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La Géologie

Le Big-bang

La période précédant la Préhistoire appartient à la Géologie.

La théorie du Big-bang situe la création de l'Univers il y a 16 milliards d'années, 16000000000 avant Jésus-Christ.



Formation des premières galaxies

Les premières galaxies apparaissent vers 13 milliards d'années, 13000000000 avant Jésus-Christ. Notre galaxie se forme, c'est la Voie Lactée.



Création du système solaire

L'Archéen

L'Algonkien

En 4560000000 avant Jésus-Christ, soit 4,56 milliards d'années, dans le bras spiral de notre galaxie, un nuage interstellaire d'hydrogène et d'hélium s'effondre sous son propre poids, après avoir subi l'onde de choc consécutive à l'explosion d'une étoile massive voisine.

C'est la création de notre Soleil et des planètes, dont la notre, la Terre.

L'agitation thermique de ces particules entraîne de la chaleur atteignant les 16 millions de degrés celsius.

De telles conditions permettent, lors d'un choc atomique, de faire fusionner 4 atomes d'hydrogène H pour donner un atome d'hélium He. Une grande partie de la masse des 4 atomes est convertie en radiations : chaque seconde, 4 millions de tonnes d'hydrogène H solaire sont converties en rayonnements.

L'énergie que le soleil dégage est estimée à une puissance équivalente à d'un milliard de milliards de centrales nucléaires. Mais c'est une perte d'énergie quasi- négligeable par rapport à ce que contient le soleil ! On pense, aujourd'hui, que le soleil est à la moitié de sa vie, c'est-à-dire qu'il lui reste environ 4,55 milliards d'années à vivre encore !

La première période de l'histoire de la Terre s'appelle le Précambrien ou l'Antécambrien.

Suit l'Archéen où les océans commencent à former, suite à des pluies diluviennes dues au refroidissement de la Terre. Les masses continentales commencent à se façonner.

Vient ensuite l'Algonkien ou Algonquien.

Quatre grandes ères se succèdent :



Lucy

Lucy ou Dinknesh est le surnom du fossile de l'espèce Australopithèque ou plus précisément Australopithecus afarensis découvert sur le site d'Hadar, en Éthiopie, le 30 novembre 1974.

Ce fossile date d'environ 3100000 avant Jésus-Christ.

Lucy compte les fragments de 52 ossements dont une mandibule, des éléments du crâne et une partie du bassin et du fémur.

Elle devait mesurer entre 1,10 m et 1,20 m, et peser au maximum 25 kg.

Lucy est apte à la locomotion bipède, comme l'indiquent son port de tête, la courbure de sa colonne vertébrale, la forme de son bassin et de son fémur.

Elle devait être encore partiellement arboricole et donc capable de grimper. Ses membres supérieurs étaient un peu plus longs que ses membres inférieurs, ses phalanges étaient plates et courbées et l'articulation de son genou offrait une grande amplitude de rotation.

Cette découverte démontre que l'acquisition de la marche bipède date de 3 à 4 millions d'années.

Lucy est conservée au Museum national d'Éthiopie à Addis-Abeba et une réplique y est exposée.



L'ère Quaternaire

Le Pléistocène

L'Holocène

L'industrie Oddowayenne

L'industrie Acheuléenne

L'ère Quaternaire couvre une période allant de 2000000 avant Jésus-Christ à 100 000 avant Jésus-Christ. Cette ère se sépare en :

Les outils utilisés il y a 1 800 000 ans montrent l'industrie Oddowayenne ou industrie sur galet

A partir de 140 000 ans avant notre ère, elle est suivie par l'industrie Acheuléenne ou industrie "artistique" avec la recherche de symétrie notamment dans la création du silex biface.

La méthode Levallois caractérisera l'apogée de l'Acheuléen, en Europe, au début de la Préhistoire aux alentours de 400 000 ans.



La Préhistoire

La période antérieure à l'invention de l'écriture s'appelle Pré-histoire ou Préhistoire. Les études la font aller de l'ère quaternaire de la création de la Terre à l'Age des Métaux, c'est-à-dire d'il y a 2000000 avant Jésus-Christ à environ 2000 avant Jésus-Christ.



L'Homme de Tautavel

Le Paléolithique

L'Homme de Tautavel apparaît. Il commence à dresser le feu. C'est le Paléolithique ou l'Age de la Pierre taillée…



L'Homo Erectus

Vers 1700000 avant Jésus-Christ, apparaît l'Homo Erectus en Afrique. Il est l'évolution de l'Homo Habilis et perdurera jusqu'à 400 000 ans pour évoluer vers l'Homo Sapiens,…

La collision des plaques terrestres engendre des chaînes de montagnes, formant par exemple l'Himalaya. De grandes périodes de glaciations et de fontes se "talonnent" et commencent 800000 avant Jésus-Christ.

Aujourd'hui, nous sommes dans une période interglaciaire.



L'Homme de Neandertal

L'industrie Moustérienne

L'Homme de Solo

Apparu vers 100000 avant Jésus-Christ, l'Homme de Néandertal travaille la pierre et maîtrise le feu. Il disparaît vers 35 000 avant Jésus-Christ.

C'est l'industrie Moustérienne.

A l'époque, il semble que le climat européen ait formé un bouclier de glace : un inlandsis ou glacier continental. A l'abri de ce bouclier, l'Homme de Neandertal va se développer. On retrouve cette même exception à Java, avec la découverte de l'Homme de Solo, qu'on ne retrouve nulle part ailleurs.



Le Paléolithique supérieur

L'âge de la Pierre taillée

Le Paléolithique supérieur couvre une période allant de 50000 avant Jésus-Christ à 12 000. : Il va de l'Homo Erectus au Mésolithique. C'est l'âge de Pierre Ancien ou l'âge de la Pierre taillée.



Les Sicanes en Sicile

Vers 14000 avant Jésus-Christ, la Mer Méditerranée joue déjà un rôle important dans l'Histoire des Hommes. Les peuples se pressent sur ses côtes.

Les premiers habitants de la Sicile septentrionale et des îles Égades, seraient les Sicanes, population d'origine Ibérique (ou peut-être Sémite), qui seraient arrivés, peut-être à la dernière phase du Paléolithique supérieur, depuis l'extrémité Sud de l'Italie ou bien d'Afrique du Nord.

Ils appelèrent la Sicile "Sicania", mais ils ne savaient ni lire, ni écrire, et c'est pourquoi ils n'ont pas laissé de traces écrites de leur présence.

Dès la préhistoire, les rapports, surtout commerciaux, avec le monde grec, les îles Egées et méditerranéennes, les centres de l'Asie mineure, l'Italie et quelquefois avec l'Afrique septentrionale et l'Espagne, étaient fréquents.

L'implantation des Sicanes se poursuit à l'ère du Néolithique et à celle des Métaux (cuivre, bronze, fer), et assume des aspects de civilisations différentes selon les territoires insulaires.

Vers 10000 avant Jésus-Christ, un peuple indigène vit dans l'île. Les Archéologues en ont découvert l'existence en 1975 dans la "Grotta del l'Uzzo" au Nord-ouest de la Sicile, entre San Vito lo Capo et Scopello.

Des traces de zones d'établissements similaires ont été trouvées dans la Cala dei Genovese, sur l'île de Levanzo.



Le Mésolithique

L'âge de Pierre Moyen couvre une période de 12000 avant Jésus-Christ à 4 000.

Des hommes partis d'Asie émigrent vers l'Amérique, de nouveau grâce au détroit de Béring, gelé. Les glaciations se terminent, le climat se réchauffe. Le niveau des mers augmente, de grandes forêts naissent. Les animaux glaciaires, tels le mammouth meurent. D'autres, comme l'élan, apparaissent.

Les peuples vivent encore de la cueillette. Les hommes façonnent les silex, inventent des outils comme la hache, font du commerce et bâtissent leurs villages en les protégeant de murs et de fossés. Le premier chien domestique apparaît.

Le Sahara n'est encore qu'une terre humide et deviendra peu à peu le désert que l'on connaît.



Le Néolithique

La civilisation Sumérienne

Le Néolithique ou âge de Pierre Nouveau ou l'âge de la Pierre polie couvre une période entre 4000 avant Jésus-Christ et 1 700.

L'agriculture s'organise. Il semble que la première civilisation apparaisse : la Mésopotamie, entre le Tigre et l'Euphrate, fondée par les Sumériens. Les premières villes sont créées et les premières cités états naissent en Mésopotamie.



Peuplement de la France

Les premiers paysans arrivent vers la France par l'Est. Ils vont engendrer, avec les pêcheurs nomades, 3 civilisations :

La civilisation danubienne se développe le long du Danube par les pêcheurs et entrera en France par le Nord. Ce sont les Ligures, auxquels succèderont les Celtes. La civilisation s'installera en France dans le bassin parisien et entraînera la civilisation mégalithique. Ce sont les Rubanés.

La civilisation cardiale se développe dans le Sud-Est de la France. Les pêcheurs nomades en sont aussi les instigateurs. Ce sont les Cardiaux.

La civilisation mégalithique se développe en Bretagne et dans le Sud-ouest de la France. Elle se caractérise par des dolmens et menhirs.



Période d'Uruk récent

En Mésopotamie, la période historique est divisée en plusieurs périodes successives.

La première période, l'Uruk récent dure de 3400 avant Jésus-Christ à 2900 avant Jésus-Christ.

L'écriture se développe, mais les textes écrits à cette époque sont encore difficiles à interpréter, et il s'agit de documents administratifs et de listes lexicales, qui ne nous apprennent rien sur l'histoire évènementielle.



Période des Dynasties archaïques

En Mésopotamie, la période des Dynasties archaïques dure de 2900 avant Jésus-Christ à 2340 avant Jésus-Christ. Elle est divisée en 3 sous-périodes. C'est à partir de la moitié du IIIe millénaire qu'on est informé sur les évènements, avant tout grâce aux archives retrouvées à Lagash. C'est la période des cités-états de Basse Mésopotamie.



L'Antiquité

L'invention de l'écriture permet de marquer une étape importante dans l'Histoire. Désormais tous les événements peuvent être consignés pour mémoire. L'Histoire se met en place. C'est le début de l'Antiquité.

Vers 2500 avant Jésus-Christ., l'écriture réelle prend forme. Ce ne sont plus des dessins.

Elle apparaît en Égypte sous la forme de hiéroglyphes et en Mésopotamie où elle sert à l'administration de l'état.

La Préhistoire prend fin vers 2000 avant Jésus-Christ, avec l'Age des Métaux.



La Protohistoire ou l'Age des Métaux

Vers 2500 avant Jésus-Christ., apparaît la métallurgie.

La Protohistoire se découpe en deux périodes :



L'âge du Cuivre ou Chalcolithique

Vers 2500 avant Jésus-Christ en Europe. Cette industrie vient de l'Est par la Méditerranée. On assiste aux premières invasions indo-européennes.



Période d'Akkad

En Mésopotamie, la période d'Akkad dure de 2340 avant Jésus-Christ à 2180 avant Jésus-Christ. Sargon d'Akkad met fin à la période des cités-états en les incluant dans le premier état territorial, qui se mue vite en véritable empire, notamment grâce à l'action de son petit-fils Naram-Sin.



Période néo-sumérienne

En Mésopotamie, la période néo-sumérienne dure de 2180 avant Jésus-Christ à 2004 avant Jésus-Christ. L'Empire d'Akkad s'effondre à cause de révoltes et d'attaques de peuples "barbares". Les cités-états sumériennes reprennent leur indépendance, avant d'être unifiées par les rois fondateurs de la Troisième dynastie d'Ur, Ur-Nammu et son fils Shulgi, qui établissent un nouvel empire dominant la Mésopotamie.



Période paléo-babylonienne

En Mésopotamie, la période paléo-babylonienne ou période amorrite dure de 2004 avant Jésus-Christ à 1595 avant Jésus-Christ. Le royaume d'Ur s'effondre vers 2000 sous les coups des Élamites et des Amorrites. Ces derniers prennent la tête de différents royaumes qui se partagent la Mésopotamie : Isin, Larsa, Eshnunna, Mari, puis Babylone, qui finit par dominer toute la région sous le règne de Hammurabi, avant de décliner lentement jusqu'à la prise de la ville par les Hittites vers 1595.


Les Indo-européens

Les Indo-européens

Peu avant 2000 avant Jésus-Christ, après les Sémites, les Sumériens et les Elamites, apparaissent les Indos-européens.

Ils ne sont pas décelés plus tôt en tant qu'Indo-européens car bon nombre d'entre eux utilisent l'écriture des Sémites, d'où une confusion certaine avec ce dernier peuple.

Commencent alors une série d'invasions indo-européennes, étalées sur de nombreux siècles.

Au Turkestan, les Indo-Européens se maintiendront jusqu'au Xe siècle avant Jésus-Christ, malgré les Mongols et les Chinois.

En Inde, lorsque qu'Alexandre le Grand arrive sur les rives du Gange, ils y sont installés depuis plusieurs siècles.

Ainsi, leurs conquêtes s'étalent aussi bien dans le bassin oriental que dans le bassin méditerranéen.

Ces invasions indo-européennes indiquent la fin des âges lithiques et marquent le commencement des âges du cuivre et du bronze.


Le triskel

Apparition des Celtes

Les Celtes "apparaissent" entre 2000 avant Jésus-Christ et 1200, font donc partie des envahisseurs qui arrivent en vagues successives depuis cette période.

Ils sont les successeurs des Indo-européens, et empruntent d'ailleurs beaucoup à ces derniers : symboles (notamment le triskel, voir la photo), réemploi des mégalithes…



La civilisation des champs d'urnes

Les urnes sont de petites poteries où les Celtes déposent les cendres des morts qu'ils incinèrent. Aujourd'hui, on retrouve de véritables champs d'urnes de cette époque.



Empire Babylonien

En 1800 avant Jésus-Christ, le premier empire Babylonien est créé et conquiert la Mésopotamie.



Les Ligures sur les côtes de Provence

Les premiers Ligures arrivent du Sud vers1800 avant Jésus-Christ, chassés de la côte génoise par les invasions indo-européennes qui déferlent dans le nord de l'Italie.



Période médio-babylonienne

En Mésopotamie, la période médio-babylonienne dure de 1595 avant Jésus-Christ à 1080 avant Jésus-Christ. Les Kassites fondent une nouvelle dynastie qui domine Babylone pendant plus de quatre siècles. Au nord, le Mitanni exerce sa domination avant de se faire supplanter par le royaume médio-assyrien. La rivalité entre les deux entités occupant le nord et le sud de la Mésopotamie apparaît alors. Cette période se termine avec une crise grave, provoquée notamment pas les invasions des Araméens.



Dynastie des Érechthides ou Cécropides

Cécrops l'autochtone Roi d'Athènes

Athènes est gouvernée par des rois légendaires dont la liste provient d'Eusèbe de Césarée. Les dates données sont des conjectures établies tardivement.

Cécrops l'autochtone, mi-homme mi-serpent, devient Roi d'Athènes en 1556 avant Jésus-Christ.



Fondation la civilisation judéo-chrétienne

L'Égypte est à son apogée entre 1500 avant Jésus-Christ et 1200 avant Jésus-Christ. Des pasteurs araméens, esclaves des Égyptiens, sont conduits en Palestine par Moïse où ils fonderont la civilisation judéo-chrétienne.



Athènes Centre de la civilisation mycénienne

Vers 1400 avant Jésus-Christ, Athènes devient un centre important de la civilisation mycénienne.



Les Sicules en Sicile

Sicélos Roi des Sicules

Vers 1270 avant Jésus-Christ, les Sicules, de race Indo-européenne, proches des Latins sont chassés d'Italie continentale. Ils sont conduits par leur Roi Sicélos, et arrivent des côtes Calabraises.

Ils s'emparent des terres les plus fertiles (Est et Sud) de la Sicile. Ils se déplacent à cheval et repoussent les Sicanes vers l'Ouest.

C'est aux Sicules, qui l'appelaient "Sichélia", que l'île doit son nom actuel "Sicilia".


Les îles éoliennes

Les Ausoniens dans îles éoliennes

Liparo Roi des Ausoniens

Vers 1240 avant Jésus-Christ, les Ausoniens, venus de la Péninsule italienne, et guidés par le roi Liparo, occupent les îles éoliennes.

Éole lui succède et c'est à sa cour qu'Ulysse, d'après Homère, trouva hospitalité.



Fondation de Cumes

Dans la péninsule, les colons grecs abordèrent dès le XIe siècle; si l'on admet du moins que Cumes est fondée en Campanie par des Ioniens d'Eubée vers 1050 avant Jésus-Christ.

Avec ses colonies de Naples (Neapolis) et Dicaearchia (Pouzzoles), elle exerce une influence considérable sur les Italiens.



La sicile Phénicienne

Vers 1000 avant Jésus-Christ, les Phéniciens, à la recherche de nouveaux débouchés commerciaux, fondent des colonies : à Chypre, à Malte, en Sardaigne, en Afrique, en Corse et en Espagne.



Fondation de Sparte

Vers 950 avant Jésus-Christ, la Laconie reçoit un flux de nouveaux arrivants, les Doriens entrent en Grèce par l'Illyrie et l'Épire.

Une partie d'entre eux passent en Étolie, traversent le golfe de Corinthe, posent pied dans le Péloponnèse puis atteignent la vallée de l'Eurotas, où ils fondent Sparte.

L'emplacement présente l'avantage d'être bien approvisionné en eau et entouré de terres arables et pâturables et possède de bonnes communications avec le nord et le sud.

Le légendaire retour des Héraclides a été interprété comme la version mythique de cette invasion des Doriens.

Il semble en réalité qu'il ne se soit pas agi d'un déferlement guerrier, mais d'une longue assimilation des nouveaux arrivants.



Mariage d'Aristodème avec Argia

Dans la mythologie grecque, Aristodème épouse Argia. Leurs enfants jumeaux sont :

Après la reconquête du Péloponnèse par les Héraclides, suite à un oracle de la Pythie, Eurysthénès et Proclès reçoivent en partage le territoire de Sparte.



Institution royale de Sparte

Sparte possède deux rois représentant l'un la famille des Agiades, l'autre celle des Eurypontides. Ces familles sont deux familles issues, selon la légende, de jumeaux descendants d'Héraclès : Eurysthénès et Proclès.

Les 2 rois sont supposés égaux, même si Eurysthénès, étant supposé l'aîné des jumeaux, donne une préséance théorique aux Agiades. Ils exercent conjointement des pouvoirs essentiellement militaires et religieux.

Avoir deux rois permet d'en garder un à la cité pendant que l'autre guerroie, ou minimiser les problèmes de vacance du pouvoir en cas de décès ou de régence d'un roi.

Xénophon écrit ainsi : le roi n'a pas d'autre tâche en campagne que d'être un prêtre pour les dieux et un stratège pour les hommes.

Aux débuts, les rois peuvent mener la guerre contre le pays de leur choix et leur pouvoir est collégial. Au fur et à mesure, leurs prérogatives se restreindront.

Les familles doivent rester distinctes, ce qui implique qu'elles ne puissent porter les mêmes noms :

Les intermariages sont interdits.

Leurs tombeaux se trouvent en des endroits différents :

L'accès au trône est héréditaire.

Le pouvoir se transmet au plus proche descendant du plus proche détenteur du pouvoir royal, c'est-à-dire que le fils passe avant le frère, qu'il y a droit d'aînesse mais que le fils né quand le père est déjà roi prime sur ceux pour lesquels ce n'est pas le cas. Les Byzantins appelleront cette règle de succession la porphyrogénèse.bLes Spartiates l'interprèteront quelque foi de manière libérale cette règle.

Plutarque note que ceux qui sont élevés en vue de la royauté sont exemptés de l'éducation spartiate. Le cursus commençant à 7 ans, la précision implique que le prince héritier est identifié comme tel dès son enfance.

Certains pensent qu'il y avait au début 3 rois, chacun commandant l'une des 3 tribus attestées au début de la première guerre de Messénie. L'un d'eux aurait ensuite disparu.

D'autres font :

En se fondant sur la localisation de leurs tombeaux, on peut faire :



Mariage d'Eurysthénès avec Anaxandra

Eurysthénès épouse Anaxandra. Leur enfant est :



Mort d'Eurysthénès

Agis Ier Roi de Sparte

Eurysthénès meurt en 930 avant Jésus-Christ.

Agis Ier, son fils, lui succède et devient Roi Agiade de Sparte.

Il fonde la dynastie royale des Agiades.



Période néo-assyrienne

En Mésopotamie, la période néo-assyrienne dure de 911 avant Jésus-Christ à 609 avant Jésus-Christ.

Les Assyriens rétablissent leur puissance dans le courant du IXe siècle, et établissent un empire dominant tout le Proche-Orient, qui connaît sa période d'apogée sous les Sargonides, avant de s'effondrer à la fin du VIIe siècle sous les coups des Babyloniens et des Mèdes.



Fin de la civilisation Ausonienne de Sicile

Entre 900 avant Jésus-Christ et 850, de nombreux conflits amènent la fin violente de la civilisation Ausonienne de Sicile.



Établissement en Provence des Grecs de Rhodes

Au VIIIe siècle avant Jésus-Christ, la côte provençale est visitée par des peuples orientaux qui y installent des comptoirs commerciaux permanents. Des navigateurs de l'île de Rhodes vont jusqu'à Rosas en Espagne.

Le nom du fleuve Rhône en serait issu.



Civilisation celto-ligure sur le deux versants des Alpes

Entre 900 avant Jésus-Christ et 500 avant Jésus-Christ, les Celtes qui avaient établi un brillant foyer de civilisation dans le Nord de l'Italie, viennent se mêler au peuple ligure.

Dans les Alpes, les Celtes, moins nombreux que les Ligures, s'intègrent progressivement aux Ligures, précédents occupants des durera jusqu'à la colonisation romaine.



Soos Roi de Sparte

Invasion de l'Arcadie

Dans la mythologie grecque, Soos qui signifie élan ou impétuosité est un Roi légendaire de Sparte.

Sous son règne, les Spartiates sont censés avoir asservi les Hilotes et envahi l'Arcadie.

Plutarque rapporte une anecdote de la campagne d'Arcadie :

Alors que Soos se trouve avec ses compagnons d'armes près de la ville de Cleitoria, il est assiégé par les habitants de celle-ci.

Sur le point de mourir de soif, Soos jure de quitter l'Arcadie si on le laisse boire, lui et tous ses compagnons, à la source voisine.

Les Cleitoriens acquiescent, et les Spartiates se rendent à la source.

Soos propose d'abord d'abandonner la royauté en faveur de celui qui refusera de boire puis, devant les refus de ses compagnons, se contente de s'asperger d'eau, mais sans boire.

Il refuse ensuite de quitter l'Arcadie, tous n'ayant pas bu.



Mort de Soos

Eurypon Roi de Sparte

Soos meurt en 890 avant Jésus-Christ. Eurypon lui succède et devient Roi Eurypontide de Sparte.

Il donne son nom définitif à la dynastie royale des Eurypontides, précédemment nommés Proclides.


Élyssa se donnant la mort après son abandon par son amant Énée parti fonder Rome - Musée des Beaux-Arts de Caen

Fondation de Carthage

L'expansion de l'empire assyrien au temps d'Assournarzipal II (milieu du IXème siècle), menace la liberté et la puissance économique des cités phéniciennes.

L'essor maritime des siècles précédents a permis de construire des comptoirs sur les côtes de la Méditerranée et jusqu'à l'Atlantique.

Selon une tradition transmise par Timée et reprise par Justin, en 814 avant Jésus-Christ., la princesse Elyssa connue sous le nom de Reine Didon a fui la tyrannie de son frère Pygmalion, le roi (capital Tyr) de Phénicie.

Cette migration est aussi due aux menaces assyriennes et à l'essor de la marine grecque.

Accompagnée de notables tyriens et de Chypriotes, Elyssa a entrepris un long périple autour du bassin méditerranéen, à la recherche d'un site privilégié où elle fonde une ville nouvelle : Qart Hadasht.

L'historien juif Josèphe, citant Ménandre, Grec d'Asie qui avait consulté les Archives royales de Tyr situe l'événement entre 825 et 819.

Les Carthaginois (ou Phéniciens de Carthage) établissent des comptoirs de commerce, dans l'Ouest et le Nord de la Sicile.

Les Phéniciens fondent de puissantes villes comme Palerme et Mozia.

Les premiers Juifs véritablement installés en Sicile étaient contemporains des premiers marchands phéniciens qui quant à eux avaient mis en place le premier réseau commercial en Méditerranée.


Kart Hadasht

Kart Hadasht ou Qart Hadasht signifie la nouvelle ville.

Carthage est située au fond du golfe de Tunis, sur une presqu'île baignée à l'est par la mer, au sud par le lac de Tunis, au nord par la sebkha el-Riana qui formait jadis le fond du golfe d'Utique avant qu'il ne soit comblé par les alluvions de la Medjerda.

Des collines disposées en arc de cercle dominent la ville à l'ouest ; sur la plus méridionale se dressait la citadelle de Byrsa, les autres abritaient des nécropoles. Au-delà, vers Sidi bou Saïd et La Marsa, s'étendait une banlieue nommée Megara.

Le monument phénicien le plus ancien trouvé à Carthage est une chapelle votive sise au tophet de Salammbô; on peut la dater, par la céramique grecque placée dans un dépôt de fondation et accompagnant les offrandes sacrificielles, aux environs de 725 avant Jésus-Christ.

Les tombes puniques connues ne sont pas antérieures à la fin de ce siècle.

Des sondages profonds réalisés dans la plaine littorale située au pied de Byrsa permettent de démontrer l'existence d'un habitat archaïque datant de la première moitié du VIIIe siècle avant J.-C.

Nous ne savons pratiquement rien de la Carthage des VIIIe et VIIe siècles avant J.-C., si ce n'est qu'elle vivait de cabotage, importait tous les produits fabriqués et avait pour dieu tutélaire Baal Hammon, le El phénicien, assimilé plus tard à Kronos et à Saturne.

C'est à lui qu'étaient voués les enfants qu'on brûlait vifs en sacrifice (molek), pour assurer vie et prospérité à la cité, en son tophet de Salammbô.



Fondation d'Athènes

Athènes est fondée formellement vers 800 avant Jésus-Christ par le synœcisme de plusieurs villages, partiellement préservés par l'invasion des Doriens.

Le pluriel du mot Athènes, d'après Thucydide, est une trace des anciens villages qui fusionnent pour fonder la cité.

Le site est choisi pour la forteresse naturelle que représente l'Acropole et de l'accès à la mer, un avantage sur ses rivales, les cités de Thèbes et de Sparte.

Les habitants peuvent résister aux hordes de pillards qui terrorisent la région, augmentant avec les années sa fortification.

Athènes devient une ville-état souveraine, gouvernée d'abord par des rois d'Athènes.

Les rois d'Athènes sont à la tête des Eupatridae, les biens nés, dont le gouvernement se compose d'un conseil qui se réunit sur la colline d'Arès, l'Aréopage.

Ce conseil élit les représentants de la ville, les archontes et les polémarques.

Avant l'adoption de l'état politique, 4 tribus (similaires aux gentes de la Rome antique) dominent la région. Ceux qui en font partie ont certains droits, privilèges et obligations :

Pendant cette période, Athènes soumet d'autres villages de l'Attique à son règne.

Ce processus, appelé synoikismos (rassembler en une maison), crée l'état le plus grand et le plus riche du continent grec dans lequel, cependant, un très grand nombre de personnes sont exclues de la vie politique par les nobles.



Eunomos Roi de Sparte

Selon Simonide de Céos, Lycurgue est le fils de Prytanis, Roi Eurypontide de Sparte.

Plutarque témoigne cependant que la majorité des auteurs en fait le fils d'Eunomos, lui-même.

Eunomos ou Eunome est le fils de Prytanis et de Dionassè, sa deuxième femme.

Eunomos succède à Polydècte et devient Roi Eurypontide de Sparte en 800 avant Jésus-Christ.



Karanus de Macédoine Roi de Macédoine

Fondation d'Édesse

Karanos ou Karanus de Macédoine, de la race des Héraclides, quitte Corinthe à la tête d'une colonie et va fonder, vers 796 avant Jésus-Christ, le royaume de Macédoine. Il y régnera 28 ans.

On lui attribue la fondation d'Édesse.


Lycurgue

Charilaos Roi de Sparte

Charilaos Prisonnier

Lycurgue est destiné à être roi, quand on s'aperçoit que la femme d'Eunomos est enceinte.

Elle fait appeler en secret Lycurgue. Elle lui propose alors de tuer l'enfant à naître si lui, Lycurgue, accepte de l'épouser.

Lycurgue feint d'accepter et, lorsque l'enfant naît, le proclame Roi de Sparte.

Charilaus ou Charilaos (littéralement joie du peuple) succède à Eunomos et devient Roi Eurypontide de Sparte en 780 avant Jésus-Christ.

Lycurgue, son oncle, gouverne pendant sa minorité.

Charilaos combat les Argiens et les Tégéates et est pris par ces derniers.



Exil de Lycurgue

Furieux, les parents de la reine répandent sur le compte de Lycurgue des rumeurs qui l'obligent à s'exiler.

Lycurgue se rend d'abord en Crète, où il étudie les institutions locales et rencontre le poète Thalétas.

Lycurgue se dirige ensuite vers l'Ionie, réputée alors indolente et décadente, afin d'analyser les mœurs et les institutions locales.

Selon Hérodote, Lycurgue se rend ensuite en Égypte, d'où il prend l'idée de séparer les guerriers des travailleurs.

Selon Aristocratès dans son Histoire des Spartiates, Lycurgue pousse jusqu'en Inde où il rencontre les Gymnosophistes.


Lycurgue et les deux chiens - Otto van Veen - Emblemata Horatiana -1607

Réformes de Lycurgue : la Grande Rhêtra

Lycurgue (celui qui tient les loups à l'écart) est un législateur mythique de Sparte. Plutarque situe son existence au IXe siècle avant Jésus-Christ ou au tout début du VIIIe siècle,

Les historiens modernes comme antiques, utilisent son nom pour définir l'ensemble de la législation mise en œuvre à Sparte et qui lui est attribuée, sans s'engager sur l'historicité du personnage ou le fait qu'un seul homme ait été à l'origine de ces mesures.

Rappelé par ses concitoyens, Lycurgue rentre à Sparte et décide de composer une constitution.

Il se rend donc à Delphes pour interroger Apollon, dispensateur de la justice, par son oracle.

Selon Plutarque, la Pythie le salue alors comme "aimé du dieu, et dieu lui-même plutôt qu'être humain.

De retour à Sparte, Lycurgue convoque les 30 citoyens les plus importants sur l'agora, qui l'aident à composer sa constitution, la Grande Rhêtra.

Il établit la gérousie pour compenser le pouvoir des rois.

Il redistribue des terres : la Laconie est divisée en 30 000 lots (kléroi) et le territoire civique de Sparte, en 9 000 lots.

Il décrète ensuite la cessation du cours de la monnaie d'or et d'argent, et les remplace par de lourds lingots de fer, trempé au vinaigre afin d'en augmenter le cassant et d'en diminuer la malléabilité. De la sorte, Lycurgue espère mettre fin à la thésaurisation.

Il instaure l'autarcie et bannit les arts jugés inutiles, c'est-à-dire l'artisanat du luxe.

Il oblige les Spartiates à prendre leurs repas en commun (syssities) et à se nourrir frugalement.

Enfin, Lycurgue met en place l'éducation spartiate, obligatoire et dispensée par l'État.

Lycurgue montre, par un exemple au peuple convoqué en assemblée pour un spectacle, l'importance de l'habitude et de la pratique. Il présente deux petits chiens provenant de la même portée et place devant eux un plat rempli de pâtée et un lapin.

Voyant la nourriture et le lapin, l'un des chiots délaisse la première et court à la poursuite du second parce qu'il a été dressé à le faire, tandis que l'autre, négligeant le lapin, vide le plat comme il en avait, de son côté, l'habitude.

Vous voyez ici, dit Lycurgue, l'importance de l'éducation et des habitudes données dès le plus jeune âge, même chez ceux que la nature a produits égaux et semblables. Il convient donc d'amender la nature de cette manière et de la diriger vers le mieux, car elle est de cire et peut être aisément inclinée vers le vice ou la vertu.

Lycurgue est, selon Plutarque, borgne.

Il reçoit cette infirmité lors d'une altercation avec de riches citoyens, indignés par les mesures édictées contre le luxe.

Alcandros, un de ses adversaires, jeune homme violent et emporté qui par ailleurs n'était pas dépourvu de qualités, le poursuit et le rejoint. Comme Lycurgue se retourne, il le frappe de son bâton et lui crève un œil.

Lycurgue fait face à ses adversaires. Honteux, ceux-ci baissent les armes. Alcandros, livré par les siens, est pris par Lycurgue à son service. À force de vivre en compagnie du législateur, le jeune homme s'amendera.



Mort de Lycurgue

Ayant établi toutes ces lois, Lycurgue souhaite demander l'avis d'Apollon, à Delphes, et défend aux Spartiates de modifier les lois nouvelles avant qu'il soit revenu de Delphes. Il part donc pour la ville sacrée, et demande à Apollon si les lois qu'il a édictées sont bonnes. Le dieu acquiesce.

Estimant son œuvre accomplie, et ne voulant pas délier ses compatriotes de leur serment, il se suicide en se laissant mourir de faim.

Le lieu de sa sépulture n'est pas connu. Timée de Tauroménion et Aristoxène, le font plutôt mourir en Crète. Pour d'autres auteurs, il se suicide à Cirrha, port du golfe de Corinthe. Aristocratès précise même qu'à sa demande, son corps est brûlé et ses cendres répandues en mer : il veut éviter que les Spartiates ne rapportent ses restes à Lacédémone, et se tiennent pour déliés de leur serment.



Numitor Roi d'Albe-la-Longue

Ascagne, fils d'Énée, fonde la ville d'Albe-la-Longue ou Alba Longa

Procas, Roi d'Albe-la-Longue, a comme enfants :

Les dernières volontés du roi Procas sont que le partage de l'héritage ne tourne pas en guerre civile. C'est pourquoi il décide qu'un de ses fils doit régner et que l'autre doit recevoir sa part en argent.

Dans le partage :

Numitor règne une première fois sur la cité d'Albe-la-Longue en 794 avant Jésus-Christ.

Numitor a comme enfants :

Rhéa Silvia est généralement considérée comme la fille de Numitor mais pour d'autres elle passe pour la fille d'Enée, dans ce cas elle est souvent appelée Ilia en souvenir de sa ville natale.

Amulius, devenu puissant grâce à sa richesse, éclipse petit à petit le pouvoir de Numitor.

S'étant emparé du pouvoir, Amulius tue tous les descendants males de Numitor dont Lausus.

Afin d'éviter qu'elle ait une descendance qui aurait pu revendiquer le trône, Amulius fait de Rhéa Silvia une prêtresse de Vesta

Être vestale est un grand honneur pour les jeunes filles vierges, mais les condamne à une stricte chasteté, sous peine d'être enterrées vivantes.


Mars et Réa Silvia d'après Rubens - Liechtenstein Museum - Vienne

Naissance de Romulus

Naissance de Remus

Certains auteurs attribuent la paternité de Romulus et Rémus :

Dans cette version, Mars est séduit par la beauté de Rhéa Silvia alors qu'elle se rend à une fontaine chercher de l'eau pour laver les objets du culte dans un bois sacré qui lui est dédié.

Profitant de son sommeil Mars rend Rhéa Silvia mère.

Lorsqu'il devient évident que Rhéa Silvia va être mère, Amulius la fait mettre en prison.

Mais elle échappe à une mort immédiate, comme cela doit être le cas pour une vestale fautive, grâce à l'intercession de sa cousine Anthô, la fille d'Amulius.

Rhéa Silvia accouche de Romulus et Rémus, des jumeaux.

Pour certains auteurs, sur l'ordre d'Amulius, Rhéa Silvia est décapitée ou noyée dans le Tibre aussitôt après sa délivrance, pour d'autres, elle meurt des mauvais traitements qui lui sont infligés,

Dans la version où Rhéa Silvia est jetée au Tibre, on voit le dieu du fleuve Anio (affluent qui se jette dans Tibre en amont de Rome) sortir de l'eau pour l'accueillir et en faire son épouse.


Romulus et Remus par Rubens Romulus et Remus

Romulus et Rémus jetés dans le Tibre

Romulus et Rémus sont jetés dans le Tibre par Amulius, leur grand-oncle mais ils survivent miraculeusement.

Ils sont nourris par une louve et par un pivert, l'oiseau de Mars.

Ils sont découverts par le berger Faustulus et sa femme Larentia, selon Tite-Live, une prostituée que les bergers surnommaient Lupa, la Louve, qui les élèvent.


Romulus offre la tête d'Amulius à Numitor

Numitor à nouveau Roi d'Albe-la-Longue

Devenus adultes, Romulus et Rémus, à qui est révélé le secret de leur naissance, tuent Amulius, l'usurpateur :

Ils restaurent leur grand-père Numitor sur le trône d'Albe.

Numitor règne une seconde fois sur la cité d'Albe-la-Longue de 754 avant Jésus-Christ à 735 avant Jésus-Christ.

Pour certains auteurs, Rhéa Silvia qui aurait survécu, est alors délivrée par Romulus et Rémus, ses enfants.



Abolition de la monarchie à Athènes

En 753 avant Jésus-Christ, à Athènes l'archontat devient décennal, signifiant l'abolition définitive de la monarchie.



Fondation de Rome

Mort de Remus

Romulus Roi Latin de Rome

En récompense, Numitor permet à Romulus et Rémus de bâtir une ville nouvelle sur les bords du Tibre : Rome.

La date origine du calendrier de Rome est 753 avant Jésus-Christ.

Selon la légende, Romulus et Remus décident de fonder ensemble une ville et choisissent l'endroit où ils ont été abandonnés et où ils ont passé leur enfance.

Rome s'étend sur les 7 collines : le Palatin, le Capitole, l'Esquilin, le Viminal, le Quirinal, l'Aventin et le Celio.

Y règnent alors des rois latins et des rois sabins.

Les Sabins prétendent être une ancienne colonie de Lacédémone.

Le Palatin, la plus importante des 7 collines légendaires de Rome, aujourd'hui un peu isolée au milieu de la végétation, voit naître la ville et est le siège d'habitations archaïques bien avant sa fondation.

Des fouilles entreprises au XXe siècle, confirment qu'y existaient des constructions primaires.

En ces lieux se tenaient les cultes traditionnels et originels de Rome. On y adorait :

au pied de la grotte légendaire où la louve aurait nourri Remus et Romulus.

Le quartier est très tôt celui des résidences de la noblesse et des classes dirigeantes avant de devenir un gigantesque complexe impérial sous l'impulsion de Auguste et de ses successeurs qui lui donneront le nom de Palatium (palais).

La majeure partie de ces constructions est abandonnée dès l'Antiquité tardive.

Selon Tite-Live, l'origine du conflit fratricide entre Romulus et Remus est le choix du nom de la ville et celui de celui qui la gouvernera.

Pour se départager, Romulus et Remus consultent les auspices :

L'interprétation du présage est problématique : Remus aperçoit le premier 6 vautours, Romulus finit par en observer 12.

Une légende tardive veut que Remus n'ait pas été tué, mais simplement chassé et soit parti fonder Reims.

Romulus continue la construction de sa ville, qu'il nomme Rome d'après son propre nom.



Naissance de Numa Pompilius

Selon les récits de Plutarque, Numa Pompilius naît le 21 avril 753 avant Jésus-Christ, jour de la fondation de Rome, cadet des 4 fils de Pomponius.


Fondation de la Grande Grèce

Fondation de la Grande Grèce en Sicile et en Italie

Partis de Grèce parce que le système d'aristocratie héréditaire mis en place ne donnait pas de place aux plus pauvres, les Grecs, veulent créer des colonies de peuplement. Ils habitent sur le bord des côtes pour garder contact avec la Métropole Grecque.

Le nom de Grande Grèce est le nom donné par les Grecs eux-mêmes à l'espace qu'ils ont colonisé en Italie du Sud continentale et en Sicile.

En 750 avant Jésus-Christ, les Grecs Iioniens s'installent, et fondent les villes de Naxos, de Leontinoi, de Catane, de Zancle …



Enlèvement des Sabines

Titus Tatius Roi Sabin de Rome

Rome, lieu de refuge pour les esclaves en fuite et les hommes libres souhaitant changer d'existence, manque singulièrement de femmes.

Comme les tentatives de mariage dans les villes avoisinantes trouvent toutes de méprisantes fins de non-recevoir, Romulus décide de voler des femmes.

En 745 avant Jésus-Christ, Romulus instaure la fête de Consualia en l'honneur de Neptune et y convie les Sabins et les peuples de plusieurs villes alentour :

Tandis que l'attention des hommes est détournée, les femmes sont enlevées par surprise.

Furieux, les peuples outragés forment une coalition dirigée par Titus Tatius, roi de Cures ou Quirium, et déclarent la guerre.

Titus Tatius est déjà vieux quand le rapt des sabines lui fait prendre les armes contre Romulus.

Romulus commence par écraser les soldats de Caenina, tue leur chef Acron et prend leur ville d'assaut.

Attaqué par surprise par les Antemnates, Romulus les écrase également et prend leur ville. Mais à la demande d'Hersilia, sa femme, Romulus les épargne, accorde son pardon et le droit de cité à Antemnae.

Titus Tatius et les Sabins parviennent à s'introduire dans la ville. Tarpeïa ou Tarpéia, la fille du chef de la citadelle du Capitole, amoureuse de Titus Tatius, ouvre les portes de cette citadelle aux troupes sabines.

D'abord bousculé, Romulus, après une invocation à Jupiter, parvient à relancer ses troupes à l'assaut. Le combat est très indécis. À tel point que ce sont les épouses sabines des Romains qui s'interposent entre les deux camps.

À la fin de la bataille, Tarpéia demande la récompense qui lui a été promise pour sa trahison : ce que les Sabins portent au bras gauche (leurs bijoux en or). Les Sabins s'exécutent immédiatement mais ils lui donnent aussi leurs boucliers qu'ils portent du bras gauche et dont le poids écrase.

La roche Tarpéienne, du nom de Tarpéia, est une crête rocheuse située à l'extrémité sud-ouest du Capitole. Jusqu'à la fin de la République, elle sera le lieu d'exécution capitale, c'est de là que seront précipités les criminels.

La bataille prend fin. Romains et Sabins fusionnent.

Le gouvernement est concentré à Rome qui double sa taille et les Romains prennent le nom de Quirites (de Cures) en l'honneur des Sabins.

Romulus répartit alors la population romaine en 30 curies et donne à celles-ci le nom de femmes sabines.

On forme 3 centuries de chevaliers :

Cette interprétation de l'origine ethnique des 3 tribus romaines est aujourd'hui totalement rejetée entre autres en raison de l'étymologie strictement étrusque des 3 dénominations.

Titus Tatius règne conjointement avec Romulus en parfait accord pendant plusieurs années.

Suétone rapporte sans trop y croire une tradition disant qu'il aurait fait venir la famille sabine des Claudii pour qu'elle s'installe à Rome.

Pour que les Sabins installés à Rome puissent exercer les cultes propres à leur peuple, Titus Tatius aurait créé un collège de prêtres, les prêtres Titiens.


Étrurie au VIIIe au VIe siècle avant Jésus-Christ

Mort de Titus Tatius

Titus Tatius meurt à Lavinium en 740 avant Jésus-Christ assassiné, par des habitants de Laurente auxquels il refuse justice pour un vol de bétail.

Tite-Live rapporte qu'après la mort accidentelle de Titus Tatius, Romulus regrette moins qu'il n'aurait dû ce malheur.

Son corps est ramené à Rome pour ses funérailles.

A la tête des Celeres, une troupe de 300 soldats tout dévoués à sa personne, Romulus passe le reste de sa vie à guerroyer contre ses proches voisins étrusques :

Contre cession de territoires, Romulus finit par accorder à Véies une trêve de 100 ans.



Mort de Tatia

Tatia meurt après 13 années de vie commune avec Numa Pompilius.

Cet événement tragique poussa Numa Pompilius à se retirer à la campagne à Cures.


Fondation de la Grande Grèce

Fondation de Syracuse, Gela et Messine

En 734 avant Jésus-Christ, les Grecs Corinthiens fondent Sirakousai (Syracuse), Gela, Messine … dans l'Est de l'île.

La Sicile accomplit, alors dans tous les domaines, un énorme bond en avant car la supériorité hellénique s'impose petit à petit même aux indigènes Sicanes et Sicules et commence petit à petit à imprégner toute la vie de l'île.

Et c'est justement de la fusion des Grecs et des Sicules que naquit la civilisation dite Sicéliote.

En effet, les colons, amènent avec eux l'usage du fer, et fondent des cités à partir desquelles se développent de nouvelles colonies (subcolonies) intégrant totalement la population originaire de l'île.

Les colons grecs imposent peu à peu leur culture, leur langue, leur religion à l'île. Puis ils deviennent agriculteurs et exploitent les terres les plus riches de l'intérieur de l'île.

Les villes Grecques de Sicile connaissent rapidement la prospérité.

Toute l'histoire de la Sicile hellénisée va se résumer à un affrontement entre :

pour s'assurer le contrôle de l'île du Soleil (ainsi nommée par Homère).



Migrations Celtes

Vers 725 avant Jésus-Christ., l'invasion de Cimmériens dans la vallée du Danube pousse les Celtes du premier âge de fer à établir une civilisation en Tchéquie et Slovaquie actuelles, Allemagne du Sud, Autriche et France.

Ils ont des rapports commerciaux avec les peuples voisins, à savoir les Ligures, Ibères et Illyriens.


Vestiges actuels du temple de Vesta

Mort de Romulus

Numa Pompilius Roi Sabin de Rome

Romulus meurt en 716 avant Jésus-Christ.

D'après Tite-Live, Romulus, comptant plus de partisans dans le peuple que parmi les patriciens, aurait été massacré par les patriciens.

Selon la légende, Romulus ne meurt pas mais disparait un jour simplement dans une violente tempête et est emmené au ciel alors qu'il inspecte ses troupes près du marais de la Chèvre.

La disparition de Romulus est suivie d'un interrègne de plus d'un an.

Les Romains qui se dotent d'un roi loyal aux deux tribus habitant maintenant Rome.

Numa Pompilius, âgé de près de 40 ans, gendre du roi Titus Tatius, un Sabin est réputé pour ses vertus. On lui offre de devenir Roi de Rome.

Numa Pompilius refuse tout d'abord l'offre mais son père et Marcius Ier le convainquent d'accepter. Il devient Roi Sabin de Rome.

Romulus lui laisse un état suffisamment fort et impressionnant militairement pour vivre en paix pendant ce règne d'une quarantaine d'années.

Numa Pompilius serait le fondateur du temple de Vesta situé à l'extrémité orientale du Forum à Rome.

Ce temple abrite :

Numa Pompilius charge ses propres filles de surveiller le feu sacré. Peu à peu, elles acquièrent le statut de prêtresses et l'ordre des Vestales devient le seul sacerdoce féminin de Rome.

Numa Pompilius fait également construire à proximité ;

Selon la tradition, Numa Pompilius promulgua une réforme du calendrier dans le but d'ajuster les années solaires et lunaires.

Numa Pompilius établit la constitution originelle des prêtres, appelés pontifes.

On attribue aussi à ce roi :

La légende veut que Numa Pompilius ait eu pour conseiller politique la nymphe Égérie et que, souhaitant lui démontrer sa faveur, Jupiter fit tomber sur le mont Palatin un bouclier portant des inscriptions prophétiques pour Rome.

Selon d'autres écrivains classiques, le bouclier serait apparu dans la Regia et proviendrait du dieu Mars.

Reconnaissant l'importance de ce bouclier divin, le roi Numa Pompilius en fait produire 11 répliques. Ces objets deviennent les ancilia, les boucliers sacrés qui font l'objet d'une procession annuelle par les prêtres Saliens.



Première guerre de Messénie

Sparte recherche des terres supplémentaires pour assurer sa croissance.

Comme le note Tyrtée, la Messénie est bonne à labourer, bonne à planter.

La première guerre de Messénie naît de griefs réciproques entre Sparte et la Messénie.

Polydore affirme s'attaquer à la partie de ce territoire qui n'est pas encore allotie.

La guerre est en fait une série de coups de main ou de sièges, sans grande bataille décisive.

Sparte est assistée par des mercenaires de Crète et de Corinthe, tandis que la Messénie bénéficie du soutien arcadien et des troupes d'Argos et de Sicyone.

Selon Tyrtée, le conflit dure 19 ans, à l'issue desquels Sparte remporte la victoire.

La forteresse de l'Ithômé, dernier bastion messénien, est détruite.

L'aristocratie messénienne s'enfuit dans les cités alentour, tandis que le peuple est obligé de verser la moitié de sa production agricole à ses nouveaux maîtres.



Établissement des Allobroges à Grenoble

Arrivant de Suisse, les Allobroges s'installèrent le long de l'Isère en 700 avant Jésus-Christ et cultivèrent la plaine d'où le grand lac de l'époque primitive avait disparu. Cularo la future Grenoble était née.



Perdiccas Ier de Macédoine Roi de Macédoine

Vers 695 avant Jésus-Christ, Perdiccas Ier de Macédoine conduit le peuple qui se donne le nom de Macédoniens, vers l'est à partir des rives de la rivière Haliacmon (aujourd'hui Aliakmon).

Perdiccas Ier construit Aigai ou Aegae (Édesse) qui devient la capitale.

Perdiccas Ier est le fondateur de la dynastie des Argéades ou Téménides.



Achéménès Roi d'Anshan

Achéménès devient Roi d'Anshan en 688 avant Jésus-Christ. Il fonde la dynastie achéménide.

Les Souverains achéménides sont souvent considérés comme étant inventés par Darius Ier.



Gygès Roi de Lydie

Fondation de la dynastie des Mermnades

Gygès fonde la dynastie des Mermnades en 687 avant Jésus-Christ.



Tulius Hostilius Roi de Rome

Tullus Hostilius, d'origine romaine, est le petit-fils d'Hostilius, héros romain de la première guerre contre les Sabins.

Le peuple romain choisit Tullus Hostilius qui devient Roi Latin de Rome en 672 avant Jésus-Christ.

Tulius Hostilius est plus belliqueux que Romulus,



Roi Magonides à Carthage

Le siège de Tyr par Assarhaddon (Nabuchodonosor II) en 671 avant Jésus-Christ provoque une important migration de Tyriens vers Carthage.

Tyr donne "carte blanche" à Qart Hadasht, pour prendre le relais. La dépendance vis à vis de Tyr va diminuer au fur et à mesure que Carthage fonde ses propres colonies.

Vers 654 avant Jésus-Christ, Ibiza, aux Baléares, marque la volonté de cette cité de s'installer près des sources de métaux si abondants en Espagne.

La métropole n'est plus en état de contrôler le commerce exceptionnel qui relie la Phénicie aux comptoirs atlantiques.

Dès le milieu du VIème siècle, Carthage gouverne un vaste empire formé de comptoirs au Maroc, en Mauritanie, en Espagne, à Malte, Ibiza, en Sardaigne et dans la Sicile occidentale.



Deuxième guerre de Messénie

La deuxième guerre de Messénie naît du désir de revanche des Messéniens, dû à une domination encore partielle de Sparte.

Selon Tyrtée, elle a lieu deux générations après la première. Pausanias, lui, donne des dates, mais s'emmêle dans sa chronologie, et donne en fait trois périodes possibles. La troisième, qui borne la guerre de 670 avant Jésus-Christ à 657 avant Jésus-Christ, paraît la plus vraisemblable.



Bataille d'Hysiai

Bataille du Grand Fossé

Annexion de la Messénie par Sparte

L'une des grandes nouveautés de cette guerre de Messénie est l'apparition de la phalange, qui favorise d'abord les Messéniens appuyés par les Argiens. C'est une terrible nouveauté pour Sparte.

Sparte est défaite à Hysiai vers 669 avant Jésus-Christ.

Finalement, Sparte l'emporte par la bataille du Grand Fossé, et la guerre devient ensuite une série de raids et de coups de main, comme lors de la première guerre.

À l'issue de la guerre, la Messénie est annexée par Sparte.

Une partie des habitants, ceux de la plaine, est réduite à l'état d'Hilotes, tandis que ceux des cités côtières prennent le statut de cités périèques.



Cypsélos Premier Tyran de Corinthe

Cypsélos ou Kupselos, parfois francisé en Cypsèle, et d'abord archonte et polémarque.

Cypsélos devient premier Tyran de Corinthe en 655 avant Jésus-Christ.

Il met fin à l'aristocratie. Il exile fait tuer et dépouilleme les citoyens les plus puissants.

Bien qu'il soit un personnage sans doute historique, sa vie est associée à certains mythes.

Labda la boiteuse, mère Cypsélos, appartient aux Bacchiades, la noblesse dorienne qui régne sur Corinthe depuis la fin de la monarchie. Quand les Bacchiades apprennent de l'oracle de Delphes que son fils deviendra tyran de la cité, ils décident de le tuer. Labda l'aurait alors dissimulé dans une jarre ou un coffre.

Pausanias rapporte que le coffre décoré d'or et d'ivoire était encore exposé à Olympie bien des siècles après.

Cypsélos mène des guerres contre Argos.

Cypsélos vainc Corcyre où Corinthe fonde des colonies.



Migrations Celtes

Dès 650 avant Jésus-Christ., les Celtes ont des relations avec la Méditerranée grâce à l'expansion de la colonisation grecque et du commerce étrusque.

Les Celtes, aux VIe et Ve siècles avant Jésus-Christ, envahissent le centre de la Gaule.

Depuis l'Allemagne du Sud et l'Est de la France, ils gagnent la vallée du Rhône et la plaine du Pô.

Ils émigrent par petits groupes et dominent les peuples vaincus, en majorité des agriculteurs, sans les éliminer, et en font de "petites puissances".

Ils constituent ainsi des peuples mixtes en imposant leur langue, leurs coutumes et façon de vivre.

Les premiers "émigrants" (Goidels et Pictes) conquièrent la Grande-Bretagne et l'Irlande, l'ancien nom de l'Irlande, "Iverioî" apparaît dans le nom actuel, Eire.

En 650 avant Jésus-Christ., les Britonnes envahissent la Grande-Bretagne, lui donne leur nom et refoulent en Écosse les Goidels et Pictes leurs prédécesseurs et frères de race.

Les nombreux réseaux de commerce s'améliorent.

Cette période se caractérise par la grande richesse de certains (nombreuses offrandes retrouvées dans les tombes).

Les femmes à cette période peuvent diriger. Ainsi a-t-on retrouvé une princesse dans une tombe datant du VIème siècle avant Jésus-Christ.


Serment des Horaces - Jacques-Louis David – 1785 - Musée du Louvre

Combat des Horaces et des Curiaces

Sous le règne de Tullus Hostilius, une guerre meurtrière éclate entre les habitants d'Albe-la-Longue et de Rome.

Tite-Live rapporte la légende de cette lutte.

Les deux villes décident d'un commun accord de régler leur conflit en désignant 3 champions de chaque côté. Les Horaces sont les champions de Rome et les Curiaces ceux d'Albe.

Les Curiaces sont tous les 3 blessés rapidement et deux des Romains tués.

L'Horace survivant, Publius Horatius prend la fuite, poursuivi par les Curiaces blessés.

Mais ceux-ci ne le rattrapent pas en même temps, ce qui permet à Publius Horatius de les tuer l'un après l'autre.

À son retour à Rome, Publius Horatius tue sa propre sœur qui pleure son fiancé, un des 3 Curiaces.

Selon lui, ainsi meurt toute Romaine pleurant un ennemi.

Condamné à mort, Publius Horatius est acquitté devant l'Assemblée du Peuple mais doit passer sous le joug, symbole de la soumission à la loi romaine.

La gens Horatia est alors soumise à des cérémonies purificatrices.

À la fin du règne de Tulius Hostilius, Albe-la-Longue rebelle est rasée, et ses habitants déportés à Rome.


Tullus Hostilius bat les Véiens

Mort de Tullus Hostilius

Tulius Hostilius bat les Véiens et les Fidénates, et agrandit la ville par l'incorporation du mont Célius.

Tulius Hostilius meurt en 641 avant Jésus-Christ.

Tulius Hostilius, superstitieux et négligeant le rituel, commet une inexactitude dans un rituel de sacrifice. Tulius Hostilius est aussitôt foudroyé par Jupiter.

Denys d'Halicarnasse rapporte plutôt qu'Ancus Marcius aurait profité d'une tempête pour assassiner Tulius Hostilius en incendiant sa maison.

Selon la tradition, on nomme d'abord un interroi.



Ancus Marcius Roi sabin de Rome

Ancus Marcius, appartenant à la gens Marcia.

Selon Tite-Live, Ancus Marcius est le petit-fils de Numa Pompilius par sa mère et le petit-fils de Numa Marcius, gendre de Numa Pompilius et premier pontife désigné par Numa Pompilius.

Le peuple romain élit Ancus Marcius comme Roi Sabin de Rome en 640 avant Jésus-Christ. Son élection est ratifiée par le Sénat.



Naissance d'Alcée de Lesbos

Alcée de Mytilène ou Alcée de Lesbos naît à Mytilène vers 630 avant Jésus-Christ.

Pendant sa jeunesse, sa famille est activement engagée dans la politique locale de sa ville natale. Les membres de sa famille appartiennent à l'opposition contre les tyrans régnant.



Mort d'Assurbanipal

Sécession de Nabopolossar

Assurbanipal meurt.

Nabopolossar est gouverneur de Babylone pour le compte des rois d'Assyrie.

En 626 avant Jésus-Christ, Nabopolossar, profitant des troubles qui suivent la mort d'Assurbanipal, s'affranchit de la tutelle des Assyriens.



Période néo-babylonienne

En Mésopotamie, la période néo-babylonienne dure de 625 avant Jésus-Christ à 539 avant Jésus-Christ. Les Babyloniens reprennent à leur profit une partie de l'empire néo-assyrien.



Bataille de Nippur

Mort d'Assuretililâni

Nabopolassar Roi de Babylone

Sinshariskhun

En 625 avant Jésus-Christ, Nabopolassar livre une grande bataille dans la région de Nippur, contre Assuretililâni, le fils désigné par Assurbanipal pour lui succéder.

Assuretililâni est tué dans la bataille.

Fort de cette victoire Nabopolassar entre dans Babylone et se fait proclamer Roi de Chaldée.

Nabopolossar fonde la dynastie chaldéenne de Babylone.

Sinshariskhun, le second fils d'Assurbanipal, se fait proclame Roi d'Assyrie r.



Réformes de Dracon

Exil de Dracon

Mort de Dracon

Au VIIe siècle avant Jésus-Christ, le mécontentement social se répand à Athènes.

L'Aréopage mandate Dracon, un archonte éponyme, un vieil homme, en 621 avant Jésus-Christ et 620 avant Jésus-Christ pour qu'il rédige les premières lois constituantes de la cité. Elles apportent plusieurs innovations majeures :

Ce corpus de lois est d'une dureté restée légendaire. Le moindre vol est puni de mort. Seuls quelques crimes n'e sont pas passibles de mort. Ainsi, la tentative de modifier ses lois est punie seulement par la privation des droits civiques.

La sévérité de ses mesures donne naissance à l'adjectif draconien que l'on retrouve dans punitions draconiennes, lois draconiennes, mesures draconiennes.

Selon la Souda, la réprobation est telle que Dracon doit s'exiler à Égine.

Là, Dracon meurt enseveli par les manteaux que les citoyens jettent sur lui au théâtre, signe traditionnel de réprobation en Grèce antique.

Des doutes sur l'existence de cette première constitution subsistent. Il semble démontré que la constitution de Dracon, exposée dans l'Athénaîon Politeia, soit largement apocryphe.

Ces mesures limitées affirment cependant, pour la première fois, l'autorité de l'État dans le domaine de la justice au-dessus des parentés et instaure un droit commun pour tous. Il porte atteinte à l'arbitraire des aristocrates.

Six thesmothètes (gardiens de la loi écrite) viennent renforcer le collège des archontes.

Malgré l'amplification de la crise, le monopole économique et politique des grandes familles athéniennes, les Eupatrides, n'est en rien attaqué. Les archontes, dirigeant collégialement la cité, sont toujours tous issus de ces milieux.

Pour que personne n'ignore les nouvelles lois, elles sont affichées sur des panneaux de bois, conservés presque deux siècles, et sur des stèles de forme de bétyles.



Mort d'Ancus Marcius

Tarquin l'Ancien Roi étrusque de Rome

Ancus Marcius meurt en 616 avant Jésus-Christ.

Le règne Ancus Marcius nous est présenté principalement par les historiens Tite-Live et Denys d'Halicarnasse.

Dès le début de son règne, Ancus Marcius charge le grand pontife de mettre par écrit les révélations des Commentaires de Numa.

Ancus Marcius agrandit le temple de Jupiter Férétrien et instaure le collège des fétiaux.

Ancus Marcius restaure les pratiques religieuses négligées pendant le règne de Tullus Hostilius.

Ancus Marcius construit le pont Sublicius, premier pont en bois sur le Tibre.

Il étend l'influence de Rome vers la mer :

Dans le récit traditionnel, la construction d'Ostie est contestée car aucune découverte archéologique n'est venue corroborer cette thèse; les éléments mis au jour montrent que la construction du port est beaucoup plus tardive.

La première préoccupation d'Ancus Marcius est la protection de cette Rome.

Ancus Marcius est souvent amené à faire la guerre contre ses voisins : contre Politorium, Médullia, puis Tellènes et Ficana

Les Latins sont vaincus et déportés en grand nombre autour du mont Aventin qui est intégré à la Ville.

On fait aussi allusion à des batailles contre Fidènes, où Tarquin l'Ancien est cité comme lieutenant d'Ancus Marcius, et Véies.

Pour empêcher les voisins de Rome de s'installer sur le Janicule, il l'annexe.

Afin de protéger Rome, Ancus Marcius fait creuser le fossé des Quirites et construire e diverses autres fortifications sur l'Aventin et le Janicule.

Rome ayant atteint un certain niveau de prospérité, des problèmes sociaux apparaissent. La prison du Tullianum est creusée en pleine ville, au flanc du Capitole, pour les délinquants. Leurs fondations ont été retrouvées et datée de à la période de son règne.

Selon Tite-Live, Tarquin l'Ancien s'appelle Lucumon. Il est fils de Démarate, un Corinthien réfugié à Tarquinia, et est marié à l'ambitieuse Tanaquil, une Étrusque de souche.

Méprisé malgré sa fortune, le couple s'installe à Rome où Lucumon se rebaptise lui-même : Lucius Tarquinius Priscus (Lucius Tarquin l'Ancien).

Le nouveau venu réussit à s'imposer par son habileté tant politique que rhétorique et sans doute son immense richesse. Il se place dans l'entourage d'Ancus Marcius et devient son ami. Il est nommé tuteur de ses deux fils.

Tite-Live rapporte que Tarquin l'Ancien est le premier à faire campagne pour obtenir le pouvoir et à rechercher les suffrages de la plèbe par des discours. Il insiste pour que l'élection du nouveau roi se déroule au plus vite. Il manœuvre pour éloigner les fils presque majeurs d'Ancus Marcius sans toutefois les faire tuer.

Tarquin l'Ancien est élu par l'immense majorité du peuple comme successeur d'Ancus Marcius en 616 avant Jésus-Christ et devient le premier Roi étrusque de Rome.



Prise d'Harran

Nabopolassar poursuit la lutte contre les derniers souverains assyriens et s'empare d'Harran en 610 avant Jésus-Christ.

Les Assyriens choisissent Karkemish pour capitale.



Bataille de Megiddo

Mort de Josias

En 609 avant Jésus-Christ, l'Égypte, alors alliée des Assyriens, se porte à leur secours.

L'armée de Nékao II, le pharaon égyptien, est retardée à la Bataille de Megiddo par les troupes du roi Josias du royaume de Juda.

Josias meurt et son armée défaite.



Bataille de Karkemish

Fin de l'empire assyrien

Quelque temps plus tard, les Égyptiens sont de nouveau retardés.

En 605 avant Jésus-Christ, lorsque les Égyptiens rencontrent à Karkemish les armées babyloniennes dirigées par Nabuchodonosor II, les troupes assyriennes et égyptiennes sont largement défaites.

L'Assyrie cesse d'exister en tant qu'État indépendant et la sphère d'influence de l'Égypte se réduit, de sorte qu'elle ne sera plus jamais à un acteur important au Moyen-Orient.



Fondation de Pompéi

Pompéi ou Pompeii en latin ou Pompei en italien est une cité antique située en Campanie.

On suppose qu'elle est fondée par une communauté locale issue des groupes osques qui occupent la région aux côtés des Grecs et des Étrusques, à la suite du mouvement de colonisation grecque de la côte tyrrhénienne au VIIIe – VIIe siècle avant Jésus-Christ.



Fondation de Marseille

Les navigateurs orientaux cherchent pour s'implanter : îlots, acropoles et collines détachées, petits fleuves, ports étroits et profonds. Tous ces éléments existent à Marseille.

Aussi, vers l'an 600 avant Jésus-Christ, un groupe de Grecs mené par un marchand nommé Euxène venu de Phocée (mer ionienne) débarque sur le territoire de la tribus ligure des Ségobriges, possession du roi Nann ou Nanus. Les chefs de l'expédition sont Simos et Protis.

Nann les autorise pacifiquement à s'installer, plus à cause des avantages commerciaux que par la légende suivante.

Les Phocéens sollicitant son amitié, Nann les emmena dans sa maison où un grand repas était préparé pour le mariage de sa fille nommée Gyptis suivant les uns, et Petta, suivant les autres. Le repas était composé selon l'usage, de venaison et d'herbes cuites.

Selon la coutume coutume ibérienne, conservée chez les Ligures et adoptée par les Ségobriges, Nann se disposait à la donner à celui qu'elle choisirait librement, en venant un vase rempli de quelque boisson à la main et en le présentant à l'époux de son choix.

Mêlés parmi les prétendants Galls et Ligures, les Grecs prirent place au festin. Au montent où le festin s'achevait, le père fait entrer sa fille. Délaissant tous les autres, elle se tourna vers les Grecs et s'arrêta en face d'Euxène (ou Protis ?), lui tendant la coupe

Ce choix imprévu frappa de surprise tous les convives. Nann, croyant y reconnaître une inspiration supérieure et un ordre de ses dieux, appela le Phocéen son gendre, et lui concéda pour dot le golfe où il avait pris terre.

Euxène voulut substituer au nom que sa femme un nom tiré, de sa langue maternelle, il la nomma Aristoxène, c'est-à-dire la meilleure des hôtesses.

Sans perdre de temps, Euxène fit partir pour Phocée son vaisseau et quelques-uns de ses compagnons, chargés de recruter des colons dans la mère-patrie. En attendant, il travailla aux fondations d'une ville qu'il appela Massalie.

Les Phocéens entourèrent la ville de murailles, organisèrent sa défense du côté de la mer et construisirent une citadelle.

Ils élevèrent un temple à Diane qui devint la divinité tutélaire de Marseille.



Échec de Comanus pour reprendre Marseille

Les Marseillais sont très rapidement jalousés.

En quelques années leur prospérité fut telle que Comanus, fils et successeur de Nannus, en prit ombrage. Comanus, jugeant dangereux le voisinage de ces étrangers, tenta de s'emparer de la ville par surprise.

Le jour de la fête des Floralies, il envoya en ville, selon le droit de l'hospitalité, beaucoup d'hommes courageux et résolus et un plus grand nombre d'hommes, cachés dans des mannes et recouverts de feuillages, amenés sur des chariots.

Il se dissimule lui-même avec son armée sur les hauteurs toutes proches, afin que, quand les portes seraient ouvertes pendant la nuit, il puisse envahir avec ses soldats la ville ensevelie dans le sommeil et le vin.

Mais une femme, parente du roi, qui avait une liaison avec un jeune Grec, trahit le coup fourré auprès du jeune homme qui rapporte aussitôt l'affaire aux magistrats.

Tous les Ligures sont arrêtés et on tire hors des mannes ceux qui s'y cachaient. Ils sont tous exécutés

Les Marseillais se portant en masse vers les montagnes où il s'était établi avec son armée, taillèrent celle-ci en pièces. Comanus périt dans le combat avec 7.000 des siens.



Première guerre sacrée

Destruction de Cirrha

La première guerre sacrée, de 600 avant Jésus-Christ à 590 avant Jésus-Christ, naît d'une querelle entre Delphes et Cirrha, sa voisine, une bourgade située à quelques kilomètres au sud-ouest.

Cirrha contrôle la route de Delphes à la mer et lève un péage sur les pèlerins.

Cirrha est détruite et sa plaine fertile est consacrée à Apollon, avec la promesse qu'elle ne sera jamais cultivée.



Organisation de Rome par les Rois étrusques

Au VIe siècle avant Jésus-Christ, les rois étrusques organisent la ville et lui donnent ses premiers monuments.



Cambyse Ier Roi d'Anshan

Cambyses ou Cambyse Ier est le fils de Cyrus Ier.

Il semble être l'arrière petit-fils du fondateur de la dynastie, Achéménès.

Cambyse Ier devient Roi d'Anshan vers 600 avant Jésus-Christ, membre de la dynastie des Achéménides.

Selon Hérodote, Cambyse Ier est un vassal d'Astyage, Roi des Mèdes



Nouvelle prise de Jérusalem

Sedecias Roi de Juda

Déportation la famille royale de Juda

Joachim, Roi de Juda, ne supportant pas la situation, complote avec les Égyptiens.

Nabuchodonosor II réagit en soumettant de nouveau Jérusalem le 16 mars 597 avant Jésus-Christ, en déportant la famille royale et une partie de la population, et en installant sur le trône Sedecias.


Néferibrê Psammétique II - Musée du Louvre

Mort de Nékao II

Psammétique II Pharaon

Nékao II meurt en 595 avant Jésus-Christ.

Psammétique II, son fils de Nékao II, devient pharaon.

Il appartient à la XXVIe dynastie.

Il poursuit la politique étrangère de son père développant encore davantage la présence des mercenaires grecs et cariens dans l'armée, passant des alliances avec ses voisins afin de contrer la puissance de l'empire babylonien sur l'ensemble de la région.



Mort de Myrsilos Tyran de Lesbos

Myrsilos meurt en 595 avant Jésus-Christ.

Alcée de Lesbos compose ses vers les plus connus, par lesquels il célèbre la mort du Tyran.


Solon

Réforme de Solon

Athènes est en pleine crise politique et sociale lorsque les adversaires se mettent d'accord pour choisir Solon comme arbitre. Il est Archonte de 594 avant Jésus-Christ à 593 avant Jésus-Christ.

Solon rédige une nouvelle constitution, un code de lois.

Le pouvoir économique des Eupatrides se voit diminué.

Solon aurait effacé les dettes. L'esclavage comme punition pour dettes est aboli.

Les lois de Dracon sont confirmées.

Le commerce est ouvert, créant une classe marchande prospère.

Il existe alors 3 groupes socioéconomiques à Athènes:

Solon divise les Athéniens en 4 classes censitaires, fondées sur leur richesse et leur capacité de s'engager dans le service militaire.

D'après le nombre de mesures de blé, de vin et d'huile que le citoyen possède, le citoyen appartient à l'une des 4 tribus suivantes :

Les plus hautes magistratures ne sont accessibles qu'aux plus hautes classes. La classe la plus pauvre, et la plus nombreuse, les Thètes ont, pour la première fois, des droits politiques. Il vote pour l'Ecclésia et ont accès aux tribunaux.

Seules les classes supérieures peuvent y siéger. L'accès aux charges passe par une élection à l'Ecclésia.

L'Aréopage continue d'exister mais avec des pouvoirs plus limités.

Ce système pose les premières pierres de ce qui deviendra plus tard la démocratie athénienne, mais à court terme, cela n'arrête le conflit entre les classes.

Solon crée l'Héliée, un tribunal populaire ouvert à tous où, chose nouvelle, chacun a le droit d'intervenir en justice contre quiconque aurait enfreint les lois, affirmant ainsi la responsabilité collective des citoyens.



Expédition contre les Kouchites

Destruction de Kaoua

Bataille de Pnoubs

Siège et prise de Napata

Anlamani puis après lui Aspelta, les souverains de Napata indépendants de l'Égypte, avaient restauré la puissance du royaume nubien et cherchaient probablement à regagner leur emprise sur la Basse-Nubie, notamment sur les mines d'or du désert oriental menaçant ainsi continuellement la frontière sud du royaume égyptien.

Psammétique II déjà en lutte au Proche Orient doit donc assurer ses arrières.

Sa réaction est immédiate et il fait convoyer ses troupes vers le sud du pays par le Nil.

Les troupes de Pharaon dépassent la frontière des 2 pays située traditionnellement à Éléphantine et s'enfoncent en territoire ennemi et se dirigent alors vers la capitale nubienne, détruisent en chemin les principales villes saintes du pays comme Kaoua, et rencontrent les troupes nubiennes qui subissent une cuisante défaite à Pnoubs.

Puis elles mettent le siège devant Napata et la capitale du royaume de Koush tombe, est mise à sac et tous ses trésors pillés, rapportés en Égypte.

La destruction des statues royales des pharaons noirs de la XXVe dynastie date de cette période et une campagne de damnatio memoriae est orchestrée à travers tout le pays ainsi qu'en territoire koushite.

Les Koushites se replient alors sur Méroé qui devient le nouveau centre de leur royaume.

Vers 591 avant Jésus-Christ, Psammétique II ne pousse pas son avantage et se retire du royaume de Koush, probablement en raison des risques que font peser un enlisement du conflit alors même que ses positions en Orient sont fragilisées.

Les ambitions des rois Koushites sont réduites à néant sur l'Égypte.

Plusieurs stèles connues relatent cette campagne :

Les deux premières sont datées de l'an 3 de Psammétique II, la dernière semble relater les débuts de l'expédition.

Elles suggèrent que la campagne s'étalé dans le temps et que Pharaon participe personnellement à la guerre à au moins deux reprises.

Amasis II, général des mercenaires libyens (berbère), et d'origine libyenne lui-même, se couvre de gloire dans l'expédition.

Le fait qu'une coalition nubienne soit indiquée sur l'une des stèles semble démontrer que la résistance du royaume de Koush a été plus dure que la phraséologie victorieuse des égyptiens ne le laisse entendre.

Lors d'une razzia les troupes égyptiennes font plus de 4 200 prisonniers nubiens en une seule bataille.


Obélisque de Psammétique II provenant d'Héliopolis - Rome

Mort de Psammétique II

Psammétique II meurt probablement de maladie vers 589 avant Jésus-Christ le vingt-troisième jour du premier mois de l'inondation.

Le tombeau de Psammétique est situé dans l'enceinte du grand temple de Neith à Saïs comme l'ensemble de ses ancêtres et successeurs de la dynastie.

À Héliopolis, Psammétique II orne le grand temple de Rê de sphinx et y fait dresser un obélisque qui, faisant probablement partie d'une paire, porte la titulature développée du roi qualifié d'aimé des âmes d'Héliopolis.

L'un de ces monolithes sera prélevé plus tard et emporté à Rome pour orner le temple d'Isis de la capitale impériale. Il est toujours à Rome où il a été retrouvé, restauré et désormais dressé sur la place du Monte Citorio.


Cartouches du pharaon Apriès - Musée du Louvre Sphinx en bronze d'Apriès repêché au large de Qait Bay à Alexandrie

Apriès Pharaon

Apriès succède à Psammétique II et devient Pharaon en 589 avant Jésus-Christ.

Il appartient à la XXVIe dynastie.


Pittacos de Mytilène - copie romaine d'un original grec - musée du Louvre

Pittacos de Mytilène Tyran de Lesbos

En 589 avant Jésus-Christ, Pittacos de Mytilène est choisi par le peuple pour avoir délivré sa patrie du tyran Mélandros et tué le général athénien Phrynon, dont la ville soutenait la tyrannie.

Pittacos de Mytilène devient Tyran de Lesbos.

Il rétablit la paix et réorganise l'État.

Il met fin aux privilèges de l'aristocratie et permet à Sappho, Alcée et ses frères de revenir à Lesbos.



Lutte d'Apriès contre Nabuchodonosor II

En 588 avant Jésus-Christ, Apriès reprend la lutte contre Nabuchodonosor II.

Apriès s'empare de Gaza et soutient Tyr et Sidon dans leur résistance aux Babyloniens.



Domination des Bituriges sur le pays des Celtes

En 587 avant Jésus-Christ, les Bituriges ont la souveraine puissance sur le pays des Celtes.



Nouvelle soumission de Jérusalem

Siège de Tyr

Mais Sedecias, Roi de Juda, complote à son tour contre Nabuchodonosor II qui doit revenir une troisième fois à Jérusalem en 586 avant Jésus-Christ pour soumettre la ville.

Nabuchodonosor II assiège la ville de Tyr durant 13 ans.



Venue des grecs en Sicile

Les Grecs pénètrent dans la zone d'influence carthaginoise.

Carthage est gouvernée par des rois appartenant à la famille des Magonides. Alliée aux Étrusques, Carthage domine la Sicile du Sud-Ouest.



Mort d'Alcée de Lesbos

Alcée de Lesbos meurt vers 580 avant Jésus-Christ.

Il est un poète grec de l'époque archaïque, représentant de la poésie lyrique monodique.



Bataille de Sélinonte

En Sicile, les comptoirs phéniciens (Panormos, Motyé ...) sont menacés par l'expansion grecque.

Les Carthaginois se replient dans la pointe Ouest de l'île et font alliance avec les Elymes.

Vers 580 avant Jésus-Christ, la venue de Pentathlos de Cnide, tentant de fonder une colonie en Sicile, près de Lilybée est repoussée par les seuls Phéniciens alliés aux Elymes. Alors les Grecs sont considérés comme des ennemis.

Magon de Carthage, soutient les Phéniciens de Sicile en remportant la victoire face aux Grecs, à Sélinonte.



Naissance de Cyrus II

Cyrus II (en vieux-persan soleil), dit le Grand, naît, fils de Cambyse Ier et de Mandane de Mède, fille d'Astyage, Roi mède.

La naissance de Cyrus fait l'objet de légendes orales.

Il semble certain que Cyrus II soit l'héritier de la dynastie achéménide des rois d'Anshan, qu'on a localisé dans la plaine de Marvdasht, dans le Fars.


Selon Hérodote

Astyage, Roi Mède, voit en rêve que Cyrus II, son petit-fils, deviendra Roi à sa place : il ordonne à Harpage, l'un de ses parents, de faire disparaître l'enfant. Harpage, ne voulant pas en être le meurtrier, le confie à Mithridatès, bouvier royal de la cour mède.

La femme de celui-ci, qui vient de perdre un enfant mort-né, le convainc de ne pas exposer le bébé aux bêtes fauves, mais de le garder et de l'élever comme leur enfant. Mithridatès substitue donc à Cyrus II son fils mort-né, dont il abandonne le corps dans la montagne, paré des habits du Prince.

La ruse est découverte lorsque Cyrus II a 10 ans : lors d'un jeu dans lequel il tient le rôle de Roi, il punit sévèrement le fils d'Artembarès, dignitaire mède. Celui-ci le dénonce à Astyage, qui reconnaît son petit-fils.

Pour se venger d'avoir été trahi, le Roi fait égorger le fils d'Harpage et sert les membres à son père lors d'un festin.

Puis, les mages ayant assuré qu'il n'a plus à redouter, Cyrus II ayant porté le nom de Roi, il renvoie le garçon auprès de ses parents véritables.


Selon Justin

Selon une autre version, Cyrus II bébé, abandonné par Mithridatès dans la montagne, est recueilli par une chienne qui le nourrit et le défend contre les bêtes sauvages.


Selon Ctésias rapporté par Nicolas de Damas

Une troisième version veut que le père de Cyrus II ait été un dénommé Atradatès, de l'ethnie méprisée des Mardes, brigand de son état, et sa mère, une gardeuse de chèvres. Donné à l'échanson royal Artembarès, Cyrus finit par en être adopté et par en hériter la charge.



Mort de Tarquin l'Ancien

Servius Tullius Roi étrusque de Rome

Tarquin l'Ancien meurt en 578 avant Jésus-Christ ou 575 avant Jésus-Christ, victime de la vengeance des fils dépossédés d'Ancus Marcius. Ceux-ci ne pourront jamais reprendre le pouvoir grâce à une habile manœuvre de Tanaquil.

Tarquin l'Ancien nomme 100 nouveaux sénateurs qui lui apportent un soutien inconditionnel.

Tarquin l'Ancien distribue des terrains autour du forum à des particuliers.

Surpris par l'attaque brutale des Sabins, Tarquin l'Ancien renforce sa cavalerie et finit par les écraser.

Différentes batailles suivent contre les Anciens Latins. Tarquin l'Ancien enlève Corniculum, Ficula l'Ancienne, Caméria, Crustumérium, Amériola, Médullia et Nomentum avant de conclure la paix.

Tarquin l'Ancien :

Tarquin l'Ancien introduit à Rome la civilisation étrusque.

Servius Tullius est le premier souverain à accéder au pouvoir sans consultation populaire à la suite de l'assassinat de Tarquin l'Ancien, dont il avait épousé la fille.

Il semble établi qu'un certain nombre de rois ou magistri se soient intercalés entre les règnes de Tarquin l'Ancien et de Tarquin le Superbe, que la tradition latine a désigné sous le nom générique de Servius Tullius.

Leurs politiques est inspirées par Solon et les tyrans de Milet et d'Athènes, en particulier Pisistrate.



Mort de Pittacos de Mytilène

Pittacos de Mytilène meurt vers 570 avant Jésus-Christ.

Pittacos de Mytilène est l'un des Sept sages de l'Antiquité. Il est l'exemple de la prudence. Il se distingue par sa retenue, sa discrétion et par son honnêteté politique. Il accorde la liberté à l'assassin de son fils, en arguant du fait que le pardon vaut mieux que le repentir.



Pompéi citée étrusques

Les Étrusques s'emparent vraisemblablement de la Pompéi au VIe siècle avant Jésus-Christ

Ils y élèvent sa première muraille en pierre de pappamonte vers 570 avant Jésus-Christ.


Amasis II - Ägyptisches Museum Berlin

Amasis II Pharaon

Le massacre des Égyptiens en Cyrénaïque provoque une réaction nationaliste. Amasis II est envoyé par Apriès pour calmer la foule. Mais celle-ci, au lieu de s'apaiser, convainc Amasis II de prendre le pouvoir. Il chasse Apriès.

Ahmès ou Iâhmes ou Ahmosis ou Amasis II devient Pharaon en 571 avant Jésus-Christ.

Il appartient à la la XXVIe dynastie.



Attaque de l'Égypte

Mort d'Apriès

Nabuchodonosor II reçoit Apriès, le pharaon déchu, à sa cour et le place à la tête d'une puissante armée pour réessayer de conquérir l'Égypte.

Mais à la bataille finale, en 567 avant Jésus-Christ, Amasis II écrase Apriès qui tué.



Tentative des Phocéens Marseillais en Corse

Vers 565 avant Jésus-Christ, les Phocéens viennent en Corse et fondent une colonie à Alalia et pratiquent aussitôt la piraterie.



Mort de Nabuchodonosor II

Amêl-Marduk Roi de Babylone

Reconquête du Proche Orient,

Nabuchodonosor II meurt en 562 avant Jésus-Christ de maladie.

Amêl-Marduk (Evil-Merodach), son fils, lui succède et devient Roi de Babylone.

Babylone forme un rectangle grossier de 1,5 km sur 2,4 km.

Nabuchodonosor II y entreprend d'immenses travaux à Babylone :

Construite primitivement sur la rive orientale de l'Euphrate, elle est reliée à ses quartiers populaires sur la rive occidentale par un pont.

Amasis II reconquiert le Proche Orient, et envahit Chypre pour se replier en cas d'échec au Liban.

Amasis II est alors le maître incontesté de l'Égypte, de Napata en Nubie jusqu'à Byblos au Proche Orient et de Chypre.



Prise du pouvoir par Pisistrate

La conquête du pouvoir par Pisistrate s'inscrit dans un mouvement général des cités grecques, où se généralise la tyrannie.

À Corinthe, Milet, Sicyone, Samos, Mytilène, dans les colonies d'Asie Mineure, des dynasties de tyrans liquident la domination oligarchique, enrichissent et renforcent leurs cités, mais aussi développent le commerce et son corollaire, les conquêtes.

La domination de l'aristocratie terrienne et son système politique, l'oligarchie, sont menacés à la fois :

La crise agraire est particulièrement sensible à Athènes.

Pisistrate sait l'art d'exciter les passions populaires. Blessé accidentellement par son barbier, il montre son visage ensanglanté dans les rues affirmant qu'on vient de tenter de l'assassiner.

Trois factions se constituent:

Aristocrate lui-même, Pisistrate devient le chef des Diacriens grâce à son prestige militaire acquis contre Mégare.

Allié aux Alcméonides par son mariage, Pisistrate monte un attentat simulé contre lui pour se faire attribuer des gardes du corps. On les lui accorde avec comme seule restriction qu'ils soient munis seulement de gourdins, d'où leur nom : les porte-matraque.

Avec cette milice, Pisistrate prend le pouvoir par la ruse en 561 avant Jésus-Christ et s'installe sur l'Acropole, ancienne demeure des rois légendaires.

Pisistrate est souvent appelé tyran, mais le mot grec ancien tyrannos ne signifie pas chef despote et cruel mais désigne simplement un chef ayant pris le pouvoir par la force.


Crésus -1629 - Claude Vignon - Musée des Beaux-arts de Tours

Crésus Roi de Lydie

Crésus devient Roi de Lydie en 561 avant Jésus-Christ ou 560 avant Jésus-Christ.

Crésus conquiert la Pamphylie, la Mysie et la Phrygie jusqu'à l'Halys.

Sa cour à Sardes est le rendez-vous des philosophes et des gens de lettres : Solon étant venu l'y visiter, Crésus lui montre avec orgueil ses trésors, ses palais, croyant éblouir le philosophe et vantant son bonheur. Mais Solon se contente de lui dire : N'appelons personne heureux avant sa mort.



Mort de Cambyse Ier

Cyrus II Roi de Perse

Cambyse Ier meurt en 559 avant Jésus-Christ.

Cyrus II devient Roi d'Anshan ou de Perse en 559 avant Jésus-Christ ou en 550 avant Jésus-Christ.

Il appartient à la dynastie des Achéménides et est le fondateur de l'Empire perse, successeur de l'Empire mède.



Guerre médo-perse

Vers 553 avant Jésus-Christ, une guerre éclate entre Astyage, Roi de Mède, et Cyrus II.

Les sources babyloniennes (le Songe de Nabonide et la Chronique de Nabonide) et grecques ne s'accordent pas sur la responsabilité du conflit.

Si Hérodote présente la marche contre Ecbatane du fait de Cyrus II, la Chronique indique qu'Astyage mobilise son armée et il marche contre Cyrus II, Roi d'Anshan, en vue de la conquête.

Toujours est-il qu'il s'ensuit une guerre médo-perse de plusieurs années.

Astyage place Harpage à la tête de l'armée mède. Harpage, pour se venger, trahit son souverain.

D'après Hérodote, Harpage communique son plan d'action à Cyrus II en cachant un message dans le ventre d'un lièvre qu'il lui fait porter par l'un de ses serviteurs.

Il propose à Cyrus II de soulever les Perses tandis que lui chargé du commandement de l'armée envoyé contre les Perses trahira Astyage, qui s'est rendu odieux chez lui par sa dureté.

Harpage exhorte l'armée mède à trahir lors de la première bataille, qui voit une victoire des armées perses.

Cependant, contrairement à ce que prétend Hérodote, cette bataille ne suffit pas à emporter la décision.

Selon Ctésias, Astyage renvoie alors ses officiers, en nomme de nouveau et prend lui-même en main la conduite de la guerre.

Selon Nicolas de Damas et Polyen, les combats sont violents en Perse, particulièrement près de Pasargades.

Cependant, Cyrus II finit par retourner la situation et remporte la victoire.

Astyage est fait prisonnier par Cyrus II.

Hérodote rapporte un dialogue où, à l'ironie et aux insultes d'Harpage, Astyage, déchu, répond en reprochant à Harpage sa maladresse de ne pas avoir conquis la royauté pour lui-même et son injustice d'avoir livré les Mèdes aux Perses.



Sauvetage de Sicyone

Avec l'éphore Hilon, Anaxandridas II sauve la cité de Sicyone du tyran Aeschynus vers 550 avant Jésus-Christ.



Alliance de Carthage er des Étrusques

En corse, les Phocéens provoquent l'intervention militaire de Carthage qui peut compter sur une puissance maritime alliée dans la région, les Étrusques avec qui elle fait alliance en 550 avant Jésus-Christ.



Carthage à la conquête de la Sicile

Vers 550 avant Jésus-Christ, le général carthaginois Malchus mène une expédition en Sicile contre la Grèce et en Sardaigne contre les autochtones.

Les Carthaginois s'installent à Motyé, base pour la conquête de la Sicile. Ils favorisent les oligarchies foncières en place qui cèdent du terrain face aux tyrans comme Phalaris d'Agrigente ou Théron de Gela.

En 550 avant Jésus-Christ, la culture de la vigne est introduite par les Phéniciens et les Grecs à Port-Vendres et Marseille.



Prise d'Ecbatane

Mariage de Cyrus II avec Amytis II

Cyrus II se lance alors dans la conquête de la Médie. Ecbatane finit par tomber vers 550 avant Jésus-Christ.

Cyrus II épargne Astyage, Roi des Mèdes, qui conserve un train de vie princier.

L'Empire mède passe ainsi entièrement sous le contrôle perse.

On ne connaît pas précisément les campagnes que mène Cyrus dans les années suivant sa victoire sur Astyage.

Selon Ctésias de Cnide et Xénophon, Cyrus II épouse Amytis II, fille d'Astyage, Roi des Mèdes, et d'Aryenis. Leur enfant est :



Mariage de Cyrus II avec Cassandane

Cyrus II épouse Cassandane, fille de Pharnaspès (Sokhrès) et d'Atossa d'Anshan (La fille de Cyrus Ier). Leurs enfants sont :



Mariage de Cyrus II avec Nitètis

Après la conquête de la Palestine, Cyrus II a des vues sur l'Égypte. Conseillé par un mage égyptien, Cyrus II exige du pharaon Amasis qu'il lui envoie une de ses filles. Amasis II envoie Nitètis, une fille d'Apriès, le précédent pharaon.

D'après la tradition égyptienne, Nitètis épouse Cyrus II.et donne naissance à Cambyse II.

D'après la tradition perse, Nitètis épouse Cambyse II.

Enfin, une autre tradition rapporte que Cassandane est la mère de Cambyse II, et que celle-ci est tellement jalouse de Nitètis que Cambyse II, son fils lui jure de la venger.

Cyrus II épouse Nitètis ou Neithiyti, fille du Pharaon Apriès. Leurs enfants sont :



Mort d'Atys

Attaque de la perse par Crésus

Bataille du Halys

Bataille de Thymbrée

Crésus Prisonnier

Atys, unique fils de Crésus, meurt, victime d'un accident de chasse, tué par la javeline du Phrygien Adraste.

Mettant un terme à sa douleur, Crésus, Roi de Lydie, ne pense plus qu'à réduire la puissance de l'empire perse qui s'accroit de jour en jour. Il désire aussi venger Astyage, son beau-frère

Vers 548 avant Jésus-Christ, Crésus attaque l'empire perse et part avec son armée pour la Cappadoce.

Crésus interroge l'oracle de Delphes qui, comme à l'habitude, fournit une réponse ambiguë, lui assurant que s'il entreprend la guerre contre les Perses, il détruira un grand empire.

L'oracle lui conseille de rechercher l'amitié des États de la Grèce qu'il aurait reconnus pour les plus puissants. Aussitôt, Crésus noue un traité d'alliance avec Sparte. Crésus fait aussi alliances avec l'Égypte d'Amasis II et Babylone.

De son côté, Cyrus II demande aux cités grecques d'Ionie de faire défection, mais sans succès.

La contre-attaque de l'armée perse ne se fait pas attendre. Lorsque Cyrus II arrive en Cappadoce, il propose à Crésus de devenir satrape de Lydie, autrement dit d'accepter la domination perse, mais Crésus refuse.

Babylone n'intervient finalement pas dans le conflit

Après la bataille du Halys en Cappadoce, Crésus, qui ne s'avoue pas vaincu, fait marche arrière.

L'hiver étant venu, Crésus démobilise son armée et espère pouvoir profiter de la mauvaise saison pour mettre sur pied une armée encore plus puissante.

Harpage suggère au roi perse la bonne tactique pour briser les rangs lydiens.

Contre toute attente, Cyrus II lance son offensive en plein hiver. Crésus est battu à la bataille de Thymbrée.

Crésus est assiégé dans sa citadelle de Sardes qui est prise d'assaut en 548 avant Jésus-Christ.

Au quatorzième jour du siège, la ville tombe.

Crésus est fait prisonnier. Il est conduit devant Cyrus, qui fait élever un bûcher pour l'y brûler.

Alors, reconnaissant la vérité de ce que Solon lui a dit, il s'écrie : O Solon, Solon ! Cette parole, remarquée par Cyrus, lui sauve la vie : car, dès qu'il explique au vainqueur ce qui le fait parler ainsi, Cyrus, frappé de l'instabilité des choses humaines, le fait retirer du bûcher.

Il le garde auprès de lui et l'honore même de sa confiance, lui attribuant les revenus d'une ville de la côte pour maintenir son train de vie.

Les cités grecques d'Asie Mineure refusent quant à elles de se rendre, mais des révoltes à Babylone et en Asie centrale obligent Cyrus II à rentrer en urgence à Ecbatane.



Destruction du sanctuaire de Delphes

Le sanctuaire de Delphes est détruit dans un incendie en 548 avant Jésus-Christ.

Amasis II finance la reconstruction du temple d'Apollon.



Trahison de Paktyès

Mort de Mazarès

Conquête des villes ioniennes

Cyrus II pense d'abord confier :

Mais Pactyès, aussitôt Cyrus parti, se révolte, rassemble les Lydiens et va assiéger Tabalos dans la citadelle de Sardes.

Cyrus II envoie d'abord le Mède Mazarès mater la rébellion.

Il finit par capturer Paktyès, et met complètement l'armée lydienne sous commandement perse.

Mazarès commence à conquérir une à une les cités grecques mais Mazarès meurt de maladie

Vers 545 avant Jésus-Christ ou 544 avant Jésus-Christ, Harpage, arrivé de Haute-Asie, lui succède et reçoit le commandement de la Lydie pour soumettre les villes ioniennes (Phocée, Téos,…) qui n'ont pas encore fait allégeance à Cyrus II.

Ensuite, Harpage entre en campagne contre les Cariens, les Cauniens et les Lyciens. La durera 4 ans.

Les cités ioniennes sont prospères au moment de la conquête. La domination perse n'est pas pesante

Les ioniens conservent leur langue, leur religion et leurs coutumes.

Chaque cité conserve ses institutions à la condition expresse d'accepter et d'entretenir le tyran grec ou le satrape ou fonctionnaire perse qu'il plait au Grand Roi d'envoyer.

Darius Ier et ses successeurs respecteront les coutumes des différents peuples de leur empire et se chargent parfois de rappeler à l'ordre les fonctionnaires zélés.

Mais l'Ionie souffre dans ses intérêts de la domination perse.

Les gens de Milet voient partir leurs intellectuels, qui prennent la fuite devant la domination perse.

Les Perses demeurent, aux yeux de nombreux Grecs ioniens, des barbares rétifs aux charmes de la civilisation grecque.



Mort de Crésus

Crésus meurt en 543 avant Jésus-Christ.

Le règne de Crésus termine la dynastie des Mermnades.

Crésus est célèbre par ses richesses et partage son règne entre les plaisirs, la guerre et les arts.

Son nom est resté dans le langage courant avec l'expression : riche comme Crésus.

Les sables aurifères de la rivière Pactole lui assurent une fortune colossale, laquelle lui permet de bâtir sa légende par des offrandes généreuses aux temples grecs.

Il fait en particulier reconstruire le temple d'Artémis à Éphèse, l'une des 7 merveilles du monde antique.

Il fait porter au sanctuaire de Delphes une quantité inimaginable d'offrandes.

D'après Hérodote, il offre 3 000 têtes de bétail, des lits recouverts de lames d'or, des coupes d'or, des vêtements teints de pourpre, 100 briques en or pur, 2 grands bassins pour mélanger l'eau et le vin, en argent et en or, 40 barils d'argent, une statue de sa boulangère également en or, les bijoux de son épouse et enfin un lion tout en or.

Ce lion fait longtemps l'admiration des visiteurs à Delphes. Lors d'un incendie, il perd la moitié de son poids. Le reste encore respectable est placé dans le Trésor des Lacédémoniens.



Dynastie Pisistratides

Pisistrate Tyran d'Athènes

Après 20 ans agités, le parti populaire, dirigé par Pisistrate, est amené au pouvoir en 541 avant Jésus-Christ.

Chef très populaire et homme d'État prudent, Pisistrate fait d'Athènes un centre riche, puissant et culturellement important.

Pisistrate a l'appui des paysans. Il a aussi celui des entrepreneurs maritimes grâce à sa politique de conquêtes qui est à l'origine de la suprématie navale athénienne en mer Égée et vise :

Gardant la constitution de Solon, Pisistrate prolonge son œuvre. Pisistrate est l'instigateur d'une vaste réforme politique et sociale. Il :

Mais il s'assure aussi que lui et sa famille gardent toutes les positions officielles.



Naissance de Miltiade le Jeune

Miltiade le Jeune naît à Athènes en 540 avant Jésus-Christ, fils de Cimon de la famille des Philaïdes, sans doute originaire d'Égine.

Il est le neveu de Miltiade l'Ancien, lui-même fils de Cypsélos, qui a fondé la colonie de Chersonèse de Thrace au temps de Pisistrate.



Mariage d'Anaxandridas II

Anaxandridas II d'un premier mariage a pour enfants :

Ils naissent après Cléomène Ier de la première épouse Anaxandridas II,.



Mariage d'Anaxandridas II

Anaxandridas II épouse la fille de Prinetades. Leur enfant est :



Bataille navale d'Alalia

En 540 avant Jésus-Christ ou 535 avant Jésus-Christ a lieu un combat naval au large d'Alalia (Aléria en Corse) dont les marseillais sortent vainqueurs mais leurs pertes sont telles qu'ils se replient sur la Provence.

Les alliés vainqueurs des Grecs conservent leurs prises :



Trésor des marseillais

En 540 avant Jésus-Christ, commence la constitution à Delphes du Trésor des marseillais avec les offrandes faites par ces derniers à Apollon.

Les trésors étaient de petits bâtiments en forme de temples, construits par différentes villes, dans le sanctuaire de Delphes, pour abriter les objets précieux qu'elles avaient dédiés à la divinité.

Le Trésor des Marseillais se dressait dans le sanctuaire dédié à la déesse Athéna Pronaia.



Conquête de l'Asie centrale

Après son départ de Sardes, Cyrus II se dirige vers la partie orientale de son empire.

Malgré l'acte d'allégeance des peuples d'Asie centrale après le renversement d'Astyage, plusieurs tribus se sont en effet soulevées.

Le royaume néo-babylonien de Nabonide est le second grand rival de l'Empire perse constitué par Cyrus II. Les hostilités avec Babylone commencé certainement au cours des années 540 avant Jésus-Christ.

On ne connaît pas la chronologie des nouvelles conquêtes que Cyrus II accomplit, mais lorsqu'il marche sur Babylone en 540 avant Jésus-Christ se sont ajoutés à son empire la Parthie, la Drangiane, l'Arie, la Chorasmie, la Bactriane, la Sogdiane, le Gandhara, la Scythie, la Sattagydie, l'Arachosie et le Makran.



Bataille d'Opis

Bataille de Sippar

Siège et prise de Babylone

Période achéménide

Bénéficiant du soutien d'Ugbaru, Gouverneur babylonien du pays de Gutium, l'armée de Cyrus II remporte une première victoire à Opis le 10 octobre 539 avant Jésus-Christ.

L'armée de Cyrus II remporte une deuxième victoire à Sippar,

L'armée de Cyrus II assiège enfin Babylone où s'est retranchée l'armée de Nabonide, Roi de Babylone.

Babylone est puissamment fortifiée, et dispose de suffisamment de réserves pour soutenir un long siège.

Les Perses détournent alors le cours de l'Euphrate pour permettre à une petite troupe sous la conduite d'Ugbaru de s'emparer des citadelles, alors que les Babyloniens célèbrent une grande fête religieuse.

