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Nom du blog :
jubilatedeo
Description du blog :
Catéchèse catholique -Messe du jour (commentaire et homélie) -Les Saints du jour (leurs vies)
Catégorie :
Blog Religion
Date de création :
28.05.2007
Dernière mise à jour :
17.12.2010

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Les saints du jour (08 Décembre)

Publié le 07/12/2009 à 12:12 par jubilatedeo
Les saints du jour (08 Décembre)
BOTTICELLI SANDRO / Madonna And Child And Two Angels

Immaculée Conception
Depuis toujours, les Eglises d'Orient fêtaient la pureté originelle de Marie, en une fête de "la Conception de la sainte Mère de Dieu." le 9 décembre ou, plus exactement, la fête de la conception de Marie dans le sein de sainte Anne. Les Latins l'adoptèrent progressivement à partir du 10ème siècle, mais saint Bernard, saint Bonaventure, comme saint Thomas d'Aquin se refusaient encore à admettre cette "Immaculée Conception". Saint Jean Dun Scot fut le premier à la faire triompher et à y faire se rallier la Sorbonne de Paris. Les Papes intervinrent maintes fois au cours des siècles pour imposer silence à cette querelle jusqu'au jour où Pie IX la définit comme un dogme de foi, en 1854 : " Dès le premier instant de sa conception, par grâce et privilège uniques du Dieu Tout-Puissant, la bienheureuse Vierge Marie a été préservée du péché originel " Comme au premier jour de la Création quand Adam et Eve sortaient des mains du Créateur, la mère de son Fils était là, minuscule cellule humaine pourvue d'une âme toute sainte. Elle est ainsi "devenue la gloire de notre nature pécheresse."

Lecture

Aujourd’hui l’Église, comme pour les noces, se pare de la perle inviolée de la pureté véritable. Aujourd’hui l’humanité, dans toute la splendeur de sa noblesse immaculée, reçoit le don de sa première création sortie des mains de Dieu et retrouve son antique beauté.
La honte du péché avait obscurci la splendeur et la grâce de la nature humaine ; mais voici que vient au monde la mère du plus beau des enfants des hommes et, dans sa nature, elle reçoit les antiques privilèges, façonnée qu’elle est sur un modèle de perfection vraiment digne de Dieu. Cette création est parfaite réintégration, et cette réintégration n’est autre qu’une divinisation.
Aujourd’hui, la femme stérile devient mère contre toute espérance, une mère qui engendre une descendance qui est sans mère ; née, elle aussi, dans l’infécondité, elle consacre tous les êtres nés de la nature.
Aujourd’hui, la splendeur de la pourpre divine est apparue ; la nature humaine dans sa misère a été revêtue de la dignité royale.
Aujourd’hui, selon la prophétie, a fleuri le sceptre de David, le rameau toujours vert d’Aaron, qui pour nous a produit le Christ, rameau de la force de Dieu

André de Crète

Prière

Seigneur notre Dieu,
nous faisons mémoire de Marie,
fille de Sion, et figure de la nouvelle Jérusalem
qui descend du ciel.
Nous qui sommes dans l’attente
de la venue glorieuse de ton Fils Jésus-Christ,
nous te prions :
hâte ce jour,
et tous les peuples, ensemble avec tout Israël,
obtiendront le salut dans ton règne éternel.
Nous te le demandons, par le Saint Esprit,
notre intercesseur et notre consolateur,
lui qui est béni pour les siècles des siècles.

L'Immaculée Conception par Francisco de Zurbarán, 1661, Magyar Szépmüvészeti Múzeum de Budapest

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/12-08.htm#immaculee
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/08.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Immacul%C3%A9e_Conception
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/12/08/index.html
http://stmaterne.blogspot.com/2006/12/la-conception-de-limmacule.html



Saint Budoc abbé (6ème s.)
"À défaut d’hagiotypes nouveaux, on restaure les anciens. À l’époque romane (XIIe-XIIIe siècles) fleurissent des vitae composées ou remaniées à partir de sources anciennes. La Vita Hervei a été rédigée en Léon au XIIIe, tout comme les Vitae trégoroises d’Efflam et de Budoc"
(Le prêtre trégorois et son univers ecclésial au temps de saint Yves - Une société en manque de saints - diocèse de Saint Brieuc et Tréguier)
http://saintbrieuc-treguier.catholique.fr/Le-pretre-tregorois-et-son-univers?artpage=2-9

En Bretagne, VIe siècle, saint Budoc, abbé, maître d’une école monastique sur l’île Lavret.
Martyrologe romain



Bienheureux Buzad Banfy (+ 1241)

Martyr. Comte hongrois, il préféra la vie religieuse et le service de la Parole de Dieu. Entré dans l'Ordre des Dominicains, il fut un prédicateur célèbre qui entraînait les foules à la conversion. Il connut les invasions tatares qui massacraient et détruisaient tout dans le pays. Ce jour-là, resté seul dans son couvent de Pest (Budapest) alors que tous avaient fui, il priait les bras en croix devant l'autel de l'église. Les Tatares le jetèrent au sol, et le clouèrent par les pieds et les mains, en croix sur les marches de l'autel, où ses frères le retrouvèrent à leur retour.



Saint Cyrille de Tselma (+ 1368)
Après six années de formation au monastère de Saint Macaire le Romain à Novgorod, il partit à la recherche d'une retraite silencieuse qu'il trouva dans la région d'Olonets en Russie du Nord. Sa charité et sa patience conduisirent à Jésus-Christ les tribus finnoises païennes.

Autre biographie:
Saint Cyril, abbé de la montagne Chelma (+ 1378)
Saint Cyril, illuminateur du peuple Chudian, naquit dans la cille du Lac Blanc. Il fut tonsuré au monastère de saint Antoine le Romain, où il passa 6 années à accomplir diverses obédiences. Ensuite, après avoir erré 3 ans dans les déserts, il s'installa dans la région sauvage de Kargopolsk. Et là, sur ordre reçut du Ciel, il installa sa demeure permanente sur la montagne Chelma. Nombre de malades du peuple Chud vinrent voir saint Cyril, dont la lumineuse vie ascétique et la douce prédication en amenèrent beaucoup à accepter le saint Baptême.
Vers la fin de sa vie, saint Cyril fonda un monastère et une église en l'honneur de la Théophanie du Seigneur. Le moine demeura sur la montagne Chelma durant 52 ans, et mourrut à l'âge de 82 ans.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Olonets



Sainte Edith (9ème s.)
sainte Frida et sainte Sabine, trois filles des rois de " l'Heptarchie anglo-saxonne " qui refusèrent de se marier pour embrasser l'état religieux. Elles partirent pour Rome, espérant y trouver un monastère, mais, dans la forêt, entre Saint Omer et Cassel, elles furent rejointes par les trois princes qu'elles avaient éconduits et qui les assassinèrent.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Heptarchie



Saint Euchaire Evêque de Trèves (+ 250)
Evêque de Trèves, il fut le premier évangélisateur de cette importante capitale régionale de l'empire romain.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_archev%C3%AAques_de_Tr%C3%A8ves



Saint Eutychien Pape (27 ème) de 275 à 283 (+ 283)

Selon le "Liber Pontificalis", il était originaire de l'Etrurie et fut pape huit années durant la fin du règne de l'empereur Aurélien et de ses successeurs immédiats, période qui fut un moment de paix pour l'Eglise. Il est douteux qu'il ait subi le martyre. Il est enterré dans les catacombes de saint Callixte sur la via Appia.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eutychien



Sainte Gonthilde (+ 748)

L'église de Wimborne Minster

Moniale anglaise de Wimborne, elle fut appelée en Allemagne par saint Boniface. Fondatrice d'un monastère en Thuringe, elle en devint abbesse tout en parcourant la Germanie et elle est aussi chargée de la supervision de toutes les écoles qui ont été fondées dans le pays par des religieuses anglaises.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wimborne



Bienheureuse Jeanne de Caceres (+ 1383)
Abbesse cistercienne du couvent Saint-Benoît à Castro, près de Cacerès dans l'ouest de l'Espagne, elle fut assassinée par des soldats en maraude.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A1ceres_(Espagne)



Bienheureux Joseph-Marie Zabal Blasco martyr en Espagne (+ 1936)

À Picadero de Paterna dans la région de Valence en Espagne, l’an 1936, le bienheureux Joseph-Marie Zabal Blasco, père de famille et martyr, victime de la persécution déchaînée contre l’Église au cours de la guerre civile.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_la_guerre_d%27Espagne



Saint Léonard du Dunois (6ème s.)

Eglise de Saint-Léonard-des-Bois

Après avoir vécu plusieurs années de vie monastique sous la conduite de saint Mesmin, abbé de Micy, près d'Orléans, il se retira dans la solitude de la forêt de Marchenoir près de Chateaudun. Si grande fut sa sainteté que, malgré l'ignorance dont nous sommes de sa vie, sa mémoire se perpétue encore en diverses localités : Saint Léonard des Bois-72590, Saint Léonard des Parcs-61390, Saint Léonard en Beauce-41370.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-L%C3%A9onard-des-Bois
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-L%C3%A9onard-des-Parcs
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-L%C3%A9onard-en-Beauce

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dunois_(Orl%C3%A9anais)



Bienheureux Louis Liguda prêtre et martyr en Pologne (+ 1942)

(1898-1942) Prêtre entré au Verbe divin en 1920, il était un religieux exemplaire. Directeur du petit séminaire de Gorna Grupa, en Pologne. Il fut emprisonné en 1940, torturé et assassiné à Dachau le 8 décembre 1942.

Au camp de concentration de Dachau en Bavière, l’an 1942, le bienheureux Louis Liguda, prêtre de la Société du Verbe divin et martyr. Arrêté par la Gestapo à Gorna Grupa avec d’autres prêtres polonais, il fut déporté en Allemagne et, après avoir subi des tortures, assassiné par des gardes du camp.
Martyrologe romain

"Les personnes peuvent me traiter comme quelque chose d'indigne, mais ne peuvent me rendre indigne. Dachau peut me dépouiller de tous mes droits et titres; mais personne ne peut me retirer le privilège d'être un fils de Dieu. Je répéterai à jamais: 'Dieu sera toujours et restera mon Père'"

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_concentration_de_Dachau



Saint Macaire Martyr à Alexandrie (+ 250)
Saint Eusèbe écrivit de lui : "Martyr de race lybienne, véritablement bienheureux par son nom et par la bénédiction de Dieu, il préféra être brûlé vif plutôt que d'apostasier sa foi."



Sainte Narcisse de Jésus Martillo Morán laïque (+ 1869)

(1832-1869), née en Equateur, où elle vécu aussi, et décédée à Lima (Pérou), du Tiers Ordre dominicain, dévouée entièrement à la prière, à la pénitence et au service des plus démunis.
Narcisa de Jesús Martillo Morán
L'Amérique a vu fleurir des fruits de sainteté dès les débuts de son évangélisation. C'est le cas de sainte Rose de Lima (1586-1617), « la première fleur de sainteté dans le Nouveau Monde », proclamée patronne principale de l'Amérique en 1670 par le Pape Clément X.(34) A partir d'elle, le sanctoral américain s'est amplifié jusqu'à atteindre son développement actuel.(35) Les béatifications et les canonisations par lesquelles de nombreux fils et filles du continent ont été élevés à l'honneur des autels offrent des modèles héroïques de vie chrétienne selon la diversité des états de vie et des milieux sociaux.
(source: Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in America Jean-Paul II, donnée à Mexico, le 22 janvier 1999)http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/apost_exhortations/documents/hf_jp-ii_exh_22011999_ecclesia-in-america_fr.html

Née à Nobol, en Equateur, elle était couturière et, à 18 ans, prit en charge ses jeunes frères à la mort de son père. Elle chercha à approfondir sa vie spirituelle dans le monde, soutenue par une prière intense de nuit comme de jour, et se mit également au service de malades. Elle avait reçu les dons de guérison et de prophétie. Elle mourut à Lima, au Pérou, à l'âge de 37 ans, offrant sa vie pour le salut de l'humanité. Presqu'un siècle après sa mort, lorsque son corps fut ramené à Guyaquil en 1955, on constata qu'il n'avait pas subi les atteintes de la corruption. Béatifiée par Jean Paul II en 1992.
(source: site du Carmel en France)
http://v1.carmel.asso.fr/prier/calendrier/1208.htm

"Née à Guayaquil en Equateur, Narcisa de Jesús Martillo Moran (1832-1869) était une laïque équatorienne entièrement dévouée à la prière, à la pénitence et au service des plus démunis. Elle est décédée au Pérou. Elle avait été béatifiée par Jean Paul II le 25 octobre 1992.
Ses parents étaient des agriculteurs. À l'âge de 15 ans, elle apprit le métier de couturière qui peut s'exercer à la maison et dans les familles. D'un très jeune homme, reçu comme un don de Saint-Esprit, elle apprend un grand amour de la prière, s'isolant souvent dans sa chambre ou au pied d'un goyave dans la propriété de la famille, pour y prier. Elle passe sa vie de famille, consacrée à son ménage à la couture, à la création d'une atmosphère de charité, de joie et de paix entre ses quatre frères et ses quatre sœurs.
Au début de l'année 1868 elle se rend à Lima où elle continue sa vie vertueuse de laïc, accueillie à la Maison des Soeurs de l'Ordre laïc de Saint-Dominique, jusqu'à sa mort le 8 décembre 1869."
(source : Service de presse du Vatican)
Canonisée le 12 octobre 2008 par Benoît XVI

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Narcisse_de_J%C3%A9sus_Martillo_Mor%C3%A1n



Saint Noël Chabanel prêtre de la Compagnie de Jésus et martyr (+ 1649)

Il avait fait à Dieu le vœu de demeurer jusqu’à sa mort dans la mission qu’il chérissait, parmi les Hurons. Alors qu’il faisait route en forêt avec un apostat, celui-ci le tua en haine de la foi.
"Né à Saugues, Noël Chabanel entra à seize ans dans la Compagnie de Jésus. Après ses études à Toulouse, il fut envoyé au Québec et s’obligea par un voeu à demeurer dans les missions du Canada. Le 8 décembre 1649, un Huron, qu’il avait baptisé, le massacra et jeta son corps dans un fleuve."
(source: diocèse du Puy en Velay)
http://catholique-lepuy.cef.fr/9-decembre-Saint-Noel-Chabanel.html

Seigneur, tu as donné à ton prêtre saint Noël Chabanel le courage de supporter pour toi le martyre ; accorde-nous, à son exemple, la force de porter chaque jour notre croix en te restant fidèles jusqu’à la mort.
(Propre des fêtes du diocèse du Puy)

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/No%C3%ABl_Chabanel
http://www.jesuites.com/histoire/saints/jeandebrebeuf.htm



Saint Patapios (6ème s.)

Né à Thèbes en Egypte, il fut d'abord attiré par le Désert. Trop de disciples troublant sa solitude, il alla à Constantinople se perdre dans l'anonymat de la foule d'une grande ville, ne cessant de louer Dieu, édifiant les moines lors de sa présence à la Divine Liturgie. "Ce glorieux serviteur de Dieu s'endormit en paix, entouré des moines et des ascètes des environs qui pleuraient la perte d'un si grand trésor mais se réjouissaient aussi de son entrée dans la gloire éternelle. " (synaxaire de 1988)

Un internaute nous signale:
à Loutraki , en Grèce (golfe de Corinthe) un monastère de soeurs orthodoxes construit autour d'une grotte où l'on peut voir sous une châsse le corps d'une personne qui est présentée comme étant Saint Patapios.

Autre biographie:
Saint Patapius
Patapius naquit et et fut élevé dans la Foi et la crainte de Dieu, par des pieux parents, dans la ville égyptienne de Thèbes. Etant encore jeune, il perçut et détesta la vanité de ce monde et se retira dans le désert d'Egypte. Là il se livra à une vie d'ascèse, nettoyant son coeur de tous les désirs et pensées terrestres, pour l'amour de Dieu.
Cependant, lorsque ses vertues furent connues parmi le peuple, ils commençèrent à venir vers lui et à chercher sa consolation pour leurs malheurs. Redoutant la louange des hommes, qui assombrit l'esprit humain et le sépare de Dieu, Patapius quitta ce désert pour aller à Constantinople, car ce magnifique saint pensait qu'il pourrait plus facilement se cacher des gens dans une ville que dans le désert. Patapius se bâtit une cellule près de l'église de Blachernae à Constantinople. Là, emmuré et inconnu, il continua sa vie interrompue d'ermite ascète. Cependant, on ne sait pas cacher une lumière. Un enfant, aveugle de naissance, fut guidé par la divine Providence vers saint Patapius. Il supplia le saint de prier Dieu afin qu'il recoive la vue et puisse contempler la Création de Dieu - lui permettant d'encore mieux louer Dieu. Patapius eut compassion de l'enfant souffrant, pria Dieu, et l'enfant reçut le don de la vue. Ce miracle révèla l'élu de Dieu à toute la ville, et les gens se précipitèrent vers lui pour les guérisons, réconfort et instructions. Patapius guérit un homme éminent de l'hydropisie en traçant le Signe de Croix sur lui et l'oignant d'huile. En traçant le Signe de Croix en l'air avec sa main, il libéra un jeune homme d'un esprit impur qui le tourmentait cruellement. L'esprit malin, sortant avec un vacarme effrayant, quitta la créature de Dieu comme une fumée. Il fit le Signe de Croix sur une femme qui avait des vers plein sa poitrine et lui rendit la santé. Saint Patapius accomplit nombre de miracles par la prière au Nom du Christ et par le Signe de Croix. Il entra en paix dans le repos à un grand âge, et prit sa demeure dans le Royaume Céleste au 7ème siècle.

