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Nom du blog :
jubilatedeo
Description du blog :
Catéchèse catholique -Messe du jour (commentaire et homélie) -Les Saints du jour (leurs vies)
Catégorie :
Blog Religion
Date de création :
28.05.2007
Dernière mise à jour :
17.12.2010

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Les saints du jour (lundi 06 Decembre)

Publié le 05/12/2010 à 18:22 par jubilatedeo
Saint Nicolas de Myre Evêque de Myre (+ v. 350)

SAN NICOLA DI MIRA (DI BARI) VESCOVO

Nous ne savons que peu de choses de lui. Il naquit en Asie Mineure, devint évêque de Myre et, à ce titre, il assiste et souscrit au concile de Nicée en 325. Par contre, sa vie posthume est beaucoup plus riche, grâce aux légendes sans doute fondées sur la réputation de sa bonté envers les pauvres et les enfants. Son tombeau devient un lieu de pèlerinage, d'abord à Myre, puis à Bari en Italie où ses reliques furent transportées au XIème siècle pour les protéger des Musulmans. Chaque année, des délégations des Eglises orthodoxes, particulièrement de Russie, viennent se joindre au pèlerinage des catholiques latins, en une rencontre oecuménique significative. Le "bon saint Nicolas" est invoqué aussi bien en Orient où il est le patron des Russes, qu'en Occident où il est le patron des enfants et, si l'on peut parler ainsi, l'ancêtre du Père Noël. Saint-Nicolas est le patron des marins, des navigateurs, des voyageurs, des cireurs de chaussures, des enfants scolarisés, des pèlerins, des personnes sans ressources, des pharmaciens, des parfumeurs, des prêteurs sur gages, des femmes célibataires, des commerçants, des juges, des pêcheurs, des apothicaires, des dockers, des personnes captives, des jeunes mariés et des tonneliers. Il est invoqué pour éviter d’être victime d’un cambriolage ou pour écarter les risques de perdre une action intentée en justice.

Voir aussi sur les pages de l’Eglise Saint-Nicolas à Malá Strana.
http://www.psalterium.cz/fr/sv_mikulas_fr.php

Un internaute nous signale:
"St Nicolas honoré en Lorraine est aussi le protecteur des filles à marier et des prisonniers. Deux épisodes de sa légende: l'un explique qu'il fournit secrètement une dot à trois soeurs dont le père trop pauvre ne pouvait les marier, l'autre rapporte qu'il exauça les prières du seigneur de Réchicourt (actuelle Moselle), prisonnier en Terre Sainte depuis des années, qui se retrouva miraculeusement libéré de ses chaînes sur le parvis de la basilique à St Nicolas de Port (Meurthe-et-Moselle)."

Lecture

Un de ses voisins avait trois filles vierges et que son indigence, malgré sa noblesse, força à se prostituer… Dès que le saint eut découvert ce crime, il l’eut en horreur, mit dans un linge une somme d’or qu’il jeta, en cachette, la nuit par une fenêtre dans la maison du voisin et se retira. Cet homme, à son lever, trouva cet or, remercia Dieu et maria son aînée. Quelque temps après, ce serviteur de Dieu en fit encore autant. Le voisin, qui trouvait toujours l’or, était extasié du fait… Peu de jours après, Nicolas doubla la somme d’or et la jeta chez son voisin. Le bruit fait lever celui-ci, et poursuivre Nicolas qui s’enfuyait… Et en courant le plus vite possible, il reconnut Nicolas ; de suite il se jette à terre, veut embrasser ses pieds. Nicolas l’en empêche et exige de lui qu’il taira son action tant qu’il vivrait.

Jacques de Voragine, Légende dorée

Prière

Nous implorons ta miséricorde, Seigneur :
à la prière de saint Nicolas
garde-nous de tous les périls,
pour que le chemin du salut
soit dégagé devant nous. Par Jésus le Christ,
ton Fils, notre unique Seigneur.

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/12-06.htm#nicolas
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/06.php
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsdecembre/dec06.html
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/006.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Myre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Myre#Liens_externes
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/12/06/index.html
http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/dec06.html



Saint Abraamios (5ème s.)

Monastère Mar Saba ou laure de Saint-Sabas

ou Abraham. Né à Emèse en Syrie, il quitta son pays devant les incursions des Sarrasins. Il se rendit à Constantinople et fut appelé auprès de Jean qui venait de fonder un monastère à Cratéa, actuellement Gérédé. Mais il le quitta après avoir été higoumène durant dix ans et s'en fut au monastère de Saint Sabas (Mar Saba) à Jérusalem. C'est là qu'il défendit la foi des conciles dans le Fils de Dieu, parfaitement homme, parfaitement Dieu.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_Mar_Saba



Sainte Asella à Rome (+ 410)

Saint Jérôme parle de ses vertus avec admiration. C'était une de ces grandes dames romaines dont il était le Père spirituel. Encore jeune et malgré ses parents, elle vendit ses bijoux et ses robes mondaines pour devenir humble et pauvre. Au milieu d'une ville pleine d'agitation et de tentations, elle mena une vie de retraite et de prière, ne sortant guère que pour visiter les pauvres, se recueillir sur les tombes des martyrs et soutenir les communautés religieuses de Rome.



Sainte Denise et les martyrs d'Afrique sous les Vandales (+ 484)

et de nombreux autres martyrs à Vite en Byzacène, actuellement en Tunisie, dont sainte Dative, sainte Léonce, saint Emilien, médecin, saint Boniface.
Durant la persécution des Vandales et du roi arien Hunéric, ils éprouvèrent leur foi par un grand nombre de supplices et, pour cela, sont au nombre des confesseurs de Jésus-Christ. Elle soutint tout particulièrement son fils qui, par peur du martyre, était prêt à apostasier. Saint Majoric, encouragé par sa mère, confessa courageusement sa foi. L'évêque de Vite écrivit alors qu'à cette période, près de 5.000 chrétiens moururent martyrs pour leur fidélité à la foi des conciles.
Commémoraison des saints martyrs d’Afrique qui eurent à souffrir durant la persécution des Vandales, sous le roi arien Hunnéric, d’horribles tourments pour la défense de la foi catholique. Parmi eux, on cite les noms suivants: Émile, médecin - Dativa, soeur de Denise, Léonce, Tertius, Boniface de Sibida, Servius, Victrix. On loue en particulier Denise et son fils Majoric: il était encore jeune et redoutait les tortures, mais encouragé par les regards et les exhortations de sa mère, il devint le plus courageux de tous et rendit l’âme au milieu des tourments.



Saint Gérard Premier prieur du monastère bénédictin de la Charité-sur-Loire (+ 1102)

Abbatiale Notre-Dame de La Charité-sur-Loire

Dans le Nivernais, premier prieur du monastère bénédictin de la Charité-sur-Loire. Si grande était sa réputation de sainteté qu'il fut appelé pour fonder de nouveaux monastères à Auxerre, Nevers, Bourges, Meaux, Paris, etc ... Avec les années, les fondations s'étendirent en Angleterre, au Portugal, à Venise, etc ... Lui-même, sentant sa fin approcher, demanda à redevenir simple religieux à la Charité-sur-Loire où il s'endormit dans la paix du Seigneur.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbatiale_Notre-Dame_de_La_Charit%C3%A9-sur-Loire
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Charit%C3%A9-sur-Loire



Sainte Gertrude de Cambrai (+ 649)

Abbaye d'Hamage

Elle était de la famille des rois mérovingiens, l'un de ses fils fut "maire du palais". Devenue veuve, et conseillée par l'évêque saint Amand, elle se retira dans la solitude non loin de Cambrai. Elle y bâtit un oratoire et un prieuré.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gertrude_d%27Hamage
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_d%27Hamage



Saint Grégoire Péradze prêtre orthodoxe et martyr (+ 1942)

Premier recteur de la paroisse orthodoxe géorgienne Sainte-Nino de Paris, martyr à Auschwitz en Pologne, Grégoire Péradze a été officiellement canonisé par l’Église orthodoxe de Géorgie en 1995.
Grigol Peradze, né en 1899 en Géorgie de l'Est, fit ses études à Tbilissi. Quand, en 1921, la Géorgie fut occupée par la Russie soviétique, il partit en exil en Allemagne. Professeur à l'université de Bonn puis à la faculté théologique de Varsovie, il fut ordonné prêtre en 1931. Il publia de nombreux ouvrages. L'invasion de la Pologne en 1939 rendit sa position difficile. Il aida des juifs et rendit visite à des prisonniers. Arrêté en 1942 par la Gestapo, il mourut le 6 décembre 1942 entrant dans la chambre à gaz à la place d'un prisonnier juif père d'une large famille.
(d'après le site peradze.com)
http://peradze.com/
A lire aussi: L'archimandrite Grigol Peradze (1899-1942)
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=11781739

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_P%C3%A9radz%C3%A9



Saint Joseph Nguyên Duy Khang martyr (+ 1861)

Catéchiste et compagnon de route de l’évêque saint Jérôme Hermosilla, il fut capturé avec lui, flagellé, détenu en prison et enfin décapité, dans la persécution de l’empereur Tu Duc.
Canonisé le 19 juin 1988 avec les Martyrs du Vietnam (+1745-1862):
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19880619_martiri_vietnam_fr.html
Andrea Dung-Lac, prêtre, Tommaso Thien et Emanuele Phung, laïcs, Girolamo Hermosilla, Valentino Berrio Ochoa, O.P. et six autres evêques, Teofano Venard, prêtre M.E.P. et 105 compagnons, martyrs.

Voir aussi saints martyrs du Viet-Nam.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints_9338.html

La persécution déclenchée par le roi Tu-Duc dans le Tonkin central fut particulièrement cruelle.
Ce sont des milliers de martyrs qui témoignèrent de leur foi et parmi eux de très nombreux pères dominicains.
Ils ont été béatifiés pour les uns en 1906, pour d'autres en 1951. Ils furent canonisés en 1988.
Martyrs du Vietnam (+1745-1862) site du Vatican
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19880619_martiri_vietnam_fr.html



Bienheureuse Marie-Thérèse Louise Frias Cañizares martyre en Espagne (+ 1936)

Marie-Thérèse Louise Frias Cañizares (1896-1936), professeur à l’université de Valencia, martyre béatifiée en 2001 avec 232 autres martyrs espagnols.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/10140/Bienheureux-Martyrs-espagnols.html

"Catholique fervente, elle constitua, au sein même de l’université, un groupe de l’Action Catholique des jeunes valenciennois. En plus de cet apostolat fructueux, elle s’était aussi engagée au sein de sa paroisse, où elle était tout à tous."
(source: Saints d'hier et d'aujourd'hui - site consacré à la bienheureuse Alexandrina de Balasar)
http://alexandrina.balasar.free.fr/luisa_maria_frias_canizares.htm

À Picadero de Paterna dans la région de Valence en Espagne, l’an 1936, la bienheureuse Louise-Marie Frias Cañizares, vierge et martyre, professeur d’université fusillée en haine de l’Église dans la persécution déchaînée au cours de la guerre civile.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_la_guerre_d%27Espagne



Saint Maxime de Kiev (+ 1305)
Métropolite de Kiev et de toute l'Eglise Russe en 1283, il fut l'un des confesseurs de la stricte foi orthodoxe au temps de l'Union avec l'Eglise de Rome lors du concile de Lyon en 1274. La principauté de Kiev se trouvait dans un état lamentable, ruinée par les incursions des Tatares. Il voulut s'entendre avec la " Horde d'Or " mais il ne put les convaincre de préserver la ville de Vladimir, plus au nord, où ses reliques sont toujours vénérées.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maxime_de_Kiev



Saint Nicolas Ceramos Martyr à Smyrne (+ 1657)
Au cours d'une querelle, il s'écria "Plutôt devenir Turc que de céder !" Les Turcs qui assistaient à la scène, le prirent au mot et le conduisirent devant le juge pour lui faire confirmer cette décision. Ayant retrouvé son calme et sa raison, il déclara : "Plaise à Dieu que jamais je ne renie mon Seigneur Jésus-Christ, le vrai Dieu." Soumis à la bastonnade durant trente-six jours, il tint ferme, malgré les lamentations de son épouse. Le 19 mars 1657, il fut pendu. Sa constance lui attira l'admiration des "étrangers latins" qui n'étaient pas intervenus pour le défendre, mais qui récupérèrent son corps jeté à la mer et le transférèrent en Europe. Les Eglises d'Orient ont joint sa mémoire à celle de saint Nicolas de Myre.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Smyrne



Saint Obice moine (+ v. 1200)

Né dans un famille riche de Brescia en Italie, chevalier dans l'armée, il se marie et a 4 enfants. Lors d'un ultime combat, il échappe de peu à la mort par noyade et a une vision effrayante de l'enfer. Après avoir résolu les réticences de sa famille, il entre chez les bénédictins et mène une vie de pénitence et de travail dans un couvent de sa ville natale.

À Brescia en Lombardie, vers 1200, saint Obice. Chevalier, revenu à Dieu et voué à la pénitence, il donna tous ses biens pour l’utilité publique.
Martyrologe romain



Bienheureux Pierre Pascal Inquisiteur franciscain, martyr en Andalousie (+ v. 1300)

Abbé du monastère de Braga au nord du Portugal, précepteur du fils du roi d'Aragon, puis évêque de Grenade, il tomba aux mains des Sarrasins alors "qu'il visitait son diocèse et réconfortait ses fidèles dans la défense de leur foi."
(Lettre du Pape Boniface VIII)
Son culte fut confirmé en 1673.

Autre biographie:
St-Pierre Pasqual (Bienheureux) Originaire de Valence (Espagne), il part étudier à l’Université de Paris, où il obtient un doctorat et en 1250, il est ordonné prêtre. Il se joint ensuite aux Religieux de la Merci (Mercédaires) et est bientôt élu abbé du monastère de Braga (Portugal) tout en devenant précepteur de Don Sancho, le fils du roi d’Aragon. En 1296, il est nommé évêque de Jaén (Andalousie) à une époque ou la ville est sous la domination des Maures. Il consacre une bonne partie de ses richesses à racheter les captifs et à prêcher contre l’Islam. Capturé à son tour, il est emprisonné à Grenade durant près de trois ans avant d’être exécuté (1227-1300)



Saint Polychronius Martyr (4ème s.)
Prêtre qui aurait assisté au concile de Nicée et aurait contré las arianistes. Il aurait été assassiné par des extrémistes arianistes sous le règne de l'empereur Constantin II alors qu'il célébrait la messe.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Polychronius#Saint_chr.C3.A9tien



Les Églises font mémoire…

Anglicans : Nicolas, évêque de Myre

Catholiques d’occident : Nicolas, évêque (calendrier romain et ambrosien) ; Apollonius et ses compagnons, martyrs (calendrier mozarabe)

Coptes et Ethiopiens (27 hatur/hedar) : Jacques l’Intercis (+420), martyr (Église copte)

Luthériens : Nicolas, évêque et bienfaiteur en Asie Mineure ; Ambroise Blarer (+1564), réformateur à Constance

Maronites : Nicolas le Thaumaturge, évêque de Myre, confesseur

Orthodoxes et Gréco-catholiques : Nicolas le Thaumaturge, archevêque de Myre ; Alexandre (Alexis) Nevsky (+1263), moine (Église russe)

Syro-occidentaux : Nicolas, évêque de Myre

Syro-orientaux : Nicolas, évêque (Église chaldéenne)

Vieux Catholiques : Nicolas, évêque.

Un verset

Publié le 04/12/2010 à 12:02 par jubilatedeo
Un verset
A pleine voix je crie vers le Seigneur ; il me répond de sa montagne sainte.

Psaume 3- verset 5

Evangile et homélie du Dimanche 05 Decembre

Publié le 04/12/2010 à 11:36 par jubilatedeo
Evangile et homélie du Dimanche 05 Decembre
Deuxième Dimanche de l'Avent

La perspective de ce dimanche, dans la droite ligne du premier dimanche de l'Avent, est donc résolument universaliste : Dieu vient pour le monde entier, sa connaissance "remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer" (Is 11,9) ; il vient non seulement pour ceux à qui s'adresse en premier la promesse, "en raison de la fidélité de Dieu", (...) mais encore pour les païens, "" (Rm 15,9)(...)

La promesse est là. Du côté de Dieu, tout est accompli. Il ne reste reste plus qu'à nous laisser inviter.
Le Royaume ne se donne qu'à ceux qui le désirent. Dans la Bible, le désir du Royaume est souvent caché derrière un autre mot : conversion. Aujourd'hui nous l'entendons, non sans vigueur, résonner dans la bouche d'une figure centrale du temps de l'Avent : Jean le Baptiste, le précurseur, le passeur, celui qui proclame dans le désert : "Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche !" (Mt 3,2). Dieu laisse à l'homme la liberté de le désirer. C'est dans cette orientation de notre désir que consiste la conversion, bien plus qu'en une série d'efforts plus ou moins couronnés de succès. "Nous ne pouvons pas invoquer nos mérites, nous fait dire la prière sur les offrandes, viens par ta grâce à notre secours." En ce dimanche, par la voix du Baptiste, nous sommes invités à la vérité. Il ne s'agit pas de s'être mis en route, encore moins de se satisfaire du chemin parcouru, mais de "produire un fruit qui exprime notre conversion", c'est-à-dire "un fruit digne du repentir" (Mt 3,8).

"Cieux, répandez votre justice, que des nuées vienne le salut!"
Console-toi, console-toi, ô mon peuple, car bientôt viendra ton Sauveur et ton Roi. Pourquoi te laisses-tu consumer par la tristesse ? Parce que ta douleur t'a repris ? Je te sauverai, ne crains pas ! Car je suis ton Sauveur, ton Seigneur et ton Dieu, le Saint d'Israël, ton Berger, ton Rédempteur" (Liturgie de l'Avent).



Prière du matin
Viens, ô Jésus, dans les langes, non dans les armes ; dans l’humilité, non dans la grandeur ; dans la crèche, non dans les nuées du ciel ; dans les bras de ta Mère, non sur le trône de ta Majesté ; sur l’ânesse, et non sur les Chérubins ; vers nous, non contre nous ; pour sauver, non pour juger ; pour visiter dans la paix, non pour condamner dans la fureur.
Si tu viens ainsi, Seigneur, au lieu de fuir, nous fuirons vers toi.
Pierre de Celle (XIIe s.)



Livre d'Isaïe 11,1-10.

Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines.
Sur lui reposera l'esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur,
qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas d'après les apparences, il ne tranchera pas d'après ce qu'il entend dire.
Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays. Comme un bâton, sa parole frappera le pays, le souffle de ses lèvres fera mourir le méchant.
Justice est la ceinture de ses hanches ; fidélité, le baudrier de ses reins.
Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira.
La vache et l'ourse auront même pâturage, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage.
Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra, sur le trou de la vipère l'enfant étendra la main.
Il ne se fera plus rien de mauvais ni de corrompu sur ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer.
Ce jour-là, la racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Nous voyons dans l’évangile que les Juifs du temps de Jésus attendaient un Messie, ce qui n’avait pas toujours été le cas. D’Abraham à David, les Israélites avaient attendu la terre promise par Dieu et ils en avaient fait la conquête. Après David, ils ont pensé qu’aucun roi ne pourrait être meilleur que lui et, au cours des deux siècles et demi suivants, ils ont souhaité que leurs rois présents et futurs ressemblent à David. La promesse que Dieu avait faite à David au sujet de ses descendants (2Samuel 7.14) ne se comprenait pas alors comme l’annonce d’un Messie futur.

Isaïe est le premier à annoncer un Messie, c’est-à-dire un roi “consacré” par Dieu (c’est le sens du mot Messie, ou Christ), comme David, mais supérieur à lui. Ici, il est présenté comme un rameau sortant du tronc après que l’arbre a été coupé. Ainsi, Isaïe suggère que les rois actuels, pécheurs et sans grande foi, vont être éliminés. Plutôt qu’un descendant de David, Emmanuel sera un nouveau David (on l’appellera fils de Jessé comme l’était David).

