[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)

Publié le par Mako Rigan

[Conseil de lecture : lancer la musique de la vidéo et lire l'article en même temps. Vous serez peut-être un peu plus près de ce que j'ai ressenti ce jour-là.]
 
[J'avais remis à plus tard le récit de cette visite, préférant lui consacrer un article entier sans la noyer dans un récit trop général. Possible que je resterai longtemps marqué par ce moment.]
 
 
Lorsqu'à la fin de ma visite des Musées du Vatican j'ai enfin pénétré dans la Chapelle Sixtine, j'ai comme mis les pieds dans un monde parallèle. J'ai regoûté à cette sensation de vie "pure", d'émerveillement absolu devant la beauté ou le bon. Une sensation que j'avais effleurée dans le désir et l'amour tant et tant de fois, dans la délectation d'un plat raffiné, d'un alcool subtil, en sentant certains parfums, devant tel film ou telle peinture, en écoutant certaines musiques, ou plus durablement aux côtés d'une personne dont la vie m'a éloigné il y a quelques temps.
Une sensation de concentré de poésie vitale, comme un éclatement immobile accompagné d'un arrêt du temps. L'expression de "beauté explosante fixe" d'André Breton me vient à l'esprit. Il y a de ça, mais c'est encore très insuffisant pour décrire un vertige pareil. Et encore, un vertige agréable, qui peut nous transporter très loin si on se laisse aller ! Très loin sur les territoires de l'émotion et de l'imagination...
 
 
J'ai un souvenir flou du moment où je suis entré. Pendant un moment j'ai pleuré d'émerveillement. Je me rappelle les visiteurs, nombreux, trop nombreux. Les gardiens criant "No picture please !" en anglais et en italien, à l'adresse des visiteurs ne voulant pas respecter l'interdiction de prendre des photos. J'ai brièvement pensé à essuyer mes larmes, et puis après tout, pourquoi faire ? Deux grands bancs du côté des murs nord et sud, un autel (bien sûr, c'est un lieu religieux) côté ouest. Et partout un éclatement de couleurs, mais immobile, donnant une impression d'harmonie parfaite. Une immobilité avec des dizaines, des centaines de scènes pleines de personnages en mouvement, immobiles pourtant. Tellement plein que ça pourrait suggérer un chaos sans nom. Pourtant tout est soigneusement, scrupuleusement, méthodiquement (est-ce que je me risque à dire "pathologiquement" ?) ordonné. Vive la folie !
En écrivant ça, je suis fier d'avoir considéré pendant longtemps le mot "fou" comme un mot salissant la langue, bâillonnant, castrant, enfermant, niant la richesse de l'imagination humaine.
Je comprenais ces gens qui voulaient mitrailler les murs de leurs appareils photos. Mais je comprenais aussi qu'on puisse interdire les appareils photos. Sans ça ça aurait été un chaos de flashs et de bousculades. Comme dans les grandes heures du tourisme de masse.
 
 
Ce qui est renversant dans la Chapelle Sixtine, c'est que lorsqu'on regarde un tableau, une sculpture ou même un film d'habitude, on peut faire la distinction entre l'intérieur et l'extérieur... Là elle est partout : on est à l'intérieur de l'oeuvre ! Même le sol est pavé de mosaïques de marbre...
Je me suis pris à vouloir regarder partout. Absolument impossible.
J'étais confus de pas savoir où ni dans quelle position regarder. Trop grand, trop coloré, trop riche, trop de détails. A ne plus pouvoir différencier les peintures de statues. Est-ce qu'il y en avait d'ailleurs ? J'en sais rien ! Car avec les jeux d'ombre et de lumière des fresques de Michel-Ange (ou le résultat de la restauration des fresques), c'est bluffant. Tels personnages, telles scènes étaient à l'envers quand je me tenais dans une position, d'autres le devenaient quand je me déplaçais dans la chapelle.
 
