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10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 10:51
l'écrivain Renaud Camus

l'écrivain Renaud Camus

Renaud Camus, homosexuel identitaire, à Perpignan, ville triste : mensonges du Grand Remplacement - Journal d'un voyage en France

 

La publication, ce 10 novembre, d'une enquête de deux pleines pages sur l'écrivain Renaud Camus, m'a permis de revenir sur son journal dans le midi de la France, lu il y a quelques semaines.

 

Il ne s'agit pas de tourisme approfondi, ni de quête ou d'étude patrimoniales, à la Mérimée, pas un voyage dans les Pyrénées en méditant sur l'histoire ou la géographie, tel V.Hugo, mais un circuit rapide, superficiel, où la traque homosexuelle est la motivation première. Surtout, il s'agit de tout dire, de façon rapide, sans retouches stylistiques : raconter tous ses faits et gestes, ce que voit l'auteur, ce qu'il pense, ce qu'il rêve...Ce journal fait des milliers de pages et l'oeuvre de l'écrivant Camus est énorme; quant à l'écrivain Camus, loin de notre préféré, Albert, c'est autre chose.

 

Les notations sont superficielles et souvent méchantes : Perpignan, signalée aux pages 25, 368, 369, 372, est visitée en raison d'un certain "Jourda", ami ou relation sexuelle : le nom d'amis est souvent noté, sans explication, pour préserver l'intimité...Or, sur Vingrau (p.368, il donne le patronyme "Je suis ici pour Dieudonné Jourda" et cite aussi H. "Je pense à H. le long des routes et aussi à Claude, son imaginaire sosie, son double." Là, il s'agit de l'écrivain Claude Delmas, qui habitait à Vingrau; Claude m'a souvent parlé de R.Camus, qu'il appréciait, ce qui et étrange de la part d'un homme de gauche, face à un extrémiste identitaire... Tous deux étaient publiés à Paris chez POL...

D'ailleurs, à la page 383, il cite Billy, prénom figurant dans un titre des derniers romans de c. Delmas (Trabucaire éditeur).

 

Avant Vingrau, au Pas de l'Escale, il ironise sur ces maisons prétentieuses...Ensuite, à Salses, il se trouve devant la maison de Claude Simon, prix Nobel, absent...

A Perpignan, donc, il revient à la brasserie Le Vauban, en quête d'un garçon dont il ne se rappelle pas le nom; lieu agréable, à l'opposé des cafés sinistres du Palmarium et de la Loge, lieu de passage et d'observation...

Le soir, il s'installe à l'hôtel Windsor, brd Wilson, pour son appartenance au guide Michelin et surtout en raison de son emplacement à un lieu de drague "indiqué par Le Spartacus : le Jardin des platanes...

 

Il fait connaissance avec un homme assis sur un banc: ils se rendent au Vauban, car l'autre lui confie que,

"à l'instar de tous les achriens de Perpignan, il a pour thème principal la tristesse de la vie dans sa ville, et comme elle est morte, et combien chacun y est coincé, et à quel point on ne s'y amuse peu." (page 372 du Journal, Hachette POL, 1981).

 

Pour le pays catalan, on apprend, page 381, que la plage de l'Ouille (entre Le Racou et Collioure) est un lieu de rencontre gay...que le Roussillon est "une méchante plaine", qu'Elne est "une vilaine petite ville de la plaine littorale (p.375), mais que la vue, depuis la ville haute, est belle. "L'intérieur de a cathédrale n'a rien d'extraordinaire, quant au clooître, il n'a pas le charme de celui de Fontfroide ou du Thoronet...

 

Ensuite, entre l'évocation de l'Ariège (page 402) et de Narbonne (p.366), R.Camus Aborde le nom du Canigou. Il n'est pas tendre, là non plus; il voudrait procéder, ici aussi, à un grand remplacement :

 

"Je regrette que cette montagne ne porte pas un nom plus digne : Canigou me fait penser à des caramels mous, que j'achetais, pour cinq francs de l'époque, en 1952, place Delille, à Clermont, et qui s'appelaient plutôt Caribou..."

 

JPBonnel

 

 

Théorie du « grand remplacement » : Renaud Camus, aux origines de la haine
Par 

Publié hier à 06h13, ENQUÊTELe concept qu’il a popularisé vaut à l’écrivain d’être devenu une figure de l’extrême droite identitaire en France et dans le monde.

Le château gascon perché, la cloche à faire tinter pour s’y engouffrer, la vue sur un paysage presque caricaturalement français… Le panorama tourne à l’avertissement dès l’entrée : s’aventurer sur le terrain de Renaud Camus, c’est prendre le risque de tous les clichés. Château de Plieux, Gers, octobre 2019. « Fête de Saint-Juste », précise l’écrivain. Allure et verbe distingués, veste en laine et barbe sel, le septuagénaire joue avec le photographe en offrant le profil que, selon lui, on attendrait de lui. Nous serions venus rendre visite au diable en sa demeure, qu’il fait visiter sans ambages. Une vieille habitude dans ce monument classé qu’il occupe depuis plus de vingt-cinq ans.

