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Ecologie vraie et réelle..
31 octobre 2022

Sainte-Soline..Halte aux méga bassins et bassines !..STOP !..ça suffit !..

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Sainte-Soline..Halte aux méga bassins et bassines !..STOP !..ça suffit !..

 

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Photo ci-dessus de la zone du chantier pour cette méga bassine.

Le gouvernement comme le ministère de l’agriculture dont ministre, Mr. Marc Fesneau !.., et ministre de l’écologie, Mr. Christophe Béchu [Un peu trop « gominé » dans son complet ou costume et avec sa chevelure au vent..prout..prout..de ville, tout comme ex. maire d’Angers « la douceur Angevine » et pour les intérêts du gouvernement comme intérêts économiques..surtout !..], ne l’oublions pas, les préfets comme bon nombre de nos élus locaux et maires corrompus se permettent d’imposer tout cela sans réelle concertation et réunions préalables d’utilité publique au seul nom du profit et de l’argent comme d’un système mafieux et corrompu mis en place !!!..

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Nous ne voulons pas de ces méga bassins comme bassines qui affectent nos nappes phréatiques et réservoirs d’eau comme réserves naturelles à des fins de spéculations pour « favoriser » le business de l’Agro-alimantaire comme des Supermarchés en profits !..STOP !

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Les méga bassins comme bassines, tout comme ces déforestations monstres à travers toute la France..même combat !

 

En effet, on détruit la biodiversité et l’ensemble d’un écosystème, par ce biais et au travers de tout ça.

Quand est-ce que l’on va prendre en compte la mesure de toutes ces dérives « organisées » dont avec l’aval du gouvernement (choix politique et décision politique..), au détriment du bien-être de la population, dont sur le plan de la santé, comme du simple citoyen lambda !

 

Stop !..ça suffit !..Y en a marre de tout ça !

 

Ce samedi 29 octobre, tout comme dimanche 30 octobre ont eu lieu..

Des manifestations anti bassins et bassines du côté de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres.

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Ami..entends-tu le bruit sourd des pelleteuses à l'ouvrage ?

Ils étaient 5600 militants et manifestants en tout !

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Le bilan:

Deux-Sèvres: 61 gendarmes et 30 manifestants blessés lors de la manifestation contre une réserve d'eau..

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Ce rassemblement anti-bassines était convoqué en réaction à la construction d’une réserve d’eau de 650 000 m³ sur le territoire de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres. © Crédit photo : Jean-Christophe Sounalet/SUD OUEST

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Plusieurs milliers de personnes sont déjà rassemblées à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. © Crédit photo : Jean-Christophe Sounalet/SUD OUEST

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Photo ci-dessus des militants démontent les clôtures du chantier de construction d’une nouvelle réserve d’eau pour l’irrigation agricole à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le 29 octobre 2022. PASCAL LACHENAUD / AFP

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Les manifestants ont réussi à forcer des grilles protégeant le chantier de la réserve d’eau avant que des gaz lacrymogènes soient lancés.

Jean-Christophe Sounalet/SUD OUEST

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Des militants démontent les clôtures du chantier de construction d’une nouvelle réserve d’eau pour l’irrigation agricole à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le 29 octobre 2022. PASCAL LACHENAUD / AFP

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Sept gendarmes et plusieurs manifestants ont été blessés dans les heurts, a annoncé la préfète des Deux-Sèvres. Jean-Christophe Sounalet/SUD OUEST.

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La préfète a également fait état de six interpellations. « Nous constatons face aux forces de l’ordre de violents tirs de mortiers, des cocktails Molotov et des jets de projectiles divers », a-t-elle précisé. Jean-Christophe Sounalet/SUD OUEST.

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En fin d’après-midi, les 1 500 gendarmes mobilisés continuaient pour leur part à encercler le chantier. Jean-Christophe Sounalet/SUD OUEST.

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Des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre. Photo AFP Pascal LACHENAUD.

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Vers 11 heures du matin, c’est Yannick Jadot, le candidat EELV à la présidentielle, qui a fait son apparition. Jean-Christophe Sounalet/SUD OUEST.

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Un cortège de milliers de manifestants s'est rassemblé, ce samedi 29 octobre, à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. Les opposants sont venus dénoncer un projet de réserves pour l'irrigation. Le rassemblement a été interdit par la préfecture mais les manifestants ont maintenu le mouvement.

 

Réflexion toute personnelle comme point de vue :

 

Je suis contre la violence, surtout « gratuite », comme je suis contre la dégradation de matériels dont de bien public et mobilier.

Je suis, par contre à 200% avec les manifestants en participation contre ces « bassines »  et bassins géants, tout comme je l’étais pour ce mouvement des « Gilets jaunes », n’en déplaise !

 

Ces bassins géants ne servent, en fait, qu’à l’agriculture intensive comme monoculture déraisonnée, que ce soit le maïs depuis fort longtemps déjà (50 ans !..), tout comme le soja (à venir !..) et autres cultures très gourmandes en eau. Par ce biais, ces grands et gros agriculteurs et grands groupes surtout (dont supermarchés avec et en parallèle..) veulent s’assurer de pouvoir ainsi détenir et avoir de l’eau à foison pour leur business comme affaires (F.N.S.E.A. au niveau national comprise et F.D.S.E.A. pour les différents départements concernés, sans oublier le groupe « Avril » et « Sofiprofiteol* », pour les graines comme semences, pour favoriser la pousse des plants, la rentabilité à l’hectare et la production comme récolte à l’issue..)

Tout cela sur le dos des citoyens dignes de ce nom et qui paient déjà le prix fort au m3 d’eau et litre d’eau au robinet, sans oublier le risque inévitable, par ce biais, d’assécher les nappes phréatiques à proximité dont tout le monde dépend autour et dans un rayon non négligeable !

* Sofiprotéol a réalisé 70 millions d’euros d’investissements en 2021 !

Sofiproteol fait partie du groupe « Avril »..

Limagrain: Limagrain Europe est une filiale de Vilmorin & Cie qui regroupe les activités semences de Limagrain, spécialisée en semences de Grandes Cultures. Quatrième semencier mondial, Limagrain est une coopérative agricole détenue par près de 1 500 agriculteurs installés en Limagne Val d’Allier (au centre de la France), et un groupe semencier international présent dans 57 pays, rassemblant plus de

9 000 collaborateurs.

Au travers de plus de 21 filiales couvrant 50 pays, Limagrain Europe développe une offre multi-espèces basée sur un large portefeuille de variétés. Limagrain Europe occupe des positions fortes dans les principales espèces de grandes cultures. Porté par la marque LG, c’est un des leaders européens en maïs, blé, orge, colza et tournesol.

Semences de grandes cultures : renforcement du partenariat stratégique entre Limagrain Europe et Sofiprotéol.

Saint-Beauzire, le 4 mars 2021Limagrain Europe annonce avoir réalisé le renforcement de ses fonds propres à hauteur de 25 M€, souscrit par son actionnaire minoritaire historique Sofiprotéol.

 

Ces projets comme constructions sont une hérésie totale !

 

Comme si le barrage de « Sivens » n’avait déjà pas suffit pour cela !!!..

 

Sivens : la justice annule le projet initial de barrage..

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Ce vendredi 1er juillet 2016, le tribunal administratif de Toulouse a annulé trois arrêtés fondateurs du premier projet de barrage de Sivens. Une victoire juridique de taille qui remet en cause sur le fond l’utilité du projet de retenue d’eau de Sivens.

La décision était attendue dans quinze jours. C’est finalement vendredi 1er juillet que les juges du tribunal administratif de Toulouse ont rendu cinq décisions concernant le projet de Sivens. Bilan : les trois arrêtés fondateurs du projet sont annulés. Ils avaient été attaqués en octobre 2013 par plusieurs associations environnementales opposées au barrage de Sivens, dont le collectif Testet. La justice suit ainsi les conclusions du rapporteur public présentées lors de l’audience du 24 juin dernier

Première et plus notable de ces annulations : la déclaration d’utilité publique, (DUP) du 2 octobre 2013. Elle avait donné le feu vert pour l’ensemble des travaux du barrage. Cette décision outrepassait déjà la loi puisqu’elle ne respectait pas les réserves des commissaires enquêteurs qui donnèrent un avis favorable au projet. Dans leurs conclusions sur cette DUP, les juges administratifs présentent une démonstration implacable contre le projet et donnent raison sur tous les points soulevés depuis le début par les opposants un projet inutile, destructeur et surdimensionné.

-  Télécharger le jugement : Décision du tribunal administratif de Toulouse annulant la DUP du barrage de Sivens

D’abord, cet arrêté viole les préconisations régionales du Sdage (schéma directeur de l’aménagement et de gestion de l’eau) du bassin Adour-Garonne qui précisait « qu’aucun financement public n’est accordé pour des opérations qui entraîneraient, directement ou indirectement, une atteinte ou une destruction des zones humides, notamment le drainage »

Les juges fondent leur décision sur les avis défavorables rendus à la fois par les instances régionales (CSRPN et nationales (Conseil national de protection de la nature) du ministère de l’Écologie qui estimaient dès 2013 que « les mesures compensatoires présentent un caractère hypothétique, ne compensent pas réellement la disparition de la seule zone humide majeure de la vallée ». Autre élément essentiel : les juges reconnaissent le caractère surdimensionné du projet, (1,5 million de mètres cubes), aspect longtemps nié par ses promoteurs.

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Un fragment de la zone humide du Testet toujours intact, fin mai 2016.

Le second arrêté concerne la destruction des espèces protégées, daté du 16 octobre 2013. La conduite des études sur la faune avait été entachée d’irrégularités. Un point soulevé, là encore, par le Conseil national de protection de la nature qui précisait dans son avis défavorable d’août 2013 que « les inventaires faunistiques sont très insuffisants et ne couvrent pas un cycle biologique annuel ».

Le troisième arrêté concerne l’autorisation de défrichement, datée du 12 septembre 2014. Pour qui était sur place, la date peut surprendre puisque le défrichement de la zone avait en fait commencé dès le 1er septembre, sans respecter les affichages obligatoires et les procédures légales. Saisi en urgence, le tribunal de grande instance d’Albi se déclarait incompétent le 16 septembre, et ce alors que les deux tiers de la zone humide étaient déjà détruits. Il condamnait même l’association FNE Midi Pyrénées à 4.000 euros d’amende ! Le tribunal administratif de Toulouse rend finalement raison à l’association en annulant cet arrêté et en demandant qu’il lui soit versé (seulement) 150 euros.

