• Lucien Pierre CADENE (suite)

    un peintre dans son siècle

    Lucien Cadène, peintre, mais aussi grand invalide de  la guerre 14-18, n'a pas traversé une partie de son siècle sans être sensible aux événements politiques et historiques

    En 1935, il peint "déjeuner à Ardus" ou "dimanche à Ardus"

    J'ai photographié ce tableau appartenant à la ville de Montauban il y a deux jours à l'Ancien Collège dans l'exposition "du musée Ingres hors les murs" (le musée étant fermé pour travaux).

    Cette toile de 3 mètres par 2 était initialement à la Maison du Peuple (construite avec les dons pour les reconstructions après les inondations de 1930). 

    André Benedetto disait sur ce tableau:

    « Eté 1935. Des jeunes gens, des couples au bord d’une rivière. Imaginez la grande et lumineuse toile, pleine d’histoire entremêlées, de nostalgie. Un garçon pêche, une fille cueille des pâquerettes. Une autre se balance poussée par son amant. Des amoureux sont assis face à face.

    Nous, maintenant, quand nous examinons ce moment de loisir suspendu dans le temps, nous savons que l’Histoire autour de cet îlot, mettait ses bottes et affûtait ses armes. Nous savons ce qu’ils pressentaient. Mais jusqu’où imaginaient-ils leur destin ? Il y eut 36, 37, 39, 45… 58, 68 et 78 !

    Ces jeunes femmes, ces jeunes hommes qui allaient au Moulin d’Ardus en pique-nique, que sont-ils devenus ? et leurs aspirations ? Et les nôtres, pourrions-nous dire. Car nous sommes au milieu d’eux, immobiles, dans leur attente, destins enchevêtrés. Leur futur, c’est notre passé…. Et nous, peut-être, que nous fera-t-on dire dans 44 ans ? »

    http://la-brochure.over-blog.com/article-castan-benedetto-montauban-43684793.html

     

      En 1939, Lucien Cadène ira avec le peintre Hubert Bergère offrir des tableaux pour une tombola organisée en soutien aux réfugiés du camp d'internement  de Septfonds

    Le 17 juillet 1944 au matin, des nazis cernent Montricoux où ont été dénoncés des maquisards.

    Des miliciens procèdent à huit arrestations suivant une liste. Après quelques péripéties, 4 d’entre-eux seront pendus dos à dos à deux acacias d’une place face au café de l’Europe à Montauban. Il s’agit d’André CASTEL, Henry JOUANY, André HUGUET et Michel MÉLAMED. Un 5ème homme blessé qui avait réussi à s’échapper meurt le même jour à l’hôpital.

        

    http://www.montauban.com/uploads/files/infosPratiquesVille/museeresitance/catalogue-MR-pendus.pdf

         

    extrait de "Fantômes montalbanais illustres et méconnus (1144-1944)" publication du centre du patrimoine

         

     

    Pour ce qui est de la vie privée de Lucien Cadène, je n'ai trouvé que cette mention de son mariage à Vazerac en 1937 avec Suzanne Marie OULIERES.

     

     

     

    article précédent

       

    Martine et Clovis

    Yahoo!

  • Commentaires

    1
    Cadene
    Mardi 23 Mai 2023 à 19:02

    Je peux ajouter que Lucien avait alors 50 ans et Suzanne Oulières 43 ans au moment de leur mariage. Elle aussi était peintre et avait exposé ses oeuvres.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :