mariage de Pierre IV le Cérémonieux avec Éléonore de Sicile

Pierre IV le Cérémonieux épouse Éléonore de Sicile, fille de Pierre II de Sicile et d'Élisabeth de Carinthie. Leurs enfants sont :



Otton de Poitiers Évêque de Verdun

Otton de Poitiers est Abbé de Saint-Pierre de Châlons.

Otton de Poitiers est élu Évêque de Verdun en 1349.

Othon de Poitiers ne reste dans ce diocèse qu'environ 15 mois.



Pierre de Saint-Martial Doyen de Châteauneuf

Petrus de Sancto Marcello ou Pierre de Saint-Martial est le fils de Guy de Saint-Martial et de Dauphine de Chalencon.

Il est natif du château de Saint-Martial dans la paroisse de la Capelle aux Plats dans le diocèse de Tulle.

Pierre de Saint-Martial fait ses études à Toulouse.

Pierre de Saint-Martial est cité comme chanoine de Paris, Doyen de Châteauneuf (diocèse de Saint-Papoul) en 1349.

Pierre de Saint-Martial est un familier de Clément VI.



Mariage de Guillaume III de Chalençon avec Valpurge de Polignac

Guillaume III de Chalençon épouse en 1349 Valpurge de Polignac, Vicomtesse de Polignac, Dame de Randon, fille de Jean Ier de Polignac (1315-1341), Vicomte de Polignac, et de Marguerite de Roquefeuil (née vers 1310). Leurs enfants sont :

La branche aînée de la maison de Polignac est relevée à la suite de ce mariage, devenant ainsi la deuxième maison de Polignac.



Pierre Benoît de Rohan Évêque de Saint-Malo

Pierre Benoît de Rohan ou de Guémené est le fils dAlain VII de Rohan avec Jeanne de Rostrenen.

Pierre Benoît de Rohan devient Évêque de Saint-Malo en 1349.



Mariage de Jean Ier de Rohan avec Jeanne de Léon

Jean Ier de Rohan épouse en 1349 Jeanne de Léon dite la Martyre, Vicomtesse de Léon, Dame de Noyon-sur-Andelle (morte en 1372), fille d'Hervé VII de Léon et de Marguerite d'Avaugour.

Leurs enfants sont :


Abdication d'Humbert II du Viennois - huile sur toile d'Alexandre Debelle - 1847 - Musée de Grenoble

Traité de Romans

Charles V le Sage Dauphin de Viennois

En 1349, Philippe VI de Valois rachète le Dauphiné à Humbert II de Viennois.

Amblard de Beaumont, protonotaire d'Humbert II du Viennois, est le négociateur de ce traité.

Pierre II Flotte participe aux négociations.

Le traité de Romans est signé à Romans-sur-Isère le 29 ou 30 mars 1349 entre Humbert II du Viennois et le royaume de France.

Humbert II du Viennois vend sa principauté qui est rattachée au royaume de France.

La cession est qualifiée de transport pour sauver les apparences.

Le traité prévoit que :

Humbert II du Viennois entre dans l'Ordre des Prêcheurs de Lyons où il prend l'habit de saint Dominique.

Charles V le Sage est le premier fils de France à porter le titre de Dauphin de Viennois.

Une fois le Dauphiné rattaché au royaume de France, les délégués des Escartons de Briançon font, à chaque avènement d'un souverain, confirmer les droits acquis par leurs communautés.



Vente de Montpellier à Philippe VI de Valois

Philippe VI de Valois, Roi de France, est déjà possesseur de Montpelliéret.

Jacques III de Majorque a trop de dette du fait de sa guerre permanente contre Pierre IV le Cérémonieux.

Le 15 juin 1349, Jacques III de Majorque se résout à vendre Montpellier à Philippe VI de Valois, Roi de France :

avec leur terroir, district et toutes leurs appartenances.

Le prix en est fixé à 120 000 écus d'Or, payable en trois termes égaux :

Le roi de France se trouve désormais en possession d'une grande ville du Moyen Age et d'un territoire bordant la Méditerranée dont il n'avait jusqu'a ce jour que la Suzeraineté.

La seigneurie indépendante n'existe plus.

Montpellier lui appartient, il en dispose, il l'entretien, il en perçoit les impôts.

Montpellier est alors considérée comme la deuxième ville du royaume.



Bataille de Lluchmajor

Mort de Jacques III de Majorque

Jacques IV de Majorque et Isabelle Prisonniers

Jacques IV Prétendant au trône de Majorque

Jacques IV de Majorque Prince d'Achaïe

Dans une tentative désespérée, Jacques III de Majorque lève une armée imposante

Jacques III de Majorque se rend de Provence à Majorque par mer en octobre 1349.

Sa famille fait partie du voyage :

La bataille de Llucmajor ou Lluchmajor à Majorque le 25 août 1349 ou le 11 octobre 1349, commencée le matin, dure jusqu'au soir.

Les troupes de Jacques III de Majorque attaque Majorque et sont vaincues.

Les Almogavares s'empare de Jacques III de Majorque, le renversent de cheval et le percent de coups, l'un d'eux lui tranche la tête et la lutte cesse.

Dans son testament, Jacques III de Majorque a demandé d'être enterré devant l'autel de la chapelle de Notre Dame de Vauvert mais son corps est transporté à Valence.

Jacques IV de Majorque est blessé au visage.

Isabelle Ire de Majorque et Jacques IV de Majorque, son frère, sont capturés, par Pierre IV le Cérémonieux, leur oncle.

Yolande de Villaragat et Isabelle Ire de Majorque est emprisonné au château de Xàtiva ou de Belverr.

Puis ils sont tous conduit à Barcelone.

Un Évêque va les chercher à Collioure, la reine dispose alors de 3 000 livres de revenus.

Jacques IV devient le prétendant au trône majorquin, fermement contrôlé par les rois d'Aragon.

Jacques IV de Majorque devient Prince d'Achaïe sous le nom de Jacques II d'Achaïe.


Barnabé Visconti et Béatrice Reine delle Scala

Mariage de Barnabé Visconti avec Béatrice Reine delle Scala

Barnabé Visconti épouse le 27 septembre 1350 Regina-Beatrice ou Béatrice Reine della Scala (vers 1325-1384). Leurs enfants sont :



Guillaume II de Melun en Aragon

En 1351 Guillaume II de Melun est délégué par Jean II le Bon, en Aragon, pour réconcilier Pierre IV le Cérémonieux avec ses sujets.



Pierre Ier de Villiers Porte-oriflamme de France et souverain maître d'hôtel du Roi en 1351

Pierre Ier de Villiers devient Porte-oriflamme de France et souverain maître d'hôtel du Roi en 1351.


Palais des Papes d'Avignon

Fin de la construction du Palais Neuf d'Avignon

Les travaux de l'aile sud sont achevés en 1351.

Dominant la Cité d'Avignon et le Rhône, le Rocher des Doms offre un ensemble monumental exceptionnel constitué :

Le monument constitue le plus important palais gothique du monde :15 000 m2 de plancher, soit en volume 4 cathédrales gothiques.

Avec Clément VI, l'élégance gothique entre au palais.

Les croisées d'ogives foisonnent.

Les sculptures, culots de nervure, moulures, viennent orner la pierre.

Les murs se couvrent de fresques magnifiques, tandis que le mobilier s'enrichit de tentures murales.

Clément VI livre l'ensemble des bâtiments aux équipes de peintres que dirigent Matteo Giovanetti de Viterbe.

Il y multiplie les fêtes et laisse libre cours à son goût pour le faste.



Mort d'Éléonore de Guzman

En 1351, Marie-Constance de Portugal fait assassiner Éléonore de Guzman devant elle et Pierre Ier le Cruel, son fils.


Innocent VI Abbaye de Montmajour

Mort de Clément VI Pape

Renoncement de Hugues Roger de Beaufort à la Tiare

Innocent VI Pape

Clément VI meurt le 6 décembre 1352.

Clément VI donne à la Curie romaine un rôle accru dans le gouvernement de l'Église et à la cour pontificale un lustre sans précédent.

Clément VI aime le faste.

Clément VI décide que l'année sainte n'aurait plus lieu tous les cent ans mais tous les cinquante.

Il annonça la suivante pour 1350.

Homme de goût et amoureux des arts, il attire les artistes, savants et hommes de lettres.

Il renforce l'administration pontificale et alourdit la fiscalité.

Le luxe et ses actions ruinent le trésor pontifical, néanmoins, il est très admiré par ses contemporains et son règne marque l'apogée de la papauté avignonnaise.

Clément VI est le dernier pape à jouer le rôle, déjà très contesté, d'un arbitre des affaires européennes.

Il tente vainement de ramener la paix entre la France et l'Angleterre, échoue dans une médiation entre l'Aragon et Majorque, se perd, après la mort de Robert Ier d'Anjou, dans l'imbroglio des querelles italiennes et notamment de la révolte romaine de Cola di Rienzo.

Hugues Roger de Beaufort, frère de Clément VI, élu pape en 1352, renonce à la tiare par humilité.

Étienne Aubert, futur Innocent VI, naît à Beyssac-en-Corrèze d'origine modeste.

Il reçoit une formation de juriste, et obtient un doctorat en droit canonique à la faculté de Toulouse.

Il est Évêque de Clermont et Conseiller du roi de France Jean II le Bon.

Hélie de Talleyrand-Périgord participe à ce conclave.

Le conclave désigne à l'unanimité Jean Birelle, Général des chartreux, comme nouveau pontife.

Il ne convient pas à Hélie de Talleyrand-Périgord et son éloquence fait le reste.

Un nouveau vote met Étienne Aubert sur le trône de Pierre en 1352 sous le nom d'Innocent VI.

Il est le seul pape à être barbu.

Dès son élection, Innocent VI offre à Jean Birel une place au Collège des cardinaux.

Mais le chartreux refuse, désirant plutôt monter en vertus qu'en dignités.

Innocent VI mène une politique d'économie après les fastes de la cour pontificale et du pape lui-même, sous Clément VI.

Innocent VI tente de ramener la papauté à Rome.

Il envoie le cardinal Albornoz, archevêque de Tolède, en Italie, afin de pacifier les États pontificaux, ce qu'il fait brillamment.

Innocent VI fait face à la menace des Grandes compagnies dans le sud du royaume de France, et plus particulièrement en Languedoc.

Pour cela, il fait fortifier Avignon, enceinte toujours visible de nos jours.

La tour de guet de l'abbaye de Montmajour est construite au XIVe siècle.

Les constructions des XIVe et XVe siècles sont édifiées pour résister aux grandes compagnies qui ravagent alors la Provence.

Le mur d'enceinte de l'époque est aujourd'hui totalement détruit.



Mariage de Pierre Ier le Cruel avec Blanche de Bourbon

Pierre Ier le Cruel Prisonnier

Évasion de Pierre Ier le Cruel

Joao Afonso de Albuquerque est précepteur puis conseiller de Pierre Ier le Cruel et de Marie-Constance de Portugal, sa mère, durant les premières années du règne de celui-ci.

Joao Afonso de Albuquerque travaille à établir une alliance avec le royaume de France.

Pierre Ier le Cruel épouse en 1352 Blanche de Bourbon.

Il s'agit d'un mariage de raison car Pierre Ier le Cruel a déjà rencontré Maria de Padilla, celle qui devient sa maîtresse attitrée.

Jean II le Bon et Pierre Ier le Cruel s'accorde sur une dot de 300 000 florins, qui ne sont pas versés suivant l'échéancier prévu :

Le retard pris par Blanche de Bourbon à quitter la France et le décalage qui en est résulté dans le paiement de la dot offrent à Pierre Ier le Cruel le prétexte rêvé pour la délaisser et même la faire enfermer dans le château auquel elle donnera son nom.

S'ensuit une période de désordre dans le royaume pendant laquelle Pierre Ier le Cruel perd le pouvoir effectif et est même emprisonné à Toro.

Les dissensions au sein du parti dominant permettent à Pierre Ier le Cruel de s'évader, et de se rendre à Ségovie.

Encouragé par Joao Afonso de Albuquerque, Pierre Ier le Cruel s'émancipe de la tutelle de Marie-Constance de Portugal, sa mère, et s'attache à la seule femme de son "harem" dont il ne se lassera jamais, sa maîtresse Maria de Padilla.

Cette dernière œuvre en faveur de la disgrâce de Joao Afonso de Albuquerque.

Pierre Ier le Cruel est un être immoral et infidèle à son épouse tel que son père Alphonse XI le Juste l'avait été.

Pierre Ier le Cruel fait emprisonner Blanche de Bourbon sa femme.

L'échec de cette union fait tomber Joao Afonso de Albuquerque en disgrâce.

Joao Afonso de Albuquerque entre en rébellion au côté d'Henri II de Trastamare et de Fadrique Alfonso de Castille : les demi-frères de Pierre Ier le Cruel.

Joao Afonso de Albuquerque se réfugié auprès d'Alphonse IV le Brave.


Bataille de Mauron

Bataille de Mauron

Mort de Guy II de Nesle Maréchal de France

Mort de Guillaume Bertrand

Mort de Jean de Tinteniac Seigneur de Tinteniac, de Bécherel, de Romillé et de Combourg

En 1352, Jean II le Bon relance les hostilités.

Guy II de Nesle est chargé de préparer la victoire en Bretagne.

Défense occidentale avancée de Rennes, la place-forte de Mauron dans le Morbihan occupe une position stratégique et contrôle les voies reliant les cités de Dinan, Vannes et Rennes.

Mauron est aussi convoitée par le parti de Montfort qui envoie le breton Tanguy du Châtel ou du Châtel et l'anglais Gautier de Bentley.

Il semblerait que le château de Mauron soit aux mains des Franco-bretons.

Ils ont pour objectif de reprendre Mauron.

Les 2 armées se rencontrent à Brambily, près du château de Mauron.

L'armée anglo-bretonne rassemble environ 2 000 hommes sous les commandements de l'anglais Gautier de Bentley et le breton Tanguy du Châtel.

Elle est composée en particulier d'archers qui forment les ailes de la défense.

L'armée franco-bretonne rassemble environ 5 000 hommes sous le commandement principal de Guy II de Nesle.

Au matin du 14 août 1352, les Anglo-bretons, massés secrètement durant la nuit en forêt, arrivent à Mauron.

Les franco-bretons sont bien supérieurs en nombre.

Persuadé de sa supériorité, Guy II de Nesle propose à Gautier de Bentley un armistice, que ce dernier refuse.

Gautier de Bentley dispose ses troupes en haut d'une colline à environ 1,5 km des positions françaises, les dominant d'une centaine de mètres.

Utilisant ses archers dans une stratégie défensive, Gautier de Bentley envoie ses 800 à 1 000 archers sur les ailes des fantassins et des chevaliers de Tanguy du Châtel.

Tanguy du Châtel et Gautier de Bentley font face aux fantassins Franco-bretons disposés en 3 bataillons.

Les Anglais patientent, laissent les fantassins français attaquer à découvert et à flanc de colline, retirent au dernier moment leurs propres fantassins et envoient un déluge de flèches sur les Français.

En dépit de leur supériorité numérique, les partisans de Charles de Blois-Châtillon sont vaincus sans appel, après d'âpres combats, et doivent se replier sur Rennes.

On compte 800 pertes du côté franco-breton (140 chevaliers et 13 seigneurs) et 600 du côté anglo-breton.

Nombreux nobles bretons et français périssent, victime des archers anglais et de leur serment de ne jamais reculer.

Bien que moins nombreux, les Anglo-Bretons remportent une victoire éclatante.

La bataille de Mauron entraînera l'absence d'offensives françaises dans la région 11 années durant.

Pierre Ier de Villiers, membre de l'ordre de l'Étoile, est aux côtés de Guy II de Nesle lors de cette bataille.

Guy II de Nesle et Guillaume Bertrand meurent lors de ce combat.

Jean de Tinteniac meurt lors de la bataille de Mauron.

Fait prisonnier, la rançon de Pierre Ier de Villiers est payée par Jean II le Bon.

Jean II le Bon nomme Pierre Ier de Villiers capitaine des places-fortes de Pontorson et du Mont-Saint-Michel.



Mariage de Charles II le Mauvais avec Jeanne de France

Charles II le Mauvais espère une hypothétique restauration de ses droits éventuels à la couronne de France à laquelle sa mère avait pourtant renoncé en 1328, avant sa naissance, et intrigue dans ce but.

Charles II le Mauvais épouse à Viviers-en-Brie 12 février 1352 Jeanne de France, fille de Jean II le Bon et de Bonne de Luxembourg. Leurs enfants sont :

La dot de Jeanne est de 100 000 écus.

Jean II le Bon doit recourir à une mutation monétaire pour la réunir.

Jean II le Bon mène une vie de cour dispendieuse et doit faire face à la jalousie de certains féodaux, en particulier de Charles II le Mauvais, son gendre.

Jean II le Bon envenime l'hostilité de ce dernier par d'inutiles spoliations.



Liaison de Pierre Ier le Cruel avec María de Padilla

Pierre Ier le Cruel a une liaison avec María de Padilla. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre Ier de Chypre avec Éléonore d'Aragon

Pierre Ier de Chypre est veuf d'Échive de Montfort.

Pierre Ier de Chypre épouse en septembre 1353 Éléonore d'Aragon, fille de Pierre d'Aragon, Comte de Ribagorce, et de Jeanne de Foix. Leurs enfants sont :



Mort de Joao Afonso de Albuquerque

Joao Afonso de Albuquerque meurt à Medina del Campo en Espagne en 1354mpoisonné sur ordre de Pierre Ier le Cruel.

Son corps repose au Monastère de Sainte Marie de l'Épine dans la province de Valladolid.



Mariage de Pierre Ier le Cruel avec Juana de Castro

Pierre Ier le Cruel, avec l'aide des évêques de Salamanque et d'Avila, fait déclarer la nullité du mariage avec Blanche de Bourbon.

Pierre Ier le Cruel épouse en 1354 Juana de Castro. Leur enfant est :

Juana de Castro est également répudiée peu après bien qu'elle lui ait donné un fils.



Mariage de Guy Ier de Luxembourg avec Mahaut de Châtillon-Saint-Pol.

Guy Ier de Luxembourg épouse en 1354 Mahaut de Châtillon-Saint-Pol. (1335-1378), Comtesse de Saint-Pol, fille de Jean de Châtillon-Saint-Pol et de Jeanne de Fiennes,



Naissance de Constance de Castille

Constance de Castille naît en 1354, fille de Pierre Ier le Cruel et de María de Padilla.



Naissance d'Humilie Aynard

Humilie Aynard de Domène naît en 1355, fille de Pierre Aynard (né vers 1334), Seigneur de Gières, et d'Alayse de Sassenage.



Pierre Ier d'Orgemont Premier président au Parlement de Paris

Pierre Ier d'Orgemont est nommé premier président du Parlement de Paris en 1355.



Mort d'Aliénor d'Angleterre

Aliénor d'Angleterre meurt dans un couvent cistercien le 22 avril 1355, âgée de 36 ans après 12 ans de veuvage.

Elle est enterrée à l'abbaye de Deventer.

Sa pierre tombale ne porte que l'inscription ELEANOR.

Cependant, sur le côté sud de la tombe de la reine Philippa de Hainaut à l'abbaye de Westminster, il y a une image d'elle et de son mari.



Naissance d'Isabelle de Castille

Isabelle de Castille naît en 1355, fille de Pierre Ier le Cruel et de María de Padilla.



Mariage d'Amédée VI de Savoie avec Bonne de Bourbon

Traité de Paris

Amédée VI de Savoie épouse à Paris en août 1355 Bonne de Bourbon, fille de Pierre Ier de Bourbon, et d'Isabelle de Valois. Leurs enfants sont :

Sous l'impulsion de Bonne de Bourbon, Ripaille et Thonon deviennent le lieu de résidence de la cour.

En 1355, Amédée VI de Savoie acquiert définitivement la province du Faucigny, par le traité de Paris.

En 1355, Amédée VI de Savoie signe un traité avec la France qui fixe la frontière entre la Savoie et le Dauphiné.

Thonon, qui ne relève plus d'une position stratégique essentielle, connaît une nouvelle prospérité.

La gestion d'Aymar VI de Poitiers-Valentinois en tant que gouverneur du Dauphiné semble ne pas convenir à Charles V le Sage.

Aymar VI de Poitiers-Valentinois est condamné à verser 1 000 marcs d'argent, commués en 15 000 florins d'or, qui ne seront payés que par Louis II de Poitiers-Valentinois, son successeur.



Pierre Ier de Bourbon Lieutenant général du Roi en Languedoc et en Gascogne

En 1355, Pierre Ier de Bourbon est envoyé dans le Languedoc avec le titre de lieutenant général du Roi, et accomplit sa mission avec succès.



Assassinat d'Inès de Castro

Inès de Castro est assassinée, par ordre du roi Alphonse IV le Brave en 1355.

Pierre Ier le Justicier se révolte contre son père par deux fois et ne lui pardonne pas l'assassinat d'Inès.



Mort de Pierre II de Grailly Seigneur de Grailly, vicomte de Benauge et de Castillon

Pierre II de Grailly meurt en 1356.



Mariage d'Ingerger Ier d'Amboise avec Isabeau de Thouars

Ingerger Ier d'Amboise est veuf de Marie de Dampierre.

Isabelle de Thouars est veuve de Guy II de Nesle.

Ingerger Ier d'Amboise (vers 1300-1373) épouse en 1356 Isabeau de Thouars, Comtesse de Dreux. Leurs enfants sont :



Testament de Louis Ier de Brosse

Louis Ier de Brosse teste le 31 août 1356 au château de Boussac par la plume de Pierre Robinet, du diocèse de Limoges, notaire public et tabellion, chapelain de Creyssac près d'Ahun dans la Creuse.

L'original de ce testament sur parchemin a été retrouvé par Antoine Thomas chez un libraire ; il l'a publié dans les Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse en 1907.

Le testament comprend un préambule et 33 articles.

Il demande à être enterré à Saint-Martin d'Huriel, à côté de Pierre Ier de Brosse, son père, et de Blanche de Sancerre, sa mère.

Louis II de Brosse est héritier seul et pour le tout,

La châtellenie de La Pérouse ne comprend que 4 paroisses :

La châtellenie de La Pérouse est nettement plus petite que


Bataille de Poitiers

Bataille de Poitiers

Jean II le Bon prisonnier

Charles V Régent du Royaume de France

Mort de Gautier VI de Brienne

Mort de Geoffroy Marcel de Longueil

Mort de Louis Ier de Brosse Seigneur de Boussac, de Sainte-Sévère, d'Huriel et de La Pérouse

Mort de Jean Ier de Rochechouart Vicomte de Rochechouart, Seigneur de Brigueil et de Tonnay-Charente

Mort de Pierre Ier de Bourbon

Mort de Pierre de Vendôme,

Louis II de Bourbon Duc de Bourbon et Grand chambrier de France

Mort de Robert de Morée

Mort de Geoffroy Ier de Charny

Mort d'Hugues III de Castelnau-Calmont

Henri V de Joinville Prisonnier

Jacques Ier de Bourbon Prisonnier

Tandis que les Anglais remontent de leur possession de Bordeaux vers la Loire pour une nouvelle chevauchée, le Roi de France peut enfin lever une armée pour se porter à leur rencontre.

L'armée anglaise compte à peine 7 000 hommes mais elle est solidement retranchée sur le plateau de Maupertuis.

Archambaud de Grailly combat aux côtés du Prince Noir.

Thomas de Beauchamp participe à cette bataille, côté anglais.

Le Roi de France, de son côté, aligne pas moins de 15 000 hommes.

Participent à la bataille :

Aimery Ier de Rochechouart est blessé et est laissé pour mort sur le champ de bataille.

Aimery Ier de Rochechouart est sauvé par Aimery II de Rochechouart, son fils.

Jean VI de Vendôme est fait prisonnier.

Thomas de Montmorin est fait prisonnier par les Anglais lors de la bataille de Poitiers

Libéré par Louis Ier de Hongrie, Robert de Morée combat pour Jean II le Bon.

Arnaud de Cervole participe à la bataille où il est fait prisonnier et discrètement libéré.

Amaury IV de Craon participe à la bataille et est fait prisonnier.

Henri V de Joinville est fait prisonnier.

Jean II de Melun et Guillaume II de Melun sont fait prisonniers.

Le 19 septembre 1356, l'armée française est écrasée par les archers anglais près du bourg de Nouaillé à une dizaine de kilomètres au sud-est de Poitiers.

Placé à la tête d'un corps d'armée, Jean Chandos, capitaine anglais, joue un rôle décisif dans la victoire anglaise.

Malgré la charge folle des chevaliers, la bataille tourne très vite à la déroute française.

Beaucoup de chevaliers sont faits prisonniers.

D'autres se replient lâchement et abandonnent leur Roi à son sort.

Le Roi Jean II le Bon, surnommé ainsi en raison de sa bravoure, ose se lancer à la poursuite du Prince Noir mais il est lui-même fait prisonnier.

Une belle légende garde le souvenir du dévouement légendaire de Philippe II le Hardi, jeune fils de Jean II le Bon.

Au cœur de la bataille, lorsque les chances de vaincre sont quasiment anéanties, Jean II le Bon ordonne à ses 3 fils aînés, Charles V le Sage, Louis Ier d'Anjou et Jean Ier de Berry, de prendre la fuite.

Le Roi veut protéger sa descendance, et donc sa succession.

Seul Philippe II le Hardi, âgé de 14 ans, reste auprès de son père, pour le soutenir jusqu'au bout, non par les armes, mais par les paroles :

Père, gardez-vous à droite, père, gardez-vous à gauche !"

Il en gardera son surnom.

Le pouvoir est laissé à Charles V le Sage, lieutenant du Roi, qui assume la régence du royaume dès 1356, à 18 ans. Il doit défendre une position considérablement affaiblie.

Pierre Ier de Bourbon meurt durant la bataille, en faisant rempart de son corps devant son Roi.

Louis II de Bourbon devient Duc de Bourbon et reçoit la charge de Grand chambrier de France.

Meurt durant la bataille :

Philippe de Chambly est inhumé au couvent des Cordeliers de Poitiers.

Jacques Ier de Bourbon est blessé et fait prisonnier.

Isabeau de Brienne hérite des titres et revendications de la famille de Brienne après la mort de Gautier VI de Brienne, son frère, les transmettant à la famille de Gauthier III d'Enghien, son époux,

Le corps de Louis Ier de Brosse est d'abord déposé au couvent des Frères mineurs de Poitiers.

Il est ensuite ramené et inhumé dans l'église Saint-Martin à Huriel dans l'Allier.

Enguerrand VII de Coucy est désigné, parmi d'autres seigneurs de son rang pour servir de caution à la rançon de Jean II le Bon, retenu prisonnier par le Prince noir.



Guerre des Deux Pierre

En 1356, Pierre IV le Cérémonieux s'engage avec Pierre Ier le Cruel, Roi de Castille, dans ce qui est appelé la "Guerre des Deux Pierre".



Guillaume II de Penhoët Amiral

Siège de Rennes

En octobre 1356, Henry de Grosmont vient assiéger Rennes, espérant ainsi précipiter la fin de la Guerre de succession de Bretagne.

Plutôt que tenter de prendre la ville par force, et malgré sa grande supériorité numérique, Henry de Grosmont préfère établir un blocus visant à affamer les habitants.

Les faubourgs sont développés hors de la zone de l'enceinte gallo-romaine qui est alors entourée de remparts.

Ils se retrouvent largement ruinés.

Guy XII de Montmorency-Laval et Jean Ier de Rohan se jettent dans Rennes pour défendre la place.

Cette opération est sans doute effectuée pour Couanier de Launay sur la demande de son oncle Pierre de Laval, alors évêque de Rennes.

La défense de Rennes est assurée par Guillaume II de Penhoët, Capitaine-Comte de Rennes, qui réside au château, assisté par Bertrand de Saint-Pern, commandant dans la ville et parrain de Bertrand Du Guesclin.

Le siège traîne en longueur, sans action militaire d'éclat.

Guillaume II de Penhoët devient Amiral de la flotte royale avant 1356.



Naissance de Martin Ier l'Humain

Martin Ier l'Humain Duc de Monblanch

Martin Ier d'Aragon ou Martin Ier l'Humain, dit le Vieux, naît à Girone ou Gérone en 1356, fils de Pierre IV le Cérémonieux et d'Éléonore de Sicile.

Martin Ier l'Humain devient Duc de Monblanch.



Guerre entre Castille et Aragon

De 1356 à 1366, Pierre Ier le Cruel est continuellement en guerre contre l'Aragon, et ne fait preuve ni d'audace, ni de génie militaire dans la conduite des opérations.

C'est à cette époque qu'il perpétue la série de meurtres contre ses opposants politiques dont plusieurs de ses demi-frères, qui le rendirent odieux.



Suite et fin du siège de Rennes

En février 1357, des habitants de Rennes entendent des bruits souterrains qui leur font comprendre que Henry de Grosmont a ordonné le percement d'une galerie sous les remparts, espérant pouvoir faire discrètement déboucher des troupes au cœur de la ville.

Guillaume II de Penhoët, mis au courant, ordonne aux habitants des maisons proches des remparts de suspendre chez eux des bassines de cuivre contenant des boules métalliques, afin de déterminer l'emplacement exact de la galerie grâce aux vibrations causées par le travail de mine.

Une fois l'emplacement déterminé, une contre-mine est creusée, et une troupe de soldats commandée par Saint-Pern massacre les sapeurs avant de mettre le feu aux poutres soutenant le boyau.

Alain Bouchart, dans ses Grandes Chroniques de Bretagne, place l'endroit de la contre-mine à l'intérieur de l'église Saint-Sauveur, juste sous le crucifix.

Une légende apparue plus tard, affirme que la statue d'une Vierge à l'Enfant située dans une chapelle de l'église se serait miraculeusement animée, montrant du doigt l'endroit où il fallait creuser.

Un culte est depuis rendu à cette statue, nommée Notre-Dame des Miracles et des Vertus.

Henry de Grosmont, connaissant l'état de famine à l'intérieur des murs, fait paître au troupeau de porcs (2 000 à 4 000 selon Michel de Mauny) devant les portes Mordelaises pour attirer les Rennais hors de la ville.

Guillaume II de Penhoët fait suspendre à une poterne de la porte une truie dont les cris attirent les cochons, qui pénètrent dans la ville avant que les Anglais puissent réagir.

Les bourgeois, éclatant de rire en haut des remparts, profitent de l'occasion pour se moquer de leurs assiégeants restés bouche bée devant la ruse : " Vous nous devez des gages, car nous sommes maintenant vos porchers ! "

Peu après, un ravitaillement est apporté par Bertrand du Guesclin, qui entre dans la ville avec de pleines charrettes de vivres, en détournant par la ruse l'attention d'Henry de Grosmont, lui ayant fait croire à l'approche d'une troupe de mercenaires allemands.

Son arrivée galvanise les assiégés, et les semaines suivantes voient se produire une série de coups de main et de duels, Bertrand Du Guesclin s'illustrant à nouveau durant l'un d'entre eux, contre l'Anglais Bramborc.

Pour Michel de Mauny, le siège est levé en février ou mars 1357 par des secours commandés par un certain Thibaud de Rochefort.

Les autres sources s'accordent à dire que la ville est rançonnée par Henry de Grosmont.

L'Histoire de Bretagne d'Henri Poisson et Jean-Pierre le Mat précise que le siège est levé à la suite d'un traité entre la France et l'Angleterre, mais n'indique ni date, ni le montant pris par Henry de Grosmont aux habitants.

Jean-Pierre Leguay précise qu'un compromis est trouvé entre Henry de Grosmont et les Rennais et que le siège est levé le 5 juillet 1357 au prix d'une rançon de 100 000 écus dont 20 000 comptant.



Naissance de Pierre II d'Amboise

Pierre II d'Amboise naît vers 1357, fils d'Ingerger Ier d'Amboise et d'Isabeau de Thouars.



Prise de Chartres et d'Étampes

En 1357, Pierre Ier de Villiers prend les forteresses de Chartres et d'Étampes.



Naissance de Pierre II de Lusignan

Pierre II de Lusignan dit Pétrin naît en 1354 ou vers 1357, fils de Pierre Ier de Chypre et d'Éléonore d'Aragon.



Pierre de Saint-Martial Évêque de Rieux

Pierre de Saint-Martial devient Évêque de Rieux en 1357.



Mort de Marie-Constance de Portugal

Marie-Constance de Portugal meurt en 1357 assassinée sur l'ordre Pierre Ier le Cruel, son fils, qui l'avait auparavant fait exiler au Portugal.



Naissance de Jean Ier de Portugal

João ou Jean Ier de Portugal ou d'Aviz, dit le Prince de Bonne Mémoire ou Boa Memória ou de Bon Souvenir ou le Grand, naît le 11 avril 1357 à Lisbonne, fils naturel de Pierre Ier le Justicier et de Thérèse Lourenço, fille de Martins Lourenço.


Pierre Ier le Justicier

Mort d'Alphonse IV le Brave Roi de Portugal

Pierre Ier le Justicier Roi de Portugal et des Algarves

Exécution des assassins d'Inès de Castro

Alphonse IV le Brave meurt le 28 mai 1357 à Lisbonne.

Pierre Ier le Justicier devient Roi de Portugal et des Algarves en 1357.

Deux des assassins d'Inès sont pris et exécutés avec une grande brutalité en 1357.

La tradition dit que Pierre Ier le Justicier aurait exhumé le cadavre d'Inès, l'aurait couronné comme reine du Portugal et aurait obligé la noblesse à lui faire le baisemain.

Pierre Ier le Justicier fait construire deux tombeaux dans les nefs latérales du monastère de Alcobaça afin que, le jour du jugement final, les amants, ressuscités, puisse se voir immédiatement.



Siège de Rennes

Bertrand du Guesclin Chevalier

Bertrand du Guesclin Capitaine de Pontorson et du mont Saint-Michel.

Jean IV de Bretagne commence à prendre parts aux opérations militaires en 1357.

Rennes est assiégée par Henry de Grosmont, Duc de Lancastre en 1357.

Charles de Dinan fait partie des défenseurs.

Bertrand du Guesclin, au service de Charles de Blois-Châtillon, se fait connaître en participant à la défense de la ville qu'il délivre le 5 juillet 1357.

En compagnie d'Arnoul d'Audrehem, Pierre Ier de Villiers est sauvé d'une embuscade par Bertrand Du Guesclin, fait qui vaut à ce dernier son titre de chevalier.

Eléastre de Marès adoube Bertrand du Guesclin chevalier au château de Montmuran (commune des Iffs)

Pierre Ier de Villiers est rappelé par Charles V le Sage en tant que chevalier du Guet à Paris.

Pierre Ier de Villiers prend Bertrand Du Guesclin alors sous son aile et lui fournit des troupes.

Pierre Ier de Villiers laisse à Bertrand Du Guesclin son poste à Pontorson.

Bertrand du Guesclin est nommé capitaine du Mont Saint-Michel sur recommandation de Pierre Ier de Villiers.

Bertrand du Guesclin remporte plusieurs victoires qui permettent d'écarter la menace anglaise du Mont Saint-Michel pour plusieurs années.



Échec de Pierre Ier de Villiers à contenir des pillards aux portes deParis

À Paris, sous les ordres, notamment, d'Étienne Marcel, Pierre Ier de Villiers échoue à contenir une bande de pillards aux portes de la capitale.


Révolution d'Étienne Marcel

Révolution d'Étienne Marcel

Mort de Robert de Clermont

Mort de Jean de Conflans

Siège de Paris

Les bourgeois de Paris songent à tirer parti de l'absence de Jean II le Bon, prisonnier à Londres suite à la défaite de Poitiers, pour imposer leurs volontés à Charles V le Sage, qui exerce alors le pouvoir royal.

Étienne Marcel, à leur tête, cherche à instaurer en France une monarchie contrôlée.

Le 22 février 1358, Étienne Marcel fait irruption dans la chambre de Charles V le Sage.

Il s'en prend à deux conseillers du dauphin :

et les accuse de mal servir la couronne.

Les deux hommes sont assassinés sous les yeux terrifiés de Charles V le Sage, un jeune homme, malingre et incapable de tenir une épée.

Le dauphin doit accepter de coiffer le chaperon rouge et bleu, aux couleurs de la capitale, dont Étienne Marcel a fait le signe de ralliement de ses partisans.

Complètement démuni, le dauphin dépend du prévôt pour obtenir des subsides.

Aussi feint-il d'accepter ses conseils et ses projets de réformes.

Étienne Marcel le reconnaît comme régent du royaume.

Quelques semaines après avoir fait mine de se soumettre au prévôt des marchands, Charles V le Sage s'enfuit de Paris de façon quelque peu rocambolesque et rassemble ses fidèles en vue de reprendre sa capitale qu'il assiège aussitôt avec ses troupes.

Pierre Ier d'Orgemont fait preuve d'une loyauté sans faille envers la couronne pendant la révolte d'Étienne Marcel, ce qui lui vaudra la reconnaissance de Charles V le Sage.



Mariage de Jean II de Montferrat avec Isabelle Ire de Majorque

Jean II de Montferrat atteint l'apogée de sa puissance.

Avec l'accord de Charles Ier de Luxembourg, Jean II de Montferrat épouse à Montpellier le 4 septembre 1358 Isabelle Ire de Majorque, Reine titulaire de Majorque. Leurs enfants sont :


Pierre Ier de Chypre - par Andrea di Bonaiuto

Pierre Ier de Chypre Roi de Chypre

En 1358, de son vivant, Hugues IV de Chypre associe au trône Pierre Ier de Chypre, son fils cadet.

Hugues de Lusignan qui se trouve à Toulouse, est ainsi écarté de la couronne.

Le 24 novembre 1358, Hugues IV de Chypre fait couronner roi Pierre Ier de Chypre à Nicosie par l'évêque de Limassol.

Hugues IV de Chypre, réfrène le désir de Pierre Ier de Chypre, son fils, de mener une nouvelle croisade pour reprendre Jérusalem.



Institution de la Generalitat

Sous le règne de Pierre IV le Cérémonieux, la Generalitat est instituée dans les Courts de 1358 à 1359.



Pierre Ier de Villiers gardien de Melun

En 1359-1360, on confie à Pierre Ier de Villiers la garde de la ville de Melun.



Pierre Benoît de Rohan Évêque de Rennes et Primat de Bretagne

Pierre Benoît de Rohan ou de Guémené devient Évêque de Rennes et Primat de Bretagne en 1359.



Construction du couvent des Jacobins à Thouars

Vers 1359, l'ordre des Jacobins implante un nouveau couvent à Thouars le long de la rue Porte-au-Prévost.

Les Jacobins sont en fait des Dominicains.

Ces religieux appartiennent à l'ordre des Prêcheurs fondé par Saint-Dominique en Languedoc.

C'est un ordre mendiant qui rassemble des prêtres vivant pauvrement en petites communautés urbaines selon la règle de Saint-Augustin.

Leur implantation à Thouars est possible par le don d'un certain Pierre Dufault leur offrant l'ancien hôtel de Soussais et des jardins à proximité.


Catherine de Bourbon

Mariage de Jean VI d'Harcourt avec Catherine de Bourbon

Jean VI d'Harcourt épouse au château du Louvre à Paris le 14 octobre 1359 Catherine de Bourbon, Dame de Mortemer-sur-Eaune, fille de Pierre Ier de Bourbon et d'Isabelle de Valois. Leurs enfants sont :



Naissance de Tiphaine du Guesclin

Tiphaine du Guesclin naît vers 1360, fille de Pierre du Guesclin (morte entre 1367 et 1374), Seigneur de Plessis-Bertrand, et de Jeanne de Saint-Denoual.



Prise de Satalie

En 1360, Pierre Ier de Chypre enlève aux Turcs la place forte de Satalie ou Satalieh ou Antalya, en Asie Mineure.



Mariage de Frédéric II de Saluces avec Béatrix de Genève

Frédéric II de Saluces épouse en 1360 Béatrix de Genève, fille de Hughes de Genève, Seigneur d'Anthon, et d'Isabelle (morte après 1405) Dame d'Anthon. Leurs enfants sont :



Conflit entre Hugues de Lusignan Pierre Ier de Chypre

En 1360 une ambassade de Pierre Ier de Chypre menée par le maréchal de Chypre et l'auditeur du royaume ne parvient pas à trouver un compromis avec Hugues de Lusignan, fortement soutenu par Charles V le Sage.

Le pape Innocent VI finit par convoquer Pierre Ier de Chypre devant sa cour pour qu'il règle en personne le différend avec Hugues de Lusignan.



Libération de La Ferté-Villeneuil

La Ferté-Villeneuil est occupée par les anglais jusqu'en 1360.

L'économie, l'église Saint-Pierre et la tour de l'église Saint-Martin sont ruinées.

Les Anglais partis, on restaure comme on peut et on fortifie.

L'église Saint-Martin, située au centre de la cité, entre deux bras de l'Aigre, est choisie.

On démonte ses chapelles, on chemise son chevet, on installe des créneaux sur ses murs.

On reconstruit sa tour en y ajoutant des planchers et des meurtrières.

Elle prend le nom de Fort Saint-Martin.



Prise de Lagny-sur-Marne

Édouard III d'Angleterre prend Lagny-sur-Marne en 1360.

Il laisse un gouverneur, Pierre de La Crique.

Il accable les habitants et l'abbaye.

Celle-ci ne pouvant faire face, sollicite un allègement et une remise de ses redevances.


Paix de Brétigny

Paix de Brétigny

Libération de Jean II le Bon

Louis II de Bourbon, Louis d'Évreux et Jean Ier de Berry Otages

Comté de Ponthieu rendu aux Anglais

À l'initiative d'Innocent VI, Androin de la Roche, abbé de Cluny, fait accepter, le 4 mars 1360, le principe d'une négociation entre la France et l'Angleterre.

Sur le chemin du retour, se voyant en mauvaise position et craignant que sa chevauchée ne s'achève sur un désastre, Édouard III d'Angleterre consent à revenir sur les accords de Londres.

Les ennemis se retrouvent au début mai 1360 dans le village de Brétigny, un hameau qui est aujourd'hui situé sur la commune de Sours, près de Chartres.

Une stèle a été dressée à proximité des lieux présumés de la négociation.

Les négociations débutent sous la présidence de Raymond de Canillac.

Jean Chandos négocie pour Édouard III d'Angleterre, durant 7 jours, en présence d'Henry de Grosmont.

Parmi les négociateurs français, Jean de Dormans, évêque de Beauvais, chancelier du royaume de France, et son frère Guillaume, deux éminents juristes, défendent âprement la cause royale.

Jean II de Melun est l'un des plénipotentiaires français

Louis II de Bourbon et Charles Ier de Montmorency sont négociateurs pour la France.

Jean Ier le Meingre, Maréchal Boucicaut, est l'un des signataires du côté français.

Le 8 mai 1360 des préliminaires de paix sont signés, mettant fin à plus de 2 décennies de combats.

La rançon est ramenée à 3 millions d'écus d'or, ce qui reste un montant énorme.

Les Anglais obtiennent par ailleurs une pleine souveraineté, sans hommage féodal, sur une région côtière qui comprend :

Les vicomtés de Turenne et de Thouars deviennent anglaises.

Le comté de Gaure passe sous souveraineté anglaise.

La baronnie de Fiennes se retrouve en territoire anglais.

En échange, Édouard III d'Angleterre convient de ne plus revendiquer le trône de France et renonce à afficher les lys capétiens sur ses armoiries.

Jean II le Bon quitte sa prison, pour quelques mois seulement.

Bonabes IV de Rougé et de Derval, ambassadeur du roi est donné comme otage

Louis II de Bourbon, Louis d'Évreux et Jean Ier de Berry sont donnés comme otage pour garantir le traité de Brétigny.

Enguerrand VII de Coucy, Guy II de Blois-Châtillon, Jean II de Melun et Pierre II d'Alençon font aussi partie des Seigneurs donnés en otages aux Anglais.

Jean VI d'Harcourt est donné en otage et pleige.

Guy V de Châtillon-Saint-Pol, Guy VI de Luxembourg, son beau-frère et Valéran III de Luxembourg, son neveu, sont aussi donné en otage.

Guy II de Chauvigny est donné otage.

Suit une période où le Comté de Blois est occupé et traversé par des armées créant pillage et désolation.

En décembre 1360, les premiers francs sont frappés pour aider à payer la rançon du roi Jean II le Bon.

Dénommé le Franc à cheval, il s'agit en fait d'un écu qui va être tiré à 3 millions d'exemplaires.

Il pèse 3,82 grammes d'or fin et vaut une livre tournois ou 20 sols.

Le roi y est représenté sur un destrier, armé d'un écu à fleur de lys et brandissant l'épée, avec le terme "Francorum Rex" (Roi des Francs).

Jacques Ier de Bourbon perd le Ponthieu qui est rendu aux Anglais.

Après le traité, Robert Knolles retourne en Bretagne et assiste à nouveau Jean IV de Bretagne dans sa lutte pour la possession du duché.

La lutte contre les compagnies est l'un des enjeux majeurs du retour de Jean II le Bon.

Il tente d'utiliser les unes contres les Autres.

Gaston III Phébus a l'opportunité de se débarrasser de Jean Ier de Berry, ainsi que d'obtenir une énorme compensation pour la perte de la Bigorre.



Mort de Blanche de Bourbon

Blanche de Bourbon meurt en 1361 assassinée sur l'ordre de Pierre Ier le Cruel, son époux dans sa chambre par Daniot et Turquant : des hommes de main juifs.

Pour l'occire en faisant croire à un accident, ils font tomber une poutre sur elle, tandis que les autres Juifs du groupe étranglent ses servantes pour les faire taire.

Capturés plus tard par Henri II de Trastamare, Daniot et Turquant s'accusent mutuellement du crime.

Ils sont condamnés à un duel à mort l'un avec l'autre.

Pendant le combat, un orage éclate et ils sont foudroyés.

Cette mort venue du ciel fait croire à un miracle.



Mariage de Frédéric III de Sicile avec Constance d'Aragon

Frédéric III de Sicile épouse le 11 avril 1361 Constance d'Aragon, fille de Pierre IV le Cérémonieux et de Marie d'Évreux.

Leur enfant est :



Mariage de Pierre Blanchet avec Jacqueline du Chemin

Pierre Blanchet, secrétaire de Jean II le Bon, épouse en 1362 Jacqueline du Chemin (aujourd'hui Guermantes).



Mariage de Charles Ier de Montmorency avec Perronelle de l'Isle-Adam

Charles Ier de Montmorency est veuf de Jeanne de Roucy.

Charles Ier de Montmorency épouse vers 1362 Perrennelle ou Perronelle de Villiers de l'Isle-Adam (morte en 1415), Dame de Villiers-le-Sec, de Vitry-en-Brie, de la Tour, de Chaumont et de Belle-Église, fille d'Adam II de l'Isle-Adam et d'Alix de Méry. Leurs enfants sont :

Perronelle de l'Isle-Adam est la nièce de Pierre de l'Isle Adam, Grand maître de France.



Libération de Jacques IV de Majorque

Jeanne Ire d'Anjou se marie pour la troisième fois avec un prince de 11 ans plus jeune qu'elle.

Jacques IV de Majorque, Roi titulaire de Majorque et Prince d'Achaïe, épouse le 14 décembre 1362 Jeanne Ire d'Anjou.

Jacques IV de Majorque, pratiquement fou, .prétend à être associé au gouvernement.

Devant l'opposition résolue de la reine, il finit par s'éloigner et part pour l'Espagne soutenir Henri II de Trastamare contre Pierre Ier le Cruel.



Bataille de Brignais

Mort de Jacques Ier de Bourbon

Mort de Pierre de Bourbon

Jean Ier de Bourbon-La Marche Comte de La Marche

Mort de Louis Ier de Forez

Jacques Ier de Bourbon combat pour débarrasser le royaume des bandes de routiers.

Le 6 avril 1362 à Brignais, à 5 lieues au-dessous de Lyon,, les Tard-Venus battent l'armée du roi Jean II le Bon, commandée par Jacques Ier de Bourbon, Comte de La Marche, en partie du fait de la trahison d'Arnaud de Cervole.

Jacques Ier de Bourbon et Pierre de Bourbon, son fils aîné, sont mortellement blessés.

Jacques Ier de Bourbon meurt à Lyon en 1362.

Louis Ier de Forez meurt le 6 avril 1362.

Jean II de Forez, son frère, lui succède comme Comte de Forez en 1362.

Les Tard-Venus prennent Pont-Saint-Esprit, et font trembler Urbain V dans Avignon.

Urbain va à négocier le départ de Bertrand du Guesclin et de ses Routiers qui campent aux portes d'Avignon.

Les exigences financières du futur connétable sont négociées et réduites de moitié.

Enfin, Jean II de Montferrat, marquis de Montferrat, moyennant 60 000 florins d'or que lui donne le pape, consent à prendre une forte partie des Tard-Venus à sa solde, et les discipline.

Jean Ier de Bourbon-La Marche devient Comte de La Marche en 1362 sous le nom de Jean Ier de La Marche.



Ambassade Barnabé Visconti au Pape

Menacé de toutes parts, Barnabé Visconti adresse, le 17 décembre 1362, des ambassadeurs au pape Urbain V pour la recherche d'un accord au sujet de Bologne avec la médiation de Jean II le Bon, Roi de France, et de Pierre Ier de Chypre, roi de Chypre.



enonciation d'Hugues de Lusignan au trône de Chypre

Fin 1362, Pierre Ier de Chypre répond à l'appel du pape et rencontre Hugues de Lusignan à Avignon.

Un compromis est trouvé.

En échange de sa renonciation et de son hommage, Hugues de Lusignan obtient une pension annuelle de 50 000 besants blancs de Chypre en partie assise sur la seigneurie de Lefcara.

Cela fait de Hugues de Lusignan le plus riche seigneur de l'île après Pierre Ier de Chypre.



Mort de Pierre Benoît de Rohan

Pierre Benoît de Rohan meurt à Rennes en 1363.



Appel à la croisade

L'appel à se croiser, lancé conjointement par Urbain V et Jean II le Bon, motive quelques monarques de la chrétienté.

Le premier à répondre est Valdemar IV de Danemark.

Le second est Pierre Ier de Chypre.

À mi-mars 1363, Pierre Ier de Chypre quitte Gênes et se dirige vers Avignon en passant par la route du front de mer.

Pierre Ier de Chypre arrive à Avignon le 29 mars 1363.

Urbain V désigne Jean II le Bon comme Capitaine général de la croiserie et le cardinal de Périgord comme son légat.

Le 31 mai 1363, Pierre Ier de Chypre quitte Avignon et remonte vers l'Europe du Nord pour convaincre d'autres princes chrétiens de Flandre et du Brabant de se joindre à eux.

Pierre Ier de Chypre est de retour à Avignon le 22 juillet 1363, accompagné de Jean II le Bon.

Les 2 rois s'installèrent dans la noble maison de Saint-Ouen.

Pierre Ier de Chypre convainc peu à peu Jean II le Bon de changer l'objectif de leur croiserie.

Le port d'Alexandrie dès lors préféré à Andrinople.

Urbain V, lui-même, donne son aval.



Naissance de Marguerite de Comminges

Marguerite de Comminges naît en 1363, fille de Pierre-Raymond II de Comminges et de Jeanne de Comminges.



Accord avec l'Angleterre rejeté par les Écossais

En 1363, David II d'Écosse se rend à Londres et accepte l'accord suivant : S'il vient à mourir sans enfant, la couronne ira à Édouard, son beau-frère ou à l'un de ses fils et la pierre du destin reviendra pour son couronnement.

Les Écossais rejettent cet accord, proposent de continuer à payer la rançon, qui est alors augmentée à 100 000 livres, et menacent de déposer David II d'Écosse.



Mort de Ferdinand d'Aragon Marquis de Tortosa

Ferdinand d'Aragon meurt en 1363 assassiné par son demi-frère Pierre IV le Cérémonieux.



Mariage de Jean de Tilly avec Marguerite de Sacquenville

Jean de Tilly épouse le 4 mars 1364 Marguerite de Sacquenville ou Sacquainville, Dame de Blaru. Leurs enfants sont :

Par ce mariage, Jean de Tilly devient sire de Blaru.

Il a alors l'apanage de la seigneurie de Bizy .


Château de l'Isle-Adam

Pierre Ier de Villiers Seigneur de L'Isle-Adam

À son retour d'Angleterre où Pierre Ier de Villiers a accompagné le roi Jean II le Bon,

Pierre Ier de Villiers achète la seigneurie de l'Isle-Adam à sa petite cousine Guillemette de Luzarches le 6 novembre 1364, quelques années après lui avoir acheté la seigneurie de Valmondois.



Mariage de Pierre de Craon avec Jeanne de Châtillon

Pierre de Craon le Grand épouse le 5 mai 1364 Jeanne de Châtillon, Dame du Rosoy, fille de Gaucher de Châtillon-Rosoy, Seigneur de Rosoy et Clacy, et de Marie de Coucy, Dame de Condé-en-Brie. Leurs enfants sont :



Mariage de Geoffroy de Bressieu avec Marguerite de Poitiers-Valentinois

Geoffroy de Bressieu épouse en 1365 Marguerite de Poitiers-Valentinois, Dame de Taulignan, fille d'Aimée ou Amédée ou Amé de Poitiers-Valentinois, Seigneur de Saint-Vallier, de Clérieux, de Conques et de Blacons, et de Jeanne de Savoie-Achaïe (vers 1315-1355). Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre Ier de Villiers avec Marguerite de Vendôme

Pierre Ier de Villiers est veuf de Jeanne de Beauvais.

Pierre Ier de Villiers épouse vers 1365 Marguerite de Vendôme (1345-1382). Leurs enfants sont :



Mariage de Jacques Ier de Lusignan avec Helvis de Brunswick-Grubenhagen

Jacques Ier de Lusignan épouse en 1365 Héloïse ou Helvis de Brunswick-Grubenhagen, fille de Philippe de Brunswick-Grubenhagen, Connétable de Jérusalem, et d'Hélvis de Dampierre. Leurs enfants sont :

La plupart de leurs enfants sont nés à Gênes.



Naissance de Pierre II de Villiers

Pierre II de Villiers naît très certainement au château de L'Isle-Adam en 1365, fils de Pierre Ier de Villiers et de Marguerite de Vendôme.


Prise d'Alexandrie

Croisade de Pierre Ier de Chypre contre les positions musulmanes au Proche-Orient et en Égypte

Prise d'Alexandrie

Le 30 juin 1365, d'Avignon, Urbain V écrit à Pierre Ier de Chypre, pour hâter son départ de Venise vers l'Égypte.

Pierre Ier de Chypre mène la croisade contre les positions musulmanes au Proche-Orient et en Égypte et embarque avec ses troupes vers Rhodes et Alexandrie.

Aux côtés de Pierre Ier de Chypre se trouvent, entre autres :

Avec eux, près de 8 000 croisés étaient prêts à aller combattre les Infidèles à Alexandrie.

Neveu de Raymond de La Pradelle, Archevêque de Nicosie, Hélias, dit Gantonnet d'Abzac, est Seigneur de Montastruc en Périgord.

Ce banneret est aussi connu sous les noms d'Autissac ou d'Auchizac.

Une flotte de quelque 165 navires arrive à Alexandrie le 7 octobre 1365.

L'offensive terrestre est lancée le 9 octobre 1365.

Le port égyptien est pris le 10 octobre 1365.

Les installations portuaires sont consciencieusement pillées du 10 au 13 octobre 1365.

Hugues de Lusignan assiste à ce combat.

À cette occasion, Pierre Ier de Chypre accorde à Hugues de Lusignan le titre de Prince de Galilée.

Gantonnet d'Abzac demeure alors à Chypre.

Urbain V, non informé des événements, écrit à Marco Cornaro, le doge de la Sérénissime, le 15 octobre 1365, se plaignit des difficultés qu'éprouvent les croisés pour se rendre de Venise à Rhodes.



Mariage d'Hugues de Lusignan avec Marie du Morf

À son retour à Chypre, Hugues de Lusignan épouse Marie du Morf, fille du comte d'Édesse, conseiller de Pierre Ier de Chypre.



Recrutement des Grandes compagnies pour la guerre civile de Castille

Bataille de Nadres et de Navarret

Mort d'Adam II de Villiers de l'Isle-Adam Seigneur de Daumont, de Vitry-en-Brie, de Villiers-le-Bel et de la Cour de Chaumont

En 1365, à la demande de Charles V le Sage, Bertrand du Guesclin délivre le royaume des Grandes compagnies, amas de soldats indisciplinés qui ravagent les provinces.

Il les persuade de participer à la première guerre civile de Castille au côté d'Henri II de Trastamare qui dispute à Pierre Ier le Cruel le trône de Castille.

Adam II de Villiers de l'Isle-Adam meurt en 1365 tué à la bataille de Nadres et de Navarret en Espagne.



Naissance de Jeanne l'Orfèvre

Jeanne l'Orfèvre naît à Senlis en 1366, fille de Pierre II l'Orfèvre et de Jeanne de Sens.



Jean Ier de Bourbon-La Marche en Castille

Jean Ier de Bourbon-La Marche est libéré.

Jean Ier de Bourbon-La Marche accompagne en 1366 Bertrand du Guesclin en Castille pour soutenir Henri II de Trastamare face à Pierre Ier le Cruel.



Pons de la Garde Prieur à Saint-Firmin de Montpellier

Pons de la Garde naît sans doute à la Garde-Guérin, fils de Thomas de la Garde, co-seigneur parier de la Garde-Guérin.

Thomas de la Garde a pour frère Gaucelin de la Garde, évêque de Lodève et de Maguelone.

Entre 1366 et 1376, Pons de la Garde est Prieur à Saint-Firmin de Montpellier.

Pons de la Garde devient ensuite exécuteur testamentaire de plusieurs évêques, dont Guillaume Lordet, Évêque de Mende, et Pierre de Canillac, Évêque de Maguelone.



Émeutes anti-juives en Espagne

Pierre Ier le Cruel Roi de Castille et León

Henri II de Trastamare surnomme continuellement Pierre Ier le Cruel le roi des juifs et il réussit ainsi à bénéficier des sentiments antisémites d'une certaine partie de la population.

Pierre Ier le Cruel prend d'énergiques mesures pour lutter contre cela avec notamment l'exécution de 5 meneurs d'une émeute qui sont bouillis et rôtis.

Durant l'été 1366, Pierre Ier le Cruel fait appel à Édouard III d'Angleterre qui lui accorde son soutien, envoyant en Espagne une armée menée par son propre fils Édouard, le Prince Noir, avec :



Contre-offensive du Prince Noir

Une contre-offensive se monte durant l'hiver 1366, avec le Prince Noir, les Albret, les Armagnac et Pierre Ier le Cruel.

Une partie de cette armée doit passer par les ponts d'Orthez et de Sauveterre-de-Béarn pour rejoindre le col de Roncevaux puis la Navarre.



Mariage de Dimitri Ier de Moscou avec Eudoxie de Souzdal

Dimitri Ier de Moscou épouse le 18 janvier 1367 Eudoxie de Souzdal, fille de Dimitri III de Souzdal.

Parmi leurs12 enfants citons :


Ferdinand Ier le Beau

Mort de Pierre Ier le Justicier Roi de Portugal

Ferdinand Ier le Beau Roi de Portugal et des Algarves

Pierre Ier le Justicier meurt le 18 janvier 1367 à Estremoz.

Pierre Ier le Justicier est un bon administrateur, courageux dans la défense de son pays contre l'influence du pape et défendant les moins favorisés.

Ferdinand Ier le Beau devient Roi de Portugal et des Algarves en 1367.



Mort d'Amédée III de Genève Comte de Genève

Aymon III de Genève Comte de Genève

Mort d'Aymon III de Genève

Amédée IV de Genève Comte de Genève

Au cours de son aventure en mer noire, Aymon III de Genève apprend la mort de son père.

Amédée III de Genève meurt le 18 janvier 1367.

Le comté de Genève prend le nom sous son règne de Genevois.

Aymon III de Genève devient Comte de Genève en 1367.

On possède un testament d'Aymon III de Genève en date du 30 août 1367.

Aymon III de Genève meurt en 1367 sans alliance.

Selon le testament établit par Amédée III de Genève, Amédée IV de Genève devient Comte de Genève en 1367.

Aymon III de Genève lègue à Pierre III de Genève, la seigneurie de Gaillard.


Bataille de Nájera - Miniature de Loyset Liédet - Chroniques de Jean Froissart, BNF - FR 2643, fo 312 vo.

Bataille de Nájera

Bertrand du Guesclin Prisonnier

La bataille de Najera ou de Navarrette est livrée contre l'avis de Bertrand du Guesclin 3 avril 1367.

Les armées de Pierre Ier le Cruel et d'Édouard III d'Angleterre battent celles d'Henri II de Trastamare.

Jean Ier de Castelnau-Calmont accompagne le Prince Noir dans cette expédition.

Jean Chandos fait de nouveau Bertrand du Guesclin prisonnier.

Bertrand du Guesclin est libéré contre une forte rançon, à nouveau payée par Charles V le Sage.

Jean Chandos demande alors lui-même la mise en liberté de son adversaire malheureux, se portant garant de sa rançon.

Pierre Ier le Cruel récupère ainsi son trône.

Mais Pierre Ier le Cruel ne tient pas sa promesse de rembourser aux anglais les frais de leur engagement militaire et il fait preuve de tant de férocité et d'infidélité qu'il provoque le départ du Prince noir.

Une maladie décime une grande partie de l'armée anglaise et le Prince Noir en personne.

Dès le 8 mai 1367, Gaston III Phébus prépare le Béarn à la mobilisation générale dans l'attente du retour de l'expédition.

Gaston III Phébus publie une ordonnance le 27 juillet 1367.

Finalement, c'est une armée anglaise en déroute qui traverse le Béarn à l'été 1367, le Prince Noir sollicitant l'autorisation préalable de Gaston III Phébus et s'engageant à payer son ravitaillement jusqu'à la moindre poule.

Cet épisode revient, pour le Prince Noir, à reconnaître de facto la souveraineté béarnaise.



Pierre Ier de Villiers Grand maître de l'Hôtel du roi

En 1368, Charles V le Sage nomme Pierre Ier de Villiers grand maître de l'Hôtel du roi, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort.



Mariage d'Arnaud-Amanieu VIII d'Albretavec Marguerite de Bourbon

Arnaud-Amanieu VIII d'Albretépouse en 1359 ou en 1368 Marguerite de Bourbon (1344-1416), fille de Pierre Ier de Bourbon et d'Isabelle de Valois. Leurs enfants sont :

Marguerite de Bourbon est la sœur de la reine de France Jeanne de Bourbon, épouse du roi Charles V le Sage.



Mariage de Geoffroy de Montmorin avec Dauphine de Thynière

Geoffroy de Montmorin épouse en 1368 Dauphine de Thynière (vers 1345-avant 1393), fille de Guillaume II de Thynière, Seigneur de la Roche-Marchalin (vers 1319-1348) et d'Agnès de Montal (née en 1325). Leurs enfants sont :



Pierre de Mortemart Abbé de Montmajour

Pierre de Mortemart, Évêque de Castres, devient abbé de l'abbaye de Montmajour vers 1368.



Mort de Pierre de Mortemart

Pierre de Mortemart meurt en 1369.



Naissance de Pierre de Luxembourg

Pierre de Luxembourg naît à Ligny-en-Barrois en 1369, fils de Guy Ier de Luxembourg et de Mahaut de Châtillon-Saint-Pol,.

Ayant perdu ses parents en bas âge, Pierre de Luxembourg est élevé par Jeanne, Comtesse d'Orgières, sa tante.


Assassinat de Pierre Ier de Chypre - Jean Froissart - Chroniques - Brugges - XVe siècle (BNF, FR 2645)

Mort de Pierre Ier de Chypre

Pierre II de Lusignan Roi de Chypre

À Rome, Pierre Ier de Chypre reçoit un appel des barons d'Arménie, le nommant comme Roi et le suppliant de délivrer leur patrie.

Pierre Ier de Chypre revient à Chypre pour répondre à leur demande d'aide.

Son royaume, en son absence, a été secoué par les intrigues et les complots dus en partie à l'infidélité de Éléonore d'Aragon, son épouse, durant ses longues absences en Europe.