Voir aussi:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsdecembre/dec08.html



Saint Romaric Fondateur de Remiremont (+ 653)

Romary ou Remiré.
Père de famille, ancien courtisan du roi d'Austrasie, Théodebert, il était "leude" de la cour de Metz, ce qui signifie qu'il avait un lien personnel de servitude avec cette cour. Il vit ses biens confisqués par les partisans de la cruelle reine Brunehaut.
Lorsque les affaires changèrent de face, et revenu en grâce à la cour, il resta convaincu de l'instabilité des choses humaines et fut converti à la vie monastique par saint Aimé, disciple de saint Colomban, venu de Grenoble.
Devenu moine à Luxeuil, dans les Vosges, il fonda avec lui à Saint-Mont un monastère double (moines au bas de la montagne, religieuses au sommet, monastère fondé par deux de ses filles.) qui s'appellera 'Romarici Mons' qui deviendra l'actuel Remiremont. C'est là qu'il mourra en 653.

Voir aussi sur le site internet du diocèse de Saint-Dié, le début de l'évangélisation du pays de Remiremont:
http://diocese.saint-deodat.net/Saint-Ame-Saint-Romaric-et-Saint.html

"Amé ou Aimé naît à Grenoble vers 570. Adolescent, il entre à l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune (Suisse). Il y vit pendant trente ans en moine exemplaire, puis se retire comme ermite dans une grotte. Saint Eustase le décide à l’accompagner à Luxeuil.
D’une mission prêchée à Metz, il ramène Romaric. Vers 620, Amé et Romaric gagnent le Mont Habend (futur Saint Mont). Sous la règle de Saint Colomban, ils y fondent deux monastères de moines et de moniales. 'La louange perpétuelle' est assurée par sept chœurs de religieuses. Amé en est le premier abbé.
Il meurt le 13 septembre 629. Romaric, devenu prêtre, lui succède. Il s’éteint à son tour le dimanche 8 décembre 653. Adelphe devient le 3e abbé. C’est le début de l’évangélisation du pays de Remiremont. Le 13 novembre 1049, le pape lorrain Saint Léon IX canonise les 'Corps Saints' par la translation de leurs reliques."

Au mont Hebend dans les Vosges, en 653, saint Romary, abbé. Proche du roi d’Austrasie Théodebert II, il se retira, après l’assassinat de celui-ci, au monastère de Luxeuil, puis il fonda un autre monastère sur son domaine, dont il fut le second abbé, après saint Amé.
Martyrologe romain

Dieu ami des humbles
tu as appelé les saints Amé, Romaric et Adelphe
à mener une vie fraternelle
dans la prière et le partage ;
Fais-nous la grâce de vivre comme eux
attentifs les uns aux autres,
à l’écoute de l’Esprit que tu nous a donné.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Romaric



Saint Sophrone (8ème s.)
Evêque de Chypre, "providence des pauvres, secours des orphelins, nourricier des affamés et délivrance de tous ceux qui se trouvaient dans l'affliction."



Saint Thibaud *de Marly Abbé des Vaux-de-Cernay (+ 1247)

De 1235 à sa mort, il fut abbé des Vaux de Cernay, dans les Yvelines, monastère qui comptait alors 200 moines. Toujours premier levé, dernier couché, il balayait les couloirs, nettoyait les "retraits" sanitaires, portait la pierre aux maçons. Le roi saint Louis attribuait à ses prières le bonheur d'avoir pu fonder une famille nombreuse.

Autre biographie:
St-Thibaud de Marly Fils de Bouchard de Montmorency et de Mahaut de Châteaufort, un couple de seigneurs de Marly. Formé à tous les exercices de la chevalerie, il est aussi très pieux et a une dévotion particulière pour la Vierge Marie. En 1220, il abandonne donc la charge importante qu’il occupait à la Cour de Philippe-Auguste pour entrer au monastère des Cisterciens de Vaux-de-Cernay, au diocèse de Versailles. Très apprécié par les membres de sa communauté, il succède à l’abbé Richard en 1235. Cependant, l’accession à cette charge ne l’empêche pas de rester simple et il tient tout particulièrement à effectuer les tâches les plus humbles, travaillant sans relâche et étant toujours le premier levé et le dernier couché. Le roi Saint-Louis lui voue un grand respect car il attribue aux prières du saint le fait que son épouse, la reine Marguerite, ait réussi à lui donner des héritiers. Quelques années plus tard, on lui confie également la charge des religieuses de Port-Royal, non loin de là, et de plusieurs autres maisons. En 1247, il tombe gravement malade et décède rapidement (+ 1247)
Saint-Thibaud de Marly est invoqué pour éviter d’être victime d’une indigestion.

*Thibaut ou Thibaud est un prénom masculin d'origine germanique, de « theud » (peuple) et « bald » (hardi).

Voir aussi:
http://missel.free.fr/Sanctoral/07/08.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thibault_de_Marly



Saints Valens et Cazarie (6ème s.)
On croit Valens époux de sainte Cazarie, qui mena une vie d'austérités dans une grotte du mont Andaon, où fut plus tard construit le fort Saint André. Cazarie mourut en 587. C'est vers cette époque à peu près que l'on place l'élection de Valens à l'évêché d'Avignon, qu'il administra pendant quatre ans. Nouguier indique 591 comme étant l'année de sa mort.
Liste des évêques du diocèse d'Avignon , huitième évêque Valens ?-586
http://diocese-avignon.fr/spip/Les-eveques-et-archeveques-d

Un internaute nous signale: "Ces deux époux appartenaient à une famille largement douée des biens de la terre, mais plus riche encore des biens de la grâce. Le jour de leurs noces, obéissant à une inspiration du ciel, ils firent vœu de virginité, distribuèrent leurs biens aux pauvres et se vouèrent à la vie ascétique, dans un désert des environs de Villeneuve-lez-Avignon, sur la rive droite du Rhône. La renommée d'une telle sainteté franchit bien vite les lisières du désert; le clergé et le peuple d'Avignon désigna Valens pour occuper le siège épiscopal de cette ville. L'humble solitaire ne céda qu'à leurs instances réitérées. Sainte Cazarie, se retira pour y vivre dans la retraite absolue, sur la colline où fut élevée plus tard l'abbaye de saint André de Villeneuve. A sa mort, saint Valens évéque d'Avignon fit déposer lui-même le corps de sainte Cazarie, dans une petite chapelle, sur la colline d'Audaon. L'abbaye bénédictine de saint André de Villeneuve conserva longtemps, dans son monastère les reliques de cette virginale épouse d'un saint.
Quant à Valens, après avoir longtemps gouverné l'Eglise d' Avignon avec la sollicitude d'un vrai Pasteur, il s'endormit dans le Seigneur à l'âge de plus de 80 ans, vers 591."
source: livre du chanoine François Trouche (1869-1940), prêtre du diocèse D'Aix en Provence: "Ephéméride des Saints de Provence" - Marcel Petit-CPM éditeur - place de l'église 13280 Raphèle-les-Arles - 1992.



Les Églises font mémoire…

Anglicans : Conception de la Bienheureuse Vierge Marie

Catholiques d’occident : Immaculée conception de la Bienheureuse Vierge Marie

Coptes et Ethiopiens (29 hatur/hedar) : Pierre (+311), patriarche d’Alexandrie et martyr

Luthériens : Martin Rinckart (+1649), poète en Saxe

Maronites : Immaculée conception de la Bienheureuse Vierge Marie

Orthodoxes et gréco-catholiques : Vigile de la conception d’Anne, aïeule de Dieu ; Patape (VIe s.), moine

Syro-occidentaux : Immaculée conception de la Bienheureuse Vierge Marie (Église syro-catholique)

Syro-orientaux : Immaculée conception de la Bienheureuse Vierge Marie (Église chaldéenne et malabar).

Un verset

Publié le 06/12/2009 à 18:36 par jubilatedeo
Un verset
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean - Chapitre 10 - Verset 14-15

Evangile et homélie du lundi 07 décembre

Publié le 06/12/2009 à 18:33 par jubilatedeo
RIEN NE PEUT SE FAIRE SANS NOUS

« Voici votre Dieu […]. Il vient lui-même et va nous sauver. » Promesse que, dans la foi, nous reconnaissons accomplie en Christ, Fils éternel fait chair. Alors ne craignons pas d’habiter notre humanité – qu’il a assumée –, avec ses affolements, ses errances, ses chutes, ses paralysies qui empêchent d’avancer (sur le plan spirituel, intellectuel, affectif). Car nous pouvons les exposer sans crainte au regard et à la parole d’amour de Dieu. Mais n’oublions pas que rien ne peut se faire sans nous, et que si le salut est un don de Dieu, c’est bien à nous qu’il appartient de prendre notre grabat.



Prière du matin

Voici notre Dieu qui vient nous sauver ! (cf. Isaïe 35.4). Que cette proclamation soit un refrain au cœur de nos vies. Que l’espérance de la venue du Christ redonne la force aux bras qui n’en peuvent plus ; qu’elle murmure aux cœurs qui défaillent : Soyez forts, ne craignez pas ; voici votre Dieu. C’est la vengeance qui vient, la rétribution divine. C’est lui qui vient vous sauver (Isaïe 35.4). Puissent s’ouvrir nos yeux d’aveugles et nos oreilles de sourds. Que l’eau purificatrice jaillisse dans le désert de notre vie. Que nos cœurs arides se changent en lacs et que de nos esprits racornis sourdent des sources d’eau vive. Puisse une joie indéfectible briller sur nos visages et que le bonheur nous accompagne pendant ce temps de l’Avent.



Livre d'Isaïe 35,1-10.

Le désert et la terre de la soif, qu'ils se réjouissent ! Le pays aride, qu'il exulte et fleurisse,
qu'il se couvre de fleurs des champs, qu'il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et de Sarône. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu.
Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent,
dites aux gens qui s'affolent : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. »
Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds.
Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. L'eau jaillira dans le désert, des torrents dans les terres arides.
Le pays torride se changera en lac, la terre de la soif en eaux jaillissantes. Dans le repaire des chacals, les broussailles deviendront des roseaux et des joncs.
Il y aura là une chaussée, on l'appellera : Voie sacrée. L'homme impur n'y passera pas et les insensés ne viendront pas s'y égarer.
On n'y rencontrera pas de lion, aucune bête féroce n'y surgira ; seuls les rachetés y marcheront.
Ils reviendront, les captifs rachetés par le Seigneur, ils arriveront à Jérusalem dans une clameur de joie, un bonheur sans fin illuminera leur visage ; allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s'enfuiront.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Psaume 84 (85),9-10.11-12.13-14.

Voici notre Dieu qui vient nous sauver.

J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple :
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s'embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,17-26.

Un jour que Jésus enseignait, il y avait dans l'assistance des pharisiens et des docteurs de la Loi, venus de tous les villages de Galilée et de Judée, ainsi que de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur était à l'oeuvre pour lui faire opérer des guérisons.
Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus.
Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu devant Jésus.
Voyant leur foi, il dit : « Tes péchés te sont pardonnés. »
Les scribes et les pharisiens se mirent à penser : « Quel est cet homme qui dit des blasphèmes ? Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Mais Jésus, saisissant leurs raisonnements, leur répondit : « Pourquoi tenir ces raisonnements ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire : 'Tes péchés te sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi et marche' ?
Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur terre le pouvoir de pardonner les péchés, je te l'ordonne, dit-il au paralysé : lève-toi, prends ta civière et retourne chez toi. »
A l'instant même, celui-ci se leva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s'en alla chez lui en rendant gloire à Dieu.
Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : « Aujourd'hui nous avons vu des choses extraordinaires ! »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Il ne peut pas ne pas se passer quelque chose pendant cette célébration eucharistique ; en effet, la puissance du Seigneur est à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons (Luc 5.17), exactement comme elle l’était dans l’évangile que nous venons d’entendre. Mais, assurément, il y a aussi autant d’obstacles à un tel processus de guérison aujourd’hui qu’il y en avait dans le texte qui vient d’être proclamé. Il se peut, par exemple, que nous ne voulions pas reconnaître que nous sommes malades et que nous avons besoin d’être guéris ; il se peut que nous ne voulions pas admettre que notre vie chrétienne est paralysée et ne progresse pas. À vrai dire, il est difficile à quelqu’un qui est paralysé d’admettre son infirmité. Qui plus est, il y a souvent des barrières qui gênent notre progression vers le Christ, comme les foules qui empêchaient que l’on s’approchât de lui. Il y a même peut-être des barricades que nous avons nous-mêmes mises en place, ou des murs que nous avons inconsciemment bâtis pour nous garantir de toute rencontre avec le Seigneur. Toutes les distractions qui, comme des foules, bousculent Jésus hors de notre cœur, et toutes les lâchetés qui nous font biaiser, sont bien connues de nous. Si notre paralysie nous empêche de monter nous-mêmes sur le toit, nous avons toujours des amis (la communauté ecclésiale) dont la foi nous portera à bout de bras, des gens qui nous veulent du bien et qui ont assez de courage et de force pour déplacer les tuiles qui nous empêchent de rencontrer Jésus. Sachant que nous sommes réunis en son nom, nous pouvons être assurés que quelque chose de bon va arriver, que quelque chose de merveilleux est en attente. Par ailleurs, l’Avent est le temps liturgique pendant lequel nous célébrons l’Avènement du Christ. C’est lui qui fait le premier pas vers nous. Quand nous le recevrons à la communion aujourd’hui, écoutons encore une fois ces paroles de guérison : Je te l’ordonne, lève-toi et, prenant ta civière, va chez toi (Luc 5.24).

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Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Sermon pour la Nativité

« Qui peut pardonner les péchés sinon Dieu seul ? »

O malheureux Adam ! Que cherchais-tu de plus que la présence divine ? Mais, ingrat, te voilà ruminant ton méfait : « Non, je serai comme Dieu ! » (cf Gn 3,5) Quel orgueil intolérable ! Tu viens d'être fait d'argile et de boue et, dans ton insolence, tu veux être semblable à Dieu ?... C'est ainsi que l'orgueil a engendré la désobéissance, cause de notre malheur...

Quelle humilité pourrait compenser un tel orgueil ? Quelle obéissance d'homme pourrait racheter une telle faute ? Captif, comment l'homme pourrait-il libérer un captif ; impur, comment pourrait-il libérer un impur ? Ta créature va-t-elle donc périr, mon Dieu ? « Oublierais-tu d'avoir pitié ? Renfermerais-tu ta bonté dans ta colère ? » (Ps 76,10) Oh, non ! « --Mes pensées sont des pensées de paix, et non de malheur », dit le Seigneur (Jr 29,11).

Hâte-toi donc, Seigneur ; viens vite ! Vois les larmes des pauvres ; vois, « la plainte des captifs monte jusqu'à toi » (Ps 78,11). Quel temps de bonheur, quel jour aimable et désiré, quand la voix du Père s'écrie : « A cause de la misère des malheureux et des larmes des pauvres, maintenant je me lève » (Ps 11,6)... Oui, « Viens nous sauver, Seigneur, viens toi-même, car il n'y a plus de saints » (Ps 11,2).



Homélie Messe

« Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur terre le pouvoir de pardonner les péchés ». Tout est dit : « Dieu seul peut pardonner les péchés », ainsi que celui à qui il délègue ce pouvoir : le Messie, qui vient inaugurer le temps de la miséricorde. Par ces quelques mots, Jésus nous conduit au cœur de la Bonne Nouvelle : en lui, « c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu » sur le péché qui asservissait l’homme (cf. Rm 6, 17). Prenons donc courage : « Voici notre Dieu : il vient lui-même et va nous sauver » (1ère lect.) ; il vient irriguer les terres arides de nos vies de péché, par les torrents de sa miséricorde.
Mais cette merveille ne se révèle qu’aux yeux de la foi. Rien ne « prouve » que ce rabbi de Nazareth dise vrai : ce n’est pas parce qu’il fait marcher un paralytique qu’il a nécessairement le pouvoir de pardonner les péchés. Pour que nos cœurs s’ouvrent à la signification du miracle accompli par Jésus, et que notre « bouche muette crie de joie » en voyant « le boiteux bondir comme un cerf », il nous faut d’abord consentir à faire l’expérience de l’irruption de la miséricorde dans notre propre vie. Alors « nos oreilles de sourds » entendront le message de grâce que le Seigneur nous adresse. « J’écoute : que dit le Seigneur Dieu en son Christ ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple par la rémission de ses péchés. Oui son salut s’est fait tout proche, sa gloire est venue habiter parmi nous : le Tout-puissant a jeté son Verbe dans les sillons de notre terre pour que la vérité germe au cœur de notre humanité en son Fils Jésus Christ. Sur lui, du ciel, se penche la justice, et à travers lui le Seigneur nous donne les bienfaits de sa miséricorde » (cf. Ps 84).

« Seigneur donne-moi de lâcher mes résistances et de consentir à la foi, afin que “l’eau jaillisse dans mes déserts, que les flots de ta tendresse changent en lac mon pays aride ; qu’il se couvre de fleurs des champs ; qu’il exulte et crie de joie !” Je trouverai alors l’audace de partager ton message d’espérance avec tous ceux que le péché tient encore rivés à leur civière, parce qu’ils ne savent pas que tu le leur a pardonné ».

Père Joseph-Marie
http://www.homelies.fr/homelie,lundi.de.la.2eme.semaine,2626.html



Prière du soir

L’Avent est un temps privilégié pour réfléchir au sens de l’histoire du salut. En tant que personnes, questionnons-nous sur notre vie et dressons un bilan lucide de sa valeur. En tant que communautés, aiguisons notre conscience et prenons acte de notre péché collectif. Remercions sans cesse Dieu pour son amour et sa miséricorde, de sorte que lorsque Jésus viendra, il nous trouve en train de veiller et de prier, les cœurs remplis d’émerveillement et de louange.