Quatre jours plus tard, le 12 octobre 539 avant Jésus-Christ, Cyrus II fait son entrée dans la ville.

Là encore, Nabonide est épargné.

Selon deux textes cunéiformes, le cylindre de Cyrus II et le panégyrique de Cyrus, Nabonide était un Roi impie, qui avait abandonné le culte de Mardouk.

Cyrus II au contraire ramène les idoles chassées dans les temples de Babylone, et entreprend de grands travaux de restauration des remparts, des temples et des bâtiments civils. En fait, il est plus probable que Cyrus II se soit accaparé les réalisations de Nabonide, celui-ci étant connu comme un Roi bâtisseur.

En Mésopotamie, la période achéménide dure de 539 avant Jésus-Christ à 331 avant Jésus-Christ. La Mésopotamie est sous domination étrangère, mais cela ne l'empêche pas de connaître une période de grande prospérité.


Cyrus II le Grand et les Hébreux

Retour à Jérusalem des Judéens exilés à Babylone

L'Ancien Testament raconte comment Cyrus II autorise les Judéens exilés à Babylone à rentrer à Jérusalem, et donne l'ordre de reconstruire le Temple détruit lors de la prise de la ville par Nabuchodonosor.

Mais la Judée a été considérablement appauvrie dans l'intervalle, et seule la fondation du Temple peut avoir lieu sous le règne de Cyrus II.

La Judée ne redevient pas un royaume indépendant, mais une province de l'Empire perse, qui sert les intentions stratégiques de Cyrus II face à l'Égypte.

Toute la région conquise est réunie en une seule et immense satrapie réunissant Babylone, la Syrie, et la Palestine.



Publication du cylindre de Cyrus II

Après la prise de Babylone, Cyrus II publie une déclaration, en caractères cunéiformes, inscrite sur un cylindre d'argile connu sous le nom de cylindre de Cyrus, et contenant une description de ses victoires et actes compatissants, aussi bien qu'une documentation de sa lignée royale.

Le cylindre de Cyrus est souvent qualifié de première charte des droits de l'homme.

Le cylindre décrète les thèmes normaux de la règle persane :



Polycrate de Samos Tyran de Samos

Mort de Pantagnotos

Exil de Syloson

Alliance de Polycrate de Samos avec Cyrène

Alliance de Polycrate de Samos avec Amasis II

Alliance de Polycrate de Samos avec Lygdamis de Naxos

Conquête de Rhénée

Suite à la prise de Babylone, Cyrus II et la flotte phénicienne qu'il contrôle menacent les îles grecques, et notamment Samos.

Cela crée une situation de crise dont profite Polycrate de Samos, fils d'Alakes un riche habitant de Samos. En 538 avant Jésus-Christ, il prend le pouvoir lors d'un festival en l'honneur d'Héra avec ses frères Pantagnotos et Syloson. Soutenus par le peuple, ils assassinent les chefs des familles aristocratiques de l'île. Polycrate de Samos devient Tyran de Samos.

Mais Polycrate de Samos assassine rapidement Pantagnotos, son premier frère, et exile Syloson, le second, afin de régner seul.

Polycrate de Samos se comporte alors en souverain absolu.

Grâce à sa flotte de corsaires composée de 100 pentécontères et une armée de 1 000 archers, Polycrate de Samos impose une sorte de blocus aux cités côtières ioniennes en Asie mineure et pille les îles de la mer Égée, battant les flottes et réduisant en esclavage les populations de Lesbos et Milet.

Le pentécontère est un bateau de guerre à 50 rameurs, d'où son nom, auquel il faut ajouter un barreur. Il mesurait environ 35 mètres de long, pour 5 mètres de large.

Polycrate de Samos noue une alliance avec Cyrène, puis avec le pharaon d'Égypte Amasis II et Lygdamis, le tyran de Naxos.

Polycrate de Samos conquiert la petite île de Rhénée ou Rínia dans l'archipel des Cyclades, située immédiatement à l'ouest de l'île de Délos, à 9 km au sud-ouest de l'île de Mykonos.

Il la dédie au culte de l'Apollon Délien.

Jusqu'à un passé récent, l'île était habitée par à peine une vingtaine de personnes. Elle est actuellement inhabitée.



Mort de Arruns Tarquin

Mariage de Tarquin le Superbe avec Tullia

Mort de Servius Tullius

Tarquin le Superbe Roi étrusque de Rome

Tarquin le Superbe (Lucius Tarquinius Superbus en latin) est le fils ou le petit-fils de Tarquin l'Ancien. Il a un frère Arruns Tarquin.

Pour se prémunir contre les risques de complot dont avait été victime Tarquin l'Ancien, son prédécesseur, Servius Tullius marie ses filles avec les frères Tarquin.

Tullia, l'ambitieuse épouse d'Arruns Tarquin, ne tarde pas à tromper son paisible mari, au mépris de sa propre sœur, avec Tarquin le Superbe, son beau-frère.

Ce ménage dure quelque temps, Tullia communiquant sa folle ambition au jeune Tarquin le Superbe. Les deux époux encombrants disparaissent opportunément.

Devenus libres, les deux amants maudits peuvent s'épouser, malgré la désapprobation de Servius Tullius.

Poussé par Tullia, Tarquin le Superbe entreprend alors de faire reconnaître ses droits sur le trône, cherchant appui auprès des sénateurs. Il forme une escorte de jeunes gens avec laquelle il envahit le forum.et s'assoit sur le trône de Servius Tullius qui apparait et lui ordonne de s'en aller..

Pris de court, Tarquin le Superbe saisit Servius Tullius par la taille et le jette au bas des marches, avant de le faire assassiner par ses gardes.

Servius Tullius meurt ainsi en 535 avant Jésus-Christ ou 534 avant Jésus-Christ.

Après des campagnes militaires contre Véies et les Étrusques, Servius Tullius améliore l'organisation administrative et politique de la Ville.

Servius Tullius instaure le cens et répartit la population en 5 classes (elles-mêmes divisées en centuries) selon la fortune se basant sur des données agricoles, combinant jugères (c'est-à-dire parcelles de terrain) et têtes de bétail.

Servius Tullius accomplit des travaux publics de grande importance.

Servius Tullius recense la population romaine (80 000 citoyens en âge de porter les armes, selon Quintus Fabius Pictor).

Servius Tullius réforme l'armée et modifie les impôts en divisant la ville en quatre quartiers et en instaurant les tribus urbaines : regio Suburana, Esquillina, Collina, Palatina.

Servius Tullius transforme ainsi la constitution romaine de façon radicale : le vote cesse d'être individuel et dépend du cens : le pouvoir va désormais appartenir totalement aux plus riches.

Servius Tullius déplace le pomœrium et augmente la superficie de la Ville, renfermant dans une nouvelle enceinte, dite Mur servien, le Quirinal, le Viminal et aménage l'Esquilin où il choisit de résider pour améliorer le prestige du quartier.

À la longue, Servius Tullius exerce un pouvoir de plus en plus autoritaire et démagogique, favorisant les plus démunis aux dépens des plus aisés afin d'obtenir les faveurs de la plèbe, ce qui suscite une certaine opposition.

Tite-Live raconte que : Tullia fait triomphalement le tour de Rome dans son char et fait passer son attelage sur le corps de Servius Tullius, son père.

Tarquin le Superbe refuse d'accorder des funérailles au roi mort et tue ceux qui lui restent fidèles. Il règne dans la terreur. Il forge des accusations contre les sénateurs pour s'emparer de leurs richesses et de leurs biens.



Pouvoir des Magonides à Carthage

Vers 530 avant Jésus-Christ, la famille des Magonides est au pouvoir à Carthage.


Cratère de Vix Hoplite - détail du cratère de Vix

Fabrication du Cratère de Vix

Le cratère de Vix est sans doute sorti d'un atelier grec d'Italie du Sud vers 530 avant Jésus-Christ.

Sa taille est 1,64 m. Il est constitué de l'assemblage de plusieurs pièces séparées, l'ensemble pèse 208,6 kg.

Le vase proprement dit, d'une seule pièce en feuille de bronze martelée pèse environ 60 kg.

Son fond est arrondi, son diamètre maximal est de 1,27 m. et sa capacité est de 1 100 litres, l'épaisseur moyenne de la paroi varie entre 1 et 1,3 mm.

On n'arrive pas à déceler de soudure, la prouesse technique des artisans antiques laissent perplexes nos contemporains qui se sentent incapables de reproduire un tel travail.

Le pied est une pièce coulée d'un diamètre à la base de 74 cm et pèse 20,2 kg.

Il reçoit le fond de la cuve et assure la stabilité de l'ensemble. Il est décoré de motifs classiques de végétaux stylisés.

Les anses, fonte de bronze d'un poids de 46 kg chacune, en forme de volutes d'une hauteur de 55 cm, sont richement décorées de gorgones grimaçantes et tirant la langue suivant un modèle courant dans la vaisselle de bronze grecque.

La frise des hoplites décore le tour du col qui est un cercle rapporté enserrant le haut de la cuve et supportant les anses.

Huit quadriges, conduits par un aurige de plus petite taille, sont suivis chacun par un hoplite à pieds en armes.

Le couvercle, feuille de bronze martelée de 13,8 kg, couvrait l'ouverture du cratère. Il est concave et perforé de multiples trous qui font penser qu'il servait en fait de passoire. En son centre, un ombilic relevé supporte une statuette.

La statuette du couvercle, en bronze coulé, mesure 19 cm de haut et représente une femme, une main en avant qui tenait peut-être un objet perdu. Elle est vêtue d'un peplos, la tête recouverte d'un voile et paraît d'un style un peu plus archaïque que les autres éléments du cratère.

Les cratères étaient, dans l'antiquité, destinés à opérer un mélange entre le vin, imbuvable seul, l'eau, et sans doute divers aromates, la boisson y était ensuite puisée et distribuée aux convives lors de célébrations rituelles ou festives.

Le cratère de Vix étonne par le chemin qu'il a dû accomplir pour parvenir des ateliers de la Grande Grèce jusqu'à cet oppidum bourguignon.

Sans doute était-il un élément de prestige et une marque de puissance pour la principauté hallstattienne du Mont Lassois.

Son enfouissement dans la tombe de la princesse de Vix vers 510 avant Jésus-Christ a dû être suivi relativement rapidement par un déclin de la principauté.

Le cratère et la totalité des pièces retrouvées dans la sépulture de la tombe princière de Vix, se trouvent aujourd'hui exposés au Musée du Châtillonnais, à Châtillon-sur-Seine.


Tombe de Cyrus II le Grand

Mort de Cyrus II

Cambyse II Roi de Perse

À la fin de sa vie, Cyrus II poursuit sa marche vers l'Est et domine tout le pays entre la mer Caspienne et l'Inde.

Bien avant sa mort, Cyrus II désigne Cambyse II, son fils, comme son héritier au détriment de son fils aîné Bardiya Cela entraînera ensuite une certaine rivalité entre les deux frères.

Ecbatane, l'ancienne capitale Mède, reste une des résidences régulières des Grands Rois Achéménides, car elle présente une importance stratégique certaine pour qui veut contrôler l'Asie centrale.

Cyrus II réussit à fonder un empire cohérent par ses conquêtes, mais aussi par la diplomatie, la tolérance en matière religieuse et politique et l'intégration des coutumes de chaque peuple vaincu.

On lui attribue l'institution de l'araméen comme langue administrative officielle et sa diffusion dans tout l'Empire.

Cyrus II meurt en 530 avant Jésus-Christ ou en 529 avant Jésus-Christ.

D'après Hérodote, Cyrus II aurait été tué lors d'une bataille contre Tomyris, Reine des Massagètes.

Pour venger la mort de son fils, celle-ci aurait décapité le cadavre et plongé la tête dans une outre de sang, afin d'assouvir la soif sanguinaire de Cyrus II.

Cambyse II succède à son père à Suse en 529 avant Jésus-Christ ou en 528 avant Jésus-Christ.

Cambyse II fait ramener le corps Cyrus II à Pasargades.

Le tombeau de Pasargades, encore visible aujourd'hui, que Cyrus II aurait fait construire de son vivant serait celui où il repose.

Darius Ier porte le titre aulique de porte-carquois de Cyrus II.

Durant les premières années de son règne, Cambyse II achève la conquête des pays d'outre-Euphrate en s'emparant de la Phénicie et de Chypre.

Ces deux forces maritimes permirent à l'armée perse de se munir d'une flotte très puissante.



Rupture de l'alliance entre Amasis II et Polycrate de Samos

Selon Hérodote, Amasis II voit en Polycrate de Samos un homme à qui la chance sourit trop et lui conseille de jeter au loin l'objet qui lui tient le plus à cœur afin d'éviter un revers de fortune.

Polycrate de Samos suit sa recommandation et part en mer pour se défaire d'une bague incrustée d'une pierre précieuse qui lui est particulièrement chère.

Quelques jours plus tard, un pêcheur prend dans ses filets un grand poisson qu'il considère digne de Polycrate de Samos, son souverain.

Les cuisiniers de Polycrate de Samos préparent le présent et y découvrent l'anneau. Ils l'apportent au tyran.

Quand le récit de l'histoire lui parvient, Amasis II dénonce immédiatement les accords qui le lie à Polycrate de Samos.

Il est plus probable que cette alliance est brisée suite à un accord contre l'Égypte entre Polycrate de Samos et Cambyse II.



Mort d'Amasis II Pharaon

Psammétique III Pharaon

Une bataille oppose les Perses à l'Égypte qui est vaincue.

Amasis II meurt en 526 avant Jésus-Christ, quelques mois après.

Personnage d'origine plébéienne, il est un souverain novateur et réformateur. Il conçoit un grand nombre de lois régissant le droit privé auxquelles on continura à se référer des siècles plus tard.

Amasis II dispose d'une flotte commerciale considérable.

Amasis entretient de bons rapports avec les Grecs.

Allié à Cyrène, à Crésus de Lydie, à Polycrate de Samos, Amasis II envoie des offrandes à Delphes, noue de nombreux contacts avec les cités grecques et accueille de nouveaux contingents ioniens et cariens.

Amasis II invite à sa cour de grands penseurs, philosophes ou mathématiciens grecs tels Thalès de Milet et Pythagore.

S'opposant à l'hégémonie perse, Amasis II va jusqu'à s'allier à son mortel ennemi, Babylone, pour les contrer.

Cette alliance est officialisée dans un traité entre Babylone, Pharaon et Crésus, roi de Lydie.

Malgré ses efforts et son réseau d'alliances, même avec l'ancien rival babylonien, il ne peut contenir l'expansion perse et peu à peu tous ses appuis disparaissent.

Pour alimenter cette subtile politique d'alliance, Amasis II fait lever des impôts, notamment en prélevant une part des revenus du clergé ce qui lui attire une certaine animosité et la défiance d'une partie importante de la société égyptienne.

Psammétique III devient Pharaon.


Cambyse II tuant Psammétique III

Conquête de l'Égypte

Prise de Gaza

Siège de Péluse

Siège de Memphis

Mort de Psammétique III

Conquêtes de La Libye et de Cyrène

Cambyse II Pharaon

Cambyse II dirige son armée vers l'Égypte en 525 avant Jésus-Christ.

Darius Ier porte alors le titre aulique de Porte-lance de Cambyse II.

Le pays est dans une situation critique. Deux alliés de poids font défaut à Psammétique III :

Cambyse II conquiert Gaza.

Ce territoire sert de tête de pont à toutes les campagnes vers l'Égypte.

L'armée perse traverse le Sinaï avec l'aide des tribus arabes. L'armée égyptienne s'est massée à Péluse, porte d'entrée de l'Égypte.

Après un long siège, les Égyptiens sont obligés de se retirer à Memphis, où ils sont de nouveau assiégés. La ville finit par tomber. Psammétique III est capturé et tué. Cambyse II pénètre en vainqueur dans la capitale.

Cambyse II reprend à son compte les conquêtes en cours de l'Égypte vers la Libye et la Cyrénaïque, et vers l'Éthiopie.

La Libye et Cyrène se soumettent sans combattre, par contre la campagne vers l'Éthiopie est un échec.

Les troupes phéniciennes de l'armée perse refusent de s'attaquer à Carthage, et l'expansion de l'empire perse sous Cambyse II s'arrête là.

Une fois maître du pays, Cambyse II se fait couronner pharaon de la Haute et Basse-Égypte.

La tradition, rapportée principalement par les Grecs, fait de Cambyse II un homme au bord de la folie, tyrannique et cruel. On lui reproche la destruction de nombreux temples et idoles sacrées, le massacre d'une grande partie de l'élite, aussi bien égyptienne que perse, le meurtre du taureau Apis, dont il aurait fait flageller le cadavre…

Les Égyptiens sont particulièrement choqués des débordements et des pillages de l'armée perse, mais il ne semble pas qu'il y a une volonté de destruction systématique des temples.

Des fouilles ont permis de retrouver dans le Sérapéum de Memphis la momie de l'Apis mort pendant le règne de Cambyse. Elle est accompagnée des inscriptions traditionnelles du pharaon perse, indiquant que Cambyse II a participé au culte de l'Apis comme tout autre pharaon. Par ailleurs, la cruauté de certains châtiments sous son règne sont en fait assez typiques des mœurs des souverains perses : le plus connu d'entre eux est le supplice du juge Sisamnès.



Siège de Cumes

Aristodème le Malaque est stratège de la cité de Cumes. Allié à Tarquin le Superbe et aux Latins, Aristodème le Malaque décide de la victoire en tuant le chef des armées étrusques en 524 avant Jésus-Christ et repousse le siège de Cumes.



Mort de Polycrate de Samos

Selon Hérodote, vers la fin du règne de Cambyse, en 522 avant Jésus-Christ le satrape Oroitès de Sardes décide de tuer le tyran :

Malgré les mises en garde de sa sœur, Polycrate de Samos se rend à Sardes où il est invité.

Polycrate de Samos y meurt assassiné.

Il semble qu'il connaît une fin peu glorieuse, peut-être par crucifixion.

Polycrate de Samos a la réputation d'être un guerrier féroce et un tyran éclairé.

Polycrate de Samos est le protecteur du poète Anacréon et du médecin de Crotone, Démocédès.



Polycrate de Samos bâtisseur

Polycrate de Samos fait construire à Samos :

Le tunnel d'Eupalinos est un tunnel de 1 036 m de long construit pour servir d'aqueduc et fournir en eau douce l'ancienne capitale de Samos, aujourd'hui appelée Pythagorion.

Deux groupes de travail, sous les ordres de l'ingénieur Eupalinos de Mégare, le creuse sous le mont Kastro dans la roche calcaire.

Il demande près de 10 années de labeur aux esclaves, souvent capturés dans les îles voisines.

Creusé simultanément des deux côtés à la fois et en respectant une certaine pente pour l'écoulement de l'eau, les deux équipes se retrouve comme prévu au milieu de la montagne avec une différence de niveau de seulement quelques centimètres.

Souterrain, il est difficilement décelable par un ennemi susceptible de couper l'approvisionnement en eau.

Il sera utilisé pendant un millier d'années.

Remis au jour en 1882-1884, il est aujourd'hui ouvert aux visiteurs.


Darius Ier- vase grec Darius Ier - 2,36 m de haut - placée à Héliopolis -ensuite ramenée à Suse par Xerxès Ier - musée National d'Iran

Bardiya Smerdis Roi de Perse

Mort de Cambyse II

Mort de Bardiya Smerdis

Darius Ier Roi de Perse

Bardiya est également connu sous les noms grecs de Smerdis, Mergis, Mardos, Tanyoxarkès.

En mars 522 avant Jésus-Christ, Bardiya ou le mage Gaumata, un usurpateur, se soulève en Perse contre Cambyse II, alors que celui-ci est en Égypte.

Selon la tradition, rapportée par Hérodote et tous les auteurs grecs, ainsi que par Darius Ier lui-même, Bardiya est assassiné en secret :

Grâce à une grande ressemblance avec Bardiya, le mage Gaumata (ou son frère) se fait passer pour lui et succède à Cambyse, probablement supporté par l'aristocratie perse.

En 522 avant Jésus-Christ, Cambyse II apprend l'usurpation du trône et rentre en hâte vers la Perse

Cambyse II meurt au début de l'été 522 avant Jésus-Christ d'une gangrène à la suite d'une blessure à la cuisse contractée en Syrie.

Selon Hérodote, Cambyse II serait mort à Ecbatane.

En juillet 522 avant Jésus-Christ, Bardiya ou Gaumata est déclaré Grand Roi de l'empire Perse.

Le règne de Bardiya ou Gaumata mécontente profondément l'aristocratie perse, au point que le général Otanès décide de le renverser.

Le mage Gaumata exécute beaucoup de gens qui auparavant ont connu Bardiya.

Otanès rassemble autour de lui 5 autres conjurés, dont Gobryas qui finit par faire appel à Darius Ier, auquel il est lié par un échange de mariages. Gobryas a épousé une sœur de Darius Ier.

Bardiya ou Gaumata est assassiné le 29 septembre 522 avant Jésus-Christ.

Le coup d'État est présenté par Hérodote comme l'œuvre d'un petit groupe, se glissant discrètement dans le palais et assassinant Bardiya dans son lit.

Darius Ier dans l'inscription de Behistoun dit qu'au dixième jour du mois de Bagayadi, avec un petit nombre d'hommes, il tue Gaumata le Mage et ceux qui étaient ses principaux partisans à Sikayauvati, une place forte en Médie, dans la région de Nisaya.

Il est plus probable que le renversement de Bardiya a fait l'objet de batailles militaires, les insurgés le poursuivant et l'exécutant dans une place forte où il s'était réfugié.

Hérodote écrit que les débats sur la succession de Bardiya tournent autour de 3 options :

Cette discussion semble refléter des considérations du monde Grec de l'époque, et non nécessairement celles des Perses.

Après qu'il a choisi de continuer la monarchie, et comme il n'y a pas d'héritier direct, toujours selon Hérodote, les conjurés se rassemblent à l'aube et décident que le premier dont le cheval hennira devant le soleil levant sera roi. Le palefrenier de Darius Ier fait sentir à son cheval l'odeur d'une jument, ce qui le fait hennir.

Là encore, il est plus probable que Darius Ier a fini par faire l'objet d'un consensus entre les conjurés, après qu'Otanès se soit retiré de la discussion.



Mariage de Darius Ier avec Atossa

Mariage de Darius Ier avec Artystonè

Mariage de Darius Ier avec Parmys

Mariage de Darius Ier avec Phaidimè

Mariage de Darius Ier avec Phratagounè

Pour respecter la coutume, Darius Ier épouse les femmes de son prédécesseur. D'autres mariages ont pour but de renforcer ses liens avec la branche régnante des Achéménides,

Darius Ier épouse Atossa, fille de Cyrus II et de Nitètis, veuve de Cambyse II et de Bardiya. Leurs enfants sont :

Darius Ier épouse Artystonè, fille de Cyrus II. Leurs enfants sont :

Darius Ier épouse Parmys, une petite-fille de Cyrus II. Leur enfant est :

Darius Ier épouse Phaidimè, fille d'Otanès, veuve de Bardiya Smerdis.

Plus tard, Darius Ier épouse Phratagounè, fille de son frère Artanès. Leurs enfants sont :

Darius Ier épouse une des filles de Gobryas, l'un des 7 conjurés, qui lui donne 3 fils dont :

Darius Ier épouse une autre femme. Leurs enfants sont :



Révoltes dans l'Empire Perse

La prise du pouvoir par Darius Ier provoque des révoltes en Élam, rapidement écrasée, et en Babylonie, plus difficilement maîtrisée.

Alors que Darius Ier se trouve à Babylone, la plupart des autres provinces se soulèvent :

Darius Ier se vante d'avoir vaincu tous ces rebelles en l'espace d'une seule année, ce qui paraît peu crédible.

Les batailles sont menées sur plusieurs fronts simultanément par les généraux de l'armée de Darius Ier, celui-ci dirigeant les opérations depuis Babylone, puis depuis la Médie.

L'ordre est finalement rétabli dans l'empire à fin de 521 avant Jésus-Christ, à l'exception de l'Arménie.



Cléomène Ier Roi de Sparte

L'accession au trône de Cléomène Ier n'est pas sans difficultés. Ses demi-frères Dorieus, Léonidas Ier et Cléombrote Ier.

Selon Hérodote, Dorieus a davantage de mérites, mais les Spartiates préfèrent respecter la règle et nommer roi l'aîné, Cléomène Ier qui succède à Anaxandridas II, son père, et devient Roi Agiade de Sparte en 520 avant Jésus-Christ.



Naissance de Xerxès Ier

Assuérus ou Xerxès Ier naît vers 519 avant Jésus-Christ, fils de Darius Ier et d'Atossa.

Xerxès Ier est assimilé par les historiens contemporains à l'Assuérus de la Bible, où il apparaît dans les livres d'Esther et d'Esdras.



Conquête de Samos

Les conquêtes de Darius Ier sont vers l'ouest de l'empire. Elles apparaissent comme un effort de consolidation et de sécurisation des frontières héritées de Cyrus II et Cambyse II, plutôt que comme une volonté d'expansion.

Vers 519 avant Jésus-Christ, le premier territoire conquis par Darius Ier est Samos, qui n'intègre cependant pas l'empire mais est confiée au tyran Syloson, obligé de Darius Ier. C'est la première incursion des Perses dans la mer Égée.



Miltiade le Jeune Tyran de Chersonèse de Thrace.

En 518 avant Jésus-Christ, Miltiade le Jeune succède à son frère Stésagoras, et est chargé de l'administration de Chersonèse par Hippias.

À ce titre, Miltiade le Jeune subit la domination des Perses.


Inscription de Behistun

Inscription de Behistun

Vers 515 avant Jésus-Christ, Darius Ier relate en un long récit :

L'inscription est gravé sur une falaise du mont Behistun ou Béhistoun ou Bisistun près de la ville moderne de Bisutun, dans les monts Zagros en Iran, à l'entrée de la plaine de Kermanshah. Elle se trouve à 100 mètres au-dessus de la route antique reliant Babylone et Ecbatane, capitale de l'Empire mède.

On pense que Darius Ier a placé l'inscription en ce lieu peu accessible pour la rendre infalsifiable.

L'inscription, d'approximativement 15 mètres de haut et 25 mètres de large, est illustrée par un bas-relief représentant Darius Ier, deux domestiques, grandeur nature et 10 personnages hauts d'un mètre représentant les peuples conquis (les 9 rois menteurs enchaînés).

Le dieu Ahura Mazda flotte au-dessus, donnant sa bénédiction au roi.

Un personnage semble avoir été ajouté après les autres, de même, assez curieusement, la barbe de Darius Ier, est un bloc de pierre indépendant fixé par des goupilles et du fil de fer.

Le texte est écrit 3 fois en 3 écritures et langues différentes :

L'Inscription de Behistun est le document le plus crucial dans le déchiffrement de l'écriture cunéiforme.



Démarate Roi de Sparte

Démarate succède à Ariston, son père, et devient Roi Eurypontide de Sparte en 515 avant Jésus-Christ.

Cléomène Ier croit en la supériorité de Sparte et montre, en outre, de l'intérêt pour le monde en dehors des frontières du Péloponnèse. Cet intérêt le fait passer pour un fou aux yeux de ses contemporains spartiates, lesquels, plus conservateurs, ont tendances à se replier sur le Péloponnèse.

Démarate freine souvent les élans de Cléomène Ier dans sa politique extérieure aventureuse.


Les Tyrannoctones - Harmodios à droite et Aristogiton à gauche - copie d'un groupe de 477 ou 476 avant Jésus-Christ découvert à la villa Adriana - Musée national archéologique de Naples

Mort d'Hipparque

Mort d'Harmodios

Mort d'Aristogiton

Dictature d'Hippias à Athènes

Aristogiton est un Athénien de classe moyenne. Harmodios ou Harmodius, son jeune amant, appartient aux cercles aristocratiques de la cité.

Selon Thucydide, Harmodios repousse les avances d'Hipparque, l'un des Pisistratides. Pour se venger, celui-ci invite tout d'abord la sœur d'Harmodios à être canéphore aux Panathénées, honneur réservé aux filles des plus grandes familles d'Athènes, puis la chasse publiquement du cortège au prétexte qu'elle n'est pas vierge et donc ne mérite pas cet honneur.

Selon Aristote, c'est Thessalos, fils de la concubine argienne de Pisistrate, et donc demi-frère d'Hipparque, qui est repoussé par Harmodios et empêche la sœur du jeune homme d'être canéphore.

L'incident incite Harmodios et Aristogiton à se débarrasser d'Hipparque, auteur de l'offense, mais aussi de son frère Hippias

Les amants recrutent rapidement une petite bande. Leur plan est de profiter du défilé des Grandes Panathénées pour assassiner Hippias et Hipparque.

Le jour dit, Harmodios et Aristogiton observent l'un des conjurés discutant au Céramique, sur l'Acropole, avec Hippias entouré de ses gardes. Craignant d'avoir été trahis, ils rebroussent chemin et rencontrent sur leur route Hipparque, à l'écart de son escorte. Ils le poignardent. Hipparque meurt ainsi en 514 avant Jésus-Christ assassiné.

Harmodios est tué peu après par les gardes.

Aristogiton s'enfuit dans la foule et est arrêté peu après, torturé et exécuté, non sans avoir eu le temps d'avouer le nom de ses complices, tous aristocrates.

Harmodios et Aristogiton sont appelés les tyrannoctones c'est-à-dire les tueurs de tyrans.

Hippias instaure alors à Athènes une vraie dictature très impopulaire. Il applique un régime de terreur, se méfiant de tout et de tous et multipliant les vexations envers l'oligarchie.



Soumission de la Libye

En 513 avant Jésus-Christ, suite à une guerre civile à Cyrène, Darius Ier soumet la plus grande partie de la Libye.



Expédition contre Les Scythes

Soumission de la Thrace, des Gètes et de la Macédoine

Les Scythes ont fondé un puissant empire en Russie méridionale. Leurs relations commerciales avec les Grecs sont fructueuses et actives.

En 513 avant Jésus-Christ, Darius Ier prend en personne la tête d'une expédition vers la Scythie, avec l'aide de contingents grecs ioniens.

Il y a sans doute la volonté de contrôler la route du commerce de l'or, extrait des monts Oural ou de Sibérie, dont les Scythes font grand commerce.

Selon Hérodote, elle rassemble 700 000 hommes, accompagnés de 600 navires, les effectifs étant principalement fournis par les cités de l'Hellespont.

La flotte se dirige vers le Danube, tandis que Darius Ier soumet une partie de la Thrace et les Gètes.

Rejoignant la flotte à l'embouchure du Danube, l'armée s'enfonce en territoire scythe,.

Miltiade le Jeune est laissé à la garde du pont sur le Danube, avec les autres Grecs.

Les populations locales, très diverses, résistent toutes en refusant l'affrontement ouvert, appliquant la technique de la terre brûlée.

Darius Ier est finalement obligé de battre en retraite.

Darius Ier ne s'étant pas présenté au jour fixé, Miltiade le Jeune propose aux Scythes et aux Ioniens de couper le pont et d'abandonner le Grand Roi à son sort, mais les Ioniens refusent et l'armée perse échappe au désastre et à l'encerclement grâce à la loyauté du contingent grec.

Le Danube marque la frontière définitive de l'empire perse.

Sur le chemin du retour, la conquête de la Thrace est achevée. La Thrace devient une satrapie. La mer Noire est un lac perse.

Devant la menace, Amyntas Ier Roi de Macédoine reconnaît la souveraineté de la Perse en 513 avant Jésus-Christ.

La Macédoine se soumet sans combat et devient un protectorat.

De cette campagne, Darius Ier tire la conclusion qu'il peut compter sur la fidélité des Grecs ioniens.

Ceux-ci par contre estiment qu'ils peuvent sans risques excessifs se révolter contre la domination perse car l'expédition a montré que l'empire achéménide n'est pas invulnérable.



Exil de Clisthène l'Athénien

Reconstruction du sanctuaire de Delphes

Le grand-père de Clisthène l'Athénien est Clisthène de Sicyone.

Hippias pousse Clisthène l'Athénien et sa famille, les Alcméonides, à l'exil.

Clisthène l'Athénien prend en charge la reconstruction du sanctuaire de Delphes et se montre à l'occasion d'une grande prodigalité. Cet acte souvent interprété comme une manœuvre politique.



Attaque de Sparte contre Athènes

Vers 511 avant Jésus-Christ, Clisthène l'Athénien demande l'aide de Sparte pour renverser le tyran.

Clisthène l'Athénien corrompt l'oracle de Delphes, afin que celui-ci conseille à Cléomène Ier de lui prêter main forte.

La première attaque contre Athènes est un échec.

Cléomène Ier mène alors personnellement la seconde attaque et parvient à refouler Hippias et ses partisans sur l'Acropole. Il n'est cependant pas en mesure de le forcer à la reddition.



Fin de la dictature d'Hippias

Clisthène l'Athénien au pouvoir à Athènes

Isagoras l'Athénien au pouvoir à Athènes

Cléomène Ier contraint Hippias à abandonner Athènes en 510 avant Jésus-Christ, en menaçant d'exécuter les membres de sa famille pris en otage.

Hippias se retire auprès de Darius Ier.

Harmodios et Aristogiton sont traités comme des héros après la chute d'Hippias.

Les exilés reviennent à Athènes.

Isagoras, fils de Teisandros, adversaire de Clisthène l'Athénien, soutenu par l'aristocratie, parvient au pouvoir. Avec ses partisans, il tente d'établir une oligarchie avec l'aide de Cléomène Ier.



L'Acropole lieu de culte d'Athéna

À partir de 510 avant Jésus-Christ, la fonction défensive de l'Acropole est abandonnée, le lieu étant consacré aux cultes et notamment celui d'Athéna, déesse protectrice d'Athènes.



Carthage repousse les Spartiates

Vers 510 avant Jésus-Christ, Magon a interdit aux Spartiates, avec l'aide des Libyens, de fonder une colonie en Tripolitaine. Dorieus de Sparte essaie de prendre Erix et meurt dans cette entreprise.

Ses compagnons tentent de fonder la ville d'Héraclée mais tous les occupants de l'Ouest de la Sicile s'allient contre ces envahisseurs et les éliminent.

Carthage secourt Gadir (Cadix) assiégée par les Ibères.

Au VIe siècle avant Jésus-Christ, Carthage avait soumis les tribus de Libye et annexé des colonies phéniciennes plus anciennes, ce qui lui permit de contrôler :



Lucius Junius Brutus à Delphes

La légende raconte qu'un jour, un serpent sort inexplicablement de l'un des piliers du palais. Titus et Arruns, deux des fils de Tarquin le Superbe, se rendent à Delphes, afin de consulter l'oracle sur ce prodige.

Ayant des soupçons sur la politique de Tarquin le Superbe à l'égard des aristocrates, dont beaucoup ont été assassinés sur son ordre, Lucius Junius Brutus fait semblant d'être idiot (sens de son nom en latin). Il est ainsi autorisé à aller en Grèce, afin de divertir ses cousins.

Après avoir posé la question officielle à l'oracle, les fils du roi veulent savoir lequel, parmi eux, deviendra roi de Rome après la mort de leur père.

Il leur est répondu que le premier qui embrassera sa mère serait le souverain suprême de Rome.

Les princes tirent au sort le droit d'embrasser leur mère à leur retour, et jurent de tenir secrète la réponse à leur plus jeune frère, Sextus Tarquin.

Lucius Junius Brutus interprétant le mot mère dans le sens de la terre, la mère nourricière, trébuche à dessein, et embrasse le sol.



Règne de Tarquin le Superbe

Tarquin le Superbe excelle dans l'art de la guerre et met sous domination romaine les villes du Latium qui y avaient échappé jusqu'alors.

Tarquin le Superbe élimine ses opposants par la ruse : Turnus Herdonius d'Aricie.

Tarquin le Superbe triomphe des Volsques, nation située à peu de distance de la Ville, sur la route de la Campanie, et s'empare de Suessa Pométia.

Tarquin le Superbe envoie à Gabii Sextus Tarquin, son fils, sous l'apparence d'un fugitif. Il gagne rapidement la confiance des notabilités de Gabii, les pousse à déclarer la guerre à Rome et, est nommé commandant en chef. Il envoie un message à son père pour connaître ses instructions. Tarquin le Superbe emmène simplement le messager dans le jardin et étête les pavots avec son bâton. Sextus Tarquin comprend le message et assassine les notabilités de Gabii, puis il offre à son père une ville toute conquise.

Tarquin le Superbe fait alors la paix avec les Èques et renouvelle le traité avec les Étrusques.

Tarquin le Superbe abolit la Constitution de son prédécesseur.

Tarquin le Superbe achève la construction du temple de Jupiter sur le Capitole.

Tarquin le Superbe prolonge la Cloaca Maxima (grand égout) sous le Forum.

Tarquin le Superbe réorganise l'armée.



Acquisition des Livres Sibyllins

Tarquin le Superbe achète les Livres Sibyllins à une vieille femme.

Les Livres Sibyllins sont un recueil d'oracles conservés à Rome dans l'Antiquité. Les livres sibyllins sont consultés à la suite d'un prodige (ou présage) grave. Il s'agit de savoir quel dieu apaiser et par quels rites.

La réponse est d'abord lue au Sénat, qui statuait ensuite sur l'opportunité de sa publication.

Ils sont d'abord confiés à un collège de 2 prêtres, nombre qui s'accrut par la suite pour atteindre 15 membres sous l'Empire, qu'on appela alors les quindecemviri sacris faciundis.



Siège d'Ardée

Peu après le retour de l'expédition de Lucius Junius Brutus à Delphes, Tarquin le Superbe déclare la guerre à Ardée, riche cité rutule, située à 18 milles de Rome, et met l'assiège.


Brutus et Lucrèce - Château de Schönbrunn - Autriche Lucius Junius Brutus -Musées du Capitole

Proclamation de la République à Rome

Lucius Junius Brutus Consul

Tarquin Collatin Consul

Sextus Tarquin est cousin du général Lucius Tarquinius Collatinus ou Tarquin Collatin.

Lucrèce est la femme de Tarquin Collatin.

Durant le siège d'Ardée, Sextus Tarquin, aussi violent que son père, devient amoureux de Lucrèce et la viole à Collatie, dans la maison de son mari.

Après son départ, Lucrèce envoie chercher Spurius Lucretius Tricipitinus, son père, et Tarquin Collatin, son mari.

Lucrèce leur révèle ce qui lui est arrivé et, après les avoir fait jurer de venger son honneur, elle se poignarde sous leurs yeux et meurt dans les bras de son père.

Tarquin Collatin vient avec Lucius Junius Brutus, en compagnie de qui il chevauchait, quand le message est arrivé

Publius Valerius Publicola est également présent.

Lucius Junius Brutus leur arrache un second serment celui de renverser la royauté et la tyrannie des Tarquins d'établir la République à Rome.

Les autres sont stupéfaits de la transformation de celui qu'ils croyaient idiot, mais acceptent de le prendre comme chef.

Les 4 hommes exposent le corps de Lucrèce sur le Forum Romanum, haranguent le peuple de Rome.

La population vote pour l'abolition du pouvoir royal et l'exil de la famille royale par la Lex Iunia de Tarquiniis exilio multandis.

La République est proclamée en 509 avant Jésus-Christ. La fête romaine antique Regifugium ou Fugalia célèbrait cette destitution le 23 ou 24 février.

Tarquin le Superbe, ayant appris la révolte, marche sur Rome à la tête de ses compagnons les plus fidèles, avec l'intention de restaurer l'ordre. Il trouve les portes fermées et sa condamnation à l'exil.

Après avoir exercé le pouvoir pendant 25 ans, Tarquin le Superbe s'enfuit avec sa femme et ses enfants, et se réfugient à Caeré en Étrurie.

Après la chute de la monarchie romaine, des magistrats succèdent aux rois. Bien que la tradition les nomme consuls dès 509 avant Jésus-Christ, certains historiens pensent qu'ils sont d'abord appelés préteurs (praetores) avant de changer pour consules (consuls) à une date mal définie (promulgation de la Loi des XII Tables).

Ce sont les principaux magistrats de la République qui convoquent et président le Sénat, lèvent et commandent les armées. Ils peuvent présenter des projets de loi.

Ils donnent leur nom à l'année de leur mandat (on parle de consul éponyme).

Lucius Junius Brutus et Tarquin Collatin sont élus par les citoyens.

Publius Valerius Publicola laisse Lucius Junius Brutus prendre le commandement mais est indigné de ne pas être choisi.


Les licteurs apportant à Lucius Junius Brutus le corps de ses fils - Jacques Louis David - 1789

Conspiration contre la république romaine

Des ambassadeurs de Tarquin le Superbe, sous quelques obscures prétextes de restitution de fortune, restent à Rome et corrompent certaines familles de sénateurs dans le but :

Un esclave témoin qui a peur de la réaction des deux consuls, informe Publius Valerius Publicola de cette conspiration.

Publius Valerius Publicola confond les conjurés, dont Titus et Tiberius, 2 fils de Lucius Junius Brutus. Des lettres adressées aux Tarquins prouvent leur culpabilité.

Tarquin Collatin, laisse les autres conjurés libres de préparer leur défense, et s'oppose vivement :

Son attitude dresse le peuple contre lui.

Les traîtres sont arrêtés et emprisonnés. Lors du jugement de ses deux fils, Lucius Junius Brutus fait preuve de cette force d'âme et de cette gravité que les Romains aiment à considérer comme leur apanage.

Lucius Junius Brutus prononce lui-même la sentence condamnant ses fils.

Les licteurs attachent les jeunes hommes à des poteaux, les flagellent, puis les décapitent.

Toutes les têtes sont tournées vers Lucius Junius Brutus qui assiste à leur exécution, malgré toute son angoisse, ne fléchit point.

Lucius Junius Brutus récompense l'esclave informateur en lui octroyant la citoyenneté, et de l'argent.



Exil de Tarquin Collatin

Publius Valerius Publicola Consul suffect

Tarquin Collatin fait parti de la famille des Tarquins.

Selon Tite-Live, le peuple supplie Tarquin Collatin d'abdiquer de sa charge.

Tarquin Collatin est le premier à jurer qu'il ne ferait rien en faveur des Tarquins et qu'il les combattra de toutes ses forces pour le maintien de la liberté.

Spurius Lucretius Tricipitinus demande la permission d'intervenir devant le peuple, une première pour un citoyen privé. Il convainc Tarquin Collatin d'abdiquer finalement de sa magistrature de consul.

Lucius Junius Brutus pousse son ami à quitter la ville, afin d'écarter tout danger. Tarquin Collatin s'exile loin de Rome, à Lavinium, avec tous ses biens, de peur qu'on les réquisitionne.

Lucius Junius Brutus, pour le remercier, fait voter un don pour Tarquin Collatin auquel il participe.

Les comices centuriates, réunies par Lucius Junius Brutus, élisent Publius Valerius Publicola consul suffect en 509 avant Jésus-Christ.

Lucius Junius Brutus fait voté un senatus consulte bannissant tous les membres de la famille des Tarquins.

Lucius Junius Brutus et Publius Valerius Publicola font adopter 3 mesures :

Ils accordent une chance à tous les exilés qui ont suivi les Tarquins de revenir à Rome en toute impunité et sous une amnistie générale jusqu'à une date limite. Ensuite, s'ils ne sont pas revenus, ils accaparent leurs biens.



Bataille entre Rome et les Étrusques

Mort de Lucius Junius Brutus

Mort de Arruns Tarquin

Tarquin le Superbe persuade les Étrusques de Véiès et de Tarquinii de s'allier à lui pour attaquer Rome.

Lucius Junius Brutus et Publius Valerius Publicola, les deux consuls, mènent l'armée romaine.

Lucius Junius Brutus est à la tête de la cavalerie tandis que Publius Valerius Publicola commande l'infanterie.

Lucius Junius Brutus et Arruns Tarquin, fils de Tarquin le Superbe, s'entretuent.

La bataille tourne au massacre pour les deux camps lorsqu'un orage éclate arrêtant momentanément les combats, Les deux armées, aux vues des pertes, sont persuadés qu'elles ont été vaincues. On dit qu'alors une voix d'une divinité s'élève pour dire que les Toscans ont perdus un homme de plus que les Romains.

Les hommes de Publius Valerius Publicola reprennent courage et prennent le camp ennemi.

Près de 23 000 soldats seraient morts, autant d'un camp que de l'autre.

Publius Valerius Publicola obtient le droit de triompher, rend les honneurs à Lucius Junius Brutus et prononce son oraison funéraire.



Accusations contre Publius Valerius Publicola

Spurius Lucretius Tricipitinus Consul

Mort de Spurius Lucretius Tricipitinus

Marcus Horatius Pulvillus Consul

Publius Valerius Publicola ne lance pas l'élection d'un second consul s'attribuant ainsi l'autorité suprême, et se fait construire une somptueuse villa imprenable.

Après avoir été glorifié par le peuple, Publius Valerius Publicola est en proies à des soupçons et des accusations odieuses. On l'accuse d'aspirer à la royauté

Blessé par ses accusations, Publius Valerius Publicola détruit en une nuit sa villa, dormant maintenant chez des amis, n'ayant plus de toit.

Il se présente devant le peuple, et réfute une à une les accusations portées contre lui.

Publius Valerius Publicola fait édifier sa nouvelle maison à l'endroit le plus bas de la ville, là où se situera plus tard le temple de la Victoire.

Publius Valerius Publicola aurait instauré le fait qu'un consul à l'intérieur de la ville est entouré de licteurs ne portant que des baguettes et non des haches, comme hors des murs.

Publius Valerius Publicola dépose ses faisceaux aux pieds du peuple, reconnaissant et honorant ainsi la souveraineté suprême du peuple. Ainsi il recouvre la confiance entière du peuple, et reçoit le surnom du Publicola.

Profitant de sa popularité retrouvée, et de l'autorité suprême, il fait voter plusieurs lois avant de se donner un collègue, pour en garder le seul mérite :

Ces lois sont si bien accueillies, qu'on le surnomme Publicola (ou Poplicola),,, et une fois ces lois votées, il organise des élections.

Spurius Lucretius Tricipitinus est élu, mais meurt peu après. Marcus Horatius Pulvillus est alors élu Consul.



Alliance de Carthage avec Rome

Dans les dernières années du siècle, les lamelles d'or de Pyrgi attestent l'entente de Carthage avec Caere.

Vers 509 avant Jésus-Christ Carthage signe avec Rome un premier traité d'alliance

Cela annule la précédente alliance avec la Confédération Étrusque qui vient de subir une cuisante défaite contre Aristodème le Malaque et en outre, a perdu le contrôle de Rome.

Ce traité limite les zones d'influence de chacun en Méditerranée, reconnaît le monopole du commerce punique en Méditerranée et protège les alliés de Rome.

La richesse du mobilier funéraire témoigne de la prospérité de Carthage et de l'activité du commerce avec l'Égypte, la Grèce et l'Étrurie.



Clisthène l'Athénien au pouvoir à Athènes

Instauration de la démocratie

Clisthène l'Athénien, associe le peuple aux institutions et au gouvernement et prend le pouvoir à Athènes. Il se pose alors en champion de l'isonomie (ce qui signifie littéralement égalité devant la loi) et renverse les aristocrates.

À travers sa réforme de 508 avant Jésus-Christ, Clisthène l'Athénien instaure la démocratie à Athènes.

On connaît Clisthène l'Athénien grâce à l'Enquête d'Hérodote.

On ignore si les lois de Clisthène l'Athénien ont été écrites.

L'œuvre de Clisthène l'Athénien est systématiquement gommée des sources écrite hellènes.

En échange du soutien du peuple, il lui concède la participation aux fonctions politiques.

Les anciennes structures politiques sont remplacées par un système de répartition territoriale.

Un citoyen athénien se définit désormais par son appartenance à un dème (selon le nombre d'habitants).

Les dèmes sont la base du gouvernement local.

L'Attique est divisé en 3 ensembles :

Dans chaque ensemble se trouvent 10 groupes de dèmes, nommés trittyes.

La réunion de 3 trittyes, une de chaque ensemble, forme une tribu : il y a donc 10 phylai (nommées en honneur des héros légendaires) ou tribus.

Ce système, sur lequel se base la nouvelle organisation des institutions, casse la pratique du clientélisme traditionnel. On parle d'isonomie.

Les phylai élisent 50 membres à la Boulé.

L'Assemblée est ouverte à tous les citoyens et fait office de législature et de cour suprême, sauf dans le cas d'homicides et affaires religieuses, les seuls cas traités par l'Aréopage affaibli.

La plupart des positions sont remplies par le sort, mais les 10 stratèges (généraux) sont élus.

À la structure sociale et administrative hiérarchisée :

Clisthène l'Athénien fait correspondre une structure hiérarchisée du pouvoir :

À Athènes, la Boulè ou Boulê qui passe de 400 à 500 membres (bouleutes), sert non plus à éclairer l'Aréopage mais à définir l'ordre du jour de l'Ecclésia.

Les bouleutes sont tirés au sort parmi des listes dressées par chaque dème de citoyens volontaires âgés de plus de trente ans et renouvelés chaque année, un citoyen ne pouvant être au maximum que 2 fois bouleutes.

Cette assemblée siège de façon permanente. La présidence et la coordination du travail sont assurées par les prytanes.

Chaque tribu assure pendant un dixième de l'année (35-36 jours) la prytanie, c'est-à-dire la permanence. Le principal travail de la Boulé est de recueillir les propositions de loi présentées par les citoyens, puis de préparer les projets de loi pour pouvoir ensuite convoquer l'Ecclésia. La Boulé siège au Bouleuterion, bâtiment contigu au Tholos sur l'agora.

Malgré la création des tribunaux de l'Héliée, la mainmise sur le pouvoir judiciaire de l'Aréopage reste prédominante.

La réforme ne retient pas le vote comme mode principal de désignation des responsables politiques, lui préférant des tirages au sort (pour la désignation des bouleutes et des héliastes) et un système d'alternance régulière pour les prytanes, ce qui fait, pour partie, de la démocratie athénienne une stochocratie.

Ce système restera stable, avec peu d'interruptions, pendant plus de 500 ans, jusqu'à la domination romaine, et donc bien plus longtemps que toute autre démocratie moderne.

L'Héliée est composé de 6000 citoyens, âgé de plus de 30 ans et répartis en 10 classes de 500 citoyens (1000 restant en réserve) tirés au sort chaque année pour devenir héliastes.

L'accusation est toujours une initiative personnelle d'un citoyen. Celui-ci percevant, en cas de condamnation, une partie de l'amende, pour indemnisation et récompense de ses efforts pour la justice, certains citoyens font de la délation leur métier, ce sont les sycophantes.

Malgré des mécanismes limitant les dérives de ce système, celui-ci contribue à diviser la cité et sert d'argument fort au parti aristocratique contre le nouveau régime.

Par un système compliqué et selon l'affaire, on désigne par tirage au sort (sous contrôle d'un magistrat instructeur) un plus ou moins grand nombre d'héliastes pour chaque procès.

À titre d'exemple, pour un procès privé, 201 juges siègent normalement, 401 exceptionnellement. Pour les procès publics, ils sont 501, 1001, voire 1501 juges.

La tâche de juger est d'autant plus difficile qu'il n'y avait ni code de procédure, ni code pénal, offrant ainsi une grande liberté d'interprétation des lois (par ailleurs en nombre réduit).

Les verdicts sont sans appel et immédiatement exécutoires, on comprend dès lors l'important rôle politique que les tribunaux de l'Héliée prennent.

200 réunions ont lieu par an, chacune sous la présidence d'un magistrat qui ne prend pas part au vote.

Le tribunal des Ephètes (51 membres) est celui qui a le plus accaparé les prérogatives de l'Aréopage, il peut siéger en 4 endroits différents selon les types d'affaires :


Publius Horatius Coclès - par Hendrik Goltzius

Exil de Tarquin le Superbe

Siège de Rome

Prise du Janicule

Destruction du pont Sublicius

Tarquin le Superbe s'est réfugie auprès du roi Lars ou Lar (lar = chef militaire) Porsenna ou Porsinna ou Porsena, qui règne sur une autre ville étrusque, Clusium (maintenant Chiusi) et demande l'aide militaire de ses compatriotes afin de reconquérir le pouvoir.

Convaincus par les supplications de Tarquin le Superbe et l'intérêt stratégique bien compris des Étrusques, Porsenna envoie à Rome des ambassadeurs pour les sommer de recevoir leur roi.

En 508 avant Jésus-Christ, Porsenna décide de marcher sur Rome.

Porsenna assiège Rome à la tête d'une immense armée.

La réputation et la puissance de Porsenna causent l'effroi de la Ville qui réussit cependant à surmonter ses querelles internes.

Lors du premier assaut, Porsenna s'empare du Janicule, colline qui surplombe Rome, sur la rive droite du Tibre.

Publius Valerius Publicola installe une colonie avec 700 hommes face au roi étrusque, mais ce dernier avance si vivement qu'il défait cette colonie et les pousse à la fuite.

Publius Valerius Publicola doit les secourir et engage la bataille aux portes de Rome sur les bords du Tibre, en sous-nombre.

Les deux consuls sont blessés, et les Romains regagnent la ville.

Mais 3 hommes, Publius Horatius Coclès (Horatius Le Borgne), Spurius Larcius Flavius et Titus Herminius Aquilinus, restent en arrière pour défendre le seul accès à Rome : le Pont Sublicius qui a été construit en bois pour être détruit en cas d'attaque.

D'après Denys d'Halicarnasse, Publius Horatius Coclès est le neveu du consul Marcus Horatius Pulvillus.

Ils barricadent le passage pendant que, derrière eux, on s'affaire à détruire le sur le Tibre.

Ils soutiennent un premier assaut, puis Publius Horatius Coclès renvoie ses compagnons d'armes et résiste jusqu'à ce que le pont s'effondre dans le fleuve.

Publius Horatius Coclès s'écrie alors :

Père Tibre, je te supplie respectueusement de recevoir ces armes et ce soldat dans un flot bienveillant.

Alors il plonge tout armé dans le Tibre et, malgré la grêle de traits qui s'abat sur lui, il rejoint les siens à la nage, sain et sauf sur l'autre rive.

L'État récompense un tel acte de bravoure

Les particuliers lui manifestent leur reconnaissance et s'associent aux honneurs officiels : malgré la disette, chacun se prive un peu et tire de ses provisions de quoi lui apporter quelque chose.

D'après Denys d'Halicarnasse, une des blessures reçue lors de la défense du pont Sublicius le rend boîteux, et c'est la raison pour laquelle, malgré sa très grande bravoure, il n'a jamais occupé une quelconque charge militaire, et encore moins le consulat.

Après l'échec de l'assaut contre Rome, Porsenna pille les environs.



Attaque de Cléomène Ier contre Athènes

Clisthène l'Athénien, démocrate, lutte contre l'aristocrate Isagoras pour le pouvoir à Athènes,

Cléomène Ier a été informé de la corruption de l'oracle de Delphes par Clisthène l'Athénien.

Cléomène Ier marche sur Athènes, en 507 avant Jésus-Christ pour soutenir Isagoras et pousser une seconde fois Clisthène l'Athénien et les Alcméonides à l'exil mais les citoyens d'Athènes poussent Cléomène Ier à quitter la ville.



Siège de Rome

Publius Valerius Publicola Consul

Publius Valerius Publicola devient de nouveau Consul en 507 avant Jésus-Christ.

Pour mettre fin au pillage de Porsenna, Publius Valerius Publicola prépare une embuscade. Il ordonne au peuple de Rome de pousser les troupeaux hors de la ville, attirant ainsi les troupes étrusques.

Publius Valerius Publicola vainc une partie des troupes adverses, avec l'aide de Titus Lucretius Tricipitinus et Titus Herminius Aquilinus, mettant ainsi fin aux pillages incessants des étrusques.

Après cet échec, Porsenna établit le siège de Rome.



Nouvelle attaque de Cléomène Ier contre Athènes

Divorce d'Éleusis

En 506 avant Jésus-Christ, Cléomène Ier réunit de nouveau une armée dans le but d'établir Isagoras comme tyran d'Athènes.

Démarate part en campagne avec lui.

Lorsqu'il s'aperçoit, à Éleusis, que l'expédition a pour but de renverser les Pisistratides, il fait demi-tour, avec les Corinthiens furieux, laissant Cléomène Ier continuer seul. C'est le divorce d'Éleusis.

Mais Cléomène Ier est pris au piège sur l'Acropole pendant 2 jours, en compagnie d'Isagoras, par les partisans de Clisthène l'Athénien.

Le troisième jour, après une trêve, Cléomène Ier et Isagoras sont libres de quitter Athènes, permettant ainsi à Clisthène l'Athénien de revenir dans la cité et de prendre le pouvoir.



Bataille d'Aricie

Pour sauver les apparences, Porsenna décide d'attaquer la cité d'Aricie ou Aricia.

En 506 avant Jésus-Christ, Aristodème le Malaque vient en aide aux armées des Latins attaqués par les troupes étrusques de Porsenna, commandées par Aruns, son fils.

Lors de la bataille d'Aricie, rapportée par Tite-Live, les Étrusques sont défaits à la suite d'une ruse de guerre.

Certains soldats étrusques trouvent un asile à Rome.



Fondation de la Ligue du Péloponnèse

Probablement en 505 avant Jésus-Christ, Sparte réunit un congrès des alliés, pour discuter d'une nouvelle intervention à Athènes, cette fois pour rétablir Hippias. Devant l'opposition des alliés, Sparte renonce.

On peut dater de ce congrès la naissance formelle de la Ligue du Péloponnèse.


Mucius Scævola - Louis Pierre Deseine – 1791 - Musée du Louvre

Tentative d'assassinat de Porsenna

Malgré quelques embuscades qui le rendent prudent, Porsenna maintient le blocus de Rome.

Poussé à bout par les difficiles conditions du siège, le jeune Caius Mucius Scaevola décide de lui-même de s'introduire dans le camp ennemi et d'assassiner Porsenna.

Pour éviter qu'on le prenne pour un déserteur, il met le Sénat au courant de sa décision puis traverse le Tibre et, habillé à la manière d'Étrurie, réussit à entrer le soir dans la tente de campagne de Porsenna.

Caius Mucius Scaevola se précipite sur la personne qui a de beaux habits, le secrétaire de Porsenna, et la blesse mortellement.

Aussitôt, Caius Mucius Scaevola se voit entouré par les soldats de la garde royale qui, sur ordre de Porsenna, brandissent des torches et menacent de le soumettre au feu s'il ne révèle pas qui il est, par où il est arrivé et combien d'autres personnes se trouvent avec lui.

Caius Mucius Scaevola, montrant son entière résolution, introduit dans un brasero qui se trouvait à côté de lui sa main droite. Le feu consume rapidement sa chair.

Tite-Live dans les Décades rapporte qu'il s'exclame :

Le corps est peu de chose, pour celui qui n'aspire qu'à la gloire.

Porsenna, admirant le courage suprême et la valeur du jeune homme, décide de lui laisser la vie.

Aussi Caius Mucius Scaevola fait-il mine de se montrer reconnaissant et de se résoudre à avouer au roi que des douzaines de jeunes gens ont prêté serment de mettre un terme à la vie du roi et qu'à ce même moment, certains sont en train de rôder autour du camp.

Prêtant foi à cette invention du Romain, et craignant qu'il s'agisse de jeunes aussi courageux que celui-ci, Porsenna décide de retirer ses troupes et de mettre fin à la guerre.

Après cet exploit, et comme sa main droite était définitivement invalide, Caius Mucius Scaevola reçoit le surnom de Scævola, qui en latin signifie "gaucher".

Ses descendants conserveront fièrement ce surnom.



Levée du siège de Rome

Clélie Otage

Bataille d'Aricie

Selon la légende, les actes d'héroïsme de Publius Horatius Coclès et de Caius Mucius Scaevola impressionnent vivement Porsenna.

En 503 avant Jésus-Christ, renonçant à son projet d'envahir Rome, Porsenna propose la paix et conclut un traité avec les Romains, acceptant de lever le siège et de se retirer à Clusium et d'abandonner la cause de Tarquin le Superbe.

Le prix de son départ est la restitution de territoire à la cité étrusque de Véies et la livraison d'un certain nombre d'otages romains composé par d'enfants des citoyens les plus éminents.

Parmi eux, Cloelia ou Clélie, une jeune fille, parvient à tromper la surveillance de ses gardiens avec ses compagnes et à s'échapper en traversant le Tibre à la nage au milieu d'une grêle de javelots.

Les Romains doivent la renvoyer à Porsenna, piqué au vif mais admiratif, afin de respecter le traité établi.

Porsenna lui rend alors la liberté et lui fait présent d'un cheval richement harnaché.

Pour célébrer le courage de la jeune fille, les Romains lui élèvent une statue équestre sur la Voie sacrée.

Une paix durable s'établit entre les Romains et Porsenna.

Tarquin le Superbe s'exile à Tusculum.



Aristodème le Malaque Tyran de Cumes

Aristodème le Malaque prend le pouvoir à Cumes en 505 avant Jésus-Christ ou 504 avant Jésus-Christ par un coup d'État.

Son programme politique s'oppose à l'aristocratie et propose le partage des terres et la remise des dettes.

Selon les sources antiques (Denys d'Halicarnasse s'inspire peut-être de Timée de Tauroménias ou d'Hypérochos de Cumes) l'aristocratie aurait été massacrée et ses enfants exilés.



Migrations Celtes

Première mention des Celtes chez Hécatée de Milet.

En 500 avant Jésus-Christ, l'invasion des Belges, au Nord-Est, pousse les Celtes à envahir :



Tentative de prise Naxos

En 500 avant Jésus-Christ, suite à l'appel à l'aide de tyrans de Naxos chassés par leur peuple, Aristagoras, tyran de Milet, propose au satrape Artaphernès de prendre Naxos, et de là, les Cyclades et l'Eubée.

L'expédition est approuvée par Darius Ier, mais des dissensions dans le commandement la font échouer.



Révolte de l'Ionie

L'objectif de reprendre Byzance et Chypre aux Perses semble réaliste et pousse les Grecs d'Asie à la révolte. Celle-ci se prépare en grand secret à Naxos et à Milet.

Histiée, tyran de Milet, est retenu à Suse par Darius Ier.

Aristagoras, son gendre, son homme-lige et le neveu d'un ancien tyran de la ville, dirige la cité en son absence.

Pour se libérer des Perses, Aristagoras rassemble les cités ioniennes.

Il reçoit à ce moment des conseils d'Histiée lui enjoignant de se révolter contre Darius.

La réunion du conseil des habitants de Milet est tendue. La voix discordante d'Hécatée, un prédécesseur d'Hérodote, s'oppose au projet Aristagoras qui brandit l'étendard de la révolte en 499 avant Jésus-Christ et s'empare de plusieurs navires perses ou phéniciens.

Aristagoras veut peut-être éviter le châtiment de Darius Ier, suite à l'échec de la prise Naxos.

Aristagoras déclare l'Ionie indépendante. Dans de nombreuses cités, les tyrans sont évincés.

Aristagoras proclame ensuite l'égalité des cités ioniennes.

La Révolte de l'Ionie a pour origine la volonté de Darius Ier de contrôler les sources d'approvisionnement en blé et en bois de construction navale de la Grèce.

Milet est la seule des cités Ionienne qui a conclu un traité d'amitié avec la Perse, lui assurant une relative indépendance. C'est pourtant Milet qui se trouve à l'origine du soulèvement.



Prise de Lemnos et d'Imbros

En 499 avant Jésus-Christ, profitant de la révolte de l'Ionie, Miltiade le Jeune s'empare de Lemnos et d'Imbros.



Aristagoras en Grèce

Bataille près d'Éphèse

Mort d'Aristagoras

À l'hiver 499 avant Jésus-Christ, Aristagoras vient à Sparte afin de demander le soutien militaire de Cléomène Ier.

Aristagoras promet à Cléomène Ier une conquête facile de la Perse et de ses richesses, mais ne parvient pas à convaincre Cléomène Ier qui préfère consolider son empire péloponnésien.

Dès 499 avant Jésus-Christ, Aristagoras prévient les Spartiates de se méfier des Messéniens, presque aussi forts qu'eux.

Finalement seules 2 cités répondent à l'appel d'Aristagoras:

Au total cela ne représente guère plus de 2 000 hommes.

Pour les cités grecques d'Europe, le problème a l'air d'être lointain et les conflits locaux sont jugés plus importants.

Aristagoras attaque Sardes, qui est incendiée mais l'acropole reste imprenable.

Les rebelles ionniens subissent une lourde défaite près d'Éphèse.

Athènes retire son soutien.

Cependant, le soulèvement se propage dans toute la région, de Byzance à la Carie et à Chypre.

Après quelques premiers succès contre l'armée perse, le rapport de force s'inverse et les cités retombent aux mains des Perses l'une après l'autre.

Aristagoras meurt dans un combat contre les Thraces.



Bataille du lac Régille

Mort de Titus Herminius Aquilinus

Selon Tite-Live, pendant le consulat de Titus Aebutius Helva et Caius Veturius Geminus Cicurinus, Préneste, ville latine, rejoint la République romaine, ce qui précipite la guerre contre les Latins.

Tarquin le Superbe, en exil, appelle Octavius Mamilius, son gendre, dirigeant de Tusculum, à prendre les armes contre Rome.

Un dictateur est nommé à Rome : Aulus Postumius Albus qui s'adjoint l'un des consuls comme maître de cavalerie, Titus Aebutius Helva.

La bataille à lieu au lac Régille (en latin Regillum) (aujourd'hui vallée de Prataporci) dans le Latium.

Pour l'année de la bataille, Tite-Live parle de 499 avant Jésus-Christ tandis que Denys d'Halicarnasse donne 496 avant Jésus-Christ. Dans un cas, le maître de cavalerie nommé est l'un des consuls, dans l'autre c'est le dictateur.

Selon Tite-Live, la bataille commence par une charge de Tarquin le Superbe sur Aulus Postumius Albus.

Sur l'autre flanc, Titus Aebutius Helva, le maître de cavalerie, s'élance contre Octavius Mamilius. Ils sont tous deux sont blessés. Titus Aebutius Helva doit quitter le champ de bataille.

Les Latins faiblissent, un des fils de Tarquin le Superbe avance avec le corps des exilés romains, qui rééquilibre le combat.

Le consulaire Marcus Valerius Volusus s'élance pour combattre le jeune Tarquin, mais emporté par sa fougue, tombe au milieu des ennemis.

Aulus Postumius Albus, voyant ses troupes faiblir, ordonne aux troupes d'élite non engagées de traiter en ennemi tout fuyard.

Les Romains reprennent courage. Les troupes d'élite s'engagent à leur tour dans la bataille, et encercle le corps des exilés romains.

Octavius Mamilius, répond en envoyant ses dernières manipules de réserve qu'il commande lui-même pour redonner courage à ses hommes.

Le consulaire Titus Herminius Aquilinus attaque directement le commandement ennemi et le renverse, avant d'être lui-même frappé, et d'expirer au camp.

La cavalerie romaine, composée de la jeunesse de l'élite romaine, est envoyée pied à terre remplacer le premier rang, et l'infanterie lui prête main forte.

L'armée latine ploie et est bientôt poursuivie par les cavaliers romains remontés sur leurs montures.

Le camp ennemi est pris.

Blessé, Tarquin le Superbe est vaincu et perd son dernier fils lors de ce combat.

Aulus Postumius Albus et Titus Aebutius Helva rentrent triomphant à Rome, et le dictateur reçoit le cognomen Regillensis.

Après cette défaite, Tarquin le Superbe abandonne ses prétentions au trône et se retire à Cumes où il est accueilli par Aristodème le Malaque.



Naissance de Périclès

Périclès naît à Athènes vers 495 avant Jésus-Christ, fils de Xanthippe et d'Agaristè.

Il est de la tribu Acamantide et du dème de Cholargue et membre de la famille des Alcméonides.

Agaristè, mère de Périclès, a pour grands-parents Mégaclès et d'Agaristè et pour trisaïeul Clisthène de Sicyone.

Elle est nièce de Clisthène l'Athénien.



Bataille navale de Ladè

Destruction de Milet

La flotte ionienne est finalement vaincue par les Perses à Ladè en 494 avant Jésus-Christ.

Les Perses commencent à envahir la Grèce.

En Étrurie, Milet est détruite en 494 avant Jésus-Christ.

Les Perses se montrent impitoyables envers les vaincus.

De nombreuses cité-états, dont Égine, se soumettent, craignant une perte des échanges commerciaux.



Première Guerre médique

Darius Ier n'oublie pas l'aide, même dérisoire, apportée par Athènes et Érétrie. Il prépare une expédition punitive contre la Grèce continentale.

Pour cela il charge son gendre Mardonios de reprendre en main la Macédoine et la Thrace, théoriquement soumises.

Au printemps 492 avant Jésus-Christ, Mardonios rassemble sa flotte et son armée en Cilicie puis franchit l'Hellespont et traverse la Thrace et la Macédoine.

La flotte fait voile vers Thasos, la soumet au passage, et suit la côte européenne jusque vers Acanthos.

Assaillie par une violente tempête, au moment de doubler le cap du mont Athos, la flotte perd la moitié de ses navires.

Puis une attaque de tribus de Païoiens surprend le campement perse et fait de nombreuses victimes.

Au total, les sources comptent plus de 30 000 morts entre les deux évènements.

Certes il faut se méfier des chiffres annoncés souvent sujets à caution.

Il est clair que Mardonios doit donner l'ordre de la retraite.

Cela ne décourage pas Darius Ier, simplement il estime maintenant nécessaire de préparer la prochaine expédition avec davantage de minutie.



Retour de Miltiade le Jeune à Athènes

En 492 avant Jésus-Christ, la position de Miltiade le Jeune devient intenable. Il doit s'enfuir à Athènes, échappant de peu à la flotte perse.



Recherche de blé en Campanie par Rome

Aristodème le Malaque essaie en 492 avant Jésus-Christ de faire pression sur Rome qui cherche alors du blé en Campanie.

Aristodème le Malaque traite désormais la Rome républicaine en ennemi, mais cela ne perturbe pas réellement les liens entre Rome et les Grecs de Campanie.



Tentative de conquête de la Grèce

La conquête de la Grèce par les perses de Darius Ier se prépare dès 491 avant Jésus-Christ. Toute l'année est consacrée aux préparatifs militaires et diplomatiques de l'offensive achéménide.

Toutes les cités d'Asie Mineure sont mises à contribution. Le premier objectif semble être la capture des îles de la mer Égée.

De nombreuses cités grecques reçoivent des ambassadeurs de Darius Ier demandant la terre et l'eau, acte symbolique d'acceptation de l'hégémonie universelle des Achéménides.

Certaines s'exécutent, mais Athènes et Sparte refusent et, selon Hérodote, mettent à mort les ambassadeurs perses, sans toutefois prendre de véritables mesures pour devancer l'attaque perse.



Attaque d'Égine par Cléomène Ier

Déposition de Démarate

Léotychidas II Roi de Sparte

Exil de Démarate

En 491 avant Jésus-Christ, Cléomène Ier tente d'anéantir les principaux alliés des Perses à Égine, île du golfe Saronique, mais il fait face à une résistance tenace des habitants qui refusent de coopérer.

La ville d'Égine, appelée aussi Chora, est la capitale de cette île.

Démarate tente, une nouvelle fois, de ralentir les efforts de Cléomène Ier.

Cléomène Ier se venge en intentant contre lui un procès, l'accusant de bâtardise.

Les éphores sont consultés au sujet de sa filiation.

La gérousie étant divisée, l'oracle de Delphes est consulté.

Cléomène Ier s'arrange alors pour corrompre l'oracle de Delphes.

Démarate est destitué. Léotychidas II lui succède et devient Roi Eurypontide de Sparte.

Léotychide ou Léotychidas II, se montre plus conciliant envers Cléomène Ier, ensemble ils capturent d'ailleurs les alliés Perses d'Égine.

Démarate reste un temps à Sparte, mais devant les railleries de Léotychidas II, Démarate décide de s'exiler auprès de l'ennemi, en Perse. Démarate se rend auprès de Darius Ier, où il est bien reçu.



Exil à Samos d'Hérodote

La famille d'Hérodote est adversaire du tyran Lygdamis d'Halicarnasse.

Dans sa jeunesse, Hérodote suit sa famille en exil à Samos.

À cette époque, Hérodote effectue les principaux voyages dont il a rendu compte dans son Enquête :

Aucun de ces voyages ne semble l'avoir mené en Méditerranée occidentale.


Archers Perse - Musée de Berlin

Prise de contrôle de Naxos et Délos

Destruction de Carystos et d'Érétrie

En 490 avant Jésus-Christ, l'armée perse, embarquée sur des navires, traverse directement la mer Égée, en direction de l'Eubée et l'Attique.

L'armée perse comporte de 100 000 à 200 000 soldats selon les versions.

Les historiens contemporains estiment que le chiffre réel est compris entre 25 000 et 50 000, ce qui est déjà considérable pour l'époque.

Au total la flotte perse représente sans doute 600 trières.

Datis le Mède s'empare des Cyclades.

Les Perses, menés par le général Datis le Mède, s'emparèrent de l'île deNaxos. La majeure partie des Naxiens s'enfuient dans la montagne. Ceux qui ne peuvent fuir, sont réduits en esclavage.

La ville et les temples sont incendiés. L'île entre dans l'orbite perse.

L'armée perse prend aussi le contrôle de Délos.

L'armée perse atteint la pointe méridionale de l'Eubée, ravage Carystos ou Karystos, qui refuse d'ouvrir ses portes.

Artapherne et Datis le Mède détruisent ensuite la ville d'Érétrie, abandonnée par ses alliés athéniens, est détruite.

Sa population est déportée à Ardéricca près de Suse, marquant ainsi la première étape de la vengeance de Darius Ier.


Bataille de Marathon

Bataille de Marathon

Au début septembre 490 avant Jésus-Christ, l'armée perse débarque, sur les conseils d'Hippias, l'ancien tyran d'Athènes, sur la plage de 4 kilomètres environ qui borde la plaine de Marathon à 40 kilomètres d'Athènes.

Les Athéniens n'attendent pas l'ennemi derrière leurs remparts. Conduits par Miltiade le Jeune, résolu et énergique, les hoplites athéniens et platéens, environ 10 000 hommes, se rendent à la rencontre des Perses.

Aristide le Juste est aussi stratège lors de cette bataille.

Les Perses décident d'attaquer Athènes par terre et par mer.

La bataille est essentiellement connue par le récit qu'en a fait Hérodote qui donne une date dans le calendrier luni-solaire dont chaque cité grecque utilisaient une variante. Des calculs astronomiques permettent d'obtenir une date dans le calendrier julien proleptique. Mais il est possible que le calendrier spartiate ait eu un mois d'avance sur le calendrier athénien, auquel cas il faudrait retenir la date du 12 août.

Le 12 septembre en 490 avant Jésus-Christ est la date communément admise.

Une partie des troupes perses, y compris de la cavalerie, rembarque, avec pour objectif de débarquer à Phalère afin d'atteindre rapidement l'Acropole.

Les troupes restantes, à peu près 21 000 soldats, franchissent alors le Charadra, le petit ruisseau qui traverse la plaine de Marathon avant de se perdre dans des marais littoraux, afin d'empêcher le retour des troupes athéniennes vers la cité.

Les athéniens et les platéens occupent deux petites hauteurs, le Pentélique et le Parnès, et attendent en vain les renforts promis par Sparte.

Les renforts spartiates, du fait de la fête des Karneia, arriveront trop tard.

Devant l'évolution de la situation, les Athéniens doivent battre les Perses dans la plaine de Marathon puis devancer les navires ennemis et regagner Athènes pour la protéger.

Miltiade le Jeune connaît la faiblesse de l'armée perse pour avoir combattu avec eux lors de l'offensive contre les Scythes.

Cette armée est composée de soldats d'origines différentes, ne parlant pas les mêmes langues et n'ayant pas l'habitude de combattre ensemble. L'armement perse, avec des boucliers en osier et des piques courtes, rend les troupes perses vulnérables dans les combats au corps à corps.

Au contraire, l'armement des hoplites Grecs est celui d'une infanterie lourde. Ils sont protégés par un casque, un bouclier, une cuirasse, des jambières et des brassards en airain. Ils sont armés d'une épée, d'une longue lance et d'un bouclier de peau et de lames de métal.

Les hoplites combattent en rangs serrés, selon la formation de la phalange, leurs boucliers formant devant eux une muraille.

Miltiade le Jeune décide Callimaque le Polémarque à étendre la ligne des soldats grecs, afin de ne pas être submergé par le nombre, et de renforcer les ailes au détriment du centre.

Les Perses disposent leurs meilleures troupes au centre. Il s'agit donc de les envelopper.

Les Athéniens chargent donc dès qu'ils arrivent à portée de flèche, environ 200m.

Il est improbable, au vu de la lourdeur de l'équipement des hoplites, que ceux-ci effectuent une charge de plus de 1500 mètres comme l'affirment les historiens de l'époque.

Comme prévu, les ailes de l'armée perse, composées de troupes éparses levées dans l'empire ou d'Ioniens peu motivés, se débandent et remontent dans la panique à bord des navires.

Mais le centre des Grecs est enfoncé et cède.

Les troupes grecques disposées sur les ailes renoncent à poursuivre les troupes perses en déroute et se rabattent sur le centre de l'armée perse en une parfaite manœuvre de tenaille. Celui-ci s'effondre à son tour.

Au total environ 6 400 Perses sont tués, la plupart noyés en s'enfuyant, et 7 navires sont détruits, tandis que les Athéniens perdent environ 200 citoyens.

Une telle différence n'a rien d'extraordinaire, même si le chiffre des pertes perses est sans doute exagéré. En effet on constate fréquemment, dans les diverses batailles les opposant aux peuples d'Asie, que les Grecs de l'époque ont 1 tué pour 20 à 30 morts dans les armées orientales.

Il est alors nécessaire de prévenir la seconde offensive des meilleurs éléments de l'armée perse qui ont rembarqué avant la bataille. La flotte perse a besoin d'une dizaine d'heures pour doubler le cap Sounion et atteindre Phalère.

Par une marche forcée de 7 ou 8 heures, avec une bataille dans les jambes, les hoplites grecs arrivent à Athènes environ une heure avant la flotte ennemie.

Les Perses, voyant l'échec de la manœuvre, renoncent à débarquer. Ainsi s'achève la première guerre médique.

Cette victoire stratégique devint symbolique pour les Grecs et confère un grand prestige à Athènes.

En fait, pour les Perses il s'agit surtout d'un débarquement manqué et d'un échec mineur.

Leur expédition a réussi à soumettre un grand nombre des îles de la mer Égée au pouvoir de Darius Ier.

Le peu d'insistance des Perses montre que l'objectif principal de cette expédition est bien la mer Égée et non l'invasion de la Grèce continentale.

L'empire perse a alors atteint son extension maximale.

Selon la tradition, un messager au nom de Phidippidès court annoncer la victoire aux habitants d'Athènes. En arrivant sur l'Agora, au pied de l'Acropole, après 4 heures de course, il a tout juste le temps de prononcer une phrase "Nous avons gagné" avant de mourir d'épuisement.

Cette histoire est à l'origine de la course du marathon, introduite dès 1896 dans les épreuves des Jeux olympiques modernes.



Mort d'Hippias

Hippias meurt à Lemnos en 490 avant Jésus-Christ, peu après la bataille de Marathon.



Carthage tente d'envahir la Sicile

Situation en Sicile

Au Vème siècle avant Jésus-Christ, la civilisation Sicéliote atteint son acmé de splendeur.

Syracuse devint la capitale de l'île, dont elle a presque entièrement pris possession. Les Sicéliotes nomment l'île "Trinakrie".

La vie des colonies grecques n'est certainement pas pacifique. Il y a des retournements politiques internes qui provoquent la succession et l'alternative :

Les conflits entre ville-états ("polis") sont fréquents, et provoqués :



Expédition contre Paros

Mort de Miltiade le Jeune

En 489 avant Jésus-Christ, Miltiade le Jeune, profitant du prestige gagné à Marathon, lance une expédition contre Paros pour son compte personnel.

Les Athéniens lui confient une flotte de 70 trières sans qu'il eût dévoilé ses projets.

Mais il échoue devant la cité, où il est blessé.

Les adversaires démocrates de Miltiade le Jeune, en particulier Xanthippe, le père de Périclès, trouvent là un prétexte pour l'accuser de trahison.

Miltiade le Jeune est condamné à une amende de 50 talents.

Miltiade le Jeune meurt à Athènes en 489 avant Jésus-Christ.

Incapable de payer, Miltiade le Jeune meurt en prison des suites de ses blessures.



Insurrection en Égypte

Mort de Darius Ier

Il est impossible au souverain d'un tel empire de demeurer sur une défaite.

Hérodote raconte que Darius Ier se met à préparer une nouvelle expédition contre la Grèce, qu'il mènerait personnellement, mais il est interrompu par une insurrection en Égypte dirigée par le satrape Aryandès en 486 avant Jésus-Christ.

Démarate influence Darius Ier en faveur de Xerxès Ier qui est désigné comme successeur par Darius Ier, son père, de préférence à Artabazarne ou Artobarzanès, son frère aîné.

Alors qu'il s'apprête à intervenir, Darius Ier meurt en novembre 486 avant Jésus-Christ de maladie. Il est inhumé dans un tombeau rupestre qu'il avait fait construire de son vivant à Naqsh-e Rostam.


Le trésor des Athéniens à Delphes

Construction du Trésor des Athéniens

Vers 485 avant Jésus-Christ, Athènes fait ériger à Delphes, sur la pente qui mène au temple d'Apollon, le Trésor des Athéniens, un temple commémorant la bataille de Marathon.



Campagne en Égypte

Xerxès Ier participe à la campagne en Égypte en 484 avant Jésus-Christ.



Débarquement d'Hamilcar

La Sicile se trouve à environ 160 km au nord de Carthage et forme une passerelle naturelle entre l'Afrique du Nord et l'Italie.

Magon prépare soigneusement l'invasion de la Sicile. Il semble qu'en 3 ans, il ait rassemblé 300 000 soldats, 2 000 navires de guerre plus de la cavalerie et des chars.

En 483 avant Jésus-Christ, Hamilcar, fils de Magon, débarque à Palerme, au nord-ouest de l'ile, mais une tempête le prive des unités montées.



Début de la guerre entre Véies et Rome

La guerre entre Véies et Rome a lieu en 482 avant Jésus-Christ



Xerxès Ier Campagne à Babylone

Xerxès Ier participe à la campagne à Babylone en 482 avant Jésus-Christ.



Bataille d'Himère

Gelon, tyran de Gela et de Syracuse, dispose de 50 000 mercenaires et d'une supériorité en cavalerie.

La bataille a lieu près d'Himère en 480 avant Jésus-Christ.

L'armée carthaginoise, rassemblant des Ibères, des Sardes, des Ligures, des Libyens, des Corses..., est attaquée par Gélon au moment où Hamilcar prépare un office religieux.

L'action de la cavalerie grecque est décisive. Le camp ennemi est pris. Les soldats d'Hamilcar se débandent et sont massacrés. Les Carthaginois perdent 150 000 soldats et doivent payer une indemnité de 2 000 talents.

Carthage se replie sur Motyé et évacue le reste de la Sicile.

Mais les colons grecs se partagent politiquement :


Invasion de Xerxès Ier

Deuxième guerre médique

Franchissement de l'Hellespont

Soumission de la Macédoine et de la Thessalie

Xerxès Ier reprend les projets de Darius Ier, son père, et lance une offensive sur la Grèce pour se venger d'Athènes.

Cette campagne est connue sous le nom de deuxième guerre médique.

Démarate, Roi spartiate en exil, se trouve à sa cour Xerxès Ier.

Selon Hérodote, Démarate prévient ses concitoyens d'une attaque imminente par un message secret.

Sparte demande conseil à l'oracle de Delphes qui conformément à la tradition fournit une réponse ambiguë :

Pour vous, citoyens de la vaste Sparte, votre grande cité glorieuse :

mais sur la race d'Héraclès, sur un roi défunt alors pleurera la terre de Lacédémon.

Son ennemi, la force des taureaux ne l'arrêtera pas ni celle des lions, quand il viendra. Sa force est celle de Zeus.

Non, je te le dis, il ne s'arrêtera pas avant d'avoir reçu sa proie, ou l'une ou l'autre.

En d'autres termes, ou bien Sparte perdra son roi pendant la bataille, ou bien elle sera conquise. Aucun roi spartiate n'étant jamais mort à la guerre, le message est très décourageant pour la cité.

Sparte décide alors d'envoyer deux hérauts choisis parmi l'aristocratie pour se rendre auprès de Xerxès Ier et rechercher une issue diplomatique plutôt que militaire à la crise.

Xerxès refuse tout compromis et ne prend même pas la peine de réclamer la terre et l'eau, symboles de la suzeraineté achéménides.

Xerxès Ier fait levée une armée de 1,7 million d'hommes d'après Hérodote, plus vraisemblablement 250 000 hommes.

Il équipe en même temps une flotte de plus de 1 200 voiles, destinée à longer le littoral de la mer Égée.

Xerxès Ier passe l'hiver en Asie Mineure puis jette un pont de bateaux sur l'Hellespont.

Dans sa folie, Xerxès Ier fait, dit-on, fouetter la mer pour la punir d'avoir rompu ce pont.

Xerxès Ier perce l'isthme qui unissait le mont Athos au continent pour donner passage à sa flotte (dans la région d'Ouranopoli).

Xerxès Ier reçoit la soumission de la Macédoine et de la Thessalie. Xerxès Ier dirige alors son armée vers le sud.


Hoplite casqué dit Léonidas - Ve siècle avant Jésus-Christ - Musée archéologique de Sparte

Réunion de la Ligue panhellénique

Thémistocle réussit à convaincre les Grecs : Athéniens, Spartiates, Corinthiens, Péloponnésiens, de se regrouper dans la ligue panhellénique.

Les Athéniens consultent l'oracle d'Apollon à Delphes. La pythie de Delphes leur conseille en premier lieu de partir aux extrémités du monde. Cela effraie encore plus les Athéniens, de plus abandonner Athènes sans se battre est presque inimaginable pour eux.

Ils décident donc de la consulter une deuxième fois. Elle leur conseille de se réfugier derrière une barrière de bois. Les Athéniens sont divisés et une partie pense alors à se protéger grâce aux fortifications en bois de l'Acropole.

Thémistocle pense plutôt que cette muraille de bois signifie la flotte.

Aristide le Juste est rappelé lors de l'invasion de la Grèce par Xerxès Ier.

À l'automne 481 avant Jésus-Christ, la Ligue panhellénique se réunit sur l'isthme de Corinthe. C'est à Sparte qu'est naturellement confiée la tête de la ligue panhellénique, y compris pour la flotte, et ce malgré l'hégémonie maritime d'Athènes

La Ligue décide l'envoi d'une force armée sous le commandement de Léonidas Ier pour défendre le défilé des Thermopyles, afin de retenir les Perses et de laisser à la flotte grecque le temps de se replier au-delà du détroit que forme l'Eubée avec le continent.

Selon Hérodote, les forces grecques envoyées aux Thermopyles représentent en tout 6 000 soldats :

D'autres sources montrent que le contingent lacédémonien comprend également 900 ou 1000 Périèques, sans oublier les Hilotes qui servent de valets d'armes.

Pour Léonidas Ier, il s'agit clairement d'une mission suicide. Il ne choisit parmi les 300 hoplites qui constituent sa garde personnelle que des citoyens ayant déjà donné naissance à des fils.

Par conséquent, il ne s'agit pas seulement d'Hippeis, corps d'élite composé parmi les 10 premières classes d'âges mobilisables, mais d'un mélange d''Hippeis et de soldats ordinaires.


Léonidas Ier se préparant au combat aux Thermopyles - Jacques-Louis David – 1814 - Musée du Louvre

Bataille des Thermopyles

Mort de Léonidas Ier

Après avoir pris position aux Thermopyles, en 480 avant Jésus-Christ, Léonidas Ier et les Grecs repoussent victorieusement plusieurs attaques perses : situés à l'endroit le plus resserré du défilé, ils se battent en rangs très serrés et sont bien protégés par leurs grands boucliers.

Après quelques jours, les Grecs sont trahis par un certain Éphialtès : Léonidas Ier se retrouve encerclé par les troupes du satrape Hydarnès.

Hérodote rapporte que pour certains, les Grecs ne parviennent à se mettre d'accord sur l'attitude à prendre : certains abandonnent leur poste pour rentrer dans leurs cités respectives, alors que Léonidas Ier décide de rester.

Léonidas Ier renvoie la majorité de ses troupes pour épargner leurs vies, mais juge inapproprié pour un Spartiate d'abandonner sa position. Il garde auprès de lui les Lacédémoniens, les Thébains et Thespiens volontaires.

La fin de la bataille varie suivant la source :

Léonidas Ier meurt donc lors de ce combat. Plus tard, sa dépouille sera transférée à Sparte où un magnifique mausolée lui est consacré.

Xerxès Ier ne franchit le défilé des Thermopyles qu'au bout de 7 jours après avoir perdu 20 000 hommes.


Bataille de Salamine Bataille de Salamine

Bataille navale de Salamine

Devant l'imposante flotte perse comprenant de nombreux navires phéniciens, les navires grecs, commandés par Thémistocle, simulent une retraite amenant l'armée de Xerxès Ier dans le détroit de Salamine. Les navires qui empruntent ce chenal sont détruits par les navires grecs, plus maniables.

Les habitants de Naxos font défection aux Perses et participent à la bataille de Salamine en apportant 4 trières aux Grecs.

Aristide le Juste seconde Thémistocle à Salamine.

Cimon se distingue à Salamine et entame sa carrière politique peu après.

Xerxès Ier voit sa flotte anéantie.

Xerxès Ier regagne l'Asie et laisse le commandement de ses troupes à Mardonios.

Après Salamine, Mardonios, le nouveau généralissime perse, déclare à Xerxès Ier:

Les Chypriotes, les hommes de Phénicie, de Cnide et d'Égypte, seuls sont vaincus, non les Perses qui n'ont pu combattre.

Cet état d'esprit est révélateur de la volonté des Perses de continuer le combat malgré le départ de Xerxès.

Cependant Mardonios estime impossible la poursuite des opérations à l'approche de la mauvaise saison et prend ses quartiers d'hiver en Thessalie.

Mardonios en profite pour lancer d'intenses manœuvres diplomatiques auprès d'Athènes qu'il espère détacher du reste de ses alliés.

Mais l'ambassade envoyée dans la capitale attique, sous la direction d'un prince de Macédoine, Alexandre, se voit répondre que "tant que le soleil suivrait son chemin habituel" les Athéniens ne feraient pas alliance avec le souverain perse.

Inquiets, les Spartiates envoient eux aussi une ambassade afin de contrer l'argumentation des Perses.

Elle est reçue assez fraîchement par les Athéniens furieux que l'on puisse douter de leur détermination. Ils précisent que "le fait d'être Grec, de partager le même sang et la même langue, d'avoir des sanctuaires et des sacrifices communs ainsi que des mœurs semblables" leur interdit la trahison.



Bataille navale du cap de la Nao

Peu de temps après, la flotte massaliote remporte une nette victoire face à la flotte punique au cap de la Nao, en Espagne.



Carthage

L'agriculture

La progression des Carthaginois au Vème siècle est limitée à l'arrière pays d'Utique et du site actuel de Bizerte.

Le territoire administré par Carthage tient entre une ligne reliant Sfax à Bizerte et la mer.

Ce territoire contient les terres les plus fertiles de la Tunisie et assure l'autonomie agricole de Carthage.

Création d'un territoire carthaginois en Libye par l'amiral Hannon (fils d'Hamilcar).



Mort de Cléombrote Ier

Pleistarchos Roi de Sparte

Pausanias Régent

Cléombrote Ier meurt en 479 avant Jésus-Christ. Pleistarchos, fils de Léonidas Ier, lui succède et devient Roi Agiade de Sparte.

N'étant pas en âge de régner, Pausanias, son cousin assure la régence au début de son règne.



Bataille de Platées

Mort de Mardonios

Prise de Thèbes

En 479 avant Jésus-Christ, Cimon fait partie de l'ambassade qu'Athènes envoie à Sparte.

Au printemps 479 avant Jésus-Christ, Mardonios :

Une coalition des forces du Péloponnèse se crée dirigée par Pausanias, régent de Sparte et neveu de Léonidas Ier. Elle comprend :

Les Grecs alignent au total 3 fois moins d'hommes que les Perses. Mais la troupe grecque constitue la plus considérable jamais réunie, même s'il faut sans doute minorer fortement les effectifs réels.

Le roi Léotychidas II est envoyé détruire le pont de bateaux établi par les Perses sur le Bosphore, pour empêcher un retour perse, mais une tempête accomplit cette tâche pour lui.

Les Grecs franchissent l'Isthme de Corinthe, arrivent près d'Éleusis afin de passer en Béotie.

Mardonios choisit un emplacement qui doit favoriser sa cavalerie, au sud de Thèbes, près de Platées.

En face, les Spartiates tiennent l'aile droite et les Athéniens l'aile gauche.

Pausanias passe pour un général avisé, apte à déceler les points faibles de l'adversaire, mais Mardonios est considéré lui aussi comme un excellent tacticien et le meilleur général perse.

De plus, le départ de Xerxès Ier lui laisse les mains libres pour mener la bataille à sa guise.

Chacun des deux généraux souhaite, à Platées, amener l'adversaire à se lancer contre ses propres positions.

Dans un premier temps, Pausanias prend position sur les contreforts du mont Cithère, tandis que Mardonios installe son camp fortifié sur l'autre rive du fleuve Asopus.

Une attaque de la cavalerie perse sur les positions grecques échoue, mais Mardonios fait harceler les lignes de ravitaillement de ses adversaires et les points d'eau.

Pausanias change alors de position et s'installe dans la plaine, où un petit massif de collines protège son armée d'une attaque frontale des cavaliers ennemis.

Mais au bout de 10 jours, le manque d'eau et de vivres le contraint à se retirer, en pleine nuit, vers une position plus proche des ses anciennes lignes, où le ravitaillement est plus facile.

Cette retraite se fait dans une certaine confusion et les différentes unités grecques perdent le contact. Mardonios estime que la désorganisation chez les Grecs lui permet de lancer un assaut, au lieu d'attendre que les querelles entre les divers contingents grecs ne divisent ses adversaires.

Le 27 août 479 avant Jésus-Christ, l'attaque perse se heurte à une farouche résistance, surtout de la part des Spartiates qui, bien que coupés du reste de l'armée, occupent une position de surplomb les protégeant de la cavalerie adverse.

Mardonios est tué dans ce combat.

La mort de leur chef, puis l'assaut donné contre leur camp retranché et l'arrivée des autres unités grecques qui viennent de vaincre les Béotiens, alliés des Perses, entraînent la défaite des troupes Perses et leur massacre en grand nombre.

Bien peu parviennent à s'enfuir et à rejoindre un autre corps de l'armée perse dont le chef, Artabaze, en conflit avec Mardonios, fait déjà demi-tour vers l'Hellespont avec environ 40 000 hommes.

Thèbes, qui a collaboré avec les Perses, est prise rapidement et ses chefs sont exécutés.

Les pertes grecques sont estimées à environ 3 000 morts. Il est par contre impossible d'évaluer celles du camp perse.

Un énorme butin est pris dans le camp de Mardonios.

Cette bataille de Platées est la dernière grande bataille terrestre des Guerres médiques.

Aristide le Juste institue une fête, les Eleuthéries, en l'honneur de cette victoire.

Des habitants de Naxos sont présents à la bataille de Platées. Le nom de Naxos est sur le trépied offert à Delphes. Après la victoire, l'Île de Naxos fait partie de la ligue de Délos.



Bataille navale du cap Mycale

Léotychidas II commande les forces grecques qui remportent la victoire navale du cap Mycale contre les Perses en 479 avant Jésus-Christ.

Xerxès Ier se retire à Suse et ne participe plus aux combats ultérieurs.



Construction de remparts à Athènes

Avec le retour de la paix, Sparte propose

mais se heurte à l'opposition d'Athènes

Sparte s'inquiète de la puissance croissante d'Athènes, auréolée de ses victoires contre les Perses.

Poussée par Égine et Corinthe, Sparte interdit à Athènes de rebâtir ses murailles, détruites par les Perses mais, à partir de 478 avant Jésus-Christ, des remparts encerclent Athènes, la ville et le Pirée.

Quelques tensions ont lieu, mais les relations entre les deux cités restent bonnes.



Cimon Stratège

Cimon est stratège pour la première fois en 478 avant Jésus-Christ et le sera à plusieurs reprises.

Cimon dispose à la fois du soutien populaire mais aussi de l'appui des grandes familles nobles dont le poids reste important dans les campagnes.

Selon Aristote, ce soutien est dû à ses largesses. Cimon, qui avait une fortune princière, s'acquittait magnifiquement des liturgies publiques et entretenait beaucoup de gens de son dème : chacun des Lakiades pouvait venir chaque jour le trouver et obtenir de lui de quoi suffire à son existence. En outre, aucune de ses propriétés n'avait de clôture, afin que qui voulait pût profiter des fruits.

Partisan du développement de l'empire athénien, Cimon n'estime pas nécessaire la rupture avec Sparte.

Cimon pense au contraire que l'alliance spartiate peut contrebalancer le développement des idées démocratiques auxquelles il est hostile. C'est en cela qu'il s'oppose à Thémistocle.



Formation de la Ligue de Délos

Ouverture de l'archontat à tous les citoyens

Athènes quitte la ligue panhellénique;

Sous l'impulsion de Thémistocle et Aristide le Juste, quelques cités grecques s'associent en une ligue dont le commandement revient à Athènes. Cet accord est passé à Délos et en gardera le nom.

Il ne concerne que la flotte et non l'armée de terre et a pour but de prévenir toute nouvelle attaque des Perses.

Secondé par Cimon, Aristide le Juste organise les statuts, en mai 477 avant Jésus-Christ.

Aristide le Juste prête notamment le serment initial et fixe le montant du phoros, le tribut fédéral.

Sparte est à 2 doigts de commencer une guerre, mais renonce finalement.

Parallèlement, Aristide le Juste modifie le système politique athénien en ouvrant l'archontat à tous les citoyens.

Cimon aide Aristide le Juste à obtenir que les Grecs d'Asie Mineure et des îles fassent allégeance à Athènes plutôt qu'à Sparte.

Cimon commande presque toutes les opérations militaires de la ligue de Délos de 477 avant Jésus-Christ à 473 avant Jésus-Christ.

Cimon oblige Pausanias à quitter Byzance en 477 avant Jésus-Christ,



Conquête de la vallée du Strymon

Conquête de Skyros

Cimon conquiert la vallée du Strymon en Thrace en 475 avant Jésus-Christ.

En 475 avant Jésus-Christ, Cimon conquiert également l'île de Skyros, dont il chasse les pirates qui rançonnent la mer Égée et rapporte triomphalement les ossements supposés de Thésée, que l'on disait inhumé à Skyros.



Sécession de Naxos

Naxos, lassé de la prépondérance d'Athènes et les opérations militaires sans fin, fait sécession en 470 avant Jésus-Christ.



Naissance de Socrate

Socrate naît près d'Athènes, dans le dème d'Alopèce qui fait partie de la tribu d'Antiochide, en 470 avant Jésus-Christ (troisième année de la 77e olympiade) sans doute au mois de mai (6 du mois thargélion), fils de Sophronisque, un sculpteur ou tailleur de pierres, et de Phénarète, une sage-femme.

Socrate a un frère, Patroclès, fils du premier mari de Phénarète, sa mère.

Socrate reçoit sans doute l'éducation classique que la loi athénienne oblige un père à donner à son fils :

Socrate semble ne pas s'être contenté de cette éducation.

D'après Maxime de Tyr, Socrate s'adresse à toutes sortes de maîtres dès sa jeunesse. Parmi eux, Socrate place plusieurs femmes.



Expéditions maritimes dans l'Atlantique

L'abandon des ambitions en Sicile permet d'utiliser la flotte pour développer les routes maritimes et commerciales vers l'Ouest et ainsi verrouiller les Colonnes d'Hercule.

Hannon, le fils d'Hamilcar interrompt la politique anti grecque.

Entre 470 avant Jésus-Christ et 460 avant Jésus-Christ, il reporte l'énergie des Carthaginois vers des expéditions maritimes dans l'Atlantique de reconnaissance et d'établissement de circuits commerciaux. Il recherche les ressources minières nécessaires au développement de l'industrie lourde naissante.

Ces deux voyages réaffirment la primauté de Carthage sur l'ensemble des Phéniciens de l'Ouest.

Le développement du commerce africain est assuré par les pistes transsahariennes qui débouchent à Leptis Magna.

Le redressement économique est rapide et avec les désaccords entre grecs, les hostilités vont reprendre.