Le tribunal a également examiné deux autres recours : l’un concernait la déclaration d’intérêt général, en lien avec la loi sur l’eau, pris le 2 octobre 2013. Cet arrêté fondateur avait été déjà abrogé au mois de janvier dernier par les préfets du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Les juges de Toulouse ont donc conclu qu’il n’y avait plus lieu de statuer. L’État est néanmoins condamné à versé 1.200 euros aux associations au titre des frais engagés. Enfin, dernier recours en date, concernant le protocole d’accord entre l’État et le département du Tarn, protocole qui soldait les dépenses déjà engagées dans le chantier (2 millions d’euros). La justice a débouté FNE Midi Pyrénées et le Collectif Testet et suivi les conclusions du rapporteur public qui estimait que l’association n’avait pas d’intérêt à agir

« Les zadistes avaient toute légitimité pour protéger la zone humide »

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Christian Conrad, Roland Fourcard et Gilles Olivet avaient débuté leur grève de la faim pour montrer leur opposition au projet de barrage de Sivens en septembre 2014.

Si ces décisions ne changent rien à un chantier stoppé, soldé et abandonné, elles mettent un terme définitif au projet initial de barrage. Selon Alice Terrasse, avocate des associations requérantes, les trois décisions d’annulation sont « pleinement satisfaisantes ». Et pour cause, « les juges sont rentrés dans le détail des points abordés par les associations. Ils reconnaissent pleinement l’absence d’utilité du publique du projet ». Les travaux entrepris sont donc juridiquement illégaux, ce qui montre pour l’avocate que « les zadistes et les occupants avaient toute la légitimité pour protéger la zone humide et le site de Sivens ». Rappelons que c’est seulement après la signature des arrêtés autorisant les travaux que des opposants locaux avaient débuté l’occupation au mois de novembre 2013, dernier recours devant le démarrage imminent des travaux.

Pour l’heure, les associations se concertent pour savoir si elles entreprennent ou non une action en responsabilité contre l’État pour la destruction de la zone humide et pour exiger la remise en état des parcelles. Élément juridique de poids : les juges ont choisi l’annulation pure et simple et non l’abrogation des trois arrêtés. Une simple abrogation aurait juste mis un coup d’arrêt à partir du rendu de la décision. Mais une annulation remet en cause la légalité de toutes les opérations conduites depuis la signature de l’arrêté, donc des travaux.

Les opérations de maintien de l’ordre ont protégé un chantier illégal

En est-il de même pour les opérations de maintien de l’ordre entreprises pour protéger ce chantier « illégal » ? Pour Me Terrasse, les deux ne s’inscrivent pas nécessairement dans le même cadre, même si selon son analyse, « on peut considérer qu’il n’y avait pas lieu de déployer la forces publique »

Grande perdante de ce jugement, la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne. Elle avait produit les études justifiant le barrage et avait été chargée ensuite de le construire. Me Terrasse estime que « cela remet en cause la légitimité et le sérieux de cette entreprise ». La CACG a été condamnée deux fois depuis le début de l’année, pour mauvaise gestion du barrage de la Gimone, dans le Tarn-et-Garonne, et pour des débits insuffisants sur le Midour, un cours d’eau dans le Gers.

Les décisions concernant le barrage de Sivens résonnent en écho avec celles d’une autre retenue du Tarn, le barrage de Fourgogues, construit par la CACG et déclaré illégal un an après son achèvement.

Autre perdant : le Conseil général du Tarn qui n’a désormais plus aucune base légale pour planifier un projet à Sivens. Il faudra pour un nouveau barrage redimensionné et déplacé une nouvelle déclaration d’utilité publique et une nouvelle enquête publique. « Sans la DUP, tout s’effondre », résume Ben Lefetey, porte parole du collectif Testet. Le collectif mène désormais la bataille pour restaurer la zone humide là où elle a été détruite. Un comité de suivi a été mis en place le 17 juin dernier, une visite du site est prévue la semaine prochaine.

« Si le dialogue environnemental avait été respecté, cette tragédie ne serait pas arrivée »

Mais pour M. Lefetey, la victoire reste amère : « Il est dommage que la justice ne nous ait pas entendu plus tôt, en 2013 et 2014 quand nous demandions à stopper le projet, le drame aurait pu être évité », souligne-t-il, référence à la fois à la destruction de la zone humide mais aussi au deuil de Rémi Fraisse, que portent toujours les opposants au barrage. 

Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, Rémi Fraisse, a été tué par une grenade offensive lancée par les gendarmes mobiles. Le jeune homme de 21 ans était tout simplement venu participer à un rassemblement festif et militant organisé ce week-end là sur la ZAD de Sivens. La famille de Rémi Fraisse s’est exprimée vendredi 1 juillet en saluant ces décisions d’annulation. Elle « constate avec douleur que si les recours administratifs et le dialogue environnemental avaient été respectés, les travaux n’auraient pas démarré et cette tragédie ne serait jamais arrivée ». Et de rappeler le président de la République « à sa promesse de vérité formulée lors de son allocution du 6 novembre 2014, alors que l’enquête judiciaire peine toujours à avancer et ne s’intéresse pas aux décisionnaires publics aujourd’hui mis en cause par cette décision administrative ».

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Cette sculpture d’1,8 tonne et de 2 mètres de haut a été installée sur la Zad de Sivens dans la nuit du 19 au 20 octobre 2015. Des mots simples et justes sont gravés à côté d’une renoncule, la fleur étudiée par Rémi Fraisse : « Nous humains, enfants de la terre, continuons le combat pour la vie. »

Sivens : cinq ans après la mort de Rémi Fraisse, un projet de barrage ressurgit..

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Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, Rémi Fraisse était tué par un gendarme. Il s’opposait à la construction du barrage de Sivens, déclaré par la suite illégal. Cinq ans plus tard, la famille du jeune homme réclame toujours justice et la possibilité d’un nouveau barrage émerge.

Cinq ans après la mort de Rémi Fraissetué par un gendarme sur le chantier du barrage de Sivens, la situation dans la région tarnaise peut sembler s’être apaisée et la zone humide se régénérer tout doucement. Mais l’issue des discussions toujours en cours autour du projet de territoire laisse plus que jamais ouverte la porte à un nouveau projet. L’enjeu est désormais de savoir quels sont les besoins réels en eau de cette vallée et s’ils nécessitent bien la construction d’un nouveau barrage.

Sur le coup, on y a cru. « Un consensus sur le projet d’irrigation du bassin du Tescou », écrivait même la presse locale, avant de nuancer son empressement. Le 9 septembre pouvait en effet sembler marquer une date cruciale dans l’histoire longue de la vallée du Tescou, où se trouve la forêt de Sivens. Pour la première fois, représentants des associations environnementales, agriculteurs et élus locaux sont parvenus à un accord. Ou plutôt un non-désaccord. Ensemble, ils consentaient à l’idée qu’il y a un besoin en eau pour cette vallée et qu’il faut trouver une solution commune pour y répondre. Pour cela, ils s’en remettaient à une « étude complémentaire des besoins ».

Voilà où en est donc arrivée la concertation lancée en novembre 2016. Après l’arrêt du projet et la mort de Rémi Fraisse, il avait été promis par Ségolène Royal, alors ministre de l’Écologie, d’aboutir à une « solution eau » pour cette vallée. En mars 2015, en même temps que le projet initial de barrage était abandonné, le conseil départemental du Tarn votait le principe d’un nouveau projet« redimensionné » avec concertation entre les acteurs du dossier.

Pousser à la réussite de la concertation par le consensus, quitte à accepter des compromis 

En juillet 2016, la justice annulait trois arrêtés fondateurs du projet, notamment la déclaration d’utilité publique. Le barrage était bien illégal, comme l’avaient soutenu depuis le début les associations environnementales. Trois mois plus tard, démarrait enfin la concertation autour d’un « projet de territoire » : un avatar des politiques d’irrigation composé d’une assemblée, l’instance de coconstruction (ou ICC), qui regroupe 52 acteurs, élus (près de la moitié), agriculteurs, services de l’État, associations et habitants du Tarn et du Tarn-et-Garonne (le Tescou traversant les deux départements) ainsi que de multiples commissions thématiques.

Dans cet aréopage à huis clos très marqué par ses positions probarrage, les associations environnementales, réunies au sein du collectif Testet sont ultraminoritaires mais bien présentes. Leur stratégie est restée constante : pousser à la réussite de la concertation par le consensus, quitte à accepter des compromis dans la négociation pour éviter de braquer les interlocuteurs d’en face. Ce qu’a fini par refuser de faire Apifera, l’association des naturalistes locaux, qui a quitté le collectif Testet en début d’année 2019 afin de retrouver sa liberté de parole : après avoir à nouveau alerté sur le risque d’un nouveau projet de barrage au début de l’été, l’association s’est retirée des négociations à la suite de la réunion du 9 septembre dernier.

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Des membres du collectif Testet, en juillet 2019.

De leur côté, les collectifs d’habitants comme Tant qu’il y aura des Bouilles ou les ex-zadistes ont maintenu leur refus de participer à ces discussionsjugeant que le résultat était connu d’avance. Beaucoup restent encore fortement marqués par la violence endurée durant l’automne et l’hiver 2014 et espèrent éviter de devoir relancer la bataille, mais s’opposent formellement à tout nouveau projet de barrage à Sivens.

Au sein de l’ICC, bien des sujets ont été évoqués, et des accords trouvés sur plusieurs pistes d’action : circuits courts, sensibilisation aux usages de l’eau dans la vallée, à la biodiversité… Mais la problématique d’un barrage cristallise toujours l’attention et les tensions. Même cinq ans après l’arrêt des travaux, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, majoritaire en France) et les chambres d’agriculture continuent à envisager l’hypothèse d’un nouveau projet « redimensionné ». Ce Sivens bis ressemble comme deux gouttes d’eau au projet évoqué par les experts envoyés à l’automne 2014 à Sivens, juste après la mort de Rémi Fraisse : un barrage de 750 à 1 million de mètres cubes, situé à 330 mètres en amont du premier, seul endroit de cette portion de vallée où le dénivelé sur les flancs est suffisant pour construire une digue de trois mètres de haut.

La situation des zones humides dans la vallée de Sivens reste précaire 

C’est la présentation sans concertation de cette hypothèse qui a provoqué au début de l’été une levée de boucliers des associations environnementales et avec elles des élus de la région Occitanie. Impossible pour la coalition socialiste-écologiste de laisser passer un tel projet. Les élus Europe Écologie-Les Verts (EELV) ont donc mis tout leur poids pour qu’avant que toute décision soit prise, on étudie le besoin en eau de la vallée. Ainsi, le 9 septembre dernier, on aboutissait à un accord sur la nécessité de mener une étude complémentaire des besoins en eau. Le travail, toujours en cours, est mené par l’Agence de l’eau Adour-Garonne, avec un résultat attendu début décembre. D’autres solutions sont envisagées en complément, comme le pompage de l’eau du Tarn, la construction de retenues collinaires plus petites et latérales au cours d’eau, la revalorisation de l’eau des barrages voisins déjà existants.