A 73 ans, c’est un vieux monsieur courtois qui prend le thé en s’amusant de notre venue, laquelle se finira forcément par « des horreurs »imprimées. Pourquoi nous permet-il donc d’entrer ? « Pour les 1 % qui pourraient se dire en vous lisant : “Il n’a pas tout à fait tort.” » Lui est donc là pour convaincre, nous pour tenter de comprendre comment cette figure de la littérature gay des années 1970-1980 au talent justement remarqué à l’époque est devenue, aujourd’hui, l’icône de ceux qui jurent au « grand remplacement », rengaine de l’extrême droite selon laquelle une « population française traditionnelle »« de souche » disparaîtrait à la faveur de son « remplacement » par une autre, extra-européenne.

« On peut difficilement penser que moi, je promeus une idéologie de la haine »s’affranchit-il d’emblée. Certains dans le monde ont pourtant pris son « combat » au mot et retourné leurs armes contre les« occupants » désignésLe terroriste australien responsable du massacre de 51 personnes dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, le 15 mars 2019, avait ainsi intitulé son « manifeste » : « Le grand remplacement ».

(C° Le Monde du 10 novembre 2019

Renaud Camu

 

Naissance

10 août 1946 (73 ans)

Chamalières

Nom de naissance Jean Renaud Gabriel Camus

Pseudonymes

Denis Duparc

Tony Duparc

Denis Duvert

Antoine du Parc

Denise Camus

J.-R.-G. du Parc

Renaud Camus, né le 10 août 1946 à Chamalières, est un écrivain et militant politique français.

Il est notamment l'auteur d'un journal intime, publié chez divers éditeurs depuis les années 1980, et animateur culturel au château de Plieux.

Après avoir été membre du Parti socialiste dans les années 1970-1980, il fonde en 2002 le Parti de l'in-nocence. Il devient influent au sein de l'extrême droite identitaire en introduisant le concept du grand remplacement. En 2015, il rejoint le parti Souveraineté, identité et libertés. Candidat aux élections européennes de 2014 puis de 2019, il désavoue toutefois la liste qu'il mène quelques jours avant ce dernier scrutin.

 

Issu d'une famille bourgeoise de province, fils de Léon Camus, chef d'entreprise, et de Catherine Gourdiat, avocate, Jean-Renaud-Gabriel Camus1 a un frère aîné, Hubert (dit Patrick), et une sœur, Florence.

Il est scolarisé à l'école Sainte-Thècle à Chamalières (1950-1952), puis à l'école Massillon à Clermont-Ferrand (1952-1963), ville où il obtient la première partie du baccalauréat général (alors passée en classe de première) en 1962, puis le baccalauréat de philosophie en 1963.

Il entreprend ses études supérieures à la faculté de droit de Clermont-Ferrand, puis quitte l'Auvergne pour la faculté de droit de Paris (Assas et Panthéon) et la Sorbonne (1963-1973), après un passage à St. Clare's, près d'Oxford, en 1966-1967. Il est licencié ès lettres (1969), diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (section politique et sociale, promotion 1970)2, titulaire d'une maîtrise en philosophie (1970)3, et diplômé d'études supérieures en science politique (1970)4 et en histoire du droit (1971)5.

Pendant un temps, il a « vaguement » envisagé de présenter le concours d'entrée à l'École nationale d'administration et de devenir diplomate, avant d'y renoncer6.

Après avoir tenté de refouler son homosexualité, il l'assume et rompt avec ses parents, qui le déshéritent. En 1968, de gauche, il participe aux défilés au sein de la « composante homosexuelle », se rangeant derrière le slogan « Envoyez-vous en l'air »7.

 

De 1970 à 1976, il est lecteur et conseiller littéraire aux éditions Denoël, ainsi que rédacteur d'articles de science politique pour lesencyclopédies canadiennes Grolier.

Il habite successivement Chamalières (1946-1959), Clermont-Ferrand (1959-1965), Oxford (1965-1966), Paris (1966-1992), lesÉtats-Unis (New York, l'Arkansas où il enseigne la langue et lalittérature françaises comme chargé de cours à Hendrix College (en), Conway, en 1970, San Francisco en 1978), Rome, où il est pensionnaire de la villa Médicis de 1985 à 1987, et, depuis 1992, dans le Gers, au château de Plieux, où il a organisé des expositions de Jean-Paul Marcheschi (1993), Eugène Leroy(1994), Jannis Kounellis (1995), Joan Miró (1996), Christian Boltanski (1997) et Josef Albers (1998). Il a été également responsable de colloques, « Les Devisées de Plieux », sur le « thème du château » (1996, avec Robert Misrahi, Danièle Sallenave, Alain Vircondelet, etc.), le « thème de la flamme » (1997, avec Pascal Quignard, Emmanuel Carrère, Jean-Paul Marcheschi, Michel Cassé, etc.), ou l'idée d'« Habiter en poète » (avec Michel Deguy, Jacques Roubaud, Paul Louis Rossi…). Il a fondé et dirigé un festival à Lectoure, « Les Nuits de l'Âme » (1997-1998), consacré à la musique contemporaine, à la musique ancienne et aux « musiques du monde ».