Sa réaction lui met à dos sa noblesse.

Pierre Ier de Chypre meurt au Palais de La Cava à Nicosie le 17 janvier 1369 assassiné, par une faction de nobles, probablement sur ordre de ses frères :

Pierre Ier de Chypre est inhumé dans l'église de Saint-Dominique de Nicosie, le lieu de sépulture traditionnelle des rois de Chypre.

Pierre II de Lusignan devient Roi de Chypre en 1369.



Bataille de Montiel

Bertrand du Guesclin Duc de Molina

Bertrand du Guesclin et Hugues Calveley, à la tête d'un corps de mercenaires français et anglais, participent à la bataille de Montiel, en 1369, battant Pierre Ier le Cruel, privé des troupes anglaises

Henri II de Trastamare est rétabli sur le trône de Castille.

Pierre Ier le Cruel bat en retraite à plusieurs reprises d'abord de Burgos, puis de Tolède et enfin de Séville face à l'avancée des troupes ennemies. Il finit par abandonner le royaume sans avoir osé livrer bataille.

En récompense, Bertrand du Guesclin est fait roi de Grenade et Duc de Molina, par Henri II de Trastamare.



Exil de Pierre Ier le Cruel au Portugal

Pierre Ier le Cruel emporte avec lui le trésor et se réfugie au Portugal ou il est froidement reçu par son oncle, le roi Pierre Ier le Justicier.



Exil de Pierre Ier le Cruel en Galice

Pierre Ier le Cruel se réfugie alors en Galice ou il fait assassiner l'archevêque de Saint-Jacques-de-Compostelle.


Décapitation de Pierre le Cruel - manuscrit di XVe siècle Henri II de Trastamare

Mort de Pierre Ier le Cruel Roi de León, de Galice, de Cordoue, de Murcie, de Séville, de Castille et de Tolède

Henri II de Trastamare Roi de León, de Galice, de Cordoue, de Murcie, de Séville, de Castille et de Tolède

Réfugié dans la forteresse de Montiel, Pierre Ier le Cruel est attiré par une ruse dans la tente de Bertrand du Guesclin. C'est là qu'il est tué le 23 mars 1369 sur ordre d'Henri II de Trastamare. Il n'a pas d'héritier direct.

Bien des années plus tard, à une époque ou l'autorité royale était bien établie, il y eut une réaction en faveur de Pierre et un surnom alternatif lui fut trouve. Il devint à la mode de parler de lui comme d'El Justiciero, le Justicier.

Ferdinand Ier le Beau, arrière petit–fils de Sanche IV le Brave par sa mère Constance, se déclare héritier du trône de Castille. Les rois d'Aragon et de Navarre et le Duc de Lancaster marié avec Constance, la fille plus âgée de Pierre Ier le Cruel sont aussi concernés.

Mais Henri II de Trastamare, fils illégitime d'Alphonse XI le Juste, se déclare Roi sous le nom d'Henri II en 1369 et est définitivement reconnu comme roi de Castille. Il est couronné à Burgos.



Canonisation d'Elzéar de Sabran

La première demande de canonisation d'Elzéar de Sabran auprès de Jean XXII à Avignon n'aboutit point. Non seulement Elzéar est soupçonné par le Souverain Pontife d'être sensible aux thèses déviantes des franciscains (spirituels, fraticelles, etc.) mais Raymond de Bot, Évêque d'Apt, qui présente son dossier est peu enthousiaste. Il explique qu'Elzéar vit pendant 27 ans dans la même couche avec son épouse, tout en gardant son intégrité, à tel point que le caractère sublime de cette vertu paraît plus étonnant qu'imitable.

La seconde demande de canonisation est faite en 1351 sous le pontificat de Clément VI. Bertrand de Meissonier, Évêque d'Apt, la fait présenter par son collègue, Georges Clariani, Évêque de Sénez et par Guirau VII de Simiane, époux de Delphine de Sabran, petite-nièce d'Elzéar et filleule de son épouse.

Elzéar de Sabran est canonisé le 15 avril 1369, dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, par le pape Urbain V qui était son filleul.

Mais les bulles de canonisation ne sont promulguées que le 5 janvier 1371 par Grégoire XI, son successeur. Dans celles-ci, le pape le cite comme le modèle des chevaliers chrétiens et insiste sur sa générosité envers les pauvres, sa vie mystique intense et son attachement indéfectible à l'Église.



Abdication de Marie de Bourbon

Hugues de Lusignan mène durant cette époque de nombreuses campagnes avec Manuel Cantacuzène, époux d'une de ses parentes Lusignan.

Marie de Bourbon abdication de sa principauté en 1370.

En janvier 1370, Hugues de Lusignan est à Rome avec Marie de Bourbon sa mère quand il renonce officiellement à la tutelle de Pierre II de Lusignan.

Après cette date, Hugues de Lusignan semble s'être installé dans le royaume de Naples.



Hugues de Saint-Martial Archiprêtre de Saint-Pierre de Rome

Dès son élection, en 1370, Grégoire XI nomme son ami Hugues de Saint-Martial archiprêtre de Saint-Pierre de Rome.



Sentence de Pierre Pépin d'Acquigny

Le 30 avril 1370, une sentence de Pierre Pépin d'Acquigny, Vicomte d'Acquigny, est donnée au nom de Louis de Sully et d'Isabeau de Craon.



Mort de Jean de Genève

Pierre III de Genève Comte de Genève

Jean de Genève meurt en 1370. Pierre III de Genève, son frère, devient Comte de Genève.



Retour de Pierre II d'Alençon en France

Pierre II d'Alençon revient en France en 1370.


Le Pape Grégoire XI Le Pape Grégoire XI

Retour du Saint-Siège à Avignon

Mort du Pape Urbain V

Grégoire XI Pape

En 1370, afin d'apaiser les guerres ravageant la France, Urbain V doit revenir à Avignon.

Urbain V meurt le 19 décembre 1370.

Enterré à la cathédrale Notre-Dame des Doms, sa dépouille est transférée selon son souhait à Saint-Victor de Marseille en 1372.

Un procès de canonisation est rapidement ouvert, mais la crise du Grand Schisme qui secoue l'église catholique eu tôt fait de le stopper.

Il est considéré comme le premier des papes humanistes et un européen de la première heure.

Durant son pontificat, Urbain V restaure les universités de Montpellier, Toulouse et Paris et œuvre à la création de plusieurs collèges universitaires (Vienne, Cracovie) et le premier évêché de Pékin. Urbain V a enrichi particulièrement la région cévenole d'édifices religieux : cathédrale de Mende, églises collégiales de Quézac et de Bédouès.

Charles V le Sage, pour le remercier, exempte la seigneurie de Grizac de tout impôt devenant ainsi une terre franche, privilège conservé jusqu'au XVIIIe siècle.

Pierre-Roger de Beaufort est élu 201e pape à l'unanimité, à Avignon, le 30 décembre 1370 sous le nom de Grégoire XI.

Dès son accession, Grégoire XI tente de réconcilier Charles V le Sage, Roi de France, et Édouard III d'Angleterre, mais échoue dans cette mission.

Hugues de la Roche reprend sa place à Avignon sous le pontificat de Grégoire XI qui le nomme Maître de son Hôtel.



Prise de Limoges

Pierre II d'Alençon s'engage sous les ordres de Jean Ier de Berry et combat contre les anglais en Aquitaine avec Robert d'Alençon, son frère.

Ils prennent Limoges, mais échouent devant Usson en 1371.



Naissance de Pierre Cauchon

Pierre Cauchon naît à Reims en 1371.

La famille Cauchon est attestée, aux XIVe et XVe siècles, comme appartenant à la bourgeoisie de Reims mais nous ne savons rien des parents de Pierre.

Ce nom est la forme normande ou picarde du mot chausson.



Pierre de Saint-Martial Évêque de Carcassonne

Pierre de Saint-Martial devient Évêque de Carcassonne en 1371.



Condamnation des propositions sur la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie

Sur ordre de Grégoire XI, les inquisiteurs condamnent en 1371 les propositions de Pierre de Bonageta et Jean de Lalone sur la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie.



Cession et confiscation des fiefs de Châteauneuf et de Jonquerettes

Le 24 juillet 1371, Guiraud VII de Simiane, seigneur de Banon et de Caseneuve, achète pour 6 000 florins à Giraud Amic de Sabran, un parent de son épouse, les fiefs comtadins de Châteauneuf et de Jonquerettes mais oublie d'en rendre hommage au pape Grégoire XI.

Ils lui sont confisqués par Aymar VI de Poitier, Recteur du Comtat Venaissin Recteur du Comtat Venaissin.

À Châteauneuf, les conditions d'hommage entre suzerain et vassal sont particulières.

L'allégeance doit avoir lieu chaque année, pour la fête des saints Pierre et Paul.

Le Recteur du Comtat Venaissin doit se rendre personnellement sur place, au nom du pape, pour recevoir l'hommage.

Le seigneur doit alors lui remettre, en signe de vassalité, une vache de couleur caille.



Mariage de Louis II de Bourbon avec Anne d'Auvergne

Louis II de Bourbon Comte de Forez

Louis II de Bourbon épouse le 19 août 1371 Anne d'Auvergne (1358-1417), Comtesse de Forez, fille de Béraud II Dauphin et de Jeanne de Forez, Dame d'Ussel. Leurs enfants sont :

Par ce mariage Louis II de Bourbon devient Comte de Forez.

Il eut également plusieurs enfants illégitimes :



Mariage de Jean de Gand avec Constance de Castille

Jean de Gand est veuf de Blanche de Lancastre.

Jean de Gand épouse en 1371 Constance de Castille, fille de Pierre Ier le Cruel et de Maria de Padilla. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre II d'Alençon avec Marie Chamaillard

Pierre II d'Alençon épouse le 10 octobre 1371 Marie Chamaillard, Vicomtesse de Beaumont-au-Maine, de Fresnay et de Sainte-Suzanne. Leurs enfants sont :

Il a eu aussi un fils illégitime :



Mort de Pierre Perrichon de Naillac Seigneur de Naillac

Pierre Perrichon de Naillac meurt en 1372 ou 1378.



Naissance de Pierre de Montmorin

Pierre de Montmorin naît vers 1372 ou en 1382, fils de Geoffroi ou Geoffroy de Montmorin (vers 1350-1417) et de Dauphine de Thynière ou Tinières (vers 1345 ou1350-avant 1393).



Mariage d'Edmond de Langley avec Isabelle de Castille

Edmond de Langley épouse à Langley dans le Hertfordshire début mars 1372 Isabelle de Castille, fille de Pierre Ier le Cruel et de Maria de Padilla.



Pierre de La Crique Gouverneur militaire de Lagny-sur-Marne pour le Roi de France

Construction du Château-Trompette

En 1372 Charles V le Sage nomme Pierre de La Crique Gouverneur militaire de Lagny-sur-Marne, retournée à l'obéissance du Roi de France.

Sa seconde administration est réparatrice et apaisante.

On lui attribue la construction du Château-Trompette en bordure de Marne.

L'abbé Adéodat obtient de Pierre de la Crique d'importants travaux de réfection l'église abbatiale.

On couvre le chœur du XIIIe siècle qui vient s'abouter à l'ancienne nef du XIIe siècle de 11 travées de bas-côtés.

Dans son étude, sur la nef disparue, Max Polonovski montre que l'ensemble avait une longueur dépassant les 100 mètres.

En longueur, la construction s'arrête aux piliers du transept.

En élévation, ce qui devait être construit au-dessus de la claire-voie du triforium est tronqué.

Puis les travaux s'arrêtent,



Couronnement de Pierre II de Lusignan

Pierre II de Lusignan est couronné à Nicosie en 1372 comme Roi de Chypre

Pierre II de Lusignan est couronné à Famagouste le 12 octobre 1372 comme Roi de Jérusalem.

Un rixe éclate ce jour-là entre les Génois et les Vénitiens : le bayle vénitien et le podestat génois se dispute l'honneur de tenir le rêne droit du coursier royal.

Derrière cette querelle de préséance se cachent les luttes d'influences entre les républiques italiennes pour savoir laquelle imposera son protectorat sur Chypre.

Les Vénitiens l'emportent, chassant les Génois qui envoient une escadre qui prend rapidement le contrôle de l'île et lui imposent un protectorat économique.



Croisade contre Galéas II Visconti et Barnabé Visconti

Excommunication de Galéas II Visconti et Barnabé Visconti

Épidémie de peste

Mort d'Ambroise Visconti

Prise d'Arona

En février 1373, comme le pape exige la comparution des Visconti à Avignon, Jean-Galéas, Comte de Vertus, veut plaider la cause de son père Galéas II Visconti auprès de Grégoire XI. Il part vers Avignon escorté de Raymond VIII de Turenne, d'Hugues de la Roche et d'Amanieu de Pomiers, capitaine du cardinal-légat Pierre d'Estaing.

Lors de leur retour en Lombardie, le 21 mars 1373, Hugues de la Roche et Amanieu informent officiellement Barnabé Visconti que, ni lui ni son frère n'ont à espérer une quelconque mansuétude pontificale.

Le pape proclame alors une nouvelle croisade contre les Visconti.

En mars 1373, le pape condamne les deux seigneurs de Milan, Barnabé Visconti et Galéas II, pour hérésie et contumace.

Pendant l'été 1373, une épidémie de peste éclate que Barnabé Visconti arrive à juguler avec des décisions drastiques voire cruelles.

C'est aussi pendant cet été que son fils Ambroise Visconti est assassiné près de Caprino Bergamasco au cours d'un affrontement avec les habitants. Barnabé Visconti mate les rebelles et, en représailles, rase le monastère de Pontida qui les avait soutenus.

En 1373, lors d'une offensive générale contre les Visconti, Gantonnet d'Abzac s'empare de la ville d'Arona, près du lac Majeur, et la vend au Saint Siège pour la somme de 2 000 florins.



Mort de Bertrand de Châteauneuf

Pierre de Sortenac Évêque de Viviers

Bertrand de Châteauneuf meurt à Viviers en 1373.

Pierre de Sortenac est né à Caraman en Midi-Pyrénées.

Pierre de Sortenac est doyen de Saint-Félix de Caraman.

Pierre de Sortenac est élu Évêque de Viviers en 1373.



Mort de Raymond de Canillac

Par testament, Raymond de Canillac fonde à Maguelone, près de la cathédrale Saint-Pierre, une église dédiée à la Sainte-Trinité qui sera ensuite érigée en collégiale. Il demande d'y être inhumé.

Raymond de Canillac meurt le 20 juin 1373 à Avignon. Il est d'abord inhumé dans l'église des franciscains.

Son tombeau se trouve ensuite à l'intérieur de la cathédrale Maguelone, dans la chapelle des Canillac, sur le mur du transept gauche.



Naissance de Marie d'Alençon

Marie d'Alençon naît en 1373, fille de Pierre II d'Alençon et de Marie Chamaillard.



Conquête de la Bretagne par Bertrand du Guesclin

Occupation du château Montmuran

Exil de Jean IV de Bretagne

En 1373, Robert Knolles sort de sa retraite pour aider Jean IV de Bretagne, de nouveau en lutte contre Charles V le Sage.

Le château Montmuran est occupé par les Anglais puis repris par Bertrand du Guesclin.

En 1373, Louis Ier d'Anjou et Bertrand du Guesclin, rentrent en Bretagne avec de grandes forces, dans la vue de punir Jean IV de Bretagne de ses pratiques secrètes avec l'Angleterre.

Bertrand du Guesclin délivre les villes de haute Bretagne entre mars et juin 1373.

Pierre II d'Alençon combat avec Bertrand du Guesclin, et est blessé durant l'assaut d'Hennebont.

Du Guesclin rend Fougères à son seigneur Pierre II d'Alençon en 1373.

Guy XII de Montmorency-Laval se joint aux seigneurs bretons soulevés contre Jean IV de Bretagne.

Jean Ier de Rohan s'empare de Vannes, et Olivier V de Clisson d'autres villes.

Guy XII de Montmorency-Laval marche contre Rennes dont il se rend maître.

Ces échecs obligent Jean IV de Bretagne à s'exiler en Angleterre

Robert Knolles doit rentrer en Angleterre.

Charles V le Sage souhaite en faite dépouiller Jean IV de Bretagne de ses états et réunir le duché de Bretagne à la couronne, pensant ainsi établir la tranquillité du royaume.

Il en fait la confidence à Jean Ier de Rohan, à Olivier V de Clisson et à Guy XII de Montmorency-Laval, leur promettant leur part. Il leur demande les places et forteresses qu'ils y possèdent

Les 3 seigneurs quittent alors la cour sans dire adieu, et se retirent dans leurs places, sous prétexte de les garder et de pourvoir aux besoins de la Bretagne menacée par les Anglais.



Mariage de Jean II d'Auvergne avec Aliénor de Comminges

Jean II d'Auvergne épouse le 11 août 1373 Aliénor de Comminges, fille de Pierre-Raymond II de Comminges, Comte de Comminges, et de Jeanne de Comminges. Leur enfant est :



Pierre Ier d'Orgemont Chancelier de France

Le 20 novembre 1373, Pierre Ier d'Orgemont est le premier et le dernier chancelier de France à être élu par un collège d'électeurs réuni par Charles V le Sage.

Cette procédure trop démocratique ne sera jamais renouvelée par les successeurs de Charles V.

À la noël 1373, Pierre Ier d'Orgemont est fait chevalier.



Mariage de Jean II de Rieux avec Jeanne de Rochefort

Jean II de Rieux épouse le 16 février 1374 Jeanne de Rochefort, fille de Thibaud III de Rochefort, Seigneur de Rochefort et Châteauneuf-en-Saint-Malo, et de Jeanne d'Ancenis. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre III de Genève avec Marguerite II de Joinville

Pierre III de Genève Comte de Vaudémont et Sire de Joinville.

Pierre III de Genève, fils d'Amédée III de Genève et de Mathilde d'Auvergne, épouse en 1374 Marguerite II de Joinville, Comtesse de Vaudémont et Dame de Joinville.

Pierre III de Genève devient Comte de Vaudémont et sire de Joinville.



Mort de Pierre-Raymond II de Comminges Comte de Comminges, Seigneur de Samatan

Marguerite de Comminges Comtesse de Comminges

Pierre-Raymond II de Comminges meurt en 1375.

Marguerite de Comminges devient Comtesse de Comminges.

Gaston III Phébus revendique la Comminges au nom de sa mère Aliénor de Comminges.

Jean II d'Armagnac souhaite marier l'un de ses fils à Marguerite de Comminges, fille de Pierre-Raymond II de Comminges et de Jeanne de Comminges.



Naissance de Pierre II d'Orgemont

Pierre II d'Orgemont alias Jean naît vers 1375, fils d'Amaury d'Orgemont et de Marie de Paillart.



Pierre Ier de Villiers Porteur de l'oriflamme

Charles V le Sage fait Pierre Ier de Villiers Porteur de l'oriflamme en 1375.



Mort de Laurent de Villiers

Mort de Jean de Villiers

Laurent de Villiers et Jean de Villiers, fils de Pierre Ier de Villiers, meurent en 1375.

Laurent de Villiers est inhumé à Domont.



Hommage d'Audibert III de Vogüé à Pierre V de Sortenac

En 1375, Audibert III de Vogüé rend hommage en son nom et au nom de Raymond de Vogüé, son neveu, à Pierre de Sortenac, évêque de Viviers.



Mariage de Philibert de Bauffremont avec Agnès de Jonvelle

Philibert de Bauffremont épouse en 1375 Agnès de Jonvelle, Dame de Charny. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre II de Brosse avec Marguerite de Malleval

Pierre II de Brosse épouse en 1375 Marguerite de Malleval ou Malval (vers 1350-1443), Dame de La Forêt, fille de Louis de Malleval, Seigneur de la Forêt et de Châteauclos,. Leurs enfants sont :



Naissance de Jean Ier de Brosse

Jean Ier de Brosse naît au château d'Huriel dans l'Allier en 1375, fils de Pierre II de Brosse (vers 1345-1422) , Seigneur d'Huriel, et de Marguerite de Malleval (vers 1350-1443), Dame de La Forêt.

Pierre II de Brosse, son père, est homme doux, d'un naturel paisible.

Marguerite de Malleval, sa mère, qui a 22 ans à sa naissance, est une femme autoritaire, dynamique et capricieuse.

Jean Ier de Brosse passe ses premières années de sa vie dans le château d'Huriel.

C'est un enfant doux qui grandit dans l'atmosphère de la guerre.

Jean Ier de Brosse a un héros : Bertrand du Guesclin



Naissance de Jeanne de Craon

Jeanne de Craon naît en 1375, fille de Pierre de Craon, Seigneur de Craon, du Sablé, de la Ferté-Bernard et de Brunetelle, et de Jeanne de Châtillon, Dame du Rosoy.



Mariage de Jean Ier de Castille avec Éléonore d'Aragon

Jean Ier de Castille épouse le 18 juin 1375 Aliénor ou Éléonore d'Aragon, fille de Pierre IV le Cérémonieux et d'Éléonore de Sicile. Leurs enfants sont :



Pierre de Sortenac Cardinal

Pierre de Sortenac est créé cardinal par le pape Grégoire XI lors du consistoire du 20 décembre 1375.


Guillaume II de Melun

Mort de Guillaume II de Melun

Guillaume II de Melun meurt le 4 mai 1376.

Ses obsèques ont lieu à Sens présidés par Pierre de Villiers, Évêque de Troyes, le 9 mai 1376.

Son corps est déposé au côté gauche du maitre autel dans une tombe de marbre.



Mariage de Pierre III de Balazuc avec Roselle de Brion

Pierre III de Balazuc épouse vers 1376 Roselle de Brion (née vers 1360). Leurs enfants sont :



Hommage de Pierre III de Genève au Comte de Bar

Pierre III de Genève rend hommage pour Vaudémont au Comte de Bar le 26 avril 1376.



Pèlerinage de Pierre Talhan sur la tombe du pape Urbain V

Le 23 novembre 1376, en mémoire de la guérison de Jean II d'Auvergne, Pierre Talhan, médecin de Jean II d'Auvergne qui est aussi chirurgien de Louis II de Bourbon, se rend en pèlerinage de Saint-Pourçain à Saint-Victor de Marseille et dépose sur la tombe du pape Urbain V une image d'argent d'un poids de 10 marcs.



Mariage de Pierre II d'Amboise avec Jeanne de Rohan

Pierre II d'Amboise épouse vers 1377 Jeanne de Rohan, fille de Jean Ier de Rohan et de Jeanne de Léon,



Étude de Pierre de Luxembourg

En 1377, Pierre de Luxembourg faire des études à Paris et obtient de bons résultats.



Naissance de Pierre II de Giac

Pierre II de Giac naît en 1377, fils de Louis de Giac, échanson du roi, et de Jeanne de Peschin.



Mariage de Pierre IV le Cérémonieux avec Sibila de Fortià

Pierre IV le Cérémonieux épouse en 1377 Sibila de Fortià. Leur enfant est :



Mariage de Pierre II de Lusignan avec Valentine Visconti

Pour se débarrasser des Génois, Pierre II de Lusignan négocie avec Barnabé Visconti, Seigneur de Milan, lequel peut attaquer Gênes

Pierre II de Lusignan épouse en 1378 Valentine Visconti, fille de Barnabé Visconti et de Béatrice Reine delle Scala. Leur enfant est :

Cependant, ni l'alliance milanaise, ni celle vénitienne ne permet de mettre fin à la mainmise génoise.



Consécration d'une chapelle aux apôtres saint Pierre et saint Paul dans le château de L'Isle-Adam

Pierre Ier de Villiers fait consacrer une chapelle aux apôtres saint Pierre et saint Paul dans le château de L'Isle-Adam en 1378.



Naissance de Pierre-Armand de Chalençon-Polignac

Pierre-Armand de Chalençon-Polignac naît en 1378, fils de Guillaume III de Chalençon et de Valpurge de Polignac.


Urbain VI Pape Clément VII Anti Pape Grand Schisme d'Occident

Mort de Grégoire XI

Siège du château Saint-Ange

Urbain VI Pape romain

Clément VII Anti Pape d'Avignon

Installation de Clément VII à Avignon

Début du Grand Schisme d'Occident

Des négociations en vue d'un processus de paix débutent à Sarzano avec Barnabé Visconti et les Florentins.

Gravement malade, se sentant menacé dans son palais même, Grégoire XI finit cependant par prendre Rome en aversion et seule la mort l'empêche de retourner à Avignon.

Peu avant sa mort, Grégoire XI désigne son cher Hugues de Saint-Martial comme son exécuteur testamentaire.

Grégoire XI meurt le 27 mars 1378 à Rome avant d'avoir pu expédier les bulles d'approbation de l'élection de Venceslas Ier du Saint-Empire.

Grégoire XI est le dernier pape de nationalité française. Il est instruit et pieux, mais a cependant une certaine tendance au népotisme.

Grégoire XI réussit à pacifier la Castille, l'Aragon, la Navarre, la Sicile et Naples.

Grégoire XI déploie également beaucoup d'efforts pour réunir les églises grecque et romaine, pour entreprendre une nouvelle croisade, et pour réformer le clergé.

En mai 1378, avec son fils Gérald, Hugues de la Roche défend le château Saint-Ange que lui a confié Raymond VIII de Turenne. Ils tiennent cette forteresse pendant 14 mois.

Bartolemeo Prignano, archevêque de Bari, est élu pape le 2 août 1378 sous le nom de Urbain VI.

Il est le premier pape italien, élu à Rome, depuis le retour du Saint-Siège dans cette ville.

Rentré chez lui, Charles Ier de Luxembourg apprend, au cours de l'été 1378, que les cardinaux considèrent l'élection d'Urbain VI comme nulle.

Il écrit aussitôt à Jeanne Ire d'Anjou, Reine de Naples et la prie de raisonner le Sacré Collège.

Urbain VI se rend tellement odieux auprès des cardinaux français que ceux-ci élisent Robert de Genève, cardinal de Genève, un prélat français, le 20 septembre 1378 sous le nom de Clément VII.

Il est élu notamment par son successeur Benoît XIII qui met à son profit ses compétences juridiques.

Clément VII est le premier pape qui s'installe en Avignon.

C'est le début du Grand Schisme d'Occident, qui verra 2 (et même parfois 3) papes sur le trône de Saint-Pierre.

Pierre de Sortenac participe aux 2 conclaves de 1378.

Pierre de Sortenac rejoint l'obédience d'Avignon de l'antipape Clément VII.

Jean Allarmet de Brogny rejoint Clément VII à Avignon.

Après avoir hésité, Jeanne Ire d'Anjou se prononce pour Clément VII et lui avance 64.000 florins.

Urbain VI de son coté encourage les ennemis de Jeanne Ire d'Anjou :

Pierre III de Genève, frère de Clément VII, passe les dernières années de sa vie auprès de lui à Avignon à combattre pour asseoir son pouvoir.


Château royal à Prague Cathédrale Saint-Guy à Prague Le Pont Charles à Prague

Mort de Charles Ier de Luxembourg

Couronnement de Venceslas Ier du Saint-Empire Roi des Romains

Charles Ier de Luxembourg meurt le 29 novembre 1378, âgé de 62 ans, avant que la nouvelle du Schisme l'eût atteint. Sa piété sincère aurait été blessée gravement s'il avait su que "la tunique sans couture" s'était déchirée.

Les quatre épouses de Charles Ier de Luxembourg sont enterrées auprès de leur mari dans la crypte de la cathédrale Saint-Guy de Prague.

Charles Ier de Luxembourg occupe dans l'histoire de l'Empire une place d'honneur, bien qu'il se soit considéré avant tout comme un Tchèque. Charles Ier de Luxembourg rentre toujours volontiers à Prague.

Adalbert Rankuv (Ranconis) de Jezov, docteur et ancien recteur de d'Université de Paris, en prononçant l'oraison funèbre de Charles IV, l'appelle, à juste titre, "le Père de la Patrie".

Mais la population allemande de l'état tchèque est jalouse de l'affection du peuple tchèque. Encore de nos jours quelques historiens allemands répètent les paroles de l'empereur Maximilien Ier selon lequel Charles n'aurait été que "le beau-père de l'Empire".

L'Allemagne vit 30 années de paix grâce à aux talents de diplomate de Charles IV du Luxembourg.

Charles essaie de fixer le droit du pays en faisant rédiger un code de l'État de Bohême, appelé Majestas Carolina, dont il ne peut, à cause de la résistance de la haute noblesse, faire voter que quelques chapitres, d'ailleurs les plus importants.

Charles Ier de Luxembourg montre une grande condescendance envers le pape et le clergé, établit en faveur du Saint-Siège des impôts onéreux, affranchit le clergé de toute autorité temporelle et s'attire par là de grandes difficultés.

Charles IV concentre son énergie à la gestion de son domaine tchèque et utilise le produit des riches mines de Bohême pour assurer un véritable essor économique.

De l'autre coté de la rivière Vltava (Moldau en Allemand), les disciples de Mathieu d'Arras et Pierre Parler édifient quelques grandes églises, notamment le monastère, dit "Na Slovanech".

Charles Ier de Luxembourg embellit sa ville de Prague :

Il fait venir à Prague des artistes qui réalisent des enluminures de manuscrits (Jean de Troppeau) ou des peintures sur bois (Nicolas Wurmser)

Il fait de Prague une capitale internationale de la science et de la culture en fondant la première université de l'Europe centrale.

Dans les environs de Prague, Charles fait construire le château fort de Karlstejn, destiné à abriter les joyaux de la Couronne et les insignes de l'Empire. Les fresques gothiques qui y sont réalisées par le maître Théodoric, sont l'un des plus beaux exemples de l'art de cette époque.

L'empereur contribue en personne au mouvement scientifique, notamment dans le domaine de l'histoire, par son autobiographie ainsi que par sa collaboration avec deux historiographes de cour.

Sous sa protection, la littérature prit en Bohême un développement fécond, notamment la littérature religieuse, aussi bien allemande que tchèque.

Son chancelier, Jean de Streda (Neumarkt), écrivain allemand et admirateur de Cola di Rienzo, de Pétrarque et de Dante, excelle en épistolographie et fait de la Chancellerie un centre culturel réputé.


Le château royal à Prague

Charles IV du Luxembourg fait reconstruire le château royal.


Cathédrale Saint-Guy à Prague

Mathieu d'Arras et Pierre Parler, un architecte et sculpteur souabe, lui élèvent à Prague, la magnifique cathédrale Saint-Guy.


Le Pont Charles à Prague

Charles IV du Luxembourg fait reconstruire le Pont Charles à Prague

Venceslas Ier du Saint-Empire, âgé de 17 ans, est couronné Roi des Romains en 1378. Il ne sera jamais formellement couronné empereur par le pape.

Venceslas continue d'abord la politique de son père, mais, trop jeune et frivole, il change complètement d'attitude et passe son temps en fêtes et en débauches, ce qui dresse contre lui nombre de ses sujets.



Rattachement des possessions de Charles II le Mauvais à la Couronne de France

Démantèlement du château fort d'Anet

Mort de Jacques de Rue

Mort de Pierre du Tertre

En 1378, Charles V le Sage envoie Louis II de Bourbon combattre Charles II le Mauvais en Normandie, où il prend la plupart de ses places fortes.

De mars à juin 1378, Charles V le Sage confisque et rattache à la Couronne les possessions de Charles II le Mauvais. Il reprend Montpellier et occupe les comtés d'Évreux et de Mortain.

Le château fort d'Anet est démantelé. Il n'en subsiste plus aujourd'hui que de rares vestiges : les fondations d'une tour, des emmarchements et des caves, dans les communs actuels.

Jacques de Rue, chambellan de Charles II le Mauvais, meurt en 1378 exécuté au gibet de Montfaucon.

Pierre du Tertre, secrétaire de Charles II le Mauvais, meurt en 1378, exécuté au gibet de Montfaucon.


Château de Montaner

Construction le château de Montaner

En 1379, doté d'un immense trésor, Gaston III Phébus fait notamment construire le château de Montaner qu'il veut voir devenir un palais forteresse, symbole de la réunion entre Béarn et Foix.

Le château de Montaner est édifié pour protéger les frontières du Béarn face à la Bigorre et à l'Armagnac.

L'architecte est Sicard de Lordat.

Une négociation a lieu avec des cagots du Béarn, charpentiers qui sont considérés comme intouchables, pour qu'ils travaillent à la charpente du château de Montaner.

Les cagots passent un contrat de gré à gré avec Gaston III Phébus, dans l'église de Pau, en présence de témoins, et par devant notaire.

Les cagots s'y engagent à la construction du château de Montaner contre une exonération de taille.

Pour le château de Montaner, Pierre Doat, le maître charpentier, s'engage au nom des cagots à installer des fours pour y cuire 100 000 briques par an.

Le 6 décembre 1379, 88 charpentiers cagots s'engagent :

En contrepartie, Gaston III Phébus :

Des serfs sont eux aussi dispensés de corvées contre des versements en argent dont le produit est affecté aux travaux du château de Montaner.



Pierre de Luxembourg Chanoine de Paris

Pierre de Luxembourg devient Chanoine de Paris en 1379.



Naissance de Jean Ier de Courtenay

Jean Ier de Courtenay naît vers 1379, fils de Pierre de Courtenay (mort en 1395), Seigneur de Champignelles, et d'Agnès de Melun (morte vers 1423), Dame d'Esprenne-en-Brie.



Mort de Henri II de Trastamare Roi de León, de Galice, de Cordoue, de Murcie, de Séville, de Castille et de Tolède

Jean Ier de Castille Roi de León, de Galice, de Cordoue, de Murcie, de Séville, de Castille et de Tolède

Henri II de Trastamare meurt le 29 ou le 30 mai 1379 à Santo Domingo de la Calzada.

Henri II de Trastamare a une politique de rigueur religieuse qui annonce l'inquisition.

Jean Ier de Castille, fils de Henri II de Trastamare, devient Roi de Castille et León en 1379. Au début de son règne, Jean Ier doit faire face à aux prétentions de Jean de Gand, qui réclame le trône car il a épousé Constance de Castille, fille aînée de Pierre Ier le Cruel.



Abandon d'une partie de la Navarre par Charles II le Mauvais

Charles II le Mauvais se tourne alors vers l'Espagne, et a de longs démêlés avec Pierre Ier le Cruel et Henri II de Trastamare, qui se disputent la Castille. Trahissant tous les partis à la fois, Charles II le Mauvais se fait tant d'ennemis qu'il est forcé pour se tirer d'affaire d'abandonner une portion de ses États en 1379. Instruit enfin par l'adversité, Charles II le Mauvais passe les dernières années de sa vie en paix, ne s'occupant que de l'administration de son royaume.



Mariage de Pierre Ier de Choiseul avec Marguerite de Pailly

Pierre Ier de Choiseul dit Gallehaud est le fils de Régnier III de Choiseul (mort en 1369 ou en 1371), Seigneur d'Aigremont, et d'Isabelle von Salm, Dame de Chéry.

Pierre Ier de Choiseul épouse Marguerite de Pailly (morte en 1398). Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier d'Aragon avec Yolande de Bar

Jean Ier d'Aragon épouse à Montpellier le 2 février 1380 ou en 1382 Yolande de Bar, fille de Robert Ier de Bar et de Marie de France. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier de Garencières avec Jeanne de Villiers

Jean Ier de Garencières épouse vers 1380 Jeanne de Villiers, Dame de Macy, fille de Pierre Ier de Villiers et de Jeanne de Beauvais. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean III de Beauvau avec Jeanne de Tigné

Jean III de Beauvau épouse Jeanne de Tigné (vers 1355-après 1392), fille de Jean de Tigné (mort en 1356) et de Jeanne du Plessis. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre Ier de Beauvau

Pierre Ier de Beauvau naît entre 1380 et 1384, fils de Jean III de Beauvau et de Jeanne de Tigné.



Siège de Nantes par les Anglais

En 1380, sous les ordres de Thomas de Woodstock, Robert Knolles reprend pied en Bretagne et aide Jean IV le Conquérant à reconquérir son duché.

En 1380, Thomas de Woodstock est en Bretagne où il assiège en vain Nantes.

Pierre II d'Amboise participe à ce siège.

Pierre II d'Amboise est fait chevalier par Amaury de Clisson.



Mort de Marguerite de Voisines

Marguerite de Voisines, épouse de Pierre Ier d'Orgemont, meurt le 23 mars 1380.



Naissance de Jacques II d'Urgell

Jacques d'Aragon ou Jacques II d'Urgell naît à Balaguer en 1380, fils de Pierre II d'Urgell et de Marguerite de Montferrat.


Mort de Bertrand du Guesclin Gisant de Bertrand du Guesclin à Saint-Denis

Siège de Châteauneuf-de-Randon

Mort de Bertrand du Guesclin

Olivier du Guesclin Comte de Longueville

En 1380, Bertrand du Guesclin combat contre les Grandes compagnies en Auvergne.

En juin 1380, Randon de Polignac reçoit au Puy-en-Velay, Bertrand du Guesclin qui est en route pour Châteauneuf-de-Randon.

Bertrand du Guesclin met le siège devant Châteauneuf-de-Randon.

Louis de Sancerre participe à ce siège.

Après plusieurs assauts terribles, le gouverneur de la place promet de se rendre au Connétable lui-même, si elle n'est secourue dans 15 jours

Bertrand du Guesclin meurt à Randon le 13 mars ou le 13 juillet 1380 d'avoir bu trop d'eau glacée après avoir combattu en plein soleil.

Louis de Sancerre s'avance sur les bords du fossé de la forteresse et somme le gouverneur de rendre la place.

Ce dernier répondit qu'il a donné sa parole à Du Guesclin et qu'il ne se rendra qu'à lui.

Alors Louis de Sancerre avoue que le connétable vient de décéder.

La trêve expirée, le gouverneur vient déposer les clefs de la place sur le cercueil de Bertrand du Guesclin.

Il existe à Chateauneuf-de-Randon (Lozère) et au lieu dit L'Habitarelle où se situait le campement de Du Guesclin au moment de sa mort, un cénotaphe construit par subvention et souscription nationales, dont le gisant reproduit celui du Puy.

Du Guesclin a souhaité que son corps soit rapporté en Bretagne.

On décide de l'embaumer.

En l'absence des embaumeurs royaux, on éviscère et décervèle le corps au couvent des dominicains du Puy.

Le corps est baigné dans une mixture de vin et d'épices, mais sans obtenir l'effet escompté.

Quelques jours plus tard, il fallut le bouillir le corps au couvent des dominicains de Clermont-Ferrand pour détacher les chairs du squelette.

Le squelette et le cœur poursuivent leur route vers la Bretagne jusqu'à ce que le roi Charles V le Sage décide de faire enterrer les ossements de son défunt connétable dans la basilique royale de Saint-Denis, honneur rare.

Son cœur seul parvient en Bretagne où il est déposé sous une dalle au couvent des Jacobins à Dinan.

Sa sépulture à Saint-Denis sera profanée par des révolutionnaires en 1793. Le tombeau contenant ses chairs bouillies à Montferrand sera également profané.

Le tombeau qui contenant ses entrailles à église saint Laurent, au Puy échappe à la profanation. L'urne est mise en dépôt à la mairie en vue de lui donner une sépulture laïque puis est finalement replacée dans l'église saint Laurent où elle demeure toujours.

En 1810, la pierre tombale et l'urne contenant le cœur sont transférées dans l'église Saint-Sauveur de Dinan.

Les gisants de St-Denis et celui du Puy permettent d'observer un personnage et un visage apparemment sculptés à la ressemblance du sujet, par ailleurs connu par des descriptions physiques et plusieurs miniatures contemporaines, insistant toutes sur la laideur et la pugnacité que révélait son visage.

À la mort de Bertrand du Guesclin, Olivier du Guesclin reprend le titre de comte de Longueville et hérite de la seigneurie de La Guerche-de-Bretagne.



Martin Ier l'Humain Roi de Sicile

En 1380, Pierre IV le Cérémonieux donne le royaume de Sicile à son fils Martin Ier l'Humain.



Pierre Ier d'Orgemont Maître des requêtes au parlement de Paris

Suite à la mort de Charles V le Sage, Pierre Ier d'Orgemont démissionne de la charge de chancelier de France en 1380

Pierre Ier d'Orgemont est l'exécuteur testamentaire de Charles V le Sage.

En 1380, Pierre Ier d'Orgemont devient maître des requêtes au parlement de Paris.



Jean Ier de Berry Lieutenant Général du Languedoc

Développement de la révolte des tuchins

Louis Ier d'Anjou, Régent de France, révoque Gaston III Phébus et nomme à sa place Jean Ier de Berry comme Lieutenant Général du Languedoc le 19 novembre 1380.

Jean Ier de Berry est un avaricieux, violent et pressure le bas peuple.

Le Tuchinat est une véritable révolte sociale.

Des bandes armées s'organisent sur la touche, c'est à dire la lande, auxquelles on donne le nom de Tuchins ou Coquins. Les artisans se plaignent de l'injuste répartition des charges, des impôts nouveaux, en particulier par la gabelle. Ils s'indignent en outre d'être abandonnés sans défense aux routiers anglais. Aussi, se joignent-ils aux Tuchins qui sont soutenus par la population y compris les bourgeois.

L'insurrection commence dans la sénéchaussée de Beaucaire, passant par Blauzac et ses environs, elle se répand rapidement dans celles de Béziers et de Carcassonne, dans le Toulousain, le Rouergue, jusqu'en Auvergne, en Limousin et en Poitou.

Ils s'attaquent aux châteaux, qu'ils détruisent en grand nombre, aux nobles, aux clercs, aux riches qu'ils massacrent, exaspérés par les impôts.

Les échauffourées se multiplient et la population ne tarde pas à tailler en pièces tout ce qui ressemble à un officier royal.

Les insurgés ont parfois à leur tête des nobles :

Bien vite, ils reçoivent le renfort de routiers, des mercenaires des compagnies démembrées qui vivent de rapines et de pillage. C'est désormais contre des soldats aguerris que le Jean Ier de Berry va devoir mener une véritable guerre.

Les villes font connaître leurs plaintes à Charles VI de France et lui suggèrent de remplacer Jean Ier de Berry Gaston III Phébus.

Ce dernier, tout en assurant le jeune souverain de son indéfectible fidélité, affirme qu'il n'a aucunement l'intention de se soumettre aux humeurs de Jean Ier de Berry.

Pour les conseillers de Charles VI de France, confier le Languedoc au comte de Foix c'est courir le risque de provoquer la sécession de la province. Aussi on préfère confirmer Jean Ier de Berry dans ses fonctions.

Jean Ier de Berry se montre fort maladroit en considérant les Languedociens comme de véritables ennemis que seule une sévère répression peut mater.

Les excès des Tuchins sont dépassés par les violences des lieutenants de Jean Ier de Berry dont les plus cruels sont :

Grinaud qui commande les troupes de Jean Ier de Berry s'avance jusqu'à Serviers et ne peut s'emparer du château se heurtant à sa position élevée et à ses remparts. Furieux, ayant surpris 3 paysans dans les champs voisins, il les fait tuer de sang-froid sous ses yeux.



Mort de Pierre d'Aragon

Pierre d'Aragon meurt en 1381.



Testament d'Armand IX de Polignac

Armand IX de Polignac, n'ayant pas de fils, teste en 1381 et institue pour héritier Randon de Polignac, son frère, et, après lui, Randonnet de Polignac, fils de Randon de Polignac.

Si ce dernier mourait sans enfant, la vicomté reviendrait à Pierre-Armand de Chalençon-Polignac, son neveu, fils de Guillaume III de Chalençon et de Valpurge de Polignac, à charge pour lui de prendre les nom, cri et armes des Polignac.



Mariage d'Archambaud de Grailly avec Isabelle de Foix-Castelbon

Archambaud de Grailly, Captal de Buch, épouse en 1381 Isabelle de Foix-Castelbon. Leurs enfants sont :

De ce mariage est issu la seconde maison de Foix, ou maison de Foix-Grailly.



Pierre de Luxembourg Chanoine de Cambrai

Pierre de Luxembourg devient Chanoine de Cambrai en 1382.



Bataille de Roosebecque

Pierre Ier de Villiers est appelé à lever l'oriflamme avant la Guerre de Flandres par Charles VI de France en 1382.

Louis II de Mâle est finalement obligé de faire appel à l'ost royal commandée par Jean de Vienne pour mater la révolte des Gantois.

Olivier V de Clisson participe à cette bataille.

Guy II de Blois-Châtillon commande l'arrière garde.

Jean V de Mauquenchy commande l'avant-garde de l'armée royale.

La bataille de Roosebecque ou Roosebeke près de Courtrai se révèle être une victoire éclatante pour l'armée française.

Charles VI de France écrase les révoltés le 27 novembre 1382.

Comme l'indique Jean Froissart, le ciel se dégage subitement alors que Pierre Ier de Villiers lève l'oriflamme, les Flamands, soudainement éblouis, sont massacrés.

Le prestige de la victoire revint à Philippe II le Hardi, qui commence dès lors à asseoir son autorité sur le comté.



Mouvement de Louis Ier d'Anjou vers Naples

Mort de Jeanne Ire d'Anjou Reine de Jérusalem et de Sicile, Duchesse de Pouille et Princesse de Capoue, Comtesse de Provence et de Forcalquier

Louis Ier d'Anjou Roi de Naples

Louis Ier d'Anjou Roi titulaire de Jérusalem

Louis Ier d'Anjou se décide enfin à agir et se lance dans les préparatifs d'une action conjointe avec Clément VII en Italie mettre la main sur son double héritage de Naples et de Provence.

Louis Ier d'Anjou abandonne la présidence du conseil de régence du Roi Charles VI de France.

Il part d'Avignon pour Naples à la tête d'une puissante armée le 30 mai 1382. Il passe par Turin et Milan.

Amédée VII de Savoie envoie une troupe pour aider Louis Ier d'Anjou.

Amédée VI de Savoie et Pierre III de Genève accompagne Louis Ier d'Anjou.

Charles III de Durazzo pense qu'il ne pourra résister à Louis Ier d'Anjou. Il fait transférer la reine au Château de Muro Lucano où il la fait assassiner le 22 mai ou le 27 juillet 1382. Il venge ainsi les meurtres d'André de Hongrie et de Louis d'Anjou-Durazzo. Elle est étouffée sous des oreillers afin de faire croire à une mort naturelle. Ainsi se termine la première maison d'Anjou.

Louis Ier d'Anjou hérite des titres Roi de Naples et de Roi titulaire de Jérusalem.

Début septembre 1382, Louis Ier d'Anjou se trouve à Amatrice, proche de Rome.

Charles III de Durazzo garnit ses places, évite le combat et laisse l'armée ennemie s'épuiser par les fatigues et le climat.

Guy II de Chauvigny accompagne Louis II d'Anjou lorsqu'il va prendre possession de son royaume de Sicile légué par la Jeanne Ire d'Anjou entre 1382 et 1383,



Mort de Pierre II de Lusignan

Jacques Ier de Lusignan Roi de Chypre

Pierre II de Lusignan meurt le 13 octobre 1382.

Jacques Ier de Lusignan, son oncle, est encore à Gênes et devient Roi de Chypre en 1382.

Jacques Ier de Lusignan doit céder Famagouste et plusieurs places fortes aux Génois pour pouvoir être libéré.


Plan de la bataille de Roosebeke - Les Flamands sont en rouge et les Français en bleu

Bataille de Rosebecque

La bataille de Rosebecque ou de Roosebeke, également appelée bataille du Mont-d'Or, se déroule près du village de Roosebeke, actuellement Oostrozebeke en Flandre-Occidentale, le 27 novembre 1382.

Elle oppose :

Philibert Damas combat lors de cette bataille.

En novembre 1382, l'ost français est rassemblé à Arras.

Olivier V de Clisson se voit adjoindre les maréchaux de France Louis de Sancerre et Jean V de Mauquenchy, accompagnés de troupes de Bretons et de Normands.

À fin novembre 1382, l'ost arrive sur les lieux de la rencontre.

On estime que l'armée française compte environ 16 000 hommes.

À Gand, Philippe van Artevelde décrète la mobilisation générale et rassemble une troupe de miliciens flamands dont l'effectif est estimé à 40 000 hommes.

La nuit précédant la bataille, chacune des 2 armées campe non loin de Roosebeke.

Les combattants flamands sont disposés en rangs serrés sur le mont d'Or haut de 50 mètres.

Philippe van Artevelde positionne son armée sur un mode purement défensif.

Olivier V de Clisson s'occupe personnellement du dispositif de combat de l'armée royale française.

Au centre, la piétaille (gens à pied) et des chevaliers sans leur destrier.

Sur les flancs, des troupes légères et des chevaliers à cheval.

Charles VI de France est entouré de la fine fleur de la chevalerie française dont son écuyer Colard de Tanques.

La bataille (corps d'armée) du souverain français est placée devant lui.

Les chevaux ont été éloignés afin d'éviter les désertions.

Une épaisse brume d'automne recouvre le champ de bataille et le camp de chacune des deux armées.

Malgré cette brume, les espions effectuent leur mission d'observation des mouvements ennemis.

Les troupes flamandes progressent dans cette épaisse brume, se donnant le bras pour ne pas s'égarer et ne font qu'un seul corps.

Mais la brume se dissipe brusquement, selon Jean Froissart, au moment où Pierre de Villiers, porte-étendard, lève l'oriflamme du roi.

L'armée française reste immobile.

Les Flamands continuent d'avancer face au soleil.

L'ordre d'attaque est donné, les canons flamands crachent leurs boulets, 60 archers anglais et des arbalétriers commencent à tirer.

Puis vient le tour du combat au corps à corps, l'infanterie française se jette dans la bataille.

Le cliquetis des épées résonne dans l'épouvantable vacarme produit par les bombardes, les ribaudequins et les cris des combattants.

Charles VI de France est maintenu éloigné de la bataille.

La puissante artillerie flamande fait reculer l'avant-garde commandée par Louis de Sancerre et la bataille du souverain français.

Le centre de l'armée française est submergé par les troupes flamandes.

À ce moment, les combattants placés aux flancs de l'armée française fondent sur les Flamands et les encerclent.

Les Français exercent une forte pression sur les combattants ennemis.

Cernés de toutes parts, les Flamands tombent et se piétinent.

La victoire appartient à l'armée française.

Les Flamands subissant une lourde défaite.

Pourchassés par les Français, fatigués, éreintés et manquant de lucidité après cette dure bataille, les Flamands qui ne peuvent s'échapper de la mêlée s'égarent dans les roseaux et les marécages où beaucoup périssent noyés.

Près de 26 000 cadavres jonchent le champ de bataille.

Philippe van Artevelde est trouvé mort dans un fossé alors

qu'il n'avoit plaies nulles du monde dont il fut mort, si on l'eust pris en vie ; mais il fust esteint en la presse…

Philippe van Artevelde est pendu à un gibet ou à un arbre.

Les Français récupèrent les éperons perdus lors de la bataille des Éperons d'or et les exposeront dans la basilique Saint-Denis.

Guy II de Blois-Châtillon dirige l'arrière-garde de l'armée royale lors de cette bataille.

Guillaume II de Naillac et Jean VI d'Harcourt se trouve à cette bataille.



Retraite de Pierre Ier de Villiers en son château de L'Isle-Adam

Pierre Ier de Villiers se retire en son château de L'Isle-Adam et y fait son testament en 1383.



Mariage de Pierre II de Villiers avec Jeanne de Châtillon

Pierre II de Villiers épouse le 21 mai 1383 Jeanne de Châtillon, fille de Charles de Châtillon et de Jeanne de Coucy. Leurs enfants sont :

Pierre II de Villiers devient chambellan de Charles VI de France.



Mort de Ferdinand Ier le Beau Roi de Portugal

Éléonore Teles de Menezes Régente du Royaume de Portugal

Période d'Interrègne au Portugal

Ferdinand Ier le Beau meurt le 22 octobre 1383 à Lisbonne, sans héritier direct. La dynastie de Bourgogne s'éteint.

Jean Ier de Castille réclame le trône.

Éléonore Teles de Menezes est nommée régente au nom de sa fille âgée de 11 ans. Elle proclame Béatrice Reine de Portugal. Mais Éléonore fait l'unanimité contre elle et incite son gendre Jean Ier de Castille à venir à son secours et à se faire proclamer Roi de Portugal.

Cependant, la classe moyenne et une partie de la noblesse s'allient à la population contre la transformation du Portugal en une province de Castille.

Pendant la période d'Interrègne de 1383 à 1385, le Portugal n'est gouverné par personne et y règne le chaos. Outre Béatrice, deux prétendants s'opposent :

Jean Ier de Portugal est à la tête des opposants au roi de Castille.



Mort de Louis II de Mâle

Marguerite de Mâle Comtesse de Bourgogne, d'Artois, de Flandre, de Nevers, et de Rethel

Philippe II le Hardi Comte de Flandre, d'Artois, de Nevers et de Rethel

Philippe II le Hardi Seigneur de Salins

Louis II de Mâle meurt le 9 ou le 30 janvier 1384 à Saint-Omer. Il est enterré fastueusement avec Marguerite de Brabant (morte en 1380) en l'église Saint-Pierre à Lille par son gendre le 1er mars 1384.

L'œuvre administrative de Louis II de Mâle comte est considérable et prépare l'action future des dynastes bourguignons : afin d'équilibrer le pouvoir des villes, il associa aux trois "Membres" de Flandre une quatrième entité représentative émanant du Franc de Bruges, la campagne du plat pays environnant le port.

Il scinde le Conseil comtal (la Curie) en organes spécialisés (future Chambre du Conseil pour la surveillance des comptes des baillis, Audience du Conseil chargée de la haute juridiction,...), le Conseil se maintenant comme organe des affaires politiques, dissocié de la personne du comte.

Un souverain bailli, un receveur général et un procureur général furent également créés.

Le comte s'entoura de juristes spécialisés de noblesse récente.

Enfin le comte entreprit également une politique de grands travaux, décidant le percement du canal entre Bruges, dont il avait fait sa résidence principale, et la Lys.

Dans le domaine privé, Louis II de Mâle agit comme un prince de son temps. Il menait grand train, entretenait un zoo, s'entouraient d'une cour de saltimbanques et de bateleurs, organisaient des tournois, bref se ruinait en dépenses somptuaires. On lui comptait onze bâtards. Toujours à court d'argent, il obérait de plus en plus les villes flamandes, ce qui suscita des mécontentements, notamment à Ypres, Bruges et Gand.

Marguerite devient Comtesse de Bourgogne, d'Artois sous le nom de Marguerite II, de Flandre, de Nevers, et de Rethel en 1384.

Philippe II le Hardi devient Comte de Flandre et d'Artois et Seigneur de Salins en 1384.

Philippe II le Hardi devient également Comte de Nevers en 1384 jusqu'en 1385, Comte de Rethel jusqu'en 1393.

Philippe II le Hardi mène une double politique.

Il tente de détourner les Flamands de leur sympathie pour l'Angleterre, en veillant toutefois à sauvegarder les relations commerciales des marchands avec Londres.

Il étend son influence sur les autres principautés.



Pierre de Luxembourg Évêque de Metz

Thielleman de Bousse Évêque de Metz

En 1384, Pierre de Luxembourg est nommé Évêque de Metz par l'antipape Clément VII qui est soutenu par le clergé messin.

Venceslas Ier du Saint-Empire, partisan du pape Urbain VI, fait nommer Thielleman de Bousse.

Ces conflits pour la direction du siège épiscopal entraînent des combats à Metz, Boulay et Thionville, sans que Thielleman de Bousse parvienne à faire reconnaître ses prétentions à Metz.



Pierre Ier d'Orgemont Chancelier du Dauphiné

En 1384 Pierre Ier d'Orgemont est nommé chancelier du Dauphiné par Charles VI de France.



Suspicion d'empoisonnement de Jean II d'Auvergne par Raymond VIII de Turenne

En 1384, Jean II d'Auvergne est à Avignon, revenant de Catalogne où il est allé secourir Jean Ier d'Ampurias, son cousin, assiégé par Pierre IV le Cérémonieux.

Hugues de Saint-Martial reçoit à sa table Jean II d'Auvergne, et Raymond VIII de Turenne, son beau-frère.

Jean II d'Auvergne a un malaise.

La rumeur publique accuse alors Raymond VIII de Turenne d'avoir empoisonné Jean II d'Auvergne.

La drogue est si violente que ses ongles et ses cheveux tombent et qu'il en demeura incommodé le reste de sa vie.

Le comte d'Auvergne est tout simplement atteint de saturnisme (coliqua pictonum) provoqué par l'absorption massive de vins traités au plomb afin de les adoucir.



Mort de Pierre de Bri

Pierre de Bri, un chef tuchin, meurt en 1384 décapité.



Naissance de Jean de Villiers de L'Isle-Adam

Jean de Villiers de L'Isle-Adam dit Domont naît en 1384, fils de Pierre II de Villiers et de Jeanne de Châtillon.



Mariage de Jean de La Baume avec Jeanne de la Tour

Jean de La Baume épouse par contrat passé à Genève le 5 novembre 1384 Jeanne de la Tour, fille d'Antoine de la Tour, et de Jeanne de Villars. Leurs enfants sont :



Naissance de Jean Ier d'Alençon

Jean Ier d'Alençon Comte d'Alençon et Comte de Perche.

Jean Ier d'Alençon ou Jean Ier de Valois, dit le Sage, naît en 1385, fils de Pierre II d'Alençon et de Marie Chamaillard.

Jean Ier d'Alençon succède jeune à son père et vit dans une période de confusion, au milieu des factions qui divisent l'entourage de Charles VI de France.



Naissance de Louis de Pierrebuffière

Louis de Pierrebuffière ou de Pierre-Buffière naît vers 1385, fils de Jean de Pierrebuffière (vers 1355-1393), Baron de Châteauneuf, et de Hyacinthe de Besse, dame de Bellefaye (née vers 1355).



Études de Pierre Cauchon

Adolescent, Pierre Cauchon s'engage dans de longues études qui le destinent à une carrière ecclésiastique mais qui le contraignent à quitter Reims.

Pierre Cauchon arrive à Paris vers 1385.

À l'université, Pierre Cauchon :


Gisant de Jean IV de Beaumanoir - sculpté en relief - - vêtu de son armure - la main gauche serrant le pommeau de son épée - la main droite sur le cœur - Sa tête couverte d'un suaire, car mort assassiné, est tenue par 2 anges et ses pieds reposent sur un lion

Mort de Jean IV de Beaumanoir Seigneur de Beaumanoir, de Merdrignac et de La Hardouinaye

Jean IV de Beaumanoir meurt le 14 février 1385 dans la nuit de Mardi-Gras assassiné d'un coup de hache à la tête, par son métayer : Rolland Moysan et Geoffroi Robin.

Le meurtrier aurait été informé par Pierre de Tournemine qui convoite la main de Typhaine du Guesclin que Jehan IV de Beaumanoir a séduit sa fille.

Il est inhumé en la chapelle des Beaumanoir dans l'église abbatiale de Saint-Magloire à Léhon dans les Côtes-d'Armor.



Mariage de Pierre de Tournemine avec Tiphaine du Guesclin

Pierre de Tournemine (mort en 1413 ou 1414), Seigneur de Jasson, épouse Tiphaine du Guesclin.

Leur enfant est :



Mariage de Guillaume II de Naillac avec Jeanne Turpin de Crissé

Guillaume II de Naillac épouse le 22 avril 1385 Jeanne Turpin de Crissé (1367 ou 1370-1406), fille de Guy V Turpin de Crissé (vers 1330-1404) et de Marie de Rochefort ou Marguerite de Thouars (vers 1330-1404).

Leurs enfants sont :



Mariage d'Hugues VII du Bellay avec Isabeau de Montigny

Hugues VII du Bellay épouse en 1385 Isabeau de Montigny, Dame de Langey en Eure-et-Loir et de La Jousselinière dans le Loir-et-Cher.

Leurs enfants sont :


Jean Ier de Portugal

Dynastie d'Aviz Branche directe

Jean Ier Roi de Portugal et des Algarves

Soutien de Jean de Gand à Jean Ier Roi de Portugal

Bataille d'Ajubarrota

Nuno Álvarez Pereira Connétable du royaume de Portugal

Le 6 avril 1385, les Cortès de Portugal se réunissent à Coimbra et déclarent le Grand Maître de Aviz, Jean Ier, Roi de Portugal.

Jean Ier fonde la branche directe de la Dynastie d'Aviz.

Jean de Gand époux de Constance de Castille, fille de Pierre Ier le Cruel, revendique depuis 1369 le trône de Castille.

Tout naturellement Jean de Gand s'allie au défenseur de l'indépendance du royaume portugais et lui procure des unités d'archers Anglais.

Jean Ier de Castille doit faire face au sentiment national du peuple portugais.

L'invasion est repoussée par l'armée portugaise et le contingent anglais commandés par Nuno Alvares Pereira à la bataille de Ajubarrota ou Aljubarrota, près d'Alcobaça, le 14 août 1385.

L'armée de Castille est presque totalement détruite.

La couronne de Jean Ier de Portugal est définitivement acquise.

Jean Ier de Portugal nomme Nuno Álvarez Pereira, connétable et protecteur du royaume.



Mort de Jacques Herpin

Cession de la seigneurie de Chantilly

Construction du château de Chantilly

Jacques Herpin meurt en 1386.

La seigneurie de Chantilly revient à Guy II de Laval, seigneur d'Attichy.

Le 26 mai 1386 Pierre Ier d'Orgemont lui achète la seigneurie de Chantilly.

Pierre Ier d'Orgemont entreprend aussitôt d'y faire construire un imposant château entouré de douves en eau.


Le songe du cardinal Pierre de Luxembourg

Pierre de Luxembourg Cardinal

En 1386, Pierre de Luxembourg est nommé cardinal par Clément VII.

Pierre de Luxembourg conserve, à la fastueuse cour d'Avignon, son mode de vie austère, s'infligeant des jeûnes et des pénitences.

Ce cardinal ascétique qui distribue largement des aumônes aux pauvres fait rapidement l'admiration du peuple.

Pierre de Luxembourg est réputé gratifié d'extases, au cours desquelles le Christ lui apparaît.

Sur l'emplacement de la plus célèbre d'entre elles, à Chateauneuf-du-Pape, une chapelle sera édifiée.



Mort de Pierre Ier de Villiers Seigneur de Macy ou Massy, L'Isle-Adam, de Valmondois, de Domont

Pierre Ier de Villiers reçoit Charles VI de France en son château de L'Isle-Adam en 1386.

Pierre Ier de Villiers meurt le 1er juillet 1386.

Le domaine de L'Isle-Adam échoit à Pierre II de Villiers, son fils.



Naissance de Pierre de Foix

Pétro de Fuxo ou Pierre de Foix ou de Grailly, dit l'Ancien, naît en 1386, fils d'Archambaud de Grailly et d'Isabelle de Foix-Castelbon.

Pierre de Foix fait ses études chez les Cordeliers.



Constructions au Mont Saint-Michel

En 1386, Pierre Le Roy est élu abbé et ordonne la construction de la tour Perrine, de la tour des Corbins et du Châtelet afin de défendre l'entrée du monastère.



Mariage de Jean IV de Bretagne avec Jeanne de Navarre

Jean IV le Conquérant est veuf de Jeanne Holland.

Jean IV de Bretagne épouse à Saillé à Guérande le 11 septembre 1386 Jeanne de Navarre, fille de Charles II le Mauvais et de Jeanne de France.Leurs enfants sont :



Duel entre Robert de Beaumanoir et Pierre de Tournemine

En 1386, Charles de Dinan intervient dans le duel judiciaire et le procès qui oppose Robert de Beaumanoir, son beau-frère, et Pierre de Tournemine, Seigneur de la Hunaudaye.

Robert de Beaumanoir, furieux de l'assassinat de son frère obtient de Jean IV de Bretagne la permission de se battre en duel avec Pierre de Tournemine.

Le combat eut lieu le 20 décembre 1386, sur la Place du Bouffay à Nantes.

Robert de Beaumanoir est vainqueur de Pierre de Tournemine, y venge la mort de son frère.