Dans le même temps, la situation des zones humides dans la vallée de Sivens reste précaire. Plusieurs dizaines d’hectares des zones naturelles du site ont été rasés par le conseil départemental du Tarn, qui a ensuite dû réhabiliter la zone humide et les cours d’eau. Fin août 2017, 13 hectares étaient ainsi restaurés. Depuis, le site se remet péniblement de ses bouleversements multiples. Selon Christian Conrad, d’Apifera« on voit apparaître une végétation plutôt de milieu sec et la flore humide ne se développe que dans des mares temporaires ». Le bilan complet officiel ne sera dressé qu’en 2022, au bout de cinq ans. Magie de la nature : les transformations successives ont favorisé le développement en amont d’une petite zone humide où l’ont trouverait déjà quelques espèces remarquables et protégées. Une zone qui serait à son tour menacée en cas de nouveau projet.

Pour contourner ces conséquences évidentes, les responsables du projet de territoire espèrent pouvoir réutiliser une partie des études techniques déjà réalisées il y a cinq ans. Mais si le projet initial a été annulé par la justice, c’est notamment en raison d’inventaires faunistiques insuffisants et d’atteinte trop importante aux zones humides.

Une vérité toujours empreinte de nombreuses zones d’ombres 

Enfin, passé les obstacles légaux, il faudra bien trouver des explications pour parvenir à construire un nouveau barrage à quelques centaines de mètres de l’endroitRémi Fraisse avait été tuéAprès le non-lieu rendu le 9 janvier 2018 par deux juges d’instruction toulousaines, l’examen en appel était examiné ce 10 octobre 2019 à Toulouse. L’objectif des avocats de la famille est de refaire passer le dossier devant d’autres juges d’instruction et de reprendre l’affaire depuis le début. D’ores et déjà, ils entendent porter l’affaire au niveau de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) ainsi qu’au tribunal administratif, afin d’amener la justice à reconnaître la faute de l’État. Le résultat de l’appel sera connu le 9 janvier 2020, deux ans après la première décision.

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Rémi Fraisse.

Le 26 octobre 2014, le botaniste de 21 ans a été tué par l'explosion d'une grenade offensive de type OF-F1, lancée par un gendarme mobile, lors de violents affrontements sur le chantier de la retenue d'eau controversée de Sivens.

[L’Etat condamné à « indemniser » la famille..]

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Quant à la hiérarchie, en l’absence de toute mise en cause en justice, c’est un simple aveu « d’échec » qu’a reconnu Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur au moment des faits. Interrogé sur France Inter le 9 octobre dernier, il a estimé avoir « donné des instructions pour qu’on n’arrive pas à cette tragédie ». Et de préciser qu’il avait alors présenté sa démission au Premier ministre (Manuel Valls) et au président de la République (François Hollande), qui l’ont tous deux refusée« Ils considéraient que, dans ce cas, la vérité sur mon action ne pourrait jamais surgir. » Une vérité qui reste toujours empreinte de nombreuses zones d’ombres sur la nature réelle des ordres donnés ce week-end-là.

La mémoire de la mort de Rémi Fraisse reste, elle, encore vive dans l’esprit des militants locaux. En écho aux violences policières subies par d’autres dans les manifestations, ils organisent avec les Gilets jaunes du Tarn un Acte 50 « contre la répression d’État des mouvements sociaux », à Gaillac, près de Sivens, ce samedi 26 octobre.

Les réponses sur le potentiel futur barrage comme sur l’avenir judiciaire de l’affaire Fraisse seront, elles, connues dans l’hiver.

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Mes articles antérieurs mis au sujet de tout ça :

Il suffit pour cela de passer le curseur, en glissant, sur le titre situé juste dessous la date, pour pouvoir accéder directement à chaque article.

04 avril 2018

29 janvier 2016

Notre Dame des Landes..une politique..subversive..destructrice !
NOTRE DAME DES LANDES..

 

27 janvier 2016

Bure : accident mortel sur le chantier du site de stockage nucléaire!

 

09 novembre 2015

 

25 octobre 2015

 

25 octobre 2015

 

25 octobre 2015

 

Les écolos « politiques » tous des menteurs !

Je n’aime ni Yannick Jadot, ni Sandrine Rousseau..qu’ils aillent au diable !

 

D’ailleurs, à ce sujet :

La voiture de Yannick Jadot « taguée »..

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Sa voiture taguée, Yannick Jadot a même été hué lors de la manifestation anti bassines..

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Yannick Jadot. Photo © UGO AMEZ/SIPA

Depuis sa nette défaite à l’élection présidentielle, la cote de Yannick Jadot ne semble pas s’améliorer. Présent lors de la manifestation anti-bassines qui se déroule à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) ce dimanche 30 octobre, le député européen EELV a été chahuté par la foule. Ayant d’abord effectué un discours sous les sifflets des manifestants, le parlementaire a ensuite été vivement critiqué par des militantes écologistes vêtues de noir et masquées(des « Blackblocs » infiltrés, sans doute, de l’ultra gauche..), alors qu’il donnait une interview au micro de BFM TV

La voiture empruntée par l'eurodéputé a été vandalisée tandis qu'il participait à cet événement également soutenu par La France insoumise.

«Crevure» : telles sont les inscriptions que Yannick Jadot a découvertes sur les portières de la voiture qu'il a empruntée pour se rendre à Sainte-Soline, où il participait à une manifestation contre une réserve d'eau. «Pourtant ce n'est pas ma voiture», a confié, encore stupéfait, l'eurodéputé à BFMTV.

 

(Il ne voulait pas prendre de risque, sans doute, en ne prenant pas sa propre voiture..)

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Voiture taguée de Yannick Jadot à Sainte-Soline : pour Sandrine Rousseau, le député « paye » la manière dont il présente l’écologie.

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Les points de vue divergent du côté d'Europe Écologie-Les Verts. Alors que la députée Sandrine Rousseau a apporté son soutien aux opposants mobilisés depuis samedi contre la construction d'une réserve d'eau à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), elle en a profité pour critiquer l'approche politique de Yannick Jadot. Le député européen, et vainqueur de la primaire écologiste de 2021 face à Sandrine Rousseau, a été hué et sifflé par les manifestants samedi, avant que sa voiture ne soit vandalisée avec des tags insultants. L'inscription "crevure" a notamment été peinte en lettres blanches sur les deux flancs de son véhicule.

Pour Sandrine Rousseau, ces actes "ne font pas tellement avancer le débat". "Mais, ceci dit", a-t-elle nuancé, "je pense aussi qu'il faut queYannick Jadot entende que là, on a besoin d'aller et de retrouver une écologie de combat qui a été l'écologie pendant des années"

"Nous sommes à la limite de notre système, nous ne pourrons plus agir"

"Je pense qu'il paye la manière dont il présente l'écologie, (ça) interroge des manifestants qui, eux, s'engagent pleinement dans ces luttes-là", a déclaré sur BFMTV Sandrine Rousseau. Selon la députée EELVles manifestants anti-bassines de Sainte-Soline"défendent l'idée que nous ne pouvons plus continuer ce système libéral, capitaliste : on atteint les limites de la planète, c'est ça qu'ils disent et moi je dis : ils ont raison de le dire, nous sommes à la limite de notre système, nous ne pourrons plus agir".

Elle, par contre, elle est « nulle »..nulle à chier..

(Et je ne dis pas cela parce qu’il s’agit là d’une femme..non ! De plus, je ne suis pas..misogyne.)

Elle voulait sans doute prendre les devants et pensait ainsi par ce biais « rebondir » sur la scène et sellette politique..quelle erreur !..

 (Tous des « profiteurs », comme en récupération médiatique, sans plus !..)

Les voir se prendre dans la tête le monstre générationnel qu’ils ont fabriqué pendant 20 ans est un pur plaisir.

[DIRECT] PROJET DE « BASSINES » DANS LES DEUX-SÈVRES : 4000 OPPOSANTS RÉUNIS ET AFFRONTEMENTS VIOLENTS AVEC LES GENDARMES.

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La préfète..remontée..

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La manifestation dégénère.

CL

publié le 29 octobre 2022 à 10h35, modifié à17h09.

Ces manifestants écologistes s’opposent aux « bassines » près du chantier d’une nouvelle réserve d’eau destinée à l’irrigation agricole à Sainte-Soline. Ils sont plusieurs milliers ce samedi malgré l’interdiction préfectorale. La manifestation dégénère.

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Photo ci-dessus, les militants et manifestants montent à l’assaut du site de la bassine.

16h42. Les manifestants rentrent peu à peu au campement après une journée sous tension. Le collectif Les Soulèvements de la Terre indique recenser une douzaine de blessés : “Nous avions prévenu que la Préfecture jouait un jeu très dangereux en mettant en place un tel dispositif. Stop aux armes de guerre en manif !

 

Julien Le Guet, porte parole du mouvement Bassines non merci dénonce les violences policières devant les médias.

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Photo ci-dessus, interventions musclées des forces de l’ordre en présence.

16h15. Après une accalmie, les affrontements reprennent. On peut voir les forces de l’ordre répliquer sur cette vidéo.

 

15h15. Des manifestants ont pénétré le chantier.

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Photo ci-dessus, les militants et manifestants prennent possession du site.

Projet de #bassines dans les Deux-Sèvres : 4000 opposants réunis et affrontements violents avec les gendarmes. Les manifestants ont pénétré le chantier. @FabienNouvene notre journaliste est sur place.

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Photo ci-dessus, les militants et manifestants montent à l’assaut du site.

15h11. La manifestation prend une autre tournure. Nos journalistes sur place rapportent des affrontements violents avec les forces de l’ordre, cocktails Molotov à l’appui, feux d’artifice et répliques par gaz lacrymogène. Les manifestants butent contre le cordon à 100 mètres de la bassine.

15 h. On distingue trois itinéraires. Les familles sont dans le cortège central, le plus direct. Deux autres parcours passent sur les côtés au plus proches des forces de l’ordre. Drapeaux antifascistes et cagoules sont de sortie. La préfecture des Deux-Sèvres dit craindre une manifestation d’une « extrême violence ». Cela fait déjà une heure que l’on constate quelques affrontements avec les gendarmes.

13 h. De multiples prises de paroles ont lieu avant la manifestation de 14 heures. Difficile d’avoir une estimation de nombre de militants qui se compte en plusieurs milliers. « L’eau est un sujet qui nous touche tous, explique l’un d’eux, William. Il faut mettre la pression pour influer les décisions politiques »

La préfète s’exprime..

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Photo ci-dessus, la préfète fait une conférence de presse sur le dispositif en place et son rôle.

10h45. Lena Lazare, coordinatrice presse du mouvement :« Tant qu’on n’a pas obtenu un moratoire, on continue. On est un espace test, si ça passe ici, ça se généralisera partout. »

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Des black blocs sont sur place. Renaud Joubert.

Plusieurs personnalités politiques sont déjà présentes sur place comme Sandrine Rousseau, députée EELV/Nupes et l’ancien candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot.

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L’ancien candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot.

Renaud Joubert

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Plusieurs personnalités politiques sont déjà présentes sur place comme Sandrine Rousseau, députée EELV/Nupes

F. N.

(Elle ferait mieux de se regarder dans une glace !..)