Il connaît au cours des années 1970 une vie culturelle intense (rencontres avec Roland Barthes, Louis Aragon, Bob Wilson, Robert Rauschenberg, Cy Twombly,Gilbert et George, Andy Warhol, Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Michel Chaillou ou encore Marianne Alphant…). Durant ces mêmes années, il est chroniqueur pour la revue Le Gai Pied8 (articles réunis ultérieurement dans Chroniques achriennes) et l'une des voix de la communauté homosexuelle de l'époque, notamment au travers de ses livres Tricks et Buena Vista Park, où il raconte ses rencontres amoureuses et décrit plusieurs de ses relations sexuelles. Il crée à cette époque le néologisme « achrien » pour désigner les hommes homosexuels.

Il relate dans son journal des relations avec de jeunes hommes d'origine arabea. Par la suite, l'écrivain Didier Lestrade l'accuse d'avoir trahi l'époque où l'homosexualité constituait un pont entre des hommes d'origines différentes9.

Accusations d'antisémitisme

Dans son journal de 1994 — paru en 2000 sous le titre La Campagne de France —, Renaud Camus émet des remarques sur ce qu'il percevait comme la sur-représentation de journalistes juifs traitant du judaïsme dans une des émissions de radio de France Culture, Le Panorama, ayant pourtant une vocation généraliste et non confessionnelle ou communautaire. Il écrivait à ce sujet : « Les collaborateurs juifs du Panorama de France Culture exagèrent un peu tout de même : d’une part ils sont à peu près quatre sur cinq à chaque émission, ou quatre sur six ou cinq sur sept, ce qui, sur un poste national ou presque officiel, constitue une nette sur-représentation d’un groupe ethnique ou religieux donné ; d’autre part, ils font en sorte qu’une émission par semaine au moins soit consacrée à la culture juive, à la religion juive, à des écrivains juifs, à l’État d’Israël et à sa politique, à la vie des juifs en France et de par le monde, aujourd’hui ou à travers les siècles. C'est quelques fois très intéressant, quelquefois non ; mais c'est surtout un peu agaçant, à la longue, par défaut d'équilibre. »

La parution dans Les Inrockuptibles d'un article de Marc Weitzmann accusant Renaud Camus d'antisémitisme lance ce qui deviendra l'« affaire Renaud Camus ». Celui-ci se défend de ces accusations dans Corbeaux, le journal de « l'affaire », puis en 2002 dans Du sens, et enfin dans K.310, le journal de l'année 2000 (paru en 2003)10. Il est soutenu, entre autres, par Alain Finkielkraut, Élisabeth Lévy, Emmanuel Carrère, Camille Laurens et Marianne Alphant11. En revanche, divers éditorialistes et personnalités, notamment Bernard-Henri Lévy et Philippe Lançon, maintiennent l'accusation d'antisémitisme à l'égard de Renaud Camus11, quoique certains l'aient nuancée plus récemment (ainsi Jean Daniel)12. Le 13 mars 2019, Yann Moix, qui avait affirmé en juin 2017, dans l’émission On n'est pas couché, que Renaud Camus était « assez antisémite », est condamné par la cour d'appel de Paris à 1 000 euros d'amende et 2 000 euros de frais de procédure pour diffamation13,14.

Son œuvre peut être très approximativement divisée en quatre catégories : prose « traditionnelle » (écrits de voyage,romans, récits, et surtout le considérable journal), écrits « expérimentaux » (parmi lesquels les Vaisseaux brûlés15, une bonne partie demeurant inédite sur papier), écrits sur l'art et la culture, et, enfin, essais polémiques et politiques. Ami et disciple de Roland Barthes, dont il a suivi un temps les séminaires et qui lui a donné une préface pour Tricks, c'est autour du concept de bathmologie16, « science à demi plaisante des niveaux de langage », que s'organise la plus grande part de sa réflexion. Influencé à ses débuts par le Nouveau Roman et par l'œuvre théorique de Jean Ricardou, il poursuit avec lesÉglogues, « trilogie en quatre livres et sept volumes » (dont le sixième, Travers, Coda, Index & Divers est paru en 2012), une entreprise pan-littéraire de fusion de la lettre et du site, de l'air et de la phrase, de l'heure et du signe. Ses Vaisseaux brûlés sont une des toutes premières exploitations littéraires des voies et moyens de l'hypertexte. Mais le grand public le connaît surtout par son journal qui, chaque année depuis 1986, donne lieu à la parution d'un volume.