Voyage d'Hannon en Afrique

Vers le Sud, c'est Hannon qui dirige trois expéditions dont l'objectif est, outre l'exploration, de parsemer la côte africaine de colonies.

C'était nécessaire depuis l'évacuation de Mogador par Gadès, attaquée par les autochtones vers 500 avant Jésus-Christ.

Pas moins de 60 navires et 30 000 hommes et femmes vont fonder 6 colonies au delà de Lixus. Mais le but principal semble d'établir le monopole carthaginois du trafic de l'or dans le Sahara marocain.


Voyage d'Hannon vers la Grande-Bretagne

Au milieu du Veme siècle avant Jésus-Christ, au Nord, Himilcon fonde aussi des colonies, au Portugal et assure l'approvisionnement en étain de Galice qui sert à la fabrication du bronze mais aussi dans les produits de beauté.

Il croise au large de l'Armorique.



Défection de Naxos de la ligue de Délos

Asservissement de Naxos à Athènes

Très vite, Naxos s'insurge contre l'impérialisme athénien. En 468 avant Jésus-Christ, Naxos fait défection avec sa flotte.

L'Île de Naxos est alors assiégée et asservie par Athènes, contrairement à la règle.



Bataille navale à l'embouchure de l'Eurymédon

Le plus grand succès militaire de Cimon est la défaite de la flotte perse à l'embouchure de l'Eurymédon vers 468 avant Jésus-Christ.

Cimon s'empare d'environ 200 vaisseaux de la flotte ennemie dirigée par Tithrautès puis, ayant débarqué son infanterie, il défait complètement l'armée ennemie dirigée par Phérendates.

Ayant appris l'arrivée d'une flotte de renfort, Cimon part à sa recherche et s'empare de tous les navires ennemis.

À la suite de cette victoire, Cimon impose au roi des Perses Artaxerxès Ier Makrocheir Ier un traité de paix qui reconnaît la liberté des Grecs d'Asie Mineure et interdit aux navires perses l'accès à cette région.



Mort d'Aristide le Juste

Cimon Chef du parti aristocratique

Aristide le Juste meurt en 467 avant Jésus-Christ.

Selon la tradition, il est si pauvre, que c'est l'État qui doit doter ses filles et pourvoir à ses funérailles. Démétrios de Phalère s'élève vivement contre ce récit et présente au contraire plusieurs preuves des richesses d'Aristide.

Cimon devient le chef du parti aristocratique.

Sa popularité est, à ce moment, à son comble à Athènes où ses largesses, ses excès et aussi son humanité sont appréciés.



Sécession de Thasos

Thasos, lassé de la prépondérance d'Athènes et les opérations militaires sans fin, fait sécession en 465 avant Jésus-Christ.



Mort de Xerxès Ier

Artaxerxès Ier Makrocheir Roi de Perse

Artaxerxès Ier Makrocheir Pharaon

Artaban est capitaine des gardes ou ministre de Xerxès Ier.

Xerxès Ier meurt en 465 avant Jésus-Christ assassiné dans un complot dirigé par Artaban.

Artaban impute ce crime au fils aîné du roi, qu'il fait condamner comme meurtrier.

Artaxerxès Ier Makrocheir, son fils, lui succède et devient Roi de Perse.

Il est surnommé Longue-main car, d'après la légende sa main droite était plus longue que sa gauche.

Artaxerxès Ier Makrocheir devient Pharaon.

Il appartient à la XXVIIe dynastie.



Mort d'Artaban

Au début de son règne, Artaxerxès Ier Makrocheir fait assassiner Artaban, ministre et assassin de son père.

Pour s'assurer le pouvoir, Artaxerxès Ier Makrocheir fait assassiner certains de ses frères, après la révolte de l'un d'entre eux, le satrape de Bactriane.



Troisième guerre de Messénie

Tremblement de terre à Sparte

Bataille de Stényclaros

Après les deux premières guerres de Messénie, la Messénie n'est encore qu'imparfaitement soumise.

La cité de Tégée, par exemple, aide toujours en sous-main une guérilla messénienne, malgré un traité avec Sparte.

En 464 avant Jésus-Christ, un grand tremblement de terre secoue la Laconie.

Presque toutes les maisons de Sparte sont détruites, le gymnase s'effondre, tuant la majorité des éphèbes qui s'y entraînent.

Alors que l'armée spartiate est en route vers Thasos pour l'aider dans sa révolte contre Athènes, les Messéniens se révoltent, à la fois les Hilotes messéniens (ceux de Laconie participent, mais minoritairement) et les cités périèques de la côte (Thouria et Aithaia).

Sparte doit faire appel à ses alliés, Égine, Platées, Mantinée et même Athènes.

La bataille de Stényclaros à elle seule coûte la vie à 300 Homoioi.



Prise de Thasos

Procès de Cimon

En 463 avant Jésus-Christ, après un siège de 2 ans, Cimon réduit Thasos.

Avec le butin de toutes ses campagnes, Cimon va embellir Athènes en achevant les Longs Murs et la citadelle.

Lors de son retour à Athènes en 463 avant Jésus-Christ, Cimon est accusé par Périclès et Éphialtès de n'avoir pas pris de mesures plus sévères, mais il est acquitté.

Périclès apparaît sur le devant de la scène en étant au nombre des procurateurs publics qui attaquent Cimon.



Révolte des hilotes à Sparte

Réduction des pouvoirs de l'aréopage

En 462 avant Jésus-Christ, Sparte faire face à une révolte des hilotes.

Cimon persuade les Athéniens de lui confier une armée afin de venir en aide à Sparte.

Soutenant que Sparte est la rivale d'Athènes pour l'hégémonie, Éphialtès lutte en vain contre cet envoi.

Cimon part avec 4 000 hoplites dont nombre de ses partisans.

Mais Sparte se méfie d'Athènes et refuse son aide.

Ce camouflet discrédite tous les partisans de Sparte et notamment de Cimon.

L'Aréopage a des attributions mal définies et son patriotisme au moment des guerres médiques lui vaut un prestige considérable et un rôle politique influent quoiqu'occulte. Il est le principal soutien de Cimon et du parti aristocratique.

Éphialtès profite de l'absence de Cimon pour fairz condamner certains des membres de l'Aréopage qui ne son pas irréprochables, et pour persuader l'Assemblée de voter des lois qui retirent tout pouvoir à l'Aréopage et lui laissent simplement la juridiction dans les cas d'homicide ainsi que l'administration des propriétés sacrées.

Il est soutenu par le jeune Périclès.

Le pouvoir revient ainsi à la Boulè, à l'Ekklêsia et aux cours de justice populaires.



Construction des Longs Murs Athènes

À Athènes, les Longs Murs sont construits entre 461 avant Jésus-Christ et 456 avant Jésus-Christ. Ils relient la cité à ses ports au sud-ouest, le Pirée et Phalère.

Les deux murs vers le Pirée ont à peu près 6 km de longueur. La route principale venant d'Athènes se trouve à l'extérieur de ces murs, la route entre les murs étant surtout militaire.



Ostracisme de Cimon

Mort d'Éphialtès

Création de l'action de Graphê Paranomôn

À son retour en 461 avant Jésus-Christ, Cimon réclame l'abrogation des mesures d'Éphialtès mais il est frappé d'ostracisme.

Cela scelle la rupture entre Athènes et Sparte.

Éphialtès meurt 461 avant Jésus-Christ, assassiné.

Périclès devient l'homme le plus influent d'Athènes.

Périclès crée l'action de Graphê Paranomôn (plainte en illégalité) qui permet d'empêcher que des malveillances nuisent à la loi et portent atteinte à la démocratie.

Cette action se règle devant l'Héliée, l'assemblée judiciaire de la cité d'Athènes.



Insurrection des Égyptiens contre les Perses

Inaros, Roi Libyen de Cyrène, est le fils d'un chef libyen, probablement de la tribu des Bakales, selon un ostracon trouvé récemment dans l'oasis de Kharga.

Selon les sources grecques, son père aurait été un Psammétique III, mais cela n'est pas vérifié pour le moment.

Inaros prend la tête d'un mouvement d'insurrection contre les Perses.

Inaros et Amyrthée, son commandant, regroupent les forces nationalistes éparses dans le delta du Nil à partir de 459 avant Jésus-Christ.

Inaros demande l'aide des Athéniens, qui, déjà en guerre contre la Perse, dépêchent en Égypte une escadre et des troupes.

Les Athéniens réussissent dans un premier temps à s'emparer de Memphis et les insurgés sont bientôt maîtres de tout le pays.



Guerre d'Athènes contre Sparte, Corinthe, Égine et la Béotie

Athènes mène une guerre contre Sparte, Corinthe, Égine et la Béotie, durant la période 459 avant Jésus-Christ et 446 avant Jésus-Christ.



Défaite des Athéniens venus en aide aux égyptiens

Mort d'Inaros

Une flotte athénienne venue en renfort est anéantie par la flotte phénicienne.

En 454 avant Jésus-Christ, après 18 mois de siège, les Athéniens sont défaits.

Inaros est pris et meurt exécuté.

L'intervention grecque aura duré 6 ans et aura coûté la vie à environ 6 000 citoyens athéniens et à de nombreux autres Grecs.



Transfert du trésor de la ligue de Délos à Athènes

En 454 avant Jésus-Christ Athènes franchit le pas symbolique qui entérine son hégémonie en mer d'Egée. Elle transfert le trésor de la ligue de Délos au Parthénon.

La domination d'Athènes est avant tout financière, Athènes décidant du tribu à apporter à la ligue et se l'attribuant en partie.



Fin à la troisième guerre de Messénie

La troisième guerre de Messénie s'achève en 454 avant Jésus-Christ sur un compromis.

Ceux qui tiennent la forteresse de l'Ithômé doivent quitter le Péloponnèse. Ils sont ensuite installés à Naupacte par les Athéniens.

La troisième guerre de Messénie restera un traumatisme pour Sparte.

La violence à l'égard des hilotes redouble ensuite, notamment dans le cadre de la kryptie.


Copie d'un portrait posthume d'Hérodote datant du IVe siècle avant Jésus-Christ - Palais Massimo alle Terme

Hérodote à Halicarnasse

Hérodote à Athènes

De retour à Halicarnasse, en Carie, vers 454 avant Jésus-Christ, Hérodote participe à l'insurrection qui renverse la tyrannie.

Peu après, Hérodote est de nouveau inquiété à Halicarnasse et s'établit à Athènes.



Perdiccas II Roi de Macédoine

Perdiccas II succède à Alexandre Ier de Macédoine et devient Roi de Macédoine en 454 avant Jésus-Christ.

Perdiccas II sait garder la Macédoine à l'écart de la guerre du Péloponnèse.



Réforme de Périclès

Citoyenneté athéniennes

Le misthos

Jusqu'alors, pour être citoyen athénien, il faut être un homme né de père athénien, et avoir suivi l'éphébie de 18 à 20 ans, c'est-à-dire être capable de défendre la cité.

L'éphébie est en effet une formation militaire et civique qui permet à la cité d'assurer sa défense sans avoir d'armée permanente. Elle prémunit aussi la ville des risques de tyrannie.

En 451 avant Jésus-Christ, Périclès modifie la loi. La citoyenneté est restreinte à ceux dont le père est citoyen et la mère fille de citoyen athéniens.

Périclès fait inscrire comme citoyen son fils Périclès le Jeune, un nothos, malgré cette loi.

Les esclaves et les femmes considérés respectivement comme des biens et d'éternelles mineures, ainsi que les métèques (étrangers) sont exclus de la communauté politique, comme dans la plupart des cités grecques. Cependant, si un métèque non barbare (c'est-à-dire grec) accomplissait de hauts faits pour la cité, il peut recevoir à titre exceptionnel et en remerciement de ses actions la citoyenneté athénienne, moyennant finances. Une telle décision ne peu être prise qu'à la suite d'un vote de l'Ecclésia réunissant 6 000 citoyens. Ces naturalisations sont donc très rares et solennelles.

La citoyenneté confère un pouvoir politique, mais aussi une protection judiciaire (les citoyens ne pouvant ni être torturés sans poursuite ni être condamnés à la torture) et un avantage économique : seuls les citoyens peuvent avoir une propriété foncière. Ce privilège s'explique par l'histoire de la démocratie athénienne. Héritier d'un passé aristocratique, le régime considère l'agriculture comme le seul travail digne d'un citoyen, et valorise la vie de rentier.

Le citoyen Athénien a le droit de voter et d'être élu mais aussi il avait le devoir de faire la guerre, payer les impôts, les riches doivent financer les pièces de théâtre : liturgies et les pauvres doivent être aidés financièrement pour qu'ils puissent participer à la vie de la cité.

Il fut également à l'origine du Misthos, indemnité versée au citoyen pour le temps qu'il consacre à la vie politique (puisqu').

Périclès met en place une indemnité journalière de présence au sein de l'Héliée et de la Boulê, ainsi qu'aux spectacles des Panathénées : c'est le Misthos (salaire). Il est destiné à faire participer les citoyens les plus pauvres et les plus distants de la ville qui, en se rendant à l'Assemblée du Peuple, perdent les bénéfices d'une journée entière de travail.

Le montant du misthos passe de 2 à 3 oboles par jour sous Cléon, soit l'équivalent du faible salaire d'un ouvrier. Cette mesure renforce le caractère démocratique du régime athénien.



L'Ecclésia

L'Ecclésia est l'assemblée de citoyens d'Athènes qui se réunit sur la colline de la Pnyx. Elle vote les lois en général avec la présence de 6000 citoyens si l'on en croit Thucydide. Ces votes se font à main levée et à la majorité simple. N'importe quel citoyen peut prendre la parole (isegoria) et proposer une motion. C'est le propre de la démocratie directe. Une fois votée, la loi est exposée au public sur l'Agora.

L'Ecclésia peut aussi, pour se protéger de la tyrannie, voter une fois par an le bannissement d'un citoyen, c'est, le nom venant du morceau de céramique (l'ostracon) sur lequel on inscrit le nom de la personne que l'on souhaite expulser.

Cette réunion annuelle s'effectue après celle pendant laquelle les magistrats bouleutes et héliastes sont tirés au sort pour des mandats d'un an. Elle nécessite la présence de 6000 membres, c'est le fameux quorum 6000.



Les magistrats

À Athènes, les magistrats détiennent le pouvoir exécutif. Ils gèrent les affaires courantes et veillent à l'application des lois. Parmi eux, on distingue :

Les magistrats doivent exercer leur pouvoir de manière collégiale et jamais de manière individuelle.

Les magistrats et les ambassadeurs sont contrôlés à la fin de leur mandat. C'est la reddition de comptes. Cela permet aux Athéniens de contrôler efficacement les magistrats et d'éviter par la même occasion les dérives tyranniques.

La dokimasia est l'examen préliminaire que subissent les futurs magistrats pour limiter les effets malheureux du tirage au sort. Cet examen permet de vérifier que le candidat est bien citoyen, qu'il a bien l'âge minimum requis, qu'il n'a jamais occupé le poste et qu'il en est digne. Il se déroule soit devant l'Ecclésia, soit devant l'Héliée, soit devant les deux.



Arsamès Satrape d'Égypte

Puis Artaxerxès Ier Makrocheir remplace son frère Achaiménès par Arsamès à la tête de la satrapie d'Égypte.



Prise de Chypre

Mort de Cimon

Thucydide Chef du parti aristocratique

En 450 avant Jésus-Christ, Artaxerxès Ier Makrocheir est battu par Cimon qui reprend Chypre.

Après une victoire en Cilicie sur Mégabaze, Cimon meurt en faisant le siège Citium, une cité de la côte sud-est de l'île de Chypre (actuellement Larnaka), vers 450 avant Jésus-Christ ou 449 avant Jésus-Christ.

Homme influent à Athènes et en Grèce en général, Thucydide devient le successeur de Cimon comme chef de la puissante faction aristocratique et l'ennemi de Périclès.



Naissance d'Alcibiade

Alcibiade naît à Athènes vers 450 avant Jésus-Christ, fils de Clinias, un Eupatride, et de Dinomaché.

Dinomaché est descendante de Mégaclès, membre de la puissante famille des Alcméonides.

Il est éduqué par Périclès, son oncle et tuteur, et devient le disciple et l'ami de Socrate.

Il mène la vie de la jeunesse dorée d'Athènes, multipliant les scandales. Il est renommé pour sa grande beauté.



Paix de Callias

En 449 avant Jésus-Christ ou 448 avant Jésus-Christ, Artaxerxès Ier Makrocheir est contraint de signer la paix avec les Grecs.

Par la paix de Callias qui met fin aux guerres Médiques, les Perses renoncent aux cités grecques d'Ionie.

La signature de cette paix reste contestée par les spécialistes.



Deuxième guerre sacrée

La deuxième guerre sacrée éclate en 448 avant Jésus-Christ.

Les Phocidiens s'emparent de Delphes.

Les Spartiates interviennent pour rendre le sanctuaire aux Delphiens.

Athènes, sous la conduite de Périclès, rétablit le pouvoir à Phocide.

On ne sait pas à quel moment Delphes sera à nouveau libérée.



Origine d'Aspasie

Liaison de Périclès avec Aspasie

Naissance de Périclès le Jeune

Aspasía ou Aspasie naît à Milet en Asie mineure, fille d'Axiochos.

Aspasie s'installe à Athènes ou elle devient hétaïre, c'est-à-dire courtisane de haut rang, recherchée autant pour ses talents intellectuels que pour ses attraits physiques. Elle tient une maison close de haut vol, formant de jeunes courtisanes au métier et attirant chez elle, grâce à sa grande culture, hommes politiques et philosophes.

Son nom qui signifie la bienvenue, serait ainsi un nom professionnel.

Les auteurs comiques la surnomment Déjanire, Omphale ou Héra.

Elle enseigne l'art oratoire et politique à certaines femmes et quelques hommes faisaient partie de son auditoire tels que Sophocle ou encore Phidias.

Socrate et ses disciples fréquentent sa maison et ses admirateurs amènent même à leurs conversations leurs épouses légitimes, contrairement à la tradition athénienne selon lesquelles les femmes de la haute société ne doivent pas sortir de chez elles.

Périclès a une liaison avec Aspasie. Leur enfant est :

Selon certains auteurs, Aspasie est la concubine de Périclès. Selon Diodore le Périégète, elle est sa femme légitime.

Périclès le Jeune naît en 447 avant Jésus-Christ, fils de Périclès et d'Aspasie.


Le Parthénon Les Propylées

Construction du Parthénon et des Propylées

Menant une politique de prestige redoutablement efficace, Périclès est l'instigateur de la construction du Parthénon pour commémorer les guerres Médiques. Elle débute en 447 avant Jésus-Christ et se termine en 432 avant Jésus-Christ.

Phidias en conçoit les plans et sculpte la décoration, l'architecte est Ictinos et l'entrepreneur Callicratès.

Agatharcos participe au Parthénon au niveau des perspectives : il y concrétise ses recherches.

Le Parthénon est considéré comme le modèle le plus achevé du temple dorique, le seul octosyle c'est-à-dire à 8 colonnes en façade.

La vocation du Parthénon est de mettre en sûreté l'argent de la ligue de Délos.

Périclès est aussi l'instigateur de la construction des Propylées, l'entrée monumentale de l'acropole.

Les Prolylées doivent remplacer le propylée simple construit sous Pisistrate.

Commencés en 437 avant Jésus-Christ, les travaux sont interrompus en 432, un an avant le déclenchement de la guerre du Péloponnèse. Ils ne seront jamais achevés.

Le Parthénon avec la statue d'Athéna et les Propylées aurait coûté 2 000 talents, somme colossale qui provenait en partie du trésor de la ligue de Délos.

Thucydide reproche à Périclès d'utiliser les fonds provenant des tributs de la ligue de Délos pour financer les grands travaux de l'Acropole.


Périclès et Aspasie dans l'atelier de Phidias - toile d'Hector Leroux

Athènes capitale culturelle de la Grèce

Périclès, élève d'Anaxagore dans sa jeunesse, attire à Athènes une foule de savants et d'artistes qui permettent à la cité de se targuer du titre de capitale culturelle de la Grèce.

Autour de Périclès et d'Aspasie s'organise bientôt un véritable cercle intellectuel dont les principaux membres sont :



Invasion de l'Attique

En 446 avant Jésus-Christ, la révolte de Mégare et de l'Eubée relance le conflit.

Pleistoanax, à la tête de cités coalisées, envahit et ravage l'Attique en 446 avant Jésus-Christ.



Paix de Trente ans

Lors de la paix de Trente ans qui suit la guerre entre Athènes et Sparte, Corinthe, Égine et la Béotie, en 446 avant Jésus-Christ Périclès obtient de Sparte la reconnaissance de l'empire maritime d'Athènes.


Périclès - copie de l'œuvre de Crésilas - 430 avant Jésus-Christ - musée Pio-Clementino

Périclès Stratège

Périclès est élu stratège 15 fois de suite entre 444 avant Jésus-Christ et 430 avant Jésus-Christ.

On ne représente jamais Périclès sans casque à cause de la malformation de son crâne.



Fréquentation d'Aspasie par Socrate

Socrate fréquente, de 441 avant Jésus-Christ à 429 avant Jésus-Christ, Aspasie, la compagne de Périclès, célèbre tant par sa beauté que par son esprit.



Révolte de Samos

L'île de Samos se révolte en 440 avant Jésus-Christ et quitte la ligue de Délos.



Soumission de Samos

Périclès soumet Samos en 439 avant Jésus-Christ.

Certains attribuent à Aspasie la responsabilité de la guerre contre Samos, déclarée pour aider Milet, sa cité natale.



Fondation d'une colonie à Amphipolis

En 437 avant Jésus-Christ, Périclès fonde une colonie à Amphipolis.

Périclès dirige aussi une expédition pour établir l'influence athénienne dans la région de la mer Noire.



Enseignement de Socrate

Vers 435 avant Jésus-Christ, Socrate commence à enseigner, dans la rue, dans les gymnases, les stades, les échoppes, au gré des rencontres.

Vivant pauvrement, n'exerçant aucun métier, Socrate parcoure les rues d'Athènes vêtu plus que simplement et sans chaussures, dialoguant avec tous, en cherchant à les rendre plus sages par la connaissance de leur ignorance : Je sais que je ne sais rien.

Socrate prétend avoir reçu pour mission d'éduquer ses contemporains : c'est Apollon qui lui a assigné pour tâche de vivre en philosophant, en se scrutant lui-même et les autres.

Socrate questionne gratuitement, contrairement aux sophistes, qui enseignent la rhétorique moyennant une forte rétribution.

Socrate est attaché aux Athéniens par la volonté des dieux pour les stimuler comme un taon stimulerait un cheval.

Cette mission fait de Socrate à ses yeux le seul citoyen véritable, c'est-à-dire le seul qui s'interroge sérieusement sur la vie politique.

Socrate s'oppose en cela au caractère démagogique de la démocratie athénienne qu'il veut secouer par son action.



Querelle entre Épidamne et Corcyre

Les événements qui déclencheront la guerre du Péloponnèse commencent en 433 avant Jésus-Christ, quand une querelle éclate entre Épidamne et Corcyre.

Bien que Corcyre ait été fondée par Corinthe, celle-ci prend le parti d'Épidamne.

Athènes apporte son soutien à Corcyre, qui n'appartient à aucune alliance, et se retrouve en position de pouvoir évincer Corinthe de la mer Ionienne.



Sortie de Potidée de la ligue de Délos

Corinthe, membre de la Ligue du Péloponnèse, fait alors pression sur son ancienne colonie Potidée afin qu'elle quitte la ligue de Délos.

Potidée, située sur l'étranglement de la pointe occidentale de la Chalcidique, sur la côte thrace, passe un accord secret avec Sparte qui stipule qu'en cas de conflit entre Potidée et Athènes, Sparte envahirait l'Attique.

Potidée quitte la Ligue de Délos en 432 avant Jésus-Christ.

Les Athéniens expédient une force pour assiéger Potidée, tandis que Corinthe envoie des secours.


Puissance athénienne en 431

Pentécontaétie

Pentécontaétie signifie une cinquantaine d'années en grec ancien. Ce terme désigne la durée séparant la fin des Guerres médiques du début de la Guerre du Péloponnèse.

Cette période correspond dans les faits à l'âge d'or d'Athènes, la cité marquant alors son hégémonie sur l'ensemble du monde grec.

Elle voit la montée progressive de l'impérialisme athénien : grâce à la puissance de sa flotte

Athènes impose sa mainmise sur ses alliés de la ligue de Délos, créée à l'origine pour combattre la menace de l'empire achéménide.

Athènes l'a transformée en un empire soumis à son pouvoir.

Périclès pressent probablement bien à l'avance la guerre avec Sparte et il résiste à toutes les exigences des Péloponnésiens. Il préconise à ses concitoyens une attitude ferme face aux exigences des Spartiates, qui selon lui cherchent un prétexte pour déclencher le conflit. Il pense qu'il ne faut pas faire des concessions avec des gens qui ne souhaitent pas vraiment négocier.


Carte vers 430

Guerre du Péloponnèse

La guerre du Péloponnèse désigne le conflit qui dure de 431 avant Jésus-Christ à 404 avant Jésus-Christ

La guerre oppose une coalition d'états, ressentant envers Athènes une grande rancœur, dominée par les Spartiates.

Les forces des deux camps s'équilibrent.

Sparte est une puissance oligarchique et conservatrice, où un faible nombre de citoyens vivent dans la crainte de la révolte de leurs Hilotes.

Sparte apparait comme peu florissante mais dirige la Ligue du Péloponnèse ainsi que la Béotie. L'armée de terre de Sparte, puissante et nombreuse, possédant les meilleurs hoplites, est la force militaire la plus puissante de l'époque.

Athènes, la démocrate, vivant du commerce, dirige une thalassocratie grâce à la Ligue de Délos, et a une flotte importante qui n'a pas de rival sur mer.

Les alliés des deux cités apportent des forces d'appoint.

Néanmoins, grâce au trésor de la ligue de Délos et aux mines d'argent du Laurion, Athènes dispose de ressources financières bien supérieures à celles de la Ligue du Péloponnèse.

La guerre parait devoir durer, puisqu'aucun des deux camps ne peut raisonnablement espérer remporter une victoire décisive.

Les stratégies visent

La régularité des approvisionnements en blé est cruciale surtout pour Athènes, Sparte n'a pas à craindre de famine tant que les Hilotes ne se révoltent pas. Mais, Sparte peut craindre pour ses alliés.

Les approvisionnements en blé d'Athènes viennent surtout de l'Eubée, probablement complétés par des achats en Égypte, et au début de la guerre par quelques cargaisons venues de Propontide en Crimée.

Sparte dispose d'alliés en Sicile, riche productrice.

Pour l'emporter, chaque camp doit maintenir ses approvisionnements tout en coupant ceux de l'adversaire.

Mégare est voisine d'Athènes sur l'isthme de Corinthe

Athènes reproche à Mégare d'accueillir les esclaves fugitifs et de soutenir son adversaire Corinthe.

Athènes interdit à Mégare l'accès aux ports de la ligue de Délos.

Mégare comme Corinthe font appel à Sparte. Sous la menace de voir deux de ses principales alliées quitter l'alliance, mobilise la ligue du Péloponnèse en vue d'une guerre contre Athènes.

À Athènes, la guerre est décidée par l'intervention de Périclès, prouvant à ses concitoyens que le conflit est inéluctable.

Dans ses Acharniens, Aristophane fait endosser la responsabilité de la guerre du Péloponnèse à Aspasie : Il y a la gourgandine Simaitha. De jeunes fêtards éméchés font une virée à Mégare, et l'enlèvent. Les Mégariens le prennent très mal et enlèvent, en représailles, deux pensionnaires de la maison d'Aspasie. La guerre éclate entre tous les Grecs, à cause de 3 catins.



Invasion de l'Attique par les Spartiates

Guerre d'Archidamos

Ami de Périclès, réputé pour sa prudence, Archidamos II tente d'éviter la guerre du Péloponnèse.

Tous les Spartiates ne sont pas enthousiastes à l'idée de la guerre. L'éphore Sthénélaïdas est partisan de la guerre immédiate, mais le roi Archidamos II s'oppose à lui. Le vote de l'Assemblée est incertain : on doit recourir à la procédure exceptionnelle du vote par déplacement.

Pendant l'été 431 avant Jésus-Christ, Archidamos II à la tête des Spartiates envahit l'Attique sans parvenir à bloquer sérieusement Athènes.

Archidamos II interdit à ses soldats d'endommager les domaines de Périclès. Périclès, bien que reconnaissant, réplique officiellement en faisant don de ses propriétés à l'État, afin de désamorcer d'éventuelles jalousies et contestations de la part de ses concitoyens.

Les Spartiates trouvent un pays déserté.

Les effectifs en hoplites athéniens étant bien inférieurs à ceux de Sparte, Périclès, stratège pour la 13e fois, fait s'abriter les Athéniens derrière les Longs Murs.

Les Longs murs d'Athènes transforme tout le territoire entre Athènes et ses ports en une forteresse ravitaillée par la mer.

Après un mois de raid, les Spartiates rentrent chez eux. Les Athéniens ravagent, grâce à leur flotte, les côtes du Péloponnèse.

Les 10 premières années de guerre du Péloponnèse, est connues sous le nom de guerre d'Archidamos, du nom d'Archidamos II, Roi spartiate qui dirige l'incursion en Attique. Elle ne comporte aucun événement décisif.

Sparte ravage l'Attique 5 fois dans les 7 premières années de la guerre.

Athènes envahit la Mégaride voisine 2 fois par an.



Épidémie de typhoïde à Athènes

En juin 430 avant Jésus-Christ, une épidémie de fièvre typhoïde, appelée la Grande peste athénienne, se déclare à Athènes. Elle est dévastatrice; Athènes perd plus du quart de sa population.



Propositions de paix à Sparte

Procès contre Périclès

Périclès, élu stratège pour la 14e fois, fait faire des propositions de paix à Sparte, qui sont refusées.

Malgré son aura et sa popularité, des Athéniens mécontents d'avoir perdu leurs biens lors de l'incursion spartiate en Attique, intentent un procès à Périclès en septembre 430 avant Jésus-Christ après la campagne d'été contre Épidaure, Trézène et Prasie.

Oubliant tous les services que Périclès a rendus, les juges le condamnent à une forte amende et à la déchéance de ses droits civiques (atimia, déshonneur). Il se retire alors de la vie politique.



Capitulation de Potidée devant Athènes

La carrière militaire d'Alcibiade commence lors du siège de Potidée.

Socrate qui y participe également sauve la vie à Alcibiade.

En 430 avant Jésus-Christ, Potidée est forcée de capituler devant Athènes.


Carte du monde décrit par Hérodote dans son Enquête

Mort d'Hérodote

L'Enquête d'Hérodote

Hérodote suit les colons qui, à l'instigation de Périclès, partent fonder Thourioi, en Grande Grèce.

Hérodote meurt à Thourioi en 429 avant Jésus-Christ ou vers 425 avant Jésus-Christ.

Hérodote est à la fois premier historien, premier journaliste et premier explorateur. C'est également le premier prosateur dont l'œuvre nous soit restée.

L'Enquête se compose de 9 livres, chacun portant le nom d'une muse.

Ce découpage n'est pas le fait d'Hérodote. La première mention en est due à Diodore de Sicile au Ier siècle. C'est probablement au IIe siècle, du fait de grammairiens alexandrins, que l'ouvrage est ainsi sectionné.

L'œuvre mêle éléments ethnographiques et proprement historiques.



Grande peste athénienne

Périclès à nouveau stratège

Mort de Périclès

Lors de la crise due à la Grande peste athénienne, les citoyens athéniens font de nouveau appel à Périclès en le réélisant stratège pour la 15e fois. Sa condamnation est annulée.

Périclès contracte la maladie mais réussit à en guérir. Néanmoins, elle l'épuise.

Périclès meurt à Athènes en 429 avant Jésus-Christ, 6 mois après son retour au pouvoir.

L'influence de Périclès sur son époque est si grande qu'on surnomme généralement cette période le siècle de Périclès.

Par l'intermédiaire de l'Histoire de la guerre du Péloponnèse, écrite par Thucydide, 2 discours de Périclès sont parvenus jusqu'à nous :

Thucydide reproduit le fond du discours tel qu'on lui en a parlé, ou tel qu'il s'en souvient, mais la forme vient entièrement de lui.

Aspasie, sa veuve, prend pour protecteur le marchand de moutons Lysiclès, qui parvient, semble-t-il, à jouer un rôle politique à Athènes, grâce à Aspasie.

Après la mort de Périclès, Cléon devient le politicien le plus influent de l'époque en partie grâce à ses talents oratoires, bien qu'il affiche de mépriser le beau langage.

Cléon est partisan de la victoire militaire à tout prix, tant qu'elle apporte puissance, gloire et richesse au peuple athénien.



Défection de Mytilène

Mytilène sur l'île de Lesbos veut quitter la ligue de Délos. Cela entraîne une expédition punitive de la part d'Athènes.

En 427 avant Jésus-Christ, Cléon propose un décret punissant de mort les habitants de Mytilène après l'écrasement de leur révolte.

Mytilène fait sa reddition en 427 avant Jésus-Christ, avant l'arrivée d'une flotte de secours spartiate.

Ses murailles sont abattues, un millier d'hommes est massacrés, et le reste de la population est chassée de l'île et remplacée par des colons athéniens.

Les autres cités de l'île passent également sous domination athénienne.



Prise de Platées

Archidamos II s'empare de la ville de Platées en 427 avant Jésus-Christ après un siège de 2 ans.

Pleistoanax est vainqueur de la bataille de Platées.



Attaque de l'île de Milo

En 426 avant Jésus-Christ, l'île de Milo subit une attaque qui la contraint à payer le tribut de la ligue de Délos, à hauteur de 15 talents.



Prise de Pylos

Siège de l'île de Sphactérie

Mort d'Epitadas

Pylos se trouve sur la côte ouest de la Messénie. En 425 avant Jésus-Christ, la flotte athénienne qui se rend vers Corcyre assiégée, se réfugie dans le golfe de Pylos suite à une tempête. Démosthène garde avec lui 5 trières athéniennes, plus 2 trières venant de Naupacte, leur alliée.

Devant la menace sur le territoire messénien, Sparte attaque Pylos sans succès, puis occupe l'îlot de Sphactérie en mer Ionienne.

Pendant ce temps, la flotte athénienne réussit à dégager Corcyre de l'emprise spartiate, et revient assister Démosthène.

Les forces spartiates cernées sur l'îlot comportent :

Des négociations entre Sparte et Athènes commencent.

Pour obtenir le droit de ravitailler la troupe de Sphactérie, Sparte devrait livrer 60 trières.

Cléon fait échouer les négociations en réclamant en plus les ports de Mégare et de Trézène, ainsi que l'Achaïe.

Les Spartiates n'acceptent pas les conditions d'Athènes et parviennent à ravitailler Sphactérie à l'aide de nageurs.

Cléon critique pour leur incompétence les généraux qui assiègent sans succès les Spartiates sur l'îlot. Nicias suggère de lui donner le commandement de l'armée. Cléon est obligé d'accepter. Amenant avec lui un contingent de peltastes et d'archers, Cléon se flatte de remporter la victoire dans les 20 jours.

Cléon rejoint Démosthène. Les forces d'Athènes comportent :

Les Athéniens débarquent avant l'aube, bousculent les avant-postes spartiates et progressent dans l'île.

Le gros des forces spartiates avance également vers les Athéniens.

Les hoplites spartiates ne peuvent engager les hoplites athéniens de peur que les peltastes ennemis n'attaquent leurs flancs et leurs arrières.

Les peltastes que n'encombrent ni armure ni lourds boucliers esquivent facilement la charge de hoplites spartiates.

Ceux-ci sont harcelés sans arrêt, sous une pluie de projectiles de fronde, de flèches et de javelots, tous ces projectiles lancés de moins de 50 mètres.

Leur commandant Epitadas est tué, son second Styphon est blessé.

Les Spartiates se retirent dans leur avant-poste, dans un fort en ruines.

Les Spartiates tiennent jusqu'au moment où un officier messénien conduit ses troupes le long de l'arête d'une falaise et débouche sur leurs arrières.

Encerclés, épuisés, les spartiates capitulent.

128 sont morts et 292 hoplites sont faits prisonniers dont 120 citoyens.

Les Athéniens perdent 50 hommes environ.

Sparte propose de nouveau une paix blanche à Athènes qui refuse de nouveau sous l'influence de Cléon.

L'événement fait grand bruit dans toute la Grèce et ébrèche la réputation d'invincibilité des Spartiates. Pour la première fois, des Spartiates préfèrent se rendre plutôt que de mourir !

La bataille démontre de manière éclatante la valeur des troupes d'infanterie légères qui vainquent une phalange d'hoplites.

Une grave crise secoue Sparte, démoralisée, et conduisit au massacre de 20 000 Hilotes.

La présence d'un poste athénien à Pylos met en danger l'ensemble du territoire messénien, immobilisant ainsi une garnison lacédémonienne dans la région.

Athènes menace de mettre à mort les prisonniers de Sphactérie si les Spartiates ne cessent pas leurs invasions annuelles de l'Attique. Sparte doit rendre sa flotte pour récupérer ses hoplites.

Les citoyens spartiates qui ont capitulé sont bannis de Sparte et spoliés de tous leurs biens.

Malgré ces succès, la situation financière d'Athènes se dégrade, et le trésor de Délos est épuisé.

Le tribut des alliés d'Athènes est brutalement porté à 1 300 talents par an (au lieu de 450) par le décret de Thodippos, mais les défections réduisent son produit à 1 000 talents environ.

À la même époque, Cléon se rend populaire en portant le salaire des dicastes de 2 à 3 oboles.

Cependant cette mesure, à un moment ou le nombre d'Athéniens sans ressources ne cesse de croître du fait de la guerre, est perçue comme une décision d'assistance aux plus pauvres.



Conquête de Pompéi par les Samnites

Pompéi est très certainement conquise par les Samnites vers 425 avant Jésus-Christ, comme en attestent les très nombreuses inscriptions en langue osque découvertes dans les fouilles de la ville.



Tentative d'invasion de l'Attique

En 425 avant Jésus-Christ, Agis II échoue dans une tentative d'invasion de l'Attique.

Agis II rencontre des difficultés en secourant Épidaure qui était sous la menace d'Argos.

Une trêve est signée avec les Argiens, vite rompue par ces derniers sur les conseils d'Alcibiade.



Mariage de Darius II avec Parysatis

Darius II épouse Parysatis, sa demi-sœur. Leurs enfants sont :


Cités et lieux impliqués dans l'invasion de la Béotie

Projet d'invasion de la Béotie

Durant l'été 424 avant Jésus-Christ, les Athéniens projettent une invasion de la Béotie, alliée de Sparte, afin d'y semer le germe de la démocratie qu'ils espèrent voir se répandre à terme dans la région.

Afin de diviser l'armée béotienne, l'opération comporte plusieurs volets qui doivent se coordonner le même jour :

Le commandement de l'opération maritime est confié à Démosthène tandis qu'Hippocrate dirige la phase terrestre.

De retour de Mégaride, Démosthène fait donc voile avec 40 navires vers Naupacte, base navale athénienne qui contrôle l'entrée du golfe de Corinthe, pour y lever des forces, puis vers le pays des Agréens près du golfe d'Ambracie (ouest de la Grèce) afin de s'en faire des alliés et y rassembler là aussi des renforts.

Hippocrate s'active dans Athènes à rassembler ses troupes et prend une mesure exceptionnelle en y intégrant, outre les citoyens, les métèques et les étrangers présents dans la cité.


Attique et Béotie

Bataille de Délion

Mort d'Hippocrate

Mais le projet d'invasion de la Béotie est dénoncé par un Phocidien, Nicomaque, ce qui permet aux Béotiens d'occuper Siphes et Chéronée par l'envoi de troupes qui restent groupées avant le début des opérations athéniennes.

Les partisans de la cause athénienne ne peuvent que se résigner et ne provoquent aucun soulèvement.

À l'approche de l'hiver 424 avant Jésus-Christ, le convoi met le cap sur Siphes mais, par une incompréhensible erreur de date, se présente devant la place en avance, Hippocrate n'ayant pas encore atteint Délion.

Démosthène n'obtient aucun résultat devant son objectif.

Lorsqu'à l'hiver 424 avant Jésus-Christ, Hippocrate atteint Délion et s'y installe, les forces béotiennes ont déjà quitté Siphes et marchent sur lui.

Durant 5 jours, Hippocrate utilise l'armée pour fortifier Délion en faisant creuser un fossé autour du sanctuaire et du temple et élever un rempart fait d'un remblai de terre mêlée de pierres, briques et branches et surmonté de pieux.

L'opération arrivant à son achèvement, Hippocrate renvoie l'armée vers l'Attique, les hoplites s'arrêtant à 10 stades de Délion pour l'attendre, la majeure partie des troupes légères poursuivant vers Athènes et lui-même s'attardant au sanctuaire pour parachever les fortifications et organiser la garde.

Durant ce temps, les forces thébaines arrivent à Tanagra. S'y rassemblent les forces venues de toute la Béotie.

Apprenant que les troupes athéniennes se préparent à rentrer en Attique, de nombreux chefs béotiens souhaitent laisser partir les Athéniens qui sont à la frontière et sur le point de quitter le territoire béotien. Pagondas, béotarque thébain en charge du commandement, les exhorte à se battre.

Les ayant convaincus, Pagondas met immédiatement en marche l'armée jusqu'à une position proche des troupes athéniennes qu'il atteint dans l'après-midi et la déploie en ligne de combat, cachée de celles-ci par une colline.

La phalange de 7 000 hoplites béotiens se compose :

Seuls les Thébains sont organisés sur 25 rangs, profondeur inhabituelle et qui restera la marque de leur phalange. 1 000 cavaliers, 10 000 guerriers d'infanterie légère et 500 peltastes prolongent les ailes.

On pense que ces contingents, très importants, représentent environ les 2/3 des forces de la Béotie.

Hippocrate, apprenant l'approche thébaine, ordonne à ses hoplites de prendre leurs positions de combat et les rejoint peu après, laissant à Délion 300 cavaliers pour garder le fort et éventuellement intervenir lors du combat.

Cette force ne pourra être utilisée car les Thébains placent à proximité du sanctuaire des troupes qui la fixent dans le fort.

Hippocrate entreprend d'haranguer son armée :

Il n'a le temps que de parcourir la moitié du front quand apparaissent les Béotiens sur le haut de la colline.

Les adversaires s'avancent mais, en ce début de l'hiver, des torrents sur les côtés bloque les ailes de chaque armée et seuls les centres entrent en contact.

Toute la moitié gauche du front béotien est enfoncée et certains contingents, en particulier celui de Thespies, car leurs voisins ont reculé, se retrouvent encerclés et massacrés par les Athéniens.

L'aile droite, quant à elle, grâce à la poussée des 25 rangs thébains, fait plier l'ennemi.

Pagondas, voyant son aile gauche en difficulté, fait passer à l'abri des regards deux escadrons de cavalerie derrière la colline afin d'appuyer ce côté.

Leur apparition soudaine sur la ligne de crête déroute l'aile victorieuse athénienne qui prend peur, pensant qu'une autre armée marche sur eux.

L'aile athénienne recule puis s'enfuit, imitée par le reste de l'armée, vers Délion, Oropos ou le Parnès.

La cavalerie béotienne, appuyée par celle de Locride qui vient d'arriver sur le théâtre des opérations, se lance à la suite des fuyards et les massacre, mais la tombée de la nuit permet à la majorité de ceux-ci d'en réchapper.

Socrate et Lachès, pesamment armés, se retirent à pied avec quelques autres soldats. Alcibiade, à cheval, se tient à leurs côtés et les défend courageusement contre les ennemis, qui poursuivent les fuyards et en tuent un grand nombre.

Hippocrate trouve la mort lors des combats au côté de près de 1 000 de ses hoplites.

Les Béotiens, quant à eux, laissent près de 500 hoplites sur le terrain.

Le lendemain de la bataille, les troupes athéniennes ayant trouvé refuge à Délion ou Oropos embarquent et retournent par mer en Attique, laissant une garde dans ces postes.

Les Béotiens enlèvent leurs morts et laissent un poste de garde sur le lieu de la bataille avant de retourner à Tanagra.

Un héraut est alors envoyé aux Athéniens afin de résoudre la question de leurs morts : ils ont violé le sanctuaire, lieu sacré, en le fortifiant et en utilisant son eau réservée aux ablutions rituelles pour un usage courant, en conséquence de quoi, ils doivent quitter les lieux. C'est là la condition pour récupérer leurs morts.

Les Athéniens et les Béotiens mènent des pourparlers qui restent sans issue.

Les troupes béotiennes reçoivent le renfort de 2 000 hoplites corinthiens, d'archers et de frondeurs venus du golfe Maliaque ainsi que d'une garnison péloponnésienne en provenance de Nisée qu'elle avait évacué.

Soutenue par des Mégariens, les troupes béotiennes se décident à attaquer le camp retranché athénien dans le sanctuaire. Après plusieurs assauts infructueux, les Béotiens construisent une machine destinée à projeter des flammes et des débris incandescents vers les remparts faits en partie en bois.

Le fort est pris 16 jours après la bataille. Certains défenseurs sont tués et 200 sont faits prisonniers, mais le gros des troupes parvient à embarquer et à s'échapper.

Ayant repris la place, les Béotiens rendent leurs morts aux Athéniens sans autre condition.

Peu après, Démosthène tente un débarquement à Sicyone mais est repoussé et poursuivi sur mer où il subit quelques pertes.

Du côté spartiate, le général Brasidas secourt Mégare assiégée par les Athéniens.



Prise d'Amphipolis

Exil de Thucydide

Les Athéniens, tout à leur projet en Béotie, ne prêtent pas attention aux mouvements de Brasidas et de son armée qui traverse au même moment la Grèce et la Thessalie en direction de la Thrace afin d'obtenir la défection des cités du nord de la Grèce qui leurs sont alliées.

Durant cette campagne, il accumule plusieurs succès qui portent un grand coup aux intérêts d'Athènes dans cette région.

Brasidas s'empare d'Amphipolis en Thrace en 424 avant Jésus-Christ, malgré la tentative de Thucydide pour la sauver;

Suite à cet échec, Thucydide est contraint à l'exil pendant 20 ans.

Une trêve d'un an est conclue entre Athènes et Sparte, mais les opérations continuent contre les ennemis de moindre envergure.

Nicias prend Mendé et assiège Scioné, qui a fait défection, alors que Brasidas fait campagne contre Arrhibaios, sans réussite.



Prise de Capoue

En 423 avant Jésus-Christ, la cité grecque de Capoue, en Campanie, tombe aux mains des Samnites.



Décret demandant la destruction de Sicyone

En 423 avant Jésus-Christ, Cléon fait passer un décret demandant la destruction de Sicyone et l'exécution des ses citoyens.



Bataille d'Amphipolis

Mort de Cléon

Mort de Brasidas

Cléon est élu stratège et commande l'expédition en Thrace.

À la fin de la trêve, Cléon essaie de reprendre Amphipolis.

Après quelques succès, le corps expéditionnaire athénien est défait en 422 avant Jésus-Christ.

Cléon et Brasidas meurt durant ces combats.

Socrate intervint lors de cette bataille.

Les victoires d'Athènes lui offrent une position avancée permanente dans le territoire ennemi, mais les revers contre Brasidas et la mort de Cléon entraînent la victoire du parti de la paix.

Sparte abandonne ses incursions annuelles en Attique et fait des propositions pour la paix.



Paix de Nicias

En mars 421 avant Jésus-Christ, Athènes et Sparte mettent un terme à 10 années de conflit.

Pleistoanax conclut avec Athènes la paix de Nicias, un accord instaurant une paix de 50 ans.

La paix de Nicias permet une pause dans la guerre du Péloponnèse qui aboutit finalement au statu quo mais les tensions restent présentes.

Cette paix garantit notamment l'indépendance de Delphes.

Les alliés de Sparte refusent d'approuver cet accord. Athènes est exsangue et la ligue de Délos en pleine déliquescence.



Prise de Cumes

En 420 avant Jésus-Christ, la cité grecque de Cumes, en Campanie, tombe aux mains des Samnites

Les Samnites dominent quasiment toute l'Italie centrale.



Bataille de Mantinée

Sparte et Athènes s'affrontent à Mantinée, en dehors du territoire des deux cités.

Agis II remporte alors sur Argos la bataille de Mantinée en août 418 avant Jésus-Christ.

Cette victoire entraine une réaction aristocratique à Argos, qui devient alliée de Sparte.



Disparition de l'ostracisme

À Athènes, la pratique de l'ostracisme est utilisée pour la dernière fois en 417 avant Jésus-Christ, après avoir frappé une dizaine de grands hommes politiques.



Procédure de graphè para nomon

En effet, en 416 avant Jésus-Christ la procédure de graphè para nomon (mise en accusation d'une loi) est introduite, pour se substituer à la pratique de l'ostracisme.

Elle permet à n'importe quel citoyen de faire examiner par un tribunal de l'Héliée toute loi ayant été voté par l'Ecclésia ou en cours de proposition par l'Ecclésia.

Si la cour juge la loi contraire aux lois générales de la cité, non seulement elle est annulée mais son auteur et l'épistate dirigeant les débats au moment de son adoption sont passibles de lourdes sanctions, allant jusqu'à l'atimie.

Si le tribunal est appelé pour juger une loi en cours de proposition et qu'il l'a déclaré compatible avec la Constitution, cela entraînait son adoption sans réexamen par l'Ecclésia.

Cette procédure offre donc plus qu'un rôle de conseil constitutionnel à l'Héliée, rôle auparavant détenu par l'Aréopage, l'Héliée devient au fil du temps un co-législateur, partageant le pouvoir législatif avec la Boulê et l'Ecclésia.



Attaque de l'île de Milo par Athènes

En 416 avant Jésus-Christ, l'île de Milo est de nouveau attaquée par Athènes et vaincue.

Sur l'instigation d'Alcibiade, semble-t-il, les Athéniens tuent tous les hommes en âge de porter les armes et réduisent en esclavage les femmes et les enfants.

Cet épisode qui reste longtemps dans la mémoire grecque comme un grief contre Athènes, inspire à Thucydide son célèbre dialogue des Athéniens et des Méliens, exposant la Realpolitik d'Athènes.



Guerre entre Syracuse et Athènes

Expédition de Sicile

Condamnation à mort d'Alcibiade

Alcibiade à Sparte

Liaison d'Alcibiade

A son apogée, la cité Grecque de Syracuse est surnommée l'Athènes de l'Occident et devient la rivale de l'Athènes de Périclès, en Grèce.

Les Elymes de Ségeste s'opposent aux Grecs de Sélinonte et rejoignent les uns l'alliance athénienne et les autres celle de Syracuse.

En 415 avant Jésus-Christ, la ville de Ségeste se sentant menacée appelle Athènes au secours.

L'impérialisme ambitieux d'Alcibiade contribue en majeure partie à la rupture de la paix de Nicias et à l'envoi, en 415 avant Jésus-Christ, de l'expédition de Sicile, dont il est un des 3 chefs.

La mutilation des Hermai juste avant le départ de l'expédition passe pour être l'œuvre d'Alcibiade et de ses partisans. Alcibiade est aussi accusé d'avoir profané les mystères d'Éleusis.

Il est néanmoins décidé qu'Alcibiade peut s'embarquer et qu'il sera jugé plus tard.

Lorsqu' Alcibiade est convoqué à Athènes pour le procès, on lui permet de faire le voyage sur son propre vaisseau, mais Alcibiade s'échappe à Thourioi.

Alcibiade est condamné à mort en son absence, et ses biens son confisqués.

Alcibiade se rend à Sparte. Il conseille aux Spartiates d'envoyer le général Gylippe aider les Siciliens.

Il leurs conseille également d'occuper Décélie en Attique, ce qui serait une menace permanente pour Athènes.

Réfugié à Sparte vers 415 avant Jésus-Christ ou 414 avant Jésus-Christ, Alcibiade aurait une liaison avec la femme d'Agis II.



Guerre entre Syracuse et Athènes

Entre 414 avant Jésus-Christ et 413 avant Jésus-Christ, se déroule la guerre entre Syracuse et Athènes.

Carthage n'intervient pas quand Athènes se propose de conquérir la Sicile, cette opération se terminant en désastre.



Occupation du dème de Décélie

En 413 avant Jésus-Christ, Agis II occupe le dème de Décélie.

Dès 413 avant Jésus-Christ, Thucydide décrit Sparte comme la puissance qui exerce seule désormais son hégémonie sur toute la Grèce.



Instauration du régime des Quatre-Cents à Athènes

L'occupation par les troupes spartiates aboutit au retour de la tyrannie en 411 avant Jésus-Christ.

La démocratie athénienne est renversée lors d'un coup d'État. Le régime des Quatre-Cents est mis en place.

La démocratie est cependant rétablie quelques mois plus tard.



Alcibiade Général de la flotte athénienne à Samos

Alcibiade a désormais très envie de revenir à Athènes. Après des mois de diplomatie délicate, la le fait général de la flotte athénienne à Samos pendant l'été 411 avant Jésus-Christ. Alcibiade dirige alors les opérations militaires.



Carthage de retour en Sicile

Le départ d'Hannon et le trésor de guerre accumulé facilitent pour les Carthaginois la reprise de la lutte contre les Grecs à la fin du Vème siècle.

La venue au pouvoir d'un ennemi des Grecs, Hannibal, le petit fils d'Hamilcar, le vaincu d'Himère, et la demande de secours de Ségeste changent la donne.

Carthage utilise la diplomatie mais Syracuse et Sélinonte rejettent ces tentatives.



Prise de Sélinonte

Destruction d'Himère

En 409 avant Jésus-Christ, Hamilcar dispose de 50 000 hommes, avec la venue de nouveaux libyens et de mercenaires d'Espagne ainsi que d'une artillerie redoutable.

Sélinonte est prise en 9 jours. Les Sicules se rallient en masse.

Hamilcar marche sur Himère, Syracuse ne peut qu'évacuer une partie de la population.

Himère est prise par les Carthaginois qui massacrent la population et détruisent totalement la cité.

Carthage négocie une alliance avec Athènes contre Syracuse, l'alliée de Sparte.

Mais Lysandre, l'amiral de la flotte spartiate remporte la guerre avec le soutien du Grand Roi.

Hamilcar rentre à Carthage pour le triomphe.



Lysandre Navarque de Sparte

Lysandre est le fils d'un nommé Aristocritos.

Selon Plutarque, Lysandre appartient à la lignée des Héraclides mais sa famille est pauvre.

Lysandre parvient à se hisser dans les sphères du pouvoir. En 407 avant Jésus-Christ, il est nommé navarque, c'est-à-dire commandant de la flotte spartiate.

Lysandre est envoyé à Éphèse, où il s'efforce de remettre à niveau la flotte.

Là, Lysandre noue des liens avec Cyrus le Jeune, fils cadet du Grand Roi Darius II.

Habilement, Lysandre se plaint du satrape Tissapherne, ennemi personnel de Cyrus, l'accusant de s'être laissé circonvenir par Alcibiade.

Cyrus le Jeune accorde à Lysandre alors d'amples subsides, de l'ordre de 10 000 dariques, soit 200 000 drachmes. Cela lui permet d'augmenter la solde des marins, qui passe de 3 à 4 oboles. Lysandre peut non seulement recruter sans problèmes, mais aussi débaucher les équipages ennemis.



Conon prend Commandant général de la flotte athénienne

En 407 avant Jésus-Christ, Conon prend le commandement général de la flotte athénienne.



Prise d'Agrigente

Prise de Gela

Hamilcar dirige une nouvelle expédition, assisté d'Himilcon, avec une armée considérable et la première cible est Agrigente.

La guerre commence mal pour les Carthaginois dont les tours d'assaut sont détruites par les assiégés.

L'armée d'Hamilcar détruit les mausolées et s'acharne sur celui de Théron.

Une épidémie frappe le camp carthaginois et Hannibal périt.

En 406 avant Jésus-Christ, Himilcon prend le commandement mais le moral des troupes est faible. Une puissante armée venue de Syracuse gagne un premier combat et bloque le camp ennemi.

La flotte punique capture un convoi grec et ainsi soulage Himilcon.

L'indiscipline des Grecs sauve son armée. Les mercenaires, en particulier les Campaniens changent de camp. Les Agrigentins fuient leur ville.

Himilcon prend cette ville déserte et y rafle un important butin.

Et l'armée punique marche sur Gela. Les défenseurs fuient devant les envahisseurs. Gela est prise facilement.



Bataille de Notion

Alcibiade n'est élu stratège ni pour 406 avant Jésus-Christ et ni pour 405 avant Jésus-Christ.

En 406 avant Jésus-Christ, Antiochos, qu'Alcibiade a laissé maître de la flotte athénienne, engage le combat avec Lysandre.

La flotte grecque est défaite à la bataille de Notion ce qui fait perdre son prestige à Alcibiade.

Lysandre remporte la victoire et prend 15 trières ennemies.

Alcibiade se retire en Chersonèse de Thrace.



Siège de Mytilène

Bataille navale des Arginuses

Assiégé à Mytilène par le navarque spartiate Callicratidas en 406 avant Jésus-Christ, l'expédition destinée à le secourir Conon donne lieu à la bataille navale des Arginuses.



Callicratidas Navarque de la flotte de Sparte

Bataille sur le rivage d'Aigos Potamos

La navarchie ne durant qu'un an, Lysandre est ensuite remplacé par Callicratidas qui, moins doué pour la diplomatie, déplaît à Cyrus le Jeune et n'obtient pas d'aides de sa part.

Lysandre se porte alors vers l'Hellespont, dans le but de couper l'approvisionnement en blé d'Athènes, et attaque Lampsaque.

La flotte athénienne, forte de 180 trières, contrôle les détroits pour assurer l'acheminement des blés de la mer noire vers Athènes, toutes les autres sources d'approvisionnement de la ville étant perdues à ce stade de la guerre.

Devant la différence des forces navales en présence, Lysandre choisit la ruse, et réussit à attirer les Athéniens à terre, où la supériorité terrestre spartiate lui donne la victoire, sur le rivage d'Aigos Potamos.

Les stratèges athéniens, malgré les conseils que leurs donne Alcibiade, tombent dans le piège.

Leur flotte est anéantie. Plus de 3 000 hommes sont faits prisonniers. La route du blé est coupée. La victoire spartiate dans guerre du Péloponnèse n'est plus l'affaire que de quelque mois.

Battu en 405 avant Jésus-Christ à Aigos Potamos, Conon rassemble quelques vaisseaux et s'enfuit à Chypre auprès du roi Évagoras.



Aracos Navarque de la flotte de Sparte

Lysandre Commandant en second

Alors que Callicratidas accumule les revers, les amis de Lysandre intriguent pour obtenir son retour à la tête de la flotte.

La loi spartiate interdisant à un citoyen d'être navarque plus d'une fois, on accorde à un dénommé Aracos la navarchie, mais c'est Lysandre, officiellement seulement epistoleus (second), qui détient le véritable pouvoir sur la flotte en 405 avant Jésus-Christ et 404 avant Jésus-Christ.



Amitié renouvelée entre Cyrus le Jeune et Sparte

Lysandre renoue l'amitié entre Cyrus le Jeune et Sparte.

Cyrus le Jeune doit se rendre en Médie pour le décès de son père. Cyrus le Jeune confie à Lysandre la garde de son trésor lorsqu'en 404 avant Jésus-Christ.

Ne possédant pas de flotte assez importante pour engager un combat naval frontal, Lysandre se contente d'incursions contre Égine et Salamine, puis repart vers l'Asie Mineure quand les Athéniens se lancent à sa poursuite.



Artaxerxès II Mnémon Roi de Perse

Artaxerxès II Mnémon Pharaon

Révolte de l'Égypte

Artaxerxès II Mnémon devient Roi de Perse en 404 avant Jésus-Christ.

Artaxerxès II Mnémon devient brièvement Pharaon en 404 avant Jésus-Christ.

Il appartient à la XXVII ème dynastie.

Mais l'Égypte se révolte en 404 avant Jésus-Christ.

Selon Plutarque, Cyrus le Jeune fomente un complot contre son frère dès 404 avant Jésus-Christ, alors qu'Artaxerxès II Mnémon va être sacré par les prêtres à Pasargadès.

Xénophon note pour sa part qu'il s'agit d'une calomnie.

Quoi qu'il en soit, Artaxerxès II Mnémon épargne Cyrus le Jeune suite aux suppliques de Parysatis qui, toute sa vie, conservera une forte influence sur son fils aîné.



Mariage d'Artaxerxès II Mnémon avec Aspasie

Artaxerxès II Mnémon épouse Aspasie ou Aspasia, une femme grecque de Phocée, à ne pas confondre avec la concubine de Périclès.



Victoire de Sparte sur Athènes

Instauration du régime des Trente tyrans

Pausanias Ier commande les opérations militaires en Attique à la fin de la Guerre du Péloponnèse et s'oppose à Lysandre car il est partisan d'une politique modérée à l'égard d'Athènes.

En 404 avant Jésus-Christ, Sparte remporte la victoire. Athènes est prise, ce qui achève la Guerre du Péloponnèse.

Avec Agis II, Roi de Sparte, Lysandre bloque le Pirée, et, après la reddition d'Athènes au printemps 404 avant Jésus-Christ.

Après avoir vaincu, Sparte qui s'est lancée dans la guerre du Péloponnèse sous la bannière de la liberté et de l'autonomie des cités, établit son hégémonie sur la Grèce et impose :

Athènes garde sa suprématie intellectuelle et artistique

Lysandre fait brûler les vaisseaux d'Athènes et détruire les Longs Murs, sur 10 stades de chaque côté, au son des flûtes : les aulos.

Sparte contraint Athènes à entrer dans la ligue du Péloponnèse.

Lysandre impose la tyrannie des Trente tyrans.

Ceux-ci suppriment l'Héliée, restaurent les prérogatives passées de l'Aréopage, et relèguent l'Ecclésia à un simple rôle consultatif, s'assurant eux-mêmes les rênes du pouvoir.

Pausanias Ier laisse ensuite les Trente tyrans tomber et fuir avec leurs partisans. Il soutient les oligarques modérés restés à Athènes.

Mis en jugement, à son retour à Sparte, Pausanias Ier est acquitté.

Lysandre enlève ensuite Samos et chasse les Athéniens de Mélos et de Sicyone.

Lysandre installe des oligarchies dans toutes les anciennes cités de la ligue de Délos.

Lysandre est ensuite écarté du gouvernement de Sparte par les éphores qu'indisposent son enrichissement et sa popularité.



Élection de Denys Ier de Syracuse et paix

En 403 avant Jésus-Christ, les Grecs réagissent en élisant un stratège Denys, un jeune officier de Syracuse qui devient vite un tyran.

Mais tout comme Himilcon, il n'est pas sûr de son armée et les 2 hommes évitent la bataille rangée.

Soudain Himilcon stoppe l'offensive et conclut la paix, en 404 avant Jésus-Christ, probablement devant la menace d'une expédition de Sparte victorieuse contre son armée affaiblie par l'épidémie (Diodore parle de la moitié des effectifs perdus).

Denys l'Ancien, tyran de Syracuse, reconnaît la souveraineté de Carthage sur la Sicile. Carthage obtient la majorité de la Sicile en annexant le territoire sicane et celui des cités grecques prises.



Réinstauration de la démocratie à Athènes

Le régime des Trente tyrans ne survit pas au départ de l'occupant spartiate au début de l'an 403 avant Jésus-Christ. La démocratie est réinstaurée à Athènes par Thrasybule et une amnistie est déclarée.

Xénophon est Hostile à la restauration de la démocratie.



Perte de l'Égypte par Artaxerxès II Mnémon

Artaxerxès II Mnémon perd l'Égypte en 402 avant Jésus-Christ.

La côte syro-phénicienne est confrontée à Évagoras, un dynaste de Chypre, qui réussit provisoirement à faire l'unité de l'île.



Expédition des Dix Mille

Sparte change en conséquence de politique vis-à-vis de la Perse, se faisant le chantre du panhellénisme.

Il y a d'abord l'expédition des Dix Mille, contée par Xénophon dans l'Anabase, qui échoue en 401 avant Jésus-Christ.



Bataille de Counaxa

Mort de Cyrus le Jeune

Mort de Cléarque

Mariage de Tissapherne

Cyrus le Jeune, révolté contre Artaxerxès II Mnémon, son frère, engage de nombreux mercenaires grecs et asiatiques dirigés par le Spartiate Cléarque. Xénophon s'engage dans cette expédition.

Lors de la bataille de Counaxa, en 401 avant Jésus-Christ, l'issue du combat est incertaine, mais la bataille tourne à l'avantage des perses commandés par le satrape Tissapherne lorsque Cyrus le Jeune est tué.

Cléarque est pris et exécuté.

Tissapherne sauve ainsi le trône d'Artaxerxès II Mnémon.

Tissapherne épouse une des filles d'Artaxerxès II Mnémon.

Xénophon est alors élu commandant de l'arrière-garde de l'armée des mercenaires grecs, qui se retrouvent seuls sur les plaines entre le Tigre et l'Euphrate.

Xénophon conduit alors la retraite des 13 600 Grecs, surnommés les "Dix Mille", retraite qu'il conte dans son ouvrage le plus fameux, l'Anabase, et qui aboutit au célèbre cri "La mer ! La mer !" poussé par les Grecs apercevant le Pont-Euxin à la sortie des montagnes.

Arrivé en Thrace avec ses compagnons, Xénophon se met au service du roi Seuthès II qu'il rétablit sur son trône.



Mort d'Agis II

Agésilas II Roi de Sparte

Agis II meurt en 399 avant Jésus-Christ ou en 398 avant Jésus-Christ.

Agésilas II, son frère, prend prétexte de la liaison supposée d'Alcibiade avec la femme d'Agis II pour évincer son neveu Léotychidès qu'il fait déclarer bâtard. Agésilas II reçoit l'appui de Lysandre.

Agésilas II devient Roi Eurypontide de Sparte.



Organisation des premières Lectisternes à Rome

En 399 avant Jésus-Christ, un été chaud et malsain succède à un hiver glacial. Il y a beaucoup de victimes à Rome.

Le Sénat fait consulter les Livres Sibyllins, qui préconisent d'organiser des lectisternes pour apaiser la colère des dieux.

Ces premiers lectisternes sont organisés à Rome, en l'honneur d'Apollon, Latone, Diane, Hercule, Mercure et Neptune.

Les lectisternes (du latin lectisternium, formé à partir de lectus, lit et de sternare, étendre, coucher) sont un rite de la religion romaine, consistant à inviter les dieux à un banquet, pour apaiser leur colère.

Le rite suit le déroulement des banquets à la grecque. Les statues des dieux sont placées sur des lits de parade. Les déesses peuvent soit partager les lits de parade des dieux, soit être sur des sièges (sellisternes), comme il convient à une personne féminine qui prend part à un banquet.

Ce rituel se comprend dans la logique de convivialité antique, où l'invitation au partage de nourriture crée une obligation pour l'invité, ou permet à l'hôte de s'acquitter d'une obligation antérieure vis-à-vis de son invité. Ainsi conviés, les dieux devaient en retour se montrer favorables aux humains.



Mort de Ctésias de Cnide

Ctésias de Cnide est le médecin Grec d'Artaxerxès II et Historien de la Perse et de l'Inde.

Ctésias de Cnide meurt vers 398 avant Jésus-Christ.



Bataille navale de Catane

Les ateliers de Carthage fournissent de nouvelles machines de guerre parmi lesquelles des tours d'assaut à six étages.

En 396 avant Jésus-Christ, Himilcon inflige une défaite cuisante à la flotte de Syracuse près de Catane.

Il débarque à Palerme, développe son attaque en Sicile et repousse Denys dans Syracuse, en chemin, il prend quelques villes et détruit Messine. Les Sicules se rallient aux Carthaginois.

En 396 avant Jésus-Christ, Éruption volcanique de l'Etna.

En 396 avant Jésus-Christ, prise de Véies par Rome



Contre-attaque de Denys

Mais Syracuse est trop bien fortifiée, Himilcon établit un blocus.

Une nouvelle fois, le moral des troupes s'effondre suite au pillage du temple de Déméter, populaire chez les Sicules et certains Carthaginois. L'épidémie reprend avec vigueur en plein été.

Denys en profite pour contre-attaquer. Le camp punique résiste mais la flotte subit de grosses pertes.

En 396 avant Jésus-Christ, Himilcon rentre à Carthage en laissant les Libyens et les mercenaires sous la menace des Grecs.

Une révolution religieuse porte alors Tanit Pene Baal au sommet du panthéon punique, à la place de son parèdre Baal Hammon qui est relégué au second rang.

Le culte grec de Déméter est introduit en 396 avant Jésus-Christ.

Au tophet, des stèles d'inspiration grecque ornées de symboles, dits " signes de la bouteille et de Tanit ", remplacent peu à peu les anciens cippes votifs dédiés à Baal Hammon, en forme de trônes et de chapelles égyptisantes.



Révolte des Lybiens contre Carthage

A la mort d'Himilcon, Magon est choisi pour le remplacer.

Il fait tout de suite face à une sérieuse révolte des Libyens, appuyés par les mercenaires venant de Sicile, qui assiègent Carthage.

Mais cette "foule" est affaiblie par la famine, quelques chefs sont "achetés" par Carthage. Les Libyens rentrent dans leurs foyers.

La puissance maritime des Carthaginois leur permit d'étendre leurs établissements et leurs conquêtes, formant un empire de comptoirs exclusivement consacrés au commerce et disséminés sur les côtes occidentales de la Méditerranée (Sicile, Corse, Espagne).

Au nombre de leurs activités économiques, on compte :

La plupart des œuvres d'art de cette période imitent l'art égyptien, grec et phénicien.

La littérature se limite à quelques ouvrages techniques.

La religion comportait des sacrifices humains offerts aux divinités principales, Baal et Tanit (correspondant à la déesse phénicienne Astarté).

Les cultes associés aux déesses grecques Déméter et Perséphone, et à la déesse romaine Junon, furent adaptés pour se conformer aux pratiques religieuses des Carthaginois.


Migration des Celtes Bituriges

Migration des Celtes Bituriges

On a retenu le nom d'un chef, Ambigat ou Ambigatos, qui parvint au IVème siècle à confédérer un bon nombre de peuples celtiques sur lesquels il exerça sa souveraineté.

On l'appelait Biturix, le "Roi du Monde".

Leur roi Ambigat, vieillard que recommandaient ses vertus et ses richesses, voyait que son peuple était devenu trop considérable, et que le sol, malgré sa fertilité proverbiale, menaçait de devenir insuffisant.

Il engagea Bellovèse ("celui qui sait tuer") et Ségovèse ("celui qui sait vaincre"), ses neveux à aller chercher un autre séjour dans les contrées que les dieux leur indiqueraient par les augures, leur permettant d'emmener avec eux autant d'hommes qu'ils voudraient, afin que nulle nation ne pût repousser les nouveaux venus.

Les Séquanais furent au nombre des barbares qui portèrent pour la première fois en Italie les armes gauloises.

Bellovèse s'établit dans cette partie de l'Italie que les Romains appelèrent dans la suite la Gaule cisalpine.

Sigovèse dans là Norique, pays qui forme aujourd'hui la Bohême et la Bavière.

Les Gaulois ne mènent pas de guerre de conquête, mais plutôt des campagnes de pillage.

Il s'agit mouvements migratoires effectués en plusieurs générations.

Le peuple Sénon avait son berceau sur le plateau bavarois et, lors du tumulte gaulois, cette nation éclata en plusieurs bandes. La plus célèbre suivit Bellovèse vers l'Adriatique.



Marseille assiégé par des Ligures

Vers 400 avant Jésus-Christ, Marseille est assiégé par des Ligures, occupant la Provence et la vallée du Rhône. Ils sont commandés par un Gaulois nommé Catumandus.

Grâce au secours que lui apporta l'armée de Bellovèse, neveu d'Ambigat, roi des Bituriges, la colonie phocéenne sortit victorieuse de cette épreuve.

Ligures sont chassés des massifs du Harz.



Nouvelle Migration Celte dans la plaine du Pô

En 396 avant Jésus-Christ, Seconde vague d'invasions celtiques dans la plaine du Pô.

Les Étrusques sont chassés de la plaine du Po et diverses tribus s'installent dans ce qui deviendra plus tard la Gaule Cisalpine.

En 390 avant Jésus-Christ, le gaulois Bellovèse se rendant du Bas-Rhône en Italie, puis les envahisseurs celtes à sa suite (VIème–IIIème siècles avant Jésus-Christ.), se heurtèrent à la résistance des Briançonnais.

Avec Brennus, son compatriote, Bellovèse :

Il semble que cette conquête ait perturbé le commerce de l'étain entre Bas-Dauphiné et Pô ce qui montre l'importance économique autant que militaire des cols transalpins dès cette époque.

En 390 avant Jésus-Christ, l'expédition de Bellovèse a rendus les Sénons maîtres des Fidénates, des Sabins, des Albains, des Eques, des Volsques, voisins de l'Etrurie et au Latium.

Brennus est à la tête des Sénone, entre le Rubicon et le Métaure.



Campagne en Ionie

Artaxerxès II Mnémon entre en guerre contre Sparte.

Tissapherne, satrape de Carie, s'attaque aux villes d'Ionie.

Agésilas II est envoyé avec quelques Spartiates, des Néodamodes et plusieurs milliers d'alliés pour le chasser.

Lysandre accompagne Agésilas II, en Asie dans sa lutte contre les Perses.

Agésilas II mène une brillante campagne contre lui de 396 avant Jésus-Christ à 394 avant Jésus-Christ.

Mais Lysandre rentre rapidement et envisage une modification de la Constitution de Sparte.

Lysandre souhaite que la monarchie ne soit plus héréditaire mais élective pour tous les héraclides.



Bataille sur les bords du Pactole

Mort de Tissapherne

Agésilas II vainc Tissapherne sur les bords du Pactole en 395 avant Jésus-Christ.

Agésilas II libère les Grecs d'Ionie et s'empare d'une partie de la Lydie, de la Phrygie et parvient jusqu'en Paphlagonie.

C'est le prétexte qu'attend la reine Parysatis pour venger son fils Cyrus le Jeune.

Parysatis accuse Tissapherne de trahison.

Tissapherne meurt à Colosses en Phrygie en 395 avant Jésus-Christ, exécuté.


Carte du IV siècle

Siège de Clusium

Bataille de l'Allia

Incendie et prise de Rome par Ambicat

Un citoyen de Clusium, Aruns, irrité de ne pouvoir obtenir du Sénat romain la punition du pupille séducteur de sa femme, fait appel à. Brennus.

Guidés par Aruns, les Gaulois mettent le siège devant la ville étrusque de Clusium qui implore le secours de Rome. Le Sénat députe les 3 frères Fabius au général ennemi. "De quel droit faites-vous la guerre aux Clusiens? demandent les ambassadeurs. "Du droit du plus fort" répondit Brennus.

Le Gaulois marche sur Rome, suivi de 70 000 combattants; et au confluent de l'Allia et du Tibre, à 4 lieues de Rome, rencontre les tribuns militaires avec 40 000 hommes levés à la hâte, le 16 juillet 386 avant Jésus-Christ ou en 390 avant Jésus-Christ. Il balaye l'armée Romaine

Brennus ou Brennos (nom latinisé ou grecisé à partir de la racine celtique Bren, signifiant chef de guerre) désigne des chefs des Celtes.

Ce Brennus n'a rien avoir avec le "bouclier de Brennus", remis aux vainqueurs du championnat de France de rugby. Ce trophée a été inventé par Charles Brennus, maître-graveur, membre du Sporting Club Universitaire de France, un des fondateurs de la fédération française de rugby (en fait, il aurait été dessiné par Pierre de Coubertin et gravé par Charles Brennus).

Brennus entre dans Rome, et n'y trouve que 80 vieillards patriciens immobiles sur leurs chaises d'ivoire. Les Gaulois se livrent à de nombreux pillages et massacres et mettent le feu à la cité. Seuls quelques Romains réfugiés dans le Capitole parviennent à résister aux Gaulois pendant 7 mois

Les assiégeants conduisent de nombreuses attaques. Pendant l'une d'elles, de nuit, les Gaulois escaladant le Capitole sont entendus par les oies de Junon qui avertisent le consul Manlius du danger. Il appele tous les citoyens Romains endormis aux armes.

Ces oies étaient consacrées au culte de Junon. Après cet épisode, le temple de Junon a été appelé temple de Junon Moneta - Junon qui averti. C'est dans ce temple que furent frappées les premières monnaies romaines, le terme monnaie étant une déformation de moneta.

Un autre jour, les Romains, pourtant au bord de la famine, jettent du pain aux assiégeants pour les démoraliser.

Devant cette résistance, Brennus, accepte de traiter avec le tribun militaire Romain Quintus Sulpicius : il quitte Rome contre :

Une grande balance est alors préparée sur une place de Rome ; afin d'alourdir encore la rançon, les Gaulois y placent de faux poids. Devant les protestations des Romains, Brennus ajoute encore à leur déshonneur en jetant son épée sur la balance et en prononçant la sentence " Malheur aux vaincus ! " (latin vae victis).

Une autre hypothèse est que le Capitole fut pris et que, même; les Gaulois y restèrent six mois...

Les Gaulois ne peuvent en fait emmener la rançon avec eux, car ils sont dispersés par une intervention vigoureuse des Romains conduits par Camille.

Les Sénons, rentrés dans leur pays de l'Adriatique poursuivent leurs actions jusqu'en Grèce, où ils pilleront Delphes.



Guerre de Corinthe

Siège d'Haliarte

Mort de Lysandre

La guerre de Corinthe dure de 395 avant Jésus-Christ et 386 avant Jésus-Christ.

Athènes, Thèbes, Argos, Corinthe et d'autres cités se soulèvent contre la domination tyrannique de Sparte.

Lysandre est envoyé en Béotie qu'il envahit.

Les adversaires de Lysandre espèrent gagner du temps pour permettre le retour d'Agésilas II, le seul pensent-ils capable de le contenir.

Lysandre est tué pendant le siège d'Haliarte en 395 avant Jésus-Christ, sans doute à cause de la mauvaise volonté d'Agesilas II.



Bataille navale de Cnide

Prise de Cythère

Conon réussit à intriguer auprès des Perses et obtient le commandement d'une flotte, avec le satrape Pharnabaze.

Conon remporte la victoire de Cnide sur la flotte spartiate en 394 avant Jésus-Christ, chasse les Lacédémoniens de la mer Égée et prend Cythère.



Nouvelle expédition contre Denys

En 393 avant Jésus-Christ, Magon profite de la révolte d'Agrigente et Messine contre Denys et débarque en champion de la liberté, en invitant Grecs et Sicules à se rallier.

La nouvelle confédération des Grecs d'Italie se range avec Carthage contre Denys qui se lie aux Lucaniens.

Les Étrusques, en particulier ceux de la ville de Caere, redoutent aussi le tyran de Syracuse qui a débarqué à Rhegion, en Italie du Sud.

Pour faire bonne mesure, Denys accepte les services des Gaulois qui ont traversé la plaine du Po, l'Emilie et les Marches.

En 387 avant Jésus-Christ, Denys attaque en Italie du Sud et s'empare de Rhegion.


Xénophon

Xénophon à Scillonte

Xénophon s'installe à Scillonte, en Élide, où il passe plus de 20 ans, occupé à la rédaction de la plupart de ses ouvrages notamment l'Anabase.



Mort de Conon

Conon meurt en 390 avant Jésus-Christ.



Naissance d'Eschine

Eschine naît à Athènes vers 390 avant Jésus-Christ dans une famille pauvre.

Il embrasse différentes carrières dans sa jeunesse :



Naissance d'Hypéride

Hypereídês ou Hypéride naît à Athènes en 389 avant Jésus-Christ, fils de Glaucippe, un Athénien de bonne famille.

Hypéride suit l'enseignement de Platon et d'Isocrate, puis se spécialise dans la rhétorique.



Paix d'Antalcidas

Artaxerxès II Mnémon réussit à se poser en arbitre entre Sparte et Athènes, en partie grâce aux énormes sommes d'argent qu'il déverse pour corrompre les cités grecques.

Menacée, Sparte conclut en 386 avant Jésus-Christ la paix d'Antalcida ou paix du Roi s avec tous les Grecs et les Perses.

Cette paix, protégée par le Grand Roi, assure à la Perse le contrôle des villes d'Asie Mineure.

Cette paix permet en fait à Sparte de continuer sa politique impérialiste, sous couvert de la protection de l'autonomie des plus petites cités.

Sparte oblige Argos à donner à Corinthe son indépendance,

Sparte oblige Olynthe à respecter l'autonomie des cités de Chalcidique.



Prise de Mantinée

En 385 avant Jésus-Christ, Agésipolis Ier prend Mantinée, en Argolide, et rase la ville.



Pélopidas sauvé par Épaminondas

Occupation de Thèbes par Sparte

Dès avant 382 avant Jésus-Christ, lors d'un combat, Épaminondas sauve de la mort celui qui deviendra son ami Pélopidas.

Sparte occupe Thèbes de 382 avant Jésus-Christ à 378 avant Jésus-Christ.

Épaminondas perd beaucoup de ses amis, partis se réfugier à Athènes. Il est l'un des rares démocrates à rester à Thèbes.

Il encourage les jeunes Thébains à affronter à la lutte les soldats spartiates.



Cléombrote II Roi de Sparte

Cléombrote II succède à Agésipolis Ier, son frère, et devient Roi Agiade de Sparte en 380 avant Jésus-Christ.

L'essentiel de son règne est consacré à la lutte contre la puissance montante de Thèbes.

Cléombrote II a pour enfants :



Naissance de Darius III Codoman

Darius III Codoman naît en 380 avant Jésus-Christ, fils d'Arsamès et de Sisygambis.

Darius III Codoman est le petit-fils d'Ostanès, lui même fils de Darius II et frère d'Artaxerxès II.

Darius est membre d'une branche collatérale de la dynastie des Achéménides,



République oligarchique à Carthage

Les Magonides, attaqués par les aristocrates, propriétaires fonciers qui souhaitent la paix, voient leur pouvoir décroître

Vers 380 avant Jésus-Christ, la noblesse se débarrasse définitivement de la dynastie des Magonides et institue le tribunal des Cent-Quatre qui surveille étroitement les généraux, substitués aux rois à la tête des armées.

Le pouvoir réel est aux mains de comités secrets peu nombreux qui se recrutent par cooptation.



Rébellion de Thèbes contre Sparte

Dès 379 avant Jésus-Christ la Cadmée est libérée. Épaminondas mène les hommes au combat pour bouter Sparte hors des murs de Thèbes.

Athènes qui a soutenu les Thébains, les laissent tomber du jour au lendemain. C'est seuls qu'ils doivent affronter le tyran de la Grèce.



Échec de Sparte devant Thèbes

Agésilas II subit un échec devant Thèbes qui se rebelle en 378 avant Jésus-Christ.

Thèbes, pleine de vigueur, ne se laisse pas faire, malgré la trahison de nombreuses cités voisines : Thespies, Tanagra.



Callistratos d'Aphidna Stratège d'Athènes

Réformes fiscales à Athènes

Callistrate ou Callistratos d'Aphidna est le fils de Callicratès.

Callistratos d'Aphidna devient stratège d'Athènes en 378 avant Jésus-Christ,

Callistratos d'Aphidna est l'auteur de réformes importantes, notamment dans l'administration fiscale athénienne :

En 378 avant Jésus-Christ, Callistratos d'Aphidna met en place le système de la proeisphora, par lequel 300 Athéniens parmi les plus riches sont placés en charge de 100 symmories représentant chacune un centième du montant total imposable selon cet impôt (eisphora) exceptionnel qu'ils doivent ainsi avancer au trésor public.

Il impose aux cités alliées d'Athènes de payer des contributions (syntaxeis) pour participer à l'effort de guerre.



Jason Tyran de Phères

Jason de Phères succède à son père Lycophron et devient tyran de la ville de Phères en Thessalie.

Jason de Phères amorce une politique de conquêtes favorisée par l'affrontement entre Thèbes, Athènes et Sparte.

Jason de Phères soumet la quasi-totalité de la Thessalie, une partie de l'Épire et s'allie à Thèbes contre Sparte.



Bataille de Cabala

Bataille du Cap Kronion

Vers 375 avant Jésus-Christ, Magon meurt au combat dans un défaite à Cabala.

Himilcon, fils Magon, inflige aux Syracusains une sanglante déroute au Cap Kronion près d'Himère.

Après un échec de Denys contre Lilybée et une nouvelle révolte des Libyens contre Carthage affectée par l'épidémie.

Vers 375 avant Jésus-Christ, la paix est signée.

Carthage conserve l'Ouest de la Sicile avec Sélinonte et le pays Elyme, mais abandonne Agrigente, tandis que Denys verse une indemnité de guerre de 1 000 talents.



Naissance d'Olympias d'Épire

Olympias d'Épire naît vers 375 avant Jésus-Christ, fille de Néoptolème, Roi d'Épire de la tribu des Molosses, membre de la dynastie des Éacides.

Dès l'enfance, elle est instruite au temple de Dodone.



Bataille de Tégyres

Bataille d'Orchomène

Épaminondas gagne ensuite sur le champ de bataille même quand ses propres troupes sont en infériorité numérique à Tégyres et Orchomène en 375 avant Jésus-Christ.

La légende d'Épaminondas est née.



Destruction de Tanagra, Platées et Thespies

Pour punir les trahisons de Tanagra, Platées qui a rejoint Athènes, et Thespies, on décide de raser ces villes. Cela contribue à établir la légende noire de Thèbes.



Pillage de Pyrgi

En 374 avant Jésus-Christ, pillage de Pyrgi de la part de Denis Ier de Syracuse. Fin de la maîtrise maritime étrusque sur la Tyrrhénienne.



Traité de paix

Jugeant que la puissance de Thèbes pose une menace plus grande pour Athènes que celle, déclinante, de Sparte, Callistratos d'Aphidna est l'artisan avec Callias du Traité de paix de 371 avant Jésus-Christ qui reconnaît l'hégémonie d'Athènes sur mer et celle de Sparte sur terre.



Rétablissement de la Ligue de Délos

Paix commune

Bataille de Leuctres

Mort de Cléombrote II

Agésipolis II Roi de Sparte

Athènes retrouve une partie de sa puissance dans le IVe siècle avant Jésus-Christ en rétablissant une Ligue de Délos modifiée. Les anciens alliés de Sparte se retournent vite contre celle-ci : Argos, Thèbes, et Corinthe s'allient à Athènes.

En 371 avant Jésus-Christ, Sparte piétine sur les fronts thébain et athénien et propose une paix commune (Koiné eiréne).

Thèbes accepte de jurer la paix mais uniquement si elle le fait au nom de tous les Béotiens, ce qui revient pour Athènes et Sparte à reconnaître l'hégémonie de Thèbes sur la Béotie. Agésilas II refuse et exige que Thèbes reconnaisse l'indépendance de la Béotie. Épaminondas rétorque qu'il le fera si Sparte reconnaît celle de la Laconie.

Furieux, les Spartiates se lancent dans une grande invasion de la Béotie, menée par le roi Cléombrote II.

Épaminondas parvient à convaincre ses collègues de livrer bataille malgré leur infériorité numérique les 7 000 hommes contre 10 000 Spartiates.

Lors de la bataille de Leuctres, Épaminondas désorganise les lignes spartiates grâce à un premier assaut de cavalerie, puis redéploye sa phalange en concentrant toutes ses forces sur le côté gauche, le côté où sont concentrés les troupes d'élite de Sparte.

Ses troupes étalées sur une profondeur de 80 hommes, contre 12 du côté spartiate, enfoncent de manière décisive les lignes ennemies et fait perdre à Sparte le tiers de ses citoyens soit 400 homoioi (citoyens).

Cléombrote II meurt lors de ce combat, ainsi que bon nombre de soldats d'élite qui composaient sa garde royale personnelle.

Athènes retrouve sa grandeur et sa liberté.

Agésipolis II succède à Cléombrote II, son père, et devient Roi Agiade de Sparte en 371 avant Jésus-Christ pour un règne éphémère de quelques mois.

Cet écrasant succès permet à Épaminondas d'entreprendre de mettre fin à l'hégémonie de Sparte en Grèce continentale et de la remplacer par celle de Thèbes.

Jason de Phères s'interpose entre les deux belligérants.



Xénophon à Corinthe

À la suite d'une guerre entre Sparte et les Eléens, Xénophon doit quitter Scillonte et se réfugie à Corinthe en 371 avant Jésus-Christ.



Mort de Jason de Phères

Alexandre Tyran de la ville de Phères

Offensive de Thèbes contre le Péloponnèse

Jason de Phères songe à s'emparer du trésor de Delphes afin de financer le projet d'une campagne contre le royaume Perse. Jason de Phères meurt en 370 avant Jésus-Christ, assassiné.

Son neveu Alexandre de Phères lui succède.

La mort de Jason de Phères supprime un obstacle important pour Thèbes qui s'allie aux cités de Grèce centrale, les Phocidiens, les Locriens, les Acarnaniens et les Eubéens.

Thèbes lance une puissante offensive contre le Péloponnèse à fin 370 avant Jésus-Christ, malgré l'hiver et le fait que les béotarques soient en fin de mandat.

Épaminondas pille la Laconie. C'est la fin de l'hégémonie spartiate.

Agésilas II mène une guérilla. Sparte doit enrôler de nombreux Hilotes pour repousser le danger de ses murs.

Thèbes renonce à attaquer Sparte elle-même. Épaminondas se replie sur la Messénie et libère les Hilotes messéniens.

Épaminondas fait bâtir une cité autour de l'Ithôme, forteresse historique des guerres de Messénie, la fortifie, et invite tous les Messéniens exilés en Grèce ou en Grande Grèce à rentrer.

La nouvelle ville, Messène, considère le Thébain comme son fondateur (œciste).

Durant l'hiver de 370 avant Jésus-Christ à 369 avant Jésus-Christ, Épaminondas dirige son attention sur l'isthme de Corinthe, dans le but d'assurer les communications entre Thèbes et ses alliés péloponnésiens.

Épaminondas échoue devant Corinthe, restée fidèle à Sparte et défendue par l'Athénien Chabrias.



Cléomène II Roi de Sparte

Cléomène II succède à Agésipolis II, son frère, et devient Roi Agiade de Sparte en 370 avant Jésus-Christ.

Son règne est le plus long d'un roi de Sparte et correspond à une période relativement paisible dans l'histoire de la cité lacédémonienne mais aussi de déclin.

Sparte ne prend aucune part à la résistance de la Grèce contre les tendances hégémoniques du roi Philippe II de Macédoine.

Cléomène II est le père de Cléonyme.



Pélopidas Prisonnier

Pélopidas se tourne vers la Thessalie qui est sous le joug des tyrans de Phères, avec des succès mitigés.

Pélopidas est même capturé en 368 avant Jésus-Christ par Alexandre de Phères.

Puis Pélopidas se porte jusqu'en Macédoine, les troupes macédoniennes aidant les tyrans thessaliens.



Nouvelle guerre des Carthaginois contre Syracuse

En 368 avant Jésus-Christ, la guerre reprend entre les Carthaginois et Syracuse.

A Carthage, le parti belliciste est dirigé par Hannon le Grand, commandant en chef et personnage immensément riche.

Mais Denys attaque en premier. Il envoie des mercenaires celtes dans le Péloponnèse

Tentant de prendre la base principale ennemie, Lilybée, il traverse rapidement la partie punique de l'île. Mais Lilybée résiste si bien qu'il doit se retirer.

Carthage est victime d'un incendie de ses arsenaux.

Averti, Denys Ier renvoie la majorité de sa flotte vers Syracuse mais l'escadre punique de 200 navires, qui a échappé à l'incendie surprend et capture la division grecque qui restait sous le mont Eryx.



Mort de Denys Ier

En 367 avant Jésus-Christ, Hannon le Grand débarque son armée et l'hiver approchant, une trêve est conclue durant laquelle meurt Denys Ier. Cette disparition facilite la reconduction de la paix.


Démosthène pratiquant l'art oratoire contre le bruit des vagues - par Jean Lecomte du Nouÿ

Procès de Callistratos d'Aphidna

Démosthène assiste par hasard au procès intenté à Callistratos d'Aphidna, en 367 avant Jésus-Christ. Il est fasciné par le talent de l'orateur et décide d'apprendre la rhétorique.

Démosthène devient alors l'élève d'Isée, un autre orateur attique, spécialisé dans les affaires de succession.

Selon Plutarque, lors de son premier discours en public, l'assistance se moque de son problème d'élocution et de ses gestes maladroits.

Démosthène s'efforce alors de rectifier ces défauts, allant jusqu'à s'entraîner à parler avec des petits galets dans la bouche, ou même en s'exerçant à dominer de la voix le bruit d'une mer furieuse.

Il s'enferme régulièrement chez lui pour étudier le style de Thucydide.



Naissance de Ptolémée Ier Sôter

Ptolemaios ou Ptolémée Ier Sôter naît en Macédoine en 367 avant Jésus-Christ ou vers 364 avant Jésus-Christ, fils légitime de Lagos.

Le terme de lagide qui désigne la lignée de Ptolémée provient de Lagos.

Selon Pausanias, Ptolémée Ier Sôter pourrait être un enfant bâtard de Philippe II de Macédoine. Lagos n'aurait fait qu'assumer la paternité pour son roi.

Ptolémée Ier Sôter est ami d'enfance d'Alexandre le Grand.



Levée du bannissement de Xénophon

Athènes étant alors l'alliée de Sparte, la sentence de bannissement de Xénophon est levée en 367 avant Jésus-Christ, mais il n'existe aucune preuve que Xénophon rentre à Athènes.



Procès contre Callistratos d'Aphidna et Chabrias

Thémison, Tyran d'Érétrie, prend Oropos. En 366 avant Jésus-Christ, Callistratos d'Aphidna est accusé avec Chabrias de trahison mais échappe à la condamnation.



Révolte générale des satrapes d'Asie Mineure

Créations de principautés quasi-indépendantes en Asie Mineure

La mort de Cyrus le Jeune a affermi le trône de Artaxerxès II Mnémon. Mais l'intrusion de Artaxerxès II Mnémon dans les affaires de la Grèce est la conséquence des incessantes rivalités internes aux cités grecques non celle de sa puissance propre. Durant tout son règne l'immense état est menacé de dislocation et s'il échappe à cette situation c'est avant tout par la division de ses adversaires.

En 365 avant Jésus-Christ, Artaxerxès II Mnémon est confronté à une révolte générale des satrapes d'Asie Mineure, pourtant déjà largement autonomes comme Mausole en Carie.

Les divers satrapes d'Asie Mineure se taillent des principautés quasi-indépendantes.



Reconnaissance de l'indépendance de la Messénie

En 365 avant Jésus-Christ, Épaminondas extorque à Sparte une paix où la cité reconnaît l'indépendance de la Messénie.



Construction d'une flotte pour Thèbes

Épaminondas veut séparer Byzance, Chios et Rhodes de la Confédération athénienne, et ainsi former une flotte capable de rivaliser avec Athènes.

Épaminondas fait voter par l'Assemblée la construction d'une nouvelle flotte de 100 trières, prête en 364 avant Jésus-Christ.



Création de la ligue arcadienne

Épaminondas crée, ainsi, la ligue arcadienne, une fédération de cités-états sur le plateau central du Péloponnèse (au sud de Thèbes et au nord de Sparte), afin de contenir l'influence lacédémonienne et préserver la prépondérance thébaine dans la région.

Les Spartiates s'allie aux Élidiens: ceux-ci, en conflit territorial avec les Arcadiens, permettent à Sparte d'offrir un plus grand contrepoids à la puissance montante.



Procès de Démosthène contre ses tuteurs

Démosthène intente une série de procès contre ses anciens tuteurs, avec son premier discours judiciaire, Contre Aphobos, suivi du Contre Onètor.

Pourparlers et discutions durent 3 années au bout desquelles il gagne enfin sa cause en 363 avant Jésus-Christ, mais ne peut recouvrer qu'une partie de son héritage initial.

Démosthène se lance ensuite dans la carrière de son maître Isée et a comme clients certains des plus riches Athéniens, comme Phormion (vers 415 avant Jésus-Christ-vers 340 avant Jésus-Christ), pour lequel il écrit le Pour Phormion. L'affaire porte sur la somme considérable de 20 talents.



Bataille de Mantinée

Mort d'Épaminondas

Mort d'Iolaidas

Mort de Daiphantus

Épaminondas est envoyé par Thèbes pour ramener Mantinée au pas.

Mantinée fait appel à Sparte, qui envoie une armée commandée par Agésilas II.

Une coalition de cités grecques, dont Sparte et Athènes, s'allient pour affronter Thèbes et ses alliés.

L'armée des cités grecques comporte :

L'armée de Thèbes comporte :

Les troupes thébaines sont accompagnées :

Les deux armées s'affrontent en 362 avant Jésus-Christ sur la plaine de Mantinée en Arcadie.

En utilisant une variante stratégique déjà employée à Leuctres, Epaminondas forme, et mène personnellement, les troupes béotiennes en une longue colonne d'hoplites.

Les Mantinéens et leurs alliés bloquent la route entre deux sommets abrupts et les Thébains défilent devant le front ennemi pour s'arrêter et mettre l'arme au pied, comme s'ils décidaient de se préparer pour le bivouac : les Mantinéens et leurs alliés relâchent alors leur vigilance.

C'est alors qu'Épaminondas fait avancer son armée en formation oblique contre la droite ennemie tandis que sa cavalerie et ses troupes légères clouent l'aile gauche adverse.

La massive phalange thébaine enfonce l'aile droite des alliés qui rompt le combat et s'enfuit, suivie, peu après, par toute l'armée alliée.

L'armée des cités grecques a 1000 tués et 2000 prisonniers.

Après s'être battu en tête de ses troupes, Épaminondas est mortellement blessé dans le combat.

Les spartiates disent que c'est Macharion qui aurait tué Épaminondas, les athéniens prétendent que c'est Gryllos, un des fils de Xénophon.

Apprenant que l'ennemi est en déroute, Épaminondas dit : J'ai assez vécu, puisque je meurs sans avoir été vaincu. Comme on regrettait qu'il n'eût pas de postérité, il dit : Je laisse, dit-il, deux filles immortelles, Leuctres et Mantinée.

Cornélius Népos consacre à Épaminondas une biographie. Il lui rend hommage en disant qu'avant sa naissance et après sa mort, Thèbes est toujours dominée par une puissance étrangère, mais que pendant qu'il est au pouvoir, Thèbes se retrouve à la tête de la Grèce.

Diodore, un autre fils de Xénophon, meurt durant ce combat.

Paralysés par la mort de leur général, les Thébains n'exploitent pas leur victoire et battent en retraite.

Iolaidas et Daiphantus, dauphins désignés d'Épaminondas, périssent également.

Sur son lit de mort, Épaminondas pousse sa cité à conclure rapidement la paix, malgré la victoire qu'elle vient de remporter.

Pour célébrer cela, les athéniens commandent une fresque géante à Euphranor qui figurait dans le Temple des 12 Dieux sur l'Acropole.

Privée de leadership, Thèbes ne sait pas exploiter sa victoire. L'hégémonie de Thèbes sur la Grèce continentale cesse immédiatement, sans que les Spartiates, vaincus, puissent reprendre le contrôle de la région.

Le résultat direct de cette double défaite a été d'ouvrir la voie à la conquête macédonienne, ni Sparte ni Thèbes n'étant plus en mesure de résister.



Naissance de Lysimaque

Lysimákhos ou Lysimaque naît vers 361 avant Jésus-Christ dans une famille thessalienne bien considérée par Philippe II de Macédoine.

Lysimaque, qui a obtenu la naturalisation macédonienne, a très probablement été élevé à la cour de Pella.



Alliance Syracuse-Tarente

Vers 360 avant Jésus-Christ, Hannon le Grand, chef du parti nationaliste, essaie vainement de renverser le régime oligarchique.

La modération des Carthaginois s'explique par la prise du pouvoir d'Archytas à Tarente.

Cet axe dorien Syracuse-Tarente se transforme rapidement en une solide alliance.



Mort de Darius

Mort d'Ariaspes

Mort d'Arsame

Darius meurt exécuté après un complot contre Artaxerxès II Mnémon, son père.

Ariaspes, autre fils Artaxerxès II Mnémon, très populaire à la cour, devient le nouveau Prince héritier.

Une conspiration comprenant :

accuse Ariaspes de trahison. Ariaspes se suicide.

Les espoirs d'Artaxerxès II Mnémon s'orientent alors sur son quatrième fils, Arsame qui est lui aussi meurt assassiné.