Les saints du jour (07 Décembre)

Publié le 06/12/2009 à 18:06 par jubilatedeo
Les saints du jour (07 Décembre)
STOM MATTHIAS / St Ambrose

Saint Ambroise de Milan Evêque et Docteur de l'Eglise (+ 397)
Cet avocat célèbre avait une si grande personnalité qu'il devint gouverneur de la province de Milan. Il découvre alors Jésus-Christ. Il n'est encore que catéchumène lorsque, de passage dans sa ville, il est élu évêque par acclamation du peuple. Il est alors immédiatement baptisé, ordonné prêtre, consacré évêque en peu de temps. Saint Ambroise est un véritable évêque, soucieux de la rectitude de la foi et de la paix sociale. Ses relations avec les empereurs successifs (qui favorisent tantôt les catholiques, tantôt les hérétiques ariens) sont mouvementées. En 390, l'empereur Théodose fait massacrer toute une partie de la population de Thessalonique pour arrêter des émeutes. Pour cette raison, saint Ambroise lui refusera l'accès de son église à Milan, exigeant qu'il se soumette d'abord à la pénitence publique de l'Eglise. L'empereur, subjugué, obéit et, après des mois de pénitence, Théodose ne communie plus dans le sanctuaire avec les prêtres (selon le privilège impérial), mais au milieu des laïcs.
Saint Augustin doit, en partie à saint Ambroise, sa conversion, car il épiait ses sermons en cachette, écoutait sa pensée, admirait la parole de ce grand orateur. Saint Ambroise avait un grand souci de belles liturgies. Il introduisit dans l'Eglise latine, l'usage grec de chanter des hymnes qui étaient à la fois des prières, des actions de grâce et des résumés du dogme. Il en composa plusieurs que nous chantons encore aujourd'hui " Aeternae rerum conditor " - " Dieu créateur de toutes choses".
Patron des apiculteurs, il est parfois représenté avec une ruche en paille tressée.
Un portrait de saint Ambroise de Milan.
Celui qui est considéré comme un des plus grands Pères de l'Eglise (339-397) fut initié aux études bibliques par Origène. "Il a transposé dans le contexte culturel latin -a expliqué le Pape- la méditation de l'Ecriture, inaugurant en occident la Lectio Divina, qui inspira sa prédication et son oeuvre, toute orientée sur l'écoute" de la Parole divine.
Il enseigna tout d'abord aux catéchumènes "l'art de vivre bien afin d'être bien préparés aux grands mystères christiques". Sa prédication partant "de la lecture des Livres sacrés pour vivre en conformité à la Révélation".
"Il est évident -a précisé le Saint-Père- que le témoignage personnel du prédicateur et son exemple pour la communauté conditionnent l'efficacité de sa démarche. C'est pourquoi le mode de vie et la réalité de la Parole vécue sont déterminants".
Puis Benoît XVI a rappelé le témoignage de saint Augustin dont la conversion fut le fruit des "belles homélies" d'Ambroise entendues à Milan, mais aussi "du témoignage qu'il donnait et de celui de l'Eglise milanaise qui ne faisaient qu'un en priant et chantant d'une seule voix". L'Evêque d'Hippone raconte également sa surprise de voir Ambroise lire mentalement en privé les Ecritures, "alors qu'à l'époque leur lecture devait être faite à voix haute afin d'en faciliter la compréhension".
Dans ce mode de lecture, a souligné le Pape, "où le coeur s'efforce de comprendre la Parole de Dieu, on entrevoit la méthode catéchistique de saint Ambroise. Complètement assimilée, l'Ecriture suggère les contenus à diffuser en vue de la conservation des coeurs... De fait, la catéchèse est inséparable du témoignage de vie".
"Qui éduque dans la foi ne saurait courir le risque de sembler un acteur interprétant un rôle". Le prédicateur doit, "à l'exemple de Jean, appuyer sa tête sur le coeur de son maître, adoptant son mode de pensée, de parler et d'agir".
Ambroise de Milan mourut la nuit du Vendredi Saint les bras en croix, "exprimant dans cette attitude sa participation mystique à la mort et à la résurrection du Seigneur. Ce fut là son ultime catéchèse". Sans paroles et dans le silence des gestes il continua de témoigner.
Source: VIS 071024 (390) le 24 octobre 2007, Benoît XVI durant l'audience générale.

Il est le patron des apiculteurs, des artisans qui travaillent avec de la cire (fabricants de bougies, raffineurs de cire, etc.), des étudiants et des commissariats français. Il est invoqué pour la protection des abeilles et des oies, ainsi que pour atténuer un problème de myopie.

Lecture

Daigne donc venir, Seigneur Jésus, à ce tombeau que je suis ! Veuille me laver avec tes propres larmes, car dans mes yeux trop secs, je ne trouve pas assez de larmes pour pouvoir laver mes fautes. Si tu pleures pour moi, je serai sauvé. Si je suis digne de tes larmes, je me débarrasserai de la mauvaise odeur de toutes mes fautes. Si je suis digne que tu pleures un tant soit peu, tu m’appelleras hors du tombeau de ce corps et tu diras : « Viens dehors ! » Ainsi mes pensées ne seront pas tenues enfermées dans l’étroit espace de ce corps, mais elles sortiront vers le Christ et elles se trouveront dans la lumière, en sorte que je ne songe pas aux œuvres des ténèbres, mais aux œuvres de la lumière. Car celui qui songe au péché, travaille à s’emprisonner lui-même à l’intérieur de sa propre conscience. Appelle donc au-dehors ton serviteur. Je suis ligoté dans les liens de mes péchés, j’ai les pieds liés, les mains attachées, et je suis déjà enseveli dans les pensées et « les œuvres mortes ». Mais à ton appel, je viendrai, je sortirai libre et je me trouverai l’un de ceux qui prennent part à ton festin. Ta demeure sera remplie d’un parfum précieux, si tu protèges celui que tu as daigné racheter…Je savais que je n’étais pas digne d’être appelé à l’épiscopat… et je suis sans aucun doute le moindre de tous les évêques et le plus pauvre en mérites. Mais puisque moi aussi, j’ai entrepris quelque travail pour ta sainte Église, prends soin des fruits de ce travail. Celui que tu as appelé au sacerdoce alors qu’il était perdu, ne permets pas qu’il se perde maintenant qu’il est prêtre. Et par-dessus tout, donne-moi de savoir partager du fond du cœur l’affliction de ceux qui pèchent… Chaque fois qu’il est question du péché de quelqu’un qui est tombé, puissé-je plutôt compatir ! Puissé-je, au lieu de me répandre en invectives avec orgueil, plutôt gémir et pleurer, de telle façon que tout en pleurant l’autre, je pleure aussi sur moi-même en disant : « Thamar est plus juste que moi. »…Pleurons donc plutôt quand nous apprenons la perte d’un homme pour qui le Christ est mort, lui qui ne néglige même pas la paille au moment de la moisson.

Ambroise, La pénitence

Prière

Seigneur, tu as fait de saint Ambroise
un docteur de la foi catholique
et un courageux successeur des Apôtres ;
suscite en ton Église
des hommes selon ton cœur,
capables de la gouverner
avec force et sagesse.

Anthonis van Dyck, Ambroise et l'empereur Théodose, XVIIe siècle

Voir aussi:
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/07.php
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsdecembre/dec07.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ambroise_de_Milan
http://jesusmarie.free.fr/ambroise.html
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/12/07/index.html



Saint Charles Garnier martyr jésuite (+ 1649)

Né à Paris, le missionnaire jésuite Charles Garnier (1606-1649) arrive au Canada à l'âge de 30 ans. De Québec, il gagne le pays des Hurons et fonde une mission sur les rives de la baie Géorgienne. C'est là qu'il est massacré par les Iroquois le 7 décembre 1649, au cours d'un des nombreux assauts qui aboutissent à la destruction de la Huronie.
Charles Garnier fait partie des « saints martyrs canadiens » (voir Saints-Martyrs) canonisés par le pape Pie XI le 29 juin 1930.
Informations sur le site Internet des jésuites et sur celui de la ville de Québec.
Dans la région de l’Ontario au Canada, en 1649, la passion de saint Charles Garnier, prêtre de la Compagnie de Jésus et martyr. Alors qu’il répandait l’eau du baptême sur des catéchumènes, il fut grièvement blessé par des païens qui firent irruption, puis mourut, frappé d’un coup de hache. (martyrologe romain - 7 décembre)

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Garnier_(saint)
http://www.jesuites.com/histoire/saints/jeandebrebeuf.htm



Saints Abondius et ses compagnons martyrs (+ v. 304)
Sur la voie Flaminienne, près du mont Soracte dans le Latium, vers 304, saint Abondius, prêtre, et ses compagnons, martyrs.
Martyrologe romain



Saint Antoine de Siya Moine en Russie (+ 1556)

Il quitte Archangelsk, dont il était originaire pour se rendre à Novgorod au service d'un riche marchand qui d'ailleurs lui donne sa fille pour épouse. Devenu veuf très tôt, il entra dans un monastère à Kensk. Au bout de quelques années, il le quitte et s'enfonce dans les forêts proches de la Mer Blanche, ne vivant que de champignons et de baies sauvages. La plus grande solitude ne reste jamais totalement ignorée. Le prince de Moscou, ayant eu connaissance des disciples qui vivaient autour de saint Antoine, leur bâtit un monastère. Saint Antoine le gouverna, puis il se réfugia encore une fois dans un lieu inaccessible dont ses moines le retirèrent pour qu'il reprenne la direction de la communauté, malgré son grand âge, si grande était sa sainteté.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arkhangelsk



Saint Athénodore en Mésopotamie (4ème s.)
Il fut arrêté, tourmenté par le feu et d'autres supplices. Au moment d'être décapité, le bourreau ne put accomplir son geste. Saint Athénodore attendit dans la prière qu'un autre remplace le bourreau défaillant. Nul ne se présenta pour tuer un tel saint. Athénodore s'endormit alors de lui-même dans la paix du Seigneur.

En Syrie, vers 303, saint Athénodore, martyr. Sous l’empereur Dioclétien et le préfet Éleusi, il fut, dit-on tourmenté par le feu et soumis à d’autres supplices, puis condamné à être décapité, mais, le bourreau ayant été renversé à terre et personne n’osant prendre l’épée pour le frapper, il s’endormit dans le Seigneur en priant.
Martyrologe romain



Sainte Azenor fille du prince de Léon en Bretagne (6ème s.)

Fille du roi de Brest, c'est-à-dire du prince de Léon, elle épouse Joël, le roi du Goëlo, mère de saint Budoc.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints_9529.html

Voir les saints de Bretagne célébrés au diocèse de Quimper et Léon:
http://catholique-quimper.cef.fr/diocese/patrimoine/les-saints.html
http://catholique-quimper.cef.fr/component/content/article/137-les-saints/372-sainte-azenor.html

"Accusée d'inconduite par une belle-mère jalouse de sa beauté, elle est condamnée au bûcher. Conduite à Brest, elle est enfermée dans la grosse tour du château, la 'tour Azénor'. Enceinte, elle échappe au bûcher, mais elle est mise dans un tonneau et poussée au large. L'enfant naît avant que l'esquif improvisé ne touche terre à Aberfraw en Irlande. C'est ainsi qu'est né le futur saint Budoc. Une belle légende en vérité."
Un internaute nous écrit: "Sainte Azenor vécu au VIe siècle. Fille du roi de Brest au VIe siècle, épouse de Judael, accusée par la femme de son père d'adultère, Azenor, enceinte fut jetée à la mer dans un tonneau. Un ange aurait veillé sur elle pendant cinq mois et, après l'accouchement, le tonneau s'échoua sur la côte. Judael apprit la nouvelle, se repentit et rouvrit les portes de sa demeure à sa femme et son fils Budoc."

Voir aussi:
http://www.infobretagne.com/languengar.htm



Saint Buite (5ème s.)

http://www.stferguskirkglamis.co.uk/saintsstbuite.html
Abbé en Ecosse. Le plus important des monastères qu'il gouverna et qui est l'un des plus anciens centres de prière de ce pays, prit plus tard son nom, Carbuddo (Castrum Butthi) perpétuant ainsi la mémoire d'une vie si humble dont nous ne connaissons que l'existence.

Autre biographie:
Saint Buithe de Monasterboice & Ecosse
(Buite, Boethius)
Mort en 521. Saint Buithe était un Scot qui vécut quelques années en Italie et ailleurs sur le Continent avant de revenir en Ecosse pour évangéliser les Pictes. On dit que Buithe releva de la mort le fils du roi Nectan des Pictes (ou le roi lui-même d'après d'autres versions). Par gratitude, le roi donna au saint une église -- Carbuddo ("Castrum Butthi"), qui semble tenir son nom de lui (à l'origine Kirkbuddo ou l'église de Buithe).

Vers 500, Buithe fonda une école à Monasterboice dans le Comté de Louth, qui devint prédominante aux 9ième et 10ième siècles lorsque les raids des Vikings menacèrent les grandes écoles d'Irlande. Cette école était connue pour ses sculptures; les Crosses de Monasterboice sont mondialement connues. Elles contiennent des représentations de sujets bibliques directement gravées dans les croix, leçons visuelles pour le fidèle qui sont moins susceptibles de destruction que ne le sont les livres. 2 de ces croix, dont la Muireadach Cross datant de 923, existent encore à Monasterboice. 14 poèmes historiques de son abbé Flann (11ième siècle) existent encore dans des vieux livres en Gaélique, en particulier le "Livre du Leinster".
(Bénédictins, D'Arcy, Healy, Kenney, Montague, Moran, Porter, Simpson,Skene, Stokes).



Sainte Fare (7ème s.)

ou Burgondofare.
Abbesse de Faremoutiers, près de Meaux dans la Brie française, elle était burgonde d'origine. Elle connut d'abord bien des oppositions paternelles à ses projets de devenir moniale jusqu'au jour où Gondoald, évêque de Meaux et saint Eustaise, disciple de saint Colomban, décidèrent le père à donner à sa fille la liberté de choisir la vocation de sa vie.
Sainte Fare se retira d'abord à Champeaux puis dans une nouvelle maison qui prendra son nom :
Faremoutiers-77120.
Bref Historique du diocése de Meaux.
http://eglisecatho-meaux.cef.fr/spip/article.php3?id_article=228

Autre biographie:
Fille du comte Agneric, l’un des principaux courtisans du roi Theodebert II, elle est native de la région de Meaux. Vers l’âge de 10 ans, elle aurait été bénie par Saint-Colomban, alors que ce dernier était en exil de Luxeuil. Son père veut l’obliger à se marier, mais elle refuse et sombre dans une colère telle qu’elle en devient gravement malade. Elle est guérie par l’intervention de Saint-Eustache, qui est de passage. Celui-ci parvient aussi à convaincre sa mère (Léodegonde) et son père d’accepter son inclination. En 614, Fare est finalement autorisée à faire sa profession de foi devant l’évêque Gondoald de Meaux. Elle parvient également à convaincre son père de contribuer à la fondation d’un monastère (d’abord nommé Brie puis par la suite renommé Faremoutiers en son honneur) qui est placé sous la règle de Saint-Colomban et dont elle devient l’abbesse. Reconnue pour ses grandes qualités de directrice spirituelle, on lui confie le soin d’éduquer de nombreuses filles de haut rang, dont plusieurs princesses royales anglaises (+ 657) (aussi fêtée le 7 décembre).
Elle était invoquée pour guérir les maladies des yeux.

Au pays de Meaux, en 657, sainte Fare, abbesse. Après avoir, pendant quarante ans, dirigé le monastère d’Evoriacum, qui fut ensuite appelé de son nom Faremoutier, elle fut associée dans la troupe des vierges qui suivent l’Agneau de Dieu.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fare_(abbesse)
http://translate.google.com/translate?hl=fr&u=http%3A%2F%2Fwww.santafara.it%2Fparrocchia%2Fsanta_fara.php



Saint Gerbaud ou Gerbold évêque de Bayeux (+ v. 690)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Bayeux#VIIe_si.C3.A8cle

La vie de Saint-Gerbold est sujette à caution : originaire du Calvados, il aurait d'abord été moine à Ebriciacum, puis aurait émigré en Angleterre (en Scythie selon d’autres auteurs) où il aurait fait des avances à une femmes de haut rang, ce qui lui aurait valu d’être lesté d’une pierre à meule et jeté à la mer. Miraculeusement sauvé, il serait revenu en Normandie et se serait installé comme ermite non loin de la côte (maintenant Ver-sur-mer). Puis il aurait ensuite fondé un monastère à Livry (Calvados) avant d’être nommé évêque de Bayeux. Il existe sur la commune de Gratot (Manche) un ermitage dédié à Saint-Gerbold et il est invoqué pour soulager les maux de ventre. (+ 690)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ermitage_Saint-Gerbold



Saint Grégoire l'Hésychaste (4ème s.)
Né vraisemblablement en Serbie, il fut le disciple de saint Grégoire le Sinaïte. Après avoir séjourné dans plusieurs monastères de Bulgarie et de Thrace, il rejoignit la "Sainte Montagne" où il fonda le monastère de Saint Nicolas qui, à la mort de Saint Grégoire, prit son nom. Quand la menace turque s'imposa au Mont-Athos, il revint en Serbie et s'installa dans une grotte où des disciples l'entourèrent et fondèrent le monastère de Gorniak.



Bienheureux Humbert Moine à la Chaise-Dieu en Auvergne (+ 1148)

La Chaise-Dieu

Il était moine à la Chaise-Dieu en Auvergne quand il entendit parler de saint Bernard. Il le rejoignit à Clairvaux en 1117. Saint Bernard le nomma abbé à Igny en Franche-Comté. A sa mort, il prononça une belle homélie qui mérite d'être connue sur "son frère " Humbert.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chaise-Dieu



Saint Jean le Silenciaire (+ 558)

Originaire d'Arménie, il bâtit un petit monastère d'une dizaine de moines à Nicopolis. Après quelques années d'épiscopat à Colonie, il se retira dans la grande Laure de Saint Sabbas où il vécut dans le silence, habité par la prière.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_le_Silenciaire



Sainte Marie-Josèphe (+ 1880)

Marie-Joseph Rosello est née à Savone, près de Gênes. Elle n'était que servante dans une riche famille. Sa pauvreté l'empêchait d'entrer dans la vie religieuse, car elle ne pouvait apporter pas même une petite dot, comme c'était alors la coutume pour que les monastères puissent subvenir sans faire sans cesse appel à la charité des fidèles. Apprenant que l'évêque de Gênes fondait une œuvre à l'intention des filles abandonnées et prostituées, elle lui offrit ses services et devint ainsi, en 1837, grâce au dynamisme audacieux de cet évêque, la fondatrice d'une congrégation de religieuses : les Soeurs de Notre-Dame, qui, aujourd'hui encore, desservent plus de 200 maisons charitables en Italie et en Amérique latine. Elle fut canonisée en 1949.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mar%C3%ADa_Josefa_Rosello



Saints Martyrs d'Afrique (5ème s.)
Nous avons fait mémoire, le 6 décembre, des nombreux martyrs de la persécution des Vandales. Les Eglises d'Orient font mémoire aujourd'hui des évêques qui rendirent leur témoignage de fidélité. Invités à Carthage pour un simulacre de confrontation théologique avec des théologiens ariens, ils furent dépouillés de tout et chassés dans le désert comme vagabonds, succombant alors à la férocité des soldats ou mourant de faim. Cette persécution dura plus de quarante ans et jamais plus la chrétienté africaine ne retrouvera sa vitalité. L'hérésie avait préparé ainsi la conquête musulmane.