L’Esprit de Yahvé reposera sur lui, comme sur les prophètes, mais davantage que sur eux. Les prophètes étaient inspirés par cette force mystérieuse appelée “Esprit de Dieu”, mais pas constamment. En revanche, l’Esprit sera toujours avec lui :
—esprit de sagesse et d’intelligence comme pour Salomon,
—esprit de prudence et de force comme pour David,
—esprit de connaissance et de crainte de Yahvé comme pour Moïse et les patriarches.

Faire justice aux humbles était et continue d’être le premier rôle des gouvernants. Le Messie-Roi sera l’envoyé de Dieu, attentif aux pauvres : il doit recevoir “l’Esprit”, le souffle de Dieu pour cette mission. Nous ne devons pas opposer la construction d’un monde plus juste à l’apostolat spirituel, comme si les croyants devaient laisser à d’autres la tâche de construire un monde plus juste. Car l’œuvre de Dieu qui sauve les personnes ne peut être séparée de l’éducation des peuples : il faudra toujours réprimer le violent et gouverner dans la crainte du Seigneur.
Nous aurions tort de penser que la soif de justice se termine avec le Christ. L’amour et le pardon que Jésus proclame sont au service d’un salut de l’humanité par la vérité, la justice et la nourriture partagée. Si nous oublions de telles exigences, notre amour “évangélique” n’est qu’une illusion.

Le renouvellement du peuple de Dieu se manifestera dans un nouvel équilibre de la nature : le lion mangera de l’herbe. Traduit en termes modernes : la technologie, l’écologie et une plus grande coopération entre les peuples, permettent de réguler les forces hostiles de la nature.
À partir d’Isaïe, les prophètes verront le Messie, le futur roi consacré par Dieu, comme l’homme de l’Esprit. Voir dans la seconde partie d’Isaïe le texte de 61.1, et le commentaire que Jésus en donne : Luc 4.18. Quand l’Esprit de Dieu est communiqué aux croyants par le sacrement de la confirmation, l’Église leur rappelle : l’esprit de sagesse, d’intelligence, de force, etc.

v 11.5 Le ceinturon : pièce de l’équipement militaire, ou mieux, partie de l’uniforme royal.



Psaume 71 (72), 1-2, 7-8, 12-13, 17

Voici venir des jours de justice et de paix.

Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu'il gouverne ton peuple avec justice,
qu'il fasse droit aux malheureux !

En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu'à la fin des lunes !
Qu'il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu'au bout de la terre !

Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.

Que son nom dure toujours ;
sous le soleil, que subsiste son nom !
En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ;
que tous les pays le disent bienheureux !

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le royaume idéal ne se réalisera jamais ici-bas : le Seigneur ressuscité l’inaugurera à la fin des temps. La foi cependant nous fait découvrir des signes de la venue du royaume : l’humanité marche à son unification ; le désir de justice et de paix pour tous se fait plus fort en toutes les nations.
Le Roi de la Paix apporte la bonne nouvelle aux pauvres (Luc 4.18). Il défend les droits des petits ; il annonce les temps nouveaux où Dieu réconcilie l’humanité ; les faibles ont le droit d’exister, et il y a à manger pour tous.
Notre monde est très loin de la réalisation de la charte universelle des droits de l’homme, et nous n’avons pas à attendre passivement le commencement de ce règne. Dieu est si prévenant envers les hommes, créés à son image, qu’il veut les associer à toutes ses œuvres, y compris la réalisation de la cité éternelle.
Elle sera, évidemment, un don de Dieu, mais pas un simple cadeau comme était l’apparition de l’univers : ce sera le couronnement de ce que les hommes auront commencé à faire sur terre.

v 72.1
Ce roi doit être un roi de Juda, descendant de David, si l’on en juge par les allusions au règne de Salomon. On prie pour que son règne soit juste, prospère et béni par les pauvres. On lui souhaite de surpasser tous ses prédécesseurs, on fait semblant d’y croire et même on y croit, porté par l’enthousiasme du moment. L’avenir se chargera de juger.
Pourtant, l’allusion aux promesses faites à Abraham, le rôle mondial d’Israël, invitent à penser que cet hommage à l’un des descendants de David a été révisé en des temps postérieurs et que, dans son état actuel, c’est un appel à la venue d’un Messie, fils de David.

v 72.8 
D’une mer à l’autre, c’est-à-dire de la Méditerranée à la mer Morte ; et le fleuve est l’Euphrate dans le nord.



Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 15,4-9.

Frères, tout ce que les livres saints ont dit avant nous est écrit pour nous instruire, afin que nous possédions l’espérance grâce à la persévérance et au courage que donne l’Écriture.
Que le Dieu de la persévérance et du courage vous donne d'être d'accord entre vous selon l'esprit du Christ Jésus.
Ainsi, d'un même cœur, d'une même voix, vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ.
Accueillez-vous donc les uns les autres comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu, vous qui étiez païens.
Si le Christ s'est fait le serviteur des Juifs, c'est en raison de la fidélité de Dieu, pour garantir les promesses faites à nos pères ; mais, je vous le déclare,
c'est en raison de la miséricorde de Dieu que les nations païennes peuvent lui rendre gloire ; comme le dit l'Écriture : Je te louerai parmi les nations, je chanterai ton nom.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 3,1-12.

En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée :
« Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. »
Jean est celui que désignait la parole transmise par le prophète Isaïe : A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.
Jean portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain venaient à lui,
et ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés.
Voyant des pharisiens et des sadducéens venir en grand nombre à ce baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?
Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion,
et n'allez pas dire en vous-mêmes : 'Nous avons Abraham pour père' ; car, je vous le dis : avec les pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham.
Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise dans l'eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu ; il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Nous venons de dire que le vrai début de l’Évangile est la prédication de Jean Baptiste. Ici Matthieu compare Jésus et Jean, le baptême de Jean et celui de Jésus.
Par ce baptême Jésus s’identifie avec son peuple, plus précisément avec ce monde des gens sans titre qui sont allés entendre un appel à la conversion. C’est pour lui l’occasion d’une expérience religieuse spirituelle profonde qui rappelle celle des grands prophètes. Ce que dit la voix ? Elle donne à Jésus sa mission, il sera Fils et serviteur du Père (Psaume 2 et Isaïe 42.1).

v 3.7
Pharisiens et Saducéens. Au moment où Matthieu écrivit son évangile, les chrétiens associaient systématiquement ces deux groupes qui, bien que rivaux et ennemis, s’étaient pareillement opposés à Jésus. Il les associera de même en 16.1 et 16.6. De fait, les saducéens, fort matérialistes, ne s’étaient guère émus pour les appels de Jean : peut-être envoyèrent-ils quelques policiers pour voir s’il représentait une menace plus dangereuse pour eux que celle des groupes juifs du désert, les esséniens, qui les traitaient d’usurpateurs du sacerdoce.
Le texte parle de la colère qui vient. La colère signifie l’indignation de Dieu contre le mal (Isaïe 30.27) et la sentence déjà prononcée. Elle est comme suspendue sur la tête du pécheur (Jean 3.36 ; Romains 1.18 ; 1Thessaloniciens 1.10) et est synonyme de châtiment.

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L’Avent est un temps d’espoir, mais d’un espoir fondé sur une réalité qui correspond à la connaissance de ce que Dieu est et de ce que nous sommes véritablement. Tout autre sorte d’espoir est faux, donc nuisible spirituellement aussi bien que psychologiquement. C’est dans ce contexte que la déclaration du Seigneur, aujourd’hui, prend tout son sens : Produisez donc un fruit digne de repentir (Matthieu 3.8). Jésus ne tolère aucun faux semblant et il a des paroles assez dures à l’endroit de ceux qui se livrent à ce genre de pratique.
Nous « produisons un fruit digne de repentir » en essayant de mener une vie vertueuse, en répondant aux inspirations de l’Esprit Saint qui est venu à nous au Baptême, puis a scellé cette relation en nous accordant ses sept dons lors de la Confirmation. Répondre de façon positive au Saint-Esprit signifie du même coup répondre de façon négative à Satan, au monde et à la chair. Si « Jésus est Seigneur », ce n’est pas une parole creuse. Il doit être Seigneur de tous les aspects de notre vie ou bien d’aucun. Nous ne pouvons ménager des domaines « à l’abri » de sa souveraineté, qu’il s’agisse du jeu, de l’excès de boisson, de la contraception, ou d’une foule d’autres actes qui admettent la légitimité d’une souveraineté divisée entre Satan et le Christ. Le Royaume que nous attendons ne prévoit aucune place pour ces fidélités divisées.
Les preuves de la conversion viennent quand nous acceptons de nous déclarer pécheurs, que nous confessons humblement ces péchés à un autre homme qui représente le Christ pour nous, puisque nous nous engageons sincèrement à essayer de ne jamais les commettre à nouveau. Aller se confesser sans ce ferme propos, c’est tourner en ridicule le sacrement de pénitence. Éviter complètement le Sacrement parce que « je sais que je recommencerai », est tout aussi mal parce que c’est mettre nous-mêmes en échec la volonté salvifique de Dieu en en doutant. C’est une négation de la grâce. Accepter seulement la grâce sans prix, telle est la réponse qui conduit à l’union avec le Seigneur qui inaugure et mène à l’accomplissement du Royaume dans le monde entier, comme en chacun d’entre-nous en tant qu’individu.
Vivre dans l’Esprit est exigeant — mais combien profitable — non pas seulement quand nous glissons devant les portes de l’Enfer, mais tout de suite, maintenant. La récompense, c’est la conscience que nos vies glorifient Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ (Romains 15.6).
Que ce temps béni de l’Avent nous appelle à fixer nos regards sur la fin des temps, quand la mission messianique de Jésus sera accomplie en nous.

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Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'évangile de Luc, n°22, 4 (trad. SC 87, p. 303 rev.)

« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route »

Jean le Baptiste disait : « Toute vallée sera comblée » (Lc 2,5), mais ce n'est pas Jean qui a comblé toute vallée ; c'est le Seigneur, notre Sauveur... « Et tous les passages tortueux deviendront droits. » Chacun de nous était tortueux..., et c'est la venue du Christ qui s'accomplit jusqu'en notre âme qui a redressé tout ce qui était tortueux... Rien n'était plus impraticable que vous. Regardez vos désirs déréglés d'autrefois, votre emportement et vos autres penchants mauvais, si toutefois ils ont disparu : vous comprendrez que rien n'était plus impraticable que vous ou, selon une formule plus expressive, que rien n'était plus raboteux. Votre conduite était raboteuse, vos paroles et vos œuvres étaient raboteuses.

Mais mon Seigneur Jésus est venu : il a aplani vos rugosités, il a changé en routes unies tout ce chaos pour faire en vous un chemin sans heurts, bien uni et très propre, pour que Dieu le Père puisse marcher en vous, et que le Christ Seigneur fasse en vous sa demeure et puisse dire : « Mon Père et moi, nous viendrons et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23).


Homélie Messe

Dans la première lecture, Isaïe prophétise un Roi-Messie issu de la souche de Jessé sur qui reposera l’Esprit du Seigneur. David sera ce roi, mais sa royauté préfigurera celle du Roi des rois : notre Seigneur Jésus-Christ.
Jésus est ce Roi-Messie annoncé par Isaïe et préfiguré par David sur qui repose en plénitude l’Esprit Saint. Matthieu nous dit qu’après avoir baptisé Jésus, Jean Baptiste vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui en même temps qu’il entendait une voix venue des cieux qui disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur » (Cf. Mt 3, 16-17).
Alors que Jean baptisait seulement dans l’eau pour un baptême de repentance, parce que l’Esprit repose sur Lui, Jésus baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu pour un baptême de salut, de rédemption et de sanctification.

Le jour de notre baptême, nous sommes devenus temples de l’Esprit-Saint et nous avons été brûlés du feu de ce même Esprit en vue de la mission. L’image du feu est une de celles que préfère la Bible pour nous parler de la présence mystérieuse de l’Esprit de Dieu. Certes, elle a de quoi inquiéter car le feu consume, détruit. Mais les espaces ravagés par le feu ne se révèlent-ils pas ensuite particulièrement fertiles en raison de l'enrichissement des terres grâce aux résidus calcinés ? Nous pouvons établir ici un parallèle avec les effets du baptême où la flamme de l’amour de Dieu a commencé à consumer en nous le vieil homme pour que sur ses débris, l'homme nouveau puisse grandir et porter du fruit. Ce vieil homme, c'est tout ce qui en nous, n'appartient pas au Christ. C’est ce paradoxe d'un feu purificateur allié à une nouvelle fécondité qui est suggéré lorsque Jean-Baptiste associe l'eau baptismale à une flamme, source d'une moisson abondante : « Moi, je vous baptise dans l'eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu ; il tient la pelle à vanner dans sa main, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas » (Cf. Evangile)

Dieu, qui n’est que Charité veut nous purifier par le feu de son amour jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à détruire en nous et qu’Il soit notre béatitude. C'est nous qui déterminons, par notre attitude intérieure d’accueil ou de refus de la grâce, comment nous allons vivre sous ce regard d'amour qui est un feu incandescent. Il s’agit donc de consentir à la destruction en nous du vieil homme pour que puissent germer et grandir les valeurs du Royaume. Nous convertir c’est consentir à cette épreuve du feu en nous. Et Jean-Baptiste nous rappelle qu’il y a urgence : « Convertissez-vous car le Royaume des cieux est tout proche ».

Quelles sont ces valeurs du Royaume apportées par le Seigneur et qu’il veut faire grandir en nous pour porter un fruit de vie ?
Tout d’abord, l’authentique justice fondée non pas sur les apparences et l’ouï-dire mais sur la vérité : « Il ne jugera pas d'après les apparences, il ne tranchera pas d'après ce qu'il entend dire. Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays » (Cf. 1ère lecture).
Ensuite, la paix véritable, œuvre du Messie, qui transforme la nature et agit sur le cœur des hommes : « Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l'ourse auront même pâturage, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s'amusera sur le nid du cobra, sur le trou de la vipère l'enfant étendra la main » (Cf. 1ère lecture). Cette paix rassemblera juifs et païens, et plus largement tous les hommes de toutes langues, peuples et nations, dans la louange d’un même Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ : « Ainsi, d'un même cœur, d'une même voix, vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ » (Cf. 2ème lecture).
A la paix, ajoutons l’espérance dans la persévérance et la consolation que donnent les Ecritures, où l’homme trouve tout ce que Dieu a voulu révéler pour son salut : « Tout ce que les livres saints ont dit avant nous est écrit pour nous instruire, afin que nous possédions l'espérance grâce à la persévérance et au courage que donne l'Écriture » (Cf. 2ème lecture).
Enfin, une existence vécue en portant un fruit de charité, à l’image de celle de Jean-Baptiste.

« Durant ce temps de l’Avent, puissions-nous nous laisser embraser par le Feu de l’Esprit pour devenir nous-mêmes dans le Christ des torches vivantes de charité, des témoins vivants de l’amour de Dieu pour tous les hommes. Ce sera la manière la plus belle et la plus féconde de préparer les chemins du Seigneur dans le cœur de ses enfants. »

Frère Elie
http://www.homelies.fr/homelie,2e.dimanche.de.l/.avent,2991.html


Méditation:

"Convertissez-vous" (Mt3 1-12)

A quelques semaines de Noël, Dieu ne ramène ensemble au désert, pour y entendre l'appel du Précurseur, une nouvelle invitation à nous convertir. Comme Marc et Luc, Matthieu commence son récit de la vie publique de Jésus en décrivant le ministère de Jean le "Baptiseur"."En ces jours-là paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée: Convertissez-vous, car le Règne des cieux est là !"

Jean proclame. L'insistance est donc mise sur sa Parole, sur son message ; c'est ensuite seulement (versets 7 à 13) que Matthieu parlera de son baptême. Paradoxalement, Jean a choisi, pour prêcher le désert, le désert de Judée que nous avons traversé plusieurs fois ensemble, ces collines arides, toutes blanches de soleil, qui invitent à la solitude et au recueillement, à quelques kilomètres seulement de Jérusalem ou de Bethléhem. Jean ne s'est pas planté sur les places des villes ou aux grands carrefours, là où les gens sont forcés de passer; il s'est enfoncé dans le désert... Ainsi tous ceux qui voudront l'entendre devront d'abord prendre la route et rompre avec la facilité.

Car le langage de Jean est celui de l'authenticité et de l'effort :"Convertissez-vous," proclame-t-il. Et c'est tout un programme de vie spirituelle. Car la conversion ce n'est pas seulement un changement de mentalité, mais toute une dé-marche vers Dieu. On imagine souvent que la conversion, c'est un instant privilégié dans une existence. C'est beaucoup plus que cela. C'est toute une vie qui part d'un instant de rencontre. La conversion, c'est un événement, mais plus encore un cheminement. Un retournement, certes, mais surtout un retour, qui dure toute la vie. Car il ne s'agit pas seulement d'un remords passager, qui ramène l'homme sur lui-même ou sur ses fautes, mais d'un pèlerinage d'amour, qui ramène l'homme vers Quelqu'un, vers Celui qui appelle, vers le Règne de Dieu, c'est-à-dire vers le Dieu qui crée la paix et la joie.

Si l'on se convertit, c'est parce que "le Règne de Dieu est là", littéralement : "parce que le Règne de Dieu s'est rendu proche" définitivement. Le Règne de Dieu (des cieux), c'est l'établissement sur la terre, de l'autorité souveraine de Dieu, c'est, si l'on veut, la réalisation de son plan de salut. Ce Règne de Dieu est là ("il vous a atteints", dira Jésus (Mt 12, 28), parce que le Messie est là, qu'il s'est rendu tout proche, pour toujours. Et la rencontre de l'Envoyé de Dieu, personnellement, en foyer, en fraternité, en communauté, c'est la grande affaire d'une vie, c'est le moment à ne pas manquer, c'est le cheminement à ne pas refuser

Après avoir ainsi résumé le message du Baptiste, Matthieu s'arrête un instant sur sa personnalité, un peu hors série, et sur son rôle dans l'histoire du salut. Nous ne nous appesantirons pas trop longtemps sur les sauterelles... Par les écrits des Esséniens nous savons que les sauterelles étaient comestibles. On les mangeait volontiers, soit bouillies, comme des crevettes, dans l'eau salée, soit séchées au soleil et confites dans le miel, soit pilées et mélangées à la pâte des galettes.

Quant au vêtement du Baptiste (tunique en poils de chameau et ceinture de cuir), il rappelait étrangement celui du poète Elie ( 1 Rg 1,8), et Jean ne l'avait pas choisi au hasard. Par son habillement il annonçait son intention de placer toute sa vie dans le sillage du grand prophète de Yahweh. Et l'Evangéliste Matthieu renchérit, en insérant explicitement le Baptiste dans la lignée des prophètes : "Ce Jean est celui dont a parlé le prophète Isaïe : Dans le désert une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers (Is 40,3).Comme le prophète qui annonçait le retour des déportés (6e siècle avant J.-C), Jean inaugurera les temps nouveaux : Dieu, par Jésus, va délivrer son peuple (nous tous) de tout esclavage spirituel.

Puis Matthieu revient au message du Baptiste, et spécialement à sa sévérité envers les Pharisiens et les Sadducéens: "Engeance de vipères"… autrement dit ": Vous ne produisez que des œuvres de mort". Certes, ils viennent "en grand nombre" mais Jean ne veut pas que l'on se fasse baptiser uniquement par snobisme. "Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion": Dieu, en effet, ne se contentera pas de simples sentiments ni de pratiques purement extérieures : il veut des actes concrets, qui engagent l'homme tout entier. La foi elle-même doit se purifier de toute recherche de facilité : "N'allez pas dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père !" Selon la doctrine juive courante, Israël profitait des mérites d'Abraham, mais, pour le Baptiste, compter sur ces mérites-là serait encore s'appuyer sur un privilège religieux : la conversion serait incomplète. Les vrais enfants d'Abraham sont tous ceux, (Israélites ou non), qui imitent sa foi et son engagement total dans le projet de Dieu.