 
Pour résumer ce que j'ai vu le plus objectivement possible, lorsque j'ai réussi à reprendre mes esprits, c'est un plafond gigantesque (je n'aurais pas pu le prendre en une seule photo) et intégralement couvert de scènes bibliques de la Genèse et de portraits de personnages entre les scènes, comme s'il les regardaient, comme on voit dans certains tableaux, dessins animés ou BD modernes (je pense à René Magritte, Paul Grimault ou Fred, pour en citer un par des domaines) un personnage sortir du monde imaginaire pour le regarder de l'extérieur, une mise abîme. Les personnages en question sont 12 "voyants" (7 prophètes d'Israël et 5 prophétesses du monde antique) et 20 ignudis (jeunes hommes nus). Le plafond est donc du à Michelangelo (Michel-Ange en français), qui travailla 4 ans sur ces fresques, jusqu'en 1512.
Pour en savoir plus, voir Wikipedia : Plafond de la Chapelle sixtine.
Dans ce lieu, j'imaginais organiser quelque chose de grandiose : des orgies mémorables (inspirées de Charles Fourier et de ses fantaisies érotico-mystiques, à la "Shortbus" plus qu'à la "Eyes Wide Shut"), des concerts de musique onirique, des soirées polyvalentes composées de petites niches d'ambiances différentes (mais pas incompatibles), des bals avec des lumières tamisées... Il faudrait peut-être que je soumette mon idée au nouveau Pape...
 
Vue du mur est (ce qu'on voit en entrant dans la chapelle).

Vue du mur est (ce qu'on voit en entrant dans la chapelle).

Vue du mur ouest (quand on se retourne).

Vue du mur ouest (quand on se retourne).

 
 
Michelangelo Buonarroti, dit Michelangelo (1475-1564)
Peintre, sculpteur, poète architecte et urbaniste de la Renaissance (1475-1564).
Contre l'avis de son père, il est entré comme apprenti au service du peintre Domenico Ghirlandaio à 13 ans. Un coup de poing lui a cassé le nez, ce qui sera visible sur tous ses portraits. Ghirlandaio impressionné par son talent, l'a fait entrer au service de Laurent de Médicis, grand amateur d'art, occasion pour lui de fréquenter un milieu ouvert en matière d'art et de sexualité. Il a étudié le corps humain et l'anatomie, même si on considère que ses dessins sont plus de nature artistique que fidèles à la nature. Il s'est mis à la sculpture, influencé par l'oeuvre de Donatello. En 1492 à la mort de son mécène, la situation politique à Florence est troublée par le rôle grandissant de Savonarole, qui prêche contre la splendeur excessive. Le fils de Laurent refuse de garder Michel-Ange, qui s'installe à Bologne pour quelques années. Il reviendra à Florence, puis à Rome, où le pape Jules II le charge de réaliser pour lui un projet de mausolée monumental. Après 40 années d'un travail sans arrêt interrompu par de nouvelles commandes, l'artiste ne terminera jamais le mausolée. Parmi ces œuvres qu'il réalise en parallèle, le plafond de la Chapelle Sixtine, qui durera 4 ans, de 1508 à 1512. Au départ il doit faire une fresque représentant les 12 apôtres dans des pendentifs, ce qui ne soulève pas son enthousiasme. Il peint finalement une série de 9 scènes inspirées de la Genèse. De 1519 à 1531, il est de nouveau à Florence, où il sculpte entre autres les tombeaux des ducs Laurent et Julien. En 1532, de retour à Rome, le pape Clément VII le charge d'un projet démesuré, la peinture du Jugement dernier et de La Chute des anges rebelles sur les deux murs latéraux de la Chapelle Sixtine. Le Jugement dernier est terminé en 1541 ! L'autre peinture ne verra pas le jour. En 1546 il est nommé architecte de la Basilique Saint-Pierre. Il meurt à Rome, à 88 ans, en compagnie de Tommaso de' Cavalieri avec qui il avait une amitié amoureuse. Selon sa volonté son corps est rapatrié à Florence, où on lui fait des funérailles nationales.
Michel-Ange est devenu un mythe, son œuvre a profondément influencé ses contemporains et ce qui deviendra le maniérisme dans la Renaissance tardive. De son vivant deux biographies lui ont été consacrées.
 