Mort d'Artaxerxès II Mnémon

Artaxerxès III Ochos Roi de Perse

Artaxerxès III Ochos Pharaon

Répression de la Rébellion des satrapes d'Asie Mineure

Artaxerxès II Mnémon meurt en 359 avant Jésus-Christ ou en 358 avant Jésus-Christ.

Artaxerxès II Mnémon, un grand constructeur, a :

Il ne semble pas avoir beaucoup construit à Persépolis.

Artaxerxès III Ochos devient Grand Roi de Perse en 358 avant Jésus-Christ.

Artaxerxès III Ochos devient Pharaon.

Il appartient à la XXXIe dynastie.

L'une des premières actions d'Artaxerxès III Ochos est de faire tuer tous ses frères survivants afin de s'assurer la totalité du pouvoir.

Ce souverain énergique et impitoyable va restaurer provisoirement la puissance de l'empire achéménide passablement amenuisée sous le long règne de son père.

De 358 avant Jésus-Christ à 350 avant Jésus-Christ environ, Artaxerxès III Ochos mate la rébellion des divers satrapes d'Asie Mineure.



Mort de Perdiccas III

Philippe II de Macédoine Roi de Macédoine

Perdiccas III meurt en 360 avant Jésus-Christ ou 359 avant Jésus-Christ.

Philippe II de Macédoine prend le pouvoir à la mort de son frère Perdiccas III.

Au cours de l'été 360 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine se fait proclamer roi par l'assemblée du peuple macédonien.

Selon certaines traditions, il aurait été d'abord régent et tuteur de son neveu Amyntas, fils de Perdiccas. Il est certain néanmoins que son pouvoir devient rapidement personnel.

Au moment où Philippe II de Macédoine prend les rênes du pouvoir, il n'a que 22 ans.

Il se trouve face à une situation difficile, puisque la survie du royaume de Macédoine est menacée par les Illyriens.

En outre, les voisins de la Macédoine Péoniens, Odryses de Thrace et Athéniens ont tout avantage à un affaiblissement du royaume.

Philippe II de Macédoine commence par éliminer ses rivaux potentiels, dont le prétendant Argaios, soutenu par Athènes.



Fondation de la colonie de Krènidès

Après la mort de Perdiccas III, Callistratos d'Aphidna mène un groupe de colons de Thasos fonder la colonie de Krènidès/Daton.

Après la prise de contrôle de la région par Philippe II de Macédoine, Callistratos d'Aphidna se réfugie à Byzance.



Mariage de Philippe II de Macédoine avec Phila

Philippe II de Macédoine épouse en 359 avant Jésus-Christ Phila, macédonienne d'Élimée. Il s'agit sans doute de la veuve de son frère Perdiccas III et de la mère d'Amyntas IV.

Phila meurt presque aussitôt.



Suzeraineté du roi des Illyriens et paix avec Athènes

Philippe II de Macédoine doit ensuite se résoudre à accepter la suzeraineté de Bardylis, roi des Illyriens, dont il épouse la fille, Audata.

Philippe II de Macédoine conclut également un traité de paix avec Athènes, à qui il laisse les mains libres à Amphipolis.



Réforme de l'armée macédonienne

Afin de renforcer la position macédonienne, Philippe II de Macédoine lance une vaste réforme de l'armée.

Il augmente le nombre de fantassins et crée un bataillon d'élite, les hypaspistes (la phalange macédonienne), calqué sur le Bataillon sacré de Thèbes.

Par ceci, les conditions pour la formation complète de la nation macédonienne antique sont crées.

Il donne à son armée un entraînement strict et un armement repensé : le soldat macédonien reçoit un armement défensif (armure, cnémise, bouclier) plus léger que celui de l'hoplite, dont l'ensemble de l'équipement pèse environ 35 kg.

En outre, Philippe dote le fantassin d'une longue pique, la sarisse, établissant ainsi les fondements de la phalange macédonienne.

Antigone le Borgne est officier dans l'armée macédonienne durant le règne de Philippe II de Macédoine.



Prise d'Amphipolis

Philippe II de Macédoine se tourne ensuite vers Amphipolis, qu'il assiège lui-même.

Il semble probable qu'un traité secret ait lié Philippe II de Macédoine à Athènes, comme l'affirme Théopompe : Philippe II de Macédoine prenant la ville pour le compte des Athéniens.

Il y a là un renversement de rapport de force net par rapport à la situation de 359 avant Jésus-Christ, et ce d'autant plus que Philippe II de Macédoine ne tient pas sa promesse, et conserver la ville pour son compte.



Mort d'Artaxerxès II Mnémon

Artaxerxès II Mnémon meurt en 359 avant Jésus-Christ.

Son règne est le plus long d'un souverain de la famille des Achéménides.



Troisième guerre sacrée

La troisième guerre sacrée se déroule de 357 avant Jésus-Christ à 346 avant Jésus-Christ.

La Phocide est une petite région de Grèce centrale, à l'ouest de la Béotie où se trouve Delphes.

Thèbes, qui est alors à la tête de l'Amphictyonie, traduit à l'automne 357 avant Jésus-Christ ses ennemis traditionnels, les Phocidiens, devant le Conseil amphictyonique, pour s'être livré à des empiètements sur des terres consacrées à Apollon dans la plaine de Crisa. Ils y ont cultivé la terre.



Naissance d'Alexandre le grand

Alexandre le grand naît à Pella, capitale de la Macédoine antique, en juillet 356 avant Jésus-Christ, fils de Philippe II de Macédoine, et d'Olympias d'Épire.

Aristote est son précepteur et lui donne une solide formation en rhétorique et en littérature. Il stimule sa curiosité en sciences, en médecine et en philosophie.

Alexandre voue un véritable culte aux héros de l'Iliade, prétendant descendre par sa mère d'Achille et rêve de lui ressembler.



Prise de Delphes

Condamnés à une lourde amende, les habitants de la Phocide refusent de payer. Sous la conduite de Philomèlos, ils s'emparent de Delphes en 356 avant Jésus-Christ.



Compétition entre l'Ecclésia et l'Héliée

À Athènes, au cours du temps, les tribunaux de l'Héliée prennent le pas sur l'Ecclésia. À partir de 355 avant Jésus-Christ, les luttes politiques ne se tiennent plus sur la Pnyx, mais dans les tribunaux.



Mort de Callistratos d'Aphidna

Callistratos d'Aphidna revient à Athènes sur la foi d'un oracle.

Callistratos d'Aphidna meurt vers 355 avant Jésus-Christ, exécuté.



Déclaration de guerre de l'Amphictyonie à la Phocide

Bataille de Néon

En 355 avant Jésus-Christ, l'Amphictyonie déclare la guerre à la Phocide.

Après quelques succès partiels, Philomèle est écrasé par ses adversaires à Néon, en Phocide même.



Loi d'Eubule

Eubule a eu une grande influence sur la politique de la cité de 355 avant Jésus-Christ à 346 avant Jésus-Christ

Il a l'appui des pauvres, des paysans, mais aussi des riches pour qui le coût de la guerre est devenu de plus en plus pesant.

Eubule est l'adversaire de Démosthène. Il était partisan de la paix avec Philippe II de Macédoine, pour des raisons financières et pour le plus grand profit d'Athènes.

La loi d'Eubule transfère les excédents du merismós (sorte de budget de la cité) au theôrikón (fonds des spectacles), alors que depuis Thémistocle ils étaient affectés aux stratiôtikon (les dépenses militaires de la cité).



Mariage d'Artabaze

Mariage de Mentor de Rhodes avec Barsine

Bataille entre Mentor de Rhodes et Memnon de Rhodes et les Perses

Artabaze épouse la sœur de Mentor de Rhodes.

Mentor de Rhodes épouse Barsine, la fille d'Artabaze. Elle n'est encore qu'une enfant..

Au début de 354 avant Jésus-Christ, malgré leurs indéniables qualités militaires et le renfort d'un contingent de Thèbes, Mentor de Rhodes et Memnon de Rhodes sont battus par les troupes d'Artaxerxès III Ochos.

Les troupes de Artaxerxès III Ochos chassent le satrape Artabaze en Macédoine.

Memnon de Rhodes, Artabaze et Barsine, se réfugient à la cour de roi Philippe II de Macédoine à Pella, où ils reçoivent un bon accueil.

Mentor de Rhodes trouve asile en Égypte.

Mentor de Rhodes est reçu par le pharaon Nectanébo II enchanté de recevoir le renfort d'un militaire réputé.



Campagne de Philippe II de Macédoine contre Onomarcos

Onomarchos ou Onomarcos, successeur de Philomèle, puise sans vergogne dans le trésor de Delphes pour enrôler de nombreux mercenaires et s'allie aux tyrans de Phères.

Le territoire de la Phocide s'agrandit considérablement, au point de s'étendre depuis le golfe de Corinthe jusqu'à certaines régions de Thessalie.

Philippe II de Macédoine intervient à l'appel de Thèbes et de la Ligue thessalienne.

Archidamos III soutient les habitants de la Phocide contre Thèbes.

D'abord vainqueur dans un engagement partiel, Philippe II de Macédoine est ensuite battu à deux reprises par Onomarcos, stratège des Phocidiens, en 353 avant Jésus-Christ.

Philippe II de Macédoine doit battre en retraite, bien décidé cependant à revenir.


Mausolée d'Halicarnasse - Martin HEEMSKERCK - Pays Bas – XVI siècle

Mort de Mausole

Construction du mausolée d'Halicarnasse

La Carie, une province dépendant de l'Empire perse, est devenue presque autonome.

Mausole, Satrape de Carie, prend le contrôle de la plus grande partie du sud-ouest de l'Anatolie.

De culture grecque, Mausole déplace la capitale à Halicarnasse (actuel Bodrum au sud-ouest de la Turquie). Il y entreprit des grands travaux pour embellir et fortifier sa capitale. Il fait notamment construire un théâtre et un temple à Arès, le dieu de la guerre.

Mausole meurt en 353 avant Jésus-Christ.

Artémise II, son épouse et sa sœur, fait construire un édifice afin d'abriter sa dépouille.

Elle fait appel aux artistes les plus réputés de son temps :

Haut de 43 mètres, d'un périmètre de 133 mètres, le mausolée était entouré de 36 colonnes de 9 mètres de haut.

Il était surmonté d'une pyramide de 24 degrés ornée d'un quadrige de marbre.

Certaines sources disent que la pyramide était ornée des statues de Mausole et Artémise II.

Enfin, la chambre funéraire contenait les tombes de Mausole et d'Artémise II.

L'édifice était entouré d'une enceinte sacrée, ouverte à l'est par un propylée (un vestibule).

Ce Mausolée est considéré comme la cinquième merveille du monde.

A noter que le nom Mausole a donné le mot Mausolée.



Bataille du Champ de Crocus

Mort d'Onomarcos

En 352 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine investit la Thessalie.

Philippe II de Macédoine vainc Onomarcos à la bataille du Champ de Crocus en Thessalie.

Onomarcos meurt durant ce combat. Philippe II de Macédoine fait crucifier le cadavre du stratège de Phocide vaincu et fait jeter à la mer plus de 3 000 prisonniers phocidiens, châtiment réservé aux sacrilèges.

Dans la foulée, Philippe II de Macédoine s'empare de Phères

Philippe II de Macédoine se fait élire à la tête de la Ligue thessalienne.



Traité entre Olynthe et Athènes

La cité d'Olynthe, alliée de Philippe II de Macédoine, s'inquiète de l'accroissement du pouvoir du Macédonien.

Olynthe commence à se rapprocher d'Athènes et signe même une paix séparée pendant l'hiver de 352 avant Jésus-Christ à 351 avant Jésus-Christ.



Campagne contre l'Égypte

Révolte phénicienne

Artaxerxès III Ochos échoue une première fois contre l'Égypte et le pharaon Nectanébo II en 351 avant Jésus-Christ.

Cet échec entraîne une révolte phénicienne dirigée par Tennès, Roi de Sidon mais qui échoue du fait de la trahison de Tennès.

Sidon est brûlée.



Opposition de Démosthène contre Philippe II de Macédoine

À partir de 351 avant Jésus-Christ, Démosthène s'efforce de combattre le pouvoir de Philippe II de Macédoine, devenu la puissance majeure du monde égéen.

Le Macédonien vient d'intervenir en Thrace, menaçant ainsi les clérouquies d'Athènes et ses routes d'approvisionnement en blé. Les Athéniens sont démoralisés et enclins au défaitisme.

C'est alors que Démosthène prononce sa première Philippique.

Il commence par montrer à ses concitoyens que la situation n'est mauvaise qu'en raison de leur inactivité, et qu'inversement un sursaut d'énergie peut renverser les choses.

En pratique, Démosthène propose d'envoyer un corps expéditionnaire en Macédoine même.

Démosthène s'oppose donc, par son volontarisme, à la politique défensive prônée par l'orateur Eubule. La majorité du peuple suit ce dernier.



Prise de Bologne par les Celtes

En 350 avant Jésus-Christ, la prise de Bologne par les Gaulois termine la conquête de la vallée du Pô, qui devient la Gaule Cisalpine.

Déclin de l'Etrurie du Nord.

Les Boïens s'installent en Bohême.

Les Celtes atteignent et traversent le Danube et passent les Balkans.



Achèvement de la construction du mausolée d'Halicarnasse

La construction du mausolée d'Halicarnasse est achevée en 350 avant Jésus-Christ. On ne sait s'il fut achevé par le frère de Mausole, par Alexandre le Grand, ou s'il ne fut pas achevé.

Le mausolée d'Halicarnasse restera en bon état jusqu'au XII siècle, puis, faute d'entretien, il tombera en ruine.


Démosthène - Copie romaine d'une statue de Polyeuctos - musée du Louvre

Menace de Philippe II de Macédoine contre Olynthe

En 349 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine exige d'Olynthe qu'elle lui remette 2 réfugiés politiques macédoniens.

Devant le refus de la cité, Philippe II de Macédoine envahit la Chalcidique. Olynthe appelle aussitôt Athènes à l'aide.

Démosthène soutient la requête de la cité dans sa première Olynthienne, où il pointe de nouveau du doigt l'inaction de ses concitoyens.

Il propose un plan double :

Les Athéniens rechignent à expédier des troupes, effrayés par la perspective d'une guerre avec Philippe II de Macédoine.

Pour achever d'emporter leur assentiment, Démosthène prononce sa seconde Olynthienne, dans laquelle il entend démontrer la fragilité de la puissance de Philippe II de Macédoine. Ses alliés se retourneront contre lui, promet-il, au premier échec.

Ce second discours n'est suivi d'aucune mesure effective, aussi Démosthène compose-t-il sa troisième Olynthienne, attaquant la loi d'Eubule. Les Athéniens refusent d'abroger cette loi, mais votent l'envoi de secours, trop faibles.

Philippe II de Macédoine proposé la paix à Athènes, sans doute parce qu'il préfère se consacrer à l'expansion vers le sud et l'est. En réponse, l'orateur Philocrate fait voter un décret autorisant le Macédonien à envoyer des hérauts. Philocrate entend profiter de ce répit pour renforcer les défenses d'Athènes.



Prise d'Olynthe

En 348 avant Jésus-Christ, Olynthe capitule. Philippe II de Macédoine détruit complètement Olynthe. Les habitants, réduits en esclavage, sont expulsés vers la Thrace et la Macédoine.

Eschine se fait remarquer en défendant l'idée d'un sursaut panhellénique, une grande réunion des cités contre Philippe II de Macédoine.

Eschine participe à une ambassade envoyée en Arcadie à cette fin.

Cette initiative essuie un échec dans une relative indifférence athénienne. Eschine, découragé, change de parti, et réclame désormais la paix avec Philippe II de Macédoine.



Deuxième traité entre Rome et Carthage

La diplomatie carthaginoise suit de près l'évolution de la situation en Italie péninsulaire.

En 348 avant Jésus-Christ, Rome et Carthage renouvellent le traité d'alliance de 509.

Carthage y obtient la reconnaissance de sa domination sur la Sardaigne, sur l'Espagne méridionale et Utique.

Les relations entre Carthage et les peuples latins sont modifiées au profit de Rome.

Ainsi, des corsaires puniques prenant une ville latine non sujette de Rome gardent le butin et les prisonniers masculins, mais remettent à Rome la ville, les femmes et les enfants.

De la sorte une lourde menace plane sur les cités latines cherchant à préserver leur liberté.



Ambassade de Démosthène, Eschine et Philocrate auprès de Philippe II de Macédoine

Les Athéniens, dont les positions sont affaiblies par les conquêtes de Philippe II de Macédoine en Thrace et sa présence renforcée en Thessalie, trouvent nécessaire de négocier.

En 347 avant Jésus-Christ, Démosthène, Eschine et Philocrate se rendent en ambassade auprès de Philippe II de Macédoine à Pella.

Ils rédigent alors un traité selon lequel Athènes et la Macédoine conserveront les possessions acquises.

Mais avant que le traité ne soit ratifié, et malgré les promesses faites, Philippe II de Macédoine continue ses opérations en Thrace.


Eschine - copie romaine d'un buste du IVe siècle avant Jésus-Christ. - Musée Pio-Clementino

Paix de Philocrate

Ligue Amphictyonique de Delphes

Procès contre Eschine

En 346 avant Jésus-Christ, après bien des lenteurs, Athènes et la Macédoine concluent le traité de Paix de Philocrate ou Philocratès qui est signé au cours d'une seconde ambassade.

Antipater et Parménion représente Philippe II de Macédoine.

Eschine représente Athènes

L'accord entérine la situation :

La situation de la Phocide n'est pas précisée.

Philippe s'empresse de l'envahir.

Les Phocidiens sont dispersés et doivent reconstruire le trésor d'Apollon.

La Macédoine adhère à la Ligue Amphictyonique de Delphes, une organisation religieuse.

La Paix amphictyonique accorde à Philippe II de Macédoine et à ses descendants les deux voix des Phocidiens au conseil amphictyonique.

Eschine se trouve accusé par Timarque, un partisan de Démosthène, de corruption et de complicité avec Philippe II de Macédoine.

Eschine produit son discours Contre Timarque, et est acquitté facilement.

Hypéride se range aux côtés de Démosthène, contre Philippe II de Macédoine.



Mentor de Rhodes Prisonnier

Incendie de Sidon

Mort de Tennes Roi de Sidon

Mentor de Rhodes est capturé par les Perses en 346 avant Jésus-Christ. Conscient de la disproportion des forces, Mentor de Rhodes change de camp et combat alors pour Artaxerxès III Ochos.

Mentor de Rhodes laisse tomber Sidon aux mains des Perses.

Sidon est incendiée par ses propres habitants.

Tennes meurt.



Naissance de Roxane

Rôxánê, du persan Roshanak ou Roshaniâ, ce qui signifie la lumineuse, ou Roxane naît vers 345 avant Jésus-Christ, fille de Oxyartès, un aristocrate bactrien.



Expédition contre Syracuse

Envoi de Timoléon de Syracuse à Syracuse

Mort de Magon

En 345 avant Jésus-Christ, Carthage prépare une expédition contre Syracuse et met à disposition du général Hannon :

Il s'agit de protéger les alliés grecs contre les Campaniens d'Entella et surtout contre Denys II le Jeune qui terrorise Syracuse.

La diplomatie punique est très active et défend l'idée de débarrasser la Sicile des Barbares et des tyrans.

Plus globalement, Carthage en contrôlant l'Occident aurait un poids décisif dans la lutte entre Tyr et son alliée égyptienne face à Artaxerxès III.

Mais les Syracusains ne veulent ni de Denys ni des Carthaginois, et ils se tournent vers l'ancienne métropole, Corinthe qui est incapable de lui apporter de l'aide.

Timoléon de Syracuse est envoyé en 345 avant Jésus-Christ avec une troupe de mercenaires à Syracuse afin de rétablir la situation avec :

La confusion est grande à Syracuse.

Denys le Jeune tient le fort de l'Ortygie, Timoléon de Syracuse un quartier, Icetas, le Syracusain choisi par les patriotes, un autre quartier et le port est aux mains de la flotte punique car Magon, le successeur d'Hannon a attaqué Syracuse par terre et par mer.

En 344 avant Jésus-Christ, Timoléon de Syracuse finit par évincer Denys II le Jeune.

Magon se retire.

Timoléon de Syracuse attaque aussitôt les Carthaginois dont les troupes sont constituées surtout de mercenaires grecs et les bat.

Entella se rallie et ainsi Timoléon de Syracuse tient le centre de la province punique

A Carthage, le gouvernement est furieux. Magon se suicide.



Deuxième et troisième Philippique

Dès 344 avant Jésus-Christ, Démosthène, par la deuxième et la troisième Philippique, exhorte de nouveau les Grecs à réagir.



Nouveau procès contre Eschine

En 343 avant Jésus-Christ, concernant toujours la Paix de Philocrate, Démosthène rédige son discours Sur l'ambassade, auquel Eschine répond par son Sur la fausse ambassade.

Cette fois, Eschine est acquitté de justesse.



Première guerre Samnite

La première guerre Samnite commence en 343 avant Jésus-Christ.



Reconquête de l'Égypte par les Perses

En 343 avant Jésus-Christ, Artaxerxès III Ochos lance une nouvelle offensive contre Nectanébo II avec l'aide de Mentor de Rhodes.

Nectanébo II, malgré l'aide de mercenaires grecs, est battu et doit se réfugier en Haute-Égypte ou il résiste encore 2 ans.

En novembre 343 avant Jésus-Christ, Mentor de Rhodes arrive à se concilier les faveurs de l'eunuque Bagoas l'Égyptien.

Mentor de Rhodes participe à la reconquête de l'Égypte par les Perses d'Artaxerxès III Ochos.



Artaxerxès III Ochos Pharaon

Bagoas l'Égyptien réussit à soumettre à nouveau l'Égypte à l'Empire perse en 342 avant Jésus-Christ.

Artaxerxès III Ochos devient Pharaon.

Il appartient à la XXVII ème dynastie.



Antipater Gouverneur la Macédoine

En 342 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine charge Antipater de gouverner la Macédoine pendant qu'il mène campagne contre des tribus thraces.

Durant cette régence, Antipater se distingue en envoyant des troupes en Eubée contre Athènes qui essaye de soulever les cités contre la domination macédonienne.

A l'automne 342 avant Jésus-Christ, Antipater représente Philippe II de Macédoine à la Ligue Amphictyonique de Delphes.



Suprématie de Rome sur le Latium

Conquête de la Campanie

Rome, profitant de l'alliance avec Carthage, établit sa suprématie sur tous les latins (le Latium), avant de conquérir la Campanie en 341 avant Jésus-Christ.



Mort de Mentor de Rhodes

Mentor de Rhodes meurt vers 340 avant Jésus-Christ.

Lors de son commandement, Mentor de Rhodes fait arrêter Hermias, le tyran d'Atarnéos, qui ne cache pas ses sympathies pour la Macédoine.

Mentor de Rhodes est impliqué dans le reversement d'Ada, reine d'Halicarnasse, par son frère Pixodaros.



Siège de Périnthe et Byzance

Alexandre le Grand Régent de Macédoine

Périnthe et Byzance sont assiégées par Philippe II de Macédoine en 340 avant Jésus-Christ. Artaxerxès III Ochos, inquiet des progrès de la Macédoine, aide ces cités et fait alliance avec Athènes.

Ces cités oppose une résistance acharnée et victorieuse.

En l'absence de Philippe II de Macédoine parti assiéger Byzance, la régence échoit au jeune Alexandre le Grand.



Expédition carthaginoise contre Syracuse

En 341 avant Jésus-Christ ou 340 avant Jésus-Christ, Carthage envoie contre Syracuse une grande armée commandée par Asdrubal ou Hasdrubal et Hamilcar.

Elle comporte le bataillon sacré, formé de 3 000 jeunes gens de la noblesse, de nombre de citoyens, des mercenaires Ibères, Celtes et Ligures et des auxiliaires Libyens.



Bataille du fleuve Crimisos

Mort d'Hasdrubal

En 339 avant Jésus-Christ, Timoléon de Syracuse intercepte les Carthaginois alors qu'ils traversent la rivière Crimisos.

D'après Plutarque, les Carthaginois disposent de 70 000 hommes, parmi lesquels de nombreux chars de guerre tirés par 4 chevaux.

Timoléon de Syracuse commande 5 000 fantassins et 1 000 cavaliers. D'autres sources indiquent qu'il dirige 12 000 hommes.

Timoléon de Syracuse envoie tout d'abord sa cavalerie désorganiser les Carthaginois et les empêcher de se ranger correctement pour la bataille. Quand l'infanterie grecque attaque, un orage éclate et le vent se met à souffler dans la direction des Carthaginois, les gênant.

Le Bataillon sacré combat bravement, d'après certaines sources, jusqu'au dernier.

Les Carthaginois sont défaits et Timoléon de Syracuse capture leur train de bagages.

Timoléon de Syracuse réforme le système politique de Syracuse en créant une oligarchie modérée. Timoléon de Syracuse contraint aussi la plupart des tyrans des autres cités grecques de la Sicile occidentale à céder le pouvoir au profit de régimes oligarchiques.

Enfin son œuvre la plus durable est la recolonisation de la Sicile, par des citoyens venant non seulement de Corinthe, mais aussi de toute la Grèce.

L'ampleur de cette nouvelle colonisation, qui frappe déjà les auteurs de l'Antiquité, tels Diodore de Sicile ou Plutarque, est confirmée par les fouilles archéologiques.

Hasdrubal est condamné à mort et exécuté.

Giscon le fils d'Hannon le Grand est rappelé d'exil et investi de pouvoirs étendus. Parmi les décisions prises, le refus d'engager des citoyens dans des guerres outre-mer sauf les officiers.

Giscon vient à Lilybée avec une flotte de 70 vaisseaux et une armée comprenant de nombreux mercenaires Grecs.

Mais ils ne combattent pas. Timoléon de Syracuse ne s'accroche pas au site d'Entella jugeant que les Grecs survivraient concentrés.

La seule condition est que les Grecs vivants dans les villes repassées sous administration punique, puissent s'installer dans l'Est de la Sicile.



Quatrième guerre sacrée

Prise d'Élatée

En 339 avant Jésus-Christ, Eschine fait partie des délégués athéniens envoyés à l'amphictyonie de Delphes.

Pour être délégué athénien Eschine a dû se faire élire pilagore.

Furieux des accusations d'Amphissa contre Athènes, Eschine s'emporte et convainc l'amphictyonie d'attaquer les Locriens d'Amphissie qui ont cultivé la plaine sacrée de Crisa consacrée à Apollon, et reconstruit le port détruit pendant la première guerre sacrée, ce qui est mauvais présage.

Les Amphictyons attaquent donc Amphissie, sous la conduite de Philippe II de Macédoine.

La quatrième guerre sacrée se déroule de l'automne 339 avant Jésus-Christ à l'automne 338 avant Jésus-Christ.

Philippe II de Macédoine va jusqu'à prendre Élatée puis se dirige vers Thèbes.

Thèbes s'allie donc à Athènes.



Mort d'Archidamos III

Agis III Roi de Sparte

Archidamos III part ensuite en Italie au secours de Tarente. Agis III, son fils, assume la régence.

Archidamos III meurt en Italie en 338 avant Jésus-Christ, contre les Lucaniens, à la veille de la bataille de Chéronée selon Diodore de Sicile.

Agis III lui succède et devient Roi Eurypontide de Sparte en 338 avant Jésus-Christ.

Agis III ne prend aucune initiative pour contrer Alexandre le Grand et cherche vraisemblablement à consolider Sparte après l'échec de l'expédition italienne.



Prise de Hèraion Teichos ou d'Haïronéa

Bataille de Chéronée

Philippe II de Macédoine se tourne vers la Thrace, divisée en 3 royaumes à la mort de Cotys, Roi des Odryses.

À l'appel de l'un des rois, Philippe II de Macédoine assiège la forteresse d'Hèraion Teichos, au bord de la Propontide.

Ce mouvement menace directement les intérêts athéniens, à la fois à cause de leurs clérouquies de Chersonèse, mais aussi à cause de leur approvisionnement en blé.

Athènes vote d'abord l'envoi d'un contingent massif, mais la nouvelle exagérée d'une maladie de Philippe II de Macédoine les dissuade de l'envoyer effectivement.

En 338 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine prend Hèraion Teichos et livre la forteresse à la cité de Périnthe, qui a également fait appel à lui.

Thèbes et Athènes combattent les armées macédoniennes à Chéronée, fin août 338 avant Jésus-Christ.

Hypéride est membre du Conseil, en conséquence de quoi il ne peut prendre part à la bataille de Chéronée.

Philippe II de Macédoine bat l'armée des villes grecques, mettant définitivement fin à l'indépendance d'Athènes et des cités grecques.

Un lion de pierre est édifié à la mémoire du bataillon sacré des Thébains qui périrent.

Philippe II de Macédoine conquiert la Grèce entière et impose son hégémonie à Athènes, Thèbes, Corinthe ….

Thèbes est traitée durement par Philippe II de Macédoine.

Antipater est envoyé en ambassade à Athènes afin de conclure un traité de paix et de rendre les dépouilles des athéniens morts au combat. Athènes est traitée avec clémence.

Philippe II de Macédoine pense qu'il aura besoin de la flotte athénienne lorsqu'il attaquera la Perse et craint qu'Athènes ne se révolte si elle est malmenée.

Démosthène continue à plaider en faveur de la résistance au Macédonien, par exemple dans son Oraison funèbre des morts de la guerre.

Nommé commissaire chargé de la surveillance des travaux de reconstruction des fortifications, Démosthène y contribue sur sa propre fortune.



Mort d'Artaxerxès III Ochos

Artaxerxès IV Roi de Perse

Selon une légende rapportée par Élien, en 338 avant Jésus-Christ, Artaxerxès III Ochos de la dynastie des Achéménides met à mort le taureau sacré Apis.

Un jour de chaleur extrême de 338 avant Jésus-Christ, Bagoas l'égyptien, son favori, un eunuque qui est son ministre, lui propose une tranche de fruit et, pour le rassurer, se coupe lui-même une tranche et la mange.

Confiant, Artaxerxès III Ochos accepte à son tour et meurt empoisonné. Une seule face du couteau était enduite de poison... Il fait manger le corps du défunt roi par des chats.

Bagoas l'Égyptien assassine aussi la plupart de la famille Artaxerxès III Ochos.

Bagoas l'Égyptien porte alors sur le trône Arxès ou Oarses ou Arsès ou Artaxerxès IV, le plus jeune fils d'Artaxerxès III Okhos et de la reine Atossa.

Bagoas l'Égyptien pense qu'Arsès sera plus facile à contrôler.



Mort de Timoléon de Syracuse

Devenu aveugle, Timoléon de Syracuse se retire volontairement du pouvoir. Timoléon de Syracuse meurt en 337 avant Jésus-Christ.

Son œuvre politique ne lui survit guère et la tyrannie, ainsi que le rôle croissant des mercenaires, redevient rapidement le régime dominant y compris à Syracuse.



Parménion et Attale, en Asie mineure

Philippe II de Macédoine projette de se lancer à la conquête de la Perse.

En 337 avant Jésus-Christ, Philippe II de Macédoine envoie un corps expéditionnaire avec Parménion et Attale, en Asie mineure pour y délivrer les cités grecques.



Couronne d'or pour Démosthène

Exil d'Eschine

En 337 avant Jésus-Christ, Ctésiphon propose que la cité décerne à Démosthène une couronne d'or, lors des Dionysiaques, pour ses mérites.

Eschine attaque le projet comme illégal dans son Contre Ctésiphon. Démosthène n'a en effet pas rendu de compte à l'issue de son mandat.

Si Eschine a raison d'un point de vue juridique, il s'agit de toute évidence d'attaquer Démosthène sur ses idées politiques.

Démosthène écrit lui-même le discours de son admirateur, c'est le Sur la couronne, probablement son chef-d'œuvre.

Eschine, désavoué, doit s'exiler.



Mort d'Artaxerxès IV

Darius III Codoman Roi de Perse

Mort de de Bagoas l'Égyptien

Artaxerxès IV, n'a jamais vraiment gouverné durant les deux années de son règne. Bagoas l'Égyptien agit comme s'il était sur le trône.

Trouvant Artaxerxès IV indocile, Bagoas l'Égyptien le fait empoisonner à son tour en 336 avant Jésus-Christ.

Darius III Codoman, est alors satrape d'Arménie et a encore peu d'expérience politique.

Darius III Codoman est placé sur le trône par Bagoas l'Égyptien et devient Roi de Perse en 336 avant Jésus-Christ.

L'eunuque Bagoas envisage rapidement un sort identique pour Darius III Codoman, sans doute moins docile que prévu, mais celui-ci anticipe son empoisonnement en faisant lui-même boire à Bagoas la coupe fatale que celui-ci lui a destiné.

Considéré par les Perses comme un guerrier d'élite, Darius III Codoman semble appuyé par une grande partie de l'aristocratie et de l'armée.

Une tradition antique, en vigueur chez les Macédoniens, prétend que Darius aurait été l'un des esclaves de Bagoas.

Darius III Codoman parvient à faire de la Phénicie une satrapie et à ramener l'ordre en Égypte.

Darius III Codoman tente d'imposer la domination perse dans un empire de plus en plus miné par les ambitions des satrapes et menacé par l'expansionnisme macédonien.



Attribution d'une couronne en or à Démosthène

Eschine condamné

Retraite d'Eschine

En 336 avant Jésus-Christ, Ctésiphon propose de voter l'attribution d'une couronne en or à Démosthène, pour s'être bien conduit dans l'exercice de ses charges.

Eschine saisit l'occasion et attaque Ctésiphon en illégalité, car Démosthène n'a pas encore été soumis à reddition de compte pour les charges en question.

C'est l'occasion du plus fameux discours de Démosthène Sur la couronne.

Finalement, n'ayant pas même obtenu 1/5 des voix, Eschine:

Eschine se retire à Éphèse, puis à Rhodes où il ouvre une école de rhétorique.


Royaume de Macédoine à la mort de Philippe II

Mort de Philippe II de Macédoine

Alexandre III le Grand Roi de Macédoine

Destruction de Thèbes

Parménion remporte quelques succès en Asie Mineure en 336 avant Jésus-Christ.

Mais Philippe II de Macédoine meurt en août 336 avant Jésus-Christ, assassiné au cours d'un banquet par Pausanias, l'un de ses officiers.

Il paraît vraisemblable qu'Olympias d'Épire trempe dans cet assassinat.

Alors que les cités grecques avaient tenu Philippe II de Macédoine pour quantité négligeable, elles le craignent désormais.

Sous son règne, le royaume de la Macédoine a un développement politique et économique très intense. La Macédoine se transforme en royaume puissant qui impose son hégémonie à la Péninsule Balkanique.

Philippe II de Macédoine introduit la monnaie unique et organise la structure unique de l'État.

Démosthène compose sa première Philippique.

Alexandre le Grand monte sur le trône sous le nom d'Alexandre III de Macédoine. Il élimine tous les conspirateurs qui s'opposent à son avènement.

Alexandre le Grand est défini comme étant :

Antipater est, avec Parménion, le général le plus expérimenté.

Antipater, proche d'Alexandre le Grand et d'Olympias d'Épire, aide le jeune Alexandre le Grand à accéder au trône.

Philippe III Arrhidée ne fait pas figure de prétendant sérieux face à Alexandre le Grand qui lui épargne la vie.

Philippe III Arrhidée est frappé d'une incapacité mentale qui l'écarte très tôt de la succession royale. Pour certaines sources, c'est un poison donné par Olympias d'Épire qui serait responsable de cet état. Il est peut-être simplement épileptique.



Alexandre le Grand Commandant des forces grecques

Dès la fin de l'été 336 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand se fait élire commandant des forces grecques, lors de l'assemblée de Corinthe.



Eumène de Cardia chancelier d'Alexandre le Grand

Scribe à la cour de Pella, Eumène de Cardia devient le secrétaire de Philippe II de Macédoine puis celui (archigrammate) d'Alexandre le Grand qui le nomme chancelier en 335 avant Jésus-Christ.

C'est à lui de rédiger toute la correspondance et les décrets royaux.



Campagne contre les rebelles thraces

Mort de Cléopâtre

Alexandre le Grand marche sur la Thessalie, où des partisans de l'indépendance ont pris le pouvoir, et rétablit la souveraineté macédonienne.

En 335 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand, Roi de Macédoine, atteint le Danube.

Les Celtes des Balkans envoient une ambassade à Alexandre le Grand.

Lors d'une entrevue avec les Gaulois, désappointé par leur réponse, il leur propose une alliance.

En 335 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand mène campagne contre les rebelles thraces sur les bords du Danube.

Pendant qu'Alexandre III le Grand est dans le nord de son royaume afin d'assurer sa frontière septentrionale, Olympias d'Épire fait assassiner Cléopâtre, seconde femme de Philippe II de Macédoine, et son fils.

Perdiccas participe aux premières campagnes d'Alexandre le Grand.



Victoire sur les Illyriens et les Dardaniens

A son retour en Macédoine, Alexandre le Grand écrase la même semaine, près du lac de Prespa, les Illyriens et les Dardaniens qui avaient fait sécession.



Thèbes détruite

Thèbes se soulève avec l'aide des Athéniens.

Alexandre le Grand se dirige en hâte vers Thèbes. Alexandre le Grand détruit la cité, n'épargnant que les temples des dieux et la maison de Pindare, et réduisant en esclavage quelque 30 000 prisonniers.

Perdiccas est blessé devant Thèbes en 335 avant Jésus-Christ.



Guerre contre la Perse

Antipater Régent de Macédoine

Héphaestion commandant de l'escadron de la garde royale.

Rédaction de la biographie épique d'Alexandre le Grand

Au printemps 334 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand part en guerre contre la Perse.

Olympias d'Épire, sa mère ne le reverra plus.

Antipater conseille vainement à Alexandre le Grand de ne pas commencer l'expédition asiatique avant qu'il n'ait un héritier.

Antipater devient Régent de Macédoine et Stratège d'Europe à charge pour lui de préserver la ligue de Corinthe tout en réprimant d'éventuels mouvements de rébellion en Grèce.

Antipater mène une politique avisée et montre son attachement à une monarchie traditionnelle et patriarcale dans laquelle la noblesse peut s'exprimer librement au sein du Conseil royal. Antipater apparaît de fait comme le souverain aux yeux des Macédoniens.

Antipater utilise la ligue de Corinthe afin de maintenir les Grecs dans la dépendance tout en s'appuyant sur des régimes oligarchiques ou tyranniques soutenus par des garnisons macédoniennes.

Alexandre le Grand traverse l'Hellespont (les Dardanelles) depuis Sestos et débarque à Abydos en Phrygie hellespontique.

Son armée forte de 32 000 fantassins et 5 000 cavaliers, macédoniens et grecs, a comme généraux :

Philippe III Arrhidée accompagne Alexandre le Grand.

Il le seconde dans certaines circonstances montrant qu'il n'en est pas moins considéré comme un membre à part entière de la famille royale.

Callisthène, le neveu d'Aristote, est chargé de rédiger la biographie épique d'Alexandre le Grand c'est-à-dire le Récit de ses campagne. Elle s'achèvera vers 330 avant Jésus-Christ.



Eumène de Cardia chargé de la logistique

Eumène de Cardia est chargé de la logistique de l'armée d'Alexandre le Grand en campagne :

Pour y parvenir tout en évitant le pillage des régions conquises, chose qu'Alexandre le Grand veut éviter :

Placé à la tête de la chancellerie du roi, Eumène possède, malgré l'inimitié patente d'Héphaistion un pouvoir considérable. Il reçoit les mêmes honneurs que les Compagnons les plus influents.


Bataille du Granique -Gravure inspirée d'une fresque de Charles Le Brun

Bataille du Granique

Mort de Spithridatès

Mort d'Arsitès

Darius III Codoman ne prend pas tout de suite la mesure du débarquement macédonien. Il laisse aux satrapes d'Asie Mineure, le soin d'arrêter l'armée macédonienne.

Memnon de Rhodes, le chef des mercenaires grecs de Darius, est partisan d'une politique de la terre brûlée face aux Macédoniens.

Conscient de l'infériorité de l'armée perse, il propose d'entraîner les troupes d'Alexandre le Grand vers l'intérieur du pays, tandis que la flotte perse porterait la guerre jusqu'en Macédoine.

Mais les satrapes perses, méfiants envers un étranger grec et confiants dans leur cavalerie, préfèrent dans un esprit chevaleresque livrer immédiatement bataille à l'armée d'Alexandre le Grand.

Ils concentrent alors en Phrygie hellespontique des mercenaires grecs et des cavaliers asiatiques et tiennent conseil, sans pour autant désigner de général en chef.

Le commandant est en effet partagé entre Arsitès, satrape de Phrygie hellespontique, Spithridatès, satrape de Lydie et plusieurs généraux dont Arsamès et le grec Memnon.

Héphaestion et Alexandre le Grand vont en pèlerinage à Troie et à Ilion.

Héphaestion dépose une couronne sur les tombes d'Achille et de Patrocle près de Troie. Élien explique ainsi qu'Héphaestion laisse ainsi entendre qu'il est l'amant d'Alexandre le Grand, comme Patrocle a été celui d'Achille.

En mai 334 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand rejoint alors le gros des troupes à Abydos et se de dirige vers Dascylion pour se porter à la rencontre de l'armée perse qui lui barre la route sur les rives du Granique ou Granic.

Ce cours d'eau (actuel Bigha Tschai, situé près du village de Tschinar Köpruk en Turquie) est d'assez faible importance.

La rive droite, escarpée, forme un obstacle naturel. C'est là, sur une hauteur, que s'installe l'armée perse, mal préparée, formée de 20 000 cavaliers perses et 18 000 fantassins dont plus de 10 000 mercenaires hoplites grecs commandés par Memnon de Rhodes.

La cavalerie est au premier rang, commandée par le satrape Arsitès, afin de charger les Macédoniens qui tenteraient de traverser le fleuve.

Les mercenaires grecs sont positionnés en retrait, sur la partie la plus haute du terrain.

L'armée d'Alexandre le Grand, est formée de 4 500 cavaliers dont 1 500 Compagnons et de 30 000 fantassins dont 9 000 phalangites.

Officier dans la cavalerie des Compagnons, Héphaestion commande l'escadron de la garde royale.

Perdiccas commande un taxeis de la phalange.

Antigone le Borgne commande le corps des alliés grecs de la ligue de Corinthe.

Cratère commande un corps de fantassins avec le grade de taxiarque (une taxe est un régiment, sûrement recruté sur une base régionale, de la phalange macédonienne).

Parménion commande la cavalerie thessalienne et péonienne qui ne semblent pas jouer un grand rôle dans la bataille.

Les Perses ont l'avantage de la position, Alexandre le Grand a celui de l'exposition.

Parménion, premier général, préconisant la prudence, conseille d'attendre le lendemain matin afin de provoquer l'impatience des Perses et de permettre à la phalange de traverser le fleuve sans encombre.

On ne sait :

Alexandre le Grand comprend que son infanterie ne peut traverser le fleuve sans courir le risque d'être diminués par la cavalerie perse qui est proche de la rive. Elle ne peut donc pas se défendre sans compter sur un secours réel de l'infanterie qui devra alors abandonner sa position en hauteur.

Alexandre le Grand décide alors de pousser avec la acvalerie des Compagnons une vigoureuse attaque sur l'aile gauche ennemie, là où se trouve les principaux officiers perses.

Bien que son avant-garde soit repoussée sous l'effet meurtrier des flèches adverses, Alexandre le Grand, se jette effectivement dans le fleuve et charge à la tête de ses hétaires l'aile gauche de la cavalerie perse. Emporté par le courant, il charge à l'endroit où l'aile gauche ennemie rejoint ses lignes centrales.

Alexandre le Grand affronte avec impétuosité un bataillon des Parents du Roi qui se montre tout aussi hardi dans la bataille. Alexandre le Grand abat un gendre de Darius d'un coup de lance au visage.

Blessé, Alexandre le Grand ne doit la vie sauve qu'à l'intervention d'un de ses Compagnons Cleithos qui abat le satrape Spithridatès.

La cavalerie des satrapes prend massivement la fuite, cependant que les mercenaires grecs, sans ordres véritables, ne font pas mouvement.

Face à l'indécision des hoplites grecs mercenaires, c'est l'ensemble de l'armée macédonienne, maintenant en avantage numérique après la fuite de la cavalerie, qui monte à l'assaut de leur position.

Le combat est d'une grande violence, seul 2 000 mercenaires grecs, sur 10 000, survivent et sont envoyés aux travaux forcés en Macédoine. Pour Alexandre le Grand ils se sont opposés à la cause de l'hellénisme et ne méritent aucune pitié.

Les Perses perdent 2 000 cavaliers et 10 000 fantassins.

Arsitès se suicidera peu après.

L'armée d'Alexandre le Grand n'aurait perdu que 110 ou 145 hommes.

Ce chiffre semble peu réaliste, si l'on en juge par la violence de l'engagement, et se révèle probablement sous-estimé.

Alexandre le Grand démontre son art de la manœuvre et le rôle considérable que joue dans ses actions stratégiques la mobilité, en particulier celle de sa cavalerie lourde.

Antipater envoie des renforts lors de l'hiver de 334 avant Jésus-Christ à 333 avant Jésus-Christ pendant le séjour d'Alexandre le Grand à Gordion.

Toute l'Asie Mineure hormis la Paphlagonie et la Cappadoce est soumise à Alexandre le Grand.



Agis III à Siphnos

Agis III dépêche à Suse a envoyé pour établir une alliance avec l'Empire achéménide.

Darius III Codoman fait attendre le négociateur spartiate qui est capturé à Damas après la bataille d'Issos.

Sans nouvelles de son envoyé et mal informé du progrès de la campagne macédonienne sur terre, Agis III conclut à tort que Darius III Codoman a l'avantage sur Alexandre le Grand et décide de vérifier par lui-même.

En 334 avant Jésus-Christ, par la mer, Agis III gagne Siphnos où se viennent d'arriver les satrapes Pharnabaze et Autophradatès, vraisemblablement pour mener à bien le plan de Memnon de Rhodes d'envahir la Grèce.

Parallèlement, Agis III envoie Agésilas II, son frère, au cap Ténare, la base navale de Sparte, avec pour mission de lever une flotte qui doit se rendre en Crète pour lever des mercenaires.



Antigone le Borgne Satrape de Grande-Phrygie

Suite à la victoire du Granique et à la conquête qui en suit, Antigone le Borgne reçoit en 333 avant Jésus-Christ, la satrapie de Grande-Phrygie avec pour mission de pacifier la région.



Siège de Mytilène

Mort de Memnon de Rhodes

Memnon de Rhodes prend contact avec le roi de Sparte, Agis III, et les cités les plus hostiles aux Macédoniens.

Antipater est rapidement aux prises avec les cités grecques qui profitent de l'absence d'Alexandre le Grand pour se soulever.

Antipater doit faire face en Égée à la flotte perse commandée par Memnon de Rhodes qui, heureusement pour Antipater, meurt durant le siège de Mytilène au début 333 avant Jésus-Christ.


Mosaïque de la bataille d'Issos - Maison du Faune à Pompéi - Musée national d'archéologie de Naples Darius III Codoman Alexandre le Grand Alexandre le Grand montre Héphaestion à Sisygambis – Véronèse - 1565-1570 - National Gallery

Bataille d'Issos

Dès le début de 333 avant Jésus-Christ, Darius III Codoman concentre alors une nouvelle armée en Babylonie.

Confiant dans ses capacités de stratège, il entend affronter Alexandre le Grand en personne et faire sa jonction en Syrie avec le contingent des mercenaires grecs amenés par la flotte de Pharnabaze, successeur de Memnon de Rhodes dans la défense de l'Égée.

Thymondas, fils de Mentor de Rhodes, commande les 30 000 mercenaires à la bataille d'Issos.

À l'été 333 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand apprend l'arrivée de Darius en Cilicie.

Il quitte Gordion et décide de se porter au devant de l'armée perse par la Lycaonie ;

Il soumet la Cilicie et occupe Tarse où il est retenu plusieurs semaines des suites d'une maladie (peut-être due à une hydrocution).

Alexandre le Grand conserve le principal corps de troupes à Tarse mais envoie Parménion occuper la région d'Issos dont le Pilier de Jonah et le col de Belen qui mènent de Cilicie en Syrie.

Désireux de rattraper le retard pris, Alexandre le Grand s'avance, quelque peu imprudemment vers le sud à travers la passe de Jonas.

Darius III Codoman, informé que Parménion tient déjà le terrain, débouche par les Portes de l'Amanos au nord et se retrouve sur les arrières d'Alexandre le Grand, ce qui montre chez lui un certain talent militaire.

Darius capture la ville d'Issos sans opposition et tue tous les malades et blessés qu'Alexandre le Grand a laissé derrière lui.

Pour autant Alexandre le Grand, acculé aux régions hostiles de Syrie et de Phénicie, essaye de rester maître de la situation. Il rebrousse chemin vers la Pilier de Jonah afin de mener combat dans un terrain connu.

Malgré l'avis de ses conseillers grecs, Darius accepte la bataille dans une région pourtant peu propice à la cavalerie. La supériorité numérique qui est son principal atout ne peut jouer à plein. Darius tient une position défensive dans une étroite plaine côtière que traverse le fleuve Pinaros (l'actuel Payas ou Pajas) à 10 km environ au sud d'Issos. Le lieu de la bataille se situe près de l'actuel Iskenderun en Turquie.

Le 1er novembre 333 avant Jésus-Christ, Darius III Codoman qui commande en personne, a l'avantage de mettre son armée la première en ordre de bataille.

Il se positionne au centre, juché sur son char, avec sa meilleure infanterie, les 10 000 hoplites mercenaires et les 10 000 Immortels, et sa cavalerie royale.

Il place 20 000 fantassins légers, les Cardaces armés comme des peltastes, sur les flancs de la montagne et dispose près de la côte, sur son aile droite, la plus grande partie de ses cavaliers légers perses, mèdes et hyrcaniens.

Alexandre le Grand dirige la cavalerie des Compagnons sur le flanc droit tandis qu'il place sur le flanc gauche, appuyée au rivage, la cavalerie thessalienne sous le commandement de Parménion.

Cratère dirige l'infanterie de l'aile gauche de l'armée.

La phalange, disposée en retrait le long du cours d'eau, est protégée sur ses flancs par des bataillons de peltastes.

La bataille commence par un choc entre les deux infanteries sur les rives du Pinaros, tandis que les frondeurs, archers et javeliniers perses ne sont pas parvenus à diminuer la solide phalange.

Les mercenaires grecs de Darius combattent avec vigueur et parviennent un temps à rompre les phalangites de Cratère.

Au même moment la cavalerie perse se heurte à la résistance de Parménion qui tient l'aile gauche macédonienne.

Appuyé par le corps d'élite des Hypaspistes, Alexandre le Grand, à la tête de la cavalerie des Compagnons, défait l'aile gauche adverse et se rabat vers le centre de Darius.

Certaines sources antiques considèrent qu'Alexandre le Grand cherche à défier Darius en combat singulier, mais cette manœuvre au centre semble au départ davantage dirigée contre les mercenaires grecs.

Une fois Darius en vue, Alexandre le Grand lance l'assaut contre lui. La garde royale perse oppose une vive résistance autour du char royal. Plusieurs satrapes et officiers de haut rang y laissent la vie.

Ses chevaux étant gravement blessés, Darius III Codoman aurait été contraint de changer de quadrige.

Un dernier mouvement de panique le contraint à la fuite, entraînant la débâcle de sa cavalerie puis de son armée toute entière. En déroute dans un étroit défilé, les cavaliers perses périssent en se foulant mutuellement ou en chutant dans les ravins. La cavalerie macédonienne poursuit Darius III Codoman en vain jusqu'au coucher du soleil.

Darius III Codoman parvient à s'enfuir vers l'Euphrate, laissant son char et ses attributs royaux : son quadrige, son arc, son bouclier et son manteau. Cela constitue un véritable déshonneur selon les codes de la royauté achéménide.

Une tradition historique tend à dépeindre Darius III Codoman en roi dont la lâcheté n'aurait d'égal que le piètre talent de stratège. On peut d'emblée nuancer ce propos en arguant de la faiblesse même de l'empire perse face à l'expansionnisme macédonien.

Il convient surtout de souligner l'inadaptation de la tactique militaire perse sur le champ de bataille.

Selon un code très ritualisé, Darius se tient juché sur son char au centre de l'armée, de manière hiératique et majestueuse, protégé par le bataillon des 10 000 Immortels et la garde équestre des Parents du Roi.

Il ne peut, paralysé dans un dispositif figé, véritablement résister à la charge de la cavalerie des Compagnons, comme le montre bien la Mosaïque d'Alexandre.

Malgré l'esprit chevaleresque de ses cavaliers, Darius ne dispose pas d'une armée et d'un commandement capable de faire face à la force d'impact de l'armée macédonienne.

Darius III Codoman abandonne la famille royale à son sort : Sisygambis, sa mère, Stateira, son épouse et leurs enfants sont en effet capturés par Alexandre le Grand qui les traite avec le respect dû aux rois.

Selon la Vulgate d'Alexandre le Grand, Sisygambis aurait confondu Héphaestion, qui l'emportait par la taille et la beauté, avec Alexandre le Grand, qui magnanime aurait rétorqué : Lui aussi est Alexandre.

La scène a inspiré à Paul Véronèse le tableau La Famille de Darius devant Alexandre.

Pendant l'hiver de 333 avant Jésus-Christ à 332, Antigone le Borgne est chargé de réduire en Cappadoce et en Paphlagonie les troupes perses rescapées de la bataille d'Issos.

Le reste de la flotte perse est dispersé après la bataille Issos.

Les relations de Parménion avec Alexandre le Grand se détériorent car il représente et symbolise la tendance de l'armée hostile à la poursuite de l'expédition.

Parménion conseille à Alexandre le Grand d'accepter les offres de Darius III Codoman qui propose, dans un premier temps, en dot pour sa fille Stateira l'Asie Mineure jusqu'au fleuve Halys en 333 avant Jésus-Christ.



Campagne d'Agis III en Crète

À Siphnos, Agis III et les satrapes reçoivent la nouvelle de la défaite perse à Issos, qui bouleverse tous leurs plans.

Agis III réussit néanmoins à obtenir 30 talents et 10 vaisseaux qu'il envoie à Agésilas II.

La flotte de Sparte est envoyée en Crète pendant qu'Agis III reste dans les Cyclades.

Après l'hiver de 333 avant Jésus-Christ à 332 avant Jésus-Christ, Agis III rejoint Autophradatès à Halicarnasse où il parvient à recruter 8 000 des mercenaires de Darius III Codoman, sans emploi après la bataille d'Issos.

À la tête de ces derniers, Agis III rejoint Agésilas II, son frère, en Crète où il se rend maître de la plupart des cités et les force à prendre le parti anti-macédonien.



Prise de Tyr par Alexandre le Grand

Alexandre le Grand entame alors la conquête de la Phénicie.

En 332 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand fait le siège de Tyr. Carthage n'aide Tyr que pour le transport d'environ 70 000 non-combattants à l'abri ainsi que les trésors de la ville, ce qui est déjà une prouesse logistique.

Tyr offre une résistance obstinée, mais Alexandre le Grand prend la ville d'assaut en 332 avant Jésus-Christ après un siège de 7 mois.

Alexandre le Grand menace la délégation carthaginoise présente jusqu'à la fin avant de la remettre en liberté.

Inquiétée un moment par l'impérialisme macédonien, Carthage se sentait protégé par les déserts de Libye qu'une armée ne pouvait franchir sans une flotte d'accompagnement disposant de la supériorité maritime.

Carthage conclut une entente économique profitable avec la dynastie lagide qui domine l'Égypte, la Palestine et la Phénicie.



Révolte de tribus thraces

En 332 avant Jésus-Christ, Antipater doit faire face à la révolte de tribus thraces contre la tutelle macédonienne emmenées par Memnon, gouverneur de Thrace et probablement en lien avec Agis III.


Alexandre le Grand - Albâtre blanc de 10 cm de Haut - Le Caire - Musée égyptien

Alexandre le Grand en Égypte

Fondation d'Alexandrie

Siège d'Halicarnasse

Alexandre le Grand entame alors la conquête de l'Égypte.

Alexandre le Grand prend Gaza puis passe en Égypte, où il est accueilli en libérateur.

En 332 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand fonde à l'embouchure du Nil, la ville d'Alexandrie, qui devint le centre littéraire, scientifique et commercial du monde hellénique.

Ptolémée Ier Sôter s'occupe du siège d'Halicarnasse en l'absence d'Alexandre le Grand qui est parti dans le futur royaume de Ptolémée Ier Sôter, l'Égypte.



Soumission de Cyrène à Alexandre le Grand

Cyrène, la capitale de l'antique royaume nord-africain de Cyrénaïque, se soumet à Alexandre le Grand en 331 avant Jésus-Christ, ce qui étendit ses possessions jusqu'à l'empire de Carthage.

Au cours du printemps de 331 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand effectue un pèlerinage au grand temple et à l'oracle d'Amon-Rê, le dieu égyptien du soleil, que les Grecs identifient à Zeus.



Siège de Megalopolis

Bataille de Megalopolis

Mort d'Agis III de Sparte

Eudamidas Ier Roi de Sparte

Au printemps 331 avant Jésus-Christ, Agis III est à la tête d'une armée prête à engager le combat avec Alexandre le Grand, qui se trouve alors en Égypte.

Agis III rassemble les cités péloponnésiennes et défait le général macédonien Corragos.

Agis III se heurte néanmoins au refus d'Athènes de lui envoyer sa flotte.

Agis III assiège Megalopolis avec le soutien de contingents achéens, élidiens et arcadiens.

Antipater porte d'abord son armée contre Memnon, révolté en Thrace.

Aucune bataille n'a lieu, ce qui suggère une paix négociée entre Memnon et Antipater.

Antipater reçoit une part du trésor de Suse, ce qui lui permet de recruter de nombreux mercenaires et de lever une armée de 40 000 hommes, deux fois plus nombreuse que son adversaire.

À l'automne331 avant Jésus-Christ, Antipater gagne le Péloponnèse où Agis III assiège Mégalopolis.

Antipater mène en personne l'offensive et défait l'armée spartiate à Megalopolis.

Agis III de Sparte meurt durant ce combat.

Le charisme et la détermination d'Agis III lui permettent d'exercer la fonction royale dans toute son autorité. Agis III consacre son règne à consolider la position lacédémonienne dans le monde grec, mais ne parvient pas à contrecarrer l'hégémonie macédonienne.

Eudamidas Ier, fils d'Archidamos III et frère d'Agis III, devient Roi Eurypontide de Sparte en 331 avant Jésus-Christ.

Sparte négocie la paix directement avec Alexandre le Grand qui lui impose le paiement de 120 talents et surtout leur entrée dans la ligue de Corinthe.

La Grèce entre sous la férule d'Antipater dans une période de paix jusqu'en 322 avant Jésus-Christ.



Mariage d'Eudamidas Ier avec Archidamia

Eudamidas Ier épouse la riche Archidamia. Leurs enfants sont :



Exile d'Olympias d'Épire en Épire

Olympias d'Épire envoie à son fils plusieurs lettres dénonçant la déloyauté d'Antipater. Les relations entre Antipater et Olympias d'Épire se détériorent gravement.

En 331 avant Jésus-Christ, Olympias d'Épire est contrainte de s'exiler en Épire dont elle exerce la régence.

Olympias d'Épire gouverne au nom d'un de ses petit-fils, né de sa fille Cléopâtre de Macédoine et de son frère Alexandre le Molosse, Roi d'Épire.



Libération de mercenaires grecs

En 331 avant Jésus-Christ, Athènes obtient cependant la libération des mercenaires grecs survivant qui ont combattus pour les perses lors de la Bataille du Granique.


Bataille de Gaugamèles - Jan Bruegel l'Ancien - 1602

Bataille de Gaugamèles

Alexandre le Grand Empereur

Ne pouvant empêcher Alexandre le Grand de conquérir la Phénicie et l'Égypte, Darius III Codoman forme une nouvelle armée qui, dit-on, comptait un million d'hommes, en intégrant, cette fois-ci, nombre de contingents des satrapies orientales dont quelques éléphants de guerre.

Son armée hétérogène comporte probablement seulement 237 000 ou 80 000 fantassins, 13 000 cavaliers, 200 chars à faux et 15 éléphants de guerre.

L'armée macédonienne parfaitement entraînée et équipée est formée de 40 000 fantassins, dont 31 000 phalangites, et 7 000 cavaliers.

Au printemps 331 avant Jésus-Christ, l'armée macédonienne marche vers l'Euphrate

L'Euphrate est traversé, sans réelle opposition, fin juillet 331 avant Jésus-Christ.

Aussi Alexandre le Grand, au lieu de marcher sur Babylone selon son plan initial, remonte vers le nord et franchit le Tigre en septembre 331 avant Jésus-Christ.

Après plusieurs jours de marche, Alexandre le Grand apprend que l'armée perse l'attend dans la plaine de Gaugamèles, dans le Nord de l'Irak actuel, à une centaine de kilomètres d'Arbèles (Erbil dans le Kurdistan actuel).

Cette bataille est parfois abusivement, appelée bataille d'Arbèles.

La localisation exacte de la bataille n'est pas clairement établie La bataille a lieu le 1er octobre 331 avant Jésus-Christ.

Les plus anciens officiers d'Alexandre le Grand, en particulier Parménion, inquiet par la difficulté qu'il y aurait à repousser en plein jour une armée si nombreuse, lui conseillent d'attaquer les ennemis pendant la nuit mais Alexandre le Grand leur répond qu'il ne souhaite pas dérober la victoire. Certains sont encore plus préoccupés lorsqu'Alexandre le Grand, contre sa coutume, dort d'un sommeil profond la veille du combat, comme s'il se sentait déjà vaincu.

Philôtas ou Philotas est le fils de Parménion. Il porte le titre d'Hipparque dirige la cavalerie lourde macédonienne des Compagnons (hétairoi) : environ 1500 à 1800 cavaliers.

Darius III Codoman a pris soin de choisir un terrain favorable : une grande plaine régulière, dont il a fait nettoyer les cailloux afin que son innombrable cavalerie et ses chars à faux puissent manœuvrer plus facilement. Il fait également planter des piques de fer dans le sol afin de blesser les chevaux adverses.

Cratère dirige l'infanterie de l'aile gauche de l'armée macédonienne.

Ne pouvant contourner l'immense formation perse avec sa technique habituelle du marteau et de l'enclume, Alexandre le Grand déploie son armée différemment.

Les troupes sont donc positionnées décalées les unes par rapport aux autres placées en échelon, ce qui doit lui permettre d'occuper le maximum de terrain et de prendre à revers les flancs adverses.

Les phalanges sont organisées en carré de 256 hommes : 16 hommes sur 16 lignes, avec les combattants les plus aguerris aux premières lignes.

Comme de coutume, Alexandre le Grand place au centre de son dispositif la phalange, protégée sur son flanc gauche par les hoplites et les peltastes, et sur son flanc droit par les hypaspistes.

Alexandre le Grand répartit la cavalerie sur les flancs. Il mène le flanc droit à la tête de la cavalerie lourde des Compagnons et de frondeurs d'élite cachés par ceux-ci.

Quant au flanc gauche, formé des cavaliers thessaliens et thraces, il est lui commandé par Parménion.

Alexandre le Grand participe directement aux combats sur son cheval Bucéphale comme pour toutes ses batailles, alors que Darius, lui, commande son armée depuis l'arrière.

Darius est le premier à faire avancer ses troupes. Il envoie sa cavalerie sur le flanc macédonien le plus replié, là où elle peut manœuvrer au mieux. Alexandre le Grand en profite pour partir sur sa droite tout en restant à distance. Le front s'étend alors en largeur et nécessite qu'une partie des troupes perses suive le déplacement de la cavalerie d'Alexandre le Grand.

Darius envoie ses chars à faux dans le but de vaincre rapidement le centre adverse. La phalange macédonienne repousse la charge en s'écartant à l'arrivée des chars, créant de petites souricières dans la formation du front. Les chevaux, par instinct, se précipitent vers ces ouvertures plutôt que d'entrer de plein fouet sur les phalangites qui pointent leurs sarisses. Les conducteurs de chars sont rapidement mis hors de combat.

Suite à l'échec des chars à faux, cette arme ne sera plus jamais déterminante sur un champ de bataille.

Le roi perse, voyant ses unités montées en difficulté, lance une grande partie de son infanterie légère dans la mêlée.

Pendant ce temps, Alexandre le Grand à la tête des Compagnons a tellement étendu le front perse qu'il n'est plus solidaire. Darius remarque ce mouvement mais fait poursuivre Alexandre. Alors que les deux colonnes de cavalerie allaient se rencontrer, Alexandre le Grand change soudain de direction, découvrant les frondeurs d'élite qui attaquent et bloquent aussitôt la cavalerie perse, et fonce sur le centre dégarni de l'armée perse où se trouve Darius.

Compte tenu des effectifs, Alexandre le Grand avait prévu de se lancer dans un combat entre lui et Darius afin qu'une fois le roi perse mort, son armée se rende.

Sur le flanc gauche macédonien, les combats tournent à l'avantage des Perses, sous l'action du satrape Mazaios qui parvient à créer une brèche jusqu'à l'arrière-garde de Parménion.

Au centre, Alexandre le Grand, sa cavalerie et une partie de l'infanterie légère, qui a réussi à repousser les charges de l'armée perse, foncent sur Darius.

Darius III Codoman prend la fuite vers Arbèles et quitte le champ de bataille avec son bataillon d'Immortels et des cavaliers de Bactriane mais abandonne son trésor, estimé à 4 000 talents (entre 75 et 100 tonnes d'argent) et ses armes personnelles.

Alexandre le Grand doit choisir entre la poursuite de Darius III Codoman ou aider ses troupes. Faisant le choix de la raison, il abandonne la poursuite pour venir en aide à Parménion et à son flanc gauche malmené.

Les ordres de repli ont du mal à parvenir à toute l'armée perse. Les combats continuent plusieurs heures, s'achevant sur la victoire complète de l'armée macédonienne.

Lors de la bataille, les soldats observent une éclipse.

L'armée perse aurait eu 50 000 tués ou blessés. L'armée macédonienne compterait 500 tués et 3 000 blessés.

Héphaestion est blessé lors de cette bataille.

Par cette bataille, considérée comme l'une des plus importantes de l'Antiquité par les forces impliquées, le royaume de Macédoine a vaincu définitivement l'empire perse achéménide.

Alexandre le Grand s'autoproclame empereur en 331 avant Jésus-Christ et est couronné roi d'Asie lors d'une cérémonie fastueuse célébrée à Arbèles,

Durant l'automne 331 avant Jésus-Christ, Cratère occupe les hauteurs du pays des Ouxiens (ouest de l'Iran actuel) au nord-ouest de Persépolis.

Darius III Codoman propose en dot pour sa fille Stateira l'Asie Mineure jusqu'à l'Euphrate en 331 avant Jésus-Christ.

Alexandre le Grand entre en vainqueur dans Babylone en octobre 331 avant Jésus-Christ.

Le satrape Mazaios, bien qu'ayant eu de hautes fonctions sous Darius, se met au service d'Alexandre le Grand ce qui provoque une certaine incompréhension pour les proches d'Alexandre le Grand.



Prise et destruction de Persépolis

Parménion Satrape de Médie

Au milieu de l'hiver, Alexandre le Grand force le chemin vers Persépolis, la capitale perse.

Parménion conseille vainement à Alexandre le Grand de ne pas incendier Persépolis en 330 avant Jésus-Christ.

Cratère commande en second au combat des Portes Persiques.

Après avoir pillé les trésors royaux et ravi d'autres butins, Alexandre le Grand incendie la cité et achève ainsi la destruction du royaume perse.

Peu après, Parménion reçoit le commandement de la satrapie de Médie, et sans doute aussi de Perside, mais, ce faisant, il est éloigné des combats, ce qui correspond à une disgrâce.



Période séleucide

En Mésopotamie, la période séleucide dure de 331 avant Jésus-Christ à 140 avant Jésus-Christ.

L'empire perse achéménide tombe sous les coups d'Alexandre le Grand, et après la mort de ce dernier et les luttes qui s'ensuivent la Mésopotamie est dominée par les Séleucides.

La culture mésopotamienne connaît à cette période un déclin qui s'accélèrera au IIe siècle.



Mort de Darius III Codoman

Artaxerxès V Roi de Perse

En 330 avant Jésus-Christ, dans la poursuite contre Darius III Codoman, Cratère semble avoir le commandement du principal corps d'armée tandis qu'Alexandre le Grand dirige l'avant-garde.

Abandonné par tous ses fidèles, Darius III Codoman meurt dans les montagnes de Médie en juillet 330 avant Jésus-Christ, assassiné par Nabarzane ou Nabarzenes. Il est le dernier roi de la dynastie achéménide.

Nabarzenes jure fidélité à Alexandre le Grand, et lui offre de riches présents, parmi lesquels Bagoas le Perse, dont la beauté séduit Alexandre le Grand.

Le caractère du garçon est à la hauteur de sa beauté, et l'amitié qui grandit entre lui et le Roi guerrier durera le reste de leur vie.

Bessos, un satrape, se proclame Roi de Perse en juillet 330 avant Jésus-Christ sous le nom d'Artaxerxès V.

Darius III Codoman est enseveli par Alexandre le Grand, avec d'immenses honneurs, dans la nécropole royale de Persépolis. Alexandre le Grand se considère, en effet, comme son légitime successeur.



Rédaction des Éphémérides royales

A la mort de Darius III Codoman., Alexandre le Grand confie à Eumène de Cardia la rédaction des Ephémérides royales selon un usage perse qui remonte à Xerxès Ier. Alexandre le Grand y fait logiquement suite à Darius III.

Ce compte-rendu journalier des faits et gestes d'Alexandre le Grand se démarque de la biographie rédigée par Callisthène.

Alexandre le Grand aurait choisi un nouveau type de journal au moment même où il introduit les usages perses au sein de la cour.



Conquêtes d'Alexandre le Grand

Il ne faut que 3 ans à Alexandre le Grand, du printemps 330 avant Jésus-Christ au printemps 327, pour s'emparer de vastes contrés.

Ses possessions s'étendent dès lors le long et au-delà du littoral méridional de la mer Caspienne, y compris :


Voyage de Pythéas Pythéas

Voyage de Pythéas

Mais, prudente, Carthage va autoriser Pythéas le Massaliote, à franchir les Colonnes d'Hercule et à faire escale dans ses comptoirs ibériques pour explorer l'Europe du Nord.

Un illustre marseillais nommé Pythéas, en dehors de sa réputation de menteur (comme quoi la galéjade a déjà cours sur le vieux port), est capable de déterminer la latitude exacte de Marseille, d'expliquer l'origine des marées et ainsi de naviguer dans l'Atlantique.

A partir de 330 avant Jésus-Christ, il organise une expédition qui l'amène en Angleterre, puis en Thulé (Islande), aux Shetlands et en Norvège.


Armorique

Plus d'un siècle plus tard, vers 330-300, c'est un Massaliote, Pythéas, qui longe les côtes atlantiques et nous donne les premiers noms de lieux (Ouximasa: Ouessant? ; cap Kabaïon: pointe de Penmarc'h?) et celui d'un peuple (Ostimioi: Osismes?).


Voyage d'Euthymène Euthymène

Voyage d'Euthymène

La route qu'avait tracée Hannon, est suivie, vers le milieu du quatrième siècle avant l'ère chrétienne par Euthymène, citoyen de cette antique Marseille, la rivale à la fois d'Athènes et de Carthage.

Il reçoit du sénat l'ordre d'entreprendre un voyage de découvertes dans l'Océan, au midi des colonnes d'Hercule (le détroit de Gibraltar). Il visite les côtes de l'Afrique occidentale jusqu'à l'embouchure d'un grand fleuve, qui est probablement le Sénégal.

Euthymène se rend jusqu'au Sénégal qu'il prend pour le Nil.

Malheureusement le temps a encore moins respecté la relation de ce voyage que le périple d'Hannon, et il ne nous en est parvenu presque aucun détail.



Procès de Philotas

Mort de Parménion

Héphaestion Hipparque

Cependant, Philotas, ainsi que son père, n'approuve pas la poursuite de l'expédition vers les provinces les plus reculées de l'empire perse, telles l'Arie et la Drangiane (frontières de l'Iran et de l'Afghanistan actuel).

Il se trouve impliqué, à l'automne 330 avant Jésus-Christ, dans le complot des Pages contre la vie du roi. Il est convaincu au moins de n'avoir pas révélé au roi le danger.

Cratère est un accusateur particulièrement virulent dans cette affaire. Il est partisan de torturer Philotas car il est persuadé de l'existence d'un complot plus vaste.

Philotas est condamné, par l'assemblée des macédoniens à être lapidé à Phrada-Prophtasia (ouest de l'Afghanistan).

Héphaestion participe à l'interrogatoire et au supplice de Philotas.

Le crédit de Cratère auprès d'Alexandre le Grand se trouve augmente.

Parménion a longtemps été le supérieur de Cratère.

Il est probable que Cratère pousse Alexandre le Grand à faire assassiner sommairement Parménion, père de Philotas.

Profitant de la mort de Parménion, Héphaestion monte en grade et est nommé hipparque : chef d'une des hipparchies de cavaliers.



Constitution d'Athènes attribuée à Aristote

Les institutions constitutives de la démocratie athénienne nous sont connues essentiellement grâce à la découverte inopinée, à la fin du XIXe siècle d'une Constitution d'Athènes attribuée à Aristote, et à ses disciples du Lycée, et rédigée aux environs de 330 avant Jésus-Christ.

Bien que la démocratie athénienne n'eut jamais de constitution écrite officielle, les rôles de ses institutions n'en demeuraient pas moins clairement connus et distincts les uns des autres, leur évolution faisait donc l'objet de subtiles luttes politiques.



Perdiccas commandant d'un corps de la cavalerie des Compagnons

Vers 329 avant Jésus-Christ, Perdiccas commande un corps de la cavalerie des Compagnons en tant qu'hipparque (il commande un escadron d'environ 500 cavaliers).


Alexandre le Grand et Roxane - Pietro Antonio Rotari - 1756

Mariage d'Alexandre le Grand avec Roxanne

Roxane est capturée en 327 avant Jésus-Christ par les troupes d'Alexandre le grand au cours de sa conquête de la Sogdiane.

Alexandre le Grand adopte les mœurs orientales.

Alexandre le Grand épouse Roxane selon le rite perse. Leur enfant est :



Héphaestion chiliarque de la cavalerie des Compagnons.

Vers 327 avant Jésus-Christ, Héphaestion est nommé chiliarque (chef de la cavalerie des Compagnons et équivalent du vizir achéménide), ce qui en fait le second dans la hiérarchie macédonienne.

Cette nomination provoque une vive concurrence avec Eumène de Cardia qui a autorité sur les correspondances royales et l'intendance de l'armée. Plusieurs différends d'ordre financier et protocolaire les opposent.



Révolte en Médie

Cratère écrase une révolte dans la région de la Paraitacène (en Médie) vers 327 avant Jésus-Christ.


L'Empire d'Alexandre le Grand

Alexandre en Inde

Afin d'achever sa conquête sur l'empire perse, qui, à un certain moment comprenait une partie de l'Inde occidentale, Alexandre le Grand traverse l'Indus en 326 avant Jésus-Christ et envahit le Panjab jusqu'à l'Hyphase.

Séleucos Ier Nicator accompagne Alexandre en qualité d'officier dans la cavalerie des Compagnons. Séleucos Ier Nicator se distingue notamment en Inde.

Parvenus à cet endroit, les Macédoniens se révoltent et refusent d'aller plus loin.

En Inde, Cratère joue un rôle plus effacé, ou moins connu, et entre semble-t-il en rivalité avec Héphaestion.

Héphaestion et Cratère, grand rivaux, en viennent à se battre durant l'expédition d'Inde.

Eumène de Cardia obtient un commandement militaire en Inde.



Descente de Alexandre le Grand l'Hydaspes

Alexandre le Grand construit alors une flotte et descend l'Hydaspes, atteignant son delta en septembre 325 avant Jésus-Christ.

Lors de la descente de la vallée de l'Indus, Cratère et Héphaestion commandent chacun un corps d'armée tandis qu'Alexandre le Grand est avec la flotte au milieu du fleuve.

La flotte gagne ensuite le golfe Persique.

En 325 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand confie à Cratère le troisième corps d'armée lors du retour dramatique de l'expédition, lequel revient par le nord (Afghanistan et est de l'Iran actuel).



Conseil d'Alexandre le Grand

À la fin du règne d'Alexandre le Grand, son conseil comprend :



Noces de Suse

Mariage d'Alexandre le Grand avec Stateira

Mariage d'Héphaestion avec Dryptéis

Mariage de Ptolémée Ier Sôter avec Artacama

Mariage de Néarque

Mariage de Cratère avec Amastris

Mariage d'Eumène de Cardia avec Artonis

Mariage de Séleucos Ier Nicator avec Apama

Alexandre le Grand encourage et entraîne ses généraux à prendre des épouses perses. Cette politique d'assimilation lui fait perdre la confiance de nombreux Macédoniens.

Héphaestion soutient Alexandre le Grand dans sa tentative d'unir à la cour les usages grecs et perses comme en témoigne l'épisode de la proskynèse (prosternation), très contestée parmi les officiers macédoniens.

Alexandre le Grand épouse en 324 avant Jésus-Christ Stateira, fille de Darius III Codoman.

Héphaestion épouse en février 324 avant Jésus-Christ Dryptéis, la fille cadette de Darius III.

Ptolémée Ier Sôter épouse Artacama, fille d'Artabase.

Néarque épouse en 324 avant Jésus-Christ une fille de Mentor de Rhodes et de Barsine.

Cratère rejoint Alexandre le Grand à Harmozia (en face du détroit d'Ormuz). Alexandre le Grand lui montre sa faveur en le mariant à une princesse achéménide.

Cratère épouse Amestris ou Amastris fille d'Oxyathres, le frère de Darius III Codoman.

Eumène de Cardia épouse Artonis.

Artonis est la sœur de Barsine, avec qui Alexandre le Grand a eu un fils, et la sœur d'Artacane, l'épouse de Ptolémée Ier Sôter.

Séleucos Ier Nicator épouse Apama, fille de Spitaménès. Leurs enfants sont :

Antiochos est donc le seul des Épigones à être d'ascendance iranienne.



Retour des vétérans en Macédoine

Afin notamment d'éloigner Héphaestion et Cratère, Alexandre le Grand ordonne à Cratère de retourner en Macédoine à la tête d'une troupe de vétérans.

Diodore de Sicile fait dire à Alexandre le Grand : "Cratère, certes, aimait son roi, mais Héphaestion aimait Alexandre ".

Polyperchon se distingue au combat mais aussi par sa franchise qui le fait emprisonner par le conquérant quelques mois.

Cratère et Polyperchon ramènent les vétérans, dont les Argyraspides, en Macédoine.

Polyperchon devient alors rapidement un proche d'Antipater



Mort d'Héphaestion

Perdiccas chiliarque de la cavalerie

Héphaestion tombe malade, suite à des excès de nourriture et de boisson, et meurt à Ecbatane le 10 novembre 324 avant Jésus-Christ probablement de la fièvre typhoïde.

Alexandre le Grand serait resté à pleurer une journée entière sur le corps de son défunt favori, comme Achille devant Patrocle, et ordonne que le médecin d'Héphaestion soit exécuté.

En l'honneur de son favori, Alexandre le Grand aurait fait raser l'acropole et les remparts d'Ecbatane.

Alexandre le Grand impose l'héroïsation d'Héphaestion au sein de l'empire asiatique et des cités grecques d'Europe dont Athènes.

D'abord honoré en tant que héros, Héphaestion sera l'objet à la mort d'Alexandre le Grand d'un culte divin à Alexandrie où sa popularité est grande.

Sous l'influence d'Eumène de Cardia tous les officiers contribuent à la construction à Babylone d'un tombeau majestueux, de forme pyramidale ou cubique selon les sources.

Les cérémonies fastueuses prévues pour Héphaestion auraient coûté la somme considérable de 12 000 talents.

Perdiccas remplace Héphaestion comme second dans la hiérarchie impériale, bien qu'Alexandre le Grand n'ait pas en lui la même confiance qu'en son défunt favori.

Perdiccas exerce la fonction de chiliarque de la cavalerie, commandant de la cavalerie des Compagnon, mais n'est pas chiliarque aulique c'est-à-dire vizir.



Eumène de Cardia à la tête d'une hipparchie

En 324 avant Jésus-Christ, Eumène de Cardia succède à Perdiccas à la tête d'une hipparchie : un escadron d'environ 500 cavaliers.



Alexandre le Grand honoré comme Dieu Invaincu

Convocation d'Antipater à Babylone

Au fil de la conquête de l'Asie, Antipater manifeste de plus en plus sa réticence envers la politique orientalisante d'Alexandre le Grand, le préjugé envers les Barbares d'Asie étant encore tenace en Grèce comme en Macédoine.

En 324 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand annonce aux Grecs qu'ils doivent désormais l'honorer d'un culte public en tant que Dieu Invaincu (Théos Anikètos).

En outre, Antipater ne conçoit pas qu'un roi puisse recevoir des honneurs divins et n'admet pas la nouvelle politique impériale d'Alexandre le Grand en Grèce. Antipater considère que le roi s'immisce dans les affaires intérieures des cités en leur ordonnant le retour des bannis et d'un rétablissement dans leurs biens. Antipater est chargé de faire appliquer ces édits royaux tandis que son hostilité à l'égard de cette politique remonte jusqu'à Alexandre le Grand par le biais d'Olympias d'Épire.

Encouragé par Olympias d'Épire, à la fin du printemps 324 avant Jésus-Christ, Alexandre le Grand appelle Antipater à Babylone pour lui demander des comptes. Mais Antipater refuse et envoie son fils Cassandre de Macédoine, accompagné de Iolas, plaider sa cause.

Alexandre le Grand charge le fidèle Cratère de retourner en Macédoine avec un contingent de vétérans avec secrètement pour mission de destituer Antipater, par la force si nécessaire.

Mais la mort d'Alexandre le Grand empêchera ce plan de se réaliser.



Exil de Démosthène

En 324 avant Jésus-Christ, Démosthène est accusé d'avoir laissé s'échapper Harpale, ancien trésorier d'Alexandre, contre une grosse somme d'argent.

Malgré son amitié pour Démosthène, Hypéride figure parmi les dix accusateurs publics contre ce dernier.

Démosthène prend alors le chemin de l'exil d'abord à Égine, puis à Trézène.

Hypéride prend la tête du parti anti-macédonien.


L'Empire d'Alexandre le Grand

Mort d'Alexandre le Grand

Philippe III Arrhidée Roi de Macédoine

Alexandre IV de Macédoine Roi de Macédoine

Perdiccas Régent de l'empire d'Alexandre le Grand

Antigone le Borgne Satrape de la Grande-Phrygie, de la Lycie et de la Pamphylie

Cratère tuteur des rois

Eumène de Cardia Satrape de Cappadoce

Alexandre le Grand passe près d'un an à organiser ses possessions et à achever une étude du golfe Persique en préparation à de futures conquêtes.

Pour unifier ses conquêtes, Alexandre le Grand fonde un grand nombre de cités, beaucoup du nom d'Alexandrie.

Bien situées, correctement pavées et approvisionnées en eau potable, ces cités sont autonomes mais sujettes aux édits du roi.

Alexandre le Grand étend très loin l'influence de la civilisation grecque et prépare la voie aux conquêtes de l'empire romain.

Alexandre le Grand arrive à Babylone au printemps de 323 avant Jésus-Christ.

En mai 323 avant Jésus-Christ, le banquet dionysiaque fatal à Alexandre le Grand réunit les Compagnons les plus proches du roi, parmi lesquels figurent Eumène de Cardia.

Alexandre le Grand contracte une fièvre maligne qui l'emporte en une dizaine de jour le 13 juin 323 avant Jésus Christ. D'après les symptômes décrits par les témoins, on pense qu'il est mort :

l'hypothèse de l'empoisonnement est écarté vu le temps qu'il met à mourir.

La mort d'Alexandre le Grand apparaît être une bonne nouvelle pour Antipater.

La coïncidence entre l'arrivée de Cassandre de Macédoine et d'Iolas et la mort brutale du roi alimente rapidement les suspicions. Iolas est l'échanson d'Alexandre le Grand, c'est à dire l'officier chargé de servir à boire au roi, ce qui lui donne nombre d'opportunités d'empoisonner le roi.



Partage de Babylone

Perdiccas Régent

Antipater Stratège d'Europe

Cratère protecteur des rois

Satrape de la Grande-Phrygie, de la Lycie et de la Pamphylie,

Eumène de Cardia Satrape de Cappadoce

Ptolémée Ier Sôter Satrape d'Égypte

Lysimaque Satrape de Thrace

Lors du conseil de Babylone, Ptolémée Ier Sôter propose que l'on conduise les délibérations autour du trône et des attributs d'Alexandre le Grand.

Afin de conserver l'intégrité de l'empire d'Alexandre le Grand, à Babylone, les généraux d'Alexandre le Grand et la phalange arrive à compromis qui prévoit que Alexandre IV de Macédoine, encore in utero, devient roi conjointement avec son oncle Philippe III Arrhidée.

Un triumvirat est formé d'Antipater, de Perdiccas et de Cratère.

La légende suivant laquelle Alexandre le Grand aurait donné l'anneau royal à Perdiccas sur son lit de mort lui sert de légitimation royale selon certaines sources.

Perdiccas conserve, en tant que chiliarque (régent), l'exercice de l'autorité centrale au nom de Philippe III Arrhidée, déficient mental et incapable de gouverner.

Perdiccas s'oppose rapidement aux divers satrapes, méfiants envers son autoritarisme et désireux eux-mêmes d'accroître leur pouvoir.

Antipater est confirmé dans ses fonctions de stratège d'Europe.

Cratère est en Cilicie, sur le chemin de la Macédoine avec les vétérans, lors de la mort d'Alexandre le Grand.

Malgré son absence, le prestige de Cratère est tel qu'il obtient la charge de protecteur ou tuteur (prostatès) des rois Philippe III Arrhidée et le futur Alexandre IV.

Antigone le Borgne, lui aussi absent au moment du partage, obtient, en plus de la Grande-Phrygie, la Lycie et la Pamphylie, ce qui lui offre une vaste façade maritime.

La satrapie de Cappadoce est donnée à Eumène de Cardia.

Ptolémée Ier Sôter reçoit la riche satrapie d'Égypte.

Dès 323 avant Jésus-Christ, Ptolémée Ier Sôter s'empare au mépris des accords de Babylone de la Cyrénaïque.

Archon reçoit la satrapie de Babylonie.

Séleucos Ier Nicator est nommé hipparque de la cavalerie, commandement prestigieux qu'ont exercé avant lui Héphaistion et Perdiccas. Il passe, ainsi, à côté de la répartition des diverses satrapies.

Membre de l'entourage de Perdiccas dont Séleucos Ier Nicator commande la cavalerie.

Lysimaque reçoit la Thrace, dont la Chersonèse qui offre une position stratégique sur l'Hellespont.



Naissance d'Alexandre IV de Macédoine

Mort de Stateira

Peu après la mort d'Alexandre le Grand, Alexandre Aigos ou Alexandre IV de Macédoine naît en 323 avant Jésus-Christ, fils posthume d'Alexandre le Grand et de Roxane.

En 323 avant Jésus-Christ, de concert avec Perdiccas, Roxane fait mourir Stateira, fille de Darius III Codoman et seconde épouse d'Alexandre le Grand, qui fait obstacle à son ambition.

Roxane fait alors reconnaître Alexandre Aigos, son propre fils, pour héritier du trône sous le nom d'Alexandre IV de Macédoine.



Guerre lamiaque

Siège de Lamia

Mort de Léosthène

La guerre lamiaque dure de 323 avant Jésus-Christ à 322 avant Jésus-Christ.

Sparte est trop faible pour y participer.

Dès la mort d'Alexandre le Grand, les Athéniens se soulèvent contre la domination macédonienne. Hypéride suscite une alliance et reçoit des contingents d'Étolie, de Locride, de Phocide et même d'Épire et en confie le commandement au stratège Léosthène

Antipater doit faire face à cette nouvelle coalition.

Fort d'un contingent de mercenaires payés avec le trésor pris à Harpale, Léosthène défait les Macédoniens en Béotie.

En fin 323 avant Jésus-Christ, Antipater doit abandonner les Thermopyles et décide, vu l'infériorité numérique de son armée, de s'enfermer dans Lamia en attendant les renforts venus d'Asie.

Lysimaque ne peut venir en aide à Antipater car il est occupé à soumettre les tribus thraces.

Antipater envoie une ambassade conduite par Hécatée, tyran de Cardia, auprès de Léonnatos afin que celui-ci, qui est censé mener campagne en Cappadoce au profit d'Eumène de Cardia, passe en Macédoine.

Antigone le Borgne et Léonnatos refuse d'aider Eumène de Cardia, le scribe grec, à entrer en possession de la satrapie de Cappadoce qui lui a été attribuée.

Léonnatos, arrivé aux portes de la Cappadoce, vole au secours d'Antipater à Lamia, avec l'armée prévue pour la conquête de la Cappadoce.

Au cours du siège de Lamia, lors de l'hiver 323 avant Jésus-Christ, Léosthène s'approche imprudemment des murs de la cité et est tué d'un jet de pierre.

Il est remplacé à la tête des Grecs coalisés par Antiphile.



Retour de Démosthène à Athènes

Démosthène est rappelé à Athènes par le peuple en 323 avant Jésus-Christ, suite à la mort d'Alexandre le Grand. Démosthène y prononce de nouveau des discours anti-macédoniens.



Bataille navale dans l'Hellespont

Mort de Léonnatos

Bataille navale d'Amorgos

Bataille de Crannon

Nouvel exil de Démosthène

Fin de la démocratie à Athènes

Mort d'Hypéride

Mort de Démosthène

La supériorité de la flotte athénienne, considérablement renforcée depuis l'administration de Lycurge, cesse avec l'arrivée en Égée d'une puissante escadre phénicienne et chypriote.

Cleithos, l'amiral macédonien, défait la flotte athénienne dans l'Hellespont permettant la traversée des troupes de Léonnatos.

Léonnatos meurt aux pieds des remparts de Lamia mais l'arrivée de son armée permet à Antipater d'évacuer la cité.

Au printemps 322 avant Jésus-Christ, la flotte athénienne est détruite au large d'Amorgos. Cette grave défaite marque la fin de la puissance navale athénienne.

Les institutions de la démocratie athénienne sont abolies, seule la Boulè perdurera, cantonnée à un rôle de conseil municipal.

Elle permet de libérer la mer Égée et d'amener en Grèce les renforts de Cratère. À la tête d'un contingent de 50 000 fantassins et 5 000 cavaliers vétérans, celui-ci rejoint Antipater, à l'été 322 avant Jésus-Christ.

L'apport de ces troupes est décisif. En août 322 avant Jésus-Christ, les alliés grecs sont écrasés à la bataille de Crannon en Thessalie.

Antipater impose à Athènes une paix drastique. La démocratie est abolie pour être remplacée par un régime oligarchique.

Le peuple désigne Hypéride pour prononcer l'éloge funèbre du stratège Léosthène et de ses soldats, tombés au cours de la guerre.

Démosthène doit à nouveau à fuir, cette fois en compagnie de l'orateur Hypéride, pour échapper aux soldats d'Antipater.

Hypéride est torturé, on lui arrache la langue. Hypéride meurt à Égine en 322 avant Jésus-Christ exécuté par le parti pro-macédonien, avec ses partisans.

En 322 avant Jésus-Christ, Démosthène se réfugie dans le temple de Poséidon situé dans l'île de Calaurie (aujourd'hui Poros), au large de l'Argolide.

Plutarque rapporte que Démosthène est abordé dans le temple par un dénommé Archias, ancien acteur et affidé d'Antipater. Il veut attirer Démosthène hors de l'enceinte sacrée en lui promettant la vie sauve.

Démosthène refuse, et prétendant écrire une lettre à sa famille, s'empoisonne en mordillant l'extrémité de son calame, comme il a l'habitude de le faire en réfléchissant.



Ariarathe Roi de Cappadoce,

Mort d'Ariarathe

Eumène de Cardia Satrape de Cappadoce

Perdiccas tuteur des rois

En 322 avant Jésus-Christ, Perdiccas prend le commandement de l'armée royale en Cappadoce, avec Philippe III Arrhidée à ses côtés.

Ariarathe, le dynaste perse, s'est proclamé Roi de Cappadoce.

Perdiccas défait Ariarathe qu'il fait crucifier, châtiment que les Perses réservent aux insurgés.

Perdiccas installe Eumène de Cardia comme Satrape de Cappadoce, celui-ci devenant alors son principal allié.

Eumène s'attache à la défense de l'intégrité de l'empire face aux tendances centrifuges des diadoques.

Suite à cette victoire, Perdiccas usurpe à Cratère le titre de prostatès (tuteur) des rois et manifeste son intention de maintenir à son profit l'unité de l'empire.



Coalition d'Antipater, de Ptolémée Ier Sôter, de Cratère et d'Antigone le Borgne contre Perdiccas

Perdiccas désire en effet capter à son profit le prestige de la dynastie argéade afin de conforter sa prétention au trône de Macédoine.

Convoqué par Perdiccas devant un tribunal de l'armée, Antigone le Borgne s'enfuit avec Démétrios Ier Poliorcète, son fils, auprès d'Antipater et de Cratère.

Arrivée en Macédoine, Antigone le Borgne révèle à Antipater et Cratère les ambitions royales de Perdiccas. Cela les incite à abandonner ce projet d'invasion de l'Étolie.

Antigone le Borgne entre dans la coalition qui réunit Antipater, Ptolémée Ier Sôter et Cratère contre Perdiccas.

Perdiccas charge Eumène de Cardia e de contenir en Asie Mineure les armées d'Antipater, d'Antigone et de Cratère.



Dépouille d'Alexandre le Grand aux mains de Ptolémée Ier Sôter

Vers 322 avant Jésus-Christ, Ptolémée Ier Sôter détourne vers Alexandrie le convoi funéraire qui doit conduire la dépouille sacrée d'Alexandre le Grand de Babylone jusqu'en Macédoine.

Ce qui suscite la réaction immédiate de Perdiccas, chiliarque de l'empire, qui porte son armée contre l'Égypte.

Perdiccas laisse Eumène de Cardia en Asie Mineure avec son frère, Alcétas, pour lutter contre la coalition d'Antipater, de Cratère et d'Antigone le Borgne.

Nikaia arrive en Asie Mineure où se trouve Perdiccas avant l'automne 322 avant Jésus-Christ.



Mariage de Perdiccas avec Cléopâtre

Olympias d'Épire veut porter tort à Antipater et cherche à se débarrasser de Philippe III Arrhidée.

Pour cela, elle recherche l'alliance de Perdiccas. Olympias d'Épire lui propose d'épouser Cléopâtre de Macédoine, sa fille, la sœur d'Alexandre le Grand, veuve d'Alexandre d'Épire, et de ramener en Macédoine la dépouille d'Alexandre.

Perdiccas finit donc par renoncer à Nikaia et épouse au début de 321 avant Jésus-Christ Cléopâtre. Elle fait de lui l'oncle du jeune Alexandre IV.



Mariage de Lysimaque avec Nikaia

Lysimaque entame un rapprochement avec Antipater. Lysimaque épouse vers 321 avant Jésus-Christ Nikaia, la fille d'Antipater. Leurs enfants sont :



Mariage de Ptolémée Ier Sôter avec Eurydice

Antipater cherche aussi à s'allier les bonnes grâces de Ptolémée Ier Sôter en lui offrant la main de sa fille. Ptolémée Ier Sôter épouse en 321 avant Jésus-Christ Eurydice, fille d'Antipater. Leurs enfants sont :



Mort de Cynane

Mariage de Philippe III Arrhidée avec Eurydice

Perdiccas ordonne à son frère Alcetas de tuer Cynane, une fille de Philippe II de Macédoine.

L'armée macédonienne, scandalisée par cet assassinat se mutine et oblige Perdiccas à accepter le mariage de la fille de Cynane, Eurydice.

Philippe III Arrhidée épouse en 321 avant Jésus-Christ Eurydice âgée seulement de 15 ans.

C'est probablement la même assemblée en armes qui renomme Adea du nom de la mère de Philippe II, Eurydice.

Eurydice semble en avoir appelé à l'assemblée des Macédoniens pour être considérée comme la porte-parole de son mari, et donc la représentante du roi, en lieu et place des Diadoques. Eurydice joue dès lors, malgré sa jeunesse, un rôle important dans la guerre civile qui secoue la Macédoine.

Philippe III Arrhidée dédie en son nom et celui Alexandre IV un petit monument hexastyle près de l'entrée du sanctuaire des Grands Dieux de Samothrace.

Ce mariage provoque la colère d'Olympias d'Épire et de Cléopâtre de Macédoine qui y voient une menace.



Embuscade de Valle Caudina

En 321 avant Jésus-Christ., les Samnites, ayant été vaincus par les romains, demandent la paix. On la leur refuse.

Irrités de ce refus, ils résolvent de mourir ou de se venger.

Ils ont recours à un stratagème pour attirer les Romains dans un chemin étroit, passant entre les rocs à pic des Apennins, couronné de forêts sombres et situé dans la Campanie, près de l'ancienne Caudium (ce lieu s'appelle aujourd'hui Valle Caudina ou Stretta di Arpaia).

Dès que les Romains sont engagés dans ce défilé, les Samnites ferment les issues, et, occupant toutes les hauteurs, ils raillent l'armée romaine sur l'inutilité de ses efforts pour se livrer passage.

Les Romains sont obligés de se rendre à discrétion et de passer sous le joug, sorte de gibet qu'on appelait Fourche.



Mort de Perdiccas

En 321 avant Jésus-Christ, la frontière orientale est bien défendue par Ptolémée Ier Sôter.

Perdiccas échoue devant Péluse et tente en vain de faire passer le Nil à son armée.

Mais sa morgue lui aliène ses soldats dont les Argyraspides. Perdiccas meurt en Égypte en 321 avant Jésus-Christ assassiné dans sa tente par deux de ses officiers :

À l'automne 321 avant Jésus-Christ, Eumène de Cardia manque de livrer bataille à Antipater en Lydie mais Cléopâtre parvient à le convaincre de quitter Sardes et d'éviter le combat avec le prestigieux régent.



Conseil de Triparadisos

Antipater protecteur des rois

Antigone le Borgne Stratège d'Asie

Cassandre de Macédoine Chiliarque de la cavalerie

Mariage de Démétrios Ier Poliorcète avec Phila

La mort de Perdiccas sonne le glas de l'unité impériale et entraîne un nouveau partage de l'empire.

Le conseil de Triparadisos a lieu en Syrie. Antipater est présent pour la première fois en Asie.

Ptolémée Ier Sôter refuse intelligemment la régence de l'empire.

Le titre d'épimélète (protecteur) des rois est d'abord prévu pour échoir à Antigone le Borgne.

Antipater subit à Triparadisos une mutinerie fomentée par Eurydice. L'armée réclame en effet auprès d'Antipater les gratifications promises par Alexandre le Grand. Eurydice accuse Antipater en public mais l'intervention des troupes d'Antigone le Borgne permet au régent de reprendre le contrôle de la situation.

Le pouvoir d'Antipater à la tête de la régence de Macédoine est renforcé. Il reçoit les pleins pouvoirs avec ce titre d'épimélète des rois.

En plus d'un maintien dans ses satrapies, Antipater confie à Antigone le Borgne le poste de stratège d'Asie alors que Cassandre de Macédoine lui est adjoint comme second et nommé chiliarque de la cavalerie.

Antigone le Borgne se voit confier le commandement de la guerre contre Eumène de Cardia avec mission de le tuer.

Cassandre de Macédoine, qui n'accepte pas d'être ainsi placé au second rang, entre en conflit avec Antigone le Borgne.

Succédant à Archon, Séleucos Ier Nicator reçoit la satrapie de Babylonie.

Les grands satrapes n'ont plus à rendre de compte à une autorité centrale.

Antipater se laisse convaincre par Cassandre de Macédoine, son fils, de revenir en Macédoine accompagné d'Alexandre IV plutôt que de le laisser sous la tutelle d'Antigone, marquant ainsi sa défiance envers se dernier. Pour compenser cette défiance, Antipater marie sa fille au fils d'Antigone.

Phila est veuve de Cratère.

Démétrios Ier Poliorcète, fils d'Antigone le Borgne, épouse Phila, fille d'Antipater. Leurs enfants sont :

Cette union, qui durera 33 ans, ne sera guère heureuse car Démétrios Ier Poliorcète s'entoure rapidement de nombreuses maîtresses. Phila ne semble guère avoir joué un rôle politique.