A travers les Pharisiens et les Sadducéens, c'est nous qui sommes pris à partie par le Précurseur. Car nous aussi sommes menacés par la routine, et nos retours vers le Seigneur restent trop souvent des engouements passagers. Nous aussi, nous risquons de nous sécuriser par les gestes religieux que nous posons ou par les idées que nous défendons, sans nous soucier suffisamment de porter du fruit par une vraie conversion du cœur et de l'intelligence.

Comme elle est bienfaisante, cette rudesse de Jean, qui vient balayer avant chaque Noël toutes nos lenteurs, toutes nos paresses, toutes nos pauvres excuses, alors que les années passent et que s'alourdit en nous, d'Avent en Avent, le poids des occasions perdues d'aimer Dieu avec tout nous-mêmes.

Mais combien plus puissante pour notre cœur est la promesse que Jean nous apporte et nous redit de la part de Dieu : "Le Messie vous baptisera dans l'Esprit et le feu". Oui, Jésus qui vient va nous plonger, si nous le voulons, dans l'Esprit et le feu, dans l'Esprit qui est feu.

Toutes les scories de notre intelligence et de notre affectivité, ce qui est en nous opaque à la grâce, rétif à la charité, tout ce qui nous rend sourds et aveugles, le feu de l'Esprit l'emportera, parce qu'il vient nous purifier.

Mais en même temps, tous nos désirs impuissants de servir le Règne de Dieu, toutes nos espérances de pauvres, tous nos deuils assumés, toutes nos solitudes offertes, l'Esprit va les transformer en sa propre flamme, la flamme de Dieu, qui donne au monde lumière et chaleur.

http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/vipera.htm



Méditation

Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous (Luc 17.21), dit le Seigneur. Tourne-toi de tout ton cœur vers le Seigneur, laisse ce misérable monde, et ton âme trouvera le repos. Apprends à mépriser les choses extérieures et à te donner aux intérieures, et tu verras le Royaume de Dieu venir en toi. Car le Royaume de Dieu est paix et joie en l’Esprit Saint (Romains 14.17), ce qui n’est pas donné aux impies.
Le Christ viendra à toi, te montrant sa consolation, si tu lui prépares au-dedans une digne demeure. Toute sa gloire et sa beauté sont de l’intérieur, et c’est là qu’il se plaît. Fréquente est sa visite de l’homme intérieur, et c’est un doux entretien, une agréable consolation, une paix abondante, une familiarité surprenante.
Allons, âme fidèle, prépare ton cœur pour cet époux, afin qu’il daigne venir à toi et habiter en toi. Car il dit en effet : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure... (Jean 14.23).
L’amoureux de Jésus et de la vérité, l’homme vraiment intérieur et libre d’affections déréglées, peut se tourner librement vers Dieu, s’élever en esprit au-dessus de lui-même et se reposer avec fruit... L’homme intérieur se recueille promptement parce que jamais il ne se répand tout entier au dehors. Si tu étais dans l’ordre et bien purifié, toutes choses tourneraient à ton bien et à ton profit.
Si tu renonces à être consolé extérieurement, tu pourras contempler les choses du ciel et connaître fréquemment la joie intérieure.

Imitation de Jésus Christ

Les saints du jour (Dimanche 05 Decembre)

Publié le 04/12/2010 à 10:34 par jubilatedeo
Saint Gérald Archevêque de Braga (+ 1109)

Originaire du Quercy, il était moine dans l'abbaye de Moissac. C'est là que l'évêque de Tolède, Bernard, admirant la beauté des chants liturgiques, vint le chercher, lui demandant de rénover la musique liturgique à Tolède. Saint Gérald y réussit aussi bien qu'à Moissac. Sa réputation en fit un évêque de Braga au nord du Portugal dont il poursuivit l'évangélisation après une période de déchristianisation due à la présence des Maures.

Autre biographie:
St-Gérald Fils d’un couple de nobles du Quercy, il est confié aux soins des moines de l’abbaye de Moissac, qui se chargent de son instruction. Devenu adulte, il est assigné au prieuré de Toulouse, où il est nommé responsable de la bibliothèque en même temps qu’il dirige le chœur du chapitre. Lors d’un séjour qu’il effectue à Toulouse, l’archevêque Bernard de Tolède, impressionné par les talents de Gérald, obtient de son abbé l’autorisation de le ramener à Tolède afin de lui confier la direction du chœur et de l’école. En 1095, il est nommé archevêque de Braga, au Portugal, où il doit composer avec les conséquences de la longue présence des Sarrasins qui venaient tout juste d’être chassés du territoire. Il décède à Bornos, un village des montagnes où il s’était rendu pour consacrer son église (+ 1109)

Cathédrale de Braga

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rald_de_Moissac
http://fr.wikipedia.org/wiki/Braga
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_de_Braga



Bienheureux Barthélémy Fanti (+ 1495)

Originaire de Mantoue en Italie du Nord, il entra dans l'Ordre des Carmes dont il devint l'un des maîtres spirituels. Il était réputé pour sa prédication et pour la direction des âmes. Son culte fut confirmé en 1909.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mantoue



Saint Bassus Evêque et martyr (3ème s.)
Evêque, dans la région de la Côte d'Azur et fêté à Nice. Pour sa foi au Christ, il fut brûlé de lames rougies puis percé de deux grands clous, restant ainsi jusqu'au dernier soupir.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Nice
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dioc%C3%A8se_de_Nice



Saint Cawrdaf (6ème s.)
Il était prince de Hereford dans le pays de Galles. Il préféra la vie monastique et devint moine sous la direction de saint Iltut. Son culte est resté très vif dans son pays d'origine.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hereford_(Angleterre)



Sainte Christine (+ 1160)
Religieuse bénédictine, puis recluse à Margate en Angleterre.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Margate



Saint Cosmas (3ème s.)
et plusieurs moines de l'Athos, martyrs des "Latins " à l'époque de l'empereur Michel VIII Paléologue, au temps où il voulait imposer l'union avec Rome signée au concile de Lyon en 1274. Les moines d'origine géorgienne du monastère de l'Iviron furent exilés en Italie, d'autres furent mis sur un bateau que l'on fit couler en pleine mer, d'autres furent pendus à Vatopedi et vingt-six autres brûlés dans une tour à Zographou.



Sainte Crispine de Thagare Martyr à Tebessa (+ 304)

martyre à Thébeste en Afrique. Dame de haut-rang, elle refusa de sacrifier aux idoles. Ce pourquoi elle fut sauvagement humiliée puis décapitée, durant la persécution de Dioclétien. Saint Augustin fait son éloge en plusieurs endroits de ses écrits.



Saint Dalmace (+ v. 254)

Abbaye bénédictine de Saint Dalmace
http://www.vallesturademonte.com/fra/arte.htm

Né dans une famille païenne, à Monza en Italie, il se convertit. Dans l'enthousiasme de sa foi, il s'en fut prêcher l'Evangile en Gaule et en Italie du Nord. Devenu évêque de Pavie, il fut arrêté et martyrisé sous l'empereur Maximilien Hercule.
Un internaute nous signale: "évangélisateur probablement légendaire de Pedona (Borgo san Dalmazzo, Italie), et des hautes vallées de la Tinée et de la Roya (06, France); aurait été assassiné vers 250.
Source Mgr Ghiraldi, vicaire général diocèse de Nice, (+ 2006)

Villages dédiés à St Dalmas :
- Borgo san Dalmazzo (ex-abbaye de Pedona)
et en France (06):
http://fr.wikipedia.org/wiki/Borgo_San_Dalmazzo

- St Dalmas de Tende
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tende_(Alpes-Maritimes)

- St Dalmas Valdeblore
http://fr.wikipedia.org/wiki/Valdeblore

- St Dalmas le Selvage
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Dalmas-le-Selvage



Saint Gouri (+ 1563)

ou Gourias. L'Eglise russe fête ce saint évêque de Kazan qui apporta l'Evangile dans cette région tatare et musulmane.



Bienheureux Jean Gradenigo (+ 1025)
Abbaye Saint-Michel de Cuxa

Originaire de Venise, il devint moine bénédictin à l'abbaye Saint-Michel de Cuxa, dans les Pyrénées catalanes, avec son ami saint Pierre Urseolo, lui-même doge de Venise (10 janvier)

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Michel_de_Cuxa



Saint John Almond prêtre et martyr (+ 1612)

Elevé en Irlande, il étudia ensuite au collège anglais de Reims en France. Ordonné prêtre à Rome en 1598, il revint en Angleterre en 1602 et prit soin des âmes en cachette pendant dix ans, jusqu’à ce que, sous le roi Jacques Ier, à cause de son sacerdoce il fut pendu au gibet de Tyburn, n’arrêtant pas, jusqu’à la potence, de distribuer des aumônes.
Il fait partie du groupe des quarante martyrs d'Angleterre et du Pays de Galles canonisés le 25 octobre 1970 par le pape Paul VI pour représenter les catholiques martyrisés en Angleterre et au Pays de Galles entre 1535 et 1679.

Voir aussi:
http://saints.sqpn.com/saint-john-almond/
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/10122/Quarante-martyrs-d-Angleterre-et-du-Pays-de-Galles.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Quarante_martyrs_d%27Angleterre_et_de_Galles



Saint Lua (7ème s.)

Le palais abbatial de Luxeuil.

irlandais, moine de l'abbaye de Luxeuil dans le diocèse de Besançon. Il accompagna saint Colomban dans ses fondations, jusqu'à Bobbio en Italie, où il meurt.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Luxeuil



Saint Lucide moine (+ 1038)

Né vers 960 à Aquara en Italie, il est allé au Mont Cassin puis est entré au monastère Saint Pierre où il avait la réputation d'être d'une grande sagesse.
Culte reconnu en 1880.

Au monastère de Saint-Pierre d’Aquara en Lucanie, l’an 1038, saint Lucide, moine.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aquara



Bienheureux Narcyz Putz prêtre et martyr (+ 1942)

Né le 28 octobre 1877 à Sieraków, Narcyz Putz, béatifié le 13 juin 1999.

Au camp de concentration de Dachau en Bavière, l’an 1942, le bienheureux Narcisse Putz, prêtre de Poznam et martyr. Arrêté peu après l’occupation de la Pologne par les troupes du régime nazi, il fut interné au fort de Poznam, puis déporté, et mourut d’épuisement et de maladie.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_concentration_de_Dachau



Saint Nectaire de Karyes (+ 1500)
Originaire de Macédoine, il fut miraculeusement sauvé d'une razzia turque. Il se retire alors sur la Sainte Montagne de l'Athos où il progresse dans la perfection, éprouvé par de longues et douloureuses maladies.

Autre biographie:
Saint Nectaire de Bitola
Nectaire naquit à Bitola, et mena une vie d'ascète au monastère des saint Anargyres Côme et Damien, avec son père Pacôme, qui fut aussi tonsuré. Après cela, il partit pour Karyes, où il continua à vivre en ascète dans la cellule des saints Archanges sous la guidance des Anciens Philothée et Denys. Après avoir vaincu les envies humaines, les assauts démoniaques et de pénibles maladies, il entra dans le repos au Royaume du Christ le 5 décembre 1500. Ses reliques incorrompues et odoriférantes reposent dans cette même cellule.



Bienheureux Nicolas Steensen évêque (+ v. 1686)

ou Niels Stensen. Né en 1638 à Copenhague au Danemark dans une famille de pieux luthériens. Homme de science, il écrivit ses " Démonstrations anatomiques " où il montre que la dignité du corps, quand elle est assumée, permet d'atteindre la dignité de l'âme et tous deux ensemble d'atteindre la connaissance de leur Auteur, Dieu. Converti au catholicisme, il devint prêtre, puis évêque, et parcourut l'Europe germanique, Hanovre, Munster, Paderborn, Hambourg, pour annoncer sa foi. Il mourut en Allemagne à Schwerin. Il fut béatifié en 1988.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Niels_Stensen
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/niels.html



Saint Nicolas Tavilich (+ 1391)
Frère mineur franciscain. En compagnie de quatre de ses compagnons du monastère du Mont-Sion de Jérusalem (Déodat, Aribert de Rodez, Étienne de Cunéo, Pierre de Narbonne), il décide de tenter de convertir au christianisme les chefs religieux musulmans de la ville de Jérusalem. Après avoir été reçus, les cinq frères récitent à leurs interlocuteurs les prêches qu’ils avaient soigneusement préparés, et qui constituaient une critique virulente contre le prophète Mahomet, le présentant comme un personnage indigne aux mœurs dissolues. Un tel discours déclenche une terrible colère du cadi, qui cependant offre une dernière chance aux religieux de se rétracter. Ils persistent dans leur déclaration et sont condamnés à être suppliciés.



Bienheureux Philippe Rinaldi prêtre de la Société de Saint-François de Sales (+ 1931)

Filippo Rinaldi (1856-1931), troisième successeur de Don Bosco, à la tête de la Société Salésienne, a été béatifié par Jean-Paul II le 29 avril 1990.
"C'était un homme d'une profonde piété, d'intense vie intérieure et de grande dévotion filiale à Marie Auxiliatrice."
(source: site des Salésiens Don Bosco de Turin)
http://www.donbosco-torino.it/fra/page6.html

A voir aussi sur le site des Salésiens de Don Bosco - Bienheureux Philippe Rinaldi
http://www.sdb.org/FR/Pagine/_4_12_18_7_.htm

À Turin dans le Piémont, en 1931, le bienheureux Philippe Rinaldi, prêtre de la Société de Saint-François de Sales, qui la dirigea, la développa et travailla à répandre la foi en terres de mission.
Martyrologe romain



Saint Sabas Abbé en Palestine (+ 531)

Icône de saint Sabas (avec sa laure en fond)

Né en Cappadoce, il entra tout jeune dans un monastère de cette région. A 18 ans, le voilà parti pour Jérusalem. Il rêve de solitude et pour cela s'en va rejoindre saint Euthyme qui l'envoie faire un stage de vie communautaire à la laure de saint Théoctiste près de la Mer Morte : "La vie solitaire n'est pas faite pour cette jeunesse." pense saint Euthyme. Dix ans durant, Sabas apprend à être moine. Puis il s'établit dans une grotte, seul devant Dieu durant la semaine, avec ses frères pour la liturgie du dimanche. Mais de nombreux moines le rejoignent car "la sainteté attire les disciples comme le miel attire les ours. " Il doit fonder la Grande Laure. A 55 ans, le Patriarche de Jérusalem le nomme archimandrite des ermites de Palestine. Les controverses théologiques divisent ses moines. Lui-même soutient le concile de Chalcédoine. Il se fait le promoteur d'un monachisme modéré, obtient de l'empereur l'abolition des impôts sur les artisans et fait indemniser les pauvres paysans. Ses reliques qui, lors des invasions arabes, avaient été conduites à Venise, ont été rendues par Paul VI aux moines du couvent de Mar Saba (saint Sabas) en 1965.

Autre biographie:
St-Sabas Fils d’un officier de l’armée impériale, il voit le jour à Mutalasque, village des environs de Césarée de Cappadoce. Alors qu’il est âgé de 5 ans, ses parents (Jean et Sophie), obligés de déménager à Alexandrie, le confient aux soins de ses oncles (Hermias et Grégoire), qui finissent par se quereller pour les questions d’argent reliées à sa garde. Sabas s’enfuit et se réfugie au monastère de Mutalasca, où il devient novice. À dix-huit ans, il se rend dans un autre monastère à Jérusalem mais il n’y reste que peu de temps, préférant les monastères du désert. Il se présente alors à Saint-Euthyme qui, trouvant Sabas trop jeune, le confie à l’un de ses disciples, Théoctiste. Quelque temps plus tard, il est désigné pour accompagner un des moines qui doit se rendre à Alexandrie, ce qui lui permet de revoir ses parents. Après le décès de Théoctiste, en 467,, Sabas obtient l’autorisation de se retirer dans la solitude du désert, où il occupe son temps à tresser des paniers. En 473, Saint-Euthyme décède, il lui succède durant cinq ans, mais décide de retourner près de Jérusalem, où il s’installe comme ermite dans une grotte. Sa présence en ces lieux est bientôt découverte et plusieurs disciples viennent se placer sous sa direction, s’installant dans les grottes avoisinantes. Une laure se constitue bientôt (qui prendra ensuite le nom de Grande Laure), dont Sabas assume la direction comme higoumène. Cependant, plusieurs moines supportent difficilement son autorité et il décide donc de partir à nouveau en quête de solitude, s’installant à nouveau dans une grotte, mais bientôt entouré une autre fois de disciples qu’il organise en communauté. Il revient ensuite à la Grande Laure, qui continue à se développer, de nouvelles laures étant fondées aux alentours, et Sabas partage avec Saint-Théodose la charge d’archimandrite. Les dernières années de sa vie sont marquées par les querelles qui opposent deux courants théologiques : le "monophysite" et le "chalcédonien" (439-532)

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/12-05.htm#sabas
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsdecembre/dec05.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sabas_le_Sanctifi%C3%A9
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/12/05/index.html



Les Églises font mémoire…

Catholiques d’occident : Sabbas (+532), abbé (calendrier monastique)

Coptes et Ethiopiens (26 hatur/hedar) : Valérien, Tiburce et Cécile de Rome (IIe-IIIe s.), martyrs (Église copte) ; Iyasus Mo’a (+1294), moine ; Martyrs de Nagran (Église éthiopienne)

Luthériens : Aloÿs Henhöfer (+1862), prédicateur du Réveil dans le pays de Bade

Maronites : Sabbas, moine

Orthodoxes et gréco-catholiques : Sabbas le Sanctifié, moine ; Michel le Soldat (Église serbe)

Syro-orientaux : Sabbas, moine (Église malabar)

Vieux Catholiques : Jean Damascène (+749), confesseur).



LES MARTYRS JUIFS A LA SUITE DE LA PESTE NOIRE 1348-1349
De 1348 à 1350, l’Europe a connu ce qui a peut-être été le plus terrifiant désastre de son histoire : l’épidémie de peste noire qui, aux dires des historiens, décima plus d’un quart de la population européenne de cette époque.
La peur aidant, il fallait trouver les causes qui avaient rendu possible un tel fléau. Ainsi, à partir de septembre 1348, un certain nombre de juifs furent soumis à d’horribles tortures pour leur extorquer de fausses confessions : ils avouèrent avoir empoisonné des puits et des aqueducs aux abords de quelques grandes villes.
Ces fausses confessions furent rapidement divulguées en tous points du continent, déchaînant une vague d’antisémitisme sans précédents. Plus de trois cents communautés furent prises d’assaut et des juifs en grand nombre massacrés ou expulsés d’Europe.
Malgré la bulle du pape Clément VI, qui fulminait vigoureusement contre les fausses accusations portées contre les fils d’Israël, les populations révoltées envoyèrent à la mort une grande partie des résidants juifs, considérés coupables d’avoir attiré le châtiment de Dieu à cause du déicide commis par les fils d’Israël qui ont fait mourir Jésus. Seuls les Juifs de Pologne et de Lituanie échappèrent à la tragédie.
Le 5 décembre 1349 eut lieu à Nuremberg le dernier acte important de violence antisémite : suite à une vive agitation populaire, 500 juifs environ furent massacrés après avoir été torturés, mis en pièces ou brûlés vifs sur des bûchers de fortune dressés dans toute la ville.

Lecture

La peste gagna l’Angleterre ; bien des gens en mouraient chaque jour. Alors le roi et les grands se réunirent. « Pourquoi – demanda le souverain – sommes-nous assaillis par de si grands malheurs ? » Les grands répondirent : « C’est à cause du crime que les Juifs ont commis que nous sommes victimes de ce fléau ». On les contraignit donc par la force au baptême. Cependant, les peines et les malheurs entre temps avaient redoublé en Angleterre ; puisque la peste, la guerre et la disette avaient décimé le pays, le roi fit dresser deux tentes près de la mer : dans l’une d’elles il fit placer la Torah et dans l’autre la Croix. Et le roi dit en forme d’invitation : « Nos malheurs, que par votre Dieu j’ai éloigné de vous par la violence, n’ont fait que redoubler ; à présent, choisissez en toute liberté ce que vous voulez faire. La Torah se trouve dans une tente et dans l’autre la Loi Nouvelle ». Tous coururent vers la Torah, avec femmes et enfants, mais un seul à la fois pouvait pénétrer dans la tente. Ainsi, au fur et à mesure qu’un d’eux entrait, il était égorgé et jeté dans la mer sans que les autres aient la possibilité de comprendre ce qui était en train de se passer à l’intérieur de la tente.