 
 
Le Jugement dernier
Sur le mur ouest, l'image la plus impressionnante, couvrant toute sa surface :
 
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Michelangelo Buonarroti,
Il Giudizio Universale - Last Judgment - Le Jugement dernier,
1536-1541
 
 
Michel-Ange a travaillé 6 ans sur la fresque , qui couvre une surface de 20 m de haut sur 10 m de large. Il avait 60 ans quand le Pape Clément VII lui a commandé de couvrir les deux extrémités de la chapelle par des représentations grandioses. La 2e, La Chute des anges rebelles, n'a pas abouti. C'est Paul III, le Pape suivant, qui a inauguré la présentation de l'oeuvre. Le Jugement dernier a provoqué le malaise. C'est une vision douloureuse et torturée, bien éloignée des représentations habituellement plus sobres. Le Christ y est viril et athlétique. Les centaines de personnages représentés sont nus.
Paul IV, pape au si grand sens moral qu'il choquait en pistonnant les membres de sa famille et nommé contrôleur général de l'Inquisition, a évoqué l'idée de faire détruire la fresque. Il s'est cependant contenté d'en faire voiler les sexes de certains personnages ! Cette censure a repris sous les pontificats de Clément XII au 17e siècle et de Pie IX au 20e.
A noter qu'autrefois cet espace était consacré à 3 oeuvres de Perugino, qui n'existent plus :
Nascita e ritrovamento di Mosè (Naissance et découverte de Moïse), Assunta con Sisto IV inginocchiato (je suis incapable de traduire...) et Natività di Cristo (Naissance du Christ).
 
 
 
Le plafond (vue d'ensemble)
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
 
 
Les autres peintres de la Sixtine
On trouve des traces d'une chapelle papale à l'emplacement de la Chapelle Sixtine à partir de 1368. Pendant la Papauté d'Avignon certains édifices romains tombent en ruines. C'est le Pape Sixte IV (lui aussi connu pour son népotisme féroce : il pistonnait ses proches) qui lance des travaux de rénovation (donnant son nom à la chapelle), qui dure de 1477 à 1480. On fait appel aux meilleurs peintres florentins, ombriens et toscans pour réaliser les fresques, Domenico Ghirlandaio, Sandro Botticelli, Cosimo Rosselli, Luca Signorelli, Perugino (Le Pérugin, en français).
 
Les murs latéraux (nord et sud) sont divisés horizontalement en 3 parties :
- sur la partie supérieure, les portraits des 32 premiers papes.
- sur la partie inférieure, une série de rideaux peints en trompe-l'oeil.
- au centre, des scènes de la vie de Jésus (au nord) et de Moïse (au sud).
 
 
Sur le mur sud, des scènes de la vie de Moïse :
 
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Pietro Perugino & Pinturicchio (e aiuti - and assitants - et aides),
Viaggio di Mosè in Egitto
Moses Leaving to Egypt
Le Voyage de Moïse en Égypte,
circa 1482
 
 

* Pietro di Cristoforo Vannucci, dit Il Perugino [Le Pérugin, en français] (vers 1448-1523)