La décision de ramener les rois en Macédoine est lourde de conséquences. Ils quittent le centre de l'empire et commencent à être marginalisés. L'Asie est désormais livrée aux ambitions d'Antigone le Borgne.



Invasion de la Thessalie par les Étoliens

Mort de Démade

Profitant du départ d'Antipater et de Cratère pour l'Asie, les Étoliens envahissent la Thessalie.

La Thessalie est reconquise par Polyperchon aidé par une invasion d'Acarnaniens, sans doute suscitée par les Macédoniens.

La cité d'Athènes retrouve une certaine prospérité sous le gouvernement de Phocion.

Mais le ressentiment contre les Macédoniens, dont une garnison tient le fort de Munychie, reste fort.

Aussi Démade, considéré comme un ami de la Macédoine, est envoyé auprès d'Antipater afin d'obtenir le départ des troupes occupantes.

Mais Démade, accusé d'avoir auparavant trahi au profit de Perdiccas, est exécuté par Cassandre de Macédoine après avoir vu son fils égorgé.



Naissance d'Antigone II Gonatas

Antigone II Gonatas naît vers 320 avant Jésus-Christ ou 319 avant Jésus-Christ, fils de Démétrios Ier Poliorcète et de Phila Ire.

Il est à la fois le petit-fils d'Antigone le Borgne et d'Antipater.



Mort d'Alcétas

Eumène de Cardia est progressivement éliminé de l'Asie Mineure.

Alcétas, allié d'Eumène de Cardia, frère de Perdiccas, est tué.

En 320 avant Jésus-Christ, Eumène de Cardia se réfugie dans la forteresse de Nora en Cappadoce, où une armée qui marche pour lui venir en aide est défaite par Antigone le Borgne.

Occupé à conquérir les satrapies de Lydie et de Phrygie, Antigone le Borgne négocie un armistice avec Eumène de Cardia par l'intermédiaire de Hiéronymos de Cardia.



Négociations de paix entre Eumène de Cardia et Antipater

Au début 319 avant Jésus-Christ, la menace que représente désormais Antigone en Asie oblige Antipater à infléchir sa politique, et peut-être déjà à préparer un recours à Eumène de Cardia.

En effet celui-ci, réfugié dans la forteresse de Nora en Cappadoce, a proposé des négociations de paix à Antipater par l'intermédiaire de Hiéronymos de Cardia, le futur historien des diadoques.

Cette ambassade, accueillie avec les honneurs par Antipater, démontre qu'un rapprochement a eu lieu entre Antipater et Eumène de Cardia au détriment d'Antigone le Borgne.



Mort d'Antipater

Polyperchon Régent de Macédoine

Eumène de Cardia Commandement de l'armée royale macédonienne

Eumène de Cardia satrape de Cappadoce

Antipater prend soin d'établir un testament dans lequel il nomme à sa succession selon la tradition Polyperchon, l'aîné des généraux macédoniens, le stratège le plus expérimenté.

Ce choix conduit à l'éviction volontaire et réfléchie de Cassandre de Macédoine, fils d'Antipater.

Antipater meurt à l'été 319 avant Jésus-Christ.

Polyperchon devient régent de Macédoine et épimélète des rois, à charge pour lui de maintenir la Macédoine hors du giron d'Antigone le Borgne et de Ptolémée Ier Sôter.

Cassandre de Macédoine est confirmé dans ses fonctions de chiliarque équestre.

Cassandre de Macédoine, Ptolémée Ier Sôter et Antigone le Borgne refusent de reconnaître l'autorité de Polyperchon.

Des factions s'organisent autour de chacun des protagonistes :

Cassandre de Macédoine revendique l'héritage de son père et s'impose en Macédoine.

Antigone le Borgne s'institue comme le maître de toute l'Asie mineure.

Ptolémée Ier Sôter s'empare de la Syrie-Phénicie face à Laomédon, qui a pourtant été choisi pour cette tâche par le pouvoir central.

Eumène de Cardia, toujours enfermé dans Nora, reçoit de Polyperchon le titre de stratège autokrator d'Asie au nom des rois et le commandement de l'armée royale, à charge pour lui de vaincre Antigone le Borgne. Il récupère la satrapie de Cappadoce.

Polyperchon ordonne aux trésoriers de Kyinda en Cilicie, où demeure une grande partie du trésor de guerre d'Alexandre le Grand, de donner les moyens financiers nécessaires à Eumène pour lever une armée.

Parvenant à quitter Nora, Eumène de Cardia lève une armée et forme une coalition avec les satrapes des provinces orientales.

Pour obtenir la fidélité des troupes, essentiellement constituées de Macédoniens, Eumène de Cardia, d'origine grecque, doit rappeler sans cesse son attachement à Alexandre et aux Argéades. Le bataillon des 3 000 Argyraspides, vétérans des campagnes asiatiques, se range à l'ambition de lutter pour le maintien de l'empire.

Eumène de Cardia n'hésite pas à refuser toute gratification personnelle.

Olympias d'Épire s'allie à Polyperchon, lequel à besoin de son autorité pour vaincre Cassandre de Macédoine.



Cérémonie du trône d'Alexandre le Grand

Dès sa prise de fonction à la tête de l'armée royale en 319 avant Jésus-Christ, et alors qu'il se trouvait en Cilicie, Eumène de Cardia instaure une cérémonie autour du trône d'Alexandre le Grand.

Selon la tradition issue de Hiéronymos de Cardia, Eumène de Cardia aurait fait un songe dans lequel Alexandre le Grand aurait suggéré de ne plus prendre de décisions en dehors de la tente.

Eumène dresse au sein du quartier des stratèges, auprès de sa propre tente, une tente dite d'Alexandre, puis il ordonne que l'on fabrique un trône en or au frais du trésor royal.

Il fait déposer les insignes royaux : le diadème, la couronne d'or et le sceptre, et les armes d'Alexandre le Grand. Une table en or, qui soutient un brasier et un encensoir, est placée devant le trône.

Les généraux et les satrapes ralliés à Eumène brûlent les encens et les myrrhes et se prosternent devant le trône. La troupe accepte sans difficulté ce nouveau rite. Aucune décision ne pourra se prendre en dehors de la tente de 319 avant Jésus-Christ à 316 avant Jésus-Christ.

Les auteurs antiques suggére que ce cérémonial est une manœuvre d'Eumène pour asseoir son autorité et centraliser à son profit le commandement.

Eumène souhaite affermir la fidélité des soldats macédoniens, peu enclins à suivre un général grec, et à assurer la cohésion entre les commandants, car ceux-ci sont traités de manière égale lors du conseil.



Conflit entre Lysimaque et Seuthès III

Vers 319 avant Jésus-Christ, Lysimaque vainc Seuthès III, Roi des Odryses, une tribu thrace, avec lequel la paix durera jusqu'en 313.

Lysimaque en profite pour étendre sa domination sur les cités grecques de l'Hellespont et y implanter des bases navales.



Conquête de la Syrie

Entre 319 avant Jésus-Christ et 318 avant Jésus-Christ, Ptolémée Ier Sôter s'empare de la Syrie puis se retire face à l'avancée d'Antigone le Borgne.



Proclamation de la liberté des Grecs

Prise du Pirée

Bataille de Mégalopolis

Polyperchon cherche de nouveaux appuis et promulgue un édit, en 318 avant Jésus-Christ, dans lequel il proclame la liberté des Grecs, il annonce par ailleurs sa volonté de retourner aux institutions du temps de Philippe II et d'Alexandre le Grand.

Polyperchon reconnaît les difficultés auxquelles les Grecs ont été soumis, mais en retourne la responsabilité aux partisans de l'oligarchie, alors que Cassandre de Macédoine accorde son soutien à ces derniers.

Cet édit met en difficulté Phocion, le chef de la faction oligarchique d'Athènes ainsi que Nicanor, le frère de Cassandre de Macédoine, chargé de diriger la garnison macédonienne d'Athènes.

Nicanor qui cherche à s'emparer du Pirée est battu par Alexandros, le fils de Polyperchon, qui lui aussi souhaite mettre la main sur cette région.

Cette victoire sur l'oligarchie est de courte durée, rapidement Cassandre de Macédoine s'empare du Pirée, malgré une armée peu conséquente.

Polyperchon qui voit son prestige s'amoindrir choisit de se concentrer sur la cité de Mégalopolis, qui refuse d'appliquer son édit. C'est une nouvelle défaite pour Polyperchon, de plus en plus affaibli.

Polyperchon se réfugie en Étolie et oppose à Cassandre de Macédoine, Heraclès, le fils d'Alexandre le Grand et de Barsine.



Descente d'Eumène de Cardia vers la Phénicie

Eumène de Cardia à Babylone

La première opération menée par Eumène de Cardia, qui se trouve rapidement à la tête d'une armée importante, sans doute plus de 20 000 hommes, est de descendre sur la Phénicie au début de 318 avant Jésus-Christ. Son objectif est de construire une flotte afin de rejoindre Polyperchon en mer Égée.

Mais la menace de la flotte de Ptolémée Ier Sôter, allié de Cassandre de Macédoine et d'Antigone le Borgne, et le désastre subi par la flotte de Polyperchon le font renoncer à son projet.

Eumène de Cardia remonte alors vers la Babylonie afin de rallier les satrapes de la partie orientale de l'empire : Mésopotamie, Perse, Carmanie, Arachosie, Arie-Drangiane et Gandhâra, en révolte contre Peithon, le satrape de Médie allié à Antigone le Borgne.

Eumène hiverne en Babylonie entre 318 avant Jésus-Christ et 317 avant Jésus-Christ.



Prise de Babylone

Bataille en Paraitacène

Eumène de Cardia se heurte à Séleucos Ier Nicator et Peithon qui ont pris parti pour Antigone le Borgne.

Eumène de Cardia livre bataille à Séleucos Ier Nicator sur les rives de l'Euphrate et s'empare de la citadelle de Babylone.

Eumène de Cardia tente ensuite de traverser le Tigre mais Séleucos Ier Nicator fait inonder le passage en rompant les digues d'un canal.

Craignant que sa satrapie ne soit complètement occupée, Séleucos Ier Nicator finit par proposer une trêve à Eumène de Cardia.

En Susiane, Eumène de Cardia reçoit le renfort des satrapes révoltés. On peut estimer l'effectif total de son armée à 36 500 fantassins, 7 000 cavaliers et 120 éléphants. Mais certains de ses alliés sont peu fiables.

Peucestas, sômatophylaque d'Alexandre et Satrape de Perside, a été promu stratège en chef par les satrapes de Haute Asie en raison de son rang et de l'importance de sa satrapie. Il affirme donc que le commandement de l'armée doit lui revenir de droit.

Antigénès, le chef des Argyraspides, déclare quant à lui que le stratège doit être désigné par la seule assemblée des Macédoniens.

Plutarque décrit les mœurs en vigueur au sein du camp, devenu un lieu de fête, de débauche, et aussi d'intrigues électorales pour le choix des généraux, tout comme dans un état démocratique.

Eumène parvient néanmoins à imposer un commandement collégial formel mais il semble que seul Eumène délivre sentences et promotions en vertu de son rang de stratège autokrator.

La première rencontre d'Eumène de Cardia avec l'armée d'Antigone le Borgne a lieu à l'automne 317 avant Jésus-Christ en Paraitacène, aux confins de la Susiane et de la Carmanie, aux confins de la Perse et de la Médie, et se termine par la victoire d'Antigone le Borgne mais avec des pertes sévères.

Chaque armée se retire pour hiverner.



Élection de Démétrios de Phalère comme Archonte décennal

Cassandre de Macédoine Régent de Macédoine

Bataille d'Euia

Mort de Philippe III Arrhidée

Mort d'Eurydice

Mort de Nicanor

En 317 avant Jésus-Christ, Cassandre de Macédoine bénéficie de l'élection de Démétrios de Phalère comme Archonte décennal. Celui-ci choisit d'instaurer une oligarchie modérée à Athènes et accepte de s'allier à Cassandre de Macédoine.

S'il n'a pas le contrôle à proprement parler d'Athènes, Cassandre de Macédoine n'en a pas moins gagné l'alliance que convoite Polyperchon pour cette cité.

En 317 avant Jésus-Christ, Eurydice profite de l'absence de Polyperchon à la lutte avec Cassandre de Macédoine pour s'entendre avec le parti de ce dernier, et prendre le pouvoir en Macédoine.

Bénéficiant d'une grande popularité, Cassandre de Macédoine rentre en Macédoine et obtient facilement les faveurs d'Eurydice, la reine de Macédoine, en attendant la majorité du jeune Alexandre IV.

Cassandre de Macédoine se fait rapidement proclamer Régent, alors que Polyperchon est déchu de ce titre.

Cassandre de Macédoine marche donc contre Polyperchon.

Eurydice, au nom de Philippe III Arrhidée, ordonne à Polyperchon et Antigone le Borgne de remettre leurs armées à Cassandre de Macédoine.

Polyperchon appelle à l'aide Olympias d'Épire qui, alors en Épire avec Alexandre IV de Macédoine, mobilise une armée et marche sur la Macédoine.

Profitant de l'absence de Cassandre de Macédoine en Macédoine, Olympias d'Épire rencontre les forces de Philippe III Arrhidée et d'Eurydice à Euia, sur la frontière entre la Macédoine et la Thessalie.

Sans qu'il n'y ait de réels combats, le prestige de la vieille Reine-mère l'emporte. Les soldats de Philippe III le désertent, et il est fait prisonnier. Eurydice est bientôt elle aussi arrêtée alors qu'elle fuit vers Amphipolis.

En septembre 317 avant Jésus-Christ, Olympias d'Épire, au nom d'Alexandre IV de Macédoine, fait exécuter Philippe III Arrhidée et contraint Eurydice, sa femme, au suicide.

Olympias d'Épire fait également exécuter 100 de leurs partisans, dont Nicanor, le frère de Cassandre de Macédoine.

Cassandre de Macédoine apprend la nouvelle alors qu'il combat à Tégée.

Ses officiers poursuivent les combats contre Polyperchon.

Cassandre de Macédoine fait assiéger Pydna, où Olympias d'Épire, Alexandre IV et Roxane se sont réfugiés.



Prise de Pydna

Mort d'Olympias d'Épire

Roxane Prisonnière

Mariage de Cassandre de Macédoine avec Thessalonique

Cassandre de Macédoine craint l'influence encore forte d'Olympias d'Épire, notamment face aux soldats macédoniens.

Pydna est prise. Contraint de se rendre contre la promesse d'une vie sauve, Olympias d'Épire est livrée par Cassandre de Macédoine aux parents de ses victimes.

Olympias d'Épire meurt en 316 avant Jésus-Christ, exécutée après un simulacre de jugement.

Cassandre de Macédoine s'empare d'Alexandre IV et de sa mère, Roxane qu'il fait enfermer à Amphipolis.

Cassandre de Macédoine épouse Thessaloniké ou Thessalonique. Leurs enfants sont :

Cassandre de Macédoine entre par ce mariage dans la dynastie d'Alexandre le Grand.



Bataille en Gabiène

Mort d'Eumène de Cardia

Alliance entre Séleucos Ier Nicator, Ptolémée Ier Sôter, Lysimaque et Cassandre de Macédoine contre Antigone le Borgne

Au début 316 avant Jésus-Christ, Antigone le Borgne parvient par une attaque surprise à contraindre Eumène de Cardia à livrer une nouvelle bataille en Gabiène, une sous-région de la Susiane.

Malgré une vive résistance des Argyraspides, Eumène de Cardia est vaincu à cause de la trahison de Peucestas qui rompt le combat avec ses cavaliers.

Le camp des Argyraspides est pris avec femmes et enfants.

Eumène de Cardia est livré à Antigone le Borgne et est exécuté conformément à la décision prise lors du conseil de Triparadisos.

Antigone le Borgne réclame de nouveau l'autorité sur la plus grande partie de l'Asie.

Antigone le Borgne parvient à écarter les divers satrapes pour les remplacer par ses propres hommes. Il écarte notamment Peucestas, un de ses fidèles, qui pourtant était à l'origine de sa victoire récente sur Eumène de Cardia, mais qui bénéficie d'une trop grande popularité.

Antigone le Borgne met la main sur un trésor considérable à Kyinda, en Cicilie, s'imposant ainsi comme le plus riche et le plus puissant des diadoques.

Antigone le Borgne saisit les trésors de Suse et entre dans Babylone, dont Séleucos Ier Nicator est le satrape. Séleucos Ier Nicator fuit en Égypte.

La puissance grandissante d'Antigone le Borgne commence à inquiéter ses alliés. Une coalition s'engage contre lui regroupant Séleucos Ier Nicator, Cassandre de Macédoine, Ptolémée Ier Sôter. Ils réclament un nouveau partage des satrapies :

Antigone le Borgne s'allie à Polyperchon et à son fils Alexandros, qui se sont repliés sur des terres du Péloponnèse ainsi qu‘à Eacides, Roi d'Épire, un cousin d'Olympias d'Épire, hostile à Cassandre de Macédoine.

Enfin, Antigone le Borgne s'allie avec les partisans de la démocratie en Grèce, puisque Cassandre de Macédoine s'appuie sur la faction oligarchique d'Athènes pour gouverner.



Siège de Tyr

Proclamation de Tyr

Antigone le Borgne Régent auto proclamé de Macédoine

Combats en Grèce

Mort d'Alexandros

En 315 avant Jésus-Christ, Lysimaque se joint la coalition contre Antigone le Borgne.

En 315 avant Jésus-Christ, les coalisés adressent à Antigone le Borgne un ultimatum lui enjoignant :

Antigone le Borgne envahit alors la Syrie, qui dépend de Ptolémée Ier Sôter, et assiège Tyr pendant plus d'un an.

Antigone le Borgne établit la proclamation de Tyr en 315 avant Jésus-Christ.

Afin d'affaiblir la position de Cassandre de Macédoine en Grèce et de Lysimaque en Thrace et dans l'Hellespont, Antigone le Borgne y annonce sa volonté de rendre leur autonomie aux cités grecques.

Antigone le Borgne dénonce les méthodes de Cassandre de Macédoine qui s'appuie sur les oligarques, alors que ce type de pouvoir est de moins en moins répandu dans les cités grecques. Antigone espère ainsi voir les cités grecques se rebeller contre Cassandre de Macédoine.

Il y accuse Cassandre de Macédoine :

Antigone profite de cette proclamation pour s'auto proclamer régent.

Cassandre de Macédoine n'est pourtant pas militairement le plus dangereux de ses adversaires, mais il est le maître de Macédoine et peut donc bénéficier d'un recrutement militaire important.

Ptolémée Ier Sôter, qui pourtant est un allié de Cassandre de Macédoine, suit les pas d'Antigone et lance à son tour une proclamation en faveur de l'autonomie des cités.

Cette prise de position peut sembler étonnante, mais Ptolémée Ier Sôter se méfie également de Cassandre de Macédoine qui dans le cas où la coalition contre Antigone arriverait à son terme, gagnerait en puissance et deviendrait à son tour un adversaire redoutable.

Les combats commencent en Grèce en 315 avant Jésus-Christ.

Antigone le Borgne, qui a le soutien de Polyperchon ainsi que des Etoliens, engage le combat contre Cassandre de Macédoine.

Cassandre de Macédoine engage le combat contre Polyperchon et son fils, Alexandros, dans le Péloponnèse.

Alexandros est rapidement massacré par les démocrates de Sicyone. Polyperchon, affaibli, choisit de se rallier à la cause de Cassandre de Macédoine.



Incursions des Gètes

En 315 avant Jésus-Christ, Antigone le Borgne incite les cités du Pont Euxin occidental à se révolter. Lysimaque reprend les cités une à une et repousse Antigone. Mais Lysimaque ne peut pas intervenir en Grèce aux côtés de son allié Cassandre de Macédoine.

Lysimaque doit au même moment faire face aux Gètes, les Daces pour les Romains, sur la frontière septentrionale.



Naissance de Léonidas II

Léonidas II naît vers 315 avant Jésus-Christ, fils de Cléonyme.

Il passe sa jeunesse à la cour de Séleucos Ier Nicator et épouse une femme perse, dont il a 2 enfants.



Agathocle nouveau tyran en Sicile

En Sicile, en 316 avant Jésus-Christ, des troubles permettent au chef du parti démocratique, Agathocle de rétablir la tyrannie, avec l'aide du général carthaginois Hamilcar.

Ce dernier lui reconnaît par un traité, l'hégémonie sur les Grecs de Sicile ne dépendant pas de Carthage.

Accusé de trahison, Hamilcar est remplacé par un autre Hamilcar, fils de Giscon comme commandant l'armée punique en Sicile.

Des moyens considérables lui sont accordés et malgré les décisions prises en 339 avant Jésus-Christ, un nouveau bataillon sacré de 2 000 nobles est levé.

10 000 Libyens, 1 000 mercenaires et 200 conducteurs de chars Etrusques, 1 000 frondeurs baléares sont engagés.

L'armée est transportée par une flotte de 130 galères. Hamilcar rassemble d'autres troupes en Sicile.

En 311 avant Jésus-Christ, il rencontre Agathocle à Ecnomos et le bat.

A nouveau, les Carthaginois dominent presque toute la Sicile sauf Syracuse qu'ils viennent assiéger.

En août 310 avant Jésus-Christ, l'essentiel de la flotte punique est désarmé au Cothon. Une maigre escadre bloque le port de Syracuse.



Mort d'Eschine

Eschine survit à son grand rival Démosthène.

Eschine meurt à Rhodes en 314 avant Jésus-Christ.

Eschine est considéré comme l'orateur le plus brillant de son temps, Démosthène excepté.

Grand improvisateur et technicien, il lui manque néanmoins la vigueur et l'emportement de ce dernier.

Autodidacte, Eschine respecte scrupuleusement les règles de la rhétorique classique, notamment en ce qui concerne la composition du discours.

Il a aussi le sens de l'ironie, témoin ce célèbre passage du Contre Ctésiphon où, parodiant les métaphores à la Démosthène, il prête à Ctésiphon des images saugrenues et ridicules :



Conquête de la grèce par Polémée

Télesphore bénéficie du soutien d'îles de la mer Egée et remporte plusieurs succès en 313 avant Jésus-Christ, mais Cassandre de Macédoine parvient notamment à écraser les Épirotes.

La victoire de Cassandre de Macédoine est de courte durée.

En 313 avant Jésus-Christ, Polémée, un autre neveu d'Antigone le Borgne intervient en Grèce et parvient à prendre la Grèce à Cassandre de Macédoine.



Traité de paix entre Cassandre de Macédoine et Lysimaque d'une part et Antigone le Borgne

Bataille de Gaza

Très affaiblis, Cassandre de Macédoine et Lysimaque sont contraints d'accepter le traité de paix qu'Antigone le Borgne leur propose en 312 avant Jésus-Christ.

La guerre se poursuit en Asie entre Antigone le Borgne et Ptolémée Ier Sôter.

En 312 avant Jésus-Christ, Ptolémée Ier Sôter reprend la Syrie.

Démétrios Ier Poliorcète fait preuve d'une fougue inconsidérée devnt Ptolémée Ier Sôter qui le défait à la bataille de Gaza en 312 avant Jésus-Christ

Séleucos Ier Nicator reconquiert sa satrapie de Babylone et se lance dans la conquête des provinces iraniennes.



Paix entre tous les diadoques

Ptolémée Ier Sôter se replier en Égypte en 311 avant Jésus-Christ.

Un traité de paix est signé en 311 avant Jésus-Christ entre tous les diadoques, épuisés par 4 ans de guerres qui viennent de s'écouler.

Le traité établit que chacun d'entre eux garde ses possessions.

On accorde aux Grecs leur liberté sous l'impulsion Antigone le Borgne qui se fait passer pour le garant de la paix.

Les cités grecques voient en Antigone le Borgne un bienfaiteur.

Le traité laisse à Antigone le Borgne, stratège d'Asie, le gouvernement de l'Asie Mineure et de la Syrie

Cassandre de Macédoine est stratège d'Europe. Il en garde la tutelle (épimélète) du roi Alexandre IV jusqu'à sa majorité.

Mais cette trêve entre les diadoques est rapidement rompue.

Ptolémée Ier Sôter affiche ses ambitions en mer Égée, alors sous la domination d'Antigone le Borgne, et en Grèce continentale, bien qu'il renonce à prendre la Macédoine à Cassandre de Macédoine avec qui il s'allie.


Le réseau urbain de la Syrie séleucide

Fondation de Séleucie du Tigre Capitale

Fondation d'Antioche et de Séleucie de Piérie

Entre 311 avant Jésus-Christ et 306 avant Jésus-Christ, Séleucos Ier Nicator fonde, au cœur de la Mésopotamie, Séleucie du Tigre (près de l'actuel Bagdad) et en fait, provisoirement, sa capitale.

Elle devient rapidement une grande cité commerciale, supplantant une Babylone en déclin car abandonnée à son profit.

Sur l'Oronte, principal fleuve de la Syrie antique, Séleucos Ier Nicator fonde la cité d'Antioche ainsi que son port Séleucie de Piérie, dans l'objectif de concurrencer l'hégémonie d'Alexandrie dans la Méditerranée orientale.

Créée par synœcisme de plusieurs villages avoisinants et peuplée de familles gréco-macédoniennes déplacées d'Antigonie, Antioche connaît un essor démographique rapide pour devenir l'une des grandes villes de l'époque hellénistique.

Antioche et Séleucie de Piérie forment, dans un ensemble planifié, la Tetrapolis avec les villes de Laodicée et d'Apamée que Séleucos Ier Nicator a refondées.

Transférée de Séleucie du Tigre à Séleucie de Piérie vers 300 avant Jésus-Christ, la capitale semble avoir été installée définitivement à Antioche à la fin du règne.

Séleucos Ier Nicator fait aussi bâtir à travers son empire une quinzaine d'autres Antioche de moindre importance, suivi en cela par Antiochos qui poursuit ainsi l'œuvre de son père.

Séleucos Ier Nicator établit également des cités-forteresses et des garnisons dans des régions plus reculées, comme celle de Doura Europos (sa cité natale), colonisée par des vétérans Gréco-macédoniens.

La fondation de cités de type grec au plan rectiligne (dit hippodamien) est caractéristique des grands souverains de l'époque hellénistique qui reprennent ainsi l'exemple d'Alexandre.

Séleucos Ier Nicator entend légitimer son pouvoir et affirmer son statut royal. Il se doit aussi de fonder des villes nouvelles pour les populations grecques amenées en Mésopotamie et en Syrie par les conquêtes d'Alexandre.



Campagne contre des cités côtières d'Asie Mineure

Entre 310 avant Jésus-Christ et 309, Ptolémée Ier Sôter mène une campagne victorieuse contre des cités côtières d'Asie Mineure et dans plusieurs îles de la mer Égée.



Mort d'Alexandre IV de Macédoine

Mort de Roxane

Mort d'Héraclès

Après la paix entre les diadoques, Cassandre de Macédoine a intérêt à faire disparaître le plus rapidement possible Alexandre IV qui est une menace forte pour l'ensemble des diadoques.

Cassandre de Macédoine n'attend qu'une année et fait mettre à mort Roxane et Alexandre IV de Macédoine en 310 avant Jésus-Christ sur ordre de Cassandre de Macédoine.

Il est possible que la tombe dite du Prince, à Vergina soit la sienne : les ossements qui y ont été retrouvés correspondraient à ceux d'un jeune garçon de 13-14 ans, l'âge d'Alexandre IV à sa mort, et la datation du monument funéraire s'accorderait avec la date de sa mort.

La tombe est ornée d'une fresque représentant une course de chars, dont un des protagonistes pourrait être le jeune prince.

Parallèlement, Polyperchon entre de nouveau en conflit contre Cassandre de Macédoine. Il prend sous sa protection le jeune Héraclès, le second fils d'Alexandre le Grand.

Cassandre de Macédoine ne fait pas le poids face à l'armée de 20 000 hommes levée par Polyperchon, aussi plutôt que de s'engager dans un combat perdu d'avance, Cassandre de Macédoine propose à Polyperchon un partage de la Grèce.


Migration celtes en Asie mineure

Migration celtes en Asie mineure

De Gaule cisalpine, des troupes celtes sous le commandement d'un chef appelé Brenn ou Brennos prennen la route des Balkans.

A partir de 310 avant Jésus-Christ, les Celtes se heurtent aux Grecs en Illyrie.



Syracuse porte la guerre jusqu'en Afrique

Agathocle décide de porter la guerre en Afrique et de soulever les Libyens contre Carthage.

Un convoi grec apportant des vivres est en vue. Les navires puniques vont l'intercepter.

Le 20 août 310 avant Jésus-Christ, Agathocle en profite, avec 60 navires, il débarque dans l'anse de Kelibia, au Cap Bon.

Les Grecs sont plus rapides que les Carthaginois qui les poursuivent. Agathocle fait incendier la flotte, perdue de toute manière.

Aucune force punique n'est de taille à s'opposer à cette invasion.

En l'absence de l'armée concentrée en Sicile, les anciens nomment deux généraux Bomilcar et Hannon et mobilisent tous les citoyens capables de porter les armes.

Les Carthaginois alignent ainsi 45 000 hommes, mais Agathocle qui n'a que 15 000 soldats, réussit à combattre sur un terrain qui ne permet pas aux Carthaginois de se déployer.

Les généraux ne se coordonnent pas et Hannon meurt puis Bomilcar ordonne la retraite qui se transforme en déroute.

3 000 Carthaginois restent sur le terrain.

Carthage cependant est fortifiée. Agathocle établit un camp retranché vers Tunis et se répand dans le pays pour soulever les Libyens. Il effectue un raid vers la Byzacène et s'empare d'Hadrumète.

Il propose à Ophellas le prince de Cyrène de lui abandonner Carthage s'il l'aide à la prendre. Ophellas conduit une armée à travers les déserts libyens et arrive éprouvé. Il est assassiné par Agathocle qui prend son armée à son service.

Une réorganisation de l'armée est décidée et 3 généraux sont nommés pour conduire la guerre en Afrique.

En 309 avant Jésus-Christ, Agathocle change ses plans, conquiert Utique puis Hippo Diarrhytus (Bizerte).

Agathocle confiant, retourne en Sicile et laisse à ses fils le commandement de l'armée.

Un détachement explore la côte vers l'Ouest et atteint le Constantinois.

Mais les forces grecques vont rencontrer les 3 armées de mercenaires que Carthage a recruté et elles vont subir de rudes défaites.

Agathocle revient en Afrique et il est vaincu. Il repart secrètement vers Syracuse.

Ses soldats tuent ses fils pour traiter avec Carthage.



Destruction de Cardia

Fondation de Lysimacheia

En 309 avant Jésus-Christ, Lysimaque fonde, par synœcisme, Lysimacheia en Chersonèse. Lysimaque l'a fait peupler avec des habitants de la cité de.

Par la fondation de cette nouvelle capitale, Lysimaque démontre son ambition à contrôler l'Hellespont.



Mort de Cléomène II

Areus Ier Roi de Sparte

Cléonyme Régent

Cléomène II a pour enfants :

Areus Ier est le fils d'Acrotatos.

Acrotatos meurt avant son père.

Cléomène II meurt en 309 avant Jésus-Christ.

Areus Ier et Cléonyme revendique le trône. La gérousie tranche en faveur d'Areus Ier, en application de la règle de porphyrogénèse.

Areus Ier devient Roi Agiade de Sparte.

Cléonyme devient le régent d'Areus, alors en bas âge et gouverne à sa place.



Tentative de conquêt de la Grèce

En 308 avant Jésus-Christ, Ptolémée Ier Sôter conclut un accord avec Antigone le Borgne dans lequel il est décidé que :

Ptolémée Ier Sôter tente de conquérir le territoire de Grèce de Cassandre de Macédoine, sans succès. Il rentre en Égypte après avoir signé un traité avec Cassandre de Macédoine.

Antigone le Borgne se consacre exclusivement à Séleucos Ier Nicator mais est définitivement repoussé en 308 avant Jésus-Christ, battu dans une grande bataille par Séleucos Ier Nicator.

Séleucos Ier Nicator en profite pour étendre sa domination des hautes satrapies d'Asie : Perse, Médie, Susiane, Drangiane, Sogdiane, Arie, etc., jusqu'à l'Inde.



Bomilcar tente de renverser le pouvoir oligarchique

En 307 avant Jésus-Christ, le roi Bomilcar tente vainement, une nouvelle fois, de renverser le pouvoir oligarchique. Mais il est obligé de capituler et il est crucifié.

En 306 avant Jésus-Christ, les Carthaginois continuent de dominer la partie Ouest de la Sicile.

L'échec d'Agathocle et de Bomilcar permet au régime oligarchique d'atteindre son apogée, qui durera jusqu'en 263 avant Jésus-Christ.

Carthage accueille largement les influences grecques venues de Sicile, d'Italie méridionale et d'Égypte. Aristote, qui étudie sa constitution vers 330, la compare à celles des cités grecques qu'il considère comme les mieux gouvernées.

Dominant économiquement la Méditerranée occidentale et entretenant de bonnes relations avec l'Orient, l'État punique jouit d'une grande prospérité.

En 307 avant Jésus-Christ, les Étrusques sont obligés à la paix avec Rome



Offensive de Cassandre de Macédoine en Grèce

Bataille des Thermopyles

En 307 avant Jésus-Christ, Cassandre de Macédoine reprend l'offensive en Grèce, afin de se réapproprier l'ensemble du territoire qu'il a accepté de partager avec Polyperchon.

Démétrios Ier Poliorcète attaque les possessions grecques de Cassandre de Macédoine qui est vaincu aux Thermopyles.

À la tête de la flotte de son père, Démétrios Ier Poliorcète fait voile vers Athènes, alors sous la domination du maître de la Macédoine, Cassandre de Macédoine.

Démétrios Ier Poliorcète entre dans Athènes et chasse les occupants macédoniens. Il rétablit la démocratie, et annonce sa volonté de rendre leur liberté aux cités grecques conformément à la politique entamée par son père depuis la proclamation de Tyr.



Bataille navale de Salamine

La puissance nouvelle d'Antigone le Borgne apparaît comme une menace pour Ptolémée Ier Sôter qui arme une flotte en vue d'attaquer la Syrie.

Démétrios Ier Poliorcète est alors rappelé de Grèce et débarque à Chypre.

Démétrios Ier Poliorcète, contre toute attente, parvient à vaincre la flotte de Ptolémée à Salamine.

Il s'agit là du premier coup dur pour Ptolémée Ier Sôter qui abandonne pour un temps la maîtrise des mers à son adversaire.



Antigone le Borgne Roi d'Asie

Tentative d'invasion de l'Égypte

Suite à cette victoire navale, Antigone le Borgne prend le titre de Basileus ou Roi d'Asie en 306 avant Jésus-Christ sous le nom d'Antigone Ier. Il accorde à Démétrios Ier Poliorcète, son fils la même dignité, se posant ainsi comme l'héritier d'Alexandre le Grand.

Antigone le Borgne fonde la dynastie des Antigonides qui règnera plus tard en Macédoine.

Dans ce même souci de suivre le modèle du Conquérant, Antigone le Borgne fonde sur le fleuve Oronte la cité d'Antigonie et la fait peupler de colons gréco-macédoniens.

Antigone le Borgne met aussitôt sur pied une armée et une flotte considérable, dont il confie le commandement à Démétrios Ier Poliorcète, et s'empresse d'attaquer Ptolémée Ier Sôter dans ses propres possessions.

L'invasion de l'Égypte est cependant un échec. Antigone le Borgne ne parvient pas à forcer les défenses de Ptolémée Ier Sôter et doit se retirer.



Siège de Rhodes

En 305 avant Jésus-Christ, la flotte de Démétrios Ier Poliorcète met le siège devant Rhodes qui refuse d'aider Antigone le Borgne contre Ptolémée Ier Sôter.

Ptolémée Ier Sôter porte secours aux Rhodiens et reçoit l'épithète de Sôter : le sauveur.


Buste de Ptolémée Ier Sôter - IIIe siècle avant Jésus-Christ - musée du Louvre Séleucos Ier Nicator - Bronze - musée national d'archéologie de Naples Séleucos Ier Nicator - Marbre - musée du Louvre

Cassandre de Macédoine Roi de Macédoine

Ptolémée Ier Sôter Pharaon

Séleucos Ier Nicator devient (basileus) Roi de Syrie

En 305 avant Jésus-Christ, afin de s'assurer une légitimité face Antigone le Borgne, Roi d'Asie, les satrapes les plus puissants : Ptolémée Ier Sôter, Séleucos Ier Nicator, Cassandre de Macédoine et Lysimaque, se proclamant rois eux aussi.

Cassandre de Macédoine devient Roi de Macédoine.

Ptolémée Ier Sôter devient Pharaon. Il fonde la Dynastie des lagides ou des Ptolémées.

Séleucos Ier Nicator devient (basileus) Roi de Syrie en 305 avant Jésus-Christ. Séleucos Ier Nicator fonde la dynastie des Séleucides.

Séleucos Ier Nicator tourne désormais ses ambitions à l'ouest.

Antigone le Borgne se retrouve bientôt en guerre contre tous les autres diadoques, d'autant que son territoire a des frontières communes avec chacun d'eux.



Fin du siège de Rhodes

Le siège de Rhodes dure une année et s'achève en 304 avant Jésus-Christ.

Lysimaque organise avec Ptolémée Ier Sôter et Cassandre de Macédoine le ravitaillement de Rhodes.

Après une résistance obstinée des assiégés, Démétrios Ier Poliorcète, qui y a malgré tout gagné son surnom de Poliorcète (preneur de ville), est obligé de conclure un traité de paix dans les meilleures conditions qu'il peut obtenir.

Démétrios Ier Poliorcète se concentre sur Athènes.

Polyperchon, quant à lui, parvient à récupérer l'emprise qu'il a perdue sur le Péloponnèse.

En 304 avant Jésus-Christ, Cassandre de Macédoine parvient enfin à repousser les Étoliens. Mais sa victoire est de courte durée. Démétrios Ier Poliorcète le repousse jusqu'aux Thermopyles. Cassandre de Macédoine est alors littéralement dépouillé de son royaume.

Cassandre de Macédoine perd Sicyone et Corinthe alors que Démétrios Ier Poliorcète parvient également à prendre le Péloponnèse, affirmant son pouvoir en la Méditerranée.



Traité de paix entre Séleucos Ier Nicator et Chandragupta Maurya

Mariage de Chandragupta Maurya

Un traité de paix est signé entre Séleucos Ier Nicator et Chandragupta Maurya en 303 avant Jésus-Christ :

Cet échange de territoires s'accompagne d'une alliance scellée par un mariage entre une princesse séleucide et l'empereur Chandragupta Maurya.

Séleucos Ier Nicator envoie également Mégasthènes en ambassade à la cour de Pataliputra sur le Gange et reçoit un contingent de 500 des éléphants de guerre.



Reconstitution de la ligue de Corinthe

En 302 avant Jésus-Christ, Antigone le Borgne exige de Cassandre de Macédoine la soumission sans conditions de la Macédoine tandis qu'il reconstitue à son profit la ligue de Corinthe.

La montée en puissance de Démétrios Ier Poliorcète fait peur aux diadoques.

Ptolémée Ier Sôter, Séleucos Ier Nicator, et Lysimaque, plus par stratégie que par bonté d'âme, apportent leur soutien à Cassandre de Macédoine en montant une nouvelle coalition contre Antigone.

Étant donné la richesse du royaume d'Antigone et l'importance de son armée, Ptolémée Ier Sôter, Séleucos Ier Nicator, Cassandre de Macédoine et Lysimaque décident de joindre leurs forces et passent à l'offensive mais Ptolémée Ier Sôter montre peu d'empressement à combattre.

Lysimaque commande une armée aguerrie dont une puissante phalange.

Les coalisés organisent donc la défense de la Grèce contre Démétrios afin de permettre à Lysimaque d'attaquer l'Asie Mineure en attendant les forces de Ptolémée Ier Sôter, Séleucos Ier Nicator.

Au printemps 302 avant Jésus-Christ, Lysimaque débarque en Phrygie Hellespontique. Il parvient à éviter Antigone, puis reçoit la soumission des cités d'Ionie, de Lydie, de Carie et de Lycie, dont principalement Éphèse, Colophon et Sardes.

Le débarquement de Démétrios à Éphèse durant l'automne 302 avant Jésus-Christ met Lysimaque en difficulté. Les renforts envoyés par Cassandre de Macédoine sont défaits, obligeant Lysimaque à se retirer en Bithynie lors de l'hiver 302 avant Jésus-Christ à 301 avant Jésus-Christ.



Mariage de Lysimaque avec Amastris

Amastris est veuve du tyran d'Héraclée du Pont.

Lysimaque profite de la campagne en Asie Mineure. Lysimaque épouse en 302 avant Jésus-Christ Amastris, nièce de Darius III. Il étend ainsi plus encore son influence sur les côtes du Pont-Euxin.

Amastris se retire alors à Héraclée, qu'elle gouverne de son propre chef.


Royaumes des diadoques en 301 avant Jésus-Christ

Bataille d'Ipsos

Mort d'Antigone le Borgne

Partage du royaume d'Antigone le Borgne

Prise de la Cilicie

En 301 avant Jésus-Christ, Séleucos Ier Nicator parvient à regrouper ses forces avec celles de Lysimaque en Phrygie.

Bloqué en Cœlé-Syrie, Ptolémée Ier Sôter ne peut joindre ses forces.

Antigone le Borgne est obligé de rappeler de Grèce Démétrios Ier Poliorcète, bien qu'il y ait encore remporté succès sur succès.

Pyrrhus Ier combat auprès d'Antigone le Borgne et de Démétrios Ier Poliorcète et s'annonce comme un grand capitaine.

Antiochos, fils de Séleucos Ier Nicator, est présent à Ipsos.

Les 500 éléphants reçus par le traité avec Chandragupta Maurya permettent à Séleucos Ier Nicator d'isoler Démétrios Ier Poliorcète.

Les forces coalisées remporter une victoire décisive sur l'armée d'Antigone le Borgne à la bataille d'Ipsos en Phrygie.

Antigone le Borgne meurt frappé par un javelot.

Démétrios Ier Poliorcète en fuite rejoint sa flotte encore puissante.

Le royaume d'Antigone le Borgne est partagé :

Démétrios Ier Poliorcète, qui réussit à sortir vivant des combats, obtient quelques places fortes, notamment en Phénicie.

Séleucos Ier Nicator et Ptolémée Ier Sôter sont alors les diadoques les plus puissants mais la grande Alliance ne durera pas.

Les alliés de Ptolémée Ier Sôter refusent de lui donner la Cœlé-Syrie, qui sera désormais l'enjeu d'une dispute permanente entre Lagides et Séleucides durant les 6 guerres de Syrie.

Séleucos Ier Nicator choisit alors de s'allier à Démétrios Ier Poliorcète et celui-ci, fort de cette nouvelle alliance choisit de s'emparer de la Cilicie, alors aux mains de Pleistarchos, un frère de Cassandre de Macédoine.

Cassandre de Macédoine en profite pour jouer les médiateurs et offre la Cilicie à Démétrios Ier Poliorcète en échange de l'assurance de ne pas le voir envahir la Grèce.

Cette assurance le renforce considérablement dans sa position de roi de Macédoine.



Rénovation d'Éphèse

Lysimaque fait rénover les cités d'Ionie. La cité Éphèse s'étant envasée, Lysimaque procède à son agrandissement et à son assainissement. Il y transfère les habitants de Colophon.



Pyrrhus Ier otage en Égypte

Après la bataille d'Ipsos, Pyrrhus Ier est amené comme otage en Égypte.



Fondation d'Amasra

Vers 300 avant Jésus-Christ, Amastris fonde sur la côte de Paphlagonie, une cité qui prend son propre nom (aujourd'hui Amasra en Turquie). Cette cité voit le jour par synœcisme en fusionnant 4 bourgs antérieurs : Sésame, Cronma, Cytoros et Tium.



Développement d'un empire maritime massaliote

A partir du Vème siècle avant Jésus-Christ

Marseille est la première république créée en France, ses institutions sont stables et simples, orientées vers le commerce et citées en exemple par Aristote, Cicéron et Strabon.

La loi interdit aux citoyens de porter une arme, les spectacles de mimes et aux femmes l'usage du vin (ce qui est une sage mesure), de plus la cité est fermée à "tous ceux qui, sous couvert de religion, cherchent à nourrir leur paresse".

Le commerce des Marseillais permet les échanges avec l'Orient (jusqu'en Egypte), ainsi, l'ambre de la Baltique et l'étain de Bretagne, acheminés jusqu'à Marseille par les routes terrestres gauloises de la vallée du Rhône et de la Saône.

De plus, les productions locales (vins, sel, salaisons, plantes aromatiques) ont également ainsi un débouché.

Pour ce faire, les Marseillais créent sur la côte provençale de nombreux ports de cabotage (Agde , Cannes, la Ciotat, le Brusc, Hyères, Brégançon, Cavalaire, Saint-Tropez, Antibes, Nice et Monaco).

Ils fréquentent le Roussillon comme le suggère la statue en marbre d'époque hellénistique découverte en 1856 lors de la construction de la gare de Narbonne (musée archéologique de Narbonne).

La toponymie est à ce sujet instructive : Leucate (du grec leucos : blanc), tirerait son nom de la couleur de ses falaises qui ont dû marquer les occupants de la région.

Leur goût du commerce des Phocéens les incite à créer d'autres comptoirs sur la côte (Hyères-Olbia entre autres) et à l'intérieur des terres (Glanum, Cavaillon, Avignon). Avec les Celto-Ligures ils échangent des armes, des objets en bronze, de l'huile (ce sont les Grecs qui ont introduit l'olivier en Provence), du vin, du sel.

IVème-IIIème siècle avt JC : Invasion des Salyens.

Cette expansion se fait au détriment des Salyens qui réagissent en détruisant la colonie de Théliné et en installant Arles à la place. Le roi Catumarandos attaque Marseille qui paye une forte rançon pour le calmer.



Syphax roi des Numides masséylienne

Au IIIe siècle avant Jésus-Christ., la Numidie masséylienne était gouvernée par Syphax qui chercha à helléniser son pays, comme le faisaient à cette époque, les autres peuples de la Méditerranée.

Il fut d'abord l'allié des Romains contre Carthage puis l'influence de son épouse Sophonisbe le fit changer de camp.

Il fut battu et fait prisonnier par Scipion.



Les Germains en Allemagne

Au -IIIe siècle avant Jésus-Christ., refoulant les Celtes, les Germains occupent l'actuelle Allemagne.

Les Suèves se fixent en Souabe (Bavière).

Une autre vague celte déferle alors :

Barbares Germains orientaux d'abord établis dans la région située entre la Vistule et l'Oder (Allemagne actuelle), les Vandales migrent au cours du IIIème siècle vers l'Ouest et le Sud-Ouest (Danube, Maine).



Fondation de la colonie de Pyrgi

En 300 avant Jésus-Christ, les romains fondent une colonie à Pyrgi.



Phila ambassadrice auprès de son frère Cassandre de Macédoine

En 299 avant Jésus-Christ, Phila est envoyée à la tête d'une ambassade auprès de son frère Cassandre de Macédoine afin de négocier un accord.



Répudiation d'Amastris par Lysimaque

Mariage de Lysimaque avec Arsinoé II Philadelphe

Lysimaque répudie Amastris, ce ne l'empêche pas de conserver la mainmise sur Héraclée.

Lysimaque conclue, aux dépens de Séleucos Ier Nicator, une alliance avec Ptolémée Ier Sôter.

Lysimaque épouse vers 299 avant Jésus-Christ Arsinoé II Philadelphe, âgée de 17 ans, fille de Ptolémée Ier Sôter. Leurs enfants sont :

Arsinoé est belle et le vieux roi (beaucoup plus âgé qu'elle), semble-t-il fou amoureux, ne lui refuse rien. Il lui offre plusieurs villes. Éphèse est rebaptisée Arsinoé.



Troisième guerre de Rome contre les Samnites

De 298 avant Jésus-Christ à 290 avant Jésus-Christ, Rome doit combattre sur plusieurs fronts tous ces voisins coalisés : les Samnites, les Étrusques, les Ombriens et les Sénons.

Carthage incite ses alliés étrusques à conserver la neutralité pendant les guerres samnites. Carthage finit par sacrifier l'alliance tyrrhénienne à l'alliance romaine.



Mort de Cassandre de Macédoine

Philippe IV de Macédoine

Conquête de la Macédoine

Cassandre de Macédoine meurt au printemps 297 avant Jésus-Christ, alors qu'il vient de gagner une victoire contre les Celtes en Grèce.

Philippe IV de Macédoine, son fils, lui succède 4 mois à peine, à l'âge de 18 ans.



Mariage de Pyrrhus Ier avec Antigoné

Pyrrhus Ier hêgemôn d'Épire

Pyrrhus Ier s'attire les bonnes grâces du pharaon Ptolémée Ier Sôter qui, en 297 avant Jésus-Christ, lui accorde la main de sa fille.

Pyrrhus Ier épouse Antigoné, fille de Bérénice Ire et de Philippe.

Il lui donne l'appui nécessaire pour reconquérir son royaume d'Épire

Néoptolème doit partager le pouvoir avec lui.

Pyrrhus Ier devient Roi des Molosses et hêgemôn d'Épire à partir de 297 avant Jésus-Christ.



Mort de Philippe IV de Macédoine

Antipater II Étesias Roi de Macédoine

Alexandre V de Macédoine Roi de Macédoine

Mort de Thessalonique

Philippe IV de Macédoine meurt en 296 avant Jésus-Christ.

Antipater II Étesias et Alexandre V de Macédoine.se partagent le trône de Macédoine sous la régence de leur mère Thessalonique

Alexandre V de Macédoine reçoit la partie ouest du royaume (à l'ouest du fleuve Axios, actuel Vardar).

L'héritage paternel est disputé par les deux frères.

Antipater II Étesias fait assassiner Thessalonique, leur mère, au prétexte qu'elle a favorisé Alexandre V de Macédoine dans le partage.

Face aux visées d'Antipater II Étesias son frère, Alexandre V de Macédoine appelle à son secours Pyrrhus Ier d'Épire, et Démétrios Ier Poliorcète.

Pyrrhus intervient rapidement, rétablit la situation au profit d'Alexandre V de Macédoine (on retrouve le partage initial) et pour prix de son intervention se fait céder d'importantes provinces frontalières de son royaume.



Bataille de Sentinum

En 295 avant Jésus-Christ., les consuls, ayant franchi l'Apennin, rencontrèrent l'ennemi sur le territoire de Sentinum au nord de l'Ombrie.

Là, à quatre milles environ des romains, les ennemis établirent leur camp, délibérèrent ensuite et convinrent de ne pas se mêler tous en un seul camp et de ne pas descendre au combat tous ensemble :

On fixa le jour de la bataille ; les Samnites et les Gaulois furent chargés de la livrer. Pendant la lutte même, les Étrusques et les Ombriens devaient attaquer le camp romain.

Ces plans furent troublés par trois déserteurs de Clusium, qui, de nuit, à la dérobée, passèrent au consul Fabius, et, après avoir révélé le plan de l'ennemi, furent renvoyés, avec des récompenses, pour épier toute nouvelle décision et la rapporter aussitôt.

Les consuls écrivent à Fulvius de quitter le territoire Falisque, à Postumius celui du Vatican, d'amener leurs armées à Clusium et de ravager avec la plus grande violence les terres ennemies.

Le bruit de ces ravages fit partir les Étrusques de Sentinum pour protéger leur pays.

Les consuls alors de presser l'ennemi, pour livrer bataille en leur absence.

Pendant deux jours ils le provoquèrent au combat : pendant deux jours on ne fit rien de mémorable :

Le troisième jour, enfin, toutes les troupes descendirent dans la plaine.

Tandis que, rangées en bataille, les armées restaient immobiles, une biche, chassée des montagnes en fuyant un loup, accourt à travers champs entre les deux armées ; puis, les deux bêtes tournant en sens opposés, la biche dirigea sa course vers les Gaulois, le loup vers les Romains.

Au loup, les rangs livrèrent passage. La biche, les Gaulois la tuèrent.

Dans les premiers rangs, un soldat romain dit alors :

La fuite et le massacre tournent de ce côté, où vous voyez gisant l'animal consacré à Diane; de notre côté, le loup de Mars, vainqueur, sans atteinte et sans blessure, nous a rappelé notre origine Martiale et notre fondateur."

A l'aile droite se tenaient les Gaulois, à l'aile gauche les Samnites.

Contre les Samnites, Quintus Fabius rangea la première et la troisième légion, formant l'aile droite.

Contre les Gaulois, pour former l'aile gauche, Decius rangea la cinquième et la sixième légion.

La seconde et la quatrième, avec le proconsul Lucius Volumnius, faisaient la guerre dans le Samnium.

Au premier choc, les forces se trouvèrent si égales en cette affaire, que, si les Étrusques et les Ombriens avaient été présents, ou en ligne, ou au camp, de quelque côté qu'ils se fussent portés, les Romains auraient dû accepter la défaite.

Mais, quoique Mars et la fortune de la guerre fussent encore communs aux deux partis, et que le sort n'eût pas encore décidé de quel côté il donnerait la puissance, le combat n'était pas du tout le même à l'aile droite et à l'aile gauche.

Les Romains de Fabius se défendaient plus qu'ils n'attaquaient, et l'on cherchait, là, à prolonger la lutte le plus possible, le général étant persuadé :

Aussi gardait-il pour le moment où ces ennemis, d'habitude, se laissaient vaincre, les forces de ses soldats aussi intactes que possible.

Decius, plus fougueux à cause de son âge et de la violence de ses passions, déploya tout ce qu'il avait de forces dès le début de la lutte.

Trouvant trop lent le combat d'infanterie, il pousse à l'attaque sa cavalerie, et lui-même, au milieu de l'escadron le plus courageux, il prie cette jeunesse d'élite de charger l'ennemi avec lui : ils auront, dit-il, une double gloire, si l'aile gauche, et sa cavalerie, donnent le signal de la victoire.

Deux fois, ils font tourner le dos à la cavalerie gauloise ; à la seconde, emportés trop loin, et engageant la lutte au milieu même des escadrons ennemis, un combat d'un nouveau genre les effraie.

Debout sur ses chars de guerre et sur des chariots, l'ennemi, armé, arrive à grand bruit de chevaux et de roues, et effraie les chevaux des Romains qui n'étaient pas habitués à ce vacarme.

Ainsi, cette cavalerie victorieuse, une peur touchant à la folie la disperse. Chevaux et hommes, se ruant, s'abattent dans cette fuite irréfléchie, ils troublent même les enseignes des légions, et nombreux sont les fantassins des premiers rangs écrasés par l'élan des chevaux et des chars entraînés à travers l'armée.

Enfin, les lignes gauloises, suivant le mouvement dès qu'elles virent leurs ennemis effrayés, ne leur donnèrent pas le temps de respirer et de se reprendre.

Decius demandait à grands cris aux soldats où ils fuyaient, quel espoir ils mettaient dans la fuite. Il se dressait devant ceux qui lâchaient pied, rappelait ceux qui se dispersaient.

Puis, nulle force n'étant capable de retenir ces hommes frappés de terreur, il évoque par son nom son père Publius Decius :

Pourquoi retarderai-je davantage le destin qui est celui de ma famille ? Il a été donné à notre race que nous fussions des victimes expiatoires pour écarter les dangers de l'État ; je vais livrer, avec moi, les légions ennemies à immoler à la Terre et aux dieux Manes."

Ayant ainsi parlé, il ordonna au pontife Marcus Livius, auquel, en descendant en ligne, il avait défendu de s'écarter de lui, de lui dicter les mots par lesquels il se dévouerait lui-même et dévouerait les légions ennemies pour l'armée du peuple romain des Quirites.

Puis, dévoué par les mêmes prières et dans la même attitude que son père Publius Decius, quand, au bord du Veseris, pendant la guerre latine, il se fit dévouer.

Après avoir ajouté aux prières solennelles qu'il menait devant lui la terreur et la fuite, le carnage et le sang, les colères des dieux célestes, des dieux infernaux ; qu'il allait frapper d'imprécations funestes les drapeaux, les lances, les armures des ennemis, et que le même endroit verrait sa perte et celle des Gaulois et des Samnites ; après ces imprécations contre lui-même et contre les ennemis, vers le point où il voit que les rangs des Gaulois sont les plus serrés, il pousse son cheval, et, s'offrant lui-même aux traits ennemis, il est tué.

Dès lors, on ne put plus guère reconnaître, dans cette bataille, l'action des forces humaines :

De l'autre côté, le pontife Livius, à qui Decius a laissé ses licteurs et donné l'ordre de tenir lieu de préteur, hurle que les Romains sont vainqueurs, étant quittes envers les dieux par la mort du consul ; que Gaulois et Samnites appartiennent à la Terre mère et aux dieux Manes ; que Decius tire à lui et appelle leur armée qu'il a dévouée avec lui ; que les furies et la terreur remplissent tout chez l'ennemi.

Puis arrivent à l'aide de ces hommes, qui rétablissaient le combat, Lucius Cornélius Scipion et Caius Marcius, avec des renforts tirés des réserves sur l'ordre de Quintus Fabius, et envoyés par lui au secours de son collègue.

Là, on apprend le sort de Publius Decius, puissante exhortation à tout oser pour l'État.

Aussi, comme les Gaulois, leurs boucliers imbriqués devant eux, se tenaient serrés, et que le corps à corps ne semblait pas facile, sur l'ordre des légats on ramasse à terre les javelots qui jonchaient le sol entre les deux lignes, et on les lance contre la "tortue" ennemie.

Se plantant nombreux dans les boucliers, quelques-uns dans les corps mêmes, ils abattent le "coin" que formaient les ennemis, si bien que beaucoup, sans être blessés, de terreur tombèrent à terre.

Telles furent les variations de la fortune à l'aile gauche des Romains.

A l'aile droite, Fabius, comme on l'a dit, avait d'abord temporisé et traîné en longueur ; puis, quand ni le cri des ennemis, ni leur élan, ni leurs traits ne parurent avoir la même force, ayant dit aux préfets de la cavalerie de conduire, par un mouvement tournant, leurs troupes sur les flancs des Samnites, pour les charger par le travers, au signal donné, avec la plus grande impétuosité, il ordonna aux siens d'avancer lentement, et d'ébranler l'ennemi.

Voyant qu'il ne résistait pas, qu'il était certainement fatigué, Fabius, rassemblant toutes les réserves qu'il avait gardées pour ce moment, excita à l'attaque ses légions et donna en même temps aux cavaliers le signal de charger.

Les Samnites ne soutinrent pas ce choc, et, dépassant même l'alignement des Gaulois, abandonnant leurs alliés dans la bataille, ils allèrent vers leur camp dans une course, désordonnée ; les Gaulois, formant la tortue, serrés, restaient immobiles.

Alors Fabius, ayant appris la mort de son collègue, ordonne au corps de cavalerie campanien,- cinq cents cavaliers environ, de quitter le front et, par un mouvement tournant, d'attaquer de dos les lignes gauloises ; aux "principes" de la troisième légion, de les suivre, et, là où ils verront les troupes ennemies bouleversées par l'élan des cavaliers, de les presser, et, dans leur effroi, de les massacrer.

Fabius, lui, après avoir promis à Jupiter vainqueur un temple et les dépouilles des ennemis, se dirigea vers le camp des Samnites, où toute leur foule épouvantée se précipitait.

Au pied du retranchement même, les portes ne pouvant livrer passage à une telle multitude, les Samnites qu'empêchait d'entrer la foule de leurs compatriotes tentèrent le combat ; là Gellius Egnatius, général en chef des Samnites, tomba mort.

Puis les Samnites furent refoulés dans leurs retranchements ; sans grand combat le camp fut pris, et les Gaulois, tournés par derrière, furent cernés.

On massacra ce jour-là vingt-cinq mille ennemis, on en prit huit mille.

Mais cette victoire ne fut pas sans coûter du sang : l'armée de Publius Decius perdit sept mille hommes, celle de Fabius dix-sept cents.

Fabius, après avoir envoyé rechercher le cadavre de son collègue, entassa les dépouilles des ennemis et les brûla en l'honneur de Jupiter Vainqueur.

Le corps du consul, enseveli sous des monceaux de Gaulois, ne put être retrouvé ce jour-là ; on le trouva le lendemain et on le rapporta, au milieu des larmes des soldats.

Interrompant alors le soin de toute autre affaire, Fabius célèbre les funérailles de son collègue avec tous les honneurs et les éloges qu'il méritait.

La victoire de Sentinum scella la victoire finale de Rome sans terminer la guerre. Les Samnites furent finalement soumis.



Prise de Messine par les Mamertins

Des mercenaires italiens, en particulier des Mamertins, peuplade d'origine samnite primitivement installée au sud-est de Rome, passent en Sicile. Ils se mettent au service des tyrans locaux puis s'emparent de Messine après la mort du tyran Agathocle en 289 avant Jésus-Christ.

Carthage profite des événements pour accroître sa puissance en Sicile, en s'alliant aux Mamertins aux dépens de la plus riche des cités de l'île, Syracuse, dont le territoire se réduit peu à peu.



Construction d'un temple à Vénus

En 295 avant Jésus-Christ, en maint endroit, il pleut de la terre. Dans l'armée d'Appius Claudius, un très grand nombre d'hommes sont foudroyés. On consulte les livres sibyllins.

Un temple est construit pour Vénus près du Cirque Maxime.



Mort d'Alexandre V de Macédoine

Démétrios Ier Poliorcète Roi de Macédoine

Antipater II Étesias destitue Alexandre V de Macédoine, son frère.

Après un long périple en mer, Démétrios Ier Poliorcète s'empare de la Macédoine.

Démétrios Ier Poliorcète renverse Antipater II Étesias.

Alexandre V de Macédoine n'a alors plus qu'une idée en tête, de débarrasser de Démétrios Ier Poliorcète qui avent du projet d'assassinat.

Alexandre V de Macédoine meurt à Larissa en Thessalie en 294 avant Jésus-Christ assassiné sur ordre de Démétrios Ier Poliorcète.

Démétrios Ier Poliorcète devient Roi de Macédoine à sa place.

S'ensuit en Macédoine plusieurs années de domination par des rois étrangers.

Démétrios Ier Poliorcète étend ensuite son pouvoir sur la quasi-totalité de la Grèce.


Antiochus Ier et Stratonice Ire par Jacques-Louis David

Antiochos Ier Sôter Gouverneur général des satrapies orientales

Mariage d'Antiochos Ier Sôter avec Stratonice Ire

Séleucos Ier Nicator crée un gouvernement général des satrapies orientales dont il confie la direction à Antiochos Ier, son fils, qu'il nomme vice-roi en 294 avant Jésus-Christ.

Apprenant par le médecin Érasistrate que son fils Antiochos Ier Sôter est épris de Stratonice Ire de manière maladive, Séleucos Ier Nicator s'en sépare et laisse son fils l'épouser.

Antiochos Ier Sôter épouse en 294 avant Jésus-Christ Stratonice Ire. Leurs enfants sont :

Cet épisode a été représenté par David et Ingres.



Peste à Rome

En 293 avant Jésus-Christ, une peste ravage à la fois la ville de Rome et la campagne.

On consulte les livres Sibyllins. On y trouve qu'il faut faire venir Esculape d'Épidaure à Rome.

Mais les consuls sont occupés par la guerre. On ne fait rien, sauf un jour de prières publiques à Esculape.



Lysimaque Prisonnier

Invasion de la Thrace

Durant l'hiver de 292 avant Jésus-Christ à 291 avant Jésus-Christ, Lysimaque est capturé par les Gètes lors d'une nouvelle campagne aux frontières de la Thrace.

Démétrios Ier Poliorcète, qui vient de prendre pied en Macédoine, en profite pour envahir la Thrace.


Colosse de Rhodes - gravure du XVIe siècle - Martin Heemskerck Colosse de Rhodes dans The Book of Knowledge - 1911

Construction du Colosse de Rhodes

Le Colosse de Rhodes est érigée sur l'île de Rhodes vers 292 avant Jésus-Christ en souvenir de la résistance victorieuse à Démétrios Ier Poliorcète durant le siège de la ville entre 305 avant Jésus-Christ et 304 avant Jésus-Christ.

C'est une statue d'Hélios dont la hauteur dépasse les 30 mètres, légèrement plus petite que la statue de la liberté à New York

C'est la sixième des sept merveilles du monde antique.

Sa construction qui dure environ 12 ans, est laborieuse. Le colosse est d'abord constitué d'une âme en bois. Une fois le squelette mis en place, la structure est recouverte avec d'immenses plaques de bronze. La fonderie de l'île ne suffisant pas, du bronze est importé en grande quantité.

Plusieurs hypothèses existent sur l'endroit où est érigée la statue :



Révolte à Athènes

Démétrios Ier Poliorcète, maître de la Grèce et de la Macédoine, représente une menace pour les autres royaumes hellénistiques qui se liguent contre lui.

Ptolémée Ier Sôter organise une révolte à Athènes en 289 avant Jésus-Christ.



Occupation de la Macédoine par Lysimaque

Pyrrhus Ier d'Épire Roi de Macédoine

En 288 avant Jésus-Christ, Lysimaque reprend la lutte contre Démétrios Ier Poliorcète et s'empare de la Macédoine avec l'aide de Pyrrhus Ier d'Épire.

Lysimaque laisse pour le moment le trône à Pyrrhus Ier d'Épire.

Lysimaque forme une alliance avec Ptolémée II Philadelphe.



Alexandrie Capitale de l'Égypte

Construction de la bibliothèque d'Alexandrie

Ptolémée Ier Sôter institue comme capitale Alexandrie dont il est le grand constructeur et fonde une colonie de vétérans à Ptolémaïs, au sud de Memphis.

Ptolémée Ier Sôter poursuit la construction du phare qu'il relie à la terre.

En 288 avant Jésus-Christ, Ptolémée Ier Sôter lance la construction de la bibliothèque d'Alexandrie, qui fait partie du Museion, le Temple des Muses, comprenant l'université d'Alexandrie, une des premières de l'histoire, et une Académie, où se donnent rendez-vous les poètes, scientifiques et artistes invités par les Ptolémées.

Ptolémée Ier Sôter accueille à sa cour des historiens, tels que Clitarque, afin de glorifier la mémoire d'Alexandre le Grand et d'asseoir son prestige.

Ptolémée Ier Sôter fait également construire le majestueux tombeau (sêmaa) d'Alexandre le Grand.

C'est à sa demande que le prêtre Manéthon rédige en grec une Histoire de l'Égypte recensant le nom des pharaons antiques.

Ptolémée Ier Sôter met en place une administration efficace combinant le rationalisme grec et la tradition égyptienne.

Enfin, Ptolémée Ier Sôter fait restituer au clergé égyptien les statues des dieux, le mobilier et les livres précédemment volés dans les temples par Xerxès Ier et récupérés depuis la conquête macédonienne.

Et pour marquer son appartenance aux coutumes égyptiennes, Ptolémée Ier Sôter fait célébrer sa fête-Sed et lance un programme de restauration et de constructions de temples de tradition égyptienne.



Campagne en Lydie et Carie

Vers 286 avant Jésus-Christ ou 285 avant Jésus-Christ, Agathoclès de Thrace est envoyé contre Démétrios Ier Poliorcète pour défendre la Lydie et la Carie. Cette campagne victorieuse lui assure une certaine popularité. Agathoclès de Thrace apparaît alors comme l'héritier légitime de son père.



Lysimaque Roi de Macédoine

En 285 avant Jésus-Christ, ambitionnant de régner du Taurus à la Macédoine, Lysimaque défait Pyrrhus Ier d'Épire et se fait proclamer Roi de Macédoine.



Publication des Mémoires de Ptolémée Ier Sôter

Vers 285 avant Jésus-Christ, Ptolémée Ier Sôter publie ses Mémoires où il narre avec précision les campagnes militaires menées par Alexandre le Grand.

Ces Mémoires sont aujourd'hui perdues. Ces Mémoires et celles rédigées par Aristobule inspirent l'Anabase d'Arrien qui offre le plus fiable des récits antiques (conservés à nos jours) de la conquête macédonienne.

Arrien considère Ptolémée Ier Sôter comme un témoin digne de foi puisqu'il a non seulement pris part à l'expédition, mais que, roi lui-même, il lui est déshonorant de mentir.

Ptolémée Ier Sôter ayant transmis ses Mémoires longtemps après la mort d'Alexandre le Grand, il ne lui est pas nécessaire de déformer les faits.

Les Mémoires de Ptolémée Ier Sôter sont aussi l'une des sources principales de Plutarque dans la Vie d'Alexandre le Grand.

Elles représentent au final, via Arrien et Plutarque, une tradition historique différente de celle issue de Clitarque que Diodore de Sicile, Quinte-Curce et Trogue-Pompée (auteurs de la Vulgate d'Alexandre le Grand) ont largement consulté.


Phare d'Alexandrie Le phare d'Alexandrie - Gravure de Martin Heemskerck

Construction du Phare d'Alexandrie

Proche d'Alexandrie se trouve l'île de Pharos, reliée au continent par une digue, l'heptastade, d'une longueur de sept stades.

Cette île sera au cours des siècles reliée à la terre ferme par les alluvions du Nil, sur lesquelles on construira une chaussée et un pont.

La navigation sur la côte d'Alexandrie est dangereuse.

On a découvert récemment des épaves de bateaux grecs et romains au large du Phare et du port est.

Le littoral est plat. La construction d'un phare sur l'île de Pharaos s'impose, pour guider les bateaux.

Pharaos a donné le mot phare.

Le Phare d'Alexandrie est la dernière des sept merveilles du monde antique. C'est la seule investie d'une fonction utilitaire.

Le Phare d'Alexandrie est commandé par Ptolémée Ier Sôter en 285 avant Jésus-Christ environ. Les travaux ont duré une vingtaine d'années

La construction est dirigée par l'architecte Sostrate ou Sôstratos de Cnide dont le nom est donné par le géographe grec Strabon.

Il cite une inscription en plomb insérée dans un mur du phare ainsi libellée :

Sôstratos de Dexiphanès Cnidien aux dieux sauveurs pour les navigateurs

Jean-Yves Empereur, pense que Sôstratos aurait en fait dédié la statue qui surmontait le phare et non le phare lui-même.

Le phare est achevé sous le règne de son fils Ptolémée II Philadelphe.

Le phare compte 3 étages :

L'ensemble mesurait environ 135 m (440 pieds) de haut.

Le phare est l'un des plus hauts édifices de son temps, après la pyramide de Kheops.

On accède au premier étage par une rampe à arcades.

Une cinquantaine de pièces servant d'habitation au personnel chargé de l'entretien du phare ou d'entrepôt de combustible. Elles sont aménagées tout autour d'une rampe intérieure assez large pour livrer passage aux bêtes de somme chargées d'acheminer le combustible. Elle donne accès à une sorte de terrasse munie d'une rambarde de 2,30 m de haut.

Le deuxième étage comporte un escalier intérieur qui mène au troisième étage.

Le troisième contient lui aussi un escalier de 18 marches.

Les angles de la terrasse, située au sommet du premier étage, sont ornés de tritons de bronze soufflant dans des cornes qui servent à avertir de l'approche de l'ennemi par des sons terrifiants.

Au sommet du phare, 3 statues se seraient succédé.

On peut lire chez Strabon que le phare est construit en pierre blanche qui serait en fait un calcaire local, la pierre blanche du Mex, qui a la particularité de durcir au contact de l'eau. On pense aussi que les parties les plus critiques du phare ont été réalisées en granit d'Assouan.

On voit les navires à 27 miles nautiques soit 50 kilomètres en mer.

Le phare d'Alexandrie servira de guide aux marins pendant près de 17 siècles (du IIIe siècle avant Jésus-Christ jusqu'au XIVe siècle).

La nuit un grand feu brûle au sommet et se réfléchit dans un immense miroir en bronze poli.

Le jour, la fumée signale aux bateaux l'entrée du port.



Mort d'Amastris

Mort de Cléarque

Mort d'Oxyathres

Amastris meurt vers 284 avant Jésus-Christ, noyée par Cléarque et Oxyathres, ses deux fils, dont elle est la régente.

Lysimaque les fait exécuter.



Invasion du pays des Sénons

En 283 avant Jésus-Christ, les Romains envahissent le pays des Sénons d'Italie qui sont massacrés ou dispersés.

C'est probablement à cette époque que les Romains fondent la colonie de Sena Gallica, l'actuelle Senigallia...



Mort de Ptolémée Ier Sôter

Rapatriement du corps d'Alexandre le Grand de Memphis à Alexandrie

Ptolémée II Philadelphe Pharaon

Ptolémée Ier Sôter meurt en 283 avant Jésus-Christ ou 282 avant Jésus-Christ de mort naturelle.

À l'occasion de son enterrement, le corps d'Alexandre le Grand est rapatrié de Memphis à Alexandrie où la construction du tombeau a été achevée.

Ptolémée Ier Sôter laisse un État florissant.

Ptolémée II Philadelphe lui succède sur le trône d'Égypte.



Mort d'Agathoclès de Thrace

Arsinoé II Philadelphe, épouse de Lysimaque, parvient à le persuader qu'Agathoclès de Thrace, son fils aîné et héritier présomptif, conspire contre lui.

Lysimaque fait assassiner Agathoclès en 282 avant Jésus-Christ, laissant la succession aux jeunes fils qu'il a eu d'Arsinoé.

Cette mise à mort soulève l'indignation.

Craignant la haine d'Arsinoé II Philadelphe, sa demi-soeur, Ptolémée Kéraunos se réfugie alors, avec Lysandra, auprès de Séleucos Ier Nicator.



Guerre entre Séleucos Ier Nicator et Lysimaque

Les provinces d'Asie Mineure, qui subissent une lourde fiscalité, se soulèvent.

Séleucos Ier Nicator, inquiet de cette alliance et de la mainmise de Lysimaque sur la Macédoine, entre en guerre contre Lysimaque, encouragé par Ptolémée Kéraunos.

Séleucos Ier Nicator envahit l'Asie Mineure.

Philétairos, gouverneur de Pergame, livre sa forteresse et son trésor à Séleucos Ier Nicator.



Conflit entre la Ligue du Péloponnèse et la Ligue étolienne

Sparte reconstitue la Ligue du Péloponnèse sous l'impulsion d'Areus Ier.

La Ligue du Péloponnèse est défaite en 281 avant Jésus-Christ ou 280 avant Jésus-Christ par la Ligue étolienne.



Bataille de Couroupédion

Mort de Lysimaque

Ptolémée Kéraunos Roi de Macédoine.

Mariage de Ptolémée Kéraunos avec Arsinoé II Philadelphe

Mort de Lysimaque

Mort de Philippe

Séleucos Ier Nicator vainc Lysimaque en début 281 avant Jésus-Christ à la bataille de Couropédion ou Couroupédion en Lydie. Lysimaque trouve la mort, abandonné sur le champ de bataille par ses fidèles.

Lysimaque apparaît comme un personnage cultivé. Lysimaque est un proche de Callisthène et plus tard des philosophes cyniques.

En septembre 281 avant Jésus-Christ, Ptolémée Kéraunos se fait acclamer Roi de Macédoine par l'armée.

Arsinoé II Philadelphe, épouse de Lysimaque, s'enfuit et se réfugie à Cassandréia en Macédoine.

Ptolémée Kéraunos épouse Arsinoé II Philadelphe. En contrepartie, il s'engage à adopter ses neveux.

Mais à peine entré dans Cassandreia, Ptolémée Kéraunos fait tuer 2 des fils qu'elle à eu de Lysimaque. Lysimaque, 16 ans, et Philippe, 13 ans, meurent assassinés.

Seul l'aîné, Ptolémée III de Telmessos, échappe au massacre.

Ptolémée de Telmessos reçoit alors de Ptolémée Ier Sôter, en guise de dôrea, le pouvoir sur la cité de Telmessos en Lycie.



Palmyre rattachée au royaume des Séleucides

En 281 avant Jésus-Christ, après un nouveau partage, les Séleucides s'emparent de toute l'Asie Mineure sauf de la Lycie et de la Cilicie qui demeurent sous la domination des Lagides.

Sous le règne des Séleucides, le trait le plus original est la multiplication des cités.

La dynastie séleucide sait mener parallèlement une politique d'entente avec les élites locales englobées par l'empire.

Sous les Séleucides, la culture grecque apparaît souvent comme un vernis masquant la permanence ou la résurgence des diverses traditions indigènes.

En Babylonie, les rois séleucides respectèrent la tradition babylonienne en protégeant les sanctuaires, y multipliant sacrifices et donations, et en participant eux-mêmes aux fêtes traditionnelles.

L'expression "royaume de Syrie" n'aura de sens qu'au IIe siècle, quand les Séleucides auront perdu leurs autres possessions.

L'empire se réduit finalement à la Syrie puis est annexé à Rome en 64 avant Jésus-Christ.



Pyrrhus Ier au secours de Tarente

Rome s'étend vers la Grande Grèce.

En 281 avant Jésus-Christ, la colonie dorienne de Tarente appelle à son secours Pyrrhus qui est tenté par la riche Sicile.



Mort de Séleucos Ier Nicator

Désireux de régner sur la Macédoine, Séleucos Ier Nicator traverse l'Hellespont, marche contre la Macédoine.

Séleucos Ier Nicator meurt près de Lysimacheia (en Chersonèse de Thrace) en 280 avant Jésus-Christ assassiné sur ordre de Ptolémée Kéraunos.

Ultime survivant des Diadoques, Séleucos Ier Nicator laisse l'Empire d'Alexandre entre les mains des Épigones.

Ptolémée Kéraunos s'allie avec Pyrrhus Ier d'Épire et parvient à repousser les assauts d'Antigone II Gonatas.



Bataille de Héraclée en Lucanie

Au printemps 280 avant Jésus-Christ, Pyrrhus Ier débarque avec une armée de 25 000 hommes dont 3 000 cavaliers et 2 000 archers ainsi que 20 éléphants. Cette armée plus moderne que toutes celles d'Italie, remporte la victoire à Héraclée en Lucanie contre les Romains deux fois plus nombreux, conduits par Publius Laverius Laevinius.Les Romains sont épouvantés à la vue des éléphants.

Mais Pyrrhus subit des pertes importantes et alors qu'il comptait sur un soutien des Latins seuls quelques Samnites et Lucaniens l'ont rejoint.



Pillage du temple de Delphes

Mort de Ptolémée Kéraunos

Fuite d'Arsinoé II Philadelphe

Antipater II Étesias Roi de Macédoine

Mort d'Antipater II Étesias

Méléagre Roi de Macédoine

Ptolémée III de Telmessos Roi de Macédoine

Les troupes celtes traversent la Macédoine et gagnent la Grèce, pillant au passage le temple de Delphes en 279 avant Jésus-Christ.

Dépourvu d'expérience dans la défense septentrionale de la Macédoine, Ptolémée Kéraunos meurt en 279 avant Jésus-Christ en tentant de repousser l'invasion celte menée par Brennos.

Arsinoé II Philadelphe s'enfuit de nouveau et se retire à Samothrace.

En 279 avant Jésus-Christ, elle rejoint à Alexandrie Ptolémée II Philadelphe, son frère, et Arsinoé Ire, son épouse et fille de Lysimaque.

Les Celtes sont arrêtés par Antigone le Borgne, roi de Macédoine aux Thermopyles alors qu'ils faisaient route vers Delphes pour piller le sanctuaire.

Antipater II Étesias remonte un court moment sur le trône de Macédoine en 279 avant Jésus-Christ.

Antipater II Étesias meurt en 279 avant Jésus-Christ assassiné après quelques mois seulement par le général macédonien Sosthène.

Méléagre devient peu de temps Roi de Macédoine.

Ptolémée III de Telmessos tente d'occuper le trône de Macédoine.



Bataille d'Ausculum

En 279 avant Jésus-Christ, à Ausculum, les Romains emmenés par Publius Dentius Mus, tentent d'utiliser le terrain pour annuler l'impact de la cavalerie et des éléphants. Mais Pyrrhus Ier d'Épire reste maître du champ de bataille.

Ses pertes sont telles qu'il fait des offres de paix aux Romains qui sont refusées.

Sa diplomatie n'est pas efficace, Carthage se montre hostile et renouvelle l'alliance avec Rome.

De la réflexion amère du roi Pyrrhus "Encore une victoire comme celle-ci et je suis perdu !" nous vient l'expression de "victoire à la Pyrrhus" pour désigner un vain succès.



Pyrrhus Ier d'Épire en Sicile

En 278 avant Jésus-Christ, Pyrrhus Ier d'Épire débarque avec la moitié de ses troupes en Sicile.

A Syracuse, toujours sous la pression punique, on se montre plus favorable à ce fin tacticien qu'à Tarente et Pyrrhus repousse l'armée carthaginoise jusqu'à l'extrémité occidentale de l'île.

Carthage lui offre beaucoup d'or pour qu'il quitte la Sicile mais il refuse.



Mort de Démétrios Ier Poliorcète

Démétrios Ier Poliorcète meurt.

Antigone II Gonatas ne dispose plus que d'une flotte et de quelques possessions en Grèce. Il fait une première tentative pour s'emparer de la Macédoine.

Antigone II Gonatas est repoussé par Sosthène et se replie vers la Thrace.



Antigone II Gonatas Roi de Macédoine

Pella à nouveau Capitale royale

Antigone II Gonatas remporte une victoire retentissante contre une bande de Galates près de Lysimacheia en 277 avant Jésus-Christ.

Antigone II Gonatas en tire un prestige suffisant pour s'imposer comme roi d'une Macédoine bien affaiblie par deux décennies de guerres civiles et de pillages. Il chasse Ptolémée III de Telmessos.

Antigone II Gonatas fonde la dynastie des Antigonides.

Rejetant les politiques asiatiques ambitieuses mais aussi aventureuses de ses prédécesseurs, Antigone II Gonatas se consacre à renforcer le royaume, désormais à l'écart des grands conflits.

Il n'y a guère qu'en mer Égée et en Grèce du Sud qu'il se heurte à la puissance lagide.

La capitale royale a été successivement déplacée à Cassandréia et à Démétrias, hors du cœur historique du royaume.

Symbole de son retour à la tradition, Antigone II Gonatas ramène la capitale royale à Pella.



Bataille de Bénévent

Pyrrhus Ier mécontente les habitants Grecs de l'île qui le forcent à rembarquer.

Pyrrhus est rappelé en Italie par ses alliés Samnites en difficulté.

Les Carthaginois détruisent une partie de la flotte de Pyrrhus Ier et les Romains, conduits par Curius Dentatus, l'écrasent à Bénévent en 275 avant Jésus-Christ.



Fondation de la principauté des Scordisques

Les troupes celtes reculent et traversent non sans laisser de traces les Balkans. Ils fondent la principauté des Scordisques, en Yougoslavie.



Retour en Grèce

En 274 avant Jésus-Christ, Pyrrhus Ier quitte finalement la péninsule italienne pour retourner en Grèce.

Dès le départ des armées de Pyrrhus, Carthage reconquiert une bonne partie des positions perdues en Sicile et contrôle le détroit de Messine.

Carthage, maintenant dominante en Sicile, Rome est très proche. Ces deux ambitions vont se heurter dans les Guerres Puniques.

Pyrrhus Ier reconstitue son armée et reconquiert l'Épire et la Macédoine, et rétablit Cléonymos sur le trône de Sparte.

Antigone II Gonatas doit se replier sur la côte, à Thessalonique, où mouille sa flotte.



Première Guerre syrienne

En 274 avant Jésus-Christ, la première Guerre syrienne, d'une série de six, oppose Séleucide et Lagide.



Pillage de la nécropole royale d'Aigéai

Bataille d'Argos

Mort de Pyrrhus Ier

Alexandre II d'Épire Roi d'Épire

Pyrrhus Ier s'aliène rapidement les Macédoniens en laissant ses mercenaires galates piller la nécropole royale d'Aigéai.

Il quitte la Macédoine, laissé à la garde de son fils Ptolémée, pour aller guerroyer dans le Péloponnèse.

Antigone II Gonatas reprend vite l'offensive.

Antigone II Gonatas, battu une première fois par Ptolémée, finit par le chasser de Macédoine en 272 avant Jésus-Christ.

Antigone II Gonatas envoie des secours à Sparte menacée par Pyrrhus Ier.

Celui-ci renonce alors à prendre la cité et se replie vers le Nord et Argos où Antigone II Gonatas arrive avant lui, bien qu'ayant dû contourner par la mer les territoires de la Ligue étolienne qui lui est hostile.

En pénétrant de force dans la cité d'Argos, Pyrrhus Ier meurt en 272 avant Jésus-Christ tué par une tuile lancée de la main d'une vieille femme.

Selon Plutarque, interrogé sur sa succession, Pyrrhus Ier aurait répondu qu'il laisserait son royaume à celui de ses enfants dont l'épée serait la plus tranchante.

Alexandre II d'Épire, son fils, lui succède comme Roi d'Épire et doit abandonner pour un temps toute ambition sur la Grèce.



Mort d'Arsinoé II Philadelphe

Arsinoé II Philadelphe meurt en 270 avant Jésus-Christ, lors de la quinzième année du règne de Ptolémée II Philadelphe, son époux.

L'influence d'Arsinoé contribue à l'éclat de la vie de cour et à la grande expansion de la puissance ptolémaïque en dehors d'Égypte.

Déifiée de son vivant comme son époux, le culte d'Arsinoé, associé à celui d'Aphrodite, déesse de la Beauté, atteste de la grâce de la reine.

En imposant le culte d'Arsinoé dans les temples égyptiens, Ptolémée II parvient ainsi à prélever de nouveaux subsides directement versés dans le trésor royal, ceci sans révoltes de la part du clergé.

Callimaque de Cyrène pleure sa mort dans une de ses élégies.



Alliance d'Athènes avec Sparte

Guerre chrémonidéenne

Antigone II Gonatas, fermement établi sur le trône de Macédoine, contrôle une grande partie de la Grèce centrale, notamment grâce à des garnisons macédoniennes en Eubée, en Attique au Pirée, et surtout à Corinthe qui lui donnent le contrôle de l'isthme.

En 268 avant Jésus-Christ, Chrémonidès, un des chefs du parti anti-macédonien, fait voter par l'assemblée d'Athènes un décret établissant une alliance avec Sparte dans le but de chasser les Macédoniens de Grèce.

La Guerre chrémonidéenne tire leur nom de Chrémonidès.

Le texte de ce décret montre Athènes agitant la bannière du panhellénisme.

Il désigne Sparte par "Areus et les Lacédémoniens".

De nombreuses cités rejoignent l'alliance :

Athènes cherche à expulser les garnisons macédoniennes d'Attique et du Pirée, tandis que Sparte espère réaffirmer son hégémonie sur les cités péloponnésiennes gouvernées par des tyrannies favorables aux Macédoniens.

Ptolémée II Philadelphe, Roi Lagide, est un allié traditionnel des Spartiates. Ptolémée II Philadelphe se pose en garant de la liberté des Grecs, comme l'a fait son père et prédécesseur. Il réagit probablement à la montée en puissance de la flotte d'Antigone II Gonatas en mer Égée.

Areus Ier parvient à repousser Pyrrhus d'Épire hors de Laconie.



Attaque de Corinthe

Les opérations la Guerre chrémonidéenne ont lieu essentiellement autour de Corinthe, le point fort du dispositif macédonien en Grèce, tenu par le demi-frère du roi, Cratère, et en Attique.

Les Macédoniens détiennent une position clef avec Corinthe et sa puissante forteresse, l'Acrocorinthe, qui leur permet de contrôler les relations terrestres entre le Péloponnèse et la Grèce centrale, mais aussi une partie du golfe Saronique à l'Est et du golfe de Corinthe à l'Ouest.

Elle donne l'avantage aux Macédoniens des lignes intérieures entre les deux fronts de la guerre, celui d'Athènes et celui de Sparte.

La citadelle est commandée par Cratère, demi-frère d'Antigone II Gonatas, tous deux fils de Cratère le compagnon d'Alexandre le Grand.

En 267 avant Jésus-Christ, Areus Ier, Roi de sparte, attaque Corinthe et tente de forcer ce verrou macédonien posé sur l'Isthme.



Première guerre punique

Prises de Messine

Prise de Segeste

Carthage et Rome s'étaient encore entendues pour éliminer Pyrrhus d'Épire qui tentait de relever l'hellénisme occidental.

La Première Guerre punique ou Guerre de Sicile est un conflit ayant lieu entre 264 avant Jésus-Christ et 241 avant Jésus-Christ.

Les Mamertins qu'Agathocle avait quasiment installés à Messine, sont devenus les ennemis de Hiéron II, Roi de Syracuse. Ils ont établi leur hégémonie en Sicile. Ils ont l'appui des Carthaginois.

Assiégés dans Messana (Messine), les Mamertins demandent l'aide de Carthage.

Les Mamertins abandonnent l'alliance avec les Carthaginois au profit des Romains. Ils demandent alors l'aide de Rome contre le Hiéron II.

En 264 avant Jésus-Christ, Hiéron II, avec les Carthaginois, prend la ville. Les Carthaginois y placent une garnison.

Les Romains sont inquiets en raison de la position de Messine, proche des villes grecques d'Italie qui venait de tomber sous leur protection. De l'autre côté du détroit, les Romains fortifient Rhegion (l'actuelle Reggio).

Le sénat ne souhaite pas ouvrir les hostilités avec Carthage, mais le peuple demande d'intervenir.

Le consul Appius Clodius Caudex traverse et prend par surprise la garnison punique de Messine.

Puis il refoule Carthaginois et Syracusains d'Adranon à Centuripe et conquiert plusieurs autres cités de Sicile, notamment Camarina, Palerme, Selinunte.

Alliés, Hiéron II et Carthage luttent difficilement contre les Romains et commence à regrouper les troupes à Agrigente.

Les Romains mené par Claudius et Marcus Valerius Messalla prennent la ville de Segeste.



Alliance Syracuse avec Rome

Au milieu de 263 avant Jésus-Christ, Hiéron II doit accepter un traité de paix assez peu contraignant qui est le début d'une longue alliance entre Hiéron II et Rome. Il doit :

Hiéron II garde son territoire inviolé et les frontières de son royaume en sont renforcées.

Il devient un fidèle allié de Rome, à qui il rendra, par la suite, de grand service en ravitaillant les troupes romaines. En échange, il tire profit du butin des romains.



Liaison d'Acrotatos avec Chilonis

Expédition de Pyrrhus d'Épire à Sparte

La jeune Chilonis quitte Cléonyme pour Acrotatos apparemment avec l'approbation du peuple qui l'incite à donner naissance avec elle à des enfants courageux. Leur enfant est :

Cléonyme fait venir Pyrrhus d'Épire en Laconie en 262 avant Jésus-Christ.

Areus étant alors en expédition en Crète, Acrotatos parvient à repousser Pyrrhus.



Invasion de la Macédoine par Alexandre II d'Épire

En 262 avant Jésus-Christ, Alexandre II d'Épire envahit la Macédoine ouvrant d'un second front au Nord.

Antigone II Gonatas est contraint à marcher précipitamment vers le Nord mais sa victoire est aussi complète que rapide sur les Épirotes.



Siège et prise d'Athènes

L'aide lagide est insuffisante pour jouer un rôle dans le conflit qui voit la victoire totale d'Antigone II Gonatas.

Le siège d'Athènes reprend en 261 avant Jésus-Christ et se termine par la reddition de la cité affamée.

Athènes perd le peu de liberté qui lui restait.

L'assemblée voit ses activités réduites, une garnison est installée sur la colline des Muses, qui vient s'ajouter à celles du Pirée et de Mounychie.

Un gouverneur macédonien gérera Athènes jusqu'en 250 avant Jésus-Christ.

Les instigateurs du conflit, Chrémonidès et Glaucos, fuient en Égypte.

La guerre se solde par la défaite d'Athènes et de Sparte et le maintien de l'hégémonie macédonienne sur la Grèce centrale.

La guerre a permis néanmoins à la Ligue étolienne, observateur neutre des opérations, de poursuivre son expansion vers l'Est en Grèce centrale, où elle se pose en un rival dangereux pour la Macédoine, et se rapproche des Lagides.



Siège et Prise d'Agrigente

Carthage regroupe à Agrigente 50 000 Carthaginois et 25 000 mercenaires.

En 261 avant Jésus-Christ, les Romains commandés par les consuls Postomius Megillo et Quinto Manlia Vitulo assiègent Agrigente.

Carthage ne tarde pas à réagir et à envoyer encore 50 000 hommes et 6 000 cavaliers et 60 éléphants en renfort.

Hannon le Grand commandant ces troupes réussit à s'emparer du ravitaillement des romains.

Suite à ce magnifique coup d'éclat et pensant les romains affaiblis, acceptant de les combattre en bataille rangée, il est défait et ne doit sa survie qu'à une fuite nocturne. Les romains perdent 30 000 hommes.

Après 7 mois de siège, Agrigente tombe. 20 000 habitants sont vendus comme esclave.

La Sicile est alors presque entièrement aux mains des Romains.



Bataille navale de Myles

Les romains construisent leur première grande flotte. En 260 avant Jésus-Christ, a lieu la première confrontation navale non loin Lipari. Lors de cette bataille les romains placés sous le commandement de Gnaeus Cornelius perdent 17 navires

Mais peu de temps après non loin de Milazzo, les Romains de Caius Duilius (ou Duilio) Nepos battent les Carthaginois, lors de la bataille de Myles au large de la côte septentrionale de la Sicile.

Cette bataille voit l'affrontement de 130 galères carthaginoises contre 145 romaines.

L'utilisation nouvelle des grappins est la cause de la défaite Punique.

Ceux-ci abandonnent ou perdent 44 navires et plus de 10 000 hommes. Le navire amiral est abordé et saisi tandis qu'Hannibal fuit sur une embarcation légère.



Deuxième Guerre Syrienne

La Deuxième Guerre Syrienne se déroule le long des côtes d'Asie Mineure de 260 avant Jésus-Christ à 255 ou 253 avant Jésus-Christ.

Elle oppose Ptolémée II Philadelphe à Antiochos II Théos pour la possession de la Syrie.

Les petites cité-états situées long des côtes d'Asie Mineure entrent en rébellion contre Antiochos II Théos.

Antiochos II Théos tente de mettre un pied en Thrace sans succès.



Guerre contre les royaumes hellénistiques

Antigone II Gonatas, assuré de la domination sur la Grèce centrale, mène une politique agressive dans les îles et se mêle aux guerres entre Séleucides et Lagides, en allié fidèle des premiers.



Bataille de Cos

Antigone II Gonatas remporte une victoire importante à de Cos, probablement en 258 avant Jésus-Christ dans le cadre de la Deuxième guerre syrienne.

Il célèbre cette victoire en offrant en dédicace son navire amiral au sanctuaire d'Apollon à Délos, où il est placé dans le Néôrion.


Bataille navale d'Ecnome

Bataille navale d'Ecnome

Rome continue de développer sa flotte.

À l'été 256 avant Jésus-Christ, la flotte romaine, forte de 330 quinquérèmes renforcées de 80 trières de transport de chevaux, est commandée par les consuls Marcus Atilius Régulus et Lucius Manlius Vulvo.

Elle quitte Ostie pour aller mouiller prés d'Ecnome, sur la côte méridionale de Sicile où les équipages sont renforcés pour atteindre 39 600 hommes.

Ils appareillent en direction de l'ouest de l'île avant de faire route au sud vers Carthage.

Il fait beau, et le temps est calme.

Les 350 navires de Carthage, commandés par l'amiral Hamilcar les attendent à 60 Km à l'ouest d'Ecnome.

Ayant observé la flotte romaine retardée par les transports de chevaux, Hamilcar sépare sa flotte en 3 groupes. Il envisage d'attaquer en étau les navires romains groupés. Dès que les Romains attaquent, Hamilcar entreprend de les encercler.

Mais les consuls séparent en 3 leur flotte ce qui a pour effet de détruire la cohérence de l'attaque carthaginoise.

Les navires carthaginois sont engagés individuellement les uns après les autres.

Les Romains perdent 24 navires, les Carthaginois 94 soit le quart de leur flotte.



Campagne romaine en Afrique

Marcus Atilius Régulus Prisonnier

Mort de Marcus Atilius Régulus

L'armée romaine sous le commandement de Marcus Atilius Régulus établit une base en Afrique du Nord.

En 255 avant Jésus-Christ, Marcus Atilius Régulus avec ses 15 000 hommes remporte une victoire sur une armée Carthaginoise.

Désespérés par les exigences de Marcus Atilius Régulus, les Puniques mettent Xanthippe le Spartiate à la tête de leur troupe. Sans suit une défaite romaine, Marcus Atilius Régulus est fait prisonnier.

Après avoir promis de revenir si les négociations échouent, Marcus Atilius Régulus est envoyé à Rome pour négocier la paix. Il déclare au sénat que continuer la guerre est la meilleur chose à faire et s'en retourne à Carthage comme promis. Marcus Atilius Régulus y est horriblement supplicié et mis à mort.



Mariage d'Antiochos II Théos avec Bérénice Syra

La deuxième guerre de Syrie se finit par la récupèration par Antiochos II Théos des territoires enlevés à son père par Ptolémée II Philadelphe et par un mariage.

Antiochos II Théos répudie Laodice Ire

Antiochos II Théos épouse en 253 avant Jésus-Christ Bérénice Syra, fille de Ptolémée II Philadelphe et d'Arsinoé Ire,



Naissance de Philopœmen

Philopœmen naît à Megalopolis en Arcadie vers 253 avant Jésus-Christ, fils d'un riche et noble citoyen.

Il reçoit une éducation soignée. Cependant attiré des son jeune âge par les métiers de la guerre il s'entraine à la fatigue et aux privations en allant vivre au milieu des paysans, des bergers.

Il en gardera l'habitude de toujours porter des vêtements d'une grande simplicité.



Siège de Palerme

En 251 avant Jésus-Christ, une grande armée carthaginoise est réunie, comportant au moins 100 éléphants. Elle débarque en Sicile et prend la direction de Palerme.

Les Romains sont terrorisés par l'apparition sur les champs de bataille de ces animaux qui effraient les chevaux et mettent en fuite les légionnaires.

Le proconsul Lucius Caecilius Metellus, assiégé à Palerme, est près de succomber lorsqu'un événement imprévu survient.

Les troupes carthaginoises marchant en ordre, s'apprêtent à traverser le fleuve Oreto.

L'avant garde romaine feint de prendre la fuite devant les Puniques. Hasdrubal se croyant en sécurité engage son armée pour traverser.

Lorsque les éléphants commencent à s'engager dans le cours d'eau les archers romains prennent l'arrière train des pachydermes pour cibles. Criblés de traits, les éléphants se retournent contre les Puniques, et écrasent leur propre armée. Les soldats romains se jettent alors sur les Carthaginois et les laminent.



Retour d'Aratos de Sicyone

En 251 avant Jésus-Christ, Aratos de Sicyone rentre dans sa patrie et chasse le tyran Nicoclès.

Aratos de Sicyone fait entrer Sicyone dans la Ligue achéenne.


Batailles de Drépane

Bataille de Lilybée

Bataille de Drépane

En 250 avant Jésus-Christ, Lilybée est la base navale la plus importante des Carthaginois en Sicile. Rome envisage de la détruire et, pour cela, prépare une expédition de 200 unités récentes.

Carthage, ayant connaissance de ces préparatifs, renforce ses troupes.

Les Romains se présentent devant Lilybée (aujourd'hui Marsala) avec 240 galères et un grand nombre de bâtiments de transport contenant 110.000 hommes.

Pendant ce temps, Carthage prépare un renfort de 4 000 hommes, répartis en 2 groupes dont l'un doit, sous les ordres d'Hannibal, fils d'Hamilcar, forcer l'entrée du port de Lilybée, bloquée par les Romains.

Profitant d'un vent violent, Hannibal entre en force dans le port assiégé, bousculant les bâtiments romains qui craignent de se faire entraîner par le vent avec leurs ennemis.

Le débarquement des troupes s'effectue sans encombre.

Le deuxième groupe, commandé par Adherbal, doit renforcer la garnison de Drépane.

Sa flotte est devant le port.

Les Romains débordés à Lilybée, envisagent d'attaquer Drépane pour affaiblir les forces carthaginoises. L'avant-garde de leur escadre se présente à l'aube devant le port.

Adherbal fait alors appareiller ses unités et les conduit vers une baie située aux pieds de falaises qui se trouvent du côté opposé à celui de l'arrivée des Romains.

Les Romains continuent à faire route vers l'entrée du port jusqu'au moment où ils reçoivent l'ordre de faire demi-tour, alors qu'ils sont déjà engagés dans les passes.