Saint Nil de Stolbensk ermite (+ 1554)

Disciple de saint Sabas de Pskov en Russie, il choisit de vivre caché dans la solitude des forêts de la région de Tver. C'est de là qu'il partit pour l'île déserte de Stolbensk sur le lac Seliguer afin de fuir le trouble occasionné par les visiteurs. Il y dormait debout, appuyé seulement sur deux béquilles, dans une petit hutte de branchages qui était à la fois son oratoire et sa demeure, malgré le froid et l'humidité.

Autre biographie:
Saint Nil de Stolobnoye naquit dans une famille de paysans dans un petit village du diocèse de Novgorod. En 1505, il fut tonsuré au monastère Saint-Sabbas de Krypetsk (28 Août) près de Pskov. Après 10 ans de vie ascétique dans ce monastère, il partit pour la rivière Sereml, près de la ville d'Ostashkova; là il mena une rude vie d'ascète 13 ans durant, dans les combats incessants contre le démon, qui prenait l'apparence de reptiles ou de bêtes sauvages. Nombres d'habitants des environs commençèrent à venir auprès du moine pour être instruits, mais cela commença à lui peser, et il pria Dieu de lui indiquer où aller pour retrouver la quiétude. Un jour, après une longue prière, il entendit une voix lui dire : "Nil ! Va au Lac Seliger. Là, sur l'île de Stolobnoye tu pourras être sauvé!". Saint Nil apprit l'emplacement de l'île par des gens venus le visiter. Quand il y arriva, il fut époustouflé par sa beauté.
L'île, au milieu du lac, était recouverte d'une forêt dense. Saint Nil trouva une petite colline et y creusa une caverne, et peu après s'y bâtit une hutte, dans laquelle il vécut 26 ans. A ses exploits de jeûne strict et de quiétude (c'est à dire "hesychia"), il ajouta un autre - il ne se coucha jamais pour dormir, mais s'autorisait seulement un court repos, sur une natte dans une niche creusée dans le mur de la cellule.
La vie pieuse du moine excita fréquement la hargne de l'ennemi du genre humain, qui se manifesta par des actions mauvaises d'habitants du coin. Une fois quelqu'un boutta le feu aux arbres de l'île où se trouvait la cabane du saint, mais les flammes s'éteignirent de manière miraculeuse en atteignant la colline. Une autre fois, des voleurs rentrèrent par effraction dans la cellule. Le moine leur dit : "Tout mon trésor est dans le coin de la cellule". Dans le coin se trouvait une icône de la Mère de Dieu, mais les voleurs se mirent y chercher de l'argent et tombèrent aveugles. Alors avec des larmes de repentance, ils supplièrent son pardon.
Saint Nil accomplit nombre d'autres miracles. Il refusait les dons si la conscience ou le corps du donateur était impur.
Avertit de sa proche fin, saint Nil se prépara une tombe. Au moment de sa mort, un higoumène d'un proche monastère vint sur l'île et lui donna la Communion aux Saints Mystères. Avant le départ de l'higoumène, saint Nil pria une dernière fois, encensant les saintes icônes et la cellule, puis rendit son âme au Seigneur le 7 décembre 1554. La translation de ses saintes reliques (à présent vénérées à l'église de l'Icône de la Mère de Dieu "du Signe" dans la ville d'Ostashkova) eut lieu en 1667, avec jour de fête établit au jour de sa naissance au Ciel et au 27 mai.



Saint Sabin Martyr à Spolète (+ v. 303)

Cette date est vraisemblable, mais elle est incertaine car la "Passion" qui nous donne sa vie est une oeuvre d'imagination qui a repris bien des épisodes d'autres martyrs. De la vie de ce saint, la seule chose dont on est sûr, c'est sa mort comme martyr. Il est honoré à Spolète depuis le 6ème siècle.
Il aurait été évêque (plusieurs diocèses s'en réclament). Sont fêtés ce même jour, Vénustien et sa famille que Sabin aurait convertis et Exupérance et Marcel qui seraient ses diacres.
Pour en savoir plus, lire aussi 'les victoires des martyrs' par Alphonse de Liguori pages 68 à 71.
http://books.google.fr/books?id=KdltpuXKmHUC&printsec=frontcover
À Spolète en Ombrie, vers 303, saint Sabin, vénéré comme évêque et martyr.



Saint Serf (+ 384)
On ne connaît pas son véritable nom. Il n'était qu'un esclave, "servus" d'où cette dénomination de Serf. Il vivait à Tuburbe en Afrique à l'époque de la persécution des Vandales. Arrêté pour sa fidélité au Christ, il fut élevé en l'air avec des poulies, puis lâché subitement de tout le poids de son corps sur un lit de cailloux très aigus qui le déchiraient et le brisaient. Et chaque fois, il lui était demandé de renier Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme. Maltraité ainsi à plusieurs reprises, il resta fidèle, jusqu'à ce que, totalement déchiré et disloqué, il rendit son âme à Dieu.



Saint Siméon (+ 850)
ermite à Vaucé, non loin de Domfront. "Comblé d'années et de mérites, il reçut la couronne de vie que Dieu a promise à ceux qui l'aiment." (Les saints du diocèse de Sées) Une localité rappelle sa mémoire à défaut d'en connaître la vie. Saint Siméon-61350.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Sim%C3%A9on_(Orne)



Saint Urbain évêque (4ème s.)
À Thienne en Campanie, vers le IVe siècle, saint Urbain, évêque.
Martyrologe romain



Saint Vénustien (Venustianus) Préfet de Toscane (+ vers 303)
Ayant reçu des ordres de l’empereur Maximien, il fait arrêter l’évêque d’Assise (Saint-Sabin) ainsi que ses deux diacres (Saint-Marcel et Saint-Exuperance). Sommés de sacrifier aux idoles, les trois ecclésiastiques refusent, Sabin allant même jusqu’à détruire une statue du dieu Jupirer qui se trouve là, ce qui lui vaut d’avoir les mains coupées puis d’être jeté dans un cachot. Quant aux deux diacres, ils sont soumis à divers supplices et décèdent. De sa prison, Sabin opère plusieurs miracles, dont celui d’avoir rendu la vue à un enfant aveugle. Souffrant lui-même de problèmes de vision, Vénustien libère Sabin, lui demande pardon et se convertit ainsi que son épouse et ses fils. Mis au courant, Maximin commande alors au tribun Lucius de se rendre à Assise. Vénustien et sa famille périssent sous le glaive tandis que Sabin est transféré à Spolète où il est battu à mort.



Saint Victor de Plaisance (+ 375)
Evêque de Plaisance. Après les persécutions, il défendit la doctrine catholique contre l'hérésie des ariens.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plaisance_(Italie)



Les Églises font mémoire…

Anglicans : Ambroise, évêque de Milan, maître de la foi

Catholiques d’occident : Ambroise, évêque et docteur de l’Église ; Nicolas (+343), évêque (calendrier mozarabe)

Coptes et Ethiopiens (28 hatur/hédar) : Sarapamon (IIIe-IVe s.), évêque de Nikiou, martyr (Église copte) ; Liqanos (Ve-VIe s.), moine (Église éthiopienne)

Luthériens : Témoins jusqu’au sang du « Thorner Blutgericht » (+1724), en Pologne

Maronites : Ambroise, évêque de Milan, confesseur

Orthodoxes et gréco-catholiques : Ambroise, évêque de Milan ; Philothée d’Argès (+1218), martyre (Église roumaine) ; Philothée, ermite (Église bulgare)

Syro-orientaux : Ambroise, évêque (Église malabar).

Un verset

Publié le 05/12/2009 à 18:35 par jubilatedeo
Un verset
C'est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis.
Moi, je suis la porte. Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance.

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean - Chapitre 10 - Verset 7- 9 et 10

Evangile et homélie du Dimanche 06 Décembre

Publié le 05/12/2009 à 18:28 par jubilatedeo
Le dernier des prophètes

Nous sommes conviés à ouvrir notre cœur aux dimensions d’un monde aimé de Dieu

L’Évangile de ce jour a des accents spécifiques, par rapport aux versions de Matthieu et de Marc relatant aussi la prédication initiale de Jean. Il est intéressant de s’y arrêter. Car chacun des évangélistes, selon sa grâce propre, jette un éclairage original sur les événements. Ainsi, Luc prend-il soin de situer la vocation de Jean dans son contexte historique et religieux. Une façon de dire à tous les « amis de Dieu » (ou « Théophile », Lc 1, 3) que l’histoire du salut ne se joue nulle part ailleurs que dans leur histoire humaine. Par contre, il n’évoque aucun détail concret sur le mode de vie adopté par Jean au désert, qu’il s’agisse des sauterelles, du miel sauvage ou d’autres attributs susceptibles de qualifier l’ascète. Ce choix met singulièrement en relief la parole de Dieu – une parole efficace qui met en route Jean, le dernier des prophètes, une parole devant laquelle il s’efface. Quant à la citation du Livre de la Consolation (Is 40, 3-5), Luc, à la différence de Matthieu et de Marc, retient la finale dont la teneur est résolument universaliste : « Tout homme verra le salut de Dieu. » Or cette finale donne sens non seulement aux ministères de Jean et de Jésus, mais aussi à la prédication de l’Église de tous les temps. Peut-être nous interpelle-t-elle également sur un aspect de la conversion à laquelle nous sommes conviés, personnellement et en Église : ouvrir notre cœur aux dimensions d’un monde aimé de Dieu. Par là même nous sommes appelés à nous dépouiller des préjugés, des réflexes défensifs et offensifs qui contribuent à l’exclusion de nos semblables, pour des motifs relevant de l’antipathie, de la race, de la classe sociale, du handicap, de l’âge, de la religion… Cette conversion ne vise pas une « perfection » morale, mais conditionne l’accès à la vision de Dieu et au bonheur.

Soeur Emmanuelle Billoteau , ermite bénédictine




Prière du matin

Père très aimant et miséricordieux, en cet Avent, accorde-nous ce dont nous avons besoin pour reconnaître le Seigneur Jésus qui vient à nous, sous toutes les formes par lesquelles il se manifeste : dans la vie et la mort, dans les joies et les peines, dans la lumière et dans l'obscurité, dans la Parole et les Sacrements, dans la communauté et en chaque personne, spécialement dans le pauvre et le défavorisé, dans celui qui est triste et dans celui qui souffre. Donne-nous aussi la grâce de ton Esprit pour aller à la rencontre du Christ, en préparant ses chemins, afin de pouvoir contempler le salut du Dieu qui vient !



Livre de Baruc [1] 5,1-9.[2]

Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours, enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu, mets sur ta tête le diadème de la gloire de l'Eternel[3]. Dieu va déployer ta splendeur partout sous le ciel, car Dieu pour toujours te donnera ces noms : « Paix-de-la-Justice » et « Gloire-de-la-piété-envers-Dieu » [4]. Debout, Jérusalem ! Tiens-toi sur la hauteur, et regarde vers l'Orient : vois tes enfants rassemblés du levant au couchant par la parole du Dieu Saint ; ils se réjouissent parce que Dieu se souvient. Tu les avais vus partir à pied, emmenés par les ennemis, et Dieu te les ramène, portés en triomphe, comme sur un trône royal[5]. Car Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées, et que les vallées seraient comblées : ainsi la terre sera aplanie, afin qu'Israël chemine en sécurité dans la gloire de Dieu[6]. Sur l'ordre de Dieu, les forêts et leurs arbres odoriférants donneront à Israël leur ombrage, car Dieu conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire, lui donnant comme escorte sa miséricorde et sa justice.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


[1] Baruch, fils de Nériya, était un scribe qui appartenait à la noblesse de Jérusalem. Rallié aux idées du prophète Jérémie, Baruch devint son fidèle secrétaire, et joua un rôle important dans l'élaboration du recueil des oracles ; non seulement il écrivit sous sa dictée (Jérémie, XXXVI 4 & 18), mais encore il collectionnait des oracles qu'il ajoutait au rouleau de base ; surtout il écrivit ses « souvenirs » sur Jérémie. Son attachement à Jérémie l'amena à se trouver dans des circonstances difficiles. Quand Jérémie ne peut plus paraître au Temple, c'est Baruch qui s'y rend pour lire au peuple les oracles de son maître. Un jour, après une telle lecture, il est mandé au palais royal. Menacé d'arrestation, il doit se cacher (XXXVI 11-26). Après le meurtre de Godolias, il suit Jérémie en Egypte, bien que ses compatriotes l'accusent d'exciter le prophète contre eux (XLIII 2-3). A certaines heures, il fut près du découragement : « Je ne trouve aucun répit ! » Jérémie le rabroua comme Dieu l'avait fait pour lui ; il lui promit la vie sauve de la part de Yahvé (XLV 1-5). L'œuvre de Baruch qui nous est peu familière, est un livre de la Bible grecque, qui ne figure pas dans le canon hébraïque (on le dit pour cela « deutérocanonique »). D'après l’introduction, Baruch l’aurait rédigé à Babylone après la déportation de 587 et envoyé à Jérusalem pour être proclamé dans les assemblées liturgiques. En réalité les trois éléments divers dont il est composé pourraient bien ne dater que du II° siècle ou I° siècle avant notre ère : une prière de pénitence et d'espoir, un poème où la sagesse est identifiée à la Loi, enfin une exhortation et une consolation à l'adresse de Jérusalem.

[2] Dans ce passage de la dernière partie du Livre de Baruch, Jérusalem, personnifiée comme une mère qui porte le deuil de ses enfants, est invitée à quitter son vêtement funèbre pour se laisser revêtir une splendide parure ; le texte souligne que cette résurrection ne peut venir que de Dieu, de l’Eternel. D'ailleurs « la gloire » est le rayonnement de l'être divin, et « la justice », c'est la fidélité de Dieu à ses promesses. Comme dans le « livre de la consolation » d'lsaïe, cette Jérusalem rénovée sera signe pour les païens eux-mêmes « partout sous le ciel » ; l’aplanissement de tout obstacle devant le cortège des déportés qui reviennent (Isaïe, XL 3-4), l’ombrage que leur offrent les arbres sont images de la tendresse et de la fidélité de leur Dieu. A l’évidence, pour nous, Chrétiens, cette Jérusalem est la Nouvelle Jérusalem, la Cité définitive, qui se situe précisément au-delà de tous les deuils (Apocalypse, XXI 4). En marche vers elle, nous n’arrivons à progresser qu’avec le secours de la grâce, recevant, jour après jour, la justice, la miséricorde, la bonté et la beauté qui viennent de Dieu (Baruch, V 1, 2, 4, 6 & 9). Comme c’est aussi seulement de Dieu que nous pouvons attendre notre unité, nous devons tout faire pour accueillir tant sa volonté d'union que sa force unificatrice. Notre Père nous presse en effet de niveler les murs de séparation qui, si hauts soient-ils, ne montent pas jusqu'au ciel ; il veut nous voir abattre les barrières qui se sont déjà trop longtemps dressées entre les croyants ; il veut son peuple nouveau uni, dans les deux sens du terme, c'est-à-dire sans aspérités et donc sans divisions, sans haies et donc sans haine, ce qui ne signifie pas, loin de là, uniforme. L'artisan de cette réunification ne peut être que la Parole même de Dieu (Baruch, V 5), non seulement le Verbe écrit qui nous regroupe autour de lui, mais le Verbe fait chair qui nous rassemble en lui, en nous réconciliant avec le Père et avec nos frères, grâce au dénuement de sa crèche qui annonce le dévouement de sa croix, et traduit l'intensité de son amour. L'Avent, l'avènement de Jésus, constitue l'accomplissement des promesses énoncées par Baruch : par son Fils, Lumière du monde, Sagesse divine en personne, Dieu met son bonheur à guider les hommes et à les rassembler depuis l'Orient jusqu'à l'Occident, en leur communiquant sa propre justice, sa propre miséricorde, sa propre joie et finalement sa propre gloire.

[3] Depuis sa destruction, Jérusalem connaissait le plus grand deuil qui soit : celui d'une mère qui se voit privée de ses enfants. Mais maintenant, c'est Babylone qui va expérimenter cette même épreuve. Dès lors Jérusalem libérée doit dépouiller sa robe de deuil (Isaïe, LX 20 & LXI 2) et revêtir la majesté dont Dieu veut la parer, en lui communiquant sa gloire et sa justice. Cette majesté qu’elle avait perdue par sa faute, Jérusalem serait bien incapable de la retrouver par ses propres forces ; elle ne peut que la recevoir du Seigneur, comme le souligne le texte en répétant déjà, à deux reprises, que gloire et justice viennent de Dieu draper Jérusalem comme un manteau et l'orner comme un diadème (Isaïe, LXI 10).