Ce samedi, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, est longuement intervenu sur le dossier des bassines des Deux-Sèvres, au micro de Carine Bécard et Eric Delvaux sur France-Inter. Il s’est fait l’avocat du projet de stockages : « Vous eu avez une étude scientifique, il y a quelques semaines, au mois de juillet, qui est venue dire à quel point le projet tel qu’il était, après expertise, n’avait pas de conséquences négatives pour les nappes. »

10h30. Les manifestants sont déjà nombreux. La manifestation, prévue initialement à 10 heures, est décalé à 14 heures.

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Les manifestants sont déjà nombreux.

Renaud Joubert

10 h. Entre 1 600 et 1 700 gendarmes sont actuellement déployés à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) où près de 2000 opposants à un projet de réserve d’eau pour l’agriculture ont prévu de se rendre malgré un arrêté d’interdiction de leur manifestation. Notre journaliste Fabien Nouvène est sur place, ainsi que notre photographe Renaud Joubert. Suivez notre direct.

Difficile de savoir à quoi va ressembler ce week-end sous haute tension. Cette manifestation, telle qu’elle est organisée, est interdite. Des arrêtés ont été pris en ce sens afin d’éviter de nouvelles atteintes aux biens et aux personnes​ explique la préfecture.

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Direct. Manif anti-bassines : cinq gendarmes, deux manifestants blessés et quatre interpellations

Plusieurs milliers de personnes sont rassemblées ce samedi 29 octobre à Sainte-Soline, dans le sud des Deux-Sèvres, pour protester contre l’aménagement de la deuxième réserve de substitution d’eau dans le département. Suivez les temps forts de cette manifestation avec nos journalistes.

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Photo ci-dessus les manifestants montent à l’assaut du chantier.

Environ 500 manifestants sont parvenus jusqu’au chantier de la réserve de substitution. /CO-Marie Delage.

Une nouvelle manifestation a lieu ce samedi 29 octobre 2022 à Sainte-Soline à l’occasion de l’aménagement de la deuxième réserve de substitution d’eau à Sainte-Soline, et ce même si la préfète des Deux-Sèvres a interdit tout rassemblement sur place. Décision confirmée par le tribunal administratif de Poitiers.

1 500 à 1 600 gendarmes devaient être mobilisés pour empêcher les manifestants d’approcher du chantier. On se sent pris en otages ​nous expliquaient jeudi les habitants de Sainte-Soline.

A 10 heures, les premiers manifestants commençaient à rallier dans le calme le site. Beaucoup font le trajet à pied un vaste périmètre interdit aux voitures ayant été dessiné.

Vers 11 h 15, Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie – Les Verts a fait son apparition sur le site. Il est venu soutenir les anti-bassines. Il prend la parole (voir la vidéo ci-dessous👇)

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11 h 30, Julien Le Guet, porte-parole de Bassines non merci déclare : Ce qui se passera aujourd’hui ne sera pas de notre responsabilité mais de celle d’Emmanuel Macron et de ses sbires. C’est à lui de faire retirer ses troupes et de désarmer le territoire pour défendre un projet écocidaire. Il a le pouvoir de faire de ce jour notre plus beau défilé. A lui de voir. »

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12 heures : Julien Le Guet annonce 1 500 personnes depuis hier soir et le nombre grandit depuis ce matin. Sandrine Rousseau arrive au point presse.

La conférence de presse a débuté. Lisa Belluco, députée Europe Ecologie – Les Verts de la Vienne, déclare : Ce combat ici contre les réserves de substitution d’eau, il est symbolique de ceux conduits à l’échelle de toute la France. Il faut le gagner​. »

La députée écologiste de la Vienne poursuit :L’État crée les conditions pour faire monter la colère, générer des tensions et des affrontements mais c’est nous qui protégeons l’intérêt général​.

Julien Le Guet a de son côté déclaré : Ce ne sont pas les exploitants que nous visons mais le système auquel ils sont inféodés. Aujourd’hui, nous danserons joyeusement dans ce cratère et si on nous en empêche, nous reviendrons.

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Sandrine Rousseau n’a pas eu droit au micro.

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Le départ du cortège en direction du terrain où est en train d’être aménagée la deuxième réserve de substitution d’eau du département est prévu pour 14 heures.

Dans la foulée de la pause déjeuner, les prises de parole se sont succédées sur une remorque devant une foule compacte, entre 2 000 et 3 000 personnes.

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(Je me demande si elle se voit vraiment !..ridicule..)

En ce début d’après-midi, trois cortèges sont prévus au départ du camp de base à Rom en direction du chantier de construction de la bassine à Sainte-Soline. La mise en route a commencé (vidéo ci-dessous👇)

(Vidéo manquante..)

Les manifestants viennent de sortir du champ qui leur servait de camp de base. Ils sont déjà face à des gendarmes. La préfecture ne veut plus donner d’estimation du nombre de manifestants.

Les manifestants coupent à travers un champ, les gendarmes sont au bout de la parcelle.

Les premiers gaz lacrymogènes sont lancés au milieu des manifestants.

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Retour sur la route à l’entrée de Sainte-Soline : « Toutes les routes mènent à la bassine», crient les manifestants dont les pas sont rythmés par une fanfare.

Le cortège traverse le bourg de Sainte-Soline mais les gendarmes leur bloquent le chemin le plus direct. Retour au champ.

Les trois cortèges ont convergé au pied de la bassine. Ils se retrouvent à une centaine de mètres d’un mur de forces de l’ordre. Grenades et lacrymogènes repoussent les manifestants alors qu’ils veulent contourner la bassine.

Les tirs de lacrymogène font un blessé.

Les manifestants se replient face aux tirs des forces de l’ordre.

Pourtant solidement équipés contre les tirs de lacrymogènes, les manifestants commencent à battre retraite.

Malgré le cordon de sécurité, environ 500 manifestants sont parvenus à se glisser jusque sur le chantier de la réserve de substitution avant d’être évacués par les forces de l’ordre.

Selon la préfète qui s’est adressée à l’AFP et dont nous nous sommes fait confirmer les déclarations, cinq gendarmes et deux manifestants ont été blessés et quatre interpellations ont été effectuées.

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Photo ci-dessus la préfète en grande discussion avec les responsables du dispositif de gendarmes.

Julien Le Guet, porte-parole de Bassines non merci !, a reçu des coups à la tête, les manifestants blessés l’ont été à la jambe et à la tête par les tirs des forces de l’ordre.

Toujours aucun chiffre de la préfecture. Selon les organisateurs, 4 000 à 5 000 personnes auraient fait le déplacement.

Les manifestants rentrent au campement en musique et sous l’escorte d’un hélicoptère de la gendarmerie.

Manif anti-bassines de Sainte-Soline : quatre interpellations et sept blessés..

Direct. Yannick Jadot, Sandrine Rousseau et Philippe Poutou tous présents à la manif anti-bassines.

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Julien Le Guet prend la parole sous le regard de Yannick Jadot. © CO - Marie DELAGE

Plusieurs milliers de personnes sont rassemblées ce samedi 29 octobre à Sainte-Soline, dans le sud des Deux-Sèvres, pour protester contre l’aménagement de la deuxième réserve de substitution d’eau dans le département. Revivez les temps forts de cette manifestation.

Il y a huit mois, le 26 mars 2022près de 6 000 anti-bassines s’étaient rassemblées à La Rochénard pour protester contre la construction de la première réserve de substitution d’eau à Mauzé-sur-Le-Mignon.

Une nouvelle manifestation a lieu ce samedi 29 octobre 2022 à Sainte-Soline à l’occasion de l’aménagement de la deuxième réserve de substitution d’eau à Sainte-Soline, et cemême si la préfète des Deux-Sèvres a interdit tout rassemblement sur place. Décision confirmée par le tribunal administratif de Poitiers.

1 500 à 1 600 gendarmes devaient être mobilisés pour empêcher les manifestants d’approcher du chantier. On se sent pris en otages ​nous expliquaient jeudi les habitants de Sainte-Soline.

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Les premiers manifestants sont arrivés aux premières heures de l’aube. © CO - Marie DELAGE

A 10 heures, les premiers manifestants commençaient à rallier dans le calme le site. Beaucoup font le trajet à pied un vaste périmètre interdit aux voitures ayant été dessiné.

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Le camp de base des manifestants est situé sur la commune de Rom. © CO - Julien RENON

Vers 11 h 15, Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie - Les Verts a fait son apparition sur le site. Il est venu soutenir les anti-bassines. Il prend la parole (voir la vidéo ci-dessous??)

(Vidéo manquante..)

11 h 30, Julien Le Guet, porte-parole de Bassines non merci déclare : Ce qui se passera aujourd’hui ne sera pas de notre responsabilité mais de celle d’Emmanuel Macron et de ses sbires. C’est à lui de faire retirer ses troupes et de désarmer le territoire pour défendre un projet écocidaire. Il a le pouvoir de faire de ce jour notre plus beau défilé. A lui de voir. »

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Yannick Jadot à son arrivée sur le site. © CO - Marie DELAGE

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Yannick Jadot sous le feu des médias © CO - Julien RENON

12 heures : Julien Le Guet annonce 1 500 personnes depuis hier soir et le nombre grandit depuis ce matin. Sandrine Rousseau arrive au point presse.

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Sandrine Rousseau est elle aussi arrivée sur le site. © CO - Marie DELAGE

La conférence de presse a débuté. Lisa Belluco, députée Europe Ecologie - Les Verts de la Vienne, déclare : Ce combat ici contre les réserves de substitution d’eau, il est symbolique de ceux conduits à l’échelle de toute la France. Il faut le gagner. »

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Les élus qui soutiennent Bassines non merci ! arborent leur écharpe tricolore lors de la conférence de presse. © CO - Marie DELAGE

La député écologiste de la Vienne poursuit :L’Etat crée les conditions pour faire monter la colère, générer des tensions et des affrontements mais c’est nous qui protégeons l’intérêt général.

Julien Le Guet a de son côté déclaré : Ce ne sont pas les exploitants que nous visons mais le système auquel ils sont inféodés. Aujourd’hui, nous danserons joyeusement dans ce cratère et si on nous en empêche, nous reviendrons.

Sandrine Rousseau n’a pas eu droit au micro.

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Philippe Poutou, autre tête d’affiche du rassemblement, fait son entrée sur le site en toute décontraction. © CO - Marie DELAGE

Le départ du cortège en direction du terrain où est en train d’être aménagée la deuxième réserve de substitution d’eau du département est prévu pour 14 heures.

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Mobilisation "anti-bassines" dans les Deux-Sèvres : les grilles du chantier forcées par des militants..

Plusieurs milliers d'opposants à un projet de réserve d'eau pour l'agriculture sont attendus dans les Deux-Sèvres ce weekend.

Un arrêté d'interdiction de manifestation a été pris pour douze communes du département et la venue de toutes personnes de l'extérieur à ce secteur est proscrite.