La plus grande confusion s'abat sur l'escadre romaine, et Adherbal en profite pour lancer ses navires contre elle.

Une trentaine de navires seulement peuvent s'échapper, tandis que 93 bâtiments sont capturés.

Peu après, ce succès carthaginois est complété par la destruction d'une flotte romaine de 120 vaisseaux de guerre et 800 bateaux de transport qui fait route pour ravitailler l'escadre romaine occupée au blocus de Lilybée. Elle est surprise par la flotte carthaginoise qui lui barre la route, la contraignant à subir une violente tempête qui la jette à la côte.



Migration belge et celtique

En 250 avant Jésus-Christ, les Belges apparaissent dans le Nord de la Gaule.

De nouvelles invasions celtiques ont lieu en Cisalpine et dans la plaine du Pô.



Tentative la reconquête de Drépane

En 249 avant Jésus-Christ, le gouvernement de Carthage juge superflu de laisser son escadre en Sicile, et la rappelle en Afrique.

Les Romains en profitent pour tenter la reconquête de Drépane.



Révolte d'Alexandre

Antigone II Gonatas confirme son commandement de la garnison de Corinthe à Alexandre, le fils de Cratère.

Mais, en 249 avant Jésus-Christ, Alexandre se révolte et entraîne avec lui les cités d'Eubée en échange de leur liberté, compromettant la domination macédonienne sur la Grèce centrale.

En Grèce, Antigone II Gonatas ne cherche pas à s'opposer frontalement à la Ligue étolienne, mais se contente d'assurer son contrôle sur une série de garnisons portuaires qui lui assurent une route maritime vers le Sud : Chalcis, le Pirée et Corinthe.

La révolte d'Alexandre représente un coup important à ce système défensif.



Hamilcar Barca en Sicile

En 247 avant Jésus-Christ, Hamilcar Barca, chargé de contrecarrer les romains, débarque soudainement au nord-ouest de l'île avec une petite force de mercenaires. Il saisit une position forte sur le mont Hercté ou Heirktê (Monte Pellegrino), près de Panormus (Palerme).

Non seulement, il se maintient contre toutes les attaques et porte ses incursions jusqu'à la côte de l'Italie du sud.

Ses actions forcent les Romains à retirer le gros de leurs troupes du port de Lilybée (aujourd'hui Marsala), libérant de la sorte une importante voie de ravitaillement des Carthaginois.



Création du Royaume des Parthes

Arsace Ier Roi des Parthes

Andragoras, gouverneur séleucide de Parthie (le Khorasan d'aujourd'hui), vient sans doute de proclamer son indépendance à l'égard du pouvoir séleucide.

En 247 avant Jésus-Christ, en profitant, Arsaces Arshak, chef de la tribu des Parni, et Tiridate, son frère, envahissent et se rendent maîtres de cette province séleucide.

Ils établissent leur capitale à Hécatompylos, près de Dâmghân. Arsace Ier est sacré roi.

Les Arsacides régneront sur la Perse pendant 474 ans et sur l'Arménie pendant 678 ans.


Bérénice II - Glyptothèque de Munich

Mort de Ptolémée II Philadelphe

Ptolémée III Évergète Ier Pharaon

Mariage de Ptolémée III Évergète Ier avec Bérénice II de Cyrène

Ptolémée II Philadelphe meurt en 246 avant Jésus-Christ.

Ptolémée III Évergète Ier, son fils, lui succède et devient pharaon.

Ptolémée III Évergète Ier épouse en 246 avant Jésus-Christ Bérénice II de Cyrène, héritière du royaume de Cyrène. Leurs enfants sont :

Bérénice II de Cyrène exerce une corégence entre 246 avant Jésus-Christ et 222 avant Jésus-Christ.

Elle est la première reine à battre monnaie à son effigie.



Mort d'Antiochos II Théos

Mort de Bérénice Syra

Séleucos II Callinicos Roi séleucide

Troisième guerre de Syrie

Antiochos II Théos rappelle Laodice Ire qui a la rancune tenace.

Antiochos II Théos meurt en 246 avant Jésus-Christ, assassiné par son épouse Laodice Ire qui fait aussi mettre à mort Bérénice Syra et ses enfants.

Séleucos II Callinicos, fils d'Antiochos II Théos, devient Roi séleucide.

Ptolémée III Évergète Ier entreprend la troisième guerre de Syrie, pour venger l'assassinat de Bérénice Syra, sa sœur.

Une guerre oppose donc les deux nouveaux rois Ptolémée III Évergète Ier et Séleucos II Callinicos.

Durant l'absence de Ptolémée III Évergète Ier, Bérénice II de Cyrène fait vœu à la déesse Vénus de lui sacrifier sa merveilleuse chevelure. Son mari étant revenu sain et sauf, elle coupe ses cheveux et en fait une offrande au temple de la déesse à Zéphyrium.

La chevelure ayant disparu de façon mystérieuse, Conon de Samos, l'astronome de la cour, l'explique de façon romantique en indiquant un amas stellaire et disant que l'offrande a tellement plu à la déesse qu'elle l'a traduite aux cieux. Cet astérisme (ensuite devenu constellation) est encore appelé la Chevelure de Bérénice.

Callimaque de Cyrène célèbre cet incident dans un poème, dont seulement quelques lignes subsistent, mais il nous reste aussi une traduction par Catulle.

Les troupes de Ptolémée III Évergète Ier atteignant le Tigre.

Ptolémée III Évergète Ier enlève à Séleucos II Callinicos la possession de la Syrie du nord et les côtes méridionales de l'Asie Mineure jusqu'à Éphèse.

Ptolémée III Évergète Ier a aussi des compensations territoriales en Thrace et en Égée.

Les provinces orientales du royaume Séleucide deviennent progressivement indépendantes ou tombent sous la coupe des Parthes.



Mort d'Alexandre

Antigone II Gonatas doit attendre la mort impromptue d'Alexandre en 245 avant Jésus-Christ pour reprendre le contrôle de l'isthme de Corinthe à la faveur des préparatifs d'un mariage politique entre la veuve d'Alexandre, Nicée, et son fils Démétrius.

Les cités d'Eubée rentrent également dans le rang.



Bataille navale d'Andros

Dans le cadre de la troisième guerre de Syrie, Antigone II Gonatas remporte la victoire au large d'Andros en 245 avant Jésus-Christ dans le cadre de la.

Antigone II Gonatas célèbre de nouveau cette victoire à Délos par deux fêtes, les Sôtèria et les Paneia.



Aratos de Sicyone Stratège de la ligue Achéenne

En 245 avant Jésus-Christ, Aratos de Sicyone devient stratège de la ligue Achéenne qui regroupe une soixantaine de cités-états de Grèce.

La ligue, avec l'aide de Ptolémée III Évergète Ier, tente de libérer le Péloponnèse du joug macédonien.



Siège de Drepanum

En 244 avant Jésus-Christ, Hamilcar Barca transfère son armée sur les pentes du mont Éryx (Monte San Giuliano), desquelles il peut prêter appui aux garnisons assiégées dans la ville voisine de Drepanum (Trapani).



Prise de Corinthe

La fin du règne d'Antigone II Gonatas est marquée par la montée en puissance de la Ligue achéenne.

En 243 avant Jésus-Christ, Aratos de Sicyone réussit à s'emparer de l'Acrocorinthe par un coup de main audacieux et en chasse la garnison macédonienne.

Corinthe, les cités de Mégare, d'Épidaure et de Trézène rejoignent la Ligue achéenne.

Le contrôle de la route maritime vers le Sud par Antigone II Gonatas est une nouvelle fois mis en défaut par la prise de Corinthe.

Antigone II Gonatas reste étonnamment passif après ce revers.

Antigone II Gonatas et se contente de faire la paix avec la Ligue étolienne qu'il pousse à attaquer les Achéens, entre 243 avant Jésus-Christ et 240 avant Jésus-Christ.

Aratos de Sicyone lutte donc contre les Étoliens.



Cléombrote III Roi de Sparte

Partisan de l'oligarchie, Léonidas II s'oppose à Agis IV, le Roi Eurypontide, qui veut réformer Sparte et adjoindre les Périèques et les Hilotes au corps civique.

L'un des éphores, Lysandre, décide de se débarrasser de Léonidas II et utilise contre lui une loi spartiate interdisant aux membres d'une famille royale d'épouser une étrangère.

Lysandre pousse Cléombrote III, gendre de Léonidas II, à se déclarer roi.

Léonidas II se réfugie dans le temple d'Athéna à la Maison de bronze.

Léonidas II est condamné par contumace. Cléombrote III devient Roi Agiade de Sparte en 242 avant Jésus-Christ.



Attale Ier Sôter Roi de Pergame

En 241 avant Jésus-Christ, Attale ou Attalos Ier Sôter devient roi de Pergame et le restera 44 ans. Il porte à son apogée le renom de son État.

En 241 avant Jésus-Christ, Attale écrase les celtes de la Communauté des Galates et obtient le titre de sauveur de l'hellénisme.



Fin de la la troisième guerre de Syrie

La troisième guerre de Syrie dure jusqu'en 241 avant Jésus-Christ. Ptolémée III Évergète Ier vainc Séleucos II Callinicos et lui enlève le littoral méridional d'Asie Mineure.

Les Séleucides ne se maintiennent qu'à Antioche.



Bataille navale des îles Egates

Paix de Lutatius

Chute du régime oligarchique de Carthage

En 241 avant Jésus-Christ, les Romains reconstituent une flotte sous le commandement de C. Lutatius Catulus.

De nouveaux renforts carthaginois doivent être envoyés en Sicile. Une expédition de 200 navires est préparée sous la direction de l'amiral Hannon. Son intention est de rejoindre le point de la côte sicilienne le plus proche pour y débarquer sa cargaison au plus tôt et, ensuite, faire route à la rencontre des Romains.

Les Romains, bien renseignés, montent une embuscade aux abords des Iles Egates ou Aegates. Le vent est violent et la mer forte.

Après de nombreuses hésitations, les Romains attaquent la flotte d'Hannon qui est lourdement chargée car l'amiral n'a pas eu le temps de débarquer les renforts.

La flotte punique est mal entraînée, elle est battue et perd 117 navires.

La victoire navale des îles Egates permet à Rome de rester maîtresse de la Sicile.

Après la défaite carthaginoise, la force invaincue d'Hamilcar Barca peut partir de Sicile sans se soumettre.

En 241 avant Jésus-Christ, un traité est négocié à Lutatius par Hamilcar pour les Carthaginois :

Rome est maintenant devenue une puissance maritime.

Carthage donne à Rome ses possessions en Sicile, les îles Lipari et Aegates

La Sicile reste toujours partagée en deux parties :

Une alliance réelle existe entre Rome et Hiéron II qui n'a pas de vue expansionniste. Il entretient ses troupes de mercenaires afin de maintenir son pouvoir dans sa sphère d'influence.

La défaite des îles Aegates est imputée aux généraux aristocratiques carthaginois. Elle provoque la chute du régime oligarchique de Carthage.

Carthage sera désormais gouvernée par deux suffètes, élus annuellement par l'Assemblée populaire devenue souveraine.



Construction de la Via Aurelia

En 241 avant Jésus-Christ, Aurelius Cotta entreprend la construction de la Via Aurelia de Rome à Pise qui plus tard ira jusqu'à Cadix.


Cléombrote III envoyé en exil par Léonidas II - Benjamin West - 1768

Léonidas II à nouveau Roi de Sparte

Exil de Cléombrote III

Mort d'Agis IV

Eudamidas III Roi de Sparte

En 240 avant Jésus-Christ, Léonidas II revient à Sparte, reprend la couronne Agiades.

Léonidas II exile Cléombrote III.

L'opposition de Léonidas II fait échouer Agis IV dans ses réformes. Agis IV se réfugie dans un temple d'où il est arraché.

Agis IV meurt, étranglé dans sa prison sur ordre des éphores et de Léonidas II.

Eudamidas III succède à Agis IV et devient Roi Eurypontide de Sparte en 240 avant Jésus-Christ.



Mort d'Antigone II Gonatas

Démétrius II Roi de Macédoine

Antigone II Gonatas n'exerce toutefois plus d'influence en Thrace et dans la vallée du Danube.

Antigone II Gonatas s'appuie, surtout sur la fin de son règne, sur des tyrans locaux pour contrôler les cités d'Argos, Mégalopolis, Phlius et Hermione.

Antigone II Gonatas meurt au printemps 239 avant Jésus-Christ.

Antigone II Gonatas mène délibérément une politique épargnant les levées militaires à la population macédonienne, ayant recours à la place aux mercenaires, galates, illyriens ou grecs.

Le règne Antigone II Gonatas se caractérise par un retour à la stabilité et à la paix pour la Macédoine, qui, sans atteindre la puissance des grands États hellénistiques asiatiques, demeure l'État le plus puissant de la péninsule balkanique.

Démétrius II, son fils, lui succède et devient Roi de Macédoine.

Il n'aura de cesse de lutter pour défendre son royaume contre ses voisins (Étolie, Épire, Balkans); il doit notamment faire face à la coalition des Ligues achéenne et étolienne.



Décret de Canope

Le décret de Canope concerne l'assemblée des prêtres égyptiens réunis à Canope, ville voisine d'Alexandrie, en 238 avant Jésus-Christ (an 9 du règne de Ptolémée III Évergète).

Ils y statuent sur des sujets relatifs à la pratique du culte et l'organisation des temples.



Guerre des mercenaires

Bataille du défilé de la Scie

Hamilcar Barca Maître de Carthage

Construction des jardins d'Hamilcar

Durant la première guerre punique, les Carthaginois se servaient d'armées composées principalement de mercenaires, dont ils réglaient le paiement après la victoire.

Mais la première guerre punique est une écrasante défaite carthaginoise et les Romains leur ont imposé le versement d'une énorme indemnité de guerre qui provoque une crise économique. Les dirigeants ne peuvent pas régler près de 20 000 mercenaires.

Les nombreux mécontents se révoltent :

Ils sont dirigée par :

Certains d'entre eux ont été les compagnons de combat d'Hamilcar Barca, contre Rome, en Sicile.

Ils décident de se servir sur le pays, et ravagent les côtes nord-africaines. Ils font le siège de Carthage et s'emparent de quelques autres villes comme Utique et Bizerte.

On rappelle Hamilcar Barca pour mater la révolte. Il hésite à combattre ses propres troupes mais les exactions des rebelles sur des mercenaires carthaginois restés fidèles le convainquent.

Le gouvernement engage donc de nouveaux mercenaires, 10 000 hommes et 70 éléphants, et les confie à Hamilcar.

Rome, de peur que la seconde ville de Méditerranée occidentale ne tombe sous les coups d'insurgés et ne disparaisse, mettant ainsi fin à un florissant commerce entre les deux villes, accepte de livrer certains prisonniers de guerre puniques et refuse d'aider les révoltés.

Hiéron II n'hésite pas à ravitailler l'armée punique d'Hamilcar pour mater la révolte des mercenaires.

Giscon, un noble carthaginois, est envoyé en parlementaire. Il est capturé, ses mains et ses pieds sont tranchés, puis il est jeté vivant dans une fosse, comme 7 000 autres Carthaginois.

En représailles, Hamilcar Barca fait, écraser les prisonniers qu'il détient par ses éléphants. C'est de là que provient le surnom de guerre inexpiable.

En 238 avant Jésus-Christ, par une guerre de harcèlement, Hamilcar Barca conduit les révoltés sous le commandement de Spendios dans un défilé désert, dit de la Hache ou de la Scie).

Hamilcar assiège la vallée avec l'aide de la cavalerie numide du prince Navarase.

Affamés, les mercenaires en sont réduits à manger de la chair humaine.

Hamilcar demande à voir certains généraux des armées insurgées pour leur proposer la Paix des Braves. Ceux-ci sont immédiatement crucifiés.

Entre temps, les soldats, ne voyant pas leur généraux revenir, croient à la trahison et supplicient les généraux restants, pour se venger.

Après ce succès, Hamilcar jouit d'une telle influence parmi les milieux populaires et patriotiques que ses adversaires ne peuvent lui refuser le commandement en chef de l'armée ni l'empêcher de s'imposer comme le maître de Carthage.

Il est le fondateur de la dynastie des Barcides.

Hamilcar Barca fait réaliser les célèbres jardins d'Hamilcar à Mégara, faubourg de Carthage.



Alliance contre la Macédoine

Aratos de Sicyone s'allie avec les Étoliens contre Démétrius II Etolicus en 238 avant Jésus-Christ.

Aratos de Sicyone fait entrer dans l'alliance contre la Macédoine presque toute la Grèce centrale.



Prise de la Sardaigne et de la Corse par les Romains

En 237 avant Jésus-Christ, les Romains prennent la Sardaigne et la Corse aux Carthaginois.



Expédition en Espagne

Hamilcar Barca recrute et entraîne une nouvelle armée lors de quelques incursions en Numidie.

En 236 avant Jésus-Christ, il prend la responsabilité d'une expédition en Espagne où il espère gagner un nouvel empire pour compenser Carthage de la perte de la Sicile et de la Sardaigne.

Hannibal Barca, âgé de 9 ans, accompagne son père dans cette expédition.

En 8 ans, par la force des bras et de la diplomatie, Hamilcar crée un vaste territoire en Espagne, riche en ressources minières et une armée composée pour l'essentiel des redoutables guerriers ibériques.

Hamilcar fonde en Espagne un État théoriquement soumis à Carthage, mais dont il est le maître et où il trouve les ressources nécessaires à la revanche contre Rome.



Cléomène III Roi de Sparte

Changements dans le système politique de Sparte

Cléomène III succède à Léonidas II, son père, et devient Roi Agiade de Sparte en 235 avant Jésus-Christ.

Il est le dernier roi d'envergure à Sparte.

Pour rendre à Sparte sa grandeur passée, Cléomène III entreprend alors des changements radicaux dans le système politique de Sparte.

Cléomène III supprime l'éphorat, et fait exécuter les éphores titulaires, avant d'annoncer le rétablissement des lois de Lycurgue.

Surtout Cléomène III procède à un partage des terres et donne la citoyenneté à 4 000 Périèques qui viennent ainsi renforcer les effectifs militaires qui s'étaient effondrés.

De plus, Cléomène III fait équiper la phalange à la macédonienne.



Bataille de Phylakia

Aratos de Sicyone est battu en 233 avant Jésus-Christ à Phylakia, près de Tégée, par un des généraux de Démétrius II Etolicus.

Abandonné par l'Étolie, Aratos de Sicyone parvient à rétablir la situation diplomatiquement.



Occupation de Phoenicé et Corcyre.

En 230 avant Jésus-Christ, la reine Teuta, alliée de Démétrius II Etolicus, réussit à occuper Phoenicé et Corcyre.



Entrée d'Argos et d'Hermione dans la ligue achéenne

Attaque de la ligue achéenne contre Sparte

En 229 avant Jésus-Christ, Aratos de Sicyone fait entrer Argos et Hermione dans la ligue achéenne.

La ligue achéenne attaque Sparte en 229 avant Jésus-Christ.



Siège d'Héliké

Mort d'Hamilcar Barca

Hasdrubal le Beau Commandant en chef

À l'hiver 229 avant Jésus-Christ, lors du siège d'Héliké (Elche), Hamilcar Barca se noie dans les eaux du Júcar en crue.

A la mort d'Hamilcar, son fils Hannibal, qu'il a formé pour être son successeur et a imprégné de sa haine pour Rome, est trop jeune pour succéder à son père.

Hasdrubal, gendre d'Hamilcar Barca, convoque un congrès des principaux chefs ibères et réussit à se faire nommer commandant en chef de toute la nation. Le peuple de Carthage ratifie ce choix.

Le tempérament d'Hasdrubal le porte plutôt vers la politique que vers la guerre. Il s'applique donc à organiser le nouvel État et à accentuer le caractère monarchique.

Entre sa 18e et 25e année, Hannibal est responsable de la réalisation des plans de son beau-frère Hasdrubal le Beau.



Conflit entre Antiochos Hiérax et Attale Ier Sôter

Antiochos Hiérax entre en conflit avec Attale Ier Sôter, Roi de Pergame, qui s'empare de la plupart de ses possessions en 228 avant Jésus-Christ.



Eucleidas Roi de Sparte

En 227 avant Jésus-Christ, Cléomène III fait assassiner 4 des cinq éphores (gardiens élus de la constitution).

Archidamos V est déposé et meurt supprimé sur ordre de Cléomène III.

Cléomène III met sur le trône Eurypontides son frère.

Eucleidas devient Roi Eurypontide de Sparte en 227 avant Jésus-Christ.

Cléomène III et Eucleidas engagent des réformes sociales. Ils ont l'ambition de renforcer la puissance militaire de Sparte sur le modèle macédonien et reçoivent des subsides de Ptolémée III Évergète Ier.



Bataille de Megalopolis

Cléomène III vainc la ligue achéenne, commandée par Aratos de Sicyone, à Megalopolis à l'automne 227 avant Jésus-Christ.

De 227 avant Jésus-Christ à 225 avant Jésus-Christ, Aratos de Sicyone réussit à déjouer les manœuvres de Cléomène III qui cherche à contrôler la ligue achéenne.



Fondation de Carthagène

En 227 avant Jésus-Christ, Hasdrubal le Beau fonde alors une nouvelle capitale, Carthago Nova (Carthagène).

Influencé par le modèle hellénistique, Hasdrubal le Beau se comporte comme un roi, élevant un palais dans la nouvelle ville, recevant un tribut des princes indigènes.



Campagne de Cléomène III contre la ligue achéenne

Cléomène III tente d'endiguer l'avancée des Achéens avec une certaine réussite, puisque la Ligue lui propose en 226 avant Jésus-Christ de prendre sa tête. Mais une maladie l'empêche de profiter de cet avantage.



Tremblement de terre à Rhodes

Le Colosse de Rhodes est renversée en 226 avant Jésus-Christ par un tremblement de terre.

Le tremblement de terre exerce une torsion sur les genoux de la statue qui est cassée à ce niveau, s'effondre et tombe en morceaux.

L'amoncèlement est laissé sur place car l'oracle de Delphes aurait défendu aux habitants de redresser la statue.



Traité avec Rome

En 226 avant Jésus-Christ, le Sénat romain, alerté par les Grecs d'Emporion, s'émeut de la puissance d'Hasdrubal le Beau et adresse à Carthagène un ultimatum.

En même temps, le Sénat conclut un traité avec le parti aristocratique au pouvoir à Sagonte, la plus évoluée des villes ibères.

Ce traité est attaqué par la faction populaire mais les Romains font sauvagement exécuter les chefs des opposants. Hasdrubal doit accepter les conditions du Sénat. Il conclut un traité avec Rome, par lequel il s'engageait à ne pas franchir l'Èbre.

Hasdrubal le Beau n'en poursuit pas moins sa politique et continue à nouer des relations avec les princes ibères d'au-delà du Júcar.

Ses agents aident Indibilis à fédérer les tribus de Catalogne et Édecon à réunir sous son sceptre celles d'Aragon. Son but est d'isoler les amis de Rome bloqués dans leurs villes côtières par les tribus hostiles.



La Sicile - Grenier à blé de l'Empire Romain

En 227 avant Jésus-Christ, de nombreux Romains du Nord s'installent en Sicile pour y faire du commerce ou pour y travailler la terre.

La Sicile est alors partagée en trois :

La Sicile, sous l'autorité d'un prêteur (qui remplit les fonctions de Gouverneur de Sicile), est contrôlée sur le commerce du blé, principale richesse de l'île.

Les Romains introduisent dans l'île le système des "latifundia" (vastes domaines).

La Sicile devient alors le grenier à blé de l'Empire Romain.

Profondément Hellénisée, riche d'une agriculture florissante, la Sicile prospérera sous le début de la domination romaine.



Campagne contre les Gaulois cisalpins

Au nord de l'Italie, une loi de Flaminius prépare la colonisation du pays sénon.



Bataille de Télamon

Mort de Viridumar

Les Insubres, qui occupent globalement la Lombardie actuelle, résistent à l'avancée du monde romain.

Ces Celtes indépendants passent à l'attaque, soutenus par leurs frères transalpins : Belges, et Germains venus les secourir et descendent en Étrurie. Les Romains réagissent tardivement.

En 225 avant Jésus-Christ., les Gaulois sont défaits lors de la bataille du Cap Télamon.

Le roi celte Viridumar (Virdomar) est tué.



Reprise de la guerre entre Sparte et les Achéens

La guerre entre Sparte et les Achéens reprend en 225 avant Jésus-Christ. De nouveau, Cléomène III obtient d'important succès,



Prise d'Argos et de Corinthe

Constitution de la Ligue hellénique

Cléomène III s'empare d'Argos et de Corinthe en 223 avant Jésus-Christ.

Aratos de Sicyone fait appel à Antigone III Doson, Roi de Macédoine. Le prix de l'alliance avec les Macédoniens est la ville de Corinthe et celle de Mégare.

À l'initiative d'Antigone III Doson, la Ligue hellénique est constituée. Elle est dirigée contre Sparte et la Ligue des Étoliens.

Les Macédoniens traversent l'isthme de Corinthe.

Cléomène III est chassé d'Arcadie.



Mort de Séleucos III Sôter

Antiochos III Mégas Roi Séleucide

Séleucos III Sôter meurt en 223 avant Jésus-Christ, assassiné par 2 de ses officiers lors d'une campagne contre Attale Ier de Pergame.

Le règne deSéleucos III Sôter est dominé par la lutte en Asie mineure contre Attale Ier de Pergame, Roi de Pergame. Le royaume est terriblement affaibli.

Antiochos III Mégas, son frère, lui succède et devient Roi Séleucide, à l'âge de 19 ans.

Son surnom de Mégas vient du titre de Mégas Basileus (grand roi) qu'il adopte.

L'Égypte possède une hégémonie maritime totale dans tout le bassin oriental de la Méditerranée et les satrapies orientales de l'empire se rendent indépendantes les unes après les autres.

Antiochos III Mégas, sous l'influence du ministre Herméias, va combattre successivement ses différents adversaires et restaurer la souveraineté séleucide. Il réforme l'empire en réduisant la taille des provinces et en établissant un culte du Roi et de son épouse.



Soulèvement de Molon et d'Alexandre

Le début de son règne est marqué par soulèvement et la dissidence de Molon, Satrape de Médie, et d'Alexandre, Satrape de Perse, frère de Molon.

Après un premier échec vers 222 avant Jésus-Christ, Antiochos III Mégas réprime le soulèvement et restaure la souveraineté sur les satrapies orientales.



Bataille de Sellasie

Cléomène III Prisonnier en Égypte

La guerre entre Sparte et la ligue achéenne se termine par la bataille Sellasie ou Sellasia en juillet 222 avant Jésus-Christ.

Les troupes macédoniennes d'Antigone III Doson vainquent Cléomène III qui s'enfuit en Égypte où il est emprisonné.

Philopœmen contribue à cette victoire.

L'Égypte arrête de soutenir financièrement Sparte.

Antigone III Doson rétablit l'influence de la Macédoine dans tout le Péloponnèse.

Cette défaite marque la fin de l'indépendance de Sparte.

Sparte devient une république sans roi.



Mort d'Hasdrubal le Beau

Hannibal Barca Commandant carthaginois en Espagne

Guerre entre Sagonte et les Turbolètes

En 221 avant Jésus-Christ, un Celte, qui a juré de ne pas survivre à son seigneur crucifié naguère par ordre d'Hasdrubal, poignarde le monarque carthaginois.

L'armée choisit comme commandant son fils Hannibal Barca.

La guerre éclate entre la colonie romaine Sagonte et ses voisins Turbolètes. Hannibal, en chef des forces de la ligue ibérique doit les soutenir.

Carthage est liée par le traité de 226 avant Jésus-Christ qui lui interdit d'attaquer une ville grecque ou située au nord de l'Iber (sans doute le Jucar).

Durant l'hiver 221 avant Jésus-Christ à 220 avant Jésus-Christ, Hannibal Barca rassemble une armée de 50 000 fantassins, 6 000 cavaliers et 200 éléphants.

En l'espace de 2 ans, Hannibal soumet l'Espagne entre le Tage et l'Èbre, à l'exception de la colonie romaine de Sagonte.



Nouvelle lutte contre les Pirates de l'Adriatique

Les romains reviennent en Illyrie en 221 avant Jésus-Christ, après un retour de la piraterie en Adriatique.



Soumission de la Médie

Antiochos III Mégas soumet la Médie en 221 avant Jésus-Christ.



Quatrième guerre de Syrie

La quatrième guerre de Syrie se déroule de 221 avant Jésus-Christ à 217 avant Jésus-Christ. Elle oppose Antiochos III Mégas à l'Égypte.



Construction de la Via Flaminia

Vers 220 avant Jésus-Christ, Rome porte sa frontière sur les Alpes. Le censeur romain Caïus Flaminius Nepos impose aux Celtes la domination romaine et fait tracer la Via Flaminia de Rome vers Rimini.



Bataille de Caphies

Aratos de Sicyone est battu une nouvelle fois par les Étoliens en 220 avant Jésus-Christ à Caphies

Aratos de Sicyone se retire à la cour de Philippe V de Macédoine.



Mort de Cléomène III

Agésipolis III Roi de Sparte

Cléomène III se suicide vers 219 avant Jésus-Christ.

Agésipolis III succède à Cléomène III et devient Roi Agiade de Sparte en 219 avant Jésus-Christ.

Étant encore très jeune, Agésipolis III est mis sous la tutelle de Cléomène et de Lycurgue .


Hannibal Barca jeune - Bronze de Volubilis - musée de Rabat Scipion L'Africain - Musée de l'Acropole

Deuxième guerre punique

Entre 219 avant Jésus-Christ et 201 avant Jésus-Christ, la seconde guerre punique a pour but la domination de la Méditerranée.

Hamilcar Barca a deux fils :

Hannibal Barca, général Carthaginois, fort des richesses ibériques, espère les alliances gauloise et campanienne. Il demande l'aide aux Boïens et aux Insubres, qui garderont les cols des Alpes et Pyrénées contre de l'argent.

Les Boïens et Insubres se joignent à Hannibal, puis vient le tour des Ligures.

Hannibal projette de séparer de Rome ses alliés de Campanie et d'Italie méridionale, en ébranlant la Confédération italique avec l'aide des Celtes.



Prise de Sagonte

Hannibal Barca blessé

En 219 avant Jésus-Christ., Hannibal Barca débute le siège de Sagonte, allié de Rome. Les combats sont rudes, Hannibal est blessé. Rome mobilisée en Illyrie ne bronche pas.

A l'automne 219, la cité est prise par surprise durant des négociations après un siège de 8 mois. Le butin est envoyé en partie à Carthage.

Hannibal Barca rentre à Carthagène.



Ambassade romaine à Carthage et déclaration de guerre

Le Sénat romain envoie des ambassadeurs auprès d'Hannibal Barca, c'est un échec.

Puis ils vont à Carthage et se plaignent de l'accueil de Carthagène. Seul Hannon plaide pour le retour à la situation antérieure, il pense qu'un conflit renforcerait les Barcides.

A Rome, on est divisé au sujet de la guerre et la perspective d'un autre front contre la Macédoine refroidit les ardeurs des sénateurs.

En mars 218 avant Jésus-Christ, une nouvelle ambassade romaine vient à Carthage, exiger l'évacuation de Sagonte et la livraison d'Hannibal Barca et de ses lieutenants coupables d'avoir rompu le traité.

Les réponses sont plurielles :

Furieux, Fabius plie son habit et dit :

Le suffète répond:

L'ambassade se rend ensuite en Espagne pour y chercher des alliés, mais les chefs contactés n'ont plus confiance en Rome après l'abandon de Sagonte.

Les Gaulois Transalpins consultés répondent indignés qu'il est extravagant de proposer d'attirer la guerre sur leur propre territoire, pour qu'elle ne passe point en Italie et rejettent les propositions des Romains.


Les forces romaines

Rome connaît une expansion démographique lui permettant d'aligner 500 000 fantassins et 50 000 cavaliers, plus faciles à mobiliser en Italie pour la défendre que des Espagnols ou des Africains pour l'attaquer.

Cette abondance d'effectifs permet aux officiers d'effectuer une sévère sélection et en cas de défaites mêmes sévères, ils peuvent combler les pertes.

Bien entendu dans l'antiquité, il n'est pas question d'équiper tous les adultes en âge de combattre. Le tumultus romain est la levée en urgence et non la levée en masse.

La situation financière de Rome est bonne, les conquêtes rapportent du butin et des tributs.

L'armée romaine est passée de 4 légions à 6.

La marine comporte 220 quinquérèmes. Cette suprématie navale interdit toute opération navale à l'ennemi et assure la logistique des légions.

Les forces politiques opposées avant le déclenchement de la guerre font l'union sacrée contre Hannibal.


Les forces carthaginoises

L'économie punique est florissante et les richesses de l'Andalousie s'ajoutent à celles de l'Afrique.

Au printemps 218 avant Jésus-Christ, ces moyens économiques permettent à Hannibal de mobiliser à Carthagène et d'équiper une solide armée composée de :

La marine punique est réduite à 150 quinquérèmes dont 50 stationnent à Carthagène.

Les citoyens forment le gros de la cavalerie lourde et des équipages de la flotte.

Une grande part de cette armée est constituée des contingents d'autres cités puniques et de soldats mercenaires recrutés en Espagne et des Africains.

Hasdrubal Barca, jeune frère Hannibal, lui succède comme chef des armées carthaginoises en Espagne. Hannibal lui laisse 20 000 soldats pour tenir le domaine des Barcides :

Hannibal prépare également la défense de Carthage et envoie des troupes Ibériques protéger l'Afrique de l'Ouest, et les Africains de l'Ouest renforcer la métropole.

La marine romaine est trop puissante et Hannibal est persuadé que seules une grande victoire en bataille rangée ou la prise de Rome permettront de conclure le conflit.

Sa force principale repose sur les troupes montées à l'opposé de Rome où l'infanterie est essentielle. S'inspirant d'Alexandre le Grand, Hannibal considère comme déterminante la mobilité et donc la cavalerie.

Son objectif est d'entraîner dans sa marche les Gaulois de part et d'autre des Alpes, puis les peuples italiens pour écraser Rome.

A Carthage, il s'appuie sur un mouvement populaire opposé à l'aristocratie punique et compte sur l'équivalent en Italie.


Marche d'Hannibal

Début de la marche sur Rome

En mai 218 avant Jésus-Christ, Hannibal quitte Carthagène et franchit l'Èbre avec une armée de 40 000 hommes environ, dont la cavalerie et un grand nombre d'éléphants. Il entreprend sa marche sur Rome.

Les consuls romains, Tiberius Sempronius Longus et Publius Cornelius Scipio ont planifié 2 opérations simultanées.

Scipio part de Pise avec 2 légions pour la péninsule ibérique, y couper les sources d'approvisionnement d'Hannibal.

Sempronius se rend en Sicile pour débarquer en Afrique à la manière d'Agathocle et Regulus mais avec plus de succès.

Les Romains s'emparent de Naples.

Hannibal remonte vers le Nord en négligeant les comptoirs d'Emporion et Rhodes, et rencontre une vive résistance des Ibères de Catalogne.

Hannibal passe avec des pertes sensibles et il laisse à un officier nommé Hannon, le gouvernement de la région avec 10 000 fantassins et 1 000 cavaliers.



Franchissement des Pyrénées

C'est avec environ 50 000 fantassins et 9 000 cavaliers, qu'Hannibal franchit les Pyrénées au col du Perthus.

Il rencontre les Volques Arécomices qui viennent de conquérir ce territoire. La plupart des Celtes accueillent volontiers les Carthaginois dont la venue a été annoncée par les agents d'Hannibal.



Franchissement du Rhône

Les Salyens sont aussi bienveillants et l'armée d'Hannibal atteint le Rhône en août 218 avant Jésus-Christ, vers Orange.

Là, une armée gauloise se tient en position de l'autre côte du fleuve.

Les dirigeants de Massalia ont envoyé un message au consul Scipio qui vient de débarquer dans le Delta avec 3 légions et soixante galères.

Massalia lui fournit des vaisseaux et des hommes.

Pour ne pas être pris entre deux ennemis, Hannibal envoie en toute discrétion, un détachement vers le Nord avec l'ordre de traverser en un endroit paisible et revenir vers le Sud attaquer au moment où les premières barques accosteront.

Les hommes traversent en barque, les chevaux à la nage mais les éléphants sont effrayés. Il faut construire des radeaux et les recouvrir de terre et d'herbe.

La manoeuvre est parfaitement exécutée et les Gaulois attaqués sur deux fronts subissent de lourdes pertes.

Le consul Scipio, apprenant qu'Hannibal tente de traverser le fleuve, se presse vers le Nord et rencontre une troupe de 500 cavaliers numides. Son avant-garde la bouscule, Scipio s'imagine qu'il a fait fuir Hannibal.

Publius Scipio le poursuit en vain. Ainsi la région est à peine touchée par cette invasion.


Franchissement des Alpes

Franchissement des Alpes

En août et septembre 218 avant Jésus-Christ, Hannibal choisissant l'Italie, pour champ de bataille, a décidé de franchir les Alpes plus au nord.

Hannibal propose à ses troupes :

Ou vaincre ou mourir ! Vainqueurs, toutes les richesses de Rome nous appartiendront, Vaincus, nous aurons pour lot la honte et l'esclavage !

Hannibal traverse en trois mois les Alpes

Il est probable qu'il a emprunté la Maurienne (Val d'Ambin, Col du Clapier, Suse).

Il prend la route de l'Isère puis celle de la Maurienne pour se rendre dans le pays des Allobroges partagé entre deux prétendants.

Hannibal traversa ainsi le pays des Tricastini et des Tricorii. Sur presque toute la route, les lieux où il s'arrêta s'appellent encore aujourd'hui le camp d'Annibal.

Les Allobroges tentèrent en vain de leur barrer le passage.

La route devient difficile, la neige et les rochers s'ajoutent sont autant d'obstacles en plus des montagnards Ligures.

En arrivant en Italie, l'armée d'Hannibal ne compte plus que 20 000 fantassins, 6 000 cavaliers et 3 éléphants.



Renfort de Gaulois Cisalpins

Mais les Boïens et les Insubres venaient de se soulever et furieux de l'installation récentes de colons romains à Crémone et Plaisance, attaquaient ces deux cités et expulsaient les colons vers Modène.

Les Gaulois viennent rejoindre l'armée d'Hannibal.

Hannibal s'allia avec les pays soumis de Rome (Gaulois, Étrusques et même Italiens).

Quand le carthaginois repart en guerre, juste avant l'hiver, ses troupes viennent d'être significativement renforcées par des Gaulois.

Chez les Romains, c'est l'inquiétude d'autant que Capoue, sa rivale économique, s'oppose à Rome.

La flotte et les troupes parties en Sicile, sont rappelées mais l'expédition en péninsule ibérique, conduite par Cneius Scipio bénéficie de 2 légions.

Publius Scipio, de retour de Massalia, revient en Italie pour faire face à la nouvelle révolte gauloise. Il est doté de 2 nouvelles légions, soit un total inégalé de 6 légions actives.



Bataille du Tessin

Fin novembre 218 avant Jésus-Christ., Hannibal se dirige vers le Sud et rencontre le consul Publius Cornélius Scipio près du Tessin (Ticino) où il inflige une cinglante défaite aux armées romaines.

En fait, les avant-gardes combattent sans attendre le reste des troupes.

Les troupes légères romaines sont bousculées par les carthaginois.

En même temps les cavaliers numides, aux ailes, enveloppent le corps de troupes romain.

Les légionnaires pris au piège reculent et la retraite devient déroute pour deux raisons :



Révolte des Gaulois

A la suite de cette victoire les Sénons rejoignent la révolte.

Les socii gaulois, environ 2 000 fantassins et 200 cavaliers, tuent les légionnaires qu'ils peuvent et leur coupent la tête. Ils passent à l'ennemi avec leurs trophées sanglants.

Mais les Vénètes et les Cénomans, les peuples les plus importants de la région, restent alliés de Rome et maintiennent une pression sur le territoire des Boïens et des Insubres.



Prise de Clastidium

Hannibal s'empare des magasins bien pourvus de Clastidium (Cassetin), sans combattre; la place lui est livrée par Dasius, le commandant. La ville lui fournit de grandes quantités de blé.

Pour Hannibal, cela signifie que des Italiens sont prêts à lâcher Rome.



En Sicile

En Sicile, les cités traditionnellement puniques sont prêtes à se soulever.

Hiéron de Syracuse a près de 90 ans lorsque Rome déchaîne le conflit.

Bien que fidèle allié de Rome, il respecte ses engagements et Rome conserve la maîtrise de la mer.

Mais Hiéron n'en a pas moins puissamment fortifié sa capitale et fait construire, à grands frais, d'extraordinaires machines de guerre par son parent Archimède, le plus éminent savant de son temps.

Des combats navals de peu d'importance ont lieu autour de l'île et montrent les différentes tactiques utilisées.

Les officiers puniques, moins riches en soldats mais plus expérimentés n'utilisent que l'éperonage tandis que les romains privilégient l'abordage.

Chez les Romains, l'armée de Sicile rallie Rimini en 40 jours.



Bataille de la Trébie

Après sa défaite dans l'engagement du Tessin, Publius Cornelius Scipion s'était replié sur la Trébie.

Avant que ce dernier ne le rejoigne mi-décembre, Scipion subit des défections parmi ses alliés gaulois tandis qu'Hannibal accumulait au contraire les ralliements de guerriers celtes.

Publius Cornelius Scipio, remis de ses blessures et Tiberius Sempronius Longus se rejoignent à Plaisance où ils regroupent 2 légions consulaires fortes de 16 000 légionnaires et 20 000 alliés cénomans. Ils ont un effectif comparable aux Carthaginois avec une infériorité en cavalerie.

En décembre 218 avant Jésus-Christ., le jour du solstice d'hiver, la bataille de la La Trébie (Trebbia), un affluent du Pô, à l'ouest de Plaisance en Italie du nord, oppose :

soit environ 40.000 hommes de chaque côté.

Scipion préférait laisser jouer le temps alors qu'Hannibal devait agir pour conserver à ses troupes leur cohésion et leur motivation.

Hannibal provoque Sempronius en dévastant des villages gaulois restés fidèles à Rome et en laissant les Romains remporter une escarmouche de cavalerie qui est interprétée comme un heureux présage.

À l'aube, Hannibal envoie sa cavalerie numide franchir la Trébie et provoquer les Romains. Tiberius Sempronius Longus, pressé de se couvrir de gloire, improvise aussitôt une sortie mal préparée. Sous la neige, les Romains, souffrent de faim et du froid, traversent les eaux glaciales de la Trébie.

Dès l'aube, Tiberius Sempronius Longus dispose ses troupes dos au fleuve selon l'ordre de bataille romain habituel :

En face, Hannibal veille à ce que tous ses hommes prennent un repas chaud et soient protégés du froid en s'enduisant le corps d'huile.

Hannibal répartit ainsi ses forces :

Un détachement de 1 000 cavaliers et 1 000 fantassins, commandé par Magon est dissimulé en embuscade dans un repli de terrain, à l'arrière et à droite des Romains.

Au centre, l'infanterie romaine, en formation classique, vélites, hastati, principes et triaires, se lance à l'attaque; la mêlée est longtemps incertaine puis les Romains enfoncent le centre adverse.

Sur les ailes, les éléphants, la cavalerie et l'infanterie légère attaquent et repoussent la cavalerie romaine qui s'enfuit laissant à découvert les flancs de l'infanterie.

Les troupes montées puniques et les frondeurs Baléares se retournant, s'attaquent au flanc de la légion.

Enfin, Magon, sort de sa cachette et se précipite sur les arrières de l'infanterie romaine.

Les légionnaires tentent de passer entre les mailles du filet et arrivés au fleuve ne peuvent le traverser car il est en crue. Au prix de lourdes pertes, Sempronius se replie à Lucques avec 10 000 rescapés.

Plutôt que retraverser la rivière glacée, les Romains percent l'infanterie adverse. Tite-Live parle de déroute et de désastre. Les survivant se rassembleront à Plaisance.

La victoire est largement acquise aux Carthaginois mais tous leurs éléphants meurent par blessures ou de froid.

Hannibal est le maître en Cisalpine en dépit de l'hostilité des Vénètes et des Cénomans.

Hannibal renvoie les italiens prisonniers sans rançon et leur annonce qu'il est venu leur apporter la liberté.

Le soulèvement de la Cisalpine lui apporte des puissants renforts gaulois, 60 000 fantassins et 4 000 cavaliers.



Quatrième guerre de Syrie

Antiochos III Mégas marcher sur les possessions égyptiennes. Sans que Ptolémée IV Philopator ne le combatte, Antiochos III Mégas s'empare de plusieurs ports importants comme Seleucie-en-Pierie, Tyr et Ptolémaïs.

En 218 avant Jésus-Christ, Antiochos III Mégas s'empare de la Coelé-Syrie (Liban) grâce à la trahison du gouverneur de la ville et de la Palestine.

Laissant croire à Antiochos III Mégas qu'il le redoute, Ptolémée IV Philopator envoie des émissaires pour lui proposer de signer un traité de paix à Antioche avec des délégations corinthiennes, rhodienne et athéniennes.

Profitant de ce répit, Ptolémée IV Philopator réorganise son armée totalisant 62 000 soldats:



Franchissement des Apennins et des marécages de l'Arno

Hannibal passe l'hiver 218-217 avant Jésus-Christ près de Bologne mais n'en attend pas la fin

En 217 avant Jésus-Christ., Hannibal franchit la chaîne montagneuse des Apennins et traverse les marécages de l'Arno.

La difficulté du trajet lui fait craindre les désertions. De ce fait, il adopte un l'ordre de marche suivant :

Une épidémie atteint l'armée d'invasion. Hannibal qui ne peut se faire soigner, y perd un oeil.



Nouveaux consuls à Rome

A Rome, deux nouveaux consuls sont entrés en fonction :

Hannibal est renseigné sur le tempérament présomptueux de Flaminius, aussi il pille brutalement le territoire autour de Pérouse pour exciter l'armée romaine.



Célébration de lectisternes

Les Dii Consentes ou Dii Complices sont les 12 grands dieux du panthéon classique gréco-romain. Ils sont regardés comme le conseil céleste présidé par Jupiter.

Suite à l'invasion d'Hannibal, les Dii Consentes sont réunis pour la première fois à Rome en 217 avant Jésus-Christ lors de la célébration de lectisterne.

Leur nom de consentes (consens : ceux qui sont ensemble) doit être rapproché de absens et de praesens. Il indique bien que le culte qu'ils reçoivent s'adresse, non pas à chaque divinité séparément, mais au groupe, au conseil tout entier, considéré comme une sorte d'individualité céleste.

Tite-Live rapporte : Six pulvinaires sont exposés en spectacle :

Les couples, sans être conjugaux, associent les deux sexes. 3 couples prêtent à l'arbitraire :

Cette liste mêle les traditions étrusques et helléniques, car les décemvirs doivent alors faire un choix dans le personnel mythologique : en effet, si le nombre 12 était fixé par une vieille coutume, ils ne sont pas partout les mêmes.

L'ordre de préséance des couples semble indiquer des préoccupations patriotiques : Apollon n'est plus au premier rang. Il laisse même passer avant lui Mars et Vénus, les ancêtres des Romains.

Un portique des Dii Consentes s'élevait sur le Forum Romanum.

De Rome, le culte des dii consentes gagne tout l'empire, mais sans perdre jamais leur caractère romain et public et sans cesser d'être associé à celui du Jupiter Optimus Maximus du Capitole.



Bataille de Trasimène

En avril 217 avant Jésus-Christ, Flaminius redoute une attaque directe sur Rome et sans attendre Servilius se lance à la poursuite d'Hannibal.

La bataille a lieu le 22 juin 217 avant Jésus-Christ en Ombrie sur la rive nord-est du lac Trasimène à 200 kilomètres de Rome.

Ayant étudié le terrain, Hannibal a posté ces troupes en embuscade sur les hauteurs, dispersant ses soldats derrière les arbres, le brouillard et l'obscurité les rendant quasi invisibles.

La cavalerie punique est placée en avant puis les alliés, ensuite les Baléares, les Carthaginois, les Ibères et les Africains complètent le dispositif.

Hannibal a fait allumer des feux sur des collines voisines, la nuit précédente. Flaminius pense que la position des forces ennemies est bien plus loin qu'elles ne sont en réalité.

Sans envoyer d'éclaireurs, il engage les légionnaires, le long de la rive, dans un passage étroit.

D'un seul coup, les troupes d'Hannibal dévalent sur l'ennemi et sont sur les légionnaires avant qu'ils puissent se mettre en ordre de bataille.

La résistance est faible. C'est rapidement la débandade chez les légionnaires. Quelques uns se jettent à l'eau.

Le combat est bref mais si intense que les combattants ne se rendent pas compte qu'un tremblement de terre est intervenu.

6 000 soldats de la tête de la colonne réussissent à percer et à s'échapper du piège. Mais rattrapés par les cavaliers de Marhabal dans la nuit, ils sont capturés.

Les pertes sont très lourdes côté romain :

Le consul a la tête tranchée par un cavalier Insubre appelé Ducarius.

Les pertes d'Hannibal sont de 1 500 à 2 000 hommes en majorité des Gaulois.



Bataille des marais de Plestia

L'armée de Servilius arrive à marche forcée, par la voie Flaminienne.

Marhabal et la cavalerie punique partent à sa rencontre et anéantissent l'avant-garde romaine de 4 000 cavaliers commandée par Gaius Centenius, dans la bataille des marais de Plestia.



A Syracuse, Parti favorable à Carthage

Les captifs Italiens sont renvoyés sans rançon.

Après la bataille de Trasimène, Hannibal, dans l'intention de s'attirer la reconnaissance des Syracusains, renvoie sans exiger de rançon les prisonniers italiens, siciliens et grecs tombés entre ses mains.

Leur retour provoque en Sicile la formation d'un parti favorable à l'abandon de l'alliance romaine.



Désignation de Quintus Fabius Maximus comme dictateur

A Rome, les nobles et les paysans sont paniqués, les ennemis n'étant pas très loin de la ville. Ils vont une nouvelle fois chercher des mercenaires dans les campagnes.

Hiéron II fait parvenir à Rome : 1 000 mercenaires archers et frondeurs, ainsi que 300 000 boisseaux de blé et deux cent mille boisseaux d'orge.

Rome réagit rapidement.

Le Sénat confie à l'assemblée populaire des Comices le soin d'élire un prodictateur avec les pleins pouvoirs, pour une période de 6 mois. Les Romains nomment Quintus Fabius Maximus.

Alors que Publius Cornélius Scipio et Caius Flaminius étaient des bouillants fonceurs, Quintus Fabius Maximus est conscient de la supériorité d'Hannibal sur le champ de bataille et adopta une tactique très prudente. Évitant toute bataille décisive avec les troupes carthaginoises, il réussit à maintenir Hannibal aux aguets, donnant ainsi aux Romains le temps de se remettre de leurs échecs militaires.

Partisan d'épuiser l'armée punique en économisant la vie de ses soldats, Il sera surnommé Cunctator (le Temporisateur).

Il décide de nouvelles levées et enrôle deux légions qui s'ajoutent aux troupes que Servilius a ramené à Rome. Il renforce les défenses de la Ville.

La flotte punique ayant capturé des navires de commerce apportant des approvisionnements pour l'armée, les vaisseaux prêts sont envoyés poursuivre la flotte ennemie et protéger les côtes en embarquant les recrues âgées de moins de 35 ans.

Un adjoint est choisi comme maître de cavalerie, Marcus Minucius Rufus.

Rome mobilise les dieux : Jupiter, Junon, Minerve, Mars, Apollon et Saturne. On introduit même à Rome le culte du dieu punique Baal !



Siège de Spolète

Hannibal équipe ses Africains avec les armes des romains mis hors de combat. L'unité de combat cesse d'être la phalange et devient une petite unité.

Hannibal assiège Spolète et abandonne devant la solidité des remparts.



Insurrection en Sardaigne

L'indigène Hanspicora déclenche l'insurrection générale mais la marine romaine interdit aux navires puniques tout soutien aux insurgés.

Servilius Geminus, avec deux légions, écrase le mouvement puis rallie Rome et renforce le dispositif de Quintus Fabius Maximus.



Hannibal en Campanie

Hannibal pille l'Apulie, le Samnium et la région fertile de Campanie. Il est suivi par Fabius et par Minucius qui refuse d'engager la bataille.

Hannibal décide d'épargner un domaine du pro dictateur afin de le compromettre.

En Campanie, Fabius réussit à enfermer l'armée punique dans un défilé. Hannibal attend la nuit et équipe 2 000 boeufs, de sarments de vigne attachés aux cornes qu'il fait allumer. Ces bœufs sont lancés contre les troupes romaines qui sont inquiètes.

Le combat n'est pas à l'avantage des Carthaginois jusqu'à l'arrivée d'une colonne d'Ibères familiers de la montagne et prompts à combattre les lourds fantassins romains et Hannibal franchit le défilé.



Paix de Naupacte

En 217 avant Jésus-Christ, Philippe V de Macédoine, alliée à l'Achaïe, impose à ses voisins Étoliens, vaincus, la paix de Naupacte.



Bataille de Raphia

Traité d'Antioche

Antiochos III Mégas marche alors à la rencontre de Ptolémée IV Philopator. Le 22 juin 217 avant Jésus-Christ, les deux armées s'affrontèrent près de Raphia ou Rapihiu (Rafa), une ville de Palestine, au sud de Gaza.

L'armée égyptienne compte un fort centre comprenant la phalange et les mercenaires grecs. Les éléphants et la cavalerie sont massés sur les ailes.

L'effectif total atteint 62 000 soldats mais manque d'homogénéité.

Plus mobile, l'armée séleucide dispose d'une supériorité quant aux éléphants et à la cavalerie qui sont massés sur les ailes. Antiochos III Mégas a massé sa cavalerie lourde (4 000 cavaliers) sur la droite de son armée et s'est joint à elle.

Le plan d'Antiochos III Mégas vise à :

Les éléphants indiens, plus forts et plus nombreux (60 contre 40), enfoncent les éléphants d'Afrique et l'aile gauche égyptienne qui est en déroute. Antiochos III Mégas se lance à la poursuite de cette aile gauche avec son escadron de cavalerie lourde, croyant avoir aperçu son ennemi dans les fuyards.

Ptolémée IV Philopator, en fait se trouve au milieu de son armée et donne l'ordre à son aile droite, commandée par le général Echecratès, d'attaquer l'aile gauche séleucide qu'elle met en déroute. La phalange égyptienne attaque alors son équivalent séleucide déjà aux prises avec la cavalerie et va faire la décision. La phalange séleucide ne tient pas.

Lorsqu'Antiochos III Mégas revient après sa folle poursuite, il ne peut que constater la lourde défaite de son armée.

Ptolémée IV Philopator,ne pousse pas plus loin son avantage et sa campagne militaire se transforme en voyage d'agrément. Le Pharaon se rend à Jérusalem sur l'invitation de son gouverneur.

Sosibios part signer avec Antiochos III Mégas le traité de paix d'Antioche qui redonne à l'Égypte ses possessions syriennes.



Soulèvement d'Achaios II

Antiochos III Mégas se heurte en Asie mineure à la rébellion d'Achaios II qui reçoit un soutien de la part de l'Égypte.

Entre 216 avant Jésus-Christ et 214 avant Jésus-Christ, Antiochos III Mégas réduit le soulèvement. Il reprendre le contrôle de la partie orientale de l'Asie mineure.



Guerre illyrienne entre Macédoine et Rome

En 215 avant Jésus-Christ, Philippe V de Macédoine mène la guerre illyrienne contre Rome.



Lycurgue Roi de Sparte

Agésipolis III tente de récupérer son trône plusieurs années.

Lycurgue ravit la couronne d'Agésipolis III et devient Roi Eurypontide de Sparte en 215 avant Jésus-Christ.



Prise de Oricum et Apollonie

A la fin de l'été 214 avant Jésus-Christ, M. Valerius Laevinus libére Oricum et Apollonie d'Illyrie, colonie des Corinthiens dans la mer Ionienne,



En Espagne

Bataille navale de aux bouches de l'Èbre

En 217 avant Jésus-Christ, Cneius Scipio est renforcé par les troupes que lui apporte Publius Scipio.

Les frères Scipio montent une opération combinant l'armée et la marine.

Les 35 navires de Cneius Scipio, avec le concours des marins massaliotes, bat Himilcon et ses 40 vaisseaux "cuirassés" lors d'une bataille navale aux bouches de l'Ebre

L'armée romaine s'approche de Sagonte.



Perte d'une grande partie de l'Espagne

À l'automne 216 avant Jésus-Christ, défaite d'Hasdrubal en Espagne.

Hasdrubal doit se replier en Lusitanie et les Romains ravagent le Sud de l'Espagne sans prendre les villes de Sagonte et Carthagène.

A la fin de 217 avant Jésus-Christ, toute l'Espagne au nord de l'Èbre est contrôlée par Rome.



Contrôle de la Méditerranée par les Romains

Une flotte punique de 70 vaisseaux cingle sur Pise. Elle est interceptée par une flotte romaine de 120 vaisseaux, commandée par Servilius. La poursuite continue jusqu'au port de Carthage.



Nouveau consuls à Rome

Fabius remet ses pouvoirs au terme des 6 mois prévus.

En mars 216 avant Jésus-Christ, les nouveaux consuls ont des conceptions opposées.

Par des levées exceptionnelles, Rome parvient à équiper 8 légions, soit avec les alliés, un effectif inégalé de 80 000 hommes.

L'objectif reste le même : capturer en Espagne les sources d'approvisionnement d'Hannibal et faire la guerre sous les murs de Carthage. En un mot terminer rapidement la guerre.



Faible soutien de Carthage à Hannibal

Une tentative de débarquement en Afrique tourne court.

A Carthage, on ne semble pas préoccupé par la perte de l'Espagne et si Hasdrubal reçoit un renfort de 4 000 fantassins et 1 000 cavaliers, c'est pour les conduire en Italie.

Cette faiblesse des effectifs est due à la mauvaise volonté du Sénat de Carthage et aux faibles possibilités de la région.

Hannibal prend ses quartiers d'hiver 217-216 avant Jésus-Christ à Géronte.



Bataille de Cannes

Hannibal descend vers l'Apulie en vivant sur le pays et se saisit d'un magasin de blé destiné aux armées romaines à Cannes.

Les armées des 2 consuls le rejoignent, chaque consul commandant un jour sur deux.

Le 2 août 216 avant Jésus-Christ, 80 000 soldats romains dont 6 000 cavaliers font face à 50 000 hommes de l'armée d'Hannibal dont 10 000 cavaliers, au bord de l'Aufidus ou Aufide, (aujourd'hui Ofanto), non loin du village de Cannae (Cannes).

Hannibal déploie son infanterie légère pour former un rideau protecteur en 1ère ligne.

Disposant de fantassins moins nombreux, il ne peut opposer à l'infanterie romaine un corps de bataille d'égale puissance. Pour éviter tout risque d'enveloppement, il doit étirer son front sur la même largeur que le front adverse. De ce fait, sa ligne de bataille est moins profonde et moins résistante.

De cette faiblesse, Hannibal fait l'élément offensif de son dispositif.

Il partage en deux corps d'égale importance son infanterie lourde africaine l'unité la plus solide de ses troupes à pied.

Au centre, Hannibal dispose les fantassins Gaulois et Ibères rangés par compagnies alternées.

Il place ces corps africains à droite et à gauche, de part et d'autre du centre, mais en retrait par rapport à lui. Ainsi, Hannibal propose une cible et ménage une flexibilité potentielle.

Aux ailes est mise en place la cavalerie.

Prenant comme adjoint son frère Magon, Hannibal se réserve le commandement de l'infanterie centrale, où il sait que se déroulera la phase la plus délicate de la manoeuvre qu'il a en tête.

D'abord l'infanterie légère romaine formée de 10 000 vélites s'opposent à 3 000 frondeurs baléares protégés chacun par un lancier. La précision et la cadence de tir des frondeurs peu à peu détruit les vélites romains.

Sur le flanc droit, la cavalerie lourde d'Hasdrubal attaquent les cavaliers romains plus faibles qui se battent vaillamment mais finissent par être jetés dans l'Aufide ou dispersés.

À ce moment, les avant lignes s'étant repliées de part et d'autre, les deux masses d'infanterie avancent l'une contre l'autre.

Au centre, comme prévu par Hannibal, l'infanterie ibère et gauloise cède du terrain devant l'infanterie romaine en surnombre et mieux équipée qui se porte si loin en avant qu'elle se retrouve encastrée entre les deux corps de fantassins africains. Puis le centre gaulois s'arrête de reculer.

Les premiers rangs romains sont anéantis et les lourds piquiers romains mènent l'attaque.

Les deux corps de fantassins africains opèrent alors une conversion vers le centre pour attaquer de flanc l'ennemi ainsi engagé.

Simultanément, les cavaliers d'Hasdrubal, après avoir mis en déroute l'aile droite romaine, s'en prennent à l'aile gauche, qui avait d'abord résisté aux Numides qui lui étaient opposés, mais se débande quand elle est ainsi prise en tenaille.

Marhabal et ses cavaliers poursuivent et anéantissent les débris de la cavalerie ennemie.

La cavalerie lourde d'Hasdrubal revient avec ses cavaliers espagnols pour prendre à revers l'infanterie romaine déjà prisonnière de la nasse qu'a modelée dès le début de la bataille la tactique d'effacement du centre. Les légionnaires sont encerclés : les javelots des cavaliers s'ajoutent aux glaives courts de l'infanterie et aux flèches et balles de frondes. La boucherie commence.

Les pertes romaines sont de trente mille à cinquante mille hommes, le nombre des prisonniers est de dix mille.

Aemilius Paulus et Servilius sont morts ainsi que 2 questeurs, 29 tribuns et 80 sénateurs.

Varron qui ne décédera qu'après 200 avant Jésus-Christ, réussit à s'échapper avec ce qui restait des forces romaines.

Seule la légion du jeune Scipio qui a refusé d'entrer dans la fournaise réussit à s'échapper, Hannibal ne les poursuit pas trop occupé à attaquer le camp romain et ses 10 000 soldats romains dont 8 000 se rendent rapidement.

Du côté punique, Hannibal subit 6 700 pertes, surtout chez les Gaulois et les Ibères.

Parmi les prisonniers, les Italiens, non romains sont renvoyés chez eux.

En trois rencontres, Hannibal a anéanti 15 % des réserves mobilisables de l'Italie entière.



Publius Sulpicius Galba Maximus Consul romain

Publius Sulpicius Galba Maximus est à nouveau consul romain en 200 avant Jésus-Christ pour la seconde fois.

Publius Sulpicius Galba Maximus défend la ville de Rome contre l'attaque surprise d'Hannibal Barca.



Hésitation d'Hannibal à attaquer Rome

Hannibal ne veut pas attaquer directement la cité de Rome et sa vieille muraille servienne, mais plutôt l'encercler, l'étouffer quand il aura assez de soldats.

Maharbal, maître de la cavalerie punique pensant que Rome est à portée, dit à Hannibal, qu'il s'imagine dîner 4 jours plus tard au Capitole. Hannibal répond qu'il lui faut un peu de temps pour réfléchir. Cette hésitation sauve sans doute la ville et l'empire (urbs atque imperium).

Maharbal a alors cette réplique "Vincere scis, Hannibal, uictoria uti ncscis" ("Tu sais vaincre, Hannibal, mais tu ne sais pas profiter de la victoire".

Il fait le tri parmi les prisonniers, et renvoie dans leurs pays les alliés italiens. Il fixe la rançon des soldats romains captifs à un prix très élevé. Il leur dit qu'il ne mène pas une guerre d'extermination mais qu'il combat pour maintenir le rang (dignitas) de sa propre patrie et pour lui assurer l'hégémonie (imperium).

Hannibal attend donc de Rome qu'elle demande la paix. Il veut une victoire reconnue par un traité qui renverse, au profit de Carthage, la situation humiliante née des traités de 241 (la perte de la Sicile et l'obligation d'une lourde indemnité) et de 237 (la perte de la Sardaigne).

Pour atteindre, cet objectif le chef punique déploie après Cannes une intense activité diplomatique dans le sud de l'Italie.



Faibles renforts pour Hannibal

Magon, autre frère d'Hannibal, intervient à Carthage pour annoncer la victoire de Cannes et demander de manière pressante des renforts et des armes de siège en nombre suffisant.

Il n'obtient que 12 000 fantassins, 1 500 cavaliers 20 éléphants et 1 000 talents d'argent, avec mission de passer par l'Espagne, la Gaule et de déferler sur l'Italie.



Ralliement à Hannibal de la majeure partie de l'Italie du Sud

La victoire d'Hannibal détache des Romains une partie des Apuliens, beaucoup de Samnites, des Lucaniens, des Bruttiens.

Marcus Claudius Marcellus marche vers Capoue avec toutes les troupes disponibles mais Hannibal l'a devancé et obtenu la soumission de la seconde ville italienne malgré la réticence de sa noblesse liée à Rome.

Capoue accueille chaleureusement Hannibal mais refuse qu'on enrôle ses citoyens.

La majeure partie de l'Italie du Sud se rallie mais pas les Grecs ainsi Rhegium, Thurium, Metaponte et Tarente refusent d'ouvrir leurs portes par traditionnelle hostilité envers les Puniques.



Échecs d'Hannibal

Hannibal marche sur Neapolis (Naples), mais ne réussit pas à prendre la cité.

Naples qui reçoit une garnison romaine, les cités côtières et celles du Nord de la Campanie restent fidèles à Rome qui reprend la tactique de harcèlement du Cunctator.

Marcellus a réussi à devancer et repousser Hannibal de Nola avec pertes. Cette victoire insignifiante produit un effet moral disproportionné.

Hannibal assiège et prend Nucérie, Acerra.

Au printemps 216 avant Jésus-Christ, après un long siège, il pred Casilinum, clef du Vulturne.

Hannibal passe l'hiver 216-215 avant Jésus-Christ à Capoue.



Bataille de la forêt Litena

En 215 avant Jésus-Christ, en Italie du Nord, dans la forêt Litana ou Litena, les Gaulois anéantissent les 2 légions et les alliés de l'armée de Lucius Postumius Albinus, soit 25 000 soldats.



Hannibal en Campanie

En 215 avant Jésus-Christ, Hannibal échoue devant Cumes.

Hannibal doit parcourir la Campanie pour protéger ses alliés.

En 215 avant Jésus-Christ, résistance de Nole (automne) ; réddition de Locres et de Crotone

Il a besoin de renforts que Carthage, mené par Hannon, consent chichement à lui envoyer et que la marine romaine empêche d'arriver en nombre.

Hannibal est déçu par l'attitude du Sénat de Carthage qui lui refuse ce qu'il demande avec ténacité. Cette attitude tranche avec l'intense mobilisation qui soutient la défensive.

En 215 avant Jésus-Christ, Bomilcar lui envoie par le port de Locres, un renfort de 4 000 Numides, des éléphants et de l'argent. Il étend sa domination sur l'Italie du Sud.

Il ne parvient pas à attirer l'armée romaine dans une bataille et renonce à défendre Capoue.

Les ports italiens restent contrôlés par Rome.

Hannibal est surveillé en permanence par 3 armées romaines :



Alliance d'Hannibal avec Philippe V et première guerre de Macédoine

Paix de Phoeniké

En 215 avant Jésus-Christ, Philippe V de Macédoine envoie vers le Punique une ambassade et conclut une alliance avec lui. Philippe s'engage à traverser l'Adriatique avec une flotte de 200 vaisseaux.

Mais le représentant de Philippe V de Macédoine est capturé par les Romains qui sont vite informés, la supériorité maritime romaine empêche les Macédoniens de soutenir Hannibal.

Rome agit contre Philippe V de Macédoine.

Les Romains débarquent près d'Appolonia qu'assiège le roi, c'est le début de la 1ère guerre de Macédoine. Rome use de diplomatie et une vaste coalition grecque menace Philippe V.

Cette guerre dure jusqu'en 205 avant Jésus-Christ où Philipe V signe avec Rome la paix de Phoeniké.



Rome refuse la paix

Hannibal propose au Sénat romain de traiter avec lui, c'est un refus et une humiliation. Rome ne veut pas qu'on imagine que la paix soit possible !

Rome n'a pas admis la défaite et a tenu bon, même sans Capoue, son économie lui a permis de poursuivre la guerre et de reconstituer une armée de 200 000 soldats.

Il a fallu recruter large, des adolescents (de 17 à 50 ans), des criminels et même 8 000 esclaves achetés et armés. Les alliés latins sont sollicités pour défendre la République.

Le Sénat a interdit les rassemblements et les manifestations excessives de deuil. Rome évite la bataille rangée et refuse de payer la rançon pour récupérer les prisonniers.



En Sardaigne

En 215 avant Jésus-Christ, la Sardaigne qui s'est à nouveau soulève, est soumise par Rome.

Titus Manlius Torquatus débarqué avec une armée, détruit la force punique qui a secouru Hanspicora.



En Sicile

La Sicile constitue un front secondaire de la campagne menée par Hannibal



Harcèlement des carthaginois à partir de la Sicile

De Lilybée les romains envoient régulièrement des expéditions sur la côte carthaginoise, maintenait la flotte carthaginoise toujours occupée et l'empêchant de faire parvenir régulièrement du ravitaillement à Hannibal.

Du port de Messine, partent des navires qui harcèlent Hannibal dans le Sud de l'Italie.



Mort de Hiéron II

Hiéron II prévoit de restaurer la démocratie, car son seul héritier, un jeune garçon de 15 ans, Hiéronymos, fait déjà preuve des pires instincts et témoigne d'une précoce perversité.

Aussi le vieux roi envisage-t-il de rendre la liberté à Syracuse de peur que la royauté ne devienne entre les mains de cet enfant un hochet du jeune âge, et qu'il ne renversât un trône acquis et consolidé par des vertus.

Les filles de Hiéron II savent bien que Hiéronymos, s'il règne, n'aura de roi que le nom, et que tout le pouvoir reviendra à elles et à leurs maris Adranadoros et Zoïppe, nommés tuteurs du jeune prince.

Elles dissuadent le vieillard d'écarter Hiéronymos. Un conseil de régence gouvernera en attendant la majorité du jeune homme.

Hiéron II meurt au printemps 215 avant Jésus-Christ, pleuré par son peuple.



Règne et mort de Hiéronymos

Adranodoros, gendre de Hiéron II, assume d'abord la totalité du pouvoir. Mais Hiéronymos ne tarde pas à régner seul.

Il reçoit successivement :

Les messagers de Carthage promettent beaucoup Hiéronymos recevra toute la Sicile s'il assure la victoire d'Hannibal en Italie.

En 215 avant Jésus-Christ, le jeune roi les écoute et déclare la guerre à Rome et se dirige vers Léontinoï, entre Syracuse et l'actuelle Catane, avec 15 000 hommes.



Mort de Hiéronymos

Gouvernement du sénat à Syracuse

Mais un parti, à Syracuse, est resté favorable à l'alliance romaine, et le mauvais gouvernement de Hiéronymos lui a valu beaucoup d'ennemis.

Hiéronymos meurt au printemps 214 avant Jésus-Christ, assassiné par des conspirateurs à Léontinoï.

Deux des meurtriers, Theodotos et Sosis, se précipitent à Syracuse, pensant être les premiers à apporter la nouvelle de la mort du roi.

Un esclave les a précédés, et Adranadoros, qui se considérait comme le successeur de son neveu, a eu le temps de mettre la ville en état de défense.

Lorsque Sosis et Theodotos se présentent, portant le diadème de Hiéronymos et la robe royale teinte de son sang, le sentiment populaire se manifeste.

Les soldats d'Adranadoros lui retirent leur soutien; la république, le gouvernement du sénat et du peuple, est proclamée.

Adranadoros est sommé de se soumettre à la nouvelle forme de gouvernement. II serait prêt à le faire, mais sa femme Damareta, une fille de Hiéron II, le pousse à réclamer le pouvoir. Il n'en a pas les moyens, aussi adhère-t-il au nouvel ordre établi.

Il en est récompensé par sa nomination immédiate comme général, en même temps que Thémistos, le mari d'Harmonia, sœur de Hiéronymos, et aussi plusieurs des meurtriers du roi.



Le Sénat de Syracuse renoue l'alliance avec Rome

Le premier souci de la république de Syracuse est de renouer avec Rome et de faire savoir à Appius Claudius qu'elles sont prêtes à restaurer l'ancienne alliance.



Conspiration des envoyés d'Hannibal pour restaurer la Monarchie

Hippocratès et à Épicydès sont des officiers d'Hannibal, venus sur son ordre auprès de Hiéronymos.

Lors de la mort de Hiéronymos, ils se trouvaient en campagne contre les garnisons romaines de l'île. Ils s'efforcent d'abord de cacher la nouvelle à leurs troupes.

Puis ils regagnent Syracuse où ils indiquent qu'ils souhaitent simplement retourner auprès de leur chef, et pour cela, recevoir une escorte car les routes ne sont pas sûres.

Les Syracusains la leur accordent mais, inexplicablement, n'assurent pas immédiatement leur départ.

Les deux hommes se mettent à intriguer auprès de la population et des déserteurs romains. Ils font valoir que l'intention des chefs de Syracuse est, sous couvert de l'alliance romaine, de remettre la ville à Rome et de lui faire perdre son indépendance.



Massacre des héritiers de la monarchie

Probablement poussés par leurs femmes, Adranadoros et Thémistos, les gendres de Hiéron II et de Gélon, préparent le rétablissement de la monarchie.

En 214 avant Jésus-Christ, au lieu de faire arrêter Adranadoros et Thémistos et d'instruire leur procès, les autres généraux du parti aristocratique, les laissent massacrer devant la porte du sénat, et provoquent un vote de l'assemblée approuvant cette action.

Puis ils haranguent les sénateurs et exigent un nouveau vote par lequel tous les descendants du tyran Hiéron seront mis à mort. En fait, il ne s'agit plus que de femmes. Elles sont exécutées.



L'opinion flotte entre Rome et Carthage

Le nouveau consul Marcus Claudius Marcellus est envoyé et débarque en Sicile pour la contrôler.

Les envoyés d'Hannibal, Hippocratès et Épicydès, remplacent au sénat Adranadoros et Thémistos.

Des négociations sont en cours avec Appius Claudius qui vient d'envoyer des messagers à Marcus Claudius Marcellus, lui enjoignant de conclure l'alliance.

Au même moment, une flotte carthaginoise se présente au cap Pachynon, à l'extrémité sud de la Sicile, pendant qu'Appius Claudius, avec 100 navires, croise au large de Syracuse.

La présence de la flotte romaine est accueillie comme une provocation par les.Syracusains.

Un certain Apollonidès réussit pourtant à les calmer et à les persuader de conclure le traité prévu avec Marcellus.



Soulevement de Léontinoï et prise par les Romains

Sur ces entrefaites, alors que l'opinion flotte entre Rome et Carthage, Hippocratès apprend que des troubles viennent d'éclater à Léontinoï. La ville veut profiter de l'occasion pour secouer la tutelle de Syracuse.

A la tête de 4 000 hommes, Hippocratès part pour Léontinoï, ravage le pays, massacrant les petites garnisons romaines qu'il trouve sur son passage.

Marcellus se plaint et réclame le départ des deux officiers carthaginois aux autorités de Syracuse.

Léontinoï ayant affirmé son indépendance, Syracuse ne peut rien faire.

Marcellus emploie alors la manière forte. Il s'empare de Léontinoï, et massacre 2 000 déserteurs des armées romaines réfugiés dans la ville.



Les envoyés d'Hannibal nommés prêteurs

Épicydès et Hippocratès, ayant pris la fuite, sont repliés à Herbessos, une bourgade à l'ouest de Syracuse. Ils font courir le bruit que Léontinoï a été mise à sac et ses habitants passés au fil de l'épée, alors que seuls l'ont été les déserteurs.

Aidés par des mercenaires, Épicydès et Hippocratès regagnent Syracuse, massacrent les opposants, se font nommer prêteurs, libèrent les esclaves.



En Espagne

Bataille de Dertosa

A Dertosa, en 215 avant Jésus-Christ, Hasdrubal, tentant de rejoindre le Nord de l'Espagne, marche avec une armée de 30 000 soldats, espagnols pour moitié et rencontre les proconsuls Gnaeus et Publius Scipio et leurs 6 légions : 30 000 soldats romains et alliés italiens accompagnés d'un millier d'auxiliaires espagnols.

Hasdrubal place :

Le centre romain est bien plus fort que son adversaire et il remporte la décision en "cassant" l'infanterie espagnole avant que la cavalerie carthaginoise se défasse de son ennemi, inférieur en nombre 3 000 contre 4 000.

Cette défaite fait basculer de nombreux chefs Celtibères.

Magon, prêt à prendre la mer pour rejoindre Hannibal, avec 12 000 fantassins, 1 500 cavaliers et 20 éléphants est détourné vers l'Espagne. Ces renforts vont faire cruellement défaut à Hannibal

Magon permet à Hasdrubal de reconstituer son armée.



En Sicile

Syracuse fortifiée

La ville de Syracuse est dominée, au nord, par la colline de l'Achradine. A l'ouest s'étend une petite plaine côtière, parfois marécageuse et limitée par l'étang de Lysimélie. Le port est à demi fermé par la presqu'île d'Ortygie, qui s'avance dans la mer en direction nord-sud, laissant une passe d'environ 1 km entre l'extrémité de la presqu'île et la côte.

Toute la cité est entourée d'une enceinte en parfait état, renforcée par les travaux effectués sous la direction d'Archimède.



Dernières tentatives de conciliation

Appius Claudius essaie vainement de négocier. Un navire portant ses parlementaires est capturé à l'entrée du Grand Port, et les messagers ont le plus grand mal à s'enfuir et à regagner les lignes romaines.

Avant d'entreprendre le siège, Marcellus dans une ultime tentative de conciliation, fait savoir qu'il n'est pas dans ses intentions de s'emparer de la ville. Il exige seulement le retour à Syracuse de ceux des partisans de l'alliance romaine qui se sont réfugiés auprès de lui, et la délivrance de ceux qui sont incarcérés pour le même motif.

Si ces conditions sont remplies, et les auteurs du massacre châtiés, Rome se tiendra pour satisfaite.

Épicydès ne laisse pas les parlementaires entrer en ville. Il les reçoit devant la porte et répond, selon Tite-Live

Si votre mission s'adresse à moi-même, je saurai vous répondre, sinon revenez lorsque ceux vers qui vous êtes envoyés (les membres du parti favorable aux Romains) seront maîtres de l'État. Si vous commencez la guerre, vous saurez quelle différence il y aura entre le siège de Léontinoï et celui de Syracuse. " Puis il fait refermer la porte.



Les forces romaines

Les forces romaines sont réparties de la façon suivante :

Sur des navires se tenant assez loin des murailles, les archers, les frondeurs et les vélites tirent sur toutes personnes apparaissant sur les remparts.

Huit autres galères attachées bord à bord, déplacée à l'aide du rang de rames extérieur portent des tours à plusieurs étages, et des machines propres à battre les murs.

Le plan établi par Appius Claudius et Marcellus consiste en une attaque combinée, par terre depuis l'Hexapyle en direction de l'Achradine, et par mer au moyen d'échelles lancées depuis les navires qui doivent permettre l'escalade des falaises.

Une fois l'Achradine tombée, il n'y aura plus qu'à descendre la colline en direction de la ville qui lui est adossée.



Échec de l'attaque romaine

Grâce aux machines conçues par Archimède, la ville résiste à toutes les attaques.

En 214 avant Jésus-Christ, Appius Claudius doit se résoudre à la bloquer, hors de portée des machines.

Il se contente d'observer la ville depuis son quartier de l'Olympéion, espérant s'en rendre maître par la famine.

Il envoie Marcellus soumettre les autres villes révoltées.



Renforts carthaginois

Hannibal comprend maintenant que la Sicile est devenue lé principal théâtre d'opérations.

Hannibal demande à Carthage que d'importants renforts soient dirigés vers l'île. Carthage dépêche Himilcon, probablement un mercenaire grec au service de Carthage, et Hippocrate sur l'île avec 25 000 fantassins, 3 000 cavaliers et 12 éléphants.



Massacre sacrilège à Henna

Dans l'intérieur, Himilcon remporte des succès, car les cités se rallient à lui, le ravitaillent, et chassent les garnisons romaines.

Les Romains décident de faire un exemple. Lucius Pinarius, qui commande à Henna ou Enna, au centre de l'île, apprend qu'un complot est fomenté par les habitants pour livrer la garnison aux Carthaginois.

Il convoque la population au théâtre, et la massacre entièrement. Marcellus n'a pas ordonné ce crime, mais il se garde bien de le blâmer.

Or Henna était une cité sainte, consacrée à Déméter (ou Cérès) et à sa fille Perséphone (ou Proserpine). De nombreuses cités siciliennes, apprenant ce qui s'est passé à Henna, se mettent du côté de Carthage.

Tout ce que peut faire Marcellus pendant l'hiver 213-212 avant Jésus-Christ est d'observer plutôt que d'assiéger Syracuse.

Un de ses lieutenants, Titus Quinctius Crispinus commande le poste de l'Olympéion et la flotte qui croise devant le Grand Port, pendant que le proconsul en personne s'installe au nord de l'Hexapyle.



Propositions de Marcellus

Beaucoup à Syracuse souhaitent le retour de l'alliance avec Rome, entre autres Sosis,

Bien qu'étroitement surveillé par Épicydès, les mercenaires et les déserteurs, les Romains et leurs partisans restent en relation au moyen de bateaux de pêche, les émissaires allant et venant cachés sous les filets.

Marcellus fait ainsi savoir que si la ville se soumet, elle conservera ses propres lois.

Le complot est dévoilé à Épicydès. Il fait immédiatement torturer et mettre à mort 80 partisans de Rome. Toutefois, les relations ne sont pas interrompues entre assiégés et assiégeants.



Négociation sur le sort de Damippos

Un Lacédémonien nommé Damippos avait été envoyé de Syracuse pour essayer de provoquer l'intervention du roi Philippe de Macédoine, qui avait signé un traité avec Hannibal mais ne lui avait accordé aucune aide efficace.

Damippos tomba entre les mains des Romains. Rome a tout intérêt à ménager Sparte, et Marcellus incline à la clémence envers Damippos.

Romains et Syracusains se réunissent pour discuter de l'affaire dans une tour située entre le camp romain et la muraille nord de la ville.

Pendant que l'on négocie, un officier romain, profitant de la trêve, examine soigneusement les défenses. Il remarque un endroit où il ne devrait pas être difficile d'escalader le mur, et fait part de sa découverte à Marcellus.



Prise de l'Hexapyle

Le proconsul ne se hâte pas de faire donner l'assaut : il attend une occasion favorable qui ne tarde pas à se présenter, car les Syracusains vont célébrer trois jours de fêtes en l'honneur d'Artémis, au cours desquels iI est probable que de nombreux soldats seront ivres.

Un détachement romain, conduit par Sosis, attend la nuit et escalade la muraille, ne rencontrant aucune résistance. Une fois au sommet du mur, les Romains font sonner leurs trompettes. Toute l'armée romaine l'envahit l'Hexapyle. II reste à s'emparer de la ville proprement dite. Épicydès tient toujours l'Achradine.



Capitulation de Philodémos commandant la forteresse d'Euryale

Au nord-ouest, la forteresse d'Euryale, commandée par le Grec Philodémos, commande la route principale qui conduit de l'intérieur de l'île à Syracuse.

Elle comprend un ouvrage avancé protégé par des fossés, un réduit central, cinq tours au sommet desquelles se trouvent des machines placées par Archimède, des citernes, et tout un ensemble de souterrains.

Un mur part d'Euryale et, à travers le plateau des Épipoles, se relie aux fortifications de Syracuse.

Philodémos fait parvenir un message de détresse à Himilcon et à Hippocratès qui battent la campagne, et il leur demande de venir joindre leurs forces aux siennes.

Désespérant d'être secouru, Philodémos entre en pourparlers avec Marcellus et, contre la promesse de pouvoir se retirer auprès d'Épicydès, il capitule.

La forteresse la plus puissante du système défensif conçu par Archimède vient de tomber.



Prise des quartiers de Tycha et de Tememitès

Les Romains ont accru leur pression sur les deux quartiers de Tycha et de Tememitès dont les défenses semblent avoir été plus faibles que celles de l'Achradine.

Leurs habitants offrent de se rendre si Marcellus accepte de protéger leurs vies et leurs biens.

Le proconsul promet de ne faire procéder à aucun massacre (Il sait combien la tuerie d'Henna fut désastreuse pour la cause romaine), mais il ne prend aucun engagement au sujet de la sauvegarde des biens. Les deux quartiers sont systématiquement pillés, et leurs habitants, éloignés lors de l'entrée des Romains, sont ensuite admis à rentrer dans leurs demeures vides.



Échec de la contre-attaque des Carthaginois

Le Carthaginois Bomilcar réussit à conduire une nouvelle flotte à l'intérieur du Grand Port et, cette fois, à débarquer du ravitaillement et des soldats.

Sur terre, Himilcon et Hippocratès ont levé une armée avec les contingents des villes révoltées, et viennent assiéger le camp de Crispinus, au sud de l'Olympéion, pendant qu'Épicydès effectue une sortie en masse depuis l'Achradine.

Les Romains, pris entre deux ennemis, réussissent à les contenir.



Échec d'une solution navale

Sur mer, les flottes romaine et carthaginoise, embossées à faible distance l'une de l'autre, n'osent s'affronter.

Bomilcar ne peut plus sortir car les vents soufflent, au début de l'automne 212 avant Jésus-Christ, de l'est vers l'ouest avec une telle violence que la manoeuvre des rames est impossible. Les anciens ne savaient utiliser leurs voiles que vent arrière et ignoraient l'art de les orienter.

Les Romains ne tiennent pas davantage la mer car ils ont dû tirer leurs navires au sec le long de la presqu'île de Plemmyrium, au sud du Grand Port.

Si le vent se calme, ils seront en position de faire appareiller leur flotte et de pénétrer dans le Grand Port à condition d'en longer la rive sud, car la presqu'île d'Ortygie est munie de machines de guerre dont les projectiles battent en partie la passe.



Troupes de Marcellus et troupes carthaginoises décimées par la peste

Les troupes de Marcellus, campé dans une région marécageuse traversée par l'Anapus, un petit fleuve côtier qui se jette dans le Grand Port au sud de l'Olympéion, sont décimées par la peste.

La peste touche aussi les troupes carthaginoises, et emporte Himilcon et Hippocratès.

L'épidémie n'atteint ni la population assiégée ni les forces romaines au nord de la ville, car elles occupent des emplacements plus salubres.



Fuite de la flotte de Bomilcar

Le seul espoir d'Épicydès réside maintenant dans la flotte de Bomilcar.

Au printemps 211 avant Jésus-Christ, il est possible d'envisager une bataille navale dont, à n'en pas douter, Carthage sortira victorieuse.

Les deux escadres ont mis à profit les mois d'hiver pour se renforcer. La flotte de Bomilcar comporte 155 navires face aux 130 navires romains. Leurs équipages n'ont pas été touchés par l'épidémie.

Bomilcar n'a pas l'intention d'engager le combat :



Les déserteurs et les mercenaires maîtres de Syracuse

La ville est alors aux mains des déserteurs romains, en particulier des rameurs de la flotte, et des mercenaires. Le pouvoir est entre les mains des officiers des milices étrangères.



Conditions offertes par Marcellus

Marcellus, toujours parfaitement informé, envoie des parlementaires proposer aux capitaines des mercenaires les conditions suivantes :

Si la ville lui est remise, elle deviendra un État libre sous le contrôle de Rome, une sorte de protectorat, et elle versera à Rome les impôts quelle payait autrefois au roi Hiéron II.

Les parlementaires exhortent la foule à se débarrasser de ces derniers. Les Syracusains écoutent les Romains, et massacrent les capitaines.

Une assemblée du peuple, la dernière de Syracuse libre, décide d'accepter les propositions de Marcellus.



Combats entre mercenaires et déserteurs

Mais les déserteurs se battent maintenant contre les mercenaires.

Les mercenaires savent qu'ils ne seront pas inquiétés par les Romains vainqueurs, et seront :

Les déserteurs n'ont aucune pitié à attendre de Marcellus. Le souvenir de ce qui s'est passé à Léontinoï les incite à la lutte à outrance.



Syracuse livrée par Mericus

En 211 avant Jésus-Christ, Mericus, un des capitaines chargés de la défense d'Ortygie, un mercenaire espagnol, entre en relations avec Marcellus. Il se fait promettre de grandes récompenses et, de nuit, laisse accoster quelques galères romaines.

A l'aube, Marcellus lance une attaque de diversion contre le mur de l'Achradine. Les forces syracusaines s'y portent, pendant que, de plus en plus nombreux, les Romains occupent Ortygie.

Les déserteurs se débandent et prennent la fuite, Marcellus fermant les yeux les laissant disparaître.



Pillage de Syracuse

Marcellus interdit à ses officiers que la ville, sur le point de tomber, soit brûlée et détruite. Il leur accorde seulement les richesses qu'ils y trouveraient, et les esclaves. Il leur défend de toucher à aucune personne libre, de tuer, d'outrager ou de réduire en captivité aucun des citoyens.

Tous les citoyens connus pour être les ennemis de Rome sont mis à mort, mais les ordres du général romain sont, en gros, respectés. Il y a seulement un pillage en règle, le plus formidable qu'ait jamais connu une ville de l'Antiquité.

Rome récompense maintenant ceux qui l'ont servie. Sosis et Mericus reçoivent la citoyenneté romaine. Sosis se voit attribuer une maison à Syracuse, ainsi que des terres à proximité de la ville.

Marcellus s'est réservé les dépouilles des temples, les statues dont Hiéron II avait orné sa capitale, les plus belles pièces d'orfèvrerie.

Des navires sont chargés d'oeuvres d'art, destinées à figurer dans le triomphe que le général romain s'apprête à célébrer au Capitole. Elles orneront plus tard deux temples construits en souvenir de la victoire. Marcellus participa ainsi à la l'introduction de l'art grec à Rome.


Mosaïque - Mort d'archimède

Mort d'Archimède

Marcellus a donné un ordre : épargner à tout prix la vie d'Archimède.

Plusieurs versions existent des circonstances de sa mort

Marcellus fut très affligé de sa mort, qu'il eut horreur du meurtrier comme si celui-ci avait commis un sacrilège, et qu'ayant fait rechercher la famille d'Archimède, il la traita de la manière la plus honorable.

La tombe du mathématicien fut ornée d'une sphère inscrite dans un cylindre. Un siècle et demi plus tard, Cicéron la retrouvera à grand-peine, dissimulée dans les broussailles, et la fera restaurer.



Défaite finale de Carthage

Le commandement des forces romaines en Sicile (pour la plupart des survivants de Cannes, condamnés par Rome à combattre en Sicile, tant qu'Hannibal se trouverait sur la péninsule) fut donné à M. Valerius Laevinus.

Hannibal envoie en Sicile Mutines, un de ses officiers de la cavalerie libyenne. Prenant le commandement des Numides et se déplaçant rapidement dans l'île, il pratique la guérilla avec succès.

Mais écho des désaccords entre Hannibal et le Sénat de Carthage, le général venu d'Afrique jalouse Mutines et les Numides, il combat seul les légions de Marcellus et est complètement défait.

Mutines continue sa forme de guerre et occupe quelques petites villes. Hannon jaloux de ses résultats lui retire le commandement et le donne à son fils.

En 210 avant Jésus-Christ, furieux, Mutines avec ses cavaliers fidèles qui participaient à la défense d'Agrigente encore aux mains des Carthaginois, trahirent au profit des romains et leur livre la ville d'Agrigente.

Les ultimes partisans de Carthage sont évincés de l'île. M.Valerius Laevinus peut se vanter d'avoir pacifié toute l'île.

Lilybée peut à nouveau servir de base pour reprendre le harcèlement des côtes africaines.



Par Syracuse, Rome découvre la Grèce

La grande Grèce disparaît. Le royaume de Hiéron II n'existe plus. Mais les Romains seront fortement influencés par sa civilisation. À travers les splendeurs de Syracuse, Rome découvre l'art grec

La Sicile est un pays fortement hellénistique et la romanisation de l'île est insignifiante. Le Grec reste la langue courante de la population Sicilienne.

Les Romains créent des infrastructures. Ils constituent un corps d'administrateurs dont la Sicile fut le terrain d'apprentissage.

La célèbre trilogie méditerranéenne "blé-vigne-olivier" caractérise bien la Sicile, qui a pour principale obligation de nourrir la plèbe de Rome, selon les exigences des maîtres du pays. La Sicile sera le grenier à grain de la Respublica romaine jusqu'à la conquête de l'Égypte.

Le bétail également contribue à la prospérité de l'île, ainsi que la pêche et le cabotage.



Guerre entre Gaïa et Syphax

Et bientôt, Syphax provoque un tel esprit de révolte chez les sujets libyens de Carthage qu'Hasdrubal doit revenir en Afrique avec ses meilleurs soldats.

Un conflit se déclare en Afrique, le roi des Massyles Gaïa ennemi de Syphax prend parti pour Carthage et son fils Massinissa réussit à battre Syphax et à l'obliger à faire la paix.



Défection de Tarente et de Thurium

Exécution des otages de Thurium et de Tarente

Tarente attend jusqu'en 212 avant Jésus-Christ pour se joindre aux Carthaginois.

Mais la citadelle tenue par Livius résiste obstinément et le port ne peut être correctement exploité.

Hannibal tente de déplacer les navires de la rade vers la pleine mer sur des chariots.

Son lieutenant Hannon chargé de protéger un convoi de ravitaillement pour Capoue est battu par les consuls Quintus Flaccus et Appius Claudius en raison du retard des troupes envoyées par Capoue, les vivres sont pris par les Romains.

À l'automne 212 avant Jésus-Christ, le siège de Capoue commence.


Embuscade en Lucanie

Embuscade en Lucanie

En 212 avant Jésus-Christ, Hannibal détruit l'armée de Sempronius Gracchus dans une embuscade en Lucanie. Le proconsul y trouve la mort.

Hannibal en profite pour faire lever le siège de Capoue.

La cavalerie punique unie à celle des Campaniens, inflige une sévère défaite à la cavalerie romaine.



Raid sur Rome

Avec 2 000 cavaliers, Hannibal essaie d'entraîner les légions par un raid sur Rome. Il traverse le Samnium et suit la voie Valérienne, ravage les champs alentour. Il se présente devant Rome à la porte Colline.

Hannibal ad portas est" (Hannibal est à nos portes). Tel est le cri de terreur qu'auraient poussé les habitants de Rome à l'approche de l'armée carthaginoise.

On s'empresse de reconstruire les murailles dans la crainte de l'assaut. Mais les Carthaginois sont épuisés et manquent de machines de siège.

Hannibal est contraint de se replier. Les Romains considèrent comme une faveur divine le départ d'Hannibal vers la Campanie.

Une faible troupe conduite par le consul Publius Galba suit le Carthaginois qui se retourne et le bat.



Prise de Capoue par les Romains

En cette fin 211 avant Jésus-Christ, le sénat de Capoue qui, se croyant abandonné par Carthage et espérant la clémence de Rome, ouvre les portes de la ville aux Romains.

La répression est féroce. Les sénateurs sont au mieux ruinés ou réduits en esclavage selon leur participation à la sédition. La cité perd ses institutions et assimilée à un marché rural. Le butin est considérable.



Échecs d'Hannibal devant Rhegium et Tarente

Hannibal pour compenser cette perte tente de prendre Rhegium ou la citadelle de Tarente, mais des deux côtés, l'échec est là.

Hannibal perd alors l'allégeance de bon nombre de ses alliés italiens, brisant ses espoirs de renouveler les rangs de son armée grâce à eux.



Bataille de la vallée du Guadalquivir

C'est au tour des Romains d'être délaissés par leur capitale et, sans renforts, ils sont surclassés par les troupes carthaginoises.

Pour tenter de rester, ils engagent 20 000 Celtibères, puis divisent leurs 3 troupes en 3 corps pour faire face à Hasdrubal Barca, Magon et Hasdrubal (le Beau ?) fils de Giscon.

Gnaeus Scipio commande les Celtibères et un contingent de Romains et poursuit Hasdrubal qui avec 2 fois moins de troupes, réussit à corrompre les Celtibères qui abandonnent Gnaeus. Ce dernier doit retraiter.

Le corps romain, commandé par Publius Scipio, marche vers Magon qu'il trouve près de Castulo, renforcé du 3ème corps punique et de la cavalerie de Massinissa.

Cette dernière marque des points et enveloppe le camp des légionnaires.

Publius tente une sortie audacieuse. Les légionnaires sont d'abord victorieux mais la cavalerie numide intervient et lui coupe la retraite. L'infanterie carthaginoise se regroupe.

Le proconsul est tué et c'est un désastre pour les 23 000 romains.

Ces deux combats ont lieu dans la vallée du Guadalquivir.



Bataille d'Ilorca

Gnaeus ignore le sort de son frère et les troupes puniques convergent vers lui. Voulant éviter le combat, il s'installe sur une colline près d'Ilorca ou Ilurci.

Attaquée par les 3 corps carthaginois, la cavalerie numide bloquant toute retraite, les soldats romains, après avoir résisté, sont anéantis avec leur chef.

Les Carthaginois récupèrent le terrain jusqu'à l'Èbre et sont capables de franchir le fleuve.



Frontière sur l'Èbre

Mais Gaius Marcus (ou L. Marcius ?), un officier de Gnaeus Scipio, rescapé de la bataille d'Illorca avec une petite troupe, a rassemblé les soldats éparpillés et les garnisons.

Élu par les soldats, le nouveau chef profite de la jalousie entre les commandants puniques et les refoule sur l'autre rive de l'Èbre. La ligne est maintenue jusqu'à l'envoi par Rome d'une solide légion de 12 000 soldats commandées par le propréteur Claudius Néron.

À la fin 211 avant Jésus-Christ, la situation en Espagne est revenue au point de départ d'Hannibal.

L'Èbre sépare les Romains au Nord des Carthaginois au Sud.



Siège de Herdonea

La fidélité des habitants d'Herdonea envers Hannibal vacille, depuis qu'après la perte de Salapia, ils ont appris qu'Hannibal a abandonné ces lieux pour le Bruttium.

En 210 avant Jésus-Christ, le proconsul Gnæus ou Cneius Fulvius Centumalus assiège Herdonea, en Apulie.

Son camp n'est ni dans une position assez sûre, ni fortifié par des postes de garde.

Hannibal, averti par des agents secrets, a le souci de garder une ville alliée et l'espoir d'attaquer un ennemi qui n'était pas sur ses gardes.

Avec une armée sans bagages, Hannibal se dirige vers Herdonea par longues étapes, et s'approche de lui en ligne de bataille.

Cneius Fulvius Centumalus fait sortir ses troupes en hâte et livre bataille. La cinquième légion et l'escadron gauche engagent énergiquement le combat.

Hannibal demande à ses cavaliers de faire un mouvement tournant et de se diviser pour attaquer le camp et les combattants ennemis sur leur arrière.

Dans le corps à corps et la lutte d'infanterie, beaucoup de Romains sont tombés mais leurs rangs et leurs enseignes tiennent bon.

Alors le bruit d'une charge de cavalerie derrière eux et, en même temps, les clameurs ennemies venant de leur camp, les font se retourner.

La sixième légion, placée en seconde ligne, est la première mise en désordre par les Numides, puis la cinquième, et enfin les combattants des premiers rangs.

Une partie des Romains et de leurs alliés prend la fuite, les autres sont massacrés et, parmi eux, Cneius Fulvius Centumalus lui-même, avec 11 tribuns militaires.

Les Romains perdent entre 7 000 et 16 000 soldats. Le vainqueur s'empare du camp et du butin.

Hannibal, voyant qu'Herdonea ne lui restera pas fidèle :

Les Romains qui se sont échappés après un si grand désastre se réfugient à moitié armés, et par des chemins opposés, auprès du consul Marcellus, dans le Samnium.



Campagnes d'Antiochos III Mégas

Accord d'Antiochos III Mégas avec divers princes indiens

Antiochos III Mégas parvient à rebondir et constitue une armée considérable estimée à 100 000 fantassins et environ 20 000 cavaliers.

Entre 210 avant Jésus-Christ et 204 avant Jésus-Christ, Antiochos III Mégas mène alors une série de plusieurs campagnes victorieuses qui le conduise à annexer l'Arménie, la Bactriane (209 avant Jésus-Christ) et la Parthie.