Mort de Pierre IV le Cérémonieux Roi d'Aragon, de Valence et de Sicile et Comte de Barcelone

Jean Ier d'Aragon Roi d'Aragon et de Valence

Jean Ier d'Aragon Roi de Sicile

Jean Ier d'Aragon Comte de Barcelone

Pierre IV le Cérémonieux meurt à Barcelone en janvier 1387.

Pendant son règne, Pierre IV le Cérémonieux eut de fréquents conflits avec l'inquisiteur général d'Aragon, Nicolau Aymerich.

Jean Ier d'Aragon, devient Roi d'Aragon, de Valence et de Sicile en 1387.

Jean Ier d'Aragon devient également Comte de Barcelone.


Philippa de Lancastre et Isabelle de Portugal sa fille

Jean Ier de Portugal relevé de ses vœux

Mariage de Jean Ier de Portugal avec Philippa de Lancastre

Jean Ier de Portugal est relevé des vœux prêtés au sein de son ordre par le pape Urbain VI en 1387.

Jean Ier de Portugal épouse à la Cathédrale d'Oporto le 14 février 1387 Philippa de Lancastre (1360-1415). Leurs enfants sont :

Ce mariage renforce par des liens de famille les accords du traité luso-britannique qui valent encore jusqu'à aujourd'hui.

L'Illustre Génération est un nom donné par les historiens portugais aux enfants du roi Jean Ier de Portugal et de Philippa de Lancastre.

Le goût de connaissances de Jean Ier de Portugal passe à ses enfants :



Succession de Pierre Ier d'Orgemont

Le 13 mars 1387 Pierre Ier d'Orgemont organise sa succession entre ses divers héritiers.

L'énumération de ses biens est impressionnante.

Pierre Ier d'Orgemont est à l'origine d'une des plus importantes fortune du XIVe siècle français.



Mort de Pierre de Luxembourg

Pierre de Luxembourg meurt à Villeneuve-lès-Avignon le 2 juillet 1387.

Il est enterré, selon ses volontés, sans apparat dans le cimetière des pauvres d'Avignon le 5 juillet 1387.

À l'annonce de sa mort, la foule se précipite pour vénérer la dépouille de celui qu'elle considère déjà comme un saint.

Ses obsèques au milieu d'une foule immense tournent à l'émeute.

Des miracles ont lieu sur sa tombe.

Ils connaissent un grand retentissement au point que Clément VII ordonne dès le 7 juillet 1387 que ces événements soient consignés par écrit.

Le 5 octobre 1387, on relève déjà 1964 miracles dont 13 résurrections.



Mariage de Gaston III de Lévis-Léran avec Ysende d'Arpajon

Gaston III de Lévis-Léran épouse le 23 novembre 1387 Ysende d'Arpajon (vers 1365-1421). Leurs enfants sont :



Pierre II de Brosse Seigneur d'Huriel

Louis II de Brosse doit donner la châtellenie d'Huriel en apanage à Pierre II de Brosse, son frère.

Les 2 frères réglent le partage le 16 décembre 1387.



Mariage de Jean Ier de L'Isle-Bouchard avec Jeanne de Bueil

Jean Ier de L'Isle-Bouchard épouse en 1388 Jeanne de Bueil (vers 1370-1422). Leurs enfants sont :



Mort de Geoffroy Tête-Noire

En 1388, d'après Froissard, Livre III, chapitre 136, Geoffroy Tête-Noire s'avance un peu trop en repoussant une attaque, il est atteint à la tête par le trait d'une arbalète.

Alité, il ne se soigne pas correctement.

Il fait venir ses compagnons d'armes et les engage à prendre pour capitaine un de ses parents, nommé Alain Roux, qui était de la troupe, ainsi que Pierre son frère, pour capitaine en second.

Ensuite le moribond fait son testament en faveur de ses soldats et meurt.

Bernard II de Ventadour récupère alors son château de Ventadour.


Louis Ier d'Orléans dévoilant une maîtresse - Eugène Delacroix

Charles VI de France seul au pouvoir

Retour des Marmousets

Louis Ier d'Orléans proche de Charles VI de France

En 1388, majeur, Charles VI de France décide de gouverner par lui-même et prend en main les affaires du royaume.

Il chasse ses oncles prévaricateurs :

Louis II de Bourbon est le seul de ses oncles à ne pas tomber en disgrâce.

Charles VI de France rappelle les sages conseillers de son père, que les princes surnomment avec mépris les Marmousets :

Ils font le serment de rester unis, solidaires l'un envers l'autre.

Louis II de Bourbon apparaît à leurs yeux comme le Prince idéal, serviteur de l'État, en opposition aux seigneurs ambitieux et tapageurs comme Philippe II le Hardi et Jean Ier de Berry.

Charles VI de France, Le jeune Roi est alors appelé par ses sujets Charles VI le Bien-Aimé.

Intime de Charles VI de France, son frère, Louis Ier d'Orléans devient, la folie du roi se confirmant, le rival du duc de Bourgogne : Philippe II le Hardi

Louis Ier d'Orléans montre son goût pour la fête et les plaisirs en faisant édifier à Paris de coûteux hôtels.

C'est un séducteur dont ses ennemis diront qu'il "hennissait comme un étalon après presque toutes les belles femmes".



Mariage de Jean II de Montagu l'Aîné avec Jacqueline de La Grange

Jean II de Montagu l'Aîné épouse en 1388 Jacqueline de La Grange, fille d'Étienne de La Grange, président du Parlement de Paris, et de Marie du Bois. Leurs enfants sont :



Expédition de Charles VI de France contre Guillaume VII de Juliers

En 1388, Pierre II d'Alençon accompagne Charles VI de France dans une expédition contre Guillaume VII de Juliers, Duc de Gueldre et de Juliers.



Édification d'une chapelle au-dessus de la tombe de Pierre de Luxembourg

Marie Ire de Sicile fait édifier en 1389 une chapelle au-dessus de la tombe de Pierre de Luxembourg.



Mariage de Jean VII d'Harcourt avec Marie d'Alençon

Jean VII d'Harcourt épouse à Paris le 17 mars 1389 Marie d'Alençon (morte en 1418), fille de Pierre II d'Alençon et de Marie Chamaillard d'Anthenaise, vicomtesse de Beaumont.

Leurs enfants sont :



Mort de Pierre Ier d'Orgemont

Pierre Ier d'Orgemont meurt en l'hôtel des Tournelles à Paris le20 ou 23 juin 1389.

Pierre d'Orgemont est inhumé dans la chapelle de la Nativité du prieuré de Sainte Catherine du Val des écoliers.

Ce prieuré, qui jouxtait les jardins de l'hôtel de Tournelles, était situé à l'emplacement de l'actuelle place du Marché-Sainte-Catherine.

Sur sa pierre tombale on pouvait lire :

[Cy gyst] Monsieur Messire Pierre d'Orgemont, chevalier, chancelier de France et du Dauphiné, qui trépassa l'an MCCCLXXXIX, le XXe jour de juing; Et madame Marguerite de Voisines, Jadis femme dudict monsieur Pierre d'Orgemont, qui trépassa l'an MCCCLXXX, le XXIIIe jour de Mars.


Saint-Suaire de Turin

Reprise des ostensions du Saint-Suaire de Turin

En 1389, Jeanne de Vergy reprend les ostentions avec l'autorisation du pape Clément VII, frère d'Amédée IV de Genève.

Elle s'oppose à Pierre d'Arcis, nouvel évêque de Troyes, qui ordonne la cessation des ostentions et adresse au pape un Mémorandum.

Il y affirme que ce linge habilement peint sur lequel, par une adroite prestidigitation, est représentée la double image d'un homme a été fait pour attirer les foules afin de leur extorquer habilement de l'argent.

Témoin du pèlerinage dont ce suaire a été l'objet à Lirey, le Musée de Cluny conserve une enseigne de pèlerinage de la seconde moitié du XIVe siècle ou de la première moitié du siècle suivant, présentant, outre la plus ancienne représentation connue du suaire de Turin, les blasons des familles de Charny et de Vergy.



Naissance de Pierre de Rieux

Pierre de Rieux ou de Rochefort naît le 9 septembre 1389, fils de Jean II de Rieux et de Jeanne de Rochefort.



Mariage de Martin II de Sicile avec Marie Ire de Sicile

Martin II de Sicile épouse en 1389 ou 1390 Marie Ire de Sicile, fille de Frédéric III de Sicile et de Constance d'Aragon.

Leur enfant est :


Forteresse des Baux-de-Provence

Procès entre Odon de Villars et les Roger de Beaufort

Raymond VIII de Turenne, persuadé qu'Alix des Baux, sa nièce, sous la coupe de son époux, va réclamer la jouissance de tous ses fiefs baussencs, ne décolère pas.

À partir de 1389, Pierre III de Genève tente, tant par la négociation que par la guerre, en compagnie d'Odon de Villars, de mettre un terme à la guerre privée que mène Raymond VIII de Turenne contre Marie de Blois-Châtillon

En décembre 1389, Odon de Villars avec Alix des Baux portent plainte contre les Roger de Beaufort auprès des réformateurs royaux.

Ceux-ci arrêtent que les deux plaignants sont dans leurs droits et que le vicomte de Turenne doit leur rendre les Baux.

Les procureurs du vicomte, cherchant à temporiser, proposent en compensation des Baux-de-Provence, les seigneuries de Puyricard, Éguilles et Séderon.

Cette proposition est prise en considération.

Mais les erreurs qui entachent les jugements des réformateurs du Languedoc sont telles que Raymond VIII de Turenne obtient de la justice royale de faire appel de ce jugement bien qu'il ait été ratifié par le Parlement de Paris.

L'affaire étant en suspens, continuent à occuper la forteresse des Baux.



Naissance de Jean V le Sage

Pierre ou Jean V le Sage, dit aussi le Bon, naît le 24 décembre 1389, fils de Jean IV le Conquérant et de Jeanne de Navarre.

Il est renommé Jean à sa confirmation.



Mariage d'Ingerger II d'Amboise avec Jeanne de Craon

Ingerger II d'Amboise épouse vers 1390 Jeanne de Craon (vers 1375-1422), fille de Pierre de Craon et de Jeanne de Châtillon, Dame du Rosoy. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre IV de Balazuc

Pierre IV de Balazuc naît à Ruoms en Ardèche vers 1380, fils de Pierre III de Balazuc (né vers 1346) et de Roselle de Brion (née vers 1360).



Cession de la seigneurie de La Guerche-de-Bretagne

Olivier du Guesclin vend les seigneuries de la Guerche-de-Bretagne et de Châteaulin en 1390 à Jean IV de Bretagne pour 37 000 francs or.

Sont annexées les lettres de renonciation d'Alain de Beaumont, et la quittance de ladite somme qui est versée audit Alain de Beaumont, à Jean d'Orange et à Pierre Bouessel. (AD44 E 162)



Procès en canonisation de Pierre de Luxembourg

Charles VI de France et le chapitre de Notre-Dame de Paris demandent un procès en canonisation pour Pierre de Luxembourg qui s'ouvre à Avignon en 1390.



Pierre de Villiers Archidiacre de Sologne

Pierre de Villiers est le fils de Pierre Ier de Villiers et de Jeanne de Beauvais.

Pierre de Villiers devient Archidiacre de Sologne en l'église d'Orléans en 1390.

Un procès oppose Pierre II de Villiers et Pierre de Villiers, son demi-frère, archidiacre de Sologne, au sujet de la succession de Pierre Ier de Villiers leur père : les seigneuries de l'Isle-Adam et de Valmondois en 1390.

Le 20 août 1390, Pierre II de Villiers est condamné à payer à Pierre de Villiers 600 livres en fonds de terre, en faveur et augmentation de dot.



Naissance de Marguerite d'Orgemont

Marguerite d'Orgemont naît avant 1390, fille de Pierre II d'Orgemont et de Jacqueline Paynel.



Naissance de Pierre Ier de Luxembourg

Pierre Ier de Luxembourg naît en 1390, fils de Jean de Luxembourg (1370-1397), Seigneur de Beauvoir, et de Marguerite d'Enghien, Comtesse de Brienne et de Conversano.



Naissance de Pierre de Bourbon-Préaux

Pierre de Bourbon-Préaux naît en 1390.



Séjour de Charles VI de France à Avignon

Les 27 et 28 janvier 1390, lors du séjour de Charles VI de France à Avignon, Clément VII insiste pour que l'armée royale neutralise Raymond VIII de Turenne.

Les Marmousets ne l'entendent pas de cette oreille et conseillent au pape de traiter.

Dans ce cas seulement, Charles VI de France serait prêt à entrer dans Rome pour installer Clément VII sur le trône de Saint-Pierre.

Dans le même temps, le royaume de Naples reviendrait à Louis II d'Anjou, Cousin du roi, avec Raymond VIII de Turenne comme Capitaine Général, le comté de Provence devenant l'apanage de Louis II de Bourbon qui nommerait Guillaume III Roger de Beaufort sénéchal.

En 1390, dans le cadre de la guerre privée opposant les Roger de Beaufort à la papauté d'Avignon et à la seconde maison d'Anjou, Clément VII accepte de déléguer Hugues de Saint-Martial auprès de Raymond VIII de Turenne qui séjourne à Meyrargues chez sa mère Aliénor de Comminges.

Si sa mission réussit, l'intransigeance pontificale relance le conflit.



Mort de Pierre de Sortenac

Pierre de Sortenac meurt à Avignon le 16 ou 17 août 1390.



Pierre II de Villiers Seigneur de L'Isle-Adam et Valmondois

Le 9 avril 1391, la Cour adjuge à Pierre II de Villiers les seigneuries de L'Isle-Adam et Valmondois et oblige Pierre de Villiers à tenir et conserver l'accord fait entre eux.



Pierre de Saint-Martial Archevêque de Toulouse

Pierre de Saint-Martial devient Archevêque de Toulouse en 1391.



Mariage de Jean II de Chauvigny avec Catherine Breschard

Jean II de Chauvigny, Seigneur de Nades, épouse vers 1392 Catherine Breschard (vers 1350-vers 1399), Dame de Montmorillon.

Leur enfant est :



Destruction de l'hôtel de Craon

En punition, l'hôtel de Pierre de Craon est démoli et rasé en 1392.

La place qu'il occupait est donnée à la paroisse St-Jean pour en faire le cimetière Neuf-Saint-Jean ou cimetière Vert, entouré de maisons sur 3 côtés, dont l'un de quatre étages.

Au milieu du 18ème siècle, les habitants de ces maisons intentèrent un procès à la Fabrique afin qu'elle enlève les terres du cimetière qui, par suite des inhumations, s'élevaient au-dessus du sol de leur rez-de-chaussée.

D'une superficie d'environ 440m2, il recevait près de 150 morts par an et ses fosses étaient réutilisées tous les 6 ans sans que tous les cadavres soient entièrement consommés.

La pointe nord-est de la caserne Lobau donne sur l'emplacement de cet ancien cimetière devenu le marché Saint-Jean, disparu lui-même pour faire place à l'actuelle rue de Rivoli.



Mort de Pierre III de Genève Comte de Genève

Pierre de Genève meurt en 1392 ou 1393.



Paix de Saint-Rémy-de-Provence

Rupture de la trêve entre Raymond VIII de Turenne et Clément VII

Paul Triboulet ambassadeur auprès de Marie de Blois-Châtillon

Odon de Villars incite Alix des Baux, son épouse, à revenir à la charge contre Guillaume III Roger de Beaufort son grand-père.

Alix de Baux lui fait savoir qu'elle lui conteste le droit de s'arroger le château des Baux, ses forts de Mont-Paon et de Saint-Martin-de-Castillon (aujourd'hui le Paradou) ainsi que le Castellas d'Éguilles dont il s'est emparé injustement.

Face à cette demande, Guillaume III Roger de Beaufort préfère se réconcilier avec son fils aîné et demande à Raymond VIII de Turenne de traiter avec sa nièce.

Raymond VIII de Turenne arrête pour un temps ses guerres contre le pape et transige avec Alix.

Le 5 mai 1392, un traité de paix perpétuelle est signé à Saint-Rémy-de-Provence entre :

Raymond VIII de Turenne demande et obtient qu'Odon de Villars soit intégré dans ce traité.

Il se voit aussi accorder un sauf-conduit royal d'un an pour mener à bien la poursuite de ses procès aux Parlements.

Clément VII doit promettre de ne plus combattre Guillaume III Roger de Beaufort et Raymond VIII de Turenne, son fils.

Ce dernier doit de plus recevoir de la Révérende Chambre Apostolique une rançon de 20 000 florins.

En attendant son versement, Odon de Villars, le recteur, au nom du pape, promet que son oncle Raymond VIII de Turenne aura la jouissance des revenus de l'abbaye de Montmajour à Pertuis et à Pelissanne, et ceux du prieuré de Saint-Pierre de Saint-Rémy, dépendant du chapitre de Notre-Dame des Doms à Avignon.

Fort de ce traité de paix, au début septembre 1392, Raymond VIII de Turenne obtient du pape et d'Odon de Villars un sauf-conduit pour traverser le Comtat Venaissin accompagné de 100 lances.

En septembre 1392, le parti pontifical rompt la trêve entre Raymond VIII de Turenne et Clément VII au bout de 4 mois par une provocation du recteur, autant dire avec la bénédiction papale.

Odon de Villars, Foulques de Pontevès, Seigneur de Buoux et de Lauris, et d'Elzéar, Seigneur d'Oraison et de Cadenet, attaquent Montpaon et Castillon, que le traité de Saint-Rémy a placé sous la sauvegarde de Marie de Blois-Châtillon, Comtesse de Provence.

Ils font en une journée 120 prisonniers à Saint-Rémy-de-Provence et aux Baux et se retranchent dans leurs forts de Lauris et Cadenet.

Face à cette provocation, Raymond VIII de Turenne dépose immédiatement des lettres de marques auprès des conservateurs de la trêve.

Il envoie son fidèle Paul Triboulet à Angers auprès de Marie de Blois-Châtillon et considère avoir l'accord tacite de la Régente et de ses officiers pour entrer en Provence et contre-attaquer.



L'Antipape Clément VII Comte de Genève

Robert de Genève, l'Antipape Clément VII, devient Comte de Genève en 1392 en succédant à son frère Pierre décédé sans postérité.


Charles VI saisi de folie Charles VI saisi de folie non loin du Mans - enluminure du XVe siècle - Chroniques de Jean Froissart Philippe II le Hardi plus âgé

Tentative d'assassinat d'Olivier V de Clisson

Charles VI de France saisi de folie

Retour de Philippe II le Hardi au pouvoir

Dans la nuit du 13 au 14 juin 1392, Pierre de Craon fait attaquer Olivier V de Clisson par plusieurs hommes armés, au sortir de l'hôtel Saint-Pol à deux pas de chez lui.

Laissé pour mort, Olivier V de Clisson guérit de ses blessures.

Pierre de Craon se dit son ennemi personnel mais il est probable que Jean IV le Conquérant soit l'ordonnateur de cet attentat.

Jean IV le Conquérant ayant refusé de livrer Pierre de Craon au Roi, le 5 août 1392, Charles VI de France, âgé de 24 ans, prend la tête d'une armée pour une expédition contre le duc de Bretagne Jean IV, allié aux Anglais.

Lorsque le Roi traverse la forêt du Mans à la tête de ses troupes, un illuminé surgit soudain et saisit la bride de son cheval et lui crie :

Arrête, noble Roi, tu es trahi !".

La lance d'un soldat heurte alors un bouclier.

Au bruit, le Roi qui s'était assoupi sous l'effet de la chaleur, tire son épée et frappe ses compagnons.

Six chevaliers sont tués avant qu'on ait pu le maîtriser !

Désormais les crises de folie ne vont plus quitter le jeune souverain mais seul son entourage immédiat est dans la confidence et ses retours intermittents à la raison empêchent la constitution d'une régence en bonne et due forme.

Isabeau de Bavière affectionne les grandes réceptions.

À partir du début de la folie de Charles VI de France, sa vie devient plus difficile, le Roi se montrant violent envers elle.

Malgré sa position au conseil de régence, Louis II de Bourbon ne peut empêcher l'anarchie qui s'installe à cause de la folie de Charles VI de France et des luttes entre Philippe II le Hardi et Louis Ier d'Orléans.

Robert Ier de Bar, dont les états sont frontaliers de la France et de la Bourgogne, soutient Louis Ier d'Orléans.

La maladie du Roi ramène au pouvoir Philippe II le Hardi qui entre alors en rivalité avec Louis Ier d'Orléans, le frère du Roi, dont les dépenses s'opposent aux convoitises de Philippe II le Hardi obligé de compter sur les ressources fiscales de la royauté pour faire face aux nécessités de son train de vie et du gouvernement de sa principauté.

Contre la prodigalité du duc d'Orléans, Philippe II le Hardi fait figure de prince réformateur et acquiert ainsi une réelle popularité à Paris.



Condamnation de Pierre de Craon

Condamné par le parlement, enfermé dans la tour du Louvre, Pierre de Craon, dont les biens devaient être confisqués, obtient du roi des lettres d'abolition pour son double crime.

Le parlement, indigné, refuse l'entérinement des lettres de grâce et confirme son premier arrêt par un autre plus sévère, mais qui ne fut pas plus exécuté que le premier.



Naissance de Pierre de Coimbra

Pierre de Coimbra, dit l'Infant des Sept parties du Monde, naît le 9 décembre 1392, fils de Jean Ier de Portugal et de Philippa de Lancastre.

Dès sa naissance, Pierre est un des fils favoris de Jean Ier qui lui fait donner une instruction poussée, exceptionnelle en cette époque où la grande noblesse est plutôt quasiment analphabète.

Proche de ses deux frères Édouard Ier de Portugal et Jean de Portugal, il grandit dans un environnement serein et dénué d'intrigues.



Mariage de Robert de Ventadour avec Isabelle de Vendat

Robert de Ventadour épouse en 1393 ou 1394 Isabelle de Vendat (vers 1375-1413).

Leurs enfants sont :



Mariage de Ferdinand Ier le Juste avec Éléonore Urraca de Castille

Ferdinand Ier le Juste épouse en 1393, Éléonore Urraca de Castille, fille de Sanche de Castille, Comte d'Albuquerque, et de Béatrice de Portugal dite de Bourgogne. Leurs enfants sont :



Mariage de Guichard V de Comborn avec Louise d'Anduze

Guichard V de Comborn épouse le 18 octobre 1393 Louise d'Anduze, fille de Louis d'Anduze, Seigneur de la Voulte, de Chaumeyrac et de Pierregourde, et de Marguerite d'Apchon. Leurs enfants sont :



Naissance de Louis-Armand XII de Chalençon-Polignac

Louis-Armand XII de Chalençon-Polignac ou de Chalençon naît vers 1395, fils de Pierre-Armand de Chalençon-Polignac (1350 ou1363-1442 ou 1447), Vicomte de Polignac, et de Marguerite Lourdin de Saligny (vers 1355 ou 1365-1411 ou 1420), Dame de Randan.



Mariage de Pierre d'Illiers avec Alix de Chaumont-Quitry

Pierre d'Illiers est le fils de Guillaume d'Illiers (mort en 1405) et de Jeanne de Beaumont.

Pierre d'Illiers épouse Alice ou Alix de Chaumont-Quitry (née vers 1375). Leurs enfants sont :


Église des Célestins d'Avignon

Construction de l'église des Célestins d'Avignon

En 1395, près de la tombe de Pierre de Luxembourg, Charles VI de France fait poser la première pierre de l'église des Célestins chargés du pèlerinage sur le Corps Saint.



Reconnaissance du droit de garenne sur les terres de Pierre II de Villiers

Le 7 septembre 1396, un arrêt reconnaît Pierre II de Villiers, le droit de garenne sur toutes les terres non cultivables de sa seigneurie, droit que lui contestent plusieurs propriétaires de ces terrains.



Mariage de Jean V le Sage avec Jeanne de France

Jean V le Sage épouse le 19 septembre 1396 Jeanne de France, fille de Charles VI de France. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier d'Alençon avec Marie de Bretagne

Jean Ier d'Alençon épouse en 1396 Marie de Bretagne (1391-1446), fille de Jean IV de Bretagne et de Jeanne de Navarre. Leurs enfants sont :

Jean Ier d'Alençon a aussi des enfants illégitimes :



Interruption du procès en canonisation de Pierre de Luxembourg

Le procès en canonisation de Pierre de Luxembourg est interrompu en 1397 et ne sera jamais repris.



Hugues de Saint-Martial Exécuteur testamentaire de Pierre de Saint-Martial

En 1397, Hugues de Saint-Martial est désigné comme exécuteur testamentaire de Pierre de Saint-Martial, son frère.



Pierre Cauchon Recteur à l'université de Paris

En 1397, ses pairs élisent Pierre Cauchon recteur à l'université de Paris.

Le mandat, de courte durée, confère un pouvoir juridictionnel sur les affaires de l'université et des étudiants, échappant au contrôle du prévôt du roi.

Pierre Cauchon est réélu au moins 2 fois à cette fonction, preuve de la considération dont il bénéficiait au sein de l'Université.



Mort de Guillaume Ier de Narbonne

Guillaume II de Narbonne Vicomte de Narbonne

Mariage de Guillaume de Tinières avec Guérine de Beaufort

Guillaume Ier de Narbonne rédige à Fontfroide son testament en août 1397.

Il demande à être inhumé à l'abbaye de Lagrasse et désigne comme tuteurs de son fils :

Guillaume Ier de Narbonne meurt en 1397 peu après.

Il est inhumé à Lagrasse.

Guillaume II de Narbonne lui succède et devient Vicomte de Narbonne,

Guérine de Beaufort est veuve de Guillaume Ier de Narbonne.

Guillaume de Tinières, Seigneur de Mardogne, épouse Guérine de Beaufort.



Mort de Jean de Luxembourg

Pierre Ier de Luxembourg Comte de Brienne, de Conversano

Jean de Luxembourg meurt en 1397.

Pierre Ier de Luxembourg, son fils, devient Comte de Brienne, de Conversano.



Mort de Péronnelle de Thouars

Pierre II d'Amboise 31e vicomte de Thouars

Péronnelle de Thouars meurt à Puybéliard à la Toussaint le 30 octobre 1397.

Avec elle s'éteint la branche ainée de la première famille de Thouars qui a possédé la vicomté plus de cinq siècles.

En 1397, Pierre II d'Amboise succède à Péronnelle de Thouars, sa tante, et devient le 31e vicomte de Thouars.



Mariage de Pierre-Armand de Chalençon-Polignac avec Marguerite Lourdin de Saligny

Pierre-Armand de Chalençon-Polignac (1363-1442) épouse le 27 août 1378 ou en 1398 Marguerite Lourdin de Saligny (1355-15 octobre 1420) fille de Jean Ier Lourdin de Saligny (1332-1373), Seigneur de Saligny, et de Catherine de La Motte-Saint-Jean (né vers 1335). Leurs enfants sont :

Marguerite Lourdin de Saligny apporte à Pierre-Armand de Chalençon-Polignac la terre de Randan, en Basse-Auvergne



Pierre Cauchon à la faculté de théologie

Maître ès arts, licencié en droit canonique, Pierre Cauchon intègre en 1398 la faculté de théologie mais n'obtient probablement pas le titre de docteur, grade universitaire le plus élevé.



Mariage de Jacques de Montmorency avec Philippine de Melun

Jacques de Montmorency épouse le 1er ou le 9 octobre 1399 Philippotte ou Philippine de Melun, fille d'Hugues Ier de Melun et de Béatrix de Beaumont-Beaussart.

Leurs enfants sont :



Mariage de Guillaume Cousinot le Chancelier avec Jeanne l'Orfèvre d'Orfeuil

Guillaume Cousinot Ier le Chancelier (mort en 1442) épouse en 1395Laurence ou Jeanne l'Orfèvre d'Orfeuil (Senlis 1366-Paris 1411), fille de Pierre II l'Orfèvre et de Jeanne de Sens. Leurs enfants sont :



Naissance de Louis II de Pierre

Louis II de Pierre naît vers 1400, fils de Bertrand de Pierre, Seigneur de Ganges, et de Blanche de Sévérac .



Mariage de Pierre IV de Balazuc avec Hélène de Jonchères

Pierre IV de Balazuc épouse vers 1400 Hélène de Joncheres. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre II de Villiers

Pierre II de Villiers meurt en 1399 ou en 1400.



Naissance de Pierre Ier de Champagne

Pierre Ier de Champagne naît vers 1400, fils de Jean III de Champagne (vers 1370-27 janvier 1436 à Angers) et d'Ambroise de Crenon (née vers 1370).



Mariage de Thibault Ier de Montmorency-Laval avec Jeanne de Maillé

Thibault Ier de Montmorency-Laval épouse en 1400 Jeanne de Maillé. Leurs enfants sont :



Naissance de Jean II Baillet

Jean II Baillet naît en 1400, fils de Pierre Baillet, premier seigneur de Sceaux.



Naissance de Pierre de Bauffremont

Pierre de Bauffremont naît en 1400, fils d'Henri de Bauffremont, Baron de Scey (né en 1360), Chambellan du duc de Bourgogne, et de Jeanne de Vergy (1360-1410).



Mort de Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg

Henri Ier de Brunswick-Lunebourg et Bernard Ier de Brunswick-Lunebourg Co-prince de Brunswick-Wolfenbüttel

Déposition de Venceslas Ier du Saint-Empire

En 1400, les villes d'Allemagne du sud et de Bohême se révoltent.

Venceslas Ier du Saint-Empire est accusé :

En mai 1400, Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg se rend à Francfort, à l'assemblée des princes du Saint-Empire romain germanique, réunie afin de déposer l'empereur Venceslas Ier du Saint-Empire.

Selon la légende, Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg aurait été élu empereur le 22 mai 1400 par certains princes, mais cette élection n'est documentée par aucune source et n'a peut-être été inventée qu'ultérieurement, pour justifier l'assassinat de Frédéric.

Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg rentre dans son domaine.

Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg meurt le 5 juin 1400 assassiné par Henri VIII de Waldeck près de Kleinenglis, dans le nord de la Hesse.

Il est inhumé dans la cathédrale de Brunswick.

Une croix de pierre a été érigée sur les lieux de sa mort.

Comme Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg ne laisse pas de fils, ce sont Bernard Ier de Brunswick-Lunebourg et Henri Ier de Brunswick-Lunebourg, ses frères cadets, qui lui succèdent conjointement.

Henri Ier de Brunswick-Lunebourg et Bernard Ier de Brunswick-Lunebourg devient co-prince de Brunswick-Wolfenbüttel.

Après l'assassinat de Frédéric Ier de Brunswick-Lunebourg, Henri Ier de Brunswick-Lunebourg ravage l'Eichsfeld, une possession de l'archevêque de Mayence, suspecté d'être complice du crime.

Venceslas Ier du Saint-Empire est déposé par les Princes Électeurs allemands en août 1400.



Mariage de Pierre Ier de Choiseul avec Alix de Choiseul

Pierre Ier de Choiseul épouse en 1401 Alix de Choiseul (née en 1365), fille de Guy II de Choiseul (1318-1365), Seigneur de Choiseul; et de Jeanne de Noyers (morte en 1374).



Naissance de Philippe de Balazuc

Philippe de Balazuc naît vers 1401, fils de Pierre IV de Balazuc (né à Ruoms en Ardèche vers 1380) et d'Hélène de Joncheres.



Mort de Pierre Ier de Choiseul Seigneur de Fresnoy, d'Aigremont et d'Arnoncourt

Pierre Ier de Choiseul meurt le 13 janvier 1401.

Il est inhumé à Morimont.



Naissance de Pierre II de Choiseul

Pierre II de Choiseul naît en 1401, fils de Pierre Ier de Choiseul (mort en 1401), Seigneur de Fresnoy, et d'Alix de Choiseul (née en 1365).



Mort de Pierre de Saint-Martial

Pierre de Saint-Martial meurt en 1401.



Mariage de Pierre II de La Trémoïlle avec Jeanne de Longvillers

Pierre II de La Trémoïlle épouse en 1402 Jeanne de Longvillers (née en 1375), fille de Jean Lancelot de Longvillers (mort en 1400) et de Marie d'Auxy.

Leurs enfants sont :



Naissance de Guinot de Balazuc

Guinot de Balazuc naît après 1403, fils de Pierre IV de Balazuc (né à Ruoms en Ardèche vers 1380) et d'Hélène de Joncheres.



Mort de Pierre de Sicile

Pierre de Sicile meurt en 1403.



Pierre II d'Amboise héritier de la châtellenie de Talmont

En 1404, Pierre II d'Amboise hérite d'Isabeau de Thouars, sa mère, et de Marguerite de Thouars, sa tante maternelle, la châtellenie de Talmont.



Pierre Cauchon prêtre

En 1404, Pierre Cauchon, ayant reçu les ordres mineurs, puis la tonsure et la prêtrise, cherche une situation stable et rémunératrice.



Mariage de Pierre II d'Orgemont avec Jacqueline Paynel de Hambye

Pierre II d'Orgemont (1375-1415) épouse le 31 mars ou le 18 avril 1404 Jacqueline Paynel de Hambye (morte le 15 février ou mars 1435), fille de Guillaume VI ou VII Paynel, Seigneur de Hambye et de Bricquebec, et de Jeanne Paynel de Moyon (morte le 2 avril 1435). Leurs enfants sont :



Mariage de Jean IV de Bueil avec Marguerite Dauphine d'Auvergne

Jean IV de Bueil épouse en 1404 Marguerite Dauphine d'Auvergne (née en 1436), Comtesse de Sancerre, Dame d'Aubijoux, de Marmande et de Faye-La-Vineuse. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre III d'Amboise

Pierre III d'Amboise naît en 1404 ou 1405 ou 1408, fils d'Hugues III d'Amboise (mort en 1415), Seigneur de Chaumont et Saint-Verain, et de Jeanne de Guénand, Dame de la Guénandière et d'Onzain.



Mort de Pierre II d'Alençon Comte d'Alençon, du Perche et de Porhoet

Pierre II d'Alençon meurt à Argentan le 20 septembre 1404.

Il est inhumé à la chartreuse du Val-Dieu, à Feings.



Naissance de Pierre III d'Orgemont

Pierre III d'Orgemont naît en 1405, fils de Pierre II d'Orgemont et de Jacqueline Paynel.



Mariage de Pierre Ier de Luxembourg avec Marguerite des Baux

Pierre Ier de Luxembourg épouse le 8 mai 1405 Marguerite des Baux (1394-1469), fille de François des Baux, Duc d'Andria, et de Sueva Orsini. Leurs enfants sont :



Mort de Marguerite de Mâle

Jean sans Peur Comte de Bourgogne et de Flandre

Jean sans Peur Seigneur de Salins

Marguerite de Mâle meurt à Arras le 16 ou le 21 mars 1405. Elle est inhumée dans la chapelle Notre-Dame de l'église Saint-Pierre de Lille.

À la mort de sa mère en 1405, Jean sans Peur devient également Comte de Bourgogne, de Flandre et d'Artois et Seigneur de Salins. À 33 ans, c'est alors un homme mûr, expérimenté et considéré.


Politique de Jean sans Peur en Flandre et Bourgogne

Le duc Jean est réformateur par goût de la saine gestion administrative autant que par opportunité.

Jean sans Peur, tout comme son père Philippe II le Hardi, veut renforcer les institutions centrales et le pouvoir princier en Flandre, Bourgogne

Il tente d'annuler l'influence des villes.

Un des principaux instruments de cette politique est le contrôle des impôts. Le duc persuade les villes de verser un pourcentage des impôts indirects au Trésor public. Seule la ville de Gand ne souscrit pas au projet.

Le fonctionnement de la chambre du conseil (cour d'appel suprême) et de la cour des comptes (instance financière centrale) est amélioré. A la demande des néerlandophones, la chambre du conseil est transférée de Lille à Gand, mais la principale langue véhiculaire reste le français.

Jean sans Peur essaie d'étendre son influence aux états voisins.

Enfin, il entretient de bonnes relations avec son beau-frère, Guillaume de Hainaut Hollande.

Nonobstant les tensions franco-anglaises, Jean sans Peur laisse au comté de Flandre la liberté d'établir les relations de son choix avec l'Angleterre.


Jean sans Peur et la cour de France

Le duc veille également à consolider sa position à la cour de France, position dont il retire des revenus complémentaires. Louis, duc d'Orléans, met la main sur le Conseil royal et sur les ressources du Trésor : la part de l'argent royal dans les ressources du duc de Bourgogne diminue de moitié.

Jean sans Peur n'est plus que le cousin du Roi alors que son père avait été l'un des oncles au gouvernement.

Il manie donc avec habileté la démagogie, acquiert des sympathies dans la bourgeoisie parisienne et fait cause commune avec les idéalistes de l'université de Paris, toujours prêts à mêler :

Pour ne pas être évincé du pouvoir dans le royaume, il menace Paris en 1405.



Pierre de Foix Évêque de Lescar

Pierre de Foix devient Évêque de Lescar en 1406.



Mariage de Jean III de Chauvigny de Blot avec Dauphine de Bonnebaud

Jean III de Chauvigny de Blot épouse le 6 avril 1406 Dauphine de Bonnebaud (1385-1449), Dame de La Condamine, fille de Jean de Bonnebault (vers 1355-1415) et d'Isabelle de Montmorin (née en 1360). Leurs enfants sont :



Tentative de réconcilier des deux papes Benoît XIII et Grégoire XII

En 1407, Pierre Cauchon est missionné par Charles VI de France, en compagnie des plus hauts dignitaires ecclésiastiques, pour tenter de réconcilier les deux papes rivaux Benoît XIII et Grégoire XII.

Cette expédition est un échec, mais élève Pierre Cauchon au rang d'arbitre, de négociateur au plus haut niveau.



Mariage de Jacques II d'Urgell avec Isabelle d'Aragon

Jacques II d'Urgell épouse en 1407 Isabelle d'Aragon, sa cousine, fille de Pierre IV d'Aragon et de Sibila de Fortià. Leurs enfants sont :

Pierre IV d'Aragon le nomme lieutenant-général du royaume à titre honorifique.



Naissance de Pierre Ier d'Urfé

Pierre Ier d'Urfé dit Paillart naît en 1408, fils d'Arnoul d'Urfé et de Guillemette d'Estrées.



Mariage de Pierre II d'Amboise avec Anne de Goyon

Pierre II d'Amboise épouse en 1408 Anne de Goyon, fille de Bertrand III de Goyon et de Marie de Rochefort.



Pierre de Foix Archevêque de Toulouse

Pierre de Foix devient Archevêque de Toulouse en 1408.



Mariage de Pierre de Saint-Belin avec Simone de Nogent

Pierre de Saint-Belin est le fils Thierry de Saint-Belin, Seigneur de Blaisy, et de Mahaut de Bourmont (morte en 1425).

Pierre de Saint-Belin épouse le 12 septembre 1408 Simone de Nogent. Leurs enfants sont :



Querelle à Volti

Mort de Guy de Roye

Concile de Pise

Alexandre V Antipape de Pise

En 1409, Louis Ier de Bar se rend au concile de Pise avec Guy de Roye, archevêque de Reims, et Pierre d'Ailly, évêque de Cambrai.

À Volti, près de Gênes, une querelle entre les maréchaux de la ville et de l'archevêque de Reims dégénère et tourne à l'émeute.

Guy de Roye meurt à Voltri le 8 juin 1409 tué d'un coup d'arbalète.

Louis Ier de Bar manque de peu d'être tué.

Jean de La Rochetaillée est délégué du chapitre d'Amiens au concile de Pise.

Arrivé à Pise, les cardinaux prononcent la déchéance des papes Benoît XIII d'Avignon et Grégoire XII de Rome.

Alexandre V est élu Antipape en 1409.

Martin V pend part au concile de Pise.

Alexandre V confirme Jean Allarmet de Brogny :

Official et chanoine de la cathédrale de Rouen, Jean de La Rochetaillée devient correcteur des lettres apostoliques à la cour de l'antipape Alexandre V.



Pierre de Foix Cardinal

Pierre de Foix devient Cardinal en 1409 nommé par Benoît XIII.



Mariage d'Antoine de Bourgogne avec Élisabeth de Goerlitz

Antoine de Bourgogne est veuf de Jeanne de Saint-Pol.

Antoine de Bourgogne épouse à Bruxelles le 16 juillet 1409 Élisabeth de Goerlitz (1390-1451), Duchesse engagère de Luxembourg. Leurs enfants sont :

Il eut en outre deux filles illégitimes :



Mariage de Pierre de Montmorin avec Isabeau de Chauvigny

Pierre de Montmorin épouse le 3 novembre 1409 Isabeau de Chauvigny ou de Chouvigny (née vers 1390), Dame de Nades, fille de Jean II de Chauvigny et de Catherine Breschard, Dame de Montmorillon. Leurs enfants sont :

La seigneurie de Hautefeuille entre dans la famille de Montmorin par ce mariage.



Mort de Pierre de Craon Seigneur du Sablé, de la Ferté-Bernard et de Brunetelle

Pierre de Craon le Grand meurt le 14 janvier 1410.



Mariage de Pierre Ier de Brézé avec Clémence Carbonnel

Pierre Ier de Brézé est le fils de Jean de Brézé (mort en 1419), Seigneur de la Varenne, et de Marguerite de Bueil.

Pierre Ier de Brézé épouse Clémence Carbonnel. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre II de Brézé

Pierre II de Brézé naît vers 1410 ou 1412, fils de Pierre Ier de Brézé (mort vers 1427) et de Clémence Carbonnel.



Pierre-Armand de Chalençon-Polignac Vicomte de Polignac

Pierre-Armand de Chalençon-Polignac devient Vicomte de Polignac vers 1410.



Pierre Cauchon Vidame auprès du chapitre de Reims

Pierre Cauchon se fait octroyer une prébende de vidame auprès du chapitre de Reims de 1410 à 1420



Mort de Martin Ier l'Humain Roi d'Aragon, de Valence et Comte de Barcelone et Roi de Sicile

Guerre de succession d'Aragon

Pour éviter de futurs conflits d'héritage, Martin Ier l'Humain veut poursuivre à tout prix le processus de légitimation de avec l'aide de Benoît XIII le pape d'Avignon.

Ils fixent le 1er juin de 1410 pour cette légitimation.

Mais Martin Ier l'Humain meurt à Barcelone le 31 mai 1410.

Ses enfants : Martin II de Sicile, Jacques, Jean et Marguerite sont tous morts avant leur père.

Benoît XIII refuse d'entériner la légitimation de Frédéric de Luna seul.

Cela déclenche une guerre de succession pour la couronne d'Aragon. Les postulants sont :

Archambaud de Grailly soutient les prétentions de Louis II d'Anjou. Jean Ier de Foix, son fils, lève alors des troupes pour soutenir les prétentions de Louis II d'Anjou.



Mariage de Pierre d'Illiers avec Marguerite de Taillecoul

Pierre d'Illiers épouse après 1410 Marguerite de Taillecoul, héritière de Jeanne de la Bruyère. Leurs enfants sont

Pierre d'Illiers reçoit Bois Ruffin.

En 1410, Pierre d'Illiers est investi de hauts commandements qui exigent ailleurs sa présence.



Robert de Villiers et Jean de Villiers de L'Isle-Adam héritiers

En 1411, une transaction entre Jeanne de Châtillon et Robert de Villiers et Jean de Villiers de L'Isle-Adam, ses deux fils, leur permet d'hériter en grande partie des biens de Pierre II de Villiers, leur père, et d'en avoir la jouissance.



Mariage d'Henri II de Sassenage avec Antoinette de Saluces

Henri II de Sassenage épouse à Romans-sur-Isère par contrat du 10 août 1411 Antoinette de Saluces, fille d'Hugues de Saluces, Seigneur de Montjay-Sanfront, et de Marguerite des Baux, Dame de Suze.

Le mariage a lieu en présence

La dot d'Antoinette de Saluces est de 6 000 francs d'or.

Les Terres d'Ericu, de Suse et de Montseverou entrent dans la Maison de Sassenage.

Ce mariage est résolu en l'absence des parties et n'est pas consommé, la jeunesse d'Antoinette de Saluces la fait différer de quelques années.



Mariage de Renaud d'Aubusson avec Marguerite de Comborn

Marguerite de Comborn est la fille de Guichard V de Comborn et de Louise d'Anduze

Rainaud ou Renaud d'Aubusson épouse Marguerite de Comborn. Leurs enfants sont :



Mariage de Louis VII de Bavière avec Catherine d'Alençon

Louis VII de Bavière est veuf d'Anne de Bourbon.

Catherine d'Alençon est veuve de Pierre d'Évreux.

Louis VII de Bavière épouse en 1413 Catherine d'Alençon.



Mort de Pierre des Essarts

Pierre des Essarts, surintendant des Finances, meurt en 1413, exécuté au gibet de Montfaucon.



Mort de Raymond VIII de Turenne

Antoinette de Turenne et Jean II le Meingre vicomtesse et vicomte de Turenne

Raymond VIII de Turenne meurt sans doute en mars 1413.

Le 12 mars 1413, Jean II le Meingre se trouve avec Antoinette de Turenne au château de Castelnau-Bretenoux en vicomté de Turenne.

Antoinette de Turenne, fille de Raymond VIII de Turenne, et Jean II le Meingre, son gendre, se déclarèrent Vicomtesse et Vicomte de Turenne le 4 avril 1413.

Le 3 juin 1413, les consuls de Brive donne procuration à Pierre Régis, bachelier ès-droits, et à Pierre Raynal le Jeune, notaire pour accorder les différents avec Jean II le Meingre et Antoinette de Turenne.



Ordonnance cabochienne

Réunion des états généraux

Révolte des Parisiens

Jean Ier de Berry Capitaine de Paris

Jean Ier de Berry Lieutenant du roi en Languedoc

Charles Ier d'Albret à nouveau Connétable de France

Les Bourguignons, alliés des clercs et des docteurs de l'université, réclament la réforme du royaume.

Une commission est formée, chargée d'enquêter sur les abus de l'administration. Pierre Cauchon en fait partie.

Les universitaires, soutenus par Jean sans peur, prépare une réforme administrative connue sous le nom d'ordonnance cabochienne et qui tend à brider le pouvoir monarchique.

Jean sans peur s'aliène ainsi les modérés.

Exerçant nominalement le pouvoir au nom de Charles VI de France, son père toujours malade, Louis de France doit face au soulèvement d'une partie des Parisiens menés les bouchers de Simon Caboche, agent du parti Bourguignon.

Afin de récupérer des fonds destinés à la guerre contre les Anglais, Charles VI de France est obligé de convoquer les états généraux en janvier 1413 et de signer l'ordonnance. En signe d'acceptation, il coiffe même le capuchon des cabochiens.

Lors de l'émeute du 27 avril 1413, la foule parisienne vient réclamer sous ses fenêtres les têtes des traîtres, en premier lieu celle de Pierre des Essarts.

Louis de France réplique qu'il n'a pas de traîtres chez lui, mais il doit finalement céder et une liste de 50 personnes à châtier est lue sous la pression des émeutiers par son chancelier Jean Ier Jouvenel des Ursins.

Furieux, Louis de France se plaint de cet affront au véritable instigateur de cette émeute, Jean sans Peur, son beau-père.

Mais ce dernier étant maître à ce moment de la capitale, Louis de France est réduit à l'impuissance.

Il est ainsi contraint de s'entourer de conseillers bourguignons et de laisser ceux-ci mener des massacres dans la capitale.

Mais les exactions des Bourguignons et des cabochiens entraînent bientôt les habitants à se soulever.

Les Armagnacs débarquent à Paris pour y remettre de l'ordre.

Les cabochiens et tous les sympathisants bourguignons sont exterminés.

Jean sans peur doit quitter brusquement Paris en août 1413.

Valéran III de Luxembourg doit quitter Paris avec le parti bourguignon.

Louis de France appuie la chute des Cabochiens et le retour au pouvoir du parti des Armagnacs.

Bernard VII d'Armagnac conduit en province et à Paris la répression.

Jean Ier de Berry traite avec les Anglais et est nommé Capitaine de Paris et Lieutenant du roi en Languedoc en 1413.

Charles Ier d'Albret est rétabli dans sa charge de Connétable de France en 1413 quand les Armagnacs reprennent le pouvoir.

Louis II d'Anjou rejoint la faction des Armagnacs contre les Bourguignons

Yolande d'Aragon arrange le futur mariage de sa fille Marie d'Anjou avec Charles de Ponthieu qui deviendra Charles VII de France.



Pierre Cauchon en Bourgogne

Le 1er mai 1414, Pierre Cauchon est accusé, par ordonnance royale, des pires méfaits, mais il a déjà fui en direction de la Bourgogne.



Mariage de Cosme de Médicis l'Ancien avec Contessina de Bardi

Cosme de Médicis l'Ancien épouse vers 1414 Contessina de Bardi. Leurs enfants sont :



Conquête par le Portugal de Ceuta

Jean Ier de Portugal conquiert de Ceuta au nord de l'Afrique, en 1415, une place d'importance stratégique dans le contrôle de la navigation sur la côte africaine.

Cette événement est considéré comme l'achèvement de la Reconquista mais a aussi pour but de d'arrêter le désir d'expansion de la Castille au Maroc.

En 1415, Pierre de Coimbra accompagne Jean Ier de Portugal, son père, pour lors de cette conquête.

Il est fait chevalier le lendemain de la prise de la ville, dans la mosquée récemment reconvertie en église.



Pierre de Coimbra Duc de Coimbra

Henri le Navigateur Duc de Viseu

Les titres de duc de Coimbra et de Duc de Viseu sont créés en 1415 par Jean Ier de Portugal en faveur de ses fils.

Pierre de Coimbra devient Duc de Coimbra et Henri le Navigateur devient Duc de Viseu.

Ce sont les plus anciens titre de Duc du Portugal.



Mariage de Pierre Ier de Beauvau avec Jeanne de Craon

Jeanne de Craon est veuve d' Ingerger II d'Amboise.

Pierre Ier de Beauvau épouse en 1409 ou vers 1415 Jeanne de Craon, fille de Pierre de Craon et de Catherine de Machecoul. Leurs enfants sont :


Frédéric Ier de Brandebourg recevant le Brandebourg

Suite du Concile de Constance

Démission du Pape Grégoire XII

Frédéric Ier de Brandebourg Électeur de Brandebourg

Mort de Jan Hus

Guerres hussites

Soulèvement du royaume de Bohême

Au concile de Constance, le 30 avril 1415, Sigismond Ier de Luxembourg élève Frédéric Ier de Brandebourg aux titres de margrave et de prince-électeur de Brandebourg.

Le 4 juillet 1415, le concile de Constance accepte la démission du pape Grégoire XII.

En 1415, la Pologne et l'Ordre teutonique font appel au Concile de Constance pour trancher leur différent.

Pierre Cauchon fait partie de l'ambassade que Jean sans Peur envoie au concile de Constance en 1415.

Avec ses collègues bourguignons, Pierre Cauchon y appuie l'élection de Martin V pour mettre fin au schisme.

Jean de La Rochetaillée instruit le procès du réformateur Jean Hus pour hérésie.

Jan Hus est condamne et est brûlé vif sur un bûcher le 6 juillet 1415 en dépit d'un sauf-conduit accordé par Sigismond Ier de Luxembourg.

Les Tchèques se révoltent et commencent les guerres hussites qui vont durer près de 15 ans.


Bataille d'Azincourt - miniature du XVe siècle Bataille d'Azincourt

Bataille d'Azincourt

Mort d'Antoine de Bourgogne

Mort d'Antoine Ier de Sassenage Seigneur de Saint-André en Royans, Vicomte de Tallard

Mort de Charles de Montagu

Mort de Charles Ier d'Albret, Comte de Dreux

Mort de Ferry Ier de Vaudémont

Mort de Ferry Ier de Vaudémont

Mort de Guichard V de Comborn Vicomte de Comborn Seigneur de Treignac , Chamberet et Chirac

Mort de Guillaume IV de Melun

Mort de Jacques de Créqui

Mort de Jean de Bauffremont

Mort de Jean de Bonnebault Seigneur de Bonnebault et de La Condamine

Mort de Jean de Craon

Mort de Jean de Créquy

Mort de Jean de Tilly

Mort de Jean Ier d'Alençon Duc d'Alençon

Mort de Jean Ier de Garencières Seigneur de Massy, de Croisy et de Cierray

Mort de Jean IV de Bueil Seigneur de Bueil, de Montrésor, de Saint-Calais, de Courcelles et de Sainte-Juliette et châtelain de Loches

Mort de Jean VI de Pierrepont

Mort de Philibert de Bauffremont Chambellan de Bourgogne

Mort de Philippe de Bourgogne

Mort de Philippe de Bourgogne Comte de Nevers et de Rethel

Mort de Pierre II d'Orgemont

Mort de Raoul de Créquy

Mort de Robert de Bar

Mort de Robert de Chabannes Co-seigneur de Charlus-le-Pailloux ou Saint-Exupèry-les-Roches en Corrèze

Mort de Simon III de Lalaing Seigneur de Quiévrain et d'Escaussines

Mort d'Hugues VII du Bellay Seigneur de Langey, du Bellay et de Gizeux

William de La Pole Comte de Suffolk

Jean II le Meingre Prisonnier

Jean Ier de Bourbon Prisonnier

Charles Ier d'Orléans Prisonnier

Mort d'Édouard de Norwich

Richard d'York Duc d'York

Louis Ier de Bourbon-Vendôme Prisonnier

Robert de Willughby Comte de Vendôme

Henri V de Lancastre prévoit de transformer Harfleur en colonie anglaise. Il laisse une garnison.

Henri V de Lancastre quitte Harfleur le 7 octobre 1415 avec le reste de son armée chargés de butin en vue de gagner Calais en vue de s'y retrancher en attendant de prendre l'offensive au printemps suivant avec l'aide de son allié, Jean sans Peur, Duc de Bourgogne.

Philippe de Bourgogne refuse de suivre Jean sans Peur, son frère, quand celui-ci cherche à composer avec les Anglais qui envahissent le royaume.

Henri V de Lancastre remonte par la rive gauche de la Somme, en vue de trouver un pont ou un gué mal défendu.

Entre temps, Charles VI de France, Roi de France, a convoqué le ban et l'arrière-ban de son armée, selon la vieille coutume féodale. Charles II de Lorraine ne répond pas à l'appel du roi.

Les chevaliers français groupés autour de la faction des Armagnacs dont Charles Ier d'Orléans vont à la rencontre d'Henri V de Lancastre pour lui couper la route pendant que le Roi et son fils, le Dauphin, sont restés à Rouen par prudence.

Le Connétable Charles Ier d'Albret et le Maréchal Jean II Le Meingre sont commandant en titre de l'armée française. Mais ils ne peuvent exercer un contrôle effectif des opérations face à des nobles plus puissants.

Les Français, qui ont l'avantage du nombre (50.000 combattants contre 15.000 !), dédaignent d'écouter les conseils de Jean Ier de Berry, oncle du Roi. Ils décident d'attaquer les Anglais à Azincourt, au nord de la Somme, en un lieu très étroit où il leur est impossible de se déployer. Ils passent une nuit sur le dos de leur monture, faute de pouvoir dormir sur le sol détrempé par plusieurs jours de pluie.

Le mercredi 25 octobre 1415, ils chargent les lignes de pieux derrière lesquelles sont solidement retranchés les archers anglais.

Ils ne daignent pas attendre la piétaille, en particulier les piqueurs et les arbalétriers génois.

Ils sont par ailleurs encombrés par des armures qui atteignent jusqu'à 20 kilos.

Leurs chevaux, eux-mêmes caparaçonnés de plaques de fer et de cuir bouilli, peinent à se déplacer.

Comme à Crécy, ils ont par ailleurs le soleil dans les yeux, preuve que l'expérience ne leur a pas servie.

Dans la panique face aux volées de flèches, beaucoup de chevaliers chutent de cheval.

Les archers anglais lâchent leurs grands arcs et se ruent sur les chevaliers, les frappant de leurs épées et de leurs haches.

La plupart des prisonniers (1 700 environ) sont égorgés par les archers sur ordre d'Henri V de Lancastre qui veut ainsi décapiter la faction des Armagnacs.

Il ne se soucie pas de garder vivants la fleur de la chevalerie française pour les échanger contre rançon selon l'ancienne coutume féodale.

Durant le Moyen Âge, beaucoup d'Anglais s'enrôlent de façon saisonnière, les campagnes se terminent à peu près à temps pour qu'ils puissent participer aux récoltes d'automne !

Seuls les archers et les chevaliers sont des soldats de métier, encore que les nobles voient d'un mauvais œil la présence de ce corps de roturiers, qu'ils considérent comme une atteinte à leurs privilèges de classe. Le corps des francs-archers anglais souffre de deux faiblesses :

Malgré le coût modique du longbow anglais (arc long), l'entraînement intensif des archers est en réalité extrêmement onéreux, car ces soldats de métier sont rémunérés en permanence.

Aussi aucun pays d'Europe n'a autant recours aux archers que l'Angleterre pendant le Moyen-Âge.

Les pertes, énormes du côté français, près de 10 000 hommes contre 1 600 du côté anglais, font d'Azincourt l'une des batailles les plus meurtrières du Moyen Âge occidental.

Participent à la bataille d'Azincourt :

Arrivé après le début de la bataille, mais voulant à tout prix se joindre aux combats, Antoine de Bourgogne passe une armure improvisée et utilise sa bannière comme vêtement à ses couleurs.

Jean Ier de Foix ne prend pas part à la bataille.

Meurent au combat :

Catherine de l'Isle-Bouchard hérite de tous les biens de sa famille.

Jean II le Meingre, Jean Ier de Bourbon, Charles d'Artois et Jean VII d'Harcourt sont fait prisonnier.

Jacques II d'Harcourt est fait prisonnier

Jean Ier de Rochechouart est fait Prisonnier.

Jean Ier de Bourbon restera prisonnier à Londres jusqu'à sa mort.

Charles Ier de Bourbon a à gérer les domaines de son père.

Arthur III de Bretagne, prisonnier, est incarcéré au château de Fotheringay. Il restera 5 ans en Angleterre.

Louis Ier de Bourbon-Vendôme est fait prisonnier par les Anglais à la bataille d'Azincourt en 1415.

Sa troisième captivité dure 13 ans

Jean de Lancastre attribue le comté de Vendôme à Robert de Willughby un de ses capitaines,.

Thomas Montaigu participe à la bataille, ainsi que John Fastolf, commandement de 10 hommes d'armes et de 30 archers, en qualité de capitaine d'Harfleur.

Richard Woodville porte durant le combat attaché à sa lance, l'étendard Henri V de Lancastre, une queue d'écureuil. Après la Bataille, Richard Woodville est adoubé chevalier.

Michel, frère aîné de William de La Pole, meurt lors du combat. William de La Pole devient Comte de Suffolk.

Édouard de Norwich meurt durant la bataille d'Azincourt. Richard d'York hérite de son oncle et prend le titre de Duc d'York.

Le désastre d'Azincourt relance la guerre de Cent Ans et signe la mort de la chevalerie féodale.

Pierre de Bauffremont, neveu de Jean de Bauffremont, hérite du château de Montfort.

Jean de Bauffremont meurt à Azincourt.



Pierre de Vogüé Commandant d'une compagnie

Pierre de Vogüé commande une compagnie contre les anglais en 1416.



Naissance de Pierre Ier de Médicis

Piero ou Pierre Ier de Médicis dit le Goutteux ou il Gottoso ou l'Ancien naît à Florence en 1416, fils de Cosme de Médicis l'Ancien et de Contessina de Bardi.

Son surnom provient de l'arthrite déformante dont il souffrait.



Pierre d'Illiers Gouverneur de Chateaudun

Pierre d'Illiers Gouverneur de Chateaudun en 1416.



Naissance de Jacquette de Luxembourg

Jacqueline ou Jacquetta ou Jacquette de Luxembourg naît en 1415 ou en 1416, fille de Pierre Ier de Luxembourg et de Marguerite des Baux.



Naissance de Pierre de Lasseran

Pierre de Lasseran de Massencomme naît vers 1417, fils de Jean de Lasseran (mort en 1417), Seigneur de Monluc.



Mort de Pierre II d'Orgemont

Pierre II d'Orgemont meurt en avril 1417 de maladie.



Pierre II de Giac Préposé à la garde d'Isabeau de Bavière

Mort de Louis de Bosredon

En 1417, Pierre II de Giac est capitaine. Il est préposé à la garde d'Isabeau de Bavière, avec Louis de Bosredon.

Pierre II de Giac est l'amant d'Isabeau de Bavière au château de Vincennes.

Après de nombreuses intrigues, Louis de Bosredon est arrêté en avril 1417 et noyé.

Pierre II de Giac se réfugie en Auvergne, où il rejoint sa femme Jeanne de Naillac.



Mariage de Pierre II de Giac avec Jeanne de Naillac

Pierre II de Giac épouse Jeanne de Naillac. Leurs enfants sont :



Mort de Louis II d'Anjou

Louis III d'Anjou Roi de Naples et de Sicile

Louis III d'Anjou Roi titulaire de Jérusalem

Louis III d'Anjou Duc d'Anjou et de Touraine et Comte du Maine

Louis III d'Anjou Comte de Provence et de Forcalquier

René Ier d'Anjou Comte de Guise

Louis II d'Anjou meurt le 29 avril 1417 au château d'Angers.

En 1417, Louis III, fils de Louis II d'Anjou, devient Roi de Naples et de Sicile et Roi titulaire de Jérusalem, Duc d'Anjou et de Touraine, Comte de Provence et de Forcalquier.

En 1417, René Ier d'Anjou reçoit la terre de Guise et en devient le seigneur jusqu'en 1425. Son beau-frère le futur Charles VII de France l'érigé alors en comté.

Yolande d'Aragon, veuve de Louis II d'Anjou, rejette la demande d'Isabeau de Bavière de renvoyer Charles VII de France à la cour. Elle lui répond

Nous n'avons pas nourri et chéri celui là pour que vous le fassiez mourir comme ses frères, devenir fou comme son père ou devenir anglais comme vous. Je le garde près de moi. Venez le prendre si vous l'osez.

Pierre de Beauvau est chambellan de Louis II d'Anjou et l'un de ses principaux exécuteurs testamentaires.



Louis Aleman Vice Camérier

En 1417, Louis Aleman est vice camérier, custos ecclesie Lugdunensis, abbé de Saint-Pierre-de-la-Tour au Puy.


Pierre de Rieux

Pierre de Rieux Maréchal de France

Mort de Jean II de Rieux Maréchal de France

Son grand âge et ses blessures ne lui permettant plus d'exercer ses fonctions de Maréchal de France, Jean II de Rieux en est déchargé le 12 août 1417, à sa demande.

Pierre de Rieux est gouverneur de Saint-Malo lorsqu'il succède à son père.

Pierre de Rieux, Seigneur de Rochefort, est fait Maréchal de France en 1417 par Charles VI de France.

Jean II de Rieux meurt à Rochefort le 7 septembre 1417.



Mariage de Pierre de Bourbon-Préaux avec Élisabeth de Montagu

Élisabeth de Montagu est veuve de Jean VI de Pierrepont.

Pierre de Bourbon-Préaux, Seigneur de Préaux, épouse avant 16 septembre 1417 Élisabeth de Montagu.


Martin V Martin V

Fin du Grand Schisme d'Occident

Traité de Canterbury

Concile de Constance

Martin V Pape

Henri V de Lancastre partage avec Sigismond Ier de Luxembourg la responsabilité d'avoir mis fin au Grand Schisme en obtenant l'élection du Pape Martin V.

Le Traité de Canterbury ouvre la voie pour la fin du Schisme de l'Église.

Par son décret Frequens du 9 octobre 1417, le concile de Constance se déclare institution permanente de l'Église, devant se réunir périodiquement et chargé du contrôle de la papauté.

Jean Allarmet de Brogny fait campagne pour Martin V.

Jean de La Rochetaillée est un des 6 prélats français électeurs qui choisissent Martin V comme pape.

Oddone Colonna est élu 204e pape lors du concile de Constance le 11 novembre 1417 sous le nom de Martin V, en hommage à Martin de Tours, dont la fête était célébrée le jour de son élection.

Pierre de Foix a un rôle important, pendant et après le Concile de Constance auprès de Benoît XIII, réfugié à Peniscola, et auprès de ses partisans en particulier aragonais.

Pierre de Foix contribue à l'élection.