Près de 1700 gendarmes étaient mobilisés ce samedi et des militants ont forcé la barrière du chantier.

La contestation monte dans les Deux-Sèvres. Face à un vaste projet de réserve d'eau pour l'agriculture, le collectif "Bassines non merci", soutenu par une cinquantaine d'associations environnementales, d'organisations syndicales et de groupes anticapitalistes, a appelé à une mobilisation dans la commune de Sainte-Soline.

Interdiction de manifester et restrictions de circulation

Le secteur est au cœur d'une bataille de l'eau entre agriculteurs, qui soutiennent la construction de 16 retenues d'eau, et différents acteurs, qui dénoncent un "accaparement de l'eau", qui est puisée dans les nappes phréatiques pour être stockée, et destinée à"l'agro-industrie". Le collectif a d'ores et déjà annoncé la présence de 10.000 personnes à cette manifestation qui devait commencer samedi 29 octobre à 10 heures

Les autorités estiment de leur côté qu'ils pourraient être "4000 à 5000", alors même qu'un arrêté d'interdiction de manifestation concernant au total douze communes du département a été pris en amont de la manifestation. La préfecture des Deux-Sèvres a également proscrit mercredi la circulation de personnes venues de l'extérieur de ce secteur du département. Seuls "les riverains pouvant justifier de leur domicile et les personnels soignants" pourront circuler ou stationner dans le périmètre défini autour de Sainte-Soline, a précisé la préfecture dans un communiqué.

En réponse, jeudi soir, dans une tribune publiée sur le site Libération, près de 200 élus, avocats ou professeurs ont dénoncé un manquement à "la liberté fondamentale de manifester". Parmi les signataires, des élus de la France Insoumise et EELV comme Mathilde Panot, Clémentine Autain, Alexis Corbière ou Yannick Jadot. Certains devraient participer à la manifestation ce week-end.

L'établissement d'une ZAD en préparation ?

En amont du weekend, un important dispositif policier a commencé à être déployé, alors que les autorités craignent l'établissement d'une ZAD dans le secteurDans un communiqué, le collectif "Bassines non merci" indiquait que depuis "mardi après-midi, une centaine de personnes s'est installée à quelques kilomètres du chantier de la méga-bassine" de Sainte-Soline.

Par conséquent, "samedi 1700 gendarmes seront sur place et 1600 dimanche", précisait auprès de TF1 et LCI une source proche du dossier. Outre l'interdiction de manifester, la "circulation d'engins agricoles isolés ou en cortège" est également proscrite entre samedi et lundi matin, tout comme "la vente, le transport et l'utilisation des artifices de divertissement, du carburant, des acides et produits inflammables, chimiques ou explosifs" ainsi que le "port et transport d'armes toutes catégories confondues", avait précisé, en début de semaine, la préfecture.

Sur place, quelque 4000 manifestants s'étaient répartis en trois cortèges, samedi après-midi, pour tenter de contourner le dispositif des forces de l'ordre. Des manifestants ont réussi à forcer la grille protégeant le chantier de la réserve d'eau et à parvenir à l'intérieur. 

Le 26 mars dernier, une manifestation contre le même projet avait réuni entre 5000 et 7000 personnes à La Rochénard et avait été émaillée de heurts entre gendarmes et opposants aux réserves d'eau, sans faire de blessés. Des dégradations sur des installations agricoles avaient été également enregistrées. 

 

DEUX-SÈVRES: QUE SONT CES "BASSINES" CONTRE LESQUELLES VONT MANIFESTER DES MILITANTS ÉCOLOGISTES?

Ces réservoirs doivent glaner de l'eau l'hiver dans les nappes phréatiques pour que les agriculteurs soient moins touchés l'été par la sécheresse, mais les opposants dénoncent un "accaparement de l'eau".

Des milliers de manifestants sont attendus ce week-end à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), pour protester contre un projet de réserve d'eau pour l'agriculture. Cette manifestation "anti-bassines", qui inquiète les autorités locales, n'est pas la première. En mars dernier une protestation avait ainsi réuni entre 5000 et 7000 personnes à La Rochénard (Deux-Sèvres).

D'autre part, des réserves d'eau ont également été vandalisées en Vendée et en Charente-Maritime ces derniers mois, en signe de protestation.

· À quoi servent ces bassines?

Ces bassines contre lesquelles protestent les manifestants sont des réserves d'eau qui recueillent en partie l'eau de pluie, mais sont surtout alimentées par les nappes phréatiques. Elles permettent de "prélever l’eau dans le milieu en hiver, de la stocker puis de l’utiliser en été quand les conditions hydroclimatiques le requièrent", peut-on lire sur le site de la Coopérative de l'eau, à l'origine du projet dans les Deux-Sèvres.

"Ils vont prélever de l'eau l'hiver pour la restituer en été", quand il est difficile de trouver de l'eau en raison de la sécheresse, explique sur notre antenne le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qui se dit favorable à ces projets.

La réserve de Sainte-Soline est la deuxième des 16 prévues dans le projet, avec pour objectif de "baisser de 70% les prélèvements" en été.

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Un réservoir d'eau - aussi appelé bassine - à Mauzé-sur-le-Mignon, dans les Deux-Sèvres, en octobre 2022 © AFP

Ces bassins peuvent contenir des centaines de milliers de mètres cube d'eau. Le réservoir de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), contre lequel des manifestations avaient eu lieu, fait 5 hectares pour 300m de long, 150m de large et une dizaine de mètres de profondeurs, rapporte La Nouvelle République. Celui-ci peut stocker 240.000 m3 d’eau, mais certains peuvent en stocker jusqu'à 650.000 m3 (soit 260 piscines olympiques).

"On a vécu une des années les plus dures depuis trente ans, on a des récoltes qui sont catastrophiques, on a pu mesurer combien on a vraiment besoin de mieux gérer l'eau et d'avoir des outils pour le faire", explique à BFMTV Thierry Boudaud, agriculteur et président de la coopérative de l'eau.

· Pourquoi y a -t-il des protestations contre ces projets?

Avec ces bassines, "la problématique c'est l'accaparement de l'eau, le pillage des nappes phréatiques au profit de l'agro-industrie, de cette agriculture mortifère qui a complètement défiguré notre territoire depuis plus de 50 ans", déclare sur BFMTV Julien Le Guet, porte-parole du collectif "Bassines non merci", à l'origine de la manifestation de ce week-end.

Les associations qui protestent contre le projet soulignent que ces réservoirs n'encouragent pas à changer le modèle agricole gourmand en eau, alors que le changement climatique va entraîner des sécheresses plus fortes et plus fréquentes. Elles pointent aussi du doigt l'incidence des travaux sur une surface de plusieurs hectares, avec la pose de bâches en plastique et l'impact pour la biodiversité, car l'eau qui va se retrouver dans ces réservoirs ne va pas ruisseler dans les cours d'eau à proximité.

"L'eau récoltée dans les réservoirs, c'est de l'eau qui aurait dû se retrouver dans les sols ou dans les cours d'eau", expliquait en septembre à FranceInfo, Christian Amblard, spécialiste de l'eau et des systèmes hydrobiologiques. Cet argument fait partie des craintes des manifestants, qui alertent sur un assèchement potentiel des cours d'eau à proximité des bassines.

· Des études sur le sujet?

Dans un dossier sur le changement climatique, publié en juin, l'INRAE(Institut national de la recherche agronomique) rappelait aussi que "même si le remplissage de ces retenues se fait en période de 'hautes eaux', il faut s’assurer qu’il n’altère pas le bon fonctionnement global du cours d’eau".

Selon l'unique rapport scientifique disponible sur ces bassines, publié par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le projet pourrait, par rapport à la période 2000-2011, augmenter "de 5% à 6%" le débit des cours d'eau l'été, contre une baisse de 1% l'hiver. Cette modélisation, "exclusivement quantitative", ne prend pas en compte l'évaporation potentielle des futures réserves, ni la menace de sécheresses récurrentes liées au changement climatique, précise la direction régionale du BRGM à l'AFP.

Pour l'hydrogéologue Alain Dupuy, membre du comité scientifique et technique de suivi (CST) du projet, "les réserves seules ne suffiront pas" à inverser ce "déséquilibre" du "grand cycle de l'eau". Mais dans ce territoire très spécifique, "où nappes et rivières sont imbriquées, interconnectées", "prendre l'eau en abondance l'hiver et interdire tout prélèvement dans le milieu l'été devrait bénéficier aux zones humides, aux tourbières et aux marais", explique-t-il à l'AFP.

En Vendée voisine, la construction de 25 retenues similaires depuis 2006 "a permis de faire remonter significativement le niveau de la nappe" mais sans empêcher le dépassement fréquent des seuils d'alertenotait l'Agence de l'eau Loire-Bretagne dans une étude de 2021.

· Que répondent les autorités?

Face aux protestations, les partisans du projet des Deux-Sèvres mettent aussi en avant le pendant écologique des bassines. Ces réserves d'eau vont permettre d"'éviter" dans "des situations de sécheresse que l'on connait d'aller prendre de l'eau dans les étiages (période de l’année où le niveau d’un cours d'eau est au plus bas, ndlr) avec toutes les conséquences que cela peut avoir dans la biodiversité", explique Christophe Béchu.

Les protestaires ont lancé ces dernières années plusieurs recours juridiques contre ces méga-bassines des Deux-Sèvres. Le tribunal de Poitiers avait ainsi retoqué en 2021 la construction de neuf des seize projets de bassines en construction dans les Deux-Sèvres car elles étaient trop imposantes: "le volume autorisé sera largement supérieur à ce qui a été consommé ces dix dernières années", rapportait La Nouvelle République.

Mais ces actions en justice "ne se sont pas soldées par des annulations", soulignait Christophe Béchu mercredi à l'Assemblée nationale.

Il rappelle également sur notre antenne qu'il "y a eu une énorme concertation après des temps très compliqués, et en 2018, presque toutes les associations et des élus de tous bords, ont signé un protocole" pour le projet des réservoirs dans les Deux-Sèvres. "Il y a des retenues, mais en face il y a des engagements en faveur de la biodiversité et en faveur d'une évolution des pratiques", assure-t-il.

Depuis la signature, plusieurs associations se sont toutefois retirées. La députée des Deux-Sèvres écologiste Delphine Batho, qui fait partie des signataires, a ainsi protesté contre ce projet à l'Assemblée mercredi, réclamant l'arrêt des travaux en assurant que l'État "a piétiné le protocole". Elle réclame un référendum local sur la gestion de l'eau.

Ils pensaient (ce gouvernement, comme le préfet..)pouvoir « interdire » la manifestation et ainsi « contrer » la vindicte populaire..et tous les opposants à ce projet..

DEUX-SÈVRES : LES RASSEMBLEMENTS ANTI-BASSINES INTERDITS PAR ARRÊTÉ PRÉFECTORAL

25 octobre 2022 à 7h27 par Fabienne Lacroix

Les opposants aux bassines n’auront pas le droit de manifester samedi dans le sud Deux-Sèvres. La préfecture a publié lundi soir un arrêté pour interdire les rassemblements et les manifestations dans une dizaine de communes.

