Grand chef d'oeuvre lifarien, Suite en blanc est l'un des premiers ballets purement techniques, sans narration entre les différents tableaux. Il crée alors le ballet néoclassique, selon son propre terme. Il représente la technique pure de l'école de danse française.

L'histoire du ballet, les anecdotes

Suite en blanc est créé pour le ballet de l'Opéra de Paris, alors que Lifar était maître de ballet. La distribution de la première révélera de nombreuses étoiles : Lycette Darsonval, Yvette Chauviré, ... Lifar faisait lui-même partie de cette distribution.

Le ballet fut l'objet d'une querelle entre son chorégraphe et le Marquis de Cuevas en 1958. Ce dernier voulait reprendre l'oeuvre dans une nouvelle version Noir et blanc, où notamment les costumes n'étaient plus exclusivement blancs. Cette dispute se finit par duel (à l'épée), mais aucun des deux hommes ne fut sévèrement atteint.

L'oeuvre est introduite par l'ensemble du Corps de ballet, et s'achève sur un final d'une grande exigence technique. Les danseurs enchaînent les grands sauts, tandis qu'une des solistes exécute 32 fouettés.

La variation de la Cigarette était à l'origine dansée avec une cigarette allumée dans la main de la soliste. Cependant, après un accident mortel, les danseuses refusèrent de prendre le risque de de nouveau enflammer leur tutu.

Le programme

N°1 : La sieste - Pas de trois (exclusivement féminin)

N°2 : Thème varié - Pas de trois (deux danseurs et une danseuse)

N°3 : Sérénade - Un soliste accompagné de 8 danseurs

N°4 : Pas de cinq - Une danseuse et 4 danseurs

N°5 : La cigarette - Une danseuse

N°6 : Mazurka - Un danseur

N°7 : Adage - Pas de deux (un danseur et une danseuse)

N°8 : La flûte - Une danseuse

 Quelques liens vidéos

La Sérénade, à Tokyo, avec Mathilde Froustey (Opéra de Paris)

La Cigarette, à l'Opéra Garnier, avec Agnès Letestu

Adage, par l'Australian Ballet, avec Lisa Pavane et Greg Horsman

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