Peintre de l'école ombrienne. Né dans les environs de Perugio (Pérouse), il a peint essentiellement des oeuvres religieuses. Il s'est formé en étudiant Piero della Francesca et Verrochio (ses Vierges, maintenant dispersées en Europe, ont été longtemps attribuées à ce dernier) et a travaillé surtout à Florence et à Rome, où il est resté plusieurs années. Dans ses oeuvres le paysage n'est pas seulement un élément décoratif d'arrière-plan : un dialogue harmonieux doit s'établir entre le paysage et les figures du premier plan. Le tableau doit être un équilibre parfait entre évocation du réel et construction mentale du peintre. Son surnom de Perugino (Pérugin) lui est venu lorsque Pérouse l'a fait citoyen d'honneur en 1485. Entre 1480 et 1482 il aurait peint trois fresques dans la Chapelle Sixtine, dont deux avec Pinturicchio (Le Baptême du Christ et Le Voyage de Moïse en Egypte). A partir du moment où il est devenu connu, il a eu une activité débordante, un atelier à Florence et un à Pérouse pour faire face à ses nombreuses commandes. Vers 1500, Raphaël l'a choisi comme maître et est devenu son ami. A la fin de sa vie il a travaillé pour les principales églises d'Ombrie et de Toscane. Son style se serait un peu appauvri, le peintre répétant ses plus grandes compositions. Il est mort de la peste... et au travail !

 

* Bernardino di Betto, dit Pinturicchio (1454-1513)

Né à Pérouse et élève du Pérugin. On l'a surnommé "le petit peintre" à cause de sa taille, ou "le sourd" à cause de son infirmité. En 1481 il est appelé comme aide du Pérugin par le pape Sixte IV pour participer au décor de la Chapelle Sixtine. On a reconnu son coup de pinceau dans Le Voyage de Moïse en Egypte et Le Baptême du Christ. Après ça il a beaucoup travaillé dans les églises de Rome.

 
 
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Sandro Botticelli (e aiuti - and assistants - et aides),
Prove di Mosè
The Trials of Moses
Les Épreuves de Moïse,
1481–1482
 
 
* Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi, dit Sandro Botticelli (1445-1510)
Né d'un père tanneur dans une fratrie de 4 frères, le surnom « botticello » (petit tonneau), donné d'abord à un de ses frères, lui aurait été probablement attribué aussi plus tard. Il a appris l'orfèvrerie avec un de ses frères et a beaucoup travaillé avec des artisans. A 21 ans il est entré dans l'atelier de Fra Filippo Lippi, moine et peintre de Florence, dans lequel il a travaillé avec Antonio Pollaiulo et Verrochio. Il reçoit sa première commande officielle en 1470 du Tribunal de Commerce de Florence, une allégorie de la Force, une des 7 vertus cardinales catholiques, qui doit s'insérer parmi les 6 autres panneaux faits par Piero Pollaiulo, commande que ce dernier n'a pas réussi à terminer à temps. Vers 1472 il a composé un diptyque représentant les Épisodes de la vie de Judith (Découverte du cadavre d'Holopherne et Retour de Judith à Béthulie). Il a fréquenté le cercle de la famille Médicis, les humanistes comme Pic de la Mirandole et Ange Politien, ce qui lui a garanti protection et commandes. Dans L'Adoration des mages (vers 1475) il a représenté les membres de la famille Médicis. Ami des philosophes néo-platoniciens, il a mis en forme dans ses peintures la beauté qu'ils ont théorisé avec son interprétation personnelle de la mélancolie et de la contemplation. Vers 1474-1475, il a fait Portrait d'un jeune homme portant le sceau de Cosme l'Ancien, vers 1478, Portrait de Julien de Médicis. Botticelli a produit une grande quantité de portraits. Son thème général de travail a été la représentation de la femme, qu'il a magnifiée. A partir de 1481 le pape Sixte IV l'a appellé à Rome pour peindre des fresques dans la Chapelle Sixtine. Il en a réalisé trois : Les Épreuves de Moïse, La Punition des rebelles et La Tentation du Christ. La rivalité entre la famille Médicis et celle du Pape (les Della Rovere) a fait que son talent n'a pas été reconnu à sa juste valeur. Après ça il s'est promis de ne plus quitter Florence. Il a alors peint Le Printemps (vers 1482) et La Naissance de Vénus (vers 1484). Quand Savonarole a transformé Florence en théocratie en 1497, il aurait porté lui-même certains de ses nus féminins au bûcher des vanités. Après sa rencontre avec le nouveau maître de la ville, il aurait cessé de peindre des nus féminins.
 
