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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 12:00

Juliette amie Langlois

Elle avait publié l'an passé chez EDILIVRE " Le coeur au bord des larmes " parce que la poésie est belle et, dit-elle, parce qu'il suffit d'un peu d'espoir et de beaucoup d'amour pour que nos cœurs y déposent leurs rêves…". Ceux qui avaient assisté à un Salon du Livre à Antonne en septembre 2010 s'en souviennent sans doute, Juliette CASTELLA LABRAUNIAS y avait dédicacé son ouvrage. Parmi quelques autres. Nous en reproduisons bien volontiers la couverture ci-dessous.

Bienvenue à elle !

 Couverture Castella-Labraunias

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commentaires

C
Excellente recrue pour le Cercle !
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C
Un extrait de mon roman "Le coeur au bord des larmes"<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai mal !!! J'ai envie de hurler !<br /> <br /> Seigneur qu'est ce que j'ai fait de si moche dans cette vie pour me retrouver comme ça...<br /> Je voudrais bien qu'on me le dise d'un bon coup ! Oui, bien sûr qu'il y a plus malheureuse que moi, mais je n'en ai rien à faire.<br /> <br /> Avec tous les cachets que j'avale, je ressemble à l'arrière-boutique d'une pharmacie ambulante. Je veux mourir.<br /> Mon Dieu faites moi mourir… Parce que vivre comme une moitié de femme je ne le peux plus. Je suis lâche. Je ne me tuerai pas, mais j'accepte de m'endormir pour toujours...<br /> <br /> J'ai peur. Pas pour moi non, pour lui cet homme-enfant qui dort à mes côtés, alors que mes larmes coulent sur l'oreiller comme tous les soirs...<br /> <br /> Je n'ai plus goût à rien ! Je ne suis pas malade, c'est juste un problème mécanique. Mais putain, une bagnole quand elle a une panne on lui change la pièce, alors pourquoi ne répare t'on pas mon<br /> dos ?<br /> <br /> Ah ! J’en ai vu des médecins, des neuros, des psys, qui en deux mots vous démoralisent en vous laissant entendre que votre cas est insoluble ! J'en aurai versé des pleurs avant de rencontrer enfin<br /> un homme pour qui la médecine est encore un sacerdoce. Lui au moins, regarde chaque patient comme une exception, et s'y s'attarde avec compassion et expérience... Un mètre soixante-douze environ,<br /> mince, très agréable, un regard bleu doux et pétillant, de fines lunettes, et par-dessus tout un sourire plein de franchise, et une volonté couplée à une force de caractère, qui lui sert à voir les<br /> malades comme des êtres humains et non pas comme un paquet de billets facilement gagnés ! Il a toute ma confiance, je sais qu'il la mérite... S'il y a une solution à l'horizon, il va me la<br /> trouver...<br /> Mais pour l'instant, inexorablement, je me dégrade.<br /> <br /> Le matin je peine à me lever, je traîne au lit vaseuse. Et quand je réussis à émerger, c'est pliée en deux comme Quasimodo... Je monte les escaliers menant de la chambre à l'étage, soutenue par mon<br /> chien qui a compris qu'il doit m'aider... Une main sur son large dos, l'autre qui s'agrippe à la rambarde, et je me hisse en soufflant comme un phoque...<br /> <br /> Toujours les mêmes gestes. M'affaler sur la première chaise venue et avaler mes comprimés avec un bol de café, puis me vautrer dans un fauteuil, mon seul vrai refuge, et attendre une heure que la<br /> douleur se calme un peu...<br /> <br /> Ça y est, je peux me déplier pour me saisir de ce corset-prison qui m'aide à supporter un quotidien dont je ne veux plus...<br /> <br /> Mais toi tu as besoin de moi, tu ne comprends pas, tu me vois debout... La douleur c'est invisible, tu sais...<br /> <br /> Je me laisse aller. Je ne veux plus te plaire. Je veux juste m'endormir, ne plus me réveiller...<br /> <br /> J'ai soixante-trois ans, toi quarante-six ! Dix-sept ans nous séparent, et depuis huit ans nous vivons ensemble.<br /> Tu as voulu que je sois ta femme. Il y a six ans déjà !<br /> <br /> Tant d'erreurs. Tu es beau garçon, gentil, fragile, mais aussi menteur, infidèle, affamé de sexe, avec des fantasmes inavoués plein la tête. Tu m'aimes ! C'est réciproque...<br /> <br /> J'ai remplacé une mère qui t'a surprotégé, une première épouse aux antipodes de tes envies, et des maîtresses aguerries...<br /> Je te comprends, je te pardonne, je te laisse vivre tes délires et je t'apprends à faire le tri dans tes priorités affectives.