Il vit depuis 1992 au château de Plieux, dans le Gers. Son amour des « lieux » et son goût pour la topographie l'ont ainsi amené à rédiger, au cours des dernières années, des guides touristiques sur les départements du Gers, de la Lozère et de l'Hérault. Chroniqueur des usages de l'époque – qu'il nomme les « manières du temps » – et auditeur vigilant de l'évolution de la langue, il a écrit des livres sur la civilité (Éloge du paraître, Notes sur les manières du temps), la grammaire et la linguistique (Répertoire des délicatesses du français contemporain, Syntaxe ou l'autre dans la langue), mais aussi un petit essai sur l'économie (Qu'il n'y a pas de problème de l'emploi).

Il est candidat malheureux à l'Académie française aux fauteuils de Julien Green (1999)17, Jean Guitton (2000)18 et Maurice Rheims (2009)19.

Dans ses Églogues, il utilise des pseudonymes ou hétéronymes qui évoquent l'écrivain Tony Duvert : le deuxième livre est signé Denis Duvert, le troisième Renaud Camus et Tony Duparc, le quatrième Jean-Renaud Camus et Denis Duvert, le cinquième de J.R.G Le Camus et Antoine Duparc et le sixième de J-R-G du Parc & Denise Camus.

 

Renaud Camus est membre du Parti socialiste dans les années 1970-1980, vote pour François Mitterrand en 1981 et pour l'écologiste Noël Mamère en 20027.

Il est également proche du chevènementisme à travers le Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES)20.

 

Grand remplacement

C'est dans l'Abécédaire de l'in-nocence que Renaud Camus introduit, en 2010, son concept du grand remplacement. Il le développe ensuite au travers de trois allocutions, intitulées « Le Grand Remplacement », « La nocence, instrument du Grand Remplacement » et « Que peut être une pensée libre aujourd'hui ? », réunies avec un entretien accordé au Nouvel Observateur dans l'ouvrage Le Grand Remplacement, publié en 201121. Il détaille encore cette « théorie du remplacement » dans Le Changement de peuple, auto-édité et paru en 201322.

Dans l'entretien accordé au Nouvel Observateur, au journaliste qui lui demande de développer ce qu'il entend par grand remplacement, Renaud Camus répond en s'inspirant d'une boutade de Bertolt Brecht, qu'il modifie quelque peu23 pour l'adapter à son discours :

« Oh, c'est très simple : vous avez un peuple et presque d'un seul coup, en une génération, vous avez à sa place un ou plusieurs autres peuples. C'est la mise en application dans la réalité de ce qui chez Brecht paraissait une boutade, changer de peuple. Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seule possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l'histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours21. »

Outre l'insistance sur la rapidité du phénomène et son importance au regard de l'histoire de France — pays dont se préoccupe l'auteur en premier lieu — est évoquée la notion de « Grande Déculturation »22,24. Cette notion, déjà développée par Renaud Camus dans l'ouvrage du même nom, La Grande Déculturation, qu'il appelle encore« enseignement de l'oubli » ou « industrie de l'hébétude »25, est ici présentée par lui comme l'indispensable moyen du grand remplacement22,24. Considérant que, parmi de multiples causes, les médias et surtout l'éducation nationale sont directement impliqués dans cette entreprise de déculturation26, l'auteur présente en une phrase, souvent répétée sous une forme ou une autre dans ses interventions, les raisons pour lesquelles il y voit le principal moyen du grand remplacement :

« Un peuple qui connaît ses classiques ne se laisse pas mener sans révolte dans les poubelles de l'histoire25,27. »

Renaud Camus affirme qu'il y a « mensonge » et « silence » sur « ce qui survient » par « les deux pouvoirs, médiatique et politique »28. Il parle d'ailleurs de « parti remplaciste au pouvoir »29,30. Il estime que la France est en guerre mais qu'aucun de ces deux pouvoirs ne veut le dire, cette situation lui rappelant le début de laguerre d'Algérie31. Il affirme s'inscrire dans la lignée du Britannique Enoch Powell, auteur du célèbre discours des fleuves de sang sur les conséquences du multiculturalisme32.

La formule de « grand remplacement » s'est répandue dans la sphère politique et médiatique, notamment dans la mouvance identitaire, des membres du Front national, dont Jean-Marie Le Pen, Stéphane Ravier ou Marion Maréchal33,34, auprès de journalistes comme Éric Zemmour et Ivan Rioufol, ou encore auprès de magazines comme Valeurs actuelles et Causeur.

Un certain nombre de journalistes et d'intellectuels se sont fait l'écho des thèses de Renaud Camus depuis 2010, avec des regards très critiques, comme un article du Nouvel Observateur qui parle de la « bouillie xénophobe de Renaud Camus »35, un article du Monde qui parle du « grand boniment »22, ou encore le journaliste Aymeric Caron, qui consacre une section au grand remplacement dans son livre Incorrect : Pire que la gauche bobo, la droite bobards, paru en 201436.

 

La déclaration du Parti de l'in-nocence paraît au Journal officiel le 29 novembre 200239. Son secrétaire général est l'essayiste Paul Mirault et son trésorier Marcel Meyer39.