[4] La splendeur du Mont Sion qui attirera toutes les nations (Isaïe, LX 3), est le reflet de la splendeur de Dieu ; seul le Dieu éternel peut lui donner un nom éternel. Baruch prolonge et achève une longue litanie prophétique où les inspirés ont décrit les nombreux aspects de la mission de Jérusalem, en la décorant de noms-programmes : « Cité fidèle » (Isaïe, I 26) « Trône du Seigneur » (Jérémie, III 17) « Le-Seigneur-notre-justice » (Jérémie, XXXIII 16) « Centre des nations » (Ezéchiel, V 5) « Nombril de la terre » (Ezéchiel, XXXVIII 12) « Le-Seigneur-est-là ! » (Ezéchiel, XLVIII 35) « Le Salut » (Isaïe, XLVI 13) « La Sainte » (Isaïe, XLVIII 2 & LII 1) « Sion-du-Saint d'Israël » (Isaïe, LX 14) « Epouse de Dieu » (Isaïe, LXII 4) « Ville-jamais-abandonnée » (Isaïe, LXII 12) « Joie-Ville » (Isaïe, LXV 18) « Mère-des-peuples » (Psaume LXXXVII 5) « Paix-de-la-justice-et-gloire-de-la-piété » (Baruch, V 4). Selon Baruch Jérusalem doit devenir apaisée et apaisante, rayonnante de cette paix qui est l'œuvre de la justice (Isaïe, XXXII 17) et de la gloire authentique, qui est le fruit de la piété, c'est-à-dire du respect intense, affectif et effectif, que l'on manifeste à l'égard de Dieu. Saluée d'un tel nom, la Ville sainte est invitée non seulement à se lever (Isaïe, LI 57 & LII 2), mais aussi à monter sur un lieu élevé, pour assister au retour de ses fils.

[5] Rassemblés par la force invincible de la parole divine, voici enfin les enfants de Jérusalem qui ne font plus qu'un, d'un bout du monde à l'autre. Fidèle à ses promesses, Dieu n'oublie jamais les mortels, surtout pas quand il les châtie. La divine mémoire ne connaît aucune défaillance : les exilés qui l'avaient entendu dire, tressaillent maintenant de joie en le constatant. Dieu console ses fils, purifiés par l’exil et redevenus fidèles, par un retour triomphal qui fait contraste avec leur minable débandade : ils étaient partis à marches forcées, entraînés par l'ennemi, ils reviennent sans fatigue, portés par leurs anciens tyrans, comme des enfants royaux.

[6] Pour faciliter le retour triomphal, tous les accidents de terrain sont nivelés. Les murailles sempiternelles (littéralement : « intarissables ») finissent par s'écrouler et par céder la place à une terre unie, sans obstacles, sur lesquelles le Peuple de Dieu pourra marcher sans faux pas, puisqu’il aura pour guide la Gloire de Dieu.



Psaume 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6

Le Seigneur a fait merveille : nous voici dans la joie.

Ou

Dieu guidera son peuple dans la joie à la lumière de sa gloire.

Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.

Il s'en va, il s'en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens[1] 1,4-6.8-11[2] .

Frères, chaque fois que je prie pour vous tous, c’est toujours avec joie,
depuis le premier jour jusqu'à maintenant.
Et puisque Dieu a si bien commencé chez vous son travail, je suis persuadé qu'il le continuera jusqu'à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus.
Oui, Dieu est témoin de mon attachement pour vous tous dans la tendresse du Christ Jésus.
Et, dans ma prière, je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la connaissance vraie et la parfaite clairvoyance
qui vous feront discerner ce qui est plus important. Ainsi, dans la droiture, vous marcherez sans trébucher vers le jour du Christ ;
et vous aurez en plénitude la justice obtenue grâce à Jésus Christ, pour la gloire et la louange de Dieu.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


[1] Ville de Thrace qui était appelée Krénides avant que Philippe II de Macédoine l’annexât à son royaume (356), Philippes fut intégrée à la province romaine de Macédoine (146) et appartint au district d’Amphipolis. Octave (le futur Auguste) et Antoine y battirent Brutis et Cassius, les assassins de César (42). De droit italique, la Colonia Julia Augusta Philippensium était une ville importante, située à dix kilomètres de la côte, sur la via Egnatia qui reliait l’Italie au Bosphore. Il y existait une communauté juive qui, sans synagogue, se réunissait près d’une rivière (Actes XVI 12-13), et que saint Paul tenta vainement d’évangéliser au cours de son deuxième voyage : avec Silas, il fut pourchassé et emprisonné (Actes XVI 16-40 & Timothée, II 2). La première communauté chrétienne de Philippes était essentiellement composée de Grecs et de Romains à qui saint Paul envoya Epaphrodite (Philippiens, II 25-29) et, sans doute, Timothée (Philippiens, II 19-23).

[2] De sa prison, saint Paul adresse aux Philippiens la plus joyeuse de ses lettres. Dès le début de l'action de grâces apparaît le mot joie dont les deux versets suivants indiquent le motif. D'abord « à cause de votre communion à l'Evangile » : il peut s'agir là d'une allusion à la façon dont les Philippiens ont accueilli l’Evangile, mais aussi à la manière dont ils ont pris part à sa propagation ; c'est en effet la seule Eglise dont saint Paul ait accepté des subsides. A l'action de grâces pour le passé se joint aussitôt - autre motif de joie - l’assurance pour l'avenir ; mais saint Paul ne fonde pas cette confiance sur ce qu'il sait de ses correspondants, mais bien sur la fidélité de Dieu qui ne manquera pas d'achever ce qu'il a lui-même commencé chez eux. Cet achèvement, saint Paul l'attend pour « le jour du Christ » (versets 6 & 10) : dans l'Ancien Testament l'expression « le jour du Seigneur » servait à désigner une grande intervention historique de Dieu soit pour sauver son peuple, soit pour le châtier ; elle avait progressivement pris un sens eschatologique, c'est-à-dire visant non plus un événement de l'histoire, mais l'intervention définitive à la fin de l’histoire. Pour les chrétiens, c'est désormais « le Jour de Jésus. » Rien n'est ici esquissé pour décrire ce jour de plénitude et de joie, pour lequel on attend la venue du Seigneur Jésus.



Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 3,1-6.

L'an quinze du règne de l'empereur Tibère[1] , Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée[2], Hérode prince de Galilée[3], son frère Philippe prince du pays d'Iturée et de Traconitide,[4] Lysanias prince d'Abilène,[5]
les grands prêtres étant Anne et Caïphe[6] , la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean[7] , fils de Zacharie. [8]
Il parcourut toute la région du Jourdain [9] ; il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés,[10] comme il est écrit dans le livre du prophète Isaïe : A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur,[11] aplanissez sa route.
Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les routes déformées seront aplanies ; et tout homme verra le salut de Dieu.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

[1] La quinzième année du règne de Tibère qui est à compter à partir de la mort d’Auguste (19 août 767 - 14 après Jésus-Christ), serait celle qui va du 19 août 781 au 19 août 782, soit 28-29 après Jésus-Christ ; cependant, on peut remonter un peu cette date en considérant la manière syrienne qui commence l’année au premier octobre ce qui la ferait débuter le 1° octobre 780 (an 27).

[2] Ponce Pilate fut procurateur de Judée de 26 à 36.

[3] Hérode Antipas (né vers 22 avant Jésus-Christ), fils d’Hérode le Grand et de Malthaké, est tétrarque de Galilée et de Pérée depuis la mort de son père (4 avant Jésus-Christ) jusqu’à 39 après Jésus-Christ. Encore qu’il ne fut que trétrarque, le peuple avait coutume de lui donner le titre de roi. Il fut le meurtrier de saint Jean-Baptiste. On lui doit les fortifications de Sepphoris et de Beth-Haram, ainsi que la fondation de Tibériade (en l’honneur de l’empereur Tibère) où il résida et installa des colons. Fidèle allié de Rome, en 37, il accompagna le gouverneur de Syrie, Vitellius, et fit prêter le serment de fidélité à Caligula qui venait de succéder à Tibère ; c’est lui qui finança les fêtes que l’on donna sur l’Euphrate à l’occasion des pourparlers de paix entre Vitellius et le roi des Parthes. Jaloux de son neveu, Hérode Agrippa I°, qui avait reçu le titre royal, il vint à Rome quémander pour lui-même le diadème mais, incapable de se disculper de l’accusation de collusion avec les Parthes, il fut exilé en Gaule par Caligula, probablement à Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand-de-Comminges). Il serait mort assassiné par ordre de l’Empereur.

[4] Philippe, demi-frère d’Hérode Antipas, fils d’Hérode le Grand et de Cléopâtre, est, depuis la mort de son père (4 avant Jésus-Christ) jusqu’à sa mort (34), tétrarque de Batanée, de Trachonitide, d’Auranitide, de Gaulanitide et de la région de Panéas ; saint Luc indique les points extrêmes du gouvernorat de Philippe.

[5] L’Abilène est dans l’Anti-Liban, à l’ouest de Damas, limite septientrionale extrême de l’activité de Jésus. L’existence de ce Lysanias fut mise en doute jusqu’à ce que l’on retrouvât (1912) une inscription d’Abila, à 30 kilomètres au nord-ouest de Damas qui, sous Tibère, nome un tétrarque Lysanias.

[6] Anne qui avait été fait grand prêtre par Quirinius, en l’an 6, avait été déposé, en l’an 15, par Valérius Gratus ; Caïphe, son gendre et quatrième successeur, qui avait été nommé vers 18, resta grand prêtre jusqu’en 36.

[7] Autrefois, les prophètes annonçant leurs prophéties les rattachaient à la seule histoire d’Israël : Vision d’Isaïe dans les jours du roi Ozias, disait Isaïe. L’Evangile doit être prêché au monde entier, et c’est pourquoi il y est fait mention de César qui était à ce moment maître du monde, mention aussi de la Judée, puisque la prédication de l’Evangile devait commencer par là (Origène : homélie XXI sur l’évangile selon saint Luc).

Puisque Jean-Baptiste venait annoncer celui qui devait racheter Juifs et Gentils, il était juste que l’évangéliste indiquât le temps de sa prédication par les noms de l’empereur romain et des princes des Juifs (...) Mais en rappelant aux Juifs le morcellement de leur pays, il leur faisait entendre que leur fin était proche, car les pays divisés sont proches de leur fin (saint Grégoire le Grand : homélie XX sur les péricopes évangéliques, 1).

[8] Il avait dû se former au désert, celui qui devait venir dans la vertu et l’esprit d’Elie ; il avait dû se séparer de tout commerce avec les hommes, afin de se séparer de leurs erreurs et de leurs préjugés, et d’être tout entier à la contemplation des choses invisibles. Et parce que toutes ses pensées et ses désirs étaient tournés vers Dieu, il arriva à posséder la grâce plus que tous les autres prophètes (saint Grégoire de Nysse : De virginitate, VI).

Le désert (erèmos) : lieu vide et délaissé, région quasi inhabitée, sorte de garrigue inculte (celui de Juda, le long de la Mer Morte, ou la vallée méridionale du Jourdain). Le désert est un lieu privélégié de rencontre avec Dieu (évangile selon saint Marc, I 35, VI 31, VI 35) ; région solitaire et dangereuse (II Corinthiens, XI 26 ; Hébreux, XI 38) où errent les démons (évangile selon saint Matthieu, XII 43 ; évangile selon saint Luc, VIII 29), lieu de refuge (Actes des Apôtres, XXI 38), d'épreuves (évangile selon saint Matthieu, IV 11 ; évangile selon saint Marc, I 13 ; évangile selon saint Luc, IV 2) et de prière (évangile selon saint Marc, I 35, VI 31, VI 35 ; évangile selon saint Luc, V 16).

[9] Le Jourdain est le seul véritable fleuve de la Palestine ; il prend sa source au pied de l’Hermon où il se forme de trois petits cours d’eau (le Nahr Banijas, le Nahr el Leddan et le Nahr el Hasbani nombreux méandres ; après avoir) ; il court sur près de trois cents kilomètres où il fait de traversé le lac Mérom (le lac Houlé) et le lac de Génésareth (aussi appelé la mer de Galilée, le lac de Tibériade ou le lac de Kinnereth), le Jourdain se jette dans la mer Morte ; il a un certain nombre d’affluents dont les trois principaux, sur la rive gauche, sont le Yarmouk, le Ouadi Yabis et le Jabbok ; la pente du Jourdain est très forte puisqu’il naît à plus quarante-cinq mètres et qu’il finit à moins trois cent quatre-vingt-dix mètres ; son débit est de quatre-vingt-quinze mètres cubes à la seconde. Il est probable que son nom dérive de la racine yrd qui signifie descendre.

[10] La religion juive connaît l’immersion comme moyen de purification légale : pour la purification du lépreux guéri (Lévitique XIV 8), pour effacer l’impureté sexuelle (Lévitique XV 16-18), pour laver l’impureté qui résulte de l’attouchement d’un cadavre (Nombres XIX 19). Aux prescriptions de la Loi, les scribes ont ajouté d’autres bains qui opèrent une pureté légale sans avoir un caractère directement moral, même s’ils permettent de passer du domaine profane au domaine sacré ou inversement. Des bassins d’eau pure ou des piscines rituelles permettaient de se purifier. Le Baptême de Jean manifeste sa différence d’avec les rites de pureté pharisiens sur un point essentiel : conféré sous le signe de la conversion morale, il reprend l’essentiel de la prédication de l’Ancien Testament pour la placer dans la perspective du Royaume de Dieu qui approche. Quelques paroles prophétiques exprimaient déjà le symbolisme du bain de l’eau en vue de la purification intérieure (Psaume LI 9, Isaïe I 16, Ezéchiel XXXVI 25, Zacharie XIII 1). Le baptême de Jean est appelé un baptême pour la rémission des péchés : il annonce le salut en se substituant en quelque sorte aux rites de pardon de l’Ancienne Alliance. Ce baptême s’accompagne d’une orientation morale (charité, justice, droiture) qui prépare la venue du Royaume de Dieu ; le baptême de Jean ne donne la purification intérieure que dans la mesure où Dieu accepte les dispositions intérieures de celui qui le reçoit.

L’homme étant composé d’un corps et d’une âme, il faut, pour le sanctifier, un rite extérieur et une vertu spirituelle. Pendant que le corps est lavé avec l’eau, l’âme est purifiée par l’Esprit. Et c’est pourquoi, pendant que nous accomplissons un rite extérieur, nous invoquons une grâce supérieure. C’est pourquoi, autre fut le baptême de pénitence, autre fut le baptême de la grâce : celui-là n’avait que l’élément matériel, celui-ci réunit les deux éléments. En s’attribuant le baptême de pénitence, Jean déclarait non seulement par ses paroles, mais par son œuvre qu’il n’était point le Christ. Faire pénitence de ses fautes, c’est l’œuvre de l’homme; faire descendre la grâce, c’est la part de Dieu (saint Ambroise : commentaire de l’évangile selon saint Luc, II 79).

[11] Le mystère de Jean s'accomplit dans le monde jusqu'à maintenant. Quiconque est destiné à croire au Christ Jésus, il faut qu'auparavant l'esprit et la puissance de Jean viennent en son âme pour préparer au Seigneur un peuple parfait et, dans les aspérités du cœur, aplanir les chemins et redresser les sentiers. Ce n'est pas seulement en ce temps-là que les routes furent aplanies et les sentiers redressés, mais aujourd'hui encore l'esprit et la puissance de Jean précèdent l'avènement du Seigneur Sauveur (Origène : Homélies sur l’évangile selon saint Luc, IV 6).

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Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Sur Isaïe, III, 3 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 99)

« Préparez le chemin du Seigneur »

« Le désert et la terre de la soif, qu'ils se réjouissent ! Le pays aride, qu'il exulte et fleurisse, qu'il se couvre de fleurs des champs. » (Is 35,1) Celle que l'Écriture inspirée appelle généralement déserte et stérile, c'est l'Église venue des païens. Elle existait autrefois, parmi les peuples, mais elle n'avait pas reçu du ciel son Époux mystique, je veux dire le Christ... Mais le Christ est venu chez elle : il a été captivé par sa foi, il l'a enrichie du fleuve divin qui ruisselle de lui, ruisselle, car il est « source de vie, torrent de délices » (Ps 35,10.9)... Dès qu'il a été présent, l'Église a cessé d'être stérile et déserte ; elle a rencontré son Epoux, elle a mis au monde d'innombrables enfants, elle s'est couverte de fleurs mystiques...

Isaïe continue : « Il y aura là une route pure, on l'appellera la voie sacrée » (v.8). La route pure, c'est la force de l'Évangile pénétrant la vie, ou, pour le dire autrement, c'est la purification de l'Esprit. Car l'Esprit enlève la tache imprimée dans l'âme humaine, il délivre des péchés et fait surmonter toute souillure. Cette route est donc appelée à juste titre sainte et pure ; elle est inaccessible à quiconque n'est pas purifié. Personne, en effet, ne peut vivre selon l'Évangile s'il n'a d'abord été purifié par le saint baptême ; personne donc ne le peut sans la foi...

Seuls ceux qui ont été délivrés de la tyrannie du démon pourront mener la vie glorieuse que le prophète illustre par ces images : « On n'y rencontrera pas de lion, ni aucune autre bête féroce » (v.9) là, sur cette route pure. Autrefois, en effet, telle une bête féroce, le diable, cet inventeur du péché, s'attaquait, avec les esprits mauvais, aux habitants de la terre. Mais il a été réduit à néant par le Christ, chassé loin du troupeau des croyants, dépouillé de la domination qu'il exerçait sur eux. C'est pourquoi, rachetés par le Christ et rassemblés dans la foi, ils marcheront d'un seul coeur sur cette route pure (v.9). Abandonnant leurs anciens chemins, « ils s'en détourneront pour arriver à Sion », c'est-à-dire à l'Église, « avec une allégresse qui n'aura pas de fin » (v.10) ni sur la terre, ni dans les cieux et ils rendront gloire à Dieu, leur Sauveur.