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
Biagio d'Antonio Tucci (e aiuti - and assitants - et aides),
Passaggio del Mar Rosso
The Crossing of the Red Sea
Le Passage de la mer Rouge,
1481-1482
 
 
* Biagio di Antonio Tucci ou Biagio d'Antonio (1466-1515)
Peintre florentin, il a été quasiment inconnu jusqu'aux années 30 et a été influencé par Verrocchio et Domenico Ghirlandaio. Il a séjourné à Faenza, où il a peint pour des églises. Entre 1481 et 1482 il a travaillé dans la Chapelle Sixtine sur la fresque Le Passage de la mer Rouge, longtemps attribuée à Cosimo Rosselli, et La Cène avec celui-ci.
 
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
Cosimo Rosselli & Piero di Cosimo (e aiuti - and assistants - et aides),
Discesa dal monte Sinai
Descent from Mount Sinai
Descente du Mont Sinaï,
1481-1482
 
 
* Cosimo di Lorenzo Rosselli (1439-1507)
Peintre florentin, à 14 ans il a été le pupille de Neri di Bicci. Dans sa jeunesse il a été influencé par Benozzo Gozzoli et d'Alesso Baldovinetti. Il a participé aux peintures de la Chapelle Sixtine, notamment  au Sermon sur la montagne et la guérison du lépreux, à la Descente du Mont Sinaï et à La Cène
 
* Pietro di Lorenzo di Chimenti, dit Piero di Cosimo (1462-1522)
Peintre de l'école florentine. Ses œuvres ont été attribuées au Maestro della Natività di Castello jusqu'en 1995, alors reconnu par l'historien de l'art Lachi. Il a été marqué par la peinture flamande, Antonio Pollaiulo, Luca Signorelli et Léonard de Vinci. Il a eu avec ce dernier la même tendance à observer les tâches sur les vieux murs ou les formes des nuages pour s'en inspirer comme par hallucination provoquée. Beaucoup de ses peintures contiennent un dualisme entre naïveté charmante et érotisme. Il a peint une grande quantité de portraits. Dans la Chapelle Sixtine il aurait participé aux fresques Le Sermon sur la montagne et Descente du Mont Sinaï. Son goût pour le fantastique et les êtres étranges lui a valu d'être redécouvert par les surréalistes. La date de sa mort n'est pas certaine. Il serait mort de la peste.
 
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
Sandro Botticcelli (e aiuti - and assistants - et aides),
Punizione dei ribelli
Punishment of the Rebels
La Punition des rebelles,
circa 1480-82
 
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
Luca Signorelli & Bartolomeo della Gatta (e aiuti - and assistants - et aides),
Testamento e morte di Mosè
Testament and Death of Moses
Testament et mort de Moïse,
1482
 
 
* Luca d'Egidio di Ventura, dit Luca Signorelli (vers 1450-1524)
Peintre de l'école florentine. D'abord élève de Piero della Francesca, il a ensuite été celui de Verrocchio et d'Antonio et Piero Pollaiuolo. Il a travaillé en Toscane, dans les Marches, en Ombrie et à Rome dans la Chapelle Sixtine, où on lui attribue Testament et mort de Moïse, réalisé avec Bartolomeo della Gatta, et Dispute autour du corps de Moïse, plus tard recouvert par Matteo da Leccio. Vers 1499-1505 il a réalisé son grand chef-d’œuvre, l'ensemble de fresques du Duomo d'Orvieto sur le thème de l'Apocalypse, qui aurait inspiré Michel-Ange pour son Jugement dernier.
 