En 2012, Renaud Camus s'associe au projet « Notre antenne », porté par Gilles Arnaud et Philippe Milliau, qui donne naissance en 2014 à TV Libertés40.

À l'occasion de la sortie de son livre Abécédaire de l'in-nocence, qui lui sert de manifeste et de programme politique, il se déclare candidat à l'élection présidentielle de 201241. Faute des parrainages nécessaires, il appelle à voter pour Marine Le Pen42, en détaillant sa position dans un article du journal Le Monde intitulé « Nous refusons de changer de civilisation »43. Cette prise de position décide son éditeur d'alors, Fayard, de mettre fin à sa collaboration avec Renaud Camus, quelques mois après une décision similaire de P.O.L.44. Dans le cadre de la campagne des élections législatives de 2012, le Front national (FN) de Marine Le Pen lance le Rassemblement bleu Marine (RBM) avec le soutien (sans participation) du Parti de l'in-nocence45.

Renaud Camus se présente aux élections européennes de 2014 dans la circonscription Sud-Ouest à la tête d'une « liste antiremplaciste », qui réunit 1 350 voix, soit 0,05 % des suffrages exprimés46,47. La même année, il prend part aux Assises de la remigration organisées par le Bloc identitaire48.

Les opinions politiques de Renaud Camus sont ainsi classées par plusieurs journalistes à l'extrême droite37,49,50,51,52. L'écrivain Benoît Peeters indique ainsi : « Renaud Camus avait été très proche deRoland Barthes, lequel avait évoqué l’idée d’une science des degrés du discours, qu’il proposait d’appeler la bathmologie. En 1980, Renaud Camus a développé cette idée dans un remarquable petit livre, Buena Vista Park. […] Pourtant, quel que soit le degré de raffinement de l’interprétation, il vient un moment où il faut choisir, c’est-à-dire agir concrètement de telle ou telle façon. À cet égard, rien n’est moins bathmologique qu’un bulletin de vote. Quand Renaud Camus décide de soutenir Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2012, quelle que soit la signification éventuellement sophistiquée qu’il prête à ce choix, au bout du compte, c’est bien Marine Le Pen et le Front national qu’il rejoint53. »

Renaud Camus considère ne pas être d'extrême droite, affirmant : « Je ne trouve, pour me valoir ce qualificatif, que mon opposition résolue à l’immigration, au changement de peuple et de civilisation, au Grand Remplacement. Pour le reste je n’ai aucune sympathie particulière ou complaisance pour le totalitarisme, le nazisme, le fascisme, le négationnisme, Vichy, la collaboration, les différents types de dictature civile ou militaire ; je n’ai pas le moindre goût pour les groupes ou les activités paramilitaires et n’ai jamais fréquenté le moindre ; j’éprouve une nette répulsion à l’égard de la violence et suis très attaché à l’État de droit54. » Il qualifie Marine Le Pen, qu'il a soutenue aux élections présidentielle de 2012 et 2017, de « candidate la moins remplaciste » du paysage politique, tout en constatant que le Front national contredit sa théorie du grand remplacement37.

Non au changement de peuple et de civilisation

Tract du NON au changement de peuple et de civilisation pour la manifestation « Jour de colère » du26 janvier 2014.

Le 11 septembre 2013, Renaud Camus fonde, par un appel éponyme publié sur le site de « réinformation » Boulevard Voltaire, le NON au changement de peuple et de civilisation (NCPC), qu'il définit comme « un front du refus, le mouvement de tous ceux qui disent NON au Grand Remplacement28. » Le grand remplacement, concept initialement introduit dans l'Abécédaire de l'in-nocence en 2010 puis développé dans Le Grand Remplacement en 2011, est présenté dans cet appel comme « à la fois la plus grave crise de notre histoire et le problème le plus sévère que nous devions affronter aujourd'hui. » Considérant que les pouvoirs politique et médiatique nient la réalité du changement de peuple et decivilisation, Renaud Camus estime que « la première urgence est de rendre aux mots leur sens et aux Français la foi dans leur propre regard : le droit de constater par eux-mêmes ce qu’on leur interdit de nommer. »

Sur le site internet du NCPC, un certain nombre d'écrits mis en ligne permettent de retracer la genèse du mouvement55. Un lien est ainsi fait avec le suicide de Dominique Venner le 21 mai 2013 par le « Discours de Notre-Dame », prononcé par Renaud Camus le 31 mai en hommage au défunt56. Renaud Camus y rappelle notamment que Dominique Venner a cité son concept de grand remplacement dans ses écrits testamentaires, considérant qu'il faut « faire un point de non-retour » de la mort de Dominique Venner, et appelle à l'union pour « empêcher ce qui survient de survenir plus longtemps57. » Vient ensuite, au cours de l'été 2013, une période d'élaboration d'une « Confédération du NON »58,59, à laquelle contribue notamment Paul-Marie Coûteaux58. Puis, à la suite de l'appel fondateur du 11 septembre, l'association est déclarée en préfecture le 24 septembre, et publiée au Journal officiel le 5 octobre60. Outre son président Renaud Camus, le premier bureau comprend l'écrivain Gérard Pince et Marcel Meyer.