Joseph Ha-Cohen, Vallée de larmes

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Peste_noire

Un verset

Publié le 03/12/2010 à 21:58 par jubilatedeo
Un verset
Voyez les lis : ils ne filent pas, ils ne tissent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc - Chapitre 12 - Verset 27

Evangile et homélie du samedi 04 Decembre

Publié le 03/12/2010 à 21:47 par jubilatedeo
Evangile et homélie du samedi 04 Decembre
Prière du matin

Notre Père qui es aux cieux, je veux commencer ce jour nouveau en invoquant ton Nom. Aujourd’hui, inspire-moi les mêmes sentiments qu’a éprouvés ton Fils ; donne-moi l’énergie qui vient du Saint-Esprit.
Accorde-moi le don de compassion pour tous ceux qui ne te connaissent pas et qui ont besoin d’un berger. Envoie-moi comme ouvrier pour ta moisson (Matthieu 9.38) et donne-moi le courage de travailler sans relâche ni abattement.



Livre d'Isaïe 30,19-21.23-26.

Peuple de Sion, toi qui habites Jérusalem, jamais plus tu ne pleureras. Quand tu crieras, le Seigneur se penchera vers toi. Dès qu'il t'aura entendu, il te répondra.
Dans l'angoisse, le Seigneur te donnera du pain, et de l'eau dans la détresse. Celui qui t'instruit ne se dérobera plus et tes yeux le verront.
Quand tu devras aller ou à droite ou à gauche, tes oreilles entendront celui qui te dira : « Voici le chemin, prends-le ! » Le Seigneur te donnera la pluie pour la semence que tu auras jetée en terre, et le pain que produira la terre sera riche et nourrissant. Ton bétail ira paître, ce jour-là, sur de vastes pâturages.
Les bœufs et les ânes qui travaillent dans les champs mangeront un fourrage salé, étalé avec la fourche.
Sur toutes les montagnes et sur toutes les hauteurs couleront des ruisseaux. Au jour du grand massacre, quand tomberont les tours de défense,
la lune brillera comme le soleil, le soleil brillera sept fois plus, - autant qu'en une semaine entière - le jour où le Seigneur pansera la blessure de son peuple et guérira ses meurtrissures.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Dieu nous aime et nous instruit. Dans ce poème, il s’agit des merveilles que l’on découvre en rencontrant Dieu à travers les larmes.
Voici un texte fort beau. Est-il d’Isaïe ? On aimerait le penser. Dieu vient instruire ceux qui l’aiment et c’est déjà la nouvelle alliance (Jérémie 31.31). Tu verras celui qui t’instruit : nous ne sommes plus dans le domaine des idées, c’est l’expérience spirituelle (Jean 14.21 ; 16.25).
Tu regarderas comme impur l’argent de tes idoles (22). L’homme a pris conscience qu’il servait de faux dieux. L’idolâtrie ne veut pas seulement dire adorer des statues, mais aussi faire confiance comme à Dieu à des hommes ou des institutions, et envier ce que ces idoles représentent.



Psaume 146, 1-2, 3-4, 5-6

Heureux qui espère le Seigneur !

Il est bon de fêter notre Dieu,
il est beau de chanter sa louange !
Le Seigneur rebâtit Jérusalem,
il rassemble les déportés d'Israël ;

Il guérit les coeurs brisés
et soigne leurs blessures.
Il compte le nombre des étoiles,
il donne à chacune un nom ;

Il est grand, il est fort, notre Maître :
nul n'a mesuré son intelligence.
Le Seigneur élève les humbles
et rabaisse jusqu'à terre les impies.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Pour les Juifs, Jérusalem était plus qu’une capitale, c’était la ville sainte où Dieu résidait dans son Temple. Sa présence protégeait la ville et le peuple contre les forces hostiles : cette Jérusalem préfigurait l’Église.
Notre Dieu comble la distance entre l’ordre de l’univers et la vie de chacun d’entre nous. Il appelle les étoiles par leur nom et il aide les humbles. Il est intimement proche de chacun de ses enfants, mais il vient aussi à eux à travers la réalité, humainement si pauvre en bien des cas, de son Église.
Les Juifs s’émerveillaient du changement de l’eau en glace : comment Dieu pouvait-il ainsi transformer les éléments ? De la même manière nous nous émerveillons quand, de façon soudaine, Dieu dégèle dans notre monde tant de situations qui paraissaient solidifiées.

v 147.1
Invitation à louer Dieu. Celui qui est intervenu pour reconstruire Jérusalem est le maître de l’univers.



Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,35-38.10,1.6-8.

Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Il eut pitié d’eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Voir Nombres 27.17 ; Ézékiel 34.5 ; Zacharie 10.2 ; Jean 4.35 ; Marc 6.34 ; et Luc 10.2.

Avec ce paragraphe qui résume en quelques lignes le ministère de Jésus en Galilée, Matthieu entend montrer que le Royaume de Dieu est bien là : le mal a reçu un coup mortel.
En Jésus, Dieu lui-même était venu guérir l’humanité. Mais, comme il s’agit là d’une tâche longue et difficile, il fallait des signes visibles pour nous aider à croire que quelque chose se fait ; c’est pourquoi Jésus devait guérir les malades. Mais de nos jours encore, les communautés chrétiennes doivent donner des signes du salut qu’elles prêchent et apportent. Les dons de guérison des malades ne suffisent pas, car le démon a sa place aussi dans le mal social.

Jésus demande que chacun de nous mette ses talents au service de l’humanité. Mais il a aussi besoin d’ouvriers pour la moisson du Royaume, c’est-à-dire pour transmettre l’appel de Dieu et pour rassembler en Église. “Priez” dit Jésus, et vous comprendrez peut-être que Dieu vous appelle.
Bien sûr, chaque communauté chrétienne demande à Dieu, et l’Esprit fait surgir en elle, les charismes, les ministres et les pasteurs dont elle a besoin. Mais ici Jésus nous demande de prier pour avoir des ouvriers engagés dans la mission : ils sont et seront toujours trop peu nombreux, surtout ceux qui évangélisent et bâtissent l’Église parmi les pauvres.

v 9.37
La moisson est abondante. Pour toute la littérature apocalyptique, très florissante au temps de Jésus, la moisson désigne le Jugement de Dieu sur le monde. C’est ainsi que Jean Baptiste la comprend (3.17), et le sens est le même dans les paraboles du Royaume : Matthieu 13.30 ; 13.39 ; Marc 4.29. L’évangile nous montre qu’avec Jésus est arrivée cette heure de la moisson, non pas une révolution dans l’ordre mondial, mais un discernement du mal et du bien, une séparation de bons et de mauvais : Jean 3.19 ; 9.39. Ceux qui proclament la Bonne Nouvelle sont les instruments, humbles sans doute, mais plus efficaces qu’on ne le croit, de ce jugement de Dieu.

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Ces quelques versets de l’Évangile selon saint Matthieu évoquent rapidement deux images : celle du Pasteur avec son troupeau et celle de l’agriculteur dans son champ.
Or, ces images à peine esquissées, laissent pour ainsi dire une impression douloureuse : le troupeau n’a pas, semble-t-il, de berger, et le maître se soucie peu de sa moisson. En fait, ce passage de l’Évangile nous révèle la conscience missionnaire de Jésus et nous annonce le sens et le but de l’appel des disciples.
En Jésus, personne et mission ne font qu’un : la compassion qu’il éprouve pour les foules, qui lui apparaissent fatiguées et abattues comme des brebis sans berger (Matthieu 9.36), représente l’expérience terrestre du Christ face à son peuple. Mais elle est aussi celle du Fils promis par le Père et destiné, de toute éternité, à sauver la création tout entière. Jésus n’éprouve pas seulement de la compassion, il est la compassion de Dieu qui se manifeste dans l’histoire. La prière faite au maître de la moisson pour qu’il envoie des ouvriers dans son champ est la prière terrestre que les disciples doivent adresser à Dieu, mais celle-ci est déjà exaucée, puisque le Christ est venu.
Ainsi, parce que le Père nous a envoyé son propre Fils, les disciples, à leur tour, doivent s’offrir eux-mêmes ; ils doivent être capables d’entendre l’appel qui, dans le Christ, les rejoint et les atteint.

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Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La prière du Seigneur, 94 (trad. bréviaire)

« Le Royaume des cieux est tout proche »

« Que ton règne vienne » (Mt 6,10). Nous demandons que le règne de Dieu se réalise pour nous, dans le sens où nous implorons que son nom soit sanctifié en nous. En effet, quand est-ce que Dieu ne règne pas ? Et quand a commencé ce qui en lui a toujours existé et ne cessera jamais ? Nous demandons donc que vienne notre règne, celui que Dieu nous a promis, celui que le Christ nous a obtenu par sa Passion et son sang. Ainsi, après avoir été des esclaves en ce monde, nous serons des rois, lorsque le Christ sera souverain, comme lui-même nous le promet lorsqu'il dit : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde » (Mt 25,34).

Mais il est possible, frères bien-aimés, que le Christ en personne soit ce règne de Dieu, dont nous désirons chaque jour la venue, dont nous souhaitons que l'avènement se présente bientôt à nous. Car, de même qu'il « est la résurrection » (Jn 11,25), puisque nous ressuscitons en lui, on peut comprendre de même qu'il est le règne de Dieu, puisque c'est en lui que nous régnerons.



Homélie Messe

Nous nous savons blessés et combien nous est-il difficile de nous défaire de la douleur de nos blessures, des inerties ou des réactions à vif lorsque quelqu’un s’en approche d’un peu trop près. Peut-être même que face à nos souffrances les paroles s’étouffent parfois dans notre gorge et ne peuvent s’exprimer dans un cri libérateur. Traînant le boulet de cette humanité, peut-être sommes-nous las, fatigués de marcher… Qui viendrait à notre secours ? Qui pencherait assez l’oreille pour entendre le cri sourd de notre humanité blessée ? Qui viendrait sécher ces pleurs acides qui creusent une existence dont on croit parfois ne plus percevoir le sens ?

En ce début d’Avent, le Seigneur nous remet devant le mystère de son Incarnation. Ce qui dans la bouche du prophète Isaïe n’était qu’une promesse, « Tu n’auras plus à pleurer car il va te faire grâce à cause du cri que tu pousses, dès qu’il l’entendra, il te répondra » (Is 30, 19), s’est enfin réalisé. Oui, du haut du ciel, Dieu a entendu le cri et a vu la détresse de son peuple : « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14). La semence de la Parole a été jetée dans la terre de notre humanité et a porté un fruit de guérison et de salut.

L’évangile nous dit que « Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages ». Rien donc ne lui échappa. « Il enseignait, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur » (Mt 9, 35). Aucune détresse ne lui fut donc étrangère. Le jour « où le Seigneur pansera la blessure de son peuple et guérira la trace des coups reçus » (Is 30, 26) est enfin arrivé. Désormais chaque verbe de cette prophétie peut se conjuguer au présent.

Et plus que tout, ce qui retourna le cœur et les entrailles de notre Seigneur ce fut l’égarement de tout ce peuple. Car telle fut bien l’œuvre du péché dans le cœur de l’homme. La séparation d’avec Dieu ne pouvait que le conduire à errer à la recherche de l’origine, du terme et du sens de son existence. « A la vue des foules, Jésus, en eut pitié, car ces gens étaient las et prostrés comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Mt 9, 36). Quand on ne sait plus d’où l’on vient ni où l’on va, quand on a renoncé face à son impuissance à trouver par soi-même la réponse à ces questions, il n’y a plus qu’à s’arrêter, à attendre, paralysé peut-être par l’angoisse d’avoir l’impression de ne reposer sur rien, de ne compter pour personne, d’être seul au milieu d’un foule d’individualités anonymes.
Mais en Jésus, le cœur même du Père s’est penché sur la misère de la dispersion de chacun de ses enfants et en son Fils il leur a donné le bon Pasteur qui, en lui, les a unifiés chacun et unis tous ensemble : un seul troupeau répondant à la voix d’un seul pasteur.

Oui c’est bien le mystère de notre salut que nous contemplons dans l’Incarnation, mystère qui s’est déployé durant toute la vie de Jésus jusqu’à son plein accomplissement dans sa mort et sa résurrection.
Cet événement de salut, c’est vrai, s’est déjà réalisé mais il demande à être actualisé dans chacune de nos vies. Alors, tout au long de ce temps de l’Avent, n’ayons pas peur d’appeler son actualisation. Laissons jaillir les cris de nos peurs, de nos angoisses, de nos détresses, confiants en ce que Dieu les entendra et y répondra.

« Seigneur, toi qui vient pour tout sauver, nous périssons sans toi… Donne-nous la pluie de ta grâce, fais lever en nous la semence de vie éternelle que tu as jetée en nous en prenant chair de notre chair.
Fais aussi de nous le prolongement de tes mains auprès des brebis perdues de notre temps. Qu’en ton nom nous puissions leur apporter soulagement, guérison, miséricorde et libération. Qu’elles aient ainsi la joie de découvrir ta présence à leur côté.
Oui, Seigneur, ton Royaume est tout proche et, en donnant gratuitement ce que tu nous a donné gratuitement, nous hâtons sa venue définitive. »

Frère Elie
http://www.homelies.fr/homelie,ferie.de.l/.avent,2992.html



Méditation:

"Priez le Maître de la moisson" (Mt 9,35-38)

Lassitude, découragement, isolement grandissant : voilà bien ce que vivent beaucoup de chrétiens à notre époque. Les repères familiers ont disparu, les activités communes qui rassemblaient le peuple de Dieu ont cessé pour la plupart, les possibilités de ressourcement spirituel se font de plus en plus rares, une certaine aisance des rapports fraternels s'éloigne, chassée par les soucis du coude à coude quotidien ; et chacun va devant soi, gardant au cœur sa foi au Christ et son espérance, mais prenant son bien où il peut, réagissant selon ses possibilités aux tentations de l'égoïsme et de la jouissance, s'orientant de son mieux sans pouvoir trouver de guide.

Le troupeau du Seigneur est inquiet ; chaque chrétien souffre de faire face à son destin dans une relative solitude, et de ne plus retrouver les fortes solidarités d'autrefois. Et c'est au milieu de ces inquiétudes ou de ce désarroi que le Christ nous rejoint aujourd'hui , nous qui sommes sa communauté, selon les promesses qu'il nous a faites par la voix d'Isaïe :""Le Seigneur se penchera vers toi ... dès qu'il t'aura entendu, il te répondra... Celui qui t'instruit ne se dérobera plus, et tes yeux le verront !"

Que vient-il nous dire ? Tout d'abord qu'il nous comprend et qu'il a pitié de nous, de cette pitié forte qui recrée et qui sauve :"Voyant les foules, Jésus eut pitié d'elles".. Mais le Christ ne se contente pas de nous assurer de sa présence, il nous force à relever la tête, à regarder au-delà de nos misères, personnelles, familiales ou communautaires, il nous demande d'ouvrir les yeux : la moisson est immense. De la Sibérie à la Terre de Feu des centaines de millions d'hommes et de femmes attendent un message d'espérance pour le présent et pour l'au-delà de la mort, et ce message, c'est nous qui l'avons reçu, c'est nous qui en sommes porteurs et responsables.

La moisson est disproportionnée à nos forces, c'est clair ; et évidemment le Seigneur ne nous demande pas d'être présents partout à la fois. Mais il nous demande d'être vraiment présents là où nous sommes, là où il nous a placés pour que nous portions du fruit. Là où nous sommes, il s'agit de vivre la solidarité du peuple de Dieu et la mission. Là où nous sommes, il s'agit de moissonner, sans attendre que les orages fassent pourrir la moisson sur pied.

Notez bien que Dieu demande seulement des moissonneurs. C'est lui-même qui a fait les semailles dans le cœur des hommes ; c'est lui qui peut faire grandir chez un homme l'espérance du salut et de la vraie liberté ; c'est lui seul qui sauve le monde. Ce qui nous est demandé, c'est de rentrer de bonne grâce dans le travail de Dieu, et de le prendre tellement à cœur que nous soyons toujours à réclamer de l'aide, de nouveaux bras, de nouveaux cœurs de missionnaires.

Dans cette immense entreprise, qui couvre tous les pays et tous les siècles, Dieu est à la fois le maître d'œuvre et le chef du personnel, et c'est par lui qu'il faut passer nécessairement :"Priez le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson !"

Quand nous prions ainsi le Maître de la moisson, nous lui demandons surtout des ouvriers/ères à plein temps, des hommes et des femmes dont la tâche principale sera de rassembler le peuple de Dieu, mais aussi de réveiller en nous tous les vrais réflexes de la foi et le souci de la moisson, de nous rendre ce cœur ouvert et généreux qui a été le nôtre aux plus belles années, de susciter en nous la joie et l'espérance des moissonneurs.

Car Dieu veut faire de nous non pas un troupeau anonyme, mais un peuple vivant, à la fois libre et organisé pour l'action, à la fois spontané, structuré et efficace. Jésus, de son vivant sur terre, y a pourvu pour l'essentiel en appelant auprès de lui douze responsables, dont la tâche est poursuivie maintenant par l'ensemble des évêques des cinq parties du monde, et par des dizaines de milliers de prêtres, confrontés à une tâche de plus en plus difficile et de plus en plus passionnante.

Les premiers apôtres étaient des hommes bien différents les uns des autres, mais Jésus n'avait pas peur de la diversité. Il y avait Simon, chef d'une petite pêcherie sur le lac ; Matthieu, collecteur d'impôts, compromis malgré lui avec le pouvoir des occupants ; Judas, bon économe, mais près de ses sous ; Simon le Zélote, c'est-à-dire le résistant, l'homme des commandos antiromains. Une seule chose les réunissait, une chose essentielle, ils avaient tout quitté pour suivre Jésus. Et c'est à ces hommes-là, ni pires ni meilleurs que nous, que Jésus a confié sa mission; Dans un premier temps, il leur a demandé de ne pas dépasser les frontières d'Israël, pour faire leurs premières expériences dans un monde qu'ils connaissaient bien. Mais quand ils eurent reçu l'Esprit Saint à la Pentecôte, leur mission ne connaîtra plus de frontières, et leur mission, c'est la nôtre :

comme eux, nous sommes entrés dans le secret du plan de Dieu,

comme eux nous savons que le Règne de Dieu est là, force de salut pour le monde,

comme eux nous avons reçu gratuitement.

Sans compter ce que nous donnons, sans mesurer ce qui nous en revient, heureux, tout simplement, de répondre à l'appel et joyeux de servir un tel Maître, sommes-nous prêts à donner maintenant, aussi gratuitement que nous avons reçu ?

http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/messor.htm


Voir aussi:
Le Maître de la moisson
http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/orate.htm

Mission des Douze
http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/duodecim.htm



Prière du soir

Seigneur Jésus, au terme de cette journée je t’offre humblement tout le travail qu’avec ta grâce j’ai pu accomplir. La moisson est encore abondante et ton troupeau n’est pas encore entièrement rassemblé.
Affermis ma foi : que je sois sûr de ta victoire, que j’aspire à l’accomplissement des temps et que je fasse preuve d’une infatigable charité pour témoigner de ton Amour qui est à l’œuvre dans le monde.