 
 
Sur le mur nord, des scènes de la vie du Christ :
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
Pietro Perugino & Pinturicchio (e aiuti - and assistants - et aides),
Battesimo di Cristo
Baptism of Christ
Le Baptême du Christ,
circa 1482
 
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
Sandro Botticcelli e Filippino Lippi (e aiuti - and assistants - et aides),
Prove di Cristo
Temptations of Christ
Les Tentations du Christ,
1480-82
 
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
Domenico Ghirlandaio (e aiuti - and assistants - et aides),
Vocazione dei primi apostoli
Vocation of the Apostles
L'appel des Apôtres Pierre et André,
1481-1482
 
 
* Domenico Bigordi, dit Domenico Ghirlandaio (1449-1494)
Peintre de l'école florentine. Il est entré dans l'atelier du peintre Alesso Baldovinetti et a créé plus tard son propre atelier avec l'aide de ses frères, dans lequel Michel-Ange est venu étudier. Il est connu surtout pour les fresques qu'il a peint dans les églises. En 1475 il est appelé une première fois avec son frère au Vatican par le pape Sixte IV pour y peindre sa bibliothèque. En 1481 il y est rappelé pour la Chapelle Sixtine, dans laquelle il a peint L'Appel des premiers apôtres. Après ça il a travaillé activement à Florence, où il est mort de la peste à 45 ans.
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
Cosimo Rosselli e Piero di Cosimo (e aiuti - and assistants - et aides),
Discorso della montagna e guarigione del lebbroso
Sermon on the Mount and Healing of the Leper
Le sermon sur la montagne et la guérison du lépreux,
1481-1482
 
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
Pietro Perugino (e aiuti - and assistants - et aides),
Consegna delle chiavi
Delivery of the Keys
La Remise des clefs à saint Pierre,
circa 1481-1482
 
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
Cosimo Rosselli & Biagio d'Antonio Tucci (e aiuti - and assistants - et aides),
Ultima Cena
Last Supper
La Cène,
1481-1482
 
 
 
 
Sur le mur est, là où le projet de La Chute des anges rebelles attribué à Michel-Ange (puis à Matteo da Lecce) n'aboutit pas, on peut voir maintenant :
 
- côté sud :

 

[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
(su originale di Luca Signorelli - pour remplacer une fresque endommagée de Luca Signorelli),
Disputa sul corpo di Mosè
Discussion over the body of Moses
La dispute autour du corps de Moïse,
circa 1574
 
 
* Matteo Perez d'Aleccio dit Matteo da Leccio (1547-1616)
Peintre maniériste d'Alezio (dans les Pouilles, d'où son surnom), il a abordé des sujets sacrés, d'histoire ou des marines. Il a travaillé auprès de Michel-Ange dans la Chapelle Sixtine pour réaliser La Chute des anges rebelles en face du Jugement dernier. Ce projet n'a pas abouti. Il est parti travailler à Naples, puis à Malte, à Séville et à Lima (Pérou). De nombreuses œuvres lui seraient attribuées au Pérou.
 
 
- côté nord :
 
[Italian Trip] Roma, Scène 10 : Capella Sistina (Chapelle Sixtine)
Hendrick van den Broeck
(su originale di Domenico Ghirlandaio - pour remplacer une fresque endommagée de Domenico Ghirlandaio),
Resurrezione di Cristo -
Resurrection of Christ
La Résurrection du Christ,
circa 1572
 
 
Vous avez peut-être remarqué que les noms des auteurs des peintures ne sont parfois pas sûrs. C'est que beaucoup d'entre elles ont été le fruit d'un travail collectif.
J'imagine que les spécialistes doivent polémiquer en rond pour savoir qui a fait quoi. Plus de 500 ans après, difficile de trancher.
Comme sources j'ai utilisé essentiellement internet, surtout les versions francophone, italienne et anglophone de Wikipedia, mais aussi d'autres sites parmi ceux qui ont les plus belles versions des peintures concernées.
 
 
 
Sur le net encore, j'ai trouvé cette vidéo, qui donne un aperçu visuel et mobile de la chapelle (les titres sont en italien, mais c'est facilement compréhensible) :
 
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