Le 10 avril 2014, la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris condamne Renaud Camus, pour les propos tenus le 18 décembre 2010, lors des Assises internationales sur l'islamisation qui se sont tenues à Paris, à 4 000 euros d'amende ainsi qu'à 500 euros de dommages et intérêts à verser auMRAP pour provocation à la haine et à la violence contre un groupe de personnes en raison de leur religion. Le tribunal correctionnel a estimé que les propos de Renaud Camus « constituent une très violente stigmatisation des musulmans, présentés comme des « voyous », des « soldats », « le bras armé de la conquête » […] des « colonisateurs » cherchant à rendre « la vie impossible aux indigènes », à les forcer « à fuir », « à évacuer le terrain » […] « ou bien, pis encore, à se soumettre sur place ». » Pour le tribunal, les propos de Renaud Camus font preuve d'« une stigmatisation d'une rare outrance […] sans mesure ni réserve autre que de pure forme », présentant les musulmans « comme des guerriers envahisseurs dont le seul objectif est la destruction et le remplacement du peuple français et de sa civilisation par l'islam »61,62,63. En mai 2014, il publie Discours à la XVIIe chambre, dénonçant « l'éclatante mésinterprétation qui a commandé ce jugement, et que soulignent expressément ses attendus ». En avril 2015, la cour d'appel de Paris confirme sa condamnation64.

Souveraineté, indépendance et libertés[modifier | modifier le code]

En octobre 2015, Renaud Camus affirme à la journaliste Marie-Pierre Bourgeois ne pas « savoir grand-chose du Front national » et n'avoir « aucun lien » avec lui65. Pourtant, le mois suivant, il adhère au parti Souveraineté, indépendance et libertés (SIEL), un parti proche du FN et membre du Rassemblement bleu Marine66.Laurent de Boissieu présente cette adhésion comme « l'aboutissement de [la] radicalisation du SIEL »67.

Le 30 mai 2016, il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2017, estimant que les autres candidats sont « résignés au changement ethnique et culturel » : il constate notamment que le Front national ne se rallie pas sa théorie du grand remplacement. Le SIEL indique alors qu'il « soutient la candidature deMarine Le Pen tout en regardant avec bienveillance celle de Renaud Camus »68. Renaud Camus se prononce finalement pour Marine Le Pen après avoir échoué à rassembler les parrainages pour valider sa propre candidature37.

 

Le 9 novembre 2017, Renaud Camus et Karim Ouchikh fondent depuis Colombey-les-Deux-Églises le Conseil national de la résistance européenne (CNRE). Composé de chefs de mouvement ainsi que de personnalités indépendantes telles que Philippe Martel, Paul-Marie Coûteaux, Sébastien Jallamion et Frank Buhler69,70, le conseil se veut comme un rempart au « remplacisme global » théorisé par Renaud Camus et vise à « s'opposer au phénomène de substitution de peuples actuellement à l’œuvre sur notre continent, y compris dans sa dimension islamique »70. Le15 novembre 2017, la formation politique annonce l'adhésion au conseil de Václav Klaus, président de la République tchèque de 2003 à 2013, Jean-Yves Le Gallou, anciendéputé européen, et Christian Vanneste, ancien député et président du Rassemblement pour la France69.

Élections européennes de 2019[modifier | modifier le code]

Lors des élections européennes de 2019, Renaud Camus est à la tête de la liste « La Ligne claire », avec Karim Ouchikh en troisième position. À cette occasion, les deux hommes publient une Lettre aux Européens, dans laquelle ils prônent la remigration et défendent l’Union européenneb. Faute de moyens financiers suffisants, la liste n’est pas en mesure d’imprimer des bulletins de vote72. Le 22 mai, à quatre jours du scrutin, faute de pouvoir la retirer ou la modifier, Renaud Camus annonce « désavouer » sa liste après avoir pris connaissance d'une photographie privée de Fiorina Lignier — qui occupe la deuxième position — traçant une croix gammée dans le sable72,73. « La Ligne claire » obtient finalement 1 578 voix, soit 0,01 % des votes. Sur trente-quatre listes candidates, elle arrive trente-deuxième74.

Prix

Ouvrages

  • I. Passage, Flammarion (1975)
  • II. Échange (signé Denis Duparc), Flammarion (1976)
  • III. Travers
    1. Travers (signé Renaud Camus et Tony Duparc), Hachette (1978)
    2. Été (Travers II) (signé Jean-Renaud Camus et Denis Duvert), Hachette (1982)
    3. L'Amour l'automne (Travers III) (signé J.R.G. Le Camus et Antoine du Parc), P.O.L. (2007)
    4. Travers coda, index et divers (Travers IV) (signé J.-R.-G. du Parc et Denise Camus), P.O.L. (2012)

Élégies

  • I. Élégies pour quelques-uns, P.O.L. (1988)
  • II. L'Élégie de Chamalières, Sables (1989) et P.O.L. (1991)
  • III. L'Élégie de Budapest in Le voyage à l'est, ouvrage collectif, Balland et La Maison des écrivains (1990)
  • IV. Le Bord des larmes, P.O.L. (1990)
  • V. Le Lac de Caresse, P.O.L. (1991)
  • VI. Vie du chien Horla, P.O.L. (2003)
  •  

Journal

 

Couvertures de NON : Journal 2013.