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Le chantier de la bassine de Sainte Soline

Crédit: Facebook | Bassines Non Merci

La préfecture des Deux-Sèvres interdit "toute manifestation et attroupement" le week-end prochain à Sainte-Soline.  Des opposants au chantier de construction d'une réserve d'eau de substitution pour l'irrigation agricole prévoyaient de se retrouver sur place le 29 octobre pour un grand rassemblement.

La "circulation d'engins agricoles isolés ou en cortège" est également proscrite du "samedi 29 octobre à partir de 7H00 jusqu'au lundi 31 octobre à partir de 7H00", "compte tenu des violences et destructions constatées lors des dernières actions des mêmes collectifs et afin d'éviter tout risque de trouble à l'ordre public", écrit la préfecture dans un communiqué.

Sont aussi interdits la "vente, le transport et l'utilisation des artifices de divertissement", du "carburant, des acides et produits inflammables, chimiques ou explosifs" ainsi que le "port et transport d'armes toutes catégories confondues".

L'arrêté concerne neuf autres communes autour de Sainte-Soline ainsi que celles de Mauzé-sur-le Mignon, où une première réserve est déjà construite, et de Val-du-Mignon.

Ce secteur du Marais poitevin est au coeur d'un bataille de l'eau entre agriculteurs et une cinquantaine d'associations environnementales, d'organisations syndicales et de groupes anticapitalistes, qui dénoncent un "accaparement de l'eau" destiné à "l'agro-industrie".

La réserve de substitution de Sainte-Soline est la deuxième des 16 excavations recouvertes d'une membrane plastifiée prévues dans le projet élaboré par un groupement de 400 agriculteurs réunis dans la Coop de l'eau, pour "baisser de 70% les prélèvements" en été.

Samedi et dimanche prochain, les opposants du collectif "Bassines Non Merci" prévoyaient de "converger par milliers" pour "mettre fin" au chantier et empêcher un "bassinage général" du pays, selon leur porte-parole Julien Le Guet.

Le 26 mars dernier, une manifestation d'opposition aux projets de "méga-bassines" avait réuni à La Rochénard entre 5.000, selon la préfecture, et 7.000 personnes, selon les organisateurs.

Des heurts entre gendarmes et manifestants avaient émaillé la mobilisation, sans faire de blessés.

Plusieurs éléments de canalisation, des raccords et tuyaux "destinés à être raccordés au réseau de futures bassines" selon les organisateurs, avaient aussi été déterrés par des manifestants. La préfecture et la FNSEA avaient condamné ces "dégradations sur les installations agricoles".

(avec AFP)

Bassines : interdiction de manifestation le week-end du 29 et 30 octobre dans le secteur de Sainte-Soline

De France Bleu Poitou

Lundi 24 octobre 2022 à 21:15 - Mis à jour le mercredi 26 octobre 2022 à 17:24

A l'approche de la mobilisation des anti-bassines des 29-30 octobre, la préfecture des Deux-Sèvres a pris plusieurs arrêtés, notamment pour interdire toute manifestation dans un périmètre autour de Sainte-Soline.

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En septembre 2021, les anti-bassines étaient entrés sur le chantier de la première réserve du projet du bassin de la Sèvre niortaise, à Mauzé-sur-le-Mignon. © Radio France - Noémie Guillotin

Toute manifestation et attroupement est interdit le week-end du 29 et 30 octobre dans une zone autour de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. Décision de la préfecture alors qu'une importante mobilisation est attendue contre le projet de construction de réserves pour l'irrigation agricole, sur le slogan "pas une bassine de plus".

Dans un communiqué, la préfecture précise que les interdictions concernent :

  • toute manifestation et attroupement
  • la circulation d'engins agricoles isolés ou en cortège (hors riverains)
  • la vente, le transport et l'utilisation d'artifices de divertissement
  • la vente et le transport de carburants au détail ainsi que des acides et tous produits inflammables, chimiques ou explosifs.
  • le port et transport d'armes toutes catégories confondues, de munitions et d'objets pouvant constituer une arme par destination au sens de l'article 132-75 du code pénal.

La préfecture précise que ces mesures "s'appliqueront sur les périmètres, axes délimitant inclus" des communes suivantes dans le Mellois :

  • Sainte-Soline
  • Lezay
  • Vançais
  • Rom
  • Vanzay
  • Messé
  • Caunay
  • Pers
  • Clussais-la-Pommeraie
  • Saint-Coutant

Zone autour de Sainte-Soline concernée par les interdictions. - Préfecture des Deux-Sèvres

Les arrêtés sont aussi valables dans un secteur autour de deux communes du marais poitevin :

  • Mauzé-sur-le Mignon là où la première réserve est construite
  • Val du Mignon

Zone autour de Mauzé-sur-le-Mignon concernée les interdictions. - Préfecture des Deux-Sèvres

"Éviter tout risque de trouble à l'ordre public"

La préfecture justifie ces mesures "compte tenu des violences et destructions constatées lors des dernières actions des mêmes collectifs et afin d'éviter tout risque de trouble à l'ordre public". Ces interdictions prennent effet du samedi 29 octobre à partir de 7 heures jusqu'au lundi 31 octobre à 7 heures.

Des mesures complémentaires sur la circulation et le stationnement

Ce mercredi 26 octobre, la préfecture des Deux-Sèvres a pris des mesures de sécurité complémentaires. Un arrêté interdit de circuler et de stationner à partir de vendredi 20h jusqu'au lundi 7hsauf pour les riverains pouvant justifier de leur domicile et les personnels soignants dans le périmètre précisé dans la carte ci-dessous. La préfecture indique que "cette mesure vise à éviter que des usagers de la route ne se trouvent dans un secteur éventuellement concerné par un dispositif de maintien de l’ordre rendu nécessaire par la manifestation attendue dans le secteur de Sainte-Soline".

Carte des interdictions de circulation et de stationnement. - Préfecture des Deux-Sèvres

"Il faut que le chantier s'arrête"

150 organisations, collectifs, associations, syndicats, partis politiques appellent à la mobilisation. Des opposants qui dénoncent un "accaparement de l'eau" et qui ont un mot d'ordre "il faut que le chantier s'arrête". Les travaux de la deuxième réserve du projet du bassin de la Sèvre niortaise, la plus grande du projet, ont en effet démarré au début du mois d'octobre 

Des opposants qui ont également détaillé le programme du week-end notamment le rendez-vous samedi 29 octobre à partir de 10 heures pour une mobilisation se voulant selon Benoit Feuillu, des Soulèvements de la terre, "large, populaire et festive et qui s'inscrit dans le registre de la désobéissance civile face à l'urgence climatique".

Julien Le Guet, leader du mouvement Bassines Non Merci, espionné par une caméra de surveillance (!)..

Publié le 18/03/2022 à 16h59  Mis à jour le 23/03/2022 à 11h35

Écrit par Sophie Goux.

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Matériel de surveillance retrouvé à proximité immédiate du logement de Christian Le Guet à Sevreau (79). Ici, probablement une caméra de vidéosurveillance. • © Marie Delage - Courrier de L'Ouest

Julien le Guet, le leader du mouvement anti-bassines dans les Deux-Sèvres a découvert devant le domicile de son père une caméra de surveillance enterrée. C'est dans cette maison qu'avaient lieu les réunions des militants opposés aux retenues d'eau.

"Les barbouzes ont été pris la main dans le sac" Julien Le Guet ironise mais il prend malgré tout l'affaire très au sérieux. Il a découvert jeudi devant le domicile de son père une caméra à moitié enterrée et recouverte d'un filet de camouflage et de feuilles. Elle était dirigée vers l'entrée du domicile et pouvait ainsi surveiller les allées et venues des militants anti-bassine qui venaient régulièrement se réunir chez le père de Julien Le Guet"La maison est grande"explique-t-il.

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Découverte du matériel de surveillance retrouvé à proximité immédiate du logement de Christian Le Guet à Sevreau (79). • © Marie Delage - Courrier de L'Ouest

"On se plaît à croire que la préfète sait ce qu'on se dit en réunion" raille Julien Le Guet. Plus sérieusement, il va demander un référé expertise. Il s'agit à la demande d'un avocat, de nommer un expert pour déterminer de quel type de matériel il s'agit. Mais les militants anti-bassines n'ont pas de doute sur la question.

La caméra a deux grosses batteries, c'est du matériel qui fonctionne longtemps sans avoir besoin de le recharger. La caméra est orientable, c'est du matériel de pro. On sait maintenant qu'on a une préfète à notre écoute!

Julien le Guet, collectif Bassines Non Merci

En quelques clics sur Internet on peut retrouver l'origine des batteries. Le fabricant produit des batteries communicantes et des batteries au lithium militarisées "à destination des forces de police, de gendarmerie et de groupes opérationnels. Il est un "fabricant historique des ministères de l’Intérieur, de la Défense, de l’OTAN ainsi que des plus grands donneurs d’ordres civils de l’industrie française."

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Matériel de surveillance retrouvé à proximité immédiate du logement de Christian Le Guet à Sevreau (79). Ici, le système de batteries. • © Marie Delage - Courrier de L'Ouest

Julien Le Guet pense que la maison de son père était aussi vraisemblablement placé sur écoute. Les militants vont voir avec les services juridiques des associations qui les soutiennent quelles suites à donner à cette affaire. En attendant, ils ont déplacé la caméra pour l'installer dans le Marais Poitevin à l'entrée d'un terrier de loutre.

Comme ça, la préfète est branchée sur télé loutres !

Julien Le Guet, collectif Bassines Non Merci

Contactée, la préfecture des Deux-Sèvres a fait savoir qu'elle "ne commentera pas cette affaire".

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Deux-Sèvres : première mobilisation de l'année pour les pro et les anti-bassines à Mauzé-sur-le-Mignon..

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Les partisans du collectif Bassines non merci ! ce samedi 15 janvier à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres). • © Bruno Pillet, France Télévisions

Publié le 15/01/2022 à 17h29  Mis à jour le 16/01/2022 à 11h42

Écrit par E. Gérard avec B. Pillet

2022 débute sous les mêmes auspices que s'est achevée 2021. En ce samedi 15 janvier, le chantier de construction d'une réserve de substitution pour l'irrigation à Mauzé-sur-le-Mignon a une nouvelle fois été le théâtre d'une manifestation.

Le collectif Bassines non merci ! d'un côté, la Coordination rurale (CR) de l'autre. Et tout ce petit monde s'est retrouvé ce samedi 15 janvier autour du chantier de construction d'une réserve de substitution pour l'irrigation à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres). 