Antiochos III Mégas signe un accord avec divers princes indiens de la région du Pendjab, dont le roi Sophagasenos (Sophagasenus), qui, inquiets de la présence à leurs portes d'une telle armée, lui fournissent des éléphants de guerre afin de s'en débarrasser.



Publius Sulpicius Galba Maximus Proconsul en Grèce

Prise d'Égine

En 210 avant Jésus-Christ, Publius Sulpicius Galba Maximus est proconsul en Grèce, pendant la Première Guerre macédonienne contre Philippe V de Macédoine.

À la tête de la première flotte romaine dans la mer Égée, Publius Sulpicius Galba Maximus capture Égine en 210 avant Jésus-Christ. La majeure partie du combat est mené par les alliés grecs de Rome.



Prise de Tarente par les Romains

En 209 avant Jésus-Christ, Marcus Marcellus mobilise l'armée d'Hannibal et alterne défaite et victoire.

Pendant ce temps, le consul Quintus Fabius menace Tarente.

Un corps de Bruttiens de la garnison lui livre la ville. La répression est impitoyable. Les soldats sont exécutés, les maisons pillées et 30 000 citoyens sont vendus comme esclaves.



Défaillance des cités latines envers Rome

C'est à ce moment que la fidélité des cités latines envers Rome se montre défaillante.

En Étrurie, dans le Latium et même en Campanie, ces cités décident à présent d'envoyer ni soldats ni contributions.

Pire, à Arrétium en Étrurie, un complot en faveur d'Hannibal est découvert et il faut envoyer des troupes pour étouffer la sédition.



En Orient

Antiochos III Mégas est aux prises avec des révoltes et de l'agitation en Asie Mineure, en Bactriane et dans les satrapies orientales et ne peut entrer dans la grande coalition qu'Hannibal souhaite.

Antiochos III Mégas essuie de sérieux revers contre des rébellions soutenues par l'Égypte.

Il parvint à rassembler une armée de 100 000 fantassins et 20 000 cavaliers qu'il lança dans une série de campagnes pour reconquérir les territoires précédemment perdus.

Ces campagnes militaires durent de 212 à 205 avant Jésus-Christ.



Campagne contre les Parthes

Antiochos III Mégas reprend Hécatompylos aux Parthes et occupe la Parthie.

Antiochos III Mégas préfére alors faire la paix avec les Parthes afin de se consacrer totalement au conflit contre Euthydeme de Bactriane : il accorda le titre de roi à Artaban Ier en échange de sa vassalité et de l'envoi de troupes parthes pour renforcer son armée.



Campagne contre Euthydeme de Bactriane

Après une rude campagne contre la cavalerie d'Euthydeme (le siège de Bactres dura deux ans), Antiochos III Mégas lui accorde le titre de roi de Bactriane et marie sa fille avec Demetrius, fils d'Euthydeme.



Campagne aux portes de l'Inde

Puis, Antiochos III Mégas franchit l'Hindou-Kouch et passe un accord avec le roi indien Sophagasenos qui lui procure des éléphants de guerre.

Il revint ensuite vers l'Ouest, par l'Arachosie et la Drangiane, à l'embouchure du Tigre.

Il reçoit alors le surnom mérité d'Antiochos III Mégas même si à l'issue de ses campagnes, il a avalisé de fait la perte des provinces orientales de l'empire.



Prise de Carthagène

En 209 avant Jésus-Christ, dès son arrivée, Scipion venge son oncle et son père Cornelius Publius Scipion. Pendant que les 3 armées carthaginoises sont éparpillées, il mène une attaque surprise contre le quartier général de l'armée carthaginoise à Carthagène.

La faible garnison résiste bien et Scipio déclenche l'assaut par une étroite langue de terre.

Pendant que les légionnaires épuisent les défenseurs, une attaque par la mer trouve les murailles sans défense, la ville est prise le premier jour.

Les Romains s'emparent de Carthagène, ses trésors, ses machines, ses équipements et navires de guerre, d'importantes réserves de nourriture et de 600 talents.

Il prive ainsi Carthage de sa principale base d'approvisionnement.



Hasdrubal en en Gaule Cisalpine et en Italie

En 208 avant Jésus-Christ. Scipio obtient le soutien des princes ibères en libérant leurs otages.

Hasdrubal Barca, frère d'Hannibal, résiste aux attaques romaines en Espagne

En 208 avant Jésus-Christ, face à Hasdrubal Barca, Scipion est vainqueur à Baecula (Bailen) en Andalousie.

Mais Hasdrubal, en sacrifiant une partie de ses troupes, réussit à se glisser, avec la majeure partie de son armée et ses éléphants, vers les Pyrénées non gardées et il entre en Gaule où il passe l'hiver.


Philopœmen blessé - David d'Angers – 1837 - Musée du Louvre

Philopœmen Stratège de la Ligue achéenne

Bataille de Larissa

En 208 avant Jésus-Christ, Philopœmen est nommé stratège de la Ligue achéenne.

Philopœmen réorganise l'armée de la Ligue achéenne selon le modèle macédonien.

Philopœmen remporte sur les Étoliens et les Éléens, commandés par Damophante, la victoire de Larissa en 208 avant Jésus-Christ.



Bataille de Mantinée

Mort de Machanidas

Philopœmen se lance dans une politique de primauté de la Ligue achéenne dans le Péloponnèse, se heurtant ainsi à Sparte, qui aspire au même but.

La ligue achéenne commandée par Philopœmen vainc Sparte à la bataille de Mantinea ou Mantinée en 207 avant Jésus-Christ.

Machanidas, régent de Sparte, meurt durant ce combat, tué de la main Philopœmen



Mort de Pélops

Nabis Tyran de Sparte

Nabis renverse Pélops, Roi de Sparte, grâce au soutien d'une armée de mercenaires.

Pélops meurt assassiné sur ordre de Nabis.

Nabis s'arroge le droit de monter sur le trône en se déclarant basileus comme descendant de Démarate, Roi Eurypontide de Sparte.

Les deux historiens Tite-Live et Polybe utilisent le terme tyran car Nabis a renversé l'ancien gouvernement de Sparte.

Polybe décrit les forces armées de Nabis comme une troupe d'assassins, de pillards et de bandits de grands chemins.

Nabis reconstitue un corps de 6 000 citoyens mais c'est insuffisant face aux véritables États de l'époque, Rome et la Macédoine, devant lesquels les cités traditionnelles et même les ligues grecques ne font pas le poids.

Philopœmen vainc Nabis.



Bataille du Métaure et Mort d'Hasdrubal Barca

Hannibal appelle à l'aide son frère Hasdrubal Barca.

En 207 avant Jésus-Christ., Hasdrubal, à la tête de son armée, traverse la Gaule méridionale puis les Alpes par le mont Genèvre. Il pénètre en Gaule Cisalpine pour unir ses troupes espagnoles et des alliés gaulois à celles d'Hannibal.

Il perd un temps précieux à assiéger Plaisance qu'il ne réussit à prendre puis il descend vers le Picenum.

Les Romains se saisissent du courrier qu'il envoie à Hannibal.

Le consul Livius Salvinator dispose de 6 légions pour bloquer Hasdrubal tandis que le consul Claudius Nero commande autant de troupes pour retenir Hannibal.

Hannibal, ayant rassemblé ses soldats, reste très prudent. Claudius Nero, laissant un rideau de troupes devant lui, en profite pour rejoindre Salvinator avec ses meilleurs légionnaires.

Le 23 juin 207 avant Jésus-Christ., Hasdrubal Barca surpris par l'armée romaine sur les bords du lac Métaure (aujourd'hui : Metauro au centre de l'Italie).

Hasdrubal tente d'éviter le combat et de se glisser sur le flanc des ennemis mais il s'égare dans cette région inconnue. La cavalerie romaine le rejoint et le force à combattre. L'infanterie romaine suit et le combat est inévitable.

Derrière les éléphants, Hasdrubal place:

Le consul Livius Salvinator est repoussé par les Espagnols.

Mais Nero, séparé de la ligne ennemie par une colline qui empêche toute attaque :

L'armée punique dans l'incapacité de fuir est détruite.

Hasdrubal se voyant vaincu, se jette sur une cohorte romaine et est tué par le consul romain Néron. Sa tête est envoyée à Hannibal.

Les pertes sont :



Résistance d'Hannibal dans le pays des Bruttiens

Le consul Nero peut rejoindre son poste face à Hannibal qui, sans nouvelles de son frère n'a pas avancé.

Preuve du génie militaire d'Hannibal et de l'incapacité des généraux romains pendant quatre années encore, Hannibal se bat dans le pays des Bruttiens où il s'est replié.

Ses adversaires, malgré la supériorité du nombre, ne peuvent le forcer ni à s'enfermer dans les places, ni à prendre la mer.

Il bat sans cesse en retraite, cédant pas à pas devant les défections de ses alliés. Il ne peut plus compter que sur les villes où ses soldats restent les maîtres. C'est ainsi qu'il abandonne spontanément Thurium.



Résistance des carthaginois en Espagne

Les 2 généraux carthaginois cèdent du terrain à Scipio, en se retirant en Lusitanie et aux Baléares.

Les Romains dominent la façade maritime et seule la cavalerie de Massinissa ravage le territoire conquis par les Romains.



Capture d'Hannon

La guerre continue avec l'arrivée d'une nouvelle armée conduite par Hannon tandis que Magon et Hasdrubal (fils de Giscon) reviennent en Andalousie. Marcus Silanus bat ces deux officiers réunis et capture Hannon.



Bataille navale de Clupea en Afrique

Pendant ce temps, une flotte romaine comprenant 100 navires et commandée par Marcus Valerius Levinus, vient se livrer au pillage de la côte africaine près de Clupea.

Le butin est important, les Carthaginois ne réagissant pas, le pillage s'étend jusqu'à Utique.

Soudain une flotte punique approche, forte de 83 navires. Elle est battue par la flotte romaine qui en capture 18 en coule 4 et disperse le reste.



Bataille d'Ilipa

En 206 avant Jésus-Christ, les Carthaginois reviennent avec 32 éléphants, 4 000 cavaliers et 7 000 fantassins, majoritairement ibères.

En 206 avant Jésus-Christ, Scipion est vainqueur de Magon à Ilipa.

Scipion chasse les Carthaginois de la péninsule. L'Espagne devient province romaine.



Soumission de Gadès à Rome

Scipion réprime une révolte parmi les cités ibériques alliées.

En 206 avant Jésus-Christ, la cité phénicienne de Gadès, alliée depuis des siècles à Carthage, fait sa soumission.

Scipion ne peut éviter le départ de Magon vers l'Italie, car il a licencié sa flotte en 209.



Titus Quinctius Flamininus Propréteur à Tarente

Titus Quinctius Flamininus sert comme tribun militaire dans la deuxième guerre punique, et en 205 avant Jésus-Christ est nommé propréteur à Tarente.



Expédition dans le golfe Persique

Entre 205 avant Jésus-Christ et 204 avant Jésus-Christ, Antiochos III Mégas mène une expédition dans la région du golfe Persique contre divers peuples arabes.



Traité de Phoenicé

En 205 avant Jésus-Christ, les romains, pour ne pas avoir à soutenir un second front, signent avec Philippe V de Macédoine le traité de Phoenicé.

Philippe s'assure ainsi la maîtrise de l'Adriatique.



Réaction de Carthage

En 205 avant Jésus-Christ, Carthage, voyant la menace approcher, envoient des subsides et des renforts à Hannibal et de l'aide à Magon et ordonne de ranimer la guerre en Italie

Une ambassade part pour la Macédoine, demandant à Philippe un renouvellement d'alliance, et une descente en forces sur la côte ennemie. Mais Philippe de Macédoine vient de signer la paix avec Rome.



Prise de Gênes et de Savone par Magon

Au printemps 205 avant Jésus-Christ, Magon, le frère cadet d'Hannibal, est envoyé en Espagne. Il y rassemble les derniers soldats d'Espagne et les emmène à Minorque et vient au secours d'Hannibal.

Magon débarque près de Genua (Gênes) et la détruit.

Avec ses 30 navires et 15 000 hommes, il prend aussi Savone.

Il lance des appels aux armes fort bien entendus par les Gaulois et les Ligures attirés par le butin. Mais il est trop faible pour tenter quelque chose contre Rome et Hannibal est trop affaibli pour tenter de le rejoindre.

Magon reçoit des renforts de Carthage et tient, pendant trois ans, le nord de l'Italie.



Alliance de Carthage avec Syphax et des Romains avec Massinissa

Les Carthaginois se sont préparés à recevoir les Romains.

Ils ont détaché Syphax de l'alliance romaine qui se marie avec Sophonisbe, la fille d'Hasdrubal.

En traitant avec lui, ils ont trahi Massinissa, roi des Massyles, son ennemi "intime" qui a quitté son royaume avec une faible escorte, sous les assauts conjugués de Syphax et des Carthaginois.

Massinissa s'allie avec le consul Scipio qu'il a combattu en Espagne.

Carthage dispose de 6 000 cavaliers, 20 000 fantassins et 140 éléphants, l'ensemble est commandé par Hasdrubal, fils de Giscon, qui rentre d'Espagne.



Siège d'Utique

Le Romain en position de force, met le siège devant Utique mais Syphax arrive avec 10 000 cavaliers et 50 000 fantassins.

Scipio doit lever le siège. Il se retranche pour la mauvaise saison, dans un camp facile à protéger, le "Campi Magni" dans la vallée de la moyenne Medjerda. (aujourd'hui Souk el-Khemis, Tunisie)



Installation du culte de Cybèle et à Rome

En 204 avant Jésus-Christ, lors de la seconde guerre punique, interprétant les indications des livres sibyllins, une ambassade romaine rapporte de Pessinonte une représentation de Cybèle, et installe son culte à Rome.



Bataille de Campi Magni

Au printemps 203 avant Jésus-Christ des négociations de paix permettent à Scipio de surprendre ses ennemis, de nuit.

Les huttes de roseaux des numides sont incendiées et lorsque les Carthaginois viennent les secourir c'est leurs tentes qui brûlent. Fuyant sans armes, ils sont passés au fil de l'épée.

Carthage réagit et comme des renforts viennent d'arriver de Macédoine et de Celtibérie, une bataille rangée est décidée dans les Grandes Plaines, actuellement la Dakla.

Le dispositif punique est le suivant :

Scipio innove dans son dispositif :

Les hastati attaquent en même temps que les cavaliers et balaient leurs opposants.

Les principes et les triaires se lancent à leur tour et attaquent de flanc. Les Numides et Carthaginois sont dispersés rapidement tandis que les Celtibères se défendent avec acharnement et sont taillés en pièces.

Syphax est capturé par Massinissa et Laelius. C'est une grande victoire pour le Romain.

Le parti de la paix se réveille à Carthage et envoie une délégation de 30 sénateurs chez les Romains qui se montrent humbles et rejettent les fautes sur Hannibal et les siens.

Scipio fait connaître ses conditions aux Carthaginois qui doivent :

Les Carthaginois ont 3 jours pour se décider.

Une ambassade part pour Rome.



Rappel d'Hannibal et de Magon

À Carthage, les patriotes laissent leurs opposants négocier la paix pendant qu'ils préparent l'effort final et rappellent Magon et Hannibal d'Italie pour diriger la défense de son pays.

Magon venait de combattre deux armées romaines bien supérieures en nombre, dans le pays des Insubres. Il avait du reculer vers la côte et reçu une grave blessure. L'armée punique embarque aussitôt, mais Magon meurt durant la traversée.

À l'automne 203 avant Jésus-Christ, Hannibal était à Crotone quand l'ordre de retour lui arrive.

Il fait tuer tous ses chevaux ainsi que tous les soldats italiens qui ne voulaient pas le suivre.

Hannibal quitte les côtes du Bruttium Sa traversée s'effectue sans incidents tant il agit rapidement.

Il débarque à Leptis Minor, au sud d'Hadrumète et la paix conclue est rejetée.

Hannibal reçoit des renforts gaulois, macédoniens et numides.

Une flotte romaine de transports qui s'est échouée est pillée et une galère venue de Rome est capturée.

En 202 avant Jésus-Christ, Hannibal renoue avec Vermina, le fils et successeur de Syphax.

Scipio, furieux pille la riche vallée du Bagradas et fait vendre en masse ses habitants comme esclaves.

Hannibal, voulait reconquérir le royaume de Syphax pour prendre les Romains en étau. Scipio s'y oppose.

Une entrevue a lieu où Hannibal tente d'obtenir des meilleures conditions de paix. C'est un échec. Il ne reste plus qu'à combattre.



Bataille de Zama

Le 29 octobre 202 avant Jésus-Christ, Hannibal affronte Scipion à la bataille de Zama, en Numidie. Le dispositif d'Hannibal est le suivant :

Scipion range son armée en 3 divisions mais en laissant toute la place pour laisser passer les éléphants sans troubler leur ordre. Cet espace est "rempli" de vélites qui vont désorienter les éléphants.

Les éléphants se jettent sur le côté et sèment la pagaille dans la cavalerie punique qui est nettement surclassée par la cavalerie romaine renforcée par celle de Massinissa. Cette domination se transforme en poursuite.

Au centre, le combat est plus équilibré, mais les premières lignes ayant farouchement lutté, se retirent en désordre dans leurs secondes lignes :

Hannibal dégage sur les ailes, le reste des 2 premières lignes et fait monter ses vétérans d'Italie face à l'ennemi.

Scipio envoie tout ce qui reste des deux premières lignes à l'assaut et les deux autres divisions à droite et à gauche pour encercler l'armée punique. La bataille reprend sur tout le front.

Les vétérans d'Hannibal tiennent bon malgré l'affluence des ennemis. C'est alors que les cavaleries romaine et numide reviennent de leur combat et enveloppent la dernière ligne carthaginoise.

C'est la fin de la résistance des vétérans puniques. L'armée d'Hannibal est écrasée.

20 000 soldats restent sur le terrain, 20 000 autres sont prisonniers, Hannibal réussit avec très peu de soldats à rejoindre Hadrumète.

Cette bataille vaut à Scipion le surnom d'Africain.



Situation de Rome

Cette bataille met fin à la deuxième guerre puniquen.

Rome domine la Méditerranée, mais son économie est ruinée par 17 ans de guerre dont la majorité sur son sol.

Par ses représailles contre les alliés d'Hannibal, de nombreuses cités sont détruites ou désertes et l'agriculture est abandonnée dans diverses régions.

La population de Rome a baissé d'un quart.



Traité de paix

En 201 avant Jésus-Christ, Carthage accepte un traité au profit de Rome.

Les conditions sont plus dures. Carthage doit :

Carthage perd son indépendance. La puissance de Carthage est détruite à jamais.



Hannibal

Hannibal est choisi par Scipio pour gouverner Carthage.

De 201 à 196 avant Jésus-Christ, Hannibal prépare aussitôt une reprise des hostilités.

Au lieu de licencier les vétérans de son armée, Hannibal les emploie à des taches de développement agricole (arboriculture) - la force militaire restant ainsi toujours disponible.

En 196 avant Jésus-Christ, élu à la charge de Suffète, Hannibal entreprend des réformes démocratiques.

Il met au jour des malversations dans l'administration des finances et entreprend une réforme dans le recrutement du Tribunal des cent quatre (qui était au main de l'aristocratie).

Il modifia la constitution carthaginoise, réduisit la corruption au sein du gouvernement et assainit les finances de la cité.

En 195 avant Jésus-Christ, ses ennemis font appel à Rome qu'inquiète le redressement de la cité honnie. Il est accusé par les Romains de vouloir rompre la paix,



Bataille de Tégée

Nabis attaque les possessions de Messène en 201 avant Jésus-Christ alors qu'une alliance mise en place par Sparte liait les deux cités depuis la moitié du IVe siècle.

Sparte s'empare de Messène mais est contrainte rapidement de l'abandonner quand les armées de Mégalopolis surgissent sous le commandement de Philopœmen.

La défaite de Nabis à la bataille de Tégée est décisive et il doit provisoirement réviser ses visées expansionnistes.



Deuxième guerre de Macédoine

Bataille d'Ottolobus

La deuxième guerre de Macédoine dure de 200 avant Jésus-Christ à 196 avant Jésus-Christ.

Rome, à l'appel de Rhodes et de Pergame, déclare la guerre à Philippe V de Macédoine.

Publius Sulpicius Galba Maximus engage la Deuxième Guerre macédonienne. Publius Sulpicius Galba Maximus débarque aux environs d'Apollonia, pour envahir la Macédoine par l'ouest, Philippe V de Macédoine est battu à Ottolobus, puis se retire rapidement en Illyrie.

Bien que la campagne soit un succès militaire mineur, elle convainc les Étoliens de s'allier avec Rome.



Titus Quinctius Flamininus Consul

Titus Quinctius Flamininus devient consul en 198 avant Jésus-Christ, bien que seulement âgé de 30 ans, soit 3 ans avant l'âge légal pour être élu à cette fonction.

Titus Quinctius Flamininus est alors choisi pour succéder à Publius Sulpicius Galba comme général en chef des armées romaines dans la Seconde guerre macédonienne.

Titus Quinctius Flamininus chasse Philippe V de Macédoine de Grèce, puis, alors que son consulat arrive à son terme, entreprend de négocier la paix.



Bataille de Cynoscéphales

Titus Quinctius Flamininus est alors prorogé dans son commandement, ce qui lui permet de poursuivre la deuxième guerre de Macédoine jusqu'à sa conclusion victorieuse à Cynoscéphales en Thessalie en 197 avant Jésus-Christ.

Forcé de se rendre, Philippe V de Macédoine doit rendre tous les territoires qu'il avait conquis sur les cités grecques et payer à Rome une amende de 1000 talents.

Titus Quinctius Flamininus ne donne toutefois pas satisfaction aux ennemis de la Macédoine, comme les Étoliens qui souhaitent voir ce royaume démembré.



Nabis gardien d'Argos

En 197 avant Jésus-Christ Nabis devient l'allié de Philippe V de Macédoine, qui lui confie la garde d'Argos.

Puis Nabis se déclare pour les Romains dans l'espoir de demeurer maître de cette ville.

Mais la deuxième guerre de Macédoine finie, Titus Quinctius Flamininus décide d'obliger Nabis à libérer Argos.



Titus Quinctius Flamininus aux Jeux isthmiques à Corinthe

Pillage de Sparte

En 196 avant Jésus-Christ, Titus Quinctius Flamininus se rend aux Jeux isthmiques à Corinthe où il proclame la liberté des cités grecques.

Hellénophone accompli, Titus Quinctius Flamininus est un admirateur de la culture grecque, et les Grecs l'accueillent en libérateur. Des monnaies sont frappées à son effigie, et il est l'objet d'un culte dans certaines cités.



Guerre lacédémonienne

La guerre lacédémonienne oppose en 195 avant Jésus-Christ Sparte à une coalition formée par Rome, la ligue achéenne, Pergame, Rhodes et la Macédoine.

Pour convaincre les Grecs de participer à la lutte contre Nabis, Titus Quinctius Flamininus fait valoir le danger pour les démocraties grecques de la présence d'une tyrannie.

Avec ses alliés grecs et la Macédoine, Titus Quinctius Flamininus entreprend le siège d'Argos, s'empare de la base navale spartiate de Gythion et encercle puis assiège la ville de Sparte elle-même.

Finalement, des négociations aboutissent à la paix aux conditions imposées par Rome.

Argos ainsi que les cités côtières placées sous la domination de Sparte s'affranchissent de cette domination.

Sparte doit payer une indemnité de guerre à Rome au cours des 8 années suivantes.

Argos rejoint la ligue achéenne tandis que les cités laconiennes sont placées sous la protection des Achéens.

Titus Quinctius Flamininus pille Sparte.

Titus Quinctius Flamininus accepte que Nabis reste sur le trône de la ville.

Titus Quinctius Flamininus retourne triompher à Rome avec 1 200 esclaves romains et italiens qui avaient été capturés pendant la deuxième guerre punique et vendus en Grèce.

Sparte est forcée de devenir membre de la ligue achéenne, un de ses ennemis pendant le conflit.


Pierre de Rosette – au British Museum depuis 1802

La pierre de Rosette

La pierre de Rosette est un fragment de stèle sur laquelle sont écrites 3 versions d'un même texte :

Ce texte est un décret énonçant les décisions prises le 27 mars 196 avant Jésus-Christ, 18e jour du deuxième mois d'hiver de l'an 9 du règne de Ptolémée V Épiphane, par l'assemblée des prêtres égyptiens réunis à Memphis pour honorer Ptolémée V Épiphane et Cléopâtre Ire.

Le décret reconnaît Ptolémée V Épiphane, alors âgé de 14 ans, comme étant le roi de Haute et de Basse-Égypte.

D'une dimension de 112 par 76 centimètres (par 28 cm d'épaisseur), la pierre est en granodiorite, un matériau fréquemment assimilé à tort à du basalte ou du granite.



Mort de Ptolémée IV

Vers 195 avant Jésus-Christ, Ptolémée IV Philopator meurt à 39 ans après une vie toute entière consacré à la luxure, sans se soucier de la nouvelle puissance de Rome en lutte avec Carthage, ni des vues syrienne et macédoniennes sur l'Égypte.



Cinquième guerre de Syrie

Entamée en 202 avant Jésus-Christ, la cinquième guerre de Syrie oppose Antiochos III Mégas à Ptolémée V Épiphane.

Après la mort de Ptolémée IV Philopator, Antiochos III Mégas conclut un accord secret avec Philippe V de Macédoine pour se partager les possessions égyptiennes d'Asie Mineure, de Chypre et du sud de la Syrie.

Bien que Philippe V soit stoppé dans son avance par la guerre contre Rhodes, Pergame et leur alliée Rome, Antiochos III Mégas s'empare de la Coelé-Syrie et poursuit sa marche contre l'Égypte.



Bataille du Panion

Antiochos III Mégas attaque Ptolémée V Épiphane, profitant de sa faiblesse.

En 200 avant Jésus-Christ, Antiochos III Mégas est vainqueur à la bataille du Panion (source du Jourdain).



Hannibal Barca à la cour d'Antiochos III Mégas

Hannibal est menacé d'assassinat et est obligé de quitter Carthage et se réfugie à la cour d'Antiochos III Mégas.

Antiochos III Mégas commet l'imprudence de soulever la méfiance des Romains en accueillant en 196 avant Jésus-Christ ou en 195 avant Jésus-Christ Hannibal Barca à sa cour.

En 196 avant Jésus-Christ, Antiochos III Mégas franchit l'Hellespont avec 10 000 hommes pour s'emparer des possessions que les Lagides conservent sur les côtes d'Asie Mineure.



Traité entre Antiochos III Mégas et Ptolémée V Épiphane

En 195 avant Jésus-Christ., la paix est conclue entre Antiochos III Mégas et Ptolémée V Épiphane. Les territoires égyptiens d'Asie Mineure : la Coelé-Syrie (Liban actuel) et la Palestine sont rattachés à l'empire séleucide.

L'empire séleucide connaît alors son apogée.



Conquête de la Gaule Cisalpine

Les Romains entament alors la conquête de la Gaule Cisalpine.



Retour de Philopœmen en Arcadie

Après avoir été commandant en chef de l'armée de Gortyne, Philopœmen revient chez lui en Arcadie en 194 avant Jésus-Christ.

Peu après, Philopœmen est réélu, à plusieurs reprises, à la tête de la Ligue Achéenne.



Conquête de la Thrace

En 194 avant Jésus-Christ, Antiochos III Mégas s'empare de la Thrace.



Titus Quinctius Flamininus négociateur

Mort de Nabis

Eumène II de Pergame en appelle à Rome dans sa dispute contre le roi séleucide Antiochos III Mégas.

Le sénat envoie Titus Quinctius Flamininus négocier avec Antiochos III Mégas en 192 avant Jésus-Christ et le prévenir de ne pas interférer avec la liberté des Grecs. Ces négociations sont un échec.

Dès 192 avant Jésus-Christ, la guerre s'enclenche.

Les Étoliens dresser les cités grecques contre Rome et appellent le roi Antiochos III Mégas.

Nabis entre en guerre avec la ligue achéenne.

Philopœmen vainc de nouveau Nabis.

Nabis demande du secours aux Étoliens.

Nabis meurt 192 avant Jésus-Christ, assassiné par Aleximène, le chef des 1 000 hommes que les Étoliens lui ont envoyés. Le but de ce meurtre est de se concilier l'amitié des Spartiates et les amener à combattre Rome.

Les espérances étoliennes sont déçues. Les spartiates mettent à mort les Étoliens qui avaient commencé à piller la cité puis ils décident de s'allier à Rome.

Nabis aurait été un monstre de cruauté mais, si l'on considère que nos rares sources le concernant appartiennent toutes aux partis adverses, probablement pas plus que ses contemporains.



Bataille de Magnésie

Paix d'Apamée

Les Romains poursuivirent les Séleucides en Asie Mineure.

En 190 avant Jésus-Christ, Hannibal combat contre les Romains aux côtés du roi séleucide Antiochos III Mégas. Du coté romain, Scipion est lui, conseiller technique de son frère.

Antiochos III Mégas est vaincu à la bataille de Magnésie (Manisa) près du mont Silype ou Sipyle en Asie Mineure (en Lydie).

Antiochos III Mégas est contraint d'accepter les conditions humiliantes de la paix d'Apamée qui réduisent son royaume à la Syrie, la Mésopotamie et l'ouest de l'Iran. Rome devient la puissance dominante en Asie Mineure

Le traité prévoit de livrer Hannibal qui se réfugie dans le nord de l'Asie Mineure auprès du roi de Bithynie, Prusias II.

À son retour à Rome, Scipion est accusé par Caton l'Ancien d'être soudoyé par Antiochos III Mégas. Il est acquitté.



Fondation de l'Arménie

Artaxias et Zareh, alors gouverneurs des deux provinces arméniennes, proclament leur indépendance.

Vers 189 avant Jésus-Christ, Artaxias (Ardachès) se déclare roi de l'Arménie majeure ou Grande Arménie avec l'assentiment des romains.

À la mort de Zareh, Artaxias unifie l'Arménie et en agrandit les frontières.

Il fonda une nouvelle dynastie. Artaxias augmenta son territoire en définissant les frontières de son pays et en faisant l'unification des Arméniens.



Entrée de Sparte dansla Ligue achéenne

En 188 avant Jésus-Christ, Philipœmen force Sparte à intégrer la Ligue achéenne, et traite la cité avec une grande sévérité.

Les murs de Sparte sont abattus, ses institutions abolies, les hilotes dispersés ou vendus comme esclaves.

Cet acte vaut à Philipœmen l'hostilité de Rome.



Reconquête de la Thébaïde

La reconquête de la Thébaïde en Égypte n'intervient qu'en 186 avant Jésus-Christ avec l'aide de mercenaires Grecs et par une sanglante répression.



Tutelle du Sénat romain sur Ptolémée V Épiphane

Pour consolider son trône, les ministres-régents confient la tutelle de Ptolémée V Épiphane au Sénat romain.



Naissance de Scipion Émilien

Scipion Émilien, dit le Second Africain, naît en 185 avant Jésus-Christ.

Il appartient par son père Paul Émile à une grande famille romaine, les Æmilii; mais il a été adopté par la gens Cornelia.



Mort de Scipion l'Africain

Scipion se retire de la vie publique dans sa villa de Liternum, en Campanie.

Scipion l'Africain est considéré comme le plus grand général romain avant Jules César. C'est également un érudit et il contribue à introduire la culture grecque à Rome.

Scipion meurt vers 183 avant Jésus-Christ



Fondation de la colonie romaine de Saturnia

La colonie romaine de Saturnia est fondée en 183 avant Jésus-Christ.



Mort de Philopœmen

En 183 avant Jésus-Christ, la Ligue Achéenne doit faire face à un soulèvement de Messène, avec à sa tête Dinocrate, probablement soutenu par les Romains.

Philipœmen accourt à Messène avec une troupe hâtivement montée mais est fait prisonnier.

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Philopœmen meurt à Messène en 183 avant Jésus-Christ, contraint à s'empoisonner.

Sa valeur militaire, son désintéressement, ses vertus civiques, le font surnommer le dernier des Grecs.



Fondation de la colonie romaine de Graviscae

La colonie romaine de Graviscae est fondée en 181 avant Jésus-Christ.



Fondation de la colonie romaine à Aquilée

Une colonie romaine est fondée à Aquilée en 181 avant Jésus-Christ.

La Gaule Cisalpine passe sous domination romaine.



Première guerre celtibère

De 181 à 174 avant Jésus-Christ, lors d'une première guerre celtibère, peuples préromains installés dans la péninsule Ibérique, passent également sous domination romaine.

Les romains devenus maîtres de l'Espagne et ayant besoin de voies de communication terrestres s'accommodent mal des pirateries et brigandages des Salyens, en 189 avant Jésus-Christ et 154 avant Jésus-Christ les troupes de Rome mettent au pas ces derniers.

De 180 à 185 avant Jésus-Christ, les peuples d'une partie des Alpes se coalisèrent, sous le nom de Gallo-Ligures, pour la défense de leurs territoires, et se portèrent sur les bords du Var, d'où venait le danger.

Le prêteur Laelius Baebius, qui se dirigeait vers l'Espagne à la tête de quelques légions, s'arrêta dans les Alpes-Maritimes, par ordre du Sénat, pour châtier et soumettre les habitants de cette région.

Il s'empara de la ville de Cimiez et la saccagea ; il entra dans Nice, qui ne fit aucune résistance, et après avoir passé le Var, il campa à droite de ce fleuve, pour laisser reposer ses troupes avant de les engager dans les gorges des montagnes où se tenaient en observation les Oxibiens, les Décéates, les Ligaunes, les Bérites, les Nérusiens, les Gallitae, les Triullati, les Eguitures,…

En 181 avant Jésus-Christ, tous ces peuples, que le danger commun avait réunis, depuis les sources de la Vaïre, du Verdon, du Var et de la Tinée, jusqu'aux rivages de la Méditerranée, surveillaient, des hauteurs de l'Estérel, les mouvements de l'armée romaine, lorsque tout à coup, pendant une nuit obscure, elles se précipitèrent comme un torrent dans le camp du général romain, qui pris à l'improviste, fut égorgé avec tous ses soldats.

La nouvelle de ce désastre fut envoyée à Rome par les habitants de Marseille, alliés des Romains.

Les mêmes peuplades gallo-liguriennes livrèrent encore bataille, quelque temps après avec le même succès, au consul Quintus Marcius, envoyé pour venger la mort de Baebius. Elles lui tuèrent quatre mille hommes et elles l'auraient tué lui-même, avec tous ses soldats, s'il ne s'était hâté prudemment de battre en retraite et de s'enfermer dans son camp.



Mort de Séleucos IV Philopator

Antiochos IV Épiphane Roi Séleucide

Mort d'Héliodore

Au cours de sa mission à Jérusalem, on pense qu'Héliodore trouve assez de richesses pour suborner une partie de l'armée. Séleucos IV Philopator meurt en 175 avant Jésus-Christ assassiné par Héliodore.

Antiochos IV Épiphane, le frère de Séleucos, reprend la situation en main à son retour de Rome. Héliodore meurt tué par Antiochos IV Épiphane.

Antiochos IV Épiphane devient Roi Séleucide.



Sixième guerre de Syrie

Ptolémée VI Philométor Prisonnier

Ptolémée VIII Évergète II Pharaon

Mariage de Ptolémée VI Philométor avec Cléopâtre II

La sixième guerre de Syrie a lieu de 170 avant Jésus-Christ à 168 avant Jésus-Christ.

Vers 170 avant Jésus-Christ, Antiochos IV Épiphane s'empare de l'Égypte, et fait prisonnier Ptolémée VI Philométor.

En octobre 170 avant Jésus-Christ, le peuple d'Alexandrie remplace Ptolémée VI Philométor par son jeune frère Ptolémée VIII Évergète II.

Ptolémée VI Philométor épouse Cléopâtre II, sa sœur. Leurs enfants sont :



Deuxième guerre celtibère

La deuxième guerre celtibère à laquelle Marcellus met fin, dure de 154 avant Jésus-Christ à 152 avant Jésus-Christ.



Campagne contre les ligures

Siège de Nice et Antibes par les Ligures

En 154 avant Jésus-Christ, les empiètements des Massaliotes sur la rive droite du Var soulevent les Ligures, les Oxybes et les Décéates à qui ce pays appartient.

Ils investissent Antipolis (Antibes) et Nicæ (Nice).

Les deux villes vont succomber, lorsque Massalie envoie à Rome des ambassadeurs pour se plaindre des attaques des Ligures, exposer la détresse de ses colonies et demander du secours.

Le sénat accueille favorablement le message et fait partir aussitôt trois commissaires romains, chargés d'examiner sur les lieux les causes de la guerre.

Le vaisseau qui les conduit vient aborder au port d'Ægitna, ville oxybienne, très voisine d'Antipolis.



Députation du sénat

A peine le bruit se fut-il répandu dans Ægitna que des députés romains arrivaient pour forcer les Oxybes à mettre bas les armes, que tous les habitants coururent au port, afin d'empêcher leur débarquement.

Flaminius, chef de la députation, était déjà à terre, occupé à faire descendre son bagage.

Les Ægitniens lui ordonnèrent de se rembarquer et de sortir de leur port. Il leur répondit avec mépris, et leur rendit menaces pour menaces.

Pendant cette altercation, quelques hommes se jetèrent sur son bagage pour le piller. Ses esclaves voulurent le défendre et un combat s'engagea. Deux des Romains furent tués sur la place, les autres, firent retraite vers la mer.

Flaminius tira son épée mais, blessé assez gravement, il remonta sur son vaisseau, fit couper les câbles des ancres et s'éloigna de la ville à toutes voiles.

Il alla guérir à Massalie, où rien sans doute ne fut négligé pour exagérer les torts des Ægitniens, les blessures du député et les soins donnés à sa guérison.



Envoi de troupes par le sénat

Le sénat, jetant de grands cris à ces nouvelles, déclara que le droit des gens avait été indignement violé, et qu'une vengeance exemplaire devait être tirée des Oxybes et des Décéates, quoique le crime fût uniquement celui des habitants d'Ægitna.

Les légions destinées à cette guerre se rassemblèrent en toute hâte à Placentia, sous la conduite du consul Quintus Opimius. En suivant l'Apennin et le littoral du golfe, elles se rendirent dans le pays des Oxybes, sur les rives de l'Apron. lles y attendirent l'armée ligurienne qui se réunissait dans les montagnes.



Prise d'Ægitna

Comme l'armée ligurienne tardait, le consul alla prendre d'assaut la ville d'Ægitna, en réduisit la population à l'esclavage et envoya liés et garrottés à Rome les auteurs de l'insulte.



Bataille contre les Oxybes et les Décéates

Les Oxybes n'avaient sur pied que quatre mille hommes, les Décéates vraisemblablement pas davantage.

Quintus Opimius marcha au-devant de troupes ennemies dont la jonction n'était point encore opérée, lorsque il arriva en présence des Oxybes qui malgré la disproportion du nombre, irrités par le sac et la destruction de leur ville, se préparèrent à attaquer aussitôt sans attendre leurs alliés.

Tant de hardiesse effraya d'abord le consul; puis réfléchissant qu'il avait de son côté, outre la supériorité numérique, celle de la tactique, il harangua les légions, fit sonner la charge et s'avança au petit pas.Le choc fut rude et soutenu vigoureusement; mais après une lutte opiniâtre, les Oxybes enfoncés commencèrent à se débander.

Les Décéates survenant, dans l'instant même, arrêtèrent les fuyards et les ramenèrent au combat qui reprit avec un acharnement nouveau. Pour la seconde fois les Ligures furent vaincus.



Soumission des ligures

Afin d'éviter â leurs malheureux villages la destinée d'Ægitna, ils demandèrent la paix et se mirent à la discrétion du peuple romain.

Opimius octroya aux Massaliotes les terres qu'il venait de conquérir, et mit sous sa dépendance les peuplades qui venaient de se soumettre.

Pour plus de sûreté, il les désarma et décida qu'elles livreraient à perpétuité aux Massaliotes des otages qui seraient changés de temps à autre.

Tout en paraissant n'avoir vaincu que pour ses alliés, Rome n'avait point négligé son propre intérêt :

La générosité de Rome releva les affaires des Massaliotes :

Vers 150 avant Jésus-Christ., les Arvernes imposent leur hégémonie aux autres peuples voisins.



Coalition contre Démétrios Ier Sôter

Alexandre Ier Balas est un grec originaire de Rhodes qui se fait passer pour le fils d'Antiochos IV Épiphane et de Laodice IV.

Laodice VI, fille d'Antiochos IV Épiphane est contrainte de se rendre à Rome avec Hérakléidès, le ministre de Démétrios Ier Sôter. Elle doit reconnaître comme son frère l'usurpateur Alexandre Ier Balas.

Alexandre Ier Balas demande l'aide d'une coalition formée :

Ptolémée VI Philométor tente de profiter des troubles du royaume séleucide et offre, Cléopâtre Théa, sa fille en mariage à Alexandre Ier Balas.

Démétrios Ier Sôter est forcé de rappeler ses garnisons de la Judée, à l'exception de celles de la ville d'Acre et de Beth-Zur pour faire face.

Démétrios Ier Sôter fait une offre à Jonathan Maccabée pour obtenir sa fidélité et lui permet de recruter une armée.

Jonathan Maccabée accepte ses conditions et en 153 avant Jésus-Christ, il prend résidence à Jérusalem.



Alexandre Ier Balas Roi Séleucide

Mort de Démétrios Ier Sôter

Démétrios Ier Sôter est défait par la coalition. Démétrios Ier Sôter meurt en 150 avant Jésus-Christ.

Alexandre Ier Balas devient le nouveau maître de l'Empire Séleucide.

Laodice VI est proclamée reine avec lui.



La Macédoine et la Grèce- provinces romaines

Après de longues guerres, la Macédoine est conquise et devient province romaine en 148 avant Jésus-Christ.

Malgré la romanisation, le peuple macédonien antique conserve ses particularités ethniques : coutumes, religion et langue.

Pendant le gouvernement romain, le commerce macédonien se développe remarquablement.

La fameuse route "Via Aegnatia" unit les villes Duracchion (Durrës), Lichindos (Ochride), Héracléa Lincestis (Bitola) et Théssalonica (Salonique) avec la capitale Byzantion (Constantinople, Istanboul d'aujourd'hui).

Pendant la même période, les villes macédoniennes Stobi, Skoupi, Salonique et autres florissent dans toutes les domaines.

En 146 avant Jésus-Christ, les cités grecques coalisées contre Rome sont vaincues. Corinthe est détruite.

La Grèce devient province romaine

Elle se venge à sa manière en transmettant à Rome une part de sa culture, selon le mot du poète Horace : "Graecia capta ferum victorem cepit" (La Grèce a soumis son vainqueur).

Rome domine désormais les péninsules italienne et ibérique, l'Afrique (l'actuelle Tunisie), la mer Égée et la mer Adriatique.



Massinissa Roi de Numidie

Lors de la seconde Guerre punique, Massinissa, roi des Numides, allié de Publius Scipion l'Africain, s'est signalé par des faits d'armes multiples et brillants.

Après la défaite des Carthaginois et la capture de Syphax, souverain d'un vaste empire africain, le peuple romain le récompensa en lui faisant don de toutes les terres qu'il avait conquises, reconstituant le grand royaume de Numidie. L'amitié en retour de Massinissa en fait un vassal.



Mort de Masinissa

En 148 avant Jésus-Christ, Massinissa fait appeler, pour régler sa succession, le petit-fils adoptif de Scipion l'Africain qui conduit le siège devant Carthage.

Les attributions royales sont partagées entre les trois fils légitimes de Massinissa:

Une stèle punique datant de 148, découverte à Constantine, dans le quartier d'EI-Hofra, mentionne les trois rois sans différence dans les prérogatives.

Gulussa et Mastanabal meurent de maladie peu de temps après.



La troisième guerre punique

Carthage continuait toutefois de briller par son commerce et, bien que devenue une puissance de second ordre, suscitait l'irritation de Rome.

Les Romains sont dressés contre Carthage par les discours du censeur Caton l'Ancien, qui répétait à la fin de chacune de ses interventions au Sénat "Carthago delenda est" (Carthage doit être détruite).

En 149 avant Jésus-Christ, une entorse mineure des Carthaginois à un traité antérieur fournit aux Romains le prétexte pour faire éclater la troisième guerre punique.



Siège de Carthage

Carthage est alors assiégée par un ennemi disposant de forces énormes commandées par Scipion Émilien, petit-fils de Scipion l'Africain, sans aucun espoir de secours extérieur.

Cette ville connue pour son luxe, son amour du commerce, de l'argent, donna durant ses deux dernières années l'exemple des plus hautes vertus patriotiques et du courage le plus grand.

Les habitants employèrent pour tenter de débloquer leur ville toutes les ressources de l'intelligence et du courage.

Ils construisirent une flotte clandestine avec les poutres de leurs maisons, les bijoux fur fondus, les cheveux des femmes servirent à faire des cordages.

Cette flotte, fruit du sacrifice, réussit une sortie inopinée par une ouverture imprévue du port intérieur. Mais le combat fut remis au lendemain par un amiral, qui hélas manquait d'audace et l'effet de surprise passé, la partie fut perdue.

La famine fut l'allié des Romain, mais la ville de Carthage continuait à leur résister.



Prise de Carthage

En 147 avant Jésus-Christ, Scipion après plusieurs échecs, réussit à forcer les murailles et à pénétrer dans les ports.

La ville était perdue, mais elle n'était pas encore prise : elle résista encore six jours et six nuits, rue par rue, maison par maison, homme par homme. Tout ceux qui vivait à Carthage combattirent.Presque tous furent tués.

Cependant quelque milliers de survivant eurent la vie sauve le septième jour lorsque Scipion, maître de la ville, atteignit la citadelle de Brysa.

Un troisième Hasdrubal, chef démocrate, un de ces survivant, essayât de trahir en quelque sorte ceux qui restaient, en implorant la grâce Scipion Emilien. Mais sa femme qui ayant appris sa défaillance, interpella Scipion, lui demandant de punir comme il se doit Hasdrubal, le traître de sa patrie.

Puis elle se jeta dans le brasier qu'elle venait de faire allumer, avec ses enfants et un millier de combattant. Les survivants sont emmenés en esclavage.



Destruction de Carthage

Au printemps 146 avant Jésus-Christ, Carthage est totalement rasée jusqu'au sol par Scipion Emilien.

Son territoire est annexé à l'ager publicus de Rome. L'Afrique est transformée en province romaine, de même que la péninsule ibérique.

Scipion prend le surnom de son aïeul Publius Cornelius Scipio l'Africain.


Patriciens, Plébéiens et chevaliers

Malgré sa toute nouvelle puissance, la république romaine continue d'être gouvernée comme aux premiers temps de son existence.

À la noblesse issue des anciennes familles patriciennes de Rome, qui accapare le pouvoir, s'oppose désormais la masse misérable des plébéiens issus de paysans chassés de leur terre ou d'esclaves affranchis.

Entre les deux figurent les chevaliers.

Ce sont des hommes d'affaires enrichis dans le gouvernement des provinces ou l'affermage des impôts.

Leur nom (en latin equites) vient de ce qu'à l'origine, ils étaient assez riches pour s'offrir un cheval.

Ils veulent être mieux considérés sans pour autant accéder aux fonctions sénatoriales (car celles-ci interdisent la pratique du commerce et de toute activité qui ne serait pas liée à la terre).

Les 600 sénateurs qui siègent à la Curie, sur le Forum, se montrent incapables de gérer un ensemble territorial qui domine désormais la Méditerranée.



Micipsa Roi de Numidie

Micipsa resta seul roi (en libyque, on disait aguellid).

De 148 avant Jésus-Christ à 118 avant Jésus-Christ, son long règne ne fut pas marqué par d'importants événements.

Il semble même avoir facilité l'implantation de commerçants, mais aussi de trafiquants romains à Cirta (Constantine) et dans toute la Numidie.

Mastanabal, frère de Micipsa avait eu deux enfants :



Mort de Ptolémée VI Philométor

Ptolémée VIII Évergète II à nouveau Pharaon

Mariage de Ptolémée VIII Évergète II avec Cléopâtre II

Mariage de Ptolémée VIII Évergète II avec Cléopâtre III

Mort de Ptolémée VII Eupator

Ptolémée VI Philométor meurt en 145 avant Jésus-Christ.

Ptolémée VIII Évergète II, son frère, tente de s'emparer à nouveau du trône d'Égypte. Cléopâtre II, sa sœur, lui opposer Ptolémée VII Eupator, son fils qu'elle a eu de Ptolémée VI Philométor.

Selon des nomenclatures anciennes, Ptolémée VIII Évergète II portait le numéro VII et s Ptolémée VII Eupator le VIII.

Pour éliminer Ptolémée VII Eupator, son neveu, Ptolémée VIII Évergète II fait un double mariage.

Ptolémée VIII Évergète II épouse Cléopâtre II. Leur enfant est :

Sans répudier Cléopâtre II, Ptolémée VIII Évergète II épouse Cléopâtre III. Leurs enfants sont :

Ptolémée VII Eupator meurt en 145 avant Jésus-Christ ou 144 avant Jésus-Christ assassiné selon certains auteurs le soir des noces de sa mère.

Ces rivalités de famille entraînent des conflits nombreux entre Cléopâtre II, la mère, et Cléopâtre III, la fille.



Savants et Juifs chassés d'Alexandrie

En 144 avant Jésus-Christ, une des premières décisions de Ptolémée VIII Évergète II est de chasser de nombreux savants d'Alexandrie dont le philologue Aristarque de Samothrace, ainsi que de la population juive de la capitale.

Ptolémée VIII Évergète II s'appuie, chose nouvelle, sur la population autochtone, traditionnellement peu concernée par ces querelles intestines à la dynastie.



Jonathan Macchabée Prisonnier

Simon Chef de Jérusalem

Mort de Jonathan Macchabée

Diodote Tryphon, qui craint de perdre le contrôle de la Cœlé-Syrie, fait arrêter le grand-prêtre de Jérusalem Jonathan Macchabée et massacrer sa garde à Ptolémaïs.

Il prétend que Jonathan à été arrêté parce qu'il n'a pas payé l'impôt dû au trésor royal, et se fait remettre 100 talents d'argent et les deux fils de Jonathan en échange d'une promesse de libération qu'il ne tient pas.

Simon se fait alors désigner comme chef de Jérusalem et attend Diodote Tryphon dans la plaine, à Adida.

Contournant la Judée, Diodote Tryphon tente d'atteindre Jérusalem par le sud, mais la présence de Simon et le mauvais temps lui font abandonner ce projet.

Jonathan Macchabée meurt à Baskama en 143 avant Jésus-Christ, tué par Diodote Tryphon qui repart vers Antioche.



Jeunesse de Jugurtha

Vers 143 avant Jésus-Christ, Micipsa recueillit Jugurtha, âgé d'une dizaine d'années, dans la famille royale.

Des sa première jeunesse, Jugurtha s'était fait remarquer par sa vigueur, par sa belle prestance et, surtout, par son intelligence, rappelant les qualités de son grand-père Massinissa.

Il ne se laissait pas corrompre par le luxe et par l'oisiveté. Nul n'agissait plus que lui et nul ne parlait moins de ses propres actions.

Il montait à cheval, lançait le javelot, disputait le prix de la course aux garçons de son âge. À la chasse, il était toujours parmi les premiers, à s'attaquer aux lions et autres bêtes féroces.

Tout en se montrant supérieur à tous, il se faisait aimer de tous et devint populaire parmi les tribus numides.

Cela ne manqua pas d'inquiéter le vieux roi Micipsa, enfin père de deux garçons : Adherbal et Hiempsal.



Lutte contre Les Salasses

Le premier contact entre Salasses et Romains en 143 avant Jésus-Christ

Le consul Appius Claudius Pulcher attaqua les Salasses, mais il fut battu et perdit dix mille soldats.

Selon les Romains, il perdit la bataille parce que, avant le combat, il n'avait pas fait les sacrifices propitiatories.

En 140 avant Jésus-Christ, on envoya deux décemvirs toujours sous le commandant d'Appius Claudius.

Il affronta les Salasses, après avoir abondamment sacrifié aux dieux, les battit et en tua cinq mille mais on lui refusa le triomphe parce qu'il y avait eu trop de soldats morts dans les deux batailles.

Malgré le succès militaire, les Romains n'arrivent pas à soumettre le peuple Salasse qui, pendant plus d'un siècle, continue à tenir en échec l'armée romaine et à contrôler le passage du trafic commercial à travers les cols en exigeant des péages de la part des marchands et même des troupes romaines qui y transitaient !



Période parthe

En Mésopotamie, la période parthe dure de 140 avant Jésus-Christ à 224. Après moult péripéties, les parthes chassent les Séleucides de Mésopotamie dans le courant du IIe siècle. C'est sous leur règne que disparaît définitivement l'antique culture mésopotamienne, qui subsistait jusqu'alors dans le milieu des temples de Babylonie.



Troisième guerre celtibère

Numance,Ville antique d Espagne, dont les ruines se voient à Garray, au Nord de Soria, sur le haut Douro (Duero) était la capitale des Arevaques (population celtibère), bâtie sur une colline abrupte à 1 400 m d'altitude, ayant environ 4500 m de tour.

Débuté en 144 avant Jésus-Christ, Le siège de Numance dura 11 ans.

En 142 avant Jésus-Christ, après la soumission des Celtibères par le consul Metellus, elle continua la résistance avec ses 8000, combattants.

En 139 avant Jésus-Christ, le consul Q. Pompeius fut mis en échec et forcé de traiter, mais le sénat romain rejeta la paix.

Le consul M. Popilius Laenas fut repoussé.

En 137 avant Jésus-Christ, son successeur, le consul Gnaeus Hostilius Mancinus, enveloppé et forcé de capituler.

Le consul et ses officiers, dont le questeur Tiberius Sempronius Gracchus, jurèrent le traité; il n'en fut pas moins rejeté encore par le sénat, et Mancinus fut livré nu aux Nunuanciens qui refusèrent de l'accepter. Tibérius Gracchus échappa de peu au même sort.



Domination des Parthes sur le Plateau iranien

Démétrios II Nicator Prisonnier

Mariage de Démétrios II Nicator avec Rhodogune

Mariage d'Antiochos VII Sidêtês avec Cléopâtre Théa

Antiochos VII Sidêtês Roi Séleucide

En 141 avant Jésus-Christ, Mithridate Ier entre dans Séleucie du Tigre et, pendant son règne, la plus grande partie du plateau iranien est sous la domination des Parthes.

Démétrios II Nicator tombe entre les mains des Parthes

Démétrios II Nicator épouse en 141 avant Jésus-Christ ou en 137 avant Jésus-Christ Rhodogune, fille de son vainqueur, Mithridate Ier.

Le personnage et l'histoire de Cléopâtre Théa à fourni à Corneille le sujet de sa pièce Rodogune.

Furieuse, Cléopâtre Théa offre le trône Antiochos VII Sidêtês couronné sous le nom d'Antiochos VII Evergète.

Antiochos VII Sidêtês épouse Cléopâtre Théa. Leurs enfants sont :



Naissance de Sylla

Issu d'une branche de la famille Cornelia, une famille pauvre de l'aristocratie, Lucius Cornelius Sulla, plus connu sous le nom de Sylla, naît à Cumes en 138 avant Jésus Christ.

Il dissipe sa jeunesse dans l'étude et la fréquentation des prostituées et des gens de mauvaise vie.



Mort d'Attalos II Philadelphe Roi de Pergame

Dans sa vieillesse, Attale II Philadelphe se livre entièrement aux plaisirs de la table et abandonne les affaires à un de ses favoris.

Attalos II Philadelphe meurt en 138 avant Jésus-Christ, empoisonné par Attale III Philométor, son neveu.

Attale II Philadelphe repousse Prousias ou Prusias III, Roi de Bithynie, qui menace le royaume.

Attale II Philadelphe rétablit Ariarathe V Eusèbe Philopatôr sur le trône de Cappadoce.

De ses activités de bâtisseur reste la construction des villes comme : Attalie (ou Attaleïa, Auj. Antalya) sur la côte de Pamphylie, Philadelphie (Auj. Alasehir) etc.

Attale II Philadelphe fait désensabler le port d'Éphèse afin d'y accueillir de plus gros navires et d'accéder jusqu'à la ville.



Scipion Émilien consul en Espagne

En 134 avant Jésus-Christ, Scipion Émilien fut envoyé comme consul en Espagne pour écraser l'arrogance vraiment excessive de la ville de Numance, arrogance nourrie par la faute des généraux précédents.



Jugurtha en Espagne

Micipsa, roi de Numidie, se conduisit en fidèle allié de Rome, mettant à sa disposition une aide humaine et matérielle chaque fois qu'elle était demandée, notamment :

En 134 avant Jésus-Christ, Micipsa envoie Jugurtha devant Numance à la tête de cavaliers numides, avec l'espoir qu'il s'y ferait tuer, victime de sa bravoure.

Il se fit remarquer aussi bien par les Romains que par les troupes adverses.

À la fois intrépide dans les combats et sage dans le conseil, Scipion prit l'habitude de charger Jugurtha de toutes les entreprises dangereuses.



Prise et destruction de Numance

Dès son arrivée, Scipion ordonna que soient enlevé et éloigné du camp tout ce qui était source de plaisir. Il décide de faire partir un très grand nombre de colporteurs, de valets et plus de deux milles prostituées.

Notre armée, qui peu auparavant, par crainte de la mort, s'était souillée par un traité honteux, vidée de cette fange hideuse et honteuse, se releva et se rétablit.

Scipion Émilien refusa tout combat, dévasta la campagne aux environs de Numance et entoura la ville de circonvallations gardées par 60 000 hommes.

Affamés, beaucoup des Numanciens, à l'image des assiégés de Massada, préférèrent le suicide à la reddition et s'entre-tuèrent pour la plupart; les survivants furent vendus comme esclaves

En 133 avant Jésus-Christ, la courageuse Numance brûla entièrement, et fut mise en ruine et rasée jusqu'au sol.

Scipion obtint le triomphe et le nouveau surnom de Numantinus.

Ainsi la reddition honteuse de Mancinus fut la révélation du manque de discipline militaire, le triomphe magnifique de Scipion fut la récompense de cette discipline restaurée.



Adoption de Jugurtha par Micipsa

Scipion Émilien fit les louanges de Jugurtha devant toute l'armée et lui remit une lettre pour Micipsa :

Ton Jugurtha a fait preuve de la plus grande vaillance dans la guerre de Numance. Je suis sûr que tu t'en réjouiras... Tu as là un homme digne de toi et de son grand-père Massinissa.

Le jeune prince fut alors adopté par Micipsa.



Conquête de la Babylonie et la Médie

Antiochos VII Sidêtês reconquiert la Babylonie et la Médie vers 130 avant Jésus-Christ.

Mais les négociations avec Phraatès II, nouveau roi des Parthes, échouent en raison des exigences excessives d'Antiochos VII Sidêtês.

Antiochos VII Sidêtês est le dernier souverain de la dynastie à tenter de reprendre pied sur l'Euphrate contre les Parthes.



Libération de Démétrios II Nicator

Mort d'Antiochos VII Sidêtês

Démétrios II Nicator à nouveau Roi Séleucide

Phraatès II libère Démétrios II Nicator.

Antiochos VII Sidêtês meurt en 129 avant Jésus-Christ au combat.

Démétrios II Nicator, à la mort d'Antiochos VII, reprend le trône. Cléopâtre Théa feint de se réconcilier avec lui.



Les Gracques

Tiberius Sempronius Gracchus

En 133 avant Jésus-Christ, Tiberius Sempronius Gracchus, élu tribun de la plèbe, tente de soulager le sort des citoyens sans ressources en leur allouant une partie du domaine public, l'ager publicus, constitué de terres enlevées aux peuples vaincus, voire aux alliés italiens ! C'est la lex Sempronia.

Une dotation en capital puisée dans le trésor de Pergame est destinée à faciliter l'établissement de ces nouveaux paysans (selon un processus constant à Rome, les conquêtes sont mises à profit pour améliorer le sort des citoyens).

Les nantis, qui tirent d'énormes profits de l'exploitation de l'ager publicus par des esclaves, s'opposent à la loi agraire de Tiberius cependant que les Romains pauvres se soucient assez peu de reprendre le chemin des champs.

Tiberius passe outre à l'opposition des nantis et fait passer sa loi au prix d'une entorse à la légalité.

Cela lui vaut d'être assassiné en 129 avant Jésus-Christ,.



Caïus Gracchus

Avec plus d'habileté, son frère Caïus tente à son tour, six ans plus tard, de relancer la réforme agraire.

Il s'appuie sur les riches plébéiens et le parti populaire.

Élu tribun, Caïus fait d'abord passer une loi judiciaire qui substitue les chevaliers aux sénateurs dans les jurys des tribunaux criminels.



Loi frumentaire

Assuré du soutien des chevaliers, il inaugure par une loi frumentaire la distribution mensuelle de blé à bas prix, voire gratuit, aux citoyens pauvres de Rome.



Les lois frumentaires

Le Sénat se montre impuissant à abolir la loi frumentaire (de froment ou blé) de Caïus Gracchus, du fait de l'intérêt que lui porte la plèbe (les citoyens pauvres).

Au fil des ans, les distributions gratuites de blé aux citoyens de Rome (à l'exclusion des étrangers et des esclaves) s'amplifient jusqu'à concerner plus de 600.000 personnes sur une population d'un million d'habitants; "l'un des effets les plus pernicieux du système était d'inciter les patrons à émanciper leurs esclaves, non pour des raisons morales ou sociales, mais par pur calcul économique : se décharger sur l'État du fardeau de leur entretien (*).



Colonies agricoles dans les territoires soumis

Il reprend enfin la loi agraire de son frère en organisant la création de colonies agricoles dans les territoires récemment soumis, notamment sur le site de Carthage.

En 123 avant Jésus-Christ, le tribun Caius Gracchus fait voter la création à Carthage d'une première colonie romaine"Africa". Le projet, violemment combattu par les oligarques, avorte aussitôt.



Échec de l'élargissement de la citoyenneté romaine à l'ensemble des habitants du Latium

Caïus entre en conflit avec le Sénat lorsqu'il projette d'élargir la citoyenneté romaine à l'ensemble des habitants du Latium, la province de Rome.

Un autre tribun, Livius Drusus, complice du Sénat, propose des réformes encore plus démagogiques.

Le peuple se laisse prendre à son jeu. Il se détourne de Caïus et celui-ci échoue à se faire réélire pour un troisième tribunat.



Opimius

Il ne reste plus qu'à abroger ses réformes. Le consul Opimius en fait la proposition et comme les partisans de Caïus se révoltent, Opimius obtient du Sénat des pouvoirs dictatoriaux et marche contre eux.

3.000 partisans de Caïus Gracchus sont acculés sur l'Aventin et tués en 121 avant Jésus-Christ,.

Lui-même, à bout de course, n'a d'autre recours que de demander la mort à un esclave.

Ses projets de colonies agricoles tombent rapidement en quenouille et au lieu que l'exode rural ne se ralentisse, il est au contraire accéléré par les distributions de blé gratuites instaurées à Rome par Caïus Gracchus !



En Sicile

De 136 à 131 avant Jésus-Christ, les esclaves des latifundia, exploités par des maîtres très durs, se révoltent. Les plus célèbres révoltes sont menées par Eunoüs.

Les insurgés ne cherchèrent jamais à abolir l'esclavage, ce qui était impensable car contraire aux mentalités du temps. Ils voulaient simplement inverser l'ordre social et devenir maîtres à leur tour. Les légionnaires romains rétablirent l'ordre sans douceur.

En 122 avant Jésus-Christ, L'Etna entre en éruption.

De 104 avant Jésus-Christ à 102 avant Jésus-Christ, survient une seconde grande rébellion des esclaves, menés par Salvius alias Tryphon, et Athénion.

De 101 à 99 avant Jésus-Christ, vivant dans la misère, les habitants se révoltent.

Des difficultés, dues à la conjoncture économique, entraînent une guerre civile causant de nombreux morts siciliens (Grecs et Romains).

Sous le Haut-Empire, la Sicile profite de l'évolution générale vers la prospérité. Elle gagne de ne plus fournir de blé pour l'approvisionnement de Rome.

Rome compte soixante-cinq cités dans l'île :



Sécession de la thébaïde

Harsiésis Pharaon de Haute-Égypte

Pendant cette période trouble du pouvoir alexandrin, la thébaïde fait sécession sous le règne d'un souverain indigène se proclamant pharaon.

Il prend le nom d'Harsiésis, fils d'Osiris et gouverne la Haute-Égypte pendant au moins 2 années, étant attesté à Thèbes et à Ankyrônpolis où deux papyri écrit en démotique ont été retrouvés.



Phraatès Roi des Parthes

Le fils de Mithridate, Phraatès, doit faire face à l'armée du roi séleucide Antiochos VII, qui veut reprendre des terres à l'est.

La tentative séleucide échoue, et Phraatès forme le projet d'étendre son territoire en Mésopotamie, mais perd la vie au cours d'une invasion de nomades dans la province asiatique du royaume vers 128 avant Jésus-Christ.



Alexandre II Zabinas Roi Séleucide

Alexandre II Zabinas (Achat d'esclaves), un aventurier, est probablement fils d'un marchand fripier Égyptien d'Alexandrie, nommé Protarcos (ou Protarchus).

Alexandre II Zabinas profite des troubles internes à la dynastie des Séleucides.

Avec le soutien de l'Égypte et de Ptolémée VIII Évergète II, Alexandre II Zabinas se fait passer pour le fils d'Alexandre Ier Balas.

Alexandre II Zabinas renverse Démétrios II Nicator et s'empare du trône de Syrie en 126 avant Jésus-Christ.



Mort de Démétrios II Nicator

Antiochos VIII Philométor Roi Séleucide

Démétrios II Nicator veut s'enfuir par mer.

Démétrios II Nicator meurt près de Tyr en mars 125 avant Jésus-Christ, tué à bord de son navire sur ordre de Cléopâtre Théa, son épouse.

Cléopâtre Théa qui peut ainsi régner seule.

Antioche, Séleucie de Piérie, Apamée sur l'Oronte et plusieurs autres villes, dégoûtées par la tyrannie de Démétrios II Nicator, reconnaissent l'autorité d'Alexandre II Zabinas.

Cléopâtre Théa place sur le trône Antiochos VIII Philométor qui devient Roi Séleucide.



Campagne contre les Salyens

L'accroissement prodigieux de territoire autour des colonies orientales des Massaliotes, leur inspira un vif désir de s'agrandir également autour de leur métropole. Ils convoitèrent les dépouilles des Salytes, leurs plus proches voisins. Pour que les prétextes ne leur manquassent pas, ils eurent soin d'aigrir ce peuple et de fomenter entre eux et lui de continuels sujets de brouillerie.

En 125 avant Jésus-Christ, lorsque les Massaliotes virent Rome à peu près débarrassée de ses guerres lointaines dans l'Orient, ils implorèrent de nouveau son assistance contre une coalition de tribus celto-ligures (les Salyens) soutenus par les Voconces, Allobroges et Arvernes.

Selon leurs dires, les Ligures saliens les harcelaient sans relâche, jaloux qu'ils étaient de cette prospérité que Massalie devait au peuple romain.

Rome s'inquiéta peu si les plaintes des Massaliotes étaient bien ou mal fondées et si ses alliés, dans cette circonstance, étaient agresseurs ou provoqués.

Rome avait des armées disponibles, elle en envoya une en Ligurie sous la conduite du consul M. Fulvius Flaccus qui est le premier Romain à franchir les Alpes (au Mont-Genèvre). Il écrase dans une première puis dans une seconde campagne la tribu maritime des Saliens (les Salytes).



Campagne contre les Voconces

En 124 avant Jésus-Christ, Rome attaqua les Voconces, dont Massalie ne se plaignait pas.

Dans une troisième campagne, le consul Caïus Sextius Calvinus avec de nouvelles légions :

En 123 avant Jésus-Christ, Sextius détruit la capitale Salyenne d'Entremont (des boulets de pierre de 6 Kg ont été retrouvés)

Le roi de ce malheureux peuple, nommé Teutomal, pour avoir défendu son pays avec constance contre ces brigands étrangers, fut mis hors la loi des nations.

Poursuivi de retraite en retraite par les armes et par les menaces des Romains, il ne trouva de refuge qu'au-delà de l'Isère, sur les terres des Allobroges.



Sécurisation des routes de terre et de mer

Sextius ne se borna pas à la conquête politique du pays salien. Promenant ses légions le long du littoral entre le Rhône et le Var, il en balaya la population dans les montagnes de l'intérieur, en lui défendant d'approcher à plus de quinze cents pas des lieux de débarquement et à plus de mille du reste de la côte.

Ayant assuré ainsi d'Italie en Gaule les routes de terre et de mer, il concéda toute cette bande de terrain aux Massaliotes, qui la colonisèrent et l'exploitèrent à leur profit.



Fondation d'Aix-en Provence

Pendant l'un des hivers que le général romain passa en Gaule, il avait choisi, pour l'emplacement de ses quartiers, une colline située à quelques lieues au nord de Massalie, et baignée par la petite rivière que les Romains appelèrent Cænus, et qui se nomme aujourd'hui l'Arc.

L'abondance des sources d'eaux vives, et surtout d'eaux thermales, si recherchées des Romains, la pureté de l'air, la beauté du site entrecoupé de collines que revêtaient alors de vieilles forêts, tous ces agréments réunis charmèrent Sextius.

Il projeta d'y bâtir une ville à laquelle il donnerait son nom :

De 123 à 122 avant Jésus-Christ, il fonde Aquœ sextiæ Eaux-sextiennes (Aix-en Provence), la première implantation romaine sur le territoire transalpin, la future capitale de la Narbonnaise,

Cette ville embellie par toute la délicatesse italienne et grecque, devint un lieu de plaisance où les magistrats, les riches citoyens de la Province, les officiers romains et les riches Massaliotes se réunissaient, soit pendant les chaleurs de l'été, soit pendant les repos de la guerre.

Des bains publics avaient été construits, et rien n'y manquait de ce qui peut contribuer à l'agrément de la vie.



Aide des massaliotes

On peut raisonnablement supposer que l'argent et les troupes massaliotes aient coopéré puissamment à cette rapide conquête de la Ligurie gauloise.

Dans une de ces villes saliennes, dont Sextius, assis sur son tribunal et entouré de marchands d'esclaves, vendait la population à l'enchère, un des captifs sortit de la foule et s'approchant de lui :

J'attendais de toi, dit-il, et j'avais mérité une toute autre récompense ; moi, qui non seulement ai servi les Romains, mais qui ai souffert à cause d'eux ; car le zèle que j'ai déployé pour votre triomphe m'a attiré de la part de mes compatriotes bien des outrages et bien des dangers.

Cet homme se nommait Craton, et ce nom grec paraît désigner :

Sextius ordonna que ses liens fussent rompus, il lui rendit son patrimoine et sa famille esclave comme lui et lui permit de délivrer à son choix plusieurs de ses compagnons d'infortune. Craton en désigna neuf cents.



Campagne contre les Allobroges

Alliance avec les Éduens

Ce fut encore à la politique massaliote que Rome dut une alliance bien utile à son ambition, bien funeste à la liberté gauloise, l'alliance de la nation éduenne.

Les Éduens et les Allobroges étaient en guerre. Les Allobroges avaient pour eux les Arvernes, qui tenaient alors le sceptre parmi les peuples galliques.

Profitant adroitement de ces circonstances, les Massaliotes se mirent à travailler la nation éduenne :

Un traité fut conclu entre les magistrats éduens et le sénat de Rome:

Ainsi furent prononcés pour la première fois, au milieu des nations gauloises, les mots d'alliés, d'amis, de frères du peuple romain, mots de discorde et de ruine ; puissances fatales qui devaient, durant un siècle entier, isoler, opposer, affaiblir ces nations, pour les réunir enfin, toutes, sans exception, sous une commune servitude.



Ambassade de Bituit, roi des Arvernes

Tout faisait prévoir une guerre terrible. Le puissant roi des Arvernes, Bituit, essaya de la prévenir. Il abaissa sa fierté jusqu'à demander au consul, par une ambassade solennelle, le rétablissement de Teutomal, son ami et l'hôte de ses alliés.

Bituit était fils de ce Luern qui s'était rendu si célèbre par sa magnificence et sa générosité. Fils d'un tel père, Bituit se piquait de grandeur. L'ambassade qu'il adressa à Domitius étonna les Romains par sa pompe bizarre :

Teutomal ne fut point restauré dans son royaume envahi.

Bituit fit un appel à toutes les nations de la ligue arverne :

mais il fallut du temps pour réunir les autres et pour organiser ces masses levées à la hâte.



Bataille de Vindalia

Partant de Rome et passant en Gaule par le col du Mont Genèvre avec ses légions, le proconsul Cneus Domitius Ahenorbarbus parcourt la route d'Hannibal en sens inverse, chevauchant un éléphant. Il franchit le Rhône.

En 122 avant Jésus-Christ, retranché dans une position avantageuse, attendant des secours de Rome, le consul se préparait à soutenir l'attaque.

Les Allobroges (les Savoisiens, unis aux Dauphinois septentrionaux,) attribuèrent à la frayeur cette conduite prudente du consul, et sans attendre l'arrivée de Bituit, ils passent l'Isère et s'avancent à grandes journées vers le midi, en suivant la rive gauche du Rhône. C'était tout ce que pouvait souhaiter Domitius.

Les armées se rencontrèrent peu au-dessus d'Avénio (Avignon), dans les plaines d'un village nommé Vindalium ou Vindalia (Vindalie) près de la Durance, au confluent du Rhône et de la Sorgue.

Les deux armées à peine en présence se précipitent l'une sur l'autre; mais les Allobroges, effrayés par une troupe d'éléphants chargés d'hommes armés, sont enfoncés se débandent, laissant derrière eux vingt mille morts et trois mille captifs.

Malgré cette victoire, le consul n'osa pousser plus avant ; il retourna dans son camp fortifié, d'on il observa les mouvements des Arvernes.



Mort de Cléopâtre Théa

En août 121 avant Jésus-Christ, Cléopâtre Théa tente d'empoisonner Antiochos VIII Philométor mais, méfiant, il oblige sa mère à boire le poison qu'elle lui destine.

Cette histoire a surement été inspirée par le fait qu'Antiochos VIII s'intéressait à la toxicologie.



Nouvelle Campagne contre les Allobroges

En 121 avant Jésus-Christ, les Allobroges se levèrent de nouveau en masse.

Vers la fin de l'automne arriva le nouveau consul Q. Fabius Maximus avec deux légions, représentant à cette époque vingt mille hommes.

Joint à l'armée de Cneus Domitius Ahenorbarbus, l'armée romaine comportait quarante mille Romains, sans compter les auxiliaires massaliotes, et les Éduens réunis probablement sur leur frontière afin de faire diversion.

Les Romains prennent l'offensive. Laissant dix mille hommes au camp, le consul Fabius et le proconsul Domitius, dès les premiers jours du printemps, se dirigèrent vers la frontière allobroge et franchirent l'Isère, non sans quelque opposition. Fabius fut même blessé assez grièvement dans une de ces escarmouches.

À peine furent-ils engagés sur le territoire allobroge que Bituit accourut pour leur couper la retraite. À cette nouvelle, les Romains reculèrent en toute hâte.



Bataille

Ils rencontrèrent, sur la rive gauche du Rhône, l'armée arverne qui achevait de traverser.

Les romans s'établirent sur une élévation qui dominait le lit du fleuve et la place du débarquement.

Les Arvernes ne comptaient pas moins de deux cent mille hommes sous les armes.

Bituit avait fait construire d'abord un pont sur pilotis. Trouvant la marche de ses troupes trop lente, il en fit fabriquer un second avec des barques assujetties l'une à l'autre par des chaînes de fer et recouvertes d'un plancher.

Les Arvernes se formaient en colonnes dans une petite plaine sur le bord du fleuve, lorsque les enseignes romaines se montrèrent.

Sur la pente et au milieu de la colline étaient rangés les Romains, dans leur ordonnance accoutumée :

L'emploi de ces énormes bêtes s'était introduit dans les armées de la république depuis ses guerres en Orient.

Bien plus nombreuses, mais ordonnées avec moins d'art, les troupes gauloises se déployaient le long du fleuve.

On y voyait les Arvernes avec leurs clients et leurs alliés, rangés séparément autour de leurs étendards divers, et diversement armés.

Bituit, sur un char d'argent, parcourait le front de bataille; une armure plus riche et une saie de couleurs plus brillantes le distinguaient des autres chefs. On remarquait aussi sa meute de combat, placée sur un coin de la ligne, et retenue par les laisses et les fouets des piqueurs.

Un moment, le roi gaulois promena ses regards sur les faibles bataillons ennemis qui, formés en ordre serré, paraissaient plus faibles encore.

Quoi ! s'écria-t-il avec mépris ; ce n'est pas un repas de mes chiens !

La mêlée fut affreuse; cavaliers contre cavaliers, fantassins contre fantassins luttèrent longtemps avec furie et avec un égal succès.

Fabius, souffrant de sa blessure et en outre de la fièvre quarte, se faisait porter en litière à travers les rangs. Quelquefois il mettait pied à terre, et soutenu sur les bras de deux soldats, il s'approchait de la mêlée pour donner des ordres.

Quand il crut le moment propice, il fit charger les éléphants. Les soldats de Bituit voyaient pour la première fois ces prodigieux animaux, qu'ils ne connaissaient que par les récits de leurs grands-pères, témoins du passage d'Annibal. Saisis de frayeur, ils n'osèrent pas les attendre. Ils ignoraient l'art de les combattre, et leurs chevaux, doublement effarouchés par la vue et par l'odeur, se cabraient et tournaient court.

Bientôt la déroute fut générale, et les ponts se couvrirent de fuyards.

Fabriqué à la hâte et peu solidement, le pont de bateaux s'affaissa, les chaînes se rompirent Hommes et chevaux, engloutis avec les barques, roulèrent entraînés par le courant. Alors, la foule refluant vers l'autre pont, il se trouva complètement obstrué.

Dans ce désordre épouvantable, l'épée romaine n'eut qu'à égorger. Cent vingt mille hommes périrent, et de ce nombre beaucoup de chefs.

Bituit, assez heureux pour échapper au massacre, se sauva dans les montagnes, laissant entre les mains de l'ennemi son char et son manteau. Durant plusieurs jours le roi fugitif parcourut les vallées des Allobroges, cherchant à former une nouvelle armée mais partout il ne rencontra que découragement et terreur.



Demande de Paix et capture de Bituit

Dans cette situation désespérée, Bituit résolut de demander la paix. Le message qu'il envoya au consul Fabius fut reçu avec assez de faveur, et les négociations s'entamèrent.

Mais ce nouveau succès du consul était un nouveau coup de poignard pour l'âme jalouse du proconsul Domitius qui ne pouvait supporter que Fabius:

tandis que lui, Domitius, mis à l'écart, ne serait cité que pour rendre témoignage des triomphes d'un rival.

Domitius résolut d'entraver les négociations et invita Bituit à venir traiter en personne avec lui, à son quartier, probablement à Aquœ sextiæ, lui promettant des conditions moins dures que celles qu'exigeait Fabius.

S'abandonnant sans défiance à la parole du proconsul, Bituit se rendit en secret à la maison. De Domitius qui sortit pour le recevoir, l'accueillit, comme un hôte accueille son hôte.

Mais à peine eurent-ils dépassé le seuil de la porte, que des soldats se jetèrent sur le Gaulois, le chargèrent de chaînes et le transportèrent, à la côte, où un navire était préparé pour l'amener à Rome.

En mettant Bituit à la discrétion du sénat, Domitius enlevait à son collègue l'honneur de conclure la paix.

La perfidie était trop criante pour que le sénat osât l'approuver mais tout en la blâmant, il en profita.

Sous prétexte que Bituit, de retour dans son royaume, pourrait remuer et renouveler la guerre, il le relégua à Albe, en Italie.

Bituit laissait en Gaule un jeune fils nommé Congentiat, qui devait être son héritier. Le sénat le réclama, pour le faire instruire, disait-il, et le replacer ensuite sur le trône de son père. On ignore ce qu'il devint.



Les Arvernes épargnés

L'hégémonie Arvernes s'effondre mais la république traita les Arvernes avec des ménagements qui lui étaient peu ordinaires :



Construction de trophées

Ces opérations terminées, Fabius et Domitius, pour éterniser la mémoire de leurs succès, firent construire, chacun sur le champ de bataille où il s'était signalé, une tour en pierre blanche, et dresser au sommet un trophée des armes enlevées aux Gaulois.

Auprès de son trophée, Fabius éleva deux temples, l'un à Mars, l'autre à Hercule.



Triomphes

Il voulut aussi parcourir la Province, à la tête de son armée, et monté sur un de ces éléphants à qui lui et son collègue devaient une bonne partie de leur gloire.

Après ce premier triomphe qui il s'était décerné de son autorité privée, il se rendit à Rome, où il en briguait un second. Il l'obtint sans peine.

Fabius et lui triomphèrent le même jour, celui-ci des Allobroges, celui-là des Arvernes.

On fit venir d'Albe, pour cette humiliante solennité, l'infortuné Bituit :

Quand on l'eut abreuvé d'assez d'ignominie, on le reconduisit dans sa prison d'Albe, où il ne tarda pas à finir ses jours.

Le consul Q. Fabius Maximus, pour avoir réuni le territoire allobroge, aux domaines de Rome y reçut du sénat le surnom d'allobrogique.



Création de la Provincia

En 120 avant Jésus-Christ, Cneus Domitius Ahenorbarbus crée une province romaine: la Gaule Transalpine "la Provincia" qu'il organise. La Provincia donnera le nom Provence.

Le pays situé à l'orient du Rhône, depuis l'endroit où ce fleuve se jette dans le lac Léman jusqu'à son embouchure dans la Méditerranée fut incorporé à la province romaine de la Narbonnaise, créant ainsi un rempart aux invasions.

La province transalpine fut déclarée consulaire, c'est-à-dire que tous les ans un des consuls dut s'y rendre avec son armée. Cet honneur prouvait le peu de confiance dans la soumission du peuple vaincu.

Rome dicta les lois qui devaient régir ses nouveaux sujets; elles ne furent pas égales pour tous; les Romains proportionnaient l'état des peuples vaincus au plus ou moins d'obstacles que ceux-ci avaient opposés :



Conquête à l'ouest du Rhône

Les consuls P. Manlius en 120 avant Jésus-Christ, Aurelius Cotta en 119 avant Jésus-Christ, et Q. Marcius Rex en 118 avant Jésus-Christ succédèrent à Q. Fabius.

Ils continuèrent les conquêtes et agrandirent sans trop de peine la Province de tout le pays situé à l'ouest du Rhône, entre ce fleuve, la frontière arverne et les Pyrénées.

Cela comprenait les territoires des Helves, des Volkes arécomikes et des Sordes.

Ils firent aussi une alliance étroite avec les Volkes Tectosages et leur donnèrent le titre de fédérés, sans que ce peuple pourtant fût considéré comme sujet de Rome et eût son territoire enclavé dans les limites de la Province.



Conquête des chemins d'accès à la Province

Les Romains possédaient donc au-delà des Alpes une province importante, mais ils n'étaient point maîtres des chemins qui pouvaient y conduire.

Ils suivaient pour passer d'Italie en Gaule le sentier étroit et difficile qui longe le golfe Ligurien, entre la mer et les derniers escarpements des montagnes.

Quant aux routes intérieures des Alpes; elles étaient au pouvoir de tribus gauloises et liguriennes qui les gardaient à main armée.

Le sénat donna ordre à ses généraux de s'emparer du passage des Alpes maritimes, et d'un autre passage, dans cette partie de la chaîne que les Gaulois appelaient Craig ou Crac (région des rocs), mot que les Romains avaient altéré en ceux de Grœcœ et Graïœ. C'était la petite tribu des Ligures Stœnes qui tenait le col des Alpes maritimes.

Q. Marcius, entrant avec précaution dans la montagne, vint assaillir leur village à l'improviste.

Les Stænes surpris essayèrent de se défendre, mais, se voyant enveloppés de tous côtés par les troupes romaines, ils mirent le feu à leurs maisons, et, après avoir égorgé leurs femmes et leurs enfants, ils se précipitèrent au milieu des flammes.

Ceux de ces hommes qui, saisis sur les routes, ou faits prisonniers pendant le combat, n'avaient pu suivre l'exemple de leurs frères, se donnèrent tous la mort par le fer, le feu ou le lacet. Quelques-uns à qui l'on enleva toutes les armes se laissèrent mourir de faim. Il ne s'en trouva aucun pour supporter l'esclavage.

La résistance ne fut guère moins belle dans les Alpes graies ; toutefois les passages, après des chances diverses, tombèrent au pouvoir des Romains.



Fondation d'une colonie romaine à Narbonne

Cependant une question intéressante pour la province transalpine occupait vivement le sénat de Rome.

Le jeune L. Licinius Crassus, déjà célèbre par son éloquence, avait proposé d'envoyer à Narbonne une colonie de citoyens romains et briguait l'honneur de l'y conduire : la mesure était grave non moins par sa nouveauté que par ses conséquences éventuelles, car une seule colonie de ce genre avait encore été fondée hors de l'Italie, et elle l'avait été sur les ruines de l'ancienne Carthage.

On objectait surtout à Crassus l'imprudence d'exposer, en quelque sorte, des citoyens romains aux flots de la barbarie, dans un pays à peine conquis, à la merci de peuples farouches, qui n'étaient façonnés à aucun joug.

L'orateur et ses partisans répondaient :

ils firent valoir encore d'autres motifs, et entraînèrent à leur opinion la majorité du sénat.

La colonie décrétée, Crassus eut mission de l'établir et fonde la ville de Narbonne (Narbo Martius) en 118 avant Jésus-Christ.

Mais, dans les prévisions profondes de la politique romaine, Narbonne n'était pas dirigée uniquement contre les indigènes de la Gaule ; on la plaçait, comme une surveillante et une rivale, auprès de Massalie, dont la puissance, devenue inutile, commençait à inspirer de l'ombrage.

A peine la colonie fut-elle installée, que des travaux immenses révélèrent le secret de ses fondateurs.

L'ancien port fut changé :

Narbonne vit s'élever dans son enceinte un capitole, une curie, lieu où se réunissait le sénat local, des temples magnifiques, des thermes, et plus tard une monnaie, un amphithéâtre et un cirque.

Elle devint le lieu de station de la flotte militaire qui observait ces parages.

Le commerce de l'Italie, de l'Espagne, de l'Afrique, de la Sicile, oubliant le chemin de Massalie, vint s'y concentrer peu à peu. Le commerce intérieur de la Gaule y reflua aussi en partie. De la fondation de Narbonne, Massalie put dater le début de sa ruine.


Colonie romaine

Une colonie romaine était une image ou encore un rejeton de la cité romaine transplanté sur le sol étranger.


Citoyen romain

Le citoyen romain transportait dans la colonie dont il était membre toute la liberté, toutes les prérogatives dont il jouissait sur les bords du Tibre.

Il ne perdait pas ses privilèges politiques. Toutefois pour les exercer il devait de se rendre à Rome où il pouvait :


Municipe

Dans l'intérieur de sa ville, dans son municipe, il faisait partie d'un petit gouvernement qui possédait ses magistratures, son autorité, ses revenus particuliers.

Les principales attributions du gouvernement municipal tétaient :

Les municipes modelaient leur constitution sur celle de Rome.

Tous avaient une curie qui représentait le sénat, et presque tous des duumvirs correspondant aux consuls. Un petit nombre rem plaçaient les duumvirs par des triumvirs, des quartumvirs ou des sévirs.

Des magistrats inférieurs, édiles, questeurs, préteurs, censeurs, exerçaient les mêmes fonctions que les magistrats du même nom à Rome.

Les membres de la curie s'appelaient décurions.


Monuments

Ce n'était pas seulement par la constitution et les droits qu'une colonie romaine offrait une représentation vivante de sa métropole, c'était encore matériellement par la forme et le nom de ses monuments. Chaque colonie renfermait :

et souvent ces édifices rivalisèrent de grandeur et de beauté avec ceux qui ornaient la cité mère.


Colonies romaines, latines, italiques

Les colonies romaines tenaient le premier rang en privilèges et en honneur parmi les villes des provinces.

Au second rang venaient les colonies composées d'habitants du Latium. Elles jouissaient du droit latin, et portaient, comme les premières, le nom de municipes, parce qu'elles choisissaient comme elles leurs magistrats, et se gouvernaient par leurs propres lois.

La différence des unes aux autres consistait surtout dans les droits politiques auxquels les villes latines ne pouvaient point prétendre.

Il y avait outre cela des colonies italiques dont la condition était moins favorable que celle des colonies latines, principalement sous le rapport des taxes.

Tels étaient les degrés d'hiérarchie établis par la république au sein de la population italienne qu'elle transplantait dans ses provinces.


Cités fédérées

Quant à la race subjuguée, elle ne vivait pas non plus sous une domination uniforme.

Les peuples que leur peu de résistance à la conquête et la servilité de leur soumission, quelquefois leur force et l'indépendance sauvage de leurs mœurs, recommandaient aux ménagements du vainqueur, recevaient les titres de peuples libres ou de cités fédérées ; en cette qualité, ils conservaient leurs anciennes lois, et payaient seulement des redevances en terres, en argent, en hommes.


Préfectures

Dans certaines villes, des préfets annuels étaient envoyés de Rome pour administrer la justice.

Cette suspension de l'exercice de la justice était infligée d'ordinaire comme un châtiment aux colonies et autres villes privilégiées qui se montraient rebelles ou ingrates envers le peuple romain.

Descendues à la condition de préfectures (præfecture), elles ne jouissaient plus ni des droits des colonies, ni des droits des cités libres.

Leur état civil dépendait des édits absolus des préfets, et leur état politique du sénat romain, qui exigeait d'elles à son gré des contributions, des terres et des levées d'hommes.


Provinces

Mais la condition la plus dure de toutes était celle de sujets provinciaux (Jus provinciale).

Les proconsuls ou les préteurs à qui le gouvernement des pays provinciaux était confié, cumulaient tous les pouvoirs à la fois :

Jamais despotisme plus dur et plus illimité ne pesa sur les peuples.

Les provinces accablées sous des charges de toute nature :

Quelquefois, outre la dîme du produit des terres [Census soli], elles supportaient :

Cette gradation dans l'état politique des habitant des provinces était un des procédés par lesquels Rome, si savante en despotisme, les enchaînait à l'obéissance :



En Numidie

Mort de Mastanabal

En 118 avant Jésus-Christ, lorsque survint la mort de Micipsa, les trois héritiers Adherbal, Hiempsal et Jugurtha se réunissent pour établir leur part respective de la royauté.

M. Porcius Caton, l'un des consuls de l'année, mort la même année en Afrique, fut dépêché auprès d'eux pour appuyer une solution favorable à Rome.

Effectivement, ne pouvant s'entendre, ils renoncent à toute association et décident de faire le partage du trésor, et du royaume.



Assassinat d'Hiempsal

Jugurtha refuse la division de la Numidie et fait assassiner Hiempsal, dans une des villes du royaume, Thirmida.

Les Numides se divisent alors en deux camps :



Jugurtha défait Adherbal

Adherbal fait appel au Sénat romain.

La thèse de Adherbal est que la Numidie est " chose romaine " et que l'aguellid (le roi) n'en est que le régisseur. Cette thèse tend à l'introduction de la Numidie dans la propriété de Rome.

La thèse exposée par les envoyés de Jugurtha chargés de présents pour les sénateurs est que

Jugurtha doit être jugé selon ses actes. Or, vous l'avez eu comme ami et allié à Numance.

Il n'est pas question ici d'une quelconque allégeance à l'égard de Rome.

Se fiant à la supériorité numérique de ses troupes, Adherbal tente la fortune des armes mais il est battu par Jugurtha.

Il cherche alors refuge dans la province romaine de l'Africa, et de là part pour Rome.



Partage de la Numidie

En 117 avant Jésus-Christ, Jugurtha accepta l'arbitrage d'une commission romaine composée de dix personnes qui préside au partage du royaume.

Une grande partie du pays des Gétules et la Numidie jusqu'au fleuve Muluccha étaient sous la domination de Jugurtha.

Les Maures obéissaient au roi Bocchus qui ne connaissait des Romains que le nom et qui ne n'était connu des Romains ni comme ennemi ni comme allié.



Mort de Ptolémée VIII Évergète II

Ptolémée IX Sôter II Pharaon

Ptolémée X Alexandre Ier Roi de Chypre

Ptolémée VIII Évergète II meurt en 116 avant Jésus-Christ.

Les historiens grecs ou hellénisés en font le portrait d'un tyran sanguinaire mais pour certaines sources il se montre un souverain capable, remarquable administrateur et sait conquérir, chose rare chez les Lagides, l'affection des Égyptiens.

Ptolémée IX Sôter II, son fils lui succède et devient Pharaon.

Il gouverne sous la tutelle de Cléopâtre III, sa mère.

Ptolémée X Alexandre Ier devient Roi de Chypre en 116 avant Jésus-Christ.



Mariage de Ptolémée IX Sôter II avec Cléopâtre IV

Séparation de Ptolémée IX Sôter II et de Cléopâtre IV

Cléopâtre III marie ses 2 enfants. Ptolémée IX Sôter II épouse en 115 avant Jésus-Christ sa sœur Cléopâtre IV.

Ptolémée IX Sôter II répudie Cléopâtre IV car elle refuse de reconnaître la préséance de leur mère.

Cléopâtre IV s'enfuit à Chypre, où elle lève une armée et passe en Syrie.



Jugurtha s'attaque au royaume d'Adherbal

En 113 avant Jésus-Christ, après une trêve, Jugurtha, s'attaqua au royaume d'Adherbal qui avait Cirta pour capitale.

Adherbal, réfugié à Cirta.

Des Romains et des Italiotes (Togati et Italici) pratiquant le commerce dans les États d'Adherbal, et ayant établi leur centre d'affaires à Cirta, protégèrent la retraite du roi et interdirent les portes de la ville. Puis ils montèrent la garde aux remparts.

Leur attitude était dictée que par le désir de conserver leurs intérêts avec un roi à leur merci, plutôt que de se livrer à un Jugurtha qui ne leur aurait pas permis les mêmes facilités.

Adherbal envoie des députés au Sénat à Rome pour réclamer son appui, et prier qu'on n'abandonnât pas un roi et un allié fidèle.

Le Sénat fit partir des commissaires chargés d'ordonner la levée du siège mais Jugurtha n'obéit pas à cette première injonction. Les Romains envoient de nouveaux députés d'un rang plus élevé qui ne réussirent pas mieux.



Mort d'Adherbal

Jugurtha avait fait entourer la ville d'un fossé et cherchait par tous les moyens de réduire la place.

Adherbal vint à la rencontre du vainqueur, offrit de lui céder la royauté et se borna à demander la vie.

Jugurtha, sans respecter ni les liens du sang, ni les lois qui protègent les suppliants, fit sans pitié égorger Adherbal, et ordonna en même temps le supplice de quelques Italiens.

Conscient de se heurter à l'hostilité de Rome suite au massacre des négociants et trafiquants romains, en prenant Cirta, Jugurtha venait de reconstituer l'unité du royaume de Numidie.



Construction de la via Domitia

Domitius prit soin de restaurer, afin d'y attacher son nom, la vieille route phénicienne qui traversait le littoral entre les Alpes et le Rhône, et qui en effet fut appelée depuis lors voie domitienne.

En 117 avant Jésus-Christ débute la construction de la Via Domitia en direction des Pyrénées. Elle emprunte le tracé d'une ancienne route grecque (la voie héracléenne). Son aménagement apporte un développement des échanges commerciaux.

Il doit établir un axe terrestre pour permettre les communications par tous les temps et établir aussi des garnisons afin de protéger les premiers foyers de la colonisation romaine, comme par exemple Narbonne.

La voie Domitienne traversait la Berre près de Duzera (Donzère), débouchait, par les combes de cette localité, dans les plaines d'Acusio (Montélimar), d'où elle se dirigeait sur la station de Batiana, aujourd'hui Bance, dans le territoire de Mirmande.

Après avoir longé la colline de Livron, au l'ouest, elle passait à Ambonil (Umbunum), rejoignait la route de Valence à Die sur le territoire d'Étoile, au quartier de Bosse, et passait à Valence, à Châteauneuf, à Tain, Saint-Vallier, Bancel, Roussillon, etc.

Celle-ci devint rapidement une voie de communication et de commerce.

Le premier aménagement du territoire gaulois fut donc une route, la plus ancienne route de France.

Elle permettra à Rome d'organiser tout le sud de la Gaule à son image, en répartissant les terres agricoles aux colons romains (cadastration), en construisant des villes nouvelles.

Outre les échanges entre Rome et ses cités coloniales, se développa le long de la voie toute une " vie de carrefour ", entre bourgs voisins et relais de poste, qui activa la vie économique locale.

La Via Domitia fut empruntée d'abord par les légions romaines, suivies ou parfois précédées des marchands (mercatores, negociatores), puis par les fonctionnaires de la République et de l'Empire (cursus publicus - la poste impériale), enfin par les particuliers (patriciens ou pauvres gens).

La grande majorité des voyageurs se déplaçaient en voiture à quatre roues attelée de mulets. Les gens modestes marchaient de part et d'autre de la route, sur les bas-côtés.

La Via Domitia fut tracée de manière quasi-rectiligne sur des terrains solides et utilisables en toute saison.

A la traversée des agglomérations - pavée ou dallée (Ambrussum), en forte pente - creusée dans la roche (Panissars), la Via Domitia fut la plupart du temps un chemin en terre battue sur des couches stratifiées de graviers et de cailloutis.

Coupée par de nombreux cours d'eau, elle subit aussi les conséquences des effets climatiques de l'époque : "Cette route est excellente en été, mais en hiver et au printemps, c'est un bourbier inondé par les débordements des rivières, qu'on franchit soit par des bacs, soit par des ponts de bois"

Malgré un abandon, au cours des siècles, et bien qu'une route moderne dissimule à beaucoup d'endroits ses matériaux d'origine, des portions entières du ballast et certains ouvrages d'art sont encore visibles : ponts, bornes milliaires, qui indiquaient les distances en milles romaines (1,481 km) à partir du chef-lieu de cité.



Mariage d'Antiochos IX Cyzique avec Cléopâtre IV

Antiochos VIII Philométor et Antiochos IX Cyzique Co-Roi Séleucide

Conquête de la Cœlé-syrie par Antiochos IX Cyzique

Antiochos IX Cyzique épouse en 114 avant Jésus-Christ Cléopâtre IV. Leur enfant est :

Antiochos IX de Cyzique et Antiochos VIII Philométor deviennent Co-Roi Séleucide en 114 avant Jésus-Christ.

Antiochos VIII Philométor s'allie avec Ptolémée VIII Évergète II et soutient une guerre contre son demi-frère Antiochos IX de Cyzique qui lui arrache la Cœlé-Syrie en 114 avant Jésus-Christ.



Campagne contre les Thraces Scordisques

Après l'échec de leur migration en Grèce, des milliers de Celtes refluèrent en Europe centrale en quête de territoire où s'établir.

Une nation kimro-gallique, les Scordisques, conduit par Bathanatos , s'installa entre la Drave et la Save , et éleva un Oppidum sur le site de l'actuelle Belgrade. Ils occupèrent ensuite le reste de la Transdanubie et devinrent un peuple puissant.

Après le pillage du temple de Delphes, ils s'établirent au pied du mont Scordus et dominaient alors dans les Alpes illyriennes.

Depuis vingt ans, les Scordisques fatiguaient les gouverneurs romains de la Grèce par des guerres continuelles où elles avaient été tantôt vaincues et tantôt victorieuses.

Pour y mettre un terme, en 114 avant Jésus-Christ,, le consul Gaius Porcius Caton alla les attaquer au cœur de leur pays, dans les monts Serbes, sur les bords de la Save et du Margus.

Mais s'étant laissé envelopper dans leurs forêts, il y périt avec toute son armée.

Fiers de ce succès, les Scordisques se mirent en route vers l'Italie, et descendirent comme un torrent sur la côte illyrienne de l'Adriatique.

Ce peuple était sauvage et féroce :

Le préteur Marcus Didius a grand peine à couvrir la frontière de l'Italie de l'invasion de ces barbares ; mais elles n'en garantirent pas la Grèce, dont les parties septentrionales furent horriblement saccagées.

Les consuls suivant sont plus heureux :



Guerre contre les Numides

Création de la province de Numidie

Caius Memmius, l'un des tribuns récemment élus, faisait partie d'un groupe de financiers solidaires des négociants d'Afrique dont certains furent massacrés lors de la prise de Cirta.