Les saints du jour (samedi 04 Decembre)

Publié le 03/12/2010 à 20:42 par jubilatedeo
Les saints du jour (samedi 04 Decembre)
LOTTO LORENZO / Stories Of St Barbara 1524

Sainte Barbe Vierge et martyre à Nicomédie (+ 235)
ou Barbara, illustre martyre de Nicomédie dont le culte fut largement répandu dès le Ve siècle tant en Orient qu'en Occident. Sa vie est surtout faite de traditions pour ne pas dire de légendes. Son bourreau aurait été frappé par la foudre d'où l'origine de la dévotion populaire qui l'invoque contre les dangers d'une mort subite provoquée par le feu ou l'électricité.
Il semble que cette barbare (Barbara) fut introduite dans le cirque de Nicomédie sans que les spectateurs, parmi lesquels se trouvaient des chrétiens, ne connaissent son nom. Sommée une dernière fois de sacrifier l'encens à l'empereur, elle refusa. Quand les chrétiens vinrent demander son corps, ils ne purent la nommer que "une jeune femme barbare", Barbara.
Il en est d'ailleurs de même pour beaucoup d'autres martyrs : René (rené par le baptême), Christian (un chrétien), Christophe (un porte-Christ) etc..

Selon une autre légende, comme elle était d'une grande beauté, son père l'enferme dans une tour. Elle y devient chrétienne. Pour cela, son père la décapite lui-même, mais il meurt aussitôt foudroyé.
Attributs: une tour (trois fenêtres) à la main, ciboire et hostie , ou canon et barils de poudre.
Elle est plus particulièrement la patronne des vendeurs et installateurs de piscines, des professionnels de tous les métiers de la construction (maçons, charpentiers, tailleurs de pierres, etc.), des tailleurs, des prisonniers, des mineurs de fond, des ingénieurs militaires, des mathématiciens, des chapeliers, des fossoyeurs, des géologues, des pompiers, des professionnels qui travaillent avec des explosifs (feux d’artifices, dynamite, etc.), des brasseurs, des artilleurs et des architectes. Elle est invoquée contre les incendies, les explosions et les orages, pour éviter d’être frappé par la foudre ou pour ne pas périr dans l’effondrement d’une mine. Le culte de Sainte-Barbe a été supprimé en 1969.

Autre biographie:
Sainte Barbe n'a hélas pas eu de biographe contemporain ou proche de son époque de vie. Son culte lui-même a commencé plusieurs siècles après sa naissance au Ciel - on trouve au 7ème siècle une demande de relique au pape de Rome, Honorius 1er, adressée de la part de l'empereur de Constantinople, pas de traces avant cela. Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a pas été vénérée auparavant, mais sans certitude.
La Belgique ne sera pas le moindre des pays à la vénérer : on trouve en effet 2 translations de ses saintes reliques vers le monastère Sint-Bavo à Gand (Gent) en 985 et 1080, et quantité de paroisses (devenues romaines) lui sont dédiées jusqu'à nos jours. Les textes la concernant sont donc tardifs, et lui prêtent un discours que bien des Pères de l'Eglise ne sauront tenir avant 2 ou 3 siècles.. Mais si les détails des nombreuses versions de sa vie, même entre les versions byzantines, ne concordent pas souvent, son intercession fructueuse au cours des siècles est le meilleur garant que nous ne vénérons pas un fantôme ou le fruit de l'imagination de quelque malandrin en quête de récolte d'argent.
Voici un résumé de sa vie d'après les différentes Vitae (Vies) dont on a encore d'antiques copies en latin, grec, syriaque et arménien.
Elle aurait vécu à Antioche, Héliopolis ou Euchaita, et son martyre aurait eu lieu à Nicomédie, en Toscane ou à Rome, où demeurait l'empereur à l'époque.
La période de sa vie est donc entre 235 et 313 : empereur Maximin ou Maximien, une petite lettre d'écart pour un siècle de différence. Son père était un riche païen appelé Dioscore. Sa fille, Barbe (en français) ou Barbara (en d'autres langues) était très belle, et pour mettre cette beauté à l'abri, il l'enferma dans une tour (selon un procédé que l'on retrouve dans la mythologie grecque, avec Danaé). Elle fut plusieurs fois demandée en mariage, et elle refusa à chaque fois. Son père ordonna de lui aménager une piscine. Puis il partit en voyage. Barbe était Chrétienne dans son coeur, elle y reçut le saint Baptême. Sa tour était aménagée de 2 fenêtres, elle exigea qu'on en ouvrit une troisième, pour que s'y retrouve le symbole de la sainte Trinité, Qu'elle voulait honorer.
Le père revint. Apprennant qu'elle rejettait ses divinités païennes, il rentra dans une noire colère et voulut la tuer. Elle s'enfuit vers une montagne, où un rocher s'entrouvrit pour qu'elle puisse s'y cacher. Un berger l'ayant vue la trahit. Dieu le punit en transformant ses moutons en scarabées.
Dioscore rattrapera donc sa fille, la traînera devant le juge, et là commenceront les atroces supplices (les mêmes que ceux repris dans d'autres biographies de la même époque, griffes de fer, feu, seins coupés, etc). Le Christ la réconfortera. D'après certaines version, une femme de la foule, Julienne, se déclarera Chrétienne et voudra partager son sort. Le tyran du lieu, complice de Dioscore, la fera à son tour torturer et traîner nue en public. A la prière de sainte Barbe, le Seigneur la recouvrira d'une robe... Pour finir, Julienne sera décapitée par les soldats du tyran, et Barbe aura la tête tranchée par son propre père. Dioscore ne l'emportera pas au Paradis : il mourra frappé de la foudre.
Dans l'Europe médiévale, on la priait de nous protéger de la "male-mort", c'est-à-dire la mauvaise mort, la mort subite sans avoir pu Communier. Aussi les Livres d'Heures contenaient la prière suivante :
"Faites, Seigneur, que par l'intercession de sainte Barbe, nous obtenions de recevoir, avant la mort, le Sacrement du Corps et du Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ". C'est pourquoi on la trouvera aussi représentée tenant le saint Calice, comme sur les icônes de saint Jean de Cronstadt.
Sainte Barbe est patronne des soldats et artilleurs, des marins, des ouvriers de la mine, de tous ceux qui travaillent avec le feu, des patrons de bistrot, des fabriquants de brosse ...

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/12-04.htm#barbe
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsdecembre/dec04.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Barbe
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Barbe#Liens_externes



Saint Jean Damascène Jean de Damas, Docteur de l'Eglise (+ 749)

SAN GIOVANNI DAMASCENO SACERDOTE E DOTTORE DELLA CHIESA

Jean Mansour est né à Damas en Syrie, dans une famille de fonctionnaires des impôts, arabe et chrétienne. Son grand-père et son père ont servi successivement sous les Perses, les Byzantins et les Arabes. Mansour, à son tour, supervise durant des années, la perception des impôts que les chrétiens doivent à l'émir de Damas. Vers 720, le nouveau calife décide d'islamiser son administration et en chasse les chrétiens. Mansour a 45 ans et il est désormais sans travail. Cette liberté lui permet de se rendre en Palestine où il entre au monastère de Mar Saba (saint Sabas) entre Jérusalem et Bethléem. Devenu prêtre, il prend le nom de Jean et partage désormais sa vie entre la prédication à Jérusalem où le patriarche l'a choisi comme conseiller théologique et l'étude dans son monastère. Son principal écrit "La source de la connaissance" résume toute la théologie byzantine. Il est aussi un grand défenseur des Saintes Images lors de la première crise iconoclaste. On lui doit de nombreux tropaires, des hymnes et des poèmes. C'est lui composa le canon que la liturgie chante à Pâques et il rédigea la plupart des hymnes de l'Octoèque (hymnes pour les dimanches selon les huit tons musicaux) en l'honneur de la résurrection du Seigneur. Le Pape Léon XIII l'a proclamé docteur de l'Eglise en 1890.
A l'audience générale du 6 mai 2009, Benoît XVI a tracé le portrait de saint Jean Damascène (675 - 749), qui occupe une place importante dans la théologie byzantine: "Il fut avant tout témoin de l'effondrement de la culture chrétienne gréco-syrienne, qui dominait la partie orientale de l'empire, devant la nouveauté musulmane qui se répandait avec les conquêtes militaires de l'actuel proche et moyen orient. Né dans une riche famille chrétienne, il devint jeune responsable des finances du califat. Vite insatisfait de la vie de cour, il choisit la voie du monachisme et entra vers 700 au couvent de St.Saba proche de Jérusalem, sans jamais plus s'en éloigner. Il se consacra alors totalement à l'ascèse et à l'étude, sans dédaigner l'activité pastorale dont témoignent ses nombreuses homélies... Léon XIII le proclama Docteur de l'Eglise en 1890".
Puis le Pape a rappelé que Jean Damascène est surtout resté fameux pour ses trois discours contre les iconoclastes, condamnés après sa mort au concile de Hieria (754). Il y développe les premiers arguments en défense de la vénération des icônes exprimant de mystère de l'Incarnation. "Ainsi fut-il l'un des premiers à distinguer entre cultes public et privé, entre adoration et vénération, la première étant réservée à Dieu seul. La seconde forme peut servir à s'adresser au saint représenté. "Cette distinction fut très importante pour répondre chrétiennement à qui prétendait universelle et définitive l'interdiction mosaïque des images dans le culte. Ayant débattu de la question, les chrétiens de l'époque on alors trouvé une justification de la vénération des images... Mais le débat était de grande actualité dans le monde musulman, qui fit sienne l'interdiction hébraïque des images". Témoin du culte des icône, Jean Damascène en fit une caractéristique de la théologie et de la spiritualité orientale. Jusqu'à nos jours, son enseignement porte la tradition de l'Eglise universelle, dont la doctrine sacramentale prévoit que des éléments matériels, repris de la nature, peuvent être source de grâces par le biais de l'invocation de l'Esprit, doublée de la confession de la vraie foi". Il admis aussi la vénération des reliques des saints car participant à la Résurrection on ne peut les considérer comme de simples morts. "L'optimisme chrétien de saint Jean Damascène -a conclu le Saint-Père- dans la contemplation de la nature, dans la capacité à voir le bon, le beau et le véritable dans la création, n'a rien d'ingénu. Il tient compte de la blessure infligée à la nature humaine par la liberté voulue de Dieu et souvent mal utilisée par l'homme, ce qui entraîne une disharmonie diffuse du monde et tout ce qui en découle. D'où l'exigence du théologien de Damas de clairement percevoir la nature, en tant que reflet de la bonté et de la beauté de Dieu, blessées par la faute de l'homme, mais renforcées et renouvelées par l'incarnation du Fils". (source: VIS 090506)
Mémoire de saint Jean Damascène, prêtre et docteur de l’Église, célèbre par sa sainteté et sa doctrine. Pour le culte des saintes images, il combattit avec vigueur par sa parole et ses écrits contre l’empereur Léon l’Isaurien et, devenu moine et prêtre dans la laure de Saint-Sabas près de Jérusalem, il composa des hymnes sacrées et y mourut, vers 749.

Lecture

Le divin est ineffable et incompréhensible. « En effet, personne ne connaît le Père si ce n’est le Fils, et personne ne connaît le Fils si ce n’est le Père ». Et l’Esprit saint aussi connaît ce qui est de Dieu, de même que l’esprit de l’homme connaît ce qui est dans l’homme. Personne n’a jamais connu Dieu, si ce n’est celui auquel lui-même l’a révélé. Dieu, pourtant, ne nous a pas abandonné dans une ignorance totale. En effet, la connaissance de Dieu a été ensemencée par lui, conformément à la nature, en tout homme. La création elle-même, sa sauvegarde et son organisation proclament la grandeur de la nature divine. De plus, d’abord par le moyen de la Loi et des Prophètes, puis par son Fils unique, le Seigneur notre Dieu et Sauveur Jésus Christ, Dieu a révélé la connaissance de lui-même par tout ce qui nous est accessible. C’est pourquoi nous accueillons, nous reconnaissons et nous vénérons ce qui nous a été transmis par la Loi, les Prophètes, les Apôtres et les Evangélistes, sans rien rechercher au-delà de ces médias.

Jean Damascène, La Foi orthodoxe

Prière

Accorde-nous, Seigneur,
de trouver un appui
dans les prières de saint Jean Damascène ;
que la vraie foi,
dont il fut un maître éminent,
soit toujours notre force et notre lumière.

Voir aussi:
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/04.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Damasc%C3%A8ne
http://jesusmarie.free.fr/jean_damascene.html



Sainte Ada abbesse (7ème s.)

Adna, Adrechilde ou Adnette.
Nièce de saint Engelbert, évêque du Mans, elle reçut une bonne éducation religieuse. Religieuse bénédictine à Soissons, elle devint abbesse de Saint Julien du Pré au Mans.
Ses reliques déposées à la cathédrale du Mans avec celles de saint Julien auraient été profanées à l'époque d'Aldric par les huguenots.

A découvrir le diocèse du Mans
http://dioceselemans.cef.fr/

et le diocèse de Soissons:
http://diocesedesoissons.cef.fr/

Elle est fêtée le 4 décembre, le 4 mai ou le 28 juin suivant les lieux.
Au Mans, au VIe siècle, sainte Adrehilde (Ada ou Adnette), abbesse du monastère de Sainte-Marie.



Bienheureux Adolphe Kolping prêtre à Cologne (+ 1845)

À Cologne en Rhénanie, l’an 1845, le bienheureux Adolphe Kolping, prêtre. Avec le souci ardent des ouvriers et de la justice sociale, il fonda une association de jeunes travailleurs et la diffusa en beaucoup d’endroits.
Martyrologe romain



Saint Annon Evêque de Cologne (+ 1075)

Evêque de Cologne, il dota son diocèse de nombreux monastères pour dynamiser la piété de ses fidèles et réformer son clergé.

Au monastère de Siegburg en Rhénanie, l’an 1075, le trépas de saint Annon, évêque de Cologne. Homme d’un caractère énergique, il reçut les plus grands honneurs sous le règne de l’empereur Henri IV, aussi bien dans l’Église que dans les affaires publiques et il prit soin de faire construire un grand nombre d’églises et de monastères pour accroître la foi et la piété.
Martyrologe romain

Autre biographie:
St-Annon de Cologne Fils du chevalier Gautier (Walter) de Steutzlingen et de son épouse Angèle (Engela), un couple très pieux originaire de la Souabe. Il se destine d’abord à la carrière militaire mais change bientôt d’avis et sur les conseils de l’un de ses oncles, chanoine à Bamberg, il quitte le monde pour s’engager dans la vie religieuse. Après avoir complété des études en théologie et en littérature, il est ordonné prêtre. Gravissant rapidement les échelons, il acquiert bientôt une renommée telle qu’il est bientôt appelé à la cour de l’empereur Henri III, qui le nomme archevêque de Cologne en 1056. Huit ans plus tard, Henri III décède et Annon devient tuteur du jeune Henri IV, après avoir réussi à évincer sa mère, l’impératrice Agnès. En 1066, le jeune prince devenu majeur reprend le pouvoir et chasse Annon, dont il ne supporte plus l’autorité. Annon réussit cependant à revenir durant une courte période, avant d’être évincé à nouveau. Il délaisse ensuite graduellement les affaires politiques pour fonder plusieurs abbayes dans la région de Cologne et soutient le pape Alexandre II dans le conflit qui l’oppose à l’antipape Honorius II. Lorsque sa santé commence à décliner, Annon se retire au monastère de Siegberg, où il passe les dernières années de sa vie dans la prière et la pénitence (1010-1075)

Abbaye de Michaelsberg

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Annon_II_de_Cologne
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Michaelsberg



Saint Bernard de Parme Evêque de Parme (+ 1133)

Originaire de Florence, il devint moine bénédictin dans la congrégation de Vallombreuse, abbé général de l'Ordre, puis cardinal en 1097, il fut élevé à la charge d'évêque de Parme. Là, il connut bien des difficultés car Parme s'opposait au pape. Deux fois exilé, il fut un évêque humble et dévoué.

À Parme en Émilie, l’an 1133, saint Bernard, évêque, qui chercha toujours, comme moine, la perfection de la vie ; comme cardinal, le bien de l’Église ; comme évêque enfin, le salut des âmes.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Parme



Sainte Bertoaire (+ 614)
Abbesse de Notre-Dame de Sales en Savoie, sous la règle de saint Colomban. Son culte s'est maintenu dans le diocèse de Bourges.

Autre biographie:
A Bourges, sainte Bertoare, abbesse (7ème siècle).
Jonas de Bobbio nous apprend l'existence de 4 fondations colom­baniennes dans le diocèse de Bourges (Vita Columbani, L. 2, c. 10 [Biblioth. hag. lat., n. 1898], dans Mon. Germ. hist., Script. rer. merov., t. 4, p. 128-129) "Dans la ville de Bourges, Bertoare, femme noble par sa famille et sa religion, construisit un monastère de filles."
Bertoare paraît 2 fois dans les Miracles de saint Outrille dont la rédaction peut se placer au milieu du 8ième siècle, un siècle après Jonas (Biblioth. hag. lat., n. 841, c. 10 et 14, ibidem, p. 197-199). Une nuit, se rendant aux Vigiles, Bertoare aperçut sous la gouttière d'une maison un paralytique qui désirait aller à l'église pour voir saint Outrille. Elle le fit porter par ses serviteurs devant l'autel. Le saint vit le malheureux, l'excita à la contrition et lui fit donner un bain qui lui rendit la santé.
Saint Outrille guérit, en lui donnant l'Eucharistie, une jeune fille, Frio­vala, qui avait de terribles crises de rage et que l'on croyait possédée du démon. Il lui donna l'bahit religieux, lui prescrivit de s'abstenir de viande et de vin et la confia à Bertoare.
Bertoare et son monastère n'ont pas laissé d'autre trace. La fondatrice elle-même fut à peu près oubliée, on ignore son tombeau, aucune église ne l'a prise comme patronne et elle ne figure pas dans les anciens calen­driers. Les chanoines de Notre-Dame-de-Sales à Bourges l'honoraient le 4 décembre et prétendaient que leur chapitre occupait l'emplacement de son monastère, ce qui n'est pas impossible bien que les chartes qu'ils pré­tendaient faire remonter jusqu'à Bertoare aient été des faux des 11ième et 12ième siècles. Il ne reste plus de Notre-Dame-de-Sales qu'une chapelle désaf­fectée près du jardin de l'archevêché de Bourges.
Le diocèse de Bourges honore sainte Bertoare le 12 décembre.
M. de Laugardière, L'Eglise de Bourges avant Charlemagne, Bourges, 1951, p. 170-173.
- J. Villepelet, Nos saints berrichons, Bourges, 1931, p. 231-234.