Consacré le 21 novembre 1417 par le président du Concile, le cardinal Jean Allarmet de Brogny, il met fin au grand schisme d'Occident, sans toutefois parvenir à contenir un schisme minoritaire de l'Église d'Avignon.



Enfants d'Audibert III de Vogüé

Audibert III de Vogüé a pour enfants :



Mariage de Pierre II de Choiseul avec Roline de Clefmont

Pierre II de Choiseul épouse à Clefmont en Haute-Marne en 1418 Roline de Clefmont (morte en 1427), fille de Guy II de Clefmont (mort en 1383)et de Marguerite de Vieuxchastel.



Mariage de Jean de Fayel avec Jacqueline Paynel

Jacqueline Paynel est veuve de Pierre II d'Orgemont.

Jean de Fayel, Comte de Dammartin et vicomte de Breteuil, épouse en 1418 Jacqueline Paynel de Hambye.



Pierre de Villiers Prieur d'Essonnes

Mort de Pierre de Villiers

Pierre de Villiers devient Prieur d'Essonnes en 1418.

Pierre de Villiers meurt après 1418.



Naissance de Louis Ier de Luxembourg

Louys ou Louis Ier de Luxembourg naît en 1418, fils de Pierre Ier de Luxembourg, Comte de Saint-Pol, de Brienne et de Conversano, et de Marguerite des Baux.

Louis Ier de Luxembourg est élevé par son oncle Jean II de Luxembourg-Ligny.


Les Bourguignons entrent dans Paris - par Martial d'Auvergne- enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII-- Paris - XVe siècle

Pierre Frotier Écuyer de Charles VII de France

Révolte des Parisiens contre les Armagnacs

Mort de Bernard VII d'Armagnac

Jean IV d'Armagnac Comte d'Armagnac, de Fezensac et de Rodez

Mort de Jean de Roucy

Fuite de Charles le dauphin à Bourges

Charles VII Régent du royaume de France

Entrée de Jean sans Peur à Paris

Soumission de Charles Ier de Bourbon à Jean sans Peur

À Paris, cependant, le mécontentement gronde contre les gens du Comte d'Armagnac qui font régner la terreur (comme, avant eux, les Bourguignons).

Dans la nuit du 28 au 29 mai 1418, une violente émeute chasse les Armagnacs de Paris.

Charles VII de France est réveillé en catastrophe par Tanguy du Chastel, prévôt de Paris, aidé de Pierre Ier de Beauvau et Ambroise II de Loré.

Ils le roulent dans une couverture, le jettent sur un cheval et l'entraînent hors de la ville en furie.

Pierre Frotier est le fils de Jean Frotier (mort en 1416), Seigneur de Melzéar, et de Jeanne Cléret, Dame de Fontenille.

Pierre Frotier sauve Charles VII de France en le portant sur son dos.

Pierre Frotier devient Écuyer de Charles VII de France en 1418.

Avec ses fidèles, Charles VII de France se réfugie à Bourges, prospère capitale du duché de Berry qu'il a reçu en héritage de Jean de France.

Prenant le titre de régent, Charles VII de France va poursuivre la lutte contre les Anglais à la tête de ce qui reste du parti armagnac.

Pierre de Rieux se trouve alors à Paris.

Destitué par les Bourguignons, Pierre de Rieux est maintenu Maréchal de France par le Dauphin Charles VII de France.

Bernard VII d'Armagnac meurt le 12 juin 1418 découpé en rondelles.

Jean IV d'Armagnac devient Comte d'Armagnac, de Fezensac et de Rodez en 1418.

Certaines sources assurent que Jean de Roucy, jeté en prison comme partisan des Armagnacs, est massacré par la faction bourguignonne, le 12 juin 1418.

Le soir du 20 août 1418, le bourreau Capeluche entraîne le petit peuple et une bande de va-nu-pieds à l'assaut de la Bastille et des maisons des Armagnacs.

Tueries et pillages se prolongent toute la nuit.

On compte plus de 10 000 morts.

Paris se soumet une nouvelle fois aux Bourguignons.

Jean sans Peur rentre en force dans la capitale en 1418.

Il pense pouvoir gouverner le royaume à la faveur de la maladie du Roi.

Jean sans Peur manœuvre à sa guise Charles VI de France et Isabeau de Bavière.

Mais Jean sans Peur finasse avec les Anglais, dont il n'entend pas être l'ennemi sans vouloir pour autant s'allier avec eux.

Après la chute des Armagnacs en 1418, Charles Ier de Bourbon doit se soumettre à Jean sans Peur.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam joue un grand rôle dans la prise de Paris.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam sauve cependant l'abbé de Saint-Denis, et lui offre refuge à L'Isle-Adam. ce dernier décède néanmoins peu après.



Pierre Cauchon Archidiacre de Chartres et de Chalon, Chanoine de Reims et de Beauvais, Chapelain du duc de Bourgogne et Référendaire du pape

En tant que partisan de Jean sans Peur, Pierre Cauchon est réhabilité.

Pierre Cauchon est nommé maître des requêtes et conseiller du roi pendant que l'Université presse le Martin V de lui octroyer d'autres bénéfices.

Compréhensif, Martin V sait se montrer reconnaissant envers celui qui l'a aidé à accéder à sa charge.

Pierre Cauchon se retrouve :

ce qui en cumul lui assure un revenu annuel d'environ 2 000 livres.



Naissance de Pierre II de Dreux

Pierre II, dit le Simple, naît le 7 juillet 1418, fils de Jean V le Sage et de Jeanne de France.



Mariage de Thibault Ier de Laval-Loué avec Jeanne de Maillé

Thibault Ier de Laval-Loué est fils de Guy Ier de Laval-Loué (1331-1386) Seigneur de Loué, et de Jeanne de Pommerieux (morte en 1396), Dame de Saint Aubin

Thibault Ier de Laval-Loué épouse Jeanne de Maillé (morte en 1433). Leurs enfant sont :



Traité de Pouilly-le-Fort

Prise de Poissy par les Anglais

Jean sans Peur, chef du parti bourguignon, et Charles VII de France, le dauphin, chef du parti armagnac, voudraient l'un et l'autre se défaire des Anglais qui se font de plus en plus envahissants.

Après de sanglantes querelles, ils semblent disposer à mettre fin à leur rivalité qui ruine la France et ne sert que les intérêts d'Henri V de Lancastre, Roi d'Angleterre,.

En 1419, Pierre II de Giac et Jeanne de Naillac, son épouse, sont à la cour de Bourgogne.

Jeanne de Naillac est la maîtresse de Jean sans Peur.

Pierre II de Giac est conseiller.

Jean sans Peur espère beaucoup de son entrevue avec Henri V de Lancastre, mais ce dernier refuse de l'écouter.

Jean sans Peur se tourne alors vers Charles VII de France.

Jean sans Peur et Charles VII de France se rencontrent une première fois le 8 juillet 1419 à Pouilly-le-Front.

Tous deux se rencontrent à Pouilly-le-Fort le 11 juillet 1419 et signent un traité d'alliance également nommé la paix du Ponceau.

Jean de La Trémoïlle est un des seigneurs qui accompagnent Jean sans Peur.

Pierre II de Giac et Jeanne de Naillac sont présents aux entrevues de l'été avec le dauphin.

En se quittant, Charles VII de France et Jean sans Peur se donnent rendez-vous à Montereau-Fault-Yonne afin de construire ensemble une stratégie qui leur permettra de lutter contre l'occupant anglais.

Le 19 juillet 1419, un Te Deum célèbre à Paris la prochaine réconciliation.

Mais celle-ci est différée par une attaque des Anglais qui, progressant le long de la Seine, s'emparent de Poissy le 31 juillet 1419.

Les anglais menacent Paris en août 1419.

Jean sans Peur fait évacuer la famille royale sur Troyes, à l'Est.



Première défenestration de Prague

Jan Hus a encore de nombreux partisans, menés par le prédicateur Jan Želivský.

La première défenestration de Prague se produit au début des guerres hussites.

Le 30 juillet 1419, l'origine de la défenestration est une pierre qui aurait été lancée depuis l'hôtel de ville de la nouvelle ville de Prague, contre une procession menée par Jan Želivský.

Aussitôt ses partisans prennent d'assaut le bâtiment.

Ils jettent par la fenêtre 7 échevins catholiques, sur des lances pointées vers le haut, et la foule les achève.

La foule s'en prend ensuite aux églises et monastères loyaux à l'église catholique : l'incident déclenche une révolte de grande ampleur.


Blason de Philippe III le Bon Assassinat de Jean sans Peur par Tanguy du Chastel- Bibliothèque de l'arsenal à Paris Jean sans Peur

Rencontre de Jean sans Peur et de Charles VII de France

Mort de Jean sans Peur Duc de Bourgogne

Philippe III le Bon Duc de Bourgogne

Philippe III le Bon Comte d'Artois, de Boulogne, de Bourgogne de Flandre, et de Tonnerre

Enfin, Jean sans Peur et Charles VII de France conviennent de sceller leur alliance sur le pont qui traverse l'Yonne à Montereau-Fault-Yonne, le 10 ou 19 septembre 1419.

Mais la volonté de réconciliation n'est que de façade.

Les compagnons du dauphin gardent rancune au Duc pour l'assassinat de Louis Ier d'Orléans, 12 ans auparavant.

Il semblerait que Charles VII de France lui-même ait projeté la mort du duc de Bourgogne avec ses proches conseillers, Tanguy du Chastel et Jean Louvet.

Guillaume II de Narbonne participe, dans la suite de Charles VII de France, à l'entrevue de Montereau.

Imprudent ou téméraire, Jean sans Peur se rend sans protection armée au rendez-vous.

Au milieu du pont, des charpentiers ont élevé un enclos avec une porte de chaque côté.

Il est convenu que les deux rivaux entrent dans l'enclos avec chacun une escorte de 10 personnes et que les portes soient fermées pendant toute la durée de l'entrevue.

L'atmosphère est tendue.

Jean sans Peur s'agenouille avec respect devant Charles VII de France, qui feint l'indifférence.

Se relevant, Jean sans Peur cherche un appui en posant la main sur le pommeau de son épée. "Mettez-vous la main à votre épée en présence de Monseigneur le Dauphin ?" questionne l'un des compagnons de celui-ci, messire Robert de Loire.

Tanguy III du Chastel serait, avec Jean Louvet, autre favori de Charles VII de France, l'un des principaux instigateurs de l'assassinat de Jean sans Peur, duc de Bourgogne ;

Tanguy III du Chastel n'attend que ce prétexte pour porter un coup de hache au visage du duc en criant "Tuez, tuez !".

Par la porte du côté de Charles VII de France, qui a été maintenue ouverte, des hommes en armes s'engouffrent dans l'enclos.

Jean sans Peur est lardé de coups cependant que Charles VII de France, conduit à l'écart, reste impassible.

Antoine de Vergy est blessé.

Jean de La Trémoïlle signe la capitulation de la forteresse après l'assassinat.

L'assassinat horrifie le pays et ravive la querelle des Armagnacs et des Bourguignons, au grand dam des Français loyalistes.

Pierre Cauchon perd son protecteur.

Philippe III le Bon, fils de Jean sans Peur, lui succède et devient Duc de Bourgogne, Comte d'Artois, de Boulogne, de Bourgogne, et de Flandre. Il devient également Comte de Tonnerre jusqu'en 1435.

Charles II de Lorraine modifie sa politique pour adopter une position de neutralité entre la France et la Bourgogne.

En effet, Philippe III le Bon, le nouveau duc de Bourgogne, unifie les Pays-Bas ce qui correspond à l'actuel Benelux.

Ses possessions se composent en deux ensembles territoriaux, séparés par la Champagne et la Lorraine.

Suite à l'attentat de Montereau-Fault-Yonne, les Bourguignons s'allient aux Anglais ce qui permet à ceux-ci d'envisager d'achever la conquête du royaume de France.

Pierre II de Giac qui fait partie de l'escorte de Jean sans Peur, est arrêté et est envoyé à Bourges. Charles VII de France qui s'y trouve s'assure sa fidélité.



Jean de La Trémoïlle, Pierre de Luxembourg, Jean de Luxembourg et Louis II de Chalon-Arlay au Conseil d'état

Jean de La Trémoïlle se retire à la cour de Charles VI de France où il entre au Conseil d'état avec :



Pierre Frotier Grand Maître de l'Écurie du Roi

Pierre Frotier devient Grand Maître de l'Écurie du Roi le 25 septembre 1419.



Mort de Louis de Vissac Seigneur de Thory ou Thoury-sur-Allier et de Saint-Pierre

Louis de Vissac meurt en 1420.



Naissance de Thibault de Luxembourg

Thibault de Luxembourg naît vers 1420, fils de Pierre Ier de Luxembourg (1390-1433), Comte de Converson, de Brienne et de de Saint-Pol, et de Margherita del Balzo ou Marguerite des Baux (1394-1469).



Mariage de Louis II avec Anne Brachet

Louis II de Pierre épouse en 1420 Anne Brachet. Leurs enfants sont :



Alliance des Bourguignons et des Anglais

Traité de Troyes

Charles VII de France déshérité

Henri V de Lancastre Héritier de la couronne de France

Charles VII de France, dauphin et régent en raison de la folie de son père, poursuit le combat contre les Anglais à la tête des Armagnacs.

Philippe III le Bon, animé par le désir de venger Jean sans Peur, son père, n'hésite plus à s'allier avec Henri V de Lancastre contre Charles VII de France.

L'empereur d'Allemagne, Sigismond Ier de Luxembourg, arbitre aussi en faveur de l'Anglais dans la rivalité dynastique qui partage la France.

Isabeau de Bavière et Charles VI de France négocient durant 6 mois avec les Anglais.

Philippe de Morvilliers est le principal artisan de la conclusion du traité de Troyes.

Pierre Cauchon participe aux pourparlers.

Richard de Beauchamp représente Henri V de Lancastre

Le traité est signé le 21 mai 1420 dans la cathédrale de Troyes. Philippe III le Bon représente les intérêts de la France.

La légitimité à succéder de Charles VII de France, soi-disant dauphin, est niée, en raison de ses crimes énormes.

Charles VII de France est déchu de tous ses titres.

Les rumeurs concernant une illégitimité liée à une infidélité de la reine Isabeau sont colportées par les Bourguignons, mais une telle affirmation ne peut être inscrite sans heurter le roi de France.

Les signataires du traité conviennent qu'Henri V de Lancastre épousera Catherine de Valois, la fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.

Il sera à ce titre le seul héritier de la couronne et exercera immédiatement la régence.

Charles VI de France lègue donc sa couronne à son gendre puis éventuellement à un petit-fils à naître.

Ce traité ajoute à l'impopularité d'Isabeau de Bavière déjà due à ses goûts du luxe. Ce traité n'aura jamais cours que dans les régions occupées par le roi d'Angleterre et le duc de Bourgogne.

Charles VII de France, réfugié à Bourges, conserve de fait le gouvernement du Sud de la France.

Jean V le Sage mène une politique ménageant les deux partis anglais et français.

Jean V le Sage signe le traité de Troyes mais il autorise Arthur III de Bretagne, son frère, à combattre sous la bannière française.

Aussi, Arthur III de Bretagne combat-il les Anglais dès son plus jeune âge.



Pierre Cauchon Évêque de Beauvais

Le 30 août 1420, le pape Martin V nomme Pierre Cauchon Évêque de Beauvais après les vives recommandations de :

autant de personnages ou d'institutions auxquels il a rendu de multiples services.



Henri V de Lancastre à Paris avec Charles VI de France

John Fastolf Gouverneur de la bastide de Saint-Antoine

Réunion des états généraux de langue d'oïl

Occupation du château de Vincennes par les Anglais

Le 1er décembre 1420, Henri V de Lancastre fait une entrée triomphale à Paris en compagnie du roi Charles VI de France et de Philippe III le Bon.

En 1420, Henri V de Lancastre nomme John Fastolf Gouverneur de la bastide de Saint-Antoine à Paris.

L'Université de Paris, avec à sa tête le recteur Pierre Cauchon, et les états généraux de langue d'oïl enregistrent le traité de Troyes le 6 décembre 1420.

Henri V de Lancastre, Roi d'Angleterre et régent de France, arrive au château de Vincennes pour y établir sa résidence le 12 décembre 1420. Le château est vide. Les somptueux ameublements de Charles V le Sage ont été pillés quelques mois plus tôt par ses troupes. Henry V le fait remeubler.



Entrée à Beauvais de Pierre Cauchon

Le 12 janvier 1421, Pierre Cauchon prend physiquement possession de son diocèse de Beauvais.

Grand privilège, Philippe III le Bon l'accompagne lors de son entrée dans la ville.

De 1421 à 1429, Pierre Cauchon résidera peu à Beauvais.

Les affaires du royaume l'appellent le plus souvent à Paris et à Rouen.

Pendant son épiscopat, Pierre Cauchon se heurte à la municipalité qui lève une taille pour la réparation des fortifications. En tant que comte-évêque de Beauvais, Pierre Cauchon lui conteste ce droit.



Mort de Randon de Polignac Vicomte de Polignac Seigneur de Randon, de Taleysac et de Mentarie

Armand de Montlaur Vicomte de Polignac

Randon de Polignac meurt en 1421.

Armand de Montlaur dit Chabron est le fils de Louis de Montlaur et de Marguerite de Polignac.

Armand de Montlaur devient Vicomte de Polignac sous le nom d'Armand XI de Polignac en 1421.

Pierre-Armand de Chalençon-Polignac, évincé, attaque le testament devant le Parlement de Paris.



Mariage de Jean Ier de Melun avec Jeanne d'Abbeville

Jean Ier de Melun épouse le 5 avril 1421 Jeanne d'Abbeville, Dame de Boubers. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean Ier Goyon avec Marie Marguerite de Maulny

Jean Ier Goyon épouse le 18 avril 1421 Marie Marguerite de Maulny, Dame de Thorigny-sur-Vire, fille d'Olivier de Maulny, Baron de Thorigny, et de Catherine de Thieuville, Dame deVains, de Chatoire, de Saint-Pierre-Langer, de Mesnil-Hué et de Mesnil-Garnier. Leurs enfants sont :



Attaque de la nef du sire de Boubers

Siège de Saint-Riquier

Bataille de Mons-en-Vimeu

Mort de Pierre IV de La Viesville

Jacques II d'Harcourt perpétue des actions à l'encontre de Philippe III le Bon.

Son sentiment anti-anglais étant plus fort que la fidélité au fils de Jean sans Peur qu'il a servi durant des années.

La première action d'opposition de Jacques II d'Harcourt est d'attaquer une nef remplie de céréales qui mouille dans le port d'Etaples.

Cette nef appartient à Hémon de Boubers-sur-Canche, un fidèle de Philippe III le Bon.

Hémon de Boubers-sur-Canche se venge en détruisant les navires de Jacques II d'Harcourt qui mouillent dans le port du Crotoy.

Jacques II d'Harcourt se venge à son tour en pillant sur les terres d'Hémon de Boubers-sur-Canche.

Jacques II d'Harcourt déclare finalement la guerre à Henri V de Lancastre et Philippe III le Bon.

Jacques II d'Harcourt est suivi par un certain nombre de seigneurs locaux.

Ces défections dans le camp bourguignon amènent la perte des châteaux de Pont-Rémy, d'Airaines, de Gamaches.

Certaines places sont reprises par la force :

d'autres se rendent comme

Saint-Riquier, Bourguignonne, se rend sans coup férir.

Les troupes Armagnacs qui investissent Saint-Riquier sont composées de 1 200 à 1 400 hommes conduits par Guy de Clermont, Seigneur d'Offémont, et Jean Poton de Xaintrailles.

Ces ennemis de Philippe III le Bon commencent à ravager son pays. Philippe III le Bon se doit d'intervenir.

Philippe III le Bon réunit 3 000 combattants à Amiens puis se rend à Beauvais, Gisors et Mantes.

Philippe III le Bon, décidé d'aller combattre Charles VII de France, mais les évènements de Picardie l'obligent à changer ses plans.

Philippe III le Bon repart pour Amiens, Doullens, Auxy-le-Château.

L'armée bourguignonne reprend Pont-Rémy, Mareuil et Eaucourt.

Philippe III le Bon retourne à Abbeville pour attendre l'arrivée de ses troupes qui sont en chemin.

Le siège de Saint-Riquier commence sans doute le 28 ou le 29 juillet 1421.

Le nombre des forces Bourguignonnes est évalué à 5 000 à 6 000 combattants par la plupart des chroniqueurs.

Philippe III le Bon s'installe dans le château de la Ferté, en face de Saint-Riquier.

Alors que trois portes sur quatre sont assiégées, La porte du Héron reste libre.

Ceux de Saint-Riquier peuvent facilement sortir de la ville pour quérir du renfort.

Jacques II d'Harcourt fait appel à :

Le but de cette armée est de traverser la Somme au gué de Blanquetaque puis de se joindre aux troupes de Jacques II d'Harcourt pour attaquer ensuite Philippe III le Bon.

Philippe III le Bon organise un système d'espionnage efficace qui lui permet d'être prévenu de l'approche d'une armée ennemie venue pour prendre sa propre armée à revers.

La décision est prise de lever le siège le 29 août 1421 et d'envoyer des éclaireurs dans les environs pour connaître la position exacte des forces ennemies.

Les armées Armagnac sont été signalées.

En s'arrêtant dans un village pour y dormir, une cheminée s'écroule sur la jambe d'Étienne de Vignolles, ce qui le laissera toute sa vie boiteux et l'empêchera de participer à Mons-en-Vimeu.

Jean Poton de Xaintrailles a d'ailleurs quitté Saint-Riquier pour rejoindre l'armée des renforts.

Alors que l'armée de renfort commence à traverser le gué, l'armée bourguignonne a traversé la Somme à Abbeville et vient à sa rencontre.

On décide dans les rangs armagnacs de faire demi-tour pour reprendre position dans la plaine.

Des 5 000 à 6 000 combattants de Saint-Riquier, il ne reste peut-être que 3 000 à 4 000 lors de la bataille, Philippe III le Bon laissant une partie de son armée à Abbeville pour le rejoindre plus tard.

L'armée armagnac de renfort est composée de 1 500 à 1 600 lances, ce qui laisse penser que, vu le système de lances de l'époque, il y a en fait de 3 000 combattants dans ses rangs.

Ce qui donne des armées de tailles presque semblables, avec un léger avantage pour celle des Bourguignons.

Ayant voyagé dans la nuit du 29 août au 30 août 1421, l'armée bourguignonne va à la rencontre de l'armée armagnac et tandis que celle-ci prend position non loin de Mons-en-Vimeu, leurs ennemis font de même.

On procéde alors à une série d'adoubements vers 11 heures.

Philippe III le Bon reçoit la chevalerie de la main de Jean de Luxembourg.

À midi, tout est prêt, l'armée des Armagnac s'ébranle en une seule ligne, laissant sans doute un groupe d'archers en retrait.

L'armée bourguignonne est, semble-t-il, organisée en une bataille principale et 2 ailes, composées d'archers.

L'armure de Philippe III le Bon est portée par Pierre IV de La Viesville, Seigneur de La Viesville, maréchal de l'armée de Bourgogne à l'occasion de cette seule campagne

Philippe III le Bon ne porte pas sa propre armure :

La Viesville est un lieu-dit à Enguinegatte dans le Pas-de-Calais.

Pierre IV de La Viesville est tué lors de cette première attaque.

L'événement est corroboré par l'épitaphe d'un gisant.

Le premier choc l'armée des Armagnac est violent et porte vers le centre de la bataille bourguignonne dans l'espoir de rompre l'unité de l'armée de Philippe III le Bon.

Une partie des troupes ducales prend la fuite, sans doute les deux tiers de l'armée bourguignonne.

La bannière ducale est laissée à un valet qui la jette pour s'enfuir.

Ce signal funeste ne peut être interprété que négativement par les combattants, jugeant la bataille perdue.

Les chroniques nous racontent qu'un héraut d'Artois, fit alors circuler le bruit que le duc était mort ou prisonnier.

Ces chevaliers s'enfuient vers Picquigny, ce qui leur vaut le surnom de chevaliers de Picquigny.

Les combattants armagnacs, voyant la bataille gagnée, veulent prendre des prisonniers et partent à la chasse aux fuyards.

Cela a pour effets de dégarnir leurs lignes et de rétablir un équilibre entre les forces en présence sur le champ de bataille.

La victoire est bourguignonne et Philippe III le Bon s'y fait remarquer en prenant 2 prisonniers de sa main, qu'il libérera plus tard sans rançon.

Jean de Luxembourg reçoit un coup d'épée dans le visageet a le nez coupé.

Il y a environ 120 de prisonniers chez les Armagnacs.

Les plus importants sont :

Ces prisonniers sont libérés en échange de la ville de Saint-Riquier.

À partir de ce moment, la situation ne fera que se dégrader pour les Armagnacs.

Jean de Luxembourg prend le château du Quesnoy-sur-Airaines.

Les forteresses de Longroy, d'Hélicourt, de Tilloy ainsi que d'Airaines. de Gamaches tombent.

Louis d'Offémont remet aux Anglais Crespy-en-Valois, Pierrefonds.

Louis de Gamaches négocie la reddition de Compiègne, de Mortemer, de Gournay-sur-Aronde, de Cressonsacq.

Rambures revient à Ferry de Mailly.

Richard de Beauchamp reprend aussi Saint-Valery.

La bataille de Mons-en-Vimeu semble être de ces batailles oubliées de l'Histoire.

Pourtant, décisive pour l'État bourguignon en construction, elle stabilise pour longtemps les frontières du duché de Bourgogne.



Mariage de Pierre Frotier avec Marguerite de Preuilly

Pierre Frotier épouse le 6 août 1421 Marguerite de Preuilly ou d'Azay le Ferron (morte en 1445). Leurs enfants sont :



Mariage de Brémond de Lévis avec Agnès de Châteaumorand

Brémond de Lévis épouse au Château de Châtelus le 14 janvier 1422 Agnès de Châteaumorand, Vicomtesse de Rémond, Dame de Châteaumorand (Saint-Pierre-Laval et Saint-Martin-d'Estreaux), de Châtelus, de Charlus, de Poligny (Lurcy-Lévis), de Pierrefitte-sur-Loire, Montourmentier (Monétay-sur-Loire), Bornat (Saint-Léger-sur-Vouzance), fille Jean III de Châtelus, Seigneur de Châteaumorand (vers 1355-1429) et de Marie de Frôlois (morte en 1439). Leurs enfants sont :

Par son mariage, Brémond de Lévis reçoit d'Agnès de Châteaumorand les terres de Châtelus, de Saint-Martin-d'Estreaux, de Lurcy-Lévis, deePierrefitte-sur-Loire, de Monétay-sur-Loire, de Saint-Léger-sur-Vouzance et la vicomté de Raymond,...

Ce mariage implante les Lévis en Bourbonnais.



Pierre de Coimbra Duc de Trévise

Pierre de Coimbra est connu pour ses nombreux voyages à l'étranger, qui lui valent le surnom d'Infant des Sept parties du Monde.

Pierre Duc de Coimbra est apprécié par le pape Martin V et aide l'empereur Sigismond Ier de Luxembourg à lutter contre les Turcs.

À l'occasion de ces pérégrinations, Pierre de Coimbra reçoit de l'empereur Sigismond Ier de Luxembourg le duché de Trévise pour services rendus en 1422.



Mort de Pierre II de Brosse Seigneur d'Huriel et de Boussac et de Sainte-Sévère

Jean Ier de Brosse Seigneur de Boussac, de Sainte-Sévère et d'Huriel

Pierre II de Brosse meurt le 28 juillet selon FMG ou le 6 août 1422.

Il est inhumé dans le tombeau familial de l'église Saint-Martin à Huriel dans l'Allier.

Ce tombeau sera détruite à la Révolution.

Jean Ier de Brosse devient Seigneur de Boussac, de Sainte-Sévère et d'Huriel.



Pierre de Foix Évêque de Comminges

Pierre de Foix devient Évêque de Comminges de 1422 à 1450.



Mort de Pierre de Bourbon-Préaux

Pierre de Bourbon-Préaux meurt en novembre 1422, assassiné.



Pierre de Foix Évêque de Saint Bertrand de Comminges

Construction du tombeau de Bertrand de Comminges

Pierre de Foix devient évêque de Saint Bertrand de Comminges de 1422 à 1442.

Pierre de Foix construit un magnifique tombeau pour recevoir les reliques Bertrand de Comminges.



Mariage de Jean Ier de Foix avec Jeanne d'Albret

Jean Ier de Foix épouse en février 1422 Jeanne d'Albret, fille de Charles Ier d'Albret et de Marie de Sully. Leurs enfants sont :



Mort de Miles II de Thouars Seigneur de Pouzauges

Fin du siège de Meaux

Occupation de Meaux par les Anglais

Entrée d'Henri V de Lancastre à Paris

Prise de Compiègne et de Senlis

Les rigueurs du siège hivernal de Meaux détériorent la santé d'Henri V de Lancastre.

Miles II de Thouars meurt en 1422 tué au Siège de Meaux.

Finalement, le 10 mai 1422 après 7 mois de siège, la ville de Meaux se rend à Henri V de Lancastre.

Toujours captif des Anglais, Arthur III de Bretagne assiste impuissant à la prise de Meaux.

Les travaux à la Cathédrale de Meaux s'arrêtent suite à l'occupation de Meaux par les Anglais de 1422 à 1439.

Arthur III de Bretagne est témoin de l'entrée triomphale d'Henri V de Lancastre à Paris.

En juin 1422, les anglais prennent Compiègne et Senlis.

Pierre Cauchon est alors devenu conseiller d'Henri V de Lancastre.



Remise en état du château de Preuilly

Pierre Frotier remet le château de Preuilly en état en 1422 et il en renforce même sensiblement la défense.



Pierre Frotier Conseiller de Charles VII de France

Pierre Frotier est issu d'une famille de vieille noblesse poitevine.

Pierre Frotier, un valet d'écurie mène jusqu'alors une vie de débauche et détruit abbayes et églises.

Pierre Frotier s'attirer les bonnes grâces de Charles VII de France en lui sauvant la vie au cours d'une bataille contre les anglais et devient son premier écuyer. Il est alors nommé capitaine de la garde ayant en charge la protection du dauphin.

Charles VII le couvre de cadeaux, le convertit au catholicisme.

Pierre Frotier a une grande influence sur Charles VII à partir de 1422. Avec ses collègues Jean Louvet et Tanguy du Chastel, Pierre Frotier détient le pouvoir du gouvernement de la France "libre" et vole le dauphin démuni de volonté.


Henri VI Plantagenêt

Mort d'Henri V de Lancastre Roi d'Angleterre

Henri VI Plantagenêt Roi d'Angleterre

Henri VI Plantagenêt Duc de Guyenne

Jean de Lancastre Régent du royaume d'Angleterre

Jean de Lancastre Capitaine général en Normandie

Mariage d'Owen Tudor avec Catherine de Valois

Avant de mourir, Henri V de Lancastre demande à Jean de Lancastre, son frère duc de Bedford, de confier la régence du trône d'Angleterre, à Philippe III le Bon. Celui-ci refuse.

Henri V de Lancastre meurt d'une fistule ou de dysenterie à Vincennes le 31 août 1422.

Deux mois lui manquent pour être couronné roi de France.

Henri V de Lancastre est inhumé à l'abbaye de Westminster.

Sa tombe est recouverte de jolis ornements durant la Réforme.

Le bouclier, le casque et la selle, qui forment une partie de l'équipement funéraire initial, pendent toujours au-dessus de sa tombe.

L'esprit politique d'Henri V de Lancastre est en avance sur son temps :

un gouvernement central puissant supporté par le parlement,

une réforme de l'Église dans un esprit conservateur,

un développement commercial,

le maintien d'un prestige national.

Son succès est dû au pouvoir de sa personnalité. La guerre, la diplomatie et l'administration civile dépendent toutes lui. Il peut entraîner les lieutenants derrière lui, mais, à sa mort, personne n'est disponible pour prendre sa place de leader.

Il est un des premiers à comprendre la véritable importance de la marine anglaise.

Henri V de Lancastre a un sens si aigu de ses propres droits et est sans merci face au manque de loyauté. Mais il est très attentif aux droits des autres, et il défend la justice.

L'exécution de Lollard durant son règne est plus sûrement un acte politique que religieux.

Être ferme est pour lui un devoir. Ainsi en temps de guerre, bien qu'il garde une stricte discipline et n'autorise pas de violence gratuite, il traite sévèrement tout ceux qui selon lui ont péché.

Dans sa conduite personnelle il est chaste, modéré, et sincèrement pieux. Il se détend en faisant du sport ou des exercices virils. En même temps il est cultivé, avec un goût pour la littérature, l'art et la musique."

Philippe III le Bon se retrouve en position d'arbitre entre Charles VII de France et Henri VI Plantagenêt qui n'est qu'un enfant.

Le 1er septembre ou le 11 novembre 1422, Henri VI Plantagenêt devient Roi d'Angleterre et Duc de Guyenne à l'âge de 10 mois.

Jean de Lancastre, son oncle Duc de Bedford devient régent du royaume d'Angleterre en attendant la majorité son neveu.

Pierre Cauchon trouve en Jean de Lancastre un nouveau protecteur et joue officieusement le rôle de conseiller ecclésiastique.

Jean de Lancastre devient Capitaine général en Normandie en 1422.

Catherine de Valois est immédiatement séparée de son enfant et écartée des affaires publiques par Jean de Lancastre.

Catherine de Valois est de toute façon peu intéressée par la politique en général et par l'éducation de son enfant-roi en particulier. Owen Tudor, un courtier gallois, est assigné à son service. Elle en devient l'amante dans les mois suivants.

Owen Tudor épouse en secret Catherine de Valois. Leurs enfants parvenus à l'âge adulte sont :

Arthur III de Bretagne recouvre une totale liberté, estimant ne plus rien devoir aux Anglais.



Mariage de Pierre III d'Orgemont avec Marie de Roye

Pierre III d'Orgemont épouse le 29 novembre 1422 Marie de Roye (morte le 4 octobre 1470), fille de Mathieu de Roye (mort en 1443) et de Marguerite de Ghistelles.



Mort de Pierre de Montmorin Seigneur de Montmorin, d'Auzon et de Rilhac

Pierre de Montmorin meurt après 1422.



Mariage de Jean Ier de Courtenay avec Catherine de L'Hôpital

Jean Ier de Courtenay épouse le 12 janvier 1423 Catherine de L'Hôpital, fille de François de L'Hôpital et de Catherine L'Orfèvre. Leurs enfants sont :



Confiscation des biens de Louise de Craon

Louise de Craon vit avec son époux Jean de Mailly, Seigneur d'Auvilliers et de Maurez, qui est du parti Anglo-Bourguigon.

Les biens de Louise de Craon sont confisqués le 8 août 1423 par Charles VII de France pour avoir pris le parti des Anglais.

Ils sont donnés en compensation à Thibault IV Chabot, son neveu, fils de Louis Ier Chabot et de Marie de Craon, Seigneur de la Grève et de Pressigné, pour tous les dégâts et dépenses que lui et sa famille ont subi au cours de la guerre contre les Anglais.

Il s'agit des terres, châteaux et châtellenies de Colombiers, de Savonières, de Montsoreau, de Montcontour, de Marnes, de Jarnac-sur-Charente, de Montbazon, de Sainte-Maure, de Nouatre, de La Pierre de Faou, du Brandon et de La Masquière.



Mort de Jacques Pot

Jacques Pot meurt.

Antoine de Preuilly peut récupérer la Baronnie de Preuilly par lettres du 12 février 1423. En fait celle ci est occupée par Pierre Frotier, Vicomte de Montbast. Charles VII de France envoie Jean d'Alès pour reprendre la place. Celui-ci négocie avec Pierre Frotier qui peut ainsi conserver la Baronnie Preuilly.



Concile de Pavie-Sienne

Transfert de Pavie à Sienne du Concile

Martin V concentre tous les pouvoirs et réunit le concile de Pavie-Sienne en 1423.

Pierre Cauchon participe à ce concile dont le but est de régler la collation des bénéfices majeurs (abbatiat, évêchés).

Martin V confie à Louis Aleman des missions de confiance, comme par exemple le transfert de Pavie à Sienne du Concile.

Le concile se révèle infructueux.



Prise de Segré

Bataille de la Brossinière

En septembre 1423, John de la Pole part de Normandie avec 2 000 soldats et 800 archers pour mener une expédition de pillage dans le Maine et en Anjou,

John de la Pole s'empare de Segré et y rassemble un butin immense et un troupeau de 1 200 bœufs ou vaches.

Il regagne la Normandie, emmenant des otages.

Yolande d'Aragon, belle-mère de Charles VII de France, en sa ville d'Angers, souhaite venger l'affront et le dommage causés à son comté.

Elle fait prévenir Ambroise II de Loré, commandant de Sainte-Suzanne.

Ambroise II de Loré, sachant que Jean VIII d'Harcourt, gouverneur de la Touraine, de l'Anjou et du Maine, est alors à Tours et prépare une expédition en Normandie, lui dépêche un messager.

Jean VIII d'Harcourt vient en toute hâte à Laval, amenant les troupes qu'il a déjà réunies, et mande gens de toutes parts à ce qu'ils se rendissent vers lui.

La reine Yolande d'Aragon, ordonne à Pierre Ier de Beauvau, son chambellan, fort de :

de rejoindre la troupe de Jean VIII d'Harcourt.

Le plus prompt et le mieux accompagné, est Jean de la Haye, Baron de Coulonces, dont on accepte les services malgré la disgrâce dans laquelle il est auprès de Jean VIII d'Harcourt, en lui enjoignant seulement de ne pas se présenter à lui.

Cette concentration se fait très rapidement.

Jean VIII d'Harcourt n'arrive à Laval que le vendredi 24 septembre 1423.

Il en repart dès le samedi 25 septembre 1423 de grand matin, pour aller prendre position sur le chemin que doivent suivre les Anglais, envoyant des coureurs pour surveiller leur marche et le renseigner exactement.

Jean VIII d'Harcourt tient alors conseil avec Pierre d'Alençon, Guy II de Laval-Loué, Louis de Trémigon, Ambroise II de Loré et Pierre Ier de Beauvau.

Il leur apprend que les Anglais sont à 3 lieues et qu'ils passeront, suivant le grand chemin qui longe la Bretagne, au lieu de la Brossinière, le lendemain matin.

Il est conclu que :

La Brossinière fait partie de la commune de Bourgon en Mayenne.

Le dimanche 26 septembre 1423, il y a 2 heures que les troupes sont rangés en bataille quand on voit les éclaireurs anglais qui donnent la chasse aux batteurs d'estrade.

Les cavaliers leur courent sus et les forcent à se replier sur leurs corps de bataille, où ils mettent pied à terre.

Les Anglais, marchent bon train, piquant en terre de gros pieux, derrière lesquels ils peuvent se retrancher au moment de l'attaque de la cavalerie.

Les gens de pied les atteignent de front ;

Le convoi de chariots et de troupeaux leur ferme l'issue par derrière ;

Malgré leur courage, ils ne peuvent résister longtemps.

C'est une boucherie où périssent de 1 200 à 1 400 hommes.

Les autres, parmi lesquels John de la Pole, Thomas Aubourg et Thomas Cliffeton se rendent.

Il n'en échappe pas 120.

De l'autre côté, on ne perd que peu d'hommes : un seul chevalier, Jean le Roux.

André de Montfort-Laval est fait chevalier avec plusieurs de ses compagnons.

Anne de Laval, sur les possessions de laquelle s'est donnée la bataille, fait enterrer les morts.

La bataille appelée la besoigne de la Brossinière est parfois nommée la bataille de la Gravelle. Jadis, le chemin gravelais ou chemin du Roy (mentionné en 1454), était une voie ancienne, permettant d'aller d'Anjou en Normandie.



Mort de Pierre d'Illiers Seigneur d'Illiers, de Maisoncelles et du fief Saint-Mars

Pierre d'Illiers meurt à Châteaudun en Eure-et-Loir en 1424.

Florent d'Illiers devient tuteur de ses frères et sœurs.


Pierre Frotier

Pierre Frotier Maréchal du Poitou

Pierre Frotier est nommé Maréchal du Poitou le 20 mars 1424.



Pierre II de Giac Maître des finances

Charles VII de France nomme Pierre II de Giac Maître des finances en 1424.

Le roi éprouve toujours une sorte de fascination pour ceux qu'il ressent comme supérieur.



Voyage en Europe de Pierre de Coimbra

Pierre de Coimbra voyage en Europe de 1424 à 1428 visitant le Danemark, l'Angleterre, la Castille et l'Aragon.


Henri II de Sassenage - château de Sassenage Bataille de Verneuil

Prise du château Ivry-la-Bataille

Siège du château d'Ivry par les Anglais

Bataille de Verneuil

Mort d'Henri II de Sassenage

Mort de Jean Stuart

Mort de Robert Stuart

Mort d'Archibald Douglas

Mort de James Douglas

Mort de Guillaume II de Narbonne Vicomte de Narbonne

Mort d'Hugues de Chalon

Mort de Guy Malet

Mort de Jean Rouhault

Jeanne II de Chalon Comtesse de Tonnerre

Jean II d'Alençon Prisonnier

Libération d'Antoine de Chabannes

Guillaume III de Narbonne Vicomte de Narbonne

Mort de Jean VIII d'Harcourt Comte d'Aumale

Mort de William Seton

Jean de Dunois Capitaine du Mont Saint-Michel

Un partisan du Dauphin prend par surprise le château Ivry-la-Bataille ce qui entraîne en réaction un siège anglais.

Les assiégés proposent de se rendre le 15 août 1424 si aucun secours ne leur parvient.

L'armée du Dauphin réunie à Châteaudun, se met en route pour les secourir.

Les éclaireurs ayant démontré la trop forte position anglaise, les Français décident de se détourner d'Ivry-la-Bataille.

Il leur parait alors opportun de prendre la ville proche de Verneuil-sur-Avre dans l'Eure.

Déguisant les archers écossais en archers anglais, ils occupent la ville.

Jean de Lancastre furieux marche sur Verneuil-sur-Avre.

Après avoir parlementé, les Franco-Écossais acceptent de livrer bataille le 17 août 1424 plutôt que de subir un siège.

11 000 Français et quelque 7 000 Écossais affrontent 14 000 Anglais.

Jean Poton de Xaintrailles combat à la bataille de Verneuil-sur-Avre.

Thomas Montaigu participe à la bataille de Verneuil-sur-Avre.

Jean V de Bueil sert lors de sa première bataille aux côtés de Jean II d'Alençon et sous Guillaume II de Narbonne.

Malgré sa jeunesse, Jean V de Bueil gagne le surnom de Fléau des Anglais.

Après de longues heures d'attente et d'observation, les archers anglais décident de provoquer les Français.

Cependant, ces derniers chargent avant que les archers aient pu se fixer sur leurs nouvelles positions, faisant voler en éclats l'aile droite anglaise.

Au même moment, sur la droite franco-écossaise, les archers écossais s'avancent et engagent un formidable duel d'archerie, 12 000 archers s'affrontant pendant près de 3/4 d'heure.

Et plus à droite, les mercenaires espagnols et lombards, contournant ce combat d'archers, s'attaquent aux bagages anglais et s'éloigne avec son butin.

Plutôt que de protéger ses valets, l'escorte des bagages anglais contre-attaque victorieusement l'aile gauche française.

Les Français battent en retraite tandis que les Anglais encerclent les Écossais et les massacrent.

John Stuart participe à la bataille de Verneuil-sur-Avre.

Sont tués :

Henri II de Sassenage institue Albert III de Sassenage, son frère cadet, et François III de Sassenage comme héritiers de la baronnie de Sassenage.

Jeanne II de Chalon devient Comtesse de Tonnerre.

Jean II d'Alençon et Antoine de Chabannes sont pris par les Anglais.

Le château Ivry-la-Bataille est finalement repris par les Anglais qui détruisent les parties supérieures.

Libéré, Antoine de Chabannes devient le page d'Étienne de Vignolles, puis de Charles Ier de Bourbon.

Guillaume II de Narbonne est le dernier vicomte de Narbonne de la maison de Lara. Guillaume II de Narbonne lègue sa vicomté à son demi-frère utérin Pierre de Linières, qui prend le nom de Guillaume III de Narbonne.

Après la mort de Guillaume II de Narbonne, Jean V de Bueil entre au service du mercenaire Étienne de Vignolles.

Jean VIII d'Harcourt meurt lors de cette bataille.

Il est inhumé à la Saussaie.

N'ayant pas d'héritier légitime, sa charge de capitaine du Mont Saint-Michel passe à Jean de Dunois, son cousin, époux de Marie d'Harcourt, fille de Jacques d'Harcourt et de Marguerite de Melun.



Mort de Marie Chamaillard

Marie Chamaillard, veuve de Pierre II d'Alençon, meurt à Argentan le 18 novembre 1425.


Arthur III de Bretagne - aquarelle - Paris BnF - collection Gaignières

Arthur III de Bretagne Connétable de France

Pierre II de Giac Chef du conseil

Mort de Jeanne de Naillac

Mariage de Pierre II de Giac avec Catherine de L'Isle Bouchard

L'influence de Tanguy du Chastel diminue au profit d'Arthur III de Bretagne. qui est nommé à Chinon Connétable de France le 7 mars 1425 par Charles VII de France.

On l'appelle alors le connétable de Richemond ou de Richemont.

En 1425, sur les conseils d'Arthur III de Bretagne, Pierre Frotier est limogé.

Jean Louvet est exilé.

Charles VII de France nomme Pierre II de Giac chef de son conseil.

Catherine de L'Isle Bouchard est veuve d'Hugues de Chalon.

Pour pouvoir vivre avec Catherine de l'Isle-Bouchard, Pierre II de Giac enferme Jeanne de Naillac, sa femme qui est enceinte, dans l'une des salles au quatrième étage du donjon de Châteaugay.

Il l'aurait ensuite empoisonnée puis aurait jeté son corps sur le dos d'un cheval qu'il aurait précipité dans le vide du haut de la colline de Champgriaud, au saut du Saillant.

Pierre II de Giac (1377-1427) épouse Catherine de L'Isle Bouchard, Dame de L'Isle Bouchard, de Rochefort sur Loire, de Doué, de Gençay et de Selles.

L'entente entre Arthur III de Bretagne et Charles VII de France est de courte durée.

L'entourage de Charles VII de France s'efforce de desservir Arthur III de Bretagne auprès du roi.



Mariage de Charles Ier de Bourbon avec Agnès de Bourgogne

Charles Ier de Bourbon épouse en 1425 Agnès de Bourgogne, fille de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière. Leurs enfants sont :



États généraux de Mehun-sur-Yèvre et de Montluçon

En mai 1426, les états généraux de Mehun-sur-Yèvre et de Montluçon votent des subsides pour l'expédition d'Arthur III de Bretagne. Pierre II de Giac en détourne l'essentiel.



Liaison de Philippe III le Bon avec Jeanne Chastellain

Philippe III le Bon a une liaison avec Jeanne Chastellain (de Castellana) dite de Bosquiel demoiselle de Quéry la Motte dans le Pas de Calais. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre II d'Amboise

Louis d'Amboise Vicomte de Thouars

Pierre II d'Amboise meurt en 1426.

Il est inhumé dans l'église des Cordeliers d'Amboise.

Louis d'Amboise, son neveu, devient 32e Vicomte de Thouars.



Construction de la Halle de Vic-Fezensac

La Halle de Vic-Fezensac est bâtie sur le terrain vague situé entre le domaine ecclésiastique et le domaine comtal. Elle est construite à partir du 14 septembre 1426 sur ordre de l'abbé de Vic. Elle comprenait 25 piliers de pierre disposés en carré. En dessous, on aménage des prisons. Les 9 piliers centraux supportent un étage où on trouve la salle de justice et le lieu de réunion des consuls.



Mort de Pierre II de La Trémoïlle Seigneur de Dours

Pierre II de La Trémoïlle meurt après 1426.



Mort de Pierre II de Giac Seigneur de Giac, Châteaugay et Clichy

Georges Ier de la Trémoïlle favori de Charles VII de France

Louis-Armand de Chalençon Premier chambellan

En 1427, Jean de Lancastre, Duc de Bedford, veut prendre le duché d'Anjou.

Yolande d'Aragon riposte par une série de rencontres et d'accord de mariage entre plusieurs familles nobles, ce qui sape les initiatives anglaises et bourguignonnes et soutient le couronne.

Pierre II de Giac, le favori du roi, exerce ses rapines sur le trésor de la couronne et encourage une guerre coûteuse et désastreuse au conseil du roi.

Arthur III de Bretagne et Yolande d'Aragon font arrêter Pierre II de Giac, alors qu'il est au lit avec Catherine de L'Isle Bouchard.

Charles II d'Albret prête son concours lors de cette arrestation.

Georges Ier de la Trémoïlle et Arthur III de Bretagne s'allient contre Pierre II de Giac, avec qui ils sont fâchés

Georges Ier de la Trémoïlle vise la fortune de Catherine de l'Isle Bouchard, épouse de Pierre II de Giac.

En février 1427, Pierre II de Giac est enlevé.

Pierre II de Giac est mené à Bourges, en chemise de nuit et chaussé d'une seule botte.

Puis on le conduit à Dun-le-Roi.

Lors d'un rapide procès, Pierre II de Giac avoue tout ce que l'on veut, notamment le meurtre de Jeanne de Naillac, sa première femme.

Pierre II de Giac meurt à Dun-le-Roi le 8 février 1427, cousu dans un sac et noyé dans la rivière.

On le sort ensuite de l'eau, pour qu'il reçoive une sépulture décente.

Arthur III de Bretagne introduit Georges Ier de la Trémoïlle auprès de Charles VII de France.

Georges Ier de la Trémoïlle en devient rapidement un des favoris, et obtient le poste de grand chambellan.

Le médiéviste Olivier Bouzy précise que le Grand chambellan, à l'origine subordonné au Grand chambrier, avait lui-même sous ses ordres 4 chambellans ordinaires, prenant normalement leurs fonctions par quartiers.

En l'absence du Grand chambellan, le premier chambellan exerce ses fonctions entre autres la garde du sceau secret et sert souvent de conseiller principal du roi.

Olivier Bouzy signale qu'à la suite de l'exécution de Pierre II de Giac, Arthur III de Bretagne fait nommer comme nouveau premier chambellan Louis-Armand de Chalençon, Seigneur de Beaumont.

Cette nomination intervient à une date incertaine, avant le 13 mars 1427.



Mort de Pierre Ier de Brézé Seigneur de la Varenne

Pierre Ier de Brézé meurt avant 1427.



Mariage de Louis d'Amboise avec Louise-Marie de Rieux

Louis d'Amboise épouse Louise-Marie de Rieux. Leurs enfants sont :



Mariage de Charles Ier de Ventadour avec Marie de Pierre-Buffière

Charles Ier de Ventadour épouse le 15 juin 1427 Marie de Pierre-Buffière (née vers 1410), Comtesse de Pardiac, de Fezensac et de Fezensaquet. Leur enfant est :


Catherine de L'Isle-Bouchard

Mariage de Georges Ier de la Trémoïlle avec Catherine de L'Isle-Bouchard

Georges Ier de la Trémoïlle est veuf de Jeanne II d'Auvergne.

Catherine de L'Isle-Bouchard est veuve de Pierre II de Giac.

Georges Ier de la Trémoïlle (1382-1446) épouse à Sully-sur-Loire dans le Loiret le 2 juillet 1427 Catherine de L'Isle-Bouchard, fille de Jean Ier de L'Isle-Bouchard et de Jeanne de Bueil. Leurs enfants sont :



Pierre de Coimbra Chevalier de l'ordre de la Jarretière

En 1427, Henri VI Plantagenêt fait Pierre de Coimbra chevalier de l'ordre de la Jarretière.



Cession de la Seigneurie de Montfermeil

En mars 1428, Jean de Gannes vend la seigneurie de Montfermeil à Pierre Robin, maître des œuvres et réparations de maçonnerie d'Henri VI Plantagenêt.



Naissance de Louis Ier de Ventadour

Louis Ier de Ventadour naît vers 1428, fils de Charles Ier de Ventadour et de Marie de Pierre-Buffière.



Mariage de Pierre III d'Amboise avec Anne de Bueil

Pierre III d'Amboise épouse le 23 août 1428 Anne de Bueil, Dame d'Aubijoux à Marcenat dans le Cantal, fille de Jean IV de Bueil et de Marguerite Dauphine d'Auvergne, Comtesse de Sancerre. Leurs enfants sont :

Anne de Bueil fait entrer la seigneurie d'Aubijoux qu'elle tient de sa mère, dans la maison d'Amboise.



Naissance de Louise d'Amboise

Louise d'Amboise naît en 1429, fille de Pierre III d'Amboise et d'Anne de Bueil.



Naissance de Pierre de Courtenay

Pierre de Courtenay naît vers 1429, fils de Jean Ier de Courtenay et de Catherine de l'Hôpital.



Prise d'Avranches

En 1429, Pierre de Rieux prend Avranches.


Jeanne d'Arc au siège d'Orléans par Lenepveu Liberation d'Orleans - Vigiles de Charles VII

Libération d'Orléans

Jean Ier de Brosse, Jacques Ier de Chabannes et Jean de Dunois prêtent main-forte au gouverneur de la ville, Raoul de Goncourt.

Ils défendent au mieux Orléans. Ils sont rejoints par le cousin de Jean, Louis de Culan.

La ville subit depuis 7 mois déjà un blocus de la part des généraux anglais. Jean de Dunois assure le commandement de la défense de la ville. Louis de Culan était chargé du commandement en second.

Jean Ier de Brosse repousse les Anglais les 1er et 2 février 1429.

La capitulation semble n'être plus qu'une question de jours.

Charles VII de France accepte de confier à Jeanne d'Arc un important corps d'armée composé de 4 000 hommes.

Jean d'Aulon, un écuyer qui lui restera toujours fidèle, fait l'éducation militaire de Jeanne.

Jean Ier de Brosse se retire, le 16 mars 1429, pour aller chercher des secours par devers le roi.

En allant demander des renforts à Charles VII de France, Jean Ier de Brosse rencontre Jeanne d'Arc.

Jean Ier de Brosse et Louis de Culan (son cousin) sont désignés pour escorter Jeanne d'Arc à la tête d'une troupe qui rejoint le gros des forces royales.

Devenue Chef de guerre, Jeanne d'Arc se fait donner une épée trouvée dans l'église Sainte-Catherine de Fierbois.

De Blois, Jeanne part pour Orléans.

Guy III de Chauvigny, Pierre de Rieux, Pierre III d'Amboise et Louis d'Amboise combattent avec Jeanne d'Arc au siège d'Orléans.

De retour en France, Louis Ier de Bourbon-Vendôme participe à la libération d'Orléans avec Jeanne d'Arc.

Quand Jeanne d'Arc se présente le 29 avril 1429 devant les chefs de l'armée royale dans son armure de capitaine avec la prétention de libérer Orléans, ceux-ci la tournent d'abord en dérision. Mais son énergie et sa foi ont vite fait de lui rallier ces énergiques capitaines :

Les rudes soldats acceptent même de mettre un bémol à leurs jurons et de renvoyer les ribaudes et prostituées qui s'attachent d'ordinaire à leurs pas.

Le 29 avril 1429, Jeanne d'Arc fait habilement entrer son armée et des vivres dans Orléans en évitant les Anglais et défile avec Jean de Dunois, qui défend la cité depuis plusieurs mois.

Les vivres, malgré ce secours, vont manquer.

On décide d'aller en chercher à Blois. Ambroise II de Loré est chargé de cette mission.

Jean Ier de Brosse repart chercher le gros de l'armée de renfort qui arrive le 4 mai 1429.

Sa compagnie personnelle comprend alors 73 hommes d'armes et 42 hommes de traits.

Ambroise II de Loré revient à Orléans le 4 mai 1429 et est assez heureux pour introduire, dans la ville, vivres et troupes, sans combat, sous les yeux de l'ennemi.

Jacques Ier de Chabannes revient avec cette armée.

Orléans sur la rive nord de la Loire est cernée au nord et à l'ouest par un réseau de fortifications, et l'accès par l'est est verrouillé par le fort de Saint Lou. Le pont sur la Loire au sud de la ville est tenu par les Anglais; son accès sud est fortifié. Enfin l'accès fluvial est verrouillé en amont par le fort de Saint Jean le Blanc qui est le pendant de Saint Lou sur la rive sud.

Le 4 mai 1429, une escarmouche oppose des français aux défenseurs de Saint Lou.

Jeanne d'Arc, réveillée en pleine sieste, charge la bastille avec un fort parti de miliciens orléanais.

Pour contrer cette sortie, John Talbot envoie des troupes de ses fortifications au nord pour prendre Jeanne d'Arc à revers et soutenir Saint Lou.

Jean de Dunois voyant la manœuvre sort à son tour et attaque la bastille de Saint Pouair qui marque l'extrémité nord de son réseau de fortifications.

John Talbot doit alors rapatrier ses hommes pour ne pas être pris de flanc et perdre Saint Pouair.

Jean de Dunois se replie et Saint Lou est prise par Jeanne d'Arc.

Le 6 mai 1429, Ambroise II de Loré participe avec fougue à l'assaut de la bastille des Augustins.

L'accès fluvial par l'est n'étant plus verrouillé, les anglais transfèrent des troupes de Saint Jean le Blanc vers la bastide de la Tourelle qui permet de tenir le pont.

Malgré les difficultés dues aux bancs de sable qui encombrent le lit du fleuve à Orléans, Jeanne d'Arc réussit à traverser la Loire en bateau à l'est de la ville avec un fort contingent, jusqu'à l'île aux toiles.

Voyant l'importance de ces troupes, la garnison de Saint Jean le Blanc abandonne la bastille qu'elle tenait et se replie vers la Tourelle. Les sapeurs français construisent un pont au dessus du petit bras de Loire qui sépare l'île aux toiles de la rive sud, et Jeanne d'Arc prend facilement possession de la bastide de Saint Jean le Blanc.

L'attaque de la dernière bastille, le fort des Tourelles, commence le samedi 7 mai 1429, au petit matin, après la messe habituelle.

Jeanne d'Arc paye de sa personne en montant elle-même à l'assaut des murs.

Elle est blessée d'une flèche à l'épaule tirée du haut des remparts par un défenseur anglais.

Pendant que l'on s'empresse autour de Jeanne d'Arc pour l'évacuer vers l'arrière, Jacques Ier de Chabannes, à la tête de ses hommes d'armes, s'occupe à repousser des Anglais accourus pour la curée...

Quand le soir tombe, les assaillants français sont épuisés et Jean de Dunois s'apprête à donner le signal de la retraite.

Jeanne d'Arc, qui s'est retirée à l'écart pour se reposer et prier, voit cela.

Elle agite sa bannière, donnant le signal d'un ultime assaut.

Le capitaine anglais Glasdale, qui commande la bastille, tombe des murailles et se noie dans le fleuve. La bastille est prise.

Les liaisons sont rétablies entre Orléans et le sud de la Loire.

Le lendemain 8 mai 1429, l'armée anglaise se met en ordre de bataille dans la plaine.

Mais Jeanne d'Arc refuse le combat car ce jour est un dimanche.

Incontinent, John Talbot, qui commande l'armée anglaise, comprend qu'il n'a plus rien à gagner à rester. Il lève le siège et se retire.

À Orléans, les Français prouvent qu'ils peuvent désormais surpasser leurs adversaires dans l'art des engins de siège.



Présence de Pierre Cauchon à Reims

Le 25 mai 1429, Pierre Cauchon se trouve à Reims.


Étienne de Vignolles (La Hire) et Jean Poton de Xaintrailles - enluminure du XVe siècle

Campagne de la vallée de la Loire

Bataille de Jargeau

William de La Pole Prisonnier

Pour aller à Reims où Charles VII de France doit être sacré, Jeanne d'Arc veut une route libre et sûre.

Dans cette logique elle s'emploie à chasser définitivement les troupes anglaises encore en place dans la vallée de la Loire.

Jean V de Bueil combat sous la bannière de Jeanne d'Arc pendant la campagne de 1429 sur la vallée de la Loire.

Sur ordre de Charles VII de France, 200 livres-tournois sont payées à Jean V de Bueil par le trésorier dans les mois d'avril et de mai 1429, pour le dédommager, ainsi que ses 30 gens d'armes et 40 gens de traict, des dépenses effectuées durant l'escorte des marchandises pour le réapprovisionnement de la ville assiégée d'Orléans.

Jeanne d'Arc veut savoir dans quelle direction se replient les différents corps de l'armée anglaise : elle détache en éclaireurs Ambroise II de Loré et Étienne de Vignolles, avec une centaine de cavaliers, pour suivre et observer l'ennemi pendant près de 8 lieues.

À une quinzaine de kilomètres d'Orléans, dans la petite bourgade de Jargeau, subsiste alors toujours une partie des troupes anglaises, commandée par William de La Pole, Duc de Suffolk. Il s'apprête à recevoir Jean de Lancastre accompagné de renforts.

L'armée française forte de 2 000 hommes, commandée par Jean II d'Alençon, est bientôt rejointe par les compagnies de Jean de Dunois et Florent d'Illiers, alors capitaine de Châteaudun. Il se retrouve ainsi doté d'une force deux fois plus importante qu'à son origine.

Antoine de Chabannes, Jean Poton de Xaintrailles, Gilles de Rais, Guy III de Chauvigny et Jean Ier de Brosse, Louis Ier de Bourbon-Vendôme combattent à Jargeau.

Jeanne d'Arc pousse les capitaines à la marche sur Jargeau, voyant leur hésitation face à la probable multitude des Anglais réfugiés là-bas. L'armée royale, se met alors en route vers la petite cité, dans l'idée de s'arrêter pour la nuit aux portes de la ville. Cependant, l'armée anglaise vient à la rencontre des troupes françaises les contraignant au combat.

Jeanne, prenant son étendard, va à l'attaque, exhortant les soldats qui font tant que, cette nuit là, ils sont logés dans les faubourgs de Jargeau. Si les Anglais étaient sortis de la ville, les soldats du roi auraient été en grand péril.

Le lendemain, le 12 juin 1429, la bataille s'engage de nouveau, et Jeanne d'Arc insuffle la volonté de Dieu aux troupes françaises, leur assurant la victoire : "Agissez et Dieu agira". Peu après le début de la bataille, Jeanne d'Arc monte aux remparts en brandissant son étendard. Cependant, une pierre vient la frapper à la tête et provoque sa chute dans le fossé. Portée par sa détermination, à nouveau son étendard en main, elle se relève et exhorte ses compagnons.

En plein combat, William de La Pole demande à être entendu afin d'obtenir une trêve, mais ce n'est plus l'heure des demandes. Dans un irrésistible élan, les Français s'emparent de Jargeau puis se lancent à la poursuite des Anglais.

William de La Pole est fait prisonnier et restera prisonnier de Charles VII de France pendant 3 ans.

Les troupes anglaises se replient en désordre sur Meung-sur-Loire et Beaugency.


Voyage vers Reims – pointillés bleus Jeanne d'Arc au sacre de Charles VII dans la cathédrale de Reims - par Ingres - 1851 Gilles de Rais - Huile sur toile - galerie des maréchaux de France - château de Versailles - par Éloi Firmin Féron - 1835

Prise d'Auxerre, Troyes et Chalons

Voyage de Charles VII de France à Reims

Gilles de Rais Maréchal de France

Sacre de Charles VII de France

Jean Poton de Xaintrailles Écuyer d'écurie du roi

Après son succès à Orléans, Jeanne d'Arc va voir le Roi au château de Loches et le convainc d'aller à Reims recevoir l'onction du sacre.

Ce nouveau défi paraît aussi fou que le précédent, la ville des sacres royaux étant cernée par les possessions anglaises et bourguignonnes.

La marche vers la ville du sacre commença à Gien, le 29 juin 1429.

La facilité de la chevauchée montra à la fois la fragilité de la domination anglo-bourguignonne et la restauration de la confiance en la cause de Charles VII de France. Les populations manifestent leur fidélité et parfois leur enthousiasme reconnaissant ainsi la légitimité de l'héritier.

Au cours de la chevauchée, Auxerre reste neutre, Troyes capitule et Châlons-en-Champagne ouvre ses portes.