Homélie Messe

Nous sommes en l’an 28 de notre ère. L’empereur Tibère règne sur l’immense empire romain, qui va des rivages de la mer du Nord aux confins du désert saharien, et de la Palestine au détroit de Gibraltar. La méditerranée est un lac romain.
D’amblée St Luc énumère les régions où Jésus va exercer son ministère ainsi que les princes qui les gouvernent. Il termine en nommant les chefs religieux de l’époque en Judée. Cette précision du temps, du lieu et du contexte historique, souligne que les événements dont il va être question ne sont pas un mythe, mais une réalité plus décisive pour l’histoire universelle, que les faits et gestes des empereurs et roitelets se disputant indéfiniment le pouvoir.
Car Jean, fils d’un inconnu nommé Zacharie, ne parle pas en son nom propre, ni au nom de son père ou de son clan, ni même au nom d’un pouvoir politique : il est porteur d’un message venu du Très-Haut : par lui, « la parole de Dieu fut adressée » aux hommes de toutes races, langues, peuples et nations. Le Précurseur va donner vie à une parole préfigurée dans les prophéties d’Israël, et qui attendait son heure dans les Ecritures. Le lieu où surgit cette parole est également significatif : le désert, espace hostile où on évite de passer, lieu à distance des territoires occupés par les hommes, où le silence appelle à l’aventure de l’intériorité.
La discrétion avec laquelle St Luc décrit le Baptiste contraste avec celle qu’en donnent les autres évangélistes : aucune allusion à la pauvreté de son vêtement ni à sa nourriture frugale. Cette sobriété permet de focaliser toute l’attention du lecteur sur la Parole que Jean est chargé de transmettre. Ce n’est pas le personnage du Précurseur qui contraste avec les grands hommes politiques et religieux cités, mais c’est la Parole qui leur fait face et devant laquelle ils auront à se situer.
Cette Parole continuera à les interpeller même lorsqu’ils auront éliminé la voix qui l’a faite résonner à leurs oreilles ; car à défaut d’entendre le Précurseur, désormais : « tout homme verra le salut de Dieu ». C’est donc que la Parole que Jean annonce, se manifestera de manière visible, et que le salut qu’elle apporte sera perceptible par tout homme de bonne volonté. Tel est l’inouï de la Bonne Nouvelle : la parole de salut vient comme quelqu’un que l’on pourra voir et entendre, toucher et aimer.
On ne peut plus clairement annoncer son dynamisme : sa portée sera universelle ; elle se diffusera comme une flamme courant dans un chaume, annonçant partout son message de paix, de joie et de réconciliation à tous les hommes sans exception. Les enfants de Dieu dispersés par une triste nuit de péché, seront enfin « rassemblés du levant au couchant par la Parole du Dieu Saint ; ils se réjouiront parce que Dieu se souvient » (1ère lect.) « de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à jamais » (Lc 1, 55). Ils les « conduira dans la joie, à la lumière de sa gloire, leur donnant comme escorte sa miséricorde et sa justice » (1ère lect.).
La mission prophétique qui lui échoit, pousse Jean à s’approcher du fleuve, où il proclame un « baptême » que l’on pourrait aussi traduire par « une plongée » ou « un plongeon de conversion ». Pour se rendre au fleuve qui coule en bordure du désert et pour s’y plonger, les Juifs de l’époque devaient quitter leurs routes et leurs comportements habituels, et consentir à l’initiative d’un autre ; ce qui suppose qu’ils fassent confiance à ce Jean et à « la Parole de Dieu qui lui fut adressée ». Pour eux comme pour nous, la conversion commence lorsque nous consentons à sortir de nos ornières pour nous exposer aux appels de l’Esprit, qui nous parle par les prophètes.
La référence au livre d’Isaïe est incertaine, car il n’y est pas question de baptême pour la rémission des péchés. Le prophète de la première Alliance pressentait la nécessité pour l’homme de se préparer à accueillir une intervention divine imminente, mais c’est avec le Baptiste, que nous sont révélés les mots et les gestes qui conviennent. L’interprétation d’une prophétie se fait toujours rétrospectivement : c’est l’intervention concrète de Dieu dans l’histoire qui éclaire son annonce, car l’accomplissement dépasse toujours la prédiction. Ce processus culmine en Jésus : c’est à partir de lui qu’il faut désormais lire les Ecritures, puisque c’est en lui qu’elles trouvent leur plénitude de sens.
« A travers le désert, une voix crie » : c’est le volume sonore de la voix de Jean qui appelle, qui atteste et conteste, plus que les paroles articulées et la signification qu’on peut leur donner. Le cri s’élance comme une flèche, il file droit devant vers celui-qui-vient et dont il faut préparer la route. Les ravins, montagnes, collines figurent autant d’obstacles sur la route du désir éveillé par la voix du Précurseur, mais c’est celui-qui-vient qui les enlèvera : « car Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées, et que les vallées seraient comblées : ainsi la terre sera aplanie, afin qu’Israël chemine en sécurité dans la gloire de Dieu » (1ère lect.).
C’est en ces termes qu’au cœur de la liturgie de ce second dimanche de l’Avent, résonne l’appel à la conversion. Celle-ci ne réside pas dans l’observance scrupuleuse d’un ensemble de règles rituelles. La conversion réside dans la reconnaissance de notre pauvreté et de notre impuissance à nous amender, et dans l’accueil de l’intervention du Dieu tout-autre qui seul peut sauver l’homme. C’est pourquoi la conversion que proclame le Baptiste consiste essentiellement dans la suppression des obstacles qui nous empêche de recevoir « le Salut de Dieu » qui se donne à voir, c'est-à-dire le Sauveur. Quant à l’urgence de la conversion, elle est motivée par l’imminence de l’intervention divine, et donc par la perspective de la rencontre prochaine avec le Dieu vivant.
Le thème de la conversion sera également au cœur de la prédication de Jésus ; là encore, il ne sera lié à aucune pratique pénitentielle particulière : la voie royale que propose Jésus est celle du dépouillement de toute suffisance, condition sine qua none pour pouvoir reconnaître sa véritable identité, et pour pouvoir accueillir l’Esprit de charité, qui seul peut nous introduire dans la vérité de notre condition filiale. Il s’agit donc d’une conversion à l’amour ; l’amour du Christ, et l’amour concret de tous nos frères, quelle que soit leur race, leur condition sociale et même leur identité spirituelle, au nom de notre commune appartenance au Père que nous révèle Jésus, unique médiateur de la fraternité universelle : c’est en « progressant de plus en plus dans l’amour, que nous marcherons sans trébucher vers le jour du Christ » (cf. 2nd lect.).
L’Eglise, peuple de convertis unis dans la charité, a précisément pour mission de faire entrer l’humanité toute entière dans la voie d’un amour sans frontières, qui brise le carcan de tous les particularismes clos.
L’Eucharistie est le lieu par excellence où s’exprime ce caractère universel de la Bonne Nouvelle ; elle constitue le rassemblement où tout homme peut voir le salut de Dieu, et peut entrer dans la joie de son Seigneur. C’est ici autour de la table où le Père lui-même nous nourrit du Pain des Anges, qu’après nous avoir « dépouillé de notre robe de tristesse et de misère, il nous revêt de la parure de la gloire de Dieu ; qu’il met sur notre tête le diadème de la gloire de l’Eternel » (1ère lect.), le diadème de l’Epouse, toute parée pour son Epoux-qui-vient.

Père Joseph-Marie
http://www.homelies.fr/homelie,2e.dimanche.de.l/.avent,2620.html



Homélie

Luc commence sa description du ministère de Jean Baptiste par ce qui peut nous paraître comme une énumération étrange de noms plus étranges encore, et le lecteur moyen pourrait bien se demander à quoi tout cela rime. En fait, l’unique raison en est de montrer les circonstances historiques et réelles qui ont entouré la Parole adressée à Jean et tout autant le monde auquel il devrait annoncer cette Parole. Luc prend toujours grand soin de replacer l’Évangile dans un contexte historique précis, disant symboliquement que la Parole n’est jamais proclamée dans le vide mais dans une situation unique, concrète. Elle a besoin d’être entendue.
Aujourd’hui, nous faisons la connaissance de Jean Baptiste, un des personnages les plus énigmatiques du Nouveau Testament. Certains exégètes croient qu’il appartenait à une communauté de moines juifs vivant dans le désert, où ils priaient et se préparaient à la venue du Messie. D’après ce que les évangiles nous disent de Jean et de son message, cette théorie ne semble pas invraisemblable. Comme cela se produit dans le cas de très fortes personnalités, les réactions des foules furent très diverses, certains pensant qu’il était un prophète et d’autres un illuminé. Mais enfin, quel que soit le camp dans lequel il se rangeait, chacun devait prendre position au sujet de Jean et de son enseignement, et il n’est pas douteux qu’il excitait l’imagination populaire.
La pièce de Broadway, et plus tard le film « Gospel », commençaient par un chant qui tirait son inspiration du cœur même de ce message de Jean : Rendez droit le chemin du Seigneur (Luc 3.4). S’il est vrai que la Parole de Dieu est toujours prononcée dans des situations spécifiques, quel est le message que nous pouvons en retirer ici et maintenant ? Comment allons-nous rendre droit le chemin du Seigneur en ce moment précis ? Jésus vient, mais il a besoin d’un certain environnement pour apparaître, un environnement que vous et moi devons commencer à créer, et pas seulement pour le temps de Noël. Donc la première initiative que nous devons prendre est un examen de conscience approfondi. La prière d’ouverture pour la messe d’aujourd’hui demandait au Seigneur de ne pas « laisser le souci des tâches présentes entraver notre marche à sa rencontre ». Qu’est-ce qui entrave notre vie spirituelle ? Sommes-nous prisonniers de nos propres désirs et passions ? Sommes-nous devenus victimes du matérialisme moderne, indifférents à la souffrance et à la pauvreté autour de nous ? La loi divine a-t-elle cédé le pas, dans notre vie, devant les pressions de nos semblables et l’opinion publique ? Autant d’obstacles qui nous empêchent d’accueillir le Seigneur dans la joie et l’action de grâce, lui qui réclame de nous attention et vigilance continuelles.
Et puis il y a d’autres circonstances particulières qui n’existent qu’au moment des fêtes. Comment nous empêchent-elles de ressentir la véritable joie de Noël ?
Je dois aussi souligner le danger d’être entraîné dans la spirale du mercantilisme grossier qui tend à caractériser l’observance contemporaine de Noël. Dans le tohu-bohu des semaines qui s’annoncent, consacrez tous les jours un moment à la prière personnelle et à la lecture des Écritures, en particulier des passages d’Isaïe, le prophète de la venue du Messie. Quand vous faites les courses et dans les foules, surveillez votre comportement et veillez sur vos attitudes pour voir si vous reflétez fidèlement le sens de ce temps. Ne vous contentez pas d’acheter des cadeaux et d’écrire des cartes, faites-le avec générosité et amour, en imitant consciemment l’amour de Dieu qui nous a donné un exemple à tous en nous offrant le premier et le plus grand cadeau de Noël dans l’histoire.
Pour nous, les Jean Baptiste modernes, ce sont là les circonstances particulières dans lesquelles nous devons entendre la Parole du Seigneur et ainsi préparer ses chemins.



Méditation

L’évangile nous offre en ce temps de l’Avent une de ses figures les plus remarquables : Jean le Baptiste. En lui, transparaissent les caractéristiques de toute vocation chrétienne. Celle-ci doit posséder une profonde conscience de l’élection. Dieu a choisi Jean dans le sein de sa mère, où il a été sanctifié par la présence de Marie. L’histoire de Jean est une histoire d’amour et montre la prédilection de Dieu pour lui. En tant que chrétiens, nous devons prendre conscience de ce que signifie notre Baptême, notre appartenance à l’Église : nous avons été élus par Dieu pour être ses enfants ; nous pouvons croire que nous sommes le premier souci de Dieu, et faire qu’il soit notre premier souci.
La vocation chrétienne, en outre, doit avoir une profonde conscience de sa fonction instrumentale. Jean, dans le désert, a prouvé sa disponibilité pour que Dieu forge en lui son instrument. Nous aussi, nous devons nous laisser former et éduquer par Dieu, qui se sert pour cela des sacrements, de la prière, et aussi de notre propre vie, de ses croix et de ses bonheurs. Marie, la mère fidèle qui jamais ne nous laisse seuls, en tant qu’instrument de l’Esprit Saint, intercède pour façonner notre être à l’image du Christ.
La vocation chrétienne doit enfin posséder une forte conscience de sa mission. Jean n’était pas seulement lié à Dieu ; cela ne lui aurait pas suffi pour mener à bien sa tâche. Il était profondément épris de Dieu et de tout l’univers de Dieu ; d’où sa grande sensibilité à saisir parfaitement les besoins de son peuple. Il vivait dans le temps plus que personne, parce que c’est dans le temps qu’il découvrait la présence de son Seigneur. Nous aussi, nous devons être possédés par Dieu, possédés par la conscience d’être les précurseurs de la mission de l’Église face aux temps nouveaux qui approchent ; prenons conscience de notre disponibilité à collaborer avec le Dieu de l’Alliance, dans le travail de la nouvelle évangélisation. Nous aurons ainsi collaboré à la nouvelle naissance du Christ, dans une humanité nouvelle.

Les saints du jour (06 décembre)

Publié le 05/12/2009 à 17:51 par jubilatedeo
Saint Nicolas de Myre Evêque de Myre (+ v. 350)

SAN NICOLA DI MIRA (DI BARI) VESCOVO

Nous ne savons que peu de choses de lui. Il naquit en Asie Mineure, devint évêque de Myre et, à ce titre, il assiste et souscrit au concile de Nicée en 325. Par contre, sa vie posthume est beaucoup plus riche, grâce aux légendes sans doute fondées sur la réputation de sa bonté envers les pauvres et les enfants. Son tombeau devient un lieu de pèlerinage, d'abord à Myre, puis à Bari en Italie où ses reliques furent transportées au XIème siècle pour les protéger des Musulmans. Chaque année, des délégations des Eglises orthodoxes, particulièrement de Russie, viennent se joindre au pèlerinage des catholiques latins, en une rencontre oecuménique significative. Le "bon saint Nicolas" est invoqué aussi bien en Orient où il est le patron des Russes, qu'en Occident où il est le patron des enfants et, si l'on peut parler ainsi, l'ancêtre du Père Noël. Saint-Nicolas est le patron des marins, des navigateurs, des voyageurs, des cireurs de chaussures, des enfants scolarisés, des pèlerins, des personnes sans ressources, des pharmaciens, des parfumeurs, des prêteurs sur gages, des femmes célibataires, des commerçants, des juges, des pêcheurs, des apothicaires, des dockers, des personnes captives, des jeunes mariés et des tonneliers. Il est invoqué pour éviter d’être victime d’un cambriolage ou pour écarter les risques de perdre une action intentée en justice.

Voir aussi sur les pages de l’Eglise Saint-Nicolas à Malá Strana.
http://www.psalterium.cz/fr/sv_mikulas_fr.php

Un internaute nous signale:
"St Nicolas honoré en Lorraine est aussi le protecteur des filles à marier et des prisonniers. Deux épisodes de sa légende: l'un explique qu'il fournit secrètement une dot à trois soeurs dont le père trop pauvre ne pouvait les marier, l'autre rapporte qu'il exauça les prières du seigneur de Réchicourt (actuelle Moselle), prisonnier en Terre Sainte depuis des années, qui se retrouva miraculeusement libéré de ses chaînes sur le parvis de la basilique à St Nicolas de Port (Meurthe-et-Moselle)."

Lecture

Un de ses voisins avait trois filles vierges et que son indigence, malgré sa noblesse, força à se prostituer… Dès que le saint eut découvert ce crime, il l’eut en horreur, mit dans un linge une somme d’or qu’il jeta, en cachette, la nuit par une fenêtre dans la maison du voisin et se retira. Cet homme, à son lever, trouva cet or, remercia Dieu et maria son aînée. Quelque temps après, ce serviteur de Dieu en fit encore autant. Le voisin, qui trouvait toujours l’or, était extasié du fait… Peu de jours après, Nicolas doubla la somme d’or et la jeta chez son voisin. Le bruit fait lever celui-ci, et poursuivre Nicolas qui s’enfuyait… Et en courant le plus vite possible, il reconnut Nicolas ; de suite il se jette à terre, veut embrasser ses pieds. Nicolas l’en empêche et exige de lui qu’il taira son action tant qu’il vivrait.

Jacques de Voragine, Légende dorée

Prière

Nous implorons ta miséricorde, Seigneur :
à la prière de saint Nicolas
garde-nous de tous les périls,
pour que le chemin du salut
soit dégagé devant nous. Par Jésus le Christ,
ton Fils, notre unique Seigneur.

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/12-06.htm#nicolas
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/06.php
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsdecembre/dec06.html
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/006.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Myre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_de_Myre#Liens_externes
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/12/06/index.html
http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/dec06.html



Saint Abraamios (5ème s.)

Monastère Mar Saba ou laure de Saint-Sabas

ou Abraham. Né à Emèse en Syrie, il quitta son pays devant les incursions des Sarrasins. Il se rendit à Constantinople et fut appelé auprès de Jean qui venait de fonder un monastère à Cratéa, actuellement Gérédé. Mais il le quitta après avoir été higoumène durant dix ans et s'en fut au monastère de Saint Sabas (Mar Saba) à Jérusalem. C'est là qu'il défendit la foi des conciles dans le Fils de Dieu, parfaitement homme, parfaitement Dieu.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_Mar_Saba



Sainte Asella à Rome (+ 410)

Saint Jérôme parle de ses vertus avec admiration. C'était une de ces grandes dames romaines dont il était le Père spirituel. Encore jeune et malgré ses parents, elle vendit ses bijoux et ses robes mondaines pour devenir humble et pauvre. Au milieu d'une ville pleine d'agitation et de tentations, elle mena une vie de retraite et de prière, ne sortant guère que pour visiter les pauvres, se recueillir sur les tombes des martyrs et soutenir les communautés religieuses de Rome.