À l'automne 112 avant Jésus-Christ, suite à ses harangues belliqueuses, le Sénat crée une " province de Numidie ", désignant ainsi le territoire de Jugurtha comme champ de prochaines batailles.



Corruption des chefs romains par Jugurtha

Une armée fut levée et des crédits alloués. Sous la direction de Calpurnius Bestia, consul pour l'année 111 avant Jésus-Christ, et d'Aemilius Scaurus , les armées romaines débarquèrent en Afrique.

Jugurtha les laissa pénétrer un peu en territoire numide puis il leur proposa une trêve, en achetant les chefs. La paix règne en Numidie. Jugurtha évite ainsi à son pays une guerre à outrance.



Jugurtha à Rome

Le tribun Memmius, manipulé par les financiers, soulève l'indignation du parti populaire.

L'opinion publique romaine, n'accepte pas le trop rapide dénouement de la campagne en Numidie et exige le châtiment des nobles corrompu par l'or numide.

Elle exige du Sénat de faire témoigner Jugurtha lui-même au procès des nobles.

Jugurtha qui connaît assez bien les méandres de la politique romaine, sait qu'il n'est pas question de remettre en cause une paix qu'il avait signée avec le consul romain et un prince du Sénat. Aussi accepta-t-il de se rendre à Rome au début de décembre 111 avant Jésus-Christ où il séjourne plusieurs semaines.



Assassinat de Massiva

Spurius Postumius Albinus et Quintus Minucius Rufus, consuls élus pour l'année 111 avant Jésus-Christ tente d'apporter une solution au problème de la Numidie en suscitant un rival à Jugurtha.

Massiva, fils de Gulussa, et petit-fils de Massinissa s'était déclaré contre Jugurtha lors de la querelle des princes. Après la reddition de Cirta et le meurtre d'Adherbal, il avait du quitter en fugitif sa patrie.

Les consuls l'engagent, comme descendant de Massinissa, pour demander au Sénat de le reconnaître pour roi de Numidie.

Jugurtha, grâce aux amitiés qu'il avait à Rome, fut mis au courant et eut l'audace de faire assassiner Massiva à Rome même.

Il quitta la ville en prononçant sa fameuse phrase :

Ville à vendre ! Que tu périras vite si tu trouves un acheteur ! "



Siège de Suthul

Au début de 110 avant Jésus-Christ le consul Spurius Albinus reprend les hostilités.

L'aguellid Jugurtha qui connaissait parfaitement l'armée adverse, qui savat le consul pressé de rentrer à Rome avant la fin de l'automne pour des raisons politiques, tient tête aux troupes romaines en multipliant les manoeuvres de diversion.

Spurius Albinus finit par laisser son frère Aulus à la tête de l'armée qui avait pris ses quartiers d'hiver, dans la province Africa, aux frontières de la Numidie.

Ce dernier, voyant que son frère tardait à revenir de Rome, et rêvant d'une victoire facile, entreprit, en plein hiver, le siège de Suthul (peut être Calama ou Guelma), lieu où était déposé le trésor du roi numide.

Jugurtha réussit à l'entraîner, puis à l'encercler avec ses troupes et remporter ainsi une grande victoire sur l'armée romaine.

Le lendemain, Jugurtha bien que tenant l'armée romaine à sa merci, amène Aulus à traiter : les romains doivent passer sous le joug puis quitter la Numidie sous dix jours.

Jugurtha prenait sa revanche en humiliant Rome et en lui imposant sa paix.

Aulus, Spurius Albinus, repoussant le traité signé, s'embarqua pour l'Afrique, mais devant ses troupes démoralisées et indisciplinées tira la conclusion qu'il ne lui restait plus rien à faire.



Campagne de Metellus

Quintus Caecilius Metellus, élu consul pour l'année 109 avant Jésus-Christ, est chargé de conduire la guerre contre Jugurtha.

À la tête de troupes grossies et réorganisées, il se fait accompagner par deux légats, Publius Rutilius Rufus et Caius Marius que Jugurtha avait rencontrés au cours du siège de Numance, vingt-cinq ans plus tôt. Les adversaires se connaissaient donc bien.

Les campagnes de Metellus se sont déroulées au cours des années 109 et 108 avant Jésus-Christ.

Les romains pénètrent en Numidie et occupent la place de Vaga (Beja), un important marché agricole.



Guerrilla

Jugurtha demeurant irréductible, les Romains décident alors d'employer une autre tactique, celle de la terre brûlée.

Se déplaçant par marches nocturnes à travers des routes détournées, Jugurtha surprenait les Romains isolés... Partout où il savait que l'ennemi devait passer, il empoisonnait le fourrage et les rares sources qu'on rencontrait dans la région.

Il tombait sur la queue d'une colonne et regagnait ensuite précipitamment les hauteurs les plus proches, pour revenir à la charge aussitôt après, harcelant, tantôt Metellus, tantôt Marius. Jamais il n'engageait le combat et ne laissant aucun instant de répit à l'ennemi.



Bataille de Zama

La seconde bataille, à l'automne 109 avant Jésus-Christ, devant la ville de Zama assiégée, fut un véritable désastre pour l'armée romaine.



Corruption de Bomilcar

Metellus entra en contact avec Bomilcar, un des lieutenants de Jugurtha.

Il lui fit de magnifiques promesses pour qu'il lui livrât Jugurtha, mort ou vivant. Bomilcar chercha à décourager le roi.

Après avoir écouté un moment ces mauvais conseils, Jugurtha ne put supporter l'idée d'un esclavage éventuel et reprit la lutte de plus belle.

L'échec du complot contre Jugurtha fut le début d'une nouvelle vie pour le roi dont certains familiers comme Bomilcar ou Nabdalsa avaient trahi la confiance. À partir de cette époque, il ne connut plus de repos, ni de jour ni de nuit... Pour échapper à la trahison, il multipliait ses déplacements.



Massacre de la garnison romaine de Vaga

Au cours de l'hiver de 109 à 108 avant Jésus-Christ, Marius intrigue pour accéder au consulat et remplacer Metellus, entraînant un relâchement de l'armée romaine.

Jugurtha organise le soulèvement de la population de Vaga qui massacre la garnison romaine, le jour de la fête des Cereres. Une violente politique de répression suit.



Siège de Thala

Pour l'armée romaine également, la campagne de l'année 108 est marquée par un.

En 108 avant Jésus-Christ, Metellus effectue une attaque surprise mais ne réussit pas à vaincre Jugurtha.

Changeant de stratégie, il décida de pénétrer au cœur du pays numide et de s'attaquer aux centres qui soutenaient Jugurtha.

À Thala, ville du sud, la population résiste quarante jours au siège des Romains. Les défenseurs voyant leur ville perdue, préférant la mort à la servitude, transportent tous leurs biens, tout l'or et l'argent au palais, et livrèrent tout aux flammes.



Alliance avec Bocchus, roi de Maurétanie

Jugurtha entreprit de former une armée parmi les populations du sud de la Numidie.

Dénonçant la soif de domination des Romains, il fait alliance avec son beau-père Bocchus, le roi de Maurétanie.

Les deux rois s'avancèrent alors vers l'est, en direction de Cirta que Metellus avait occupée et où il avait fait " entreposer son butin, ses prisonniers et ses bagages ".

Mais le proconsul romain refuse le combat et se retranche dans un camp.



Marius consul

Marius, proche du parti populaire, intriguait depuis longtemps contre Metellus et entretenait des rapports avec Gauda demi-frère de Jugurtha.

À la fin de 108 avant Jésus-Christ,, Marius est élu consul chargé de conduire la guerre en Numidie.

Marius recrute de forts contingents pour se joindre, en Numidie à l'armée d'occupation déjà très importantes.

Marius éprouve comme les autres généraux de la difficulté à recruter pour ses légions.

Bénéficiant d'une fortune colossale, il élargit le recrutement à l'ensemble des citoyens romains, y compris ceux qui ne possèdent rien, quitte à verser une solde à ces derniers en échange d'un engagement pour quinze ans.

Cette innovation se généralise très vite. Elle permet aux paysans des campagnes italiennes et aux citadins aisés de Rome d'échapper aux astreintes du service militaire.

Mais elle débouche aussi sur une armée de métier, avec des soldats non plus dévoués à la République mais au général capable de leur assurer solde, butin, gloire et promotion !



Prise de Capsa

Poursuivant la tactique de Metellus, au printemps de 107 avant Jésus-Christ,, Marius s'efforce de couper Jugurtha de ses bases d'appui et de ravitaillement.

N'ayant enregistré aucun succès, il veut s'emparer d'une ville du sud pour recevoir une aide accrue de Rome.

À la fin de l'été 107 avant Jésus-Christ, Marius réussit à occuper Capsa (Gafsa) qui fut livrée aux flammes. Les Numides adultes furent massacrés et tous les autres vendus comme esclaves...



Ptolémée X Alexandre Ier Pharaon

Ptolémée IX Sôter II tente en 107 avant Jésus-Christ de se débarrasser de la tutelle encombrante de Cléopâtre III, sa mère mais celle-ci le renverse et fait monter sur le trône son autre fils, jusque là roi de Chypre, Ptolémée X Alexandre Ier.

Ptolémée IX Sôter II s'installe alors en Syrie et prend part aux incessantes querelles dynastiques des derniers séleucides.

Ptolémée IX Sôter II essaye en vain de se constituer un royaume en Judée et Phénicie mais échoue sous l'action de Ptolémée X Alexandre Ier.



Prise du trésor de Jugurtha

Au printemps 106 avant Jésus-Christ, une place forte située à la limite de la Numidie et de la Maurétanie, près du fleuve Muluccha (Moulouya), tomba aux mains des Romains qui purent s'emparer du trésor de Jugurtha.



Jugurtha et Bocchus marchent contre Marius

Jugurtha, qui venait de perdre Capsa et plusieurs autres places importantes, ainsi qu'une grande partie de ses trésors, demanda à Bocchus d'amener au plus tôt ses troupes en Numidie, le temps étant venu, selon lui, de livrer bataille...

Bocchus rejoignit Jugurtha à la tête d'une armée considérable et tous deux, ainsi réunis, marchèrent contre Marius qui était en train de regagner ses quartiers d'hiver.



Bataille de Cirta

Vers octobre 106 avant Jésus-Christ, les deux armées se livrent deux batailles, séparées par un intervalle de quelques jours.

La première est favorable à l'armée de Jugurtha et de Bocchus, Marius réussit à échapper à un désastre et à un massacre de son armée.

Jugurtha engagea la seconde bataille près de Cirta.

Marius se trouvait alors à l'avant-garde où Jugurtha dirigeait en personne la principale attaque.

À l'arrivée de Bocchus, le Numide s'éclipse discrètement et accourt avec précipitation, suivi d'une poignée d'hommes, du côté où combattent les fantassins de son allié.

Là, il s'écrie en latin que "toute résistance des Romains est vaine, qu'il vient de tuer Marius de sa propre main". Ces paroles jettent l'épouvante dans les rangs. Romains. Mais l'intervention de Sylla renverse les chances et les deux rois sont vaincus.



Négociation avec Bocchus

Tandis que Jugurtha poursuit, infatigable, la lutte contre Marius, Bocchus, découragé, cherche à négocier.

Au lieu d'opérations hasardeuses et difficiles dans lesquelles s'enlisait l'armée romaine, Marius, probablement sous l'influence de Sylla, préfére alors la voie des pourparlers avec Bocchus.

Bocchus finit par faire croire à Jugurtha que des tractations étaient en cours avec les Romains pour la signature d'un accord.

Jugurtha lui fit répondre qu'il est prêt à signer et à accepter toutes les conditions mais qu'il n'a que peu de confiance en Marius. Combien de fois a-t-on déjà signé avec les généraux romains des traités de paix qui sont demeurés sans valeur.



Exécution de Jugurtha

Après le triomphe, il est jeté dans la prison du Tullianum, sur le Forum romain.

Ses gardiens déchirent violemment sa chemise et, pressés de lui ôter ses boucles d'oreilles d'or, lui arrachent les deux lobes des oreilles. Puis nu, on le fit tomber dans un cachot souterrain...

Il lutta pendant six jours contre la faim et aurait été étranglé par ordre de Marius.

Ses deux fils, qui avaient précédé le char du triomphe, furent envoyés à Venusia, où ils passèrent leur vie dans la captivité.



Guerre contre les Cimbres et des Teutons

Invasion des Cimbres et des Teutons

Au bord de l'océan septentrional, dans la péninsule kimrique et sur la côte voisine, habitait la plus forte des hordes kimriques restées au-delà du Rhin. Au-dessus d'elle, vers le nord, habitait aussi, depuis plusieurs siècles, une de ces nations teutoniques dont la race occupa bientôt la presque totalité des contrées transrhénanes.

Une catastrophe terrible vint bouleverser la demeure de ces Kimris (Cimbres) et de ces Teutons de la Baltique : par suite d'un tremblement de terre, la mer engloutit une partie du rivage.

Effrayés, les deux peuples se confondirent en une seule horde, s'armèrent, et se précipitèrent vers le sud-est. La horde totale comptait trois cent mille guerriers ; les vieillards, les femmes, les enfants, suivaient dans des chariots.

Un jeune homme intrépide et violent, Boïo-rix, était le commandant suprême des Kimris, et dirigeait les chefs inférieurs, Céso-rix, Luk ou Lucius, et Clod, appelé par les Romains Claudius.

Teutobokhe commandait les Teutons ; la stature et la force de ce roi tenaient de prodige, il franchissait d'un saut six chevaux rangés de front.



Invasion déviée par les Boïes

Partis des bords de la Baltique, et se dirigeant au sud-est, en remontant l'Oder ou l'Elbe, les émigrants arrivèrent aux frontières des Boïes, peuple Kimri établi dans le plateau des monts Sudètes. Ils voulaient traverser ce pays, mais les Boïes firent une résistance si vive qu'ils les forcèrent à se détourner plus au midi.



Invasion du pays Norique

La horde passa le Danube, traversa la forêt Hercynie, et vint tomber sur le Norique, qu'elle mit à feu et à sang.

Après avoir dévasté toute la campagne, elle s'approcha de la capitale Noreïa, qui ferma ses portes et se défendit.

Noreïa, située au nord, sous les alpes Tridentines, était de ce côté la clé de l'Italie.

En 113 avant Jésus-Christ Rome alarmée envoya le consul Papirius Carbon, à la tête de forces considérables, garder les défilés des montagnes, et observer de-là les mouvements des Kimro-Teutons. Il les trouva toujours occupés du blocus de Noreïa qui résistait bien, ou plutôt qu'ils ne savaient pas assiéger.

Du haut des Alpes où il avait pris position, Papirius s'adressa à leurs chefs avec le ton impérieux d'un consul romain parlant à des barbares. Je vous ordonne de vous retirer et de respecter un pays allié du peuple romain.

C'était la première fois que les Kimro-Teutons se trouvaient face à face avec ce peuple romain dont ils entendaient tant de récits depuis qu'ils avaient quitté la Baltique.

Au moment de se mesurer, ils hésitèrent; et leur réponse aux sommations de Carbon fut humble et pacifique.

Leurs ambassadeurs vinrent assurer le consul que l'intention de la horde n'était pas de s'établir en Norique et que, si les Romains avaient des droits sur ce pays, elle porterait ailleurs ses conquêtes.



Bataille de Noreïa

La modération de ce message enhardit le général romain. Il imagina une ruse. Il combla de caresses les envoyés kimris, affirmant qu'il ne désirait point la guerre, et qu'il était complètement satisfait des dispositions pacifiques de leurs frères.

Ensuite, sous prétexte de les ramener à Noreïa par un chemin plus court et meilleur que celui qu'ils venaient de parcourir, il leur donna des guides qui les égarèrent.

Sans un instant de retard, il fit prendre les armes à ses légions, se mit en marche, et tomba à l'improviste, au milieu de la nuit, sur le camp des assiégeants.

Quoique cernés entre deux armées, ceux-ci soutinrent l'attaque avec vigueur ; le combat dura toute la nuit et à leur avantage. Lorsque le jour parut, aucun des Romains n'aurait échappé sans un violent orage qui protégea leur fuite. Cette victoire livrait à la horde l'entrée de l'Italie, néanmoins elle n'osa pas y pénétrer.



Ravage de l'Illyrie

Continuant ses courses dans l'Illyrie, la Horde la ravagea en tous sens, depuis l'Adriatique jusqu'au Danube; et depuis les Alpes jusqu'aux montagnes de la Macédoine et de la Thrace.



Passage en Hélvétie

Vers 110 avant Jésus-Christ, chargée de dépouilles, la Horde revint sur ses pas et, par le cours supérieur du Rhin, elle entra dans les vallées des Alpes helvétiques.

L'Helvétie, comme on sait, embrassait le territoire montagneux que limitent :

Enfermées par cette ceinture de montagnes et de larges fleuves, presque sans communication avec le reste de la Gaule ; les six tribus composant le peuple helvétien étaient restées presque totalement étrangères ait mouvement de civilisation qui se faisait sentir dans les plaines transjuranes.

Cet isolement, et la vie pastorale à laquelle la nature du sol les condamnait, perpétuaient chez elles les vieilles habitudes gauloises de guerre et de vagabondage : toujours inquiètes, toujours en armes, elles passaient leur vie à faire ou à repousser des incursions du côté de leur frontière du Rhin.

De grandes expéditions, dont le souvenir ne, nous est pas resté, avaient valu à ce peuple un butin immense; et sa richesse, dans l'opinion des Gaulois, pouvait si, comparer à sa bravoure.

A la vue des chariots chargés de dépouilles que les Kimro-Teutons traînaient avec eux, les Helvètes sentirent se réveiller leur passion pour les aventures. Trois de leurs tribus se levèrent en masse pour les suivre :



Passage chez les Belges-Éburons

La horde helvétienne réunie à la horde Kimro-Teutone tourna l'extrémité septentrionale du Jura, et se précipita sur la Gaule.

Les Belges soutinrent ce choc terrible, et ne laissèrent point entamer leur frontière. La conformité de langage, le souvenir d'une commune origine, et par-dessus tout sans doute l'égalité des forces, ayant rapproché ces deux peuples, donnèrent lieu à un accommodement entre les Belges et les hordes envahissantes.

Les coalisés obtinrent des Belges Éburons la cession d'un lieu de dépôt où ils placèrent le bagage qui- les gênait dans leur marche. Ce lieu, nommé Aduat, servait aux Éburons à déposer le butin conquis dans les guerres extérieures, ou à mettre en sûreté leurs biens meubles durant les guerres défensives.

C'était un vaste enclos, plus bas que le sol et fermé par des rocs à pic, qui ne laissaient entre eux qu'une seule issue large d'environ deux cents pieds, et aisée à intercepter au moyen de palissades et d'abatis d'arbres.

Les hordes en s'éloignant y laissèrent une garnison de six mille Kimris, garnison tout à fait insuffisante, malgré la force naturelle du lieu, si les coalisés n'eussent compté sur l'amitié des nations belgiques.



Invasion de la Gaule centrale

En 109 avant Jésus-Christ, tous les désastres de l'invasion allèrent donc s'appesantir sur la Gaule centrale, les champs furent dévastés, les villes brûlées ; le peuple, désertant les campagnes, se pressa de toutes parts dans les enceintes fortifiées où la faim ne tarda pas à le suivre. Mais sa résistance fut héroïque.

On vit dans plus d'une ville: les assiégés réduits à une effroyable nourriture, plutôt que de se rendre, sacrifier ceux d'entre eux que l'âge ou la faiblesse rendaient inutiles à la commune défense ; ces épouvantables calamités durèrent près d'un an.



Aux frontières de la gaule Romaine

Voyant la Gaule, à l'exception des places de guerre, ravagée de fond en comble, les Kimro-Teutons s'acheminèrent vers la nouvelle province romaine, que gardaient les milices du pays et plusieurs légions mais ils n'osèrent pas en toucher la frontière.

La puissance que le seul nom de Rome exerçait sur eux les arrêta devant la faible barrière du Rhône, comme elle les avait arrêtés, dans les Alpes noriques, devant les passages ouverts de l'Italie.

Partout, durant ses courses, la horde avait rencontré les Romains, en Illyrie, en Macédoine, en Thrace ; et voilà qu'aux extrémités de l'occident, c'étaient encore les Romains qu'elle trouvait devant elle. Une domination si gigantesque la frappait d'un respect superstitieux.



Ambassade auprès de Silanus

En 107 avant Jésus-Christ, essayant de traiter avant d'en venir aux mains, les Kimro-Teutons adressèrent au commandant de la Province, M. Silanus, un message.

Ils demandaient des terres, offrant en retour à la république le service perpétuel de leurs bras. Silanus renvoya avec mépris ces députés.



Défaite de Silanus

Puis passant le Rhône, Silanus courut attaquer les coalisés dans leur camp, mais il fut battu et mis en déroute. Mais la population gauloise défendit la ligne du Rhône et des Cévennes, jusqu'à l'arrivée de nouvelles légions.

L'année suivante se passa en tentatives infructueuses de la part des hordes alliées pour pénétrer dans la Province.



Partage de la Horde

Enfin, elles prirent le parti de se partager et d'attaquer simultanément sur plusieurs points pour obliger les Romains à diviser leurs forces.

Le consul Lucius Cassius Longinus cherche à fermer aux Tigurins le passage du Jura, tandis que son lieutenant Aurelius Scaurus alla faire face aux Kimris. Des deux côtés la fortune fut contraire aux Romains.



Bataille d'Agen

En 107 avant Jésus-Christ, les Tigurins poussent jusque au pays des Nitiobriges (non loin d'Agen, sur la Garonne).

Ils rencontrent l'armée du consul Lucius Cassius Longinus, qui se laisse attirer dans une embuscade. Les Tigurins sont vainqueurs.

Cassius y périt ainsi que son lieutenant, le consulaire Gaius Pison, et la plupart de ses braves légionnaires.

Les débris des légions se retranchèrent dans leur camp sous le commandement intérimaire de Gaius Popillius et cherchèrent à s'y défendre.

À peu de temps de là, il capitule. Divicon ne leur laissa la vie qu'à des conditions si dures que Rome ne les avait subies qu'une fois. Il les obligea :

ils furent non moins humiliés des regards de leurs sujets que des railleries de leurs ennemis.



Bataille

Au sud, en 107 avant Jésus-Christ, Aurelius Scaurus, après avoir été témoin de la fuite de son armée, tombait prisonnier entre les mains des Kimris.



Conseil pour décider l'invasion de l'Italie

Enhardis par le succès, ces peuples résolurent de passer les Alpes et d'aller envahir l'Italie. Leur chefs, réunis en conseil, discutèrent le plan d'invasion et le sort qui devait être fait à l'Italie :

Scaurus chargé de chaînes assistait à cette délibération. Interrogé sur les forces de son pays, avec courage et dignité, il exalta la puissance de Rome et ses légions. Je vous le conseille, ne passez pas les Alpes, ne mettez pas le pied en Italie, car ma patrie est invincible !

Les paroles et le ton hardi du prisonnier offensèrent le conseil et Boïorix, bouillant de colère perça Scaurus sur la place.

Les chefs se séparèrent sans avoir rien décidé :

Ils s'arrêtèrent définitivement à ce dernier parti.


Sylla en Afrique

Sylla en Afrique

A 31 ans, en 107 avant Jésus Christ, Sylla est élu questeur et rejoint l'armée du consul Marius en Afrique.

En 105 avant Jésus Christ, son habileté lui permet de mettre la main sur Jugurtha, l'ennemi juré de Rome, que lui livre Bocchus. Dès lors, exista entre lui et Marius une rivalité.



Traité des Volkes Tectosages avec les Kimro-Teutons

Ce n'était pas sans une joie secrète que les Gaulois provinciaux avaient vu les défaites réitérées des Romains.

Mais les scènes dont la Gaule avait offert le spectacle, épouvantaient les Gaulois. La plupart ne pouvaient envisager de sang-froid une alliance avec les Kimro-Teutons dont les chefs les sollicitaient de combiner leurs forces, non seulement pour expulser les Romains, mais pour les poursuivre jusqu'en Italie.

Un seul peuple, les Volkes Tectosages. Il n'appartenait pas à la Province et étaient liés à la république romaine par le titre de fédérés.

Rome sous prétexte de défendre un point militaire important, s'était emparée de leur capitale, Tolosa ou Tolose, dès le commencement de la guerre, et y avait mis garnison.

Cet acte irrita les Tectosages car ils avaient toute raison de craindre qu'après l'éloignement du péril, leur ville ne restât à perpétuité entre lès mains des Romains.

L'idée de la servitude pesait aux Tectosages.

Les Tectosages étaient Belges et Kimris. La communauté de langue et d'origine avec les Kimris d'outre Rhin, fut une facilité de plus pour s'entendre.

Copill, roi des Tectosages, conclut un traité d'amitié avec Boïorix.



Occupation de Toulouse par les Romains

Les Tolosates, en signe d'adhésion, faisant main basse sur les Romains qui tenaient garnison dans leurs murs, les mirent aux fers.

Mais pendant l'absence de Copill, et l'éloignement des Kimro-Teutons, avant que les Tectosages ne se fussent suffisamment organisés, en 106 avant Jésus-Christ, des troupes arrivées d'Italie assiégèrent Tolouse qui tint bon.

Le général Q. Servilius Caepio (Cépion) n'y pénétra que par la trahison de quelques habitants. La ville, livrée à la faveur de la nuit, fut saccagée de fond en comble.



Les richesses de Toulouse

Les aventuriers Tectosages de retour du pillage de la Grèce avaient rapporté dans leur ville, disait-on, d'immenses richesses : tous les trésors de Delphes et la dépouille de vingt autres temples.

Une maladie contagieuse s'étant déclarée, les devins gaulois l'attribuèrent à la vengeance des dieux dépouillés et ordonnèrent par forme d'expiation que tout ce butin fût précipité au fond d'un lac sacré que renfermait l'enceinte de la ville.

L'histoire circonstanciée de la campagne des Gaulois en Grèce démontre suffisamment l'absurdité, ou du moins l'exagération de ces récits.

Ce qui paraît certain c'est que Tolouse possédait beaucoup d'or et d'argent en lingots, provenant :

Quelle que fût l'origine de ces richesses, elles devinrent la proie des soldats romains; le trésor de Bélen fut partiellement enlevé de son lac par des plongeurs.

Par la suite, la république s'empara des lacs sacrés des Tectosages et les vendit, les spéculateurs romains qui les desséchèrent, y trouvèrent encore des masses considérables d'or et d'argent.

Le consul Cépion ramassa dans ce pillage général un butin de cent dix mille livres pesant d'or et quinze cent mille pesant d'argent. Selon la loi romaine, ce butin devait appartenir à la république mais le consul ne résista pas à la tentation de se l'approprier.

Il le fit voiturer à Massalie, sous prétexte que c'était une place sûre mais, il fit dresser sur la route une embuscade où l'escorte périt. L'argent fut partagé entre lui et ses complices.



Partage du commandement Romain

L'année s'écoula sans de grands faits d'armes entre Cépion et les hordes.

Des forces considérables arrivèrent d'Italie.

Le consul Cn. Manlius, qui succéda à Cépion, voulut reprendre l'offensive et passa sur la rive droite du Rhône. Le sénat avait trouvé bon de partager le commandement à égalité entre l'ancien consul et le nouveau; et ce fut une source de discordes.

Cépion, qui se croyait supérieur à Manlius par la naissance et par l'expérience de la guerre, voulut avoir son département séparé, camper, manoeuvrer et combattre séparément. Cette mésintelligence ne fut pas longtemps un secret pour l'ennemi.



Bataille d'Orange

Un corps d'armée composé des Kimris et des Ambrons s'approcha du camp de Manlius, afin d'observer les mouvements des chefs et d'épier l'occasion favorable.

Les deux armées romaines se trouvaient alors non loin du Rhône, sur la rive droite.

Cépion, désireux d'enlever à son rival l'honneur d'une victoire qu'il croyait facile, changea de position, et vint placer son camp entre celui du consul et celui des hordes.

La réconciliation apparente des deux généraux fit impression sur les Kimris qui commencèrent à hésiter, et suivant leur habitude, envoyèrent au consul un messager de paix.

Pour arriver au camp de Manlius, il fallait traverser les quartiers de Cépion. Irrité de ce que les propositions ne lui étaient pas adressées, Cépion arrêta au passage les députés et les menaça de mort.

Au récit de cet outrage, les guerriers Ambrons et Kimris se rassemblèrent. Par un acte religieux qui préludait d'ordinaire chez les Kimris aux guerres à outrance, ils vouèrent solennellement aux dieux tout ce que la victoire ferait tomber entre leurs mains. Ils se précipitèrent alors au combat.

Les Ambrons surtout montrèrent un courage terrible. Le 6 octobre 105 avant Jésus-Christ, les camps de Cépion et de Manlius furent forcés l'un après l'autre. Quatre-vingt mille soldats romains et quarante mille esclaves ou valets d'armée tombèrent. Tout le reste fut pris.

Seul dix hommes échappèrent à cette effroyable boucherie dont un jeune homme Q. Sertorius. Culbuté de cheval et blessé, il eut encore assez de force pour traverser le Rhône à la nage, portant son bouclier et sa cuirasse.

Cépion fugitif repassa les Alpes.

Maîtres des deux camps romains, les vainqueurs accomplirent religieusement leur vœu: hommes et choses, tout ce qui avait appartenu à l'ennemi fut anéanti sans miséricorde :



Les Cimbres en Espagne

Les Kimris dévastèrent tout le littoral de la Province depuis le Rhône jusqu'aux Pyrénées. On ne sait ce que devinrent les établissements massaliotes et italiens, et surtout Narbonne avec ses citoyens romains et ses édifices commencés.

Arrivés au pied des Pyrénées, voyant le passage de l'Espagne ouvert devant eux, les Kimris y portèrent leurs armes tandis que le reste des hordes attendait leur retour en Gaule.



Marius élu Consul

Il serait impossible de peindre la consternation de l'Italie au récit de ces désastres. La journée du Rhône fut maudite et déclarée à jamais funeste.

Depuis la défaite de Carbon sous les Alpes noriques, six armées romaines avaient disparu. La réalité semblait surpasser toutes les conceptions de la peur et un morne abattement gagnait tous les esprits.

Rome déroger aux formes les plus respectées de sa constitution en nommant au consulat en 105 avant Jésus-Christ Marius bien qu'il soit absent de Rome.

En 104 avant Jésus Christ, le consul Marius est envoyé en Gaule avec cinq légions pour assurer la sécurité de la Provence.

Marius est un homme d'un vaste génie, mais rude, violent, inflexible dans la discipline, et, comme on l'a dit, non moins terrible au soldat romain que ces bandes farouches dont il devait arrêter les ravages. Il remet en état l'armée.

Marius est réélu en 104 avant Jésus-Christ pour l'année 103 in absentia.



Préparatifs Romains

Les Ligures sont alliés à Marius. Avec l'aide des Massaliotes, Marius travaille a de grands préparatifs de défense.

La longue accumulation du limon charrié par le Rhône, et du sable que la mer pousse en sens contraire, a formé autour des bouches du fleuve une barre qui en rend l'entrée difficile aux gros navires chargés.

Marius voulait tirer d'Italie l'approvisionnement de ses troupes et avoir la mer libre.

En 103 avant Jésus Christ, il occupe les troupes en faisant creuser par ses soldats un canal large et profond qui :

Ce canal allant du Rhône à l'étang de Berre, susceptible de servir au besoin de ligne de défense, reçut le nom de Fossœ Marianœ, fosses de Marius. Ce canal donna son nom à la ville de Fos.

A son départ de la Gaule, en récompense de leurs fidèles services, le consul l'abandonna aux Massaliotes qui:

Aujourd'hui l'ouvrage de Marius est comblé ; mais le village de Foz nous offre un vestige encore subsistant de la ville massaliote et de son nom.

Marius fait un tour à Rome pour se faire élire en 103 avant Jésus-Christ pour l'année 102. C'est alors son quatrième consulat.



Révolte des Volkes Tectosages

Marius pourvoyait en même temps à tout ce qui pouvait préparer et assurer le succès. L'insurrection des Tectosages et la découverte d'intelligences secrètes entre quelques villes provinciales et les hordes avaient rendu la Province fort suspecte aux Romains.

Marius désirait vivement savoir à quoi s'en tenir sur la disposition intime de chacun de ces peuples.

Afin d'éclaircir ses doutes, il imagina d'adresser aux principales cités une dépêche fermée et scellée avec défense expresse de l'ouvrir avant un jour déterminé.

Mais ayant redemandé toutes ses lettres avant l'échéance, il trouva que la plupart avaient été décachetées, ce qui le confirma dans sa défiance.

Des soulèvements éclatèrent dans plusieurs cantons à la fois, et les Tectosages, qui avaient le plus d'injures à venger, se mirent les premiers en campagne, sous la conduite de leur roi Copill.

Le lieutenant Corn. Sylla, chargé par le consul d'étouffer ces révoltes :



Condamnation de Cépion

L'ancien consul Servilius Cépion, retiré à Rome depuis la défaite du Rhône, ne jouissait pas sans trouble du fruit de ses brigandages.

Le peuple, qui attribuait à sa conduite coupable tous les malheurs de cette journée, avait ordonné une enquête contre lui et ses complices, pour soustraction de deniers publics.

Quelque temps Cépion parvint à se soustraire à cette enquête, favorisé parle sénat qui protégeait en lui l'auteur de certaines lois aristocratiques, et qui d'ailleurs ne voyait jamais sans déplaisir des accusations pour fait de concussion ou de péculat.

Le peuple enfin l'emporta. Dépouillé de son rang et de sa fortune, Cépion, réduit à la plus extrême pauvreté, alla finir en Asie une vie méprisée. Ses filles, héritières de sa misère, ajoutèrent encore au déshonneur de son nom, et périrent comme lui dans l'opprobre.

L'anéantissement toute une famille naguère puissante et illustre parut aux Romains un coup manifeste des vengeances du ciel. Un sort non moins rigoureux frappa l'un après l'autre tous les complices de Cépion.

Cette croyance donna naissance à un proverbe fameux. Quand un homme semblait poursuivi dans sa fortune ou dans sa vie par une fatalité implacable, on disait de lui : Cet homme a de l'or de Tolose.



Retour des Cimbres d'Espagne

Depuis deux ans 104 et 103 avant Jésus-Christ, que les Kimris s'étaient jetés sur l'Espagne, ils en avaient dévasté la plus grande partie sans éprouver beaucoup de résistance.

Mais, ayant enfin trouvé chez les Celtibères un peuple capable de leur tenir tête, ils jugèrent à propos de battre en retraite, repassèrent les monts, et vinrent se rallier à leurs confédérés dans les plaines de la Gaule.



Plan d'invasion de l'Italie

L'Italie seule ayant échappé à leur avidité, ils se déterminèrent à l'envahir sans plus tarder, mais de deux côtés à la fois, afin de diviser les forces des Romains :

Le rendez-vous général fut fixé sur les bords du Pô.



Retranchement des Romains à Arles

Marius, pour observer de près les mouvements de l'ennemi, était accouru au confluent de l'Isère et du Rhône.

Voyant la division ambro-teutone descendre le fleuve, afin de gagner plus au midi la route de l'Italie, il recula vers la mer, et plaça son camp de manière à couvrir en même temps les voies romaines qui, se croisant à Arelate, conduisaient en Italie :

Il se retrancha dans cette position, fermement résolu à ne point se départir de la défensive, jusqu'à ce que l'occasion se présentât de combattre à coup sûr.

Il ne tarda pas à apercevoir l'avant-garde des Ambro-Teutons qui vinrent ranger leurs chariots et dresser leurs tentes en face des retranchements romains.

Impatiens de l'inaction, ils ne cessaient de provoquer les Romains, par toutes sortes de défis et d'outrages.

Un chef teuton s'avança un jour jusqu'aux portes de son camp, l'appelant nominativement à un combat singulier; Marius lui fit répondre que, s'il était las de vivre, il n'avait qu'à s'aller pendre, et, comme le Teuton insistait, il lui envoya un gladiateur.

Cependant ces outrages exaspéraient les légions qui souvent voulaient courir aux armes. Marius les arrêtait : Il ne s'agit pas de triomphes à gagner, de trophées à élever; il s'agit d'empêcher cette tempête d'aller crever sur l'Italie.

Lejeune Sertorius, un des rares survivants de la Bataille d'Orange, comprenant et parlant la langue gallique, s'introduisait dans le quartier des Ambrons, déguisé en gaulois, et tenait Marius au courant de tout ce qui s'y passait.

Désespérant à la fin d'attirer l'armée romaine hors du camp, les Ambro-Teutons entreprirent de l'y attaquer.

Trois jours de suite, ils donnèrent l'assaut et toujours repoussés, ils résolurent de continuer leur route vers les Alpes, en suivant la voie Domitienne.

Six jours entiers, sans que leur marche fût interrompue, leur multitude défilèrent en vue du camp romain. On les entendait crier aux soldats : Nous allons voir vos femmes ; n'avez-vous rien à leur mander ?



Bataille des Champs Putrides ou de la colline du Montaiguet

En 102 avant Jésus-Christ, la Horde, ayant passé la Durance vers Cavaillon, arriva bientôt à EauxSextiennes (Aix-en-Provence).

La horde, après avoir enlevé toutes les provisions qui s'y trouvaient, alla, un peu plus à l'est, ranger ses chariots par delà la rivière Cænus eu deux quartiers séparés ; celui des Ambrons, placé très près de la rivière, était en même temps le plus rapproché de la ville.

Le consul Marius qui les suivait à petites journées, ne tarda pas à arriver et vint prendre position sur une colline isolée dominant tout le vallon qui s'élevait entre la ville et les campements ennemis.

Il aperçut de là les Ambrons et les Teutons qui, dispersés autour de leurs quartiers, s'abandonnaient sans prévoyance à toutes les séductions du lieu ; les uns se baignaient dans les ruisseaux d'eaux thermales, ou dans le fleuve, les autres mangeaient après le bain ou dormaient, et le plus grand nombre étaient ivres

La colline sur laquelle Marius avait fait halte manquait d'eau : les soldats s'en plaignirent.

Vous êtes des hommes, leur dit Marius, en leur montrant la rivière qui coulait à leurs pieds ; voilà de l'eau qu'il faut échanger contre du sang.

Les soldats se mirent au travail.



Victoire sur les Ambrons

Les esclaves et les domestiques descendirent à la rivière, armés comme ils purent, portant des cruches pour puiser. Ils surprirent quelques ennemis qui se baignaient et les tuèrent. D'autres ennemis accoururent et l'on commença à se battre.

Les Ambrons dont le quartier était le plus voisin de la colline, se rassemblèrent et saisirent leurs armes. Avec résolution, fierté, et gaieté, ils marchaient au bruit de leurs armes frappées en cadence; et répétaient leur nom national et leur cri de guerre Ambra ! Ambra !

Il n'était plus possible à Marius de retenir ses troupes. Déjà le corps des auxiliaires Ligures avait atteint le bord de la rivière.

Ces auxiliaires appartenaient à l'une de ces colonies d'émigrés galliques, qui se réfugièrent dans les Alpes liguriennes, lorsque les Étrusques renversèrent la domination des Ombres.

Quand ce cri Ambra ! vint frapper leurs oreilles, les auxiliaires romains étaient loin de soupçonner que les hommes qu'ils allaient combattre étaient leurs frères expatriés par suite des mêmes malheurs. Ils répondirent en répétant ce nom qui était aussi le leur. Le même cri, s'élevant à la fois des deux armées remplissait toute la vallée du Cænus.

Les Ambrons, traversant la rivière, coururent attaquer les Romains au pied du coteau et luttèrent contre les auxiliaires Ligures longtemps au corps à corps dans le lit même du Cænus. Mais bientôt arrivèrent les légions qui, favorisées par la pente, les culbuta jusque sur l'autre bord.

Les soldats romains purent boire.

Marius passa la rivière rouge de sang et poursuivit dans la plaine les fuyards, qui battait en retraite jusqu'au quartier des Teutons.

Ils laissèrent sans défense leurs chariots et leurs équipages. Les femmes Ambrones, armées de haches et de sabres, s'étaient rangées devant les chariots qui contenaient leurs enfants et leurs richesses. Égarées par la douleur et la rage, elles frappaient pêle-mêle tout ce qui se présentait, et les romains vainqueurs et leurs maris fugitifs.

L'héroïsme de ces femmes arrêta la victoire et sauva ce que les hommes avaient abandonné. La nuit approchant, Marius fit sonner la retraite et regagna sa colline.

Les Ambrones, avec leurs chariots allèrent se réfugier dans les campements Teutons.



Victoire sur les Teutons

La victoire n'était pas acquise car la majeure partie des Helvètes s'était sauvée et les Teutons n'avaient point combattu.

Dans leur quartier, qui n'était ni clos, ni fortifié, les Romains passèrent une nuit inquiète sans sommeil. Cette même nuit les Ambro-Teutons pleuraient leurs frères morts dans la bataille. Marius s'attendait à quelque attaque nocturne mais ni cette nuit, ni le lendemain, l'ennemi ne se montra.

Derrière le camp ambro-teuton se trouvait un large ravin que masquait un bois épais. Marius, averti par ses éclaireurs, fit passer pendant la nuit trois mille hommes d'élite, sous la conduite de Cl. Marcellus.

Le second jour après la bataille, il envoya sa cavalerie parcourir la plaine et provoquer l'ennemi; tandis que lui-même ordonnait ses légions sur la pente de la colline jusqu'au lit de la rivière.

Les Ambro-Teutons donnèrent la chasse à cette cavalerie, qui, cédant pied à pied, les attira jusqu'à ce qu'ils eussent atteint le bord de la rivière.

Alors, passant l'eau tout à coup, la cavalerie courut prendre position sur les flancs des fantassins de l'armée romaine dont la colline était couverte.

Les Ambro-Teutons traversent aussi la rivière, et renouvellent l'attaque qui avait si mal réussi deux jours auparavant. C'était tout ce que souhaitait Marius. Pendant la moitié du jour, on combattit avec assez d'égalité dans la vallée du Cænus et dans les vastes plaines à l'est d'Eaux-Sextiennes.

Marcellus, sortant alors de son embuscade, vint tomber sur l'arrière-garde ennemie, et la força à se replier vers le centre de bataille. La confusion qui régnait gagna bientôt toute la ligne, et l'habileté de Marius acheva de décider la fortune.

Une partie des vaincus resta sur le champ de bataille, l'autre fut prise ou exterminée en détail par les habitants du pays. Le roi Teutobokhe et quelques autres chefs inférieurs parvinrent à se sauver jusque dans les montagnes des Séquanes, où des paysans les arrêtèrent et les amenèrent garrottés aux Romains.

Le nombre des morts est évalué de manière exagérée à deux cent mille, et celui des prisonniers à quatre-vingt-dix mille mais il est plus probablement de cent mille hommes pris ou tués selon le biographe de Marius.

Le consul abandonna ces monceaux de cadavres qui pourrirent au soleil et à la pluie.

Pour certains, le champ de bataille en prit le nom de Campi-Putridi, Champ de la Putréfaction, que rappelle encore celui de Pourrières qu'il porte aujourd'hui.

Mais pour d'autres, Pourrières tient son nom de "porri" à cause de la culture des poireaux. Pour eux, la bataille aurait eu lieu au pied de la colline du Montaiguet.



Butin brûlé en l'honneur des Dieux

L'armée romaine fit don à Marius de l'immense butin trouvé dans les chariots des Ambro-Teutons.

Plus avide de gloire que de richesses, après avoir mis de côté ce qui pouvait donner de l'éclat à la cérémonie de son triomphe, Marius fit brûler le reste en l'honneur des Dieux.

A ce moment des courriers arrivèrent apportant la nouvelle de l'élection de Marius comme consul pour la cinquième fois

On éleva à l'extrémité des Champs Putrides, du côté d'Eaux-Sextiennes, une haute pyramide dont les bas-reliefs représentaient Marius, debout sur un bouclier, soutenu par des soldats, et dans l'attitude d'un général proclamé imperator.

Un temple, dédié à la victoire, fut construit sur le sommet d'une petite montagne qui bornait les plaines vers le levant, et où, selon toute apparence, Marius avait offert son sacrifice d'action de grâce.

A l'avènement du christianisme une patronne fut installée dans le vieux temple, qui devint l'église de sainte Victoire.



Mouvement des Kimris et des Tigurins

Pendant ce temps, les Kimris et les Tigurins traversaient lentement l'Helvétie et le Norique et arrivèrent à la fin de l'hiver aux gorges Tridentines. Là ils se partagèrent :



Bataille sur l'Adige

En 101 avant Jésus-Christ, le proconsul Catulus, chargé de la défense de la frontière, battit en retraite à leur approche.

Il se retrancha derrière l'Adige, vers son cours moyen, à un endroit où existait un pont de bois protégé sur la rive gauche du fleuve par un petit fort. Le proconsul distribua ses troupes : partie dans ce fort, partie dans son camp placé à l'autre extrémité du pont.

Les Kimris, au lieu d'attaquer le fort, cherchèrent à franchir l'Adige. Ne pouvant réussir à passer à gué à cause de l'impétuosité du courant, ils roulèrent d'énormes rocs sur lesquels ils jetèrent des arbres, des fascines et de la terre. Ils atteignirent la rive opposée.

Les légions du camp retranché s'enfuirent aussitôt, le général à leur tête, et dans leur frayeur ne s'arrêtèrent que de l'autre côté du Pô, abandonnant la garnison de leur fort. Celle-ci se défendit avec une opiniâtreté héroïque, et inspira aux Kimris une telle estime, qu'ils lui accordèrent la plus honorable capitulation.



Les Cimbres dans la plaine du Pô

Les Kimris se répandirent alors par toute la Transpadane, que personne ne leur disputait plus.

L'absence des Ambro-Teutons qui devaient se trouver les premiers au rendez-vous dans les plaines de la haute Italie, étonna beaucoup les Kimris mais ils refusèrent d'ajouter foi aux bruits concernant une grande bataille où Marius aurait exterminé les deux nations.

Possesseurs libres et paisibles de la Vénétie et de tout le reste du territoire au nord du Pô, ils préférèrent attendre dans un pays fertile et bien approvisionné l'arrivée de leurs alliés. Ils perdirent ainsi plusieurs mois.

Rome eut le temps de faire venir les légions de Marius qui étaient encore de l'autre côté des Alpes.



Bataille du champ Raudius dans la plaine de Verceil

Ce fut dans le mois de juillet que Marius réunit son armée à celle de Catulus et vint provoquer les Kimris sur les rives du Pô.

Ceux-ci, toujours dans l'attente, se mirent à négocier pour gagner du temps. Des députés, chargés de renouveler la proposition faite tant de fois, se rendirent au quartier du consul :

Cette raillerie blessa les envoyés qui menacèrent Marius d'un double châtiment, d'abord par les mains des Kimris , ensuite par celles des Teutons aussitôt qu'ils seraient arrivés.

En même temps il fit signe qu'on amenât Teutobokhe et les autres chefs Ambro-Teutons chargés de chaînes.

Cette entrevue ne pouvait plus laisser aux Kimris de doute. Boïorix se rendit aux avant-postes romains, demandant au consul quel jour et quel lieu il voulait choisir pour l'affrontement.

Les deux chefs convinrent du troisième jour dans le champ Raudius, champ immense situé près de Vercellæ (Verceil) :

Le 30 juillet 101 avant Jésus-Christ, aux premières lueurs de l'aube, les Romains sortirent de leur camp.

Un vent violent qui soufflait de l'est soulevait la poussière de la plaine en si grande abondance que, par intervalle, le ciel s'en trouvait obscurci. Marius courut prendre position à l'orient, afin de tirer parti, s'il était possible, et de la direction du vent et de celle du soleil.

L'infanterie des Kimris se forma en masse compacte. Les hommes des premiers rangs s'attachèrent les uns aux autres avec des chaînes de fer fixées à leurs baudriers. La cavalerie, forte de quinze mille hommes était armée d'une cuirasse de fer poli, d'un bouclier blanc, d'un long sabre et d'un épieu à deux pointes. L'armée, et le camp de chariots occupaient trente stades carrées, environ une de nos lieues.

A peine furent-ils rangés, que :

La cavalerie kimrique, au lieu de charger de front, inclina vers sa droite, dans le dessein de tourner l'aile gauche romaine et de l'envelopper ensuite.

Les Romains croyant que leur ennemi lâchait déjà pied, les légions du centre poussèrent en avant pour le poursuivre.

Mais à l'instant même l'infanterie des Kimris s'ébranlant avec vivacité, se développa en demi-cercle, s'avanca et se répandit telle une mer soulevée. Un coup d'oeil suffit aux généraux romains pour mesurer la grandeur du péril, mais ils ne purent retenir leurs soldats.

Pour raffermir l'ardeur et la confiance des légions qui n'étaient pas encore compromises, Marius employa toutes les ressources de son autorité et de son génie. Marius se précipita alors avec eux dans la mêlée.

La bataille fut longue, sanglante. La poussière et l'accablante chaleur du jour eurent la plus grande part à la victoire des Romains.

Boïorix resta parmi les morts. Clôdic et Cesorig se rendirent. Luk se tua. Deux autres chefs se transpercèrent mutuellement de leurs sabres.

L'évaluation des morts et des prisonniers fut exagérée :

Les femmes Kimris envoyèrent des députés au consul demandant qu'on les attachât comme esclaves aux vestales romaines. Leurs supplications furent repoussées. Longtemps elles défendirent l'approche des chariots avec succès. Puis elles se suicidèrent collectivement :

Des mères écrasèrent leurs enfants contre le timon ou soue les roues des chariots.

Puis les chiens de la horde vinrent assaillir les Romains. Ils furent exterminés à coup de flèches.



Sédentarisation des Cimbres d'Aduat

Quant aux six mille Kimris de la garnison d'Aduat, après la défaite de leurs compatriotes, ils restèrent dans le lieu qui leur avait été cédé.

Ils eurent bien quelques démêlés avec les tribus voisines, attaquant et se défendant tour à tour. La paix se fit d'un commun accord, et sous le nom d'Aduatikes ils furent admis dans la confédération belge.



Triomphe de Marius

Chaque citoyen, à la nouvelle de sa victoire, répandit des libations en son nom. Marius est qualifié de "troisième fondateur de Rome" :

Marius reçut des honneurs jusque-là réservés aux Dieux.

Les prisonniers teutons et kimris furent conduits à son triomphe attachés avec des colliers de fer. La haute stature de Teutobokhe fut pour les Romains un sujet de surprise, car il surpassait les trophées portés autour du triomphateur.

Il fit ciseler sur son bouclier une image représentait une tête de Gaulois, la face ridée et tirant la langue.

L'expression de kimrique ou cimbrique, fut synonyme de quelque chose de fort et de terrible : une milice cimbrique, une bravoure cimbrique, des brigandages cimbriques.

Le sentiment que la république devait à Marius sa liberté et son existence survécut aux déchirements politiques. Malgré les cruautés dont ce grand homme déshonora sa vieillesse, ses ennemis s'écrièrent plus d'une fois : Non, Rome n'a pas à se repentir d'avoir produit Marius !



Retrait des Celtes

Les Celtes cèdent du territoire sur le Danube, contre les Daces, qui s'emparent d'une partie de la mer Noire, de la Yougoslavie et de la Hongrie actuelles.

Il semble que durant le dernier siècle avant J.C., les peuples celtes refusent leur roi pour lui préférer un chef d'armée et une sorte de gouvernement collectif de l'aristocratie.

Il ne reste que 2 rois Celtes, chez les Nitiobroges (dans la région de Toulouse) et les Sénones (autour de la ville de Sens).



Campagne en Cilicie

Dès 102 avant Jésus-Christ les Romains s'impliquent en Cilicie (la côte de sud-est de l'Asie Mineure) pour débusquer les pirates qui y ont leurs bases, mais ils n'ont pas clairement d'objectifs territoriaux plus étendus et permanents en Asie Mineure.



Migration des Lombards

Les Lombards, commandés par Ibor et Aio, leurs co chefs légendaires, quittent la Scandinavie vers 100 avant Jésus-Christ. La mère d'Ibor et d'Aio est Gambara.



Mécontentement des alliés de Rome

Cependant, en Italie, à partir de 98 avant Jésus Christ, les alliés de Rome, au premier rang desquels les Samnites, réclament un statut d'égalité avec les citoyens romains. Les habitants de ces cités italiennes ne tolèrent plus d'être soumis aux mêmes obligations que les Romains en matière militaire et de ne pas bénéficier des mêmes avantages :

Ils se plaignent d'être assujettis à des obligations variables en fonction des traités conclus par Rome avec chaque cité.

Ils s'inquiètent surtout des projets agraires comme celui de Tiberius Gracchus, qui promettent aux citoyens romains des terres prélevées sur les domaines des... alliés !


Arménie

Tigrane II le Grand Roi d'Arménie

Les Parthes sont une dynastie iranienne liée aux Perses et contrôlent le plateau iranien et la Mésopotamie au troisième et deuxième siècles.

Au début du premier siècle la dynastie des rois parthes qui succèdent à Mithridate II et la dynastie grecque des Séleucides de la Syrie tombent dans un chaos dynastique.

Vers 96 avant Jésus-Christ, Tigrane II le Grand obtient le trône d'un petit royaume arménien et est le vassal du royaume des Parthes.

Tigrane II le Grand, roi arsacide d'Arménie, parvient à s'affranchir du roi parthe et profite de l'occasion de s'emparer du Nord de la Mésopotamie nordique et du Nord de la Syrie.



Sylla préteur à Rome

Sylla propréteur en Cilicie

Indifférent à sa popularité naissante, Sylla retourne à sa vie de débauche et ne revient qu'en 93 avant Jésus Christ à la vie publique. Élu préteur de la ville, Sylla rend avec beaucoup d'équité la justice aux citoyens de Rome.

Il gouverne ensuite, dans la même qualité, la province de Cilicie (Il ne fut pas envoyé en Cilicie, mais en Cappadoce).

Sylla conclut un premier traité avec les Parthes et s'enrichit au passage.



Occupation d'Antioche

Antiochos X Eusèbe Roi Séleucide

Les Séleucides ratent une troisième occasion de parvenir à la paix et unifier leur royaume, car l'autre branche se trouve un nouveau chef de file en la personne Antiochos XI Philadelphe.

En 93 avant Jésus-Christ, Antiochos XI Philadelphe occupe la capitale Antioche.

Antiochos XI Philadelphe est repoussé et vaincu par Antiochos X Eusèbe qui récupère sa ville et ses environs et la partie Sud du royaume.

Antiochos X Eusèbe devient le seul Roi Séleucide.



Mort de Livius Drusus

En 92 avant Jésus Christ Le tribun Livius Drusus tente de convaincre le Sénat d'accorder la citoyenneté aux alliés.

Livius Drusus meurt assassiné.

Faute d'être entendues, les cités italiennes préparent en secret un soulèvement. Elles échangent des otages les unes avec les autres pour consolider leur alliance.

Elles se donnent aussi un gouvernement et des institutions communes calquées sur celles de Rome et même une capitale, Italica (Corfinio, ex Corfinium).



Incendie au Capitole

Entre 91 avant Jésus-Christ et 89 avant Jésus-Christ, un incendie au Capitole détruisit les exemplaires des livres sybillins.

Pour les reconstituer, on fait rechercher les prophéties de la Sibylle enregistrées à Samos, à Ilion, à Érythrée, dans les colonies grecques d'Italie, en Afrique et en Sicile. Les prêtres font ensuite un tri pour ne retenir que celles qui leur paraissaient véritables.



Guerre sociale

Le soulèvement des cités italiennes éclate en 90 avant Jésus Christ.

Pris de court, le Sénat engage la guerre contre ses alliés (en latin, socii) et rappelle Marius mais celui-ci s'engage mollement dans cette guerre dite sociale.

Sylla à reprend du service, toujours sous les ordres de Marius. Son talent tactique et son habileté font une nouvelle fois leurs preuves.

Après quelques premiers succès, les alliés, cantonnés dans les montagnes des Apennins, éprouvent de plus en plus de mal à coordonner leurs opérations.

Mais les Étrusques, les Grecs du sud et même les Latins, jusque-là restés à l'écart, menacent de se joindre à la révolte. Celle-ci prend un caractère impitoyable : exactions et massacres se multiplient dans les deux camps. La péninsule est dévastée...

Le Sénat se résout à accorder le droit de cité aux alliés restés fidèles puis aux insurgés sous réserve qu'ils se fassent enregistrer à Rome dans les 60 jours.

L'honneur de la victoire revient en définitive à Sylla qui soumet les Samnites et les Irpiniens, leurs voisins.

Sylla s'empare de Stabies et réduit les derniers îlots de résistance du Samnium en 89 avant Jésus Christ.



Naissance de Lépide

Marcus Æmilius Lepidus, dit Lépide, naît en 89 avant Jésus-Christ. Il appartient à la gens Æmilia qui a donné à la République romaine d'illustres hommes d'État.



Marius Consul allié au parti populaire

Mort de Saturninus

Marius, à la tête des revendications bourgeoises et plébéiennes, s'allie aux chefs du parti populaire, dont le tribun de la plèbe Saturninus.

Mais celui-ci se rend coupable de menées factieuses et sème la terreur à Rome.

Le général doit alors se retourner contre lui et le tuer.

Désireux de se faire oublier après ce faux-pas, Marius part en mission en Asie.



Mariage de Marius

Marius épouse la tante de César.



Sylla Consul

La victoire de Sylla durant la guerre sociale lui vaut d'être nommé consul en 88 avant Jésus Christ.

Éloquent et habile, ambitieux et avide de plaisirs, Sylla ne vise que le succès, et comme instrument prend le vieux parti aristocratique.



Destruction des habitations et des fortifications athéniennes

De 88 avant Jésus-Christ à 85 avant Jésus-Christ, le général romain Sylla, fait raser la plus grande partie des habitations et fortifications athéniennes tout en laissant intacts beaucoup de bâtiments publics et monuments.

Les Romains donnent le statut de ville libre à Athènes par respect pour ses écoles très estimées.



Pillage du tombeau d'Alexandre le Grand

Révolte de la population d'Alexandrie

Ptolémée IX Sôter II à nouveau Pharaon

Confronté à des difficultés financières Ptolémée X Alexandre Ier pille le tombeau d'Alexandre le Grand mais provoque une révolte de la population d'Alexandrie en 88 avant Jésus-Christ.

Ptolémée X Alexandre Ier tente de reprendre son trône mais meurt en 88 avant Jésus-Christ.

Ptolémée IX Sôter II retrouve le trône d'Égypte pour un règne calamiteux, confronté aux révoltes indigènes et incapable d'apporter une aide militaire à ses alliés romains, en particulier Lucullus en guerre contre Mithridate VI.



Guerre contre Mithridate IV

Suite à sa victoire durant la guerre sociale, Sylla obtint le gouvernement de la province d'Asie et reçoit du Sénat le soin de mener la guerre contre le roi du Pont, Mithridate IV, coupable d'avoir repris les hostilités et massacré des milliers de Romains et d'Italiens en Orient.

Cette décision contrarie Marius (69 ans), qui projetair secrètement de susciter une guerre contre le roi du Pont, Mithridate, pour s'offrir de nouvelles victoires et retrouver sa popularité d'antan.

Sylla empêche Marius de supprimer les monuments où Bocchus était représenté lui livrant Jugurtha.

En 86 avant Jésus Christ, Sylla, battit Mithridate à Chéronée et à Orchomène deux villes de la Béotie.

La défaite de Mithridate n'apporte aucune expansion territoriale aux romains (peut-être parce que Sylla désire finir la guerre rapidement pour avoir les mains libres pour la future guerre civile).



Mort de Marius

Mais, en 86 avant Jésus Christ, dix-sept jours après cette élection, il meurt, laissant à la tête de son parti, les marianistes, son fils, Cinna, et Sertorius.

Cinna, son lieutenant, lui succède de 87 à 84 avant Jésus-Christ en tant que consul.



Première guerre civile

Marius manigance avec un tribun de la plèbe, P. Sulpicius Rufus, un arrangement qui lui confie le commandement de la campagne du Pont.

Sylla, qui s'était déjà mis en route pour l'Asie, ne l'entend pas de cette oreille.

En 83 avant Jésus Christ, avec son armée, il revient à Rome en violation de toutes les règles et fait mettre Marius, Rufus et leurs partisans hors la loi.

Il fait exposer la tête du tribun félon sur les rostres (une galerie qui domine les Forums romains et est décorée avec des figures de proue - les rostres - de navires ennemis).



Deuxième guerre contre Mithridate IV

En 83 avant Jésus-Christ, L. Licinius Murena, que Sylla laisse en Asie prend sur lui de reprendre la guerre contre Mithridate en violation de l'accord entre Mithridate et Sylla.

En 82 avant Jésus-Christ, Murena subit de sérieuses pertes et (peut-être en 81) Sylla lui ordonne d'arrêter (en se débarrassant de lui en lui donnant le triomphe).

Là-dessus, Sylla s'en va combattre Mithridate qui a profité des troubles pour occuper la Grèce.

Sylla vainquit ensuite Archelaüs, lieutenant de Mithridate, et se rendit maître d'Athènes puis ensuite du Pyrée, port de mer à peu de distance de cette ville.

Le général romain occupe Athènes après un long siège avant de poursuivre Mithridate sur ses terres.

Mithridate IV est bientôt battu. Sylla, pressé d'en finir, lui accorde un traité favorable, qui lui conserve son royaume en échange d'un tribut de 2000 talents... et de 80 navires pour le retour de l'armée romaine en Italie.

Avant de s'en retourner, Sylla tire encore 20.000 talents de la province d'Asie.



Victoire sur les Mèdes et les Dardaniens

A son retour de l'expédition contre Mithridate, Sylla défait les Mèdes (Ces peuples se nommaient ainsi, de Médus, fils de Médée, enlevée par Jason, chef des Argonautes. Ils étaient, comme les Dardaniens, habitants de pays limitrophes de la Macédoine)et les Dardaniens.



Bataille de la porte Colline

Peu après que son commandement a été donné à Marius en vertu d'une loi du tribun Sulpicius, à 56 ans, Sylla revient.

Quand il débarque à Brindes, à la pointe de la péninsule, avec une armée aguerrie, il est résolu à en finir avec ses opposants.

Pour lui faire face, les marianistes lèvent pas moins de six armées, essentiellement composées d'alliés italiens.

Sylla attire dans son parti les soldats de ses ennemis, chassa Carbon.

Sylla est vainqueur à Canusiumen en 83 avant Jésus Christ.

Sylla défit le jeune Marius près de Sacréport en 82 avant Jésus Christ. Puis il assiége le jeune Marius dans Préneste (Aujourd'hui Palestrine) et le contraignit à se tuer.

Le 1er novembre 82 avant Jésus Christ, la dernière armée, composée de Samnites commandés par Telesinus, est écrasée sous les murs de Rome, près de la porte Colline.

Impitoyable, Sylla fait massacrer les prisonniers (7.000 !) ainsi que treize généraux marianistes.

Cette victoire met un terme à la première guerre civile qui déchire la république romaine à son agonie.



Sylla dictateur

Sylla se fait élire par les comices "dictateur chargé de faire les lois et d'organiser la république" pour une durée indéfinie ! C'est la lex Valeria de 82 avant Jésus Christ, qui consacre de fait la ruine de la république sénatoriale.

Il constitue une garde dévouée : les cornéliens.


Ptolémée XII Aulète - Musée du Louvre

Mort de Ptolémée IX Sôter II

Ptolémée XI Alexandre II Pharaon

Mariage de Ptolémée XI Alexandre II avec Bérénice III Philopator

Mort de Bérénice III Philopator

Mort de Ptolémée XI Alexandre II

Ptolémée XII Aulète Pharaon

Ptolémée IX Sôter II meurt en 80 avant Jésus-Christ.

Ptolémée XI Alexandre II, fils de Ptolémée X Alexandre Ier et neveu de Ptolémée IX Sôter II, est imposé par Sylla. Ptolémée XI Alexandre II devient Pharaon.

Ptolémée XI Alexandre II est contraint de partager le pouvoir avec Bérénice III Philopator qui est veuve de Ptolémée X Alexandre Ier.

Ptolémée XI Alexandre II épouse Bérénice III Philopator.

Elle est à la fois sa cousine et sa belle-mère.

Bérénice III Philopator meurt assassinée sur ordre de Ptolémée XI Alexandre II au bout de 47 jours de règne ce qui provoque la révolte de l'armée.

Ptolémée XI Alexandre II meurt égorgé dans le gymnase de la ville d'Alexandrie.

Ptolémée XII Aulète en 80 avant Jésus-Christ.

Ptolémée XII Aulète, son fils naturel, est propulsé sur le trône par la foule d'Alexandrie et par l'armée en révolte et devient Pharaon mais il n'est pas reconnu par les Romains qui affirment être, en vertu d'un prétendu testament, les héritiers de Ptolémée XI Alexandre II.



Tueries de Sylla

Comme ses soldats commencent à tuer sans discrimination tous ceux qu'ils suspectent d'être des opposants, Sylla fait publier des listes de proscription (ceux qui peuvent être tués par quiconque) désignant chaque jour de nouvelles victimes.

Les délateurs et les tueurs s'en donnent à coeur joie car une prime récompense leur geste. On évalue à 5.000 le nombre de leurs victimes.

Beaucoup de partisans de Sylla - comme le futur triumvir Marcus Licianus Crassus - s'enrichissent inconsidérément en s'appropriant la fortune des proscrits.



Exil de Jules César

Refusant de répudier sa femme, César est privé de sa dot et de la plus grande partie de ses héritages.

Jules César, figure parmi les proscrits; il est obligé de s'exiler.



Une dictature de caractère monarchique

Assuré de son pouvoir, Sylla, qui se soucie peu d'ambition personnelle, tente aussitôt de restaurer le Sénat dans son ancienne puissance.

Il porte de 300 à 600 le nombre de sénateurs. Il restitue à ceux-ci le droit exclusif de siéger dans les jurys criminels.

Il enlève aux tribuns de la plèbe le droit de proposer une loi aux comices et de briguer un deuxième mandat, réservant aux sénateurs l'initiative des lois.

Il abolit la censure et confère aux magistrats sortant de charge la dignité de sénateur.

Il limite les droits des consuls et des préteurs à des fonctions civiles en Italie et leur permet en sortie de charge de devenir proconsul ou propréteur en province sur désignation du Sénat,...

Il entreprit des réformes religieuses (dans le sens de la tradition) augmentant le nombre des prêtres.

Il crée des colonies, distribuant des terres à 100.000 vétérans.

Il supprime les distributions gratuites de blé aux citoyens pauvres dans l'espoir de mettre fin à l'exode rural !



Démission de Sylla

Sylla est honoré du surnom de "Felix" (heureux).

Pour que la nouvelle Constitution fonctionnât, il n'y avait plus qu'un obstacle à supprimer, et c'était Sylla lui-même.

Cet homme singulier, avec une tranquille audace, jugeant son travail accompli, démissionne de toutes ses fonctions en 79 avant Jésus Christ.

Il rentre dans la vie privée, où nul n'osa même l'insulter. Il se retire dans sa maison de Cumes (à Pouzzoles) où il file le parfait amour avec une jeune femme de 25 ans, Valeria, dont il fait sa cinquième épouse.



La gens Æmilia,

Un consul, élu en 78 avant Jésus-Christ, appartenant à la gens Æmilia, voulut soulever le parti populaire à la mort du dictateur Sylla. En mourant, il laissait deux fils ;

l'un Paulus Æmilius, mort vers 40 avant Jésus-Christ, s'opposera à son frère Marcus Æmilius Lépide qui le fera mettre sur une liste de proscription, mais lui donnera l'autorisation de quitter secrètement l'Italie et de s'exiler à Milet.



Retour de César

Sylla va porter un coup fatal à cette république en croyant la restaurer.

Cependant, contrairement à ce que Sylla a pu croire, ses réformes n'ont en rien réglé les tensions au sein de Rome... elles ont seulement inspiré à nombre d'ambitieux le désir d'exercer à leur tour la dictature !... Ses réformes vont ouvrir la voie à Jules César et à l'empire.

Après la mort de Sylla, César revient à Rome en tant que pontife.



Guerre contre Mithridate et Tigrane d'Arménie

En 74 avant Jésus-Christ, L. Licinius Lucullus et M. Aurelius Cotta,s ont nommés consuls et obtiennent les nouvelles provinces en Orient pour eux-mêmes.

Les consuls sont toujours à Rome fin 74 avant Jésus-Christ.

Cotta se contente de s'installer dans la nouvelle province de Bithynie pour s'enrichir.

Le général romain L. Licinius Lucullus est chargé de la guerre contre Mithridate et Tigrane d'Arménie

Alors que Lucullus prend la Cilicie en prévision de marcher au nord contre le Pont.

La guerre commence au printemps 73 avant Jésus-Christ.

Quand Cotta et Lucullus sont dans leurs provinces, Mithridate attaque la Bithynie, enferme Cotta dans la ville de Chalcedon et assiège le port important de Cyzique sur le Bosphore (Mithridate a la supériorité navale et a besoin d'une base à l'ouest).

Lucullus vient au secours de Cotta par le Nord et force Mithridate à lever le siège en coupant ses lignes d'approvisionnement du Pont; il remporte ainsi une grande victoire sans véritable bataille.

Au printemps 72 avant Jésus-Christ Mithridate est toujours à Nicomédie en Bithynie.



Bataille navale de Lemnos

Une grande victoire navale romaine à Lemnos dans la mer Egée rend la position de Mithridate intenable et il se retire dans le Pont.



Prise d'Héraclée

La grande ville d'Héraclée (sur la côte nordique) reste opposée aux Romains. Cotta l'assiège pendant deux ans et retourne à Rome en 71 avant Jésus-Christ après qu'elle ait finalement capitulé.



Bataille navale de Ténédos

Mithridate a encore une flotte dans la mer Egée, et un légat, C. Valerius Triarius, la détruit à la bataille de Ténédos.

Alors Lucullus peut poursuivre la guerre à l'est. À une date incertaine il obtient également le commandement de la province de l'Asie.

La décision d'avancer vers l'est en 72 avant Jésus-Christ implique un grand élargissement des engagements de Rome, et Lucullus prend la décision par lui-même sans consulter le sénat.



Invasion de la rive droite du Rhin par les Suèves

Vers 72 avant Jésus-Christ, les Suèves dont le chef est Arioviste, venus des bords de l'Oder, envahissent la rive droite du Rhin.



Siège d'Amisus

Fin 72 avant Jésus-Christ, Lucullus atteint Amisus et y met le siège : il ne réussit pas à la prendre pendant l'hiver.

Au printemps 71 avant Jésus-Christ, Lucullus se déplace un peu plus à l'est vers Cabira, où Mithridate et lui s'observent sans engager de bataille.



Desctruction de l'armée de Mithridate

Mithridate tente d'attaquer les lignes d'approvisionnement de Lucullus mais, après deux échecs, il décide de se retirer plus à l'est. C'est une erreur. L'armée de Mithridate perd sa cohésion en se retirant et Lucullus la détruit.

Lucullus commence à soumettre le Pont et la Petite Arménie : Mithridate ne garde le contrôle que de la Crimée et de la Colchide (Caucase occidental).

Lucullus passe son temps à des sièges et des campagnes contre de diverses tribus jusqu'en 70 avant Jésus-Christla conquête du Pont est achevée.


Vercingétorix

Naissance de Vercingétorix

Vers 80 avant Jésus Christ, Celtill tente de restaurer à son profit la royauté chez les Arvernes, à Gergovie, et échoue.

Fils de Celtill, Vercingétorix naît vers 72 avant Jésus Christ. Le nom de Vercingétorix signifie "grand roi des guerriers". Il est le.

Celtill, qui continue ses manoeuvres, est arrêté et condamné à mort. Il mourra sur le bûcher.



Guerre contre l'Arménie

Après Cabira, Mithridate se sauve chez son beau-fils, Tigrane, roi d'Arménie, le roi le plus important à l'est.

Lucullus dit "en Arménie, Tigrane s'est entouré de cette puissance qui lui a permis de défaire l'Asie des Parthes, renvoyer les colonies grecques en Médie, soumettre la Syrie et la Palestine et dissoudre les Séleucides."

En 70 avant Jésus-Christ, considèrant que la guerre ne prendra vraiment fin qu'avec la mort de Mithridate, Lucullus envoie son légat Ap. Claudius Pulcher, fils du consul de 79 avant Jésus-Christ, pour exiger que Tigrane livre Mithridate

Lucullus n'a pas autorité pour faire la guerre contre Tigrane, mais il la justifie par le fait que Tigrane est l'allié de Mithridate, quoique Tigrane n'ait entrepris aucune démarche hostile contre les Romains.

Cette façon de faire montre comment les généraux romains se sentent assez forts pour ne pas consulter le sénat (n'oublions pas que Lucullus était questeur de Sylla !)

En 69 avant Jésus-Christ, Lucullus envahit l'Arménie.

Après sa retraite de la Palestine, Tigrane le Grand installa environ 10 000 juifs en Arménien.



Prise de la capitale, Tigranocerte

Pour forcer Tigrane à se battre, Lucullus investit la nouvelle capitale, Tigranocerte.

Lucullus remporte une victoire décisive, mais sans lendemain. Tigrane (et Mithridate) se retirent dans le nord montagneux de l'Arménie.

Lucullus détruit la capitale et beaucoup de vassaux de Tigrane font leur soumission au général romain victorieux.

Lucullus demande également l'aide du roi des Parthes.



Mort de Cléopâtre V Séléné Ire

Cléopâtre V Séléné Ire meurt dans la forteresse de Séleucie en 69 avant Jésus-Christ, cruellement massacrée sur ordre de Tigrane II d'Arménie.



Antiochos XIII Asiaticus Roi de Syrie

Tigrane II est chassé du trône de Syrie en 68 avant Jésus-Christ par Lucullus.

La Syrie est ravagée par un tremblement de terre où disparurent 170 000 hommes et de nombreuses villes.

Antiochos XIII Asiaticus, fils d'Antiochos X, petit-fils d'Antiochos IX Cyzicène, est proclamé roi par Lucullus.



Invasion du nord de l'Arménie

En 68 avant Jésus-Christ Lucullus envahit le nord de l'Arménie, mais Tigrane refuse la bataille et harcèle les lignes de communications de Lucullus.

L'arrivée hâtive du mauvais temps dans les montagnes force Lucullus à renoncer à sa campagne et à retourner loin dans le sud, tout en prenant Nisibis dans le nord de la Mésopotamie, où il passe l'hiver entre 68 avant Jésus-Christ et 67.



Cilicie retirée à Lucullus

En 68 avant Jésus-Christ, on retire la Cilicie à Lucullus qu'on donne à Q. Marcius Rex, consul cette année-là.



Retour de Mithridate dans le Pont

Alors que Lucullus a la supériorité militaire, il ne peut terminer la guerre .Sa position se détériore à cause des événements dans le Pont.

En 68 avant Jésus Christ, Mithridate tire profit de la retraite de Lucullus au sud pour entrer avec une armée dans Pont oriental, où les habitants lui font bon accueil.

Lucullus avait laissé deux légions pour occuper le territoire. Mithridate remporte une victoire sur un légat. C. Valerius Triarius apporte des renforts d'Asie et prend le commandement.



Appartenance de La Crète à l'Empire Romain

À partir 67 avant Jésus-Christ, la Crète appartient à l'Empire Romain. Gortyne devient capitale de la Crète et de la province qui comprend la Cyrénaïque.



Bataille de Zela

Les Romains passent l'hiver dans la forteresse de Cabira

En 67 avant Jésus-Christ, Mithridate menace une base romaine et Triarius est obligé d'abandonner sa position facilement défendue pour venir à son aide. La bataille de Zela qui en résulte est une débâcle pour les romains.

Lucullus marche pour aider Triarius, mais arrive trop tard. Ses troupes rencontrent les restes de l'armée de Triarius.



Révolte des troupes de Lucullus

En 67 avant Jésus-Christ le tribun A. Gabinius fait passer une loi qui assigne le Pont et la Bithynie à un des consuls de l'année, M. Acilius Glabrio (Fils de l'homme qui, comme collègue de C. Gracchus, avait fait passer la réforme des tribunaux pour détournement de fonds.).

Les troupes de Lucullus sont mécontentes du resserrement de la discipline (interdiction de piller n'importe quoi) et sont excitées par Ap. Clodius Pulcher.

Quand Lucullus leur propose de marcher vers l'est dans le Pont, elles se mutinent.

Ils insistent pour marcher vers le sud-ouest, vers la Cappadoce, où ils acceptent d'empêcher une attaque de Mithridate à l'ouest.

La révolte de ses troupes signifie que Lucullus ne peut finir en aucune façon la guerre avant que Glabrio n'arrive en 66 avant Jésus-Christ.



Tigrane battu par Pompée

Mais le commandement de la guerre contre Mithridate n'ira pas à Glabrio mais à Pompée.

En 66 avant Jésus Christ, Tigrane est battu et capturé par les légions romaines du général Pompée.

L'Arménie devint un protectorat romain.

Le fils de Tigrane, le Roi Artavazd II, régna sur l'Arménie majeure pendant une vingtaine d'années jusqu'à Antoine et Cléopâtre l'amènent chargé de chaînes en Égypte.

Artavazd refusa d'accepter Cléopâtre comme souveraine et fut exécuté.



Invasion de la rive gauche du Rhin par les Suèves

Dès 65 avant Jésus Christ, les Suèves envahissent la rive gauche du Rhin. Ils installent :

et, depuis l'Alsace, ils pénètrent en Gaule.

Les Séquanes, très puissants au IIIe et au IIe siècle avant J.-C, sont affaiblis par l'occupation d'une partie de leur territoire.



Naissance de Cléopâtre

En 69 avant Jésus Christ, en Égypte, naissance de la future reine Cléopâtre VII.



Pompée met fin au royaume de Syrie

Royaume de Donnus

L'empire Séleucide réduit à la Syrie est annexé à Rome en 64 avant Jésus-Christ.

Pompée enlève à Antiochos XIII Asiaticus le royaume de Syrie que Lucullus lui avait donné et il l'érige en province romaine.

Quand Antiochos réclama son royaume, Pompée lui répondit :

Je ne donnerait pas à la Syrie un roi qui s'était caché dans un recoin de Cilicie pendant les dix-sept ans au cours desquels Tigrane avait détenu la Syrie, et qui, une fois Tigrane vaincu par les Romains, réclamait la récompense du travail d'autrui.

En 63 avant Jésus-Christ Pompée annexe de manière théorique Palmyre à l'Empire romain. En fait, la ville reste longtemps en dehors de la sphère d'influence romaine.

Cette région devint royaume de Donnus, contemporain de Jules Caesar.

Donnus fut fait citoyen romain sous le nom de Donno par Ottaviano Augusto et ouvrit le Montgenèvre aux Romains.



Conjuration de Catilina

En 63 avant Jésus-Christ, croyant à une prédiction des livres sibyllins que 3 Cornelius domineraient Rome, P. Cornelius Lentulus Sura prend part à la conjuration de Catilina.



Révolte des Allobroges

Mais les Romains écrasent le pays de lourds impôts et en 69 avant Jésus-Christ, une mission allobroge va à Rome pour se plaindre du gouverneur Fonteius défendu par Ciceron.

En 63 avant Jésus-Christ, les Allobroges refusent de rallier la conjuration de Catilina, (qui secoue Rome et la Narbonnaise) espérant (vainement) obtenir la reconnaissance du Sénat romain.

En 62 avant Jésus-Christ, las de voir ses sujets accablés d'impôts et de vexations par les questeurs romains, le chef Catugnatos ou Cotugnat ou Cottius (du gaulois catu, combat) appelle aux armes tous les habitants des Alpes occidentales. Ce roi possédait douze tribus ou cantons depuis la Suisse jusqu'à Embrun.

Cet appel fut entendu, et les Gallitae, comme les peuplades voisines, se préparèrent à la guerre. Un de leurs chefs, Induciomar, de la tribu des Voconces, se mit à leur tête.

Lorsque les Romains eurent connaissance de ce mouvement, qui se produisait en même temps chez les peuplades qui leur étaient déjà soumises, comme les Allobroges, et parmi celles qui étaient encore indépendantes, comme la confédération des Albiciens, le prêteur Promptinus dirigea aussitôt contre elles son lieutenant Manlius Lentius.

Catugnatos mena ses troupes contre Narbo et Massalia (Narbonne et Marseille) dans le but de les piller. Il tendit un piège sur l'Isère aux légions de Manlius Lentinus et les écrasa.

Celui-ci, après avoir établi des garnisons à Nice et à Antibes, marcha vers Vence et il s'empara de cette ville. Mais, attaqué par les tribus de cette région et des pays voisins, il fut obligé de s'éloigner et il se vengea en ravageant les campagnes.

Cependant Cotugnat, sachant par des émissaires que les peuples alpins avaient répondu à son appel et étaient sur le pied de guerre, essaya d'opérer sa jonction avec eux. Il remontait la Durance et le Verdon, lorsqu'il fut arrêté dans sa marche par Promptinus, qui venait de recevoir de nouvelles troupes de Rome.

Il fut à son tour battu par le même Manlius Lentinus, en 60 avant Jésus-Christ à Ventia, où il perdit définitivement la guerre. Il revint dans ses États.

Devenus Viennois à l'époque romaine, les Allobroges se dotèrent d'une capitale, Vienne, qui fut une des villes les plus fastueuses de l'Occident romain, dont le territoire était émaillé de grands domaines ruraux où purent prospérer des agglomérations commerçantes et industrieuses comme Boutae (Annecy), Aoste ou Genova (Genève).

Sous l'influence de la civilisation romaine, la langue celtique disparut peu à peu et fut remplacée par le latin populaire que parlaient les marchands et les soldats romains. C'est de là qu'est venu le patois savoyard comme le provençal auquel il se rattache linguistiquement.



Lutte de pouvoir entre César, Crassus et Pompée

Un ancien lieutenant de Sylla, Pompée, se voit confier par le Sénat le soin de rétablir à nouveau l'ordre civil.

En 60 avant Jésus Christ, indécis et au demeurant peu compétent, Pompée conclut un accord avec deux autres hommes forts, le riche Crassus et un nouveau venu sur la scène politique, Jules César. Un premier triumvirat est formé.



César consul

En 59 avant Jésus Christ, Jules César est nommé consul avec Bibulus.

Il occupe le devant de la scène. Il mène une politique favorable au peuple ce qui lui attire des inimitiés au sein du partis des Optimates.

Il décide de freiner la corruption en limitant à 10 000 sesterces par mois les dons d'argent pour les gouverneurs des provinces

Il marie sa fille à Pompée et se rapproche des chevaliers et des riches plébéiens en leurs offrant de l'argent.



César proconsul d'Illyrie, de Gaule Cisalpine et de gaule Transalpine

A la fin de son consulat il est nommé proconsul d'Illyrie de Gaule Cisalpine et obtient trois légions.

Cédant à la pression du peuple, le sénat rajoute à son proconsulat la gaule Transalpine et une quatrième légion.



Bérénice IV Pharaon

En 58 avant Jésus-Christ, Ptolémée XII Aulète laisse la République Romaine s'emparer de Chypre où règne son frère.

Cette passivité entraine une réaction virulente de la turbulente population d'Alexandrie qui se révolte.

Ptolémée XII Aulète est renversé et Bérénice IV portée sur le trône avec son mari Archélaos de Cappadoce.

Ptolémée XII Aulète se réfugie à Rome sous la protection du sénat.



Guerre des Gaules - "Bello Gallico"

Une des justifications des campagnes de Jules César est d'empêcher les Germains d'outre-Rhin de s'installer aux confins de la Narbonnaise, ce qui aurait constitué une menace directe pour Rome.


Territoire des Helvètes

Lutte contre les Helvètes

Bataille de Bibracte

La première campagne de César est purement défensive.

Les Helvètes occupent le plateau du Nord de l'Oberland bernois.

Ce sont les Tigurins, ceux-là même qui, en 107 avant Jésus-Christ dans la région d'Agen, avaient massacré le consul Cassius et fait passer ses troupes sous le joug…

César se présente comme l'homme prédestiné à venger Rome et sa famille.

Dès 61 avant Jésus-Christ, le chef helvète Orgétorix forme le projet du départ des Helvètes vers la Saintonge.

Par ailleurs, les Éduens sont des alliés des Romains qui les considèrent comme des frères de sang.

Le druide Diviciacos, en querelle avec son frère de Dumnorix, est proromain.

Lors d'un voyage à Rome, il est l'hôte de Cicéron et s'adresse au Sénat.

César présente à Rome les Helvètes :

César présente Orgétorix le chef helvète et Dumnorix l'Héduen comme des hommes nourris d'une ambition toute personnelle mais ne souhaitent-ils pas finalement voir l'union de la Gaule.

César prétend qu'Orgétorix tente de persuader les chefs gaulois Séquanes et Éduens (Dumnorix), de s'emparer du pouvoir.

Orgétorix doit être jugé pour cette intrigue.

Il se présente devant le tribunal avec plus de 10 000 hommes et ne parle pas comme la coutume le lui permet.

Les magistrats lèvent un grand nombre d'hommes pour lutter contre lui.

Orgétorix aurait alors mis fin à ses jours.

Après sa mort, les Helvètes gardent le projet de quitter leur territoire pour aller en Saintonge.

En 58 avant Jésus-Christ, ils mettent le feu à leurs 12 villes et 400 villages.

Plusieurs autres peuples se joignent à leur expédition.

Deux routes sont possibles :

Leur expédition ne comporte aucune trace d'agressivité contre les autres peuples à qui ils demandent préalablement l'autorisation de traverser leurs terres.

Ils demandent donc à Rome l'autorisation de traverser le nord de la Narbonnaise indiquant qu'il compte franchir le Rhône à la hauteur de Genève (ville Allobroge).

César en profite, il arrive d´urgence par le Petit-Saint-Bernard avec une légion qu'il place près du seul pont praticable à cet endroit.

César se rend au pont, une ambassade helvète l'assurent de leurs intentions pacifiques et réitèrent leur demande de passage.

César, dans un premier temps, dit qu'il souhaite réfléchir.

En réalité, il veut pouvoir terminer les fortifications qu'il prépare…

Puis César refuse prétextant que les Helvètes ne pourraient s'empêcher de causer des dégâts sur leur passage.

Les Helvètes, menés par Divico (déjà commandant lors de la guerre contre Cassius !) ,envisagent alors de passer par le territoire des Séquanes et des Éduens qui se trouve plus au Nord.

Ils obtiennent de l'Éduens Dumnorix l'autorisation de passage.

Diviciacos demande l'aide de César pour arrêter les Helvètes.

À Rome, César qui peut donc se targuer de répondre à un appel… prétend que :

César lève 5 légions et pénétrer en Gaule à la rencontre de ses ennemis.

Les Allobroges des montagnes, resté des rebelles à l'autorité romaine, lui laissent traverser leur pays, mais ils aident le peuple des Helvètes et les ravitaillent lorsque Jules César tente de les affamer.

Les Helvètes traversent la Saône.

César arrive à attaquer ceux qui n'ont pas encore traversé et en fait un grand massacre.

Il fait construire un pont pour pouvoir poursuivre les Helvètes qui envoient une ambassade.

Le chef Divico lors d'un discours met en garde les romains.

César lui répond qu'il est résolu à venger les actes passés et présents mais est prêt à accepter la paix si les Helvètes donnent des otages et s'ils réparent leur tort.

Divico répond que chez les helvète on reçoit des otages, on n'en donne pas…

Les deux ennemis lèvent leur camp, la cavalerie romaine suit les Helvètes mais le fait de trop prêt et lors d'un engagement opposant 40 000 cavaliers romains contre les 500 cents cavaliers helvètes les romains perdent quelques hommes.

Les Helvètes sont encouragés par cette victoire et se mettent à harceler les romains.

Diviciacos supplie César d'épargner son frère Dumnorix.

César accepte et convoque Dumnorix pour lui faire part de ses reproches.

Mais César revient sur sa promesse et le fait assassiner...

César a des problèmes de ravitaillement car les Éduens ne livrent pas le blé.

César se dirige vers Bibracte pour le ravitaillement.

Les Helvètes font alors demi-tour et harcèlent les romains qui se mettent en formation sous les ordres de César.

César fait éloigner les chevaux pour que le danger soit le même pour tous et que pas un romain ne puisse s'enfuir.

Après des Combats acharnés durant 3 jours, les Helvètes doivent fuir ("personne ne peut voir un ennemi tourner le dos").

À la bataille de Bibracte en juin 58 avant Jésus-Christ, César est opposé à 263 000 Helvètes et 100 000 alliés.

Seul 110 000 survirent selon César qui se met à leur poursuite.

Les Helvètes envoient des députés pour demander la paix : César formule ses exigences, les Helvètes les acceptent.



Lutte contre les Suèves et les Sénons

Les Arvernes et les Séquanes ayant pris des germains suèves, une population germanique, comme mercenaires .Arioviste, un ancien allié de Rome, roi des Suèves, s'était établit chez les Séquanes.

Arioviste pratiquaient des razzias chez les Séquanes et les Éduens peuples amis des romains et jusque chez les Allobroges.

L'Éduens Diviciacos sollicite la protection de César contre Arioviste (mise en scène sûrement préalablement arrangée par les deux hommes).

César justifie une nouvelle fois la guerre par un appel d'un "ami du peuple romain" en rappelant ce qui risque d'arriver si les Germains passent en Gaule faisant référence aux invasions teutonnes et Cimbres des années 60..

César envoie successivement deux ambassades à Arioviste avec diverses exigences. Mais Arioviste n'en eut cure.

Après que des nouvelles de regroupements de germains lui soient parvenues, César se dirige vers Besançon.

Les soldats romains laissent paraître de la peur face à des adversaires si féroces (dénonciation de l'aristocratie par César). César dénonçant l'aristocratie, harangue ses troupes changeant leur attitude; la hâte de combattre est présente.

Arioviste envoi une ambassade. César répond qu'il ne fait la guerre que forcé. Arioviste répond à son tour que les Romains n'ont rien à faire avec une armée sur ses terres. César met en avant qu'il ne va pas abandonner de fidèles alliés.

La cavalerie germaine provoque les romains quii restent impassibles sur l'ordre de César. Les troupes romaines sont encore plus motivées à combattre après cet entretien.

Arioviste demande un nouvel entretien à César, ce dernier lui envoi des ambassadeurs ; Arioviste les garde en captivité.

Les armées se font face, les Suèves n'attaquent pas, César fait des préparatifs de fortifications. Bientôt un premier combat s'engage : les pertes furent sévères des deux côtés.

Puis la " vraie " bataille s'engagea près de Mulhouse dans la plaine d'Alsace. Repoussés, les Suèves, dont Arioviste, fuirent au delà du Rhin. A cette nouvelle les renforts Suèves rebroussèrent chemin, harcelés par les peuples proches du Rhin.

César mena ses troupes en quartier d'hiver chez les Séquanes (Labiénus se vit confier le commandement).

Les Senons de Gaule, menés par Camulogène, furent parmi les derniers à résister à Labienus le lieutenant de César.

César partit pour la Gaule Citérieure (Aquitaine et Narbonnaise)… pour y remplir ses fonctions de gouverneur.



Lutte contre les Belges

En 57 avant Jésus-Christ, les tribus gauloises de Belgique sont les premières à se liguer et se révolter contre les romains. César se rend aux frontières de la Belgique.

Les peuples proche de la frontière donnent de précieux renseignements sur les troupes "belges".

Les Rèmes lui députèrent Iccios et Andocumborios, les premiers de leur cité, pour annoncer qu'ils soutiennent Rome.

La plupart des Belges étaient originaires de Germanie anciennement fixés en Belgique à cause de la fertilité du sol. Ils en avaient chassé les Gaulois qui l'habitaient avant eux.

Les Rèmes avaient des données certaines quant au contingent promis par chaque peuple pour cette guerre lors de l'assemblée générale des Belges.

Les Bellovaques demandaient la direction de toute la guerre mais le commandement avait été déféré d'un commun accord au roi des Suessions Galba à cause de son équité et de sa sagesse


Peuples gaulois au nord de l'Escaut

Commios Roi des Atrébates

Au début de la guerre des Gaules, en remerciement, Jules César fait Commios, son fidèle allié, Roi des Atrèbates en 57 avant Jésus-Christ.

Son nom peut-être composé en com-bios, signifierai dans ce cas : celui qui frappe, le frappeur.

Les principaux Peuples gaulois sur le nord de la France sont :

De vastes forêts couvrent une grande partie de la moyenne et de la haute Belgique.

Le long des côtes, les débordements de la mer sont fréquents.

Les fleuves et les rivières inondent régulièrement les régions basses du pays des Ménapiens et des Morins, où abondent fossés et marécages.



Bataille de Bibrax

César demande à Diviciacos d'aller quérir les troupes Eduennes et d'entrer sur le territoire des Bellovaques pour le ravager.

César pense ainsi diviser les forces de l'ennemi si nombreuses.

Dès qu'il apprit par ses éclaireurs, que les Belges marchant sur lui avec toutes leurs forces réunies, n'étaient déjà plus qu'à peu de distance, il fit passer à son armée l'Aisne et assit son camp sur la rive, rendant ainsi un des côtés du camp hors d'atteinte de l'ennemi.

Un pont existant sur la rivière, le transport des vivres qu'envoyaient les Rèmes et les autres peuples pouvait s'effectuer sans péril. Il plaça une garde sur le pont, et laissa sur l'autre rive Quintus Titurius Sabinus, son lieutenant, avec 6 cohortes dans un camp qu'il fit fortifie d'un retranchement de douze pieds de haut et d'un fossé de dix-huit pieds de profondeur.

À huit mille pas du camp de César était Bibrax une ville des Rèmes que les Belges attaquèrent vivement. Elle se défendit tout un jour avec peine.

Les Belges entourent la place avec leurs troupes, et lancent de tous côtés des pierres sur le rempart. La grêle de pierres et de traits rend toute résistance impossible du haut des remparts. Ils forment la tortue, s'approchent des portes et sapent la muraille.

Lorsque la nuit eut mis fin à l'attaque, le Rème Iccios, commandant alors dans la place, lui dépêche des courriers pour l'informer que s'il n'était promptement secouru, il ne peut tenir plus longtemps. Vers le milieu de la nuit, César fait partir, sous la conduite des courriers d'Iccios, des Numides, des archers crétois et des frondeurs baléares. Leur arrivée ranime l'espoir des assiégés et enlève aux ennemis l'espérance de prendre la place.

Les Bleges restèrent alors quelque temps à l'entour, dévastant la campagne, brûlant bourgs et maisons, puis se dirigèrent avec toutes leurs troupes vers le camp de César, et placèrent le leur à moins de deux mille pas.

César résolut d'abord, à cause du grand nombre des ennemis et de la haute idée qu'il avait de leur courage, de différer la bataille. Chaque jour par des combats de cavalerie, il éprouvait la valeur de l'ennemi et l'audace des siens.

Quand il se fut assuré que les siens n'étaient point inférieurs, il marqua le champ de bataille, en avant du camp, dans une position naturellement avantageuse. La colline sur laquelle était placé le camp s'élevait insensiblement au-dessus de la plaine, et offrait autant d'étendue qu'il en fallait pour y déployer les troupes; elle s'abaissait à gauche et à droite, et se relevait vers le centre par une légère éminence qui redescendait en pente douce vers la plaine.

À l'un et l'autre côté de cette colline, César fit creuser un fossé transversal d'environ quatre cents pas; aux deux extrémités, il éleva des forts et y plaça des machines de guerre, afin d'empêcher que des ennemis si supérieurs en nombre ne vinssent le prendre en flanc et l'envelopper pendant le combat.

Cela fait, il laissa dans le camp les deux légions qu'il avait levées récemment, pour servir de réserve, et rangea les six autres en bataille devant le camp. L'ennemi avait aussi fait sortir ses troupes et formé ses lignes. Il y avait un marais peu étendu entre notre armée et celle des ennemis. Chacune des parties attendait que l'autre franchisse le marais.

La cavalerie engageait le combat de part et d'autre. César, après le succès d'une charge de cavalerie, fit rentrer ses légions dans le camp.

Aussitôt les ennemis se dirigèrent vers l'Aisne. Ayant trouvé des gués ils essayèrent d'y faire passer une partie de leurs troupes. César, averti par Titurius, passa le pont avec toute sa cavalerie, ses Numides armés à la légère, ses frondeurs, ses archers, et marcha à l'ennemi. Alors s'engagea un combat opiniâtre. Les Romains tuèrent un grand nombre de Belges, les suivants, pleins d'audace, s'efforçaient de passer sur le corps de leurs compagnons; une grêle de traits les repoussant. Ceux qui avaient réussi à traverser l'Aisne furent taillés en pièces par la cavalerie.

Les ennemis, ayant perdu espoir d'emporter le fort et de traverser la rivière, ne pouvant nous attirer pour combattre sur un terrain désavantageux, et les vivres commençant à leur manquer, tinrent conseil.

Ils décidèrent de retourner chacun dans son pays, et de se tenir prêts à marcher tous à la défense du premier que l'armée romaine envahirait, combattant ainsi sur leur propre territoire et les vivres chez eux leur seraient assurés. De plus arriva la nouvelle que Diviciacos et les Éduens approchaient des frontières des Bellovaques voulurent aller défendre leurs biens.

Le départ étant résolu, dès le seconde soir, ils sortirent de leur camp à grand bruit, en tumulte, sans ordre fixe, sans être commandés par personne, prenant chacun le premier chemin qui s'offrait, et se hâtant de gagner leur pays, faisant ressembler ce départ à une fuite.

César aussitôt averti par ses vedettes, mais craignant une embuscade, retint son armée. Au point du jour, le départ étant confirmé par ses éclaireurs, il détacha toute sa cavalerie commandée par ses lieutenants Q. Pédius et à Aurunculéius Cotta, pour arrêter l'arrière-garde. T. Labiénus, un autre de ses lieutenants, eut ordre de les suivre avec trois légions.

Ils atteignirent l'arrière-garde ennemie, la poursuivant pendant plusieurs milles, ils tuèrent un grand nombre des fuyards. Les derniers rangs firent alors halte et soutinrent le choc avec beaucoup de vigueur; mais ceux qui étaient en avant, se voyant éloignés du péril, et n'étant retenus ni par la nécessité de se défendre, ni par les ordres d'aucun chef, eurent à peine entendu les cris des combattants, qu'ils rompirent leurs rangs, et cherchèrent leur salut dans la fuite. Sans courir aucun danger, les Romains tuèrent à l'ennemi autant d'hommes que le permit la durée du jour et rentrèrent au camp, comme il leur avait été ordonné.

Bientôt César met le siège devant la capitale des Suessions qui, devant les armes de sièges dont ils ne connaissaient rien, envoyèrent une ambassade à César pour se rendre. Chez les Bellovaques le scénario se répéta. Les Ambiens se soumettent aussi.



Lutte contre Les Nerviens

Mais les Nerviens aidés par les Atrébates, les Viromanduens et de nombreuses autres tribus germaniques se préparent au combat.

César envoie des légions contre les alliés des Nerviens qui sont progressivement défaits.

Pendant se temps, les Nerviens prennent les romains en embuscade alors qu'ils établissaient leur camp. La situation était difficile; les Nervien, réussissent presque à battre Jules César.

Les Nerviens sont dans le camp romain. Certains alliés romains, les Trévires fuient et répandent la nouvelle que les romains sont battus.

César s'avança en première ligne pour combattre, les troupes galvaniées par sa présence se battent mieux. Bientôt la situation change, les légions ayant battues les alliés des Nerviens arrivent en renfort.

Jules César élabore un plan visant à exploiter l'absence de cavalerie chez les Nerviens, ces derniers sont décimés et finissent par demander l'armistice. Leur armée de 60 000 hommes fut réduite à 500 et leurs 600 sénateurs réduits à 3.

Les Aduatiques, une autre tribu, en marche pour les rejoindre ne purent atteindre la bataille à temps .Ils rebroussèrent chemin et se fortifièrent dans une ville. Eux aussi se rendent à la vue des outils de siège romains. César accepta mais exigea que les armes soient déposées. Mais les Atuatuques attaquèrent par surprise avec des armes qu'ils avaient dissimulées. Ils furent finalement facilement battus. César se montra très sévère en les vendant tous.

Après cette bataille, la plupart des tribus Belges se rendirent et Jules César leur accorda la paix demandée, sauf les Nerviens qui continuèrent à harasser les convois romains.

Ils firent finalement soumission complète. César prit soin de les ménager.

Toute la Gaule était soumise.

La réputation de César en Gaule était telle que tous les peuples lui envoyèrent des députés qui venaient lui promettre obéissance.

César repartit pour l'Italie où 15 jours de supplication furent décrétés, ce qui n'était encore arrivé à personne (Pompée : 12 jours pour sa victoire sur Mithridate).


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