Le samedi 16 juillet 1429, Charles VII de France, Jeanne d'Arc, Jean Ier de Brosse, Jacques Ier de Chabannes, Guy III de Chauvigny, les seigneurs et les troupes entrent dans Reims.

Gilles de Rais, Seigneur d'Ingrande et de Champtocé, est fait Maréchal de France le 16 juillet 1429 par Charles VII en récompense pour ses valeureux services.

Gilles de Rais est de plus conseiller et chambellan du roi.

Quatre seigneurs doivent escorter la Sainte Ampoule entre l'abbaye de Saint-Rémi où elle est gardée jusqu'à la cathédrale de Reims.

Le nom d'otages de la Sainte Ampoule est dû au fait qu'ils doivent défendre jusqu'à la mort le saint-Chrême ayant servi pour le sacre de Clovis par Saint-Rémi, contenu dans une fiole de cristal en forme de colombe.

C'est un honneur considérable qui permet, le jour du sacre, d'entrer à cheval dans la cathédrale pour remettre l'ampoule à l'archevêque.

Pour le sacre du Charles VII les otages reçoivent l'ampoule de l'abbé de Saint-Rémy, Jean Canard. Ils sont :

Le 17 juillet 1429, Charles VII de France, héritier de la branche capétienne des Valois, est sacré Roi dans la cathédrale de Reims selon un rituel traditionnel depuis 4 siècles.

La cérémonie, vu les circonstances, se déroule dans la simplicité. La couronne, le sceptre, le globe, sont à Saint-Denis, entre les mains des Anglais. Seuls, parmi les pairs, sont présents les 3 pairs spirituels. Charles reçoit le Saint Chrême des mains de l'archevêque Renault de Chartres. Le huitième sacrement, qui fait les rois et les marque du signe sacré du pouvoir légitime, est conféré à Charles VII. Or est exécuté le plaisir de Dieu, déclare Jeanne d'Arc en rendant hommage à son roi.

Louis Ier de Bourbon-Vendôme assiste à ce sacre.

Pierre Ier de Beauvau assiste au sacre puisqu'il en fait une relation dans une lettre adressée aux reines Marie d'Anjou et Yolande d'Aragon.

Pierre Cauchon est parti de Reims.

Grâce à Jeanne d'Arc, celui que l'on surnommait le "petit Roi de Bourges" devient le seul Roi légitime des Français, au grand dam de son rival anglais.

Jeanne d'Arc se tient à ses côtés avec son étendard sur lequel figurent le Christ en majesté et les mots Jhesus Maria.

Il avait été à la peine, c'était bien raison qu'il fût à l'honneur

déclare-t-elle plus tard. Dans les faits, sa mission est achevée.

Jean Poton de Xaintrailles devient Écuyer d'écurie du roi le 17 juillet 1429, puis premier écuyer du corps, et enfin maître de l'écurie royale.

La libération d'Orléans et le sacre ont transformé la lutte de factions en une guerre de libération nationale.

Charles VII et ses partisans retrouvent une pleine confiance en leur cause et se rallient le petit peuple des campagnes.

Pour consolider ses acquis, le Roi se dispose à signer une trêve avec son ennemi intime, Philippe III le Bon, Pair de France, qui est notoirement absent du sacre. Jeanne d'Arc envoie une lettre à Philippe III le Bon le jour même du sacre pour lui demander la paix.



Concile de Tortosa

Abdication de Clément VIII

Clément VIII Évêque de Majorque

Alphonse V le Grand est désireux de conquérir le royaume de Naples et de s'en faire reconnaître roi par Martin V, pape de Rome, qui en est le suzerain.

Envoyé par Martin V en qualité de légat auprès d'Alphonse V le Grand, Pierre de Foix convoque en 1429 un concile à Tortosa.

Alphonse V fait pression sur l'Antipape Clément VIII qui abdique le 26 juillet 1429.

Clément VIII abandonne Peñíscola.

Sa reconnaissance du pape romain lui vaut, en contrepartie, d'être nommé à la tête de l'évêché de Majorque



Pierre Cauchon à Beauvais

Pierre Cauchon à Rouen

En août 1429, Pierre Cauchon est dans son diocèse à Beauvais mais les Beauvaisiens se rallient peu de temps après au dauphin.

Pierre Cauchon n'abandonne pas le parti anglais.

Pierre Cauchon quitte Beauvais pour se rendre à Rouen, siège du gouvernement anglais de la France, où le chapitre de chanoines lui a donné le pouvoir de s'installer

Le siège de l'archevêché de Rouen est alors vacant et une juridiction d'exception peut se mettre en place.



Mariage de Pierre de Coimbra avec Isabelle d'Urgell

Pierre de Coimbra épouse en 1429 Isabelle d'Urgell, fille de Jacques II d'Urgell et d'Isabelle d'Aragon. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre V le Connétable

Pierre d'Avis ou d'Aragon ou Pierre V le Connétable naît en 1429, fils Pierre de Coimbra et d'Isabelle d'Urgell.


Philippe III le Bon

Création de l'ordre de la Toison d'or

En 1429 ou 1430, Philippe III le Bon crée à Bruges l'ordre de la Toison d'Or.

Cet ordre est le pendant de l'ordre anglais de la Jarretière et souligne la position de Philippe III le Bon, dont la puissance égale celle des souverains d'Europe.

L'ordre de la Toison d'or compte :

L'ordre est un club très fermé, destiné à honorer les plus valeureux gentilshommes et les alliés étrangers du duc de Bourgogne.

Les insignes de l'ordre consistent en un collier, ou en une chaîne, auquel pend un bélier d'or. Cet animal fait référence à la légende grecque des Argonautes, suggérant une symbolique selon laquelle la dynastie des Bourgogne remonte à la lignée des Troyens.

Les premiers Chevaliers sont :



Naissance de Charles Ier d'Amboise

Charles Ier d'Amboise naît en 1430, fils de Pierre III d'Amboise (1408-1473), Seigneur de Chaumont, et d'Anne de Bueil (1405-1458), Dame d'Aubijoux.



Fiançailles de Pierre II de Dreux et de Françoise d'Amboise

En pleine guerre de Cent Ans, Louise-Marie de Rieux s'enfuit avec Françoise d'Amboise pour échapper à la violence des grands seigneurs, et elles se réfugient à la cour de Bretagne, qui réside à Vannes.

En 1430, Françoise d'Amboise est fiancée à Pierre II de Dreux.



Mariage de Pierre II de Brézé avec Jeanne Crespin

Pierre II de Brézé épouse Jeanne Crespin (mort en 1488), Dame du Bec. Leurs enfants sont :



Cession de la seigneurie de Monetoy

En 1430, Nicolas Rolin achète la seigneurie de Monetoy (Epinac) à Pierre de Bauffremont.



Bataille d'Anthon

Amédée VIII de Savoie rêve toujours d'une Grande Savoie s'étendant des Alpes à Lyon et espère sans doute récupérer ses possessions en Viennois et en Velin.

Amédée VIII de Savoie pense que la conquête du Dauphiné par Louis II de Chalon-Arlay est une chose tout à fait réalisable puisque l'élite dauphinoise a été complètement anéantie 6 ans plus tôt à Verneuil.

Amédée VIII de Savoie envoie à Louis II de Chalon-Arlay 300 cents lances triées sur ses réserves, tout en se tenant à l'écart.

Durant l'hiver de 1429 à 1430, Louis II de Chalon-Arlay fait fortifier le port d'Anthon et installe des garnisons dans les principaux châteaux de la baronnie.

Le château de Pusignan est occupé par ces troupes orangistes.

La Bâtie d'Azieu, forteresse delphinale, est prise d'assaut et conquise en quelques heures.

L'inquiétude se répand à travers tout le Dauphiné, même jusqu'à Vienne, qui se prépare à résister aux assauts des hommes d'armes du prince d'Orange.

Dès les premiers mois de 1430, on signale des levées d'hommes d'armes en Bourgogne.

Philippe III le Bon se décide à mener une guerre totale contre le Dauphiné et le royaume de France.

D'ailleurs, Louis II de Chalon-Arlay écrit à son châtelain d'Anthon, Antoine Ferrières :

Très chier et bien amé escuier, lettres de Monsieur de Bourgogne, lesquelles contiennent, qu'il veut que nous fassions la guerre au Dauphiné le plus fort que nous pouvons...

Il recommande cependant de faire comme si rien ne se préparait, obéissant ainsi aux gens du conseil delphinal.

Raoul VI de Gaucourt comprend rapidement les intentions de Louis II de Chalon-Arlay.

Le 20 mai 1430, Raoul VI de Gaucourt réunit les États du Dauphiné, à la Côte-Saint-André, pour voter un subside.

Raoul VI de Gaucourt se rend ensuite à Annonay où il engage les routiers espagnols de Rodrigue de Villandrando, qui traversent le Rhône à Vienne, le 26 mai 1430.

Le 27 mai 1430, Raoul de Gaucourt donne rendez-vous devant le château d'Auberive, à Humbert de Grolée, maréchal du Dauphiné et sénéchal du Lyonnais, qui amène avec lui :

Les Dauphinois prennent l'initiative de s'emparer des châteaux déjà occupés par les troupes orangistes.

La forteresse d'Auberive est prise et rasée le 27 mai 1430 par la petite armée delphinale

Les troupes dauphinoises se dirigent vers le nord et pénètre en Velin, où ils établissent leur camp sous les murs du château de Pusignan, le 7 juin 1430.

La garnison orangiste ne peut longtemps résister et capitule à la première attaque, dès le 9 juin 1430.

Le 8 juin 1430, la Bâtie-d'Azieu ou Assieu se rendit après un terrible assaut.

Le vendredi 9 juin 1430, l'armée delphinale doit faire face à une forte garnison orangiste devant le bourg fortifié de Colombier.

Le capitaine châtelain réside alors dans la puissante tour maîtresse circulaire dominant le village d'où des archers et arbalétriers peuvent tirer sur les assaillants.

Pour réduire cette place forte au plus vite, Sibuet de Rivoire, châtelain de Crémieu, est chargé de ramener les bombardes de la cité de Crémieu.

Le bourg est pris dans la journée mais une pluie torrentielle contraint les Dauphinois à renoncer au siège de la tour maîtresse où se trouvent les derniers défenseurs.

Le 10 juin 1430, vers 6 heures, la pluie cesse, permettant aux hommes d'armes de Raoul de Gaucourt de poursuivre leur attaque du dernier réduit. En milieu de journée, après une défense acharnée, les Orangistes déposent les armes.

Entre-temps, Louis II de Chalon-Arlay, qui a passé le Rhône la veille, dépêche un groupe de soldats à Colombier afin de savoir ce qui s'y passe. Ces hommes se heurtent aux Milanais de Burnon de Caqueran qui viennent à leur rencontre.

Au lieu d'engager la lutte, les orangistes préfèrent s'enfuir, persuadés que la position de Colombier, plus forte, peut repousser les assauts dauphinois. Ils ignorent alors que cette place forte est prise.

Selon les chroniqueurs, l'armée dauphinoise se compose d'un peu plus de 1 600 hommes :

Parmi les combattants, se trouvent :

Selon le rapport officiel, l'armée de Louis II de Chalon-Arlay compte environ 4 300 hommes dont :

Les nobles qui accompagnent Louis II de Chalon-Arlay sont :

Les troupes dauphinoises doivent faire face à une armée 3 fois plus importante et mieux organisée.

Le dimanche 11 juin 1430, l'armée dauphinoise entend au petit jour dans la plaine la messe célébrée par le chapelain du gouverneur du Dauphiné puis s'ébranle en direction d'Anthon.

Louis II de Chalon-Arlay, perplexe, décide de rassembler ses chevaliers et sa piétaille, puis d'Anthon se dirige vers Colombier, afin de porter secours à ses hommes.

La stratégie des dauphinois consiste à :

En ce temps-là, le grand bois des Franchises, dans lequel va se dérouler la bataille, est beaucoup plus étendu et plus compact qu'il ne l'est aujourd'hui. Il s'étend depuis les environs d'Anthon jusqu'à la maison-forte de Malatrait et la ferme de la Batterie situés un peu au sud de Janneyrias.

À l'est de ce village, se trouvent des marécages que l'on appelle aujourd'hui marécages de la Laichère.

En bon ordre, les forces dauphinoises vont prendre les positions d'embuscade assignées.

Le premier temps de l'offensive s'exécute de point en point :

Les premiers cavaliers de la colonne orangiste sont à la Batterie, prêts à sortir, quand les routiers de Villandrando se jettent, lance au poing, à leur tête.

Les chevaux blessés se cabrent, les hommes tombent. Le massacre commence alors dans un désordre indescriptible.

Dans la plus grande confusion, la tête de la colonne orangiste, empêtrée, décimée, cherchant une échappatoire, reflue et se retourne sur le reste de l'armée de Louis II de Chalon-Arlay.

Pour accentuer l'affolement parmi les Orangistes, les Dauphinois hurlent et les bombardes venues de Crémieu rajoutent au tumulte. La marche confiante de l'armée orangiste devient un sauve-qui-peut général.

Les cavaliers orangistes abandonnent dans les bois leurs destriers sellés et harnachés.

Les hommes de trait et d'armes laissent arcs, épées, lances et arbalètes à terre afin d'échapper à la fureur dauphinoise.

Les survivants se dirigeant vers Anthon, arrivés au passage de la route de Lyon-Crémieu, sont alors obligés de se découvrir devant les dauphinois.

Louis II de Chalon-Arlay perd la bataille entre 13 heures et 14 heures.

Les fuyards bourguignons sont massacrés : environ 300 morts. Des charniers sont constitués le long de la route du château des Burlanchères.

Le Dauphiné est sauvé et reste dans le Royaume de France.

Sur le champ de bataille gisent les corps :

Selon la chronique, pour échapper aux hommes d'armes de Grolée, détalèrent comme des lapins :

Le comte de Fribourg, récemment promu dans l'ordre de la Toison d'Or, est dégradé par Philippe III le Bon après avoir fait preuve de lâcheté au combat.

Sont fait prisonniers par les dauphinois:

François de la Palud, le nez emporté par un coup de hache, aura recours à sa mère Aynarde de la Baulme pour payer une rançon de 8 000 florins d'or.

Les pertes dauphinoises se limitent à quelques hommes d'armes.

Le 13 juin 1430, à Crémieu sont vendus 1200 chevaux harnachés récupérés.

L'étendard rouge et or d'Orange sera exposé à la cathédrale Saint-Jean à Lyon.

Une stèle commémorant cette bataille est érigée sur la route à l'est de Janneyrias.

Louis II de Chalon-Arlay s'enfuie et s'échappe grâce à la rapidité de son vigoureux destrier.

Selon Mathieu Thomassin, Louis II de Chalon-Arlay retraverse le Rhône à Anthon en se précipitant en armure dans le fleuve avec sa monture et réussit malgré le fort courant à gagner la rive opposée.

Selon les propos du héraut Berry, il aurait traversé le Rhône en bateau, à la faveur de la nuit.

Louis II de Chalon-Arlay est fait prisonnier après avoir traversé le Rhône.

Bien longtemps après, avoir payé une forte rançon, Louis II de Chalon-Arlay se rend dans l'un de ses châteaux jurassiens.

Louis II de Chalon-Arlay perd ses fiefs en Dauphiné et ne cessera de revendiquer, auprès du roi de France, ses possessions en Dauphiné.

Louis II de Chalon-Arlay doit faire hommage à Charles VII de France pour sa principauté d'Orange, ce qui lui évitera d'ailleurs de payer la totalité de sa rançon.

Philippe III le Bon retire à Louis II de Chalon-Arlay tous les privilèges liés à son appartenance à l'ordre de la Toison d'Or.

Raoul de Gaucourt confie la garde des châteaux de Colombier et d'Anthon à Gilet Richard, seigneur de Saint-Priest jusqu'au moment où Louis de Saluces sera reconnu comme légitime héritier de Bertrand de Saluces, son oncle.

La baronnie d'Anthon sera restituée à la maison de Saluces et Louis II de Chalon-Arlay n'obtient que de maigres compensations financières.

Charles VII de France confisque le château de Pusignan à Alix de Varax qui avait pris le parti de Louis II de Chalon-Arlay et en fait don à Rodrigue de Villandrando, dont la vaillance a été déterminante dans l'issue du combat.

600 chevaliers bourguignons et savoyards prisonniers seront libérés contre une forte rançon.

Humbert de Grolée est fait maréchal du Dauphiné.



Mariage de Guy XIV de Laval avec Isabelle de Bretagne

Guy XIV de Laval épouse à Redon en Ille-et-Vilaine le 1er octobre 1430 Isabelle de Bretagne. Leurs enfants sont :



Mort de Philippe de Saint-Pol

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol Comtesse de Saint-Pol sur Ternois

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol Comtesse de Ligny-en-Barrois

Philippe III le Bon Duc de Brabant, de Lothier et de Limbourg

Mort de Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol

Pierre Ier de Luxembourg Comte de Saint-Pol sur Ternois

Jean II de Luxembourg-Ligny Comte de Ligny-en-Barrois

Philippe de Saint-Pol meurt le 4 août 1430, sans descendance.

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol, sa plus proche parente, hérite des deux comtés de Saint-Pol sur Ternoise et de Ligny-en-Barrois.

Les États brabançons : le Brabant, le Limbourg et le marquisat d'Anvers, parmi les différents candidats à la succession, donnent la préférence à Philippe III le Bon, venu auprès d'eux plaider sa cause.

Philippe III le Bon devient Duc de Brabant, de Lothier et de Limbourg.

Le grand-duc du Ponant règne désormais de la Frise au Jura et des côtes de la mer du Nord au Rhin.

Jeanne de Luxembourg-Saint-Pol meurt à Avignon le 18 septembre 1430.

Ses fiefs sont partagés entre ses deux neveux :



Naissance de Jean de Coimbra

Jean de Coimbra naît en 1431 ou 1432 ou 1433, fils de Pierre de Coimbra et d'Isabelle d'Urgell.



Mariage de Pierre II de Dreux avec Françoise d'Amboise

Pierre II de Dreux épouse le 21 juillet 1431 Françoise d'Amboise (1427-1485), Dame de Benon.


Jeanne d'Arc présentée à Pierre Cauchon entouré de ses assesseurs - Lettrine U ornée - page des Chroniques du siège d'Orléans dit manuscrit d'Urfé - XVe siècle - Paris BnF Département des manuscrits - Latin 8838

Procès de Jeanne d'Arc

Jeanne d'Arc brûlée vive à Rouen

L'université et les représentants de l'Inquisition à Paris réclament de la juger.

L'Université de Paris veut faire condamner Jeanne d'Arc comme hérétique, ce qui permettrait par ricochet de dévaloriser le sacre de Charles VII de France.

Ayant franchi l'Oise (limite du diocèse de Beauvais) et étant capturée rive droite, elle sera confiée à la justice de Pierre Cauchon, Évêque de Beauvais.

Le 3 janvier 1431, par lettre royale, Jean de Lancastre abandonnent Jeanne d'Arc à la justice ecclésiastique et plus précisément à Pierre Cauchon, Évêque de Beauvais, leur allié.

Le procès s'ouvre le 21 février 1431, présidé par Pierre Cauchon et par Jean Le Maître, frère dominicain, vicaire de l'inquisiteur en France.

Les ecclésiastiques français admettent difficilement que Dieu ait pu s'adresser par-dessus leur tête à une simple bergère.

Ils admettent encore moins qu'il ait eu envie de prendre parti dans la sombre querelle des Armagnacs et des Bourguignons.

Le but de Pierre Cauchon est d'ôter sa crédibilité à Jeanne d'Arc, et par ce moyen à Charles VII de France, en l'attaquant sur le terrain religieux afin d'estomper ses succès militaires.

Henri Beaufort est membre de ce tribunal.

Jean de Lancastre exerce d'importantes pressions sur le tribunal ecclésiastique bafouant les droits de la défense.

Pierre Cauchon dépêche des enquêteurs à Domrémy mais les témoignages des habitants sont si favorables à l'accusée qu'ils doivent détruire leur rapport.

Les juges reprochent à Jeanne d'Arc :

Au bout de 2 semaines d'interrogatoires, la défense de l'accusée tient bon.

Sa virginité a de nouveau été attestée par des femmes.

Jeanne d'Arc ne semble pas en revanche trouver de justification à son port d'habits masculins, qui constitue un outrage aux mœurs de l'époque.

L'affaire des voix est naturellement exploitée pour glisser sur le terrain de la sorcellerie.

Interrogée par Jean Beaupère, l'un des juges, sur son état de grâce, elle répond :

Si je n'y suis, Dieu m'y mette, si j'y suis, Dieu m'y tienne !

Soucieux de régularité, Pierre Cauchon fait parvenir à Paris l'acte d'accusation, rédigé le 14 mars 1431, qui charge Jeanne d'Arc des pires horreurs, afin d'obtenir l'avis de l'université.

Les actes du procès témoignent de l'extraordinaire force de caractère de l'inculpée.

L'aveu paraissant impossible à obtenir, on envisage la torture et on lui montre les instruments.

Mais entre-temps la santé de l'accusée s'est dégradée et Jeanne d'Arc risque de succomber à cette épreuve ; le risque politique est trop grand.

On n'en fera qu'un simulacre, le 9 mai 1431, qui ne change rien à la position de Jeanne.

Il convient de procéder à l'admonestation officielle de l'Église, pour que l'accusée puisse se repentir.

Pierre Cauchon a alors l'idée d'une mise en scène propre à faire céder l'accusée.

Le 21 mai 1431, conduite dans le clos de l'abbatiale Saint-Ouen de Rouen, elle est publiquement sommée d'abjurer ses crimes.

Jeanne d'Arc résiste un peu puis a un moment de faiblesse quand est énoncée la menace du bûcher ; elle finit par se rétracter.

La sentence de mort est commuée en un emprisonnement à vie.

Les Anglais se sentent floués car ils attendent la mort de l'accusée.

On la réintègre dans sa prison et on lui procure des habits de femme.

Jeanne d'Arc, quelques jours plus tard, reprenant ses habits d'homme, invoque à nouveau ses voix. Aux yeux de l'Église, Jeanne d'Arc devient donc relapse: ce qui désigne quelqu'un qui retombe dans l'hérésie

Elle est illico condamnée au bûcher.

Le 30 mai 1431, Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen, sur la place du Vieux Marché.

Elle déclare :

Évêque, je meurs par vous !

Détail sordide : le bûcher étant trop élevé, le bourreau se trouve dans l'impossibilité d'étrangler sa victime avant que les flammes ne l'atteignent, ce qui vaut à Jeanne de périr vive dans de grandes souffrances.

Un des juges, pris de remords, confie : Je voudrais que mon âme fut où je crois qu'est l'âme de cette fille !

Le lendemain du supplice de Jeanne d'Arc, Pierre Cauchon officie à la cathédrale de Rouen.

Médiocrement énergique, Charles VII de France apparaît parfois comme un velléitaire qui laisse condamner Jeanne d'Arc, peut-être afin de ménager ses adversaires avec lesquels il espère traiter.

François Villon, né en 1431, l'année même de sa mort, évoquera le souvenir de Jeanne dans la belle Ballade des Dames du temps jadis :

... Et Jeanne, la bonne Lorraine Qu'Anglais brûlèrent à Rouen; Où sont-ils, où, Vierge souveraine ? Mais où sont les neiges d'antan ?"



Assises de l'Échiquier de Normandie

En juillet 1431, Pierre Cauchon participe aux assises de l'Échiquier de Normandie.



Sacre de Henri VI Plantagenêt à Notre-Dame de Paris

Jean de Lancastre, soucieux d'opposer à l'image de Jeanne d'Arc celle d'Henri VI Plantagenêt, décide de ramener le jeune prétendant de Londres à Rouen.

Pierre Cauchon accompagne Henri Beaufort, en compagnie d'autres conseillers ecclésiastiques.

Jean de Lancastre fait sacrer, par Henri Beaufort, Henri VI Plantagenêt à Notre-Dame de Paris le 16 ou 17 décembre 1430 ou 1431 mais la Sainte Ampoule fait défaut et sans elle, le sacre n'a guère de signification.



Naissance d'Isabelle de Coimbra

Isabelle de Coimbra naît en 1432, fille de Pierre de Coimbra et d'Isabelle d'Aragon.



Pierre Cauchon Évêché de Lisieux

Jean II Jouvenel des Ursins Évêque de Beauvais

Pierre Cauchon ne peut espérer retourner à Beauvais, tenue par les Armagnacs à la solde de Charles VII de France.

Coupé de son diocèse, Pierre Cauchon n'en perçoit plus les revenus.

En 1432, Pierre Cauchon obtient du pape Eugène IV l'évêché de Lisieux, ville tenue depuis une vingtaine d'années par les Anglais.

C'est un évêché secondaire, mais le siège présente toutefois quelques avantages : l'évêque est de droit comte de la ville et le diocèse possède une exemption dans Rouen même.

Pierre Cauchon perçoit une rente de 1000 livres en tant que conseiller d'Henri VI Plantagenêt et continue ses missions pour lui.

Jean II Jouvenel des Ursins succède à Pierre Cauchon et devient évêques de Beauvais.



Reconstruction de la chapelle Notre-Dame de la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux

Malgré son absentéisme, Pierre Cauchon entend marquer son passage par une grande œuvre architecturale.

Pierre Cauchon finance sur ses fonds personnels la reconstruction de la chapelle Notre-Dame, située à l'extrémité est de la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux.

De style flamboyant, elle est remarquable par sa profondeur (17,20 m) et par ses 9 grandes verrières.



Georges Ier de la Trémoïlle Prisonnier

En 1432, Charles VII de France transfère les biens de Louis d'Amboise à Jacqueline d'Amboise, sa sœur, femme de Jean de la Trémoïlle, Seigneur de Jonvelle.

Son cousin, Pierre III d'Amboise, Seigneur de Chaumont, accompagné des sires de Bueil, de Coëtivy et des 14 principaux barons du royaume, entrent alors secrètement, pendant la nuit, dans le château de Chinon où se trouvent le roi Charles VII et son favori Georges Ier de la Trémoïlle.

Ils s'emparent de Georges Ier de la Trémoïlle et l'enferment au château de Montrésor, d'où il ne sort que contre rançon et avec la promesse de faire libérer Louis d'Amboise.


Remise des statuts régissant l'université de Caen

Fondation de l'Université de Caen

Pour se concilier la population, Jean de Lancastre fonde l'Université de Caen en 1432.

Les lettres patentes initiales ne la dotent que de facultés de droit canonique et droit civil mais les facultés des arts, médecine et théologie sont instituées en 1437.

Les statuts régissant l'université sont donnés en 1439 lors de l'inauguration solennelle dans l'église Saint-Pierre.


Les vigiles de Charles VII chassent les assiégeant Anglais durant le siège de Lagny

Troisième siège de Lagny-sur-Marne

La garnison de Lagny-sur-Marne est un continuel sujet d'alarme et une gêne insupportable pour l'approvisionnement de Paris, alors occupée par les Anglais et leurs alliés, les Bourguignons.

Jean de Lancastre, accompagné d'un grand nombre de généraux Bourguignons, mets les grands moyens.

Avec 6 000 combattants commandés par :

et un nombre prodigieux de machines de guerre, Jean de Lancastre vient investir Lagny-sur-Marne, défendue par 800 à 1 000 combattants commandés par Ambroise de Loreil, capitaine écossas, et Jean Foucault.

Le siège débute en juillet 1432.

La ville de Lagny-sur-Marne est investie de toutes parts.

Plusieurs engins de siège sont placés afin de battre les murailles et les portes de la ville

Un pont est construit sur la Marne pour que les assiégeants puissent passer d'une rive à l'autre afin de rendre leurs communications sûres et faciles.

Le camp anglais est fortifié et mis à l'abri de toute attaque.

La ville commence à manquer de vivres.

Charles VII de France résout de secourir la garnison, en envoyant de 600 à 800 combattants commandés par :

Les troupes de secours partent d'Orléans, arrivent à Melun où ils passent la Seine et de là en traversant la Brie, approchent de Lagny.

Ils arrivent à temps.

Les Anglais avaient déjà planté leur bannière sur un des boulevards de la ville, mais ils se retirent dans leur camp, et les Français vinrent leur présenter bataille.

Jean de Lancastre reste en fermé dans son enceinte.

Tout se borne à de fortes escarmouches et à des faits d'armes qui se passent dans l'intervalle des deux armées.

Voyant que les Anglais refusent le combat, les chefs français décident de faire entrer un convoi dans la ville.

La garnison fait une sortie.

Les Anglais qui gardent cette porte se trouvent trop faibles.

Jean de Lancastre sort alors de son camp, et bientôt commence une effroyable mêlée, où à peine amis et ennemis peuvent se reconnaitre au milieu de la poussière.

C'était le 10 août 1432, la chaleur est excessive.

Les Français en souffrent moins que les Anglais, qui, selon leur coutume, combattent à pied.

Il en tombe plus de 300 étouffés dans leur armure.

Leurs chefs se hâtent de les ramener dans le camp.

Raoul VI de Gaucourt entre dans la ville avec les vivres et un puissant renfort.

Le 11 août 1432, Jean de Dunois et Gilles de Rais s'éloignent en remontant la rive gauche de la Marne.

Lorsqu'ils sont près de la Ferté-sous-Jouarre, ils commencent à réunir des bateaux pour faire un pont, passer la rivière et s'avancer vers Paris car c'était le moyen assuré de faire lever le siège de Lagny-sur-Marne, tant Jean de Lancastre a toujours des craintes dès qu'il s'agit de Paris.

Le 20 août, Jean de Lancastre quitte son camp avec une telle hâte, qu'il abandonne ses canons et ses vivres.

Ce retour parait bien honteux aux Parisiens.

Ils ont payé de leurs deniers tant de préparatifs qui se trouvent inutiles.

La campagne devient plus que jamais livrée aux Armagnacs et les arrivages sont gênés de toutes parts.

La disette est grande dans la ville de Paris, les maladies y font de grands ravages.

Aussi les murmures et le mécontentement s'en vont croissant.

L'abbesse de Saint-Antoine et plusieurs de ses religieuses sont mises en prison, parce qu'on les soupçonne d'avoir formé un complot pour livrer aux Français la porte de la ville.



Naissance de Jean III d'Amboise

Jean III d'Amboise naît vers 1433 ou 1434, fils de Pierre III d'Amboise et d'Anne de Bueil.



Mariage de Jean de Lancastre avec Jacquette de Luxembourg

Jean de Lancastre est veuf d'Anne de Bourgogne.

Jean de Lancastre épouse à Thérouanne le 22 avril 1433 Jacquette de Luxembourg, fille de Pierre Ier de Luxembourg et de Marguerite des Baux.



Mariage de Pierre Ier d'Urfé avec Isabeau de Chauvigny de Blot

Pierre Ier d'Urfé épouse le 26 mai 1433 Isabeau de Chauvigny de Blot, Dame de La Condemine. Leurs enfants sont :



Paix entre Georges Ier de la Trémoïlle, Arthur III de Bretagne et Jean V de Bretagne

Georges Ier de la Trémoïlle Prisonnier

La paix est signée le 5 mars 1433 entre Georges Ier de la Trémoïlle, Arthur III de Bretagne et Jean V de Bretagne son frère.

Mais la guerre reprend très vite entre Georges Ier de la Trémoïlle et Arthur III de Bretagne.

Charles VII de France n'intervient pas.

Arthur III de Bretagne tente de faire assassiner Georges Ier de la Trémoïlle le 3 juin 1433 à Chinon par Jan II de Rosnivynen qui lui porte un coup d'épée dans le ventre, mais Georges Ier de la Trémoïlle n'est que légèrement blessé.

Prigent VII de Coëtivy participe le 3 juin 1433 avec Jean V de Bueil et Pierre II de Brézé à la chute de Georges Ier de la Trémoïlle.

Ils eurent l'intention de le tuer, mais Georges Ier de la Trémoïlle étant un homme obèse, le coup de poignard infligé ne lui valut qu'une légère blessure.

En juin 1433, Georges Ier de la Trémoïlle est enlevé par Arthur III de Bretagne qui l'emprisonne au château de Montrésor.

Politiquement proche de Yolande d'Aragon, sa mère, Charles IV d'Anjou participe à ce complot.

Charles IV d'Anjou entre ensuite au Conseil de Charles VII de France et y jouera un rôle de premier plan durant de nombreuses années.



Siège de Saint-Valery-en-Caux

Jean de Lancastre confie à Pierre Ier de Luxembourg un corps d'armée anglais avec lequel il assiège Saint-Valery-en-Caux.



Pierre de Foix Légat du pape à Avignon

Intervention de Jean Ier de Foix à Avignon

Pierre devient légat du pape à Avignon de 1433 à 1464.

En 1433, Jean Ier de Foix intervient à Avignon pour installer son frère Pierre de Foix comme vicaire apostolique.



Négociation manquée pour la libération de Charles Ier d'Orléans

En 1433 et 1434, Jean Chevrot fait partie des ambassades qui se rendent en Angleterre pour essayer de convaincre Henri VI Plantagenêt de conclure une paix générale et de rendre la liberté à Charles Ier d'Orléans.

En août 1433, Pierre Cauchon représente les Anglais à l'entrevue de Calais pour négocier la libération de Charles Ier d'Orléans. Cette négociation est un échec.



Mariage de Louis Ier de Savoie avec Anne de Lusignan

Louis Ier de Savoie épouse à Chambéry le 1er novembre 1433 ou le 12 février 1434 Anne de Lusignan. Leurs enfants dont 5 moururent en bas âge, sont :

Les épousailles durent 6 jours et coûtent très cher. Le mariage est célébré par l'archevêque de Tarentaise et les réjouissances se déroulent au château de Chambéry.

Pour le mari sont invités:

Pour l'épouse :

Les mets consistent uniquement de plats de viande faisandées et assaisonnées, essentiellement de la venaison. Le festin est coupé d'intermèdes fastueux, de merveilles et de scènes de spectacle. Les 12 provinces, possessions de la maison de Savoie sont représentées ainsi que le royaume de Chypre par des délégations, ainsi que les Ordres chevaleresques de la Toison d'or pour la Savoie, la Bourgogne et l'Autriche. Le bal de la première journée dure toute la première nuit jusqu'à l'aube. La fête ne se termine qu'à l'aube du septième jour.



Mort de Pierre Ier de Luxembourg

Louis Ier de Luxembourg Comte de Brienne, de Conversano et de Saint-Pol

Pierre Ier de Luxembourg meurt à Rambures le 31 août 1433 de la peste.

Louis Ier de Luxembourg devient Comte de Brienne, de Conversano et de Saint-Pol en 1433.



Naissance de Pierre II d'Urfé

Pierre II d'Urfé naît vers 1434, fils de Pierre Ier d'Urfé et d'Isabeau de Chauvigny de Blot.



Réaffirmation de la supériorité du concile de Bâle sur Eugène IV

Jean de La Rochetaillée Chancelier de la Sainte-Église et Protecteur de l'Ordre Teutonique

Après la réconciliation avec le pape, à partir de la seizième session, le 5 février 1434, le concile devient véritablement canonique.

Jean de La Rochetaillée y est nommé en 1434 vice-chancelier de la Sainte-Église et protecteur de l'Ordre Teutonique.

Jean de La Rochetaillée est nommé encore légat apostolique à Bologne.

Le 26 juin 1434, le concile de Bâle réaffirme solennellement sa supériorité au pape Eugène IV.

En août 1434, Pierre Cauchon est envoyé comme ambassadeur au Concile de Bâle.



Mariage de Gaston IV de Foix-Béarn avec Éléonore Ire de Navarre

Gaston IV de Foix-Béarn épouse le 22 septembre 1434 ou le 30 juillet 1436 Éléonore Ire de Navarre, fille de Jean II d'Aragon et de Blanche Ire de Navarre. Leurs enfants sont :

Ce mariage est sans doute consommé beaucoup plus tard, puisque le premier enfant du couple est supposé né en 1443.



cessMariage de Pierre de Courcelles avec Prégente de Melun

Pierre de Courcelles, Seigneur de Courcelles et de Saint-Liébaud, épouse le dimanche 8 mars 1435 Prégente de Melun, fille de Jean IV le Brun de Melun (mort en 1421), Seigneur de La Borde-le-Vicomte, et d'Isabelle de Savoisy, Dame de la Motte-Saint-Florentin. Leur enfant est :

Prégente de Melun est Dame d'honneur de Marie d'Anjou.



Naissance de Marguerite d'Amboise

Marguerite d'Amboise naît en 1435 ou vers 1437, fille de Pierre III d'Amboise et d'Anne de Bueil.



Naissance de Louis Ier d'Amboise

Louis Ier d'Amboise naît en 1433 ou vers 1435, fils de Pierre III d'Amboise et d'Anne de Bueil.



Mort de Louis II de Pierre Seigneur de Pierrefort, de Ganges et d'Hierles

Louis II de Pierre meurt vers 1435



Mariage de Claude de Dinteville avec Jeanne de La Baume

Claude de Dinteville (vers 1413-1477), Seigneur d'Échenay, épouse Jeanne de La Baume (morte en 1510). Leurs enfants sont :,



Mort de Pierre Ier de Beauvau

Pierre Ier de Beauvau est Seigneur de Montpipeau, de Beauvau, de La Roche-sur-Yon, de Champigny de Craon, de Sablé et de la Ferté-Bernard.

Pierre Ier de Beauvau meurt en 1435.



Bataille de Gerberoy

Entrée de l'armée royale à St Denis

L'armée anglaise tient la ville de Saint-Denis, au nord de Paris. D'un côté, Charles VII de France négocie la paix avec Philippe III le Bon et d'un autre côté, il accentue sa pression militaire sur les Anglais.

Au printemps 1435, des capitaines bretons, sur ordre d'Arthur III de Bretagne, surprennent la garnison anglaise de Saint-Denis et parviennent à s'y installer provisoirement. Toutefois, pour chasser les Anglais de Paris, il faut s'y maintenir durablement. Pierre de Rieux défend Saint-Denis.

En mai 1435, l'armée française conduite par Jean Poton de Xaintrailles et Étienne de Vignolles dit La Hire (souvent orthographié Lahire) défait celle des Anglais, conduite par le comte d'Arundel à Gerberoy en Beauvaisis. Jean Poton de Xaintrailles fait prisonnier le comte d'Arundel.

Lors du siège de Saint-Denis, Thomas de Scales commande un corps formé de 728 archers et d'environ 50 fantassins, certains armés d'armes à feu primitives.

Le 1er juin 1435, Jean d'Orléans, Comte de Dunois, entre dans Saint-Denis, étape décisive vers Paris.



Prise de Dieppe

Fin du siège d'Harfleur

Des travaux d'envergure reprennent au Château de Caen en 1435 quand les Français entreprennent de reconquérir la Normandie. Les Anglais construisent la barbacane de la porte Saint-Pierre afin de se protéger d'une attaque venue de la ville.

En 1435, Pierre de Rieux reprend Dieppe aux Anglais

En 1435, Pierre de Rieux force les Anglais à lever le siège d'Harfleur.



Mariage de Louis Ier de Luxembourg avec Jeanne de Bar

Louis Ier de Luxembourg Comte de Marle et de Soissons

Jean II de Luxembourg-Ligny, étant sans fils, arrange le mariage de Louis Ier de Luxembourg son neveu et son successeur désigné.

Louis Ier de Luxembourg épouse le 16 juillet 1435 Jeanne de Bar, Comtesse de Marle et de Soissons. Leurs enfants sont :

Louis Ier de Luxembourg a été élevé au château de Beaurevoir à la demande de son oncle. Le jeune couple se connait donc bien.

Louis Ier de Luxembourg devient Comte de Marle et de Soissons en 1435.



Traité d'Arras

Opposition de Jean II d'Alençon à Charles VII de France

En 1435, à Arras s'ouvrent des discussions sur la fin de la Guerre de Cent Ans et le rétablissement de la paix entre la France et l'Angleterre.

Le chancelier Nicolas Rolin est l'âme et le cerveau de ces négociations.

Pierre, Seigneur de Boufflers est ambassadeur de Philippe III le Bon à Arras.

La conférence d'Arras est la première conférence européenne.

La délégation française est menée par :

Jean Chevrot accompagne Philippe III le Bon à Nevers, puis à Paris, aux préliminaires de paix.

La délégation bourguignonne est menée par Philippe III le Bon en personne, accompagné d'Isabelle de Portugal son épouse.

Sont présents :

Le congrès s'ouvre le 5 août 1435.

Les Anglais refusent l'annulation du traité de Troyes et quittent la négociation.

Pris dans l'étau franco-allemand, Philippe III le Bon, Duc de Bourgogne, se réconcilie avec Charles VII de France.

La traité d'Arras est signée le 20 ou le 21 septembre 1435 et met officiellement fin à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.

Louis Ier de Bourbon-Vendôme est présent à la signature de ce traité.

Charles VII de France obtient la reconnaissance de son titre de roi de France.

Philippe III le Bon se voit contraint, de soutenir les Français face aux Anglais. Il reste Vassal du roi de France mais est exempté, à titre personnel, de tout hommage au Roi de France, obligation qui incombe à tout vassal.

La puissance européenne de Philippe est explicitement reconnue

Il est Grand-duc d'Occident. Le traité donne une indépendance de fait au duché de Bourgogne

Charles VII de France confirme les territoires conquis par Philippe III le Bon avec l'aide des Anglais et lui cède :

pour compenser l'assassinat de Jean sans Peur à Montereau.

Charles VII de France fait amende honorable pour ce meurtre et jure de punir les coupables.

Les villes de la Somme sont :

ainsi que les châtellenies de Roye-en-Vermandois, Péronne et Montdidier.

Le titre de Comte d'Étampes est reconnu à nouveau à Jean de Bourgogne.

La réconciliation de Charles VII de France et de Philippe III le Bon facilite la reprise des villes où l'adhésion au parti bourguignon ne soutenait plus la résistance militaire de garnisons anglaises souvent insuffisantes.

Le traité d'Arras jette Jean II d'Alençon dans l'opposition à Charles VII de France.

Jean II d'Alençon attendait de la victoire le dédommagement aux dépens des Bourguignons des pertes subies pendant la guerre, de sa rançon à la confiscation de son duché par Philippe III le Bon, et il s'estime joué.

Jean II d'Alençon entre alors dans tous les complots contre un gouvernement royal qui lui paraît faire la part très petite aux princes.

Jean II de Luxembourg-Ligny refuse de signer le traité d'Arras et donc de prêter serment à Charles VII de France.

Ce refus obstiné le mène à se brouiller avec Philippe III le Bon.

Au lendemain du traité d'Arras, Louis II de Chalon-Arlay renonce à la vie politique pour se consacrer à l'administration de ses vastes domaines.



Naissance de Pierre II de Luxembourg

Pierre II de Luxembourg naît en 1435.


Jean de Dunois en prière devant la Vierge - Heures de Dunois - vers 1436

Arthur III de Bretagne Lieutenant-général en Île-de-France, Normandie, Champagne et Brie

Prise de Paris

Reconquête de la Normandie par Charles VII

Début 1436, 4 évêques, dont Pierre Cauchon, sont chargés de gouverner Paris au nom d'Henri VI Plantagenêt.

Charles VII de France se sent désormais en mesure d'engager la contre-offensive contre les Anglais. Il a hâte de retrouver sa capitale.

Le 8 mars 1436, Charles VII nomme Arthur III de Bretagne lieutenant-général en Île-de-France, Normandie, Champagne et Brie, avec la charge de reprendre Paris.

Jean de Villiers de L'Isle-Adam assiste Arthur III de Bretagne.

Ayant reçu le renfort de troupes bourguignonnes, les Anglais sont repoussés aux portes de la capitale.

Le 13 avril 1436, Arthur III de Bretagne se présente sous les murs de la cité.

La ville est en pleine effervescence.

Victimes de la fureur populaire des Parisiens, les Anglais doivent se réfugier dans la bastille Saint-Antoine.

Le 15 avril 1436, la garnison capitule.

Pierre Cauchon est contraint de fuir, non sans s'être acquitté d'une forte somme d'argent.

Henri VI Plantagenêt perd donc la capitale du royaume de France.

La prise de Paris renforce encore la position d'Arthur III de Bretagne auprès de Charles VII de France, d'autant que les Bretons du connétable s'illustrent en Île-de-France aux côtés de :

Le château de Vincennes est également libéré de la présence anglaise.

En 1436, Henri Beaufort envoie Edmond Beaufort seconder John Talbot en Normandie où il résiste difficilement à l'armée de Charles VII de France.

Charles VII de France revient à Fontainebleau après la libération de l'Île-de-France et de Paris en 1436, privilégiant le lieu pour sa salubrité.



Jean II de Pierre de Pierrefort Baron de Pierrefort et de Ganges, Seigneur de Castries, de Brissac de Verfeuil et de Bellegarde

Jean II de Pierre de Pierrefort rend hommage pour ses terres et devient Baron de Pierrefort et de Ganges, Seigneur de Castries, de Brissac, de Verfeuil et de Bellegarde le 3 juillet 1437.



Mariage de Bertrand de Beauvau avec Françoise de Brézé

Bertrand de Beauvau épouse le 2 février 1437 Françoise de Brézé (morte en 1451), fille de Pierre II de Brézé, Seigneur de La Varenne (mort en 1427) et de Clémence Carbonnel. Leurs enfants sont :



Liaison de Philippe III le Bon avec Marie de Belleval

Philippe III le Bon a une liaison avec Marie de Belleval. Leur enfant est :



Prise du Pays de Caux

En 1437, Pierre de Rieux et Arthur III de Bretagne s'emparent de concert du Pays de Caux.



Attaque du Maroc par le Portugal

Ferdinand de Portugal Prisonnier

En 1437, Édouard Ier de Portugal est persuadé par ses frères Henri le Navigateur et Ferdinand de Portugal d'attaquer le Maroc afin de consolider la présence portugaise au nord de l'Afrique et pour le transformer en une base pour l'exploration de l'Atlantique.

L'idée n'est pas partagée par tous : Pierre de Coimbra, et Jean, duc d'Aveiro y sont opposés.

La campagne est réussie et Tanger est conquis mais avec de grandes pertes.

Ferdinand de Portugal, Grand-maître d'Aviz, frère d'Édouard Ier de Portugal, est fait prisonnier.



Naissance de Pierre II de Bourbon

Pierre II de Bourbon naît à Moulins le 27 novembre 1438 ou 1439, fils de Charles Ier de Bourbon et d'Agnès de Bourgogne.



Pierre de Rieux Prisonnier

En 1438, Pierre de Rieux tombe aux mains de Guillaume de Flavy, Commandant de la ville de Compiègne, dévoué aux Anglais. Pierre de Rieux est jeté en prison



Mariage de Jehan de Luxembourg avec Jacqueline de La Trémoïlle

Jacqueline de La Trémoïlle est veuve d'André de Toulongeon.

Jehan de Luxembourg épouse en 1439 Jacqueline de La Trémoïlle, fille de Pierre II de La Trémoïlle.



Transfert de la châsse contenant le chef du pape Saint-Grégoire

En 1439, Louis de Melun fait la vérification de la châsse qui renferme, avec quelques autres reliques, le chef de Saint-Grégoire, pape, et Louis de Melun ordonne d'apporter cette châsse dans l'église de Saint-Pierre-le-Donjon.



Siège de Meaux

le 20 juillet 1439, Arthur III de Bretagne et ses capitaines, Pierre de Rostrenen, Tugdual de Kermoysan et Jean Budes, entament le siège de Meaux, l'une des plus solides places fortes du royaume.

Thomas de Houston montre un grand courage et entre le premier dans la cité.

Il est blessé et mutilé.

Meaux tombe le 12 août 1439 après une irrésistible offensive.

Olivier de Coëtivy se voit confier la garde de la place par Arthur III de Bretagne.

Arthur III de Bretagne s'en retourne à Paris retrouver le roi.

Dans les mois qui suivent, Arthur III de Bretagne s'emploie à réorganiser et à rétablir la discipline dans l'armée.



Mort de Pierre de Rieux Maréchal de France, Seigneur de Rochefort, d'Assérac, et de Derval

Pierre de Rieux meurt en 1439, après neuf mois de captivité.


Pierre de Coimbra

Pierre de Coimbra Régent du Portugal

Après diverses péripéties dont un essai de co-régence entre Aliénor d'Aragon et Pierre, la municipalité de Lisbonne choisit Pierre de Coimbra. Les autres assemblées suivent cette décision.

En décembre 1439, les Cortes remplacent Aliénor d'Aragon par Pierre de Coimbra comme régent du Portugal.

Pierre tente de limiter le développement des grandes maisons aristocratiques, vrais royaumes dans le royaume et de concentrer le pouvoir dans la personne du roi.

Mais Pierre de Coimbra trouve rapidement un ennemi en la personne d' Alphonse de Bragance, son demi-frère, alors comte de Barcelos et soutien d'Aliénor d'Aragon.

Une sourde guerre d'influence débute entre les deux hommes auprès d'Alphonse V l'Africain, le jeune roi.

Alphonse de Bragance devient le favori d'Alphonse V l'Africain et conspire pour prendre le pouvoir.

Peu intéressé par les intrigues, Pierre de Coimbra exerce sa régence dans un royaume qui prospère sous son administration.



Naissance de Jean IV d'Amboise

Jean IV d'Amboise naît en 1440, fils de Pierre III d'Amboise et d'Anne de Bueil.



Mariage d'Antoine Andrieu de La Gâne avec Louise de Bar

Antoine Andrieu de La Gâne épouse Louise de Bar. Leurs enfants sont :



Naissance de Jacques d'Amboise

Jacques d'Amboise naît entre 1440 et 1450, fils de Pierre III d'Amboise, Seigneur de Chaumont, et d'Anne de Bueil.



Naissance d'Antoinette de Bauffremont

Antoinette de Bauffremont naît vers 1440, fille de Pierre de Bauffremont et de Marie de Bourgogne.



Naissance de Pierre de Savoie

Pierre de Savoie naît en 1440, fils de Louis Ier de Savoie et d'Anne de Lusignan.



Révolte de la Praguerie

Pierre II de Brézé Sénéchal d'Anjou et du Poitou

En février 1440, la noblesse, ne pouvant plus lever des impôts et contrôler l'armée, se révolte contre Charles VII de France et les Angevins tout-puissants à la cour.

À cette tentative féodale, dite de la Praguerie, participent :

Cette révolte tente de se débarrasser d'Arthur III de Bretagne.

Après une entrevue avec Jean II d'Alençon, Louis XI rejoint la Praguerie.

Cette rébellion du dauphin s'explique par l'absence de responsabilité où le maintenait son père.

Jean de Dunois entre dans la conspiration mais bientôt, repentant de sa faute, il vient se jeter aux pieds du monarque et obtient son pardon.

Pierre II de Brézé soutient Charles VII lors de la Praguerie.

En récompense de ses services, Pierre II de Brézé est nommé Sénéchal d'Anjou et du Poitou.

Avec Antoine de Chabannes, Comte de Dammartin, Jacques Ier de Chabannes, son frère, prend le parti du dauphin.

Arthur III de Bretagne vole au secours de Charles VII de France et la ligue est battue par les troupes royales en Poitou.

Jacques Ier de Chabannes est destitué de toutes ses charges mais reviendra rapidement en grâce, et obtiendra la haute fonction de grand maître d'hôtel de France.

Les nobles doivent se soumettre à Charles VII de France qui est maître du royaume.

La monarchie l'emporte sur tout système de partage de la puissance publique.

Jean II d'Alençon se retrouve seul et négocie avec les Anglais en avril 1440.

Louis XI doit offrir sa soumission à Cusset, sous réserve néanmoins d'obtenir le gouvernement du Dauphiné, et d'autres garanties.

Charles VII lui accorde le gouvernement, mais refuse le reste.

Georges Ier de la Trémoïlle se range définitivement des affaires.



Procès de l'Église contre Gilles de Rais

Mort de Gilles de Rais

Dès la Pentecôte 1440, un conflit larvé s'installe entre Gilles de Rais et l'Église, qu'il aurait défiée en reprenant par la force une de ses possessions.

De ce fait, Gilles de Rais tombe sous la juridiction de l'Église, et permet à celle-ci de lancer parallèlement une procédure pour enquêter sur les rumeurs qui courent à son encontre.

Le 13 septembre 1440, Jean de Malestroit, Évêque de Nantes cite Gilles de Rais à comparaître après avoir recueilli des témoignages et des rumeurs sur les exactions de celui-ci. Gilles de Rais se laisse capturer sans opposer de résistance.

Lorsqu'il est arrêté le 15 Septembre 1440, il est seulement accusé d'être entré armé dans une Église et d'avoir, pendant l'office, molesté et arrêté un homme lige du Duc de Bretagne.

Gilles de Rais est emprisonné dans le château de Nantes tandis que Jean V le Sage, Duc de Bretagne, charge son commissaire, Jean de Toucherond, de commencer l'instruction du procès civil.

Deux des gens de Gilles de Rais sont arrêtés, Henriet et Étienne Corillaut dit Pontou ou Poitou.

Le procès qui s'ouvre à Nantes devant le tribunal de l'inquisition le 8 octobre 1440. Il est très bien préparé et suit une stratégie machiavélique, Gilles de Rais a la possibilité de récuser les juges pour partialité à l'ouverture du procès, mais l'acte d'accusation ne fait alors état que de l'acte véniel mentionné précédemment, ce qui soulage l'accusé qui reconnaît la compétence des juges.

À la deuxième audience, le 13 octobre 1440, Gilles de Rais découvre ses véritables chefs d'accusation, les plus graves de l'époque : sodomie, sorcellerie et assassinat. Il est accusé d'avoir violé, torturé et assassiné 140 enfants, notamment dans le cadre de rites sataniques, durant les 8 années précédentes. Il est alors trop tard pour récuser les juges.

Le dossier d'accusation est très étoffé et les langues se délient. Les témoignages à charge commencent à affluer, identiques les uns aux autres. Ses valets et ses complices présumés qui l'auraient assisté dans ses crimes, également arrêtés et le voyant sans ressources, se mettent à l'accabler. Gilles de Rais comprend alors qu'il a été piégé. Il s'emporte et se révolte, ce qui entraîne en réaction son excommunication par l'évêque qui préside le procès.

Cette excommunication l'effraie et il se résout alors à faire des aveux en échange de la levée de cette sanction, ce qui lui est accordé. Sa confession, prononcée dans sa prison puis répétée à l'audience du 22 octobre 1440, horrifie l'assistance tant les détails de la cruauté décrite dépassent l'entendement.

Le maréchal de Rais s'est en outre rendu coupable du crime de félonie. En effet, après avoir vendu à son suzerain la place de Saint-Étienne-de-Mer-Morte, il s'en est remis en possession en menaçant le gouverneur d'égorger son frère s'il ne la lui livre pas.

Le jugement est prononcé le 25 octobre 1440 par le tribunal présidé par le procureur et sénéchal de Bretagne, Pierre de l'Hôpital : Gilles de Rais et ses deux valets sont condamnés à être pendus puis brûlés. À sa demande, le tribunal lui accorde 3 faveurs :

Le lendemain matin, le 26 octobre 1440 après une messe à la Cathédrale Saint-Pierre de Nantes, l'exécution est accomplie dans les prairies de l'île de La Biesse (aujourd'hui l'île est rattachée à la berge gauche de la Loire, le gibet avait été dressé à l'endroit de l'actuel Hôtel-Dieu).

Tandis que ses valets, Poitou et Henriet, sont laissés sur le bûcher, le corps de Gilles de Rais en est retiré, avant d'être trop abîmé par les flammes.

Son corps est enseveli dans l'église du monastère Notre-Dame-des-Carmes à Nantes.

Ce monastère et le monument funéraire dédié à sa mémoire furent détruits durant la Révolution française.

Ce procès est l'un des tout premiers procès des barons du royaume, qui jusque là étaient maîtres en leur baronnie, et ne relevaient de la justice de personne.

Dans les souterrains du château de La Suze-sur-Sarthe, lequel lui a appartenu, auraient ultérieurement été découverts quelques 49 crânes humains.

Marie de Rais hérite de la seigneurie de Retz.

Le Château de Pornic appartient à Gilles de Rais

Il est confisqué par Jean V le Sage le duc de Bretagne au moment de son procès.



Mariage de Louis-Armand XII de Chalençon-Polignac avec Françoise de Montmayeur

Mariage de Guillaume-Armand de Chalençon-Polignac avec Amédée de Saluces

Le père et le fils se marient avec la mère et fille

Louis-Armand XII de Chalençon-Polignac épouse en 1441 Françoise de Montmayeur, Dame d'Auroux. Leurs enfants sont :

Guillaume-Armand de Chalençon-Polignac épouse en 1441 Amédée de Saluces, fille de Manfredo de Saluces et Françoise de Montmayeur. Leurs enfants sont :

Guillaume-Armand de Chalençon-Polignac et Amédée de Saluces sont les ancêtres des Polignac.



Mariage de Pierre Ier de Champagne avec Marie de Montmorency-Laval

Pierre Ier de Champagne épouse le 22 avril 1441 Marie de Montmorency-Laval (née vers 1410), fille de Thibault Ier de Montmorency-Laval et de Jeanne de maillé. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre V le Connétable avec Jeanne Enriquez

Pierre V le Connétable épouse Jeanne Enriquez.



Couronnement de Christophe Ier de Bavière

Hommage des Suédois à Christophe Ier de Bavière

Bengt Jönsson Oxenstierna est armé chevalier par Christophe Ier de Bavière lors des cérémonies de son couronnement en 1441.

Bengt Jönsson Oxenstierna devient en 1441 Maître de la Cour Royale.

Christophe Ier de Bavière reçoit l'hommage des Suédois sur la Pierre de Mora le 13 septembre 1441


Françoise d'Amboise

Mariage de Pierre II de Dreux avec Françoise d'Amboise

Consommation du mariage de Pierre II de Dreux avec Françoise d'Amboise

Le mariage de Pierre II de Dreux avec Françoise d'Amboise est consommé en 1441 ou 1442

Les jeunes époux s'installent au château de Guingamp.



Mort de Pierre-Armand de Chalençon-Polignac Seigneur de Beaumont

Pierre-Armand de Chalençon-Polignac meurt en 1442.

Louis-Armand XII de Chalençon-Polignac, son fils, reprend le procès contre le testament de Randon de Polignac.


Hélène Paléologue

Mariage de Jean II de Lusignan avec Hélène Paléologue

Jean II de Lusignan est veuf d'Amédéa de Montferrat.

Jean II de Lusignan épouse en 1442 Hélène Paléologue, fille de Théodore II Paléologue, Despote de Morée, et de Cléopha Malatesta. Leurs enfants sont :

Le règne Jean II de Lusignan est marqué par une progression de l'influence grecque qui est éclipsée par l'élément latin depuis près de 2 siècles et demi :

Le règne est assombri par la lutte qui oppose :

Dans un accès de jalousie, Hélène Paléologue fait couper le nez de Mariette de Patras, mais ne peut empêcher Jean II de Lusignan d'élever son fils.



Pierre de Treignac de Comborn Évêque de Chartres

Pierre de Treignac de Comborn est le fils de Guichard V de Treignac et de Louise d'Auduze.

Pierre de Treignac de Comborn est chanoine à Chartres.

Gallia Christiana, d'après les registres du Vatican, Pierre de Treignac de Comborn est fait évêque de Chartres en 1442.

Il ne prend sûrement pas possession de cet évêché.



Cession de la seigneurie de de Savoisy

En 1442, Nicolas Rolin achète la seigneurie de Savoisy à Pierre de Bauffremont.



Mariage de Guy II de Laval avec Charlotte de Sainte-Maure

Guy II de Laval (mort le 19 décembre 1481) épouse Charlotte de Sainte-Maure.Leurs enfants sont :


Château du Rivau

Construction du château du Rivau

En 1442, Pierre Ier de Beauvau fait construire le château du Rivau dans la commune de Lémeré en Indre-et-Loire, à 15 km de la résidence de Charles VII de France à Chinon.



Naissance de Pierre de Laval

Pierre de Laval naît à Montfort-sur-Meu le 17 juillet 1442, fils de Guy XIV de Laval et d'Isabelle de Bretagne.



Mariage de Alphonse V l'Africain avec Isabelle de Coimbra

Alphonse V l'Africain épouse en 1442 ou le 6 mai 1448 Isabelle de Coimbra (1432-1455), sa cousine, fille de Pierre de Coimbra et d'Isabelle d'Urgell.

Leurs enfants sont :



Mort de Pierre Cauchon

Pierre Cauchon meurt à Rouen le 18 décembre 1442.

Lors du procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc en 1456, Guillaume Colles précise que Pierre Cauchon est mort subitement pendant qu'on lui faisait la barbe.

Pierre Cauchon a droit a des funérailles rouennaises.

Son corps est transporté à Lisieux où il est inhumé dans la cathédrale Saint-Pierre, dans la chapelle axiale du chœur, qu'il fit construire et où il repose toujours.



Pierre de Treignac de Comborn Évêque d'Évreux

Pierre de Treignac de Comborn est transféré en 1443 au diocèse d'Évreux.

Le pape Eugène IV lui donne pour vicaire général, chargé d'administrer au spirituel le diocèse, Raoul Herbert.

C'est après de grandes difficultés et un procès de plus de 10 ans qu'il réussit à prendre possession du diocèse d'Évreux.



Mort de Pierre Ier d'Urfé Seigneur d'Urfé, de La Bastie et de Saint-Germain le Puy

Pierre Ier d'Urfé est bailli du Forez, chambellan du duc de Bourbon puis de Charles VII.

Pierre Ier d'Urfé meurt en 1443.

Isabeau de Chauvigny de Blot, veuve de Pierre Ier d'Urfé, achète Saint-Gérand-le-Puy à Philippe d'Anlezy.



Alphonse de Bragance Duc de Bragance

En 1443, dans un esprit de réconciliation, Pierre de Coimbra crée le titre de duc de Bragance pour Alphonse de Bragance, son demi-frère jusqu'alors Comte de Barcelas.

Leurs relations semblent prendre un tour apaisé.

Avec ce titre et les terres adjacentes, Alphonse de Bragance devient l'homme le plus puissant du Portugal et un des plus riches d'Europe.

La maison de Bragance gouvernera le Portugal à partir de 1640.


Marie de Montauban

Mariage de Louis Ier de Rohan-Guémené avec Marie de Montauban

Louis Ier de Rohan-Guémené est le fils de Charles Ier de Rohan-Guémené et de Catherine du Guesclin.

Marie de Montauban est la fille de Jean de Montauban (mort en 1466) et d'Anne de Keranrais (vers 1410-vers 1499)

Louis Ier de Rohan-Guémené épouse le 24 avril 1443 Marie de Montauban.

Leurs enfants sont :

Marie de Montauban apporte le fief de Keranrais dans la maison de Rohan Guémené.



Mariage de Charles IV d'Anjou avec Isabelle de Luxembourg

Charles IV d'Anjou épouse en 1443 Isabelle de Luxembourg (morte en 1472), fille de Pierre Ier de Luxembourg et de Marguerite des Baux. Leurs enfants sont :



Pierre Frotier Chambellan du Roi

Pierre Frotier devient Chambellan du Roi en 1444.



Hommage de Pierre de Vogüé à Jean IV de Linières l'évêque de Viviers

En 1444, Pierre de Vogüé rend hommage à Jean IV de Linières l'évêque de Viviers.



Mort de Jean de Cluys Évêque de Tulle

Pierre de Treignac de Comborn Évêque de Tulle

Jean de Cluys ou Closis meurt en 1444.

Le siège épiscopal de Tulle reste vacant pendant plusieurs années à la suite de difficultés entre la cour pontificale et celle du royaume de France.

Le pape Eugène IV nomme en effet Pierre de Comborn de Treignac comme évêque de Tulle mais sa nomination est refusée comme contraire à la Pragmatique Sanction de Bourges.



Mariage de Pons II de Castelnau-Caylus avec Antoinette Guilhem

Pons II de Castelnau-Caylus épouse en 1444 Antoinette Guilhem (née en 1420 ou vers 1426), Héritière de Clermont-Lodève, fille de Tristan ou Barthélémy Guilhem, Comte di Copertino (vers 1380-1433) et de Caterina Orsini, héritière de Tarente (morte en 1429).