Bienheureux Christian (+ 1245)
Religieux cistercien de la région de Gdansk en Pologne, il évangélisa la Prusse. Nommé évêque, il a facilité l'introduction des Chevaliers teutoniques en Pologne. Pour cette raison, ses efforts missionnaires eurent peu de succès, car les Polonais comme les Lituaniens y voyaient une main-mise prussienne.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gdansk
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Sainte-Marie_de_Gda%C5%84sk



Saint Clément d'Alexandrie pére de l'Eglise (+ v. 215)

Tite Flavius Clément qui succéda à Panthène comme directeur de l'école d'Alexandrie où il avait Origène comme élève. Il a laissé de nombreux écrits. Son nom se trouva dans le martyrologe romain jusqu'en 1751. (source: 10000 saints, Ed Brépols)
Cité du Vatican, 18 avril 2007. A l'occasion de l'audience générale tenue ce matin Place-St.Pierre, Benoît XVI a repris ses portraits des Pères de l'Eglise et tracé celui de Clément d'Alexandrie.
Il naquit probablement à Athènes au milieu du II siècle, "d'où lui vint le fort intérêt philosophique qui en fit l'un des maîtres du dialogue 'foi raison' (*) dans le contexte chrétien. Il quitta Alexandrie où il s'était établi, à cause de la persécution de 202-203, pour mourir en Cappadoce vers 215.
Son œuvre majeure est une trilogie "destinée à soutenir la croissance spirituelle du chrétien". D'abord une "exhortation s'adressant aux catéchumènes" où "le Logos Jésus-Christ encourage les hommes à prendre sérieusement le chemin de la vérité". Ensuite, une œuvre dans laquelle "le Christ est pédagogue, l'éducateur de qui par la grâce du baptême est devenu fils de Dieu". Une œuvre enfin dans laquelle le Christ apparaît comme "le Maître qui propose les enseignements les plus profonds".
Ainsi la "catéchèse clémentine accompagne-t'elle continuellement le cheminement du catéchumène et du baptisé vers les deux ailes que sont la foi et la raison, liées à une connaissance profonde de la vérité qu'est le Christ. Seule cette connaissance de la personne qui est la vérité constitue la Gnose authentique".
Il rappelle aussi que "la doctrine selon laquelle la finalité de l'homme est le retour à Dieu n'est possible qu'en s'assimilant à lui, selon la marque reçue lors de la Création, lorsqu'il fut déjà image de Dieu. Cette similitude lui permet de connaître la réalité divine, à laquelle l'homme adhère par la foi et la pratique des vertus, et le conduire à la contemplation de Dieu".
Ces vertus sont d'abord "la liberté de la passion et de l'amour qui garantit l'union avec Dieu". Pour Clément, "l'idéal éthique de la philosophie antique, qui signifie la libération des passions, s'approche et se conjugue avec l'amour et l'assimilation en Dieu, tel un cheminement de perception de la véritable Gnose".
On doit à saint Clément d'Alexandrie "la seconde grande phase de dialogue entre annonce chrétienne et sagesse grecque". Presque comme la Loi, "qui est du domaine de la Révélation pour les Juifs, et quoique moins exhaustive qu'elle, le Logos permet d'accéder aux prémices de la vérité". L'une comme l'autre constituent des "voies d'accès au Logos".
Le grand Père de l'Eglise doit servir d'exemple, a conclu Benoît XVI, pour les "chrétiens, pour les catéchistes et théologiens de notre temps", auxquels Jean-Paul II rappelait dans Foi et Raison que "retrouver et mettre au mieux en évidence la dimension métaphysique de la vérité pour entrer dans un dialogue critique et exigent...avec la pensée philosophique contemporaine".
Source: VIS 070418 (470)

(*) Benoît XVI, foi et raison.
http://www.eglise.catholique.fr/benoit-xvi-en-france/reperes/benoit-xvi-foi-et-raison/benoit-xvi-foi-et-raison.html

Conseil pontifical de la culture "pour une pastorale de la culture":
"Dès les origines, le Christianisme se distingue par l'intelligence de la foi et l'audace de la raison. En témoignent des pionniers comme saint Justin et saint Clément d'Alexandrie, Origène et les Pères Cappadociens. Cette rencontre féconde de l'Evangile avec les philosophies jusqu'à l'époque contemporaine est évoquée par le Pape Jean-Paul II dans son encyclique Fides et Ratio... « La rencontre de la foi avec les différentes cultures a donné naissance de fait à une nouvelle réalité », elle crée ainsi une culture originale, dans les contextes les plus divers."

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9ment_d%27Alexandrie
http://jesusmarie.free.fr/clement_d_alexandrie.html



Saint Cyran Abbé au diocèse de Bourges (+ 657)

Église abbatiale Saint-Pierre de Méobecq fondée par Saint Cyran

Sigirand ou Sigiramne.
Il fut d'abord échanson à la cour du roi Clotaire II, puis archidiacre de Tours, ville dont son père était évêque. Fondateur de plusieurs abbayes, l'histoire garde le silence sur cette vie que l'on dit avoir été de grande sainteté. La localité berrichonne, où il avait fondé une abbaye, s'est placée sous son patronage: Saint-Cyran-du-Jambot-36700.
Dans le Berry, vers 655, saint Sigiramne ou Cyran, qui fut moine, pèlerin et abbé du monastère de Longorit, qui prit ensuite son nom (Saint-Cyran).

Autre biographie:
St-Siran (ou Cyran) Fils d’un noble du Berry, il est envoyé à Tours pour y étudier les lettres. Avec la protection d’un noble nommé Flaochad, il entre à la cour du roi Clotaire II (ou Thierry II), mais il n’y demeure pas très longtemps, préférant se consacrer à la vie religieuse. Ordonné prêtre, il devient ensuite archidiacre. Quelque temps après, il fait la connaissance d’un évêque irlandais nommé Falvius, qui effectue une halte à Tours pour se recueillir sur le tombeau de Saint-Martin avant de poursuivre sa route vers Rome. Lorsque Falvius repart, Siran décide de l’accompagner. Il revient ensuite en Gaule et avec l’aide de Flaochad il fonde un premier monastère à Méobecq (Indre), qui est bientôt suivi par un second qui est installé à Longoritus, à 20 kilomètres de là, et qu’il place sous la règle de Saint-Benoît et dont il devient l’abbé. Cependant, il est bientôt victime d’une cabale de ses moines et il décide de quitter le monastère pour repartir sur les routes, évangélisant les populations qu’il rencontre au passage. Il se rend ainsi jusqu’à Toulouse, où il demeure quelque temps avant de décéder peu après avoir repris la route (VIIe siècle)

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Cyran
http://www.abbaye-saint-cyran.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Cyran-du-Jambot



Saint Félix de Bologne évêque de Bologne (+ v. 431)
Nous savons peu de chose de lui. Diacre de saint Ambroise, l'évêque de Milan, il fut ensuite évêque de Bologne.

À Bologne en Émilie, l’an 431 ou 432, saint Félix, évêque, qui avait été diacre de l’Église de Milan sous saint Ambroise.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_puis_archev%C3%AAques_de_Bologne



Bienheureux François, Jérôme et Simon martyrs au Japon (+ 1623)

François Galvez, franciscain espagnol, martyr avec Jérôme de Angelis, jésuite sicilien et Simon Yempo jésuite japonais, au Japon lors de la grande persécution qui fit entrer l'Eglise dans les catacombes durant plus de deux siècles.

À Edo au Japon, en 1623, les bienheureux martyrs François Galvez, prêtre franciscain, Jérôme des Anges, prêtre jésuite, et Simon Yempo, ancien moine bouddhiste devenu religieux jésuite, tous trois livrés au bûcher en haine de la foi.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_du_Japon



Saint Galgan (+ 1181)

l'abbaye de San Galgano

ermite cistercien à Sienne en Toscane. Il fut célèbre par sa sainteté et ses miracles.

Voir aussi:
http://mlmp.free.fr/index.php?2008/02



Saint Gennade de Novgorod évêque de Novgorod (+ 1505)

Issu d'une famille aristocratique, il se retira au monastère de Valaamo, en Carélie russe puis au monastère de l'île de Solovki dans le Grand Nord russe où tant de milliers de martyrs donnèrent leur vie pour la gloire de Dieu durant le régime soviétique. Il fut appelé à être évêque de Novgorod où il releva son clergé, à la suite des invasions tatares, en rééditant les Saints Livres qui avaient été détruits dans presque toute la Russie, en organisant des écoles théologiques pour ses prêtres. Critiqué et même calomnié, il dut se retirer dans un monastère des environs de Novgorod.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gennade_de_Novgorod



Saint Héraclas Patriarche d'Alexandrie (+ 247)
Frère du martyr saint Plutarque, il était un des premiers élèves d'Origène à Alexandrie en Egypte. Ordonné prêtre il lui succéda comme directeur de l'école d'Alexandrie en 231. Il succéda également à Démétrius comme patriarche. Héraclas excommunia Origène et l'expulsa d'Egypte.

À Alexandrie, en 247 ou 248, saint Héraclas, évêque. Disciple d’Origène, son associé, puis son successeur à l’école théologique de la ville, il acquit une grande célébrité et fut appelé à gouverner cette Église.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_patriarches_pr%C3%A9chalc%C3%A9doniens_d%27Alexandrie



Saint Jean Calabria prêtre,
fondateur des Congrégations des Pauvres serviteurs et des Pauvres servantes de la divine Providence (+ 1954)

Né dans une famille pauvre de Vérone en Italie, Giovanni Calabria devint prêtre et se mit au service des pauvres, des orphelins et des personnes âgées. Pour cela il fonda la Congrégation des Pauvres Serviteurs de la Divine Providence. Il fut béatifié en 1988.
Canonisé le 19 avril 1999
http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1999/april/documents/hf_jp-ii_spe_19990419_canonisation_fr.html

À Vérone en Vénétie, l’an 1954, saint Jean Calabria, prêtre, fondateur des deux Congrégations des Pauvres serviteurs, et des Pauvres servantes de la divine Providence.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Calabria
http://www.vatican.va/news_services//liturgy/saints/ns_lit_doc_19990418_giovanni-calabria_it.html



Saint Maruthas (+ 449)
Evêque en Mésopotamie, il rebâtit dans la Perse les églises ruinées par les persécutions et rendit leur vitalité aux communautés chrétiennes qui avaient été grandement éprouvées. Il est l'un des plus illustres docteurs de l'Eglise syrienne en raison de ses nombreux écrits : livres liturgiques, commentaires de l'Evangile, hymnes. Nous lui devons une histoire du Concile de Nicée et une histoire des martyrs de Perse. L'Eglise copte l'honore le 19 février, l'Eglise syrienne le 6 février.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maruthas



Saint Mélétios évêque dans l'Attique en Grèce. (+ 330)
Homme de grande expérience et d'un grand savoir, il fut surnommé, par ses compagnons de jeunesse, "le miel de l'Attique" et considéré par saint Athanase et saint Basile comme un grand défenseur de la divinité du Verbe de Dieu, face à l'arianisme.

À Sébastopol dans le Pont, au IVe siècle, saint Mélèce, évêque. Déjà éminent par le témoignage de sa science, il fut de loin encore plus illustre par sa force d’âme et sa pureté de vie.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9litios



Saint Osmond Evêque d'Old Sarum (+ 1099)

ou Edmond. Comte de Sées, il suivit Guillaume le Conquérant dans sa campagne militaire en Angleterre. Créé grand chancelier, il préféra les biens célestes et se retira dans la solitude. Mais si grande était sa renommée qu'il fut élevé à l'épiscopat et devint évêque de Salisbury.
À Salisbury en Angleterre, l’an 1099, saint Osmond, évêque. De Normandie, il passa en Angleterre avec Guillaume le Conquérant et, promu bientôt à l’épiscopat, il termina l’église cathédrale de Sarum, en fit la dédicace et s’employa de manière irréprochable à l’administration de son diocèse et au culte divin.

Autre biographie:
St-Osmond Fils du comte Henri de Sées (Orne), il succède à son père lorsque ce dernier décède. Il rejoint ensuite les troupe de Guillaume le Conquérant, qu’il accompagne ensuite en Angleterre et dont il devient le chapelain. Il entreprend ensuite des études en administration et en gestion et est ensuite nommé successivement chancelier, évêque d’Exeter et enfin évêque de Salisbury, en 1078. Parallèlement à ses responsabilités politiques, il administre avec sagesse la cathédrale qu’il a fondée à Sarum et consacre aussi une grande partie de son temps à la lecture, à l’écriture et même à la reliure. Il est notamment l’auteur d’une biographie de Saint-Aldhelm, qu’il admirait et dont il réussit à obtenir un os du bras (+ 1099) Saint-Osmond est le patron des personnes souffrant d’une maladie mentale. Il est invoqué pour soulager les maux de dents.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Osmond



Bienheureux Pierre Tiers-Ordre de Saint-François (+ 1289)

À Sienne en Toscane, l’an 1289, le bienheureux Pierre. Marchand de peignes, devenu veuf, il entra dans le Tiers-Ordre de Saint-François, et se fit remarquer par sa charité, en particulier pour les indigents et les malades, par son humilité et par son silence.
Martyrologe romain



Saint Séraphim (+ 1601)
Martyr. Evêque de Phanarion, il était originaire de la Thrace. Lors des sanglantes révoltes contre les autorités turques, il s'efforça de se tenir à l'écart de tout engagement politique, prêchant la paix. Il fut accusé de s'être joint aux révoltés. Arrêté, il fut attaché à un cyprès et là, il fut embroché nu comme un animal, jusqu'à en mourir. Puis il fut exposé mort, dans la ville de Trikkala, pour dissuader les chrétiens de toute nouvelle révolte.

Autre biographie:
Hiéromartyr Seraphim, évêque de Phanar (+ 1601)
Le hiéromoine Seraphim était du village de Bezoula, dans le diocèse d'Agrapha en Grèce. Il vécut d'abord l'ascèse comme moine au monastère de la très sainte Mère de Dieu à Koronis, puis fut par la suite choisit comme évêque de Phanar et Neochorion. Pour avoir refusé d'apostasier Dieu en faveur de l'islam, il fut battu et empalé par les Turcs en 1601. Sa tête est conservée au monastère à Koronis et il a été glorifié par de nombreux miracles.



Saint Sol ermite (+ 794)

ou Sola.Disciple de saint Boniface. Il mena la vie érémitique aux confins de la Bavière et de la Thuringe. Son ermitage fut très vite l'objet d'un pèlerinage après sa mort.

Au monastère d’Ellwangen en Bavière, l’an 794, saint Sola, prêtre et ermite.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ellwangen_(Jagst)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ellwangen



Théodore de Cyr Evêque de Cyr (+ v. 450)

ou Théodoret de Cyr.
Théologien et historien.
Né à Antioche, élevé pieusement, il allait souvent rendre visite à Saint Macédoine. Il entra au monastère de Nicerte. Consacré évêque de Cyr en 423, il lutta avec ardeur contre le paganisme et l'hérésie.
"Ami de Nestorius contre Cyrille d'Alexandrie, il va se trouver entraîné, à son corps défendant, dans la grande querelle qui, après celle de l'arianisme, secoua les Églises d'Orient. Hostile à la confusion des natures dans le Christ, il est condamné par le synode d'Éphèse en 449. Il laisse derrière lui une œuvre considérable, aussi bien historique qu'exégétique et théologique. Ses écrits contre Cyrille subirent à nouveau, lors de la controverse des Trois Chapitres sous Justinien, la condamnation du concile de Constantinople de 553. Ce n'est qu'en 680 que l'évêque fut définitivement réhabilité."
(source: édition du Cerf, livres de Théodoret de Cyr)
http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/ficheauteur.asp?n_aut=84



Saint Théophane (+ 815)
et ses trois compagnons officiers de l'empereur de Constantinople, Léon l'Arménien. Défenseur du culte des saintes icônes, ils furent emprisonnés. Théophane mourut sous la torture. Ses 3 compagnons furent relâchés et se firent moines.

Autre biographie:
St-Théophane Officier de la garde impériale de Léon IV le Khazar, à Byzance (Constantinople). Accusé de trahison, il est arrêté en compagnie de plusieurs autres officiers (Papias, Stratégios, Thomas, etc.) puis emprisonné. Soumis à de mauvais traitements, il décède tandis que ses compagnons survivent et deviennent moines (+ 780)



Les Églises font mémoire…

Anglicans : Jean Damascène, moine, maître de la foi ; Nicolas Ferrar (+1637), diacre, fondateur de la communauté de Little Gidding

Catholiques d’occident : Jean Damascène, prêtre et docteur de l’Église (calendrier romain et ambrosien)

Coptes et Ethiopiens (25 hatur/hedar) : Mercure (Abu-Saifain ; IIIe-IVe s.), martyr

Luthériens : Barbe (IIIe-IVe s.), martyre en Asie Mineure

Maronites : Barbe de Héliopolis, martyre ; Jean Damascène, moine

Orthodoxes et gréco-catholiques : Barbe, mégalomartyre ; Jean Damascène, hiéromoine
Les Églises appartenant aux patriarcats de Jérusalem, de Moscou, de Serbie et de Géorgie, ainsi que les monastères du Mont Athos, qui suivent le calendrier julien même pour les fêtes à date fixe, célèbrent aujourd’hui l’Entrée au Temple de la Mère de Dieu.

Syro-occidentaux : Barbe de Héliopolis et Julienne de Nicomédie (+env. 304), martyres

Syro-orientaux : Barbe de Héliopolis, martyre (Église chaldéenne)

Vieux Catholiques : Barbe, vierge et martyre.

Un verset

Publié le 02/12/2010 à 12:14 par jubilatedeo
Un verset
Car tu es ma lumière, ô Yahweh; Yahweh éclaire mes ténèbres.

Deuxième livre de Samuel - Chapitre 22 - verset 29

Evangile et homélie du vendredi 03 Decembre

Publié le 02/12/2010 à 12:07 par jubilatedeo
Evangile et homélie du vendredi 03 Decembre
Prière du matin

Seigneur, au sortir de l’obscurité et des ténèbres, que notre regard de foi s’éclaire ! Aie pitié de nous, Jésus, fils de David ! (Matthieu 9.27) Fais-nous voir aujourd’hui ta bonté, fais-nous croire à ton amour ! Que le soleil de ta gloire rayonne sur ton Église dans l’univers entier, marqué par le signe de ta Croix.



Livre d'Isaïe 29,17-24.

Encore un peu de temps, très peu de temps, et le Liban se changera en verger, et le verger sera pareil à une grande forêt.
En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre. Quant aux aveugles, sortant de l'obscurité et des ténèbres, leurs yeux verront.
Les humbles se réjouiront de plus en plus dans le Seigneur, les pauvres gens exulteront à cause du Dieu Saint d'Israël.
Car ce sera la fin des tyrans, ceux qui se moquent de Dieu disparaîtront, et tous les gens empressés à mal faire seront exterminés, ceux qui font condamner quelqu'un par leur témoignage, qui faussent les débats du tribunal et font tomber l'innocent par leur mensonge.
C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, Dieu de la maison de Jacob, lui qui a racheté Abraham : Désormais Jacob n'aura plus de honte et son visage ne pâlira plus ; car, en voyant ce que j'ai fait au milieu d'eux, ils proclameront la sainteté de mon nom, ils proclameront la sainteté du Dieu Saint de Jacob, ils trembleront devant le Dieu d'Israël. Les esprits égarés découvriront l'intelligence, et les récalcitrants accepteront qu'on les instruise.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Psaume 26 (27), 1, 4abcd, 13-14

Le Seigneur est ma lumière et mon salut.

Ou

Seigneur, en ta demeure, toute paix, toute joie !

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie.

Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Une confiance sans bornes : Mon père et ma mère pourraient m’abandonner, toi, Seigneur tu me recueillerais. Au début, des images matérielles : rempart, refuge, tente ; puis des images vivantes : défenseur, père, mère. C’est à un tel Dieu que le psalmiste peut dire :
Ce que je demande, c’est d’habiter la maison du Seigneur. Tous les combats, les épreuves et les tentations ne nous feront pas oublier que la maison du Seigneur est à la fin du chemin.

v 27.4
Habiter dans la maison de Dieu : voir Psaume 84.5 ; 91.1 ; 134.1.
“Je placerai le vainqueur comme une colonne dans le temple de mon Dieu. J’écrirai sur lui le nom de mon Dieu et mon propre nom nouveau (Apocalypse 3.12)”.



Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,27-31.

Jésus était en route ; deux aveugles le suivirent, en criant : « Aie pitié de nous, fils de David ! »
Quand il fut dans la maison, les aveugles l'abordèrent, et Jésus leur dit : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » Ils répondirent : « Oui, Seigneur. »
Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se fasse pour vous selon votre foi ! »
Leurs yeux s'ouvrirent, et Jésus leur dit sévèrement : « Attention ! que personne ne le sache ! »
Mais, à peine sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Ils le suivaient en criant. Comment, s’ils étaient aveugles ? En trébuchant et en se faisant conduire par d’autres. Quand nous péchons, crions vers Dieu et continuons de chercher le Christ.

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Deux aveugles le suivirent, en criant (Matthieu 9.27).
Ce cri vient du plus profond du cœur : un cri que, seul, peut lancer un homme qui ne voit pas les choses dans leur beauté, ni dans leur vérité. Seul, un aveugle peut crier ainsi pour recouvrer la vue.
C’est de cette façon si singulière et, pour ainsi dire, si violente, qu’il implore pitié, tant sont cruelles toutes les frustrations imposées par la cécité.
Les deux aveugles ne prennent pas la peine de dire ce qu’ils veulent : ce cri parle pour eux, quand ils s’approchent de Jésus. Mais auraient-ils crié, s’ils n’avaient pas été sûrs que cet homme pouvait accomplir ce qu’ils demandaient ? On crie pour demander pitié si on est mû par un besoin irrépressible, un désir inassouvi, mais seulement lorsqu’on rencontre celui qui peut accomplir un miracle. Or, Jésus exauce cette demande de foi. Il ouvre les yeux des deux aveugles. Pourquoi notre foi n’a-t-elle pas la force de ce cri ?