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Le cortège de manifestants à Mauzé-sur-le-Mignon ce 15 janvier 2022. • © Cécile Landais, France Télévisions

La manifestation organisée à l'appel du collectif et à laquelle la CR avait décidé de répondre n'était pas autorisée par la préfecture des Deux-Sèvres. Pas de quoi faire renoncer BNM"Ce n'est pas une manifestation à caractère revendicatif mais bien une randonnée à caractère sportif et pédagogique" a ironisé le porte-parole de BNM, Julien Le Guet. 

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Le cordon de gendarmes anti-émeute face aux manifestants de la Coordination rurale ce samedi 15 janvier à Mauzé-sur-le-Mignon. • © Bruno Pillet, France Télévisions

Un imposant dispositif de sécurité assuré par des gendarmes anti-émeutes a été déployé pour éviter tout débordement et empêcher l'accès au chantier. Au cours de l'après-midi, quelques heurts ont d'ailleurs éclaté entre les manifestants et les contre-manifestants. 

Lors de la dernière manifestation du 6 novembre 2021, trois gendarmes avaient été blessés. Une bassine avait également été endommagée. 

Reportage de Bruno Pillet, Cécile Landais et Josiane Etienne

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Le soleil se lève sur le Camping des Terres Rouges de Sainte-Soline.

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Bassine de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux Sèvres) : de nouveaux travaux illégaux?

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Mardi 30 novembre, les travaux étaient en cours sur la réserve de substitution de Mauzé-sur-le-Mignon. © Crédit photo : Romuald Augé

Par Agnès Lanoëlle
Publié le 30/11/2021 à 16h57

La Coop de l’eau des Deux-Sèvres réalise actuellement des travaux de raccordement. Ce qui serait interdit dans ce secteur classé, pendant cette période, selon les opposants aux réserves d’eau.

Les opposants au modèle de réserves de substitution ne loupent pas une occasion de dénoncer « une nouvelle atteinte intolérable à la loi » selon leurs mots. Mardi matin 30 novembre, le collectif Bassines non merci et plusieurs associations de protection de l’environnement avaient donc donné rendez-vous à la presse et à une poignée de militants devant la mairie de Mauzé-sur-le-Mignon, dans les Deux-Sèvres.

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Photo ci-dessus de Julien Le Guen.

Bassines : 300 manifestants envahissent le chantier de la future retenue d’eau à Mauzé-sur-le-Mignon..

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Ce mercredi 22 septembre 2021, 300 manifestants ont envahi le site de la future réserve d’eau en chantier sur la commune de Mauzé-sur-le-Mignon © Crédit photo : XAVIER LEOTY

Par Agnès Lanoëlle, envoyée spéciale
Publié le 22/09/2021 à 20h20
Mis à jour le 22/09/2021 à 20h54

Près de 800 personnes ont manifesté, ce mercredi, à Niort, en marge du congrès national de la FNSEA. Une partie d’entre eux ont ensuite convergé sur le chantier controversé de la future bassine.

Mauzé-sur-le-Mignon, nouveau rendez-vous de la convergence des luttes ? Ce mercredi après-midi, 22 septembre 2021, il y avait de la résistance dans l’air, dans cette commune des Deux-Sèvres, à la limite du nord de la Charente-Maritime.

Mauzé, ses 2 700 habitants, ses saules pleureurs qui plongent dans le Mignon, et depuis quelques jours, sa future réserve d’eau très controversée. Un lac...

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Vas-t-on commettre les mêmes erreurs qu’au Brésil et faire les mêmes conneries en parlant du soja ?..

Deux-Sèvres : début du chantier des réserves de substitution sous haute tension..

Publié le 07/09/2021 à 17h21  Mis à jour le 07/09/2021 à 18h20

Écrit par Valérie Prétot.

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Les travaux ont commencé ce lundi à Mauzé dans les Deux-Sèvres. • © Alain Darrigrand, France Télévisions

Les premiers coups de pioche ont débuté ce lundi pour la construction de la réserve de Mauzé-sur-le-Mignon. Il s'agit de la première des seize "bassines" prévues sur le bassin de la Sèvre niortaise. Rencontre avec le président de la Coop de l'eau qui détaille les arguments des irrigants.

Les travaux de la réserve de substitution de Mauzé-sur-le-Mignon ont commencé ce lundi 6 septembre. Il s'agit de la première des seize "bassines" prévues sur le bassin de la Sèvre niortaise, situées en majorité dans le département des Deux-Sèvres.
Ces réserves doivent être alimentées par l'eau des cours d'eau et des nappes phréatiques en hiver, ce qui fait dire aux opposants qu'elles constituent une "privatisation rampante de l'eau au profit de quelques-uns". Depuis plusieurs années ce projet de réserves d'eau géantes a suscité une levée de boucliers de la part de plusieurs associations.

Le dernier mouvement de protestation date du 5 septembre, plusieurs centaines d'opposants se sont mobilisés à Saint-Sauvant dans la Vienne pour dénoncer l'impact écologique de ce projet

C'est sur ce site qu'une pelleteuse avait été incendiée il y a plusieurs jours.
Sur le plan judiciaire, le tribunal administratif de Poitiers avait demandé à la coopérative de l'eau des Deux-Sèvres de revoir sa copie pour 9 des 16 bassines prévues.

Dans ce contexte, Thierry Boudaud, le président de la Coop des Deux-Sèvres, maître d'oeuvre pour ce projet de construction de réserve, rappelle les arguments des irrigants qui ont œuvré pour la création de 16 réserves de substitution.

Le projet de réserves d'eau a déclenché de nombreuses polémiques, quelle est votre réaction en ce jour symbolique des premiers coups de pioche ?

C'est un moment très important pour la Coopérative de l'eau, nous sommes le maître d'ouvrage pour cette partie des retenues. Démarrer les travaux de la première retenue d'un projet réfléchi, concerté avec une base scientifique importante, c'est une fierté pour la coopérative. C'est l'aboutissement de plusieurs années de travail.

Dans quel climat se déroulent ces travaux ?

C'est très calme, on avait pris les devants en délimitant le terrain avec des barrières, c'est notre responsabilité de maître d'ouvrage pour sécuriser les lieux. Il y a un gardiennage, c'était prévu d'autant qu'il y a eu une pelleteuse qui a été brûlée à Saint-Sauvant, cela nous a conforté dans l'idée que c'est un lieu de travail qui doit être sécurisé et surveillé. J'étais sur les lieux une partie de la journée d'hier, c'était très calme. Les entreprises sont entrées pour déposer les engins, commencer les travaux.

Est-ce que vous redoutez un durcissement des hostilités avec les opposants à ce projet ?

On fait de la prévention, on doit prendre en compte les risques. Une intrusion ou une menace de dégradation du matériel, cela fait partie des risques que nous avons pris en compte et c'est pour ça qu'il y a une surveillance en place. Le site est surveillé par un vigile. 

Onze associations ont saisi la justice, l'action en référé engagée pourrait suspendre les travaux d'ici 15 jours

C'est leur droit de demander une suspension au tribunal administratif de Poitiers qui nous a autorisés à démarrer les travaux mais je ne pense pas qu'ils obtiennent gain de cause.

Au total 16 retenues d'eau doivent être construites, quel est le calendrier des travaux ?

Il y aura un nouveau chantier qui débutera à Saint-Sauvant à l'automne et les suivants au mois de mars. L'objectif c'est de terminer l'ensemble des 16 retenues en 2026.

Nous avons un objectif à respecter, nous devons réduire fortement les prélèvements d'eau en été à l'horizon 2026. Nous sommes soumis à un cadre réglementaire, on se donne quatre à cinq ans pour atteindre cet objectif. 

La retenue d'eau de Mauzé-sur-le-Mignon dont les travaux viennent de débuter concerne huit agriculteurs, la construction des 16 réserves doit permettre l'alimentation en eau de 450 irrigants situés principalement dans les Deux-Sèvres.

L'eau stockée dans les réserves permettra d'irriguer du blé, du blé dur ou encore du maïs. Plus de la moitié des exploitations concernées font de l'élevage, il y a donc des cultures fourragères destinées aux animaux comme de la luzerne, du soja

D'ici dix ans, l'objectif est de supprimer les cultures d'exportation, l'objectif est de mettre en place des cultures utilisées localement comme les fourrages pour les animaux. La moitié du lait destiné à la production du beurre d'Echillais provient d'exploitations où il y a de l'irrigation.

L'un des enjeux est aussi de supprimer l'importation de soja OGM en produisant en France les protéines végétales dont on a besoin.

La production du maïs est en forte chute depuis dix ans, il en restera peu dans ce projet. Il y a aussi une augmentation de l'agriculture biologique.

Comment se traduit le manque d'eau dans le bassin de la Sèvre niortaise ?

Tous les ans, nous sommes exposés à la sécheresse, nous sommes les premiers à constater le changement climatique, nous le constatons, il y a des épisodes secs et des épisodes de fortes températures.

On pourra demain faire des prélèvements d'eau l'hiver parce qu'ils ont peu d'impact mais il faut éviter de prélever de l'eau en été, c'est le principe de ces retenues d'eau.

Sur le bassin concerné par les 16 retenues du projet, il a plu cet hiver 500 millimètres de pluie sur quatre mois, ce qui représente un milliard de M3 d'eau sur le bassin. Dans le projet, l'ensemble des 16 retenues d'eau permet de stocker 6 millions de M3 d'eau.

Sur le milliard de M3 d'eau de pluie, plus de la moitié de ce volume, est partie à la mer. C'est cette eau qui doit servir à remplir nos retenues.

Sur notre territoire, les nappes sont superficielles, entre 5 et 15 mètres. Selon l'étude scientifique du BRGM, il y a un bénéfice environnemental à prélever l'eau en hiver. On s'appuie sur une base scientifique solide et validée. 

Pourquoi ne pas privilégier des solutions de cultures moins gourmandes en eau ? 

Il faut combiner les deux, nous avons diminué les cultures de maïs, il n'y a plus de monocultures de maïs irrigué, ça s'est fait progressivement depuis une quinzaine d'années. Le changement climatique, c'est le plus gros défi des agriculteurs.

Pour atteindre l'objectif, il faut utiliser tous les leviers, au départ, on avait dimensionné un projet à 17 millions de M3, en raison du changement climatique, on a réduit la voilure avec un projet à 12 millions de M3.

On a dit aux agriculteurs de faire des cultures qui consomment moins d'eau, on leur a demandé de trouver des solutions et de réfléchir pour diminuer la consommation d'eau.

Les agriculteurs doivent prendre des engagements environnementaux comme planter des haies, restaurer des linéaires de corridors écologiques. On a un projet qui sécurise une agriculture diversifiée. C'est un très long travail pour les agriculteurs.

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Photo ci-dessus les manifestants et opposants à cette bassine monte sur la plateforme du chantier.

Près de Niort. Vidéo. Les travaux de la réserve de substitution à Mauzé ont commencé..

Alors que le chantier de la réserve de substitution de Mauzé-sur-le-Mignon a commencé ce lundi 6 septembre, le collectif Bassines non merci est sur le pont. Une action judiciaire va être engagée en vue de suspendre les travaux. La Coop de l’eau, de son côté, affiche sa satisfaction.

