Variante - Louise Labé : Sonnet 21
Sonnet original
Quelle grandeur rend l'homme vénérable ?
Quelle grosseur ? quel poil ? quelle couleur ?
Qui est des yeux le plus emmielleur ?
Qui fait plus tôt une plaie incurable ?
Quel chant est plus à l'homme convenable ?
Qui plus pénètre en chantant sa douleur ?
Je ne voudrais le dire assurément,
Que tout le beau que l'on pourrait choisir,
Variante
« vénérable » « détestable »
Sens 1 : Peut-être L. Labé a choisit de remplacer le mot détestable par vénérable dans le but de présenter l'homme sous une carapace de sagesse, intouchable, imprenable et indomptable.
Sens 2 : Ce poème est une quête du désir masculin qui se solde par un échec, l'homme n'est plus vénérable mais détestable
« poil » « cheveu »
Sens 1 : Peut-être L. Labé à remplacé le mot « cheveu », référent directement à l'homme qu'elle aime par le mot « poil », faisant ici référence aux hommes en général.
Sens 2 : Ce « poil » renvoie aux poils de l'homme dont parle Louise dans ces poèmes, qui connote sûrement sa chevelure.
« fait plus tôt une » « marque au fer cette »
Sens 1 : Le passage « marqué au fer » aurait pu être remplacé par « fait plutôt une » car elle ne fut jamais aussi vite déçue que par les hommes , elle considère que l'homme est l'être qui déçoit le plus vite.
Sens 2 : Elle parle de l'homme qu'elle aime, qui lui a brisé le cœur, qui lui a infligé cette « plaie incurable »
« chantant » « criant »
Sens 1 : C'est dans le but de donner une dimension moqueuse a l'action que L. Labé a pu changer le verbe crier par le verbe chanter.
Sens 2 : Peut-être son bien aimé est rongé par un mal, un mal dont il lui fait part. Une action belle par sa confiance, le verbe crier accentuerait l'impression de douleur que ressent le bien aimé de L. Labé
« le dire » « savoir »
Sens 1 : Elle réécrit ce passage dans le but de faire comprendre qu'elle ne veut pas abandonner, elle ne veut pas croire que son désir ne puisse s'accroître d'avantage.
Sens 2 : L.Labé ne veut pas savoir que le meilleur du monde ne pourrait que lui faire plaisir.
« ne me sauraient accroître mon désir » « aideraient seulement à mon plaisir »
Sens 1 : Elle fait passer un message : elle remplace « faire plaisir » par « mon désir », ce qui lui ferait plaisir serait d'accroître son désir.
Sens 2 : La beauté, l'art et la Nature ne la rendent plus heureuse, les choses matérielles sont à ses yeux artificielles