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Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec, saint des Églises orthodoxes
Hymne 53 (trad. SC 196, p. 221s rev.)

L'aveuglement des hommes

[Le Christ parle:]
Quand j'ai créé Adam, je lui ai donné de me voir
et par là d'être établi dans la dignité des anges...
Il voyait tout ce que j'avais créé avec ses yeux corporels
mais avec ceux de l'intelligence,
il voyait mon visage à moi, son Créateur.
Il contemplait ma gloire
et s'entretenait avec moi à toute heure.
Mais quand, transgressant mon commandement,
il a goûté à l'arbre,
il est devenu aveugle
et est tombé dans l'obscurité de la mort...

Mais je l'ai pris en pitié et suis venu d'en haut.
Moi, l'absolument invisible,
j'ai partagé l'opacité de la chair.
Recevant de la chair un commencement, devenu homme,
j'ai été vu de tous.
Pourquoi donc ai-je bien pu accepter de faire cela ?
Parce que c'est là la vraie raison
pour laquelle j'avais créé Adam : pour me voir.
Lorsqu'il a été aveuglé
et, à sa suite, tous ses descendants à la fois,
je ne supportais pas d'être, moi,
dans la gloire divine et d'abandonner...
ceux que j'avais créés de mes mains ;
mais je suis devenu semblable en tout aux hommes,
corporel avec les corporels,
et je me suis uni à eux volontairement.
Tu vois quel et mon désir d'être vu par les hommes...
Comment donc peux-tu dire que je me cache de toi,
que je ne me laisse pas voir ?
En vérité je brille, mais toi, tu ne me regardes pas.



Homélie Messe

Le thème qui sous-tend la liturgie de ce jour est celui du discernement de la lumière. Le premier verset du Psaume : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut » (Ps 27 [26]) nous livre le fil rouge des lectures et des oraisons. « En ce jour-là, les aveugles sortiront de l’obscurité et des ténèbres, et leurs yeux verront » (1ère lect.) : « ce jour-là » correspond à la venue de celui qui est « la vraie lumière qui, en venant dans le monde, illumine tout homme » (Jn 1, 9). En ceci nous avons reconnu l’amour de Dieu pour les hommes, sa « philanthropie » : il nous a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle (Jn 3, 16).
Au commencement de la péricope évangélique, les aveugles suivent Jésus sur la route, mais ne sont pas encore dans son intimité. Leur cri est l’expression de leur espoir de guérison, fondé sur l’intervention de celui que, faute de mieux, ils invoquent sous le nom de : « Fils de David ». Jésus ne répond pas, mais continue sa route. C’est le temps du cheminement catéchuménal, qui se nourrit de l’espérance de la réalisation prochaine des promesses : « J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur » (Ps 27). Cheminement qui conduit jusqu’à la « maison » - entendons : l’Eglise - où a lieu la rencontre personnelle et l’illumination baptismale. C’est pourquoi « J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie » (Ibid). Cette fois, les aveugles « l’abordent » : ils nouent un dialogue ; leur demande n’est plus de l’ordre du cri, mais ils expriment leur requête dans un face à face familier.
L’évangéliste ne nous rapporte que la question formulée par Jésus ; celle-ci porte sur la foi des aveugles : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » Le récit ne précise pas à quelle action Jésus fait allusion. On devine sans peine qu’il s’agit de la guérison de la cécité de ces malheureux comme la suite le confirme ; mais la présentation du texte suggère également une interprétation spirituelle et sacramentelle. Jésus interroge les catéchumènes sur leur foi en sa personne, avant de leur donner le sacrement de l’illumination. A présent les aveugles ne confessent plus le « Fils de David », mais le « Seigneur ». Aussi Jésus leur touche-t-il les yeux - le rite est maintenu dans le baptême - et par cet attouchement de l’organe physique de la vue, il ouvre les yeux de leur cœur afin qu’ils puissent contempler, dans la lumière de l’Esprit, la vérité de ce qu’ils viennent de proclamer.
La mise en garde sévère de Jésus peut surprendre : « Attention ! Que personne ne le sache ! ». Car l’illumination dont ils viennent d’être bénéficiaires n’est précisément pas de l’ordre du « savoir » : il s’agit d’une connaissance surnaturelle qui n’est accessible que « selon la foi ». Ce que Notre-Seigneur attendait d’eux, est précisé dans la première lecture : « En voyant ce que le Seigneur a fait au milieu d’eux, ils proclameront la sainteté de son Nom, ils proclameront la sainteté du Dieu saint de Jacob ». Alors « les esprits égarés découvriront l’intelligence, et les récalcitrants accepteront qu’on les instruise ».

« Voici que le Seigneur vient dans la lumière pour visiter son peuple, pour lui donner la paix et la vie éternelle » (Ant. ouv.). Saurons-nous le reconnaître et interpréter les signes de sa venue ? « Apprends-nous Seigneur, dans la communion au mystère de ta présence réelle eucharistique, le vrai sens des choses de ce monde et l’amour des biens éternels" » (Or. fin.).

Père Joseph-Marie
http://www.homelies.fr/homelie,vendredi.de.la.1ere.semaine,2988.html



Méditation:

Les deux aveugles (Mt 09,27-31)

La croix des aveugles, qui peut la deviner ? Qui peut s'imaginer un monde sans lumière et sans ombres, un espace sans profondeur et tout un peuple d'objets qui menacent l'homme par le simple fait qu'ils sont là, devant ses pas ?

La souffrance de l'aveugle, c'est aussi d'abord sa dépendance. Dès qu'il dépasse les limites de ses repères familiers, il perd toute autonomie et toute initiative ; il n'est plus libre que dans le champ clos des choses qu'il touche, et toute sa sécurité repose sur l'amour et la vigilance des autres.

Une autre de ses souffrances est d'être coupé des sources normales d'information et de ne pouvoir apprécier ni les résultats de son action ou de son art, ni les mille nuances du comportement des humains qui se peignent et se lisent sur un visage.

Et c'est pourquoi, ce jour-là, les deux aveugles de Capharnaüm, décidés à tenter coûte que coûte leur dernière chance, criaient vers Jésus :"Aie pitié de nous, fils de David" ; c'est pourquoi nous aussi, menacés que nous sommes d'aveuglement spirituel, nous nous mettons en marche vers Celui-là qui peut seul nous guérir.

Nous voilà en effet tâtonnants dans notre propre vie, plus ou moins dépendants, pour nous orienter, des recherches ou des intuitions de ceux qui aperçoivent encore quelque chose. Nous ne voyons même plus deux ans à l'avance, et sans cesse s'amenuise l'espace que nous pouvons honnêtement dominer ou parcourir. Nous n'étions pas aveugles de naissance, et le baptême a même illuminé nos eux ; mais la ténèbre que nous laissons s'infiltrer dans notre cœur finit par obscurcir notre regard, et nos yeux, à force de se détourner du grand jour de la foi, ne supportent même plus les lueurs plus douces de l'espérance.

Quand on est aveugle, ce n'est pas la lumière qui est en cause : ce sont les yeux qui ne peuvent l'accueillir. C'est bien là notre malheur et notre peine, de sentir que nos yeux ne supportent plus la lumière qui donnerait sens à notre vie, à nos efforts, à nos épreuves. Et pourtant la lumière est là, déjà là, toujours là. Nous savons que le Christ, dans le monde, a laissé sa lumière et que seul notre aveuglement nous empêche de la saisir ; et c'est pourquoi, tournés vers le Christ ressuscité, qui était, qui est, et qui vient à nous, nous lui crions, dans notre solitude et avec l'Église douloureuse :"Aie pitié de nous, fils de Dieu ".

Et la réponse du Seigneur n'a pas changé depuis deux mille ans :"Croyez-vous que je peux faire cela ? Crois-tu que je puis guérir tes yeux et te rendre la lumière ?" Je ne vais pas te guérir d'avance pour te dispenser de croire, mais je te guérirai quand tu auras cru, je te guérirai dans ton acte de foi, je toucherai tes yeux et te dirai :"Qu'il t'advienne selon ta foi !"

Ainsi, ce n'est pas la lumière qui forcer notre foi, mais notre foi qui laissera entrer la lumière ; ce n'est pas la puissance de Dieu qui va ouvrir malgré nous les yeux de notre foi, mais notre foi qui va donner en nous le champ libre à sa puissance. Nous n'aurons jamais, d'avance, une évidence facile de la tendresse de Dieu, et nous ne serons jamais dispensés de faire fond loyalement sur sa parole.

L'évidence, en effet, dans la vie spirituelle, n'existe jamais à l'état pur, mais comme l'harmonique d'un acte de foi. Elle nous est donnée par grâce au cœur d'un acte de foi, humble et joyeux.

"Crois-tu que je peux faire cela ? - Oui, Seigneur.

http://bibleetviemonastique.free.fr/matthieu/duo.htm



Prière du soir

Ô Marie, mère très aimable, moi qui suis ton enfant, je m’offre à toi, je consacre pour toujours à ton Cœur immaculé, ma vie, mon corps avec toutes ses misères, mon âme avec toutes ses faiblesses, mon cœur avec ses sentiments et ses désirs, toutes mes prières, mes peines, mes souffrances et mes luttes, et plus particulièrement ma mort. Tout cela, Mère, je l’unis pour toujours à ta foi et à ton amour qui conduisent à Jésus. Protège-moi, comme ton Fils, et ne m’abandonne pas jusqu’au moment où je serai avec toi dans la gloire. Amen.

Les saints du jour (vendredi 03 Decembre)

Publié le 02/12/2010 à 09:40 par jubilatedeo
Saint François-Xavier jésuite missionnaire (+ 1552)

Sixième enfant de Jean de Jassi, famille de grande noblesse et de petites ressources, il naît en 1506, au château de Xavier près de Pampelune.
Il quitte la Navarre pour faire ses études à l'Université de Paris. Il conquiert brillamment ses grades et reçoit une chaire au Collège de Beauvais. A Paris, il partage sa chambre avec un étrange étudiant, âgé de 40 ans, Ignace de Loyola. Au début, François-Xavier supporte mal celui que la pauvreté oblige à résider avec lui. Longtemps il résiste à l'ardeur évangélique de ce nouveau converti, homme de feu, qui répète: «Que sert à l’homme de gagner l’univers, s’il vient à perdre son âme?»
Conquis, lui aussi, ils prononcent ensemble des voeux, le 15 août 1534 et fondent la Compagnie de Jésus, les «Jésuites».
Lorsque le Pape demande des missionnaires pour l'Inde, François Xavier dit simplement: "Eh bien, me voici!" En 1541, il part pour Goa, ville portugaise, qu’il ramène à la Foi. Pendant une dizaine d'années, il travaille à la conversion des Paravers, pêcheurs de perles, près de Ceylan. Son ardeur et les nombreux miracles ont un succès extraordinaire. Pour porter plus loin l'Evangile, il s’adresse plus difficilement aux Musulmans des îles Moluques, puis fonde les premières communautés chrétiennes au Japon. Son désir de faire connaître Jésus-Christ est si grand qu'il projette d'aller en Chine, mais il meurt, le 2 décembre, à l’île Sancian, en vue de la côte chinoise.
Canonisé en 1662, il est avec Sainte Thérèse de Lisieux, patron des missions.
Mémoire de saint François Xavier, prêtre de la Compagnie de Jésus, évangélisateur des Indes. Né en Navarre, il fut à Paris l’un des premiers compagnons de saint Ignace. Poussé par l’ardeur de répandre l’Évangile, il se dépensa sans compter pour annocer le Christ à des peuples innombrables en Inde, dans les Molusques et d’autres îles, et de là au Japon, convertissant beaucoup à la foi. Enfin, consummé par la maladie et les travaux, il mourut sur l’île de Sancian, aux portes de la Chine, en 1552. Saint-François Xavier est le patron des navigateurs, des missions étrangères et des personnes de couleur, ainsi que de nombreux sites (pays, régions, villes) sur tous les continents.


Lecture

Dieu notre Seigneur accordera à ceux qui vont venir ici la grâce de se trouver en danger de mort. Ce qui ne peut pas être évité, à moins qu’on ne pervertisse l’ordre de la charité. Et s’ils s’y soumettent, ils devront accepter ces dangers en se rappelant qu’ils sont nés pour mourir pour leur Rédempteur et Seigneur. C’est pour cette raison qu’il leur faudra s’appuyer sur des forces spirituelles. Comme j’en manque et que je vais en des pays où j’en ai grand besoin, je vous demande, pour l’amour et le service de Dieu notre Seigneur, d’avoir particulièrement mémoire de moi et de me recommander à tous ceux de la Compagnie.

François Xavier, Lettre à Ignace de Loyola


Prière pour la conversion des pécheurs

Grand Dieu, qui, étant de toute éternité, avez voulu produire dans le temps tout ce qui est hors de vous, afin de nous manifester vos adorables perfections, souvenez-vous que les âmes des infidèles sont l'ouvrage de vos mains et qu'elles ont l'honneur d'être vos images. Vous voyez pourtant, mon Seigneur, qu'au mépris de votre nom l'enfer se remplit tous les jours de ces misérables et infortunées créatures. Considérez, s'il vous plaît, le mérite du Sang que Jésus-Christ a répandu et de la très cruelle mort qu'il a soufferte pour les sauver. Ne permettez pas, mon Dieu, que votre Fils soit plus longtemps méconnu et méprisé de ces peuples barbares ; mais, laissant fléchir votre juste rigueur par les prières des saintes âmes et de la sainte Église, la chère épouse de votre Fils, rappelant la mémoire de vos anciennes miséricordes, et mettant en oubli les crimes de leur idolâtrie et de leur infidélité, faites-leur enfin la grâce de connaître et d'adorer avec nous votre Fils Jésus-Christ, que vous avez envoyé au monde pour être l'auteur de notre salut, de notre vie et de notre résurrection, par lequel, en effet, nous avons été délivrés et rachetés de la mort éternelle. Qu'il soit glorifié de toutes les créatures, dans le temps et dans l'éternité. Ainsi soit-il.
Saint François Xavier

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/12-03.htm#xavier
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/03.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Xavier
http://www.jesuites.com/xavier/index.html
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/12/03/index.html
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/francxavier/index.htm



Saint Abbon (+ 860)

Abbaye Saint-Germain d'Auxerre

Abbé de l'abbaye de Saint Germain d'Auxerre. Elu évêque de cette ville, les fidèles attendait beaucoup de lui, la réputation de ses mérites étant fort grande. La mort ne le permit pas, puisqu'il rendit son âme à Dieu quelque temps après.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Germain_d%27Auxerre



Saint Angélis de Chio (+ 1813)

Il était médecin dans la région d'Ephèse. Il provoqua en duel un voyageur français qui se moquait de sa foi en Jésus-Christ au cours d'une altercation avec lui. Puis, sans raison précise, il devint musulman de son propre chef et fut expulsé à Nauplie puis à Chio. C'est là qu'il retrouva le courage de se racheter de son apostasie. Il se présenta devant la garde turque et confessa son nom de chrétien. Il fut décapité après avoir été malmené brutalement.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chio



Saint Anthème (8ème s.)

Village de Saint Anthème

Evêque de Poitiers. Il avait prêché l'Evangile en Saintonge. Il accompagna l'empereur Charlemagne en Espagne et c'est là que, fait prisonnier par les Sarrasins, il donna le témoignage de sa foi en Jésus-Christ. Charlemagne ramena son corps à Jonzac en Saintonge.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Poitiers#VIIe-VIIIe_si.C3.A8cle
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Anth%C3%A8me
http://www.villes-en-france.fr/villes/photos/ville-st-antheme-63660.html



Sainte Attale abbesse du monastère Saint-Etienne de Strasbourg (+ 741)

Église Saint-Étienne de Strasbourg

Attalia ou Attala. Formée par sainte Odile, elle fut première abbesse du monastère Saint-Etienne de Strasbourg où elle sut faire vivre sa communauté dans la douceur et la piété: "accordant à ses religieuses ce qu'elle se refusait pour elle-même, remplissant sa charge à leur égard avec une attention délicate, comme une bonne mère qui chérit tendrement ses enfants."

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-%C3%89tienne_de_Strasbourg



Bienheureux Bernard de Toulouse (+ 1320)
Dominicain, il fut martyrisé par les hérétiques Albigeois qu'il essayait de convertir.



Saint Birin Missionnaire envoyé en Angleterre par le pape Honorius I (+ 650)

Birinus et Asterius, sur un vitrail de l'abbaye de Dorchester

St-Birin D'origine Franque, Birin est ordonné prêtre à Rome, puis nommé évêque de Gênes. En 634, le pape Honorius lui confie la mission d'évangéliser les régions centrales de la Bretagne (Angleterre), territoires des Saxons païens. Il remporte un grand succès et parvient même à convertir le roi Cynegils, parrainé par le roi Oswald de Northumbrie. Les souverains nomment ensuite Birin évêque de Dorchester, et durant son épiscopat il fonde plusieurs églises dans son diocèse ainsi qu'une église dédiée à Saint-Pierre à Winchester.

Autre biographie:
Saint Berin, Apôtre du Wessex
Prêtre Franc, né vers 600. Mort le 3 Décembre 650 à Dorchester.
Birinus était probablement un Franc, consacré évêque par l'archévêque Asterius à Gènes. En 634, il fut envoyé par le pape de Rome Honorius 1er pour convertir des païens en Mercie. Il aboutit à Portchester (Hampshire) et voyagea parmi les Celtes Chrétiens d'Hampshire vers Silchester (Hampshire). Cependant, avant d'atteindre la Mercie, il rencontra les païens Saxons de la vallée de la Tamise. Les trouvant en grand besoin d'enseignement Chrétien, il décida de rester et fut envoyé au domaine royal sur le Berkshire Downs, probablement à Cholsey (Berkshire). Là il rencontra le roi Cynegils de Wessex, qui choisissit Churn Knob (Blewbury, Berkshire) comme lieu pour le premier sermon du saint. Il dû penser que cet endroit de vieille tradition païenne intidimerait le nouveau venu. Au contraire, Birinus n'en fut pas perturbé, et au contraire persuada le roi des mérites du Christianisme. Cynegils autorisa Birinus à prêcher à travers son royaume, mais il lui fallu encore du temps avant que lui-même ne soit totalement convertit.
Le roi était, à l'époque, en désespoir de parvenir enfin à une alliance avec le puissant roi Oswald de Northumbrie. Il espérait qu'ensemble ils pourraient battre les Merciens qu'ils haissaient. Cynegils organisa les négociations dans son palais à Easthampstead (Berkshire), et le roi de Northumbrie fit le voyage pour le rencontrer. En atteignant Finchampstead (Berkshire), le roi attrapa soif et pria pour avoir de l'eau. La source Holy Dozell's Well (Source de saint Oswald) jaillit instantanément et donna de l'eau fraîche. Lors des échanges royaux, le seul détail qui coinçait, c'était qu'Oswald était Chrétien et ne voulait pas s'allier avec le moindre païen. Alors le roi du Wessex décida qu'il était temps pour lui de recevoir le Baptême dans cette nouvelle église. Oswald accepta alors que l'alliance puisse être consolidée par le mariage de sa fille avec le roi du sud. Birinus fut envoyé, et dans la proche fontaine Fountain Garth (Bracknell, Berkshire), Cynegils fut aussitôt baptisé.
L'évêque reçut la vieille ville romaine de Dorcic (Dorchester-on-Thames, Oxfordshire) pour s'y bâtir une cathédrale, et le groupe royal fit le voyage vers le nord pour examiner le lieu. Chemin faisant, nombre de courtisans du roi exprimèrent leur souhait de devenir Chrétien, au point qu'à Brightwell (Berskhire), au franchissement de la Tamise près de Dorchester, Birinus
arrangea un baptême massif d'une grande partie de la court. Le fils du roi, Cwichelm, résista d'abord, mais se convertit au Christ l'année d'après. Le roi Cynegils mourrut en 643, et 5 ans plus tard, le nouveau roi, Cenwalh, invita Birinus à établir un important monastère à Winchester. Ces autres églises du Wessex se réclament moins d'une fondation par Birinus : St. Mary's, Reading (Berkshire); St. Helen's, Abingdon (Berkshire) et l'église paroissiale de Taplow (Buckinghamshire), où le saint aurait baptisé les Saxons locaux à Bapsey Pond. C'étaient les débuts du Siège épiscopal du Wessex. Birinus en devint le premier évêque et le demeura jusqu'à sa mort en 649. Son tombeau à Dorchester devint un grand lieu de pélerinage, mais des controverses éclatèrent plus tard, lorsque l'évêque déplaça le siège vers Winchester et affirma avoir emporté les reliques de Birinus avec lui. La cathédrale de Winchester a toujours ses reliques.
Birinus avait une grande dévotion pour le Corps de Notre Seigneur, comme on le voit dans le récit de sa marche sur la mer pour se procurer le corporal que lui donnait le pape de Rome Honorius, dans lequel il porta toujours par la suite la Sainte Eucharistie. Nombre de miracles eurent lieu à la découverte des reliques de Birinus, et Huntingdon parmi d'autres parle des "grands miracles de Birin". De nos jours, il y a une dévotion croissante pour Birinus dans l'Eglise Anglicane en Angleterre, probablement due au fait que la famille royale Brittanique, par Cedric, aurait une branche remontant à Cynegils.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Birin_de_Dorchester



Saint Cassien martyr à Tanger (+ v. 298)

A Tanger. Il faisait office de greffier du tribunal. Voyant le courage et la foi des chrétiens condamnés au martyre, il reçut cette grâce, renonça à sa charge et à son tour, après de cruels supplices, il donna à Dieu sa vie.