  • Journal romain (1985-1986), P.O.L. (1987)
  • Vigiles. Journal 1987, P.O.L. (1989)
  • Aguets. Journal 1988, P.O.L. (1990)
  • Fendre l'air. Journal 1989, P.O.L. (1991)
  • L'Esprit des terrasses. Journal 1990, P.O.L. (1994)
  • La Guerre de Transylvanie. Journal 1991, P.O.L. (1996)
  • Le Château de Seix. Journal 1992, P.O.L. (1997)
  • Graal-Plieux. Journal 1993, P.O.L. (1998)
  • La Campagne de France. Journal 1994, Fayard (2000)
  • La Salle des pierres. Journal 1995, Fayard (2000)
  • Les Nuits de l'âme. Journal 1996, Fayard (2001)
  • Derniers Jours. Journal 1997, Fayard (2002)
  • Hommage au carré. Journal 1998, Fayard (2002)
  • Retour à Canossa. Journal 1999, Fayard (2002)
  • K.310. Journal 2000, P.O.L. (2003)
  • Sommeil de personne. Journal 2001, Fayard (2004)
  • Outrepas. Journal 2002, Fayard (2005)
  • Rannoch Moor. Journal 2003, Fayard (2006)
  • Corée l'absente. Journal 2004, Fayard (2007)
  • Le Royaume de Sobrarbe. Journal 2005, Fayard (2008)
  • L'Isolation. Journal 2006, Fayard (2009)
  • Une chance pour le temps. Journal 2007, Fayard (2009)
  • Au nom de Vancouver. Journal 2008, Fayard (2010)
  • Kråkmo. Journal 2009, Fayard (2010)
  • Parti pris. Journal 2010, Fayard (2011)
  • Septembre absolu. Journal 2011, Fayard (2012)
  • Vue d'œil. Journal 2012, Fayard (2013)
  • NON. Journal 2013, chez l'auteur (2013, lire en ligne [archive])(ISBN 979-10-91681-08-7)
  • Morcat. Journal 2014, chez l'auteur (2014) (ISBN 979-10-91681-18-6)
  • La Tour. Journal 2015, chez l'auteur (2016)
  • Insoumission. Journal 2016, chez l'auteur (2017)
  • Juste avant après. Journal 2017, chez l'auteur (2018)
  • L'Étai. Journal 2018, chez l'auteur (2019)

 

Plusieurs tomes des recueils photographiques Le Jour ni l’heure etPaysages préposthumes.