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Julien Le Guet (à gauche), du collectif Bassines non merci, devant les grilles du futur chantier à  Mauzé-sur-le-Mignon. CO/Marie Delage .

Les travaux de la réserve de substitution, ou bassine, de Mauzé-sur-le-Mignon, d’un volume de 241 000 m3, ont commencé ce lundi 6 septembre. Les engins étaient sur place, un bulldozer, l’après-midi, faisait du terrassement.

Des militants du collectif Bassines non merci (BNM), alertés le matin par des habitants, se trouvaient aussi sur place, derrière les grilles du chantier où circulait un maître-chien avec son animal. Des gendarmes sont arrivés dans l’après-midi.

Julien le Guet, porte-parole de BNM, était atterré par le début de ces travaux. « On est là pour constater et un huissier va venir. Nous dénonçons les mensonges éhontés du président de la Coop de l’eau et les manœuvres préfectorales. Les associations qui ont signé le protocole sont les dindons de la farce. »

« Pour nous, toutes les bassines sont illégales »

Jean-Jacques Guillet, ancien maire d’Amuré ; Julien Le Guet, porte-parole de Bassines non merci ; Thierry Baudry, membre du collectif, devant la grille du chantier. | CO – MARIE DELAGE

Patrick Picaud, de Nature Environnement 17, explique l’action qui va être engagée au nom des 11 associations ayant saisi la justice. « Je suis passé afin de missionner l’huissier qui constatera le début des travaux. Il devrait venir en début de semaine prochaine. Il s’agit pour nous d’engager, près la Cour d’appel administrative deBordeaux, un référé – suspension, c’est-à-dire une suspension d’autorisation des travaux, qui pourrait intervenir dans un délai de 15 jours. Nous allons demander au juge cette suspension dans l’attente d’un jugement sur le fond qui pourrait être rendu dans 12 à 18 mois. Je rappelle que le juge administratif de Poitiers a déclaré illégales 9 bassines sur 16. Pour nous, elles sont toutes illégales. »

BNM prend ses dispositions pour mobiliser les troupes.

La Coop de l’eau 79 de son côté parle d’une « victoire », un sentiment partagé par le maire Philippe Mauffrey« A Mauzé, l’agriculture reste une activité importante. La réserve de substitution garantira à nos exploitations existantes l’eau qui leur est nécessaire pour résister, voire survivre face à d’éventuels lobbies carnivores. »

« Le premier coup de pelle » devrait être donné ce mardi ou ce mercredi et les travaux durer trois mois, selon un communiqué de la Coop de l’eau.

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Présence discrète des gendarmes ce lundi 6 septembre. On remarquait aussi derrière la grille un maître-chien avec son animal. | CO – MARIE DELAGE

Charente-Maritime : le collectif Bassines non merci redoute l’arrivée des pelleteuses.

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Julien Le Guet (à gauche), du collectif Bassines non merci, devant les grilles du futur chantier à  Mauzé-sur-le-Mignon© Crédit photo : Romuald Augé.

Par Frédéric Zabalza – f.zabalza@sudouest.fr

Publié le 31/08/2021 à 19H41

Mis à jour le 31/08/2021 à 19h48.

Une manifestation a eu lieu mardi 31 août à Mauzé-sur-le-Mignon pour dénoncer le début « imminent » de la construction d’une bassine.

« La Coop de l’eau est plus prompte à poser des grilles qu’à planter des haies », ironise Julien Le Guet. Mardi 31 août, entouré d’une quinzaine de manifestants et d’une demi-douzaine de gendarmes, le porte-parole du collectif...

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Photo ci-dessus les manifestants montent sur le chantier et prennent possession des lieux.

Charente-Maritime : les anti-bassines dévoilent un nouveau plan d’action musclé pour leur lutte..

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Les manifestants anti-bassines, ici à Mauzé-sur-le-Mignon (79) en septembre 2021, sont sur le pied de guerre. © Crédit photo : ARCHIVES XAVIER LEOTY

Par Pierre-Emmanuel Cherpentier
Publié le 03/07/2022 à 16h04
Mis à jour le 03/07/2022 à 18h37

Estimant que la multiplication des projets de construction de ces réserves de substitution d’eau à l’échelle hexagonale est « un cancer galopant », les anti-bassines ont annoncé, vendredi 1er juillet à Cram-Chaban, qu’ils empêcheront tout nouveau chantier de démarrer.

La lutte des opposants aux bassines, ces réserves de substitution d’eau défendues par la majorité des agriculteurs irrigants et par la Fédération nationale du syndicat des exploitants agricoles (FNSEA), n’est pas près de s’arrêter. On le sait même avec certitude, elle va continuer de s’intensifier dans les prochains mois en Charente-Maritime, dans les Deux-Sèvres et partout en France où cette polémique fracture le monde paysan.

Ce vendredi 1er juillet, à Cram-Chaban, l’association Bassines non merci ! et son leader Julien Le Guet ont encore un peu plus entériné les actions musclées qu’ils annoncent depuis plusieurs semaines. À quelques encablures de la bassine de cette commune située à un jet de pierre des Deux-Sèvres, ils ont annoncé, via un point presse improvisé sous les yeux des gendarmes, qu’ils empêcheraient désormais tout départ de nouveau chantier.

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Photo ci-dessus de Julien Le Guet du mouvement militant et fondateur de l'association  " Bassines non merci ! ".

Voilà pour cette manifestation comme faits en déroulé..

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Quelques commentaires relevés :

Je me demande qui dit la vérité : les écolos, à 99% campés sur des positions datant des années 1960, totalement hors du temps ? Ou bien les partisans de ces bassines qui peuvent participer à maintenir une hygrométrie permettant les cultures ? Il est évident que la culture du maïs dans certaines régions plutôt sèches est depuis longtemps une aberration. Par contre, il est tout aussi évident que la culture du blé, par exemple, nécessite un arrosage lorsque les conditions climatiques l’exigent. Il y a également le cas du maraîchage et des arbres fruitiers. Devons-nous importer tous les fruits et légumes, faute de pouvoir arroser les cultures ? Je ne le crois pas, et j’évite aussi souvent que possible d’acheter fruits et légumes qui ne sont pas cultivés en France. Alors, où est la solution ?

[On importe bien du blé, du riz, et différentes autres céréales dont du soja (sans oublier tous les produits transformés..sous quelle forme que ce soit..), comme légumes et fruits..où est la logique dans tout ça ?..]

 

Bonjour, nous devrions tous être des "anti-bassines" pour préserver, un peu, ce qui nous reste d'eau à partager et éviter que quelques-uns (en l'occurrence les planteurs de maïs et la FNSEA) ne s'octroient le droit de nous en priver !

 

Dans les commentaires, vous vous affrontez sur le débat au sujet des bassines. Ces réserves de substitution sont des cratères à ciel ouvert, recouverts d'une bâche en plastique et remplis grâce au pompage de l'eau des nappes phréatiques superficielles l'hiver. ElIes peuvent stocker jusqu'à 650 000 m3 (soit 260 piscines olympiques) d'eau pour irriguer l'été. La réserve de Sainte-Soline est la deuxième d'un projet de 16 élaboré par un groupement de 400 agriculteurs réunis dans la Coop de l'eau, pour "baisser de 70% les prélèvements en été".

[Les méga bassins comme bassines n’arrivent pas à résoudre le problème de l’eau vu que l’on est déjà en manque crucial d’eau tout au long de l’année du fait de tous ces pompages permanents à outrance dans les cours d’eaux, rivières comme nappes phréatiques. On ne fait que d’augmenter le problème comme risque en manque d’eau, sans oublier l’assèchement et évaporation de l’eau contenue dans ces bassines exposées en plein soleil, sans ombre ni arbres autour..Cherchez l’erreur !..]

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Pour terminer

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Je m’insurge et je m’insurgerai toujours et sans cesse contre toutes ces formes de projets comme constructions, que ce soit des bassins géants comme bassines ou encore retenues et barrages*, sans oublier ces déforestations monstres et gigantesques à travers toute la France, et dont on ne tient pas compte d’un tas de facteurs environnementaux et pour le bien de la société..dénigrée !..

* Se rappeler l’affaire du barrage de « Sivens »…

BV-Tescou

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L'occupation "légale" des lieux, en s'interposant à la réalisation de ce barrage a permis de sauver ce qui allait devenir et engendrer une catastroophe naturelle sur un plan local..

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Photo ci-dessus et où l'on pourrait mettre une bulle pour le gendarme"Mais qu'est-ce-que je suis venu foutre dans cette galère ?..".

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Quel désastre et pour quel résultat ?

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Sivens-pourquoi-les-agriculteurs-sont-pour-le-barrage

 Photo ci-dessus au début et départ de ce chantier inutile.

barrage-de-sivens-un-nouveau-projet-dirrigation-sera-choisi-le-9-septembre

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 Pourquoi vouloir à tout prix tout détruire, et détruire la Nature à tout prix, et la façonner sans cesse à l'image de l'homme ?...

 

Le mot de la fin

La Nature n'a pas besoin de l'homme pour se régénérer toute seule !

(C'était bien mieux avant, non ?..)

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Une très bonne semaine à toutes et à tous !

 

 

 

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Commentaires
T
Après réflexion, je me suis dit que les Greta, Duflos, Placé, Hulot et Jadot m' avaient dégouté des verts !<br /> <br /> Et bien sur aussi tout ce qu'on peut lire à leur sujet quand aux dégradations débiles !<br /> <br /> Après réflexion toujours, je te suis sur les nappes phréatiques, les gros céréaliers qui touchent de l' Europe alors qu'on laisse crever les petits !<br /> <br /> Reste à savoir s'il y a d' autres moyens de remplir ces bassins !<br /> <br /> Bonne soirée Denis<br /> <br /> Amitié
Répondre
M
Bonjour Denis,<br /> <br /> Quand j'ai vu ça aux infos je me suis fait la réflexion que certains accaparaient un bien public (la nappe phréatique) pour leur intérêt privé.<br /> <br /> Je n'ajoute rien de plus car tu as largement détaillé ce qui m'énerve personnellement aussi.<br /> <br /> Bon après-midi,<br /> <br /> Mo
Répondre
T
là à priori, je ne suis pas d' accord avec toi, pomper l' hiver dans les nappes phréatiques pour faire face à un été chaud, je n'y vois rien de répréhensible !<br /> <br /> Les châteaux d' eau sont aussi des réservoirs<br /> <br /> La manif était interdite par la préfecture, avec confirmation par la justice, et quand on voit 62 gendarmes blessés et 4 manifestants, on voit de quel côté est la violence, que même Jadot a subie !<br /> <br /> Franchement la sardine ruisseau avec son écharpe !!!<br /> <br /> Enfin tu auras vu mon article !<br /> <br /> Passe une bonne semaine Denis<br /> <br /> Amitié
Répondre
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