À Tanger en Maurétanie, au IIIe ou IVe siècle, saint Cassien, martyr.
Martyrologe romain



Bienheureux Edouard Coleman martyr en Angleterre (+ 1678)

Gentilhomme du Suffolk, élevé à Peterhouse à Cambridge, il se convertit au catholicisme et devint secrétaire de la duchesse d'York. Accusé de conspiration avec une nation étrangère, en vue de la restauration de l'Eglise catholique en Angleterre, il fut exécuté à Tyburn, première victime du complot que Titus Oates avait monté contre les catholiques.
À Londres, en 1678, le bienheureux Édouard Coleman, martyr. Fils d’un ministre anglican, il embrassa la foi catholique et fut accusé faussement d’un prétendu complot contre le roi Charles II. Condamné à mort, il fut pendu au gibet de Tyburn et éventré alors qu’il vivait encore.

The Tyburn Tree, l'Arbre de Tyburn

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_Coleman
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tyburn



Saint Euloque (7me s.)

La façade de l'abbatiale St Pierre et ND des Ardents à Lagny-sur-Marne

second abbé du monastère de Lagny-sur-Marne dans la Brie champenoise.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lagny-sur-Marne



Saint Gabriel de Brousse (+ 1659)
Martyr. Lorsque les Turcs arrêtèrent et firent mourir le patriarche Parthenios III par pendaison, ils désignèrent, pour lui succéder, Gabriel qui était alors l'humble évêque de Choras en Thrace. Cette nomination anticanonique fut refusée par le Saint-Synode. Deux ans plus tard, ayant eu l'audace de baptiser un Juif devenu musulman, il fut à son tour arrêté et, après des supplices nombreux, il fut pendu.



Saint Galgano Ermite près de Sienne (+ 1181)

Son portrait par Ambrogio Lorenzetti, Palazzo Pubblico de Sienne

En Toscane. Après une jeunesse désordonnée, il se convertit et se retira, vivant une rigoureuse pénitence, dans une ermitage où sa passion pour Dieu fut aussi grande que les précédentes pour le plaisir. Quarante ans après sa mort, il fut l'objet d'un culte populaire enthousiaste.
Sur le mont Siepi en Toscane, l’an 1181, saint Galgano Guidotti, ermite. Après une jeunesse orageuse, il se convertit et passa le reste de sa vie en châtiant volontairement son corps.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Galgano



Saint Georges de Tchernica (+ 1806)
Contraint de fuir la Transylvanie à cause des pressions des Gréco-catholiques, il s'en fut au Mont-Athos et se mit sous la conduite du grand "starets " Païssy Velitchkovsky au skite du Prophète-Elie. Dix ans plus tard, il revient en Moldavie au monastère de Dragormina, puis fonde le monastère de Saint-Nicolas à Tchernica, non loin de Bucarest. Il rendit son âme à Dieu, ayant gouverné avec sagesse sa famille spirituelle et laissant derrière lui de nombreux disciples qui poursuivirent son œuvre de restauration du monachisme orthodoxe en Roumanie.



Saint Jean l'Hésychaste (+ 558)

Monastère Mar Saba ou laure de Saint-Sabas

Originaire du Pont en Asie Mineure, il renonça au monde en devenant moine dans un petit monastère qu'il fonda. Devenu célèbre par l'éclat de ses vertus, il fut appelé à devenir évêque de Colonia. Il y resta quelque temps puis quitta cette charge à l'insu de tous et se présenta au monastère de saint Saba à Jérusalem. Bien que reconnu après quelques années, il put encore se retirer seul sans que personne ne l'importune. Beaucoup de miracles ont jalonné sa vie qui fut toujours humble et audacieuse pour servir Dieu.

Autre biographie:
Saint Jean le Silencieux (l'Hésychaste).
Né à Nicopolis en Arménie, il était le fils d'Encratius et d'Euphemia. Il devint moine à l'âge de 18 ans et s'adonna à l'ascèse, lavant profondément son coeur dans les larmes, la prière et le jeûne. Après 10 ans, il fut fait évêque de Colonia. L'exemple de sa vie attira son frère, Pergamius, et son oncle, Théodore, 2 membres éminents de la court des empereurs Zénon et Justinien, qui vinrent auprès de lui mener une vie agréable à Dieu. Voyant les maux et intrigues du monde et son incapacité à restaurer la situation, il abandona le siège épiscopal et partit au monastère de Saint Sava près de Jérusalem, déguisé en simple moine. Il demeura un certain nombre d'années, totalement inconnu, s'appliquant consciensieusement à accomplir tous les ordres de l'abbé. Suite à cela, saint Sava suggéra au patriarche de le faire ordonner prêtre. Lorsque le patriarche vint pour le faire, Jean confessa qu'il était déjà évêque. Alors saint Jean s'enferma dans sa cellule et passa année après année dans le silence et la prière. Ensuite, il passa 9 ans au désert, se nourissant d'herbes sauvages, puis il rentra au monastère. Il éloigna l'hérésie d'Origène des fidèles, et apporta une grande contribution à lutter contre cette hérésie et à sa condamnation. Il parvint à percevoir avec clarté le royaume spirituel, et guérissait les malades. Il parvenait facilement à vaincre les démons, s'étant déjà vaincu lui-même. Il entra en paix dans le repos en 558, à l'âge de 104 ans, étant grand en humilité, puissance et sagesse divine.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_le_Silenciaire
http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9sychasme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_Mar_Saba



Bienheureux Jean Népomucène de Tschiderer von Gleifheim évêque de Trente (+ 1860)

Né en 1777 à Bolzano où il fut ordonné prêtre le 27 juillet 1800 dans cette zone frontalière très disputée... "l'Evêque Jean Népomucène de Tschiderer est l'homme qui franchit des frontières" (Jean-Paul II). Nommé évêque de Trente en 1835, il respecte la diversité de ses diocésains tout en encourageant l'unité. Sa probité dans ses responsabilités en évitant les compromis, son humilité lui donnant le courage, sa charité envers les démunis et sa foi au Seigneur en firent un exemple.
Sur son acte de décès fut écrit "il aima Trente et fut l'amour des trentains"
Sur le site du Vatican, le 30 avril 1995, Messe de Béatification du Serviteur de Dieu Monseigneur Jean Népomucène de Tschiderer à Trente [Italien]
http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/1995/documents/hf_jp-ii_hom_19950430_trento_it.html

À Trente en Vénétie, l’an 1860, le bienheureux Jean-Népomucène De Tschiderer, évêque. Il gouverna son Église avec une ardeur de foi tout évangélique et avec douceur et, à une période d’affliction, il donna un admirable témoignage d’amour pour son peuple.



Sainte Lucie Tertiaire dominicaine (+ 1420)
Elle était née en France et suivit l'ardent prédicateur qu'était saint Vincent Ferrier en Espagne. On raconte qu'elle était si belle qu'elle ravit le cœur d'un jeune homme qui ne pouvait calmer sa passion. "Ce sont vos yeux qui captivent mon cœur ", lui dit-il. Alors, elle rentra chez elle et arracha ses yeux de leur orbite. Puis elle les donna au jeune homme. "Voici ce qui vous captive ". La même tradition veut que ce jeune homme devint à son tour dominicain et que Dieu rendit ses yeux à sainte Lucie, des yeux plus beaux qu'auparavant.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Ferrier



Saint Lucius (7ème s.)

ou Luzi. Sur le martyrologe romain: à Coire en Suisse, peut-être au VIIe siècle, saint Lucius, ermite.

"On sait peu de choses sur ce saint. Il est cependant clair qu´il a été un messager de la foi chrétienne dans la région de Coire. Depuis le 12e siècle, saint Lucius est le patron du diocèse de Coire."
(source: Sur les pas de saint Lucius - Eglise catholique romaine du canton de Berne)
http://www.cathberne.ch/index.php?na=5,3,0,102266,f

Coire: dès l'an 350, le chef-lieu du canton des Grisons, ville du vicariat italique, était le siège d'un évéché fondé par le roi saint Luce que des historiens croient être Lucius Ier, roi chrétien des Iles Britanniques.
(source: Bibliothèque liturgique de Charles Louis De Bourbon)
http://books.google.fr/books?id=UuKrcm4OmrAC&pg=PA81&lpg=PA81&dq=saint+lucius+coire&source=web&ots=_CCD65Sq91&sig=Vu-AiL7jy-4sB8jqrz5IVCdDGP0&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=6&ct=result

Autel de la chapelle saint Lucius

Autre biographie:
Saint Lucius de Grande-Bretagne, roi
(Lleuwg, Lud)
Roi ou chef des Iles Brittoniques au 2ème siècle. Le "Liber Pontificalis," rédigé vers 530 voire plus tard, rapporte qu'un roi Britton appelé Lucius écrivit à saint Eleuthère, évêque de Rome (+ vers 180), lui demandant de lui envoyer des gens. Bède dit que des évangélistes furent envoyés, et eurent grand succès dans le sud et l'ouest de la Brittonie et du Pays de Galles. Lucius fonda les diocèses de Londres et Llandaff. Lucius devint par la suite lui-même missionnaire, apportant l'Evangile aux Grissons dans ce qui est la Suisse moderne.
Nombre d'érudits considèrent Lucius comme une pieuse et inatentive fiction. Nous savons que le roi Lucius d'Edesse écrivit à Eleuthère pour lui demander des missionnaires pour la région de Britium près de la Mésopotamie. Combinant cela avec l'absence de la moindre vénération populaire pour Lucius en Grande-Bretagne, et pas la moindre mention dans les écrits d'avant le 6ième siècle, on en conclut que certains anciens documents ont dûs être mal lus, et furent repris comme explication des antiques efforts missionnaires en Angleterre et Pays de Galles. Saint Lucius est en général dépeint comme roi avec 3 sceptres courronés d'une croix. Parfois on le montre (1) labourant avec un ours et un boeuf; (2) avec une idole tombant d'une colonne brisée; ou (3) en armure avec un bâton de pélerin. Vénéré dans les Grisons, Suisse. (Roeder).



Saint Sabas de Zvenigorod (+ 1407)

Disciple de saint Serge de Radonège en Russie, il fut à son tour higoumène de la Laure, mais, désirant le silence, il se retira au bout de six années. Son ermitage devint à son tour un monastère.

Autre biographie:
Saint Sava Storozhevsky de Zvenigorod quitta le monde dès son jeune âge, et reçut la tonsure monastique de saint Serge de Radonège, dont il devint le disciple et confrère dans l'ascèse.
Saint Sava aimait la solitude, et évitait la conversation des gens. Il vivait toujours dans le travail, se lamentant sur la pauvreté de son âme, et tremblant devant le jugement de Dieu. Il était un modèle de simplicité et d'humilité, et parvint à une telle profondeur de sagesse spirituelle que "dans le monastère de saint Serge, il était le confesseur spirituel de tous les frères, un Ancien vénérable et excessivement érudit."
Lorsque le grand prince Dimitri du Don (Donskoi) bâtit le monastère de la Dormition de la Mère de Dieu sur la rivière Dubenka, en action de grâce de la victoire sur Mamai, Savan en devint l'higoumène, avec la bénédiction de saint Serge. Conservant son simple style de vie d'ascète, il mangeait des plantes, portant un vêtement rude et dormant à même le sol. En 1392, les frères de la Laure Saint-Serge, suite au départ de son higoumène Nikon vers le désert, demandèrent à saint Sava de devenir higoumène de leur monastère. Là, il "veilla bien sur le troupeau qui lui était confié, du mieux qu'il pouvait, aidé par les prières de son père spirituel, saint Serge". D'après la tradition, la grande source hors des murs du monastère fut construite lorsqu'il était higoumène.
Le prince Yuri Dimitrievich Zvenigorodsky, un filleul de saint Serge, regardait saint Sava avec grand amour et estime. Il choisissit saint Sava comme père spirituel, et le supplia de venir et d'accorder sa bénédiction à toute sa maisonnée. Le saint avait espéré retourner dans son monastère, mais le prince le supplia de rester et d'établir un nouveau monastère, "dans sa patrie, près de Zvenigorod, au lieu appelé Storozhi".
Saint Sava accepta la demande du prince Yuri Dimitrievich, et priant avec larmes devant une icône de la Mère de Dieu, il supplia Sa protection pour le lieu du désert. Sur la montagne Storozhi, il bâtit une petite église en bois, dédiée à la Nativité de la très sainte Mère de Dieu, et une petite cellule pour lui-même à proximité. Là, en 1339, le moine fonda un monastère, acceptant avec amour quiconque venait y chercher une vie de silence et de reclus.
Saint Sava travailla beaucoup à la construction de ce monastère. Il creusa un puis au pied de la colline, d'où il transportait l'eau sur ses épaules; il encercla le monastère d'une pallissade de bois, et dans une cuvette plus haut, il creusa une cellule où vivre en solitude.
En 1399, saint Sava bénit son fils spirituel, le prince Yuri, pour aller en campagne militaire, et lui prédisit la victoire sur l'ennemi. Par les prières du saint Ancien, les forces du prince eurent une rapide victoire. Par les efforts de saint Sava, une église en pierre fut construite à la place de celle en bois, avec la même dédicace à la Nativité de la Vierge.
Saint Sava mourrut à un âge avancé le 3 décembre 1406. Il nomma son disciple, aussi appelé Sava, pour lui succéder. La vénération de cet homme agréable à Dieu commença aussitôt après sa mort parmi les gens du coin. La miraculeuse puissance curative sortant du tombeau du moine, et ses nombreuses apparitions, avaient convaincu tout le monde que l'higoumène Sava "est vraiment un soleil inextinguible de lumière divine, illuminant tout le monde avec ses rayons miraculeux". Dans une lettre de 1539, saint Sava est appelé thaumaturge. Le Tsar Alexis Mikhailovich avait une vénération particulière pour lui, allant régulièrement à pied au monastère de saint Sava. La tradition nous a conservé un remarquable récit de comment un jour saint Sava le sauva d'un féroce ours.
La Vie de saint Sava, compilée au 16ème siècle, rapporte comment à la fin du 15ème siècle (1480-1490), le saint apparut à Denys, 4ème higoumène du monastère de saint Sava, et lui dit : "Denys! Réveille-toi et peint mon icône." Lorsque Denys demanda qui il était, il répondit "je suis Sava, le fondateur de ce lieu."
Comme Denys n'avait pas connu personnellement le saint, il convoqua l'Ancien Habakkuk, qui avait connu saint Sava dans son jeune temps, espérant se convaincre de la réalité du rêve. Il décrivit l'apparence externe du saint, et Habakkuk lui assura que le saint ressemblait exactement à ce que l'higoumène avait vu dans son rêve. Alors Denys accomplit l'ordre et peignit l'icône de saint Sava.
Le jour de Fête de saint Sava fut établit au Concile de Moscou de 1547. Les reliques incorrompues du saint furent découvertes le 19 janvier 1652.



Saint Sophonie Prophète de l'ancien testament (7ème s. av JC.)

ou Sophrone.En réaction contre la mainmise assyrienne qui pervertissait le royaume de Juda, il annonçait "le Jour du Seigneur", cataclysme universel devant marquer la fin d'un âge de péché et la restauration du peuple de Dieu à partir d'un "Petit Reste."
Commémoraison de saint Sophrone, prophète, qui, vers 630 avant le Christ, aux jours de Josias, roi de Juda, annonça la ruine des impies au jour de la colère du Seigneur et réconforta les pauvres dans l’espérance du salut.

Autre biographie:
Né sur la montagne de Savarat, de la tribu de Siméon, il vécut et prophétisa au 7ème siècle avant le Christ, au temps du pieu roi Josiah de Judée, et fut un contemporain du prophète Jérémie. Pour sa grande humilité, sa conscience pure et sa constante recherche de Dieu, il fut trouvé digne d'entr'apercevoir le futur. Il prédit le Jour de la vengeance de Dieu et la punition de Gaza, Ashkalon, Ashdod, Ekron, Ninive, Jérusalem et l'Egypte. Il voyait Jérusalem comme une ville crasseuse, polluée et oppressante.. ses princes étaient comme des lions rugissant en son intérieur; ses juges des loups nocturnes.. ses prophètes des gens peu sérieux et traîtres; ses prêtres avaient pollué le sanctuaire, ils avaient fait violence à la Loi (Soph. 3, 1-4). Prédisant la venue du Messie, il s'écria avec ravissement : "réjouis-toi, O fille de Sion; pousse des cris de joie, Israël; réjouis-toi de tout ton coeur, O fille de Jérusalem!" (3,14). Ce voyant des secrets et mystères partit vers son repos au lieu où il était né, pour y attendre la Résurrection générale et recevoir sa récompense de Dieu.

Église Notre-Dame à Auxonne

Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsdecembre/dec03.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophonie



Saint Théodule (4ème s.)
Préfet de Constantinople, il fut lassé des intrigues des courtisans qui vivaient autour de l'empereur. Après la mort de son épouse, il renonça à ses fonctions, distribua sa fortune aux pauvres et partit pour Ephèse. Il avait quarante-deux ans. Là il s'installa sur une colonne et y resta trente ans, ne la quittant que pour la Divine Liturgie et la Communion aux Saints Mystères.



Saint Walfroi (9ème s.)
ou Waufred, et saint Radfroi son fils, martyrisés par les Normands dans les environs de Groningue dans les Pays-Bas. Ils étaient en prière quand ils quittèrent la terre pour la contemplation éternelle.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Groningue_(province)



Les Églises font mémoire…

Anglicans : François Xavier, missionnaire, apôtre des Indes

Catholiques d’occident : François Xavier, prêtre (calendrier romain et ambrosien)

Coptes et Ethiopiens (24 hatur/hedar) : Les 24 Anciens de l’Apocalypse

Luthériens: Emilie Juliane von Schwarzburg-Rudolstadt (+1706), poétesse en Thüringe

Maronites : Sophonie et Abdias, prophètes

Orthodoxes et gréco-catholiques : Sophonie (VIIe s. av. J.-C.), prophète ; Serge Mélitopolsky (+1937), évêque et martyr (Église d’Ukraine)

Syro-orientaux : François Xavier (Église malabar).