<br /> Tu me dis " tu es la meilleure chose qui me soit arrivée !" Je sais que tu le penses.<br /> <br /> On se ressemble, tu me fais rire ; tu as besoin d'amour, de compréhension, de tendresse. J'en ai à revendre et je te les offre sans restriction.<br /> <br /> Bien sûr, ce n'est pas toujours facile ! Quand je t'ai rencontré, j'étais une belle femme !<br /> Blonde, pulpeuse, un corps et un visage qui attiraient les mâles, bas et guêpière, talons haut, je me servais de toute la panoplie de la parfaite gourgandine et tu adorais ça !<br /> <br /> Et puis je vivais à cent à l'heure !<br /> Sorties, copains bizarroïdes, pas de barrières ni de tabous dans mes folies. Tu es entré dans le jeu...<br /> <br /> Je venais tout juste de quitter Laurent " l'homme de ma vie " avec qui j'avais passé quatorze années. Je l'aimais encore, je te l'ai dit, mais tu t'en fichais.<br /> Huit mois après j'emménageais chez toi !<br /> <br /> Mais qu'est-ce qui m'a pris ?<br /> Loin de ma famille et de mes attaches, au fond de ce petit village perdu, dans une région belle, mais inconnue, je déprime.
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C
Bonjour et merci de m'accueillir parmi vous...Je suis une femme de mots, ces mots qui m'aident à surmonter les maux d'un quotidien difficile. Mon esprit curieux et ma passion pour l’écriture m’ont<br /> permis de surmonter bien des aléas... J’ai une force de caractère qui fait que quoiqu'il ait pu m’en coûter, j’ai avancé sans m’appesantir sur les embûches semées tout au long de ma vie. Cela m’a<br /> conduite aujourd'hui à poser des rimes et des lignes sur des rêves d'absolu que j’offre en exutoire au détour de quelques pages… Au travers de mes textes, j’aimerais que l’on puisse profiter de la<br /> diversité de mes pensées, en espérant que dans cette communion je puise la force qui m’est nécessaire pour continuer à arpenter allégrement ce chemin de l’écriture qui est devenu mien…<br /> <br /> <br /> Parler…<br /> <br /> <br /> Parler, brasser de l’air, s’envelopper de vent,<br /> Chercher des mots ballon qui s’envolent au loin,<br /> Parler sans écouter, parler pour que le temps<br /> S’arrête en un instant sur une vie de rien…<br /> <br /> S’emplir de phrases creuses, vides de lendemains,<br /> Par peur qu’on vous oublie au fond de la détresse,<br /> Tournoyer sans arrêt comme un pauvre pantin,<br /> Recherchant une oreille pour aller à confesse…<br /> <br /> Plonger dans les non-dits, accrocher la dentelle<br /> De tous ces pauvres mots qui pleurent à foison,<br /> Se ficher que les autres soient justes l’escarcelle<br /> Où viennent se cacher ces rimes déraisons …<br /> <br /> Parler ne plus mourir, parler pour que les larmes<br /> Qui coulent de nos yeux soient enfin asséchées,<br /> Puis attendre en secret que s’éloigne le drame,<br /> Contenu en nos cœurs, parler pour exister…<br /> <br /> <br /> <br /> Fragile…<br /> <br /> L’amour est si fragile on dirait un oiseau<br /> Gazouillant doucement lorsque l’aube se lève<br /> Son chant mélodieux monte alors crescendo<br /> Comme les sentiments qui habitent les rêves…<br /> <br /> Le regard qui effleure avec délicatesse<br /> Un visage inconnu, mais si proche pourtant<br /> Recherche dans ses traits l’ombre d’une caresse<br /> Déposée en secret un matin de printemps…<br /> <br /> Un parfum d’infini, les effluves innocentes<br /> Qui imprègnent les mots écrits en interdit<br /> Se mêlent en soupirs à la douleur latente<br /> Laissant aux cœurs blessés un point sur une envie…<br /> <br /> Voluptueusement entrelacés, mais libres<br /> Jambes et bras qui se nouent dans le soir qui descend<br /> Les haleines s'affolent dans cette soif de vivre<br /> Langues oubliant la peur cachée en s’endormant…<br /> <br /> Peau à peau, sexe à sexe, fouillant impunément<br /> Chaque once du bonheur laissé sur le tapis<br /> Main à main, frénétiques adjurant les serments<br /> Tombe ouverte à ces corps poussés vers folie…<br /> <br /> Mer d’huile, rive blanche, calme et sérénité<br /> Ciel bleu qui se démène pour apaiser les yeux<br /> Sable aux grains porcelaine où perle la rosée<br /> Passion qui nous projette infiniment heureux…<br /> <br /> Fragilement humaines nos pensées absolues<br /> Reprennent cette quête au plus profond de nous<br /> Dans un cri, se le dire qu’on ne s’est pas perdus<br /> Effacer l’incertain et s’aimer jusqu'au bout…
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