  • Tricks (préf. Roland Barthes), Mazarine (1978), Persona (1982) et P.O.L. (1988)
  • Buena Vista Park, Hachette (1980) ; chez l'auteur (2014)(ISBN 979-10-91681-16-2)
  • Journal d'un voyage en France, Hachette/P.O.L. (1981)
  • Notes achriennes, P.O.L. (1982)
  • Roman roi, P.O.L. (1983)
  • Chroniques achriennes, P.O.L. (1984)
  • Notes sur les manières du temps, P.O.L. (1985)
  • Roman furieux (Roman roi II), P.O.L. (1987)
  • Esthétique de la solitude, P.O.L. (1990)
  • Voyageur en automne, P.O.L. (1992)
  • Le Chasseur de lumières, P.O.L. (1993)
  • Qu'il n'y pas de problème de l'emploi, P.O.L. (1994)
  • Sept sites mineurs pour des promenades d'arrière saison en Lomagne, Sables (1994) et Onze sites mineurs pour des promenades d'arrière saison en Lomagne, P.O.L. (1997)
  • L'Épuisant Désir de ces choses, P.O.L. (1995)
  • Éloge moral du paraître, Sables (1995) et Éloge du paraître, P.O.L. (2000)
  • Le Département de la Lozère, P.O.L. (1996)
  • El (ill. François Matton), P.O.L. (1996)
  • Le Département du Gers, P.O.L. (1997)
  • Discours de Flaran, P.O.L. (1997)
  • P.A. (petite annonce), P.O.L. (1997)
  • Le Département de l'Hérault, P.O.L. (1999)
  • Etc. (abécédaire), P.O.L. (1998)
  • Incomparable, avec Farid Tali, P.O.L. (1999)
  • Roumains en regard (photogr. Jean-Jacques Moles), Jean-Jacques Moles (1999)
  • Nightsound (sur Josef Albers) suivi de Six prayers, P.O.L. (2000)
  • Corbeaux. Journal de l'affaire Camus suivi de quelques textes rebutés, Impressions nouvelles (2000, (lire en ligne [archive])
  • Ne lisez pas ce livre !, P.O.L. (2000)
  • Répertoire des délicatesses du français contemporain, P.O.L. (2000) et Seuil (2009)
  • Killalusimeno, P.O.L. (2001)
  • Du sens, P.O.L. (2002)
  • Est-ce que tu me souviens ?, P.O.L. (2002)
  • L'Étrangèreté (entretiens avec Emmanuel Carrère et Alain Finkielkraut), suivi de La Mort d'ailleurs, extraits de textes inédits, Tricorne (2003)
  • L'Inauguration de la salle des Vents, Fayard (2003)
  • Syntaxe ou l'autre dans la langue, suivi de Éloge de la honte et de Voix basse ou l'autre dans la voix, P.O.L. (2004)
  • La Dictature de la petite bourgeoisie (entretiens avec Marc du Saune), Privat (2005)
  • Comment massacrer efficacement une maison de campagne en dix-huit leçons, Privat (2006)
  • Commande publique, P.O.L. (2007)
  • Le Communisme du xxie siècle, précédé de La Deuxième Carrière d'Adolf Hitler, suivi de Que va-t-il se passer ? et de Pire que le mal, Xenia (2007)
  • Journal de « Travers » (1976-1977), deux tomes, Fayard (2007)
  • Demeures de l'esprit. Grande-Bretagne I, Fayard (2008)
  • Demeures de l'esprit. France I, Sud-Ouest, Fayard (2008)
  • La Grande Déculturation, Fayard (2008)
  • Théâtre ce soir, Jean-Paul Bayol (2008)
  • Demeures de l'esprit. Grande-Bretagne II, Écosse, Irlande, Fayard (2009)
  • Le Jour ni l'heure, chez l'auteur (2009)
  • Loin, P.O.L. (2009)
  • Demeures de l'esprit. France II, Nord-Ouest, Fayard (2010)
  • Demeures de l'esprit. Danemark Norvège, Fayard (2010)
  • Demeures de l'esprit. France III, Nord-Est, Fayard (2010)
  • De l'in-nocence. Abécédaire, David Reinharc (2010) (ISBN 978-2-35869-015-7)
  • Décivilisation, Fayard (2011) (ISBN 2-2136-6638-5)
  • Demeures de l'esprit. Suède, Fayard (2011)
  • Le Grand Remplacement [détail des éditions] (2011)
  • Demeures de l'esprit. France IV, Sud-Est, Fayard (2012)
  • Demeures de l'esprit. Italie I, Nord, Fayard (2012)
  • L'Homme remplaçable, chez l'auteur (2012) (ISBN 979-10-91681-00-1)
  • Journal d'un autre (signé Duane McArus), chez l'auteur (2012, lire en ligne [archive])
  • Les Inhéritiers, chez l'auteur (2013) (ISBN 979-10-91681-04-9)
  • Le Changement de peuple, chez l'auteur (2013) (ISBN 979-10-91681-06-3)
  • La Civilisation des prénoms, chez l'auteur (2014) (ISBN 979-10-91681-14-8)
  • Demeures de l'esprit. France V, Île-de-France, Fayard (2014)
  • Discours de chambre, chez l'auteur (2014) (ISBN 979-10-91681-12-4)
  • France : suicide d'une nation, Mordicus (2014)
  • Révoltez-vous !, chez l'auteur (2015)
  • Entre vivre ensemble, il faut choisir, chez l'auteur (2016)
  • La Tour. Journal 2015, chez l'auteur (2016)
  • Tweets II, chez l'auteur (2016)
  • Une chance pour la France. Programme 2017, chez l'auteur (2017)
  • Le Mot “race”, chez l'auteur (2018)
  • Le Mot “musique”, chez l'auteur (2018)
  • Lettre aux Européens : entée de cent une propositions (avec Karim Ouchikh), chez l'auteur (2019)

Notes et références

Notes

  1. « Et je fus bien content, mais enfin pas plus que cela, deux heures plus tard, de rencontrer certain jeune Maghrébin remarquablement bien bâti, qui passa tout de suite une capote, lui, que je suçai quelque peu dans cet appareil, et qui, promptement imité par moi, jouit en se branlant tandis que je lui léchais les pectoraux. Bon : pas désagréable, ce jeune homme — il m'a dit au revoir bien poliment. Mais enfin les Arabes sont trop mécaniques pour moi, décidément. ».
  2. Dans leur Lettre aux Européens, Renaud Camus et Karim Ouchikh font cent une propositions, qu'ils résument ainsi : « L'Europe, il ne faut pas en sortir, il faut en sortir l'Afrique. Jamais une occupation n'a pris fin sans le départ de l'occupant. Jamais une colonisation ne s'est achevée sans le retrait des colonisateurs et des colons. La Ligne claire, […] c'est celle qui mène du ferme constat du grand remplacement […] à l'exigence de la remigration »71.
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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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