Leur enfant est :


Lucrezia Tornabuoni

Mariage de Pierre Ier de Médicis avec Lucrezia Tornabuoni

Pietro il Gottoso de' Medici 1416-1469 ou Pierre Ier de Médicis épouse le 3 juin 1444 Lucrezia Tornabuoni.

Parmi leurs 7 enfants citons les 4 qui atteignent l'âge adulte :



Première séance du parlement de Toulouse

Le 4 juin 1444, lors de la première séance du parlement de Toulouse, sont présents :



Liaison de Pierre Ier de Médicis

Pierre Ier de Médicis a une liaison. Leur enfant est :



Jean d'Estampes l'aîné conseiller à la cour des aides de Languedoc et à celle de Guyenne

Juges souverains de Languedoc

Jean d'Estampes l'aîné devient conseiller à la cour des aides de Languedoc et à celle de Guyenne en juillet 1444.

Le 21 juillet 1444, sont nommés juges souverains de Languedoc :



Mariage de Ferry II de Vaudémont avec Yolande d'Anjou

Ferry II de Vaudémont épouse à Nancy en 1444 ou 1445 Yolande d'Anjou, sa cousine, fille de René Ier d'Anjou et d'Isabelle Ire de Lorraine. Leurs enfants sont :

Ce mariage met fin au litige qui existait entre les pères.

René Ier d'Anjou, son beau-père, comble d'honneur Ferry II de Vaudémont.


Agnès Sorel - vierge à l'enfant de Jean Fouquet (partie droite du diptyque de Melun, conservé autrefois à la collégiale Notre-Dame de Melun) et maintenant au musée des beaux arts d'Anvers (Belgique) Agnès Sorel Agnès Sorel d'après Jean Fouquet

Liaison de Charles VII de France avec Agnès Sorel

En 1444, la jeunesse et la beauté d'Agnès Sorel la font remarquer par Charles VII de France, ce dauphin sans beauté, sans grande intelligence et sans fortune.

Pierre II de Brézé, qui remarque les regards de son suzerain pour cette nouvelle venue à la cour, la lui présente.

Très rapidement, Agnès Sorel passe du rang de demoiselle d'honneur d'Isabelle de Lorraine à celui de première dame officieuse du royaume de France.

Officiellement, elle devient demoiselle de la maison de la reine Marie d'Anjou.

Elle a le statut de favorite officielle, ce qui est une nouveauté : les rois de France avaient jusque-là des maîtresses mais elles devaient rester dans l'ombre.

Charles VII de France a d'ailleurs eu d'autres maîtresses, mais elles n'ont pas eu l'importance d'Agnès Sorel.

Agnès Sorel est blonde avec la peau claire.

Certains de ses contemporains disent qu'entre les belles c'était la plus belle du monde.

Son art de vivre et ses extravagances rejettent la reine dans l'ombre.

Pour se procurer ces atours précieux, elle devient la meilleure cliente de Jacques Cœur qui en échange parvient à gagner sa protection.

Elle consomme de grandes quantités d'étoffes précieuses et, bien sûr, toutes les femmes de la cour l'imitent.

Ce qu'elle dilapide en bas, elle le rattrape en haut, en inventant le décolleté épaules nues, si nues qu'un chroniqueur hypocrite mais pas aveugle déplore "cette ribaudise et dissolution".

De vertigineuses pyramides surmontent sa coiffure.

Des traînes de huit mètres de long allongent ses robes bordées de fourrures précieuses : martre ou zibeline.

En 1444, le roi lui offre 20 600 écus de bijoux dont le premier diamant taillé connu à ce jour.

Les moralistes Thomas Basin, conseiller du roi Charles VII, ou Juvénal des Ursins, la rendent responsable du "réveil" sensuel de Charles VII.

Ils jugent sévèrement sa liberté de moeurs et l'accusent de faire de ce roi chaste un roi débauché entièrement livré à ses maîtresses.

Mais Agnès n'est pas qu'une jeune femme frivole.

Elle est aussi une intrigante habile et une conseillère avisée.

Elle impose ses amis au roi ou s'acquiert la faveur des conseillers de la Couronne, qui voient en elle le moyen de s'assurer la bienveillance royale.

En l'espace de quelques mois, Charles VII de France lui octroie les fiefs de :

et lui offre le domaine de Loches

Les filles de Charles VII de France et d'Agnès Sorel, les "bâtardes de France" sont légitimées :

Antoinette de Maignelais est la nourrice des 3 filles qu'Agnès Sorel a eues avec le roi.



Pierre II de Brézé Seigneur de Nogent-le-Roi, d'Anet, de Bréval et de Montchauvet

En décembre 1444, Charles VII donne à son fidèle conseiller et chambellan Pierre II de Brézé les seigneuries de Nogent-le-Roi, d'Anet, de Bréval et de Montchauvet, en récompense de ses services.



Mariage de Louis de Pierrebuffière avec Louise d'Aubusson

Louis de Pierrebuffière est veuf de Jeanne de Lévis.

Louis de Pierrebuffière épouse le 6 février 1445 Louise d'Aubusson. Leurs enfants sont :



Naissance d'Amanieu de Lasseran

Amanieu de Lasseran de Massencomme ou de Monluc naît vers 1445, fils de Pierre de Lasseran et d'Isabeau de Gontaut Biron.



Mariage de Pierre de Lasseran avec Isabeau de Gontaut Biron

Pierre de Lasseran épouse Isabeau de Gontaut Biron (mort en 1482), Dame de Bonnefonds, fille de Gaston de Gontaut et de Sybille de Lesparre (mort en 1432). Leur enfant est :



Naissance d'Étienne de Vesc

Étienne de Vesc naît vers 1445, fils de Pierre de Vesc, Seigneur de Caderousse, et d'Isnarde de Saint-Pol.

Étienne de Vesc passe son enfance dans la région de Dieulefit.



Mariage d'Arthur III de Bretagne avec Catherine de Luxembourg

Arthur III de Bretagne est veuf de Jeanne II d'Albret.

Arthur III de Bretagne épouse en juillet 1445 ou le 2 juillet 1446 Catherine de Luxembourg, fille de Pierre Ier de Luxembourg et de Marguerite des Baux.



Majorité de Alphonse V l'Africain

En 1446, lorsqu'Alphonse V l'Africain atteint 14 ans, âge légal pour régner, Pierre de Coimbra veut renoncer à la régence de Portugal mais le roi lui demande de rester en place.

Pierre de Coimbra demeure comme conseiller du souverain.

Les adversaires de Pierre l'accusent de vouloir confisquer le sceptre à son profit.



Insoumission du dauphin Louis XI

Exil de Louis XI en Dauphiné

L'insoumission de Louis II du Viennois, dauphin, futur Louis XI, est flagrante dès 1447 et sans cesse aggravée.

Le fossé avec son père se creuse.

Louis XI consacre ses importants revenus à se constituer une clientèle.

À sa pension royale, il faut ajouter les subsides accordés par les États qu'il a débarrassés des routiers.

Cependant, il reste mécontent de sa situation.

Il est frustré de n'avoir retiré que le Dauphiné de la Praguerie.

Louis XI conspire contre Agnès Sorel et Pierre II de Brézé.

Louis XI, pendant quelques mois, tente bien de faire des efforts et offre même à Agnès Sorel des tapisseries prises à Jean IV d'Armagnac.

Mais un jour, en 1446, ne supportant plus qu'elle prenne la place de sa propre mère, Louis XI laisse éclater sa rancœur et poursuit l'infortunée Agnès Sorel, l'épée à la main, dans les pièces de la maison royale.

Pour sauver sa vie, elle doit se réfugier dans le lit du roi.

Charles VII de France, courroucé par tant d'impertinence, chasse son fils de la Cour.

Furieux, Charles VII de France lève une armée pour marcher contre le Dauphiné et la Savoie.

Louis XI parvient cependant à négocier une trêve.

Ceci ne l'empêche pas de mener une campagne de libelles contre son père, l'accusant de mœurs dissolues.

Par prudence, Louis XI envoie plusieurs ambassades auprès du roi pour se justifier.

Charles VII de France ne s'en laisse pas conter, et envoie Antoine de Chabannes à la tête d'une armée pour lui arracher le Dauphiné.

Pendant 10 ans, Louis XI administre soigneusement le Dauphiné et y fait son apprentissage de Roi.

Louis XI accroit la cohésion territoriale en y rattachant les 2 comtés du Valentinois et du Diois et remplace les 7 bailliages d'avant 1349 par 3 circonscriptions :

Le Conseil delphinal est transformé en Parlement du dauphiné, des impôts sont progressivement établis.



Naissance d'Éléonore de Courcelles

Éléonore de Courcelles naît en 1447, fille de Pierre de Courcelles et de Prégente de Melun.



Cession de la moitié de la Justice des cens de Lanas

Pierre de Vogüé achète en 1447 au seigneur de Balazuc la moitié de la Justice des cens de Lanas.



Mariage de Pierre de Bauffremont avec Agnès de Saulx

Pierre de Bauffremont épouse Agnès de Saulx.



Mariage de Pierre de Bauffremont avec Jeanne de Montagu

Pierre de Bauffremont épouse Jeanne de Montagu.


Pierre de Bauffremont

Mariage de Pierre de Bauffremont avec Marie de Bourgogne

Pierre de Bauffremont, sénéchal de Bourgogne, épouse par contrat du 17 septembre 1447 Marie de Bourgogne, fille illégitime de Philippe III le Bon.

Leurs enfants sont :

Un traité consécutif à ce mariage est passé à Bruxelles le 30 septembre 1448.



Thomas Basin Évêque de Lisieux

Thomas Basin est devenu prêtre à l'issue d'études effectuées à Paris, Louvain et Rouen.

Thomas Basin enseigne ensuite à Caen avant d'obtenir en 1447 la charge d'Évêque de Lisieux en remplacement du tristement célèbre Pierre Cauchon.



Mariage de Jean IV de Rochechouart avec Anne de Chaunay

Jean IV de Rochechouart (vers 1414-1484) épouse le jeudi 27 janvier 1448 Anne de Chaunay (morte en 1477), Héritière de Champdeniers. Leurs enfants sont :



Naissance de Pierre de Laval

Pierre de Laval naît peut-être en 1448, fils de Guy II de Laval (1433-vendredi 19 décembre 1484), Seigneur de Loué et de Benais, Sénéchal d'Anjou, et de Charlotte de Sainte-Maure (1415-dimanche 30 août 1485), Dame de La Faigne.



Naissance de Lucrezia de Médicis

Lucrezia de Médicis dite Nannina naît en 1448, fille de Pierre Ier de Médicis et de Lucrezia Tornabuoni.


Nicolas de Cues

Nicolas de Cues Cardinal-prêtre de Saint-Pierre aux liens

Nicolas V fait Nicolas de Cues cardinal-prêtre de Saint-Pierre aux liens en décembre 1448 et l'envoie en Allemagne.

Le pape Pie II nomme Nicolas de Cues Vicaire général de Rome.

Son énergie à réformer les mœurs du clergé et sa lutte contre la superstition rencontrent une vive opposition.



Découverte des reliques de Marie Salomé et Marie Jacobé aux Saintes-Maries-de-la-Mer

René Ier d'Anjou fait effectuer des fouilles en 1448 sous l'église Notre-Dame-de-la-Mer (les Saintes-Maries-de-la-Mer) qui mettent à jour les reliques de Marie Salomé et de Marie Jacobé.

A l'époque l'église se situait plus à l'intérieur des terres, le cordon littoral a reculé.

Les reliques sont mises dans des châsses richement ornées et transportées dans la chapelle haute.

A la Révolution ces reliques sont brûlées, mais une partie peut être sauvée et est placée dans les chasses actuelles.

Depuis cette époque, chaque 24 mai a lieu le Pèlerinage des Gitans qui vénèrent Sara, leur patronne.

Chaque 24 mai après-midi les reliques sont descendues lors d'une cérémonie chantée.

Durant l'année, les châsses demeurent dans la Chapelle haute.

Pierre de Foix intervient alors en tant que légat du pape.



Naissance de Jeanne de France

Jeanne de France naît à Beauté-sur-Marne en 1448, fille de Charles VII de France et d'Agnès Sorel.

Charles VII de France confie à Pierre Frotier l'éducation de Jeanne de France.

Elle est élevée au château de Preuilly.



Prise du pouvoir par Alphonse V l'Africain

Le 9 juin 1448, Pierre de Coimbra remet les rênes du pouvoir à Alphonse V l'Africain.

L'influence exercée par Alphonse de Bragance sur Alphonse V l'Africain apparaît très rapidement.

Dès le 15 septembre 1448, Alphonse V l'Africain annule tous les édits de Pierre de Coimbra, à commencer par ceux qui avaient pour but la concentration des pouvoirs entre les mains du roi.

La seule chose à laquelle le roi ne veut se résoudre est la séparation avec son épouse Isabelle de Coimbra, fille de Pierre de Portugal.



Naissance de Laurent de Médicis

Lorenzo di Piero de' Medici ou Laurent de Médicis, dit le Magnifique, naît le 1er janvier 1449, fils de Pierre Ier de Médicis dit le Goutteux ou l'Ancien et de Lucrezia Tornabuoni., dans l'une des plus grandes familles florentines, propriétaire de la banque Medici ainsi que de ses filiales à travers toute l'Europe.

Sa mère Lucrezia Tornabuoni est poétesse, côtoyant Luigi Pulci ou Ange Politien.

Son surnom de "Magnifique" qui lui est donné par ses contemporains, ne lui vient pas d'une beauté qu'il ne possédait d'ailleurs pas, mais d'une mauvaise traduction du terme latin "munificent" qui renvoie à sa prodigalité, son extrême générosité financière.

Son grand-père voit très tôt en lui un potentiel immense et s'attache a lui donner une éducation de prince recouvrant tous les domaines de la connaissance à travers l'enseignement de grands érudits : latin, grec, sciences naturelles, mathématiques, poésie, art, littérature, philosophie.

Il n'oublie cependant pas de l'initier aux contacts humains, à la gestion de la banque, ainsi qu'à la vie politique, en l'emmenant tous les jours à ses cotés.



Bataille d'Alfarrobeira

Mort de Pierre de Coimbra

En 1449, sur la foi de fausses accusations, Alphonse V l'Africain déclare rebelle Pierre de Portugal, provoquant un début de guerre civile.

Le 20 mai 1449, l'armée royale défait les troupes de Pierre de Coimbra lors de la bataille d'Alfarrobeira.

Pierre de Coimbra, le plus remarquable prince de l'illustre génération, meurt :

Le titre de Duc de Coimbra ne passe pas aux héritiers de Pierre de Coimbra.

Pierre Duc de Coimbra laisse la réputation d'un homme très instruit et très honnête.

Il rédige une version du "De Officiis" de Cicéron et compose un " livre sur l'amélioration des vertus" au goût de Sénèque.

Il est plus capable en lettres qu'en politique.


Reddition de François de Surienne au duc de Bretagne - enluminure par Martial d'Auvergne -ouvrage Vigiles de Charles VII

Prise de Verneuil

Siège de Fougères par les Bretons

Mort d'Alain de Rohan

Le 7 juin 1449, François Ier le Fratricide fait alliance avec Charles VII de France.

La trêve entre la France et l'Angleterre qui dure depuis 1445 est brisée.

Peu de temps après l'armée française entre en Normandie.

Dès qu'il est en âge de gouverner ses États, Charles de Bourgogne se rapproche de Charles VII de France.

Charles de Bourgogne participe cette campagne en Normandie.

Pierre II de Brézé participe à la prise de Verneuil le 9 juillet 1449.

Pendant ce temps, François Ier le Fratricide réunit son armée à Saint-Aubin-du-Cormier.

Vers début septembre 1449, l'armée ducale, sous le commandement de Pierre II de Dreux, autre frère du Duc et Comte de Guingamp, met le siège devant Fougères.

Rapidement, François Ier le Fratricide, à la tête de son armée se rend maître du Cotentin et regagne Fougères, où il prend lui-même la direction du siège contre les Anglais, désormais isolés.

Les Bretons construisent :

Les deux autres portes de la ville sont surveillées par les troupes de François Ier le Fratricide et celles d'Arthur III de Bretagne, son cousin.

L'artillerie bretonne tente d'abord de fracasser les portes mais sans résultat, elle finit par renoncer.

Les Bretons repèrent alors les points ou la muraille parait la plus vulnérable et entreprennent de creuser des tranchées pour pouvoir y aménager l'artillerie.

Les travaux, exécutés sous les tirs des archers anglais sont longs et pénibles.

À plusieurs reprises, les Anglais tentent des sorties où ils parviennent à endommager les ouvrages.

Les combats causent cependant de lourdes pertes de part et d'autres.

Les tranchées construites, l'artillerie entame une longue canonnade qui finit par ouvrir des brèches sur plusieurs points.

Les Anglais rebouchent en formant des barricades faites de tonneaux et de sacs de terres.

Les soldats bretons doivent alors se porter aux pieds des murailles afin de démolir ces ouvrages avec des crochets de fer.

Fougères est sur le point de tomber lorsque des épidémies frappent l'armée ducale et font de nombreuses victimes parmi les soldats et les officiers.

Malgré les conseils de ses vassaux, François Ier le Fratricide refuse d'accepter les offres de reddition anglaises, bien décidé à reprendre la ville d'assaut.

Mais un part un, les vassaux commencent à quitter l'armée et à regagner leurs terres.

Voyant ses effectifs diminuer, François Ier le Fratricide doit accepter d'ouvrir des pourparlers avec François de Surienne.

Ceux-ci aboutissent rapidement, les Anglais se rendent et restituent la ville au Duc.

En échange, ils sont autorisés à repartir libre avec armes et bagages.

Le 4 novembre 1449, après plus de 2 mois de siège, François Ier le Fratricide fait son entrée dans Fougères.

Cependant les pillages des Anglais ont ruiné la ville jusque là prospère.

Le Duc exempte les Fougerais d'impôts pour une durée de 20 ans.

Pour mieux parer les coups de l'artillerie, le château de Fougères est doté de 2 tours trapues, aux assises puissantes, la Tour Françoise et la Tour Tourasse.

Alain de Rohan meurt lors de ce siège.



Mariage de Jean de Mercastel avec Marie de Belleval

Jean de Mercastel, Baron de Mercastel, Seigneur de Villers-Vermont et de Bailleul-sur-Thérain, capitaine d'hommes d'armes, épouse en 1449 Marie de Belleval.

Leurs enfants sont :



Reconquête de la Normandie

Prise du château d'Ivry-la-Bataille aux Anglais

Siège de Rouen

Reprise de Fougère par les Français

Le couple Charles VII Agnès Sorel vit de longues années de bonheur, jalonnées par des voyages à travers la France.

Agnès Sorel attend le retour du guerrier ou du chasseur à Razilly près de Chinon, à Beaulieu près de Loches, à Dames près de Mehun-sur-Yèvre.

Croyante, elle fait régulièrement des pèlerinages et des offrandes à l'Église.

Charles VII de France doit réorganiser ses finances.

Agnès Sorel le pousse à achever la conquête de son royaume en reprenant la Guyenne et la Normandie aux Anglais.

Charles VII de France se lance à la reconquête de la Normandie.

Jean Poton de Xaintrailles prend une part active à cette campagne.

Charles IV d'Anjou participe à cette campagne.

Joachim Rouhault revenu en France, participe à cette campagne comme capitaine de la compagnie d'ordonnance de Saint-Lô.

Robert II d'Estampes, chambellan de Charles VII de France, maréchal et sénéchal du Bourbonnais, participe à cette campagne.

Jean II de Bourbon-Vendôme fait ses premières armes avec Jean de Dunois en combattant les Anglais en Normandie.

En 1449, Jean de Dunois reprend le château d'Ivry-la-Bataille aux Anglais et ordonne son démantèlement.

À partir de cette date, il servira de carrière de pierre.

Jean II d'Anjou vient combattre avec d'autres princes en Normandie en 1449.

Les Anglais John Fastolf et Thomas Montaigu se distingue au siège de Rouen en octobre 1449.

Le Français Jean II d'Anjou participe au siège de Rouen.

Jacques Ier de Chabannes entre victorieux dans Rouen le 10 octobre 1449.

Jean II d'Alençon bien que participant à la reconquête de la Normandie continue de chercher une alliance anglaise.

Jean II de Bourbon participe à la campagne de Normandie où il se révèle être un capitaine de guerre fameux.

Guillaume Cousinot II est nommé Chevalier lors de ce siège.

Fougères capitule le 4 novembre 1449.

Jacques Ier de Chabannes devient bailli du Cotentin en 1449.



Mariage de Guillaume Gouffier de Boissy avec Louise d'Amboise

Guillaume Gouffier de Boissy épouse à Tours le 8 avril 1450 Louise d'Amboise. Leur enfant est :



Naissance de Pierre Tristan III de Clermont-Lodève

Pierre Tristan III de Clermont-Lodève ou de Castelnau Clermont naît vers 1450, fils de Pons II de Castelnau-Caylus et d'Antoinette Guilhem.



Naissance de Catherine d'Amboise

Catherine d'Amboise naît en 1450, fille de Pierre III d'Amboise et d'Anne de Bueil.



Mort de Gilles de Bretagne

Françoise de Dinan prisonnière

Gilles de Bretagne meurt le 24 avril 1450 assassiné par Arthur de Montauban.

Françoise de Dinan, sa veuve, est jetée dans un cachot en 1450.

Sans conseils, sans appui, elle renouvelle par écrit son engagement au Guy XV de Laval qui est plus jeune qu'elle.

Françoise d'Amboise, duchesse de Bretagne, redoutant les calculs intéressés de Pierre II de Dreux, son mari, ne veut pas abandonner Françoise de Dinan à Arthur de Montauban.

Françoise d'Amboise propose la protection et le mariage de Françoise d'Amboise avec Guy XIV de Laval, le père de Guy XV de Laval, fiancé de Françoise de Dinan.

Françoise d'Amboise amène Pierre II de Dreux à consentir à cette alliance.

Guy XIV abuse de nouveau du jeune âge de Guy XV de Laval, son fils, pour lui enlever une seconde fois, sa fiancée.

Guy XIV de Laval renonce à toucher 20 000 écus.

Françoise d'Amboise abandonne toutes prétentions sur le douaire qui lui appartient comme veuve de Gilles de Bretagne.

Pierre II de Dreux rend alors Châteaubriant dont il s'est emparé.



Mort de Louis Aleman

Pierre de Foix Archevêque d'Arles

Louis Aleman meurt à Salon-de-Provence dans le château de l'Empéri le 16 septembre 1450 de la peste.

Le 17, son corps est transporté à Arles dans la cathédrale Saint-Trophime.

Peu de temps après à la mort de Louis Aleman, Pierre de Foix est nommé gouverneur du Comtat, d'Avignon et Archevêque d'Arles en 1450 à 1463.


Portrait Charles VII en 1450 Bataille de Formigny

Bataille de Formigny

Pierre II de Brézé Sénéchal de Normandie

Mort de William de la Pole

Prise de Domfront

Charles VII de France resserre l'alliance bretonne, précieuse pour la reconquête de la Normandie.

Le 15 avril 1450, Jean de Dunois et Jean II de Bourbon expulse entièrement les Anglais de la Normandie par la victoire de Formigny et peut reconquérir la basse vallée de la Seine.

Jean V de Bueil sert lors de cette reconquête.

Charles de Bourgogne participe cette campagne.

Pierre II de Brézé prend part à cette bataille.

En remerciement de ses efforts, le roi lui attribue la charge de grand sénéchal de Normandie, et ce en dépit de la mort de son alliée Agnès Sorel et du déclin de son influence à la cour.

Jean II d'Anjou participe aux sièges de Falaise et de Cherbourg.

Après la reconquête française, le Château de Caen perd définitivement tout intérêt stratégique au plan national.

Edmond Beaufort, Comte de Somerset défend très mal la Normandie.

En quelques mois, il perd tout le comté et doit rentrer en Angleterre

Le Parlement et le Conseil du roi Henri VI Plantagenêt ne pardonnent pas la défaite à William de la Pole.

Le 28 janvier 1450, William de La Pole est arrêté et emprisonné à la Tour de Londres.

William de La Pole est banni pour 5 ans.

Le bateau l'emmenant en France est intercepté par une bande de soldats mécontents appartenant au Duc d'Exeter qui le condamnent à mort.

William de La Pole meurt le 2 mai 1450 décapité.

Les Français reprennent le château Domfront le 2 août 1450.



Mort de Gilles de Bretagne

Mort de François Ier le Fratricide

Pierre II de Dreux Duc de Bretagne et Comte de Guingamp

Gilles de Bretagne, frère de François Ier le Fratricide, représente le parti pro-Anglais dans le duché.

Gilles de Bretagne meurt dans la nuit du 24 au 25 avril 1450, étranglé au château de la Hardouinaye par Olivier de Méel avec la complicité de Robert Rouxel.

Olivier de Méel fuit en France et trouve asile au château de Marcoussis appartenant à Jean VI Malet de Graville, Seigneur de Graville, qui a épousé Marie de Montauban.

François Ier le Fratricide est accusé du meurtre de son frère Gilles de Bretagne.

François Ier le Fratricide meurt au manoir de Plaisance-en-Saint-Avé le 17 juillet 1450.

Pierre II de Dreux devient Duc de Bretagne et Comte de Guingamp en août 1450 sous le nom de Pierre II de Bretagne.

Après son couronnement; Françoise d'Amboise est rapidement nommée la bonne duchesse.

Françoise d'Amboise est déjà très aimée et appréciée pour son entrain, sa gaieté et sa patience.

Françoise d'Amboise prend une part discrète mais active au gouvernement de Bretagne.

Elle vient en aide aux petits, aux pauvres et aux malades.

Elle s'occupe aussi des questions de justice.



Naissance de Pierre de Rohan-Guémené

Pierre de Rohan-Guémené naît au château de Mortiercrolles à Saint-Quentin-les-Anges en 1450 ou 1451, fils de Louis Ier de Rohan-Guémenée et de Marie de Montauban.

Il naît hors de Bretagne car sa famille est en disgrâce pour avoir trempé dans l'assassinat de Gilles de Bretagne.

Il est le cadet de la famille de Rohan-Guémenée, elle-même branche cadette des Rohan en Bretagne.

Il descend de deux des plus anciennes et des plus puissantes maisons du royaume :


François Ier Sforza - par Bonifacio Bembo vers 1460 - Pinacothèque de Brera à Milan Sforza

François Ier Sforza Duc de Milan

François Ier Sforza s'empare de Pavie, Novare et d'Alexandrie.

Survient une ultime révolte populaire milanaise due à la famine.

François Ier Sforza assiège et de prend Milan le 26 février 1450.

Il y entre triomphalement avec des vivres en mars 1450.

La population milanaise le proclame Seigneur et Duc de la ville.

Une paix précaire revient.

Les Vénitiens cherchent cependant à détrôner François Ier Sforza parce qu'il n'a pas respecté le pacte de partage de Milan de 1448, et se liguent avec :

Une coalition est créée entre :

François Ier Sforza consacre ses premières années de gouvernement à négocier une paix à long terme avec ses voisins.



Mariage de Guy XIV de Laval avec Françoise de Dinan

Guy XIV abuse de nouveau du jeune âge de Guy XV de Laval, son fils, pour lui enlever une seconde fois, sa fiancée.

Guy XIV de Laval est veuf d'Isabelle de Bretagne.

Françoise de Dinan est veuve de Gilles de Bretagne.

Guy XIV de Laval épouse à Rennes le 3 octobre 1450 ou à Vitré en février 1451 Françoise de Dinan. Leurs enfants sont :

Ce mariage apporte à Guy XIV de Laval l'importante baronnie de Châteaubriant, celle de Montafilant, et celle de Beaumanoir.

Les sires de Laval abandonnent le séjour de Montfort pour les résidences de Laval, Vitré et Chateaubriant.



Pierre II de Brézé Grand sénéchal de Normandie

Pierre II de Brézé devient Grand sénéchal de Normandie de 1451 à 1460.



Pierre de Savoie Évêque de Genève

Louis Ier de Savoie obtient du pape le pouvoir de contrôler la nomination des évêques de Genève.

Pierre de Savoie devient Évêque de Genève en 1451.


Charlotte de Savoie

Mariage de Louis XI avec Charlotte de Savoie

Louis XI est veuf de Marguerite Stuart.

Sans le consentement de son père, Louis XI épouse en la chapelle du château de Chambéry le 2 ou le 14 février ou le 9 mars 1451 Charlotte de Savoie (1441-1483), fille de Louis Ier de Savoie et d'Anne de Lusignan. Leurs enfants sont :

Par-delà ce mariage apparaît pour la première fois le mirage italien.

Louis XI passant peu de temps avec elle, elle restera souvent seule à Amboise ou à Tours.

La princesse est somptueusement dotée de 200 000 écus, dont 12 000 comptant.

Louis XI rencontrera par la suite des difficultés pour entrer en possession de toute la dot.

Parallèlement au mariage, Louis XI et Louis Ier de Savoie signe une alliance exclusive.

Charlotte est âgée de seulement 10 ans.

Contrairement à la législation catholique qui veut que l'âge légal du mariage des filles soit de 12 ans et en opposition avec la tradition qui veut que la mariée soit accueillie dans sa belle-famille, Charlotte de Savoie reste auprès de ses parents à Chambéry.



Guillaume II d'Estampes Évêque de Condom

Jean de Batut Évêque de Montauban

Guillaume II d'Estampes est transféré à Condom en novembre 1453 ou en 1454

Le diocèse de Montauban est administré par Pierre Caraman, Abbé de Moissac, jusqu'à la nomination de Jean de Batut.

Jean de Batut est clerc de la chambre apostolique du pape.

Après la nomination de Guillaume d'Estampes pour l'évêché de Condom, les chapitres de la cathédrale et de la collégiale du Tescou présentent chacun un candidat.

La pape Nicolas V choisit et nomme Jean de Batut Évêque de Montauban par une bulle du 8 mars 1453.



Mariage de Pierre II de Choiseul avec Richarde d'Oiselay

Pierre II de Choiseul est veuf de Roline de Clefmont.

Pierre II de Choiseul épouse en 1453 Richarde d'Oiselay (morte en 1497), fille de Jean II d'Oiselay (mort en 1442) et de Marguerite de Vergy. Leurs enfants sont :



La seigneurie du Grand-Blottereau propriété de Pierre Raboceau

la seigneurie du Grand-Blottereau est anoblie en 1453 en faveur de Pierre Raboceau, secrétaire de Pierre II de Dreux, duc de Bretagne.



Début de la construction du Palais Rihour

En 1453, Philippe III le Bon acquiert le terrain de l'ancienne manse de Rihout (ou Rioult ou Rihoult), îlot marécageux enserré par les bras de la Deûle.

Les travaux de construction du Palais Rihour sur les plans de l'architecte Evrard de Mazières sont engagés.

L'essentiel est construit, contre la volonté de Philippe III le Bon, en brique. La pierre utilisée, de qualité médiocre, vient de la carrière de Lezennes.


Bataille de Castillon La France en 1453

Bataille de Castillon

Mort de John Talbot

Fin de la guerre de Cent Ans

Mort de Jacques Ier de Chabannes Seigneur de La Palice, Charlus, Curton, Madic, Montaigu-le-Blin, Rochefort et Châtel-Perron

Jean Ier de La Rochefoucauld Gouverneur de Bayonne

Le 27 juin 1453, Jacques Ier de Chabannes prend Chalais.

Charles VII de France vient établir son poste de commandement au château de La Rochefoucauld il y séjourne du 12 au 27 juillet 1453.

Le 17 juillet 1453, l'armée de Charles VII de France se heurte au corps expéditionnaire anglais sur les bords de la Dordogne, à quelques centaines de mètres des murailles du village de Castillon.

Les Français ne comptent pas moins de 10 000 hommes et 300 bouches à feu, sous le commandement de Jean de Dunois et des frères Bureau.

Pierre II de Dreux, Jacques Ier de Chabannes, Joachim Rouhault, Charles de Bourgogne, Jean V de Bueil, André de Montfort-Laval et Charles IV d'Anjou participent à cette campagne.

Jacques Ier de Chabannes est blessé.

Les Bretons servent à Castillon, non plus sous les ordres d'Arthur III de Bretagne mais commandés par François II de Bretagne, jeune Comte d'Étampes.

Survenant quelques semaines après la chute de Constantinople aux mains des Turcs, la bataille de Castillon passe presque inaperçue des contemporains. Elle n'en marque pas moins l'Histoire militaire par le triomphe de l'artillerie. Employée pour la première fois de façon rationnelle et systématique en rase campagne, l'artillerie assure la victoire des troupes françaises. La chevalerie n'est plus la reine des batailles !

La bataille se solde par un total de 9 000 morts, blessés et prisonniers.

John Talbot est tué par un boulet et son fils meurt aussi durant ce combat.

Le nom de Talbot provoque un sentiment de peur chez les Français. Le nom de Talbot est prononcé par les mères de famille pour effrayer les enfants indociles.

À l'inverse de son rival John Fastolf, John Talbot fut un piètre tacticien.

Selon Thomas Basin, il est un homme courageux, mais si l'on étudie sa carrière militaire on se rend compte qu'il refuse tout combat avec l'ennemi.

Les deux batailles qu'il a livré sont un désastre : la bataille de Patay et la bataille de Castillon.

Les Anglais sont obligés de rembarquer.

Ils renoncent à jamais à l'Aquitaine et aux possessions continentales de la dynastie royale des Plantagenêt.

La bataille met un terme définitif à la guerre de Cent Ans.

À 10 heures du soir, le 16 juillet 1453, parvient à Charles VII de France la nouvelle de la victoire remportée sur les anglais à Castillon qui lui rend la Guyenne.

Charles VII de France a l'habileté de confirmer les privilèges et d'empêcher toute réaction contre les anciens fidèles d'Henri VI Plantagenêt.

Rares sont ceux qui jugent opportun de fuir en Angleterre.

Le village de Castillon est depuis appelé Castillon-la-Bataille.

Jean Ier de La Rochefoucauld devient Gouverneur de Bayonne en 1453.



Don du château d'Arques et de la terre de Thamise à Pierre Vasque de Sayanedra

Pierre Vasque de Sayanedra est chevalier, conseiller et chambellan de Philippe III le Bon. Philippe III le Bon lui donne le château d'Arques et la terre de Thamise le 8 novembre 1453.



Cession des seigneuries de Meillant et de Charenton

Par échange, Pierre III d'Amboise et Anne de Bueil acquiert le 20 octobre 1453 les seigneuries de Meillant et de Charenton.



Mariage de Jean II de Montmorency avec Marguerite d'Orgemont

Jean II de Montmorency est veuf de Jeanne de Fosseux.

Marguerite d'Orgemont est veuve de Guillaume du Broullat.

Jean II de Montmorency épouse en 1443 ou en 1454 Marguerite d'Orgemont, fille de Pierre II d'Orgemont et de Jacqueline Paynel. Leurs enfants sont :


Le roi René et son épouse Jeanne - triptyque peint par Nicolas Froment en 1475 - cathédrale d'Aix

Mariage de René Ier d'Anjou avec Jeanne de Laval

René Ier d'Anjou est veuf d'Isabelle Ire de Lorraine.

René Ier d'Anjou épouse en l'église métropolitaine d'Arles le 3 septembre 1454 Jeanne de Laval.

La cérémonie est célébrée par Pierre de Foix.

Le contrat de mariage est dressé ce 3 septembre 1454.

Il y a durant 8 jours de grandes fêtes publiques, bals, festins, feux de joie, tournois, cavalcades,...

René Ier d'Anjou épouse à l'abbaye de Saint-Nicolas-d'Angers le 10 septembre 1454 Jeanne de Laval.

Le roi et la reine font leur entrée à Angers le 12 septembre 1454.


Bible de Gutenberg - Bibliothèque du Congrès à Washington D.C. Presse a bras en bois de Gutemberg

Première documents imprimés de Gutenberg

Impression de la Bible de Gutenberg

Au Moyen-âge, les livres sont produits ou reproduits par des copistes. Les illustrations sont réalisées par des miniaturistes (ou enlumineurs). Dans certains cas, les laïcs pouvaient produire des codex avec l'approbation des monastères. Mais les textes étaient peu répandus et peu de gens savaient lire.

À partir du XIVe siècle, le procédé de xylographie permet de reproduire un texte à grande échelle : il consiste à graver un document à l'envers sur du bois, puis à l'appliquer, une fois recouvert d'encre, sur du papier.

La presse de Gutenberg lui sert d'abord à produire des petits documents (des poèmes, la grammaire latine de Donat, des lettres d'indulgence pour l'Église, etc.).

Pour espérer des revenus suffisants, Fust et Gutenberg doivent choisir d'imprimer un livre dont le tirage permettra de couvrir les sommes engagées. À l'époque, le seul livre capable d'un succès immédiat est la Bible. Gutenberg et ses ouvriers dont Pierre Schoeffer impriment 180 Bibles à partir de l'été 1453 en l'espace de 3 ans, alors qu'un moine recopiait dans le même temps une seule Bible.

48 exemplaires sont conservés et 12 sont imprimés sur parchemin. La Bible en 641 feuillets répartie en 66 cahiers est composée à partir de la Biblia Latina, la Vulgate en latin de Saint Jérôme. Chaque page, présentée comme une page manuscrite et composée de caractères gothiques textura, se divise en deux colonnes de 42 lignes. Achevée.



Naissance d'Isabelle des Baux

Isabella del Balzo ou Isabelle des Baux naît vers 1455, fille de Pierre Ier des Baux (vers 1435-1487) et de Maria Donata Orsini (née vers 1430).



Mariage de Geoffroy de Saint-Belin avec Marguerite de Baudricourt

Geoffroy de Saint-Belin est le fils de Pierre de Saint-Belin et de Simone de Nogent.

Geoffroy de Saint-Belin épouse Marguerite de Baudricourt. Leur enfant est :



Naissance de Jean Brûlart

Jean Brûlart naît en 1456, fils de Pierre Brûlart (1430-1484) et de Denise Dourdin (née vers 1430).



Pierre de Laval Étudiant à Angers

En 1456, Pierre de Laval vient en pension à Angers avec toute une suite et fait ses études à l'université d'Angers.



Mariage d'Alain IX de Rohan avec Péronelle de Maillé

Alain IX de Rohan épouse en 1456 Péronelle de Maillé. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean II de Comborn avec Jeanne de Magnelay

Jean II de Comborn (mort entre 1486 et 1500) épouse le 24 mai 1456 ou en 1469 Jeanne de Magnelay ou de Maignelais (morte en 1480). Leur enfant est :


Gisant en pierre de Charles Ier de Bourbon dans l'église du prieuré de Souvigny

Mort de Charles Ier de Bourbon

Jean II de Bourbon Duc d'Auvergne et de Bourbon

Charles Ier de Bourbon meurt au château de Moulins le 4 décembre 1456.

Il est inhumé dans l'église du prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Souvigny.

Son gisant est l'œuvre du sculpteur Jacques Morel.

Jean II de Bourbon est couronné Duc d'Auvergne et de Bourbon.



Raid contre le port de Sandwich

Pierre II de Brézé exerce depuis la Normandie de fructueux actes de piraterie contre les vaisseaux anglais et parvient même à conduire un raid contre le port de Sandwich en 1457.



Mariage de Jean II de Rochechouart avec Marguerite d'Amboise

Jean II de Rochechouart est le fils de Jean Ier de Rochechouart (mort en 1437), Seigneur de Mortemart, et de Jeanne de Torsay (vers 1403-1459).

Jean II de Rochechouart épouse le 10 octobre 1457 Marguerite d'Amboise (morte en vers 1495). Leurs enfants sont :



Étienne III le Grand Voïvode de Moldavie

La couronne est élective en Moldavie.

Étienne III le Grand peut y prétendre, étant grand boyard.

Mais, en avril 1457, Étienne III le Grand mène un coup d'État avec son armée.

Il s'empare du trône à Suceava, la capitale de la Principauté et devient Voïvode de Moldavie.

Pierre Aron (roumain : Petru Aron), le prince régnant, s'enfuit en Pologne.

Étienne III le Grand est acclamé prince de Moldavie par le Sfatul Tarii (Chambre des boyards) et sacré le 14 avril 1457 par le Métropolite Théoctiste Ier.



Concile d'Arles

Comme archevêque, Pierre de Foix préside en 1457 le concile d'Arles,



Mort de Louis Ier de Rohan-Guémenée Seigneur de Guémené et de Guincamp

Louis Ier de Rohan-Guémené meurt en 1457 empoisonné par Marie de Montauban, son épouse.

Louis Ier de Rohan-Guémenée laisse un testament dans lequel il refuse à sa femme la tutelle de leurs enfants.

Marie de Montauban échappe à la justice.

Pierre de Rohan-Guémené, leur fils, a alors pour tuteur Tanneguy du Chatel.


Du Psalterium Benedictinum avec une lettrine peinte

Publication du Psalmorum Codex

Dans la plus vielle édition du Psalmorum Codex, paru pour la première fois le 14 août 1457, le nom de Gutenberg n'apparaît pas, seuls les noms de Johann Fust et de Pierre Schoeffer sont mentionnés. Ce livre, remarquable par sa qualité d'impression, par son texte imprimé en noir et rouge, la régularité de la fonte des caractères, décoré de lettrines ornées filigranées, apporte alors une certaine notoriété aux deux hommes.


Arthur III de Bretagne

Mort de Pierre II de Dreux Duc de Bretagne

Arthur III de Bretagne Duc de Bretagne

Pierre II de Dreux meurt à Nantes le 22 septembre 1457 de maladie sans postérité.

Il est inhumé à Notre-Dame des Couëts.

Arthur III de Bretagne est couronné Duc de Bretagne.

La famille de Françoise d'Amboise songe à la remarier.

Mais elle souhaite se faire religieuse.

Sa famille s'oppose à ce projet.

Arthur III de Bretagne, inflexible, estime qu'une riche et jeune douairière n'entre pas en religion.

Louis d'Amboise, son père, menace de la déshériter.

Étant donné qu'elle est le premier enfant de Louis d'Amboise qui n'a que 3 filles, Louis XI de France veut la remarier avec l'un de ses familiers, afin d'annexer la vicomté de Thouars au royaume.

Louis XI de France vient en Bretagne et essaie de faire venir Françoise d'Amboise à Nantes d'où il espère bien la décider à le suivre à la Cour.

Le roi pense même à la faire enlever ! Grâce au dévouement de l'amiral Quelennec et soutenue par le peuple nantais, qui lui garde une grande affection, Françoise d'Ambroise parvient à échapper à ce complot.



Restitution du château d'Arques et de la terre de Thamise à Martin Villain

Pierre Vasque de Sayanedra restitue le château d'Arques et la terre de Thamise à Martin Villain, le 31 décembre 1457 à Bruges en présence de Philippe III le Bon.



Mariage de Joachim de Sade avec Magdeleine Lartessutti

Joachim de Sade est le fils de Pierre de Sade (vers 1432-1512), Seigneur de Saumane, et de Marguerite de Fallet (vers 1437-1517).

Joachim de Sade, Seigneur de Saumane, épouse Magdeleine Lartessutti.



Mort de Pierre de Savoie Évêque de Genève

Pierre de Savoie meurt en 1458.



Concile d'Avignon

En 1458, Pierre de Foix préside le concile d'Avignon.

Il y fait arrêter de sages règlements pour l'administration des diocèses.



Cession de la moitié des terres de la seigneurie de Chaumont

En 1459, Pierre III d'Amboise cède à Jean de Rosny, pour la somme de 2 000 écus, la moitié des terres de la seigneurie de Chaumont, pour la somme de 2 000 écus,.

Jean de Rosny vend à son tour les 2/3 de son bien immobilier à la collégiale Saint-Martin.



Miles d'Illiers Évêque de Chartres

Miles d'Illiers est le fils de Pierre d'Illiers (mort en 1424), Seigneur d'Illiers, et de Marguerite de Machecoul ou de Taillecoul (morte en 1421),.

Miles d'Illiers est docteur en droit à Paris, Conseiller au parlement de Paris et Maître des requêtes de l'hôtel du roi.

Miles d'Illiers est doyen de l'église de Chartres, Curé de Saint-Nicolas de Faye et d'Illiers et Ambassadeur de France auprès du pape.

Miles d'Illiers est élu Évêque de Chartres en 1459, sur recommandation de Charles VII de France.

Il publie des statuts pour son église.



Fondation de la chapelle de Roche-Colombe

Pierre de Vogüé fonde une chapelle en 1459 à Roche-Colombe.



Mort de Pierre Frotier

Pierre Frotier meurt en 1459. Il est inhumé dans l'Abbaye de Preuilly.



Pierre Frotier Ambassadeur en Bretagne

Mort de Pierre Frotier Vicomte de Montbas (dans la Marche), d'Azay-le-Ferron (Indre), du Blanc(Haute-Vienne), Seigneur de Melzéar (Paizay-le-Tort dans les Deux-Sèvres)

Pierre Frotier devient Ambassadeur du Roi en Bretagne en 1459.

Pierre Frotier meurt après 4 avril 1459.



Cession du fief Chaumont de la Seigneurie de Saint-Cyr

Anne de Bueil, par délégation de Pierre III d'Amboise, son époux, vend le fief de Chaumont de la Seigneurie de Saint-Cyr en 1460



Naissance de Jeanne de Bauffremont

Jeanne de Bauffremont naît vers 1460, fille de Pierre de Bauffremont et de Marie de Bourgogne.



Naissance de Georges Ier d'Amboise

Georges Ier d'Amboise naît au château de Chaumont-sur-Loire dans le Loir-et-Cher près d'Amboise en 1460, fils de Pierre III d'Amboise (1408-1473), Seigneur de Chaumont, et d'Anne de Bueil (1405-1458), Dame d'Aubijoux.



Pierre Ier de Médicis Gonfalonier de justice

Pierre Ier de Médicis, dans l'ombre de Cosme de Médicis l'Ancien, son père, occupe en 1461 la fonction de gonfalonier de justice.



Mariage de Jean II de Rohan avec Marie de Dreux

Jean II de Rohan épouse en 1461 ou en 1462 Marie de Dreux. Leur enfant est :


Louis XI Louis XI

Mort de Charles VII de France Roi de France

Joachim Rouhault de Gamaches Maréchal de France

Louis XI de France Roi de France

Pierre II de Brézé prisonnier à Loches

Jean de Montauban Amiral

Charles VII de France meurt à Mehun-sur-Yèvre le 22 juillet 1461.

Joachim Rouhault de Gamaches, Seigneur de Bois-menard, est fait Maréchal de France le 3 août 1461 par Louis XI de France.

Louis XI de France apprend la mort de son père au château de Genappe, propriété du duc de Bourgogne.

Il cache mal sa joie de devenir Roi.

Les obsèques royales de Charles VII de France sont célébrées le 8 août 1461 à Saint-Denis.

Louis XI n'y assiste pas.

Louis XI revient en France.

Olivier Le Daim l'accompagne.

Le 15 août 1461, Jean II Jouvenel des Ursins sacre Louis XI de France Roi de France en la cathédrale de Reims.

Eberhard V de Wurtemberg se rend au sacre de Louis XI et reçoit à cette occasion les insignes de la Chevalerie parmi les 117 seigneurs adoubés.

Geoffroy de Chabannes se rend au sacre de Louis XI.

Eberhard VI de Wurtemberg assiste au couronnement de Louis XI à Reims.

Louis XI de France entre solennellement dans Paris le 30 août 1461.

Joachim Rouhault tient le rang de grand écuyer lors de cette l'entrée.

Philippe III le Bon est remarqué avec son escorte comptant pour la moitié du cortège, et comprenant une troupe en armes.

Le nouveau roi ne demeure pas longtemps à Paris. Dès le 25 septembre 1461, Louis XI de France s'installe à Tours, ville gagnée à sa cause.

A son arrivée au pouvoir, la France est un ensemble de fiefs qui doivent hommage au Roi.

Louis XI veut abattre les fiefs de Bretagne et de Bourgogne qui représentent des dangers pour l'unité française.

François II de Bretagne :

François II de Bretagne rend l'hommage simple - et non lige, au roi de France et Louis XI n'y voit étonnamment rien à redire.

Voulant restaurer le pouvoir royal, Louis prend rapidement ses distances avec le duc de Bourgogne.

Favori de Charles VII de France, Jean II de Bourbon doit subir la haine de Louis XI après l'avènement de ce dernier. Louis XI lui retire le gouvernement de la Guyenne.

Louis XI congédie les conseillers de son père comme Thomas Basin, et s'entoure de ses fidèles comme son conseiller Philippe de Commynes

Jean V de Bueil perd son titre d'amiral au profit de Jean de Montauban, et est forcé de se retirer de la Cour royale.

Pierre II de Brézé prépare une expédition en faveur de Marguerite d'Anjou épouse de Henri VI Plantagenêt quand l'avènement de Louis XI le fait tomber en disgrâce

Pierre II de Brézé est emprisonné pendant un moment à Loches.

Louis XI règle ses comptes avec ceux qui l'ont combattu et fait emprisonner Pierre II de Brézé à Loches.

Louis XI commence à tenir rigueur à Gaston IV de Foix-Béarn de sa fidélité à Charles VII de France mais renonce à son animosité, espérant utiliser Gaston pour retirer des avantages de la guerre civile ravageant le royaume d'Aragon.

Imbert de Batarnay devient Conseiller de Louis XI.

Louis XI, fait emprisonner Guillaume Cousinot II avant de se raviser et d'en faire son chambellan.

Geoffroy de Saint-Belin devient Écuyer d'écurie de Louis XI en 1461.



Mort de Jean VII d'Estampes

En 1461, Jean VII d'Étampes résigne son diocèse à son neveu Pierre de Fontenay.

Jean VII d'Étampes le Jeune meurt le 24 décembre 1461.



Ordre de Louis XI de réconcilier l'église de Saint-Pierre-en-Val

En 1462, Miles d'Illiers reçoit de Louis XI l'ordre de réconcilier l'église de Saint-Pierre-en-Val.



Pierre de Laval Grand-doyen d'Angers

Pierre de Laval devient Grand-doyen d'Angers en 1462.



Pierre de Fontenay Évêque de Nevers

Pierre de Fontenay est fils de Guy de Fontenay, baron de Latour-en-Woëvre, et de Jeanne d'Étampes.

Pierre de Fontenay est Prieur de Lurcy-le-Bourg, Abbé de Bellevaux, Chanoine et grand-chantre de Bourges, Trésorier de l'église de Nevers et Curé de Saint-Paul à Paris.

Pierre de Fontenay devient évêque de Nevers en 1462, après la résignation de son oncle Jean VII d'Estampes.

Il est le premier évêque de Nevers, qui rédige un bréviaire particulier pour son diocèse.



Mariage de Jacques d'Armagnac avec Louise d'Anjou

Louis XI fait épouser à Jacques d'Armagnac une de ses cousines.

Jacques d'Armagnac épouse à Poitiers le 12 juin 1462 Louise d'Anjou (vers 1445-1477), fille de Charles IV d'Anjou et d'Isabelle de Luxembourg. Leurs enfants sont :



Philippe de Lévis Archevêque d'Arles

D'après l'historien Jean-Pierre Papon, Pierre de Foix démissionne un peu avant 1462 de sa charge d'archevêque d'Arles où il est remplacé par Philippe de Lévis.



Pierre II de Brézé Libéré

Mariage de Jacques de Brézé avec Charlotte de Valois

Pierre II de Brézé est libéré au début de 1462 en raison de ses capacités d'homme de guerre.

Louis XI a toutefois mis une condition à cette libération : que Pierre II de Brézé consente au mariage Jacques de Brézé, son fils, avec Charlotte de Valois.

Pierre II de Brézé accepte. Jacques de Brézé épouse le 1er ou le 21 mars 1462 Charlotte de Valois, fille de Charles VII de France et d'Agnès Sorel. Leur enfant est :

Pierre II de Brézé prépare promptement une expédition dans le cadre de la Guerre des Deux-Roses dans le Northumberland en faveur de Marguerite d'Anjou, épouse d'Henri VI d'Angleterre,



Naissance de Marie de Luxembourg

Marie de Luxembourg naît en 1462, fille de Pierre II de Luxembourg, Comte de Saint-Pol, et de Marguerite de Savoie.



Révolte des Catalans contre Jean II d'Aragon

Roussillon et Cerdagne incorporées au royaume de France

Henri IV l'Impuissant Roi d'Aragon

Henri IV l'Impuissant Comte de Barcelone

En 1462, Jean II d'Aragon doit faire face à une révolte de la Catalogne et de l'Aragon, qui reconnaissent des rois concurrents, descendant, à des degrés plus ou moins divers, du Roi Pierre IV le Cérémonieux. Les Catalans font appel à Henri IV l'Impuissant.

Henri IV l'Impuissant, déjà Roi de Castille et de León, devient Roi d'Aragon sous le nom d'Henri Ier et Comte de Barcelone.

Louis XI tente de s'allier aux États de Catalogne.

Devant leur refus poli, Louis XI de France se tourne vers Jean II d'Aragon qui lui cède les revenus des comtés de Catalogne et de Cerdagne en échange de son aide.

De 1462 à 1463, Henri IV l'Impuissant soutient une guerre contre l'Aragon. Louis XI aide Jean II d'Aragon à vaincre les Catalans révoltés.

Louis XI prend tout bonnement possession du Roussillon et de la Cerdagne qu'il s'était fait remettre comme gage.



Installation de Johann Fust et Pierre Schoeffer à Paris

Pour élargir leur clientèle et dépasser le petit cercle des bourgeois cultivés et des universitaires, Johann Fust et Pierre Schoeffer orientent rapidement leur production vers des éditions de moindre ampleur mais plus facile à vendre. Ils s'installent à Paris en 1463, à une date où l'imprimerie n'existe pas encore en France.



Mariage d'Étienne III le Grand avec Eudoxie Olelkovitch de Kiev

Étienne III le Grand est veuf de Marusca.

Étienne III le Grand épouse le 5 juin 1463 Eudoxie Olelkovitch de Kiev (morte 4 septembre 1467), fille d'Alexandre (Olelko) Vladimirovitch, Prince de Kiev. Leurs enfants sont :

En 1463, François Ier Sforza signe un traité avec Louis XI de France qui lui cède la ville de Gênes.



Pierre V le Connétable Roi des Catalans

En pleine guerre civile contre Jean II d'Aragon, le Conseil des Cent proclame Pierre V le Connétable Comte de Barcelone.

En 1463 ou 1464, Pierre V le Connétable, connétable de Portugal, prend le titre de Roi des Catalans.



Pierre de Foix Évêque administrateur de Tarbes

En février 1463, Pierre de Foix est nommé Évêque administrateur de Tarbes.



Naissance de Pierre de la Guiche

Pierre de la Guiche naît vers 1464, fils de Claude de la Guiche (né vers 1415) et d'Agnès de Jaucourt (née vers 1440).



Mariage de Jean III de Coligny avec Éléonore de Courcelles

Jean III de Coligny épouse en 1464 Éléonore de Courcelles (1447-1510), fille Pierre de Saint-Liebaud, Seigneur de Courcelles, et de Prégente de Melun-La Borde. Leurs enfants sont :

Le contrat de mariage est du 17 janvier 1465 à Troyes.s



Mariage de Pierre de Vogüé avec Marguerite Bernard

Pierre de Vogüé épouse en 1464 Marguerite Bernard. Leurs enfants sont :

En 1464, Marguerite Bernard hérite d'Antoine Bernard, son oncle, co-seigneur de Lanas



Liaison de Louis de Bourbon probablement avec Catherine van Egmond

Louis de Bourbon a une liaison probablement avec Catherine van Egmond. Leur enfant est :


Laurent de Médicis adolescent par Benozzo Gozzoli - Cappella dei Magi

Mort de Cosme de Médicis l'Ancien

Prise officieuse de la direction des affaires familiales par Laurent de Médicis

Banque Médicis à Bruges

Cosme de Médicis l'Ancien meurt à Florence le 1er août 1464.

À cause de l'état fragile de santé de Pierre Ier de Médicis, fils de Cosme, Laurent de Médicis, son petit-fils, seulement âgé de 15 ans, prend officieusement la tête des affaires familiales dès la mort de son grand-père.

En 1464, le Florentin Tomaso Portinari devient le chef du comptoir brugeois de la banque Médicis.

Cosme de Médicis l'Ancien demande par testament que Donatello reste entretenu par les Médicis. Donatello se voit donc attribuer une petite propriété, qu'il rend un an plus tard, sa gestion le distrayant trop de son art.

Pierre Ier de Médicis, fils de Cosme de Médicis l'Ancien, lui assure alors une rente viagère.



Ligue du bien public

En 1464, Louis XI doit lutter contre des difficultés sérieuses faisant suite :

Louis XI :

Louis XI députe Thibault de Luxembourg vers les Bourguignons, pour les porter à ne point entrer dans la Ligue du bien public.

Une coalition des grands féodaux, dite Ligue du bien public, se forme contre Louis XI, menée par Charles le Téméraire, jeune Comte de Charolais.

Jean II de Bourbon rejoint la Ligue du Bien public dont il devient un ardent participant.

Pierre II de Bourbon participe à la Ligue du Bien public, mais Louis XI réussit à le détacher du parti des princes.

Faisant preuve d'ingratitude, Jean V d'Armagnac participe à la ligue du Bien public, puis complote avec les Anglais. Jacques d'Armagnac participe également à cette ligue

Thomas Basin et Antoine de Chabannes participent à la Ligue du Bien public.

Pierre d'Amboise participe à la Ligue de Bien Public. Louis XI, en représailles, lui confisque tous ses biens et fait détruire le château de Chaumont, sa principale forteresse.

Gaston IV de Foix-Béarn reste fidèle au roi et combat Jean II de Bourbon, Duc de Bourbon, en Auvergne.



Naissance de Pierre de Bourbon-Busset

Pierre de Bourbon-Busset naît au Pays-Bas en novembre 1464, fils naturel de Louis de Bourbon, Prince-évêque de Liège, et probablement de Catherine van Egmond.



Mort de Pierre de Foix

Pierre de Foix meurt à Avignon, le 13 décembre 1464.

Il est inhumé dans un tombeau de marbre dans l'église des Cordeliers, où il est représenté agenouillé.

À titre anecdotique, Pierre de Foix autorise en 1459 l'ancêtre de Nostradamus Crescas de Carcassonne, converti juif, à porter le nom de Pierre de Notre-Dame.

En 1460, Pierre de Foix accorde une bulle d'indulgences pour favoriser l'édification d'une église des prêcheurs dans la ville d'Arles.

Il constitue une riche bibliothèque dont la plupart des ouvrages ont appartenu à l'anti-pape Benoît XIII.

Pierre de Foix fonde à Toulouse le Collège de Foix.



Mort de Pierre II de Choiseul Seigneur de Doncourt, d'Aigremont et de Fresnoy

Pierre II de Choiseul meurt le 12 janvier 1465.

Il est inhumé en l'Abbaye de Morimont en Haute-Marne.



Naissance de Pierre III de Choiseul

Pierre de Choiseul dit Gallehaut naît en 1465, fils de Pierre II de Choiseul (1401-1465), Seigneur de Doncourt, et de Richarde d'Oiselay (morte en 1497).



Pierre de Laval Abbé de Saint-Nicolas d'Angers

Pierre de Laval est élu Abbé de Saint-Nicolas d'Angers en 1465.



Pierre de Treignac de Comborn Évêque de Saint-Pons-de-Tomières

Pierre de Treignac de Comborn, succède à Géraud de Bricogne, est désigné Évêque de Saint-Pons-de-Tomières en 1465.



Bataille de Lerida

Bataille de Cervera

Bataille d'Igualada

Bataille de Calaf

Malgré son alliance avec Charles le Téméraire, Pierre V le Connétable essuie plusieurs défaites militaires à Lerida, Cervera et Igualada.

Pierre V le Connétable est définitivement défait à la bataille de Calaf en 1465.


Bataille de Montlhéry

Bataille de Montlhéry

Mort de Jean Fourquet

Mort de Pierre II de Brézé Comte de Maulévrier

Mort de Geoffroy de Saint-Belin Seigneur de Sexfontaines, de Vignory et de Choiseul en Haute-Marne

Le 10 mars 1465, Charles de France frère de Louis XI prend la tête de la Ligue du Bien public.

Odet d'Aydie le Vieux est le confident de Charles de France. Il est de tous les complots contre le Roi.

Jean de Dunois participe à la Ligue du Bien public.

Jean V de Bueil rejoint la Ligue du Bien public.

Jean III de Bourbon prend part à la ligue du Bien public aux côtés de Jean II de Bourbon, son neveu.

François II de Bretagne n'apporte qu'une adhésion tardive et insuffisante.

Jean de Bourgogne est un partisan et un soutien de Louis XI contre la Ligue du Bien public.

Pierre de Laval choisit la fidélité à Louis XI.

Jean II de Bourbon-Vendôme se rallie à Louis XI et combat pour lui à la bataille de Montlhéry.

Louis Ier de Luxembourg entre dans la Ligue du Bien public et commande l'avant garde de Charles le Téméraire.

Louis XI nomme Charles d'Artois lieutenant général pour l'Île-de-France, la Brie, le bailliage de Senlis et le duché de Normandie, ainsi que gouverneur de Paris.

Pour se défendre, Louis XI de France fait appel à François Ier Sforza et aux Liégeois.

Louis XI se met personnellement à la tête d'une grande offensive. Après la chute de Moulins, les Bourbons se soumettent.

Louis XI fait volte-face vers Paris, menacée par les Bretons et les Bourguignons.

Les armées se rencontrent à Montlhéry le 16 juillet 1465.

La bataille est pleine de confusion et de sang et sans réel vainqueur, mais le siège de Paris est brisé.

La désobéissance de Louis Ier de Luxembourg provoque la bataille de Montlhéry, et sa fuite manque d'entraîner une déroute bourguignonne.

Jean Fourquet, officier supérieur des gardes du palais de Louis XI, meurt lors de la bataille. Jeanne Hachette, sa fille, est adoptée par une dame Laisné, qui l'élève jusqu'à ses 18 ans.

Pierre II de Brézé meurt lors de cette bataille.

Geoffroy de Saint-Belin meurt lors de cette bataille.



Confirmation de Pierre de Treignac de Comborn comme Évêque de Saint-Pons-de-Tomières

Pierre de Treignac de Comborn est confirmé par bulle papale du 20 mai 1466, qui lui accorde une pension de 150 écus pour le dédommager d'avoir renoncé à l'épiscopat d'Évreux.

D'après La France pontificale de Fisquet, sa nomination à Saint-Pons se heurte à l'opposition du chapitré qui choisit d'élire des concurrents prénommés Raimond et Pierre.



Mariage de Pierre II de Luxembourg avec Marguerite de Savoie

Pierre II de Luxembourg épouse en 1466 Marguerite de Savoie. Leur enfant est :



Mort de Pierre V le Connétable Roi d'Aragon et Comte de Barcelone

Révolte de la Catalogne contre Jean II

René Ier d'Anjou Roi d'Aragon

René Ier d'Anjou Comte de Barcelone

Jean II d'Anjou Duc de Gérone

Pierre V le Connétable meurt à Granollers en 1466.

La Catalogne se révolte en 1466 contre Jean II d'Aragon le nouveau Roi. Les habitants de Catalogne offrent la couronne à René Ier d'Anjou, qui descend des rois d'Aragon par sa mère Yolande.

En 1466, René Ier d'Anjou devient Roi d'Aragon et de Sicile.

Jean II d'Anjou, nanti du titre de duc de Gérone réservé aux héritiers de la couronne d'Aragon, mène alors campagne pour son père en Catalogne.

Ferry II de Vaudémont, accompagne Jean II d'Anjou, duc de Lorraine, à la conquête de la Catalogne.

Henri de Lorraine-Vaudémont administre alors le comté de Vaudémont.



Mort de Pierre de Treignac de Comborn

Pierre de Treignac de Comborn ne gouverne pas longtemps son diocèse.

Pierre de Treignac de Comborn meurt en septembre 1467.

Antoine Balue lui succède quelques mois plus tard.