Sainte Denise et les martyrs d'Afrique sous les Vandales (+ 484)

et de nombreux autres martyrs à Vite en Byzacène, actuellement en Tunisie, dont sainte Dative, sainte Léonce, saint Emilien, médecin, saint Boniface.
Durant la persécution des Vandales et du roi arien Hunéric, ils éprouvèrent leur foi par un grand nombre de supplices et, pour cela, sont au nombre des confesseurs de Jésus-Christ. Elle soutint tout particulièrement son fils qui, par peur du martyre, était prêt à apostasier. Saint Majoric, encouragé par sa mère, confessa courageusement sa foi. L'évêque de Vite écrivit alors qu'à cette période, près de 5.000 chrétiens moururent martyrs pour leur fidélité à la foi des conciles.
Commémoraison des saints martyrs d’Afrique qui eurent à souffrir durant la persécution des Vandales, sous le roi arien Hunnéric, d’horribles tourments pour la défense de la foi catholique. Parmi eux, on cite les noms suivants: Émile, médecin - Dativa, soeur de Denise, Léonce, Tertius, Boniface de Sibida, Servius, Victrix. On loue en particulier Denise et son fils Majoric: il était encore jeune et redoutait les tortures, mais encouragé par les regards et les exhortations de sa mère, il devint le plus courageux de tous et rendit l’âme au milieu des tourments.



Saint Gérard Premier prieur du monastère bénédictin de la Charité-sur-Loire (+ 1102)

Abbatiale Notre-Dame de La Charité-sur-Loire

Dans le Nivernais, premier prieur du monastère bénédictin de la Charité-sur-Loire. Si grande était sa réputation de sainteté qu'il fut appelé pour fonder de nouveaux monastères à Auxerre, Nevers, Bourges, Meaux, Paris, etc ... Avec les années, les fondations s'étendirent en Angleterre, au Portugal, à Venise, etc ... Lui-même, sentant sa fin approcher, demanda à redevenir simple religieux à la Charité-sur-Loire où il s'endormit dans la paix du Seigneur.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbatiale_Notre-Dame_de_La_Charit%C3%A9-sur-Loire
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Charit%C3%A9-sur-Loire



Sainte Gertrude de Cambrai (+ 649)

Abbaye d'Hamage

Elle était de la famille des rois mérovingiens, l'un de ses fils fut "maire du palais". Devenue veuve, et conseillée par l'évêque saint Amand, elle se retira dans la solitude non loin de Cambrai. Elle y bâtit un oratoire et un prieuré.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gertrude_d%27Hamage
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_d%27Hamage



Saint Grégoire Péradze prêtre orthodoxe et martyr (+ 1942)

Premier recteur de la paroisse orthodoxe géorgienne Sainte-Nino de Paris, martyr à Auschwitz en Pologne, Grégoire Péradze a été officiellement canonisé par l’Église orthodoxe de Géorgie en 1995.
Grigol Peradze, né en 1899 en Géorgie de l'Est, fit ses études à Tbilissi. Quand, en 1921, la Géorgie fut occupée par la Russie soviétique, il partit en exil en Allemagne. Professeur à l'université de Bonn puis à la faculté théologique de Varsovie, il fut ordonné prêtre en 1931. Il publia de nombreux ouvrages. L'invasion de la Pologne en 1939 rendit sa position difficile. Il aida des juifs et rendit visite à des prisonniers. Arrêté en 1942 par la Gestapo, il mourut le 6 décembre 1942 entrant dans la chambre à gaz à la place d'un prisonnier juif père d'une large famille.
(d'après le site peradze.com)
http://peradze.com/
A lire aussi: L'archimandrite Grigol Peradze (1899-1942)
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=11781739

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_P%C3%A9radz%C3%A9



Saint Joseph Nguyên Duy Khang martyr (+ 1861)

Catéchiste et compagnon de route de l’évêque saint Jérôme Hermosilla, il fut capturé avec lui, flagellé, détenu en prison et enfin décapité, dans la persécution de l’empereur Tu Duc.
Canonisé le 19 juin 1988 avec les Martyrs du Vietnam (+1745-1862):
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19880619_martiri_vietnam_fr.html
Andrea Dung-Lac, prêtre, Tommaso Thien et Emanuele Phung, laïcs, Girolamo Hermosilla, Valentino Berrio Ochoa, O.P. et six autres evêques, Teofano Venard, prêtre M.E.P. et 105 compagnons, martyrs.

Voir aussi saints martyrs du Viet-Nam.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints_9338.html

La persécution déclenchée par le roi Tu-Duc dans le Tonkin central fut particulièrement cruelle.
Ce sont des milliers de martyrs qui témoignèrent de leur foi et parmi eux de très nombreux pères dominicains.
Ils ont été béatifiés pour les uns en 1906, pour d'autres en 1951. Ils furent canonisés en 1988.
Martyrs du Vietnam (+1745-1862) site du Vatican
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19880619_martiri_vietnam_fr.html



Bienheureuse Marie-Thérèse Louise Frias Cañizares martyre en Espagne (+ 1936)

Marie-Thérèse Louise Frias Cañizares (1896-1936), professeur à l’université de Valencia, martyre béatifiée en 2001 avec 232 autres martyrs espagnols.
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/10140/Bienheureux-Martyrs-espagnols.html

"Catholique fervente, elle constitua, au sein même de l’université, un groupe de l’Action Catholique des jeunes valenciennois. En plus de cet apostolat fructueux, elle s’était aussi engagée au sein de sa paroisse, où elle était tout à tous."
(source: Saints d'hier et d'aujourd'hui - site consacré à la bienheureuse Alexandrina de Balasar)
http://alexandrina.balasar.free.fr/luisa_maria_frias_canizares.htm

À Picadero de Paterna dans la région de Valence en Espagne, l’an 1936, la bienheureuse Louise-Marie Frias Cañizares, vierge et martyre, professeur d’université fusillée en haine de l’Église dans la persécution déchaînée au cours de la guerre civile.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_la_guerre_d%27Espagne



Saint Maxime de Kiev (+ 1305)
Métropolite de Kiev et de toute l'Eglise Russe en 1283, il fut l'un des confesseurs de la stricte foi orthodoxe au temps de l'Union avec l'Eglise de Rome lors du concile de Lyon en 1274. La principauté de Kiev se trouvait dans un état lamentable, ruinée par les incursions des Tatares. Il voulut s'entendre avec la " Horde d'Or " mais il ne put les convaincre de préserver la ville de Vladimir, plus au nord, où ses reliques sont toujours vénérées.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maxime_de_Kiev



Saint Nicolas Ceramos Martyr à Smyrne (+ 1657)
Au cours d'une querelle, il s'écria "Plutôt devenir Turc que de céder !" Les Turcs qui assistaient à la scène, le prirent au mot et le conduisirent devant le juge pour lui faire confirmer cette décision. Ayant retrouvé son calme et sa raison, il déclara : "Plaise à Dieu que jamais je ne renie mon Seigneur Jésus-Christ, le vrai Dieu." Soumis à la bastonnade durant trente-six jours, il tint ferme, malgré les lamentations de son épouse. Le 19 mars 1657, il fut pendu. Sa constance lui attira l'admiration des "étrangers latins" qui n'étaient pas intervenus pour le défendre, mais qui récupérèrent son corps jeté à la mer et le transférèrent en Europe. Les Eglises d'Orient ont joint sa mémoire à celle de saint Nicolas de Myre.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Smyrne



Saint Obice moine (+ v. 1200)

Né dans un famille riche de Brescia en Italie, chevalier dans l'armée, il se marie et a 4 enfants. Lors d'un ultime combat, il échappe de peu à la mort par noyade et a une vision effrayante de l'enfer. Après avoir résolu les réticences de sa famille, il entre chez les bénédictins et mène une vie de pénitence et de travail dans un couvent de sa ville natale.

À Brescia en Lombardie, vers 1200, saint Obice. Chevalier, revenu à Dieu et voué à la pénitence, il donna tous ses biens pour l’utilité publique.
Martyrologe romain



Bienheureux Pierre Pascal Inquisiteur franciscain, martyr en Andalousie (+ v. 1300)

Abbé du monastère de Braga au nord du Portugal, précepteur du fils du roi d'Aragon, puis évêque de Grenade, il tomba aux mains des Sarrasins alors "qu'il visitait son diocèse et réconfortait ses fidèles dans la défense de leur foi."
(Lettre du Pape Boniface VIII)
Son culte fut confirmé en 1673.

Autre biographie:
St-Pierre Pasqual (Bienheureux) Originaire de Valence (Espagne), il part étudier à l’Université de Paris, où il obtient un doctorat et en 1250, il est ordonné prêtre. Il se joint ensuite aux Religieux de la Merci (Mercédaires) et est bientôt élu abbé du monastère de Braga (Portugal) tout en devenant précepteur de Don Sancho, le fils du roi d’Aragon. En 1296, il est nommé évêque de Jaén (Andalousie) à une époque ou la ville est sous la domination des Maures. Il consacre une bonne partie de ses richesses à racheter les captifs et à prêcher contre l’Islam. Capturé à son tour, il est emprisonné à Grenade durant près de trois ans avant d’être exécuté (1227-1300)



Saint Polychronius Martyr (4ème s.)
Prêtre qui aurait assisté au concile de Nicée et aurait contré las arianistes. Il aurait été assassiné par des extrémistes arianistes sous le règne de l'empereur Constantin II alors qu'il célébrait la messe.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Polychronius#Saint_chr.C3.A9tien



Les Églises font mémoire…

Anglicans : Nicolas, évêque de Myre

Catholiques d’occident : Nicolas, évêque (calendrier romain et ambrosien) ; Apollonius et ses compagnons, martyrs (calendrier mozarabe)

Coptes et Ethiopiens (27 hatur/hedar) : Jacques l’Intercis (+420), martyr (Église copte)

Luthériens : Nicolas, évêque et bienfaiteur en Asie Mineure ; Ambroise Blarer (+1564), réformateur à Constance

Maronites : Nicolas le Thaumaturge, évêque de Myre, confesseur

Orthodoxes et Gréco-catholiques : Nicolas le Thaumaturge, archevêque de Myre ; Alexandre (Alexis) Nevsky (+1263), moine (Église russe)

Syro-occidentaux : Nicolas, évêque de Myre

Syro-orientaux : Nicolas, évêque (Église chaldéenne)

Vieux Catholiques : Nicolas, évêque.

Un verset

Publié le 04/12/2009 à 11:59 par jubilatedeo
Un verset
Nous vous en prions, frères : avertissez ceux qui vivent dans l'oisiveté, donnez du courage à ceux qui n'en ont pas beaucoup, soutenez les faibles, soyez patients envers tous.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens - Chapitre 5 - Verset 14

Evangile et homélie du samedi 05 Décembre

Publié le 04/12/2009 à 11:54 par jubilatedeo
DIEU OUVRE UN AVENIR

Arrêtons-nous sur ce grand message de l’Avent : Dieu ouvre un avenir aux femmes et aux hommes que nous sommes, là où il y a angoisse, famine, perte de sens, sècheresse, repli défensif, infirmité intérieure ou extérieure. Et si cet avenir est lié à la disparition de ces maux, il est surtout illuminé par la relation, qui s’instaure ou se restaure, se poursuit ou s’amplifie, avec ce Dieu qui se plaît à donner et à se donner gratuitement. C’est ce don que nous célèbrerons à Noël, en contemplant le Verbe fait chair. Il nous invite à vivre pleinement notre humanité en sa présence vivifiante.



Prière du matin

Notre Père qui es aux cieux, je veux commencer ce jour nouveau en invoquant ton Nom. Aujourd’hui, inspire-moi les mêmes sentiments qu’a éprouvés ton Fils ; donne-moi l’énergie qui vient du Saint-Esprit.
Accorde-moi le don de compassion pour tous ceux qui ne te connaissent pas et qui ont besoin d’un berger. Envoie-moi comme ouvrier pour ta moisson (Matthieu 9.38) et donne-moi le courage de travailler sans relâche ni abattement.



Livre d'Isaïe 30,19-21.23-26.

Peuple de Sion, toi qui habites Jérusalem, jamais plus tu ne pleureras. Quand tu crieras, le Seigneur se penchera vers toi. Dès qu'il t'aura entendu, il te répondra.
Dans l'angoisse, le Seigneur te donnera du pain, et de l'eau dans la détresse. Celui qui t'instruit ne se dérobera plus et tes yeux le verront.
Quand tu devras aller ou à droite ou à gauche, tes oreilles entendront celui qui te dira : « Voici le chemin, prends-le ! »
Le Seigneur te donnera la pluie pour la semence que tu auras jetée en terre, et le pain que produira la terre sera riche et nourrissant. Ton bétail ira paître, ce jour-là, sur de vastes pâturages.
Les boeufs et les ânes qui travaillent dans les champs mangeront un fourrage salé, étalé avec la fourche.
Sur toutes les montagnes et sur toutes les hauteurs couleront des ruisseaux. Au jour du grand massacre, quand tomberont les tours de défense,
la lune brillera comme le soleil, le soleil brillera sept fois plus, - autant qu'en une semaine entière - le jour où le Seigneur pansera la blessure de son peuple et guérira ses meurtrissures.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Psaume 146, 1-2, 3-4, 5-6

Heureux qui espère le Seigneur !

Il est bon de fêter notre Dieu,
il est beau de chanter sa louange !
Le Seigneur rebâtit Jérusalem,
il rassemble les déportés d'Israël ;

Il guérit les coeurs brisés
et soigne leurs blessures.
Il compte le nombre des étoiles,
il donne à chacune un nom ;

Il est grand, il est fort, notre Maître :
nul n'a mesuré son intelligence.
Le Seigneur élève les humbles
et rabaisse jusqu'à terre les impies.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,35-38.10,1.6-8.

Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement."

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Ces quelques versets de l’Évangile selon saint Matthieu évoquent rapidement deux images : celle du Pasteur avec son troupeau et celle de l’agriculteur dans son champ.
Or, ces images à peine esquissées, laissent pour ainsi dire une impression douloureuse : le troupeau n’a pas, semble-t-il, de berger, et le maître se soucie peu de sa moisson. En fait, ce passage de l’Évangile nous révèle la conscience missionnaire de Jésus et nous annonce le sens et le but de l’appel des disciples.
En Jésus, personne et mission ne font qu’un : la compassion qu’il éprouve pour les foules, qui lui apparaissent fatiguées et abattues comme des brebis sans berger (Matthieu 9.36), représente l’expérience terrestre du Christ face à son peuple. Mais elle est aussi celle du Fils promis par le Père et destiné, de toute éternité, à sauver la création tout entière. Jésus n’éprouve pas seulement de la compassion, il est la compassion de Dieu qui se manifeste dans l’histoire. La prière faite au maître de la moisson pour qu’il envoie des ouvriers dans son champ est la prière terrestre que les disciples doivent adresser à Dieu, mais celle-ci est déjà exaucée, puisque le Christ est venu.
Ainsi, parce que le Père nous a envoyé son propre Fils, les disciples, à leur tour, doivent s’offrir eux-mêmes ; ils doivent être capables d’entendre l’appel qui, dans le Christ, les rejoint et les atteint.

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Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
1er sermon pour l'Avent

« Guérissant toute maladie et toute infirmité »

Frères, vous connaissez celui qui vient ; considérez maintenant d'où il vient et où il va. Il vient du coeur de Dieu le Père dans le sein d'une Vierge Mère. Il vient des hauteurs du ciel dans les régions inférieures de la terre. Quoi donc ? Ne nous faut-il pas vivre sur cette terre ? Oui, s'il y demeure lui-même ; car où serons-nous bien sans lui ? « Qu'y a-t-il pour moi au ciel, qu'ai-je voulu sur la terre, sinon toi, le Dieu de mon coeur, mon partage à jamais ? » (Ps 72,25-26)...

Mais il fallait qu'un grand intérêt soit en cause pour qu'une majesté si haute daigne descendre de si loin en un séjour si indigne d'elle. Oui, il y avait là un grand intérêt en jeu, puisque là, la miséricorde, la bonté, la charité se sont manifestées dans une large et abondante mesure. Pourquoi en effet Jésus Christ est-il venu ?... Ses paroles et ses oeuvres nous le montrent clairement : il est venu en toute hâte des montagnes pour chercher la centième brebis, celle qui était perdue, pour faire éclater sa miséricorde à l'égard des enfants des hommes.

Il est venu pour nous. Admirable condescendance du Dieu qui cherche ! Admirable dignité de l'homme ainsi cherché ! L'homme peut s'en glorifier sans folie : non que de lui-même il soit quelque chose, mais celui qui l'a fait l'a estimé à un si haut prix ! En comparaison de cette gloire, les richesses et la gloire du monde et tout ce que l'on peut y ambitionner ne sont rien. Qu'est-ce que l'homme, Seigneur, pour que tu l'élèves ainsi et que tu y attaches ton coeur ?

C'était à nous à aller vers Jésus Christ... Or un double obstacle nous arrêtait : nos yeux étaient bien malades, et Dieu habite la lumière inaccessible (1Tm 6,16). Paralytiques gisant sur notre grabat, nous étions incapables d'atteindre la demeure si élevée de Dieu. C'est pourquoi le très bon Sauveur et doux médecin des âmes est descendu de là-haut où il habite. Il a adouci pour nos yeux malades l'éclat de sa lumière.



Homélie Messe

« La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux ». Cette parole éclaire d’une lumière nouvelle notre attente de Noël. Les foules sont fatiguées et abattues au point de ne plus croire qu’il existe un berger qui nous appelle, un bon pasteur prêt à venir chercher la brebis isolée. Si bien que notre Seigneur préfère d’abord susciter le désir de ce berger. Et pour cela, Jésus choisit de compter sur nous. Notre fatigue ne saurait être un prétexte à nous reposer sur les épaules de Jésus. La moisson est abondante : il y a tant de cœurs qui ne demandent qu’à être instruits de la venue du Royaume. Pour eux tous, pour nous-mêmes, Jésus suscite des ouvriers.

Ce temps de l’attente que nous vivons en Église n’est donc pas le temps de la passivité. Quelle que soit notre fatigue, le maître de la moisson compte sur nous, il demande de nous livrer : « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement ». Il se fait proche, le berger que nos cœurs désirent. Il nous donne le repos et nous soustrait à nos abattements en nous faisant entrer dans sa vie qui est don de soi.

