On s’accorde à dire que l’Océanie est un continent, malgré le fait qu’il ne s’agisse pas à proprement parler d’une étendue de terre entourée de mer. La question des limites géographiques de cet espace est donc relativement problématique et a son importance dans la culture océanienne. Cette page a pour objet de proposer plusieurs critères afin de faire émerger une unité géographique et culturelle.

l’Océanie représente un ensemble composite de plusieurs milliers d’îles, pour la plupart de petite taille, dispersées au sud de l’équateur, à l’exception d’une partie de la Micronésie et des îles Hawaii (Etats-Unis). Des distances considérables (parfois plusieurs milliers de kilomètres) séparent certains de ces archipels et de ces îles. Le continent océanien couvre une superficie de 8,5 millions de km2 et comptait (en 2004) une population d’environ 31 millions d’habitants. La lise des 16 pays qui composent l’Océanie est la suivante :

  • AustralieÎles
  • Cook
  • Fidji
  • Kiribati
  • Îles Marshall
  • Micronésie
  • Nauru
  • Niue
  • Nouvelle-Zélande
  • Palaos
  • Papouasie-Nouvelle-Guinée
  • Salomon
  • Samoa
  • Tonga
  • Tuvalu
  • Vanuatu
Par Spiridon Ion Cepleanu — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19224743

Définir l’Océanie, une question qui fait débat

Aux 19ème siècle, les découpages géographiques reposent sur des stéréotypes raciaux et ethniques européens et américains (peau noire versus peau cuivrée ; cheveux « crépus » ou « laineux » versus cheveux « ondulés » ; « cannibale mélanésien » versus « bon sauvage polynésien »…) et sont aujourd’hui dépassés, car non-scientifiques: c’est par tradition que les expressions « Mélanésie »,  » Micronésie » et  » Polynésie  » continuent d’être usitées et conservent dans le langage courant et aux yeux des populations concernées, une certaine valeur identitaire. Ces divisions sont issues du découpage de l’Océanie fait par le français Dumont d’Urville en 1831

Dans les années 1970, les linguistes puis géographes, proposèrent de subdiviser dans leurs travaux scientifiques, l’Océanie en « Proche-Océanie» et « Lointaine Océanie», la première accessible en gardant au moins une terre en vue, la seconde uniquement en navigation hauturière. Néanmoins là encore, ce nouveau découpage, basé sur des éléments d’histoire naturelle et de navigation ne fait pas encore l’unanimité.

Sans doute faut-il comprendre l’Océanie avant tout comme un continuum où depuis des siècles et bien avant le passage de premiers Européens, métissages et brassages culturels et linguistiques étaient la règle. Continuum qui n’interdit pas pour autant les ruptures et les isolements, qu’elles soient linguistiques entre langues austronésiennes et non austronésiennes ; géographiques entre le monde insulaire et les ensembles plus conséquents que représentent l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’île de Nouvelle-Guinée ; historico-linguistiques (issues du découpage colonial) entre une Océanie anglophone et une Océanie francophone, voire hispanophone avec l’île de Pâques ; économiques entre des pays développés et des pays en développement; politiques enfin entre pays indépendants et territoires sous tutelle (avec des statuts intermédiaires comme celui d’État souverain, mais associé à un autre plus puissant)…

Dans les années 1970, les linguistes puis géographes, proposèrent de subdiviser dans leurs travaux scientifiques, l’Océanie en « Proche Océanie  » et « Lointaine Océanie », la première accessible en gardant au moins une terre en vue, la seconde uniquement en navigation hauturière. Néanmoins là encore, ce nouveau découpage, basé sur des éléments d’histoire naturelle et de navigation , ne fait pas encore l’unanimité.

Sans doute faut-il comprendre l’Océanie avant tout comme un continuum où depuis des siècles et bien avant le passage de premiers Européens, métissages et brassages culturels et linguistiques étaient la règle. Continuum qui n’interdit pas pour autant les ruptures et les isolements, qu’elles soient linguistiques entre langues austronésiennes et non austronésiennes ; géographiques entre le monde insulaire et les ensembles plus conséquents que représentent l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’île de Nouvelle-Guinée ; historico-linguistiques (issues du découpage colonial) entre une Océanie anglophone et une Océanie francophone, voire hispanophone avec l’île de Pâques ; économiques entre des pays développés et des pays en développement; politiques enfin entre pays indépendants et territoires sous tutelle (avec des statuts intermédiaires comme celui d’État souverain, mais associé à un autre plus puissant)…

Pour aller plus loin, un épisode du dessous des cartes sur l’Australie

Sources:

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