Réunion des États généraux

En 1467, Louis XI réunit les États Généraux à Tours afin qu'ils dénoncent et rendent caduques toutes les concessions faite à Charles le Téméraire, acquises par la force.

Pierre de Laval et Guy XV de Laval assiste à ces États Généraux et prennent place parmi les princes.

Miles d'Illiers assiste à ces États généraux.



Liaison de Charles Ier d'Armagnac

Charles Ier d'Armagnac a une liaison. Leur enfant est :



Testament de Pierre de Vogüé

Pierre de Vogüé teste en 1468.



Liaison de Philippe II de Savoie avec Libéra Portoneri

Philippe II de Savoie a une liaison avec Libera ou Libéra Portoneri ou Portoneria. Leurs enfants sont :

Antoinette de Savoie est fille naturelle de Philippe II de Savoie (1438-1497) et de Libéra Portoneri.



Mariage d'Alphonse II de Naples avec Ippolita Maria Sforza

Alphonse II de Naples épouse Ippolita Maria Sforza (1446-1488), fille de François Ier Sforza et de Blanche Marie Visconti. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre de Vogüé

Pierre de Vogüé meurt en 1469.



Mariage de Roger de Gramont avec Léonore de Béarn

Roger de Gramont est le fils de Gracien de Gramont (vers 1385-1469), Seigneur de Haux, et de Catherine de Castetpugon, Dame de Montory.

Léonore ou Éléonore de Béarn est la fille de Bernard bâtard de Béarn, Seigneur de Gerderest, et d'Isabeau de Gramont (morte en 1484).

Roger de Gramont épouse en 1469 Léonore ou Éléonore de Béarn. Leurs enfants sont :


Laurent de Médicis - par Macchieti Laurent le Magnifique, par Vasari - galerie des Offices, Florence

Mort de Pierre Ier de Médicis

Laurent de Médicis Prince de Florence

Pierre Ier de Médicis meurt à Florence le 2 décembre 1469.

Pierre Ier de Médicis joue un rôle central dans les affaires florentines à travers le mécénat et le développement de sa collection personnelle, cependant sa composition valétudinaire ne lui permet pas de faire rayonner la famille au même niveau que son père ou que son fils le firent.

Laurent de Médicis prend officiellement la direction des affaires familiales à la mort de son père en 1469 à l'âge de 20 ans. Laurent de Médicis est couronné prince de Florence, "principe dello stato" (Prince de l'État). Son gouvernement coïncide avec l'apogée économique et culturel de la république.

Florence ne domine qu'une petite partie de la péninsule italienne et compte tout juste 35.000 habitants, mais fait à cette époque la pluie et le beau temps en Europe où les grands États sont déchirés par des luttes féodales. Le florin a cours dans toute l'Europe. Les patriciens de Florence se dévouent au commerce et à l'industrie. Signe de leur intérêt exclusif pour les choses d'ici-bas, Florence est l'une des rares métropoles à ne pas avoir d'Université de théologie.


Clarisse Orsini

Mariage de Laurent de Médicis avec Clarisse Orsini

Lucrezia Tornabuoni veut marier son fils avec une femme d'une famille noble ancienne, les Orsini, dans le but de hausser le statut social des Médicis.

Laurent de Médicis épouse à Florence le 7 février 1469 Clarisse Orsini, fille de Jacopo Orsini et de Maddalena Orsini. Leurs enfants sont :

Clarisse Orsini touche une dot de 6 000 florins

Clarisse Orsini arrive à Florence le 4 juin 1469.

Le soutien des Orsini à Laurent de Médicis sera sans faille tout au long de sa vie, en particulier au moment de la conjuration des Pazzi et du conflit avec Sixte IV.

Clarisse Orsini ne sera jamais populaire dans la Florence de la Renaissance, son strict respect religieux étant en profond contraste avec l'idéal humaniste de l'époque.



Naissance de François de Lasseran

François de Lasseran de Massencome, Seigneur de Monluc, naît vers 1470, fils d'Amanieu de Lasseran (vers 1445-vers 1508), Seigneur de Monluc, et de Marie de Pardaillan.

Le château et la terre de Saint Puy sont détachés du comté de Gaure

En 1470, Charles II d'Albret fait don du château royal du Saint Puy à Pierre de Lasseran.



Construction du manoir d'Anet

Vers 1470, Jacques de Brézé, Grand sénéchal de Normandie, fait édifier à Anet, un manoir de briques et de pierre.

Situé en arrière de la chapelle actuelle, il en reste aujourd'hui encore un bâtiment.

C'est une triste demeure, d'assez vastes proportions, avec fenêtres à meneaux, lucarnes à décor flamboyant et tourelle d'escalier accolée à la façade. Auprès s'élevent les écuries et le chenil.


Vitrail des Célestins de Rouen sur lequel sont représentés - soit la belle-mère la femme et ja belle-sœur de Louis Malet de Graville - soit sa femme et deux de ses filles Louis Malet de Graville et ses fils

Mariage de Louis Malet de Graville avec Marie de Balsac

Louis Malet de Graville épouse dans les années 1470 Marie de Balsac. Leurs enfants sont :

Le Parlement de Paris reçoit des plaintes de Jeanne Malet de Graville, car René d'Illiers vend ses terres. Il est ordonné qu'elle reçoive par provision le château de Marcoussis et 3.000 livres de rente,

Marie de Balsac ou Balzac est la fille de Roffec ou Rossec II de Balsac, Seigneur de Glisenave, et peut-être de Jeanne d'Albon, descendante de Guigues IV d'Albon.

Rossec II de Balsac est sénéchal de Nîmes et Beaucaire, capitaine de 10 hommes d'armes et de 4.000 francs-archers, gouverneur du Pont-Saint-Esprit, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, conseiller et chambellan du roi Louis XI.

Louis Malet de Graville est comblé de dons par Louis XI, qui lui accorde la seigneurie de Chastres en 1470.

La seigneurie de Chastres-Arpajon appartient au seigneur de Marcoussis.

Louis Malet de Graville autorise le marché et fait construire une halle au croisement des routes de Paris à Étampes et de Dourdan à Corbeil.



Mariage d'Alain d'Albret avec Françoise de Blois-Châtillon

Alain d'Albret épouse en 1470 Françoise de Blois-Châtillon, fille de Guillaume de Blois-Châtillon et d'Isabelle de La Tour d'Auvergne. Leurs enfants sont :

Françoise de Blois-Châtillon lui apporte l'héritage du comté de Périgord, de la vicomté de Limoges et quelques prétentions au duché de Bretagne.



Mise sous séquestre de l'Armagnac et du Rouergue

En 1470, Louis XI met l'Armagnac et le Rouergue sous séquestre et envoie son gendre Pierre II de Bourbon en prendre possession.

Jean V d'Armagnac soulève l'Armagnac et reprend Lectoure.



Séjour de Pierre de Rohan-Guémené à la Cour de France

En 1470, Pierre de Rohan-Guémené quitte la Bretagne. Tanneguy du Chatel le fait venir à la cour de France. Il va au-devant de lui jusqu'à Thouars, avec plus de 200 gentilshommes.

Louis XI se trouve sur son passage et lui fait bon accueil. Selon Duclos, cela achève de convaincre ce jeune ambitieux plein de courage.



Abaissement de la maison d'Armagnac

En 1470, Louis XI met l'Armagnac et le Rouergue sous séquestre et envoie son gendre Pierre II de Bourbon en prendre possession, mais Jean V soulève l'Armagnac et reprend Lectoure.



Naissance de Pierre II de Médicis

Piero ou Pierre II de Médicis, dit l'Infortuné, naît à Florence le 15 février 1471, fils de Laurent de Médicis et de Clarisse Orsini.



Borso d'Este Duc de Ferrare

Le 12 avril 1471, Borso d'Este est fait de Duc de Ferrare par le pape Paul II dans la basilique Saint-Pierre.


Château de Billy

Pierre de Bourbon Châtelain du château de Billy

Pierre de Bourbon est fils illégitime de Charles Ier de Bourbon.

Pierre de Bourbon est seigneur du Bois d'Oingt.

Pierre de Bourbon devient châtelain du château de Billy en 1471.

Le château de Billy est situé à 14 km au nord de Vichy dans le département de l'Allier.



Mariage de Pierre de Courtenay avec Perrine de la Roche

Pierre de Courtenay épouse à Paris le 18 décembre 1471 Perrine de la Roche (morte en 1505), Dame d'Yville-sur-Seine. Leurs enfants sont :



Pierre de Laval Évêque de Saint-Brieuc

Après avoir rempli les fonctions de protonotaire du Saint-Siège, Pierre de Laval devient Évêque de Saint-Brieuc en 1472.



Mort de Pierre de Bauffremont Comte de Charny et Seigneur de Montfort

Pierre de Bauffremont meurt le 7 août 1472. Antoinette de Charny, sa fille hérite de ses biens.



Mariage de Guillaume Gouffier de Boissy avec Philippe de Montmorency

Guillaume Gouffier de Boissy épouse le 15 juin 1472 ou le 3 juillet 1472 Philippine ou Philippe de Montmorency (morte à Chinon le 20 novembre 1516), Dame de Vitry-en-Brie, fille de Jean II de Montmorency, Seigneur de Nivelle (1401-1477) et de Marguerite d'Orgemont (vers 1415-1481). Leurs enfants sont :



Jean V d'Armagnac en révolte contre Louis XI

Jean II de Bourbon et Pierre II de Bourbon combattent en Guyenne Jean V d'Armagnac, Comte d'Armagnac, en révolte contre le roi. en 1472.



Pierre de Rohan-Guémené Seigneur de Gié

En 1472, Louis XI donne à Pierre de Rohan-Guémené la seigneurie de Gié ou Gyé en Champagne. Pierre ajoute ce nom à celui des Rohan.

Après un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, Pierre de Rohan-Guémené est nommé conseiller et chambellan de Louis XI, ainsi que Capitaine de Blois.



Mariage d'Ivan III de Moscou avec Zoé Paléologue

Ivan III de Moscou est veuf de Marie de Tver.

Ivan III de Moscou épouse le 12 novembre 1472 Zoé Paléologue, fille de Thomas Paléologue, despote de Morée. Leurs enfants sont :

Zoé Paléologue lui apporte en dot le blason de l'Empire byzantin, l'Aigle à deux têtes.

Zoé se convertit à l'orthodoxie et prend le prénom de Sophie ou Sophia Palaiologina.

Zoé Paléologue est sous la tutelle du pape Sixte IV qui espère par ce mariage favoriser l'entrée de la Russie dans le giron catholique.

Antoine Bonumbre, cardinal et nonce, lui sert d'escorte pendant le voyage, mais le métropolite Philippe force Ivan III de Moscou à lui refuser l'entrée dans la ville.

Il laisse cependant y pénétrer les artistes italiens qu'elle emmène.

Par sa présence, Zoé Paléologue légitime Moscou dans sa prétention à être la Troisième Rome.

Elle introduit au palais le cérémonial byzantin qui fait d'Ivan III de Moscou le successeur et l'héritier légitime des empereurs de Constantinople.

Parallèlement, Ivan III de Moscou se construit à Moscou un pouvoir absolu sans précédent calqué sur celui des empereurs romains et byzantins, que les rois de France et d'Angleterre, à cette époque, ne possèdent même pas.



Siège de Lectour

Pierre de Rohan-Guémené participe au siège de Lectour en 1473.



Hommages Pierre de Laval à Louis XI

Serment de Pierre de Laval à François II de Bretagne

Mort de Jean II Jouvenel des Ursins

Pierre de Laval Archevêque de Reims

Pierre de Laval rend hommages à Louis XI comme Duc et pair de France, le 29 mars 1473.

En qualité d'évêque de Saint-Brieuc, Pierre de Laval prête serment à François II de Bretagne le 14 juin 1473.

Pierre de Laval est aussi en faveur auprès de Louis XI.

Louis XI prend Charles II de Bourbon et Pierre de Laval comme conseillers.

Jean II Jouvenel des Ursins meurt le 14 juillet 1473.

Jean II Jouvenel des Ursins latinise le nom de Jouvenel en Juvénal et ajoute le nom d'Ursins (Orsini).

Pierre de Laval est nommé par Sixte IV Archevêque de Reims en 1473.

Sixte IV permet à Pierre de Laval de conserver en commende pendant 3 ans le titre d'évêque de Saint-Brieuc.

Pierre de Laval obtient ensuite une bulle, qui l'autorise à en conserver l'administration pendant toute sa vie.

Mais François II de Bretagne croira ses droits blessés par cette concession et parviendra à faire révoquer cette bulle.

Après sa prise de possession, Pierre de Laval s'arrêtera peu à Reims.

Par prudence par rapport à Louis XI et aux conflits en cours, Pierre de Laval se retire en son abbaye d'Angers

Pierre de Laval laisse :

pour conférer les ordres sacrés en son absence.

Pierre de Laval a des démêlés avec le chapitre dès sa prise de possession



Mort du Seigneur de Sainte-Bazeille

Le seigneur de Sainte-Bazeille, le bâtard d'Albret, qui a participé à la rébellion du comte d'Armagnac a la tête coupée à Poitiers, le 7 avril 1473, pour avoir trahi Pierre II de Bourbon, et l'avoir livré au Comte d'Armagnac.


Château de Meillant et sa chapelle en 1503

Mort de Pierre III d'Amboise Seigneur de Chaumont, de Meillant, de Sagonne, des Rochettes, d'Asnières-en-Blésois, de Saint-Vérain, de Bussy, de Preuilly, des Bordes-Guénand, des Moulins, de Charenton

Pierre d'Amboise meurt au château de Meillant en Berry le 28 juin 1473.

Il est inhumé dans le couvent des religieuses de Sainte-Claire, à Bourges, qu'il a fondé.


Anne de France - par Jean Hey - vers 1498- huile sur panneau droite du Triptyque - Cathédrale de Moulins Triptyque de Moulins - par Jean Hey - vers 1498- huile sur panneau central du Triptyque - Cathédrale de Moulins Pierre II de Bourbon ou de Beaujeu - par Jean Hey - vers 1498- huile sur panneau gauche du Triptyque - Cathédrale de Moulins

Mariage de Pierre II de Bourbon avec Anne de France

Pierre II de Bourbon épouse en novembre 1473 Anne de France, fille de Louis XI et de Charlotte de Savoie. Leurs enfants sont :



Mariage de Macé III de Souvré avec Yolande de Laval

Macé III de Souvré est le fils de Pierre de Souvré (mort en 1456), Seigneur de Gevraise, et de Morette de Beaurepaire.

Macé III de Souvré épouse le 28 juin 1474 Yolande de Laval. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre Tristan III de Clermont-Lodève avec Catherine d'Amboise

Pierre Tristan III de Clermont-Lodève épouse en 1474 Catherine d'Amboise. Leurs enfants sont :



Mariage de Macé III de Souvré avec Yolande de Laval

Macé III de Souvré est fils de Pierre de Souvré (mort en 1456), Seigneur de Gevraise, et de Morette de Beaurepaire.

Yolande de Laval est la fille de Thibault de Laval (mort en 1461), Seigneur de Saint-Aubin, et d'Anne Maimbier, Dame du Bois-Dauphin

Macé III de Souvré épouse le 28 juin 1474 Yolande de Laval. Leurs enfants sont :



Mariage de Jean IV d'Amboise avec Catherine de Saint-Belin

Jean IV d'Amboise (1440-1516), Seigneur de Bussy épouse le 30 juin 1474 Catherine de Saint-Belin (1455-1502), Dame de Sexfontaines. Leurs 16 enfants sont :



Ratification de la paix par François II de Bretagne

En 1474, Pierre de Rohan-Guémené est ambassadeur chargé de faire ratifier la paix par François II de Bretagne, Duc de Bretagne.



Soulèvement de l'Alsace

Mort de Pierre de Hagenbach

Alliance entre la France et les Cantons suisses

Bataille d'Héricourt

En 1474, l'Alsace se soulève contre Charles le Téméraire à cause :

Pierre de Hagenbach est arrêté et décapité. Étienne de Hagenbach son frère ravage les villes qui se sont révoltées.

En octobre 1474, Louis XI signe un traité d'alliance avec les Confédérés suisses et leurs alliés (Basse Ligue, villes autrichiennes d'Alsace et impériales de Souabe), dont le but est de briser la puissance de Charles le Téméraire.

Dès que les ravages d'Étienne de Hagenbach sont connus, les Confédérés déclarent la guerre à Charles le Téméraire et se mettent en marche. Le 8 novembre 1474, ils installent le siège devant la ville de Héricourt, où Étienne de Hagenbach et ses troupes se sont réfugiés.

Charles le Téméraire, est fort occupé au siège de la Neuss et ne peut pour l'instant pas intervenir. Les attaquants, après avoir bombardé intensivement la ville, font une brèche dans la muraille et, au vu de la tournure des événements, les assiégés, mal approvisionnés, se rendent. La ville de Héricourt est prise le 12 novembre 1474.

Entre temps, le comte Henri de Neuchâtel-Blamont, maréchal de Bourgogne, se porte au secours des assiégés. Il est épaulé par les troupes de Jacques de Savoie, Comte de Romont, et gouverneur de Bourgogne, en tout environ 6 800 hommes. Le comte de Romont lève aussi environ 5 000 mercenaires lombards, qu'il presse de venir le rejoindre.

Les Confédérés repèrent leur avancée le 13 novembre 1474, lèvent le camp et attaquent. Les mercenaires italiens, fatigués par la marche forcée au travers des Alpes et du Jura, lâchent pieds presque aussitôt. Les milices de Franche-Comté se retrouvent donc seules devant 18 000 ennemis, piétaille et cavaliers suisses et autrichiens. L'armée du comte de Romont, écrasée par les forces en surnombre des Suisses et des Autrichiens, est mise en déroute. La victoire des alliés du roi de France, Louis XI est totale.



Siège et prise de Perpignan

Pierre de Rohan-Guémené participe au siège de Perpignan.

Perpignan se rend aux troupes de Louis XI le 10 mars 1475.

Louis XI fait construire de nouvelles fortifications autour du Palais des rois de Majorque.


Pierre de Rohan-Guémené Gravure de par F. Stuerhelt (XVIIe)

Pierre de Rohan-Guémené Maréchal de France

Pierre de Rohan-Guémené, dit le Maréchal de Gié, est fait Maréchal de France le 16 mai 1476 par Louis XI.


Bataille de Morat vue par Diebold Schilling le Jeune

Batailles de Morat

Mort de Jean de Luxembourg

Après la défaite de Grandson, Charles le Téméraire ne renonce pas à vouloir faire plier les Suisses, alliés de Louis XI.

Dans de véritables crises de rage, Charles le Téméraire commence à réorganiser son armée et trouve les fonds nécessaires pour financer une revanche.

Il reconstitue son armée, rallie ses troupes et reçoit des renforts de mercenaires d'Italie avec des arbalétriers, mais aussi des archers anglais, des piquiers flamands. Il réorganise ses troupes fortes de 15 à 30 000 hommes dans les environs de Lausanne essayant par l'entraînement de donner un peu de cohésion à son armée hétérogène.

Vers fin mai 1476, l'armée bourguignonne se dirige vers Berne. Après plusieurs jours de marche, elle arrive au pied de la ville de Morat (Murten en allemand). La ville est défendue par une garnison de Bernois et de Fribourgeois d'environ 1 500 hommes, commandés par Adrian von Bubenberg.

Charles le Téméraire dispose alors ses troupes autour de la ville en vue d'y mettre le siège. Il place le gros de son armée dans la plaine, et fait monter des palissades (le Grünhag) renforcé de son artillerie sur les axes menant à la ville, au cas où une armée de secours surgirait. Il couvre ainsi les troupes qui mènent le siège.

Les Savoyards de Jacques de Savoie, Comte de Romont, prennent position au nord entre la ville et la forêt.

Le 18 juin 1476, après une intense préparation d'artillerie qui provoque une brèche dans les remparts, Charles le Téméraire lance ses troupes à l'assaut de la ville, mais la défense acharnée de la garnison de la ville les repousse après plus de 8 heures de combats.

Dans les jours qui suivent, on annonce plusieurs fois l'arrivée de l'armée confédérée et les Bourguignons prennent position sur le Grünhag.

Entre temps, la Diète confédérale a réussi à convaincre les troupes de Zurich, qui sont le dernier contingent à rejoindre les Confédérés à la suite d'une marche forcée. Les Confédérés se regroupent derrière la rivière de la Sarine.

Le samedi 22 juin 1476, les Alsaciens franchissent le pont de Gümmenen et se mettent en ordre de bataille.

Les Confédérés attaquent alors que Charles le Téméraire vient de faire procéder à un exercice d'alerte générale et que ses cavaliers, descendus de cheval, subissent de plein fouet l'effet de surprise.

Contrairement à ce qui s'est passé à Grandson où ils n'ont joué aucun rôle, les canons de Charles le Téméraire fauchent des centaines d'hommes mais ils ne sont pas protégés par les troupes d'élite de Jacques de Savoie, Comte de Romont, trop éloignées.

Par une poussée désespérée, Hans de Halwyl et ses piétons pénètrent dans le camp de Charles le Téméraire et réduisent au silence les redoutables canons.

La panique, de nouveau, se met dans les rangs des Bourguignons : les Suisses les cernent de 3 côtés, le quatrième est occupé par le lac de Morat. Innombrables sont les fuyards qui s'y noient et les Suisses ne font pas de quartier. Charles le Téméraire est battu à nouveau et perd son artillerie.

Fuyant le champ de bataille, Charles le Téméraire galope vers le sud.

Sa course folle s'arrête sur les rives du lac Léman.

Après 5 jours d'errance pathétique, à Morges, à Gex, il prend la route du Col de la Faucille, le 27 juin 1476.

Presque seul, Charles le Téméraire gagne Saint Claude, puis probablement par Moirans et Pont du Navoy, parvient à Salins.

Le 22 juillet 1476, Charles le Téméraire s'installe à la Rivière-Drugeon, près de Pontarlier où il séjourne 2 mois.

Jean de Luxembourg est tué lors de cette bataille.

Pierre II de Luxembourg hérite des comtés de Soissons et de Marle, venant de Jeanne de Bar, sa mère.



Joachim Rouhault Condamné au bannissement

Dénoncé par le Pierre II de Luxembourg, Joachim Rouhault est condamné au bannissement et à la confiscation de ses biens, à Tours, le 30 mai 1476. Néanmoins, la sentence ne sera pas exécutée.



Pierre de Laval Lieutenant générale à Reims

Pierre de Laval revient à Reims en 1476.

Il constate les vexations occasionnées aux habitants par Raulin Cochinart, ainsi que la démolition de ses édifices.

Peu après, allant en cour, Pierre de Laval obtient de Louis XI des lettres par lesquelles la lieutenance générale lui est accordée, tant de la ville de Reims que du pays d'alentour.

Muni de ce pouvoir, Pierre de Laval vient à Reims, demande raison de la démolition de ses édifices, et ayant appris que le tout a été fait par l'ordre de Raulin Cochinart, il fait emprisonner tous ses officiers.

Les procédures sont rapportées à Louis XI, qui en fait reproche tout d'abord aux habitants.

Informé par la suite par son grand-chambellan, et les députés de la ville, Louis XI révoque la lieutenance accordée à Pierre de Laval.

Louis XI ordonne qu'à l'avenir, aucun officier originaire du duché de Bretagne ou domestique de Pierre de Laval, ne pourrait exercer aucune charge, tant au spirituel qu'au temporel, dans l'archevêché.



Naissance du chevalier Bayard

Pierre III Terrail, le chevalier Bayard, naît au Château de Bayard à Pontcharra en Isère en 1476, fils d'Aymon de Bayard ou d'Amon, Seigneur de Bayard, et d'Hélène Alleman-Laval.

Château Bayard est une simple maison-forte, construite au début du XVe siècle par l'arrière grand-père de Bayard, Pierre Ier Terrail dit le Vieux.

Les Terrail sont une famille de la noblesse dauphinoise, qui depuis 5 générations a vu périr 4 de ses membres dans la guerre de Cent Ans.

L'art de vivre et de mourir et le sens aigu de l'honneur sont les valeurs essentielles de cette famille.

Aîné supposé d'une famille de 4 garçons et 4 filles, il doit mener, au sein de cette grande famille, une vie ascétique. Quoique nobles, les Terrail ne peuvent mener grand train, leur domaine se limitant en effet à 28 journaux, soit l'équivalent de 7 hectares.

Bayard débute tout d'abord par de très modestes études à l'École Cathédrale de Grenoble la capitale dauphinoise, à l'angle de l'actuelle rue Hache, où il apprend à écrire.

Si Bayard peut entrevoir une carrière militaire, c'est grâce à la générosité de son oncle Laurent Alleman, frère de sa mère et Évêque de Grenoble.



Mariage de Pierre de Rohan-Guémené avec Françoise de Penhoët

Pierre de Rohan-Guémené épouse en 1476 Françoise de Penhoët, Vicomtesse de Fronsac. Leurs enfants sont :

Pierre de Rohan-Guémené continue de donner à Louis XI tant de preuves de sa fidélité et de son dévouement, que ce prince soupçonneux lui accorde toute sa confiance.



Prise de Carlat

Jacques d'Armagnac Prisonnier

Pierre II de Bourbon Comte de la Marche

Pierre II de Bourbon Lieutenant général du royaume

Ayant pu constater que tous les vassaux de Jacques d'Armagnac restent fidèles à la couronne et qu'aucun ne le suit dans ses trahisons, Louis XI le fait assiéger dans Carlat, pendant 18 mois par Pierre II de Bourbon

Pris en 1476, Jacques d'Armagnac est amené à la Bastille, où le roi le fait enfermer dans une cage de fer.

Louis XI donne le comté de la Marche en récompense à Pierre II de Bourbon et le fait lieutenant général du royaume.

Louis Malet de Graville instruit le procès de Jacques d'Armagnac.



Françoise d'Amboise au monastère des Couëts

Françoise est élue prieure de la communauté de Vannes quelque temps avant son transfert aux Couëts.

En 1477, François II de Bretagne, son neveu, appelle Françoise d'Amboise pour redresser le monastère de bénédictines des Couëts où la discipline s'est relâchée

Ce monastère dépend de la paroisse Saint-Pierre de Bouguenais, au sud-ouest de Nantes.

La communauté des carmélites quitte alors Vannes et s'installe aux Couëts, qui se transforme en un monastère de carmélites.

Dans son couvent, Françoise d'Amboise fait appel au dominicain Alain de la Roche qui établit la dévotion du Rosaire.

Françoise d'Amboise exerce sa charge de prieure avec douceur, fermeté, mais aussi humilité et dévouement.



Pierre Poignant Conseiller au parlement

Pierre Poignant, avocat, devient conseiller au parlement en 1477.

Pierre Poignant est seigneur d'Athis, d'Aigremont, de Tillières et d'Archères et le propriétaire du Chemin (aujourd'hui Guermantes) ainsi que de Roquemont.



Traité entre Louis XI et Marie de Bourgogne

En 1477, des clauses d'un traité entre Louis XI et Marie de Bourgogne permet à Pierre II de Luxembourg de récupérer quelques biens de Louis Ier de Luxembourg, son père : Saint-Pol-sur-Ternoise, Brienne et Roussy.



Liaison d'Étienne III le Grand avec Marie de Harlau

Étienne III le Grand a une liaison avec Marie de Hârlau. Leur enfant est :



Naissance de Charles de Rohan-Gié

Charles de Rohan-Gié naît en 1478, fils de Pierre de Rohan-Guémené et de Françoise de Penhoët.



Mariage de Pierre III de Choiseul avec Catherine du Plessis

Pierre III de Choiseul épouse le 1er juillet 1479 Catherine du Plessis, Dame de Chevigny-en-Auxois, de Praslin et du Plessis-Saint-Jean, fille de Thibaut Geoffroi de Plessis-Saint-Jean (1427-1490), Seigneur de Chevigny, et d'Antoinette de Jaucourt-Villarnoult. Leurs enfants sont :



Reprise des places en Flandres

Pierre de Rohan-Guémené commande en Flandre en 1479. Avec 800 hommes il reprend toutes les places dont Maximilien Ier de Habsbourg s'est emparé par surprise.



Mariage de Jean Feu avec Catherine de L'Aubespine

Catherine de L'Aubespine est la fille de Gilles de L'Aubespine (vers 1440-1507), Seigneur d'Hérouville, et de Marie Broisset (née vers 1445).

Jean Feu épouse Catherine de L'Aubespine. Parmi leurs 7 enfants citons :



Naissance de Marguerite Le Berruyer

Marguerite Le Berruyer naît vers 1480, fille de Pierre Le Berruyer (1463-1573) et de Claudine Hilaire.



Mariage de Brandélis de Champagne avec Charlotte de Barbaugy

Brandélis de Champagne est le fils de Pierre de Champagne (1385-1486), Seigneur de Pescheseul, Prince de Montorio et d'Aquila, et de Marie de Montmorency-Laval (vers 1421-1491), Dame de La Grillère.

Brandélis de Champagne épouse Charlotte de Barbaugy (mort en 1485). Leur enfant est :



Mariage de Jean Brûlart avec Jeanne Jayer

Jeanne Jayer ou Jarier est la fille de Philippe Jayer, Sieur de Mosny, et de Gillette Le Cocq (née vers 1426).

Jean Brûlart épouse Jeanne Jayer. Leurs enfants sont :



Pierre de Rohan-Guémené Gouverneur

Pierre de Rohan-Guémené est un des quatre seigneurs qui gouvernent l'État pendant la maladie du roi à Chinon en 1480.



Naissance de François Guillaume de Clermont-Lodève

François Guillaume de Clermont-Lodève ou de Castelnau ou de Castelnau-Clermont-Lodève naît à Clermont-Lodève en 1480, fils de Pierre Tristan III de Clermont-Lodève, Baron de Castelnau-Bretenoux et de Clermont-Lodève (ancien nom de Clermont-l'Hérault) et de Catherine d'Amboise,.



Naissance de Pierre Guilhem de Clermont-Lodève

Pierre Guilhem de Clermont-Lodève naît en 1480, fils de Pierre Tristan III de Clermont-Lodève et de Catherine d'Amboise.


Église Sainte-Foy de Conches-en-Ouche

Reconstruction de l'église Sainte-Foy de Conches-en-Ouche

L'Église Sainte-Foy de Conches-en-Ouche dans l'Eure est entièrement reconstruite à la fin du XVe siècle et au cours du XVIe siècle.

L'ensemble est une belle construction en pierre de taille de 40,50m de longueur et de 15,30m de largeur.

Elle comporte :

Il n'y a pas de transept.

Le style est d'un gothique flamboyant très sobre et élancé.

Les voûtes sont divisées par des liernes et des tiercerons dont les moulures prismatiques retombent le long des piles qui séparent les fenêtres.

La façade est mi-Gothique, mi-Renaissance (2 tours).

Les vitraux de Sainte-Foy de Conches-en-Ouche constituent un des exemples les plus remarquables de l'art verrier du milieu du XVIe siècle en Normandie ; Romain Buron et l'atelier de Beauvais est l'un des auteurs de ces vitraux.



Naissance de Philibert II de Savoie

Philibert II de Savoie dit le Beau naît à Pont-d'Ain le 10 avril 1480, fils de Philippe II de Savoie et de Marguerite de Bourbon.

Philibert II de Savoie passe une partie de son enfance à la Cour de France, auprès de Pierre II de Bourbon, son oncle maternel.



Liaison de Jean de Bourgogne avec Marguerite de Ghistelles

Jean de Bourgogne a une liaison avec Marguerite de Ghistelles.

Leurs enfants qu'il légitimera sont :



Disgrâce de Guillaume Chauvin

Fiançailles d'Édouard d'Angleterre avec Anne de Bretagne

Parmi les conseillers de François II de Bretagne, le chancelier Guillaume Chauvin l'encourage à la prudence et à l'entente avec Louis XI.

Mais à son influence s'oppose celle du trésorier général Pierre Landais, de Vitré, l'un de ces bourgeois enrichis dans le commerce, expérimentés et ambitieux, que l'on voyait alors souvent s'élever dans la faveur des princes.

Pierre Landais est célébré comme un champion de l'indépendance bretonne.

Ce fut certainement un homme de gouvernement, autoritaire et actif.

Pierre Landais réussit à obtenir en 1481 la disgrâce de Guillaume Chauvin qui périt de misère en prison au bout de 3 ans.

En 1481, François II de Bretagne offre sa fille et héritière Anne de Bretagne en mariage au prince de Galles Édouard V, fils du roi d'Angleterre Édouard IV d'York, mais un fort parti de Bretons s'oppose à une nouvelle mainmise anglaise.


Jean II le Parfait

Mort d'Alphonse V l'Africain Roi de Portugal

Jean II le Parfait Roi de Portugal

Le Roi Alphonse V ne se pardonnera jamais d'avoir donné son consentement à la prise de voile de Jeanne la Beltranéja. Alphonse V l'Africain meurt le 28 août 1481 à Sintra au Portugal

Alphonse V avait l'érudition dans le sang. Il n'écrivit pas d'œuvres originales, comme Édouard ou Pierre, mais il forma une bibliothèque et favorisa la littérature. En cela, il fut un exemple.

Jean II le Parfait devient Roi de Portugal en 1481.

Après son accès au trône, Jean II prend une série de mesures dans le but de retirer du pouvoir à l'aristocratie et de le concentrer dans ses mains. Notamment, il impose l'approbation par le souverain des droits seigneuriaux terminant ainsi une lutte contre les traditions wisigothes maintenues durant la Reconquista et les règnes alphonsins. Ces mesures avaient aussi pour but d'empêcher les extorsions exercées par l'aristocratie sur le petit peuple. Des conspirations des Nobles en découlent que Jean II déjoue de 1482 à 1483.



Mort de Pierre de Lasseran Seigneur de Monluc, de Pelet, de Monthurt, de Saint Puy et de Labret

Pierre de Lasseran teste en 1482.



Mariage de Jean II de Pierre de Pierrefort avec Françoise de Chalencon

Jean II de Pierre de Pierrefort épouse Françoise de Chalencon. Leurs enfants sont :



Jean II de Pierre de Pierrefort Baron de Hierles

Jean II de Pierre de Pierrefort devient Baron de Hierles en 1482.



Naissance de Pierre Lizet

Pierre Lizet naît à Salers en 1482.



Mariage de François de Laval-Montafilant avec Françoise de Rieux

François de Laval-Montafilant épouse le 31 août 1482 Françoise de Rieux (morte le 15 octobre 1532), Dame de Malestroit. Leurs enfants sont :


Château de Milly-la-Forêt

Mort de Jean VI Malet de Graville

Jean VI Malet de Graville meurt au Pont-de-Chamois en 1482.

Son corps est transporté par eau à Graville, moyennant 98 livres 2 sols et 6 deniers.

Louis Malet de Graville hérite de son père.

À cette époque, le comté de Milly-la-Forêt s'étend sur les châtellenies de Fleury, Achères, Nainville, Boutigny et Cély.

Louis Malet de Graville reconstruit et fortifie le château de Milly-la-Forêt.

Milly-la-Forêt est dotée d'une des plus importantes foires franciliennes.

Louis Malet de Graville entoure Milly-la-Forêt de fortifications, percées de :



Siège d'Aire

En 1482, Pierre de Rohan-Guémené assiège Aire avec une telle vigueur, que cette ville, dans laquelle il avait des intelligences, ne parut se rendre qu'à la force.



Mort de Pierre II de Luxembourg Comte de Saint-Pol

Pierre II de Luxembourg meurt le 25 octobre 1482.



Mariage de Pierre de Laval avec Philippa de Beaumont-Bressuire

Pierre de Laval épouse le jeudi 14 décembre 1482 Philippe ou Philippa de Beaumont-Bressuire (morte en 1525), Dame de Lezay, fille de Jacques de Beaumont-Bressuire et de Jeanne de Rochechouart-Mortemart. Leurs enfants sont :



Affermissement de la monarchie en France

Louis XI tient son royaume de main ferme.

La monarchie française est débarrassée pratiquement pour toujours de la triple menace : anglaise, bourguignonne, féodale.

Louis croit neutraliser deux grands seigneurs Louis, Duc d'Orléans, et Pierre de Bourbon en les mariés d'autorité à ses deux filles.

Louis XI attribue Talmont et Berrie à Philippe de Commynes et attribue la Vicomté de Thouars à Louis II de la Trémoïlle.



Naissance de Nicolas de Choiseul

Nicolas de Choiseul dit Gallehaut naît en 1483, fils de Pierre III de Choiseul et de Catherine du Plessis.


Cénotaphe de Louis XI reconstruit au XIXe siècle Charles VIII Charles VIII Façade est de Plessis-lès-Tours

Mort de Louis XI

Charles VIII de France Roi de France

Charles VIII de France Comte de Provence et de Forcalquier

Anne de France Régente du Royaume de France

Sa vie durant, Louis XI est un perpétuel malade :

Louis XI subit une troisième attaque cérébrale le 28 août 1483.

Louis XI déclare Anne de France, sœur aînée de Charles VIII de France, de femme la moins folle de France.

Louis XI souhaite sur son lit de mort qu'elle prenne la régence, avec son époux, Pierre II de Bourbon pendant la minorité de Charles VIII de France, son frère.

Il fait remettre les sceaux au dauphin Charles VIII de France.

Jacques Coitier assiste Louis XI jusqu'au dernier moment.

Louis XI meurt au Château de Plessis-Lès-Tours dans la commune de La Riche en Indre-et-Loire le 30 août 1483 d'une congestion cérébrale.

La mise en bière semble avoir eu lieu à Lyon.

La tradition dans la monarchie française voulait que les restes mortels des souverains reposent dans l'abbaye de Saint Denis.

Le 7 septembre 1483, il est inhumé selon son vœu en la basilique Notre-Dame de Cléry et non à Saint-Denis avec ses ancêtres.

Il recommande qu'on le représente sur son tombeau dans sa force, avec son chien, son cor de chasse, en habit de chasseur.

À la Révolution française, la municipalité de Cléry évitera la vente et la destruction de la basilique. Cependant beaucoup d'éléments sont vendus ou détruits comme la statue de Louis XI. Le tombeau de Louis XI est profané par un révolutionnaire de Beaugency.

Étienne Chevalier, Seigneur de Vignau, est son exécuteur testamentaire.

Louis XI a dû être un homme complexe assez proche de celui qu'a dépeint Philippe de Commynes: à la fois bon et haineux, dissimulé mais fin psychologue, méfiant mais lucide, sachant sacrifier l'accessoire à l'essentiel.

Louis XI a le sens de l'État, de la raison d'État. Il croit que la fin justifie les moyens.

C'est le premier roi à avoir ouvertement pris la défense du petit peuple contre les grands féodaux et même contre l'Inquisition.

Les paysans vaudois du Valpute, en Dauphiné, le remerciant par le nom de Vallouise donné à leur vallée.

Louis XI, de mauvaise foi et sans scrupules, est manipulateur :

Autoritaire et parfois cruel, il fait enfermer ses ennemis dans des cages de fer, ses "fillettes".

Louis XI n'est pas physiquement particulièrement avantagé. Il est pauvrement vêtu et très avare, a l'opposé de Charles VII de France qui vécut fastueusement.

C'est un homme qui aime se déplacer dans le royaume, peu enclin à une vie de Cour.

Bien que ne reniant pas la noblesse, Louis XI se plait dans la compagnie de personnes plutôt humbles comme :

avec qui il hante les tavernes et les filles,


Louis XI et l'Église

Louis XI est d'une nature pieuse, multipliant les actes de dévotion superstitieuse et les pèlerinages avec l'âge grandissant. Il est couvert de médailles.

Il montre de la souplesse dans son comportement vis-à-vis de l'Église. Il rompt avec la politique agressivement gallicane de son père et conclut un concordat qui remplace la Pragmatique Sanction, abolie en 1461, mais dont plusieurs articles furent conservés ou rétablis.


Louis XI et l'économie

Sur décombres de la guerre de Cent Ans et de la Grande Peste, sans que le Roi, ses conseillers, ses officiers n'interviennent, s'amorce la remontée démographique, économique, artistique de la France.

Face à une noblesse et à une Église désemparées, la bourgeoisie se développe.

Surtout absorbé par la diplomatie et la guerre, Louis XI perçoit toutefois l'importance de la prospérité économique pour la puissance des États. Il s'intéresse à l'intendance.

Louis XI incite, sans succès, les nobles à répudier le préjugé de dérogeance et à pratiquer industrie et surtout commerce.

Il montre beaucoup de souplesse dans la levée des impôts, l'attitude à l'égard des villes.

Il sait aussi accepter que la "décentralisation géographique" vienne limiter la "centralisation institutionnelle"

Il veut mettre une monnaie assainie au service de l'économie française en créant en 1475, une monnaie forte : l'écu au soleil.

Il favorise l'introduction de nouvelles activités économiques en France comme la soie à Lyon et Tours. Il bâtit la première manufacture de soierie.

Il favorise le développement des foires (Lyon contre Genève).

Il cherche aussi à renforcer l'infrastructure de l'unité du royaume :

Il améliore l'organisation militaire. Il améliore les routes.

La draperie se répand dans les petites villes et les campagnes et une ordonnance royale la réglemente, en 1469, pour tout le royaume.

Il développe l'imprimerie, à Paris en 1470, à Lyon en 1473.


Louis XI et l'Agriculture

Vers 1475 s'achève "la première restauration rurale", celle qui a affecté "les anciens terroirs riches".

La spécialisation agricole fait des progrès :


Louis XI et l'Art

De nouveaux traits culturels en grande partie italiens, apparaissent parmi les survivances médiévales. Si le gothique flamboyant demeure le style dominant, la Renaissance s'instaure lentement : miniatures et peintures de Fouquet, sculptures de Michel Colombe.

En 1483, Charles VIII de France devient Roi et Comte de Provence.

Il est âgé de 13 ans et demi, la majorité royale étant fixée alors à 14 ans.

Cet enfant, plutôt disgracieux physiquement, connaît une puberté difficile et surtout un retard dans son développement intellectuel.

Cette décision déplait à Louis II d'Orléans, le futur Louis XII, cousin le plus proche du Roi, qui revendique la couronne.

Imbert de Batarnay devient Conseiller Charles VIII de France.

Charles VIII de France confirme Jean III d'Amboise dans ses attributions de Gouverneur des deux Bourgognes.

Guillaume Cousinot II devient, malgré son grand âge, le conseiller de Charles VIII de France.



Pierre de Rohan-Guémené chargé de la défense de la frontière de Picardie

Après la mort de Louis XI, Pierre de Rohan-Guémené continue d'être chargé de la défense de la frontière de Picardie, et remporte différents avantages sur les Autrichiens, qui n'en obtiennent aucun sur les Français tant que Gié est à leur tête.



Pierre II d'Urfé Grand écuyer de France

Pierre II d'Urfé est pourvu de la charge de Grand écuyer de France par lettres données à Blois le 4 novembre 1483.



Pierre de Laval Seigneur de Loué

Pierre de Laval devient Seigneur de Loué en 1484.



Mariage de Guillaume Ier de Montmorency avec Anne Thor Pot

Lègue du château de Chantilly par Pierre III d'Orgemont à Guillaume Ier de Montmorency

Guillaume Ier de Montmorency, Baron de Montmorency, épouse le 17 juillet 1484 Anne Thor Pot, Dame de la Rochepot, fille de Guy de Thore Pot et de Marie de Villiers de L'Isle-Adam. Leurs enfants sont :

Le château médiéval de Chantilly est légué en 1484 par Pierre III d'Orgemont, sans enfant, à son neveu Guillaume Ier de Montmorency.



Mariage de Christophe Colomb avec Felipa Perestrello

Rejet du projet de Christophe Colomb par le Portugal

Christophe Colomb épouse Felipa Perestrello, fille du gouverneur de Porto Santo, une île proche de Madère. Leur fils est :

Son beau-père, passionné par l'exploration maritime, lui donne ses cartes et ses documents...

Christophe Colomb lit aussi des livres comme :

Christophe Colomb évalue à peu de chose la distance qui sépare l'Europe de l'Inde et de la Chine, que l'on appelle alors "Cathay".

Le navigateur estime qu'une quinzaine de jours suffiraient à rejoindre l'Asie des épices, en navigant vers l'ouest, à travers l'océan Atlantique, à partir des îles Canaries.

Il s'oppose en cela aux autres érudits de l'époque qui ont bien conscience, comme lui, que la Terre est ronde, mais la plupart sont convaincus qu'il serait trop long de vouloir atteindre les Indes en navigant vers l'Ouest (le Ponant)...

Christophe Colomb prend contact avec le Sénat de Gênes puis avec le roi du Portugal en vue d'obtenir un financement de 2 millions de maravédis pour son projet.

Beaucoup d'informations sur les découvertes portugaises sont gardées secrètes pour des raisons politiques et les archives de cette période sont détruites durant le tremblement de terre de 1755.

Les historiens suspectent que les navigateurs portugais soient arrivés en Amérique avant Christophe Colomb.

À l'appui de cette hypothèse, on cite souvent les calculs précis du diamètre de la terre faits par les Portugais.

Les voyages du mystérieux capitaine Duarte Pacheco Pereira à l'ouest du Cap Vert sont probablement plus importants que ne le supposent les interprétations traditionnelles.

Jean II connaissait probablement déjà l'existence d'un continent entre l'Europe et l'Asie au delà de l'Atlantique.

En conséquence, quand Christophe Colomb, capitaine sans expérience atlantique, demanda l'appui de Jean II en 1484, Jean II rejette le projet de Christophe Colomb.



Réunion des états généraux du royaume de France

Mort de Jean Doyat

Mort de d'Olivier Le Daim

Louis II de La Trémoïlle Au conseil royal

Louis II d'Orléans, futur Louis XII, demande la convocation des États Généraux, espérant obtenir le pouvoir.

Anne de France la régente les réunit à Tours pour leur éviter la pression de Paris du 15 janvier 1484 au 11 mars 1484.

Louis II de La Trémoïlle participe aux États Généraux de Tours et entre au conseil royal.

Guillaume Cousinot II participe à ces états généraux.

Philippe Pot y est député de la noblesse.

Il se fit remarquer pour son éloquence et sa prestance.

Cela lui vaut le nom de bouche de Cicéron.

Dans son discours le plus célèbre, le 9 février 1484, il avance le principe de la souveraineté nationale en déniant le droit naturel des princes à gouverner.

Anne de France se sent néanmoins menacée par ce discours d'inspiration presque démocratique, selon lequel son pouvoir devrait être remplacé par celui de l'assemblée en attendant la majorité du roi.

Chaque ordre présente ses doléances. Si des avancées sont observées, notamment :

Pierre II de Bourbon et Anne de France, héritiers de la pensée de Louis XI, font échouer la tentative de prise du pouvoir par Louis II d'Orléans.

Pour se concilier les grands du royaume, Anne de France sacrifie deux conseillers de son père, Jean Doyat et Olivier Le Daim.

Condamné à mort, Olivier Le Daim est pendu au gibet de Montfaucon le 21 mai 1484.

Les députés, au nom de la Nation, décident de s'en remettre à la sagesse du roi, c'est-à-dire à la Régente. Aucune contestation du pouvoir absolu n'est admise par la majorité des États.

Philippe Pot est néanmoins maintenu dans sa fonction de gouverneur de Bourgogne.



Majorité de Charles VIII de France

Sacre de Charles VIII de France

Anne de France garde une influence profonde sur le gouvernement après la majorité du Roi, proclamée en 1484.

Dès avril 1484, Louis II d'Orléans, futur Louis XII, part en Bretagne pour s'allier à François II de Bretagne.

Louis II d'Orléans envoie une demande d'annulation de son mariage au pape, afin de pouvoir épouser Anne de Bretagne.

Informés, Anne de France et Pierre II de Bourbon font venir Louis II d'Orléans au sacre du roi.

Louis II d'Orléans, de retour 4 jours avant le sacre, arme Charles VIII de France, chevalier.

Le 30 mai 1484, à Reims, Charles VIII de France est sacré Roi de France par Pierre de Laval, revenu en cour.

Pierre de Rohan-Guémené assiste à ce sacre.

Pierre de Laval a des démêlés avec le chapitre de Reims pour le droit des offrandes.

Charles VIII entre solennellement en la ville de Paris en 1484.

Pierre II d'Urfé assiste à cette entrée.



Méfiance de François II de Bretagne pour les seigneurs bretons

Premier complot contre Pierre Landais

Traité de Montargis

La méfiance de François II de Bretagne pour le vicomte de Rohan, son manque d'affinité pour les seigneurs bretons avec lesquels il n'a pas vécu sa jeunesse, lui fait préférer le conseil :

Les rancœurs nées de cette éviction sont pour beaucoup :

Pierre Landais se fait haïr de l'aristocratie bretonne, jaloux de sa puissance et de sa fortune. En 1484, Pierre Landais échappe à un premier complot.

Les conjurés bretons, parmi lesquels se trouve le prince d'Orange, se réfugient auprès d'Anne de France, Régente de France, et signent avec elle le traité de Montargis du 22 au 28 octobre 1484.

Le traité de Montargis stipule que si François II de Bretagne décède sans héritier mâle, Charles VIII de France devient son successeur comme Duc de Bretagne sous la condition que le duché subsistera comme possession particulière de l'un des fils que le roi pourrait avoir.

Louis II d'Orléans, futur Louis XII, signe le 23 novembre 1484 un traité avec François II de Bretagne, qui prévoit son mariage avec Anne de Bretagne.


Innocent VIII Innocent VIII

Mort de Sixte IV Pape

Innocent VIII Pape

Sixte IV meurt le 12 août 1484 à Rome. Il est inhumé dans la chapelle de la Conception de la basilique Saint-Pierre.

Sous son pontificat, il embellit Rome :

Ses contemporains baptisent son œuvre restauratio Urbis : la restauration de la Ville.

Il fait aménager la chapelle Sixtine.

Il se montre également un mécène humaniste, en partie pour des fins politiques. Il reconstitue l'Académie romaine, embauche des chanteurs pour la chapelle pontificale, accroît les fonds de la Bibliothèque vaticane.

Grâce aux manœuvres du cardinal Della Rovere, Giovanni Battista Cybo est élu et consacré pape le 12 septembre 1484 sous le nom d'Innocent VIII (en latin Innocentius VIII, en italien Innocenzo VIII).

En 1484, profitant de la faiblesse relative des États pontificaux, Ferdinand Ier de Naples exige que soient annexées à son royaume les enclaves pontificales de Bénévent, Terracina et Pontecorvo.

Voyant Gênes, sa patrie, en proie aux factions, Andrea Doria s'éloigne et s'engage au service du pape Innocent VIII.



Pierre Cœuret de Valmartin Seigneur de Retz

La seigneurie de Retz est offerte par Louis XI à Pierre Cœuret de Valmartin (ou Vaumartin, à l'époqu, hameau de Saint-Nom-la-Bretèche), son écuyer maître queue vers 1485.



Suite de la construction de la Cathédrale de Rouen

Aux XIVe et XVe siècles, on dote la façade d'un remplage décoratif au dessus des portails latéraux en même temps qu'on construisit les deux portails du transept.

La tour sud, dite "de beurre", chef-d'œuvre du gothique flamboyant, soit parce qu'elle a été financée par les indulgences de carême, soit parce que sa pierre est jaunâtre, n'est construite qu'à partir de 1485.

Sa construction entraîne des désordres dans la façade. Au début du XVIe siècle, alors que le moyen âge se terminait, on doit reconstruire le portail dans un style qui reste le style gothique flamboyant. La cathédrale est pratiquement terminée.

Le palais archi-épiscopal de style gothique et les constructions annexes environnantes sont contemporain de la cathédrale.

La tour-lanterne est inachevée et sa flèche de pierre ne peut donc être réalisée.

En 1540, une flèche en bois, recouverte de plomb, coiffe la Cathédrale.



Naissance de Louis de Courtenay

Louis de Courtenay naît en 1485, fils de Pierre de Courtenay et de Perrine de La Roche.



Mort de Pierre Landais

François II de Bretagne entre dans une nouvelle ligue contre la régente. La guerre n'éclate pas tout de suite. Pierre Landais est victime d'un nouveau complot. Les chefs de l'armée, qu'il avait réunie contre Orange et ses complices se joignent à ceux-ci. Landais est saisi, jugé et pendu sans que le duc ne fasse rien pour le sauver en 1485.

François II de Bretagne remplace Pierre Landais par un triumvirat formé du prince d'Orange, de Jean IV de Rieux et de Jean de Lescun, tous signataires à Montargis. Arrivés au pouvoir, ils reviennent sur Montargis et suivent la même politique d'indépendance que celle de Landais.



Mort de Pierre Ier de Champagne

Pierre Ier de Champagne meurt à Angers le 15 octobre 1485.


Claudine de Brosse

Mariage de Philippe II de Savoie avec Claudine de Brosse

Philippe II de Savoie est veuf de Marguerite de Bourbon.

Philippe II de Savoie épouse à Moulins le 11 novembre 1485 Claudine de Brosse (1450-1513), fille de Jean II de Brosse et de Nicole de Blois-Châtillon. Leurs enfants sont :



Mariage de Pierre de Pierrebuffière avec Catherine de Comborn

Pierre de Pierrebuffière (en 1450-17 février 1489) épouse en 1486 Catherine de Comborn. Leurs enfants sont :



Naissance de Nicolas Perrenot de Granvelle

Nicolas Perrenot de Granvelle naît en 1486, fils de Pierre Perrenot, Notaire d'Ornans, et d'Étiennette Philibert.

La famille Perrenot est issue du milieu rural de la vallée de la Loue en Franche-Comté. Elle achète son affranchissement et s'installe à Ornans en tant qu'artisans.

Pierre Perrenot envoie Nicolas Perrenot de Granvelle suivre des études d'avocat à l'université de Dole, alors capitale du comté de Bourgogne.



Pierre de Laval Évêque commendataire de Saint-Malo

Pierre de Laval obtient du pape Innocent VIII la permission de posséder en commende l'évêché de Saint-Malo le 19 septembre 1486.

Pierre de Laval s'y fait suppléer dans ses fonctions spirituelles par Yves Glent ou Le Blanc, Évêque de Dromore, en Irlande.

Il se contente d'y venir de fois à autres, surtout lorsque les intérêts de Charles VIII de France le demandent.



Fuite de Louis II d'Orléans en Bretagne

Remplacement en Guyenne de Jean de de Lescun par Pierre II de Bourbon

Prise de Parthenay

Le 11 janvier 1487, Louis II d'Orléans, futur Louis XII, s'échappe du château de Blois, et poursuivi par les archers royaux, se réfugie de nouveau en Bretagne.

Anne de Beaujeu et Charles VIII de France mènent une campagne dans le Sud-ouest.

L'armée royale part de Tours début février 1487.

Elle est le 7 mars 1487 à Bordeaux.

Jean de Lescun, gouverneur de Guyenne, est démis et remplacé par Pierre II de Bourbon.

L'armée royale repart de Bordeaux le 15 mars 1487.

Elle prendre Parthenay le 30 mars 1487.

Les zones de Sainte à Bordeaux et de Bayonne à Parthenay sont ainsi soumises.

L'armée royale remonte ensuite vers la Bretagne.

François Ier d'Orléans-Longueville parvient à rejoindre Louis II d'Orléans à Nantes.

Compromis dans cette révolte en 1487, Georges Ier d'Amboise est arrêté et enfermé à Corbeil avec Geoffroy de Pompadour, l'évêque du Puy.



Autres Liaisons de Jean II de Bourbon

De plusieurs femmes, Jean II de Bourbon a pour enfants :



Campagne contre Maximilien Ier de Habsbourg et le Comte de Nassau

Pierre de Rohan-Guémené combat avec grand succès en 1487 Maximilien Ier de Habsbourg, Duc de Gueldre, et Adolphe III de Nassau, Comte de Nassau.

Charles VIII de France confie à Pierre de Rohan-Guémené la garde des frontières de Picardie.



Mort de Jean de La Tour d'Auvergne

Mariage de Pierre II d'Urfé avec Catherine de Polignac

Jean de La Tour d'Auvergne meurt en 1487.

Pierre II d'Urfé épouse le 4 décembre 1487 Catherine de Polignac.



Pierre de Bourbon Pronotaire du Pape

Pierre de Bourbon devient Pronotaire du Pape en 1488.


Bataille de Saint-Aubin du Cormier - Gravure de Lesueur (XIXe siècle). Tombeau de François II de Bretagne et de Marguerite de Foix - début du XVI siècle - par Michel Colombe et Jean Perréal

Louis II d'Orléans et François II de Bretagne rebelles au Parlement de Paris

Prise de Vannes, Auray et Ploërmel

Confiscation des biens de Louis II d'Orléans

Prise de Fougères et de Dinan

Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier

Jean de Châlon et Louis II d'Orléans Prisonniers

Traité du Verger

Fin de l'indépendance bretonne

Mort de François II de Bretagne Duc de Bretagne

Le 20 janvier 1488, Louis II d'Orléans, futur Louis XII, et François II de Bretagne sont déclarés rebelles au Parlement de Paris.

Eux et leurs complices ne sont plus considérés comme des vassaux rebelles, mais comme des sujets coupables de lèse-majesté.

Louis Malet de Graville est pendant la campagne de Bretagne, un véritable et habile ministre de la guerre.

Au printemps, Louis II d'Orléans reprend Vannes, Auray et Ploërmel pour François II de Bretagne.

Le vicomte de Rohan est forcé de capituler.

Le 24 avril 1488 suivant, un arrêt de confiscation est rendu contre tous les biens de Louis II d'Orléans.

Alain d'Albret obtient un subside de la cour d'Espagne, et rejoint la Bretagne avec 5 000 hommes.

Maximilien Ier de Habsbourg envoie lui aussi 1 500 hommes.

Pendant que Louis II de La Trémoïlle, Lieutenant général des armées royales, rassemble ses forces sur les limites du duché.

Geoffroy de Chabannes et Jacques II de Chabannes, son fils, font partie de l'ost française.

Lord Scales débarque avec des renforts anglais.

Maximilien Ier de Habsbourg est occupé par une rébellion en Flandres, soutenue par le maréchal d'Esquerdes.

Les soutiens de François II de Bretagne se disputent la main d'Anne de Bretagne :

tous candidats.

La guerre se poursuit avec notamment la prise de Fougères par les troupes royales le 12 juillet 1488, puis de Dinan.

L'armée française de Charles VIII, commandée par Louis II de La Trémoïlle, bat les rebelles, commandés par Jean IV de Rieux, à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier le 28 juillet 1488, ce qui met fin à la guerre.

Louis Malet de Graville assiste à cette bataille.

François II de Bretagne et Louis II d'Orléans doivent se soumettre.

Cette bataille est suivie de la prise de plusieurs places fortes : Ancenis, Châteaubriant, et Saint-Malo.

Jean de Chalon, Prince d'Orange, et Louis II d'Orléans sont faits prisonniers à Saint-Aubin-du-Cormier.

Louis II d'Orléans est incarcéré en forteresse pendant 3 années, à Angers, Sablé, au château de Lusignan, à Poitiers, à Mehun-sur-Yèvre et à Bourges, dans des conditions très dures.

François II de Bretagne doit signer avec Charles VIII de France le traité du Verger le 19 août 1488.

François II de Bretagne :

Ce traité de paix met fin à l'indépendance bretonne.

François II reconnaît devoir l'hommage lige au roi de France et autorise l'appel des cours de justice au parlement de Paris.

Une amnistie est alors accordée à Jean de Lescun, François Ier d'Orléans-Longueville, et la plupart des conjurés.

Cette victoire française sur les bretons marque la fin de la Guerre Folle.

François II de Bretagne meurt à Couëron le 9 septembre 1488.

Son tombeau, initialement dans l'église des Carmes, a été transporté après la Révolution, dans la cathédrale Saint-Pierre de Nantes.

Le règne et la vie de François II de Bretagne montrent les efforts d'un duc persévérant pour assurer l'indépendance de sa principauté.

Ses échecs finaux sont essentiellement dus au renforcement considérable de la puissance du roi de France, diplomatiquement, financièrement et militairement, conséquence de la perte de tous ses alliés.

Jean IV de Rieux devient capitaine de la ville de Nantes en 1488,

Jean IV de Rieux est désigné comme tuteur de la jeune Anne de Bretagne.


Charles II de Bourbon

Mort de Jean II de Bourbon

Charles II de Bourbon Duc de Bourbon et d'Auvergne

Mort de Charles II de Bourbon Duc de Bourbon et d'Auvergne

Pierre II de Bourbon Duc de Bourbon et d'Auvergne

Jean II de Bourbon meurt à Moulins le 1er avril 1488.

Charles II de Bourbon se trouve opposé à Pierre II de Bourbon, son frère soutenu par son épouse Anne de France.

Charles II de Bourbon, son frère, devient brièvement Duc de Bourbon et d'Auvergne.

Charles II de Bourbon meurt à Lyon le 13 septembre 1488.

Charles II de Bourbon est inhumé dans la chapelle des Bourbons qu'il y a fait construire en style gothique flamboyant.

Charles II de Bourbon laisse une fille naturelle :

Pierre II de Bourbon, Sire de Beaujeu, devient Duc de Bourbon et d'Auvergne.



Mariage de Pierre de Ségur avec Marguerite de Comborn

Pierre de Ségur dit Peyroton, Seigneur de Pardaillan, est fils de Jean II de Ségur, Baron de Seyches et de Jeanne de Grailly.

Pierre de Ségur épouse en 1489 Marguerite de Comborn. Leur enfant est :



Naissance de Pierre de Laval

Pierre de Laval naît le 1er février 1489, fils de François de Laval-Montafilant, Seigneur de Châteaubriand, et de Françoise de Rieux (morte en 1532), Dame de Malestroit.



Pierre de Rohan-Guémené Lieutenant général de Guyenne

En 1489, Pierre de Rohan-Guémené est nommé lieutenant général de Guyenne.



Mort de Pierre de Bourbon

Pierre de Bourbon meurt en 1490.



Mariage de Gilbert Ier de Lévis avec Jacqueline Dumas

Gilbert Ier de Lévis est le fils de Louis II de Lévis (mort en 1521), Seigneur de La Voulte, et de Blanche de Ventadour (morte le 19 novembre 1482), Dame de Ventadour.

Gilbert Ier de Lévis épouse le 12 novembre 1490 ou en 1498 Jacqueline ou Dumas du Mas. Leurs enfants sont :

Le contrat de mariage est passé devant Me Jehan Baudereul, garde du scel en la prévôté de Saint-Pierre-le-Moûtier.



Pilleries commises par les gens de guerre

En janvier 1491, Pierre II d'Urfé reçoit l'ordre de faire cesser plusieurs pilleries que commettent les gens de guerre



Mariage de Pierre de la Guiche avec Françoise de Chazeron

Pierre de la Guiche épouse en 1491 Françoise de Chazeron (née vers 1470).

Leurs enfants sont :



Naissance de Suzanne de Bourbon

Suzanne de Bourbon naît en 1491, fille de Pierre II de Bourbon et d'Anne de France.


Château de la Motte-Glain

Pierre de Rohan-Guémené Lieutenant général de Bretagne

Reconstruction du château de la Motte-Glain

En 1491, Pierre de Rohan-Guémené est nommé lieutenant général de Bretagne.

En 1491, Pierre de Rohan-Guémené reconstruit le château de la Motte-Glain, sur les marches de Bretagne.



Prise du pouvoir par Charles VIII de France

Libération Louis II d'Orléans

Louis II d'Orléans Gouverneur de Normandie

En 1491, Anne de France achève sa régence.

Charles VIII de France, alors qu'il commence à gouverner réellement, fait libérer Louis II d'Orléans, futur Louis XII, détenu dans la Grosse Tour de Bourges, pour le réconcilier avec les Beaujeu.

Charles VIII de France se résout à remettre en liberté le duc d'Orléans en 1491

Il confie la mission à Berault Stuart.

Gracié, Louis XII est nommé Gouverneur de Normandie.

À la majorité du roi, Pierre II de Bourbon se retire dans ses terres préférant diriger sa propre cour qu'avoir un rôle subalterne à celle de France.



Mariage de Raoul de La Porte avec Jeanne Chappelain

Raoul de La Porte est le fils de Jean de La Porte et de Philippe de Sugny.