Frère Dominique
http://www.homelies.fr/homelie,ferie.de.l/.avent,2625.html



Prière du soir

Seigneur Jésus, au terme de cette journée je t’offre humblement tout le travail qu’avec ta grâce j’ai pu accomplir. La moisson est encore abondante et ton troupeau n’est pas encore entièrement rassemblé.
Affermis ma foi : que je sois sûr de ta victoire, que j’aspire à l’accomplissement des temps et que je fasse preuve d’une infatigable charité pour témoigner de ton Amour qui est à l’œuvre dans le monde.

Les saints du jour (05 Décembre)

Publié le 04/12/2009 à 10:54 par jubilatedeo
Saint Gérald Archevêque de Braga (+ 1109)

Originaire du Quercy, il était moine dans l'abbaye de Moissac. C'est là que l'évêque de Tolède, Bernard, admirant la beauté des chants liturgiques, vint le chercher, lui demandant de rénover la musique liturgique à Tolède. Saint Gérald y réussit aussi bien qu'à Moissac. Sa réputation en fit un évêque de Braga au nord du Portugal dont il poursuivit l'évangélisation après une période de déchristianisation due à la présence des Maures.

Autre biographie:
St-Gérald Fils d’un couple de nobles du Quercy, il est confié aux soins des moines de l’abbaye de Moissac, qui se chargent de son instruction. Devenu adulte, il est assigné au prieuré de Toulouse, où il est nommé responsable de la bibliothèque en même temps qu’il dirige le chœur du chapitre. Lors d’un séjour qu’il effectue à Toulouse, l’archevêque Bernard de Tolède, impressionné par les talents de Gérald, obtient de son abbé l’autorisation de le ramener à Tolède afin de lui confier la direction du chœur et de l’école. En 1095, il est nommé archevêque de Braga, au Portugal, où il doit composer avec les conséquences de la longue présence des Sarrasins qui venaient tout juste d’être chassés du territoire. Il décède à Bornos, un village des montagnes où il s’était rendu pour consacrer son église (+ 1109)

Cathédrale de Braga

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rald_de_Moissac
http://fr.wikipedia.org/wiki/Braga
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_de_Braga



Bienheureux Barthélémy Fanti (+ 1495)

Originaire de Mantoue en Italie du Nord, il entra dans l'Ordre des Carmes dont il devint l'un des maîtres spirituels. Il était réputé pour sa prédication et pour la direction des âmes. Son culte fut confirmé en 1909.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mantoue



Saint Bassus Evêque et martyr (3ème s.)
Evêque, dans la région de la Côte d'Azur et fêté à Nice. Pour sa foi au Christ, il fut brûlé de lames rougies puis percé de deux grands clous, restant ainsi jusqu'au dernier soupir.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Nice
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dioc%C3%A8se_de_Nice



Saint Cawrdaf (6ème s.)
Il était prince de Hereford dans le pays de Galles. Il préféra la vie monastique et devint moine sous la direction de saint Iltut. Son culte est resté très vif dans son pays d'origine.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hereford_(Angleterre)



Sainte Christine (+ 1160)
Religieuse bénédictine, puis recluse à Margate en Angleterre.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Margate



Saint Cosmas (3ème s.)
et plusieurs moines de l'Athos, martyrs des "Latins " à l'époque de l'empereur Michel VIII Paléologue, au temps où il voulait imposer l'union avec Rome signée au concile de Lyon en 1274. Les moines d'origine géorgienne du monastère de l'Iviron furent exilés en Italie, d'autres furent mis sur un bateau que l'on fit couler en pleine mer, d'autres furent pendus à Vatopedi et vingt-six autres brûlés dans une tour à Zographou.



Sainte Crispine de Thagare Martyr à Tebessa (+ 304)

martyre à Thébeste en Afrique. Dame de haut-rang, elle refusa de sacrifier aux idoles. Ce pourquoi elle fut sauvagement humiliée puis décapitée, durant la persécution de Dioclétien. Saint Augustin fait son éloge en plusieurs endroits de ses écrits.



Saint Dalmace (+ v. 254)

Abbaye bénédictine de Saint Dalmace
http://www.vallesturademonte.com/fra/arte.htm

Né dans une famille païenne, à Monza en Italie, il se convertit. Dans l'enthousiasme de sa foi, il s'en fut prêcher l'Evangile en Gaule et en Italie du Nord. Devenu évêque de Pavie, il fut arrêté et martyrisé sous l'empereur Maximilien Hercule.
Un internaute nous signale: "évangélisateur probablement légendaire de Pedona (Borgo san Dalmazzo, Italie), et des hautes vallées de la Tinée et de la Roya (06, France); aurait été assassiné vers 250.
Source Mgr Ghiraldi, vicaire général diocèse de Nice, (+ 2006)

Villages dédiés à St Dalmas :
- Borgo san Dalmazzo (ex-abbaye de Pedona)
et en France (06):
http://fr.wikipedia.org/wiki/Borgo_San_Dalmazzo

- St Dalmas de Tende
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tende_(Alpes-Maritimes)

- St Dalmas Valdeblore
http://fr.wikipedia.org/wiki/Valdeblore

- St Dalmas le Selvage
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Dalmas-le-Selvage



Saint Gouri (+ 1563)

ou Gourias. L'Eglise russe fête ce saint évêque de Kazan qui apporta l'Evangile dans cette région tatare et musulmane.



Bienheureux Jean Gradenigo (+ 1025)
Abbaye Saint-Michel de Cuxa

Originaire de Venise, il devint moine bénédictin à l'abbaye Saint-Michel de Cuxa, dans les Pyrénées catalanes, avec son ami saint Pierre Urseolo, lui-même doge de Venise (10 janvier)

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_Saint-Michel_de_Cuxa



Saint John Almond prêtre et martyr (+ 1612)

Elevé en Irlande, il étudia ensuite au collège anglais de Reims en France. Ordonné prêtre à Rome en 1598, il revint en Angleterre en 1602 et prit soin des âmes en cachette pendant dix ans, jusqu’à ce que, sous le roi Jacques Ier, à cause de son sacerdoce il fut pendu au gibet de Tyburn, n’arrêtant pas, jusqu’à la potence, de distribuer des aumônes.
Il fait partie du groupe des quarante martyrs d'Angleterre et du Pays de Galles canonisés le 25 octobre 1970 par le pape Paul VI pour représenter les catholiques martyrisés en Angleterre et au Pays de Galles entre 1535 et 1679.

Voir aussi:
http://saints.sqpn.com/saint-john-almond/
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/10122/Quarante-martyrs-d-Angleterre-et-du-Pays-de-Galles.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Quarante_martyrs_d%27Angleterre_et_de_Galles



Saint Lua (7ème s.)

Le palais abbatial de Luxeuil.

irlandais, moine de l'abbaye de Luxeuil dans le diocèse de Besançon. Il accompagna saint Colomban dans ses fondations, jusqu'à Bobbio en Italie, où il meurt.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Luxeuil



Saint Lucide moine (+ 1038)

Né vers 960 à Aquara en Italie, il est allé au Mont Cassin puis est entré au monastère Saint Pierre où il avait la réputation d'être d'une grande sagesse.
Culte reconnu en 1880.

Au monastère de Saint-Pierre d’Aquara en Lucanie, l’an 1038, saint Lucide, moine.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aquara



Bienheureux Narcyz Putz prêtre et martyr (+ 1942)

Né le 28 octobre 1877 à Sieraków, Narcyz Putz, béatifié le 13 juin 1999.

Au camp de concentration de Dachau en Bavière, l’an 1942, le bienheureux Narcisse Putz, prêtre de Poznam et martyr. Arrêté peu après l’occupation de la Pologne par les troupes du régime nazi, il fut interné au fort de Poznam, puis déporté, et mourut d’épuisement et de maladie.
Martyrologe romain

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_concentration_de_Dachau



Saint Nectaire de Karyes (+ 1500)
Originaire de Macédoine, il fut miraculeusement sauvé d'une razzia turque. Il se retire alors sur la Sainte Montagne de l'Athos où il progresse dans la perfection, éprouvé par de longues et douloureuses maladies.

Autre biographie:
Saint Nectaire de Bitola
Nectaire naquit à Bitola, et mena une vie d'ascète au monastère des saint Anargyres Côme et Damien, avec son père Pacôme, qui fut aussi tonsuré. Après cela, il partit pour Karyes, où il continua à vivre en ascète dans la cellule des saints Archanges sous la guidance des Anciens Philothée et Denys. Après avoir vaincu les envies humaines, les assauts démoniaques et de pénibles maladies, il entra dans le repos au Royaume du Christ le 5 décembre 1500. Ses reliques incorrompues et odoriférantes reposent dans cette même cellule.



Bienheureux Nicolas Steensen évêque (+ v. 1686)

ou Niels Stensen. Né en 1638 à Copenhague au Danemark dans une famille de pieux luthériens. Homme de science, il écrivit ses " Démonstrations anatomiques " où il montre que la dignité du corps, quand elle est assumée, permet d'atteindre la dignité de l'âme et tous deux ensemble d'atteindre la connaissance de leur Auteur, Dieu. Converti au catholicisme, il devint prêtre, puis évêque, et parcourut l'Europe germanique, Hanovre, Munster, Paderborn, Hambourg, pour annoncer sa foi. Il mourut en Allemagne à Schwerin. Il fut béatifié en 1988.

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Niels_Stensen
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/niels.html



Saint Nicolas Tavilich (+ 1391)
Frère mineur franciscain. En compagnie de quatre de ses compagnons du monastère du Mont-Sion de Jérusalem (Déodat, Aribert de Rodez, Étienne de Cunéo, Pierre de Narbonne), il décide de tenter de convertir au christianisme les chefs religieux musulmans de la ville de Jérusalem. Après avoir été reçus, les cinq frères récitent à leurs interlocuteurs les prêches qu’ils avaient soigneusement préparés, et qui constituaient une critique virulente contre le prophète Mahomet, le présentant comme un personnage indigne aux mœurs dissolues. Un tel discours déclenche une terrible colère du cadi, qui cependant offre une dernière chance aux religieux de se rétracter. Ils persistent dans leur déclaration et sont condamnés à être suppliciés.



Bienheureux Philippe Rinaldi prêtre de la Société de Saint-François de Sales (+ 1931)

Filippo Rinaldi (1856-1931), troisième successeur de Don Bosco, à la tête de la Société Salésienne, a été béatifié par Jean-Paul II le 29 avril 1990.
"C'était un homme d'une profonde piété, d'intense vie intérieure et de grande dévotion filiale à Marie Auxiliatrice."
(source: site des Salésiens Don Bosco de Turin)
http://www.donbosco-torino.it/fra/page6.html

A voir aussi sur le site des Salésiens de Don Bosco - Bienheureux Philippe Rinaldi
http://www.sdb.org/FR/Pagine/_4_12_18_7_.htm

À Turin dans le Piémont, en 1931, le bienheureux Philippe Rinaldi, prêtre de la Société de Saint-François de Sales, qui la dirigea, la développa et travailla à répandre la foi en terres de mission.
Martyrologe romain



Saint Sabas Abbé en Palestine (+ 531)

Icône de saint Sabas (avec sa laure en fond)

Né en Cappadoce, il entra tout jeune dans un monastère de cette région. A 18 ans, le voilà parti pour Jérusalem. Il rêve de solitude et pour cela s'en va rejoindre saint Euthyme qui l'envoie faire un stage de vie communautaire à la laure de saint Théoctiste près de la Mer Morte : "La vie solitaire n'est pas faite pour cette jeunesse." pense saint Euthyme. Dix ans durant, Sabas apprend à être moine. Puis il s'établit dans une grotte, seul devant Dieu durant la semaine, avec ses frères pour la liturgie du dimanche. Mais de nombreux moines le rejoignent car "la sainteté attire les disciples comme le miel attire les ours. " Il doit fonder la Grande Laure. A 55 ans, le Patriarche de Jérusalem le nomme archimandrite des ermites de Palestine. Les controverses théologiques divisent ses moines. Lui-même soutient le concile de Chalcédoine. Il se fait le promoteur d'un monachisme modéré, obtient de l'empereur l'abolition des impôts sur les artisans et fait indemniser les pauvres paysans. Ses reliques qui, lors des invasions arabes, avaient été conduites à Venise, ont été rendues par Paul VI aux moines du couvent de Mar Saba (saint Sabas) en 1965.

Autre biographie:
St-Sabas Fils d’un officier de l’armée impériale, il voit le jour à Mutalasque, village des environs de Césarée de Cappadoce. Alors qu’il est âgé de 5 ans, ses parents (Jean et Sophie), obligés de déménager à Alexandrie, le confient aux soins de ses oncles (Hermias et Grégoire), qui finissent par se quereller pour les questions d’argent reliées à sa garde. Sabas s’enfuit et se réfugie au monastère de Mutalasca, où il devient novice. À dix-huit ans, il se rend dans un autre monastère à Jérusalem mais il n’y reste que peu de temps, préférant les monastères du désert. Il se présente alors à Saint-Euthyme qui, trouvant Sabas trop jeune, le confie à l’un de ses disciples, Théoctiste. Quelque temps plus tard, il est désigné pour accompagner un des moines qui doit se rendre à Alexandrie, ce qui lui permet de revoir ses parents. Après le décès de Théoctiste, en 467,, Sabas obtient l’autorisation de se retirer dans la solitude du désert, où il occupe son temps à tresser des paniers. En 473, Saint-Euthyme décède, il lui succède durant cinq ans, mais décide de retourner près de Jérusalem, où il s’installe comme ermite dans une grotte. Sa présence en ces lieux est bientôt découverte et plusieurs disciples viennent se placer sous sa direction, s’installant dans les grottes avoisinantes. Une laure se constitue bientôt (qui prendra ensuite le nom de Grande Laure), dont Sabas assume la direction comme higoumène. Cependant, plusieurs moines supportent difficilement son autorité et il décide donc de partir à nouveau en quête de solitude, s’installant à nouveau dans une grotte, mais bientôt entouré une autre fois de disciples qu’il organise en communauté. Il revient ensuite à la Grande Laure, qui continue à se développer, de nouvelles laures étant fondées aux alentours, et Sabas partage avec Saint-Théodose la charge d’archimandrite. Les dernières années de sa vie sont marquées par les querelles qui opposent deux courants théologiques : le "monophysite" et le "chalcédonien" (439-532)

Voir aussi:
http://www.magnificat.ca/cal/fran/12-05.htm#sabas
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsdecembre/dec05.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sabas_le_Sanctifi%C3%A9
http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2009/12/05/index.html



Les Églises font mémoire…

Catholiques d’occident : Sabbas (+532), abbé (calendrier monastique)

Coptes et Ethiopiens (26 hatur/hedar) : Valérien, Tiburce et Cécile de Rome (IIe-IIIe s.), martyrs (Église copte) ; Iyasus Mo’a (+1294), moine ; Martyrs de Nagran (Église éthiopienne)

Luthériens : Aloÿs Henhöfer (+1862), prédicateur du Réveil dans le pays de Bade

Maronites : Sabbas, moine

Orthodoxes et gréco-catholiques : Sabbas le Sanctifié, moine ; Michel le Soldat (Église serbe)

Syro-orientaux : Sabbas, moine (Église malabar)

Vieux Catholiques : Jean Damascène (+749), confesseur).



LES MARTYRS JUIFS A LA SUITE DE LA PESTE NOIRE 1348-1349
De 1348 à 1350, l’Europe a connu ce qui a peut-être été le plus terrifiant désastre de son histoire : l’épidémie de peste noire qui, aux dires des historiens, décima plus d’un quart de la population européenne de cette époque.
La peur aidant, il fallait trouver les causes qui avaient rendu possible un tel fléau. Ainsi, à partir de septembre 1348, un certain nombre de juifs furent soumis à d’horribles tortures pour leur extorquer de fausses confessions : ils avouèrent avoir empoisonné des puits et des aqueducs aux abords de quelques grandes villes.
Ces fausses confessions furent rapidement divulguées en tous points du continent, déchaînant une vague d’antisémitisme sans précédents. Plus de trois cents communautés furent prises d’assaut et des juifs en grand nombre massacrés ou expulsés d’Europe.
Malgré la bulle du pape Clément VI, qui fulminait vigoureusement contre les fausses accusations portées contre les fils d’Israël, les populations révoltées envoyèrent à la mort une grande partie des résidants juifs, considérés coupables d’avoir attiré le châtiment de Dieu à cause du déicide commis par les fils d’Israël qui ont fait mourir Jésus. Seuls les Juifs de Pologne et de Lituanie échappèrent à la tragédie.
Le 5 décembre 1349 eut lieu à Nuremberg le dernier acte important de violence antisémite : suite à une vive agitation populaire, 500 juifs environ furent massacrés après avoir été torturés, mis en pièces ou brûlés vifs sur des bûchers de fortune dressés dans toute la ville.

Lecture

La peste gagna l’Angleterre ; bien des gens en mouraient chaque jour. Alors le roi et les grands se réunirent. « Pourquoi – demanda le souverain – sommes-nous assaillis par de si grands malheurs ? » Les grands répondirent : « C’est à cause du crime que les Juifs ont commis que nous sommes victimes de ce fléau ». On les contraignit donc par la force au baptême. Cependant, les peines et les malheurs entre temps avaient redoublé en Angleterre ; puisque la peste, la guerre et la disette avaient décimé le pays, le roi fit dresser deux tentes près de la mer : dans l’une d’elles il fit placer la Torah et dans l’autre la Croix. Et le roi dit en forme d’invitation : « Nos malheurs, que par votre Dieu j’ai éloigné de vous par la violence, n’ont fait que redoubler ; à présent, choisissez en toute liberté ce que vous voulez faire. La Torah se trouve dans une tente et dans l’autre la Loi Nouvelle ». Tous coururent vers la Torah, avec femmes et enfants, mais un seul à la fois pouvait pénétrer dans la tente. Ainsi, au fur et à mesure qu’un d’eux entrait, il était égorgé et jeté dans la mer sans que les autres aient la possibilité de comprendre ce qui était en train de se passer à l’intérieur de la tente.

Joseph Ha-Cohen, Vallée de larmes

Voir aussi:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Peste_noire