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26 août 2021

Les Soleils de l'Ile de Pâques (1972) de Pierre Kast

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Voilà une de ces petites bizarreries des seventies, tentant de mêler avec plus ou moins de bonheur hasard, alchimie, anthropologie, sciences occultes et exotisme... Six individus (entre le Brésil, le Chili  ou encore la France...) vont, chacun de leur côté, se retrouver porteur d'une sorte de stigmate à la paume (une pastille en nacre, diable...). Ces six individus curieux et branchés chacun dans leur petit domaine de prédilection vont finir par se retrouver sur le même bateau en direction de l'île de Pâques : ils ressentent en effet en eux un appel en direction de cette île perdue et mystérieuse, un point du globe "extraordinaire" qui pourrait éventuellement les mettre en contact avec le cosmos (eh ouais)... Tout cela sent un peu la purge estampillée seventies, bénéficiant qui plus est d'une brochette d'acteurs pour le moins disparate : Maurice Garrel, sérieux comme un pape, Alexandra Stewart, échevelée, Jacques Charrier, Françoise Brion... On part avec quelques a-priori, certes, qui ne seront guère démentis d'ailleurs, mais quitte à être embarqué dans la chose, on tente de profiter du voyage...

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On est au moins dépaysé avec ces paysages désertiques chiliens, ces églises porteuses de secret, cette ville de Valparaiso éternellement magique rien que par son nom... On serre un peu des fesses devant ces considérations occultes et cet assemblage de six personnages qui ne tardent pas, pour la plupart, à se tomber dans les bras (on est réunis, on s'embrasse ? on sent la touche lelouchienne...). On tente malgré tout de ne pas être trop caustique, de regarder la chose en se disant qu'il pourrait s'agir d'une sorte de sympathique énigme rivettienne et on profite de cette visite dans les forme de cette île de Pâques qui semble ne devoir jamais livrer ses secrets... Kast ne peut s'empêcher de donner une finalité à son énigme (bon, au moins c'est fait pour cinq cents ans...), tout en balançant une petite morale post soixante-huitarde une peu facile sur la violence de nos chers frères humains. Bon. A défaut de décoller et de prendre la chose au sérieux, on se dit que Kast a au moins oser réaliser une sorte de film à la club de cinq pour adultes - oui, l'humour n'est malheureusement pas franchement au rendez-vous, comme s'il avait fini par se persuader par ses propres thèses. Pas grave, il réalise là un ovni dépaysant et teinté d'ésotérisme bon enfant à défaut d'être passionnant. 

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