Raoul de La Porte épouse le 9 janvier 1492 Magdeleine ou Jeanne Chappelain. Leurs enfants sont :

Raoul de La Porte est Gouverneur de Parthenay et intendant du Duc de Longueville.



Pierre de Laval Abbé de Saint-Michel-en-l'Herm et de Saint-Méen-de-Gaël

Pierre de Laval devient Abbé de Saint-Michel-en-l'Herm et de Saint-Méen-de-Gaël en 1492.



Mort de Pierre III d'Orgemont

Pierre III d'Orgemont, Chambellan du Roi, meurt le 28 mai 1492.



Mariage de Pierre II de Médicis avec Alfonsina Orsini

Pierre II de Médicis épouse Alfonsina Orsini.

Leurs enfants sont :



Naissance de Laurent II de Médicis

Laurent II de Médicis naît en 1492, fils de Pierre II de Médicis et d'Alfonsina Orsini.


Pucci, Laurent de Médicis, et Sassetti. Pierre II de Médicis par Agnolo Bronzino

Mort de Laurent de Médicis

Prise du Pouvoir de Pierre II de Médicis à Florence

Installation de Michel-Ange à Bologne

Il semble que Laurent de Médicis sur son lit de mort, réfléchissant sur ce qu'il avait fait réclame Jérôme Savonarole.

Comme ce dernier hésite à venir, Laurent renvoie un messager avec la promesse que si Savonarole vient, il fera tout ce qu'il demandera, voulant juste soulager sa conscience avec une confession.

Il déclare regretter les mauvais traitements envers Savonarole, et 3 crimes qu'il n'a jamais oublié :

Savonarole répond que 3 choses doivent être faites :

À cette dernière demande, Laurent aurait tourné le dos à Savonarole, qui l'aurait alors quitté sans l'absoudre.

Laurent de Médicis meurt dans la nuit du 8 au 9 avril 1492 dans la propriété familiale de Careggi,.

Il est enterré aux côtés de son frère Julien dans la basilique San Lorenzo, dans une chapelle conçue par Michel-Ange et décorée de magnifiques sculptures.

La vie de Laurent de Médicis coïncide avec la Première Renaissance des Arts, et il disparaît lors de l'apogée de la puissance florentine.

Laurent est un homme très charismatique, ferme, et énergique, partageant ses talents entre sa cité, sa famille, la religion et les arts.

Au delà de ses talents de diplomate et d'homme politique, il a excellé dans des disciplines aussi variées que la joute, la chasse, la poésie, le maniement des armes ou l'athlétisme : par cet éventail de talents, il constitue ainsi l'une des plus belles incarnations de l'idéal de l'Homme de la Renaissance.

Laurent fréquente et soutient la plupart des grands artistes de son époque : Antonio Pollaiuolo, Andrea del Verrocchio, Léonard de Vinci, Sandro Botticelli, Domenico Ghirlandaio, Filippino Lippi, ou bien sûr Michel-Ange.

Bien que ses ennuis financiers ne lui permettent pas de passer lui-même toutes les commandes, il convainc nombre de bourgeois de passer commande à certains artistes.

Michel-Ange a vécu chez Laurent de Médicis pendant plusieurs années et a quasiment fait figure de membre à part entière de la famille; le sculpteur n'oubliera jamais ce geste de générosité.

Par ailleurs, Laurent est très attaché à agrandir et à ouvrir au public la bibliothèque familiale initiée par Cosme de Medici.

Il contribue ainsi à retrouver et à rassembler des textes antiques disparus.

Laurent de Médicis est également très actif dans le soutien des humanistes par le biais de la création de cercles de réflexion sur les philosophes grecs.

Ces cercles ont permis d'initier un courant Néo-Platonicien comprenant notamment des philosophes comme Pic de la Mirandole, Marsile Ficin ou le poète Ange Politien.

Le seul domaine dans lequel Laurent n'eut pas de succès est paradoxalement celui qui bâtit la puissance de sa famille : la banque.

Sous son contrôle, plusieurs filiales de la banque s'effondrèrent à cause de mauvais placements, à tel point qu'à la fin de sa vie il connut de graves difficultés financières et dut avoir recours à l'argent de la cité pour se renflouer.

Pierre II de Médicis est nommé gonfaliere de Florence et devient maître de Florence à la mort de son père en 1492.

Pierre II de Médicis refuse d'être le mécène de Michel-Ange qui décide de quitter Florence et de s'installer à Bologne ou il reste 3 ans.


Alexandre VI

Mort du Pape Innocent VIII

Alexandre VI Pape

Innocent VIII meurt à Rome le 25 juillet 1492.

Son corps repose dans la basilique Saint-Pierre.

Contre les Turcs, Innocent VIII tente comme ses prédécesseurs de lancer une croisade, en vain.

Innocent VIII finit, même par nouer des contacts avec le sultan Bajazet II, qui lui remet la Sainte Lance, censée avoir transpercé Jésus-Christ au moment de sa passion.

Innocent VIII approuve la très dure répression menée par l'Inquisition espagnole contre les marranes, Juifs convertis et soupçonnés de continuer à pratiquer leur religion originelle.

Innocent VIII condamne également en bloc les thèses de Pic de la Mirandole.

Innocent VIII restaure plusieurs églises romaines.

Innocent VIII fait bâtir un palais pour la Curie romaine, qui n'existe plus aujourd'hui, ainsi que le palais du Belvédère.

Innocent VIII fait travailler Antonio Pollaiolo, le Pinturrichio, Andrea Mantegna ou encore le Pérugin.

Roderic de Borja est élu pape par une large majorité des deux tiers des prélats réunis en conclave le 11 août 1492 sous le nom d'Alexandre VI (en latin Alexander VI, en italien Alessandro VI).

Alexandre VI est élu contre le candidat poussé par Ferdinand Ier de Naples

Il n'est pas improbable qu'il ait acheté certains votes, bien qu'aucune preuve n'ait été apportée à ce jour.

Léon X fait parti des opposants farouche a l'élection d'Alexandre VI.

Après l'élection, Léon X retourne à Florence, où son père venait de mourir.



Charles VIII de France réclame le royaume de Naples

En 1492, Charles VIII de France réclame son dû sur le royaume Naples tenus de Marie d'Anjou, sa grand-mère.

Pierre II de Bourbon déconseille à Charles VIII de France de s'engager dans les guerres d'Italie.

Pour que les pays voisins n'interviennent pas dans cette action, Charles VIII de France doit lâcher du lest et prépare la première guerre d'Italie avec:



Naissance de Clarice de Médicis

Clarice de Médicis naît à Florence en 1493, fille de Pierre II de Médicis et d'Alfonsina Orsini.



Mariage de Charles de Bourbon avec Catherine de Tourzel

Charles de Bourbon épouse le 18 avril 1493 Catherine de Tourzel, fille de Bertrand de Tourzel, Seigneur de Busset et d'Isabelle de Lévis. Leurs enfants sont :



Mort de Pierre de Laval

Pierre de Laval meurt en l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers le 14 mars ou août 1493 après une fièvre.

Il est inhumé à Saint-Aubin d'Angers.

Son cœur est donné à l'Abbaye Saint-Nicolas d'Angers.

Il fait de Jeanne de Laval, sa sœur, son exécutrice testamentaire.


Première guerre d'Italie L'Italie en 1494

Première guerre d'Italie

Conquête de la Savoie, du marquisat de Saluces et du Montferrat

Bataille de Rapallo

Bataille de Valenza

Bataille de Tortona

Bataille d'Alessandria

Prise de Mordano

Prise de Fivizzano

La première guerre d'Italie dure de 1494 à 1497.

Pour justifier son entrée dans la péninsule italienne, Charles VIII de France prétexte le soutien à Ludovic le More, Duc de Milan, pour mener une nouvelle croisade contre l'Empire ottoman afin de délivrer Jérusalem.

Même les contemporains ne croient pas à ce prétexte.

Charles VIII de France est à la tête d'une armée composée :

François II, Louis II d'Orléans, futur Louis XII, Gilbert de Bourbon-Montpensier, Jacques II de Chabannes, Guillaume Ier de Montmorency, Anne de Montmorency, Louis Malet de Graville, Jean de Ganay et Pierre de Rohan-Guémené participent à cette expédition.

Louis II de La Trémoïlle accompagne Charles VIII de France en tant que chambellan.

Charles VIII de France part le 25 janvier 1494.

Charles VIII de France arrive à Lyon le 6 mars 1494.

Charles VIII de France franchit le col de Montgenèvre le 2 septembre 1494 et arrive dans le Piémont.

L'expédition est d'abord une longue série de victoires, car le Roi de France apparaît en libérateur des villes italiennes, souvent soumises à de véritables tyrannies.

Parallèlement, le 6 septembre 1494, les troupes franco-milanaises commandées par Louis d'Orléans, futur Louis XII, appuyées par la marine française, mettent en déroute à Rapallo, près de Gênes, Alphonse II de Naples et une armée de 5 000 Aragonais, fraîchement débarqués dans le port de Gênes.

Charles VIII de France doit traverser les états de Charles II de Savoie pour mener sa campagne d'Italie.

Les Français avancent rapidement et atteignent la ville d'Asti le 9 septembre 1494.

Il conquiert facilement la Savoie et le marquisat de Saluces et du Montferrat.

Jacques II de Chabannes combat d'abord dans le duché d'Asti à Valenza, Tortona et Alessandria.

Le 21 septembre 1494, Louis II d'Orléans tombe malade, atteint de paludisme

En octobre 1494, Jacques II de Chabannes est dans le Milanais dont le duc Ludovic Sforza est allié du roi de France.

Charles VIII de France qui est malade de la petite vérole, ne peut pénétrer dans Gênes avant le 6 octobre 1494.

L'armée française continue alors en direction de Naples.

Le 20 octobre 1494, les Français prennent Mordano, en Romagne, et y massacrent civils et soldats

Le 26 octobre 1494, le bourg de Fivizzano subit le même sort.


Entrée triomphale de Charles VIII de France à Florence en 1494 - Francesco Granacci - musée des Offices de Florence

Prise de Florence

Déposition de Pierre II de Médicis à Florence

Révolution populaire à la Florence

Fondation de la République

Exil des Médicis

Charles VIII de France se dirigeant vers Naples doit traverser la Toscane après avoir laissé des troupes en Lombardie pour sécuriser ses lignes de communication.

Pierre II de Médicis tente de rester neutre, mais ceci apparaît comme inacceptable au roi de France qui envahit la Toscane.

Pierre II de Médicis essaie alors de résister, mais ne reçoit pas beaucoup de soutien de Florence.

Les Italiens sont terrorisés.

Pierre II de Médicis est comme sont père la cible des prêches de Jérôme Savonarole qui prédit qu'un nouveau Cyrus traverserait l'Italie en punition du luxe et la débauche.

L'entrée fracassante de l'armée française de Charles VIII de France en Toscane en 1494 parut confirmer sa prophétie.

Les propres cousins de Pierre II de Médicis l'abandonnent pour rejoindre les rangs des Français.

Pierre II de Médicis cesse donc toute opposition tandis que l'armée de Charles VIII de France s'approche de Florence et il accorde, au Roi de France tout ce qu'il réclame, sans tenter de négocier de meilleures conditions.

La furie qu'engendrèrent à Florence ces concessions jugées humiliantes conduit les Médicis à s'enfuir, suite à quoi leur palais est pillé.

Sans aucune résistance, les Français entrent à Florence le 17 novembre 1494.

Jérôme Savonarole rencontre Charles VIII de France, fixe les conditions de la paix, qu'il adoucit, et évite le sac de la ville.

Les Florentins sont autorisés par le roi de France à choisir leur propre mode de gouvernement.

Jérôme Savonarole devient alors dirigeant de la cité.

Il institue une République chrétienne et religieuse qui survivra jusqu'en 1512.

Une de ses premières décisions est de rendre la sodomie, auparavant punie d'amende, passible de la peine de mort.

Jérôme Savonarole modifie également le système d'imposition pour le rendre plus juste, abolit la torture, prend des lois contre l'usure, établit une cour d'appel, établit un système de secours aux pauvres.

Ces lois et ce gouvernement, auront une influence sur les intellectuels européens pour les siècles à venir.

Savonarole s'imposa comme le chef politique de la cité où il exerce une dictature théocratique proclamant Jésus-Christ "roi du peuple florentin".

Savonarole prend en main la jeunesse : les jeunes adolescents, revêtus de robes blanches, parcourent les rues pour inciter les Florentins à l'aumône (de plus en plus forcée).

Les Médicis sont officiellement exilés, condamnés à errer entre les divers États italiens et européens.

Pierre II de Médicis s'enfuit tout d'abord à Venise où il est accueilli grâce à l'intervention de Philippe de Commynes.

Léon X doit lui-même fuir, accoutré en franciscain et mène alors une vie de dilettante, conservant cependant des mœurs personnelles plus réservées que celles de ses collègues cardinaux.

Les Français quittent Florence le 28 novembre 1494.

Jean de Ganay, Pierre de Rohan-Guémené et Étienne de Vesc, sénéchal de Beaucaire retournent voir le pape Alexandre VI, le 26 décembre 1494.

Charles VIII de France arrive à Rome le 31 décembre 1494.

Il se fait remettre un prisonnier, le prince Djem, frère du sultan turc Bajazet.



Achats à Chenonceau par Thomas Bohier

Thomas Bohier convoite le domaine de Chenonceau et surveille la ruine de la famille Marques.

Thomas Bohier fait acheter en sous-mains par Jacques de Beaune, plusieurs dépendances de Chenonceau et diverses rentes constituées sur cette terre afin de contraindre Pierre Marques, en exigeant la régularité des versements, à vendre un jour son domaine principal.

Jacques de Beaune achète en décembre 1494 :



Cession de la baronnie de Castries

Le 3 avril 1495, Guillaume de La Croix achète la baronnie de Castries à Jean II de Pierre de Pierrefort.



Théodore Mitte de Saint-Chamond Abbé général des Antonins

Théodore Mitte de Saint-Chamond, 18e abbé de Saint-Antoine-en Viennois, est élu Abbé général des Antonins en 1495.

Théodore Mitte de Saint-Chamond résout les problèmes qui divisaient son abbaye de Saint-Antoine et celle de Montmajour à l'époque de Pierre de Laire, son prédécesseur.



Bataille de Fornoue

Après avoir quitté Naples, l'armée française fait plusieurs haltes prolongées, notamment à Sienne puis à Pise, ce qui donne le temps à l'armée ennemie de la devancer et de l'attendre au débouché des Apennins, à proximité de Parme.

Charles VIII de France fait traverser à grand-peine les Apennins à son artillerie qu'il ne peut se décider à abandonner.

Il arrive devant les coalisés menés par François II Gonzague à Fornoue près de Parme le 5 juillet 1495.

L'armée française comporte 9 000 hommes dont 2 500 Suisses et 1 000 cavaliers

L'armée des coalisés comporte 35 000 hommes dont 5 000 chevau-légers et 2 600 cavaliers.

Pierre II d'Urfé se trouve à Fornoue, ayant commandement de l'armée.

Le 6 juillet 1495, Charles VIII de France envoie Philippe de Commines proposer en vain aux coalisés de laisser l'armée française poursuivre son chemin vers la France.

En vain, les Français, à court de vivres, sont obligés d'accepter le combat.

Jacques de Trivulce et Pierre de Rohan-Guémené, Maréchal de Gyé, commandent l'avant-garde.

Louis II de La Trémoïlle commande le corps de bataille.

Le Vicomte de Narbonne commande l'arrière-garde.

Ils sont dans un vallon d'où ils ne peuvent déboucher qu'en prêtant le flanc à l'armée ennemie située sur une colline de l'autre côté d'un torrent guéable à cette période de l'année.

Voyant les Français en mouvement, l'ennemi passe le torrent et attaque simultanément l'avant et l'arrière-garde française.

La charge italienne menace par deux fois Charles VIII de France qui fait preuve de bravoure et est encerclé.

Le roi risque de se faire capturer ou blesser.

Il crie : À la rescousse Montoison.

Philibert de Clermont dit le brave Montoison, Chambellan du Roi, Lieutenant général des armées du Roi, gouverneur de Ferrare, sauve alors le Roi.

S'emparant du bagage de l'armée française, les coalisés se mettent à le piller plutôt que de combattre.

Les coalisés perdent la bataille et s'enfuit en déroute.

Le combat dure moins d'une heure.

Les troupes françaises montrent un courage et une fougue que les Italiens reconnaissent en lui donnant le nom de furia francese.

Jacques II de Chabannes s'illustre lors de cette bataille.

Les Français ont 1 000 morts et les coalisés 2 000.

Les Français n'osent pas poursuivre les coalisés jusqu'à Parme pour tenter de leur infliger une défaite plus nette.

C'est une victoire de la Ligue de Venise dans la mesure où le bagage et le trésor de guerre napolitain de l'armée française est repris par les troupes de François II Gonzague.

Menacés par la disette, les Français lèvent le camp en secret pendant la nuit et prennent une certaine avance sur les coalisés.

Après s'être regroupés et avoir pris conscience du départ des Français, les coalisés sont bloqués par le torrent dont le débit a brusquement augmenté.

L'armée française poursuit sa retraite pour arriver à Asti dans un état de délabrement certain.

François II Gonzague est remercié par une nomination au grade de capitaine général et ses appointements sont augmentés.

Pierre de Rohan-Guémené conclut une trêve avec les Vénitiens.

Charles VIII de France regagne la France où il arrive en octobre 1495.

Les Napolitains ne tardent pas à rappeler Ferdinand II de Naples, leur roi.

Au retour cette expédition, Louis Malet de Graville est remboursé par Charles VIII, d'une somme de 23 175 livres qu'il avait avancé de ses deniers.

Charles VIII de France revient en France, nourri de l'art italien, faisant ainsi entrer la Renaissance en France.

Il ramène de prodigieuses collections dérobées à Florence et à Rome, qui vont enrichir les collections françaises.

Il fait connaître en France, sous de nouveaux aspects, l'Antiquité et la Renaissance italienne.



Paix de Verceil

Louis II d'Orléans, futur Louis XII, est enfermé avec ses troupes dans Novare par les 30 000 hommes de Ludovic le More.

En proie à la famine, Louis XII appelle son cousin à l'aide, qui part à son secours sans lui tenir rigueur de son insubordination.

Pierre II d'Urfé est envoyé avec partie des troupes à Novare au secours de Louis XII.

Pierre II d'Urfé fait lever le siège.

Des négociations s'ouvrent entre les deux parties qui conduisent à la paix de Verceil signée le 9 octobre 1495.

Louis II d'Orléans évacue Novare avec ses 5 500 hommes, majoritairement suisses, dont un grand nombre, trop affaibli, meurt peu après.

Jean de Ganay est du nombre de ceux qui négocient la paix avec le duc de Milan.

Le traité de Verceil accorde à Charles VIII de France des espérances chimériques et laisse en réalité le champ libre au duc de Milan.



Mariage de Pierre II d'Urfé avec Antoinette de Beauvau

Pierre II d'Urfé est veuf de Catherine de Polignac.

Pierre II d'Urfé épouse le 4 octobre 1495 Antoinette de Beauvau (morte en 1539).

Leur enfant est :



Mort de Charles d'Orléans Comte d'Angoulême Seigneur d'Epernay et de Romorantin

Charles d'Orléans meurt à Châteauneuf-sur-Charente le 1er janvier 1496.

Il est inhumé dans le pilier sud de la croisée des transepts dans la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême.



Mort d'Aymon de Bayard

Aymon de Bayard meurt en 1496.

Pierre III Terrail, son fils, prend alors le titre de seigneur de Bayard.



Ruine de Pierre Marques

Le 27 avril 1496, Jacques de Beaune fait une déclaration de command et démasque Thomas Bohier qui prend aussitôt possession des Houdes et construit un château.

Thomas Bohier exige le versement des rentes (352 livres et 1 muid de froment).

Pierre Marques se trouve dans l'impossibilité de payer doit vendre Chenonceau.



Mariage de Jean III du Bellay avec Marquise de Laval

Jean III du Bellay épouse le samedi 29 août 1496 Marquise de Laval, fille de Pierre de Laval et de Philippe ou Philippa de Beaumont-Bressuire.



Mariage de René du Bellay avec Marguerite de Laval

René du Bellay épouse le samedi 29 août 1496 Marguerite de Laval, fille de Pierre de Laval et de Philippe ou Philippa de Beaumont-Bressuire. Leurs enfants sont :


Château de La Verrerie

Construction du Château de La Verrerie

À son retour de la campagne d'Italie, Bérault Stuart fait ériger le corps de logis principal du Château de La Verrerie à Oizon dans le département du Cher, à la frontière entre le Berry et la Sologne, à proximité d'un étang alimenté par la Nére séparant la forêt de Cleffy celle de l'Aumône

Il est bâti en style Louis XII en brique et pierre.



Mort de Françoise de Penhoët

Françoise de Penhoët, épouse de Pierre de Rohan-Guémené, meurt en 1497.



Mariage de Nicolas Séguier avec Catherine Le Blanc

Nicolas Séguier épouse le 4 août 1497 Catherine Le Blanc (morte en 1534). Leurs enfants sont :



Mort de Pierre Tristan III de Clermont-Lodève Vicomte de Nébouzan, Seigneur de Clermont-Lodève

Pierre Tristan III de Clermont-Lodève meurt après 29 septembre 1497.


Philibert II de Savoie

Mort de Philippe II de Savoie

Philibert II de Savoie Duc de Savoie

Philibert II de Savoie Comte de Genève

Philippe II de Savoie meurt à Lémens près de Chambéry le 7 novembre 1497.

Son cœur est inhumé en l'église Saint-Pierre de Lémenc à Chambéry.

Philibert II de Savoie succède à son père à la tête du duché de Savoie et du comté de Genève.

Philibert, chasseur passionné, laisse le gouvernement de ses États à son demi-frère, René de Savoie, fils naturel de Philippe II de Savoie, et passe son temps en occupations frivoles.



Mariage de Pierre de Bourbon-Busset avec Marguerite de Tourzel d'Alègre

Pierre de Bourbon-Busset épouse le 10 janvier 1498 Marguerite de Tourzel d'Alègre, Dame de Busset, fille de Bertrand de Tourzel d'Alègre, Seigneur de Busset, et d'Isabelle de Lévis. Leurs enfants sont :

Héritier de la terre de Busset par ce mariage, Pierre de Bourbon-Busset fonde la maison de Bourbon Busset.

Pierre de Bourbon-Busset est conseiller et chambellan de Louis XII de France.



Entrée solennelle de Louis XII dans Paris

Louis XII entre solennellement dans Paris en 1498.

Pierre II d'Urfé assiste à cette entrée.


Louis XII Louis XII Porc-épic - Symbole de Louis XII- Hôtel de Bourgtheroulde à Rouen

Mort de Charles VIII de France

Anne de Bretagne à nouveau Duchesse de Bretagne

Dynastie des Valois Orléans

Louis XII Roi de France

Pierre de Rohan- Guémené Lieutenant-général en Bretagne et Chef du Conseil

Charles VIII de France projette une nouvelle expédition sur le royaume italien.

Alors qu'il est dans sa résidence favorite, le château d'Amboise, jouant à la paume, il heurte le linteau d'une porte assez basse.

Il tombe à la renverse et meurt presque aussitôt à l'âge de 28 ans le 8 avril 1498.

Ses enfants étant morts en bas âge, la branche des Valois s'éteint, laissant le trône vaquant.

Pierre II d'Urfé fait fonction de sa charge de grand écuyer aux obsèques du roi Charles VIII de France.

Pierre II d'Urfé s'approprie quelques ornements de ces obsèques, qu'il prétend lui appartenir à cause de sa charge.

Anne de Bretagne profite de ce deuil pour frapper sa monnaie, rétablir la chancellerie et réunir ses états généraux.

Elle reprend avec énergie les rênes de son duché.

La mort de Charles VIII de France, permet à Louis II d'Orléans, le rebelle à l'accession de Charles VIII de France, de monter sans opposition sur le trône de France le 8 avril 1498.

Il devient alors Louis XII.

Cette branche des Valois-Orléans ne donne qu'un Roi.

Il apparaît comme un Roi bienveillant soucieux de venir en aide aux déshérités et aux victimes de la soldatesque.

Il prend ainsi une série de mesures qui humanisent la justice et l'emprisonnement.

Il fait participer des conseillers à ses décisions et se montre très soucieux de sa notoriété.

Sous Louis XII, le pouvoir du Roi se renforce.

Guillaume Briçonnet participe avec son père au couronnement de Louis XII à Reims en 1498.

Pierre de Rohan-Guémené est très aimé de Louis XII qui le fait lieutenant-général en Bretagne et Chef du Conseil.

Louis XII conserve à Jacques Coitier les avantages acquis.

Imbert de Batarnay devient Conseiller de Louis XII.



Philippe de Savoie-Nemours Abbé de Saint-Juste à Suze et de Saint-Pierre de Rivalta

Philippe de Savoie-Nemours est pourvu des abbayes de Saint-Juste à Suze et de Saint-Pierre de Rivalta en 1498 ou en 1502.



Mort d'Anne d'Orléans-Longueville

Mariage d'André IV de Chauvigny avec Louise de Bourbon-Montpensier

Anne d'Orléans-Longueville meurt en 1499.

André IV de Chauvigny, Prince de Déols et Vicomte de Brosse, épouse à Saint-Pierre-le-Moutier dans la Nièvre le 26 juillet 1499 Louise de Bourbon-Montpensier (1482-1562), Duchesse de Montpensier.



Mort de Pierre de Fontenay

Pierre de Fontenay meurt le 3 juin 1499.


Jacques de Trivulce

Conquête du Duché de Milan

Fuite de Ludovic le More en Autriche

Prise de Milan

Jacques de Trivulce Maréchal de France

Le 10 juillet 1499, Louis XII, avec une puissante armée, 23 000 hommes dont 5 000 Suisses, dotée d'une forte artillerie, arrive à Lyon.

Dans sa suite, il y a César Borgia et le cardinal Julien delle Rovere, futur pape Jules II, momentanément réconciliés

Georges Ier d'Amboise, Jacques II de Chabannes, Artus Gouffier de Boissy, Pierre de Rohan-Guémené et Jean de Poitiers participe à cette campagne.

Philibert II de Savoie participe aux guerres d'Italie au côté de Louis XII.

La coalition anti-milanaise est franco-vénitienne et François II Gonzague se met au service de Louis XII.

Les Français commandés par le condottiere Jacques de Trivulce attaquent le duché de Milan en juillet 1499.

L'avant-garde de l'armée française, dirigée par le condottiere Jacques de Trivulce, pénètre dans le Milanais le 18 juillet 1499.

À Lyon, l'artillerie et le reste de la cavalerie partent pour l'Italie

En août 1499, l'armée française quitte sa base d'Asti et prend une à une les places fortes détenues par Ludovic le More, dont Gênes.

Pendant qu'elle fonce sur Pavie, les Vénitiens passent l'Adda et les villes lombardes se soulèvent

Calculateur et violent, César Borgia tente grâce à l'appui de son père de se constituer une principauté en Romagne.

En 1499, César Borgia prend Imola et Forlì, dirigée par Catherine Sforza en 1499.

Le 2 septembre 1499, Ludovic le More attaqué sur deux fronts, quitte Milan pour le Tyrol où l'accueille l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg.

Le 14 septembre 1499, les français prennent possession de Milan qui a négocié sa reddition.

Louis XII, qui n'a pas participé à l'expédition, quitte la France pour faire son entrée solennelle à Milan

Louis XII nomme Jacques de Trivulce Gouverneur de Milan, mais celui-ci se rend très impopulaire.

Jacques de Trivulce, Marquis de Vigevano, est fait Maréchal de France en 1499 par Louis XII.

Louis XII fait François II Gonzague chevalier de l'Ordre de Saint-Michel.

Louis XII quitte la ville au bout d'un mois.



Mariage de Nicolas de Bertrand avec Jacquette de Sauran

Nicolas de Bertrand épouse Jacquette de Sauran.

Leurs enfants sont :



Mariage d'Antoine de Montmorin avec Marguerite de la Guiche

Marguerite de la Guiche est la fille de Pierre de la Guiche et de Françoise de Chazeron.

Antoine de Montmorin épouse Marguerite de la Guiche.

Leurs enfants sont :



Reconstruction du château de Mortiercrolles

Pierre de Rohan-Guémené lance en 1500 la reconstruction du château de Mortiercrolles et établit dans son domaine le couvent franciscain de Notre-Dame des Anges.



Condamnation de Pierre II d'Urfé

Par arrêt du 10 juillet 1501, Pierre II d'Urfé est condamné à rendre les ornements des obsèques de Charles VIII de France aux religieux de Saint Denis.



Mariage de Jean de Selve avec Cécile de Buxis

Par un contrat du 2 janvier 1502, Jean de Selve épouse à Toulouse le 18 janvier 1502 Cécile de Buxis ou Buxy ou Buxi ou des Buis (morte en 1557), fille d'Antoine ou Jean de Buxis, Conseiller au parlement de Toulouse, et de Béatrix ou Béatrice de Monestier, Dame de Monstrade ou Moustade, en Languedoc. Leurs enfants sont :



Jean II de Nicolaï Grand chancelier de Naples

Entrée de Louis XII dans Gênes

L'accord entre Louis XII et Ferdinand II d'Aragon prend fin en début 1502.

Français et Espagnols n'attendant qu'un faux mouvement de l'autre pour se déclarer la guerre.

Louis XII nomme Jean II de Nicolaï Grand chancelier de Naples en 1502, et lui confie le gouvernement civil.

En juin 1502, Français et Espagnols ne s'entendent pas sur le partage du royaume de Naples.

Commence une guerre confuse menée par Louis d'Armagnac, Duc de Nemours, et le général Gonzalve de Cordoue

De juillet à septembre 1502, Louis XII fait un voyage en Italie, sans aller dans le Sud.

Charles II d'Amboise, Jacques de Trivulce et Pierre de Rohan-Guémené accompagnent Louis XII lors de son entrée solennelle dans Gênes le 26 août 1502.

En août et septembre 1502, Louis II d'Amboise fait parti de la suite de Louis XII pendant sa campagne d'Italie.


Château de Gaillon

Travaux au château de Gaillon

Georges d'Amboise est le deuxième archevêque de Rouen après Guillaume d'Estouteville à faire réaliser d'importants travaux sur le château de Gaillon, propriété et résidence d'été de l'archevêché de Rouen.

Georges Ier d'Amboise donne une forme concrète à l'éblouissement artistique qu'il a ressenti lors de ses séjours en Italie.

Georges d'Amboise contribue à transformer le site en un château Renaissance complet (logis et jardins).

Georges d'Amboise poursuit et amplifie les travaux : il transforme le logis archiépiscopal en une somptueuse demeure.

Trois chantiers successifs, de 1502 à 1509, sont nécessaires pour que Georges d'Amboise puisse donner une forme concrète à l'éblouissement artistique qu'il avait ressenti lors de ses séjours en Italie.

S'il fait appel à des architectes français pour la conception de l'ensemble, la quasi-totalité des sculptures et décorations sont en effet réalisées par des artistes italiens :

On cite aussi les représentants de la famille Juste.

Il est à peu près établi que les ateliers italiens qui travaillent à Gaillon intervinrent également à Rouen :

Il est à peu près établi que les ateliers italiens qui travaillent à Gaillon, interviennent également à Rouen au Parlement de Normandie et sans doute à l'hôtel de Bourgtheroulde.

En ce sens, Georges Ier d'Amboise peut être considéré comme l'un des introducteurs de la Renaissance artistique non seulement en Normandie, mais en France.

Le jardinier Guillaume Cornehaut conçoit le plaisant jardin agrémenté de statues de Pierre de Vallence.

Une fontaine composée de 2 bassins de marbre est réalisée avec le concours de la ville de Rouen.



Naissance de François de Bassompierre

François de Bassompierre ou de Bettstein naît le 6 juin 1503, fils de Christophe de Bassompierre (mort en 1525) et de Jeanne de Ville.

D'après Jean Castarède, il aurait francisé son nom de Bettstein (de badhuo, combat + stein, pierre) en Bassompierre.


Pie III Jules II par Raphaël

Mort du Pape Alexandre VI

Pie III Pape

Mort du Pape Pie III

Jules II Pape

César Borgia Prisonnier

Alexandre VI meurt brutalement le 18 août 1503 après une soirée de fête.

Certains prétendent que le poison en est la cause.

Alexandre VI est un mécène généreux et protecteur de nombreux artistes.

Incontestablement, Alexandre VI laisse dans la chrétienté un grave malaise qui s'amplifiera avec les années.

Même parmi les historiens chrétiens, il ne trouve pas de véritable défenseur.

L'armée française de secours s'arrête à Rome le 12 août 1503, à l'occasion de la mort du pape Alexandre VI.

L'armée française de secours repart vers le Sud de l'Italie.

Le 16 septembre 1503 s'ouvraient les délibérations du conclave pour l'élection de son successeur.

Deux candidats s'opposaient : le cardinal Georges Ier d'Amboise (1460-1510), ministre de Louis XII, soutenu par César Borgia, et le cardinal Julien della Rovere, le futur Jules II.

Pour éviter de longues discussions, les électeurs se mettent d'accord et Francesco Todeschini Piccolomini, le vieil archevêque de Sienne, est élu pape le 22 septembre 1503 sous le nom de Pie III (en latin Pius III, en italien Pio III) en souvenir de son oncle maternel.

Il déclare aussitôt vouloir être le pape de la paix.

Il souhaite la réforme générale de l'Église et la pacification de tout l'Occident.

Mais Pie III meurt, 26 jours après son élection, le 18 octobre 1503.

Il est inhumé à la basilique Saint-Pierre, puis ses restes sont transférés à l'église San Andrea della Valle, aux côtés de ceux de Pie II.

Julien della Rovere, Archevêque d'Avignon, est élu pape le 1er novembre 1503, par 37 voix sur 38 votants, sous le nom de Jules II (en latin Julius II, en italien Giulio II)

Jules II veut faire de l'État pontifical une grande puissance, ce qui lui vaut le surnom de Jules César II pour ses admirateurs.

Dans un premier temps de 1503 à 1509, Jules II rétablit son autorité sur les États de l'Église

Jules II est un farouche adversaire des Borgia.

Après la mort d'Alexandre VI, son père, César Borgia est emprisonné par le pape Jules II qui le force à restituer toutes ses forteresses et à se réfugier en France.

À peine sorti de prison, César Borgia est arrêté de nouveau par Gonzalve de Cordoue et envoyé au roi d'Espagne qui a des griefs contre lui.



Naissance de Pierre Louis Farnèse

Pierre Louis Farnèse (en italien, Pier Luigi Farnese) naît à Rome le 19 novembre 1503, fils Alexandre Farnèse, futur Pape Paul III, et de Silvia Ruffini.

Alexandre Farnèse reconnait sans le moindre remous les enfants naturels qu'il a alors qu'il est cardinal-évêque d'Ostie et Porto :



Mariage de Pierre de Rohan-Guémené avec Marguerite d'Armagnac

Pierre de Rohan-Guémené est veuf de Françoise de Penhoët.

Pierre de Rohan-Guémené épouse en 1503 Marguerite d'Armagnac (morte en 1503), Comtesse de Guise, fille de Jacques d'Armagnac et de Louise d'Anjou.



Mort de Marguerite d'Armagnac

Pierre de Rohan-Guémené, beau-frère Louis d'Armagnac, revendique le comté de Guise en compétition avec René II de Lorraine, et Marguerite d'Armagnac.

Marguerite d'Armagnac, épouse de Pierre de Rohan-Guémené, meurt en 1503 peu après.


Suzanne de Bourbon

Mort de Pierre II de Bourbon Duc de Bourbon et d'Auvergne

Suzanne de Bourbon Duchesse de Bourbon et d'Auvergne

Suzanne de Bourbon Comtesse de la Marche

Pierre II de Bourbon également, Comte de Clermont, de Forests, de La Marche et de Giem, Vicomte de Carlat et de Murat, Pair et chambrier de France, Gouverneur du Languedoc et Prince souverain de la principauté de Dombes.

Pierre II de Bourbon meurt dans son château de Moulins le 10 octobre 1503.

Il est inhumé dans la chapelle du prieuré de Souvigny.

Anne de France continue d'administrer les terres des Bourbons.

Après la mort de son mari, Anne de France écrit Enseignements à ma fille (Suzanne a alors 12 ans), source importante sur l'éducation des jeunes filles de l'aristocratie de l'époque.

Anne de France publie également Histoire du siège de Brest, œuvre littéraire dont l'action se déroule durant la Guerre de Cent Ans, qui donne en exemple les actes d'une femme lors d'une situation critique.

Suzanne de Bourbon devient Duchesse de Bourbon et d'Auvergne, et Comtesse de la Marche.



Bataille du Garigliano

Probablement à la suite d'une dispute avec Walter Cromwell, son père, Thomas Cromwell part pour l'Italie.

Il s'engage comme soldat dans l'armée française.

L'armée de secours française atteint le Garigliano près de son embouchure mais doit se replier sur Gaète le 21 ou le 29 décembre 1503.

Pierre Terrail, Seigneur de Bayard, couvre la retraite de l'armée française face à un millier d'espagnols, empêchant à lui seul le passage d'un pont.

Il est relayé par des compagnons au bout d'un certain temps...

Le chevalier Bayard est le chevalier "sans peur et sans reproche"



Mort de Pierre II de Médicis

Pierre II de Médicis meurt noyé le 28 décembre 1503 alors qu'il tente de fuir à l'issue d'une bataille à Naples que les Français, auxquels il est allié, ont perdu.

Pierre l'infortuné est souvent dépeint comme un souverain médiocre, arrogant et indiscipliné.



Mariage de Charles de Rohan-Gié avec Charlotte d'Armagnac

Afin de conserver Guise dans la famille, Charles de Rohan-Gié (vers 1478-1528), Comte de Guise, épouse le 24 février 1504 Charlotte d'Armagnac, Comtesse de Guise et dame de Sablé, fille de Jacqu es d'Armagnac et de Louise d'Anjou.

Charlotte d'Armagnac est la sœur de Marguerite d'Armagnac, seconde épouse de Pierre de Rohan-Guémené, père de Charles de Rohan-Gié.



Mort de Pierre de Courtenay Seigneur de Bléneau, de la Ferté-Loupière et de Chevillon

Pierre de Courtenay meurt en 1504.



Naissance de Pierre Ier Séguier

Pierre Ier Séguier naît en 1504, fils de Nicolas Séguier, Seigneur de l'Estang-la-Ville, et de Catherine le Blanc.



Procès de Pierre de Rohan-Guémené

Des jalousies, une brouille avec Georges Ier d'Amboise qui veut la régence en cas de mort de Louis XII, des difficultés avec le Parlement de Paris conduisent en 1504 Pierre de Pontbriant à accuser Pierre de Rohan-Guémené auprès de Louis XII.

Un procès pour lèse-majesté est fait à Pierre de Rohan-Guémené devant le Parlement de Toulouse qui passe alors pour le plus sévère du royaume.

Brantôme laisse entendre qu'il aurait été condamné à mort si Anne de Bretagne l'avait voulu mais elle préfère lui conserver la vie, "afin qu'il vécut en douleurs et tristesses".

Par arrêt du 9 février 1504, Pierre de Rohan-Guémené est condamné à la privation de l'exercice de toutes fonctions et à la privation de ses biens pendant 5 années.

Il est enfermé au château de Dreux, où il a beaucoup à souffrir de la part du gouverneur.

On conserve à la bibliothèque de Paris les pièces de ce procès.



François Guillaume de Clermont-Lodève Abbé de Saint-Pierre de Jumièges

François Guillaume de Clermont-Lodève devient Abbé de Saint-Pierre de Jumièges en 1505.



La seigneurie du Grand-Blottereau propriété de Pierre de Montigné

La seigneurie du Grand-Blottereau devient la propriété de Pierre de Montigné en 1505.



Mariage de Charles III de Bourbon avec Suzanne de Bourbon

Charles III de Bourbon Duc de Bourbon et d'Auvergne

Charles III de Bourbon Comte de Forez et de la Marche

Charles III de Bourbon Sire de Beaujeu

Charles III de Bourbon épouse en 1505 Suzanne de Bourbon, sa cousine, fille et héritière de Pierre II de Bourbon et d'Anne de France. Leurs enfants sont :

Ce mariage fait de lui le seigneur le plus riche de l'époque.

Charles III de Bourbon devient Duc de Bourbon, d'Auvergne, Comte de Forez, de la Marche et Sire de Beaujeu.



Pierre II d'Urfé Démis de sa charge de Grand écuyer de France

Pierre II d'Urfé est démis de sa charge de Grand écuyer de France en septembre 1505.



Louis II d'Amboise Cardinal-prêtre

En 1506, Louis II d'Amboise est créé cardinal-prêtre au titre cardinalice de Saint Marcellin et Pierre par le pape Jules II.



Mariage de Claude Ier de L'Aubespine avec Marguerite Le Berruyer

Claude Ier de L'Aubespine épouse le 27 février 1507 Marguerite Le Berruyer, Dame de La Corbillière, fille de Pierre Le Berruyer et de Claudine Hilaire.

Leurs enfants sont :

L'acte de mariage est de Gauthier notaire à Bonneval en Eure-et-Loir.



Mariage de Jean II de Pierre de Pierrefort avec Anne d'Ussel

Jean II de Pierre de Pierrefort épouse vers 1508 Anne d'Ussel, fille de Georges d'Ussel (mort en 1503), Seigneur d'Anglars, et de Jeanne d'Ornhac.



Mort de Jean II de Pierre de Pierrefort

Jean II de Pierre de Pierrefort meurt en 1508.


Clarice de Médicis

Mariage de Philippe Strozzi le Jeune avec Clarice de Médicis

Philippe Strozzi le Jeune épouse en 1508 Clarice de Médicis. Leurs enfants sont :

Clarice de Médicis s'installe à Rome.



Mort de Pierre II d'Urfé Marquis d'Urfé, Sieur de La Bastie, du Puy, de Saint-Géran, de Montagu et de Rochefort

Pierre II d'Urfé meurt le 10 octobre 1508.

Il est inhumé au Cordeliers de La Bastie qu'il a fondés.



Pierre Lizet Conseiller au parlement de Paris

Pierre Lizet est élu Conseiller au parlement de Paris en 1509.



Mariage de Claude Hocquart avec Gilette de Loingtiers

Claude Hocquart Contrôleur du grenier à sel de Sainte-Menehould

Claude Hocquart épouse avant le 5 février 1509 Gilette de Loingtiers. Leurs enfants sont :

Claude Hocquart devient contrôleur du grenier à sel de Sainte-Ménehould par l'acte d'échange du 5 février 1509 avec son frère.



Libération de Pierre de Rohan-Guémené

Vers 1509, à l'expiration de sa peine, Pierre de Rohan-Guémené est mis en liberté, et a la permission de revenir à Paris.

Il est absous du crime de lèse-majesté, mais il n'en reste pas moins une tache sur son nom.

Pierre de Rohan-Guémené ne veut plus reparaître à la Cour.



Mariage de Bertrand Raimbaud V de Simiane avec Pierrette de Pontevès

Bertrand Raimbaud V de Simiane est le fils de Guirand de Simiane (mort en 1536), Seigneur de Gordes, et de Marguerite Forbin.

Pierrette de Pontevès est fille de Jean de Pontevès (mort en 1501), Seigneur de Cabanes, et de Sibylle de Castellane.

Bertrand Raimbaud V de Simiane épouse le 27 novembre 1509 Pierrette de Pontevès (mort en 1573).

Leurs enfants sont :

Le jour même de son mariage, sa mère épousera le père de son époux.



Mort de Pierre III de Choiseul Seigneur de Doncourt, de Chevigny, de Fresnoy

Pierre de Choiseul meurt le 6 février 1510.


Mausolée des cardinaux d'Amboise - chapelle de la Vierge de la cathédrale de Rouen

Mort de Georges Ier d'Amboise

Georges Ier d'Amboise meurt au couvent des Célestins à Lyon le 25 mai 1510.

Il est inhumé le 20 juin 1510 dans le tombeau destiné à son usage dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale de Rouen tandis que son cœur reste à Lyon.

Le mausolée monumental des cardinaux d'Amboise, en marbre noir et blanc, représente les orants de Georges Ier d'Amboise et son neveu Georges II d'Amboise.

C'est l'œuvre de Roulland Le Roux et Pierre des Aubeaux.

Un orant désigne, dans l'art religieux, un personnage représenté dans une attitude de prière, souvent agenouillé, les bras levés ou écartés.



François de Poncher Abbé de Bourgueil, de Saint-Pierre-le-Fosseux et de Saint-Maur-des-Fossés

François de Poncher est Abbé de l'abbaye de Bourgueil et de celle de Saint-Pierre-le-Fosseux, Conseiller, Clerc au Parlement le 11 février 1510 et abbé de Saint-Maur-des-Fossés.



Naissance de Pierre Strozzi

Pietro ou Pierre Strozzi naît en 1500 ou vers 1510, fils de Philippe Strozzi le Jeune et de Clarice de Médicis.


Cartulaire de l'abbaye de Lagny-sur-Marne en 1513

François Guillaume de Clermont-Lodève Abbé de Saint-Pierre de Lagny-sur-Marne

François Guillaume de Clermont-Lodève devient Abbé de Saint-Pierre de Lagny-sur-Marne en 1512.

Il fait rédiger un cartulaire de cette abbaye de Lagny-sur-Marne par Nicolas Vincenot, Notaire royale à Lagny-sur-marne.

Ce travail est achevé en 1513.

Ce document est actuellement déposé à la BNF.

Il est constitué de copie de documents plus anciens, en latin ou en français de l'époque, tendant à restaurer, économiquement et au plan de l'image, la puissance de l'abbaye fortement amoindrie suite à, notamment, la guerre de cent-ans.


Bataille de Ravenne - Illustration - Bibliothèque nationale autrichienne Bataille de Ravenne - Mort de Gaston de Foix-Nemours - par Ary Scheffer - vers 1824 Mausolée de Gaston de Foix - Musée Château des Sforza à Milan

Bataille de Ravenne

Mort de Gaston de Foix Comte d'Étampes, de Foix, Duc de Nemours

Fernando de Avalos Prisonnier

Léon X Prisonnier

Évasion de Léon X

Maximilien Sforza Duc de Milan

Alphonse Ier d'Este s'allie avec la France.

Les français, sous les ordres de Gaston de Foix, Duc de Nemours, battent l'armée hispano-italienne le 11 avril 1512 à Ravenne au cours d'une bataille qui fait 10 000 morts.

Jacques II de Chabannes et Anne de Montmorency participent à cette bataille.

Charles IV de Bourbon-Vendôme fait ses premières armes en Italie au service de Louis XII.

Robert Stuart d'Aubigny participe à cette bataille.

Alphonse Ier d'Este coopère avec sa fameuse artillerie à la victoire.

Gaston de Foix, artisan de cette victoire, meurt au court du combat.

Le duché de Nemours revient à la Couronne.

Odet de Foix combat auprès de Gaston de Foix, son cousin, lors de cette bataille où il reçoit une blessure dangereuse. On le transporta à Ferrare.

Jacques II de Chabannes lui succède comme commandant en chef des armées d'Italie mais n'a pas ses talents de général

Fernando de Avalos est fait prisonnier lors de cette bataille.

Il compose dans sa prison un Dialogue de l'amour, qu'il dédie à son épouse.

Alors qu'il séjourne avec l'armée pontificale, Léon X est fait prisonnier à la suite de la bataille de Ravenne.

Au lieu de marcher sur Rome, les troupes françaises perdent du temps à piller Ravenne.

Après la Bataille de Ravenne, Robert III de la Marck participe à la prise d'Alessandria.

Les troupes espagnoles et pontificales ont le temps de se ressaisir et les 18 000 soldats suisses arrivent en Lombardie.

Les troupes de ses adversaires chassent les français de Lombardie.

Bayard s'illustre à nouveau, à Ravenne, lors du délicat retrait des troupes françaises.

En juin 1512, l'armée française, en déroute, recule.

Les Français perdent le Milanais.

Léon X réussit à s'évader.

Les Médicis rentrent à Florence et les Sforza à Milan.

Ils restituent Parme et Plaisance au Saint-Siège.

Les Suisses mettent Maximilien Sforza sur le trône de Milan.

Il devient Duc de Milan en 1512.

Jules II est l'objet, en France, de représentations de plusieurs soties et moralités, dont les plus célèbres, Chasse du cerf des cerfs et le Jeu du Prince des Sots de Pierre Gringoire ou Gringore, datent de 1512.

Jean Lemaire de Belges publie un Traité des conciles et des schismes, qui prend la défense de Louis XII.

Louis XII envoie en Lombardie une nouvelle armée française avec Louis II de La Trémoïlle.



François Guillaume de Clermont-Lodève Abbé de Saint-Pierre de Besalu

François Guillaume de Clermont-Lodève devient Abbé de Saint-Pierre de Besalú en 1513.



Mariage de Nicolas Perrenot de Granvelle avec Nicole Bonvalot

Nicolas Perrenot de Granvelle épouse en 1513 Nicole Bonvalot, fille de Jacques Bonvalot et de Marguerite Merceret. Leurs enfants sont :

Jacques Bonvalot est Magistrat co-gouverneur de Besançon et chevalier de l'Éperon d'or

Nicole Bonvalot est la sœur de François Bonvalot, Abbé de Luxeuil et de Saint Vincent de Besançon.


Léon X par Raphaël - Galerie Pitti de Florence

Mort de Jules II

Léon X Pape

Jules II se rapprocher de l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg, ce qui détermine Venise à s'allier avec Louis XII.

Jules II meurt à Rome dans la nuit du 20 au 21 février 1513.

Il laisse à son successeur Léon X une papauté très forte.

Son monument funéraire a été sculpté par Michel-Ange et comprend son célèbre Moïse.

Il est situé dans la basilique Saint-Pierre-aux-Liens à Rome.

Jules II pose la première pierre de l'actuelle basilique Saint-Pierre de Rome, que commence Bramante.

Jules II fait de Raphaël son peintre favori.

Jules II favorise également Michel-Ange, qui peint les grandes fresques de la Sixtine.

Jean de Médicis est élu pape en 1513 sous le nom de Léon X (en latin Leo X, en italien Leone X, ou Leon X).

Léon X s'avéra un grand protecteur des arts.

Il fait travailler pour lui Raphaël, qui peignit son portrait et acheva les chambres (stanze) du palais pontifical commandées par Jules II.

Il commande une édition critique de Dante et constitua une grande collection de manuscrits.

En 1513, Léon X demande à Michel-Ange de terminer la façade extérieure de l'église San Lorenzo de Florence et de l'orner de sculptures.

Il accepte à contrecœur en fait les plans mais est incapable d'accéder à cette demande : la façade d'église restera nue (et est telle encore aujourd'hui).

Léon X débuta son règne par une série de grandes fêtes et réjouissances qui dilapident rapidement la fortune laissée par Jules II.

Léon X a alors recours à la méthode traditionnelle de la papauté, la création d'offices et la dispensation d'indulgences.

René de Prie ne participe pas à ce conclave.



Mort de Pierre de Rohan-Guémené Maréchal de France

Pierre de Rohan-Guémené meurt à Paris le 22 avril 1513 ou 1514.

Il est inhumé dans l'église qu'il a fait construire à Sainte-Croix du Verger à Seiches-sur-le-Loir en Anjou.



Mariage de Claude de Lorraine-Guise avec Antoinette de Bourbon-Vendôme

En présence de François Ier de France, Claude de Lorraine-Guise épouse à l'Hôtel des Tournelles à Paris en 1513 Antoinette de Bourbon-Vendôme (1493-1583), fille de François de Bourbon-Vendôme et de Marie de Luxembourg. Leurs enfants sont :

Claude de Lorraine fonde l'illustre famille de Guise.



Mariage de Pierre Guilhem de Clermont-Lodève avec Marguerite de La Tour

Pierre Guilhem de Clermont-Lodève épouse au château de Castelnau le 26 mai 1514 Marguerite de La Tour d'Auvergne (morte en 1527), fille d'Antoine de La Tour, Vicomte de Turenne, et d'Antoinette de Pons. Leurs enfants sont :



Mort de François de Caumont

François de Caumont est Seigneur de Caumont, de Saint-Pierre de Tonneins, de Fauillet, de Laperche, de Castelmoron, de Samazan, de Danseilhan, Co-seigneur de Saint-Barthélémy en Agenais et de Castelnau en Périgord.

François de Caumont meurt au château des Milandes en décembre 1514.



Mariage de Pierre II de Rohan-Gié ave Anne de Rohan

Pierre II de Rohan-Gié épouse le 25 septembre 1515 Anne de Rohan.

Leur enfant est :



Mariage d'Antonio de Gondi avec Marie Catherine de Pierrevive

Antonio de Gondi s'établi à Lyon au début du XVIème siècle.

Antonio de Gondi épouse à Lyon le 20 janvier 1516 Marie Catherine de Pierrevive (1496-1574). Leurs enfants sont :



Mort de Jehan de Filières

Jehan de Fillières, fils de Pierre de Filières, meurt en 1516.



Naissance de René Ier de Rohan

René Ier de Rohan naît en 1516, fils de Pierre II de Rohan-Gié et d'Anne de Rohan.



Pierre Lizet Avocat général au parlement de Paris

Pierre Lizet est Avocat général au parlement de Paris en 1517.


Martin Luther

Construction de la basilique Saint-Pierre

Début de la Réforme

Publication des Thèses de Wittenberg

En 1517, le pape Léon X décrète l'indulgence pour la construction de la basilique Saint-Pierre, chef d'œuvre architectural et artistique.

L'indulgence est soutenue en Allemagne par l'archevêque Albrecht de Mayence.

Le 31 octobre 1517, Martin Luther écrit à l'archevêque pour lui demander de ne pas cautionner cette indulgence et joint à sa lettre les 95 thèses destinées à clarifier la doctrine des indulgences, également appelées Thèses de Wittenberg.

Elles auraient été placardées sur la porte de l'église du château de Wittenberg, mais on n'en a aucune preuve.

En revanche, elles sont imprimées à la fin de l'année, provoquant agitation et scandale et marquant, au moins symboliquement, le début de la Réforme.

Martin Luther est dénoncé à Rome par l'archevêque Albrecht de Mayence.



Mariage de Pierre de Damvord avec Heliette de Frasnay

Heliette de Frasnay est veuve de Thiébault Le Prestre.

Pierre de Damvord épouse Heliette de Frasnay.



Mariage de Guy de Laval avec Marguerite de La Jaille

Claude ou Marguerite de La Jaille est la fille de René de La Jaille (mort en 1515) et Jeanne Hérisson (morte en 1541), Dame du Plessis-Buret.

Guy de Laval épouse à Loudun en 1518 Marguerite de La Jaille.

Leurs enfants sont :



Mariage d'Aymard Ier de Nicolaï avec Anne Baillet

Aymard Ier de Nicolaï ou Nicolaÿ (mort en 1553), Seigneur de Saint-Victor-Louvre Seigneur de Saint-Victor, épouse le 15 septembre 1519 Anne Baillet, Dame de Goussainville. Leurs enfants sont :

Ce mariage fait entrer dans sa famille, la terre de Goussainville, Seigneurie appartenant précédemment à la maison de Montmorency.



Mariage de Jean de Bertrand avec Françoise de Rivière

Jean de Bertrand épouse Françoise de Rivière, fille de Pierre de Rivière. Parmi leurs fils et 2 filles citons :



Naissance d'Yolande de Werchin

Yolande de Werchin ou de Barbançon naît en 1520, fille de Pierre de Werchin (né vers 1500) et d'Hélène de Vergy (morte en 1551).



Édification de maisons de plaisir

Antonio de Gondi fait édifier entre 1520 et 1540 deux maisons de plaisir :

L'originalité de ce palais consiste dans la réalisation d'un plan spécifique, transcription des villas italiennes.



Construction du château de Meudon

Le manoir du Val de Meudon est démoli qu'en 1520 par Antoine Sanguin qui fait construire un corps de logis carré en brique et pierre d'un étage avec combles à lucarnes ouvragées.

Il est égayé à l'italienne de pilastres, bandeaux et encadrement de pierre.



Mariage de Pierre Louis Farnèse avec Gerolama Orsini

Pierre Louis Farnèse épouse Gerolama Orsini.

Leurs enfants sont :


Hôtel Saint-Pol à Romorantin

Incident à l'hôtel de Saint-Pol à Romorantin

L'hôtel Saint-Pol au 16, rue du Milieu à Romorantin, est l'une des rares constructions de la région en brique et pierre à décor en losanges de briques émaillées vertes.

Lors de l'Épiphanie le 6 janvier 1521, François Ier de France, avec sa bande de compagnons, simule l'attaque de l'hôtel où siège le roi de la fève.

Le jeu tourne mal et François Ier de France reçoit un tison ou une bûche sur la tête, lancé d'une fenêtre.

Sans connaissance pendant plusieurs jours, on craint pour sa vie, mais il se rétablit si bien qu'il envisage aussitôt de repartir en voyage.

Pour le soigner, les médecins le rasent.

Dès lors, François Ier de France portera la barbe pour masquer la cicatrice, lançant ainsi la mode à la cour,

Denisart désigne Jacques Ier de Montgomery comme le lanceur.



Constitution du Cénacle de Meaux

Condamnation des thèses de Martin Luther par la Sorbonne

En 1521, Guillaume Briçonnet attire autour de lui plusieurs théologiens et prédicateurs, dont notamment Lefèvre d'Étaples, Guillaume Farel, Gérard Roussel, Jodocus Clichtove, l'hébraïsant François Vatable, Martial Mazurier, Michel d'Arande, Pierre Caroli, prédicateur célèbre, et Jean Lecomte de Lacroix.

Ils constituent l'école ou le cénacle de Meaux ou le Cercle de Meaux, foyer de réflexion et de réforme de l'Église de Meaux.

Il s'agit de retourner aux sources du christianisme, vers l'enseignement originel du Christ en répandant le Nouveau Testament en français.

On délatinise les textes évangéliques.

Ils ont la protection de Marguerite d'Angoulême, sœur de François Ier de France.

Foyer de prédication, cet épicentre, précurseur du réformisme, a une grande influence sur les humanistes et les écrivains de cette génération tels Marot et François Rabelais.

Ce cercle de Meaux est pourtant loin des réformateurs allemands.

Les Cordeliers sont interdits de chaire.

Guillaume Briçonnet crée une imprimerie à Meaux, qui publie les ouvrages de Lefèvre d'Étaples.

Les textes sont débarrassés de tout apparat critique, et dédicacés au peuple des fidèles chrétiens.

Des commentaires sont faits de ces textes, devant des petits groupes de personnes ayant un peu d'éducation.

Les prêches, qui changent ont du succès.

On ne menace plus de l'Enfer, on ne quête plus à la fin.

La Picardie voisine, la Thiérache, le monastère de Livry-en-Aulnoy sont touchés et ce, alors que les thèses de Luther ne sont pas connues en France.

Guillaume Briçonnet s'attire l'hostilité des Cordeliers, privés du produit de leurs quêtes, et de la Sorbonne.

En 1521, Lefèvre d'Etaples est secouru par François Ier de France après la condamnation par la Sorbonne de son livre les Trois Maries.

En avril 1521, les thèses de Martin Luther sont condamnées par la Sorbonne.

Jodocus Clichtove fait défection au cénacle de Meaux.

Il rédige un ouvrage sur le culte des saints.

Il proclame que l'intelligence des laïcs ne pourra jamais comprendre le sens sublime enfermé dans les livres divins que les plus doctes ont peine à comprendre.



Naissance d'Octave Farnèse

Octave Farnèse (en italien Ottavio Farnese) naît à Valentano le 9 octobre 1521 fils de Pierre Louis Farnèse et de Gerolama Orsini.



Mariage de Pierre de Laval avec Françoise de Tournemine

Mort de Pierre de Laval Seigneur de Montafilant et de Beaumanoir

Pierre de Laval, Seigneur de Montafilant épouse en 1521 Françoise de Tournemine.

Pierre de Laval meurt le 8 novembre 1521.



Naissance de Pierre Salcède

Pedro ou Pierre de Salcède ou Salcedo ou Salzedo ou Salsède naît en Espagne vers 1522.

Il appartient à la famille de Figueroa.



Naissance de Jean VI d'Aumont

Jean VI d'Aumont, dit le Franc Gaulois, naît vers 1522, fils de Pierre III d'Aumont (mort en 1548), Seigneur d'Estrabonne, et de Françoise de Sully.

Son surnom provient de sa franchise et de l'ardeur de son caractère ainsi que de sa prestance.



Mariage de Joseph de Montmorency avec Anne d'Egmont

Joseph de Montmorency épouse le 26 août 1523 Anne d'Egmont (1502-1574), fille de Florent d'Egmont, Comte de Buren (1469-1539) et de Marguerite de Glimes (1481-1551). Leurs enfants sont :



Mort de Pierre II de Rohan-Gié

Pierre II de Rohan-Gié meurt en 1525.


Blaise de Lasseran-Portrait à la sanguine et la craie noire-école de Pierre Dumonstier II-British Museum

Mariage de Blaise de Lasseran avec Antoinette Ysalguier

Blaise de Lasseran épouse le 20 ou 21 octobre 1526 Antoinette Ysalguier (morte en 1562), d'une famille de changeurs toulousains ayant accédé à la noblesse. Leurs enfants sont :



Naissance de Jean de Nogaret

Jean de Nogaret naît en 1527, fils de Pierre de Nogaret (mort en 1553) et de Marguerite de l'Isle.



Béatification de Pierre de Luxembourg

Sous las pression de la France, la béatification de Pierre de Luxembourg est proclamée par Rome le 9 avril 1527, mais il ne sera jamais canonisé.



Mariage d'Albert de Grandrye avec Madeleine de L'Aubespine

Albert de Grandrye (né vers 1505) épouse à Moulins-Engilbert dans la Nièvre ou à Orléans le 25 mai 1527 Madeleine de L'Aubespine. Leurs enfants sont :


Gisant en albâtre de Charles de Croÿ-dans la collégiale de Saint-Pierre et Saint Paul de Chimay

Mort de Charles de Croÿ

Philippe II de Croÿ Prince de Chimay

Anne de Croÿ Princesse de Chimay

Charles de Croÿ meurt à Beaumont dans le Hainaut le samedi 10 ou le 11 septembre 1527.

Il est inhumé dans la Collégiale Saint-Pierre et Saint-Paul de Chimay dans le Hainaut.

Anne de Croÿ, sa fille, devient Princesse de Chimay en 1527.

Philippe II de Croÿ devient le deuxième Prince de Chimay, du chef de sa femme.



Restauration du château de Chantilly

Anne de Montmorency décide, au retour des guerres d'Italie, d'embellir Chantilly et d'y réunir des collections de livres et d'objets d'art, à l'imitation des seigneurs de la Renaissance italienne.

En 1527 l'architecte Pierre Chambiges rénove le Grand Château.



Mariage de Pierre III d'Aumont avec Françoise de Sully

Pierre III d'Aumont épouse le 20 décembre 1527 Françoise de Sully. Leur enfant est :



Mort de Clarice de Médicis

Clarice de Médicis meurt le 3 mai 1528.

Philippe Strozzi le Jeune et Pierre Strozzi s'exilent à Rome, afin d'échapper à une probable attaque de l'impitoyable Alexandre Léopold de Médicis.



Mariage de Pierre de Chepoix avec Jeanne de Rubempré

Jeanne de Rubempré est veuve de Jacques de Bourbon

Pierre de Chepoix, Vicomte de Cluny, épouse le 16 août 1528 Jeanne de Rubempré.



Mort de Pierre de Laval Seigneur de Benais

Pierre de Laval meurt le jeudi 18 octobre 1528.



Mort de Pierre de Bourbon-Busset Seigneur de l'Isle, Baron de Busset et de Puisagut

Pierre de Bourbon-Busset meurt en 1529 ou 1530.



Calvin à Orléans puis à Bourges

Calvin quitte la carrière religieuse.

Calvin suit des études de droit à Orléans, où il rencontre Pierre de L'Estoile.

En 1529, Calvin se rendit à Bourges, attiré par les cours de droit d'Andrea Alciati.


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